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we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Lun 12 Fév 2018 - 12:58
we always need a yellow orthodontist
feat @Samwell Hamilton
— Ouste maintenant, vous êtes libres, parce que moi aussi je crève la dalle avec ces histoires de dentines.
Le tableau noir dans le fond de la salle, lui aussi impatient d’en finir, fut débarrasser par magie des schémas représentants deux immenses mâchoires d’animal, intitulés « mâle » et « femelle », ainsi que de multiples paragraphes déclinant les maladies bucco-dentaires les plus communes chez les dragons. La brosse en bois ensorcelée termina rapidement d’effacer de l’ardoise les détails de la parodontopathie bouillonante.
Il se saisit du torchon et commença à frotter les outils qui servait au soin des dents de dragon. Abelforth Ridgehorn n’utilisait jamais sa baguette pour nettoyer ses instruments professionnels. Il appréciait ce geste pénible et lent qui demandait un effort plus conséquent que de formuler un sortilège ménager. Les manches retroussées de sa chemise laissaient apparaitre de nombreuses cicatrices. Elles brillaient à la lumière du jour, lumière qui glissait sur ses bras larges au rythme de son labeur. Muni d’une bouteille d’alcool à usage médical, ses narines frémissaient à cause de l’odeur du désinfectant. Le cours sur la dentition des Pansedefer Ukrainien venait de se terminer et il ne prêta pas attention aux bruits de chaises repoussées ni aux brouhahas des discussion. Le professeur Ridgehorn posait un à un les engins dentaires, dans une malle de voyage surannée. Elle semblait bien trop petite pour contenir les larges et lourds objets. Pourtant, tous semblaient s’y loger au fur et à mesure, tombant dans les profondeurs de la malle avec un son étouffé. Une fois terminé, il agita sa baguette et la malle se referma avec un BANG sonore. La concentration l’avait arraché à sa salle de cours une dizaine de minutes. Lorsqu’il releva le regard, il sursauta en se retrouvant face à face avec un de ses étudiants.
— Hamilton ! s’exclama-t-il d’une voix forte en ravalant sa surprise.
D’un vieux réflexe, il renversa l’encrier de son bureau. Le liquide noir se répandit sur son pantalon mais il n’y prêta aucune attention. Le récipient venait de rouler à ses pieds, crachant des jurons, qu’il serait indécent de répéter, et des bulles de mécontentement violacées.
— Je devrais sérieusement arrêter d’ensorceler mes objets…
Abelforth était toujours tellement sorcier dans sa façon de vivre. Il ne pouvait pas y avoir plus typique que lui ; les moldus auraient dit excentrique mais il demeurait dans la norme du monde des sorciers. Il sortit à nouveau sa baguette et d’un sortilège informulé il régla son problème domestique. Le pantalon à pince couleur sapin qu’il portait se débarrassa de l’encre en s’ébrouant comme un chat mouillé. Une légère vapeur s’en échappa alors qu’il semblait désormais parfaitement repassé.
Le dragonologue (ou dragonologiste, on peut dire les deux) arbora un sourire satisfait alors qu’il s’installait derrière son bureau. Il fixa de son regard perçant et pétillant Samwell Hamilton. Il y avait toujours de la chaleur et de la bienveillance dans les yeux du professeur même s’ils donnaient l’impression d’avoir été emprunté à un dragon particulièrement imposant.
— Qu’avez-vous pensez de ce cours Hamilton ? lança le directeur des Summerbee sur le ton badin des conversations. Il tendit une main vers une chaise qui venait d’apparaitre de l’autre côté du bureau. Je sais que la théorie des soins dentaires peut être d’un ennui mortel. Malheureusement, comme je l’ai dit, on ne peut s’en passer. La magie des sorciers n’a aucun effet sur l’émail des dragons.
