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The wolf may lose his teeth, but never his nature. Myrkur
Ven 9 Fév 2018 - 20:00
Tu ne sais pas tellement combien de temps, tu pensais pouvoir tenir dans ce genre de pays, loin de ta famille et l’environnement que tu connais depuis ton enfance, il semble que finalement ce soir le contraire. Tu aimes cet établissement et le nombre de rencontres que tu as réussi à faire est assez impressionnante, retrouver des membres de la famille dans un coin aussi reculé du monde, c’est une prouesse, il faut dire. Comme quoi, ta famille n’est pas si petite et inexistante que tu l’as toujours pensé, du moins comme l’a dit votre mère à Lily et toi-même. C’est assez évident, la passion pour les créatures magiques ne cesse d’évoluer chaque jour, alors que cette bibliothèque n’a bientôt presque plus de secrets pour toi. Tu ne sais même pas combien de temps, tu restes dans cet endroit, mais sûrement autant qu’en cours, le temps libre pour toi est synonyme de révision ou d’apprentissage concernant ta passion. Tu ne sais même pas depuis combien de temps ton piano prend la poussière, il faudrait s’y remettre si tu ne veux pas perdre le peu de talent que tu as dans ce domaine, ce serait quand même triste quand on sait que tu as toujours adoré ça. Il faut dire que c’est l’une des rares chose qui arrive à redonner le sourire à ta pauvre mère, c’est donc le cœur pleins de joie que tu as pris les cours pour aujourd’hui obtenir un niveau plus que satisfaisant. Cependant, ce n’est pas la réelle passion qui comblera ton existence, celle-ci se trouve dans les dragons et l’envie en toi de pouvoir les étudier pour le restant de ta vie. C’est ton rêve. C’est ton objectif et tu comptes bien le réaliser par tous les moyens possibles, rien ne peut arrêter les rêves d’un homme. Même pas le temps et il en sera ainsi temps que certains pourront donner un sens au mot liberté.
Devant l’étagère que maintenant, tu connais sur le bout des doigts, tu essaies de trouver un ouvrage qui pourrait t’éclairer un peu mieux sur le développement des Sombrals, tu n’as pas encore eu la chance de pouvoir en observer un, il faut avoir été en contact avec la mort pour pouvoir les regarder, mais d’après ce que disent ceux qui ont eu cette chance, ils sont tout simplement magnifique à leur façon. Tu n’as pas envie d’affronter la mort, mais tu rêves de pouvoir admirer cette créature. Tu attrapes finalement le bouquin en question avant de le feuilleté, c’est impossible de trouver des photos de ce genre de créature, c’est comme les vampires. Photos et miroirs ne fonctionnent pas, ce qui rend tout ça encore plus fascinant. Tu te souviens de ton voyage en Irlande, impossible de l’oublier quand avec l’une de tes cousines tu as tout fait pour pouvoir trouver les meilleurs livres sur le sujet, finalement tu as eu encore mieux. La chance de pouvoir rencontrer un auteur de renom sur le sujet des créatures fantastiques, celle qui n'est pas protéger par le ministère, mais qu’il faut quand même préserver. Il faut pouvoir protéger chaque spécimen, ce qui n’est pas encore totalement le cas dans le monde qui est le tiens, cependant, tu gardes espoir pour les années à venir, vous êtes la génération qui fera avancer le monde. Tu as la conviction que l’information concernant les dragons après ton passage comme chercheur aura évolué à la fin de ta vie, du moins tu comptes absolument mettre toutes les chances de ton côté pour que ce soit le cas. Tu vas donc prendre place avec le bouquin à une table libre, dépassant ton sac au sol avant de poser tes fesses déjà plongé dans l’ouvrage que tu as au moins déjà lu facilement trois fois, ce n’est pas un problème pour toi, bien au contraire.
