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thunder (cloz)
Jeu 25 Jan 2018 - 0:05
Quel temps de merde. Enfin il avait pas encore statué sur lequel était le plus pénible entre les vents glacials russes et l’humeur trop changeante et trop humide de l’Angleterre. N’empêche qu’il s’était fait avoir comme un bleu. Pas trop mais quand même. Mais si j’ai l’temps de finir de retaper cette con de clôture, il s’était dit. C’est bon, j’suis pas à deux minutes près. Et bah si ! Le temps de finir, de remballer, de rejoindre la casa, et les quelques gouttes qui tombaient du ciel trop couvert et trop sombre s’étaient transformé en vrai torrent. Il a même dû se taper un sprint pour se mettre à l’abris au plus vite, même si ses fringues ont eu tout loisir de bien s’imbiber de flotte. Quel temps de merde.
N’empêche que si le temps anglaisa cette fâcheuse habitude d’être quelque peu mouillé (ahah la blague), il reste nettement moins froid que celui de l’Est. Si bien qu’ils pas à s’emmitoufler sous trois couches de fringues à leurs températures « hivernales », Oz. Et que là, il en a rien à battre d’abandonner ses hauts sur le fauteuil près du feu qu’il allume quand même pour virer l’humidité. Bon. Maintenant que ses activités de fin d’aprèm se trouvent interrompues par les caprices météorologiques, il se trouve bien désœuvré, Oz. Quoique vu l’heure, il peut toujours se faire à manger. Ça lui évitera d’aller raquetter (c’est un bien grand mot) les elfes de maison de Hungcalf pour pas mourir de faim cette nuit. C’est une bonne idée. Alors c’est torse poil (néanmoins dépourvu de toute pilosité, bah oui c’est moche avec les tattoos) et armé d’un couteau et d’un saladier de patates qu’il se cale devant le feu, écrasant sous ses fesses les hauts abandonnés là. Tant pis, c’est pas lui qui fait le repassage. Y faut pas bien longtemps avant que les éclats de lumières des éclairs percent à travers ses carreaux pas lavés non plus et que le tonnerre les suivent de près. Un peu trop près pour que ce ne soit pas un poil inquiétant. Surtout pour Muff qui tremble comme un vieux poirier secoué par le vent quelque part entre les pieds d’Oz, le fauteuil et le saladier où tombent épluchures et patates dénuées. Alors il s’met à chanter, sa voix au papier de verre qu’écorche la pureté des litanies latines. Tant mieux. Va peut-être falloir qu’il élargisse sa culture musicale un jour. Les chants religieux, ça va bien cinq minutes. C’est vachement redondant quand même. Surtout qu’il comprend que dalle au latin.
Bref. Les patates c’est fait. Il va coller les pommes de terre dans l’évier, et se risque à ouvrir la porte d’entrée pour balancer les épluchures sur le côté de l’entrée, comme d’hab’ quoi. Sauf que d’habitude, il y a personne là. Splash. Deux battements de cils avant de capter que c’est Cloud Capuani qui campait là, sous son avancée de toit pour s’abriter à minima de la pluie. Mais pas des jets inopportuns de peaux de pomme de terre. « Euh… je. Désolé. » BRAVO ! Bravo. On applaudit. Tu te surpasses à chaque instant de ta vie mon pauvre vieux. C’est du grand art cette fois. Jette-lui des fleurs la prochaine fois, au moins ça sent bon. Les épluchures de patate c’est pas terrible. Après il te semble bien que y a des gonz’ qui se colle du concombre sur la tronche, histoire que ça fait une belle peau où un truc comme ça. P’t-être que les patates c’est bien aussi hein. L’amidon tout ça ? Non ? ON S’EN BALEC MEC ! FAIS LA RENTRER IL PLEUT (et c’est un euphémisme) ! « Tu veux rentrer peut-être ? » Fucking genius. T’es un génie, Oz. Vraiment. T’es à moitié à poil aussi, faudra songer à y remédier.
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Re: thunder (cloz)
Jeu 25 Jan 2018 - 22:39
Oz Schrödinger
Les mauvaises idées, c'est globalement ton truc, et en plus de trop peu souvent te rendre compte qu'elles le sont quand elles te traversent l'esprit, tu n'en regrettes que ( trop ) peu. Mais là, pour le coup, cette petite expédition, tu vas la regretter un moment vu l'état de ton sweat préféré. Tu l'as laissé tomber dans la boue quand tu l'a sorti de ton sac alors que l'averse t'a surprise pendant que tu t'enfonçais un peu plus profondément que la dernière fois dans la forêt, et tu n'as beau pas vraiment être ni matérialiste ni du style à être effrayée par la terre, tu commences à en avoir assez de cette journée. Ça a mal commencé dès ton réveil, tu n'as pas bien dormi, tu as été à côté de la plaque pendant tout tes cours et même ton moment détente à l'extérieur se finit mal. Tu t'arrêtes un instant, n'en aillant plus rien à faire d'être mouillée : tu es déjà trempée. Tu soupires, consciente du chemin qu'il va falloir faire pour aller à l'université, mais tes yeux s'illuminent pendant quelques secondes : tu pensais voir le bâtiment beaucoup plus tôt que prévu mais qu'importe, même si ce n'est pas ton école au final, tu commences à avoir froid et tu pourrai peut-être attendre que l'orage passe. Un éclair dans ton dos prends la décision à ta place et tu cours vers la maison - qui se révèle être une cabane, ton sac sur ta tête comme si cela allait changer quelque chose. L'eau, ce n'est pas ton truc, mais la pluie tu as vite du t'y faire. Tu ne peux pas l'éviter comme tu le fais avec les piscines, la mer ou les rivières un peu trop imposantes.
