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Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mar 16 Jan 2018 - 0:27
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
Le calme de la salle de garde n’apaisait pas ma douleur. Les larmes coulaient sur mon visage malgré moi. Je les avais perdus. En fermant les yeux je voyais son regard qui cherchait un peu de réconfort lorsque je lui annonçais que rien ne passerai comme elle l’avait imaginé. La magie ne pouvait décidément pas tout régler et c’était la deuxième fois dans mon existence que j’en faisais les frais. J’ouvrais les yeux et prenais une profonde inspiration, je devais désormais l’annoncer à la famille. J’essuyais mes larmes et me dirigeais vers l’homme qui patientait le sourire le lèvres et je m’apprêtais à lui faire vivre le moment le plus tragique de sa vie. « Je suis désolée, nous n’avons pas pu les sauver … » J’entrais ensuite dans une explication pleine de termes médicaux tout en sachant que ce mari et père ne m’écoutait plus, il venait de perdre la personne qu’il aimait le plus au monde et la promesse d’un avenir qu’il ne verrait jamais se réaliser, la mère et l’enfant ne s’en étaient pas sorti … Je posais une main réconfortante sur son épaule et m’éloignais de lui, comme si ce simple geste pouvait apaiser d’une manière ou d’une autre la peine immense qu’il pouvait ressentir. Mais il me fallait passer au patient suivant.
Un dossier arriva devant moi en lévitant, mon prochain patient. J’ouvrais le dossier que je découvrais pour la première fois. Le patient était suivi par un confrère, je ne comprenais pas pourquoi c’était vers moi qu’il était arrivé, surement une erreur d’aiguillage magique pour changer. J’allais donc demander des informations au régisseur qui m’appris que désormais j’étais en charge de ce dossier, je n’apprendrai que plus tard que le médicomage qui m’avait précédé sur le suivi de ce dossier avait quitté le pays sans demander son reste. Je partais donc vers le box où m’attendait ce Mr Cioban, en ouvrant la porte mon regard se porta sur le nom de l’affection qu’il portait « Dahmpire ». Je ne pu retenir ma surprise en lisant ce terme, et mon regard se leva aussitôt sur l’homme qui m’attendait confortablement. « Bonj … Bonjour Mr Cioban. » Hésitais-je un instant. C’était le premier demi-vampire vivant que je croisais, il ne semblait pas si différent de nous et pourtant dans mon esprit toutes les choses se rapportant aux vampires se bousculaient. « Donc heu … » je relisais le dossier que j’avais dans les mains. « Vous êtes là pour un contrôle c’est bien ça ? » Je finissais par me ressaisir et par le regarder dans les yeux. Après tout si il se retrouvait dans un hôpital entouré de personnes c’est qu’il ne devait pas être si dangereux que ça.
Un dossier arriva devant moi en lévitant, mon prochain patient. J’ouvrais le dossier que je découvrais pour la première fois. Le patient était suivi par un confrère, je ne comprenais pas pourquoi c’était vers moi qu’il était arrivé, surement une erreur d’aiguillage magique pour changer. J’allais donc demander des informations au régisseur qui m’appris que désormais j’étais en charge de ce dossier, je n’apprendrai que plus tard que le médicomage qui m’avait précédé sur le suivi de ce dossier avait quitté le pays sans demander son reste. Je partais donc vers le box où m’attendait ce Mr Cioban, en ouvrant la porte mon regard se porta sur le nom de l’affection qu’il portait « Dahmpire ». Je ne pu retenir ma surprise en lisant ce terme, et mon regard se leva aussitôt sur l’homme qui m’attendait confortablement. « Bonj … Bonjour Mr Cioban. » Hésitais-je un instant. C’était le premier demi-vampire vivant que je croisais, il ne semblait pas si différent de nous et pourtant dans mon esprit toutes les choses se rapportant aux vampires se bousculaient. « Donc heu … » je relisais le dossier que j’avais dans les mains. « Vous êtes là pour un contrôle c’est bien ça ? » Je finissais par me ressaisir et par le regarder dans les yeux. Après tout si il se retrouvait dans un hôpital entouré de personnes c’est qu’il ne devait pas être si dangereux que ça.
©Pando
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mar 16 Jan 2018 - 21:37
Il y avait des rituels dont on se passerait bien. La visite annuelle chez le toubib en faisait parti. Mais d'aussi loin que je me souvienne, j'y avais toujours eu droit.
Je me coltine une prise de sang, deux ou trois tests plus ou moins bidon et l’auscultation qui va avec. On s'assure que mon hybridation ne dégénère par d'une manière ou d'une autre : le mental, le soleil... Ce ne sont pas les raisons qui manquent. Apparemment, un humain normalement constitué, ça n'est pas supposé fonctionner comme un vampire. La science est prudente, quand il s'agit de cas rares... Il paraît.
Je ne me pose plus tellement la question, maintenant. A force, je m'y suis fait.
La vraie contrainte, c'est de se décider à partir, finalement.
Les couloirs de l’hôpital ont cette odeur entêtante caractéristique.
On s'y sent comme dans un monde à part. Un monde qui fonctionne tout seul, à toutes heures du jour et de la nuit. Ça ne s'arrête jamais. Les gens ne s'arrêtent jamais.
On y vient pour donner la vie, comme y mourir : c'est un monde en miniature, presque... Une sorte d'allégorie incarnée par les blouses blanches qui déambulent.
Moi, j'attends sagement que le doc vienne me récupérer.
A l'accueil, on m'a dit que mon praticien habituel ne pourrait plus me recevoir et que je devrais m'en coltiner un nouveau. Je n'ai pas eu plus de détails, mais j'avoue que ça me contrarie un peu. Je n'aime pas trop le changement, quand il s'agit de truc du genre.
Un nouveau toubib, ça veut dire de nouvelles explications, un background manquant, un regard étranger... Des emmerdements inutiles, en somme. Je n'ai pas spécialement envie de repasser l'historique depuis le début.
Mais voilà qu'il arrive, finalement.
Je devrais plutôt dire « elle ». Une femme, jeune en plus. Pour le coup, ça me change du vieux machin grisonnant qui me recevait jusqu'alors.
