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space for two ✝ n i g e l y a
Ven 30 Mar 2018 - 21:26
she might be the death of me
but I wouldn't have it any other way
✧ Nigelya
La nuit est tombée depuis un bon moment, maintenant. Du moins, c'est ce que je pense, ou c'est l'illusion que je me fais de l'avancée de la soirée alors que je me tourne pour la énième fois dans mon lit, sans réussir à trouver le sommeil. Inlassablement, je me ressasse les événements du jour, ainsi que des dernières semaines, par la même occasion. Ça a commencé il y a déjà un moment. Le jour exact où j'avais fait part à Lya de mon envie de continuer mes études aux Etats-Unis. À trois mille cent quatre-vingt dix-sept kilomètres d'Hungcalf, très exactement. J'ai fait le calcul. Autant dire que c'est impossible de transplaner d'un continent à l'autre, sauf si je tiens au fait de terminer désartibulé quelque part au fin fond de l'océan Atlantique. Non, faut emprunter un, voire deux portoloins pour ce genre de voyage. Et comme il faut passer par le Ministère pour s'en procurer légalement un, autant dire que la démarche est difficile. Je me suis renseigné sur tout ça, parce qu'au fond, je pense que je me suis pas tout de suite rendu compte de la distance et des modalités pour faire l'aller-retour. À vrai dire, je l'ai seulement réalisé au moment où j'en ai discuté avec la Wright. Au moment où elle m'a déballé son sac, ce qu'elle avait sur le coeur depuis... Un paquet d'années. Au moment où je m'appretais à lui dire qu'on serait toujours en contact, que ça changerait rien. C'est là que je me suis rendu compte que ça serait pas le cas. Je n'avais déjà pas réussi à garder le contact avec elle alors qu'on était dans le même pays... Qui j'aurais pu convaincre que j'allais le faire alors qu'on n'était même plus sur le même continent ? Sûrement pas elle. Et encore moins moi. Si j'avais confiance en moi - en mes capacités à tenir mes promesses, cela va sans dire - j'aurais probablement pu. J'aurais pu partir six mois, un an, deux ans, que ça aurait rien changé. Mais cette confiance-là, je l'avais pas. Mon passif me montrait clairement que j'avais raison de ne pas le faire. Puis, elle me l'aurait pas pardonné, Lya. Elle me l'aurait plus pardonné de partir, encore, de faire le mort, encore. Et plutôt que de lui faire une - nouvelle - fois du mal (je m'en rendais compte, maintenant), j'avais préféré la repousser avant que ça soit trop tard, avant que ça soit elle qui ne s'éloigne de moi, en fait. Putain, c'est débile, nan ? J'en ai pris des décisions plus connes les unes que les autres dans ma vie, mais là j'atteins des sommets. Ou plutôt, je touche le fond.
On s'est plus revu depuis, encore. Elle avait fait celle qui n'écoute pas, celle qui n'en fait qu'à sa tête, m'avait dit qu'on se verrait au concert, le weekend qui suivait. Je savais pas trop si je voulais ou non l'apercevoir. N'empêche que mon regard l'a cherchée et qu'il ne l'a pas trouvée. Même pas dans les bras de Sweetheart. J'aurais même pu accepter qu'il y soit sans faire de réflexion, pour une fois, si ça avait signifié qu'elle soit là. Comment ça, je sais pas ce que je veux ? Ah. Je sais bien. Il y avait bien un moment où on allait se recroiser, de toute façon, et ce moment-là, ça a été aujourd'hui. En même temps, quand on fait partie de l'équipe de Quidditch de sa maison, et qu'elles s'affrontent entre elles... C'était un peu logique. On est tous les deux batteurs de notre équipe, et on retient habituellement pas nos coups. Sauf que même sur le terrain, elle m'a ignoré. Elle aurait pu, elle aurait pu saisir l'occasion pour m'envoyer des cognards à la gueule et me faire tomber en plein vol. Sauf que, voilà. J'sais pas ce qu'il s'est passé, peut-être qu'elle avait pas vraiment la tête à jouer, j'en sais rien. N'empêche qu'elle s'est salement pris un cognard, que c'est elle qui est tombée, et heureusement que l'arbitre a ralenti sa chute parce que je sais pas ce qui lui serait arrivé en tombant à pic de la sorte. Ou plutôt, je sais très bien ce qui lui serait arrivé.
Ces enflures de Wright, ils m'ont pas laissé la voir. Heureusement que j'avais laissé ma batte dans les vestiaires, parce que j'aurais bien pété une mâchoire ou deux. Sauf que c'était une bataille perdue d'avance, et que de toute façon, on était censé plus se voir. Ouais, mais j'arrive pas à dormir, et je sais que j'y arriverai pas tant que je l'aurai pas vue. Je suis encore en train de réfléchir alors que mon corps agit tout seul à ma place, comme s'il avait pressenti tout seul ce que je m'apprêtais à faire. Je me rhabille en vitesse, passe ma veste sur mes épaules. C'est pas une bande de rouges ou encore l'infirmière qui m'empêcheront de la voir si c'est ce que je veux. Et c'est ce que je veux.
Je me faufile en dehors du dortoir, comme à de nombreuses occasions, bien que la destination est toute autre. Je peux pas la laisser toute seule là-bas, je peux pas ne pas savoir comment elle va. C'est juste pas possible. Alors je grimpe à l'étage d'au-dessus, je rencontre personne sur le chemin et c'est mieux comme ça. La porte de l'infirmerie est ouverte, et je me faufile à l'intérieur. Elle est restée à Hungcalf, c'est déjà un bon signe, c'est que ce n'était pas assez grave pour l'envoyer à Ste Mangouste. Les lieux sont silencieux et baignés par la lueur laiteuse de la lune. Il n'y a qu'un rideau de tiré sur tous les lits abrités par la salle ; pas difficile de deviner où elle est. J'essaye de pas faire de bruit, passe la tête derrière l'étoffe. C'est bien elle, en train de dormir. Ça me rappelle la fois où je l'ai ramenée dans ma chambre, celle où elle s'est endormie avant que les choses ne deviennent véritablement sérieuses. Je soupire. Même comme ça, elle me saoule. Faut toujours qu'elle soit belle à damner, même à demi écorchée dans un lit d'hôpital. Je m'avance de quelques pas, recule une de ses mèches rousses de son visage, remarque le mouvement de sa respiration. Bon. Elle est pas morte. C'est déjà ça.
Je me sens rassuré. Elle est dans un sale état, clairement. Mais elle va bien. Elle est là. J'ai pourtant pas envie de la laisser aussi facilement. Les rouges ont du tirer des chaises jusqu'ici, il en reste quelques unes et je m'installe sur l'une d'entre elle, tend les jambes pour poser les talons sur celle d'en face, en la regardant simplement dormir. Je vais rester, un peu. Juste un peu, pour m'assurer que ça va.
On s'est plus revu depuis, encore. Elle avait fait celle qui n'écoute pas, celle qui n'en fait qu'à sa tête, m'avait dit qu'on se verrait au concert, le weekend qui suivait. Je savais pas trop si je voulais ou non l'apercevoir. N'empêche que mon regard l'a cherchée et qu'il ne l'a pas trouvée. Même pas dans les bras de Sweetheart. J'aurais même pu accepter qu'il y soit sans faire de réflexion, pour une fois, si ça avait signifié qu'elle soit là. Comment ça, je sais pas ce que je veux ? Ah. Je sais bien. Il y avait bien un moment où on allait se recroiser, de toute façon, et ce moment-là, ça a été aujourd'hui. En même temps, quand on fait partie de l'équipe de Quidditch de sa maison, et qu'elles s'affrontent entre elles... C'était un peu logique. On est tous les deux batteurs de notre équipe, et on retient habituellement pas nos coups. Sauf que même sur le terrain, elle m'a ignoré. Elle aurait pu, elle aurait pu saisir l'occasion pour m'envoyer des cognards à la gueule et me faire tomber en plein vol. Sauf que, voilà. J'sais pas ce qu'il s'est passé, peut-être qu'elle avait pas vraiment la tête à jouer, j'en sais rien. N'empêche qu'elle s'est salement pris un cognard, que c'est elle qui est tombée, et heureusement que l'arbitre a ralenti sa chute parce que je sais pas ce qui lui serait arrivé en tombant à pic de la sorte. Ou plutôt, je sais très bien ce qui lui serait arrivé.
Ces enflures de Wright, ils m'ont pas laissé la voir. Heureusement que j'avais laissé ma batte dans les vestiaires, parce que j'aurais bien pété une mâchoire ou deux. Sauf que c'était une bataille perdue d'avance, et que de toute façon, on était censé plus se voir. Ouais, mais j'arrive pas à dormir, et je sais que j'y arriverai pas tant que je l'aurai pas vue. Je suis encore en train de réfléchir alors que mon corps agit tout seul à ma place, comme s'il avait pressenti tout seul ce que je m'apprêtais à faire. Je me rhabille en vitesse, passe ma veste sur mes épaules. C'est pas une bande de rouges ou encore l'infirmière qui m'empêcheront de la voir si c'est ce que je veux. Et c'est ce que je veux.
Je me faufile en dehors du dortoir, comme à de nombreuses occasions, bien que la destination est toute autre. Je peux pas la laisser toute seule là-bas, je peux pas ne pas savoir comment elle va. C'est juste pas possible. Alors je grimpe à l'étage d'au-dessus, je rencontre personne sur le chemin et c'est mieux comme ça. La porte de l'infirmerie est ouverte, et je me faufile à l'intérieur. Elle est restée à Hungcalf, c'est déjà un bon signe, c'est que ce n'était pas assez grave pour l'envoyer à Ste Mangouste. Les lieux sont silencieux et baignés par la lueur laiteuse de la lune. Il n'y a qu'un rideau de tiré sur tous les lits abrités par la salle ; pas difficile de deviner où elle est. J'essaye de pas faire de bruit, passe la tête derrière l'étoffe. C'est bien elle, en train de dormir. Ça me rappelle la fois où je l'ai ramenée dans ma chambre, celle où elle s'est endormie avant que les choses ne deviennent véritablement sérieuses. Je soupire. Même comme ça, elle me saoule. Faut toujours qu'elle soit belle à damner, même à demi écorchée dans un lit d'hôpital. Je m'avance de quelques pas, recule une de ses mèches rousses de son visage, remarque le mouvement de sa respiration. Bon. Elle est pas morte. C'est déjà ça.
Je me sens rassuré. Elle est dans un sale état, clairement. Mais elle va bien. Elle est là. J'ai pourtant pas envie de la laisser aussi facilement. Les rouges ont du tirer des chaises jusqu'ici, il en reste quelques unes et je m'installe sur l'une d'entre elle, tend les jambes pour poser les talons sur celle d'en face, en la regardant simplement dormir. Je vais rester, un peu. Juste un peu, pour m'assurer que ça va.
️ nightgaunt
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Sam 31 Mar 2018 - 8:39
she might be the death of me
but I wouldn't have it any other way
✧ Nigelya
Lya n’était pas souvent blessée, mais lorsqu’elle le faisait ce n’était pas à moitié. Ce jour là n’avait pas échappé à la règle et la rousse se retrouvait pleine de bandages et d’entailles dans un lit d’infirmerie. « Come on guys ! Je vais bien, vous pouvez y aller. » Avait-elle dit à ses collègues Wright alors qu’ils restaient indéfiniment à ses côtés dans l’infirmerie. Cela faisait des heures que les étudiants campaient dans la pièce pensant certainement bien faire et soutenir leur coéquipière mais la vérité c’était que Lya ne rêvait que de calme. Assommée par les calmants elle luttait depuis de longues dizaines de minutes pour suivre au mieux les différentes conversations qui s’étaient liées autour d’elle et la douleur commençait à se lire sur ses traits malgré ses efforts pour paraître soulagée : « T’es sûre Smith ? T’as une tête de déterrée. » Faussement outrée par cette attaque elle roule des yeux et secoue légèrement la tête avant de répondre à son ami : « C’est toi que je vais enterrer si tu bouges pas ton cul hors de cet endroit. » Cette légère pique eut l’air de rassurer toute la joueuse bande qui salua une dernière fois la blessée avant de quitter la pièce. Il n’y avait que Sullivan pour rester quelques minutes de plus souhaitant être sûr qu’elle ne manquait de rien. Et ce n’est qu’après de nombreuses vérifications, tant sur le moelleux des oreillers que sur son stock de dragées surprises qu’il concéda finalement de quitter sa chaise, posée juste à côté du lit de la rousse : « J’ai compris très bien, je file, essaye de dormir. » Elle avait acquiescé et avait suivi du regard son camarade alors qu’il sortait, un léger sourire, qui se voulait rassurant au coin des lèvres.