T'abritant sous le petit rebord du toit qu'offre l'habitation, tu jettes un coup d’œil aux fenêtres. En vue de la saleté, elle n'a pas l'air occupée, alors tu te permets de t'adosser au mur en rangeant sans beaucoup de goût ton vêtement dans ton sac à dos, espérant qu'il ne soit juste sale et qu'au moins tu arriveras à rattraper ce massacre. Alors que tu rejettes la tête en arrière, soufflant un peu, tu entends la porte d'entrée s'ouvrir. Tu allais prendre les devants, afficher ton plus beau sourire en priant pour ne pas tomber sur un squatteur ou quelqu'un qui voudrait que les voix se haussent et éviter les problèmes, mais tu reçois ce que tu penses pendant quelques secondes être de l'eau, ce qui te coupe toute envie de parler. Tu penses d'abord à une mauvaise blague, et en quelques millièmes de secondes, tu as déjà insulté intérieurement toutes les personnes que tu connais susceptibles d'avoir eu cette ( très ) mauvaise idée, mais en rouvrant les yeux que tu avais fermés par réflexe, tu te rends compte que c'est... des épluchures de pomme de terre. Sérieux ?
« Euh… je. Désolé.
Qu'est ce que - »
Tu ne comprends pas vraiment ce qui t’arrive, au milieu de la forêt, un peu paumée bien que tu ne te l'avoueras jamais, un monticule d'épluchures de pomme de terre sur les pieds, et tu relèves la tête les sourcils froncés vers ton assaillant. Ton regard ne peut s'empêcher de s'adoucir - plus surprise qu'autre chose - quand tu croises les yeux d'Oz. Et merde. Fallait que tu tombes sur lui, là, maintenant, comme si c'était le moment. Tu ne le connais pas vraiment, pas du tout même, mais il t'intrigue. Tu ne peux t'empêcher de l'observer quand tu croises sa route, partagée dans un sentiment étrange, en même temps en admiration et impressionnée, sans pour autant vraiment savoir pourquoi. En tout cas, tu t'étais toujours demandée si il était autant tatoué sur tout le corps que sur le visage et les mains, du peu que tu pouvais voir, mais tu as ta réponse. Malgré le froid, il est posté torse nu devant toi, et ton énervement s'efface peu à peu. T'es bien consciente qu'il a du te voir au moins une fois le regarder comme une bête curieuse, et tu ne veux pas paraître encore plus bizarre qu'il ne doit te trouver, alors tu passes l'éponge sur son attaque - bien que troublée d'avoir reçue ces drôles de projectiles.
«'Pas grave. Hm, c'est plutôt moi qui devrait m'excuser, désolée je pensais que.. fin je pensais pas qu'il y avait quelqu'un. »
Tu ne peux retenir un sourire, amusée de la situation, bien qu'il fut plus nerveux et gêné qu'autre chose, et allait t'excuser encore une fois en secouant tes pieds pour les nettoyer des morceaux de légume avant de partir, mais il te proposa de rester.
« Tu veux rentrer peut-être ? »
Tu jettes un coup d’œil au ciel, et tu te rends compte que tu n'as pas vraiment le choix. Tu ne vas pas tenter le chemin du retour sous un tel temps, et tu vas pas refuser et rester plantée là. Allez, vas-y. Tu hausses d'abord légèrement les épaules, mais morte de froid, tu hoches doucement la tête.
« Ok, j'avoue que.. je veux bien oui. J'ai l'air d'arriver pour le repas, en plus. »
Tu tentes un sourire doux, le voyant au final plus mal à l'aise que toi, et avance vers lui alors qu'il s'écarte pour t'inviter à rentrer. Tu ne peux t'empêcher de jeter un oeil aux tatouages que tu n'as pas encore détaillés lorsque tu passes à son niveau, te détestant immédiatement de continuer à agir bizarrement, et te postes dans la cuisine, puisque c'est là que tu arrives en rentrant dans la bâtisse.
« Merci, c'est gentil. »
T'es ridicule ma pauvre. T'as 15 ans ou quoi ?
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Re: thunder (cloz)
Ven 26 Jan 2018 - 18:44
Il voit pas bien de quoi elle veut s’excuser l’étudiante trempée comme une soupe victime, de ses élans cuisinier. Il voit pas bien en quoi elle est en tort. Il voit pas bien c’qu’il y a de mal à s’abriter là où on peut. C’est plutôt lui qu’est à blâmer. M’enfin c’est pas là-dessus qu’il s’attarde Oz. Soudain autant perplexe de trouver quelqu’un ici que le fait que ce soit elle. Il y a trop d’étudiants qu’il fréquente trop peu souvent pour retenir leurs noms, leurs bouilles et d’éventuels signes caractéristiques. Cloud, elle fait partie de ceux qu’ont réussi à laisser une marque dans l’esprit nébuleux de Oz. Parce que c’est chouette comme prénom. Parce qu’ils ont tous les deux trop d’encre sur la peau, même si c’est pas leur avis à eux. Parce que la brève soirée qu’ils avaient passée avec Thomas n’avait pas été désagréable. Et parce qu’il avait bien noté que les grands yeux verts de l’ethelred s’attardait un peu trop souvent sur lui. Pour la simple raison que le siens s’attardait aussi sur elle. Savait pas bien pourquoi d’ailleurs. Bref.
« J'ai l'air d'arriver pour le repas, en plus. » Elle décroche finalement un sourire à Oz, qui ratterrit un peu dans ses baskets, se tire de ses pensées brumeuses et reprend un minimum de constance. « Dans une vingtaine de minutes si t’es encore là, oué. » Ça sonne comme une invitation qui franchit ses lèvres pendant qu’elle franchit la porte, et à vrai dire s’en est une. Y a rien de déplacé là-dedans. Juste de la logique basse. Il est assez peu probable qu’il arrête de pleuvoir de sitôt, et elle ne va pas rester à le regarder bouffer. Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. (Esaïe 58 :7) Oui bah c’est bon, ta mère, c’est c’qu’il est en train de faire là ! Oui, pardon. Arhem. Pardon. Par contre le plus nu des deux c’est pas elle. « J’t’en prie. » Qu’il répond distraitement, à regarder un peu nerveusement autour de lui. C’est pas souvent qu’il a de la visite. Pour une fois c’est plutôt clean. Il s’félicite d’avoirmenacersoudoyer Ayden pour qu’il y fasse un brin de ménage. Même si y a déjà un tas de fringues (noirs, toujours) en formation sur un bras du canapé. Des fringues donc. C’était ça l’idée première pour l’instant. Il a bien remarqué les yeux de son inattendue invitée s’attarder sur sa peau à l’air libre. Il a pas relevé, l’habitude d’être examiné quand il laisse paraitre quelques-uns des dessins sur son épiderme. Il a pas relevé aussi parce qu’il aurait pas sû quoi lui dire. « Montre-moi les tiens j’te monterai les miens ». Ahah, ce serait fin, tiens. Bref. Restons concentré. « J’reviens. » qu’il marmonne dans son absence de barbe avant de sauter les trois marches qui le sépare du canapé pour récupérer le linge et les remonte aussitôt avant de disparaître à l’étage, laissant Cloud toute seule au rez-de-chaussée. Enfin pas tout à fait, y a toujours Muff, qu’a dû aller se planquer sous un fauteuil. L’avantage d’être un petit chien.
