- InvitéInvité
oh my little sunshine @Abigail Dowell
Mar 10 Avr 2018 - 18:19
oh my little sunshine
Feat Abigail Dowell
Feat Abigail Dowell
La pluie me donnait mal à la tête. J’entendais depuis des heures le titillement inlassable des gouttes s’écrasant avec hargne contre la fenêtre de ma chambre. Impossible de dormir. Les nuits de pluie, je fermais difficilement les yeux. Et cette nuit en particulier je n’arrivais pas à me sortir de l’esprit cette pluie acide qui avait ravagé il y a quelque temps une partie du bayou en Amérique. Beaucoup de crocodiles avaient péri et des magizoologues parlaient de catastrophe écologique puisqu’ils effectuaient à ce moment-là des recherches sur une nouvelle espèce de Dragon qui justement, avaient été vu pour la première fois dans ce coin-là. Depuis, plus aucun spécimen n’avait été retrouvé et le monde de la dragonologie était en ébullition. Moi je me demandais ce que je sentirais si je me retrouvais sous une pluie acide. Est-ce qu’un sortilège de protection serait suffisant ? Est-ce que nous ne pourrions pas contrôler ces lacs regorgeant de dioxyde se souffre ? L’action humaine disait les experts. L’être humain détruisait bien des vies. Dont les leurs.
Je me réveillais avec la sensation de manquer encore cruellement de sommeil. Au moins, j’avais fini par me laisser emporter par Morphée. Un rayon de soleil transperçait les carreaux de ma fenêtre et même si je rouspétais du soleil qui me grillait les rétines j’avais déjà l’esprit plus tranquille. Une belle journée s’annonçait. Après quelques minutes à me tourner et retourner sous les draps je prenais enfin mon courage à deux mains et posais les pieds au sol. Ma colocataire était déjà debout. Étrange. Puis je souris et me disais que non ; elle avait simplement découché. Ce n’était pas rare avec elle. La veinarde. Mes cours ne commençaient que bien plus tard avec justement le cours de dragologie. Je me demandais s’ils allaient parler du désastre en Louisiane, sans doute que oui. Quand même ça devait être fantastique de découvrir une nouvelle espèce ! Si je devais découvrir un nouveau dragon quel nom je lui donnerais ? Le Dragon-Panda peut-être. Il serait naturellement incroyablement mignon et vraiment très puissant. Du coup, en mémoire de ces dragons qu’on ne reverra sans doute jamais, je mis mon sweet avec la tête de panda. Rien à voir, mais j’avais envie de le mettre. Je jetais un coup d’œil au coussin de Teddy ma tortue. Disparut. Il partait toujours en balade celui-là. Du moins c’est ce que je disais pour que personne ne sache que j’étais incapable de rattraper une tortue. Le positif c’était qu’on était très peu nombreux à en avoir une comme animal de compagnie et du coup, il y avait toujours quelqu’un pour le ramener à la maison. Mais qui étais-je pour empêcher une brave tortue comme Teddy de découvrir le monde ? Je déposais tout de même une nouvelle feuille de salade, histoire de l’attirer. Oui je sais, les tortues n’ont pas un odorat surdimensionné mais au cas où…
Une fois maquillée et coiffée je sortais de la chambre et rejoignais la salle commune des Pokeby. Ici c’était toujours la fanfare ; des peintures dans tous les coins, des carnets à croquis sur les tables, des pinceaux qui trainaient des morceaux de bois sur le sol et de la musique à tout rompre. Ici c’était la vie. Dans sa forme la plus parfaite. Les Pokeby c’était un havre ou régnait la folie, l’amour, la gloire, la passion et sans que rien n’ait de barrière. Ici tout était imaginable et tout était réalisable, enfin, c’est ce qu’on imaginait. Je saluais Tom au passage alors qu’il tentait de fumer quelque chose qui ressemblait à une chocogrenouille puis Marina qui était visiblement trop occupé à écrire un autre de ses nombreux poèmes, pour enfin me faire saluer à mon tour par Hannah, une fille de ma classe avec qui je faisais souvent équipe. Une belle journée je disais. Elle promettait de l’être en tout cas.
Le soleil était encore plus fabuleux que je l’avais imaginé. Le sol était encore mouillé de la nuit précédente mais le soleil tapait sur les feuilles des arbres et sur ma peau. Un air frais, mais une douce chaleur réconfortante. J’avais envie de profiter de cet air et de prendre un bain de soleil. Dans ma sacoche j’avais toujours un petit carnet à croquis sur lequel je dessinais des plantes qui je trouvais jolie. Je m’inspirais pour l’avenir. Dessiner des baguettes magiques et les fabriquer avec Ogmios. Je regardais les plantes qui grimpaient le long des murailles. Elles étaient magnifiques. J’étais fasciné par la nature. Je trouvais incroyable le fait que certaines choses existent naturellement alors qu’on était incapable de les reproduire avec toute la magie et la technologie du monde moderne. Les plantes, les animaux, le soleil, la terre… Dans l’ancien temps les sorciers se servaient des quatre éléments pour faire de la magie. Une magie aujourd’hui disparut et pourtant, je rêvais de pouvoir, un jour, toucher du doigt un dixième de leur savoir. Ce serait vraiment magique.
Déambulant le long de la muraille, je sentais l’air se faire moins humide. Quelque chose me disait que cet après-midi on verrait pas mal de monde près de l’étang à se faire bronzer. Puis, au loin, je reconnaissais une silhouette. Une fille. Je m’approchais un peu plus pour en être certaine mais ses cheveux chocolat et son visage candide ne me trompait pas ; c’était Abigaël. Nous étions dans le même club et même si nous ne nous connaissions pas très bien je savais qu’elle suivait aussi le cours de Dragonologie. Avait-elle entendu parler de la pluie acide ? J’avançais vers elle, un sourire sur les lèvres. « Salut Abigaël ! Tu es bien matinale dit moi ! » Une fois à sa hauteur j’apercevais son livre. Justement celui du cours de dragonologie. Elle avait un an de moins que moi ou du moins, elle était dans l’année suivante de ma promotion. J’avais donc déjà étudié ce livre, je le connaissais même très bien. Révisait-elle ? « Tu butes sur quelque chose ? Je peux peut-être t’aider ? »
Je me réveillais avec la sensation de manquer encore cruellement de sommeil. Au moins, j’avais fini par me laisser emporter par Morphée. Un rayon de soleil transperçait les carreaux de ma fenêtre et même si je rouspétais du soleil qui me grillait les rétines j’avais déjà l’esprit plus tranquille. Une belle journée s’annonçait. Après quelques minutes à me tourner et retourner sous les draps je prenais enfin mon courage à deux mains et posais les pieds au sol. Ma colocataire était déjà debout. Étrange. Puis je souris et me disais que non ; elle avait simplement découché. Ce n’était pas rare avec elle. La veinarde. Mes cours ne commençaient que bien plus tard avec justement le cours de dragologie. Je me demandais s’ils allaient parler du désastre en Louisiane, sans doute que oui. Quand même ça devait être fantastique de découvrir une nouvelle espèce ! Si je devais découvrir un nouveau dragon quel nom je lui donnerais ? Le Dragon-Panda peut-être. Il serait naturellement incroyablement mignon et vraiment très puissant. Du coup, en mémoire de ces dragons qu’on ne reverra sans doute jamais, je mis mon sweet avec la tête de panda. Rien à voir, mais j’avais envie de le mettre. Je jetais un coup d’œil au coussin de Teddy ma tortue. Disparut. Il partait toujours en balade celui-là. Du moins c’est ce que je disais pour que personne ne sache que j’étais incapable de rattraper une tortue. Le positif c’était qu’on était très peu nombreux à en avoir une comme animal de compagnie et du coup, il y avait toujours quelqu’un pour le ramener à la maison. Mais qui étais-je pour empêcher une brave tortue comme Teddy de découvrir le monde ? Je déposais tout de même une nouvelle feuille de salade, histoire de l’attirer. Oui je sais, les tortues n’ont pas un odorat surdimensionné mais au cas où…
Une fois maquillée et coiffée je sortais de la chambre et rejoignais la salle commune des Pokeby. Ici c’était toujours la fanfare ; des peintures dans tous les coins, des carnets à croquis sur les tables, des pinceaux qui trainaient des morceaux de bois sur le sol et de la musique à tout rompre. Ici c’était la vie. Dans sa forme la plus parfaite. Les Pokeby c’était un havre ou régnait la folie, l’amour, la gloire, la passion et sans que rien n’ait de barrière. Ici tout était imaginable et tout était réalisable, enfin, c’est ce qu’on imaginait. Je saluais Tom au passage alors qu’il tentait de fumer quelque chose qui ressemblait à une chocogrenouille puis Marina qui était visiblement trop occupé à écrire un autre de ses nombreux poèmes, pour enfin me faire saluer à mon tour par Hannah, une fille de ma classe avec qui je faisais souvent équipe. Une belle journée je disais. Elle promettait de l’être en tout cas.
Le soleil était encore plus fabuleux que je l’avais imaginé. Le sol était encore mouillé de la nuit précédente mais le soleil tapait sur les feuilles des arbres et sur ma peau. Un air frais, mais une douce chaleur réconfortante. J’avais envie de profiter de cet air et de prendre un bain de soleil. Dans ma sacoche j’avais toujours un petit carnet à croquis sur lequel je dessinais des plantes qui je trouvais jolie. Je m’inspirais pour l’avenir. Dessiner des baguettes magiques et les fabriquer avec Ogmios. Je regardais les plantes qui grimpaient le long des murailles. Elles étaient magnifiques. J’étais fasciné par la nature. Je trouvais incroyable le fait que certaines choses existent naturellement alors qu’on était incapable de les reproduire avec toute la magie et la technologie du monde moderne. Les plantes, les animaux, le soleil, la terre… Dans l’ancien temps les sorciers se servaient des quatre éléments pour faire de la magie. Une magie aujourd’hui disparut et pourtant, je rêvais de pouvoir, un jour, toucher du doigt un dixième de leur savoir. Ce serait vraiment magique.
