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interesting discovery (wheeler fam)
Dim 15 Avr 2018 - 20:59
interesting discovery
wheeler fam
Unhappiness, where's when I was young, and we didn't give a damn 'cause we were raised to see life as a fun and take it if we can. My mother, my mother she'd hold me, did she hold me, when I was out there ? My father, my father, he liked me, oh he liked me, does anyone care ?
Les mots se battent encore dans ta tête, tandis que tu pars rejoindre Marian. Tu n'arrives pas à croire ce que tu as entendu en te pointant chez tes parents, disons que t'es assez étonnée des mots qui ont été employés. Toi, tu voulais juste annoncer ton retour, t'excuser auprès de tes parents, leur faire comprendre que c'était pas contre eux, au contraire, toi tu voulais juste revenir et être mieux dans ta peau ; t'as juste voulu arrêter d'être cette fille dépressive qui pourrissait les réunions de familles. Oui, voilà, toi tu voulais juste devenir mieux. Être moins triste. Être plus agréable à vivre, dans un sens. Au final, t'es tombée sur ton père, ton moldu de père, celui que t'as longtemps considéré comme une idole, que t'as admiré toute ton enfance, ton adolescence, en pleine discussion avec Bryden Bletchley, que tu savais être une ancienne amie de ta mère. Et si tu n'as pas compris, au début, pourquoi elle était en train de discuter avec ton paternel, les mots qu'elle a prononcé t'ont vite fait comprendre la raison de sa venue. Mais tu n'as pas l'temps d'y penser plus longtemps, puisque tu viens d'arriver au point de rendez-vous, et ta sœur risque d'arriver sous peu.
Et ta sœur, well... Tu ne l'as pas vu depuis un sacré bout de temps. Tu ne lui as même pas parlé depuis un sacré bout de temps. Parce que même sans penser à ta disparition improvisée, Marian et toi, ça fait bien longtemps que ça n'est plus au beau fixe. Pourtant, quand t'étais enfant, ta sœur et toi étiez inséparables. Tu te rappelles d'à quel point tu la considérais comme ta meilleure amie, à quel point tu avais confiance en elle ; tu te rappelles de tout l'amour que tu éprouvais à son égard, tout ce dont tu aurais été prête pour elle. Mais si l'incendie t'avais changé, le moins qu'on puisse dire est qu'il avait également changé Marian. Au final, vous vous étiez perdue, l'une et l'autre, dans un cercle de tristesse infini qui t'avait tantôt brisé le cœur, tantôt enragée, au point que tu te sentes parfois comme une bête sauvage. Souvent quand Marian avait été dans les parages, brisant ainsi un peu plus le lien vous unissant. Au final, la voir aujourd'hui était quelque chose dont tu avais besoin : tu aurais évidemment pu aller chez tes parents sans elle, tu aurais évidemment pu fouiller la maison sans elle. Mais ça vous concernait toutes deux, c'était quelque chose que vous deviez faire ensemble ; quelque chose qui pourrait, éventuellement, vous rapprocher, à nouveau ? Un premier pas vers cette relation d'antan qui te manquait cruellement.
« Hey, salut. » Qu'tu souffles alors qu'enfin, ton aînée débarque. La gêne est quelque peu palpable dans ta voix, mais pourtant inexistante sur ton visage. Tu laisses le silence se faire, ce silence dans lequel elle vit depuis bien longtemps déjà, puis te rappelle soudainement la raison pour laquelle tu lui as demandé de venir. Faut dire que t'as rien développé dans ton hibou, t'as juste lâché un "Retrouve moi au parc", et tu savais qu'elle comprendrait qu'tu parlais du parc à côté d'chez vous. Néanmoins, faudrait p'têt que tu lui expliques un minimum la raison d'sa présence ici, non ? Mais d'abord, tu attrapes sa main — t'avais l'habitude de faire ça, petite — et l'entraîne à ta suite jusqu'à la maison de vos parents. Tu sais qu'ils ne sont pas là, tu sais que vous avez au moins l'après midi devant vous, pour trouver ce que tu cherches. Parce que tu sais que ça sera ici. « Écoutes, mh... Il faut qu'on trouve quelque chose. Je sais pas quoi, exactement. Cherches des papiers, n'importe quoi, ça peut être n'importe où. Une lettre, quelque chose... Je sais pas ce que c'est, okay ? Mais quelque chose qui te semblera bizarre. N'importe quoi, Mari. » Ta voix s'est presque brisé sur le dernier mot, alors qu'tu sortais ton trousseau de clés pour ouvrir la porte de la maisonnée dans laquelle tu n'as passé que si peu de temps. Faut dire que quand vous avez emménagés ici, t'avais déjà presque huit ans, et t'as rejoins Poudlard deux ans plus tard. Les souvenirs d'enfance ne sont que moindres, ici.
Et ta sœur, well... Tu ne l'as pas vu depuis un sacré bout de temps. Tu ne lui as même pas parlé depuis un sacré bout de temps. Parce que même sans penser à ta disparition improvisée, Marian et toi, ça fait bien longtemps que ça n'est plus au beau fixe. Pourtant, quand t'étais enfant, ta sœur et toi étiez inséparables. Tu te rappelles d'à quel point tu la considérais comme ta meilleure amie, à quel point tu avais confiance en elle ; tu te rappelles de tout l'amour que tu éprouvais à son égard, tout ce dont tu aurais été prête pour elle. Mais si l'incendie t'avais changé, le moins qu'on puisse dire est qu'il avait également changé Marian. Au final, vous vous étiez perdue, l'une et l'autre, dans un cercle de tristesse infini qui t'avait tantôt brisé le cœur, tantôt enragée, au point que tu te sentes parfois comme une bête sauvage. Souvent quand Marian avait été dans les parages, brisant ainsi un peu plus le lien vous unissant. Au final, la voir aujourd'hui était quelque chose dont tu avais besoin : tu aurais évidemment pu aller chez tes parents sans elle, tu aurais évidemment pu fouiller la maison sans elle. Mais ça vous concernait toutes deux, c'était quelque chose que vous deviez faire ensemble ; quelque chose qui pourrait, éventuellement, vous rapprocher, à nouveau ? Un premier pas vers cette relation d'antan qui te manquait cruellement.
« Hey, salut. » Qu'tu souffles alors qu'enfin, ton aînée débarque. La gêne est quelque peu palpable dans ta voix, mais pourtant inexistante sur ton visage. Tu laisses le silence se faire, ce silence dans lequel elle vit depuis bien longtemps déjà, puis te rappelle soudainement la raison pour laquelle tu lui as demandé de venir. Faut dire que t'as rien développé dans ton hibou, t'as juste lâché un "Retrouve moi au parc", et tu savais qu'elle comprendrait qu'tu parlais du parc à côté d'chez vous. Néanmoins, faudrait p'têt que tu lui expliques un minimum la raison d'sa présence ici, non ? Mais d'abord, tu attrapes sa main — t'avais l'habitude de faire ça, petite — et l'entraîne à ta suite jusqu'à la maison de vos parents. Tu sais qu'ils ne sont pas là, tu sais que vous avez au moins l'après midi devant vous, pour trouver ce que tu cherches. Parce que tu sais que ça sera ici. « Écoutes, mh... Il faut qu'on trouve quelque chose. Je sais pas quoi, exactement. Cherches des papiers, n'importe quoi, ça peut être n'importe où. Une lettre, quelque chose... Je sais pas ce que c'est, okay ? Mais quelque chose qui te semblera bizarre. N'importe quoi, Mari. » Ta voix s'est presque brisé sur le dernier mot, alors qu'tu sortais ton trousseau de clés pour ouvrir la porte de la maisonnée dans laquelle tu n'as passé que si peu de temps. Faut dire que quand vous avez emménagés ici, t'avais déjà presque huit ans, et t'as rejoins Poudlard deux ans plus tard. Les souvenirs d'enfance ne sont que moindres, ici.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 17 Avr 2018 - 0:09
Putain de merde qu'est-ce que je fous ici ?