C’est nettement plus le bazar en haut, mais il allait pas pousser le bouchon à demander au summerbee d’astiquer sa piaule. C’aurait été plutôt malvenu et mal vu. Y a pas grand-chose d’autre qu’un lit trop bas, des bouquins par terre, une bible sur la table de nuit à côté d’un cadre avec une photo d’famille amputée du paternel vielle de plus d’vingt-cinq ans et une armoire qui dégueule le reste de sa garde-robe mal rangée mais ça suffit pour donner une impression de bordel. Tant pis hein. Il se trouve un T-shirt propre Oz qu’il enfile, et puis un autre et un sweat aussi, et des serviettes récupérées dans la salle de bain attenante. Il redescend vite fait les escaliers en colimaçon et tend ses trouvailles à Cloud. Qu’elle reste pas dans cet état. Même collée au feu grondant de la cheminée, y a de quoi se chopper une pneumonie. Et la pneumonie, c’est mal. « Tiens, c’est propre. (paye ta précision) Par contre j’ai pas du fut’ à t’prêter. Tu peux aller en haut si tu veux, c’est l’bordel fais pas attention. » C’est paaaas bien Oz. Y a trop de laisser aller dans cette cabane. Maintenant t’as juste l’air stupide à trouver tenter de justifier, ou du moins de faire ignorer à Cloud ton évident manque d’ordre. Mais… pourquoi tu t’justifies au fait ? C’est nouveau ça vient de sortir.
Y a une ombre qui passe sur son visage quand il abandonne ses nippes dans les mains de l’étudiante et fait mine d’aller nettoyer ses patates. Enfin il le fait vraiment, mais l’but premier était surtout de sortir un instant d’un périmètre trop rapproché des trop grands yeux de Cloud et d’arrêter de divaguer comme un con. Nan mais sérieux, c’est quoi le problème, là ? Il comprend pas bien c’qu’il se passe dans son crâne de piaf et ça l’agace un chouïa. D’où l’ombre et le nez froncé qu’il cache à son invitée en trouvant une bonne raison de lui tourner le dos. Va falloir se reprendre mon vieux, sinon vous allez passer une soirée bizarre. Même si elle a déjà commencée d’une façon des plus originales.
Il fait plus trop gaffe à c’qu’il se passe, Oz. Concentré le bruit de l’orage et sur ses pommes de terres rejointes par des oignons qu’il coupe en morceaux pour éviter de penser à… de penser tout court va.C’est mieux. C’est plus simple.Le temps de balancer les morceaux dans une poêle en fonte en train de chauffer avec quelques bouts de lards et y a le parquet qui craque pas loin. Il relève les yeux et peut pas s’empêcher de sourire comme un idiot à découvrant Cloud englouti dans son sweat. Il est pas immense non plus, mais il achète souvent ses fringues trop grands et l’étudiante est une crevette. Faut dire c’qui est. Il passe une main sur son visage pour tenter de dissiper un peu ce sourire, même si son regard est clairement amusé.« Ça va, tu te réchauffes ? »
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Re: thunder (cloz)
Ven 26 Jan 2018 - 22:36
Oz Schrödinger
« J’reviens. »
Ton hôte prends le linge qui traînait sur le canapé avant de monter à l'étage, sûrement pour le poser à l'abri des regards, petite attention qui te fait sourire. Tu ne l'imaginais pas comme ça, c'est ridicule d'imaginer comment est quelqu'un suivant juste ce que tu as pu en voir, tu te l'admets. Mais d'après ce que tu avais pu rapidement voir un soir, tu ne l'imaginais pas vivre dans un endroit comme celui-là, s'inquiéter du rangement de sa demeure recevant une presque inconnue ou encore la partager avec cette petite bête qui te regarde planquée en dessous du fauteuil. Tu te permets d'avancer et t'agenouilles pour mieux observer l'animal, un sourire aux lèvres quand tu découvres que c'est un carlin. Il est adorable, tu es plus du genre énorme chien qui t'écrases si l'envie lui prends de te faire la fête mais pour le coup, la petite bête qui semble avoir peur de l'orage, tu le trouves sacrément mignon.
« Tiens, c’est propre. »
Tu te relèves doucement et récupères ce que te tends Oz. Un tee-shirt, un sweat et des serviettes propres, mais tu passes outre cette précision qui t'aurait sûrement décroché un petit rire habituellement. Tu es ravie de voir des vêtements secs et est juste concentrée à nouveau sur le frisson qui te parcourt le dos, comme si tu venais de te rappeler que tu étais trempée.
« Par contre j’ai pas de fut’ à t’prêter. Tu peux aller en haut si tu veux, c’est l’bordel fais pas attention. »
« T'inquiètes, merci. Tu souris gentiment, reconnaissante. Merci, c'est adorable. »
Tu lui adresses un sourire pincée, du style bon beh, j'y vais, et te diriges vers les escaliers en colimaçon pendant que le garde chasse retourne en cuisine laver les pommes de terre. Tu le sais grâce au dernier regard que tu as pu jeter en sa direction grâce à l'escalier en colimaçon avant d'arriver à l'étage, regard furtif, mais tu n'as pu t'en empêcher. Tu arrives dans sa chambre, et pose ton sac en soufflant, plus de soulagement qu'autre chose. Tu crèves de froid, tu ne l'avais pas vraiment remarqué jusque là concentrée à essayer de ne pas paraître étrange dans cette situation grotesque mais tu t'en rends bien compte désormais. Une petite porte est entrouverte et, supposant que c'est une salle de bain, tu t'y engouffres avec tes affaires. Tu ne fais pas vraiment attention au rangement, perdue dans tes pensées.
