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Quand vérités et mensonges se mélangent // FLASHBACK — Dortoirs Summerbee — Holleen
Mer 7 Fév 2018 - 2:25
FLASHBACK, dècembre 2017
Quand vérités et mensonges se mélangent
Holly & Coleen
Quand vérités et mensonges se mélangent
Holly & Coleen
Tu avances, emmitouflée dans ta veste chaude et bien cachée derrière ton écharpe en laine. Ta détermination ne te quitte pas, tu débordes d'une énergie peu familière, entre rage et colère, entre doute et trahison. Ca ne peut pas être vrai, c'est impossible. Habituellement si sûre de toi, tu es prise de doutes. Les mensonges sont devenus si habituels entre vous, tu pensais que c'était derrière vous... et pourtant, les nouvelles apprises la veille te perturbent. Tu n'as jamais aimé les ragots, ta famille a suffisamment fait jasé les étudiants de Poudlard et d'Hungcalf ces dernières années, tu avais beau ne rien montrer, tu en avais beaucoup souffert. Et si cela te blessait à l'époque, toi l'ainée de la famille, tu n'imagines pas l'impact que cela a eu sur ta fratrie.
Tu arrives enfin À destination, devant une grande porte en bois. Alors que tu t'apprêtes à frapper, tu stoppes ton geste. Ce n'est peut-être pas le bon moment ? Ce n'est peut-être pas une bonne idée tout court ? Quelle jeune fille saine d'esprit aurait envie d'aller parler à la fiancée de son amant actuel ? Pourtant, tu la connais bien, tu sais qu'elle comprendra, qu'elle te donnera le discours juste et arbitraire que tu attends, même si ses réponses te déplaisent. Cependant, tu ne peux t'empêcher de penser que ta présence est égoïste, qu'elle doit avoir beaucoup mieux à faire et que tes petits problèmes sont dérisoires face aux siens. Alors, tu recules de quelques pas, prête à partir aussi vite que tu es arrivée.
C'est ridicule.
Tellement ridicule.
Et pourtant, tu as besoin de savoir, tu veux absolument comprendre le fin mot de cette histoire, qui te touche au plus profond de toi. Tu as suffisamment fuie ces cinq dernières années. Tu soupires une dernière fois et tu frappes énergiquement à la porte de l'appartement. Ton regard est dur, presque froid, mais déterminé. Pourtant, quand elle ouvre la porte, toute colère s'efface de ton visage. La triste réalité te frappe en plein fouet. Il ne reste que la stupeur. Par Merlin, t'a-t-il menti, depuis le début ? Sait-il jouer de toi ? Non, c'est impossible, et pourtant tes yeux qui se posent sur le ventre gargantuesque d'Holly, te font rapidement comprendre que la jeune femme est bientôt à terme.
Alors, tout est vrai.
Ceux qui se murmurent dans les fonds de couloir est vrai. Mais comme d'habitude, tu n'avais pas voulu les écouter. Peut-être aurais-tu été mieux préparé à cette rencontre si pour une fois tu avais voulu tendre l'oreille. Gênée, tu relèves les yeux vers ta camarade Nymphe. « Hum… Bonsoir Holly.. » Bonsoir ? Nom d'un hibou, Coleen, nous sommes en plein milieu de l'après-midi, tu perds la tête ?! « Je…Je suis désolée, ce n'est certainement pas le bon moment…. » Oh ça oui ! C'est limpide à tes yeux qu'Holly a mieux à faire que de régler tes questions de coeur. Franchement, qu'est-ce que tu croyais ? Tu le savais, non ? Alors, pourquoi quand il rentre en compte, tu n'arrives plus réfléchir correctement ? Tu fonces tête baissée, comme ton jumeau dans les ennuis… Cela ne te ressemble pas. « Je suis désolée. » Encore désolée. Toujours désolée. Cela devient une habitude ces derniers mois. Tu ne réalises même pas que tu te répètes. Tu dois te ressaisir, montrer que cela ne t'atteint pas, mais c'est trop tard, car Holly et toi fonctionnaient de la même façon. Vous avez pris l'habitude de tout contrôler et de cacher chaque imperfection derriere des sourires de façade. Alors, ce sourire poli et courtois que tu affiches désormais, tu sais très bien qu'elle saura que ce n'est qu'un masque. Mais ce simple étirement de lèvres quasi automatique chez toi, te redonne la confiance qu'il te manquait. « Je suis navrée, Holly, je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce n'est visiblement pas le bon moment pour t'importuner, …tu dois penser à toi… à vous, ...à vous trois… avant tout. Permet-moi de repasser à un moment plus propice ? » Tes mots sont sincères, bien que tes paroles semblent être toujours identiques. Tu as eu du mal à inclure le jeune homme de tes souvenirs dans tes paroles, mais tu n'as pas pu t'en empêcher.