Déambulant le long de la muraille, je sentais l’air se faire moins humide. Quelque chose me disait que cet après-midi on verrait pas mal de monde près de l’étang à se faire bronzer. Puis, au loin, je reconnaissais une silhouette. Une fille. Je m’approchais un peu plus pour en être certaine mais ses cheveux chocolat et son visage candide ne me trompait pas ; c’était Abigaël. Nous étions dans le même club et même si nous ne nous connaissions pas très bien je savais qu’elle suivait aussi le cours de Dragonologie. Avait-elle entendu parler de la pluie acide ? J’avançais vers elle, un sourire sur les lèvres. « Salut Abigaël ! Tu es bien matinale dit moi ! » Une fois à sa hauteur j’apercevais son livre. Justement celui du cours de dragonologie. Elle avait un an de moins que moi ou du moins, elle était dans l’année suivante de ma promotion. J’avais donc déjà étudié ce livre, je le connaissais même très bien. Révisait-elle ? « Tu butes sur quelque chose ? Je peux peut-être t’aider ? »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Mar 10 Avr 2018 - 20:26
Ce matin je me réveillais avec mon énergie habituelle. C’est-à-dire peut-être trop énergique. Fort heureusement j’étais encore seule dans ma chambre. Je n’avais pas demandé d’avoir un colocataire et personne ne m’avait abordé dans ce sens. Pour le moment ça m’allait très bien je n’étais dérangée par personne, je ne devais de compte à personne, je faisais ma vie seule et comme je l’entendais. C’était parfait. Je me doutais que ça n’allait sûrement pas continuer longtemps ainsi mais c’était une raison de plus pour que je profite au maximum de ma tranquillité. Et comme à mon habitude je me lève tôt. J’étais matinale par habitude. J’aimais voir la nature se réveiller avec le soleil, qu’importe qu’il ait du vent, de la neige ou de la pluie. C’était un petit rituel matinal que j’avais mis en place il y avait de cela des années. Lorsque j’avais réussi à devenir Animagus indépendante pour la première fois il me semble.
Sans trop m’attarder sur ce souvenir, je m’habillais de mon petit jeans, de mon petit T-shirt à manches longues, de mon petit pull également à manches longues et de ma petite veste en cuir. Oui avec moi tout était petit. La faute à mon corps qui voulait rester juvénile malgré moi. Lorsque j’étais dans les magasins pour me trouver des habits j’étais contrainte d’aller dans le rayon enfant. Lorsqu’on est majeur et vacciné depuis des années c’est vexant quand même. Mais bon il parait qu’on s’y fait. Pour moi, ça dépendait des jours. Tantôt ça m’amusait, tantôt j’en avais marre. Pourtant je devais admettre que c’était un atout majeur sur ma discrétion. On ne me parlait presque jamais, c’était trop bien. Non seulement j’avais mon indépendance mais aussi ma tranquillité.
Consciencieuse je regardais mon planning de la journée pour m’assurer que je n’oublie pas quelque chose. Depuis le début de l’année c’était l’un de mes rituels matinaux. Je connaissais pourtant mes heures sur le bout des doigts, mais ça me rassurait de sans cesse le regarder avant de partir. Évidemment je n’avais jamais de rendez-vous ou de rencontre donc c’était d’autant plus facile à retenir. Ah… sauf… J’attrapais ma baguette de Pin Sylvestre Barbie un peu rose pour y lancer un petit sort. Sur la plage du vendredi soir, j’inscrivais mes cours privés avec le professeur Castilla. C’était certain que je n’allais rater aucun de ses cours, pourtant je préférais le noter, en bonne procédurière que j’étais. Après avoir vérifié une dernière fois le contenu de mon sac, j’attrapais la pomme que j’avais subtilisé la veille et je passais la lanière sur mon épaule. La pomme dans la bouche, je quittais ma chambre pour descendre à pas de loup les escaliers. Je ne voulais pas risquer de réveiller les plus endormis des Ethelred. Aussi, je ne voulais pas risquer d’être vue. Fallait pas déconner non plus. J’aimais ma maison mais je n’avais pas vraiment fait connaissance avec ceux qui en faisait partie. Depuis sept ans, oui, et alors ? Pour moi, ça me paraissait tout à fait normal. J’avais appris à être un véritable caméléon et je me fondais dans la masse sans trop de problème.
Au moins j’allais être entraînée lorsque l’observation des dragons sauvages s’imposerait une fois mes études ici terminées. Je me réjouissais de quitter cet endroit de fous et de pouvoir enfin être là où était ma place : dans la nature, avec les animaux magiques et non magique.
Une fois ma maison quittée, je croquais dans ma pomme et commençais mon petit-déjeuner tout en grimpant jusqu’aux murailles. Le soleil m’éblouissait légèrement et j’étais contrainte de plisser un peu les yeux. Pourtant les rayons chauds qui touchaient ma peau me donnèrent immédiatement le sourire. Malgré la pluie le printemps commençait à bien s’installer, et c’était tant mieux. Même si j’aimais toutes les saisons j’en avais marre de me geler les fesses dans la neige. Sans compter les coussinets… c’est horrible d’avoir les coussinets gelés. J’avais de terribles gerçures aux mains à cause de ça, j’avais dû me rendre plusieurs fois à l’infirmerie pour y demander de la crème réparatrice. Ma fois, l’appelle de la nature était bien plus fort que ma souffrance. Pouvoir tout écouter et tout ressentir sous ma force Animagus en hiver était une des expériences les plus incroyables que j’aimais vivre. La sensibilité olfactive et auditive rendait le tout très mystérieux… et particulièrement silencieux.
Tout en mâchouillant ma pomme je venais m’installer sur le petit muret de la muraille. Je savais qu’avec un temps comme ça, les étudiants allaient débarquer par centaine tout à l’heure. J’avais donc un peu de répit pour pouvoir réviser une dernière fois ma matière en dragonologie. J’étais une élève studieuse, et puisque j’étais souvent seule, j’étais habituée à me débrouiller seule lorsque je ne comprenais pas quelque chose. J’osais poser des questions aux professeurs ou me renseigner à la bibliothèque. Pourtant, sur ce sujet-là, rien à faire, je ne comprenais rien à rien. J’avais pourtant conscience de l’importance du sujet, mais voilà, il y avait des calculs… et même si je n’étais pas non plus une parfaite idiote en mathématique, ce n’était pas non plus ma tasse de thé. Et là pour le coup, j’étais vraiment coincée. Je planchais sur ce sujet depuis des jours et ça commençait à m’agacer. Pourtant, j’avais la volonté d’y arriver. Foi de barbe de Merlin, j’y arriverai !
Il s’agissait de calculer la vitesse à laquelle se vide la poche à feu d’un dragon en comptant la taille de la poche, son oxygène ainsi que le combustible. Il fallait aussi prendre en compte le souffle du dragon car ils ne crachaient pas tous la même quantité de feu. Évidemment aussi le sens du vent, qui pouvait emporter ou freiner les flammes. Avec ça il était possible d’estimer combien de temps il fallait à l’animal pour se recharger. Et pour couronner le tout, ça changeait suivant les espèces. C’était un sujet crucial au cas où on aurait un dragon collé au cul. C’était une question de survie…. Mais mon incapacité à comprendre les équations, les inconnus et la vitesse de recharge, ainsi que tous les autres paramètres m’empêchais d’y arriver. Je devenais dingue. Folle.
Je venais me prendre les cheveux avec mes deux mains de part et d’autre de mon visage, simulant que j’allais me les arracher lorsque j’entendais une fois derrière moi qui me fit littéralement sauter sur place. Je poussais un petit cri de surprise en pivotant sur moi-même pour faire face à mon interlocutrice. Par chance j’attrapais mon livre pour éviter qu’il ne tombe de l’autre côté de la muraille. Livre que je serrais à présent fort contre moi, comme s’il était le meilleur bouclier entre elle, et moi. Un vieux bout d’arbre, bien sûr, c’était tout à fait crédible.
J’ouvrais mes grands mes yeux ronds pour souligner ma surprise et ma timidité. Elle me voulait quoi celle-là ? Je l’avais déjà vue, nous étions dans le même club et elle suivait aussi des cours de dragonologie. Je la voyais entrer dans la salle de cours lorsque moi j’en sortais. C’était difficile de la rater avec des cheveux aussi flamboyants que les siens. Mais ça ne me disait pas ce qu’elle me voulait ? Elle allait me manger j’en étais certaine ! J’allais faire un pas de côté lorsqu’elle me proposait son aide. J’avais été si surprise par sa venue que je n’avais pas eu la politesse de lui répondre immédiatement. J’abaissais un peu mon livre alors que je la devinais sincère pour vouloir me donner un coup de main sur mon sujet. C’est en penchant légèrement la tête sur le côté que je lui répondais de ma voix fluette. Elle aussi elle avait décidé de ne plus grandir après mes quinze ans.
- Bonjour… Aislin, c’est ça ? Excuse-moi, tu m’as surprise.
Je marquais un petit temps d’arrêt avant de continuer en clignant rapidement des paupières avec un regard de poulet signifiant "pitié ne me mange pas, regarde, je suis mignonne".
- Heu… normalement j’arrive à me débrouiller seule… mais là j’admets que j’ai de la peine….
C’est timidement, avec des gestes très minutieux que je me décollais de mon livre pour montrer à la Pokeby la page du sujet en question.
Sans trop m’attarder sur ce souvenir, je m’habillais de mon petit jeans, de mon petit T-shirt à manches longues, de mon petit pull également à manches longues et de ma petite veste en cuir. Oui avec moi tout était petit. La faute à mon corps qui voulait rester juvénile malgré moi. Lorsque j’étais dans les magasins pour me trouver des habits j’étais contrainte d’aller dans le rayon enfant. Lorsqu’on est majeur et vacciné depuis des années c’est vexant quand même. Mais bon il parait qu’on s’y fait. Pour moi, ça dépendait des jours. Tantôt ça m’amusait, tantôt j’en avais marre. Pourtant je devais admettre que c’était un atout majeur sur ma discrétion. On ne me parlait presque jamais, c’était trop bien. Non seulement j’avais mon indépendance mais aussi ma tranquillité.