Le miroir te rappelles à l'ordre. Bah, t'as pas l'air conne comme ça tiens. T'es pas du genre à te soucier de ce qu'on pense de toi, encore moins d'avoir l'air bizarre comme ce à quoi tu t'attardes depuis que tu es rentrée ici. T'es pas une timide, mais la gêne d'Oz, couplé à tu ne sais pas trop quoi, et tu as subitement envie qu'il te voit positivement, mieux qu'une gamine qui l'observe comme s'il était un alien. T'es loin de penser que c'est un alien, et une petite voix dans ta tête ne peut pas s'empêcher de te répéter qu'il est encore une fois plus vieux que toi, alors que tu te rends compte peu à peu de ce qu'il se trame dans ta tête. T'as un problème. Sérieux. De toute manière, tu te dis qu'il t'a fait rentrée par politesse et qu'il doit avoir un avis assez tranché sur ta personne, et ça te soulage de t'imaginer ne pas à avoir à t'affronter toi, au final, n'étant clairement pas en accord avec toi-même quand à tes goûts pour les hommes. Tu soupires et attaques le séchage de tes cheveux, le plus rapidement possible pour ne pas trop tarder et enfiles le tee shirt et le sweat. Tes dents se révèlent dans un large sourire en découvrant ton allure. Tu te doutais que vous ne faisiez pas la même taille, mais à ce point.. Tu pouffes et te résous à descendre. Tu n'as rien d'autre de toute manière, et tu ne te plaindras pas de cette gentillesse.
Tu descends en tentant de faire des ourlets aux manches pour ne pas paraître trop ridicule, mais à voir le regard d'Oz, c'est raté. Il passe une main sur son visage comme pour retenir un petit rire, et tu hausses les épaules en riant doucement alors que tes ourlets lâchent et viennent recouvrir tes mains. Tu te sens déjà bien bête face à lui, mais ainsi noyée dans ses vêtements, tu te sens comme une enfant le moins crédible possible. Tu souris en secouant la tête ; c'est pas grave, ça fera l'affaire. T'es plutôt bien là-dedans, en fait. Tu remontes tes manches en les tirant vers le haut comme tu peux en t'avançant vers lui.
« Ça va, tu te réchauffes ?
Ouep, c'est bon. Je devrai m'en sortir. »
Tu lui lances un regard reconnaissant et t'approches un peu de la poêle. La pièce sent extrêmement bon, et tu te sens soudain un peu coupable de t'imposer comme ça chez lui, alors tu tentes de ne pas être trop dérangeante en proposant ton aide.
« Tu as besoin d'un coup de main pour faire quelque chose ? Je suis pas la plus douée pour la cuisine, mais pour quoi que se soit d'autre qui pourrait t'aider... »
Tu ne sais pas vraiment comment finir ta phrase, alors tu lui souris en le regardant un instant puis tu jettes un œil autour de toi.
« Je veux pas m'imposer. C'est déjà super cool pour les fringues, d'avoir pu me sécher... Ça se calme un peu, je peux reprendre ma route. »
T'as un peu peur que la phrase que tu as lancée en entrant ne soit prise un peu trop au sérieux et qu'il se sente obligé de te garder là s'il n'en a pas envie. Il ne te doit rien, après tout. T'as beau ne pas voir grand chose par les fenêtres, à entendre le bruit au dessus de toi, t'es consciente que ça ne s'est pas vraiment calmé, mais hors de question de paraître envahissante. Tu te sens un peu désarmée, comme mise à nue devant lui avec cette allure un peu trop douce pour toi, mais la façon dont tu as inconsciemment appuyé la fin de ta phrase sous-entends légèrement que ta gène est liée au fait de ne pas vouloir le déranger, et non pas de rester en soi.
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Re: thunder (cloz)
Sam 27 Jan 2018 - 12:43
Adorable. Bien sûr. Adorable. Non mais n’importe quoi. C’est pas vraiment l’genre de qualificatif, qui lui va particulièrement. Pas le genre qu’on ait utilisé ne serait-ce qu’une fois à son égard. Il est à peu près tout sauf adorable Oz. Mais bien sûr qu’il l’est pas, c’est pas d’lui qu’elle parle Cloud, c’est d’ses attentions. Rêve pas mon vieux. Adorable … pfff. Toi ? Jamais. C’est pas dans tes gènes. Et pi’ arrête de grommeler comme un con et fais-gaffe, tu vas te couper. Voilà. Chut. T’es un crétin Oz. Pourquoi tu t’mets dans c’t’état sérieusement ? Ce te ressemble pas, presque autant pas que le mot « adorable ». Bon, par contre, ce qui l’est clairement, adorable, c’est la bouille de l’étudiante qu’émerge au-dessus de son sweat informe qui semble vouloir absolument l’engloutir. C’est pour ça que ça le fait rire en fait, même s’il le comprend pas vraiment. Alors c’est plus simple de reprendre un semblant de conversation et de se reporter son attention sur autre chose, même si les commissures de ses lèvres ne retombent pas pour autant.
Il retourne à sa bouffe qui commence à grésiller sur la fonte chaude, et ait gaffe à pas que sa crame. Il a toujours eu horreur des trucs cramés. Peut-être par simple penchant gustatif. Peut-être parce que ça lui rappelle que c’est comme ça que ses parents ont fini. Bref. C’est pas trop le moment de repenser à ça. T’façon y a pas grand-chose à en penser, il se souvient toujours pas e c’qui s’est passé. Il sait toujours pas comment il s’en est sorti. C’est de ta faute Eliott. Y a la voix de sa tante qui s’élève dans un coin de son crâne, déplaçant les volutes de crasse au passage, pas un bon signe pour son sa stabilité mentale.