Tu penses que le cours de SACM en fin de journée sera encore mieux que la semaine dernière, tout le monde sera présent et c’est le genre de moment que tu aimes partager avec tes amis qui pour le plus grand nombre sont avec toi dans cette option. Il faut dire que ton professeur est très compétent, il faut au moins ça et tu as souvent l’impression d’apprendre avec cette personne, ce qui est un très bon point. Tu n’as pas envie de t’ennuyer dans ce genre de cours, qui compte énormément à tes yeux, tout le monde le sait maintenant dans cet établissement. Tu l’as assez répété après tout. Certains moments tu as l’impression d’être totalement impuissant devant une telle ambition, mais le simple fait de te souvenir de pourquoi tu fais tout ça remonte directement la pente, c’est aussi une façon d’une certaine façon de faire payer ce qu’il à fait à ton père. Lui montrer que tu n’as pas du tout besoin de son aide pour réussir dans la vie, c’est l’une des raisons, il ne faut pas le cacher.
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Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature. Myrkur
Sam 10 Fév 2018 - 0:01
« T'es dans un état pas possible, en ce moment, Myrkur. » La main de la demoiselle, qui allait ranger ses affaires de cours dans son sac pour quitter la salle, s'immobilise en l'air, la plume et l'encrier coincés entre les doigts. Elle tourne la tête pour regarder sa camarade de classe, et lui trouve un air inquiet et le regard inquisiteur. Presque honteusement, Myrkur se rend compte qu'effectivement, la difficulté de derniers jours - ces dernières semaines, même - se retranscrit sur son apparence. Elle qui, habituellement, est si bien apprêtée, toujours impeccablement soignée, coiffée et maquillée, se retrouve à présent en gros pull et leggings. Ses cheveux sont attachés au sommet de son crâne en un chignon qui ressemble plus à un boudin qu'à autre chose, et de nombreuses mèches en sortent de tous les côtés. Par réflexe, elle coince nerveusement quelques mèches derrière son oreille en une tentative bien vaine de remettre un peu d'ordre dans tout ce bazar capillaire. Son doigt touche sa joue, et elle sent une certaine humidité se coller à sa pommette : en baissant la main, elle se rend compte que ses doigts sont couverts d'encre noire. Elle soupire et fourre rageusement ses affaires dans son sac, sans se soucier de tordre sa plume. Elle ne se soucie plus de grand chose, ces derniers temps. « Ça va, Myr ? » « Laisse tomber. On se retrouve plus tard. » Sans un mot de plus, Myrkur sort de la salle à grands pas.
Dans sa tête, en ce moment, c'est autant le bazar que dans sa vie. Cette période de l'année est toujours compliquée pour elle ; elle n'est pas retourné en Suède depuis bien trop longtemps, encore incapable de franchir le pas, et n'a donc pas revu ses parents pour les fêtes, ni pour l'anniversaire de la mort de son frère depuis. Elle ne leur en veut pas : si elle est incapable de rentrer à la maison, eux sont tout bonnement incapables de la quitter, ne souhaitant pas abandonner l'esprit de Skýrlei qu'ils peuvent presque sentir entre les murs de la demeure. Myrkur s'en veut énormément de ne pouvoir les voir et de leur infliger la peine de perdre leur fille après avoir perdu leur fils ; mais c'est au dessus de ses forces, de rentrer au manoir. Elle a déjà essayé, et elle a trop souffert. Malgré cela, elle a le mal du pays, et un énorme ras-le-bol de la culture anglaise qu'elle ne comprend pas toujours malgré les années passées ici. Parfois, elle a juste envie de fuir la moindre personne lui adressant la parole avec un accent écossais lourd (et pratiquement incompréhensible). Parfois, elle veut juste avoir une conversation en Suédois ou en Russe, pour se sentir un peu à la maison et pour ne pas complexer sur son accent qui lui fait prononcer certains mots anglais bizarrement. Agacée, fatiguée et lasse, Myrkur décide de se rendre à la bibliothèque. Là, au moins, le calme ambiant la détendra, et le fait de se concentrer sur ses devoirs lui permettra de cesser de s'apitoyer sur son propre sort.
La bibliothèque est, comme souvent, assez peuplée mais l'ambiance reste calme. L'odeur des livres et les chuchotements qui emplissent la pièce suffisent à détendre un peu la demoiselle. Elle erre dans les allées et les rayons, un petit rituel qu'elle accomplie toujours pour s'imprégner des livres et de l'ambiance studieuse - et pour trouver un peu de lecture. Mais aujourd'hui, elle est à la recherche d'un bouquin en particulier, pour son cours de Soins aux Créatures Magiques. Il s'agit d'un livre sur les Sombrals. Myrkur a déjà eu le malheureux honneurs d'en voir - malheureux, car il faut avoir vu la mort pour voir ces magnifiques créatures, squelettiques et pourtant si élégantes et douces dans leur manière d'être - comme si elles savaient ce qu'il faut avoir vécu pour pouvoir les apercevoir, et qu'elle montraient de la compassion.