Consciencieuse je regardais mon planning de la journée pour m’assurer que je n’oublie pas quelque chose. Depuis le début de l’année c’était l’un de mes rituels matinaux. Je connaissais pourtant mes heures sur le bout des doigts, mais ça me rassurait de sans cesse le regarder avant de partir. Évidemment je n’avais jamais de rendez-vous ou de rencontre donc c’était d’autant plus facile à retenir. Ah… sauf… J’attrapais ma baguette de Pin Sylvestre Barbie un peu rose pour y lancer un petit sort. Sur la plage du vendredi soir, j’inscrivais mes cours privés avec le professeur Castilla. C’était certain que je n’allais rater aucun de ses cours, pourtant je préférais le noter, en bonne procédurière que j’étais. Après avoir vérifié une dernière fois le contenu de mon sac, j’attrapais la pomme que j’avais subtilisé la veille et je passais la lanière sur mon épaule. La pomme dans la bouche, je quittais ma chambre pour descendre à pas de loup les escaliers. Je ne voulais pas risquer de réveiller les plus endormis des Ethelred. Aussi, je ne voulais pas risquer d’être vue. Fallait pas déconner non plus. J’aimais ma maison mais je n’avais pas vraiment fait connaissance avec ceux qui en faisait partie. Depuis sept ans, oui, et alors ? Pour moi, ça me paraissait tout à fait normal. J’avais appris à être un véritable caméléon et je me fondais dans la masse sans trop de problème.
Au moins j’allais être entraînée lorsque l’observation des dragons sauvages s’imposerait une fois mes études ici terminées. Je me réjouissais de quitter cet endroit de fous et de pouvoir enfin être là où était ma place : dans la nature, avec les animaux magiques et non magique.
Une fois ma maison quittée, je croquais dans ma pomme et commençais mon petit-déjeuner tout en grimpant jusqu’aux murailles. Le soleil m’éblouissait légèrement et j’étais contrainte de plisser un peu les yeux. Pourtant les rayons chauds qui touchaient ma peau me donnèrent immédiatement le sourire. Malgré la pluie le printemps commençait à bien s’installer, et c’était tant mieux. Même si j’aimais toutes les saisons j’en avais marre de me geler les fesses dans la neige. Sans compter les coussinets… c’est horrible d’avoir les coussinets gelés. J’avais de terribles gerçures aux mains à cause de ça, j’avais dû me rendre plusieurs fois à l’infirmerie pour y demander de la crème réparatrice. Ma fois, l’appelle de la nature était bien plus fort que ma souffrance. Pouvoir tout écouter et tout ressentir sous ma force Animagus en hiver était une des expériences les plus incroyables que j’aimais vivre. La sensibilité olfactive et auditive rendait le tout très mystérieux… et particulièrement silencieux.
Tout en mâchouillant ma pomme je venais m’installer sur le petit muret de la muraille. Je savais qu’avec un temps comme ça, les étudiants allaient débarquer par centaine tout à l’heure. J’avais donc un peu de répit pour pouvoir réviser une dernière fois ma matière en dragonologie. J’étais une élève studieuse, et puisque j’étais souvent seule, j’étais habituée à me débrouiller seule lorsque je ne comprenais pas quelque chose. J’osais poser des questions aux professeurs ou me renseigner à la bibliothèque. Pourtant, sur ce sujet-là, rien à faire, je ne comprenais rien à rien. J’avais pourtant conscience de l’importance du sujet, mais voilà, il y avait des calculs… et même si je n’étais pas non plus une parfaite idiote en mathématique, ce n’était pas non plus ma tasse de thé. Et là pour le coup, j’étais vraiment coincée. Je planchais sur ce sujet depuis des jours et ça commençait à m’agacer. Pourtant, j’avais la volonté d’y arriver. Foi de barbe de Merlin, j’y arriverai !
Il s’agissait de calculer la vitesse à laquelle se vide la poche à feu d’un dragon en comptant la taille de la poche, son oxygène ainsi que le combustible. Il fallait aussi prendre en compte le souffle du dragon car ils ne crachaient pas tous la même quantité de feu. Évidemment aussi le sens du vent, qui pouvait emporter ou freiner les flammes. Avec ça il était possible d’estimer combien de temps il fallait à l’animal pour se recharger. Et pour couronner le tout, ça changeait suivant les espèces. C’était un sujet crucial au cas où on aurait un dragon collé au cul. C’était une question de survie…. Mais mon incapacité à comprendre les équations, les inconnus et la vitesse de recharge, ainsi que tous les autres paramètres m’empêchais d’y arriver. Je devenais dingue. Folle.
Je venais me prendre les cheveux avec mes deux mains de part et d’autre de mon visage, simulant que j’allais me les arracher lorsque j’entendais une fois derrière moi qui me fit littéralement sauter sur place. Je poussais un petit cri de surprise en pivotant sur moi-même pour faire face à mon interlocutrice. Par chance j’attrapais mon livre pour éviter qu’il ne tombe de l’autre côté de la muraille. Livre que je serrais à présent fort contre moi, comme s’il était le meilleur bouclier entre elle, et moi. Un vieux bout d’arbre, bien sûr, c’était tout à fait crédible.
J’ouvrais mes grands mes yeux ronds pour souligner ma surprise et ma timidité. Elle me voulait quoi celle-là ? Je l’avais déjà vue, nous étions dans le même club et elle suivait aussi des cours de dragonologie. Je la voyais entrer dans la salle de cours lorsque moi j’en sortais. C’était difficile de la rater avec des cheveux aussi flamboyants que les siens. Mais ça ne me disait pas ce qu’elle me voulait ? Elle allait me manger j’en étais certaine ! J’allais faire un pas de côté lorsqu’elle me proposait son aide. J’avais été si surprise par sa venue que je n’avais pas eu la politesse de lui répondre immédiatement. J’abaissais un peu mon livre alors que je la devinais sincère pour vouloir me donner un coup de main sur mon sujet. C’est en penchant légèrement la tête sur le côté que je lui répondais de ma voix fluette. Elle aussi elle avait décidé de ne plus grandir après mes quinze ans.
- Bonjour… Aislin, c’est ça ? Excuse-moi, tu m’as surprise.
Je marquais un petit temps d’arrêt avant de continuer en clignant rapidement des paupières avec un regard de poulet signifiant "pitié ne me mange pas, regarde, je suis mignonne".
- Heu… normalement j’arrive à me débrouiller seule… mais là j’admets que j’ai de la peine….
C’est timidement, avec des gestes très minutieux que je me décollais de mon livre pour montrer à la Pokeby la page du sujet en question.
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Jeu 12 Avr 2018 - 12:51
oh my little sunshine
Feat Abigail Dowell
Feat Abigail Dowell
Abigail n’était pas le genre de fille qui se mettait toujours au centre de l’attention. Pour toutes les fois où nous avions été dans le même groupe, c’est-à-dire aux sorties et réunions des dandelions, elle n’avait presque jamais parlé. D’ailleurs, au début je pensais qu’elle était muette et que c’était pour cette raison qu’elle ne parlait à personne, logique. Mais finalement, c’était de la pudeur ou de la timidité parce qu’une fois je l’avais surprise à parler à un chien dans les rues d’Inverness. J’avais simplement sourit et l’avait laissé dans son coin. J’étais trop habitué aux personnes réservées pour savoir que c’était bien plus gênant pour eux d’insister pour leur offrir notre compagnie que de les laisser tout seul. Chose que personnellement je n’arrivais pas à concevoir, mais bref. Chacun ses délires. J’avançais donc vers elle, suffisamment fort pour qu’elle ne sursaute pas et lui proposait mon aide.
« Bonjour… Aislin, c’est ça ? Excuse-moi, tu m’as surprise. » Abigail marqua une petite pause avant de mon montrer son livre. « Heu… normalement j’arrive à me débrouiller seule… mais là j’admets que j’ai de la peine… » J’avais déjà étudié le sujet bien sûr et je savais qu’il n’était pas évident. Mais j’avais trouvé l’astuce ; « en fait la solution c’est de transplaner. Comme ça pouf, tu ne seras pas cramé. » Je laissais échapper un rire franc. Sérieusement, c’était bien un sujet prise de tête. Et puis, encre plus sérieusement, qui fait des calculs dans sa tête en étant pourchassé par un dragon ? Hypothétiquement, je ne dirais personne. Ou alors des gens vraiment cinglé qui prennent du plaisir à mettre leur vie en danger. Encore une fois, chacun son truc ! Ce n’était simplement pas les miens. « Ce n’est pas la réponse attendue je sais. » Je pris mon carnet à dessin de mon sac et l’ouvris sur une page blanche. « Le vrai truc, en tout cas, celui que tu ressortiras en cours… » Je dessinais une sorte de tableau avec le nom de quelques dragons et des vitesses. « L’idée c’est de faire un tableau comparatif et de l’apprendre par cœur. C’est chiant et long mais c’est la meilleure solution. Perso j’avais fait un tri en partant des dragons les plus fréquents et les situations et vitesses les plus probables parce qu’on te donnera une étude de cas à l’exam. Si tu veux je pourrais te donner ce que j’avais fait. » Je déchirais la page ou j’avais gribouillé quelques indications et exemple et la lui tendait. « Ça pourra toujours t’aider à faire le tien. »
Je me relevais et regardais le ciel. Il était bien dégagé et la chaleur ambiante avait déjà augmenté d’un ou deux degrés. Et j’allais devoir m’enfermer en salle de cours avec maman. Depuis qu’elle avait pris le poste de professeur d’étude des runes c’était vraiment plus la même chose. Parce que l’on était dans une situation compliquée toutes les deux et aussi parce que j’avais la pression maintenant. Déjà qu’elle ne pourrait jamais me pardonner de l’avoir laissé tomber quand elle avait besoin de moi, comment pourrais-je ne pas être à la hauteur de ses cours ? Je devais toujours être au top en étude des runes. Pas le choix. Et ce n’était pas ma matière favorite. C’était même très loin de l’être. Mais quand on avait un rêve, fallait s’y tenir ! Heureusement qu’Oggie était là pour me soutenir.