Ses yeux, passant du dossier à mon visage, m'interpellent immédiatement. Ils sont teintés de cette stupeur caractéristique... Ce petit éclat dans le regard qu'ont les gens au moment de découvrir « le » détail.
Je la vois ensuite tenter de se remettre les idées en place tant bien que mal : c'est amusant tellement c'est grossier. Assurément, cette jeune femme ne sait pas cacher ses émotions. Il suffit de la regarder pour comprendre à quoi elle pense.
J'approche donc, le pas léger et l'expression teintée d'amusement.
« C'est bien ça, docteur Campbell.
Fais-je, d'un ton un brin provocateur, une fois face à elle. Mes yeux noirs se rivent aux siens : je prend quelques secondes pour la détailler.
« Ne vous inquiétez pas : je ne mords pas.
Fais-je sur le ton de la confidence... J’assortis un sourire franc à ces mots, lui offrant ainsi tout le loisir d'admirer des canines héritées du père. Pour moi, ça n'est qu'un jeu. Une petite leçon en réponse à son manque de tact : rien de méchant.
« Vous avez pleuré.
Je constate. Mon intonation a retrouvé son naturel. Pas d'ironie, ni quoique ce soit d'autre : une simple observation... Comme on parlerait de la pluie et du beau temps.
Je me coltine une prise de sang, deux ou trois tests plus ou moins bidon et l’auscultation qui va avec. On s'assure que mon hybridation ne dégénère par d'une manière ou d'une autre : le mental, le soleil... Ce ne sont pas les raisons qui manquent. Apparemment, un humain normalement constitué, ça n'est pas supposé fonctionner comme un vampire. La science est prudente, quand il s'agit de cas rares... Il paraît.
Je ne me pose plus tellement la question, maintenant. A force, je m'y suis fait.
La vraie contrainte, c'est de se décider à partir, finalement.
Les couloirs de l’hôpital ont cette odeur entêtante caractéristique.
On s'y sent comme dans un monde à part. Un monde qui fonctionne tout seul, à toutes heures du jour et de la nuit. Ça ne s'arrête jamais. Les gens ne s'arrêtent jamais.
On y vient pour donner la vie, comme y mourir : c'est un monde en miniature, presque... Une sorte d'allégorie incarnée par les blouses blanches qui déambulent.
Moi, j'attends sagement que le doc vienne me récupérer.
A l'accueil, on m'a dit que mon praticien habituel ne pourrait plus me recevoir et que je devrais m'en coltiner un nouveau. Je n'ai pas eu plus de détails, mais j'avoue que ça me contrarie un peu. Je n'aime pas trop le changement, quand il s'agit de truc du genre.
Un nouveau toubib, ça veut dire de nouvelles explications, un background manquant, un regard étranger... Des emmerdements inutiles, en somme. Je n'ai pas spécialement envie de repasser l'historique depuis le début.
Mais voilà qu'il arrive, finalement.
Je devrais plutôt dire « elle ». Une femme, jeune en plus. Pour le coup, ça me change du vieux machin grisonnant qui me recevait jusqu'alors.
Ses yeux, passant du dossier à mon visage, m'interpellent immédiatement. Ils sont teintés de cette stupeur caractéristique... Ce petit éclat dans le regard qu'ont les gens au moment de découvrir « le » détail.
Je la vois ensuite tenter de se remettre les idées en place tant bien que mal : c'est amusant tellement c'est grossier. Assurément, cette jeune femme ne sait pas cacher ses émotions. Il suffit de la regarder pour comprendre à quoi elle pense.
J'approche donc, le pas léger et l'expression teintée d'amusement.
« C'est bien ça, docteur Campbell.
Fais-je, d'un ton un brin provocateur, une fois face à elle. Mes yeux noirs se rivent aux siens : je prend quelques secondes pour la détailler.
« Ne vous inquiétez pas : je ne mords pas.
Fais-je sur le ton de la confidence... J’assortis un sourire franc à ces mots, lui offrant ainsi tout le loisir d'admirer des canines héritées du père. Pour moi, ça n'est qu'un jeu. Une petite leçon en réponse à son manque de tact : rien de méchant.
« Vous avez pleuré.
Je constate. Mon intonation a retrouvé son naturel. Pas d'ironie, ni quoique ce soit d'autre : une simple observation... Comme on parlerait de la pluie et du beau temps.
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Jeu 18 Jan 2018 - 14:41
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
Mon regard plongé dans le sien, je le laisse approcher. Devais-je avoir peur finalement ? Dans le fond, que risquais-je vraiment ? Une morsure ? La mort ? Peut-être eu-t-elle été plus douce que la vie que je menais actuellement … Je le laissais user de sarcasme à mon égard, après tout vu ma réaction c’était de bonne guerre et j’acceptais ces mots visiblement prononcés sans méchanceté. J’observais en effet ses canine lorsqu’il me sourit, visiblement elles étaient intactes et alors que j’allais continuer mon auscultation, il me dérouta à nouveau. « Vous avez pleuré ? » me dit-il d’un ton calme et posé. Malgré moi mes sourcils se froncèrent avant de reprendre leur forme habituelle. Je ne souhaitais pas m’attarder sur cet épisode de la journée et pourtant machinalement une de mes mains vint se placer devant mon ventre, ce geste que font les femmes enceintes et qu’il m’arrive encore de faire comme si mon esprit n’avait toujours pas accepté de perdre l’enfant que je portais il y a déjà plusieurs années. La perte de cette mère et cet enfant avait fait resurgir nombres de mauvais souvenirs.
Je prenais une profonde inspiration puis déposais le dossier sur le bureau à côté de moi. « Déshabillez-vous en installez-vous dos à moi s’il vous plait, je dois regarder l’état de votre peau. » Articulais-je en feignant un sourire franc. Je voulais reprendre mon travail et quelque part je pense que je préférais qu’il ne me regarde pas. « Je vous rappelle que vous devez limiter vos expositions au soleil et ne pas hésiter à consulter en cas de gêne ou de douleur. » Baratinais-je. Je savais qu’il était au clair avec toutes les recommandations mais comme tout médicomage qui se respecte, j’étais dans l’obligation de faire de la prévention. Pendant qu’il se préparait, je sortais diverses potions des tiroirs du bureau imposant où une plume, un encrier et un morceau de parchemin attendaient. Je voulais être prête à toute éventualité, mon dernier cas de Dhampire datant de ma première année d’exercice.