Ils sont fiancés.
Si vous avez parlé de Justine et Simon mutuellement de votre côté, vous n'avez pas révélés l'identité de chacun à vos proches. Alors, aux yeux de ton amie Nymphe, tu es juste Coleen.
Tu désires des réponses, mais encore une fois la fuite semble t'être ta meilleure option. Tu as si peur qu'elle te révèle ce dont tu redoutes le plus. « Passes une bonne journée, Holly… Et toutes mes félicitations. » Ces derniers mots te remplissent de tristesse, mais tu agrippes affectueusement l'espace de quelques secondes, le bras de la jeune femme et tu commences à tourner les talons, prête à rentrer chez toi.
Tu veux changer, grandir, murir et assumer enfin, mais la réalité est bien loin de tes désirs. Tu te t'en veux réellement de venir la déranger ainsi. Sa simple silhouette semble avoir remis tes idées en place. La raison semble à nouveau t'accompagner et pourtant il a toujours cette petite voix au fond de ton corps, qui veut que tu te retournes vers Holly. Elle te murmure de franchir le pas, que tu es prête pour tout ça…
- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 883
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
» année d'études : 3e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (3e année) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes et maman
» particularité : semi-vélane
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 861
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Re: Quand vérités et mensonges se mélangent // FLASHBACK — Dortoirs Summerbee — Holleen
Mer 7 Fév 2018 - 14:14
► mi-décembre 2017, chambre de holly && cassandre
Quand vérités et mensonges se mélangent
holleen
Je sens bien que je fatigue, mais je sais, aussi, que je ne peux pas m'arrêter. Pas maintenant, pas si près du grand événement de Noël au Château d'Inverness, pas alors que l'enjeu est tellement important. C'est le gala de charité des Nymphes, oui, mais ça n'est pas que ça. C'est aussi la seule occasion que j'aurai de faire mes preuves, si je veux pouvoir décrocher le poste qui me permettra de subvenir aux besoins de mon fils à l'avenir. Oh ! Je sais bien que j'ai de quoi voir venir, la question n'est pas là. Le compte à mon nom à Gringott's me permettra aisément de tenir quelques temps, quelques années, peut-être, même. Mais l'essentiel des possessions familiales est placé dans l'immobilier, et rien ne m'appartient. Et il est hors de question que je ne m'assure pas de pouvoir nourrir, vêtir, et offrir tout ce dont il aura besoin à mon fils. Même si je dois le faire seule.
Je ne suis pourtant pas si seule, je le sais bien. Mon frère et ma soeur, les Licornes, Léandre, tous sont auprès de moi, et leur soutien est inestimable. Mais ça n'enlève pas l'absence de son père, et si je fais bonne figure au jour le jour, l'idée que mon enfant ne connaisse jamais celui qui lui a donné la vie tout autant que moi me vrille le coeur. Je n'ai guère le choix, cependant, et trop à faire pour me laisser aller à la mélancolie à ce sujet. Beaucoup trop, même, pour m'attarder sur les rumeurs qui courent sur mon sujet et auxquelles je refuse tout bonnement de prêter la moindre attention. Léandre, pourtant, est au coeur de celles-ci, et si je savais comme il endosse encore le mauvais rôle pour me protéger, j'en serais horrifiée.