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Mer 14 Fév 2018 - 9:11
Apparemment, tu n’es pas le seul à avoir envie de manger, les ventres de tes camarades de classe sont de plus en plus bruyant alors que le professeur de dragonologie prend enfin la peine de vous libérer, une chose que tu n’aimes pas tellement tant chacun des cours sur le sujet te passionne. Il faut dire que tu as bien l’intention d’y consacrer une grande partie de ta vie et sûrement de mener de longues recherches sur le sujet jusqu’à ce que tu sois assez vieux pour n’avaler seulement qu’une petite soupe faite maison préparée avec amour par ta femme. Il ne faut pas penser à de la nourriture, encore beaucoup de questions restent à éclaircir sur le cours d’aujourd’hui, tu ne peux pas en rester là et ton professeur le sait d’une certaine façon, il a l’habitude quand il en pose une d’avoir une main levée avec la bonne réponse et quand son cours se terminer d’avoir une multitude de questions sur le sujet. Tu n’as pas encore discuté avec lui de ton projet de devenir dranogologiste en Roumanie, l’objectif est de devenir le meilleur à ta façon et de répondre à toutes les interrogations au sujet de ces merveilleuses créatures que tu admires depuis ton voyage à l’âge de douze ans le lendemain ou ton père à décidé de faire sa valise et de te laisser avec ta mère et sœur cadette. Vous êtes mieux sans lui de toute façon, tu le penses sincèrement, un sentiment qui n’est pas du tout partagé par l’une des femmes de la famille Hamilton. Tu t’approches du bureau de l’homme en question et apparemment, il n’avait pas l’air de t’attendre, la suite te fit sourire légèrement alors que tu ne dis rien dans un premier temps, les mains dans les poches. « Hamilton ! ». Tu peux faire preuve d’une véritable came olympien parfois, alors que tu es plutôt connu dans cette université pour tes bonnes notes, mais surtout pour des embrouilles à répétition et des bagarres qui termine souvent à l’infirmerie ou même à l’hôpital. « Je devrais sérieusement arrêter d’ensorceler mes objets… ». Tu t’autorises enfin à rigoler légèrement, de toute façon, il le sait, ce n’est pas une moquerie, mais bien évidemment de bon cœur, puis de toute façon la magie peut presque tout régler dans ce monde et le professeur le prouve une nouvelle fois l’instant d’après. C’est drôle, mais tu es du genre à donner l’exemple aux personnes de ton entourage, tu fais un peu penser à un grand frère, avec pour exemple le jeune Ayden ou encore ta meilleure amie Zeph’. Mais, pour la première fois de ta vie, tu vois une sorte d’exemple dans un autre homme, cet homme, tu ne connais pas ton père, mais tu aurais voulu secrètement que ce soit lui. Simplement, tout n’est pas si simple dans ce monde et tu le sais mieux que personne.
« Qu’avez-vous pensé de ce cours Hamilton ? » Tu regardes l’homme un moment avant de prendre place dans le siège qu’il te montre d’un léger signe de la main, tu redresses ton dos contre le dossier avant de poser doucement les mains sur le bureau en prennent un air sérieux. Toujours quand il est question des cours et surtout des dragons. « Je trouve fascinante l’humanité présente dans chacun de vos gestes, je suis aussi pour restreindre l’utilisation de la magie surtout pour ce qui est du soin ou de l’entretiens. Les dragons ont le droit à toute notre attention. » Tu acquisses légèrement la tête en fermant les yeux quelques secondes comme pour valider toi-même ce que tu viens de mentionner, il faut dire que ton amour pour les dragons n’a pas de limite, tu pourrais entretenir ces créatures magiques pendant des heures sans trouver le temps long, simplement parce que tu sais pertinemment que tu vas adorer ça. « Je sais que la théorie des soins dentaires peut être d’un ennui mortel. Malheureusement, comme je l’ai dit, on ne peut s’en passer. La magie des sorciers n’a aucun effet sur l’émail des dragons. » Tu lèves un sourcil, une information que tu n’avais pas spécialement dans la tête, c’est bon à savoir même si de toute façon, tu n’avais aucunement l’envie et même pas l’intention de faire usage de magie dans ce genre de situation, tu sors alors ton cahier 35 pour y inscrire l’information dans le chapitre en question, tu as pris cette habitude de tout notre pour ne pas oublier une seule information capable de te permettre d’évoluer dans le domaine. Après tout, il ne te reste qu’un an avant de commencer à travailler. Tu refermes le bouquin et le place à nouveau dans ton sac à bandoulière avant d’observer ton professeur une nouvelle fois. « Comment faut-il faire pour éviter qu’ils n’attaquent pendant un soin dentaire ? Ce doit être assez désagréable pour eux et nous savons qu’ils ne sont pas toujours tendres. » Tu arbores un grand sourire, le sujet te passionne et tu peux enfin en apprendre plus sur le sujet, monsieur Ridgehorn est le genre d’homme avec qui il faut absolument avoir de vrais discutions, c’est un homme de très enrichissant qui a toujours quelque chose à apprendre aux élèves. Ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde dans cet établissement.