A peine furent-ils partis que ce dernier disparu du visage tuméfié de la sorcière qui se décala dans son lit pour être installée un peu plus confortablement. Ce ne fut pas un grand succès et elle parvint simplement à réveiller la douleur de ses membres. Se rendant certainement compte de son malaise, l’infirmiere s’etait dirigée vers elle en lui tendant une fiole remplie d’une mixture peu ragoûtante de prime abord. « Prenez ça. Ça vous fera dormir au moins quelques heures. » Et l’infirmière avait quitté la pièce laissant Lya seule et légèrement angoissée. Elle détestait les infirmeries tout comme elle évitait au maximum les hôpitaux. Elle s’estimait par ailleurs heureuse de ne pas avoir eu à y être transférée. Cela signifiait que ce n’était pas bien grave, quelques jours à l’infirmerie tout au plus et elle pourrait reprendre sa vie là où elle l’avait laissée. En attendant elle angoissait de ce silence pesant, de l’ombre fantomatique de la lune et des draps qui s’agitaient faiblement à cause du courant d’air. Elle se souvenait de ces nuits à l’orphelinat où elle ne parvenait pas à trouver le sommeil et où elle se glissait, hors de la surveillance des sœurs, dans le salon pour pouvoir dormir dans une ambiance moins pesante. Il ne lui était pas possible de s’échapper ce soir là mais en fermant les yeux et en se concentrant assez fort et elle avait presque l’impression de repartir à Londres.
La potion avait rapidement fait effet et malgré tout son corps qui la lançait, Lya s’était endormie plutôt facilement. Certainement la journée avait été fatigante, tout comme les dernières semaines où elle se jetait à corps perdu dans les études et les activités extra-scolaires, plus ou moins alcoolisée, pour ne pas trop penser. Cela avait joué sur ses capacités ce jour-là et ça aurait pu lui couter bien plus que quelques fractures et des hématomes. Quelle idiote. En plein match, elle avait eu une perte de concentration qui aurait pu lui être fatale. Un cognard bien frappé, une chute, elle était quasiment certaine d’avoir perdu connaissance car elle ne se souvient pas des premières minutes qui l’ont suivie. Seulement de la douleur et finalement des murmures inquiets qui avaient rapidement pris de l’ampleur autour d’elle. Lorsqu’elle avait rouvert les yeux elle se trouvait déjà dans l’infirmerie, la praticienne jurant à moitié dans sa barbe agacée de se trouver à chaque match avec des blessés sur les bras. Pourtant Lya avait l’habitude de jouer au Quidditch, elle était par ailleurs habituellement une joueuse redoutable et mettait ses adversaires au sol plus de fois qu’elle même tombait mais cette fois cela avait été différent. Peut-être était-ce lié à la présence de Nigel sur le terrain même si elle ne l’avouera certainement jamais.
Les heures sont passées, ou peut être seulement quelques minutes car la lumière de la lune éclairait avec la même lueur l’a pièce lorsque, gênée par la douleur, Lya se réveilla à nouveau. Le silence régnait dans la pièce mais la rousse sentit une présence à ses côtés. Tournant légèrement la tête sur le côté, s’attendant à trouver l’infirmière entrain de vérifier ses bandages elle fut grandement surprise de découvrir la tignasse brune de son ami : « Nigel ? » Elle cligne quelques fois des yeux, un peu désorientée par sa situation et surtout par le fait de le trouver là. Cela faisait des jours qu’ils n’avaient pas parlé et vu ses derniers mots à son égard elle était plus qu’étonnée de voir son regard briller dans l’obscurité de la pièce. elle lance un regard interrogateur au Summerbee : « Qu’est-ce-que tu fous là Rutherford ? » Malgré la fatigue et le réveil récent la voix de Lya gardait ce ton de reproche, il y avait des choses que les potions ne pouvaient pas calmer. Sa rancoeur envers le sorcier en faisait partie. Il ne pouvait plus la voir alors que faisait il là en plein milieu de la nuit ? Elle tenta tant bien que mal de se redresser dans le lit pour faire face au brun. « Hm. Par la barbe de Merlin. » Elle fait une légère grimace de douleur en reposant son bras, le plus amoché, sur le lit et se résigna finalement à s’adresser au jeune homme allongée : « T’es là depuis longtemps ? » S’inquiéta-t’elle dans un murmure comme si elle risquait de déranger quiconque en parlant un peu trop fort.
Sa main la plus mobile, ou plutôt la moins amochée, remonta légèrement le drap sur son corps. Un des plus vilains hématome se trouvait juste en dessous de sa clavicule et elle ne voulait pas se montrer faible face au Summerbee. Du moins pas plus que la situation ne l’obligeait. Le simple fait de se trouver dans un lit médical était synonyme de trop. La rousse scrutait le visage du sorcier d’un œil attentif partagée entre sa colère et le soulagement de le voir à ses côtés. Si elle ne l’avait pas demandé, par fierté sûrement, sa présence lui avait manqué durant les heures précédentes, comme elle lui avait manqué depuis cette énième dispute.
️ nightgaunt
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Lun 2 Avr 2018 - 12:56
she might be the death of me
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✧ Nigelya
Le temps passe et je reste prostré sur la chaise, les jambes tendues, enfin apaisé de me trouver à ses côtés. On ne se rend compte de ce qu'on a que lorsqu'on en est privé, c'était un peu ça qui m'était arrivé, aujourd'hui. Bien que c'était moi qui m'étais privé tout seul de Lya. Je m'étais intimement convaincu que ça serait mieux si on se séparait maintenant, que quand je partirai on aurait appris à faire sans l'autre et personne n'aurait de rancoeur envers quiconque. Ouais. Je me leurrais, probablement. Dans cette optique, j'aurais même pas du venir cette nuit, même vite fait, juste pour voir si ça allait. J'aurais pas du m'asseoir, j'aurais pas du me dire que je partirai aux premières lueurs du jour quand le château aurait commencé à s'agiter, quand elle n'aurait plus été toute seule. Non, j'aurais dû rester dans ma chambre et ne pas penser à tout ça. Ce qui m'était impossible. Je pensais à elle, toute seule dans l'infirmerie. Elle et moi, on en a jamais été fan. Infirmerie, hôpital, draps immaculés et maladies en tout genre. Qui en serait fan, aussi ? Je pense que ça nous rappelle un peu trop notre enfance. L'orphelinat. Les soeurs du Sacré Coeur ont fait beaucoup, pour nous, faut pas croire. Je le sais bien, ça, je m'en rends bien compte. N'empêche que ça restait un orphelinat. Pourtant les gamins malades, c'était courant. Se sentir seul dans son lit alors qu'on est entouré d'autres gamins, encore plus fréquent. On a pas souvent été malade ou eu d'accident, mais on était là pour l'autre quand ça arrivait. Malgré ce que je lui avais dit, je me voyais mal ne pas être présent pour elle maintenant. C'était juste inenvisageable. Puis, sans doute que je me sentais coupable, au fond. Je vais pas mentir. Si on avait pas eu notre accrochage, peut-etre qu'elle en serait pas là maintenant. C'est pas que je rapporte tout à moi et que je pense que je suis le centre de sa vie, que si un truc va pas entre nous, le reste n'ira pas. Non, c'est pas ça. Je pense juste que ça doit peser dans la balance. Enfin, j'en sais rien. Peut-être que ça n'a rien du tout à voir avec moi, ce n'est pas l'important. Je veux juste rester ici, encore un moment.
Maintenant que j'ai pu m'assurer qu'elle allait bien, je ressens l'effet de la fatigue s'abattre sur moi. Je pourrais très bien m'endormir ici, en soit, ça serait pas l'endroit le plus bizarre où j'aurais roupillé. Sauf que je ne le fais pas, après tout, je ne suis pas venu ici pour dormir. Mon esprit divague donc sur des sujets divers et variés. Je réfléchis. Oui, ça m'arrive. Je me dis qu'au pire, si je reste ici quelques heures, je pourrai toujours rattraper mes heures de sommeil demain, dans la journée. Ce n'est pas très grave si je rate un cours, ou deux, ou tous. Quoique si, en fait, puisque j'avais décidé quelques jours plus tôt qu'il fallait que je me concentre sur mes cours si je voulais réussir mon année. Merde. Il était difficile de chasser le naturel. J'étais en train de calculer quand et comment je pourrais récupérer ces heures-ci alors que j'entends Lya remuer légèrement à côté de moi. Mince. J'espère que c'est pas moi qui l'ai réveillé même si j'en doute un peu, ça fait déjà un petit moment que je suis là.
Elle a l'air un peu sonné, normal en émergeant du sommeil, mais tourne assez vite son regard sur moi, alors que mon prénom s'échappe doucement de ses lèvres, comme si elle n'y croyait pas trop. « Nigel ? » Je me redresse, lui adresse un fin sourire, parlant, tout comme elle, sur un ton assez bas. Ce n'est pas par crainte d'ennuyer quelqu'un, puisqu'il n'y a que nous, mais je n'ai pas très envie que l'ouïe fine de l'infirmière me capte et me demande de quitter les lieux. « Hey », je la salue simplement, et m'enquiers rapidement de son état : « Comment ça va ? » Pourtant, Lya ne prend pas la peine de répondre, ce que je peux comprendre, en soit, et elle reprend assez vite assez de contenance pour me parler comme à l'accoutumée. « Qu’est-ce-que tu fous là Rutherford ? » Hum. C'est vrai que je n'avais pas pensé au fait qu'elle pourrait se réveiller pendant que je montais la garde. Je n'avais pas envisagé de devoir donner une explication, bien qu'elle me semblait plutôt logique. En temps normal, j'aurais pu plaisanter, lui lancer une pique sur le fait que je venais vérifier que le batteur de l'équipe adverse était bien HS. Cela me semblait, maintenant, hors propos, et je n'avais de toute façon pas très envie de rire. Autant être honnête. « Je voulais juste voir si tu allais bien. » Parce que j'ai essayé de te voir avant, qu'on m'a pas laissé faire, qu'on m'a laissé sans nouvelle. Après, jouer le petit Caliméro, c'est pas vraiment mon truc, et ça n'apporterait rien. Surtout parce qu'elle essaye de se redresser et que je vois que c'est difficile pour elle, qu'elle a mal. Et ça me fout un putain de coup de voir ça.
« T’es là depuis longtemps ? », qu'elle me demande, en remontant le drap sur elle. Très bonne question. Je n'avais pas regardé à quelle heure j'étais descendu et je ne savais même pas quelle heure il était, maintenant. Peut-être une bonne heure, voire un peu plus. J'hausse les épaules, parce que de toute façon, au fond, ça n'a aucune importance. « Un moment. » Je l'observe, je la scrute, je ne peux pas m'en empêcher, ces ecchymoses et la voir dans un tel état, ça me perturbe. « T'en as pour longtemps, ici ? » Entendu, l'infirmerie. J'espère pour elle que la convalescence ne durera pas très longtemps, sans savoir exactement ce qu'elle a. Tandis qu'elle me répond, je pose ma main sur la sienne, remonte légèrement mes doigts sur son bras en observant ces blessures. Je sens pourtant un mouvement de recul et retire assez vite ma main, la laissant pourtant au bord du lit. C'est vrai, je ne devrais pas faire ça. Je n'ai pas l'habitude de devoir modérer mes gestes. Je retiens un soupir, échange un regard avec Lya. La situation me semble tellement saugrenue. « Tu veux que je te laisse ? », je lui demande, elle a clairement besoin de se reposer. Je n'ai pas très envie de partir, mais je le ferais, si elle me le demande. « Je suis venu avec une vieille copine », je rajoute, comme pour lui donner une raison d'accepter que je reste, encore un peu. Je plonge la main dans la poche de ma veste, en ressort un joint, vestige de ma dernière soirée avec les outsiders. La vieille copine, c'est Marie-Jeanne. « Paraît que c'est plus efficace que les potions », je termine, sans pour autant tomber dans la lourdeur. Le choix lui est donné ; c'est comme elle veut.
Maintenant que j'ai pu m'assurer qu'elle allait bien, je ressens l'effet de la fatigue s'abattre sur moi. Je pourrais très bien m'endormir ici, en soit, ça serait pas l'endroit le plus bizarre où j'aurais roupillé. Sauf que je ne le fais pas, après tout, je ne suis pas venu ici pour dormir. Mon esprit divague donc sur des sujets divers et variés. Je réfléchis. Oui, ça m'arrive. Je me dis qu'au pire, si je reste ici quelques heures, je pourrai toujours rattraper mes heures de sommeil demain, dans la journée. Ce n'est pas très grave si je rate un cours, ou deux, ou tous. Quoique si, en fait, puisque j'avais décidé quelques jours plus tôt qu'il fallait que je me concentre sur mes cours si je voulais réussir mon année. Merde. Il était difficile de chasser le naturel. J'étais en train de calculer quand et comment je pourrais récupérer ces heures-ci alors que j'entends Lya remuer légèrement à côté de moi. Mince. J'espère que c'est pas moi qui l'ai réveillé même si j'en doute un peu, ça fait déjà un petit moment que je suis là.