Putain nan, y'a rien de vrai ici. Tout est faux. Comme toujours. Tout. Surtout elle.
Ouais, elle.
Bordel...
Qu'est-ce que je raconte ?
C'est bien la seule personne ici encore un peu vraie.
Putain nan, y'a rien de vrai ici. Tout est faux. Comme toujours. Tout. Surtout elle.
Ouais, elle.
Bordel...
Qu'est-ce que je raconte ?
C'est bien la seule personne ici encore un peu vraie.
Le regard un peu perdu, c'est complètement prise au dépourvu que je suis entraînée par Mina. J'sens sa main dans la mienne et ça me fous les jetons; j'suis obligée de la retirer promptement.
Comprends moi, Mina,
C'est pas que je ne veux pas,
C'est pas que je ne t'aime pas,
rien de tout ça,
bien au contraire...
J'la vois reproduire un schéma qui s'était presque brouillé dans ma tête: nous deux. Les soeurs Wheeler. J'ai chaud dans la poitrine en y repensant et ça m'arrache un rictus de dégoût. Obligée de me pincer la lèvre inférieure pour ne pas céder à quelques articulations, je rentre dans la maison déterminée malgré tout. Si elle est aussi emmerdée, c'est qu'elle doit avoir un sale problème.
Surtout pour pouvoir me ramener ici alors que j'sais bien qu'au fond, pour elle, j'suis qu'une merde.
T'as pas tort,
j'aimerais lui dire.
Mes doigts saisissent tout ce qu'ils peuvent trouver, décortiquer, avec une rage et une envie qui m'fais presque sursauter ; j'ai l'air un peu plus en vie. Comme-si l'idée de pouvoir l'aider m'donne un second souffle - au fond j'me dis que si j'ai pas pu être une bonne soeur pour les trois, je peux au moins essayer de l'être pour deux.
Surtout pour Mina,
parce que même si elle me méprise, moi j'vois bien qu'elle est complètement paumée.
J'commence à désespérer à force de n'rien trouver. J'commence vraiment à penser que j'ferai mieux de me casser, histoire qu'elle ne voit pas à quel point j'peux être inutile. J'me sens épuisée, crevée, vidée.
C'que je n'sais pas, c'est que c'est plus un pressentiment qu'un sentiment ; mon corps me préviens déjà de ce qu'il va arriver.
J'remarque même pas mes doigts qui tremblent lorsque j'ouvre une lettre mentionnant des noms que j'aurais préféré ne jamais voir.
J'entends plus rien,
ni la voix de Mina,
ni mon coeur qui bat.
Putain de merde qu'est-ce que je fous ici ? [...]
Toutes ces pensées qui me martèlent la tête lorsque j'lis les mots sanglants sur le papier. J'entends crier dans ma caboche l'horreur de la découverte ; un autre maudit. Un autre de cette satanée lignée que je n'veux pas rencontrer, que je ne veux pas croiser,
que j'veux surtout pas aimer.
C'est dans un geste presque machinal que la page se déchire ; j'voudrais l'exploser, la brûler la jeter, l'enterrer et ne plus jamais devoir en parler.
Quoique, parler, ça, je n'le fais déjà plus.
Ce n'est qu'une fois le papier brisé en deux que j'ose regarder Mina - j'la regarde mais je n'vois déjà plus rien.
La vue brouillée par les larmes,
le coeur brûlant de colère,
les lèvres à deux doigts de crier,
l'esprit bouillonnant sous la rancune.
Putain Mina,
pourquoi tu m'as ramenée ici ?
T'aurais pas pu faire ça toute seule ?
D'habitude, c'est ce que tu sais le mieux faire,
m'laisser dans un coin et partir divaguer dans les orages de ta vie.
pourquoi tu m'as ramenée ici ?
T'aurais pas pu faire ça toute seule ?
D'habitude, c'est ce que tu sais le mieux faire,
m'laisser dans un coin et partir divaguer dans les orages de ta vie.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 17 Avr 2018 - 1:14
interesting discovery
wheeler fam
Unhappiness, where's when I was young, and we didn't give a damn 'cause we were raised to see life as a fun and take it if we can. My mother, my mother she'd hold me, did she hold me, when I was out there ? My father, my father, he liked me, oh he liked me, does anyone care ?
T'as lancé un dernier coup d'œil à ta sœur avant d'te mettre en quête du papier. Tu sais pas c'que c'est, t'as aucune idée de c'que c'est, tout c'que tu sais c'est que tu dois fouiller, fouiller pour trouver, fouiller pour savoir, pour voir, pour comprendre. Les mots, les mots ils tapent ton cerveau, les mots ils martèlent ton crâne d'une puissance que t'imaginais même pas. Ces mots Mina, ces mots ça fait plusieurs jours déjà qu'tu les entend dans ta tête, le soir quand tu fermes les yeux, tu penses même plus à Gideon depuis que t'as entendu cette discussion ; surpris serait le terme le plus approprié, même. Tes mains glissent parmi les feuilles, tu manques de te couper à plusieurs reprises, et tu penses à Yacob et au fait qu'il faudra lui annoncer ; tu n'es pas prête pour ça. Tu t'rappelles des mots, en fait c'est ça qui te frustre le plus, c'est les mots, ces foutus mots.
Adultère.
Enfant.
Perdu.
Trois foutus mots qui se battent en boucle dans ta cervelle, trois petits mots de rien du tout qui ont pourtant su bouleverser ta vie, ta tête, ton cœur. Quelque part, peut-être, t'as un frère, ou une sœur, tu saurais même pas dire. Quelque part, peut-être, un autre enfant Wheeler se démène pour vivre sa vie. Ton cœur bat fort dans ta poitrine, vite, il bouscule tout, t'as la nausée, tu sais pas ce qu'il peut se passer aujourd'hui, mais tu sens, t'as conscience, que tu seras jamais plus la même. Tu regardes déjà ton père différemment, tu le vois différemment, il a eu une liaison, il a trompé ta mère, et ça t'rend dingue, Mina, ça t'rend totalement folle. Tu penses à Marian, tu la vois retourner les quelques documents qui traînent sur la table, tu la sens tendue, à l'affut, un peu comme toi. Marian, Marian désolée, excuse moi, plus rien ne sera comme avant si on trouve ce que je cherche. Marian, Marian, j'espère que ça changera pas, j'te promet que j'voulais pas, j'en avais juste besoin. Marian, Marian, oublie pas, t'es ma sœur, t'es ma sœur et tu l'restera, quoiqu'il se passe, peu importe ce qu'on découvre aujourd'hui.
T'as l'cœur qui bat à cent à l'heure alors qu'tes yeux parcourent les feuilles, souvent blanches, vides de toutes traces, mais ça t'empêche pas d'vérifier, on sait jamais, on est pas trop prudent. T'as ta baguette pas loin, tu voudrais t'jeter un sort d'amnésie, oublier tout ça, oublier qu'il existe un autre Wheeler dans la nature, mais bientôt c'est le bruit de Marian qui arrête de fouiller qui te fait te stopper toi-même. Et t'as ce drôle de pincement dans la poitrine, cette irrémédiable impression que ton monde va non seulement changer, mais surtout être totalement bousculé, comme si t'avais pas vécu jusqu'à aujourd'hui, comme si une partie de ta vie t'avait été retirée et que t'allais enfin la retrouver. T'as l'cœur en miette, les mains moites, l'impression d'un vide à combler, et tu pivotes sur tes pieds, simplement pour voir ta sœur déchirer le papier qu'elle tenait dans les mains. « Marian !, qu'tu cries, qu'est-ce que tu fous ?! » T'enchaînes, tu t'rapproches d'elle, tu prend l'papier dans tes mains, la pousse sans vergogne, rejoint la table, essaye d'coller les deux papiers dans l'bon sens ; mais tes yeux sont bordés d'larmes, et tu sais pas si c'est parce que tu vas enfin savoir, ou si c'est parce que ta sœur vient de réduire à néant toutes tes chances d'trouver un jour la partie manquante du puzzle ; parce que peut-être qu'au fond c'est ça. Ta vie est un jeu While, et vraisemblablement, le destin est ravie de te brouiller les pistes, d'te torturer, d'te faire tourner en rond. T'es prise dans un labyrinthe et t'es pas sûre d'en sortir un jour. Et finalement, tes pupilles qui parcourent l'écriture de ton paternel :
Cher Bryden,
Blablablablabla comment vas-tu blablabla
Après de nombreuses années blablabla j'ai retrouvé la trace de notre enfant blablabla je ne sais pas si tu veux savoir où le trouver blablabla je ne peux m'empêcher de penser que tout aurait pu être différent blablabla
Il s'appelle Nigel (Ton cœur se stoppe un instant, Mina, avant que tu ne lises les mots suivants) : Il s'appelle Nigel Rutherford, il est étudiant à Hungcalf.