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Mer 14 Fév 2018 - 13:41
Il regardait l’étudiant avec une joie non dissimulée. Samwell était ce bon élève, qui avait toujours la réponse à des questions précises, qui participait en cours, qui prenait en note toute information qu’il jugeait importante… Abelforth Ridgehorn appréciait ce type d’élève aussi attentif que passionné. Il y avait un peu de fierté en lui à l’idée que Samwell Hamilton appartenait à la maison dont il avait la charge, celle des Summerbees. A la vue de l’ai sérieux que l’étudiant adopta, le professeur de dragonologie eut un petit sourire aimable et amusé. Le sujet qu’il enseignait était sérieux et dangereux. L’université Hungcalf renfermait dans son enceinte des dragons, pour le bien de la matière et de son enseignement, placés sous la responsabilité directe de Ridgehorn. Tout le monde ne pouvait pas se permettre de risquer sa vie pendant dix ans, seul dans les chemins de montagnes, aux quatre coins du monde, avec pour seul outillage un baluchon et une baguette magique. D’ailleurs, c’était au cours de cette période de sa vie qu’Abelforth gagna de nombreuses brulures et de profondes cicatrices le plus souvent cachées sous ses habits de sorcier. Être sérieux était donc important, mais ce n’était pas le tempérament que les dragons préféraient. Samwell l'apprendrait sur le terrain. Son directeur de maison n'était pas disposé à lui gâcher la surprise...
— Comment faut-il faire pour éviter qu’ils n’attaquent pendant un soin dentaire ? demanda l’américain, avide de poursuivre les apprentissages du cours. Ce doit être assez désagréable pour eux et nous savons qu’ils ne sont pas toujours tendres.
Un silence s’installa. Le professeur Ridgehorn réfléchissait, les yeux perdus dans le vide, comme absent le temps de rassembler les nombreuses informations et expériences qui inondaient son esprit. Soigner les dents d’un dragon, tout comme il l’avait annoncé au début du cours, demeurait un processus difficile à expliquer et surement le plus dangereux de tout ce qu’on pouvait faire à un dragon. On risquait à la fois de se faire broyer par la mâchoire puissante de la créature, ou d’être rôti en ayant pour dernière vision un feu ardent lui jaillissant du gosier. Abelforth Ridgehorn ne comptait pas en faire un cours pratique, parce qu’il fallait avoir une solide expérience et une vraie relation avec un dragon pour se permettre de lui prodiguer de tels soins sans protocole strict, sauf à le droguer. C’est ce qu’on conseillait souvent aux spécialistes des dragons débutants, une fois passé six mois à ramasser du crottin et à vérifier la température des œufs.
— Cela dépend des réserves et des cultures des communautés sorcières, annonça-t-il. Il avait pris son air pédagogue, catégorique et sûr de lui, qui faisait oublier immédiatement ses aspects fantaisistes. Son regard semblait si perçant lorsqu’il parlait avec gravité des dragons… Nous, occidentaux, nous nous en remettons à la Goutte du Mort Vivant, préparée en grande quantité. Tout un aspect de notre travail est de préparer des potions parfaites, des philtres et des baumes de qualité. C'est pour cela que votre filière privilégie la botanique. La moindre imperfection, ou une qualité médiocre des ingrédients, pourrait avoir des conséquences terribles pour le sorcier qui se trouve face au dragon, mais surtout pour le dragon lui-même qui ont des estomacs très sensibles aux effets de ce genre de préparation.