Elle a l'air un peu sonné, normal en émergeant du sommeil, mais tourne assez vite son regard sur moi, alors que mon prénom s'échappe doucement de ses lèvres, comme si elle n'y croyait pas trop. « Nigel ? » Je me redresse, lui adresse un fin sourire, parlant, tout comme elle, sur un ton assez bas. Ce n'est pas par crainte d'ennuyer quelqu'un, puisqu'il n'y a que nous, mais je n'ai pas très envie que l'ouïe fine de l'infirmière me capte et me demande de quitter les lieux. « Hey », je la salue simplement, et m'enquiers rapidement de son état : « Comment ça va ? » Pourtant, Lya ne prend pas la peine de répondre, ce que je peux comprendre, en soit, et elle reprend assez vite assez de contenance pour me parler comme à l'accoutumée. « Qu’est-ce-que tu fous là Rutherford ? » Hum. C'est vrai que je n'avais pas pensé au fait qu'elle pourrait se réveiller pendant que je montais la garde. Je n'avais pas envisagé de devoir donner une explication, bien qu'elle me semblait plutôt logique. En temps normal, j'aurais pu plaisanter, lui lancer une pique sur le fait que je venais vérifier que le batteur de l'équipe adverse était bien HS. Cela me semblait, maintenant, hors propos, et je n'avais de toute façon pas très envie de rire. Autant être honnête. « Je voulais juste voir si tu allais bien. » Parce que j'ai essayé de te voir avant, qu'on m'a pas laissé faire, qu'on m'a laissé sans nouvelle. Après, jouer le petit Caliméro, c'est pas vraiment mon truc, et ça n'apporterait rien. Surtout parce qu'elle essaye de se redresser et que je vois que c'est difficile pour elle, qu'elle a mal. Et ça me fout un putain de coup de voir ça.
« T’es là depuis longtemps ? », qu'elle me demande, en remontant le drap sur elle. Très bonne question. Je n'avais pas regardé à quelle heure j'étais descendu et je ne savais même pas quelle heure il était, maintenant. Peut-être une bonne heure, voire un peu plus. J'hausse les épaules, parce que de toute façon, au fond, ça n'a aucune importance. « Un moment. » Je l'observe, je la scrute, je ne peux pas m'en empêcher, ces ecchymoses et la voir dans un tel état, ça me perturbe. « T'en as pour longtemps, ici ? » Entendu, l'infirmerie. J'espère pour elle que la convalescence ne durera pas très longtemps, sans savoir exactement ce qu'elle a. Tandis qu'elle me répond, je pose ma main sur la sienne, remonte légèrement mes doigts sur son bras en observant ces blessures. Je sens pourtant un mouvement de recul et retire assez vite ma main, la laissant pourtant au bord du lit. C'est vrai, je ne devrais pas faire ça. Je n'ai pas l'habitude de devoir modérer mes gestes. Je retiens un soupir, échange un regard avec Lya. La situation me semble tellement saugrenue. « Tu veux que je te laisse ? », je lui demande, elle a clairement besoin de se reposer. Je n'ai pas très envie de partir, mais je le ferais, si elle me le demande. « Je suis venu avec une vieille copine », je rajoute, comme pour lui donner une raison d'accepter que je reste, encore un peu. Je plonge la main dans la poche de ma veste, en ressort un joint, vestige de ma dernière soirée avec les outsiders. La vieille copine, c'est Marie-Jeanne. « Paraît que c'est plus efficace que les potions », je termine, sans pour autant tomber dans la lourdeur. Le choix lui est donné ; c'est comme elle veut.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Jeu 5 Avr 2018 - 1:00
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✧ Nigelya
Elle n’avouerait jamais qu’elle aurait échangé la présence de quasiment tous les Wright contre la seule présence de son ami de toujours. Néanmoins, maintenant qu’il était là, elle se sentait apaisée. Elle aurait aimé qu’il soit là pendant que l’infirmière lui administrait les premiers soins, même si elle était inconsciente. Il avait toujours été là pour vérifier que les membres du corps médical ne faisaient pas de choses bizarres, même lorsqu’ils étaient enfants et qu’ils n’y connaissaient strictement rien. Étrangement, Lya était bien plus rassurée lorsqu’il avait donné son aval, même après deux décennies. Mais maintenant, il était là et ça allait mieux. Ce n’était pas une question de douleur ou même de rancoeur, son binôme de toujours, son meilleur ami, elle n’arrivait simplement pas à avancer sans.
« Je voulais juste voir si tu allais bien. » Le temps de quelques instants, Lya ne sait pas quoi répondre à son ami, elle ne s’attendait pas réellement à ce qu’il fasse preuve de temps de détachement face à son humeur massacrante. Il ne semblait pas d’humeur à se bagarrer, pas d’humeur à s’opposer encore une fois à elle : ça semblait tellement étrange si l’on repensait à leur dernière conversation. « Je… » Elle hésite quelque instants. Elle n’était pas sûre de vouloir engager de conversation avec lui, pas sûre non plus de ce qu’elle voulait lui dire quant à son état. Habituellement elle aurait ironisé sur la situation, se plaignant d’être coincée dans ce lit inconfortable et obligée de porter une tenue d’hôpital peu saillante. Mais ce jour-là c’était quand même différent. Parce qu’elle aurait pu y passer. Et si ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait compte, cela n’enlevait rien au fait qu’il n’en n’aurait pas fallu de beaucoup pour qu’elle ne se relève pas. Il aurait suffit d’une seconde d’inattention de la part de l’arbitre, d’un caprice de sa baguette, du vent qui aurait pu forcer sa chute et à cette heure ci, elle ne serait plus. Elle n’allait pas dire que cette expérience lui ouvrait les yeux sur la vie, toutes ces histoires étaient à mourir d’ennui, néanmoins elle ne souhaitait pas non plus enterrer son amitié avec Nigel dans ce qui aurait pu être sa propre tombe. Pas aujourd’hui. Jamais, l’espérait-elle peut-être un peu trop utopiste. Alors elle se relâcha légèrement, estimant qu’une nuit de trêve ne pouvait pas être bien néfaste : « Je l’ai échappé belle on va dire. Contente que tu viennes pas assister à mon enterrement. » Elle ne peut s’empêcher de tourner la situation en dérision Lya, mais elle avait eu peur, c’est clair.
« T'en as pour longtemps, ici ? » Demande-t’il finalement après avoir scruté quelques secondes les blessures qui prenaient place sur le corps de la Wright. Faisant une petite moue, la sorcière tente un léger haussement d’épaules qui ne lui permit que de grimacer de douleur une nouvelle fois : « Quelques jours tout au plus, enfin je crois, je suis pas sûre d’avoir bien compris ce que l’infirmière disait tout à l’heure lorsqu’elle a contacté les Em… » La main de Nigel se pose sur la sienne et ses doigts caressent doucement son bras pendant que la rousse répond. Par réflexe, elle n’aurait pas su dire si c’était en raison de la douleur ou de sa rancoeur, elle émet un léger mouvement de recul. Mouvement bien vite avorté car sa position ne lui permettait pas vraiment de se reculer. Néanmoins Nigel eut l’air de le remarquer et retira aussi vite sa main, lui lançant un regard quelque peu désemparé. « Je devais être un peu assommée mais je pense que ça ira vite mieux. » Termine Lya en faisant comme si rien ne s’était passé. Elle se sentait légèrement honteuse de la situation, elle ne savait pas si la présence de Nigel était une bonne idée ou si la séparation n’en serait que plus douloureuse. Parce qu’ils allaient se séparer n’est-ce pas ? Même s’ils dépassait leur précédente dispute, même s’ils mettaient leur fierté de côté, cachaient leur orgueil, à la fin de l’année Nigel s’envolerait pour les Etats-Unis. Et si ce n’était pas les Etats-Unis, ce serait autre chose, autre part, peut-être même plus loin. Si ce n’était pas cette année ce serait peut être la suivante, ou bien à la fin de ses études à Hungcalf. Il partirait, inéluctablement et Lya resterait derrière : inéluctablement.
Certainement en raison de son mouvement de recul, Nigel demanda d’une voix grave : « Tu veux que je te laisse ? » Elle aurait dû répondre oui, elle aurait dû s’offrir quelques jours de répit et surtout se tenir éloigné du Summerbee. Mais il n’y eu qu’un « Non… » peu sonore pour s’échapper de ses cordes vocales. Nigel ne semble pas l’avoir entendue, et cela ne serait que peu étonnant vu le murmure qu’elle avait énoncé. Si bien qu’il fouille quelques secondes dans la poche de sa veste avant d’en sortir un joint, argument de taille pour rester aux côtés de Lya dans l’infirmerie : « Je suis venu avec une vieille copine. Paraît que c'est plus efficace que les potions » Un léger sourire se glisse sur les lèvres de la blessée, s’il n’était pas étonnant de voir Nigel en possession d’une telle chose, Lya restait toujours plutôt impressionnée du cran qu’il avait de l’emmener au beau milieu de l’école, et encore plus au milieu de l’infirmerie. « Reste, s’il te plait. » Sa main glisse sur le drap pour aller à la rencontre de celle de Nigel et il n'en faut pas plus pour que ses doigts se mêlent aux siens. « Je peux tout de même pas refuser de revoir une si bonne amie. » Elle laisse échapper un petit rire, comme pour dédramatiser son geste tendre à l’intention du summerbee : faire passer son envie de l’avoir près d’elle comme une conséquence de cette proposition à la défonce. « Tu m’aides à me redresser ? » Demande-t’elle doucement à Nigel, tentant un léger mouvement vers l’avant sans grand succès. Elle lance un léger regard d'excuse à Nigel en reprenant, cherchant certainement à se justifier : « Je suis un peu handicapée je crois et j’ai pas vraiment envie de rejoindre la tombe en m’étouffant avec Marie-Jeanne. » Ça serait bien ironique d’ailleurs, d’avoir survécu à une spectaculaire chute pour finir par trépasser à cause d’un peu de fumée mal avalée. Alors qu’elle parvient, avec l’aide précieuse de Nigel, à se redresser légèrement, prenant une position assise plus ou moins confortable, son bras vient percuter le cadre du lit. « Aie. Sa race. » Grogne-t’elle en sentant une vive douleur remonter dans son épaule « J’espère que t’as raison et qu’il est bien dosé. Je vais pas te cacher que ce soir j’aimerais bien planer un peu plus haut que les médicaments me le permettent. » Surtout qu’elle risquait d’être clouée au sol pendant un bon moment maintenant.
« Je voulais juste voir si tu allais bien. » Le temps de quelques instants, Lya ne sait pas quoi répondre à son ami, elle ne s’attendait pas réellement à ce qu’il fasse preuve de temps de détachement face à son humeur massacrante. Il ne semblait pas d’humeur à se bagarrer, pas d’humeur à s’opposer encore une fois à elle : ça semblait tellement étrange si l’on repensait à leur dernière conversation. « Je… » Elle hésite quelque instants. Elle n’était pas sûre de vouloir engager de conversation avec lui, pas sûre non plus de ce qu’elle voulait lui dire quant à son état. Habituellement elle aurait ironisé sur la situation, se plaignant d’être coincée dans ce lit inconfortable et obligée de porter une tenue d’hôpital peu saillante. Mais ce jour-là c’était quand même différent. Parce qu’elle aurait pu y passer. Et si ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait compte, cela n’enlevait rien au fait qu’il n’en n’aurait pas fallu de beaucoup pour qu’elle ne se relève pas. Il aurait suffit d’une seconde d’inattention de la part de l’arbitre, d’un caprice de sa baguette, du vent qui aurait pu forcer sa chute et à cette heure ci, elle ne serait plus. Elle n’allait pas dire que cette expérience lui ouvrait les yeux sur la vie, toutes ces histoires étaient à mourir d’ennui, néanmoins elle ne souhaitait pas non plus enterrer son amitié avec Nigel dans ce qui aurait pu être sa propre tombe. Pas aujourd’hui. Jamais, l’espérait-elle peut-être un peu trop utopiste. Alors elle se relâcha légèrement, estimant qu’une nuit de trêve ne pouvait pas être bien néfaste : « Je l’ai échappé belle on va dire. Contente que tu viennes pas assister à mon enterrement. » Elle ne peut s’empêcher de tourner la situation en dérision Lya, mais elle avait eu peur, c’est clair.