Affectueusement,
Philip Wheeler
Et tout ton monde s'effondre, Mina, alors qu'tu relèves la tête vers ton aînée, les yeux bordés de larmes.
Adultère.
Enfant.
Perdu.
Trois foutus mots qui se battent en boucle dans ta cervelle, trois petits mots de rien du tout qui ont pourtant su bouleverser ta vie, ta tête, ton cœur. Quelque part, peut-être, t'as un frère, ou une sœur, tu saurais même pas dire. Quelque part, peut-être, un autre enfant Wheeler se démène pour vivre sa vie. Ton cœur bat fort dans ta poitrine, vite, il bouscule tout, t'as la nausée, tu sais pas ce qu'il peut se passer aujourd'hui, mais tu sens, t'as conscience, que tu seras jamais plus la même. Tu regardes déjà ton père différemment, tu le vois différemment, il a eu une liaison, il a trompé ta mère, et ça t'rend dingue, Mina, ça t'rend totalement folle. Tu penses à Marian, tu la vois retourner les quelques documents qui traînent sur la table, tu la sens tendue, à l'affut, un peu comme toi. Marian, Marian désolée, excuse moi, plus rien ne sera comme avant si on trouve ce que je cherche. Marian, Marian, j'espère que ça changera pas, j'te promet que j'voulais pas, j'en avais juste besoin. Marian, Marian, oublie pas, t'es ma sœur, t'es ma sœur et tu l'restera, quoiqu'il se passe, peu importe ce qu'on découvre aujourd'hui.
T'as l'cœur qui bat à cent à l'heure alors qu'tes yeux parcourent les feuilles, souvent blanches, vides de toutes traces, mais ça t'empêche pas d'vérifier, on sait jamais, on est pas trop prudent. T'as ta baguette pas loin, tu voudrais t'jeter un sort d'amnésie, oublier tout ça, oublier qu'il existe un autre Wheeler dans la nature, mais bientôt c'est le bruit de Marian qui arrête de fouiller qui te fait te stopper toi-même. Et t'as ce drôle de pincement dans la poitrine, cette irrémédiable impression que ton monde va non seulement changer, mais surtout être totalement bousculé, comme si t'avais pas vécu jusqu'à aujourd'hui, comme si une partie de ta vie t'avait été retirée et que t'allais enfin la retrouver. T'as l'cœur en miette, les mains moites, l'impression d'un vide à combler, et tu pivotes sur tes pieds, simplement pour voir ta sœur déchirer le papier qu'elle tenait dans les mains. « Marian !, qu'tu cries, qu'est-ce que tu fous ?! » T'enchaînes, tu t'rapproches d'elle, tu prend l'papier dans tes mains, la pousse sans vergogne, rejoint la table, essaye d'coller les deux papiers dans l'bon sens ; mais tes yeux sont bordés d'larmes, et tu sais pas si c'est parce que tu vas enfin savoir, ou si c'est parce que ta sœur vient de réduire à néant toutes tes chances d'trouver un jour la partie manquante du puzzle ; parce que peut-être qu'au fond c'est ça. Ta vie est un jeu While, et vraisemblablement, le destin est ravie de te brouiller les pistes, d'te torturer, d'te faire tourner en rond. T'es prise dans un labyrinthe et t'es pas sûre d'en sortir un jour. Et finalement, tes pupilles qui parcourent l'écriture de ton paternel :
Blablablablabla comment vas-tu blablabla
Après de nombreuses années blablabla j'ai retrouvé la trace de notre enfant blablabla je ne sais pas si tu veux savoir où le trouver blablabla je ne peux m'empêcher de penser que tout aurait pu être différent blablabla
Il s'appelle Nigel
Affectueusement,
Philip Wheeler
Et tout ton monde s'effondre, Mina, alors qu'tu relèves la tête vers ton aînée, les yeux bordés de larmes.
made by neon demon
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 17 Avr 2018 - 1:46
J'ai le cul au sol et les yeux ailleurs. Mon regard passe par la fenêtre pour embrasser le néant ; ce noir que j'envie tellement tout les soirs. Putain, la chance qu'il a lui, d'être complètement vide. J'donnerais tout en cet instant pour pouvoir ne plus rien sentir, que ce soit les tranchées sur mes joues, ou bien celles dans mon coeur en entendant les sanglots de ma soeur.
J'ai pas envie de te regarder Mina,
j'ai pas envie de croiser tes yeux Mina.
Mina, tu dois penser que c'est parce que je t'en veux de m'avoir trainée ici - et c'est pas complètement faux. Mais juste assez pour que ce ne soit pas non plus vrai ; un peu comme tout ce que tu penses de ce monde, Mina. T'as toujours perçu que des bribes de vérités - celles qui t’insurgent.
Quoique, là, t'en as trouvé une bien belle, de vérité ; une bien crasseuse que tout le monde avait voulu cacher sous l'plancher. T'as défoncé le sol et maintenant tu dois te demander comment réparer tout ça sans laisser trop de traces.
Si j'ai pas envie de te voir, là maintenant, Mina, c'est parce que j'ai peur de te perdre à nouveau. Parce que ce sera de nouveau mes iris que tu auras vu après une déchirure intense ; parce que depuis toujours, pour toi, j'suis synonyme d'afflictions. T'as même plus besoin d'me le dire pour que je comprenne - j'suis devenue experte en langage muet.
Et pourtant,
pourtant j'fini par poser mes yeux sur toi. J'vois ta frêle silhouette se casser, alors que d'habitude elle se dresse fièrement pour dire au monde que tu l'emmerdes. T'as toujours été comme ça, Mina, même petite. J'me souviens de tes genoux ensanglantés et ton sourire que t'abordais pour essayer d'persuader la terre entière que toi, non, t'as pas mal.
Tu te dis au dessus de ça, et pourtant, c'est bien ça qui fini par creuser ta propre tombe.
Tu te dis au dessus de ça, mais t'es depuis longtemps bien au fond du gouffre.
J'm'approche, partagée, mitigée. Y'a un mélange dégueulasse de rancoeur et d'un autre truc que j'peux même pas décrire tellement c'était resté sous la poussière avec les années.
J'crois qu'on appelle ça l'amour.
Ouais, y'a un peu d'amour qui m'fais bouger ; et j'ai l'impression que je vais gerber.
Mes doigts saisissent l'avant du haut de ma soeur avec force, j'la rapproche de moi, la respiration lourde.
Je peux pas Mina.
Je peux pas supporter d'en avoir un nouveau avec nous.
Je peux pas Mina.
A deux doigts de la frapper, je la repousse avec autant de violence que je l'avais saisie.
Puis j'fini par pleurer à nouveau, de vieilles vagues qui balaient le sable de la fierté sur mon visage. Quelques sanglots s'échappent de mes lèvres, ce ne sont pas des mots mais sûrement les seuls sons expirés depuis des années.
Je peux pas Mina.
Tu me manques, Mina.
Mes bras entourent ses épaules et je la serre contre moi. Exactement comment je l'aurais fait avant si j'avais été plus forte. Exactement comme j'aurais aimé le faire durant toutes ces années perdues.
Tu me manques, Mina.
Tu me manques, Mina.