Mais y a celle de Cloud, moins fantomatique, plus réelle, qui s’élève à nouveau, plus près de lui. Et qui chasse les spectres aussi vite qu’ils sont venus. Il baisse les yeux vers l’étudiante et lui rend son sourire. Elle dit qu’elle veut pas s’imposer, et qu’elle peut partir s’il veut, la gamine. Mais c’est faux, ça se calme pas dehors. Et surtout il s’en compte qu’il a pas envie qu’elle parte. Mais il voit pas trop comment il peut lui répondre. « N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. Les Hébreux, chapitre 13, verset 2. » Il met deux secondes à se rendre compte que cette fois, il a parlé à voix haute. Y a ses lèvres qui se pincent, traduisant sa brusque gêne. C’est pas une part de lui qu’il laisse voir d’ordinaire. C’est pas une part de lui que qui que ce soit connaisse dans cette université. C’est aussi un truc dont il a vaguement honte, séquelles de son passé merdique, et bouée de sauvetage pour pas sombrer. Mais il n’a pas spécialement envie que ça se sache. Alors il détourne à nouveau les yeux, à la recherche d’un truc pour détourner cette fois l’attention de Cloud. Il attrape une fourchette et la plante, peut-être un peu fort, dans un bout de lard dans la poêle et tend le manche du couvert aussi orné à l’ethelred, sans oser relever le regard vers elle. « Tiens. Si tu peux amadouer Muff. Le sortir de là. Et essayer d’le rassurer un peu. » Il s’fait soudain économe dans ses mots. Pour éviter de lâcher d’autres absurdités.
Diversion, ok. Ou pas. Quel con, ptn. Il lève les yeux aux plafonds, pas dans un geste de lassitude, plus pour adresser un regard à l’Autre là-haut. C’est pas le moment de partir en live. Pourquoi c’est pas le moment de partir en live ? J’en sais rien, moi. Tu peux pas m’filer un coup de main pour une fois ? Non, hein. Comme d’hab’ faut se débrouiller, le libre arbitre tout ça, et Tu verras à la fin. T’abuses. Amen. Il sait pas trop s’il s’adressait à Dieu ou juste à lui-même (cela dit au fond, la plupart des prières doivent avoir cette double destination). Mais il préfère pas s’attarder là-dessus pour pas s’enfoncer davantage aux yeux verts de l’étudiante. Si c’est l’cas. Tu te prends trop la tête mon vieux, ça te réussit pas. Alors il secoue juste la tête, et revient à sa bouffe. Remplir une petite marmite de flotte, coller deux bouillons dedans, des épices et…. Ptn le paprika ! Y a un juron avorté qui provoque un grognement dans sa gorge. Bah s’ils ont encore froid en mangeant ça ‘y a un problème. Cela dit, il est loin d’avoir froid à l’heure qu’il est Oz. Il va coller la marmite au-dessus des flammes en évitant de s’cramer les doigts au passage, même si un peu d’autoflagellation n’est pas complètement exclu comme idée. Crétin, crétin. T’as même pas osé poser les yeux sur Cloud et le chien au passage. Triple buse. Ça va l’aider à se sentir à l’aise ça. Ça ne va pas du tout la faire fuir. « Désolé. » Qu’il marmonne soudain en s’approchant d’eux. « C’est pas … le genre de truc dont j’parle. » Il tend une paluche vers le chien qui vient immédiatement coller sa tête dedans. On est jamais autant en sécurité entre les mains de son patron. Oz s’essaye à un regard navré à l’égard de Cloud mais revient vite sur le chien. « T’inquiètes mon vieux, ça va vite passer. » Il parle au chien pour l’orage. Il s’parle à lui-même pour ses démons. Il parle peut-être aussi à Cloud pour pas qu’elle se sente mal à l’aise dans cette situation.
« Au menu c’est paprika à la soupe de patates. J’ai fait tomber le pot dedans ça va arracher la gueule. C’est un peu rudimentaire mais c’est tout c’que j’sais faire. » Il sourit vaguement, Oz. C’est un peu nul en fait, mais entre son toit, son pull trop large, ses mantras religieux, et cette vieille recette qu’il se trimbale depuis 25 ans, il a déjà donné tout ce qu’il avait à Cloud.
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Re: thunder (cloz)
Dim 28 Jan 2018 - 12:13
Oz Schrödinger
Il t'adresse un sourire qui chasse son regard inquiet, et tu es plutôt rassurée de voir que tu n'as pas l'air d'être si envahissante que tu ne l'as pensé pendant quelques instants. Tu voulais juste t'assurer que tu ne le dérangeais pas, mais son regard qui s'est assombris pendant quelques instants t'as fait douter.
« N'oubliez pas l'hospitalité; car, en l'exerçant, quelques-uns ont logé des anges, sans le savoir. Les Hébreux, chapitre 13, verset 2. »
Tu n'as pas pu t'empêcher d'afficher un regard surpris pendant quelques secondes. Lui aussi, d'ailleurs. Tu n'as pas entendu de versets religieux depuis que tu es partie de chez toi, et tu ne t'attendais pas à en entendre maintenant, accoudée dans la cuisine du garde chasse en observant les lardons cuire. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli,... J'ai eu froid, et vous m'avez offert un sweat. Tu as une petite pensée pour ta pieuse mère qui, tu le sais, prie tout les jours pour toi, en italien, parce qu'elle est persuadée que son Dieu parle la même langue qu'elle. Tu sais à quel point c'est important pour elle, et combien cela importe lorsqu'elle récite des passages de sa bible. Après avoir pensé à ta génitrice, tu te reconcentres sur les paroles d'Oz, et percutes ses mots. T'es pas du genre à rougir, mais si tu l'avais été, tu aurais sûrement rougi à cet instant. Tu as l'impression qu'une petite voix se moque de toi dans ta tête, et elle prends l'apparence de la voix de Malcom, dont tu t'es tant moquée face à son attitude avec Grace. Quoi que lui ne se démonte pas au moins, mais là, toi, tu te retrouves un peu perdue. Tu vois son sourire pincé, et tu cherches son regard pour lui montrer que ça te touche plus qu'autre chose, mais il se contente de planter une fourchette dans un morceaux de viande - ce qui te fait cligner des yeux subitement, surprise, et te le tends.