« T'en as pour longtemps, ici ? » Demande-t’il finalement après avoir scruté quelques secondes les blessures qui prenaient place sur le corps de la Wright. Faisant une petite moue, la sorcière tente un léger haussement d’épaules qui ne lui permit que de grimacer de douleur une nouvelle fois : « Quelques jours tout au plus, enfin je crois, je suis pas sûre d’avoir bien compris ce que l’infirmière disait tout à l’heure lorsqu’elle a contacté les Em… » La main de Nigel se pose sur la sienne et ses doigts caressent doucement son bras pendant que la rousse répond. Par réflexe, elle n’aurait pas su dire si c’était en raison de la douleur ou de sa rancoeur, elle émet un léger mouvement de recul. Mouvement bien vite avorté car sa position ne lui permettait pas vraiment de se reculer. Néanmoins Nigel eut l’air de le remarquer et retira aussi vite sa main, lui lançant un regard quelque peu désemparé. « Je devais être un peu assommée mais je pense que ça ira vite mieux. » Termine Lya en faisant comme si rien ne s’était passé. Elle se sentait légèrement honteuse de la situation, elle ne savait pas si la présence de Nigel était une bonne idée ou si la séparation n’en serait que plus douloureuse. Parce qu’ils allaient se séparer n’est-ce pas ? Même s’ils dépassait leur précédente dispute, même s’ils mettaient leur fierté de côté, cachaient leur orgueil, à la fin de l’année Nigel s’envolerait pour les Etats-Unis. Et si ce n’était pas les Etats-Unis, ce serait autre chose, autre part, peut-être même plus loin. Si ce n’était pas cette année ce serait peut être la suivante, ou bien à la fin de ses études à Hungcalf. Il partirait, inéluctablement et Lya resterait derrière : inéluctablement.
Certainement en raison de son mouvement de recul, Nigel demanda d’une voix grave : « Tu veux que je te laisse ? » Elle aurait dû répondre oui, elle aurait dû s’offrir quelques jours de répit et surtout se tenir éloigné du Summerbee. Mais il n’y eu qu’un « Non… » peu sonore pour s’échapper de ses cordes vocales. Nigel ne semble pas l’avoir entendue, et cela ne serait que peu étonnant vu le murmure qu’elle avait énoncé. Si bien qu’il fouille quelques secondes dans la poche de sa veste avant d’en sortir un joint, argument de taille pour rester aux côtés de Lya dans l’infirmerie : « Je suis venu avec une vieille copine. Paraît que c'est plus efficace que les potions » Un léger sourire se glisse sur les lèvres de la blessée, s’il n’était pas étonnant de voir Nigel en possession d’une telle chose, Lya restait toujours plutôt impressionnée du cran qu’il avait de l’emmener au beau milieu de l’école, et encore plus au milieu de l’infirmerie. « Reste, s’il te plait. » Sa main glisse sur le drap pour aller à la rencontre de celle de Nigel et il n'en faut pas plus pour que ses doigts se mêlent aux siens. « Je peux tout de même pas refuser de revoir une si bonne amie. » Elle laisse échapper un petit rire, comme pour dédramatiser son geste tendre à l’intention du summerbee : faire passer son envie de l’avoir près d’elle comme une conséquence de cette proposition à la défonce. « Tu m’aides à me redresser ? » Demande-t’elle doucement à Nigel, tentant un léger mouvement vers l’avant sans grand succès. Elle lance un léger regard d'excuse à Nigel en reprenant, cherchant certainement à se justifier : « Je suis un peu handicapée je crois et j’ai pas vraiment envie de rejoindre la tombe en m’étouffant avec Marie-Jeanne. » Ça serait bien ironique d’ailleurs, d’avoir survécu à une spectaculaire chute pour finir par trépasser à cause d’un peu de fumée mal avalée. Alors qu’elle parvient, avec l’aide précieuse de Nigel, à se redresser légèrement, prenant une position assise plus ou moins confortable, son bras vient percuter le cadre du lit. « Aie. Sa race. » Grogne-t’elle en sentant une vive douleur remonter dans son épaule « J’espère que t’as raison et qu’il est bien dosé. Je vais pas te cacher que ce soir j’aimerais bien planer un peu plus haut que les médicaments me le permettent. » Surtout qu’elle risquait d’être clouée au sol pendant un bon moment maintenant.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Dim 8 Avr 2018 - 18:17
she might be the death of me
but I wouldn't have it any other way
✧ Nigelya
Lya blague, ce qui me fait sourire en réponse à son air détaché, je ne peux réprimer mes lèvres de s'étirer. Si elle plaisante, c'est qu'elle ne va pas si mal que ça, d'autant plus pour me rassurer et me ravir. Honnêtement, je ne sais pas ce que j'aurais fait si tout cette situation avait mal tourné, puis je préfère pas du tout y penser. Je lui demande pour combien de temps elle en a à rester dans ce lieu qui nous répugne tant, la connaissant, je suis certain qu'elle fera tout pour sortir le plus vite possible, quitte à mentir sur sa guérison pour pouvoir retourner au dortoir des Wright un ou deux jours à l'avance. Elle me répond qu'elle n'en a pas pour longtemps, que l'infirmière a prévenu les Emerson, cette famille adoptive qu'elle ne m'a jamais permis de rencontrer. Je me demande s'ils sont déjà venus la voir, ou s'ils comptent venir dans les jours à suivre ; je ne lui demande pas, cependant, parce que je ne suis pas du genre intrusif. Si elle ne veut pas que je les rencontre, il y a forcément une raison, et je ne m'immiscerai pas sur ce terrain glissant que peu représenter la famille - ou ce qui s'en rapproche le plus. Par habitude, ma main s'est posée sur son bras, mes yeux scrutant ses blessures apparentes - je n'ai pas pu m'en empêcher, voir Lya souffrir, c'est rare et ça me fout d'autant plus mal. La rousse a pourtant effectué un mouvement de recul, ce qui m'a ramené à l'état de la situation actuelle, celle où on s'est ignoré depuis la dernière fois. Les choses sont un peu tendues entre nous, fin si on peut dire ça comme ça, et y a un petit moment de flottement avant qu'elle reprenne et m'assure qu'elle ira vite mieux.
De part cette situation un peu bizarre, sa fatigue latente, bien qu'elle essaye de la dissimuler, je finis par lui demander si elle souhaite que je la laisse tranquille, peut-être qu'elle voudrait encore se reposer et que ma présence l'en empêche. Je sais pas trop quoi en penser ; je sais pas trop ce que Lya en pense et si elle souhaite que je m'éclipse suite à notre altercation. Et comme pour me donner un peu contenance, comme pour lui donner une raison de dire oui, je sors un joint d'une poche de ma veste, ce qui est un peu comme un symbole entre nous. J'avoue que pendant un instant, je crains qu'elle m'envoie bouler, me demande si je suis complètement irresponsable et inconscient - ce qui en soit ne serait pas totalement faux, je le conçois. Néanmoins, elle accueille ma proposition d'un air amusé. Et presque naturellement, sa main trouve la mienne, restée au bord de son lit ; nos doigts s'entremêlent et je profite de ce contact que je pensais qu'elle me refuserait encore un moment. « Reste, s’il te plait. Je peux tout de même pas refuser de revoir une si bonne amie. » J'esquisse un sourire en soufflant d'un air amusé. Je crois qu'on a tous les deux capté que ça servait à rien de se faire la tête ou de s'éloigner. Je lui adresse un léger hochement de la tête, pour lui signifier que j'allais rester. « Ça serait bête, franchement... En plus, c'est une amie de qualité. » C'était pas mon genre d'acheter de la camelote, surtout pour ce genre de passe-temps.
« Tu m’aides à me redresser ? Je suis un peu handicapée je crois et j’ai pas vraiment envie de rejoindre la tombe en m’étouffant avec Marie-Jeanne. » « Un peu handicapée ? Ça change pas de d'habitude, alors... » Bon, j'étais déjà un peu plus rassuré pour commencer à la taquiner de nouveau, et faire des blagues - même de mauvais goût - ça permettait toujours de détendre l'atmosphère. Je me redresse et aide tant bien que mal Lya à en faire de même, en réglant son lit d'hôpital en position assise. « Mais arrête de parler d'enterrement et de tombe... Tu vas attirer le mauvais sort. » Malgré tout ça, elle finit par se cogner le bras et je roule des yeux. Pas douée for life. « Aie. Sa race. » Elle me tue. Je lâche un bruit amusé. « Fais gaffe Smith, tu vas finir par prolonger ton séjour ici. » Je finis par m’asseoir au bord de son lit, maintenant qu'elle est assise, et je glisse le joint entre mes lèvres pour l'allumer, la flamme de mon briquet dansant quelques instants devant mes yeux tandis que je tire la première latte. « J’espère que t’as raison et qu’il est bien dosé. Je vais pas te cacher que ce soir j’aimerais bien planer un peu plus haut que les médicaments me le permettent. » « Est-ce que c'est mon genre de te vendre du rêve sans tenir l'engagement ? J'crois pas. » Je lui tends le pet en exhalant la fumée, l'air convaincu sur le visage. « T'inquiète. Tu vas te la jouer R. Kelly sans comprendre ce qui t'arrive. » Je la laisse profiter un instant des bienfaits de la médecine douce, avant de reprendre la parole. « Tu vas pouvoir terminer la saison de Quidditch, ou pas ? » J'avoue que ça me ferait bizarre d'affronter quelqu'un d'autre au poste de batteur chez les Wright, après, sans doute que ça réveillerait ma hargne dans le jeu.
De part cette situation un peu bizarre, sa fatigue latente, bien qu'elle essaye de la dissimuler, je finis par lui demander si elle souhaite que je la laisse tranquille, peut-être qu'elle voudrait encore se reposer et que ma présence l'en empêche. Je sais pas trop quoi en penser ; je sais pas trop ce que Lya en pense et si elle souhaite que je m'éclipse suite à notre altercation. Et comme pour me donner un peu contenance, comme pour lui donner une raison de dire oui, je sors un joint d'une poche de ma veste, ce qui est un peu comme un symbole entre nous. J'avoue que pendant un instant, je crains qu'elle m'envoie bouler, me demande si je suis complètement irresponsable et inconscient - ce qui en soit ne serait pas totalement faux, je le conçois. Néanmoins, elle accueille ma proposition d'un air amusé. Et presque naturellement, sa main trouve la mienne, restée au bord de son lit ; nos doigts s'entremêlent et je profite de ce contact que je pensais qu'elle me refuserait encore un moment. « Reste, s’il te plait. Je peux tout de même pas refuser de revoir une si bonne amie. » J'esquisse un sourire en soufflant d'un air amusé. Je crois qu'on a tous les deux capté que ça servait à rien de se faire la tête ou de s'éloigner. Je lui adresse un léger hochement de la tête, pour lui signifier que j'allais rester. « Ça serait bête, franchement... En plus, c'est une amie de qualité. » C'était pas mon genre d'acheter de la camelote, surtout pour ce genre de passe-temps.
« Tu m’aides à me redresser ? Je suis un peu handicapée je crois et j’ai pas vraiment envie de rejoindre la tombe en m’étouffant avec Marie-Jeanne. » « Un peu handicapée ? Ça change pas de d'habitude, alors... » Bon, j'étais déjà un peu plus rassuré pour commencer à la taquiner de nouveau, et faire des blagues - même de mauvais goût - ça permettait toujours de détendre l'atmosphère. Je me redresse et aide tant bien que mal Lya à en faire de même, en réglant son lit d'hôpital en position assise. « Mais arrête de parler d'enterrement et de tombe... Tu vas attirer le mauvais sort. » Malgré tout ça, elle finit par se cogner le bras et je roule des yeux. Pas douée for life. « Aie. Sa race. » Elle me tue. Je lâche un bruit amusé. « Fais gaffe Smith, tu vas finir par prolonger ton séjour ici. » Je finis par m’asseoir au bord de son lit, maintenant qu'elle est assise, et je glisse le joint entre mes lèvres pour l'allumer, la flamme de mon briquet dansant quelques instants devant mes yeux tandis que je tire la première latte. « J’espère que t’as raison et qu’il est bien dosé. Je vais pas te cacher que ce soir j’aimerais bien planer un peu plus haut que les médicaments me le permettent. » « Est-ce que c'est mon genre de te vendre du rêve sans tenir l'engagement ? J'crois pas. » Je lui tends le pet en exhalant la fumée, l'air convaincu sur le visage. « T'inquiète. Tu vas te la jouer R. Kelly sans comprendre ce qui t'arrive. » Je la laisse profiter un instant des bienfaits de la médecine douce, avant de reprendre la parole. « Tu vas pouvoir terminer la saison de Quidditch, ou pas ? » J'avoue que ça me ferait bizarre d'affronter quelqu'un d'autre au poste de batteur chez les Wright, après, sans doute que ça réveillerait ma hargne dans le jeu.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Mer 11 Avr 2018 - 22:05
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✧ Nigelya
Il ne leur aura pas fallu beaucoup de temps pour retrouver leurs automatismes, se taquiner, se protéger mutuellement sans avoir l’air, ils savaient faire et cette nuit-là n’échappait pas à la règle. « Un peu handicapée ? Ça change pas de d'habitude, alors... » Clignant quelques fois des yeux elle laisse échapper un bruyant soupir sur-joué : « Tu pourrais être un peu plus sympa avec la blessée ! » Le raille-t’elle soulagée de voir l’air inquiet qui avait pris place sur le visage de Nigel le quitter pour son air rieur habituel. Finalement, on aurait pu croire qu’il ne s’était rien passé entre eux, encore une fois. Ils défiaient les mauvaises langues et agissaient comme si tout allait pour le mieux, c’était ce qu’ils faisaient toujours et cela leur avait, jusqu’à présent plutôt bien réussi. Malgré tout, Lya gardait toujours cette crainte à l’esprit, il allait partir. Et si elle n’abordait pas le sujet, trop fatiguée et trop heureuse de le voir, elle savait bien qu’ils ne pourraient faire semblant éternellement. Pour le moment elle préférait profiter de la présence de son ami, ce n’était pas souvent qu’ils se retrouvaient seuls tous les deux. Mais comme d’habitude, ils ne resteraient pas en pleine possession de leurs moyens bien longtemps. C’était comme s’ils ne pouvaient pas se supporter sobres… « Mais arrête de parler d'enterrement et de tombe... Tu vas attirer le mauvais sort. Fais gaffe Smith, tu vas finir par prolonger ton séjour ici. » Elle croise le regard de Nigel et prends un air dépité, en s’enfonçant dans le lit, essayant de se caler tant bien que mal : « Oh non please, il fait froid et en plus les draps grattent ici… » Et ce n’était pas tant des mensonges même s’ils cachaient le réel désarroi qu’avait la rousse à se retrouver coincée à l’infirmerie. Le brun s’installe à ses côtés avant d’allumer le joint et Lya se blottit légèrement contre lui, avide du contact avec son ami de toujours. « Est-ce que c'est mon genre de te vendre du rêve sans tenir l'engagement ? J'crois pas. T'inquiète. Tu vas te la jouer R. Kelly sans comprendre ce qui t'arrive. » Lya sourit et récupère le pétard du bout des doigts avant de le porter à ses lèvres « Ok, je te fais confiance, et si jamais on se fait chopper, prends un air paniqué en disant que les médicaments me font délirer. Ça les forcera peut-être à me faire sortir plus vite ! » Lui indique t’elle avant de tirer une longue latte, se détendant légèrement. Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière que les deux enfants terribles du Sacré Coeur s’attireraient des ennuis. Ils n’étaient pas plus hauts que trois pommes qu’ils menaient déjà la vie dure aux soeurs qui s’efforçaient des les brimer dans leur imagination débordante à contourner les règles mises en place à l’orphelinat. A Poudlard ensuite, ils avaient continué dans la même voie, pressés de découvrir tout ce que le monde magique et l’école pouvait leur offrir : ils avaient enchainé les retenues et les plans pour s’en échapper plus vite. Une fois entrés à l’université, il y avait toujours une excuse pour contourner les règles : mais ils étaient invincibles tous les deux.