Mes lèvres qui miment le mouvement pour dire cette phrase, mais aucun son pour l'accompagner. Seulement le dessin des mots.
Et des regrets échoués au bord des yeux.
J'ai pas envie de te regarder Mina,
j'ai pas envie de croiser tes yeux Mina.
Mina, tu dois penser que c'est parce que je t'en veux de m'avoir trainée ici - et c'est pas complètement faux. Mais juste assez pour que ce ne soit pas non plus vrai ; un peu comme tout ce que tu penses de ce monde, Mina. T'as toujours perçu que des bribes de vérités - celles qui t’insurgent.
Quoique, là, t'en as trouvé une bien belle, de vérité ; une bien crasseuse que tout le monde avait voulu cacher sous l'plancher. T'as défoncé le sol et maintenant tu dois te demander comment réparer tout ça sans laisser trop de traces.
Si j'ai pas envie de te voir, là maintenant, Mina, c'est parce que j'ai peur de te perdre à nouveau. Parce que ce sera de nouveau mes iris que tu auras vu après une déchirure intense ; parce que depuis toujours, pour toi, j'suis synonyme d'afflictions. T'as même plus besoin d'me le dire pour que je comprenne - j'suis devenue experte en langage muet.
Et pourtant,
pourtant j'fini par poser mes yeux sur toi. J'vois ta frêle silhouette se casser, alors que d'habitude elle se dresse fièrement pour dire au monde que tu l'emmerdes. T'as toujours été comme ça, Mina, même petite. J'me souviens de tes genoux ensanglantés et ton sourire que t'abordais pour essayer d'persuader la terre entière que toi, non, t'as pas mal.
Tu te dis au dessus de ça, et pourtant, c'est bien ça qui fini par creuser ta propre tombe.
Tu te dis au dessus de ça, mais t'es depuis longtemps bien au fond du gouffre.
J'm'approche, partagée, mitigée. Y'a un mélange dégueulasse de rancoeur et d'un autre truc que j'peux même pas décrire tellement c'était resté sous la poussière avec les années.
J'crois qu'on appelle ça l'amour.
Ouais, y'a un peu d'amour qui m'fais bouger ; et j'ai l'impression que je vais gerber.
Je peux pas Mina.
Je peux pas Mina.
Je peux pas Mina.
Mes doigts saisissent l'avant du haut de ma soeur avec force, j'la rapproche de moi, la respiration lourde.
Je peux pas Mina.
Je peux pas supporter d'en avoir un nouveau avec nous.
Je peux pas Mina.
A deux doigts de la frapper, je la repousse avec autant de violence que je l'avais saisie.
J'ai toujours pas fini de pleurer sa mort, Mina.
Tu sais pourquoi, Mina ?
Parce que quand il est mort, y'a pas que lui que j'ai perdu.
Je vous ai tous perdu - moi avec.
Mais moi, à la limite, j'me manque pas.
Je peux pas Mina.
Tu sais pourquoi, Mina ?
Parce que quand il est mort, y'a pas que lui que j'ai perdu.
Je vous ai tous perdu - moi avec.
Mais moi, à la limite, j'me manque pas.
Je peux pas Mina.
Puis j'fini par pleurer à nouveau, de vieilles vagues qui balaient le sable de la fierté sur mon visage. Quelques sanglots s'échappent de mes lèvres, ce ne sont pas des mots mais sûrement les seuls sons expirés depuis des années.
Je peux pas Mina.
Tu me manques, Mina.
Mes bras entourent ses épaules et je la serre contre moi. Exactement comment je l'aurais fait avant si j'avais été plus forte. Exactement comme j'aurais aimé le faire durant toutes ces années perdues.
Tu me manques, Mina.
Tu me manques, Mina.
Mes lèvres qui miment le mouvement pour dire cette phrase, mais aucun son pour l'accompagner. Seulement le dessin des mots.
Et des regrets échoués au bord des yeux.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 17 Avr 2018 - 2:08
interesting discovery
wheeler fam
Unhappiness, where's when I was young, and we didn't give a damn 'cause we were raised to see life as a fun and take it if we can. My mother, my mother she'd hold me, did she hold me, when I was out there ? My father, my father, he liked me, oh he liked me, does anyone care ?
Nigel Rutherford, c'est ce petit con que t'as croisé en soirée, à de nombreuses reprises, lorsque t'étais à Hungcalf. Nigel Rutherford, c'est ce garçon qui est devenu un ami au fil du temps. Nigel Rutherford, c'est ce mec qui te ressemble tellement ; ne serait-ce que physiquement, on vous a même déjà fait la réflexion. Nigel Rutherford, c'est ce mec avec qui t'as partagé un baiser, une fois, avant d'cracher par terre pendant une dizaine de minutes ; parce que c'était vraiment dégueulasse, de l'embrasser. Nigel Rutherford, c'est le fils de ton père. Nigel Rutherford, c'est ton demi-frère. Un autre maudit Wheeler. Putain d'malédiction à la con, putain d'Wheeler de merde. T'as toujours pensée, Mina, toujours su qu'un truc clochait avec ta famille. Qu'ça soit à cause de l'incendie, ou d'Marian qui s'est renfermée comme une huître, ou même juste toi, toi qui a disjoncté, au point où plus personne pouvait t'approcher, au point tu supportais plus les autres, plus les relations ; où la peur s'est mise à régir ta vie, d'une manière étrange, d'une manière bien trop étrange pour toi. La peur qui t'obsédait, la peur qui te contrôlait, la peur qui a fait d'toi son esclave ; au point où, aujourd'hui, t'as plus rien à voir avec la gamine insouciante que t'étais à l'époque. Ou peut-être que, justement, si, t'as tout à avoir avec cette gamine qui courait partout quitte à s'casser une jambe.
T'as les yeux bouffis, des sons vagues qui s'échappent d'tes lèvres, alors que tu sens Marian te tirer contre elle, et tes pleurs qui ne font que s'intensifier. Tu sais même pas pourquoi tu pleures, peut-être un peu parce que t'es triste pour Nigel, parce qu'il aurait mérité mieux comme famille ; puis peut-être aussi parce que l'odeur brute de ta sœur s'infiltre dans tes narines, te surprenant. Marian, ça fait si longtemps que tu l'as pas eu dans tes bras, résultat tu te contentes juste de passer tes bras autour d'sa taille, comme si tu t'accrochais à elle, comme si elle était ton repère. Elle l'a été, c'est certain. Ta meilleure amie, même, cette boussole qui te guidait. Tu t'rappelles encore d'quand tu venais te glisser dans son lit, en pleine nuit, les soirs d'orages, quand même ta peluche suffisait pas à te rassurer. Tu te souviens à quel point elle se montrait forte, du haut de son année d'avance sur toi. Tu te souviens de comment tu l'idolâtrais, ta sœur. Tu te rend compte que c'est encore le cas, aujourd'hui, alors que ses bras te gardent contre elle, alors que tu sens ses larmes glisser jusqu'à se vautrer sur ton tee shirt. T'es en pleurs, dans les bras de Marian, et il n'y a définitivement aucune place où tu voudrais être si ce n'est ici. Elle est ta bouée d'sauvetage, ton ancre, et tu t'demandes comment t'as fais pour pas t'en rendre compte avant ; comment t'as fais pour l'ignorer, durant toutes ces années, comme si son absence te manquait pas, comme si son absence n'avait aucun impact sur toi. Et pour une fois, le silence qui émane d'elle te paraît agréable ; parce que ta sœur te calme bien plus que tu ne l'aurais imaginé, juste par sa présence avec toi aujourd'hui.