Il porta machinalement son regard au squelette de dragon suspendu au plafond de la salle de classe. Il s’agissait de restes osseux d’un Magyar à Pointes. Au vu de la qualité de l’os, de l’analyse de la moelle épinière et de l’usure, cet animal était certainement mort d’une cause similaire à une erreur de potion ou de sortilège. Ce genre d’incident désastreux rendait Abelforth un peu triste.
— En vérité, il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser ces moyens. Les dragons sont des créatures très intuitives et sensibles, continua-t-il en regardant Samwell Hamilton droit dans les yeux, avec cette lueur ardente qui le faisait ressembler à un dragon féroce et sage. On peut penser à une sorte de relation de confiance. Les traces des flammes ou des crocs, et donc les cicatrices et les brulures, ont une empreinte thermoceptive forte. Une cicatrice causée par un dragon est toujours plus chaude de quelques degrés que le corps qu’elle a marqué. Ils reconnaissent ces traces, ces changements infimes liés aux combats, sous la forme de frissons sur leur propre peau, et un dragon en souffrance, s’il n’est pas d’une race par nature belliqueuse, peut nous laisser l’approcher s’il éprouve une sorte de respect, de considération face aux blessures « de guerre ». Il marqua les guillemets d’un geste. Néanmoins, je vous déconseille fortement de tenter cette méthode avec des dragons que vous connaissez depuis moins de 5 ans et si votre intégrité physique en a été par chance épargnée. Il n’y a aucun moyen de savoir avant d’être à portée mortelle s’ils sont disposés à vous laisser faire ou à vous incendier.
Il eut un rire sonore, comme un rugissement, qui trancha avec le ton sérieux adopté plus tôt. Cela le faisait rire l'idée de se faire griller par inattention dans le souffle d'un dragon mécontent. Dans son esprit, tout cela se dessinait comme un vieux film muet moldu. C'était une sorte de private joke, un peu noire, qui appartenait au microcosme de la dragonologie. Il n'était pas sur que Samwell trouve cela aussi drôle. S'occuper des dragons, c'était un peu comme faire l'armée pour un moldu. Ces sorciers avaient leurs propres codes sociaux, parfois un peu beauf malgré le voisinage du danger, qui risquaient parfois d'en surprendre certains...
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Ven 16 Fév 2018 - 19:52
Tu n’as pas souvent besoin que l’on réponde à des interrogations, en fait, tu aimes regarder dans les livres pendant des heures pour trouver des réponses à toutes les questions que tu peux te poser dans la vie. Mais, cet homme aimable qui fait aussi un très bon père de substitution, a une certaine manière de répondre qui te plaît, tu as réellement l’impression de t’enrichir et d’apprendre avec lui et c’est pour ça que tu prends la peine de prendre sur ton temps libre pour venir discuter avec lui pendant un petit moment. Il fait peut-être ça par politesse ou alors, il aime savoir qu’un élève s’intéresse autant à son cours et surtout à une passion qu’il possède sûrement aussi. C’est toujours agréable de pouvoir partager sur un sujet qui nous tiens particulièrement à cœur et tu le sais mieux que personne. Tu étais dans tes pensées alors que ton professeur semble être exactement dans le même état, sûrement qu’il cherchait ses mots, ce qui est totalement normal, ça ne le fait pas tellement de parler sous un coup de tête à un élève au risque de lui dire n’importe quoi dans la précipitation. Pas mal de personnes fait ce genre de chose, et ça n’a rien de positif, le résultat est même médiocre dans le plus souvent des cas. Il commence alors à parler et tu vois chacune des paroles de l’homme qui avec précision arrive à trouver les mots parfait pour répondre à tes questions, c’est ce que tu aimes chez lui. Voilà pourquoi tu passes des heures à écouter son cours, parce que ce genre de chose, ça n’a pas de prix. La botanique est énormément importante dans ce genre de filière en liens avec les créatures magiques et les animaux en tout genre, c’est certains, il suffit de la moindre erreur pour ne pas arriver à en sauver un ou alors pour terminer nous même dans la bouche d’une créature en colère. Une seule seconde d’hésitation et c’est la mort, c’est un métier à risque, mais tu sais déjà que tu pourras donner ta vie pour ça, sans la moindre hésitation. C’est ta raison de vivre.