Je revenais soudainement à la réalité. Abigail ! Je me retournais vers elle. « Tu as entendu parler du désastre qui s’est produit en Louisiane ? Les pluies acides. Elles ont dévasté un repère d’une nouvelle espèce de dragons. Les Magizoologues ont peur de ne plus retrouver d’espèce. »
« Bonjour… Aislin, c’est ça ? Excuse-moi, tu m’as surprise. » Abigail marqua une petite pause avant de mon montrer son livre. « Heu… normalement j’arrive à me débrouiller seule… mais là j’admets que j’ai de la peine… » J’avais déjà étudié le sujet bien sûr et je savais qu’il n’était pas évident. Mais j’avais trouvé l’astuce ; « en fait la solution c’est de transplaner. Comme ça pouf, tu ne seras pas cramé. » Je laissais échapper un rire franc. Sérieusement, c’était bien un sujet prise de tête. Et puis, encre plus sérieusement, qui fait des calculs dans sa tête en étant pourchassé par un dragon ? Hypothétiquement, je ne dirais personne. Ou alors des gens vraiment cinglé qui prennent du plaisir à mettre leur vie en danger. Encore une fois, chacun son truc ! Ce n’était simplement pas les miens. « Ce n’est pas la réponse attendue je sais. » Je pris mon carnet à dessin de mon sac et l’ouvris sur une page blanche. « Le vrai truc, en tout cas, celui que tu ressortiras en cours… » Je dessinais une sorte de tableau avec le nom de quelques dragons et des vitesses. « L’idée c’est de faire un tableau comparatif et de l’apprendre par cœur. C’est chiant et long mais c’est la meilleure solution. Perso j’avais fait un tri en partant des dragons les plus fréquents et les situations et vitesses les plus probables parce qu’on te donnera une étude de cas à l’exam. Si tu veux je pourrais te donner ce que j’avais fait. » Je déchirais la page ou j’avais gribouillé quelques indications et exemple et la lui tendait. « Ça pourra toujours t’aider à faire le tien. »
Je me relevais et regardais le ciel. Il était bien dégagé et la chaleur ambiante avait déjà augmenté d’un ou deux degrés. Et j’allais devoir m’enfermer en salle de cours avec maman. Depuis qu’elle avait pris le poste de professeur d’étude des runes c’était vraiment plus la même chose. Parce que l’on était dans une situation compliquée toutes les deux et aussi parce que j’avais la pression maintenant. Déjà qu’elle ne pourrait jamais me pardonner de l’avoir laissé tomber quand elle avait besoin de moi, comment pourrais-je ne pas être à la hauteur de ses cours ? Je devais toujours être au top en étude des runes. Pas le choix. Et ce n’était pas ma matière favorite. C’était même très loin de l’être. Mais quand on avait un rêve, fallait s’y tenir ! Heureusement qu’Oggie était là pour me soutenir.
Je revenais soudainement à la réalité. Abigail ! Je me retournais vers elle. « Tu as entendu parler du désastre qui s’est produit en Louisiane ? Les pluies acides. Elles ont dévasté un repère d’une nouvelle espèce de dragons. Les Magizoologues ont peur de ne plus retrouver d’espèce. »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Jeu 12 Avr 2018 - 13:58
Je laissais ma nouvelle interlocutrice regarder la page du livre que je lui indiquais. Je l’avais déjà observée lorsque nous étions ensemble chez les Dandelions & Furs. Elle me paraissait être une personne plutôt extravertie comparé à moi. Enfin… n’importe qui est extraverti quand je suis l’échelle de comparaison. Elle semblait plutôt à l’aise en groupe sans pour autant chercher à se donner un genre. Alors que je plissais un peu les yeux tout en l’observant je songeais à ma sœur. Je devais avouer qu’Adelaïde de manquait pour ce qu’elle était. On s’écrivait beaucoup et on se téléphonait d’autant plus, mais ça ne remplaçait pas les moments qu’on pouvait passer l’une à côté de l’autre. J’avais tant à lui raconter mais à chaque fois nous manquions de temps. Je me réjouissais des vacances uniquement pour la revoir, et pouvoir revoir ma famille. Ils me manquaient tous, même si j’appréciais être à l’université. J’avais surtout hâte d’en terminer avec les études et pouvoir enfin me lancer dans la vie active. Ça allait être d’autant plus intéressant que d’être sans arrêt plongée derrière les livres. La pratique, il n’y avait rien de mieux pour apprendre. Et à chaque cours pratique je me régalais même si je ne le montrais pas vraiment. Ça me donnait d’autant plus l’envie d’y arriver définitivement, et d’en finir une bonne fois pour toute avec les études. Après tout, j’étais bien plus à l’aise avec les animaux et les créatures magiques qu’avec les êtres qui me ressemblaient.
C’était étrange. Pourtant je n’avais pas spécialement peur d’être jugée, au contraire, je me fichais bien de ce qu’on pouvait dire dans mon dos. J’ignorais pourquoi le regard des animaux me paraissait plus léger et facile à supporter. Avec les êtres humains je m’attendais toujours à une réaction mesquine. Pourtant jamais personne ne m’avait fait vraiment de mal. Je ne comprenais guère ma propre timidité, pourtant je la laissais m’envelopper et je m’en accommodais. Ainsi, grâce à elle, je n’avais pas d’ennuis. Ou si peu que ce n’était même pas la peine d’en parler.
À sa réponse totalement inattendue, j’écarquillais de grands yeux. Quoi ? Transplaner ? Qu’est-ce qu’elle était en train de raconter celle-là ? D’accord, c’était une solution en cas pratique… mais en cas d’examen je ne pouvais pas remplir la partie de calcul en notant simplement "je transplane". Non ce serait ridicule… J’admets que je serai capable de le faire, mais pas avec le professeur de Dragonologie. C’était un sujet bien trop important à mes yeux. Et j’essayais un maximum de rester sérieuse durant les cours en général. Pourtant, je devais admettre que sa réponse m’avait amusée et lorsqu’elle se reprenait pour me répondre plus sérieusement je lui souriais, un peu déridée. J’osais même me déplacer à côté d’elle et frôler son bras avec le mien pour regarder ce qu’elle griffonnait. À dire vrai, un tableau j’en avais déjà fais un. Mais pas dans l’ordre qu’elle proposait. Pourquoi je n’y avais pas songé plus tôt ? J’étais vraiment tarte… et ça se lisait sur mon visage que je me trouvais débile à l’instant. Je prenais son papier, notant de remettre tout ça bien au propre et convenablement ce soir.
- Merci beaucoup c’est gentil.
J’élargissais un peu mon sourire pour lui montrer que j’étais sincère. Je gardais toutefois la tête enfoncée dans mes épaules comme si je voulais me cacher six pieds sous terre. C’était un peu le cas pourtant je devais admettre que pour le moment cette rencontre n’était pas horrible. Elle n’avait pas l’air de vouloir me mettre dans son assiette et me manger toute crue. Néanmoins je redoutais qu’elle me demande une compensation pour le service rendu. J’ouvrais la bouche pour le lui demander sans détour lorsqu’elle reprenait déjà la parole.
Je penchais légèrement la tête en apprenant la nouvelle puis haussait mes sourcils sous la surprise et en réalisant les terribles réactions. J’ignorais qu’il existait des pluies acides… si elles mettaient en danger des espèces il fallait absolument agir… mais agir contre la météo elle-même était extrêmement difficile. Surtout que l’acide ben... ça peut tout faire fondre donc par définition même un abri il finirait ratatiné. De surprise, j’en devenais soucieuse, ma tête sortant petit à petit de sa cachette à l’image d’une tortue qui sort de sa carapace. Pour le moment, je gardais ma question de la contrepartie de son aide pour plus tard.
- Non je n’en ai pas entendu parler… dis m’en plus, ça m’intéresse.
C’était étrange. Pourtant je n’avais pas spécialement peur d’être jugée, au contraire, je me fichais bien de ce qu’on pouvait dire dans mon dos. J’ignorais pourquoi le regard des animaux me paraissait plus léger et facile à supporter. Avec les êtres humains je m’attendais toujours à une réaction mesquine. Pourtant jamais personne ne m’avait fait vraiment de mal. Je ne comprenais guère ma propre timidité, pourtant je la laissais m’envelopper et je m’en accommodais. Ainsi, grâce à elle, je n’avais pas d’ennuis. Ou si peu que ce n’était même pas la peine d’en parler.
À sa réponse totalement inattendue, j’écarquillais de grands yeux. Quoi ? Transplaner ? Qu’est-ce qu’elle était en train de raconter celle-là ? D’accord, c’était une solution en cas pratique… mais en cas d’examen je ne pouvais pas remplir la partie de calcul en notant simplement "je transplane". Non ce serait ridicule… J’admets que je serai capable de le faire, mais pas avec le professeur de Dragonologie. C’était un sujet bien trop important à mes yeux. Et j’essayais un maximum de rester sérieuse durant les cours en général. Pourtant, je devais admettre que sa réponse m’avait amusée et lorsqu’elle se reprenait pour me répondre plus sérieusement je lui souriais, un peu déridée. J’osais même me déplacer à côté d’elle et frôler son bras avec le mien pour regarder ce qu’elle griffonnait. À dire vrai, un tableau j’en avais déjà fais un. Mais pas dans l’ordre qu’elle proposait. Pourquoi je n’y avais pas songé plus tôt ? J’étais vraiment tarte… et ça se lisait sur mon visage que je me trouvais débile à l’instant. Je prenais son papier, notant de remettre tout ça bien au propre et convenablement ce soir.
- Merci beaucoup c’est gentil.
J’élargissais un peu mon sourire pour lui montrer que j’étais sincère. Je gardais toutefois la tête enfoncée dans mes épaules comme si je voulais me cacher six pieds sous terre. C’était un peu le cas pourtant je devais admettre que pour le moment cette rencontre n’était pas horrible. Elle n’avait pas l’air de vouloir me mettre dans son assiette et me manger toute crue. Néanmoins je redoutais qu’elle me demande une compensation pour le service rendu. J’ouvrais la bouche pour le lui demander sans détour lorsqu’elle reprenait déjà la parole.