« Excuse moi, Mari, j'suis tellement désolée... » Qu'tu chouines en t'éloignant d'elle et d'son aura calme, rassurante, sereine ; alors qu'tu vois bien dans ses yeux que la tempête qui fait rage en toi fait également rage en elle actuellement. Et tu sais pas si tu t'excuses de l'avoir traîné ici aujourd'hui, tu sais pas si tu t'excuses du mal que ça vous fait à toutes deux, ce genre de découvertes ; ou si tu t'excuses de toutes ces années où tu as refusée de lui adresser la parole, à cause de ta fierté mal placée, à cause de ta rage constante, à cause de ta tristesse lattante. Parce que comme toute ta famille, ce jour-là, tu n'as pas perdu que Kieran. Tu as également perdu Yacob et son sourire bienveillant, ta mère et sa tendresse habituelle, ton père et son rire éclatant, Marian et sa voix si touchante ; ainsi que toi, ton insouciance, ta naïveté de l'enfance. Le décès de Kieran vous aura tous brisés. « J'suis tellement désolée, t'as pas idée... » Tes mots sont encore entrecoupés de sanglots, mais tu passes rapidement tes manches sous tes yeux afin d'essuyer les traces de larmes restantes. « J'voulais pas, Mari, j'te promet, j'voulais pas, j'pensais pas, j'imaginais pas qu'ça se passerait comme ça... Kieran, Yacob, Nigel, je sais pas, toi, moi... » Tu sais toujours pas de quoi tu parles, t'es toujours autant bouleversé, tu veux juste qu'elle reste là, parce que tu es la seule en qui tu as confiance à ce jour.
T'as les yeux bouffis, des sons vagues qui s'échappent d'tes lèvres, alors que tu sens Marian te tirer contre elle, et tes pleurs qui ne font que s'intensifier. Tu sais même pas pourquoi tu pleures, peut-être un peu parce que t'es triste pour Nigel, parce qu'il aurait mérité mieux comme famille ; puis peut-être aussi parce que l'odeur brute de ta sœur s'infiltre dans tes narines, te surprenant. Marian, ça fait si longtemps que tu l'as pas eu dans tes bras, résultat tu te contentes juste de passer tes bras autour d'sa taille, comme si tu t'accrochais à elle, comme si elle était ton repère. Elle l'a été, c'est certain. Ta meilleure amie, même, cette boussole qui te guidait. Tu t'rappelles encore d'quand tu venais te glisser dans son lit, en pleine nuit, les soirs d'orages, quand même ta peluche suffisait pas à te rassurer. Tu te souviens à quel point elle se montrait forte, du haut de son année d'avance sur toi. Tu te souviens de comment tu l'idolâtrais, ta sœur. Tu te rend compte que c'est encore le cas, aujourd'hui, alors que ses bras te gardent contre elle, alors que tu sens ses larmes glisser jusqu'à se vautrer sur ton tee shirt. T'es en pleurs, dans les bras de Marian, et il n'y a définitivement aucune place où tu voudrais être si ce n'est ici. Elle est ta bouée d'sauvetage, ton ancre, et tu t'demandes comment t'as fais pour pas t'en rendre compte avant ; comment t'as fais pour l'ignorer, durant toutes ces années, comme si son absence te manquait pas, comme si son absence n'avait aucun impact sur toi. Et pour une fois, le silence qui émane d'elle te paraît agréable ; parce que ta sœur te calme bien plus que tu ne l'aurais imaginé, juste par sa présence avec toi aujourd'hui.
« Excuse moi, Mari, j'suis tellement désolée... » Qu'tu chouines en t'éloignant d'elle et d'son aura calme, rassurante, sereine ; alors qu'tu vois bien dans ses yeux que la tempête qui fait rage en toi fait également rage en elle actuellement. Et tu sais pas si tu t'excuses de l'avoir traîné ici aujourd'hui, tu sais pas si tu t'excuses du mal que ça vous fait à toutes deux, ce genre de découvertes ; ou si tu t'excuses de toutes ces années où tu as refusée de lui adresser la parole, à cause de ta fierté mal placée, à cause de ta rage constante, à cause de ta tristesse lattante. Parce que comme toute ta famille, ce jour-là, tu n'as pas perdu que Kieran. Tu as également perdu Yacob et son sourire bienveillant, ta mère et sa tendresse habituelle, ton père et son rire éclatant, Marian et sa voix si touchante ; ainsi que toi, ton insouciance, ta naïveté de l'enfance. Le décès de Kieran vous aura tous brisés. « J'suis tellement désolée, t'as pas idée... » Tes mots sont encore entrecoupés de sanglots, mais tu passes rapidement tes manches sous tes yeux afin d'essuyer les traces de larmes restantes. « J'voulais pas, Mari, j'te promet, j'voulais pas, j'pensais pas, j'imaginais pas qu'ça se passerait comme ça... Kieran, Yacob, Nigel, je sais pas, toi, moi... » Tu sais toujours pas de quoi tu parles, t'es toujours autant bouleversé, tu veux juste qu'elle reste là, parce que tu es la seule en qui tu as confiance à ce jour.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 17 Avr 2018 - 2:42
Excuse moi, Mari, j'suis tellement désolée... ce sont ses mots pour briser le silence ; se sont ses maux qui coulent même au bord de ses lèvres. J'ai le regard fuyant parce que j'sens me rattraper la peur ;elle me bouffe l'estomac et me dit de me barrer. Et c'est là où j'réalise, qu'en fait, on a beau être parties dans des chemins opposés, on est exactement pareilles. On est à la fois paralysées et chassées par cette trouille qui nous ronge la nuit.
J'suis tellement désolée, t'as pas idée... Tu continues de t'excuser et j'arrive même pas à comprendre pourquoi. Putain Mina, t'as rien à dire. Mina, c'est moi qui a tout foiré. Et toi, tu continues à faire la forte, encore là. Bordel Mina, j'me souviens encore de tes mains tremblantes ce soir là - j'me souviens aussi de ce poing serré que t'as arboré juste un peu après.
Bordel, cette main, j'aurais dû la saisir.
J'voulais pas, Mari, j'te promet, j'voulais pas, j'pensais pas, j'imaginais pas qu'ça se passerait comme ça... Kieran, Yacob, Nigel, je sais pas, toi, moi... J'fais un non de la tête, comme pour te signifier que t'as pas à dire tout ça. J'voudrais bien parler mais j'y arrive pas ; j'ai tout oublié. Les mots, les paroles, les intonations dans la voix et comment partager quelque chose. J'me suis tellement renfermée, Mina, t'as même pas idée.
C'est ça que j'aimerais te dire,
j'ai tout foiré, Mina, mais jvoulais juste notre bien,
vous laisser vivre, me laisser dépérir.
C'est ça que j'aimerais te dire,
Mina j'ai pas été la grande soeur que j'aurais dû être,
et au lieu d'essayer d'pouvoir me regarder dans un miroir, ben je t'ai laissé partir à la dérive. Je t'ai vu t'éloigner et j'ai rien foutu pour te retenir ;bordel qu'est-ce que je regrette. J'aurais pu au moins te donner une boussole pour pas que tu te perdes, mais rien de tout ça. J'me suis contenté de rester sur le rivage pour un peu plus m'isoler.
Et qu'est-ce que ça fait mal de te voir pleurer.
J'ai la poitrine en sang en voyant tes yeux inondés en même temps que tes mots s'écoulent. Alors j'passe mes doigts sur tes deux joues pour les essuyer, avant de t'embrasser le front comme je faisais quand on était petites et que t'avais pleuré pendant des heures.
Un léger sourire aux lèvres, j'me dis,
c'est le moment,
l'occasion,
de pouvoir enfin être cette grande soeur.
Et enfin te protéger.
Alors ma main droite vient se poser sur le haut de ta poitrine gauche pour ensuite se diriger vers la mienne.
Dans le plus limpide des silences,
Dans la nuit la plus noire,
Dans nos révélations les plus sombres,
J'te dis juste que je t'aime.
Dis, est-ce que toi aussi, Mina ?
Toi aussi t'entends l'écho des cris la nuit avant de dormir ?
Toi aussi, tu te souviens de ce corps décharnés ?
Tu sais c'est quoi le pire, Mina ? C'est que j'ai beau gratter partout, j'ai beau aller en plein milieu d'une forêt ou dans des rues peuplées de voitures. Je sens encore cette odeur de décès
tu te rends compte, Mina ?
Toi aussi t'entends l'écho des cris la nuit avant de dormir ?
