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i die each time you look away — matthew
Mar 20 Mar 2018 - 19:43
Et à chaque fois que tes yeux se ferment, à chaque fois qu’ils traversent la profondeur noire de tes pensées, tu penses à lui. À ses yeux, à sa musculature, à ses deux sublimes trous qui se creusent dès qu’un sourire illumine son visage. Matthew, magnifique Matthew. Il est ce jeune homme qui a fait vibrer ton cœur à maintes reprises, celui qui t’a fait découvrir tout ce que la vie avait à t’offrir. Au-delà de cette douce mélodie que produisaient vos deux rires confondus, et de vos confidences à l’heure de minuit passé, Matthew, il était cet amour de jeunesse que tu as dû enfouir six pieds sous terre lorsque la mort a frappé à votre porte. Il était cette personne avec qui te projeter dans l’avenir ne te faisait pas peur, cette personne qui t’a guéri de la maladie qui te rendait phobique de la moindre responsabilité. Aussi jalouse que tu puisses l’être, tu n’as jamais voulu le blesser une seule fois. Et ça, même lorsque tes mots ont dépassé ta pensée ce fameux soir, même lorsque ton calme a commencé progressivement à se fissurer à la vue de son alliance autour de son cou. Il était cette limite que tu t’étais promis de ne jamais franchir, cette seule et unique personne que tu n’as jamais voulu détruire. Mais comme à ton habitude, tes promesses, tu ne les tiens jamais. Alors que tu détenais entre tes deux mains, votre amitié, tu as préféré la laisser tomber et la piétiner à multiples reprises, lorsque tu as laissé ta colère le poignarder dans le cœur. Tu as préféré partir, plutôt que de rester à ses côtés. Tu as préféré tout saboter, plutôt que faire face à cette vérité que te rongeais depuis si longtemps. Oh petite Ozalee, comme tu l’aimes, tu l’as toujours aimé et tu l’aimeras toujours.
Alors que ta seule préoccupation, était de mener à bien cette décision de séparation que tu venais de prendre, tes deux pupilles se sont automatiquement déposée sur lui au bal de noël. Ton cœur a percuté ta cage thoracique, tu t’es figée. Tu ne savais pas comment réagir, quoi faire. Tu étais perdue, tu étais confuse, désorientée. Et le voir, a fait resurgir un nombre infini de souvenirs que ta mémoire avait fini par négliger, ce manque de sa personne que tu aurais voulu oublier. Des moments qui n’appartenaient qu’à vous deux, des vestiges d’une vie antérieure qui ont fini par refaire surface. Diverses émotions qui se sont contredisent et qui t’ont cloué sur place, ta conscience s’est faite subitement lourde. Des remords qui t’ont empêché, dans un premier temps, de te tenir devant lui. Une amertume qui t’a empêché de plonger ton regard dans le sien, qui regorgeait probablement de mépris, de déception, et de profond dégoût. Sa présence ne figurait pas dans tes plans, une confrontation un peu trop précipitée à ton goût. Et pourtant, c’est instinctivement, que tu as couru vers lui pour l’embrasser. Parce que les actes valent mille mots, parce que tu n’avais plus rien à perdre car tu l’avais déjà perdu. Tu n’as pas osé croiser son regard, tu as fait demi-tour en tournant les talons. Tu as cherché à t’éloigner de lui après ça, le plus loin et rapidement possible, avant qu’il ne réagisse, qu’il fasse le lien, et qu’il fasse vriller ta résolution. Parce qu’avec Matthew, tu avais appris à ne pas sous-estimer son imprévisibilité et à te fier à son calme, car celui-ci qui n’est que trompeur.
Parce qu’il te manque cruellement en cet instant présent. Tu te sens si démunie, toi, qui vient d’apprendre le décès de ta tante. Tu avais laissé un mot à Heather, ta camarade de chambre, pour lui dire où tu étais dans le cas où elle te chercherait. Ta main se précipite sur la poignée de cette salle singulière, la salle gravitationnelle. Elle qui porte son nom, elle qui pourra te permettre de te laisser aller dans les airs. Un premier pas, un second et tu te sens perdre pied. Ton corps semble plus léger, mais ton deuil ne fait que s’alourdir si bien que tu ne parviens pas à retenir tes larmes. Demain matin, tu devras quitter Hungcalf pour rentrer chez toi, avec tes frères.