Je penchais légèrement la tête en apprenant la nouvelle puis haussait mes sourcils sous la surprise et en réalisant les terribles réactions. J’ignorais qu’il existait des pluies acides… si elles mettaient en danger des espèces il fallait absolument agir… mais agir contre la météo elle-même était extrêmement difficile. Surtout que l’acide ben... ça peut tout faire fondre donc par définition même un abri il finirait ratatiné. De surprise, j’en devenais soucieuse, ma tête sortant petit à petit de sa cachette à l’image d’une tortue qui sort de sa carapace. Pour le moment, je gardais ma question de la contrepartie de son aide pour plus tard.
- Non je n’en ai pas entendu parler… dis m’en plus, ça m’intéresse.
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Jeu 12 Avr 2018 - 14:27
oh my little sunshine
Feat Abigail Dowell
Feat Abigail Dowell
Dit m’en plus, ça m’intéresse. Ce n’était pas la chose à dire à quelqu’un comme moi qui ADORAIT parler. Je pouvais parler pendant des heures de tous les sujets, débattre pendant des jours de questions plus ou moins existentielles et je pouvais émettre des théories de toutes sortes sur tous les sujets possibles et inimaginables. Voilà pourquoi j’avais du mal à comprendre qu’on puisse rejeter tout contact humain. C’était tellement génial de parler avec les autres ! Tellement enivrant de débattre de la pluie et du beau temps. Certaines personnes apprenaient dans les livres, moi j’apprenais du contact. Regarder les plantes et apprendre leurs fonctionnements, leur vie. Peuvent-elles ressentir des émotions ? Ça semble stupide mais les baguettes sont faites d’arbres, et elles nous choisissent, donc elles ressentent . Tout un débat et on ne peut clairement pas en parler avec des fleurs. Ou avec un livre. Ou avec soi-même. On tournerait vite en rond. J’étais ouverte à tout, sensible à beaucoup de choses mais plus que tout, patiente. Encore une fois, Ogmios était un peu comme elle ; il n’aimait pas être touché, il n’était pas très démonstratif de ses sentiments…lui et moi étions le soleil et la lune. Moi solaire, lui solitaire. Mais nous formions un duo de choc, pourquoi ? Parce que j’étais capable de laisser les nuages atténuer mes rayons de soleil pour ne pas le désorienté ou lui faire peur. Et avec elle, je me disais que ce serait un peu pareil. Je ne devais pas m’emballer ou je la ferai fuir. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre !
Je me mis calmement assise au sol, en tailleur face à elle. Posée, calme, je cherchais mes mots pour raconter l’histoire. J’adorais les histoires. « Il y a quelques jours, en Louisiane, une pluie acide s’est manifesté au niveau des réserves du bayou. Les moldus ont fait beaucoup de manifestations pour la sauvegarde des crocodiles qui ont péri en masse suite à cette catastrophe mais ils n’ont pas été les seuls. » Je faisais une petite pause, le temps de la laisser digérer ces informations. « Depuis un mois, un groupe de magizoologues travaillaient dans ce coin-là car ils auraient découvert une nouvelle espèce de dragon, apparemment beaucoup plus petites que toutes celles découvertes jusqu’à maintenant qui vivraient dans ces eaux et se nourriraient de crocodiles. » Evidement dit comme ça on pouvait aisément comprendre l’ampleur de la situation. « Le problème c’est que depuis la pluie, ils n’ont plus vu aucun spécimen et ils ne savent pas si c’est la pluie qui les aurait décimés, en sachant qu’ils n’en avaient pas encore capturé, ou s’ils sont partis à cause de la chute démographique des crocodiles. Quoique la situation soit très complexe là-bas. » Je m’arrêtais pour attendre une réaction de sa part. « Le truc tu vois c’est que s’ils sont mort c’est vraiment une catastrophe parce qu’on viendrait de perdre une espèce visiblement très rare et s’ils ne le sont pas, que vont-ils manger ? » La réponse était évidente : les populations locales. Lorsqu’un dragon a vraiment faim il sort de ses sentiers battus. « J’espère que les magizoologues connaissent leurs cours sur la vitesse des dragons parce que sinon, tu peux leur envoyer tes notes. » je disais ça sur le ton de l’humour mais ce n’était absolument pas drôle. C’était même terrifiant rien que d’y penser.
Je me mis calmement assise au sol, en tailleur face à elle. Posée, calme, je cherchais mes mots pour raconter l’histoire. J’adorais les histoires. « Il y a quelques jours, en Louisiane, une pluie acide s’est manifesté au niveau des réserves du bayou. Les moldus ont fait beaucoup de manifestations pour la sauvegarde des crocodiles qui ont péri en masse suite à cette catastrophe mais ils n’ont pas été les seuls. » Je faisais une petite pause, le temps de la laisser digérer ces informations. « Depuis un mois, un groupe de magizoologues travaillaient dans ce coin-là car ils auraient découvert une nouvelle espèce de dragon, apparemment beaucoup plus petites que toutes celles découvertes jusqu’à maintenant qui vivraient dans ces eaux et se nourriraient de crocodiles. » Evidement dit comme ça on pouvait aisément comprendre l’ampleur de la situation. « Le problème c’est que depuis la pluie, ils n’ont plus vu aucun spécimen et ils ne savent pas si c’est la pluie qui les aurait décimés, en sachant qu’ils n’en avaient pas encore capturé, ou s’ils sont partis à cause de la chute démographique des crocodiles. Quoique la situation soit très complexe là-bas. » Je m’arrêtais pour attendre une réaction de sa part. « Le truc tu vois c’est que s’ils sont mort c’est vraiment une catastrophe parce qu’on viendrait de perdre une espèce visiblement très rare et s’ils ne le sont pas, que vont-ils manger ? » La réponse était évidente : les populations locales. Lorsqu’un dragon a vraiment faim il sort de ses sentiers battus. « J’espère que les magizoologues connaissent leurs cours sur la vitesse des dragons parce que sinon, tu peux leur envoyer tes notes. » je disais ça sur le ton de l’humour mais ce n’était absolument pas drôle. C’était même terrifiant rien que d’y penser.
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Jeu 12 Avr 2018 - 22:25
J’étais vraiment curieuse du sujet, après tout, tout ce qui touchait aux animaux de près ou de loin m’intéressais. Je devais donc savoir. Tout était bon à prendre et même si je restais majoritairement seule, rien ne m’empêchait de participer à une conversation importante quand je l’estimais comme telle. Je baissais un peu la tête lorsqu’elle s’asseyait en tailleur contre la muraille. Elle avait donc atteint ma hauteur, et je restais debout pendant son début d’explications.
Avec mon calme naturel je hochais la tête pour lui signifier que je comprenais ce qu’elle me disait et qu’elle pouvait continuer. J’étais peut-être timide mais ça ne voulait pas dire que j’étais idiote et que je ne comprenais rien. La situation était en effet catastrophique aussi bien pour les crocodiles que pour cette espèce de dragon inconnue. Mon livre dans les bras, je m’accroupissais devant Aislin pour continuer à l’écouter alors que ce qu’elle me disait me captivais. Mon esprit partait à vive allure pour essayer de trouver une solution au problème alors que ça ne me concernait pas directement. Pourtant j’étais comme ça. J’aimais essayer de rendre service, surtout lorsque ça me passionnait. Et les dragons me passionnaient. Il ne me fallait pas grand-chose de plus pour transplaner jusqu’en Louisiane pour aller moi-même sur place. Néanmoins je doutais fort que je puisse leur être d’une grande utilité. Je me contentais donc d’écouter ce qu’avait à dire mon interlocutrice.
- C’est incroyable ce que tu me racontes là… Mais peut-être que s’ils arrivent à retrouver des crocodiles ils retrouveront les dragons.
J’avais bien compris que ça avait été une extermination de masse pour les deux espèces. Or, si je devais bien retenir une chose de mes cours et de mon expérience personnelle c’était que les dragons étaient particulièrement surprenants. Les moldus pensaient qu’ils avaient disparus depuis des millénaires. Pire, qu’ils n’ont jamais existés. Lorsque ma mère me racontait à l’époque des histoires avec les preux chevaliers qui sauvaient des princesses, je pleurais toujours la mort du pauvre dragon. C’était une aberration à mes yeux. Ce ne sont pour moi que de pauvres créatures incomprises. Elles ont beaucoup à nous apprendre. Et en tant que sang-mêlée j’avais déjà appris une chose avec eux. Si les moldus pensaient que les dragons n’étaient qu’un mythe ils seraient surpris d’apprendre qu’ils ont simplement changer de plan de réalité. Qu’ils étaient dans le monde magique et non plus celui des moldus. Si ça se trouve, les dragons de la Louisiane avaient aussi usés d’un tour de ce genre.
Néanmoins j’étais d’avantage attristée par les événements climatiques. Si les pluies acides existaient dans certains pays c’était en partie à cause d’une très haute teneur en gaz ou en particules. C’était un genre de pollution. C’était affreux de voir le monde moldu scier lentement mais sûrement la branche sur la quelle il était assis. Je ne comprenais pas comment il était possible de détruire à ce point les ressources naturelles que nous avions autour de nous. Pour s’aveugler d’une technologie qui rend idiot et qui lobotomise. Voilà pourquoi je préférais la plupart du temps marcher ou user d’un balai pour me déplacer. Je transplanais lorsque c’était nécessaire, je n’aimais pas ça. La voiture je la prohibais lorsque je retournais chez moi en écosse.
À la plaisanterie de la Pokeby, je souriais puis je rangeais mon livre pour m’asseoir tout à fait devant elle, posant mon sac sur mes genoux.
- Espérons que ce n’était pas qu’une équipe de stagiaires oui ! Pauvres dragons… pour le coup j’aurai envie de me rendre là-bas pour les chercher moi-même.