Toi aussi, tu te souviens de ce corps décharnés ?
Tu sais c'est quoi le pire, Mina ? C'est que j'ai beau gratter partout, j'ai beau aller en plein milieu d'une forêt ou dans des rues peuplées de voitures. Je sens encore cette odeur de décès
tu te rends compte, Mina ?
J'suis tellement désolée, t'as pas idée... Tu continues de t'excuser et j'arrive même pas à comprendre pourquoi. Putain Mina, t'as rien à dire. Mina, c'est moi qui a tout foiré. Et toi, tu continues à faire la forte, encore là. Bordel Mina, j'me souviens encore de tes mains tremblantes ce soir là - j'me souviens aussi de ce poing serré que t'as arboré juste un peu après.
Bordel, cette main, j'aurais dû la saisir.
J'voulais pas, Mari, j'te promet, j'voulais pas, j'pensais pas, j'imaginais pas qu'ça se passerait comme ça... Kieran, Yacob, Nigel, je sais pas, toi, moi... J'fais un non de la tête, comme pour te signifier que t'as pas à dire tout ça. J'voudrais bien parler mais j'y arrive pas ; j'ai tout oublié. Les mots, les paroles, les intonations dans la voix et comment partager quelque chose. J'me suis tellement renfermée, Mina, t'as même pas idée.
C'est ça que j'aimerais te dire,
j'ai tout foiré, Mina, mais jvoulais juste notre bien,
vous laisser vivre, me laisser dépérir.
C'est ça que j'aimerais te dire,
Mina j'ai pas été la grande soeur que j'aurais dû être,
et au lieu d'essayer d'pouvoir me regarder dans un miroir, ben je t'ai laissé partir à la dérive. Je t'ai vu t'éloigner et j'ai rien foutu pour te retenir ;bordel qu'est-ce que je regrette. J'aurais pu au moins te donner une boussole pour pas que tu te perdes, mais rien de tout ça. J'me suis contenté de rester sur le rivage pour un peu plus m'isoler.
Parce que tu peux pas savoir à quel point je me sens seule, Mina ;
et combien, là, dans ce gros bordel qu'on vient de commencer,
j'me sens un peu plus complète.
Juste parce que t'es là avec moi.
et combien, là, dans ce gros bordel qu'on vient de commencer,
j'me sens un peu plus complète.
Juste parce que t'es là avec moi.
Et qu'est-ce que ça fait mal de te voir pleurer.
J'ai la poitrine en sang en voyant tes yeux inondés en même temps que tes mots s'écoulent. Alors j'passe mes doigts sur tes deux joues pour les essuyer, avant de t'embrasser le front comme je faisais quand on était petites et que t'avais pleuré pendant des heures.
Un léger sourire aux lèvres, j'me dis,
c'est le moment,
l'occasion,
de pouvoir enfin être cette grande soeur.
Et enfin te protéger.
Alors ma main droite vient se poser sur le haut de ta poitrine gauche pour ensuite se diriger vers la mienne.
Dans le plus limpide des silences,
Dans la nuit la plus noire,
Dans nos révélations les plus sombres,
J'te dis juste que je t'aime.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Lun 30 Avr 2018 - 13:58
interesting discovery
wheeler fam
Unhappiness, where's when I was young, and we didn't give a damn 'cause we were raised to see life as a fun and take it if we can. My mother, my mother she'd hold me, did she hold me, when I was out there ? My father, my father, he liked me, oh he liked me, does anyone care ?
Le silence de Marian t'as toujours apeuré. Il était synonyme de vide, d'un vide infini, qui prenait place dans ton cœur, dans chaque pièce dans laquelle ta sœur passait, dans chaque recoin sombre de ta tête. Il était un néant interminable, qui aurait pu remplacer la fumée de ton épouvantard, tant il était intense, et bien trop présent. Il était de ces vides qui effraient, de ces vides qui obsèdent, qui possèdent, au point où l'on ne peut s'en débarrasser, quand bien même on essayerait, quand bien même on voudrait s'en débarrasser. Le silence de Marian t'as fais mal, aussi, parce qu'elle était si pleine de vie, si proche de toi, et soudainement plus rien, juste cette distance et ce peu de mot, juste cette distance et ce silence infini. Tu as eu peur d'oublier le son de sa voix, et au fond peut-être que tu l'as fais, peut-être que t'as oublié à quoi ressemble les intonations qu'elle a, peut-être que t'as oublié la mélodie de son rire, peut-être que t'as juste tout oublié. Tu sais pas vraiment, parce que ça fait si longtemps, Mina, que le vide et le silence se sont installés chez ta sœur. T'aurais beau essayer d't'en rappeler, tu le pourrais pas. Ça t'a attristé, c'est évident, ça t'a fait un mal de chien, tu t'es senti abandonnée, délaissée, par cette sœur, cette amie qui t'avait pourtant tout donné les années précédents son silence. Mais il a suffit d'un drame pour tout faire basculer.
Et il a suffit d'un autre drame pour tout renverser à nouveau, vous rapprocher encore. Et soudainement, dans tes larmes, dans cette tristesse infini que t'arbore depuis si longtemps, tu vois enfin la beauté du silence. Il n'est pas que tristesse, il n'est pas que néant, il n'est pas que glacial. Il est aussi magnifique, d'un blanc éclatant, pure, et tu comprend pourquoi ta sœur l'a choisi comme protection. Elle a choisi le silence quand tu as préférée l'auto-destruction et, avec du recul, son choix fut bien plus pertinent que le tien. Et tu regrettes les regards sévères que t'as pu lui adresser, tu regrettes l'absence de douceur chaque fois que tu étais forcé de te retrouver en sa présence, parce que tu réalises à quel point elle aussi a souffert, à quel point elle aussi souffre, à quel point vous êtes semblables. Vous l'avez toujours été, vous avez toujours été ces personnes qui se retrouvaient sur bien trop de points, que ça soit le chagrin, le bonheur, l'humour... Les opposées s'attirent et qui se ressemble s'assemble, vous avez comprit ces proverbes de travers et vous êtes perdues en cours de route. Mais tout n'est pas foutu, n'est-ce pas ? Tout n'est pas finit, vous pouvez vous démerder pour vous retrouver à nouveau, pour retrouver Yacob au passage, comme si vous ne vous étiez jamais éloignés, hein ? Vous pouvez encore redevenir la fratrie Wheeler, si vous le vouliez. Peut-être même qu'un petit nouveau débarquerait, toi ça te dit bien, mais tu sais pas comment Marian le vit.
« Je sais, Mari, je sais. » Un simple souffle alors qu'elle pose sa main sur l'haut d'ta poitrine, à peu près au niveau d'ton cœur, et ta main glisse sur la joue d'ta sœur, d'ta chair, d'ton sang ; de celle qui a toujours surveiller tes arrières, même quand tu ne pouvais l'imaginer. T'as un sourire qui perle à travers la barrière de tes larmes, et tu te contentes d'embrasser l'bout d'son nez, parce que t'as toujours fait ça quand t'étais petite, et t'as jamais su pourquoi, mais ça te plaisait bien, toi. « J'sais, Mari, et j'te promet, j'te promet qu'on se perdra plus. Je t'aime. » T'as réussi à calmer tes larmes, et tu réussis à nouveau à lui sourire, comme si rien ne pouvait t'atteindre désormais. Tu te sens invincible, t'as conscience que c'est faux, mais Marian est là, et t'as jamais eu besoin de plus que Marian dans ta vie. Enfin, bon, p'têt que t'as besoin d'un certain roux aussi... Mais ça, ça n'est qu'un détail, n'est-ce pas ? « Mari... Je sais que t'avais probablement pas envie de savoir, ça, j'suis désolée de t'avoir embarqué là dedans sans te prévenir d'avance de quoi il en retournait. Mais... Va falloir qu'on en parle à Yacob. Et qu'on en parle avec papa et maman, aussi. » T'hésites un peu à poursuivre, parce que tu sais pas trop comment elle vit tout ça, ni même si elle a envie d'le vivre ; et tu veux pas qu'elle se renferme, tu veux pas la perdre à nouveau. « Et à Nigel, aussi. Mais je peux m'en charger. Je le connais, il est à Hungcalf. Je peux l'faire seule, ça me gênera pas... Mais j'veux qu'on soit d'accord là dessus, toutes les deux. Je sais pas si tu veux le connaître, je sais pas si... Si t'as envie de savoir qui il est. Je sais que c'est une nouvelle pas évidente. Je le vis pas forcément bien, non plus, j'espérais me tromper... Mais maintenant, il faut qu'on décide de ce qu'on fait. » T'as un peu l'impression de lui demander de cacher un cadavre avec toi, pourtant t'as la sensation qu'elle serait moins réticente à l'idée de t'aider à cacher un cadavre qu'à parler de celui qui est, vraisemblablement, votre demi-frère.