Je prenais une profonde inspiration puis déposais le dossier sur le bureau à côté de moi. « Déshabillez-vous en installez-vous dos à moi s’il vous plait, je dois regarder l’état de votre peau. » Articulais-je en feignant un sourire franc. Je voulais reprendre mon travail et quelque part je pense que je préférais qu’il ne me regarde pas. « Je vous rappelle que vous devez limiter vos expositions au soleil et ne pas hésiter à consulter en cas de gêne ou de douleur. » Baratinais-je. Je savais qu’il était au clair avec toutes les recommandations mais comme tout médicomage qui se respecte, j’étais dans l’obligation de faire de la prévention. Pendant qu’il se préparait, je sortais diverses potions des tiroirs du bureau imposant où une plume, un encrier et un morceau de parchemin attendaient. Je voulais être prête à toute éventualité, mon dernier cas de Dhampire datant de ma première année d’exercice.
©Pando
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Jeu 18 Jan 2018 - 22:06
Le regard de la toubib se crispe un peu, en réaction au caractère intrusif de ma remarque. Je ne m'attendais pas à autre chose, il faut dire. L'insolence n'appelle rien de positif. Puis, elle a cet étrange geste dont j'ignore le sens, bien que mon intuition me porte à croire qu'il se réfère à quelque chose d'important. Les femmes et leur ventre : c'est toujours important.
Cela dit, le sujet est bien vite balayé. Mrs Campbell s'en va lâcher mon dossier sur le bureau, et enchaîne sur la suite. En l’occurrence, l'auscultation.
Je laisse échapper un court soupir.
« Vous ne perdez pas de temps, vous.
Je bougonne, à moitié pour moi-même. J'avais l'habitude de jouer au jeu des questions réponses avant d'entrer dans le vif du sujet, avec mon précédent doc... Histoire de se mettre dans l'ambiance et ne pas passer du stade « métro » au stade « caleçon » trop vite. Ce n'est pas que l'idée de me déshabiller me dérange en soit, mais bon. Elle me prenait un peu à froid, là.
« Ne vous fatiguez pas : je connais le topo.
J'ajoute, à la suite de son petit speech sur les risques d'une exposition prolongée au soleil et tout ce qui suit. Sans déconner, j'étais suivi pour ça depuis ma naissance. Le fascicule, je ne connaissais au mot près... D'autant que bon : ça se voyait qu'elle n'y croyait pas elle-même. La conviction ne l'étouffait pas aujourd'hui. A moins que ma petite entrée en matière n'ait été trop brutale ?
Peu importe.
J'obtempère docilement et me débarrasse de ce qui est en trop. Bras croisés, dos à elle, j'attends qu'elle fasse ce qu'elle a à faire, tout en cogitant au caractère étrange d'une telle configuration.
« Il a prévu de revenir, mon toubib, ou c'est vous qui me récupérez pour de bon ?
Je demande. Le genre d'info utile pour l'avenir.
« Nan parce-que ça fait un moment que je consulte ici... Je ne vous avais jamais vu. Vous venez d'arriver, ou..?
Curieux, on peut le dire. Enfin, disons que je fais la conversation quoi. J'apprécierais qu'elle fasse au moins semblant, histoire de décrisper un peu l'atmosphère. Quitte à être à moitié à poil devant quelqu'un, j'aime autant qu'il n'y ait pas un vieux silence gênant.
Banaliser la situation au maximum, c'est plus sain de toute façon : je sais l'effet que mon patrimoine génétique peut produire sur certains.
Cela dit, le sujet est bien vite balayé. Mrs Campbell s'en va lâcher mon dossier sur le bureau, et enchaîne sur la suite. En l’occurrence, l'auscultation.
Je laisse échapper un court soupir.
« Vous ne perdez pas de temps, vous.
Je bougonne, à moitié pour moi-même. J'avais l'habitude de jouer au jeu des questions réponses avant d'entrer dans le vif du sujet, avec mon précédent doc... Histoire de se mettre dans l'ambiance et ne pas passer du stade « métro » au stade « caleçon » trop vite. Ce n'est pas que l'idée de me déshabiller me dérange en soit, mais bon. Elle me prenait un peu à froid, là.
« Ne vous fatiguez pas : je connais le topo.
J'ajoute, à la suite de son petit speech sur les risques d'une exposition prolongée au soleil et tout ce qui suit. Sans déconner, j'étais suivi pour ça depuis ma naissance. Le fascicule, je ne connaissais au mot près... D'autant que bon : ça se voyait qu'elle n'y croyait pas elle-même. La conviction ne l'étouffait pas aujourd'hui. A moins que ma petite entrée en matière n'ait été trop brutale ?
Peu importe.
J'obtempère docilement et me débarrasse de ce qui est en trop. Bras croisés, dos à elle, j'attends qu'elle fasse ce qu'elle a à faire, tout en cogitant au caractère étrange d'une telle configuration.
« Il a prévu de revenir, mon toubib, ou c'est vous qui me récupérez pour de bon ?
Je demande. Le genre d'info utile pour l'avenir.
« Nan parce-que ça fait un moment que je consulte ici... Je ne vous avais jamais vu. Vous venez d'arriver, ou..?
Curieux, on peut le dire. Enfin, disons que je fais la conversation quoi. J'apprécierais qu'elle fasse au moins semblant, histoire de décrisper un peu l'atmosphère. Quitte à être à moitié à poil devant quelqu'un, j'aime autant qu'il n'y ait pas un vieux silence gênant.
Banaliser la situation au maximum, c'est plus sain de toute façon : je sais l'effet que mon patrimoine génétique peut produire sur certains.