Je savais bien que le comportement des moldus pouvaient plus ou moins impacter le monde magique. Ici ça dépassait plus ou moins l’entendement. De là à faire disparaître des créatures non magiques et magiques… c’était une triste réalité qui me donnait envie de pleurer. Des fois, j’avais honte d’être humaine, et je songeais souvent à rester sous ma forme Animagus définitivement. J’avais peut-être même meilleur caractère une fois changée.
Je réfléchissais un instant avant d’ajouter, un peu hasardeuse.
- Heureusement que des endroits comme celui que nous avions visité en Bulgarie existent. Ça préserve un minimum de créatures…
Aucun endroit n'était parfait, et celui là ne l'avait pas été. Pourtant il fallait reconnaître l'effort mis en place et les études extrêmement intéressantes qu'il était possible de mener là-bas. Je marquais une pause en regardant à ma droite, pensive, avant d’ajouter.
- Même si le terme "dressage" n’était pas très approprié à mon sens.
Avec mon calme naturel je hochais la tête pour lui signifier que je comprenais ce qu’elle me disait et qu’elle pouvait continuer. J’étais peut-être timide mais ça ne voulait pas dire que j’étais idiote et que je ne comprenais rien. La situation était en effet catastrophique aussi bien pour les crocodiles que pour cette espèce de dragon inconnue. Mon livre dans les bras, je m’accroupissais devant Aislin pour continuer à l’écouter alors que ce qu’elle me disait me captivais. Mon esprit partait à vive allure pour essayer de trouver une solution au problème alors que ça ne me concernait pas directement. Pourtant j’étais comme ça. J’aimais essayer de rendre service, surtout lorsque ça me passionnait. Et les dragons me passionnaient. Il ne me fallait pas grand-chose de plus pour transplaner jusqu’en Louisiane pour aller moi-même sur place. Néanmoins je doutais fort que je puisse leur être d’une grande utilité. Je me contentais donc d’écouter ce qu’avait à dire mon interlocutrice.
- C’est incroyable ce que tu me racontes là… Mais peut-être que s’ils arrivent à retrouver des crocodiles ils retrouveront les dragons.
J’avais bien compris que ça avait été une extermination de masse pour les deux espèces. Or, si je devais bien retenir une chose de mes cours et de mon expérience personnelle c’était que les dragons étaient particulièrement surprenants. Les moldus pensaient qu’ils avaient disparus depuis des millénaires. Pire, qu’ils n’ont jamais existés. Lorsque ma mère me racontait à l’époque des histoires avec les preux chevaliers qui sauvaient des princesses, je pleurais toujours la mort du pauvre dragon. C’était une aberration à mes yeux. Ce ne sont pour moi que de pauvres créatures incomprises. Elles ont beaucoup à nous apprendre. Et en tant que sang-mêlée j’avais déjà appris une chose avec eux. Si les moldus pensaient que les dragons n’étaient qu’un mythe ils seraient surpris d’apprendre qu’ils ont simplement changer de plan de réalité. Qu’ils étaient dans le monde magique et non plus celui des moldus. Si ça se trouve, les dragons de la Louisiane avaient aussi usés d’un tour de ce genre.
Néanmoins j’étais d’avantage attristée par les événements climatiques. Si les pluies acides existaient dans certains pays c’était en partie à cause d’une très haute teneur en gaz ou en particules. C’était un genre de pollution. C’était affreux de voir le monde moldu scier lentement mais sûrement la branche sur la quelle il était assis. Je ne comprenais pas comment il était possible de détruire à ce point les ressources naturelles que nous avions autour de nous. Pour s’aveugler d’une technologie qui rend idiot et qui lobotomise. Voilà pourquoi je préférais la plupart du temps marcher ou user d’un balai pour me déplacer. Je transplanais lorsque c’était nécessaire, je n’aimais pas ça. La voiture je la prohibais lorsque je retournais chez moi en écosse.
À la plaisanterie de la Pokeby, je souriais puis je rangeais mon livre pour m’asseoir tout à fait devant elle, posant mon sac sur mes genoux.
- Espérons que ce n’était pas qu’une équipe de stagiaires oui ! Pauvres dragons… pour le coup j’aurai envie de me rendre là-bas pour les chercher moi-même.
Je savais bien que le comportement des moldus pouvaient plus ou moins impacter le monde magique. Ici ça dépassait plus ou moins l’entendement. De là à faire disparaître des créatures non magiques et magiques… c’était une triste réalité qui me donnait envie de pleurer. Des fois, j’avais honte d’être humaine, et je songeais souvent à rester sous ma forme Animagus définitivement. J’avais peut-être même meilleur caractère une fois changée.
Je réfléchissais un instant avant d’ajouter, un peu hasardeuse.
- Heureusement que des endroits comme celui que nous avions visité en Bulgarie existent. Ça préserve un minimum de créatures…
Aucun endroit n'était parfait, et celui là ne l'avait pas été. Pourtant il fallait reconnaître l'effort mis en place et les études extrêmement intéressantes qu'il était possible de mener là-bas. Je marquais une pause en regardant à ma droite, pensive, avant d’ajouter.
- Même si le terme "dressage" n’était pas très approprié à mon sens.
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Dim 15 Avr 2018 - 9:31
oh my little sunshine
Feat Abigail Dowell
Feat Abigail Dowell
« C’est incroyable ce que tu me racontes là… Mais peut-être que s’ils arrivent à retrouver des crocodiles ils retrouveront les dragons. » C’était ce que j’espérais. En tout cas j’espérais que les services sanitaires moldus et sorciers sur place fassent leur maximum pour restaurer l’environnement et permettre aux crocodiles de revenir sain et sauf dans leur habitat naturel. C’était dingue de penser qu’il y avait des beautés incroyables dans ce monde et que nous, les hommes, nous la détruisions sans réagir. Certes, notre mode de vie actuel était la cause et personne au monde ne souhaiterais revenir à une vie archaïque juste pour sauver des arbres et des lacs mais tout de même. Des fois je me disais que le monde sorcier devrait à nouveau tenter de faire son coming out auprès des moldus. Bien sûr, la dernière fois ça avait mené à des centaines de morts et une chasse aux sorcières qui avaient marqué les deux mondes mais les mœurs étaient différentes aujourd’hui. Est-ce que l’humanité ne serait pas prête à faire des efforts des deux côtés ? Si nous étions capables de communiquer qu’est-ce que nous ne pourrions pas faire ! Irina, mon amie d’enfance et accessoirement une brillante jeune politicienne m’avait déjà dit une fois que la politique c’était bien plus compliqué que ce que j’imaginais et que, pour ne pas être dans le bain, je ne voyais que l’extérieur et n’arrivais pas à imaginer toutes les conséquences de mes paroles. Je voulais bien la croire mais bon… c’était nul. J’avais envie de croire que le monde était beau, pas qu’il était fragile.
« Espérons que ce n’était pas qu’une équipe de stagiaires oui ! Pauvres dragons… pour le coup j’aurai envie de me rendre là-bas pour les chercher moi-même. Heureusement que des endroits comme celui que nous avions visités en Bulgarie existent. Ça préserve un minimum de créatures… Même si le terme "dressage" n’était pas très approprié à mon sens. » Mes yeux s’ouvrirent en grand. Focalisé sur l’Ethelred. « Tu sais que moi aussi ? J’ai eu du mal à fermer l’œil cette nuit à cause de ça. » Je marquais une pause. « Le fait d’aller aider les sauveteurs hein, pas la réserve. » Quoique la réserve ça ait été un peu bizarre. Dresser des dragons ce n’était pas vraiment légal et c’était même un peu cruel. Maintenant, l’enthousiasme d’Éliott m’avait adouci l’esprit. Je le voyais un peu comme le spécialiste des dragons, en tout cas dans mon entourage et il adorait cette réserve. J’ai eu pas mal de réflexion du coup sur le camp et j’en étais venu à la conclusion que malheureusement, on ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs et donc, si on veut faire entrer les dragons dans la vie quotidienne des sorciers à l’avenir, car disons-le, voyager sur le dos de dragon c’est vraiment la classe, il faut donc passer par la case « dressage ». J’espérais seulement que leur éducation se fasse dans le respect de l’animal. « Pour la réserve, Éliott semble bien les connaitre et les apprécier et il s’y connaît suffisamment pour savoir si ce qu’ils font est bien ou mal. Je me fie à son jugement. » La visite de la réserve était vraiment sympa en dehors de toute cette histoire de dressage. J’en garderais un très bon souvenir. Mais revenons à nos moutons, ou à nos crocodiles plutôt. « Je sais que c’est un peu dingue mais, et si on y allait ? Je veux dire…vraiment. »
C’était mon truc ça, de partir à l’aventure. Avec Ogmios nous partions régulièrement dans des coins paumés et isolés pour trouver l’inspiration pour nos créations. Le côté fonctionnalité pour lui, esthétique pour moi. Je n’avais pas peur de faire mes valises et de partir, comme ça sur un coup de tête. Je connaissais cependant pas assez bien Abigaël pour savoir si c’était son truc à elle aussi mais c’était pour une bonne cause ! « En plus, étant étudiantes en Dragonologie, je suis sûre que le professeur Ridgehorn nous excuserais sans problème de notre absence en cours et pourrait même nous donner quelques points supplémentaires si on lui rapporte un compte rendu du terrain. » j’attendais de voir sa réponse, j’attendais qu’elle craque. « Et…Ça mettrait en pratique nos cours ! Et qui sait, tu apprendras peut-être sur le terrain de quoi te faire retenir tout le charabia sur le temps de drainage du feu. » Un grand sourire se dessinait sur mes lèvres. « Let's Go ? »