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Re: i die each time you look away — matthew
Mar 17 Avr 2018 - 20:49
T’avais pas compris comment les choses avaient pu t’en dégénérer avec Ozalee. Parce qu’elle avait toujours été à tes cotés, toujours depuis que tu l’avais rencontrée. Alors lorsqu’elle s’était énervée, t’avais juste pas compris. Parce que t’avais jamais observé la brunette comme elle pouvait le faire pour toi, parce que tu ne t’étais jamais réellement posé de questions à son sujet. Elle était Ozalee, ton amie, ta meilleure-amie, celle que tu connaissais depuis des années et aux cotés de qui tu avais toujours grandit. Jamais tu n’avais ressenti autre chose que cette profonde amitié pour elle, jamais tu n’avais pensé qu’elle puisse ressentir autre chose qu’une profonde amitié pour toi. Et puis il y avait eu cette scène qu’elle t’avait faite dans la salle commune alors que tu étais de retour depuis peu. Et t’étais resté là, brisé, à la regarder détruire votre relation sans rien pouvoir faire pour la contrer. T’avais ressenti sa colère, sa douleur et toute la haine qu’elle pouvait avoir pour toi sans réellement comprendre. Parce que t’avais rien compris. Même lorsqu’elle avait parlé de l’alliance que tu portais alors encore autour de ton cou t’avais pas compris. T’avais pas voulu comprendre. Parce que ça compliquait tout et tu le savais. Ou peut-être parce que tu ne voulais pas réaliser tout ça. Alors tu l’avais perdu, définitivement. Parce que tu ne savais pas comment remettre les choses dans le droit chemin, pas après une telle confrontation, pas après de tels mots échangés. T’avais compris que ce n’était pas le hasard qui avait fait que vous ne vous étiez pas retrouvé, c’était qu’elle t’avait évité depuis ton retour.
Les semaines avaient passé, t’étais encore plus chamboulé qu’avant alors que t’avais retrouvé Ravena pour la perdre de nouveau. Alors que tu lui en voulais de te reprocher ce qu’elle faisait elle aussi de son côté. Tu lui en voulais tellement, bien plus qu’à Ozalee parce que pour ta meilleure amie, sans comprendre tu pouvais sentir sa douleur. Mais Ravena. Ravena c’était le coup de poignard dans le dos. Parce que t’avais cru qu’elle avait pris peur mais ce n’était pas du tout le cas et ça te désolait énormément. C’était lorsqu’Ozalee t’avait embrassé en plein milieu du bal de Noël que les connexions s’étaient enfin faites. T’étais resté comme ça, bouche bée et le regard dans le vide alors qu’elle repartait. T’avais enfin compris les raisons de sa colère. T’aurais aimé la rattraper mais t’aurais rien eu à lui dire. Parce que les sentiments qu’elle avait pour toi, tu pouvais pas les lui retourner. C’était une autre qui avait conquis ton cœur et qui régnait en seule maitre sur ton cœur tous les jours un peu plus brisé. Ce cœur à la dérive qu’elle avait réussi à guérir avant de le pulvériser de nouveau. Mais malgré la colère à son égard, c’était toujours elle et uniquement elle. Et au milieu de tout ça, y avait pas de place pour Ozalee autrement que dans son rôle d’amie. Alors tu ne lui avais pas parlé et elle ne l’avait pas fait non plus. T’avais fini par quitter Hungcalf pour aller habiter en colocation loin de tout ça, loin de l’école et de sa magie, loin d’Ozalee et de l’ambiance étrange dans la salle commune, loin des souvenirs en compagnie de ta jumelle.
Sa tante était morte. C’est au détour d’une conversation que tu comprends de qui il s’agit. Et là, ton cœur fait un bond. Parce que tu sais comment Oz est attachée à sa famille. Il fallait que tu ailles la voir. Tu te diriges vers la salle commune pour apprendre qu’elle n’était pas là. Tu convaincs Heather de te donner l’indication du lieu où elle se trouves et tu t’y diriges rapidement.a Parce qu’elle reste une grande partie de ta vie et que tu veux être là pour elle, maintenant. T’es peut-être en train de commettre une erreur, t’en sais trop rien. Mais tu tentes. Parce qu’elle te manque un peu trop ton amie. Tu mets à peine un pied dans la salle que tu sens déjà l’absence de gravité en train d’agir. Et puis tu vois cette silhouette de dos, un peu plus loin. Bien sûr que tu la reconnais, tu reconnaitrais ses boucles brunes entre mille depuis bien longtemps. « Ozalee ? » Un pas de plus et te voilà en train de t’élever. « Ca va ? » Question un peu idiote quand tu sais à quel point elle pouvait être proche de sa famille. Y a le silence qui s’installe et t’attends qu’elle vienne le briser, espérant que tu retrouveras celle à côté de qui tu avais tant vécu.