Tu acquises légèrement au fur et à mesure des explications alors que l’homme devant toi termine de répondre à ta question, tu racles doucement la gorge pour donner tes impressions sur tout ça. « Je vais sagement enregistrer cette conversation dans mon esprit. » Tu peux faire preuve d’un peu de bizarrerie parfois, mais tu aimes avoir chaque information dans ta tête, ce n’est pas tellement ton truc de parler dans ce genre de situation, seulement d’enregistrer un maximum. Tu es une véritable éponge et c’est ce qui fait que tes notes sont pratiquement toujours parfaites. « Pendant mes années à Ilvermorny, j’adorais les cours de potions et je dois dire que j’arrivais à m’en sortir assez facilement. » Tu acquisses une nouvelle fois en fermant les yeux un instant, tu n’es pas du tout là à te vanter, c’est simple un fait et une constatation. De toute façon, l’homme devant toi sait forcément que tes notes sont excellentes et pas seulement dans sa matière. Bien avant, en Amérique, elles étaient déjà irréprochables. Une fois que Monsieur Ridgehorn termine ce qu’il voulait te dire, tu rigoles avec lui, c’est le genre d’humour que tu aimes, cette passion t’empêche souvent de trouver la différence entre un humain et un dragon. Tu pourrais presque penser qu’ils sont égaux. Et ils le sont réellement en plus.
Tu ranges ton cahier et pose ton sac au sol, tu crois à nouveau les bras en collant ton dos au dossier du siège en observant ton professeur un instant, peut-être qu’un jour, c’est l’un des posts qui pourrait te donner envie de pratiquer. Devenir Professeur dans cette école, à Ilvermorny, Durmstrang ou encore Poudlard. Pourquoi pas ?! C’est une bonne idée après tout et tu as toujours adoré le contact humain. « Vous pensez qu’un voyage en Roumanie est possible ? » Tu as déjà été là-bas, mais tu rêves de pouvoir y retourner le plus vite possible et peut être que ton professeur a la possibilité d’organiser un voyage pour le cours et les volontaires avec un certains budget, c’est peut-être gros comme demande, mais ça demande réflexion et surtout qui ne tente rien n’a rien. Tu restes assis tranquillement et regardes autour de toi, tu aimes la décoration de la salle de classe et du bureau de l’homme, tu n’as pas encore eu l’occasion, et même le courage de le dire, mais ce qui est certains, c’est que c’est ce genre de décoration que tu veux pour un futur potentiel bureau. Tu le sais maintenant.
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Dim 25 Fév 2018 - 10:43
Il perdit son regard dans le vide. C’était comme si les rangées de tables vides, le squelette de dragon suspendu au plafond et Samwell Hamilton avaient soudainement disparut. Il revoyait l’enceinte, invisible aux yeux des moldus, de la réserve de Roumanie. C’est là qu’il s’était arrêté, dans son voyage autour du monde, conscient qu’il n’y resterait pas enfermé. Plusieurs années après, il ignorait encore pourquoi on lui avait proposé de gérer cet endroit, ou plutôt il se refusait à comprendre. Ce lieu, à bien des égards exceptionnels, fut un terrain de jeu magnifique pour compléter ses recherches et prendre un temps de repos tout en demeurant à proximité de ces créatures féroces et têtues. L’inoubliable séjour de Roumanie lui revenait en mémoire, et il se perdait encore davantage dans le labyrinthe de ses souvenirs. Il avait bien failli y rester le jour où, perché sur le dos d’un Norvégien à crête pour panser une des écailles de la créature, celle-ci s’était libérée de ses chaines et avait décidé de voler plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Abelforth avait alors glissé le long des écailles lisses pour finir au sol, inconscient, et transporté d’urgence à l’infirmerie de la réserve.