« Tiens. Si tu peux amadouer Muff. Le sortir de là. Et essayer d’le rassurer un peu. »
Tu tiques un instant, avant de percuter que Muff, ça doit sûrement être la petite boule de poils que tu as vu tout à l'heure, et tu prends la fourchette sans sourciller, un peu perturbée de son changement d'attitude. Tu lâches un léger « hm » qui se voudrait être un ok pas assez fort, et t'approches ton autre main dans la poche de ton - son sweat du fauteuil sous lequel l'animal est toujours caché. Tu t'étais pris pour un ange face au verset qu'il t'a adressé, mais en oubliant peut-être que Lucifer en est un lui aussi. Ta mère te l'a dit plusieurs fois. Satan a été un ange avant d'être déchu.
Tu penses un peu à n'importe quoi, l'impression d'avoir fait ou dit quelque chose de mal. Tu sais que tu peux être un peu brute parfois, mais t'as pas l'impression de l'avoir été pourtant. Tu ne t'attardes pas trop sur la chose, mi-vexée mi-triste d'être passée de son sourire moqueur à son air si détaché, et t'attelles à vouloir faire sortir la bestiole. Tu t'assois par terre, en tailleur, et tends le lard doucement en direction du chien.
« Tu as faim bonhomme ? »
Le carlin remue d'abord la queue, sûrement appâté par l'odeur et sort la moitié de son corps de sa cachette avant de te regarder bizarrement et d'effectuer quelques pas en arrière. T'as l'impression de revivre la même chose qu'avec son maître, comme si tu les avais effrayé à tour de rôle.
« Désolé. C’est pas … le genre de truc dont j’parle. »
Tu relèves les yeux vers lui, un petit sourire navré aux lèvres. Tu supposes que c'est de la pudeur. T'as pas l'habitude de voir des gens mal à l'aise avec la religion, ça fait partie de la culture de là où tu viens, les italiens n'ont pas peur de montrer leur appartenance catholique. Tu sais pas vraiment quoi dire, tu ne vois pas vraiment ce que tu peux y faire. Tu lui accordes tout de même un « bah, c'est rien. » le plus doux possible, tu préfères qu'il ai juste son jardin secret plutôt qu'il ne t'en veuilles. Son regard vient confirmer cette idée, et la voix de ton compatriote gris pouffe de façon beaucoup trop réelle dans ta tête. Tu te promets de te calmer un peu sur tes taquineries. T'aimerai lui dire que tu aurai aimé croire toi aussi, que tu trouves ça rassurant en un sens. Mais t'es pas assez calée en religions pour pas dire n'importe quoi, alors tu t'abstiens. T'es pas à l'aise avec les confessions. La tête de Muff vient se loger dans la main d'Oz lorsqu'il la tends vers lui, et tu trouves ça sacrément mignon, ça doit se voir sur ton visage expressif.
« Au menu c’est paprika à la soupe de patates. J’ai fait tomber le pot dedans ça va arracher la gueule. C’est un peu rudimentaire mais c’est tout c’que j’sais faire. »
Rudimentaire c'est pas vraiment le mot que tu aurais choisi. T'es pas douée en cuisine, tout ce qu'il sait faire c'est déjà plus que ce que tu sais faire toi.
« T'inquiètes, il en faut plus pour m'abattre. »
T'affiches une moue fière, comme si t'étais la plus musclée du monde et que rien ne pouvait te mettre à terre - alors que t'as de la chance que les gens s'arrêtent souvent à ton caractère, parce que t'es pas bien difficile à maîtriser vu ton gabarit. Tu lui lâches quand même un sourire, en espérant que ça arrache pas la gueule tant que ça, t'étant peut-être vendue un peu rapidement. Tu t'assois sur le canapé pendant qu'il retourne à sa marmite, l'odeur signifiant que c'est bientôt prêt, et prends le temps de regarder autour de toi. T'as beau l'avoir déjà croisé - jamais tu ne t'abaisseras à utiliser le mot observé, t'as aucune idée de ce qu'il fait par ici. T'as cru comprendre qu'il était garde-chasse, mais tu ne veux pas avoir l'air de t'être renseignée.
« Qu'est ce que tu fais dans le coin ? »
Tu enlèves le sweat et le noue sur tes épaules. T'es tout aussi bien en tee-shirt, maintenant, avec le feu qui crépite pas très loin. C'est pas le meilleur début de conversation du monde, mais tu n'as pas d'autre idée, et tu veux repartir sur quelque chose de léger pour ne pas qu'il retombe à penser à tu ne sais quoi qui l'assombrirait encore. Tu préfères quand il sourit.
- HRP:
- Du coup pour l'objet oublié elle a posé son sac en haut dans tout ton bazar donc soit elle l'oubli carrément en entier, soit en fouillant dedans pour se changer, ranger le sweat sale, aurait un peu sorti le contenu du sac et hop la baguette reste là. Comme elle est facilement reconnaissable par quelqu'un qui la connaîtrait et puisqu'il faudrait qu'elle la récupère assez rapidement...
- InvitéInvité
Re: thunder (cloz)
Dim 28 Jan 2018 - 15:40
C’est rien. Non c’est pas rien. C’est là que réside tout le problème d’ailleurs. C’est pas comme si c’était un choix, alors c’est encore moins assumé. Ca se rapproche plus du lavage de cerveau que d’autre chose. Même si ça a pas réussi, pas totalement en tout cas. C’est quand même resté, détourné comme moyen de défense alors que de base c’était fait pour le détruire. C’est pas que les souvenirs des écrits, qu’il relis encore parfois, y a aussi ceux des coups, des privations et humiliations qui reviennent avec. Et l’odeur infecte de s’putain de placard. La sueur, la pisse, le sang. Et les échardes sous les ongles. Et puis après, ça a été la recherche de la rédemption, l’encre injectée sous l’épiderme et les lames de rasoirs. Mais non, si, c’est rien. Maintenant, là tout de suite, c’est plus rien. Que des fantômes. Ou presque.