Les semaines avaient passé, t’étais encore plus chamboulé qu’avant alors que t’avais retrouvé Ravena pour la perdre de nouveau. Alors que tu lui en voulais de te reprocher ce qu’elle faisait elle aussi de son côté. Tu lui en voulais tellement, bien plus qu’à Ozalee parce que pour ta meilleure amie, sans comprendre tu pouvais sentir sa douleur. Mais Ravena. Ravena c’était le coup de poignard dans le dos. Parce que t’avais cru qu’elle avait pris peur mais ce n’était pas du tout le cas et ça te désolait énormément. C’était lorsqu’Ozalee t’avait embrassé en plein milieu du bal de Noël que les connexions s’étaient enfin faites. T’étais resté comme ça, bouche bée et le regard dans le vide alors qu’elle repartait. T’avais enfin compris les raisons de sa colère. T’aurais aimé la rattraper mais t’aurais rien eu à lui dire. Parce que les sentiments qu’elle avait pour toi, tu pouvais pas les lui retourner. C’était une autre qui avait conquis ton cœur et qui régnait en seule maitre sur ton cœur tous les jours un peu plus brisé. Ce cœur à la dérive qu’elle avait réussi à guérir avant de le pulvériser de nouveau. Mais malgré la colère à son égard, c’était toujours elle et uniquement elle. Et au milieu de tout ça, y avait pas de place pour Ozalee autrement que dans son rôle d’amie. Alors tu ne lui avais pas parlé et elle ne l’avait pas fait non plus. T’avais fini par quitter Hungcalf pour aller habiter en colocation loin de tout ça, loin de l’école et de sa magie, loin d’Ozalee et de l’ambiance étrange dans la salle commune, loin des souvenirs en compagnie de ta jumelle.
Sa tante était morte. C’est au détour d’une conversation que tu comprends de qui il s’agit. Et là, ton cœur fait un bond. Parce que tu sais comment Oz est attachée à sa famille. Il fallait que tu ailles la voir. Tu te diriges vers la salle commune pour apprendre qu’elle n’était pas là. Tu convaincs Heather de te donner l’indication du lieu où elle se trouves et tu t’y diriges rapidement.a Parce qu’elle reste une grande partie de ta vie et que tu veux être là pour elle, maintenant. T’es peut-être en train de commettre une erreur, t’en sais trop rien. Mais tu tentes. Parce qu’elle te manque un peu trop ton amie. Tu mets à peine un pied dans la salle que tu sens déjà l’absence de gravité en train d’agir. Et puis tu vois cette silhouette de dos, un peu plus loin. Bien sûr que tu la reconnais, tu reconnaitrais ses boucles brunes entre mille depuis bien longtemps. « Ozalee ? » Un pas de plus et te voilà en train de t’élever. « Ca va ? » Question un peu idiote quand tu sais à quel point elle pouvait être proche de sa famille. Y a le silence qui s’installe et t’attends qu’elle vienne le briser, espérant que tu retrouveras celle à côté de qui tu avais tant vécu.