Je suis en train de peaufiner les plans de décoration de la salle, quand on frappe à ma porte, et l'espace d'un instant, je crois voir quelque trace de colère dans le regard clair de Coleen que je découvre en déverrouillant l'entrée de la chambre que je partage, encore un peu, avec Cassandre. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de la croiser ses derniers temps, depuis que j'ai purement et simplement cessé de me rendre à la plupart des cours, depuis que je ne communique avec les autres Nymphes qu'au travers de notre nouvelle présidente ou presque, et que je m'acharne à organiser cet événement si important presque dans l'ombre. Et la surprise qui se lit sur son visage en dit long sur sa méconnaissance de ma situation.
Je baisse instantanément le regard, presque honteuse. L'aînée des McBee a toujours été quelqu'un pour qui j'ai eu une profonde admiration, et l'idée de la décevoir me tue. Et comment pourrait-il en être autrement, à présent que je suis sur le point d'accoucher, seule, et sans aucune situation stable encore ?
« Hum… Bonsoir Holly.. »
Je relève le regard, perdue. Bonsoir ? Est-ce moi qui n'ai pas vu le temps filer ou...
« Je… Je suis désolée, ce n'est certainement pas le bon moment… Je suis désolée. »
Je connais cette attitude. Je connais ce regard. Ce sourire de façade qu'elle force pour minimiser ce qu'elle ressent réellement. Le contrôle, toujours. C'est ce qui nous a rapprochées, en quelque sorte, à l'origine, et j'ai le sentiment à cet instant que c'est ce qui nous éloigne sans que je comprenne pourquoi on en est là.
« Je suis navrée, Holly, je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce n'est visiblement pas le bon moment pour t'importuner… tu dois penser à toi… à vous… à vous trois… avant tout. Permets-moi de repasser à un moment plus propice ?
- Nous trois ? »
Je n'ai guère le temps de même seulement tenter de comprendre qui elle inclut dans ce « trois » qu'elle est déjà prête à tourner les talons. Pourquoi ? Pourquoi s'enfuit-elle aujourd'hui face à moi ? Est-ce que le déshonneur que je représente la touche elle aussi, contre toute attente ?
« Passe une bonne journée, Holly… Et toutes mes félicitations.
- Non Coleen, attends ! »
Sa main a trouvé mon bras, et la mienne vient la rejoindre, refusant de la laisser partir comme ça.
« A moins que tu n'évoques Cassandre, il n'y a pas de "nous trois"... C'est... compliqué... Mais je t'en prie, ne t'en va pas comme ça. »
Ma voix tremble tant je crains de la voir s'éloigner comme si la honte que ma grossesse représente pouvait rejaillir sur elle, sur sa famille, alors que je sais bien, pourtant, qu'elle n'est pas comme ça.
« C'est moi qui suis désolée, j'aurais dû te parler de ça avant, aux autres Nymphes aussi... C'est arrivé si vite, je ne sais encore pas complètement comment je vais m'en sortir seule et... »
Seule. Je sais que je dois arrêter de dire ça, mais c'est plus fort que moi. Je ne suis pas complètement seule, je le sais bien, mais être mère célibataire, avant même d'avoir terminé mes études, ça n'était pas vraiment dans mes projets, et quoi que je fasse pour gérer cette situation, il n'en reste pas moins que c'est une position délicate, d'autant plus sans le soutien de ma famille, les jumeaux mis à part... Et si ma main reste accrochée à celle de la Lufkin, mon regard fuit le sien, incapable de soutenir la déception que je reste persuadée d'y voir encore, quand bien même je refuse de la laisser s'en aller.
Je ne suis pourtant pas si seule, je le sais bien. Mon frère et ma soeur, les Licornes, Léandre, tous sont auprès de moi, et leur soutien est inestimable. Mais ça n'enlève pas l'absence de son père, et si je fais bonne figure au jour le jour, l'idée que mon enfant ne connaisse jamais celui qui lui a donné la vie tout autant que moi me vrille le coeur. Je n'ai guère le choix, cependant, et trop à faire pour me laisser aller à la mélancolie à ce sujet. Beaucoup trop, même, pour m'attarder sur les rumeurs qui courent sur mon sujet et auxquelles je refuse tout bonnement de prêter la moindre attention. Léandre, pourtant, est au coeur de celles-ci, et si je savais comme il endosse encore le mauvais rôle pour me protéger, j'en serais horrifiée.