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mer 31 Jan 2018 - 0:24
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
Je continuais de sortir mes affaires, préparais l’autostéthoscope mais fus piqué par sa réflexion. Je relevais brusquement la tête vers lui pendant qu’il se déshabillait et me rendais compte qu’en effet il pâtissait de ma morosité bien qu’il n’en fut absolument pas la cause. J’ouvrais la bouche pour prononcer un mot mais dos à moi il recommençait à parler, il abordait le sort de son ancien médecin, mais tout comme lui j’ignorais pourquoi il était absent. Je m’approchais de lui pour commencer l’auscultation de sa nuque et avant de commencer je prononçais ces mots : « Je vous prie d’excuser mon attitude, je suis plutôt sympa en général. » Le ton de la deuxième partie de ma phrase était plutôt léger. J’espérais qu’il accepte mes excuses et ainsi apaiser un peu l’atmosphère. Je n’avais pas l’intention de faire ami-ami mais rien n’empêchait que les consultations se passent dans la bonne humeur. Je devais juste oublier ce début de matinée catastrophique.
Je déposais mes doigts dans nuque et les faisais glisser le longs de ses épaules, à l’arrière de ses bras puis je revenais vers ses omoplates pendant que l’autostéthoscope se posait sur sa poitrine pour écouter son cœur et sa respiration. « En ce qui concerne le Dr Marlow je ne saurais vous donner plus d’informations, je n’en ai pas moi-même. Quand à mon parcours, disons que jusqu’à dernièrement je ne m’occupais que des urgences. » Dis-je en marquant une pose. « J’ai choisit de m’en éloigner quelques temps. » Je n’allais pas lui dire que mes supérieurs pensaient que j’étais une accroc à l’adrénaline et qu’ils m’avaient laissé le choix entre prendre un congé ou passer aux consultations.
Mes mains descendaient lentement dans son dos pour finir sur ses reins où je m’attardais un moment, ayant l’impression de voir une toute petite tâche brunâtre. J’utilisais alors ce qui pouvais s’apparenter à une loupe pour finalement voir qu’il ne s’agissait que d’un grain de beauté. Je m’accroupis alors pour observer l’arrière de ses cuisses, de ses genoux et enfin les mollets et les chevilles. Il ne restait plus que la zone cachée par ses sous-vêtements. « Je suis désolée mais je vais vous demander de vous déshabiller … entièrement … je comprendrai que vous soyez mal à l’aise de le faire devant moi, je peux demander à un assistant homme de venir contrôler si vous le désirez. » J’étais toujours accroupie et levais donc la tête vers lui en attendant sa réponse. La situation était pour le moins particulière et gênée par cette image je me relevais rapidement, les joues légèrement rosies.
Je déposais mes doigts dans nuque et les faisais glisser le longs de ses épaules, à l’arrière de ses bras puis je revenais vers ses omoplates pendant que l’autostéthoscope se posait sur sa poitrine pour écouter son cœur et sa respiration. « En ce qui concerne le Dr Marlow je ne saurais vous donner plus d’informations, je n’en ai pas moi-même. Quand à mon parcours, disons que jusqu’à dernièrement je ne m’occupais que des urgences. » Dis-je en marquant une pose. « J’ai choisit de m’en éloigner quelques temps. » Je n’allais pas lui dire que mes supérieurs pensaient que j’étais une accroc à l’adrénaline et qu’ils m’avaient laissé le choix entre prendre un congé ou passer aux consultations.
Mes mains descendaient lentement dans son dos pour finir sur ses reins où je m’attardais un moment, ayant l’impression de voir une toute petite tâche brunâtre. J’utilisais alors ce qui pouvais s’apparenter à une loupe pour finalement voir qu’il ne s’agissait que d’un grain de beauté. Je m’accroupis alors pour observer l’arrière de ses cuisses, de ses genoux et enfin les mollets et les chevilles. Il ne restait plus que la zone cachée par ses sous-vêtements. « Je suis désolée mais je vais vous demander de vous déshabiller … entièrement … je comprendrai que vous soyez mal à l’aise de le faire devant moi, je peux demander à un assistant homme de venir contrôler si vous le désirez. » J’étais toujours accroupie et levais donc la tête vers lui en attendant sa réponse. La situation était pour le moins particulière et gênée par cette image je me relevais rapidement, les joues légèrement rosies.
©Pando
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Jeu 1 Fév 2018 - 22:16
Avant de commencer à me tripoter, la doc prend la peine de s'excuser pour la froideur relative du début de notre échange. Je trouve ça plutôt « grand seigneur » de sa part... D'autant que ma propre attitude n'a pas été franchement exemplaire non plus. Je l'avais un peu provoqué gratuitement, il faut bien le dire.
Enfin, peu importe...
« Vous en faites pas.
Je réplique simplement. De me crêper le chignon avec des inconnus, j'adorais justement ça. Ça tombait bien. Plus sérieusement, j'avais bien remarqué qu'un truc l'avait mis de travers et que c'était pas contre moi. A priori. Un médecin, ça voit son lot d'événement durs dans une journée... J'imagine.
Tout ça pour dire que j'apprécie l'effort.
Les doigts de la professionnelle se posent sur ma peau. Je les sens qui se baladent un peu partout : moi, je reste tranquille, je ne bouge pas. J'attends simplement qu'elle fasse ce qu'elle a à faire, tout en l'écoutant répondre à ma question. Réponse peu informative, hélas, en ce qui concerne mon ancien généraliste. Je crois que cette histoire restera un mystère...
Enfin bon. Je m'en remettrais.
Quand à elle, elle m'explique venir des urgences et avoir décidé de passer à autre chose pour un moment. Le genre d'information qui me donne naturellement envie de rebondir.
« Ah bon ? Fais-je. Y'a une raison particulière à ça ? C'était trop d'action ?
Je ne connais rien à la réalité du monde hospitalier, si ce n'est l'image que l'on peut s'en faire à travers les séries médicales et autres productions audiovisuelles moldues. Mais sans être expert, j'imaginais assez bien un univers mouvementé et difficile. Le genre de chose qui use, à force. Je suppose que n'importe qui ressentirait le besoin de s'en éloigner un temps.