« Tu vas pouvoir terminer la saison de Quidditch, ou pas ? » Elle n’avait même pas réellement réfléchis à la question. Faut dire que l’incident était tout récent et que le prochain match n’arrivait pas avant quelques semaines. Néanmoins elle se doutait bien que l’infirmière ne donnerait pas si facilement son accord pour qu’elle remonte sur un balais sans s’être assurée qu’elle n’avait aucune séquelle de sa chute. Les Emerson, dans leur habituel discours paternaliste, avanceraient surement l’argument que ça lui laisserait plus de temps pour réviser à la vue des examens de fin d’année. Argument que Lya balayerait du revers de la main en prétextant qu’elle n’avait pas besoin de s’enfermer des jours entiers dans sa chambre pour réussir ses examens - ce qu’elle faisait néanmoins à chaque fois. Elle ne doutait même pas que le capitaine de son équipe ne serait pas très enclin à la laisser reprendre aussi rapidement, mais elle savait être persuasive, elle avait attendu bien trop longtemps pour faire partie de l’équipe titulaire pour laisser passer sa chance. « Officiellement je suis censée rester clouée au sol pendant deux mois. » Elle laisse échapper un petit rire à moitié amer, comme si cette idée paraissait totalement aberrante dans son esprit. C’était à se demander si les médicaments n’obscurcissaient pas un peu sa raison. « Plus officieusement, il faudrait que je sois morte pour qu’on m’éloigne du terrain de Quidditch. » Elle voit le regard désabusé sur summerbee à sa nouvelle allusion à un destin funeste et roule des yeux légèrement amusée. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle préférait en rire. Ce jour-là, elle avait joué un sacré tour à la faucheuse et elle avait bien droit à un peu de légèreté. Donnant un léger coup dans l’épaule de son ami elle s’exclame enjouée : « Come on Nigel, comme si t’allais réussir à te débarrasser de moi si facilement. » Elle tire une nouvelle latte, sentant que l’herbe commençait déjà à embrumer son esprit, avant de tendre à nouveau le joint au sorcier appuyant sa tête sur l’oreiller tout en l’observant une lueur malicieuse au fond des yeux : « Avoue que tu t’es un peu inquiété ? » Peut-être les médicaments et le pétard lui faisaient voir les choses plus roses qu'elles ne l'étaient mais dans toute les conséquences de cette situation, elle ne voyait que le retour de Nigel.
« Tu vas pouvoir terminer la saison de Quidditch, ou pas ? » Elle n’avait même pas réellement réfléchis à la question. Faut dire que l’incident était tout récent et que le prochain match n’arrivait pas avant quelques semaines. Néanmoins elle se doutait bien que l’infirmière ne donnerait pas si facilement son accord pour qu’elle remonte sur un balais sans s’être assurée qu’elle n’avait aucune séquelle de sa chute. Les Emerson, dans leur habituel discours paternaliste, avanceraient surement l’argument que ça lui laisserait plus de temps pour réviser à la vue des examens de fin d’année. Argument que Lya balayerait du revers de la main en prétextant qu’elle n’avait pas besoin de s’enfermer des jours entiers dans sa chambre pour réussir ses examens - ce qu’elle faisait néanmoins à chaque fois. Elle ne doutait même pas que le capitaine de son équipe ne serait pas très enclin à la laisser reprendre aussi rapidement, mais elle savait être persuasive, elle avait attendu bien trop longtemps pour faire partie de l’équipe titulaire pour laisser passer sa chance. « Officiellement je suis censée rester clouée au sol pendant deux mois. » Elle laisse échapper un petit rire à moitié amer, comme si cette idée paraissait totalement aberrante dans son esprit. C’était à se demander si les médicaments n’obscurcissaient pas un peu sa raison. « Plus officieusement, il faudrait que je sois morte pour qu’on m’éloigne du terrain de Quidditch. » Elle voit le regard désabusé sur summerbee à sa nouvelle allusion à un destin funeste et roule des yeux légèrement amusée. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle préférait en rire. Ce jour-là, elle avait joué un sacré tour à la faucheuse et elle avait bien droit à un peu de légèreté. Donnant un léger coup dans l’épaule de son ami elle s’exclame enjouée : « Come on Nigel, comme si t’allais réussir à te débarrasser de moi si facilement. » Elle tire une nouvelle latte, sentant que l’herbe commençait déjà à embrumer son esprit, avant de tendre à nouveau le joint au sorcier appuyant sa tête sur l’oreiller tout en l’observant une lueur malicieuse au fond des yeux : « Avoue que tu t’es un peu inquiété ? » Peut-être les médicaments et le pétard lui faisaient voir les choses plus roses qu'elles ne l'étaient mais dans toute les conséquences de cette situation, elle ne voyait que le retour de Nigel.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Sam 21 Avr 2018 - 23:39
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✧ Nigelya
Me retrouver ici avec elle, voir qu'elle va bien, partager un moment comme on l'a fait des centaines de fois ; je me dis, qu'au fond, c'est réellement tout ce dont j'ai besoin, rien de plus extravagant. Il n'y a qu'elle pour me comprendre vraiment, qu'elle pour me faire rire ou encore m'exacerber au point que j'ai envie de tout péter. C'est pas souvent qu'une seule personne peut vous faire tanguer d'une émotion à une autre à un tel point. C'est à ça que je suis en train de penser alors que j'ai finalement allumé le pétard qui est censé la faire planer, déstresser, atténuer la douleur qu'elle peut ressentir, et qu'elle me répond, toujours en mode Lya, c'est pas une blessure qui va la mettre au sol. « Ok, je te fais confiance, et si jamais on se fait chopper, prends un air paniqué en disant que les médicaments me font délirer. Ça les forcera peut-être à me faire sortir plus vite ! » « Ok, j'fais ça. Quant à l'odeur, je prétendrai que c'est naturel ? », je glisse, un sourire sur mes lèvres. Le point positif, comparé à Poudlard, c'est qu'ici, y a pas vraiment de contrainte. On ne peut plus nous menacer avec des retenues ou des points retirés à notre maison. Bon, il y a toujours bien cette menace de se faire renvoyer de l'université, bien sûr. Mais après tout, ce n'est qu'un pétard, et dans le pire des cas, je pourrai bien nous sortir de cette situation. Ce qui m'importe juste actuellement, c'est de changer les idées de la rousse, lui faire oublier où elle se trouve et pourquoi ; tous les moyens sont bons, pour ça.
Je finis tout de même par lui demander si je la reverrai sur un balai avant la fin de l'année ; question détournée pour savoir, d'une manière, si sa chute aura plus de conséquence que de la clouer au lit pendant quelques jours. « Officiellement je suis censée rester clouée au sol pendant deux mois. » « Deux mois ? », je répète, limite choqué d'entendre un tel délai franchir ses lèvres. C'est énorme, clairement. C'est presque la fin de l'année scolaire, dans deux mois, quand on y réfléchit. « Plus officieusement, il faudrait que je sois morte pour qu’on m’éloigne du terrain de Quidditch. » J'affiche une légère moue, lorsqu'elle reprend, à la fois parce que, de nouveau, elle fait allusion à une certaine mort ; ensuite, parce qu'elle ne prend pas très au sérieux les recommandations de l'infirmière. Je suis néanmoins très mal placé pour tenter de la raisonner. « Come on Nigel, comme si t’allais réussir à te débarrasser de moi si facilement. » J'hausse les épaules, comme si ma question avait effectivement eu pour but de savoir si elle était évincée du tableau des concurrents. « J'avoue que je l'espérais un peu... La teigne des Wright qui déclare forfait. Mais je n'ai pas besoin de ça pour te mettre une raclée, Smith. », je rajoute en haussant les sourcils d'un air de défi, avant de reprendre le joint qu'elle me tend docilement.
Je tire machinalement une taffe sans la quitter des yeux, expirant l'épaisse fumée qui ne m'attaque plus depuis longtemps ; trop habitué à en faire ma compagne de soirée. Lya a cette étincelle qui brille au fond des pupilles et je me demande bien ce qu'elle a encore en réserve pour moi. « Avoue que tu t’es un peu inquiété ? » Je soupire d'un air amusé, déposant les cendres qui commencent à s'accumuler au bout du feu dans un verre d'eau qui traîne encore sur la table de nuit. « Tu tiens toujours à me faire avouer des trucs, c'est dingue... » Mon regard se repose sur elle et je viens dégager de ma main libre quelques mèches de cheveux qui trônent sur son épaule, attardant mon pouce sur sa joue, la jaugeant dans un instant suspendu. « Tu connais déjà la réponse. » Et parce que mes yeux s'attardent un peu trop sur ses lèvres, je tire une nouvelle latte avant de m'allonger à ses côtés, mon regard désormais tourné vers le plafond. Cela n'attirera rien de bon si je la regarde trop longtemps. Je finis par lui rendre le joint, exhalant de nouveau. « Verdit ? Ça fait effet ou pas ? » Je doute du contraire, mais vu sa situation, on ne sait jamais.
C'est alors qu'un faisceau de lumière nous parvient soudainement de l'aile où reste l'infirmière, suivit de bruits de pas. Par réflexe, j'attrape le pétard - duquel il ne reste de toute façon presque plus rien - et le lance dans le verre d'eau en agitant la main pour faire disparaître le reste de fumée. Je place un doigt sur les lèvres de Lya en lâchant un "chut" presque insonore pour qu'elle ne lâche pas de son - l'accumulation des médicaments et de la cigarette qui fait rire n'étant sûrement pas un bon mélange pour garder les idées claires. L'infirmière continue à marcher, mais j'entends qu'elle s'arrête comme si elle tendait l'oreille un instant, avant de reprendre sa marche et de sortir de l'infirmerie, emmenant la lumière avec elle. Assuré qu'elle était désormais éloigné, je me laisse à lâcher un rire détendu, en retirant mon doigt des lèvres de la Wright. « C'est pas passé loin. »
Je finis tout de même par lui demander si je la reverrai sur un balai avant la fin de l'année ; question détournée pour savoir, d'une manière, si sa chute aura plus de conséquence que de la clouer au lit pendant quelques jours. « Officiellement je suis censée rester clouée au sol pendant deux mois. » « Deux mois ? », je répète, limite choqué d'entendre un tel délai franchir ses lèvres. C'est énorme, clairement. C'est presque la fin de l'année scolaire, dans deux mois, quand on y réfléchit. « Plus officieusement, il faudrait que je sois morte pour qu’on m’éloigne du terrain de Quidditch. » J'affiche une légère moue, lorsqu'elle reprend, à la fois parce que, de nouveau, elle fait allusion à une certaine mort ; ensuite, parce qu'elle ne prend pas très au sérieux les recommandations de l'infirmière. Je suis néanmoins très mal placé pour tenter de la raisonner. « Come on Nigel, comme si t’allais réussir à te débarrasser de moi si facilement. » J'hausse les épaules, comme si ma question avait effectivement eu pour but de savoir si elle était évincée du tableau des concurrents. « J'avoue que je l'espérais un peu... La teigne des Wright qui déclare forfait. Mais je n'ai pas besoin de ça pour te mettre une raclée, Smith. », je rajoute en haussant les sourcils d'un air de défi, avant de reprendre le joint qu'elle me tend docilement.