Je suis en train de peaufiner les plans de décoration de la salle, quand on frappe à ma porte, et l'espace d'un instant, je crois voir quelque trace de colère dans le regard clair de Coleen que je découvre en déverrouillant l'entrée de la chambre que je partage, encore un peu, avec Cassandre. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de la croiser ses derniers temps, depuis que j'ai purement et simplement cessé de me rendre à la plupart des cours, depuis que je ne communique avec les autres Nymphes qu'au travers de notre nouvelle présidente ou presque, et que je m'acharne à organiser cet événement si important presque dans l'ombre. Et la surprise qui se lit sur son visage en dit long sur sa méconnaissance de ma situation.
Je baisse instantanément le regard, presque honteuse. L'aînée des McBee a toujours été quelqu'un pour qui j'ai eu une profonde admiration, et l'idée de la décevoir me tue. Et comment pourrait-il en être autrement, à présent que je suis sur le point d'accoucher, seule, et sans aucune situation stable encore ?
« Hum… Bonsoir Holly.. »
Je relève le regard, perdue. Bonsoir ? Est-ce moi qui n'ai pas vu le temps filer ou...
« Je… Je suis désolée, ce n'est certainement pas le bon moment… Je suis désolée. »
Je connais cette attitude. Je connais ce regard. Ce sourire de façade qu'elle force pour minimiser ce qu'elle ressent réellement. Le contrôle, toujours. C'est ce qui nous a rapprochées, en quelque sorte, à l'origine, et j'ai le sentiment à cet instant que c'est ce qui nous éloigne sans que je comprenne pourquoi on en est là.
« Je suis navrée, Holly, je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce n'est visiblement pas le bon moment pour t'importuner… tu dois penser à toi… à vous… à vous trois… avant tout. Permets-moi de repasser à un moment plus propice ?
- Nous trois ? »
Je n'ai guère le temps de même seulement tenter de comprendre qui elle inclut dans ce « trois » qu'elle est déjà prête à tourner les talons. Pourquoi ? Pourquoi s'enfuit-elle aujourd'hui face à moi ? Est-ce que le déshonneur que je représente la touche elle aussi, contre toute attente ?
« Passe une bonne journée, Holly… Et toutes mes félicitations.
- Non Coleen, attends ! »
Sa main a trouvé mon bras, et la mienne vient la rejoindre, refusant de la laisser partir comme ça.
« A moins que tu n'évoques Cassandre, il n'y a pas de "nous trois"... C'est... compliqué... Mais je t'en prie, ne t'en va pas comme ça. »
Ma voix tremble tant je crains de la voir s'éloigner comme si la honte que ma grossesse représente pouvait rejaillir sur elle, sur sa famille, alors que je sais bien, pourtant, qu'elle n'est pas comme ça.
« C'est moi qui suis désolée, j'aurais dû te parler de ça avant, aux autres Nymphes aussi... C'est arrivé si vite, je ne sais encore pas complètement comment je vais m'en sortir seule et... »
Seule. Je sais que je dois arrêter de dire ça, mais c'est plus fort que moi. Je ne suis pas complètement seule, je le sais bien, mais être mère célibataire, avant même d'avoir terminé mes études, ça n'était pas vraiment dans mes projets, et quoi que je fasse pour gérer cette situation, il n'en reste pas moins que c'est une position délicate, d'autant plus sans le soutien de ma famille, les jumeaux mis à part... Et si ma main reste accrochée à celle de la Lufkin, mon regard fuit le sien, incapable de soutenir la déception que je reste persuadée d'y voir encore, quand bien même je refuse de la laisser s'en aller.