La dernière intervention de Mrs Campbell me sort de ces quelques considérations. Tournant la tête dans sa direction, je récupère son regard en contrebas, accroupie qu'elle est à me regarder en rougissant à moitié. De la voir ainsi m'arrache un petit rire, aussitôt étouffé au fond de la gorge.
« Vous me proposez ça pour moi ou pour vous ?
Je réplique d'un ton léger, histoire de la taquiner un peu. C'est amusant de lire de la gêne sur le visage d'un médecin. Mais pour le coup, ça la rend effectivement beaucoup plus sympathique qu'une minute plus tôt.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais été particulièrement pudique. Et puis j'avais justement prévu de montrer mon cul à une inconnue aujourd'hui : le hasard faisait décidément bien les choses.
Sans tergiverser davantage, je fais donc tomber docilement le bas.
Détail amusant : je n'aurais sans doute pas été gêné si elle m'avait demandé ça normalement. Mais bon, là... Je dois bien admettre me sentir obligé de me mettre les mains devant. Je ne suis pas persuadé qu'elle ait besoin de vérifier cette partie du corps, de toute façon... Si vous voyez ce que je veux dire.
« Honnêtement, je crois n'avoir jamais exposé mon cul à la lumière du jour de toute ma vie. Si ça peut vous rassurer.
L'absurdité de cette réplique me fait pouffer à nouveau comme un gosse.
Je crois que c'est un tout à ce stade.
Enfin, peu importe...
« Vous en faites pas.
Je réplique simplement. De me crêper le chignon avec des inconnus, j'adorais justement ça. Ça tombait bien. Plus sérieusement, j'avais bien remarqué qu'un truc l'avait mis de travers et que c'était pas contre moi. A priori. Un médecin, ça voit son lot d'événement durs dans une journée... J'imagine.
Tout ça pour dire que j'apprécie l'effort.
Les doigts de la professionnelle se posent sur ma peau. Je les sens qui se baladent un peu partout : moi, je reste tranquille, je ne bouge pas. J'attends simplement qu'elle fasse ce qu'elle a à faire, tout en l'écoutant répondre à ma question. Réponse peu informative, hélas, en ce qui concerne mon ancien généraliste. Je crois que cette histoire restera un mystère...
Enfin bon. Je m'en remettrais.
Quand à elle, elle m'explique venir des urgences et avoir décidé de passer à autre chose pour un moment. Le genre d'information qui me donne naturellement envie de rebondir.
« Ah bon ? Fais-je. Y'a une raison particulière à ça ? C'était trop d'action ?
Je ne connais rien à la réalité du monde hospitalier, si ce n'est l'image que l'on peut s'en faire à travers les séries médicales et autres productions audiovisuelles moldues. Mais sans être expert, j'imaginais assez bien un univers mouvementé et difficile. Le genre de chose qui use, à force. Je suppose que n'importe qui ressentirait le besoin de s'en éloigner un temps.
La dernière intervention de Mrs Campbell me sort de ces quelques considérations. Tournant la tête dans sa direction, je récupère son regard en contrebas, accroupie qu'elle est à me regarder en rougissant à moitié. De la voir ainsi m'arrache un petit rire, aussitôt étouffé au fond de la gorge.
« Vous me proposez ça pour moi ou pour vous ?
Je réplique d'un ton léger, histoire de la taquiner un peu. C'est amusant de lire de la gêne sur le visage d'un médecin. Mais pour le coup, ça la rend effectivement beaucoup plus sympathique qu'une minute plus tôt.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais été particulièrement pudique. Et puis j'avais justement prévu de montrer mon cul à une inconnue aujourd'hui : le hasard faisait décidément bien les choses.
Sans tergiverser davantage, je fais donc tomber docilement le bas.
Détail amusant : je n'aurais sans doute pas été gêné si elle m'avait demandé ça normalement. Mais bon, là... Je dois bien admettre me sentir obligé de me mettre les mains devant. Je ne suis pas persuadé qu'elle ait besoin de vérifier cette partie du corps, de toute façon... Si vous voyez ce que je veux dire.
« Honnêtement, je crois n'avoir jamais exposé mon cul à la lumière du jour de toute ma vie. Si ça peut vous rassurer.
L'absurdité de cette réplique me fait pouffer à nouveau comme un gosse.
Je crois que c'est un tout à ce stade.
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mar 13 Fév 2018 - 0:13
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
Une fois debout, je me retournais un instant pour reprendre mes esprits. Cette sensation de chaleur remontant depuis la chute de mes reins jusque dans ma nuque n’avait rien de rationnelle et je ne parvenais pas à m’expliquer cette réaction. Il n’était pourtant pas mon premier patient nu, après tout après toutes les interventions que j’avais pratiquées, toutes les auscultations aussi, la nudité n’avait plus aucun effet sur moi. J’ouvrais un bouton du col de ma robe de médicomage comme si il était à l’origine de mon malaise. Après un soupir profond mais silencieux je me tournais à nouveau vers le semi-vampire, m’efforçant de garder le sourire. Je passais volontairement sur sa première question. Trop d’action ? non, la raison était toute autre. Puis à nouveau il me lance un pic, il semble être amusé de mon état et dans un sens je ne peux l’en blâmer. Je pense qu’à sa place j’aurais sûrement été bien plus incisive.
Le voilà entièrement nu devant moi, le rose de mes joues ne parvint pas s’estomper et sa dernière remarque ne fait qu’augmenter cette sensation que je ne comprends pas et que je ne contrôle pas. Mais il parvint à m’arracher un rire franc bien que rapide. Cette situation était pour moins ridicule. Le ministère de la magie nous obligeait à inspecter chaque centimètre carré de la peau des Dhampires mais vu la réaction du jeune homme j’imaginais que mon prédécesseur devait omettre cette étape. Une fois le côté face inspecter de l’intimité de Thomas, j’hésitais à entamer l’auscultation du côté pile … « J’imagine que si vous aviez remarqué quelque chose sur le plan cutané vous seriez venu consulter. » J’essayer de m’éviter ce face à face qui, avouons-le, rien que de l’imaginer faisait monter ma température. J’avais beau tenter de rationaliser les choses, de me remettre en position de soignante, l’homme que je dévisageais dans l’attente d’une réponse ne me laissait pas indifférente.