A croire qu’il est devenu un maître dans l’art de la diversion, ou juste que Cloud est suffisamment maligne pour deviner qu’il faut pas s’attarder sur le sujet, mais du coup, ça passe. L’éventuelle overdose de paprika, et la résistance de la crevette par-dessus. Les crevettes au paprika, c’est vachement bon, d’ailleurs. Hein, quoi ? Non, non, il voit pas c’que l’idée a de tendancieux, Oz. Enfin peut-être un peu en fait, puisque son visage s’illumine à nouveau, et qu’il chope peut-être un degré de plus en température interne. Ou alors c’est la bouille déterminée de l’étudiante qui lui fait cet effet. Ou alors c’est juste une réponse à son sourire à elle. C’est étonnement facile de lui. Faut dire c’qui est, Oz, c’est loin d’être sœur sourire, même de bonne humeur. « On va voir ça alors. » C’est presque un défi. Il sait pas trop pour elle, mais lui, le truc le plus fort qu’il mange bah… c’est du paprika. Alors y a des chances qu’il se retrouve à quatre pattes si y en a vraiment trop. Il espère presque que c’est aussi son cas à elle, sinon, bah… c’est l’air con. Il s’est suffisamment ridiculisé en moins de 20 minutes, ce serait pas mal de pas en rajouter une couche.
Enfin sur ce il laisse Cloud s’installer sur le canapé et y jette Muff sans plus de cérémonie qui proteste vaguement avant d’aller se planquer sous les coussins. Deux aller-retours rapide entre cuisine et salon pour coller le contenu de la poêle dans la marmite cinq minutes et c’est bon ; et ramener de quoi être équipé correctement pour manger, de l’eau et du pain (en prévision au cas où, quand ça pique faut manger pas boire, tout le monde sait ça, même lui, c’est dire). «Qu'est ce que tu fais dans le coin ?» Il relève les yeux vers elle, un peu surpris. Genre elle sait pas qu’il est le creepy garde-chasse de Hung’ ? Comme tout le monde. Non. Genre elle sait pas ce qu’il fait. Elle, dont il a bien remarqué les regards un peu trop attentifs pour être désintéressés. C’est de la fausse innocence ou bien ? Mais non, Oz, mais non. Prend pas tes désirs pour des réalités. Mais… quels désirs ? … T’es trop con, Oz. « Et bah je suis le garde-chasse cannibale de Hung’. Enfin ça c’est la rumeur. Si tu l'sais pas, ça explique que tu t'sois pas encore sauvée. » Mais tg, ptn. Tu prends vraiment des risques, vieux. On a bof l’impression que t’ais vraiment envie qu’elle reste, hein.
Il s’installe à côté de l’ethelred, délaissant son fauteuil habituel, pendant qu’elle retire son sweat. Il s’attarde un instant sur les bras de la jeune femme, se questionnant sur les significations de ses tatouages, biche, papillon, rosace, fleurs et autres motifs. Questions qui ne franchissent pas ses lèvres, trop bien placé pour savoir que même si c’est exposé à la vue de tous, ça reste personnel. Enfin s’il a cet égard-là, il se dit pas que ça se fait moyen de reluquer comme ça l’épiderme d’une jeune femme. C’est son carlin qui le rappelle à l’ordre inconsciemment, en venant s’installer sur les cuisses de son patron. Il sursaute un peu, s’auto-réprimande de son attitude, mais se félicite d’avoir des tatouages sur la tronche, on voit moins le rose en dessous. Il referme machinalement une main sur les plis de peau de la bestiole. Va p’t-être falloir le mettre au régime, tiens. Change pas de sujet ! Donc. « Techniquement j’dois m’occuper de la maintenance de tout le parc, botanique, animalier et plus matérielle aussi. Mais vu qu’les étudiants ont pas mal de compétences et y font déjà pleins de truc, j’me tape souvent les tâches ingrates qu’ils veulent pas faire, quoi. Et repasser derrière leurs conneries aussi. Quand ils s’ratent. » Ça vend grave du rêve, oué. En vrai c’est pas forcément terrible comme job, mais pour lui qu’a jamais rien eu et rien fait tout seul (à part des conneries bien pires que celles sous-entendues), bah c’est franchement pas mal. Il hausse les épaules, un vague sourire aux lèvres, les yeux posés sur sa bestiole. « Enfin au moins j’ai un chez moi, et c’est un bon début. Alors j’me plains pas, même si j’en ai l’air. Lui non plus d’ailleurs. » Le carlin se tortille pour se mettre sur le dos et jette un regard plus qu’éloquent à son "patron". Papouille, esclave. Mais vu que c’est uniquement de sa faute si le chien est une diva, il s’exécute sans broncher Oz. Enfin juste avec un soupire à peine retenu et un regard entendu à Cloud à ses côtés.
Il s’rend compte qu’il commence à y avoir pas mal de monde qui passe chez lui. Il s’rend compte qu’il commence à l’apprécier de plus en plus. Il s’rend compte qu’il parle beaucoup, et que ça le dérange pas (quand il dit pas n’importe quoi). Il s’rend pas trop compte, par contre, qu’il reste peut-être un peu trop longtemps les yeux plantés dans les iris de Cloud, à tenter d’en déceler toutes les nuances. Par contre le chien s’en rend compte et lui mordille la main pour qu’il se remette au taff. « Eh ! T’es pas l’centre du monde vieux ! » Elle non plus. Qu’il semble dire le chien. Ou alors c’est son imagination. Mais ça le fait rire. Un peu. « Et toi tu fais quoi ? J’devine que t’es pas en bota-zoo vu que tu fais pas parti des casse-pieds dont j’dois réparer les conneries. » Foncièrement, il a rien contre ces casse-pieds. Sinon il aurait pas de taff.
