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Adeko ¤ When strikes the Hurricane
Jeu 15 Fév 2018 - 16:02
When strikes the hurricane
Cela fait des semaines que tu ronges ton frein, Adèle. Depuis Noël, tu guettes le moment où Hikoboshi va avoir le courage de venir te voir pour t’annoncer la nouvelle. Nouvelle que tu as apprise par la mère du père de ton fils. Parce que lui, non, bien sûr que non, il n’aurait pas eu ce qu’il fallait dans le pantalon pour venir te voir directement… Que ton fils ne le fasse pas, tu peux comprendre. Tu ne peux qu’imaginer ce qu’il ressent en cet instant alors que sa famille veut lui faire subir ce que tu as toi-même subi. Tu pensais pourtant connaître Hiko mieux que cela… Tu pensais pourtant qu’il s’y serait opposé. Mais ce faire-part de celle qui aurait pu être ta belle-mère et qui t’annonce les fiançailles de ton fils montre qu’il n’en est rien, bien au contraire. Le petit mot qu’elle a laissé à la plume « Désolée » n’apaise en rien ta douleur, Adèle. Douleur que tu ressasses en relisant ce faire part plusieurs fois par jour depuis que tu l’as reçu. Cette fois… Je ne peux pas laisser plus de temps passer… songes-tu.
Jusque-là, tu as évité de te rendre à l’université pensant qu’il viendrait à toi. Parce que tu n’avais pas envie de tomber sur Anastasia. Mais trop, c’est trop. Tu n’as jamais été autant remontée contre quiconque que tu ne l’es en cet instant. Ceux qui te trouvent froide ne te connaissent pas, en réalité. Tu es, d’ailleurs, persuadée que si on posait un œuf sur ta peau en cet instant, il aurait vite fait de cuire. Non pas que tu laisserais quiconque faire ça. Tu t’empares de ta baguette et tu transplanes devant les portes de l’université. Au diable la moindre personne qui chercherait à t’empêcher d’entrer. D’ailleurs, à celui qui te demande ce qu’une directrice de département vient faire à Hungcalf, tu n’adresses qu’un regard glacial. Presque aussi mortel que celui de la Méduse de l’Antiquité grecque. Il remballe d’ailleurs rapidement sa question pour s’empresser de partir dans une autre direction, le plus loin possible que toi.
Tu imagines assez bien tes cheveux voler autour de toi comme les serpents sur la tête de Méduse, justement, mais cette image ne t’arrache même pas un sourire. Tu marches dans les couloirs comme si tu les possédais, le faire-part froissé dans ta main et tu entres sans frapper dans le bureau d’Hiko. Il aurait pu être entrain de faire une partie de jambes en l’air avec Anastasia ou n’importe qui d’autre, cela ne t’aurait pas mise plus en colère que cette lettre.
« Comment oses-tu laisser faire ça ? » lances-tu à son adresse, tes prunelles marron lançant des éclairs. En cet instant Adèle, tu es loin de la reine des glaces que tout le monde connait. Tu es une véritable Furie, une harpie. Les Vélanes et leurs crises de colère impressionnantes n’ont qu’à bien se tenir car tu n’as rien à leur envier… Et c’est sans nul doute la toute première fois qu’Hiko te voit dans un tel état émotionnel. « Et tu n’as même pas eu le courage de venir m’en parler ? Alors quoi… Tu penses comme tes parents que comme je te l’ai abandonné à la naissance je n’ai pas mon mot à dire ? Tu penses que le voir occasionnellement cela suffit ? » Tu t’interromps un instant Adèle le temps de regarder autour de vous et de t’assurer que vous êtes seuls dans la pièce. Il serait temps…
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Re: Adeko ¤ When strikes the Hurricane
Mer 21 Fév 2018 - 18:03
••• Adeko × When strikes the Hurricane •••
Tu sens tes os se craquer avec délice quand tu t’étires, assis derrière ton bureau. Ta journée a été épuisante, entre les cours et les préparations pour le voyage au Japon pour les festivités du Nouvel an asiatique, tu n’as pas eu l’occasion de souffler un seul instant. Sans parler de cette histoire de fiançailles qui te tourne dans la tête comme un vieux disque rayé. Comment ton propre père a-t-il pu te faire ça ? Même avec tout ce que tu as vécu dans ta jeunesse à cause de lui, tu le pensais pourtant capable de changer et de laisser la « tradition » des mariages forcés derrière lui. Et puis tu penses à Ichiro Kaneko, celui que tu as vu comme un grand frère dans ta jeunesse, celui que tu as admiré un temps. Comment Ichiro a-t-il pu avoir cette idée ? À quel point a-t-il changé, comment il a pu commencer à devenir le monstre qu’il est avec Heather, tu n’as pas de réponse. Et tu ne sais pas qui d’autres dans ta famille est impliquée, qui osera approuver à haute voix ce mariage devant toi. Pas encore. Mais, ce qui est sûr, c’est que tu ne laisseras jamais ton fils se faire embarquer dans les manigances des clans Kaneko et Fujiwara, et que tu feras tout pour qu’Heather n’est plus à s’inquiéter des agissements de son paternel. Comment on pouvait faire ça à son propre enfant, comment on pouvait faire passer quoi que ce soit d’autres avant son enfant. Tu penses à Adèle. Mais son cas est encore différent de celui de ton père ou d’Ichiro. Tu essayes de t’en convaincre.