Et il a suffit d'un autre drame pour tout renverser à nouveau, vous rapprocher encore. Et soudainement, dans tes larmes, dans cette tristesse infini que t'arbore depuis si longtemps, tu vois enfin la beauté du silence. Il n'est pas que tristesse, il n'est pas que néant, il n'est pas que glacial. Il est aussi magnifique, d'un blanc éclatant, pure, et tu comprend pourquoi ta sœur l'a choisi comme protection. Elle a choisi le silence quand tu as préférée l'auto-destruction et, avec du recul, son choix fut bien plus pertinent que le tien. Et tu regrettes les regards sévères que t'as pu lui adresser, tu regrettes l'absence de douceur chaque fois que tu étais forcé de te retrouver en sa présence, parce que tu réalises à quel point elle aussi a souffert, à quel point elle aussi souffre, à quel point vous êtes semblables. Vous l'avez toujours été, vous avez toujours été ces personnes qui se retrouvaient sur bien trop de points, que ça soit le chagrin, le bonheur, l'humour... Les opposées s'attirent et qui se ressemble s'assemble, vous avez comprit ces proverbes de travers et vous êtes perdues en cours de route. Mais tout n'est pas foutu, n'est-ce pas ? Tout n'est pas finit, vous pouvez vous démerder pour vous retrouver à nouveau, pour retrouver Yacob au passage, comme si vous ne vous étiez jamais éloignés, hein ? Vous pouvez encore redevenir la fratrie Wheeler, si vous le vouliez. Peut-être même qu'un petit nouveau débarquerait, toi ça te dit bien, mais tu sais pas comment Marian le vit.
« Je sais, Mari, je sais. » Un simple souffle alors qu'elle pose sa main sur l'haut d'ta poitrine, à peu près au niveau d'ton cœur, et ta main glisse sur la joue d'ta sœur, d'ta chair, d'ton sang ; de celle qui a toujours surveiller tes arrières, même quand tu ne pouvais l'imaginer. T'as un sourire qui perle à travers la barrière de tes larmes, et tu te contentes d'embrasser l'bout d'son nez, parce que t'as toujours fait ça quand t'étais petite, et t'as jamais su pourquoi, mais ça te plaisait bien, toi. « J'sais, Mari, et j'te promet, j'te promet qu'on se perdra plus. Je t'aime. » T'as réussi à calmer tes larmes, et tu réussis à nouveau à lui sourire, comme si rien ne pouvait t'atteindre désormais. Tu te sens invincible, t'as conscience que c'est faux, mais Marian est là, et t'as jamais eu besoin de plus que Marian dans ta vie. Enfin, bon, p'têt que t'as besoin d'un certain roux aussi... Mais ça, ça n'est qu'un détail, n'est-ce pas ? « Mari... Je sais que t'avais probablement pas envie de savoir, ça, j'suis désolée de t'avoir embarqué là dedans sans te prévenir d'avance de quoi il en retournait. Mais... Va falloir qu'on en parle à Yacob. Et qu'on en parle avec papa et maman, aussi. » T'hésites un peu à poursuivre, parce que tu sais pas trop comment elle vit tout ça, ni même si elle a envie d'le vivre ; et tu veux pas qu'elle se renferme, tu veux pas la perdre à nouveau. « Et à Nigel, aussi. Mais je peux m'en charger. Je le connais, il est à Hungcalf. Je peux l'faire seule, ça me gênera pas... Mais j'veux qu'on soit d'accord là dessus, toutes les deux. Je sais pas si tu veux le connaître, je sais pas si... Si t'as envie de savoir qui il est. Je sais que c'est une nouvelle pas évidente. Je le vis pas forcément bien, non plus, j'espérais me tromper... Mais maintenant, il faut qu'on décide de ce qu'on fait. » T'as un peu l'impression de lui demander de cacher un cadavre avec toi, pourtant t'as la sensation qu'elle serait moins réticente à l'idée de t'aider à cacher un cadavre qu'à parler de celui qui est, vraisemblablement, votre demi-frère.
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Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mer 30 Mai 2018 - 15:27
Je sais, Mari, je sais. Qu'elle articule tandis que je me remémore ces moments où je sentais mon palpitant se réchauffer sous les mots de ma soeur. C'était comme-si la rassurer me rendait meilleure ; du moins, ça, c'était avant.
Ces nuits passées cachées sous sa couette, ses jambes tremblant sous le tonnerre grondant au loin.
Je sais que au fond, moi aussi je tremblais,
Mais passer ma main dans sa chevelure rendait tout ça bien plus doux. Bien moins effrayant.
C'est encore le cas aujourd'hui. Ce contact renoué embrasse mon courage et mes genoux restent stable - bien que toute mon âme est à deux doigts de céder. J'sais, Mari, et j'te promet, j'te promet qu'on se perdra plus. Je t'aime. Ses mots pansent mes maux ; je sens des phrases me gratter le palais mais impossibles à formuler. Le silence m'a bien trop longtemps parlé - ouvrir la bouche est comme réapprendre un nouveau langage.
Enchaînée par le mutisme, j'fini par laisser tomber l'idée de pouvoir un jour lui répondre.
Du moins, verbalement parlant.
Pourtant y'a un tas de phrases que j'aimerais laisser couler,
Mari... Je sais que t'avais probablement pas envie de savoir, ça, j'suis désolée de t'avoir embarqué là dedans sans te prévenir d'avance de quoi il en retournait. Mais... Va falloir qu'on en parle à Yacob. Et qu'on en parle avec papa et maman, aussi. Je sens toutes les information tourbillonner dans mon crâne et l'histoire prend une forme immonde. J'visualise un monstre dégueulasse, sombre, qui semble ne jamais vouloir laisser ma famille en paix. J'entends encore au loin les cris d'un frère trop rapidement déchu ; je vois désormais écrit certainement avec le sang la parenté d'un inconnu que j'aurais préféré détester. Et à Nigel, aussi. Mais je peux m'en charger. Je le connais, il est à Hungcalf. Je peux l'faire seule, ça me gênera pas... Mais j'veux qu'on soit d'accord là dessus, toutes les deux. Je sais pas si tu veux le connaître, je sais pas si... Si t'as envie de savoir qui il est. Je sais que c'est une nouvelle pas évidente. Je le vis pas forcément bien, non plus, j'espérais me tromper... Mais maintenant, il faut qu'on décide de ce qu'on fait. Je sens l'orage planer au dessus de ma tête, je sens la bile remonter dans ma gorge et j'entends au loin les mots acides s'entrechoquer. Les syllabes ne sont toujours que des mirages et pourtant j'ai assez de phrases pour me lancer dans une tirade digne des plus grands - dictateurs certainement, car la logorrhée retenue n'est emplie que de colère et de frustration.
Alors je saisis un papier et un stylo pour écrire ces quelques mots ; je sens d'ailleurs l'encre transpercer la feuille tant j'appuie sur chaque lettre:
Il n'a été, n'est et ne sera jamais mon frère. Il n'existera pas pour moi. Je ne veux pas le connaître, ni lui parler. Libre à toi de le faire si tu en ressens le besoin, je ne t'en empêcherai pas car je t'aime. Je t'aime plus que tout.