Le voilà entièrement nu devant moi, le rose de mes joues ne parvint pas s’estomper et sa dernière remarque ne fait qu’augmenter cette sensation que je ne comprends pas et que je ne contrôle pas. Mais il parvint à m’arracher un rire franc bien que rapide. Cette situation était pour moins ridicule. Le ministère de la magie nous obligeait à inspecter chaque centimètre carré de la peau des Dhampires mais vu la réaction du jeune homme j’imaginais que mon prédécesseur devait omettre cette étape. Une fois le côté face inspecter de l’intimité de Thomas, j’hésitais à entamer l’auscultation du côté pile … « J’imagine que si vous aviez remarqué quelque chose sur le plan cutané vous seriez venu consulter. » J’essayer de m’éviter ce face à face qui, avouons-le, rien que de l’imaginer faisait monter ma température. J’avais beau tenter de rationaliser les choses, de me remettre en position de soignante, l’homme que je dévisageais dans l’attente d’une réponse ne me laissait pas indifférente.
©Pando
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mar 13 Fév 2018 - 20:40
L'attitude de la professionnelle laisse transparaître de plus en plus de signes de gêne. Je sens sa nervosité filtrer, de ses joues rosies au rythme anormalement rapide de sa respiration. Une situation que j'estimais amusante jusqu'ici, mais qui m'amène désormais sur un tout autre registre.
Plus que de la gêne, il apparaît de manière désormais évidente que cette femme est sous l'emprise de mon charme vampirique. Car c'est bien de désir dont il s'agit : un désir accru à mesure des contacts et la vue de ma nudité.
« Je suis le premier dhampire que vous rencontrez n'est-ce pas ?
Fais-je. Mon intonation a changé. Il n'est plus question de légèreté, ni d'humour. Mon timbre est à l'inverse plus suave, presque caressant. Je tourne alors lentement le regard dans sa direction. Elle n'a pas bougé, dans l'attente de ma réponse. J'esquisse l'ombre d'un sourire.
« Peut-être ignorez vous pourquoi notre prise en charge est l'affaire de spécialistes ?
J'ajoute, du même ton. Le charme vampirique était précisément la raison de cette spécialisation. Car au delà de nos particularités constitutives, il fallait des professionnels à même de résister à ce redoutable pouvoir d'attraction. Des esprits moins réceptifs que les autres, en somme. Ce n'était donc pas à la portée de tout le monde, bien qu'il n'y ait aucune gloire particulière à en tirer. L'objectif était seulement de garantir le bien être et la sécurité des deux parties.
Rien de plus.
La réceptivité attise les bas instincts.
Après tout, n'étions-nous pas de la généalogie de prédateurs ?
Je me tourne alors tout à fait, de sorte à ce que l'on se fasse face.
Mes yeux noirs plantés dans ses prunelles bleues, je laisse insidieusement entrevoir une partie de ce charme. A dire vrai, je ne m'en servais pratiquement jamais... Mais cette fois-ci, j'avais envie de m'amuser d'une démonstration grandeur nature.
Le charme vampirique opérait comme une invitation.
Une tentation doucement murmurée à l'oreille, d'abandonner la raison au profit de l'envie. Il n'était pas violent, bien au contraire... C'était un attrait : un attrait subtil et qui fascine, comme une flamme. L'idée devenait peu à peu obsédante, s’immisçant dans le corps à la manière d'un fluide gelé.
Il rendait la vue de son utilisateur irrésistible. L'homme n'était plus vraiment un homme. C'était un félin, un concentré de masculinité enivrant. Loin d'une incarnation de l'amour, il s’érigeait en maître des passions licencieuses.
Un poison.
Plus que de la gêne, il apparaît de manière désormais évidente que cette femme est sous l'emprise de mon charme vampirique. Car c'est bien de désir dont il s'agit : un désir accru à mesure des contacts et la vue de ma nudité.
« Je suis le premier dhampire que vous rencontrez n'est-ce pas ?
Fais-je. Mon intonation a changé. Il n'est plus question de légèreté, ni d'humour. Mon timbre est à l'inverse plus suave, presque caressant. Je tourne alors lentement le regard dans sa direction. Elle n'a pas bougé, dans l'attente de ma réponse. J'esquisse l'ombre d'un sourire.
« Peut-être ignorez vous pourquoi notre prise en charge est l'affaire de spécialistes ?
J'ajoute, du même ton. Le charme vampirique était précisément la raison de cette spécialisation. Car au delà de nos particularités constitutives, il fallait des professionnels à même de résister à ce redoutable pouvoir d'attraction. Des esprits moins réceptifs que les autres, en somme. Ce n'était donc pas à la portée de tout le monde, bien qu'il n'y ait aucune gloire particulière à en tirer. L'objectif était seulement de garantir le bien être et la sécurité des deux parties.
Rien de plus.
La réceptivité attise les bas instincts.
Après tout, n'étions-nous pas de la généalogie de prédateurs ?
Je me tourne alors tout à fait, de sorte à ce que l'on se fasse face.
Mes yeux noirs plantés dans ses prunelles bleues, je laisse insidieusement entrevoir une partie de ce charme. A dire vrai, je ne m'en servais pratiquement jamais... Mais cette fois-ci, j'avais envie de m'amuser d'une démonstration grandeur nature.
Le charme vampirique opérait comme une invitation.
Une tentation doucement murmurée à l'oreille, d'abandonner la raison au profit de l'envie. Il n'était pas violent, bien au contraire... C'était un attrait : un attrait subtil et qui fascine, comme une flamme. L'idée devenait peu à peu obsédante, s’immisçant dans le corps à la manière d'un fluide gelé.
Il rendait la vue de son utilisateur irrésistible. L'homme n'était plus vraiment un homme. C'était un félin, un concentré de masculinité enivrant. Loin d'une incarnation de l'amour, il s’érigeait en maître des passions licencieuses.