La jeune fille s'arrête devant le rayon où est sensé se trouver le livre, et fronce les sourcils lorsqu'elle ne le trouve pas. Par les Valkyries, il n'a pas pu disparaître ! Du regard, elle le cherche sur les tables, et commence à se demander s'il n'a pas été emprunté lorsqu'elle le voit enfin ; un jeune homme est penché dessus, plongé dans sa lecture. Il a l'air plus vieux qu'elle de quelques années, mais elle l'a déjà vu sortir des salles de SACM et pense qu'il est dans la même filière qu'elle. Myrkur n'a pas très envie de le déranger, mais elle a vraiment besoin du livre, et elle doute que partager ne l'agace, alors elle s'approche, un peu hésitante tout de même. Elle se racle légèrement la gorge pour faire connaitre sa présence : « Hm, excuse-moi de te déranger, mais tu voudrais qu'on partage le livre ? J'en ai besoin aussi pour un devoir. » Elle pose son sac sur la table, mais attend la confirmation du jeune homme pour s'asseoir, histoire de ne pas paraître complètement impolie.
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Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature. Myrkur
Lun 12 Fév 2018 - 18:29
Les cours de dragonologie sont de plus en plus passionnant, surtout depuis que le professeur est en place, il sait quoi faire avec les dragons et n’utilise pas forcément la magie à chaque fois. Tu es du même avis, le meilleur moyen d’établir une vraie relation avec l’une de ses créatures, c’est de tout faire soit même sans sortir la baguette à la première contrainte. Ton voyage en Roumanie, ou tu as eu la chance de pouvoir entretenir les griffes d’un magnifique Norvégien à crête et en Islande pour la promenade de plusieurs jours en compagnie d’un guide spécialisé en hippogriffe. Cette chance de pouvoir en monter un pour ressentir à quel point tu es vivant, ça n’a pas de prix et tu le sais, ce genre de souvenir ne risque pas de quitter ton esprit une seule seconde, aujourd’hui, ça fait parti de toi. Ce n’est pas dans cette école que tu vas pouvoir librement laisser ton imagination travailler, mais bien sûr le terrain et c’est pour cette raison que ton impatience d’obtenir ton diplôme grandi de jour en jour. Dès la seconde ou ça sera chose faite, tu pourras prendre l’avion et ne plus jamais revenir, vivre avec les créatures magiques et sûrement mourir à leurs côtés. Tu le sais et ça ne te fais pas peur un seul instant, chacun a des rêves et le tiens va se réaliser même si tu dois y perdre une jambe ou un bras pour ça. Rien n’arrête les rêves d’un homme comme tu le dis souvent. Tu n’as pas pour autant laissé tomber ta passion pour la musique, tu as même eu la chance de pouvoir retoucher un piano, il y a quelques jours pendant ta petite promenade dans les couloirs de musique. Tu n’as pas ta forme d’avant, mais il faut reconnaître que tu sais encore aligner plusieurs notes sans faire une seule erreur, ce qui d’après ton humble avis est tout à fait acceptable. Pas assez pour recommencer une sorte de concert en public, mais tout de même assez pour te faire plaisir.