Je tire machinalement une taffe sans la quitter des yeux, expirant l'épaisse fumée qui ne m'attaque plus depuis longtemps ; trop habitué à en faire ma compagne de soirée. Lya a cette étincelle qui brille au fond des pupilles et je me demande bien ce qu'elle a encore en réserve pour moi. « Avoue que tu t’es un peu inquiété ? » Je soupire d'un air amusé, déposant les cendres qui commencent à s'accumuler au bout du feu dans un verre d'eau qui traîne encore sur la table de nuit. « Tu tiens toujours à me faire avouer des trucs, c'est dingue... » Mon regard se repose sur elle et je viens dégager de ma main libre quelques mèches de cheveux qui trônent sur son épaule, attardant mon pouce sur sa joue, la jaugeant dans un instant suspendu. « Tu connais déjà la réponse. » Et parce que mes yeux s'attardent un peu trop sur ses lèvres, je tire une nouvelle latte avant de m'allonger à ses côtés, mon regard désormais tourné vers le plafond. Cela n'attirera rien de bon si je la regarde trop longtemps. Je finis par lui rendre le joint, exhalant de nouveau. « Verdit ? Ça fait effet ou pas ? » Je doute du contraire, mais vu sa situation, on ne sait jamais.
C'est alors qu'un faisceau de lumière nous parvient soudainement de l'aile où reste l'infirmière, suivit de bruits de pas. Par réflexe, j'attrape le pétard - duquel il ne reste de toute façon presque plus rien - et le lance dans le verre d'eau en agitant la main pour faire disparaître le reste de fumée. Je place un doigt sur les lèvres de Lya en lâchant un "chut" presque insonore pour qu'elle ne lâche pas de son - l'accumulation des médicaments et de la cigarette qui fait rire n'étant sûrement pas un bon mélange pour garder les idées claires. L'infirmière continue à marcher, mais j'entends qu'elle s'arrête comme si elle tendait l'oreille un instant, avant de reprendre sa marche et de sortir de l'infirmerie, emmenant la lumière avec elle. Assuré qu'elle était désormais éloigné, je me laisse à lâcher un rire détendu, en retirant mon doigt des lèvres de la Wright. « C'est pas passé loin. »
️️ nightgaunt
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Mar 1 Mai 2018 - 11:22
she might be the death of me
but I wouldn't have it any other way
✧ Nigelya
Nigel semble plus que surpris, voir même inquiet, d’entendre un tel délai sortir de la bouche de son amie. Cela paraissait énorme dit comme ça, ça amenait presque à la fin de l’année scolaire mais Lya n’était pas aussi inquiète, ni catégorie. La chute avait été brutale et la rousse ne se doutait pas que les majeures inquiétudes de l’infirmière venaient plus de l’aspect psychologique, et traumatisant, d’une telle expérience, que de l’aspect physique. Mais Lya se sentait d’ores et déjà prête à enfourcher à nouveau son balai et à rattraper les points qu’elle avait fait perdre, par sa négligence, à sa maison. « J'avoue que je l'espérais un peu... La teigne des Wright qui déclare forfait. Mais je n'ai pas besoin de ça pour te mettre une raclée, Smith. » Faussement outrée elle secoue la tête avec le plus de vigueur possible : « Dans tes rêves peut-être, mais jamais je ne te laisserai gagner ! » Evidemment, le match qui l’avait menée à l’infirmerie échappait à la règle mais du plus loin qu’elle s’en souvienne, la rivalité des deux amis au Quidditch avait existé, ce n’était qu’un moyen de plus de se mesurer l’un à l’autre : de jouer à qui prendrait l’avantage.
« Tu tiens toujours à me faire avouer des trucs, c'est dingue... » Un sourire glisse sur les lèvres de Lya avant qu’elle ne hausse doucement l’épaule : « C’est parce que t’es un mystère pour moi Rutherford ! » Laisse-t’elle échapper dans un petit rire en prenant une moue théâtrale. Si c’était dit sur le ton de l’humour, il fallait avouer qu’il y avait tout de même une part de vérité là dedans. Bien sûr, Lya connaissait son Nigel - et elle ne rechignait jamais à employer le possessif quand il s’agissait de lui - par coeur, les années passées ensemble avaient tissé un lien inimitable entre les deux orphelins. Mais, il y avait toujours cette ombre qui planait sur les pensées et les réactions du summerbee, impossible pour Lya de comprendre clairement ce qu’il en était, et la rousse détestait être dans le flou. « Tu connais déjà la réponse. » Elle sent le regard de Nigel se poser sur ses lèvres, elle le sent car son propre visage glisse imperceptiblement vers celui du jeune sorcier. Il n’y a que lorsqu’il finit par s’éloigner légèrement que le sort est rompu : « Hm… » Elle n’en dit pas plus et secoue légèrement la tête, peut-être le mélange des médicaments et de cette chère Marie-Jeanne était plus fort qu’elle ne pouvait le croire. Nigel s’allonge sur le lit à ses côtés, comme à l’infirmerie de l’orphelinat lorsqu’elle faisait un caprice pour ne pas rester seule et que les soeurs consentaient à sortir le garçon de son lit pour lui permettre de la rejoindre, et Lya se sent un peu rassurée. Elle se blottit légèrement, ou du moins, du mieux qu’elle peut, contre Nigel, posant sa tête sur son épaule et attrapant de sa main libre une des mains du sorcier pour la serrer entre ses doigts avant de reprendre une taffe du joint qu’il lui avait rendu. Soufflant la fumée vers le plafond il lui semble pouvoir distinguer des formes dans les volutes, certainement était-elle totalement défoncée. « Verdit ? Ça fait effet ou pas ? »
Elle n’a pas le temps de répondre que Nigel lui arrache le joint des doigts pour aller le jeter dans le verre d’eau, efface les traces de fumée d’un geste affolé et la main et vient poser un doigt sur ses lèvres lui intimant de ne pas faire de bruit. Quelques instants durant elle ne comprend pas ce qu’il se passe et s’apprête à demander des explications au summerbee. Néanmoins elle finit par reconnaitre la démarche de l’infirmière qui traverse la pièce. Retenant un rire elle se concentre sur le visage de Nigel pour garder son calme, il était l’ancre qui lui permettait de ne pas perdre pieds. L’infirmière marque une pause, le faisceau de lumière éclaire le drap qui entoure le lit où les deux amis étaient réfugiés avant de s’éloigner en même temps que la sorcière. « C'est pas passé loin. » Un rire s’échappe des lèvres de la wright, la tension de la situation mélangée au cocktail qu’elle avait pris pour calmer la douleur, médecine plus ou moins naturelle, déliait sa langue et ses gestes : « Nigel t’es mon sauveur ! » Un large sourire plaqué sur le visage elle vient déposer un baiser sur la joue du summerbee. Sur la joue ? Ou bien un peu trop proche de ses lèvres ? Elle a l’esprit trop embrumé pour faire la part des choses entre ce qu’il faut qu’elle fasse et ce qu’elle a envie de faire : encore une fois, l’alcool ou la drogue les aidaient à dépasser leur fierté, si seulement ils se rendaient compte que ça les brisait plus qu’autre chose. « Et pour répondre à ta question, mission accomplie, je plane totalement. » Elle rit doucement et se blottit à nouveau contre l’épaule du sorcier, cherchant à ne pas réveiller quelconque douleur tout en profitant de la présence, désirée, du batteur.
Un silence glisse sur l’infirmerie, Lya se laisse bercer par la respiration régulière de Nigel tandis que son esprit vagabonde à diverses pensées : « Je suis contente que tu sois venu. J'imagine que je dois te dire merci. » Finit-elle par lâcher comme une évidence. Peut-être s’en doutait-il déjà, mais Lya avait envie de lui faire comprendre à quel point c’était important pour elle : sa présence l’était, il ne lui suffisait pas de grands choses lorsqu’il était là. Sa main liée à celle du sorcier elle fait doucement glisser ses doigts sur la peau du summerbee, profitant de cet instant qui n'appartenait qu'à eux. Parce que dès demain, il aurait certainement disparu à nouveau.
« Tu tiens toujours à me faire avouer des trucs, c'est dingue... » Un sourire glisse sur les lèvres de Lya avant qu’elle ne hausse doucement l’épaule : « C’est parce que t’es un mystère pour moi Rutherford ! » Laisse-t’elle échapper dans un petit rire en prenant une moue théâtrale. Si c’était dit sur le ton de l’humour, il fallait avouer qu’il y avait tout de même une part de vérité là dedans. Bien sûr, Lya connaissait son Nigel - et elle ne rechignait jamais à employer le possessif quand il s’agissait de lui - par coeur, les années passées ensemble avaient tissé un lien inimitable entre les deux orphelins. Mais, il y avait toujours cette ombre qui planait sur les pensées et les réactions du summerbee, impossible pour Lya de comprendre clairement ce qu’il en était, et la rousse détestait être dans le flou. « Tu connais déjà la réponse. » Elle sent le regard de Nigel se poser sur ses lèvres, elle le sent car son propre visage glisse imperceptiblement vers celui du jeune sorcier. Il n’y a que lorsqu’il finit par s’éloigner légèrement que le sort est rompu : « Hm… » Elle n’en dit pas plus et secoue légèrement la tête, peut-être le mélange des médicaments et de cette chère Marie-Jeanne était plus fort qu’elle ne pouvait le croire. Nigel s’allonge sur le lit à ses côtés, comme à l’infirmerie de l’orphelinat lorsqu’elle faisait un caprice pour ne pas rester seule et que les soeurs consentaient à sortir le garçon de son lit pour lui permettre de la rejoindre, et Lya se sent un peu rassurée. Elle se blottit légèrement, ou du moins, du mieux qu’elle peut, contre Nigel, posant sa tête sur son épaule et attrapant de sa main libre une des mains du sorcier pour la serrer entre ses doigts avant de reprendre une taffe du joint qu’il lui avait rendu. Soufflant la fumée vers le plafond il lui semble pouvoir distinguer des formes dans les volutes, certainement était-elle totalement défoncée. « Verdit ? Ça fait effet ou pas ? »
Elle n’a pas le temps de répondre que Nigel lui arrache le joint des doigts pour aller le jeter dans le verre d’eau, efface les traces de fumée d’un geste affolé et la main et vient poser un doigt sur ses lèvres lui intimant de ne pas faire de bruit. Quelques instants durant elle ne comprend pas ce qu’il se passe et s’apprête à demander des explications au summerbee. Néanmoins elle finit par reconnaitre la démarche de l’infirmière qui traverse la pièce. Retenant un rire elle se concentre sur le visage de Nigel pour garder son calme, il était l’ancre qui lui permettait de ne pas perdre pieds. L’infirmière marque une pause, le faisceau de lumière éclaire le drap qui entoure le lit où les deux amis étaient réfugiés avant de s’éloigner en même temps que la sorcière. « C'est pas passé loin. » Un rire s’échappe des lèvres de la wright, la tension de la situation mélangée au cocktail qu’elle avait pris pour calmer la douleur, médecine plus ou moins naturelle, déliait sa langue et ses gestes : « Nigel t’es mon sauveur ! » Un large sourire plaqué sur le visage elle vient déposer un baiser sur la joue du summerbee. Sur la joue ? Ou bien un peu trop proche de ses lèvres ? Elle a l’esprit trop embrumé pour faire la part des choses entre ce qu’il faut qu’elle fasse et ce qu’elle a envie de faire : encore une fois, l’alcool ou la drogue les aidaient à dépasser leur fierté, si seulement ils se rendaient compte que ça les brisait plus qu’autre chose. « Et pour répondre à ta question, mission accomplie, je plane totalement. » Elle rit doucement et se blottit à nouveau contre l’épaule du sorcier, cherchant à ne pas réveiller quelconque douleur tout en profitant de la présence, désirée, du batteur.