Mais comme un coup du sort, tu entends des bruits de pas furieux arriver vers ta porte, et tu as à peine le temps de te lever que tu vois l’incarnation de Méduse débarquer en furie dans ton bureau. Tel une statue de pierre, tu restes un instant figé alors qu’une salve de paroles surgies de ses lèvres.
« Comment oses-tu laisser faire ça ? »
Tu n’as pas besoin de poser de questions pour savoir de quoi elle parle. Juste, comment l’a-t-elle appris ? Tu restes un instant sans rien dire avant de réaliser. Les faire part. Les parents ont envoyé un faire part à Adèle. Idée du siècle. Tu aimes ta mère de tout ton cœur, et tu sais à quel point elle ne porte pas ton ancienne petite amie dans le sien, mais franchement, mais il y a des manières plus délicates pour annoncer à une mère que son fils est engagé dans des fiançailles arrangées. Surtout, quand c’est toi qui te prends la tempête en pleine tête après. Merci maman. Mais sa question te blesse et faire monter la colère en toi. Que sait-elle de la situation ? Elle a reçu un pauvre bout de papier et la voilà dans ton bureau, t’accusant d’inaction ? Elle ? Alors qu’elle t’a refilé un nouveau-né à peine dans les bras et est revenue que pour les rentrées et les vacances ?
Elle aussi pose des questions. Colérique, c’est la première fois que tu vois ta rose toutes épines dehors, prêt à te les planter dans le visage. Mais tu gardes un visage figé, les sourcils froncés, seuls tes yeux montrent que la colère grandit en toi. Ton fils, c’est toute ta vie. C’est ta bataille. Alors même si tu ne sais pas comment faire avec une Adèle sur le point de détruire ton bureau d’un claquement de doigts, tu te tiens dans la tempête. Tu sens la douleur derrière ses questions, mais tu ne chercheras pas à la rassurer. Pas tout de suite. Pas alors qu’elle t’insulte ton honneur sans même en avoir conscience. Quand elle se tait, tu la fixes un instant et ta voix claque :
« Tu as fini ? »
Tu contournes ton bureau, ramassant tes copies, tes gestes sont trop composés pour être véritablement calme.
« Quand on veut des réponses, on se tait et on est patient. »
Vieux mantra, mais tu veux mettre une barrière entre vous, ne pas lui laisser une ouverture pour qu’elle ne te blesse plus qu’elle ne le fait déjà. Ton honneur japonais est toujours présent, ne pas perdre la face, ne pas se laisser mettre en déroute. Tu n’es pas un passionné du duel, mais tu connais tes classiques. C’est quand même triste, Hiko, que tu sois obligé de penser ainsi en présence d’une femme que tu as aimé de tout ton être. Avant qu’elle ne puisse reparler, tu reprends :
« Tu n’as aucune idée de la situation. Tu penses sincèrement que je laisserai Hotaru avoir la même histoire que toi ? Que je vais aussi l’abandonner ? Cette histoire sordide nous a été imposée, mais j’y mettrai un terme. »
Une nouvelle pause. Tes yeux sont de plus en plus tranchants :
« Si je ne t’en ai pas parlé, c’est parce que j’avais ma famille à gérer et parce que cette histoire ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. »
Je ne voulais pas gâcher le temps de notre chère employée du ministère. Tu tais cette dernière réplique, trop conscient des effets qu’elle pourrait avoir sur Adèle, mais elle te démange tant. Tu passes devant ton bureau et t’y appuies. Tu laisses tes traits s’adoucir un peu, malgré ton regard.