Tu relèves alors la tête en haussant légèrement un sourcil alors qu’une jeune femme brune vient te sortir de tes pensées, tu lui souris doucement alors qu’elle te fait comprendre qu’elle a besoin de ce livre pour un devoir. Tu te souviens alors d’elle, puisque vous êtes dans le même cours pour le soin aux créatures magiques. Et sûrement dans d’autres matières sûrement, mais beaucoup d’élèves sont présents et surtout, tu écoutes souvent ce que dit le professeur à défaut de regarder autour de toi. « Myr… Kur… ? » Tu essaies de prononcer son prénom d’après les quelques souvenirs et de l’appel que fait le professeur avant chacun des cours, tu as une bonne mémoire donc sûrement que tu ne te trompes pas. « C’est bien ça ? Je suis avec toi en SACM. » La jeune femme prend place à la même table que toi, tu refermes le livre et le fait glisser dans sa direction sans perdre ton sourire. « Tu peux le prendre, je connais ce bouquin sur le bout des doigts de toute façon. » Ce n’est pas du tout pour toi l’occasion de te vanter, c’est simplement la vérité et ton honnêteté n’a aucune limite, l’une des qualités que tu possèdes, mais dans certains cas ce qui peut-être aussi un défaut. « Tu verras, le devoir est vraiment simple. » C’est ce que tu dis tout le temps, mais il faut dire qu’avec le niveau de passion venant de ta personne concernant cette matière, tu ne peux qu’adorer faire les devoirs et trouver ça plutôt facile vu que tu retiens absolument tout ce qu’il se passe pendant un cours. Lire, ce n’est qu’un petit plus finalement. « Tu veux voir mon devoir ? » Tu as l’habitude de montrer ton travail à certains de tes camarades, après tout ce n’est pas un souci, du moment que chacun peut avoir une bonne note. Tu n’aimes pas voir quelqu’un ne pas réussir à un devoir. Mais la jeune femme a l’air de connaître son sujet et d’être studieuse, c’est du moins l’image qu’elle donne.
Tu redresses doucement ton buste et colle ton dos au dossier de la chaise avant de croiser les bras, tu donnerais tellement pour pouvoir observer un sombral, même l’espace d’une minute. Mais c’est impossible et tu ne veux surtout pas perdre un membre de ta famille pour pouvoir y arriver, tu n’es pas fou à ce point-là quand même. Simplement, tu aimerais avoir la chance d’en voir un. Peut-être qu’une personne ayant vu ces magnifiques créatures pourra tout te dire, mais pour ça, il faut avoir le privilège d’en rencontrer une en ayant conscience que sa vie n’est sûrement pas une vraie partie de plaisir. Tout le monde sait ce que tout ça représente et ça n’a souvent pas une fin heureuse comme histoire. Dans tous les cas en fait. « Tu aimes les créatures magiques ? et les animaux ? Ou tu as choisi cette matière un peu par défaut ? » Certaines personnes viennent dans ce cours, parce qu’ils n’avaient pas le choix, soit à cause de l’emploi du temps ou alors de la filière en elle-même et il faut dire que ce genre de personne n’a pas l’air de comprendre qu’ils perdent un temps précieux. Il faut faire ce que l’on aime et ne surtout pas se forcer, quand une chose te fatigue, tu dois en trouver une autre qui te donne à nouveau le sourire et pour les humains, c’est exactement la même chose. Le professeur de dragonologie pour exemple est bien plus un père que le vrai père qui t’a laissé tomber ta mère, ta sœur et toi-même. Tu ne préfères pas penser à cet imbécile.
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Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature. Myrkur
Mar 13 Fév 2018 - 22:43
Myrkur n'a jamais été particulièrement douée pour se rappeler des visages, mais lorsque l'élève relève la tête pour la regarder, elle se souvient vaguement de son identité. Elle se souvient de lui, parce que d'après ce qu'elle a entendu de sa voix, son fort accent américain le fait ressortir du lot. Il y a quelques américain dans le coin, grâce à l'université, qui a tout de même une excellente renommée dans le monde magique, et aussi sûrement parce qu'aux yeux des Yankees, la Grande Bretagne a un côté assez mystérieux et attirant, avec sa brume, ses plaines, sa mer toujours fraîche et ses très vieux châteaux. Lui en tout cas, d'après sa façon acharnée de travailler, n'est pas simplement venu pour faire du tourisme, loin de là. Il semble la reconnaître, et massacre son prénom avec cette bonne vieille prononciation anglophone qui grince toujours un peu aux oreilles de la suédoise. Mlle sait qu'il n'est pas facile pour eux de prononcer les "r" roulés (sauf pour les écossais, qui roulent les "r" à tout va), et ceux encore moins pour les Américains. Alors elle ne tilte pas, habituée au manque de sonorités suédoises dans la langue anglaise, et se contente d'un sourire. « Tu peux m'appeler Myr. » Elle hoche la tête quand il fait remarquer qu'ils sont ensemble en SACM. « Tu es... Samwell ? Je me trompe ? » Myrkur s'assoit en face du jeune homme - un Summerbee, si elle se souvient bien - et le remercie quand il lui tend le livre convoité. « Tu peux le prendre, je connais ce bouquin sur le bout des doigts de toute façon. » Elle ne doute pas une seule seconde de ses paroles. Il est connu, dans leur filière, pour être un excellent élève, très travailleur malgré sa violence occasionnelle. Quand il lui propose de regarder son devoir, elle refuse gentiment : « C'est gentil de proposer, mais je préfère m'y essayer seule. Et puis, je suis assez calée au sujet des Sombrals. Le livre est surtout là pour me rassurer. » Inutile de rajouter que des Sombrals, elle en a vu à plusieurs reprises, à l'époque où elle était encore en Suède ; c'était pendant la semaine suivant la mort de son frère qu'elle les a vu pour la première fois, dans la forêt, à quelques minutes du manoir familial. Les apercevoir fut l'un des plus beaux moments de sa vie, mais aussi l'un des pires.