« Espérons que ce n’était pas qu’une équipe de stagiaires oui ! Pauvres dragons… pour le coup j’aurai envie de me rendre là-bas pour les chercher moi-même. Heureusement que des endroits comme celui que nous avions visités en Bulgarie existent. Ça préserve un minimum de créatures… Même si le terme "dressage" n’était pas très approprié à mon sens. » Mes yeux s’ouvrirent en grand. Focalisé sur l’Ethelred. « Tu sais que moi aussi ? J’ai eu du mal à fermer l’œil cette nuit à cause de ça. » Je marquais une pause. « Le fait d’aller aider les sauveteurs hein, pas la réserve. » Quoique la réserve ça ait été un peu bizarre. Dresser des dragons ce n’était pas vraiment légal et c’était même un peu cruel. Maintenant, l’enthousiasme d’Éliott m’avait adouci l’esprit. Je le voyais un peu comme le spécialiste des dragons, en tout cas dans mon entourage et il adorait cette réserve. J’ai eu pas mal de réflexion du coup sur le camp et j’en étais venu à la conclusion que malheureusement, on ne faisait pas d’omelette sans casser des œufs et donc, si on veut faire entrer les dragons dans la vie quotidienne des sorciers à l’avenir, car disons-le, voyager sur le dos de dragon c’est vraiment la classe, il faut donc passer par la case « dressage ». J’espérais seulement que leur éducation se fasse dans le respect de l’animal. « Pour la réserve, Éliott semble bien les connaitre et les apprécier et il s’y connaît suffisamment pour savoir si ce qu’ils font est bien ou mal. Je me fie à son jugement. » La visite de la réserve était vraiment sympa en dehors de toute cette histoire de dressage. J’en garderais un très bon souvenir. Mais revenons à nos moutons, ou à nos crocodiles plutôt. « Je sais que c’est un peu dingue mais, et si on y allait ? Je veux dire…vraiment. »
C’était mon truc ça, de partir à l’aventure. Avec Ogmios nous partions régulièrement dans des coins paumés et isolés pour trouver l’inspiration pour nos créations. Le côté fonctionnalité pour lui, esthétique pour moi. Je n’avais pas peur de faire mes valises et de partir, comme ça sur un coup de tête. Je connaissais cependant pas assez bien Abigaël pour savoir si c’était son truc à elle aussi mais c’était pour une bonne cause ! « En plus, étant étudiantes en Dragonologie, je suis sûre que le professeur Ridgehorn nous excuserais sans problème de notre absence en cours et pourrait même nous donner quelques points supplémentaires si on lui rapporte un compte rendu du terrain. » j’attendais de voir sa réponse, j’attendais qu’elle craque. « Et…Ça mettrait en pratique nos cours ! Et qui sait, tu apprendras peut-être sur le terrain de quoi te faire retenir tout le charabia sur le temps de drainage du feu. » Un grand sourire se dessinait sur mes lèvres. « Let's Go ? »
FRIMELDA
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Dim 15 Avr 2018 - 20:36
L’expression de la Pokeby m’interloquais pourtant je ne réagissais pas d’avantage qu’un simple haussement de sourcils. Je la voyais bien enthousiaste avec cette histoire de dragons disparus et je m’attendais à ce qu’un voyage imprévu m’arrive au coin de la figure. Pourtant pour le moment je me contentais de croiser les doigts pour que ça ne soit pas le cas et continuer de prendre part à la conversation. À dire vrai j’aurai vraiment aimé pouvoir me rendre sur place et me rendre utile, mais à quoi bon ? Je n’avais pas du tout le savoir des personnes sur place, du coup, je ne voyais pas trop à quoi j’allais pouvoir leur servir, en dehors d’être un boulet dans leurs pattes. Certes j’allais sûrement pouvoir apprendre plein de choses mais je ne voulais pas déranger des professionnels dans leurs tâches, je risquais de les déranger plus qu’autre chose. C’était en tout cas toute la réflexion que j’avais eue durant ce cours laps de temps de discussion que j’avais avec mon interlocutrice.
C’est avec un peu de soulagement que je l’entendais changer de sujet et me parler de la réserve. Ouf, peut-être qu’elle allait oublier cette histoire de dragon et de crocodile et ne pas me proposer de partir en voyage. Car en plus d’avoir l’impression que ça n’allait me servir à rien je craignais d’accepter, parce que j’étais trop gentille. Ou trop bête. Ou peut-être même les deux tiens !
Concernant cette histoire de dressage je n’étais pas convaincue. Pas convaincue que nous ne puissions pas être en harmonie avec les dragons, ça évidemment que j’y croyais. J’avais surtout un doute sur les méthodes et avant tout le terme. Dressage. C’était peut-être une idée biaisée que j’avais, mais lorsqu’on me parlait de dressage je voyais des méthodes surtout correctives et punitives. C’était très discuté chez les moldus concernant les chiens. Ils préféraient à présent parler d’éducation et non pas de dressage. De méthode positives et de récompenses plutôt que l’inverse. Je ne savais pas si ce genre de méthode existait, mais je serai bien curieuse de les essayer sur les dragons. Ainsi, le terme de "dressage" m’avait réellement dérangée durant notre séjour en Bulgarie, même si je ne l’avais pas spécialement relevé. Je n’avais après tout pas mon mot à dire, j’étais là-bas en visite pour la première fois, et cet homme, Eliott, semblait savoir de quoi il parlait, bine plus que moi. J’aurai néanmoins aimé approfondir cette phase de dressage pour me donner une véritable idée. Et pourquoi pas faire comme les moldus avec les chiens : la révolutionner.
Les dragons sont des animaux extrêmement intelligents et doués, sensibles et vifs. J’étais certaine que ce n’étaient que des bêtes incomprises et qu’il fallait changer notre méthode pour pouvoir mieux les approcher et les étudier. Pas en faire nos esclaves ou non montures, mais des alliés fidèles et puissants. J’étais profondément convaincue de ça.
- Je ne sais pas… je serai curieuse d’en savoir plus.
Comme si ça faisait écho à ce que je venais de penser et de dire, je voyais mon interlocutrice bondir un peu sur place, soudainement prise d’une idée lumineuse. Y aller. Ou ça ? En cours ? En Bulgarie ? Je haussais un sourcil et penchais la tête sur le côté pour lui signifier que je n’avais pas vraiment compris où elle voulait en venir jusqu’à ce qu’elle précise sa pensée. Ah non ça y est… j’étais certaine que ça allait me tomber dessus. Qui plus est, elle avait des arguments de poids, et évidemment j’y avais déjà songé aussi. Néanmoins je n’étais pas totalement convaincu que notre professeur apprécie particulièrement que nous partions à l’aventure plutôt que d’aller suivre ses cours. J’étais une fille très protocolaire et jamais je ne m’étais éloignée des sentiers battus. Pourtant j’appréciais l’idée de ce voyage et j’avais réellement envie d’en apprendre plus. Même si je ne le montrais pas par ma timidité j’aimais le goût de l’aventure, c’était plutôt évident, sinon je n’étudierais pas à ce point la dragonologie. Néanmoins je ne pouvais m’empêcher de ressentir une certaine appréhension que je ne comprenais pas vraiment. Comme une légère crainte de l’inconnu. Mais c’était aussi cet inconnu qui me donnait envie d’y aller. J’étirais un peu ma bouche sur le côté pour montrer mon hésitation. Cela dit je n’étais pas loin de craquer, évidemment.
- Ben… Tu es sûre que nous n’allons pas déranger les personnes sur place ? Après tout ils en savent plus que nous. On risque de les gêner dans leurs recherches tu ne crois pas ?
Je venais passer mon index sous mon menton, toujours en réfléchissant. Cette excursion me donnait vraiment envie, mais je n’aimais pas louper mes cours, et encore moins ceux de dragonologie. En plus je doutais très sincèrement que ça allait m’aider sur mon sujet d’étude actuel. De mes yeux bruns je regardais la rouquine.
- Mmh on pourrait travailler sur un rapport à notre retour, un rapport béton… mais il ne faudrait pas partir plus de un ou deux jours.
Je n’avais pas non plus envie de rater trop de matières alors que j’étais quelqu’un de studieux. Et avant tout, je ne voulais pas être absente pour mes cours privés de sortilège. J’avais donné ma parole et je voulais vraiment y participer. Ça allait être mal venu de m’absenter, je n’en avais réellement pas envie.
C’est avec un peu de soulagement que je l’entendais changer de sujet et me parler de la réserve. Ouf, peut-être qu’elle allait oublier cette histoire de dragon et de crocodile et ne pas me proposer de partir en voyage. Car en plus d’avoir l’impression que ça n’allait me servir à rien je craignais d’accepter, parce que j’étais trop gentille. Ou trop bête. Ou peut-être même les deux tiens !
Concernant cette histoire de dressage je n’étais pas convaincue. Pas convaincue que nous ne puissions pas être en harmonie avec les dragons, ça évidemment que j’y croyais. J’avais surtout un doute sur les méthodes et avant tout le terme. Dressage. C’était peut-être une idée biaisée que j’avais, mais lorsqu’on me parlait de dressage je voyais des méthodes surtout correctives et punitives. C’était très discuté chez les moldus concernant les chiens. Ils préféraient à présent parler d’éducation et non pas de dressage. De méthode positives et de récompenses plutôt que l’inverse. Je ne savais pas si ce genre de méthode existait, mais je serai bien curieuse de les essayer sur les dragons. Ainsi, le terme de "dressage" m’avait réellement dérangée durant notre séjour en Bulgarie, même si je ne l’avais pas spécialement relevé. Je n’avais après tout pas mon mot à dire, j’étais là-bas en visite pour la première fois, et cet homme, Eliott, semblait savoir de quoi il parlait, bine plus que moi. J’aurai néanmoins aimé approfondir cette phase de dressage pour me donner une véritable idée. Et pourquoi pas faire comme les moldus avec les chiens : la révolutionner.
Les dragons sont des animaux extrêmement intelligents et doués, sensibles et vifs. J’étais certaine que ce n’étaient que des bêtes incomprises et qu’il fallait changer notre méthode pour pouvoir mieux les approcher et les étudier. Pas en faire nos esclaves ou non montures, mais des alliés fidèles et puissants. J’étais profondément convaincue de ça.
- Je ne sais pas… je serai curieuse d’en savoir plus.