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Re: Quand vérités et mensonges se mélangent // FLASHBACK — Dortoirs Summerbee — Holleen
Ven 16 Fév 2018 - 23:53
FLASHBACK, mi-dècembre 2017
Quand vérités et mensonges se mélangent
Holly & Coleen
Quand vérités et mensonges se mélangent
Holly & Coleen
Tu n'as pas laissé le temps à Holly de parler que déjà tu tournes les talons, toujours prise de doutes. Mais il a fallu qu'elle t'attrape le bras, t'empêchant de poursuivre ta fuite. Tu te tournes vers la Summerbee et la petite voix au fond de toi semble se satisfaire de la situation. Bien, il semblerait que finalement tu n'as pas le choix.
Pour la première, depuis ton coup d'éclat tu regardes vraiment ta camarade, tu es frappée de constater qu'elle semble gênée et cela accroit ton sentiment de trahison envers Léandre. Le jeune homme est un habitué des problèmes, mais qu'il embarque Holly dans ses histoires, là cela te dépasse. Holly est une jeune femme intelligente et réfléchie, tu ne comprends pas comme elle a pu tomber enceinte de lui, tu avais compris qu'ils étaient amis, mais jamais tu n'aurais pensé qu'ils puissent être si intimes. Peut-être parce que tu as toujours cru qu'Holly et Gideon étaient LE couple. Ce couple solide et unis, toujours parfait. Ce couple, qui te rend parfois si envieuse et qui te fais croire que l'amour ce n'est pas juste épouser trois femmes et les quitter après les avoir engrossées, comme ton paternel avait si bien su le faire.
À tes yeux, Holly et Gideon étaient un couple éternel, tu avais vu de loin leur amour grandir avec eux et tu ne réalisais pas que cela soit terminé. Tu n'es pas du genre à t'immiscer dans la vie privée des gens, mais tu as de plus en plus de doute sur le rôle de Léandre dans leur séparation. Et si Holly et Gideon s'étaient quittés à cause de lui ? Ces fiançailles ne sortent pas de nulle part. Tout te semble possible concernant le jeune homme, tu n'es plus à une mauvaise surprise près !
Tu te laisses guider par Holly qui retient toujours ta main en otage et tu ne trouves pas son regard. Que craint-elle ? Tu n'es pas là pour la juger, tu ne te le permettrait jamais… tu veux juste comprendre. Savoir comment tous ces problèmes ont pu affecter vos vies mutuelles. Elle commence à te parler de Cassandre, mais tu balais d'un geste de la main sa remarque. « Non, non…désolée, je confuse dans mes propos. Je voulais dire par là : toi, ton bébé et L … » Léandre ? Pourquoi a cet instant son prénom se bloque au fond de ta gorge? Es-tu tellement confuse que tu n'arrives plus à prononcer le nom de la personne que tu aimes le plus à cet instant même ? « …le père. » Holly referme la porte derrière vous et vous prenez places sur le premier lit venu, ta main toujours dans la sienne. Cela ne te dérange pas, au contraire, ce geste t'apaise, il te permet de réaliser que tout ceci est réel.
Une nouvelle fois, tu n'es pas d'accord avec les propos de ta camarade. « Ne dis pas ça ! Tu dois avoir beaucoup de choses à gérer ! » Avec un mariage de sang-pur en grandes pompes et une grossesse plus qu'avancée, tu ne doutes pas que le quotidien de la Summerbee doit être des plus compliqués et in-gérable !