Le professeur de Dragonologie souriait à présent tandis que le brouillard de la nostalgie quittait peu à peu son regard. Il sursauta légèrement en prenant conscience du silence qui s’était installé. Cela faisait déjà quelques minutes que l’homme s’était figé et n’avait pas répondu à son étudiant. Il prit rapidement conscience de ce manquement et s’éclaircit la gorge pour reprendre de la consistance.
— Un voyage en Roumanie est toujours possible pour qui n’a pas peur de comprendre ce que dragon veut dire. Il eut une mine particulièrement grave qui tranchait avec sa bonhomie coutumière.
Abelforth se leva et commença à faire les cent pas. Il n’était pas homme à rester assis sagement, au beau milieu de la journée, sans ressentir à un moment l’envie d’être actif. Le travail qui était demandé à un spécialiste des dragons en Roumanie était une charge exigeante et chronophage. La réserve ressemblait à une fourmilière d’étude et de tâches peu ragoutantes, mais surtout à une faune dangereuse. Le professeur Ridgehorn se figea, puis repris sa marche raide, passant et repassant derrière son bureau.
— Vous y avez déjà été il me semble, non ? Vous savez donc qu’il ne s’agit pas d’un lieu aussi sécurisé que les enclos de Hungcalf. C'était une réalité, les dragons de l'université, bien que le risque subsiste, étaient moins en contact avec les étudiants que les dragons qui résidaient en Roumanie étaient en contact avec leurs soigneurs. Emmener des étudiants là-bas demanderait une organisation interministérielle, des moyens et un encadrement impossible. Si vous me parlez d’un voyage de classe, c’est un non, trancha-t-il avec un air tout à fait sûr de lui.
Abelforth arrêta sa marche frénétique pour revenir sur sa chaise. Il agita sa baguette et des parchemins s’entassèrent devant lui. Une plume jaillit de nulle part pour se loger dans l’encrier. C’était une longue plume aux reflets jaunes et or. Il entreprit d’écrire, sans porter un regard à Samwell Hamilton. Il se passa quelques minutes supplémentaires.
— Et je n’ai aucune envie, à titre personnel, d’y retourner, lâcha-t-il enfin, d'une voix sèche qu'on lui connaissait peu, en continuant à corriger des copies alors que la concentration commençait à inonder ses traits. On ressentait qu'il s'agissait là de la principale raison de son refus.
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Ven 2 Mar 2018 - 12:27
Tu ne sais pas tellement pour quelle raison le professeur devant toi est perdu dans ses pensées aussi rapidement aujourd’hui, peut-être qu’il est comme ça souvent, et même si tu passes du temps avec lui pour partager une passion commune, tu ne peux pas dire que tu le connais parfaitement bien. Il est sûrement un peu comme toi, c’est un rêveur qui a décidé de donner sa vie pour les créatures magiques et plus particulièrement les dragons. Une raison noble d’après les plus grands spécialistes dans le domaine, même si ces créatures que tu aimes tant sont souvent cause de méfiance chez les sorciers qui ne connaissent pas vraiment le sujet. Ils mangent des humains et prennent plaisir à en tuer pour certains, mais ils sont aussi fascinant que démoniaque, il faut juste accepter son étiquette de nourriture tout comme notre gibier l’a accepté depuis longtemps nous concernant. Nous chassons. Eux aussi. Quand Monsieur Ridgehorn annonce qu’un voyage en Roumanie est possible, tu arbores un grand sourire, mais de seulement quelques secondes t’apercevant que ce n’est pas réellement possible, c’est bien trop dangereux et l’école ne peut pas se permettre ce genre de choses. Il a raison, d’une certaine façon, si un élève n’écoute pas et se fait avoir par un dragon, c’est le professeur de dragonologie qui va en payer le prix fort. « Je comprends Monsieur. » En plus d’être sanctionné, il aura la mort d’un élève sur la conscience et tu peux facilement te mettre à sa place.
