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Ogianna | Fate's Game
Sam 7 Avr 2018 - 22:55
Aria & Oggie Un temps maussade se profilait sur la ligne d'horizon. Des nuances argentées, oscillant entre un gris anthracite des plus intense et un blanc aussi étincelant que le quartz, s'étendaient en une infinité inaccessible et fascinante. Un tableau saisissant que je ne pouvais pourtant pas me permettre de contempler. Entouré par une obscurité déroutante, un manteau sombre semblait m'envelopper entièrement. Quelques lueurs éparses diffusaient une lumière presque lugubre, faisant danser des ombres immatérielles sur les murs de pierres. Une harmonie étrange imprégnait les couloirs du premier niveau, leurs assurant une symbiose inattendue qui alliait authenticité et artifices. L'humidité familière des lieux imposait son autorité à la fois froide et suffocante. Un tel tableau pouvait insuffler à quiconque les pires cauchemars que l'esprit était capable d'imaginer. Seulement cet environnement était devenu habituel. Un cocon nécessaire pour les férus de concoctions. La porte massive sculptée avec minutie dans le bois ancien s'ouvrait assurément sur la salle des potions. Imprégné d'une ambiance médiévale, cet espace clos et légèrement exigu me plongeait paradoxalement dans une sérénité non feinte. Il s'agissait d'un monde qui m'apportait réconfort et assurance. Pénétrant dans ce qui avait pu être un jour l'antre d'un troll, je ne fus que peu surpris d'arriver après l'objet de ma présence. Une étudiante en difficulté dans cette matière dans laquelle j'excellais. Je ne percevais pas son visage. Sa silhouette se montrait élancée, dessinant des courbes féminines gracieuses. Sa chevelure aussi blonde que les blés tombait en cascade sur ses minces épaules. Légèrement appuyée sur une des tables imposantes, la demoiselle paraissait obnubilée par les flacons qui y trônaient paisiblement. Sa concentration était telle, qu'elle ne se rendit pas même compte de ma présence. Aussi je m'avançai quelque peu, prenant soin de refermer la porte sur mon passage. Un grincement désagréable se propagea rapidement, l'obligeant à faire volte-face de manière instinctive. « Désolé du retard. Je... » Ma phrase resta en suspens tandis que des images confuses m'assaillaient... “There were moments, of course. Those small spaces in time, too soon gone, when everything seems to stand still, and existence is balanced on a perfect point, like the moment of change between the dark and the light, and when both and neither surround you.” (@ Diana Gabaldon // beerus) Fate's Game |