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Re: thunder (cloz)
Dim 4 Fév 2018 - 22:03
Oz Schrödinger
« Et bah je suis le garde-chasse cannibale de Hung’. Si tu l'sais pas, ça explique que tu t'sois pas encore sauvée. »
Tu lèves les yeux vers lui, étonnée de cette remarque. Tu devines que ça cache un reproche, que c'est ce qu'on doit dire de lui dans son dos, mais tu n'as jamais entendu ces rumeurs. Ou peut-être, si, une fois ou deux, mais tu fais pas attention à ces choses là. Tu ne côtoierai pas les trois quarts - voir la totalité de tes fréquentations si tu le faisais. Qui sait ce qui se dit dans le tiens ?
T'as rien à répondre à ça, les gens sont cons, tu l'es aussi souvent pour certains et t'as appris à faire avec, mais tu veux lui montrer que tu t'en moques, de tout ça. Non pas que t'aies quelque chose à prouver, c'est pas le genre de la maison, mais t'as pas envie qu'il pense que tu sois d'accord avec ça. Tu en profites qu'il ai amené la nourriture pour la jouer sur l'humour.
« 'Jamais goûté l'humain. »
Tu hausses les épaules avant de lui sourire, pour souligner que tu plaisantes, en levant les yeux au ciel pour lui montrer ce que tu penses de tout ça. On en entends des rumeurs à Hungcalf, mais celle-là, elle est pas mal. Tu te demandes d'ailleurs sur quoi quelqu'un a pu se baser pour lancer un truc pareil. Tu le vois d'un coin de l’œil s'attarder sur tes tatouages, mais tu ne réagis pas et fait mine de ne pas le voir, mal placée pour le faire. T'as fais la même chose en arrivant ; tu as beau connaître le côté personnel de ces dessins gravés indélébilement sur les peaux et être plus qu'habituée à voir les tiens, ton regard est toujours attiré par les autres. Rien d'indécent, tu trouves ça magnifique, et tu sais que puisqu'il est encore plus tatoué que toi au final, son regard n'a rien de déplacé. Il n'empêche qu'à y réfléchir, il ne te dérange pas, qu'il le soit ou non. Tu te racles la gorge innocemment, plus pour chasser cette idée de ta tête et ne pas y réfléchir, que pour t'éclaircir la voix.
« Techniquement j’dois m’occuper de la maintenance de tout le parc, botanique, animalier et plus matérielle aussi. Mais vu qu’les étudiants ont pas mal de compétences et y font déjà pleins de truc, j’me tape souvent les tâches ingrates qu’ils veulent pas faire, quoi. Et repasser derrière leurs conneries aussi. Quand ils s’ratent. » Tu hoches la tête en l'écoutant, ton regard passant du siens au chien qu'il a sur les genoux. « Enfin au moins j’ai un chez moi, et c’est un bon début. Alors j’me plains pas, même si j’en ai l’air. Lui non plus d’ailleurs. »
Tu es plutôt d'accord avec ça, la petite bête t'arrachant un sourire sincère. Tu trouves aussi qu'il est plutôt pas mal ici, devant être globalement tranquille. Tu acquiesces doucement quand tu rencontres son regard, attendrie par Muff. Peut-être un peu aussi par l'attitude d'Oz face à son chien. Ou juste par lui et son semblant de sourire, ce qui te semble être l'expression la plus vraie et la plus pure que tu aies vue de sa part pour le moment. Il a l'air d'avoir mis de côté ses démons, qu'importe d'où ils venaient, et soutient votre regard pour la première fois de cette façon. Tu plonges ton regard toi aussi dans le siens et plusieurs interprétations de ce moment se bousculent dans ta tête, avant que le carlin ne rappelle son maître à l'ordre et te sorte toi aussi de tes pensées. Tu as aimé son style dès le moment où tu l'as vu, mais tu te mets à apprécier un peu plus que ça.
« Et toi tu fais quoi ? J’devine que t’es pas en bota-zoo vu que tu fais pas parti des casse-pieds dont j’dois réparer les conneries. »
Tu lâches un léger souffle du nez, amusée. Tu ne côtoies pas vraiment d'étudiants en magizoologie mais tu as déjà entendu quelques histoires, drôles, tu dois l'admettre ; mais sûrement un peu moins pour lui qui doit leur passer derrière.
« Bien vu. Je suis en sciences occultes. Un autre style, mais pas mal dans son genre non plus. »
Tu souris en pensant à ce que les cours de potions ont donné parfois. Et pourtant, tu n'en es qu'à ta première année. Tu te demandes d'ailleurs si il en est conscient, que tu sois une gamine, comme le souligneraient certains en riant.
« Avec un peu d'astronomie et de musique en plus. Tu lâches un sourire. Mais ça ne compte pas comme des cours, ça. »
Effectivement, tu n'as jamais l'impression d'aller en cours lorsque ça concerne l'astronomie ou la musique ; tu as des professeurs formidables en plus de la passion que tu accordes aux matières.
« Je voulais être en bota-zoo, quand j'étais gamine. » Comme si tu ne l'étais plus. « Je voulais bosser avec des dragons. Faut croire que je me suis assagie. »
Ton regard s'adoucit, repensant à ton toi enfant qui rêvait devant les images de dragons dans les livres. Tu trouves toujours ça sublime, mais à défaut d'en avoir dressé, tu t'es contentée de San - qui passe plus de temps à vagabonder que dans son terrarium. Au final, on a peut-être mieux fait de ne pas te confier une bête qui crache du feu.
Tu espères ne pas en cracher, toi, du feu ; maintenant qu'il vous sert le paprika aux pommes de terre. Ta main effleures la sienne quand tu récupères ton assiette, et tu ne peux retenir un semblant de sourire, avant de te mordre l'intérieur de la joue comme pour le retenir. Tu ne rougis peut-être pas ; mais tu ressens tout ce qui accompagne d'habitude les joues roses. Tu fais comme si de rien n'était et porte précautionneusement la fourchette à ta bouche. Malgré tout, tu ne peux retenir une légère toux.
« Effectivement, " ça arrache ". » Un léger rire sort de ta bouche surprise par les épices. Il en faut peut-être plus pour t'abattre certes mais il n'empêche que tu prends un morceau de pain, pour l'accompagnement.
- hrp:
- Me revoilà enfin
comment ça tu veux manger la crevette
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