Un poison.
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Dim 11 Mar 2018 - 22:42
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
Les mains moites, le cœur s’accélérant je tombais sous le charme vampirique du jeune-homme. Sa voix hypnotisante me faisait perdre pied si bien que les mots sortant de sa bouche n’étaient que des sons difficilement perceptibles. Mon esprit lutait pour se raccrocher à la réalité mais mon corps tout entier lui hurlait d’abandonner. Chacune de mes respirations devenait plus profonde, j’avais l’impression que le temps ralentissait. « Je … en vie … le premier en vie. » Balbutiais-je en réponse à sa première question. Effectivement le seul dhampire que j’avais croisé était allongé sur une table d’autopsie. Je continuais d’observer son corps alors qu’il était encore dos à moi. Et dans une profonde inspiration j’humidifiais mes lèvres puis me mordillais légèrement la lèvre inférieure. J’avais l’impression que mes instincts primaires remontaient à la surface et balayaient mes bonnes manières de professionnelle respectable en un clin d’œil.
Il me fit face, le souffle coupé je ne pouvais détourner mon regard du sien. Cette chaleur, ce désir que je n’avais pas ressenti depuis des années se répandait maintenant dans tout mon être, de la racine de mes cheveux à la pointe de mes orteils. Ce face à face ne me mettait plus du tout mal à l’aise, bien au contraire, je me sentais à nouveau femme, j’avais oublier mon ex-mari, mon passé, ma matinée désastreuse et tout ce qui noircissait mon esprit en temps normal. Chacune de mes cellules le désiraient et dans un état second je l’imaginais arracher les derniers boutons de ma robe de médicomage et m’allonger en un geste sur la table d’auscultation. Mais mon esprit lutait encore et je sortais de cet état onirique tout en restant sous l’emprise de mon interlocuteur. Je voulais articuler quelques mots mais aucun son ne parvenait à sortir de ma gorge. Un véritable combat avait lieu en moi, un champ de bataille ou je ne pourrais être victorieuse. Mon esprit se débattait pour me faire sortir de cet état mais l’ensemble de mon corps le réclamait, je le voulais lui, maintenant, quitte à tout perdre ensuite. Dans un élan je me précipitais vers lui et l’embrassais avec passion, mon esprit venait de se rendre.
©Pando
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Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Lun 12 Mar 2018 - 10:55
Le trouble de la professionnelle s’accroît encore. Cette fois-ci, plus aucun doute n'est permis : elle se consume littéralement sous l'effet du désir. Sa réceptivité au charme vampirique est, à ce titre, assez remarquable. Je n'ose imaginer l'état dans lequel elle serait si je m'étais amusé à m'en servir à pleine puissance. Car il ne m'aura suffit que d'une légère concentration pour la voir renoncer à toute forme de raison bienséante.
Quand nos regards se croisent finalement, je vois toutes les images que la magie de mes ancêtres inspire se refléter dans ses yeux clairs. Plus jeune, j'en ai joué : je sais pertinemment jusqu'où sont capables d'aller les femmes sous l'emprise de ce charme. C'est l'abandon de toute forme d'inhibition. Plus rien ne compte et je n'ai pas besoin de forcer pour imaginer tout ce qu'elle voudrait que je lui fasse.
Les choses se précipitent néanmoins, sans que j'ai véritablement le temps de les voir venir. Cédant à son envie, la jeune femme se rue sur moi. J'ai à peine le temps de réagir que je sens déjà sa bouche se presser contre la mienne.
Je dois bien admettre n'avoir pas anticipé tant de fougue. Mais cela fait bien longtemps que je n'avais eu recours à cette magie... Sans doute en ai-je mal jaugé l'intensité.
« Reprenez vous docteur Campbell.
Fais-je alors, en posant mes mains sur ses épaules, de sorte à pouvoir la repousser. J'ai le souffle court, sous l'effet de la surprise.
« Ce n'est qu'une illusion. Je claque des doigts devant son visage, comme pour illustrer mes paroles d'un geste éloquent. Juste du vent. Que dalle...
Ayant cessé de concentrer mon charme, celui-ci décroît peu à peu. Dans quelques secondes, il n'en restera rien.
« Vous êtes sous emprise. Je l'observe d'un regard perçant. J'avais un doute là dessus, mais c'est évident, maintenant.
Je tend la main, de sorte à récupérer mes vêtements et m'éloigne de plusieurs pas. Puis, rapidement, j'entreprends de me rhabiller.
« Je crois qu'on va en rester là pour aujourd'hui. Fais-je, le ton nerveux. Je repasserais un autre jour pour terminer cette consultation. Avec un autre spécialiste.
Il est clair que cette configuration ne doit pas se reproduire. J'étais venu dans l'idée de faire un bilan de santé et voilà que je me retrouve soumis aux assauts d'un médecin trop sensible. Même si je l'ai cherché en usant de mon charme, je dois bien admettre me sentir quelque peu agressé par le geste qu'elle a eu. Naturellement, cela n'ôte rien à ma responsabilité dans l'affaire. Il n'empêche que je n'apprécie pas cela. Je ne vais pas chez le médecin pour recevoir des témoignages d'intérêt sexuel.
Le fait est que nous n'aurions jamais dû nous trouver dans la même pièce, elle et moi. La vulnérabilité attise mes instincts de chasseur. De la voir ainsi réagir m'a donné envie de jouer, comme le chat avec une souris. C'est presque plus fort que moi... Comme la sensibilité à l'odeur du sang : j'ai beau lutter contre, ça me fait quelque chose.
Malgré tout, je n'arrive pas à croire que cela puisse encore me dépasser. Je n'ai rien demandé et pourtant, il semblerait que je doive me considérer comme un agresseur en puissance.
D'y songer me dévaste.
Il faut que je sorte d'ici.
Quand nos regards se croisent finalement, je vois toutes les images que la magie de mes ancêtres inspire se refléter dans ses yeux clairs. Plus jeune, j'en ai joué : je sais pertinemment jusqu'où sont capables d'aller les femmes sous l'emprise de ce charme. C'est l'abandon de toute forme d'inhibition. Plus rien ne compte et je n'ai pas besoin de forcer pour imaginer tout ce qu'elle voudrait que je lui fasse.