Comme si ça faisait écho à ce que je venais de penser et de dire, je voyais mon interlocutrice bondir un peu sur place, soudainement prise d’une idée lumineuse. Y aller. Ou ça ? En cours ? En Bulgarie ? Je haussais un sourcil et penchais la tête sur le côté pour lui signifier que je n’avais pas vraiment compris où elle voulait en venir jusqu’à ce qu’elle précise sa pensée. Ah non ça y est… j’étais certaine que ça allait me tomber dessus. Qui plus est, elle avait des arguments de poids, et évidemment j’y avais déjà songé aussi. Néanmoins je n’étais pas totalement convaincu que notre professeur apprécie particulièrement que nous partions à l’aventure plutôt que d’aller suivre ses cours. J’étais une fille très protocolaire et jamais je ne m’étais éloignée des sentiers battus. Pourtant j’appréciais l’idée de ce voyage et j’avais réellement envie d’en apprendre plus. Même si je ne le montrais pas par ma timidité j’aimais le goût de l’aventure, c’était plutôt évident, sinon je n’étudierais pas à ce point la dragonologie. Néanmoins je ne pouvais m’empêcher de ressentir une certaine appréhension que je ne comprenais pas vraiment. Comme une légère crainte de l’inconnu. Mais c’était aussi cet inconnu qui me donnait envie d’y aller. J’étirais un peu ma bouche sur le côté pour montrer mon hésitation. Cela dit je n’étais pas loin de craquer, évidemment.
- Ben… Tu es sûre que nous n’allons pas déranger les personnes sur place ? Après tout ils en savent plus que nous. On risque de les gêner dans leurs recherches tu ne crois pas ?
Je venais passer mon index sous mon menton, toujours en réfléchissant. Cette excursion me donnait vraiment envie, mais je n’aimais pas louper mes cours, et encore moins ceux de dragonologie. En plus je doutais très sincèrement que ça allait m’aider sur mon sujet d’étude actuel. De mes yeux bruns je regardais la rouquine.
- Mmh on pourrait travailler sur un rapport à notre retour, un rapport béton… mais il ne faudrait pas partir plus de un ou deux jours.
Je n’avais pas non plus envie de rater trop de matières alors que j’étais quelqu’un de studieux. Et avant tout, je ne voulais pas être absente pour mes cours privés de sortilège. J’avais donné ma parole et je voulais vraiment y participer. Ça allait être mal venu de m’absenter, je n’en avais réellement pas envie.
- InvitéInvité
Re: oh my little sunshine @Abigail Dowell
Mer 18 Avr 2018 - 0:06
oh my little sunshine
Feat Abigail Dowell
Feat Abigail Dowell
J’aurais menti si je disais que je n’avais pas remarqué qu’elle était réticente à l’idée, mais ça aurait aussi été un mensonge de dire que je ne voulais pas la brusquer. Si j’en avais envie ! Oui, ce n’était pas vraiment gentil mais…je voulais y aller ! Et je ne voulais pas y aller seule… Mais attention ! Je n’avais pas envie d’y aller avec elle simplement parce qu’elle était là au bon moment, qu’on aimait toutes les deux les dragons, qu’elle et moi partagions une passion pour le sauvetage d’animaux et qu’en plus, on suivait un cours avec certes une année d’écart mais un cours commun. Ou peut-être que si. En fait, nous étions vraiment faites pour voyager ensemble à travers le monde et sauver des tonnes de bébés dragons et crocodiles pour que tout le monde vivent heureux et en harmonie… Ou pas. Quand on voyait sa tête il était clair que le raisonnement final n’était pas le même mais j’avais de l’espoir. J’en avais toujours. Beaucoup trop d’après ma sœur mais qu’importe ! L’espoir c’était ça qui nous maintenait en vie et nous faisait croire au père Noël et j’aimais ça ! Je vivais de rêve, d’espoir et de licornes. Et alors ? Moi demain je serais au fin fond de la Louisiane à la recherche de dragon disparu et de trésor de magizoologie. On pourrait presque en faire un film ! Après Indiana Jones et les aventuriers de l’arche perdu vous aurez : « Aislin et Abigaël à la recherche du dragon perdu » ça en jetait ! Mais je gardais mon idée dans un coin de ma tête. Histoire qu’elle ne parte pas à toutes jambes.
« Ben… Tu es sûre que nous n’allons pas déranger les personnes sur place ? Après tout ils en savent plus que nous. On risque de les gêner dans leurs recherches tu ne crois pas .» Je levais les yeux au ciel tout en souriant. N’avait-elle jamais participé à ce genre d’aide humanitaire ? En y réfléchissant, elle n’avait pas l’air d’aller faire ce genre de chose. Pas qu’elle s’en fichait, juste qu’elle n’y aurait pas pensé. En Norvège j’avais participé à de nombreuses aides, surtout pendant les grandes périodes de froid où il fallait aider certaines espèces animales qui supportaient mal les périodes froides qui s’éternisaient. J’avais déjà vu comment ça se passait et c’était naturel de se poser la question. Étant de nature réservée, voire même timide je l’imaginais mal ne pas se poser la question d’ailleurs, mais la grande sœur en moi reprit le dessus et je me montrais calme et posée. « Ne t’inquiète pas pour ça. En fait, dans ce genre de situation ils ont tellement de choses à faire que justement, avoir des mains en plus pour faire, ne seraient-ce que les tâches de bases les aident vraiment beaucoup. Ça décharge d’un grand poids les experts sur place. On fait un peu les bases besognes pour parler crument mais quand on voit le résultat ça vaut vraiment la peine. » Je me disais qu’il faudrait que je lui raconte quelques une de mes expériences. Surtout celle avec les loups ! Était donné qu’elle aimait bien parler avec les chiens. Moi aussi j’aimais bien d’ailleurs. Certains disaient que les animaux ne pouvaient pas nous comprendre mais je n’étais pas d’accord avec eux. Même si les mots ne pouvaient pas être compris, la voix, l’intention avait un son, une sonorité plus exactement, et du coup, on communiquait. « Mmh on pourrait travailler sur un rapport à notre retour, un rapport béton… mais il ne faudrait pas partir plus de un ou deux jours. »
Elle avait craqué ! J’étais certaine qu’elle craquerait, comment résister à l’appel de la nature, de l’aventure et des pauvres petits crocodiles sans défenses ? IMPOSSIBLE. Je me tortillais sur place tellement j’étais heureuse. Un jour, deux ou trois de toute façon l’école n’allait pas disparaître ! pas comme l’espèce de dragon qu’on recherchait. Mais je sautillais sur moi-même pour finalement lui tomber dans les bras et l’enlacer avant même qu’elle n’ait pu protester. « Trop cool ! Merci, merci, merci ! » Je la relâchais tout de même très vite pour commencer à m’éloigner vers l’école. « Je vais vite faire mon sac ! on se retrouve dans une heure près du portail de l’école ! J’irais déposer une lettre dans le bureau de Ridgehorn pour le tenir informé de notre départ. » Je courrais tellement vite que je faillis tomber comme une nulle sur le chemin mais me rattrapais à la dernière minute. Je me retournais pour vérifier qu’elle ne se moquait pas de moi, lui faisait un dernier signe, et poursuivait ma route avec joie. La journée promettait d’être mémorable.
« Ben… Tu es sûre que nous n’allons pas déranger les personnes sur place ? Après tout ils en savent plus que nous. On risque de les gêner dans leurs recherches tu ne crois pas .» Je levais les yeux au ciel tout en souriant. N’avait-elle jamais participé à ce genre d’aide humanitaire ? En y réfléchissant, elle n’avait pas l’air d’aller faire ce genre de chose. Pas qu’elle s’en fichait, juste qu’elle n’y aurait pas pensé. En Norvège j’avais participé à de nombreuses aides, surtout pendant les grandes périodes de froid où il fallait aider certaines espèces animales qui supportaient mal les périodes froides qui s’éternisaient. J’avais déjà vu comment ça se passait et c’était naturel de se poser la question. Étant de nature réservée, voire même timide je l’imaginais mal ne pas se poser la question d’ailleurs, mais la grande sœur en moi reprit le dessus et je me montrais calme et posée. « Ne t’inquiète pas pour ça. En fait, dans ce genre de situation ils ont tellement de choses à faire que justement, avoir des mains en plus pour faire, ne seraient-ce que les tâches de bases les aident vraiment beaucoup. Ça décharge d’un grand poids les experts sur place. On fait un peu les bases besognes pour parler crument mais quand on voit le résultat ça vaut vraiment la peine. » Je me disais qu’il faudrait que je lui raconte quelques une de mes expériences. Surtout celle avec les loups ! Était donné qu’elle aimait bien parler avec les chiens. Moi aussi j’aimais bien d’ailleurs. Certains disaient que les animaux ne pouvaient pas nous comprendre mais je n’étais pas d’accord avec eux. Même si les mots ne pouvaient pas être compris, la voix, l’intention avait un son, une sonorité plus exactement, et du coup, on communiquait. « Mmh on pourrait travailler sur un rapport à notre retour, un rapport béton… mais il ne faudrait pas partir plus de un ou deux jours. »
Elle avait craqué ! J’étais certaine qu’elle craquerait, comment résister à l’appel de la nature, de l’aventure et des pauvres petits crocodiles sans défenses ? IMPOSSIBLE. Je me tortillais sur place tellement j’étais heureuse. Un jour, deux ou trois de toute façon l’école n’allait pas disparaître ! pas comme l’espèce de dragon qu’on recherchait. Mais je sautillais sur moi-même pour finalement lui tomber dans les bras et l’enlacer avant même qu’elle n’ait pu protester. « Trop cool ! Merci, merci, merci ! » Je la relâchais tout de même très vite pour commencer à m’éloigner vers l’école. « Je vais vite faire mon sac ! on se retrouve dans une heure près du portail de l’école ! J’irais déposer une lettre dans le bureau de Ridgehorn pour le tenir informé de notre départ. » Je courrais tellement vite que je faillis tomber comme une nulle sur le chemin mais me rattrapais à la dernière minute. Je me retournais pour vérifier qu’elle ne se moquait pas de moi, lui faisait un dernier signe, et poursuivait ma route avec joie. La journée promettait d’être mémorable.
FRIMELDA
|
|