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Re: i die each time you look away — matthew
Jeu 10 Mai 2018 - 20:30
Elle est morte. Elle est morte ? Elle est morte ! Cette annonce funèbre t’avait cloué sur ta croix mortuaire alors que l’air s’était raréfié. Estomaquée devant tes frères, tu avais encaissé la laideur d'une vérité ou la créativité d'un demi-mensonge, qui pouvait en être juge ? Cette nouvelle t’avait arraché les couleurs des joues brutalement. Vous savez, au début, tu n’avais pas voulu y croire, tu avais voulu laisser passer les saisons dans l’espoir de la revoir. De te noyer dans cette vie commune où les saisons froides sont avortées, où la transition entre l'automne et le printemps est inexistante. Ta bouche destituée de vie remuait et se heurtait à ton mutisme, tu n’étais déjà plus branchée sur le bon canal. La réception est mauvaise en enfer. Pourquoi elle ? Parmi tous les hommes, parmi tous les autres, pourquoi elle ? Ton interrogation accentuait ton déni et tes yeux se décidaient à te préserver en se voilant de larmes. Tu avais cligné des yeux, tes larmes s’écrasaient et tombaient lourdement sur tes joues exsangues. Tu pleurais doucement regrettant l’humanité que la Faucheuse en haillons lui avait arrachée. Tu te posais tellement de questions qui demeureront sans réponses. Où était-elle maintenant ? Était-elle perdue sans vous ? Allais-tu la retrouver à nouveau ? Était-elle seule ? Avait-elle peur ? Vous cherchait-elle? Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi n’était-elle pas restée avec vous ? Pouvais-tu la rejoindre ? Allait-elle t’attendre ? Allais-tu la revoir ? En te quittant, elle laisse des cicatrices comme trace dans ton cœur. Cet organe égaré et blessé, ce cœur qui n’a plus sa place dans ton corps.
Le temps semble s’être arrêté pour toi qui es en suspens dans les airs - une seconde, peut-être deux. Suspendue au-delà du sol, suspendue dans un compromis. Un silence presque cérémonieux te fait apprécier la salle gravitationnelle à sa juste valeur, les yeux fermés. Tu entends la porte qui s’ouvre, des bruits de pas, puis sa voix. Il est là, il est auprès de toi. « Matt … ? ». Ton regard est mort lorsque tu croises ce regard bleu que tu aimes tant. Son prénom, ta prise de parole, tu la regrette déjà. C’est absurde. Tu pourrais en rire d’ailleurs. Prise au dépourvue, tu te sens inapte à tout niveau pour raccommoder votre amitié pulvérisée, ta morale, et ta lâcheté. Pas avec des explications, pas en discutant, comment peux-tu envisager autrement cette rencontre ? Même sans le décès de ta tante, tu ne sauras pas t’en tenir qu’à une relation d’amitié. Pas avec lui. On peut croire que tu dresses volontairement des barrières en l’observant d’une manière pour le moins acre mais tu ne cherches sûrement que cette dualité insensée qui te permet de subsister dans le même espace que lui sans t’embarrasser de pensées incommodantes et passionnées à son encontre. Tu veux fuir cette collision qui - à défaut d’être physique, demeure mentale. Ce qui raisonne comme une fuite ou un rejet n’est, en fait, que son opposé. En a-t-il seulement conscience ? Comprend-il à quel point tu aimerais te ruer dans ses bras autrement qu’en étant son amie ? Si la réponse à cette question est affirmative, il ne serait sûrement pas là, hésitant face à toi.
Quand Matthew s’élève vers toi, tu croises les bras sur ta poitrine en signe évident de protection. As-tu peur finalement ? Oui, tu as terriblement peur Ozalee. Peur de te faire officiellement rejeter. Tu l’aimes à la folie, ton Matthew. Et ceci n’est pas un jeu. Tu es plongée dans cet amour destructeur où si tu ne peux pas le posséder, alors tu détruiras tout ce qui vous rassemble. Cet amour, ce n’est qu’une charade sans début et sans fin, sans réelle attrait que son énigme insoluble. Ton comportement ne suit aucune logique particulière quand il s’agit de lui, il est contradictoire, incompréhensible et non représentatif. Tu le désires autant que tu le détestes. Tu veux le rejeter autant que tu te plais à vouloir le kidnapper. L’éloigner de cette femme qui l’a quitté là où tu tuerais pour rester auprès de lui. Le lui subtiliser – belle vengeance méritée pour celle que tu jalouses férocement. Mais que feras-tu d’un homme qui ne t’appartiendras jamais, un homme déjà voué à succomber sous les charmes de sa vulgaire succube ? « Pourquoi es-tu là ? ». Pourquoi donc cette sensation de rupture intérieure, alors que tu comprends qu’il ne t’aimera jamais comme tu peux l’aimer ? Pauvre Ozalee, tu tentes simplement de le pousser dans ces ronces fictives que ton insensibilité factice tisse autour de vos corps qui ne froisseront aucuns draps.
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