Elle ouvre distraitement le livre et le feuillette jusqu'à arriver aux bonnes pages. Ses yeux parcourent les lignes, étudient les descriptions, et un coup d’œil lui aurait suffit pour se rendre compte d'à quel point elles sont incomplètes. Cependant, elle comprend l'auteur : il est difficile d'expliquer le sentiment ressenti lorsque l'on croise les yeux profonds comme la mort de ces créatures à la fois magnifiques et inquiétantes. Il y a cette sorte d'émerveillement de la découverte, mêlé à la profonde tristesse ressentie lorsqu'on se rend compte de la raison pour laquelle on peut les apercevoir. Et puis il y a comme de la mélancolie et de la compassion dans leurs yeux - ou alors il s'agit simplement de notre propre esprit endeuillé qui s'imagine ce regard compréhensif...
Elle relève le nez de son bouquin pour regarder Samwell en face d'elle, adossé au dossier de sa chaise, les bras croisés. Elle songe qu'il n'a probablement jamais vu de Sombrals de sa vie ; seuls ceux n'ayant jamais eu le terrible honneur d'en rencontrer sont fascinés par ces chevaux ailés au point de connaitre des livres sur eux sur le bout des doigts. Ceux qui les ont déjà vu sont fascinés d'une différente manière - une manière plus émotionnelle. « Tu aimes les créatures magiques ? Et les animaux ? Ou tu as choisi cette matière un peu par défaut ? » Myrkur sourit un peu plus franchement cette fois-ci. Elle adore les animaux, magiques ou non, plus que tout, et ce depuis son enfance. Elle sait déjà qu'elle veut travailler dans un domaine se rapportant à eux plus tard ; il lui reste juste à choisir. Mais elle sait qu'elle peut prendre tout son temps pour faire ce choix, tant que ses résultats restent aussi bons. « J'ai grandi entouré d'animaux magiques et non magiques. Ma famille a une ferme, on élève des vaches - mais c'est une couverture pour que les moldus ne se doutent de rien. » Elle se penche un peu en avant, une étincelle de malice dans les yeux, comme si elle allait raconter un gros secret. « En réalité, ma mère est garde-forestière et s'occupe des créatures magiques. Elle m'a emmené tellement de fois en forêt que j'ai probablement vu toutes les créatures qui y vivent... Depuis ce temps-là, je sais que je veux passer ma vie entourée d'animaux. »
Elle repose son dos contre le dossier de sa chaise, imitant inconsciemment la position de son interlocuteur. Ces balades en forêt lui manquent parfois. Elle en a de très beaux souvenirs. Mais elle se secoue mentalement, et repose son attention sur le garçon en face d'elle. C'est un curieux personnage, lui aussi ; il est rare de trouver quelqu'un d'aussi passionné que lui. Il doit avoir un but particulier. « Et toi ? Tu ne travailles pas autant sur les créatures magiques pour rien. Quel est ton objectif ? » La passion qui anime les élèves de cette université a toujours été quelque chose de rafraîchissant pour la demoiselle. D'après le peu de chose qu'elle sait déjà sur Samwell, elle se doute que cette conversation sera des plus enrichissantes.