Ses derniers mots te frappent. Jamais tu n'aurais pensé qu'Holly se sente seule, cela te parait même complètement ridicule, mais au son de sa voix, tu réalises, qu'elle le ressent. « Non, Holly, voyons, tu n'as pas à te justifier ! Et je suis sûre que tu es plus entourée que tu ne le penses. Tu as ta famille ! Et… Léandre ! …Et je suis sûre que ton groupe d'amis, avec qui tu es tout le temps, est aussi là pour toi, n'est-ce pas ? » Tu maintiens la pression dans ta main, pour qu'elle te regarde enfin et tu lui lances un tendre sourire. Un vrai sourire sincère, bien loin du masque de façade. Tu aimerais voir disparaitre ce sentiment de gêne qui semble s'est installé entre vous. « C'est pour ça que je ne devrais pas être ici à te déranger. La moindre des choses aurait été de te prévenir de ma venue par hibou… mais j'ai agi sur un coup de tête. » Tu soupires, réagir de la sorte ne vous ressemble pas. Tu es certes, plus calme qu'à ton arrivée, mais complètement angoissée à l'idée de lui expliquer les raisons de ta venue. Ta main tremble légèrement, pourtant tu poursuis : « J'ai appris pour tes fiançailles, je tiens à te présenter mes félicitations. » Tu es bien éduquée, tu suis les règles et tu les respectes. Présenter tes félicitations pour un mariage que tu n'envies pas, pourrait paraitre hypocrite, mais c'est ainsi qu'on t'a éduqué. Ton amie se fiance, tu te dois de rester polie. Et en toute honnêteté, tu n'es pas sûre qu'Holly soit à courant que tu connaisses Léandre, tu es persuadée qu'il a parlé de Justine à Holly, mais pas de toi...alors, tu préféres tâter un peu le terrain avant de tout dévoiler.
- Spoiler:
- Désolée, pour le retard
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» âge : 31 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (un tout petit peu amoureuse)
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
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Re: Quand vérités et mensonges se mélangent // FLASHBACK — Dortoirs Summerbee — Holleen
Jeu 8 Mar 2018 - 23:15
► mi-décembre 2017, chambre de holly && cassandre
Quand vérités et mensonges se mélangent
holleen
Pourquoi me fuit-elle ? C'est l'idée qui me traverse l'esprit, et m'effraie terriblement. Parce que je suis une honte pour les Nymphes, pour mes semblables ? Je ne veux pas croire qu'elle pense ainsi, mais cette petite voix au fond de mon esprit ne veut pas se taire non plus.
« Non, non…désolée, je confuse dans mes propos. Je voulais dire par là : toi, ton bébé et L… le père. »
Je sens l'hésitation mais ne la comprends pas. Je suis tellement à des millénaires d'imaginer ce que son esprit lui fait entrevoir, qui reste pourtant si loin de la vérité ! Je suis soulagée, cependant, qu'elle accepte d'entrer, de venir s'installer près de moi sur un des lits de notre chambrée.
« Ne dis pas ça ! Tu dois avoir beaucoup de choses à gérer ! »
Ce n'est rien de le dire, mais je n'imagine évidemment pas ce qu'elle croit être mon lot de "choses à gérer". Je n'imagine pas à quel point elle se fourvoie, ne perçoit même pas son trouble comme j'évoque ma solitude.
« Non, Holly, voyons, tu n'as pas à te justifier ! Et je suis sûre que tu es plus entourée que tu ne le penses. Tu as ta famille ! Et… Léandre ! …Et je suis sûre que ton groupe d'amis, avec qui tu es tout le temps, est aussi là pour toi, n'est-ce pas ? »
J'esquisse un sourire un peu triste, apprécie la pression de sa main sur la mienne, comme si ce simple geste manifestais de son soutien également. Est-ce ce qui me fait enfin lever les yeux vers elle ? Peut-être.
« C'est pour ça que je ne devrais pas être ici à te déranger. La moindre des choses aurait été de te prévenir de ma venue par hibou… mais j'ai agi sur un coup de tête.
- Ce n'est rien, vraiment. Il fallait que je fasse une pause de toute façon. »
Je sens bien que ça ne la convainc pas, cependant. Je sens sa main trembler dans la mienne, mais n'en identifie pas la cause. Mes sourcils se froncent légèrement, et davantage à mesure qu'elle reprend la parole.
« J'ai appris pour tes fiançailles, je tiens à te présenter mes félicitations.
- Féli... »
Je m'arrête en plein milieu de ce mot répété, incertaine de la conduite à tenir. Je ne sais même pas comment je dois répondre, en réalité, pourtant les mots passent mes lèvres, presque trop naturellement.