Un silence glisse sur l’infirmerie, Lya se laisse bercer par la respiration régulière de Nigel tandis que son esprit vagabonde à diverses pensées : « Je suis contente que tu sois venu. J'imagine que je dois te dire merci. » Finit-elle par lâcher comme une évidence. Peut-être s’en doutait-il déjà, mais Lya avait envie de lui faire comprendre à quel point c’était important pour elle : sa présence l’était, il ne lui suffisait pas de grands choses lorsqu’il était là. Sa main liée à celle du sorcier elle fait doucement glisser ses doigts sur la peau du summerbee, profitant de cet instant qui n'appartenait qu'à eux. Parce que dès demain, il aurait certainement disparu à nouveau.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Jeu 10 Mai 2018 - 17:14
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✧ Nigelya
Couché à ses côtés, nos corps sont proches, nos doigts entrelacés, ce qui, au fond, sont des gestes totalement naturels pour Lya et moi. Malgré tout, ce qui a pu nous séparer comme nous rapprocher au fil des années, on a toujours eu cette connexion, cette attirance l'un vers l'autre qui fait qu'on a pas besoin de prendre de gant entre nous, qu'on a pas besoin de réfléchir à deux fois avant d'effectuer un geste. Quand on y réfléchit bien, peut-être qu'on devrait les mesurer, parfois, pas seulement se laisser guider par nos envies ou nos pulsions, mais on est comme ça, essayez pas de nous changer après vingt ans d'amitié. Échanger des paroles ou apprécier le silence environnant, y a rien qui nous fait peur, rien qui nous gêne, quand on est ensemble, et ça c'est cool. On doit ni forcer, ni faire semblant. Se partager quelques taffes tout en respirant son parfum, ça fait partie des petits plaisirs de la vie - même si je suis très loin d'oublier la raison initiale de notre présence en ces lieux. Foutus cognards de mes deux.
C'est ainsi qu'on passe notre temps retrouvés, pénards, jusqu'à ce que mon oreille surentraînée aux bruits parasites (à force de tendre l'oreille dans les coups fourrés), entende les pas de l'infirmière qui s'éclipse hors de sa chambre. Heureusement, d'ailleurs, parce que j'ai pas envie qu'elle vienne crever notre bulle avec ses talons aiguilles. Elle est sympa, Mercy, mais j'ai pas très envie de la voir, là tout de suite, ni qu'elle me demande de partir et de retourner au dortoir des Summerbee parce que c'est juste mort. Par chance, elle ne m'entend pas, ne remarque pas l'odeur très particulière de joint que l'on a créé autour du lit et elle s'éclipse aussi vite qu'elle est apparue. Un éclat de rire s'échappe de mes lippes, soulagé que je suis de pas devoir me confronter à la brune. Chose qui semble ravir Lya tout autant que moi. « Nigel t’es mon sauveur ! » Elle vient m'embrasser, oscillant entre ma joue et mes lèvres, et c'est à cet instant que je réalise qu'elle est beaucoup plus défoncée que moi. Logique, avec le cocktail détonnant qu'elle a désormais dans le corps. Bien que je n'en fasse pas spécialement cas. « Et pour répondre à ta question, mission accomplie, je plane totalement. » « Super Défonce toujours prêt à sauver les demoiselles et à les faire planer », que je lâche pour l'amuser, bien que le goût de son baiser manqué m'obsède un peu trop.
Elle vient de nouveau se blottir contre moi, et on a plus rien d'autre à faire de nos mains que de se chercher les doigts, maintenant dépossédés de ma dernière relique de soirée. Planant légèrement - et probablement moins qu'elle - on reste allongé à écouter le bruit de nos respirations qui me semblent soudainement beaucoup plus fortes, tous les bruits me semblant un peu accentués. On n'échange plus un mot, c'est pas comme si on en avait réellement besoin, au fond ; et peut-être même que c'est mieux, d'rester là sans rien dire, on est au moins sûr qu'on sera d'accord. Enfin ça, j'en mettrais pas ma main à couper, non plus. Pourtant, Lya vient finalement briser le silence qui s'était peu à peu installé entre nous. « Je suis contente que tu sois venu. J'imagine que je dois te dire merci. » Ses doigts sur ma peau, je me focalise sur cette sensation, un instant, avant de répondre. Je prends une inspiration, puis expire, j'suis pas d'accord avec elle et il faut que je lui dise. Nan ? Je peux pas juste opiner du chef et passer à autre chose. « Mais non. T'as pas à me remercier. » Je finis par me retourner, me mettre de côté pour lui faire face, mon nez presque en contact avec le sien. Je sais qu'on est que tous les deux, mais je parle quand même à voix basse, j'ai pas envie qu'on nous entende ; ou plutôt, j'veux juste que ça soit elle qui m'entende. « J'veux dire, c'est normal que je sois là. Comme toujours. C'est là que je dois être. ... Tu dois pas m'remercier. Tu devrais plutôt me remballer, me traiter de con, vouloir m'étriper. Fin j'sais pas. » J'ai parlé doucement, au rythme de mes pensées, de mon incompréhension mais aussi de ma gratitude. Me repousser, c'est ce qu'elle devrait faire, c'est ce que je lui ai dit de faire, mais je peux pas lui en vouloir de faire le contraire. Loin de là. Ma main remonte sur sa taille, alors que j'ajoute. « Après c'que je t'ai dit, je le mériterais. » Et c'était sans doute là ma manière de lui demander pardon.
C'est ainsi qu'on passe notre temps retrouvés, pénards, jusqu'à ce que mon oreille surentraînée aux bruits parasites (à force de tendre l'oreille dans les coups fourrés), entende les pas de l'infirmière qui s'éclipse hors de sa chambre. Heureusement, d'ailleurs, parce que j'ai pas envie qu'elle vienne crever notre bulle avec ses talons aiguilles. Elle est sympa, Mercy, mais j'ai pas très envie de la voir, là tout de suite, ni qu'elle me demande de partir et de retourner au dortoir des Summerbee parce que c'est juste mort. Par chance, elle ne m'entend pas, ne remarque pas l'odeur très particulière de joint que l'on a créé autour du lit et elle s'éclipse aussi vite qu'elle est apparue. Un éclat de rire s'échappe de mes lippes, soulagé que je suis de pas devoir me confronter à la brune. Chose qui semble ravir Lya tout autant que moi. « Nigel t’es mon sauveur ! » Elle vient m'embrasser, oscillant entre ma joue et mes lèvres, et c'est à cet instant que je réalise qu'elle est beaucoup plus défoncée que moi. Logique, avec le cocktail détonnant qu'elle a désormais dans le corps. Bien que je n'en fasse pas spécialement cas. « Et pour répondre à ta question, mission accomplie, je plane totalement. » « Super Défonce toujours prêt à sauver les demoiselles et à les faire planer », que je lâche pour l'amuser, bien que le goût de son baiser manqué m'obsède un peu trop.
Elle vient de nouveau se blottir contre moi, et on a plus rien d'autre à faire de nos mains que de se chercher les doigts, maintenant dépossédés de ma dernière relique de soirée. Planant légèrement - et probablement moins qu'elle - on reste allongé à écouter le bruit de nos respirations qui me semblent soudainement beaucoup plus fortes, tous les bruits me semblant un peu accentués. On n'échange plus un mot, c'est pas comme si on en avait réellement besoin, au fond ; et peut-être même que c'est mieux, d'rester là sans rien dire, on est au moins sûr qu'on sera d'accord. Enfin ça, j'en mettrais pas ma main à couper, non plus. Pourtant, Lya vient finalement briser le silence qui s'était peu à peu installé entre nous. « Je suis contente que tu sois venu. J'imagine que je dois te dire merci. » Ses doigts sur ma peau, je me focalise sur cette sensation, un instant, avant de répondre. Je prends une inspiration, puis expire, j'suis pas d'accord avec elle et il faut que je lui dise. Nan ? Je peux pas juste opiner du chef et passer à autre chose. « Mais non. T'as pas à me remercier. » Je finis par me retourner, me mettre de côté pour lui faire face, mon nez presque en contact avec le sien. Je sais qu'on est que tous les deux, mais je parle quand même à voix basse, j'ai pas envie qu'on nous entende ; ou plutôt, j'veux juste que ça soit elle qui m'entende. « J'veux dire, c'est normal que je sois là. Comme toujours. C'est là que je dois être. ... Tu dois pas m'remercier. Tu devrais plutôt me remballer, me traiter de con, vouloir m'étriper. Fin j'sais pas. » J'ai parlé doucement, au rythme de mes pensées, de mon incompréhension mais aussi de ma gratitude. Me repousser, c'est ce qu'elle devrait faire, c'est ce que je lui ai dit de faire, mais je peux pas lui en vouloir de faire le contraire. Loin de là. Ma main remonte sur sa taille, alors que j'ajoute. « Après c'que je t'ai dit, je le mériterais. » Et c'était sans doute là ma manière de lui demander pardon.
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Re: space for two ✝ n i g e l y a
Dim 13 Mai 2018 - 23:34
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✧ Nigelya
Il s’en était fallu de peu pour que la petite entrevue des amis de toujours soit écourtée par l’intervention de Mercy, l’infirmière de l’université. Mais heureusement pour eux, elle n’avait rien remarqué. Lya n’aurait pas supporté de voir Nigel être obligé de partir, elle ne voulait pas s’endormir seule dans cet endroit et ce même si elle était bien plus détendue qu’à l’origine. « Super Défonce toujours prêt à sauver les demoiselles et à les faire planer » La wright rit, il a toujours le don pour l’amuser. Depuis des années. Et lorsqu’elle y repense, il n’y a pas que ce soir que Nigel est son héros. Il l’avait sauvée tellement de fois, de sa solitude, de ses peurs d’enfant, des punitions des soeurs et de tellement d’autres choses. Il avait su éloigner les garçons trop entreprenants qui cherchaient à conquérir son coeur avant de le conquérir lui-même, il avait réussi à calmer ses inquiétudes plus que fois qu’il n’est possible de s’en souvenir, sans même parler de toute les petites attentions dont elle faisait l’objet lorsqu’il était avec elle. Et elle avait tendance à ne pas l’apprécier à sa juste valeur, elle le savait bien.
« Mais non. T'as pas à me remercier. » « Bien sur que.. » Est-elle tentée de répondre un air effarouché sur le visage, mais il se tourne vers elle pour reprendre à voix basse. Curieuse, Lya se tait pour écouter avec attention les paroles de son ami même si, malgré elle, ses yeux et ses pensées papillonnent. « J'veux dire, c'est normal que je sois là. Comme toujours. C'est là que je dois être. ... Tu dois pas m'remercier. Tu devrais plutôt me remballer, me traiter de con, vouloir m'étriper. Fin j'sais pas. » Son regard se perd dans celui du summerbee tandis qu’il parle doucement. Elle peut sentir son souffle glisser sur son visage et est capable de décrire toutes les lueurs de ses yeux si on lui avait demandé. Bien sûr elle les connaissait déjà par coeur mais elle était persuadée de ne jamais s’en lasser. La proximité n’était pas inhabituelle pour les deux amis, mais, ce soir, peut-être était-ce le cocktail détonant que Lya avait ingéré, mais elle avait l’impression que leur visages se rapprochaient de plus en plus. Encore et encore et pourtant il lui semblait qu’il lui parlait de plus en plus loin. Par merlin elle était totalement défoncée. Pourtant, habituellement elle supportait plutôt bien les substances diverses, c’était sans doute les médicaments. « Après c'que je t'ai dit, je le mériterais. » Une légère moue barre le visage de la blonde qui pose son front contre celui de Nigel. Elle ne dirait pas qu’elle n’était pas d’accord. Elle l’avait haïs, du moins, autant qu’elle le pouvait. Elle l’avait maudit, avait pleuré, beaucoup, avant de se dire qu’il ne méritait pas ses larmes. Elle avait fait comme si de rien n’était, se perdant dans les fêtes et les bras d’hommes qui n’avaient rien de comparables à son ami. Mais maintenant qu’ils étaient face à face, elle ne pouvait se résoudre à rester fâchée, c’était du temps gâché et elle n’en n’avait pas à perdre. « C’est sans doute parce que je suis bien moins douée pour t’en vouloir que pour… » T’aimer. C’est le mot qui avait manqué de s’échapper des lèvres de la jeune sorcière. Mais même son esprit embrumé parvenait à se rendre compte que ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait partager, pas même avec lui. Evidemment qu’elle l’aimait, qui n’aimerait pas son meilleur ami de toujours ? Mais ce soir-là, le mot qu’elle retient a une saveur toute différente.