« Je n’ai pas la même opinion sur toi que mes parents, tu le sais, sinon je me serais opposé à ce que tu vois notre fils à l’époque. C’est justement parce que je sais que tu aimes Hotaru que ça m’étonne que tu n’aies pas d’abord demandé comment il allait avant de m’accuser de le marier de force avec une personne que je considère comme mon deuxième enfant. »
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Re: Adeko ¤ When strikes the Hurricane
Mar 6 Mar 2018 - 14:32
When strikes the hurricane
Tu es furieuse, Adèle. Toi qui as pourtant l’habitude de garder tes émotions sous contrôle, tu en es en cet instant incapable. Pour toi, c’est forcément un mariage arrangé. Helios est bien trop jeune pour choisir de se marier de lui-même. A dix-neuf ans, on n’est pas prêt au mariage. Et Hiko est forcément complice. Pourquoi, sinon, aurais-tu été prévenue ? C’est donc ça qu’il veut ? La guerre ? C’est ce que tu penses, en tout cas. Surtout lorsqu’il te demande si tu as fini lorsqu’enfin, tu arrêtes de déverser ta colère. Celle-ci ne fait que se renforcer devant l’impression que tu as qu’il se moque complètement de l’effet que cela peut faire. Du mal que cela peut faire à votre fils. Tu serres les poings. Tes yeux lancent des éclairs. Si tu pouvais tuer d’un regard, nul doute que le japonais mourrait foudroyé en cet instant même. Le regarder ranger ses papiers et sortir son mantra t’insupporte encore plus, ce que tu ne tardes pas à exprimer, d’abord d’un claquement de langue réprobateur, puis d’un : « C’est ça… Cache-toi derrière tes japoniaiseries. » Jamais avant aujourd’hui tu n’as ainsi insulté ses origines. Voilà en tout cas qui doit indiquer à quel point tu ne te contrôles plus en cet instant. Tu n’es que colère, Adèle. Tu as envie de tout envoyer valser, de le gifler, même presque. Mais tu ne fais pas un pas. Tu es désormais aussi immobile qu’une statue. Les seuls signes que tu es vivante provenant de tes yeux et de ta respiration. De ta voix, aussi, lorsqu’elle s’élève et claque dans la pièce.
Finalement, Hikoboshi reprend la parole, te reprochant clairement d’avoir abandonné votre fils. Tes yeux se plissent, agressifs, tandis qu’il continue de parler. Mais il ne t’a pas interrompue et tu prends sur toi de ne pas le faire non plus. Même si ce n’est pas l’envie qui t’en manque. Si tu l’as, à l’époque, supplié de s’occuper de votre fils, c’était bel et bien parce que tu ne voulais pas l’abandonner. Parce que tu ne voulais pas qu’il soit loin de son père – à défaut de l’être de sa mère – alors que tes parents voulaient que tu l’abandonnes complètement. Qu’il naisse sous X et qu’il soit déposé dans un orphelinat. Et chaque jour qui a passé après, avant de reprendre les études, tu t’es enfoncée dans un véritable puit sans fond. Mais ça, Hiko n’en sait rien, bien sûr. Et il s’en moque bien. Pour lui, ce n’est pas ton affaire.
Enfin, tu reprends la parole, acerbe : « Alors pour toi, au fond, j’ai juste été une mère porteuse et c’est par pitié que tu m’as laissée le voir, nouer avec lui. Puisque tu considères que cela ne me concerne pas, cette histoire… Tu crois vraiment que je te l’ai laissé avec plaisir ? Hikoboshi, es-tu bête à ce point, ou ai-je trop bien fait semblant ? » Tu n’as clairement, pas totalement écouté ce qu’il a pu te dire, trop aveuglée, assourdie par la colère. « Je n’ai pas mon mot à dire dans cette histoire, c’est bien cela ? Je ne suis pas d’accord. Surtout si tu considères cette fille comme la tienne… » Tu es clairement écoeurée de prononcer cette dernière phrase car elle te questionne, Adèle. Sur Hikoboshi et vos sentiments de l’époque. Sentiments que tu éprouves toujours pour lui, malgré Anastasia avec laquelle tu le soupçonnes d’avoir une aventure. Ce simple rappel à ta mémoire fait gonfler encore ta colère. « Mais c’est vrai… Tu as trop à faire sur le plan personnel… Tu ne dois même pas avoir le temps de t’occuper de régler cet arrangement qui va à l’encontre tu bien de notre fils avec ta nouvelle compagne… » Tu ne mentionnes pas de nom. Pour toi, c’est une évidence et tu n’imagines même pas qu’il puisse s’agir d’une étudiante et non de l’infirmière. « Parce que si vraiment tu t’en étais occupé, je n’aurais pas reçu ça… Ou alors, tu m’aurais déjà dit que ce n’était plus d’actualité. Non… Je crois qu’au fond, tu t’en moques et que tu cherches à me punir. Tu es tombé bien bas, Hikoboshi… » conclus-tu avec mépris.