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Re: The wolf may lose his teeth, but never his nature. Myrkur
Ven 16 Fév 2018 - 11:20
Ça fait à peine quelques minutes que tu viens de rencontrer la jeune femme et tu peux déjà lui donner un petit surnom, tu aimes les personnes capables de s’ouvrir aux autres de cette façon, parfois sans même s’en rendre complètement compte. Toi aussi, tu n’aimes pas forcément que l’on te nomme par ton prénom, c’est d’ailleurs souvent que l’ont emplois des diminutifs pour t’appeler. Sammy, Sam ou encore le Yankee par une jeune femme blonde qui en ce moment se trouve dans plusieurs de tes pensées tout au long des journées. Tu arrives heureusement à te changer l’esprit par rapport à ta famille et aux soucis liés à ta mère, une tentative de suicide, ce n’est pas rien surtout quand son propre fils se trouve à l’autre bout du monde sans pouvoir faire quoi que ce soit. Ce n’est pas de ta faute, mais tu ne peux pas t’empêcher d’avoir des regrets, même si le principal concerné a toujours été John. Seulement lui, personne d’autre, tu veux t’en persuader. « Tu peux m’appeler Sam. » Tu lui fais un léger clin d’œil et un sourire sincère avant de sortir un calepin de ton sac, attrapant un stylo à papier pour commencer à dessiner, l’une des nombreuses passions que compte ton répertoire. On peut même aussi nommer cela un talent, d’une certaine façon. Elle ne veut pas de ton devoir, tu lèves les yeux un instant, surpris par ce genre de réponse, mais rassuré d’une certaine façon. C’est rare de voir une personne qui veut travailler et refuse la bonne notre facilement, tu commences à avoir un peu plus d’intérêt pour la jeune femme avec cette simple phrase. Le cours sur le Sombral n’est pas forcément le plus facile de l’année, mais c’est du moins celui qui comporte le moins de vocabulaire, nous avons peu d’informations sur eux contrairement aux différentes espèces de dragons ou encore aux Botrucs qui sont plus faciles à voir et donc à étudier.
Elle regarde le bouquin un moment avant d’écouter ta question avec toujours le même sourire, la présence de la jeune femme est agréable, il faut surtout dire qu’une personne qui aime les animaux et les créatures magiques, tu ne peux que t’entendre avec. Sûrement, qu’à l’avenir, tu pourras passer du temps avec elle pour parler un peu plus de vos passions, peut-être même que l’amitié va prendre possession de vous et créer un lien comme tu les aimes. L’esprit même d’un Summerbee. Apparemment, sa famille a une ferme et sa propre mère est dans le métier, tu poses alors ton crayon et regardes la jeune femme avec beaucoup d’attention en rapprochant tes mains sous ton menton, les yeux dans ceux de Myrkur. « Tu dois voir des créatures merveilleuses. » Tu marques une pause et continue une fois qu’elle a commencé à te poser des questions. « Avec ma cousine Siobhan, on voyage souvent pour pouvoir en observer un maximum dans chaque pays du monde. Quant à moi, depuis mon expédition en Roumanie, je veux devenir Dragonologiste. Le meilleur au monde. » Tu acquise légèrement comme pour valider ce que tu viens de dire, sans quitter la jeune femme des yeux pour autant. « Et toi ? Tu veux travailler dans quoi plus tard ? » Ça t’intéresse vraiment, toutes les personnes aimant les animaux et créatures magiques t’intéressent réellement et il suffit de regarder ton visage et tes yeux pour s’en rendre compte. Ton sourire est encore plus large que la seconde d’avant, la passion en est la cause. Quelle conversation intéressante, pour te faire poser ton crayon, ça ne peut être qu’intéressant de toute façon.
Tu veux à nouveau partir en voyage et que tes études soient terminées, tu veux étudier les dragons pendant toute ta vie et trouver des réponses à toutes les questions que les spécialistes peuvent se poser. Tu veux vivre pour ton travail et mourir pour celui-ci. C’est peut-être à cause, mais aussi grâce à ton père que tu as un objectif pareil, il n’a pas fait que des mauvaises choses apparemment. Tu ne pensais pas en arrivant dans cette école que tu pourrais rencontrer autant d’amoureux pour une même passion, d’une certaine façon, tu es heureux d’être ici aujourd’hui. Que ce soit pour retrouver des membres de ta famille, que ce soit la rencontre avec Primerose ou encore Ayden. Ta colocation avec Nana ou encore cette amitié naissante avec Niamh. Que ce soit pour pas mal de choses. Aujourd’hui, tu es heureux.
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