Elle cherche à se rattraper mais rien ne lui vient alors elle soupire doucement : « Oublie ça Nigel d’accord ? » Elle secoue légèrement la tête faisant virevolter ses boucles autour de son visage. Elle tente de reprendre contenance et vient faire glisser ses doigts dans la tignasse brune du sorcier d’un geste qui se voulait amusé mais sa voix était teintée d’une légère gravité lorsqu’elle reprit : « C’est pas la première fois qu’on se prend la tête, et si Merlin le veut bien ça sera pas la dernière, ça empêche pas qu’on soit toujours là l’un pour l’autre ! » Et elle en faisait la promesse. Même s’il l’insupportait parfois et qu’elle avait le caractère d’un scrout à pétard quand elle s’y mettait il en fallait plus pour les tenir éloignés l’un de l’autre. C’était peut être naïf et teinté d’une légèreté qui ne ressemblait guère à l’étudiante mais elle avait bien l’excuse de la situation. Sa main est venue se loger dans la nuque du summerbee et leur fronts sont toujours accolés tandis qu’elle esquisse un léger sourire à l’attention de son ami. Elle sent la main de Nigel sur sa taille et elle se sent soulagée de l’angoisse de se trouver à l’infirmerie. Puisqu’il est là, tout va mieux. « Je sais que c’est une promesse que tu ne pourras pas tenir… » Reprend-elle en baissant doucement les yeux pour éviter son regard. « Mais… On peut faire semblant, juste pour ce soir ? » Elle se mord doucement la lèvre, heureusement pour elle, elle ne se souviendrait certainement pas de toute leur conversation, car sa fierté en prendrait un coup: « Tu pourrais me promettre que tu seras toujours là ? »
« Mais non. T'as pas à me remercier. » « Bien sur que.. » Est-elle tentée de répondre un air effarouché sur le visage, mais il se tourne vers elle pour reprendre à voix basse. Curieuse, Lya se tait pour écouter avec attention les paroles de son ami même si, malgré elle, ses yeux et ses pensées papillonnent. « J'veux dire, c'est normal que je sois là. Comme toujours. C'est là que je dois être. ... Tu dois pas m'remercier. Tu devrais plutôt me remballer, me traiter de con, vouloir m'étriper. Fin j'sais pas. » Son regard se perd dans celui du summerbee tandis qu’il parle doucement. Elle peut sentir son souffle glisser sur son visage et est capable de décrire toutes les lueurs de ses yeux si on lui avait demandé. Bien sûr elle les connaissait déjà par coeur mais elle était persuadée de ne jamais s’en lasser. La proximité n’était pas inhabituelle pour les deux amis, mais, ce soir, peut-être était-ce le cocktail détonant que Lya avait ingéré, mais elle avait l’impression que leur visages se rapprochaient de plus en plus. Encore et encore et pourtant il lui semblait qu’il lui parlait de plus en plus loin. Par merlin elle était totalement défoncée. Pourtant, habituellement elle supportait plutôt bien les substances diverses, c’était sans doute les médicaments. « Après c'que je t'ai dit, je le mériterais. » Une légère moue barre le visage de la blonde qui pose son front contre celui de Nigel. Elle ne dirait pas qu’elle n’était pas d’accord. Elle l’avait haïs, du moins, autant qu’elle le pouvait. Elle l’avait maudit, avait pleuré, beaucoup, avant de se dire qu’il ne méritait pas ses larmes. Elle avait fait comme si de rien n’était, se perdant dans les fêtes et les bras d’hommes qui n’avaient rien de comparables à son ami. Mais maintenant qu’ils étaient face à face, elle ne pouvait se résoudre à rester fâchée, c’était du temps gâché et elle n’en n’avait pas à perdre. « C’est sans doute parce que je suis bien moins douée pour t’en vouloir que pour… » T’aimer. C’est le mot qui avait manqué de s’échapper des lèvres de la jeune sorcière. Mais même son esprit embrumé parvenait à se rendre compte que ce n’était pas quelque chose qu’elle pouvait partager, pas même avec lui. Evidemment qu’elle l’aimait, qui n’aimerait pas son meilleur ami de toujours ? Mais ce soir-là, le mot qu’elle retient a une saveur toute différente.
Elle cherche à se rattraper mais rien ne lui vient alors elle soupire doucement : « Oublie ça Nigel d’accord ? » Elle secoue légèrement la tête faisant virevolter ses boucles autour de son visage. Elle tente de reprendre contenance et vient faire glisser ses doigts dans la tignasse brune du sorcier d’un geste qui se voulait amusé mais sa voix était teintée d’une légère gravité lorsqu’elle reprit : « C’est pas la première fois qu’on se prend la tête, et si Merlin le veut bien ça sera pas la dernière, ça empêche pas qu’on soit toujours là l’un pour l’autre ! » Et elle en faisait la promesse. Même s’il l’insupportait parfois et qu’elle avait le caractère d’un scrout à pétard quand elle s’y mettait il en fallait plus pour les tenir éloignés l’un de l’autre. C’était peut être naïf et teinté d’une légèreté qui ne ressemblait guère à l’étudiante mais elle avait bien l’excuse de la situation. Sa main est venue se loger dans la nuque du summerbee et leur fronts sont toujours accolés tandis qu’elle esquisse un léger sourire à l’attention de son ami. Elle sent la main de Nigel sur sa taille et elle se sent soulagée de l’angoisse de se trouver à l’infirmerie. Puisqu’il est là, tout va mieux. « Je sais que c’est une promesse que tu ne pourras pas tenir… » Reprend-elle en baissant doucement les yeux pour éviter son regard. « Mais… On peut faire semblant, juste pour ce soir ? » Elle se mord doucement la lèvre, heureusement pour elle, elle ne se souviendrait certainement pas de toute leur conversation, car sa fierté en prendrait un coup: « Tu pourrais me promettre que tu seras toujours là ? »
️️ nightgaunt
- InvitéInvité
Re: space for two ✝ n i g e l y a
Dim 24 Juin 2018 - 18:52
she might be the death of me
but I wouldn't have it any other way
? Nigelya
Ma main sur sa taille, nos nez se frôlant, nos respirations se mêlant, je retiens un peu la mienne après mes excuses qui n'en sont pas vraiment, comme toujours, avec moi. Je ne peux pas simplement dire les choses, je ne suis pas constitué de cette manière. Je ne peux pas juste lui dire je suis désolé ou j'ai fait une connerie ou encore tu comptes plus que tout pour moi et ça me fout tellement les jetons que j'en viens à faire n'importe quoi. Ouais, c'est peut-être un peu long, mais c'est vrai. Pourtant, ces paroles ne franchissent pas mes lèvres et j'sais pas si elles le feront un jour. Faut toujours que je trouve pour meubler, des stratagèmes pour changer de sujet, détourner l'attention, mentir sur la véracité de nos sentiments. Après tout, on est très bien comme ça, Lya et moi, non ? Pourquoi tout gâcher avec des mots d'adultes, des mots pour décrire ce qu'on ressent, et risquer de voir tout nous exploser à la figure ? Non merci...
Son front rencontre le mien, je vois bien que mes paroles la perturbent plus qu'elle n'aimerait le laisser paraître. Dans l'obscurité de l'infirmerie, nos regards se cherchent, jusqu'à ce que sa voix parvienne doucement à mes oreilles. « C’est sans doute parce que je suis bien moins douée pour t’en vouloir que pour… » Elle s'arrête, abruptement, retenant je ne sais quelles paroles de franchir la barrière de ses lèvres. Curieux, sur ma faim, je ne peux me contenter de ne pas savoir, de laisser passer comme si de rien n'était, et les mots sont déjà parlés quand je me rends compte que je n'ai pas su retenir ma langue. « Que pour quoi ? ... Lya ? », je la relance, alors que la réponse ne vient pas et ne me parviendra sans doute jamais. « Oublie ça Nigel d’accord ? » Je décide de ne pas insister, soupire tout de même pour marquer ma frustration. « Ouais... D'accord. » Sûrement qu'elle n'est pas prête à continuer cette conversation, autant que moi, d'ailleurs. Ce qui explique sans doute pourquoi je ne creuse pas plus. Puis dans notre état... Cela vaut-il vraiment la peine ? Sa main vient se perdre dans mes cheveux, je ferme un instant les paupières pour apprécier ce contact, m'y perdrais presque un instant, avant qu'elle ne reprenne. « C’est pas la première fois qu’on se prend la tête, et si Merlin le veut bien ça sera pas la dernière, ça empêche pas qu’on soit toujours là l’un pour l’autre ! » À mon tour de secouer la tête, sans vraiment de vigueur. « Non, je sais... C'est juste, t'as le droit de m'en vouloir. » Au fond, on a peut-être peur de se perdre l'un l'autre, si on se fait la gueule trop longtemps, j'en sais trop rien. J'crois qu'malgré tout, je reviendrai toujours vers elle, j'ose espérer que l'inverse est véridique, bien que j'en doute pas trop. Trop sûr de moi ? Pas sur grand chose, mais ça, c'est un des seuls piliers de ma vie.
« Je sais que c’est une promesse que tu ne pourras pas tenir… » Mes sourcils se froncent en entendant sa phrase. Déjà, une promesse, ça sent mauvais. Mais une que je pourrais pas tenir, en prime... ? « Mais… On peut faire semblant, juste pour ce soir ? Tu pourrais me promettre que tu seras toujours là ? » Me voilà partagé. Partagé entre l'envie de protester, dire que je serai toujours là, que je l'abandonnerai jamais, et la réalité de tout ce qui s'est déjà passé, la réalité de mon départ aux USA, plutôt imminent maintenant. Partagé avec l'envie de ne pas faire de promesse que je ne pourrais pas tenir. Pourtant, elle sait elle-même que c'est peine perdue d'avance. Pourtant, ce soir, dans notre bulle, j'ai pas envie de la faire éclater ; j'ai envie d'y croire, moi aussi. C'est donc avec un sourire conciliant que je réponds. « Ok. » Ma main remonte sur sa joue. Je sais qu'elle est déjà ailleurs, perdue dans les limbes de Marie-Jeanne, je ne sais même pas si elle se souviendra de cette conversation. Mes lèvres se posent sur les siennes, comme pour sceller cette promesse. Un geste purement affectif, sans aucune arrière pensée. « C'est promis. » Je me recule, tandis qu'elle se blottit contre moi. « Repose-toi », j'ajoute, bien que ça ne soit pas nécessaire, ses yeux étant déjà clos. Merde Lya, pourquoi tu viens mêler des promesses entre nous... Tout ça pour que je te prouve le contraire, avoue.
Son front rencontre le mien, je vois bien que mes paroles la perturbent plus qu'elle n'aimerait le laisser paraître. Dans l'obscurité de l'infirmerie, nos regards se cherchent, jusqu'à ce que sa voix parvienne doucement à mes oreilles. « C’est sans doute parce que je suis bien moins douée pour t’en vouloir que pour… » Elle s'arrête, abruptement, retenant je ne sais quelles paroles de franchir la barrière de ses lèvres. Curieux, sur ma faim, je ne peux me contenter de ne pas savoir, de laisser passer comme si de rien n'était, et les mots sont déjà parlés quand je me rends compte que je n'ai pas su retenir ma langue. « Que pour quoi ? ... Lya ? », je la relance, alors que la réponse ne vient pas et ne me parviendra sans doute jamais. « Oublie ça Nigel d’accord ? » Je décide de ne pas insister, soupire tout de même pour marquer ma frustration. « Ouais... D'accord. » Sûrement qu'elle n'est pas prête à continuer cette conversation, autant que moi, d'ailleurs. Ce qui explique sans doute pourquoi je ne creuse pas plus. Puis dans notre état... Cela vaut-il vraiment la peine ? Sa main vient se perdre dans mes cheveux, je ferme un instant les paupières pour apprécier ce contact, m'y perdrais presque un instant, avant qu'elle ne reprenne. « C’est pas la première fois qu’on se prend la tête, et si Merlin le veut bien ça sera pas la dernière, ça empêche pas qu’on soit toujours là l’un pour l’autre ! » À mon tour de secouer la tête, sans vraiment de vigueur. « Non, je sais... C'est juste, t'as le droit de m'en vouloir. » Au fond, on a peut-être peur de se perdre l'un l'autre, si on se fait la gueule trop longtemps, j'en sais trop rien. J'crois qu'malgré tout, je reviendrai toujours vers elle, j'ose espérer que l'inverse est véridique, bien que j'en doute pas trop. Trop sûr de moi ? Pas sur grand chose, mais ça, c'est un des seuls piliers de ma vie.
« Je sais que c’est une promesse que tu ne pourras pas tenir… » Mes sourcils se froncent en entendant sa phrase. Déjà, une promesse, ça sent mauvais. Mais une que je pourrais pas tenir, en prime... ? « Mais… On peut faire semblant, juste pour ce soir ? Tu pourrais me promettre que tu seras toujours là ? » Me voilà partagé. Partagé entre l'envie de protester, dire que je serai toujours là, que je l'abandonnerai jamais, et la réalité de tout ce qui s'est déjà passé, la réalité de mon départ aux USA, plutôt imminent maintenant. Partagé avec l'envie de ne pas faire de promesse que je ne pourrais pas tenir. Pourtant, elle sait elle-même que c'est peine perdue d'avance. Pourtant, ce soir, dans notre bulle, j'ai pas envie de la faire éclater ; j'ai envie d'y croire, moi aussi. C'est donc avec un sourire conciliant que je réponds. « Ok. » Ma main remonte sur sa joue. Je sais qu'elle est déjà ailleurs, perdue dans les limbes de Marie-Jeanne, je ne sais même pas si elle se souviendra de cette conversation. Mes lèvres se posent sur les siennes, comme pour sceller cette promesse. Un geste purement affectif, sans aucune arrière pensée. « C'est promis. » Je me recule, tandis qu'elle se blottit contre moi. « Repose-toi », j'ajoute, bien que ça ne soit pas nécessaire, ses yeux étant déjà clos. Merde Lya, pourquoi tu viens mêler des promesses entre nous... Tout ça pour que je te prouve le contraire, avoue.
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