Les choses se précipitent néanmoins, sans que j'ai véritablement le temps de les voir venir. Cédant à son envie, la jeune femme se rue sur moi. J'ai à peine le temps de réagir que je sens déjà sa bouche se presser contre la mienne.
Je dois bien admettre n'avoir pas anticipé tant de fougue. Mais cela fait bien longtemps que je n'avais eu recours à cette magie... Sans doute en ai-je mal jaugé l'intensité.
« Reprenez vous docteur Campbell.
Fais-je alors, en posant mes mains sur ses épaules, de sorte à pouvoir la repousser. J'ai le souffle court, sous l'effet de la surprise.
« Ce n'est qu'une illusion. Je claque des doigts devant son visage, comme pour illustrer mes paroles d'un geste éloquent. Juste du vent. Que dalle...
Ayant cessé de concentrer mon charme, celui-ci décroît peu à peu. Dans quelques secondes, il n'en restera rien.
« Vous êtes sous emprise. Je l'observe d'un regard perçant. J'avais un doute là dessus, mais c'est évident, maintenant.
Je tend la main, de sorte à récupérer mes vêtements et m'éloigne de plusieurs pas. Puis, rapidement, j'entreprends de me rhabiller.
« Je crois qu'on va en rester là pour aujourd'hui. Fais-je, le ton nerveux. Je repasserais un autre jour pour terminer cette consultation. Avec un autre spécialiste.
Il est clair que cette configuration ne doit pas se reproduire. J'étais venu dans l'idée de faire un bilan de santé et voilà que je me retrouve soumis aux assauts d'un médecin trop sensible. Même si je l'ai cherché en usant de mon charme, je dois bien admettre me sentir quelque peu agressé par le geste qu'elle a eu. Naturellement, cela n'ôte rien à ma responsabilité dans l'affaire. Il n'empêche que je n'apprécie pas cela. Je ne vais pas chez le médecin pour recevoir des témoignages d'intérêt sexuel.
Le fait est que nous n'aurions jamais dû nous trouver dans la même pièce, elle et moi. La vulnérabilité attise mes instincts de chasseur. De la voir ainsi réagir m'a donné envie de jouer, comme le chat avec une souris. C'est presque plus fort que moi... Comme la sensibilité à l'odeur du sang : j'ai beau lutter contre, ça me fait quelque chose.
Malgré tout, je n'arrive pas à croire que cela puisse encore me dépasser. Je n'ai rien demandé et pourtant, il semblerait que je doive me considérer comme un agresseur en puissance.
D'y songer me dévaste.
Il faut que je sorte d'ici.
- InvitéInvité
Re: Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ? ✻ ThomasC. & EllenC.
Mer 14 Mar 2018 - 13:03
Qui peut dire qu'il n'est pas un monstre ?
La respiration coupée, il me repousse, son contact au premier abord me fait frissonner puis ce désir illusoire commence à s’estomper. Alors qu’il claque des doigts je cligne des yeux comme pour faire disparaître cette chimère si alléchante, si tentante et qui m’a fait perdre pied. Je redécouvre alors mon environnement, le bureau sur lequel je prends appuis pour ne pas défaillir, les bruits émanant du couloir derrière moi, j’ai peur de comprendre ce qu’il vient de se passer. Je mets une main devant ma bouche pour contenir ma surprise. Comment ? Je vois le semi-vampire s’éloigner et se rhabiller, je souhaiterai disparaître tellement la honte s’empare de moi. J’avais étudié sa nature mais jamais je n’aurais pensé subir son emprise. Je ne sais plus quoi faire, m’excuser ? l’accuser d’avoir voulu abuser de ma faiblesse ? Un sentiment de colère monte en moi mélangé à une incrédulité que je ne peux masquer. Je remercie ce vieux bureau d’être assez solide pour accueillir tout le poids de mon corps ainsi que ma culpabilité d’avoir accepté ce cas bien trop sensible. « Je ne sais quoi dire … » arrivais-je à prononcer sans pouvoir le quitter du regard. Dans mon esprit tout se bouscule, cette attitude pourrais me coûter ma place et d’un autre côté je pourrais le dénoncer pour avoir utilisé ses facultés sur moi. Je navigue entre deux eaux.
Rapidement j’arrive à me reprendre, après tout nous étions aussi fautifs l'un que l'autre, j’avais sûrement voulu succomber à son charme vampirique, je me sentais différente d’ailleurs ; lui avait sûrement voulu tester ses capacités. Nous étions des personnes douées de raison, nous pourrions probablement trouver un terrain d’entente. « Je ferai en sorte de vous trouver un professionnel mieux préparé pour vos prochaines visites, je vous prie d’excuser mon comportement. Je laisserai mes recommandations au bureau des infirmières, vous n’aurez qu’à vous y rendre avant de partir lors que vous serez prêt. » dis-je sans prendre le temps de respirer, je voulais maintenant que ce moment soit derrière moi et ce malaise entre nous ne faisait que s’accroître. Je détourne alors le regard, essaie de reprendre constance mais cette maladresse qui ne m’est pas familière me fait percuter le fameux bureau avec ma hanche gauche. Je grimace de douleur rapidement puis attrape le dossier du jeune-homme. J’esquisse un sourire gêné puis me précipite vers la porte. « Bonne journée Mr Cioban. » dis-je avant de fermer la porte derrière moi. Une fois sortie je fais une pause dans le couloir où rien ne semble s’être arrêté, serrant le dossier contre ma poitrine j’ai, durant un instant, l’impression d’étouffer. Puis, je relève la tête vers le bout du couloir et comme si le temps reprenait son cours, je reprends cette place qui est la mienne, médicomage. Dans une profonde inspiration je me remets à marcher, dépose le dossier au bureau des infirmières avec mes consignes et m’attelle à la prise en charge du patient suivant en espérant que cette journée se termine plus sereinement qu’elle n’avait commencée.
©Pando
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