« Il n'y a pas de félicitations à donner, vraiment. Léandre et moi n'avons rien voulu de ces fiançailles, et son père ne décolère pas que je puisse y avoir mis un terme... Je suis sûre qu'il croit que c'est lui qui m'a mis cette idée en tête, mais je n'ai besoin de personne pour savoir que je ne veux pas épouser quelqu'un que je n'aime pas véritablement, même si c'est un de mes plus proches amis... Quant à ma famille... »
Un soupir m'échappe, las. Je n'aime pas en parler, je n'aime pas laisser mon esprit revenir à la demeure de ma famille maternelle où je ne remettrai pas les pieds de sitôt.
« J'ai les jumeaux, oui. Mais mes parents ne valent pas vraiment mieux que ceux de Léandre sur ce coup-ci... »
Ma main libre se pose sur mon ventre arrondi comme je ressasse - je ne saurais dire pour la combientième fois - le fait que mon enfant, mon fils, ne connaîtra sans doute pas plus ses grands-parents que son père, et je sens mes yeux briller un peu trop...
« Non, non…désolée, je confuse dans mes propos. Je voulais dire par là : toi, ton bébé et L… le père. »
Je sens l'hésitation mais ne la comprends pas. Je suis tellement à des millénaires d'imaginer ce que son esprit lui fait entrevoir, qui reste pourtant si loin de la vérité ! Je suis soulagée, cependant, qu'elle accepte d'entrer, de venir s'installer près de moi sur un des lits de notre chambrée.
« Ne dis pas ça ! Tu dois avoir beaucoup de choses à gérer ! »
Ce n'est rien de le dire, mais je n'imagine évidemment pas ce qu'elle croit être mon lot de "choses à gérer". Je n'imagine pas à quel point elle se fourvoie, ne perçoit même pas son trouble comme j'évoque ma solitude.
« Non, Holly, voyons, tu n'as pas à te justifier ! Et je suis sûre que tu es plus entourée que tu ne le penses. Tu as ta famille ! Et… Léandre ! …Et je suis sûre que ton groupe d'amis, avec qui tu es tout le temps, est aussi là pour toi, n'est-ce pas ? »
J'esquisse un sourire un peu triste, apprécie la pression de sa main sur la mienne, comme si ce simple geste manifestais de son soutien également. Est-ce ce qui me fait enfin lever les yeux vers elle ? Peut-être.
« C'est pour ça que je ne devrais pas être ici à te déranger. La moindre des choses aurait été de te prévenir de ma venue par hibou… mais j'ai agi sur un coup de tête.
- Ce n'est rien, vraiment. Il fallait que je fasse une pause de toute façon. »
Je sens bien que ça ne la convainc pas, cependant. Je sens sa main trembler dans la mienne, mais n'en identifie pas la cause. Mes sourcils se froncent légèrement, et davantage à mesure qu'elle reprend la parole.
« J'ai appris pour tes fiançailles, je tiens à te présenter mes félicitations.
- Féli... »
Je m'arrête en plein milieu de ce mot répété, incertaine de la conduite à tenir. Je ne sais même pas comment je dois répondre, en réalité, pourtant les mots passent mes lèvres, presque trop naturellement.
« Il n'y a pas de félicitations à donner, vraiment. Léandre et moi n'avons rien voulu de ces fiançailles, et son père ne décolère pas que je puisse y avoir mis un terme... Je suis sûre qu'il croit que c'est lui qui m'a mis cette idée en tête, mais je n'ai besoin de personne pour savoir que je ne veux pas épouser quelqu'un que je n'aime pas véritablement, même si c'est un de mes plus proches amis... Quant à ma famille... »
Un soupir m'échappe, las. Je n'aime pas en parler, je n'aime pas laisser mon esprit revenir à la demeure de ma famille maternelle où je ne remettrai pas les pieds de sitôt.
« J'ai les jumeaux, oui. Mais mes parents ne valent pas vraiment mieux que ceux de Léandre sur ce coup-ci... »
Ma main libre se pose sur mon ventre arrondi comme je ressasse - je ne saurais dire pour la combientième fois - le fait que mon enfant, mon fils, ne connaîtra sans doute pas plus ses grands-parents que son père, et je sens mes yeux briller un peu trop...
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