L’homme se lève et commence à faire les cent pas, tu le suis du regard en restant bien droit sur ta chaise, un léger rictus au coin des lèvres alors qu’il continue à s’adresser à toi. « C’est vrai… J’ai déjà été en Roumanie, ma passion est née d’ailleurs pendant ce voyage. » Tu as les yeux pétillants alors que tu parles de l’un des souvenirs les plus heureux de ton enfance, il faut dire que c’est le meilleur sujet qui soit. Il retourne à sa chaise et commence à écrire sur des parchemins en oubliant totalement que tu es là, tu marques un sourcil, tu es toi-même spécial et tout le monde pense que tu es un vrai petit génie, mais l’homme devant toi et fait du même bois, si ce n’est pas encore pire. Tu viens doucement gratter le haut de ta tête en ne perdant aucunement ton léger sourire, tu essaies seulement de trouver quoi dire et quoi faire, mais c’est ton professeur qui arrive à rompre le silence en premier. Heureusement. « Vous n’avez pas de bons souvenirs là-bas ? » Tu regardes l’homme avec deux grands yeux, les tiens sont tout simplement merveilleux concernant ce pays et surtout le métier de dragonologiste, de ce que tu en sais et surtout de ce que tu as vu pendant ton enfance. Il continue cependant à écrire sans prêter attention, l’instant d’après tu es sur tes deux jambes. « Je ne devrais peut-être pas vous déranger plus longtemps, vous devez avoir pas mal de boulot et sûrement faim… » Ce n’est pas totalement faux, mais il faut dire, que tu commences aussi à être un peu mal à l’aise. Tu penses qu’il est peut-être sage de revenir plus tard ou de continuer cette discussion ailleurs, quand ton professeur ne sera plus perdu dans son monde, un monde que tu connais bien à ta façon.
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Re: we always need a yellow orthodontist (feat s. hamilton)
Dim 11 Mar 2018 - 12:59
Abelforth Ridgehorn continua à écrire longuement des choses sur ses parchemins d’une écriture large mais grossière. Ce n’était pas un homme à faire de la paperasse et il était parfois un peu brutal dans ses relations et dans sa façon d’aborder ses propres émotions. Quelque chose le travaillait sur la Roumanie, quelque chose d’enfoui, et il se rendit compte du malaise qu’il avait provoqué en refusant à Samwell la simple mention d’un voyage dans la réserve de dragons la plus connue du monde des sorciers. Il soupira en se passant une main sur la nuque. Ce n’était pas correct de renvoyer dans les cordes un étudiant qui n’avait rien demandé, si ce n’est des informations pour son avenir. La Roumanie était un passage obligé pour tout nouveau diplômé aux membres encore intacts… Il s’éclaircit la gorge et adressa un sourire navré au jeune homme désormais debout en face de lui.
— Je suis désolé Hamilton, la Roumanie est une aventure intense, profonde et fascinante. Son ton redevenait chaleureux et enjoué de partager certaines choses. Comme dans toutes ces aventures, les émotions sont vives, les joies comme les blessures. C’est une fabuleuse école de la vie, et vous devez vous y faire votre propre expérience en y mettant de l’énergie et de la volonté. Les dragons sont des animaux incompris, vraiment incompris.
Le sorcier eut un sourire plus franc et déposa sa plume. Il ouvrit une des portes de son bureau et en sortit deux grandes tasses brunes et une vieille bouteille poussiéreuse qui ne portait aucune étiquette.
— C’est un whisky que certains d’entre nous boivent en Roumanie. On appelle ça de la gnôle de dragon. Il servit les deux tasses avec plus d’alcool que de raison. On ne peut pas se quitter sur un malaise Hamilton.
C’était sans doute son côté Summerbee. Naturellement, la froideur et la sécheresse de la conversation ne s’inscrivait pas dans ses gênes ni ne figurait dans ses préférences. Les relations qu’il avait entretenues avec les étudiants dont il avait la charge avaient toujours été celles du respect mutuel et de la proximité. Abelforth n’était pas un de leurs amis mais il était un interlocuteur privilégié dans cette grande famille que constituait la maison des abeilles. A vrai dire, il avait mal réagit face Samwell et il en ressentait un peu de culpabilité. Rien qui pouvait faire trembler ce dragon fait homme, mais assez pour l’alerter sur son comportement et rectifier le tir. C’était sans doute ce qu’il ferait de mieux.
— Avant d’aller manger, trinquons en hommage aux dragons, et surtout… cul sec !