Mais il n'y a que toi et notre VRAIE famille, pour moi.
Je pose la feuille sous ses yeux, et comme pour la rassurer, embrasse sa joue du bout des lèvres. Puis d'un geste du menton, lui signale qu'on ne devrait pas tarder à bouger.
Ces nuits passées cachées sous sa couette, ses jambes tremblant sous le tonnerre grondant au loin.
Je sais que au fond, moi aussi je tremblais,
Mais passer ma main dans sa chevelure rendait tout ça bien plus doux. Bien moins effrayant.
C'est encore le cas aujourd'hui. Ce contact renoué embrasse mon courage et mes genoux restent stable - bien que toute mon âme est à deux doigts de céder. J'sais, Mari, et j'te promet, j'te promet qu'on se perdra plus. Je t'aime. Ses mots pansent mes maux ; je sens des phrases me gratter le palais mais impossibles à formuler. Le silence m'a bien trop longtemps parlé - ouvrir la bouche est comme réapprendre un nouveau langage.
Enchaînée par le mutisme, j'fini par laisser tomber l'idée de pouvoir un jour lui répondre.
Du moins, verbalement parlant.
Pourtant y'a un tas de phrases que j'aimerais laisser couler,
Tu m'as manqué,
J'aurais aimé être là pour toi,
Je suis tellement désolée,
Esseulée,
Emmerdée.
Mina sauve moi, Mina t'as raté un tas de choses et j'pourrai jamais tout rattraper. Tout exprimer. Mina est-ce que tu sais combien tu comptes ? Moi non, parce que je ne sais pas compter jusqu'à l'infini. Mina, Mina, Mina, ne me quitte pas ne me quitte plus. Car t'es de nouveau tout pour moi.
J'aurais aimé être là pour toi,
Je suis tellement désolée,
Esseulée,
Emmerdée.
Mina sauve moi, Mina t'as raté un tas de choses et j'pourrai jamais tout rattraper. Tout exprimer. Mina est-ce que tu sais combien tu comptes ? Moi non, parce que je ne sais pas compter jusqu'à l'infini. Mina, Mina, Mina, ne me quitte pas ne me quitte plus. Car t'es de nouveau tout pour moi.
Mari... Je sais que t'avais probablement pas envie de savoir, ça, j'suis désolée de t'avoir embarqué là dedans sans te prévenir d'avance de quoi il en retournait. Mais... Va falloir qu'on en parle à Yacob. Et qu'on en parle avec papa et maman, aussi. Je sens toutes les information tourbillonner dans mon crâne et l'histoire prend une forme immonde. J'visualise un monstre dégueulasse, sombre, qui semble ne jamais vouloir laisser ma famille en paix. J'entends encore au loin les cris d'un frère trop rapidement déchu ; je vois désormais écrit certainement avec le sang la parenté d'un inconnu que j'aurais préféré détester. Et à Nigel, aussi. Mais je peux m'en charger. Je le connais, il est à Hungcalf. Je peux l'faire seule, ça me gênera pas... Mais j'veux qu'on soit d'accord là dessus, toutes les deux. Je sais pas si tu veux le connaître, je sais pas si... Si t'as envie de savoir qui il est. Je sais que c'est une nouvelle pas évidente. Je le vis pas forcément bien, non plus, j'espérais me tromper... Mais maintenant, il faut qu'on décide de ce qu'on fait. Je sens l'orage planer au dessus de ma tête, je sens la bile remonter dans ma gorge et j'entends au loin les mots acides s'entrechoquer. Les syllabes ne sont toujours que des mirages et pourtant j'ai assez de phrases pour me lancer dans une tirade digne des plus grands - dictateurs certainement, car la logorrhée retenue n'est emplie que de colère et de frustration.
Il pense pouvoir me voler ma famille maintenant que j'arrive enfin à la retrouver un peu ?
Tu crois que je n'ai pas vu ces quelques étoiles dans tes yeux Mina ?
Tu crois que je vais pas me battre un minimum pour garder un peu de stabilité dans ce foutoir qu'on a créé ?
Tu crois que je n'ai pas vu ces quelques étoiles dans tes yeux Mina ?
Tu crois que je vais pas me battre un minimum pour garder un peu de stabilité dans ce foutoir qu'on a créé ?
Alors je saisis un papier et un stylo pour écrire ces quelques mots ; je sens d'ailleurs l'encre transpercer la feuille tant j'appuie sur chaque lettre:
Il n'a été, n'est et ne sera jamais mon frère. Il n'existera pas pour moi. Je ne veux pas le connaître, ni lui parler. Libre à toi de le faire si tu en ressens le besoin, je ne t'en empêcherai pas car je t'aime. Je t'aime plus que tout.
Mais il n'y a que toi et notre VRAIE famille, pour moi.
Je pose la feuille sous ses yeux, et comme pour la rassurer, embrasse sa joue du bout des lèvres. Puis d'un geste du menton, lui signale qu'on ne devrait pas tarder à bouger.
- InvitéInvité
Re: interesting discovery (wheeler fam)
Mar 26 Juin 2018 - 4:34
interesting discovery
wheeler fam
Unhappiness, where's when I was young, and we didn't give a damn 'cause we were raised to see life as a fun and take it if we can. My mother, my mother she'd hold me, did she hold me, when I was out there ? My father, my father, he liked me, oh he liked me, does anyone care ?
T'as bien conscience d'à quel point la situation doit être déstabilisante, toi-même tu as une vague d'angoisse qui t'agresse chaque fois que tu repenses à la discussion que tu as surpris entre ton père et cette femme, chaque fois que tu revois Marian déchirer la lettre, chaque fois que les mots dansent devant tes yeux, formant des phrases sans réel sens, sans logique aucune. T'as du mal à t'imaginer que ça puisse être réel, du mal à te dire que tu as vraiment un autre frère, là, pas si loin de toi. Un frère que tu connais déjà étrangement bien, pour avoir passer nombre de soirées avec lui, à te déchirer la gueule à coup de whisky pur feu, et de Marie-Jeanne trop habituel. Il est évident que tu le vis mal, peut-être moins mal que ton aînée, c'est certain ; mais ça n'est pas pour autant que c'est une nouvelle agréable, ou gérable. Pour tout dire, t'as l'impression que toute ta vie est remise en question, et notamment le couple de tes parents. Parce que ta mère est forcément au courant, pas vrai ? Elle ne peut pas ne pas le savoir ? Alors, comment a-t-elle pu pardonner ton père ? Comment a-t-elle pu concevoir Marian, puis toi, avec un homme qui l'a impunément trompé ? Ça te paraît invraisemblable. Pourtant, la situation de ta mère à l'époque n'était pas réellement lointaine de la situation de Holly actuellement. Tu te retrouves donc bêtement à la place de la mère de Nigel, Gideon à la place de ton père, et Holly à la place de ta mère.
Et t'es frappée par l'égocentrisme dont tu as fais preuve, en t'entichant du rouquin.
Putain, Mina.
T'as, bien heureusement, pas le temps de te pencher plus sur le sujet, parce que ta sœur attrape une feuille et se met à écrire. Tu sais déjà à quel point Marian Wheeler est tempétueuse, quand elle le veut, et tu sais pertinemment bien à quel point cette situation ne l'enchante pas. Le silence est certes une bonne manière de ne pas s'exprimer, mais tu connais ta sœur sur le bout des doigts, et tu sais lire en elle bien plus que tu ne voudrais bien le reconnaître. Elle bouillonne de rage, une rage sourde et profonde envers quelqu'un qu'elle ne connaît même pas, quelqu'un qui n'a jamais demandé ça. Quelqu'un qui ne demande probablement qu'à savoir d'où il vient, non ? Peut-être pour ça que tu en veux bien plus, toi, à ton père qu'à Nigel. La feuille apparaît sous tes pupilles, et tu n'es absolument pas surprise d'y lire les mots qui s'y trouvent. Marian ne saura jamais te surprendre dans ses réactions, apparemment. « Bon... D'accord. J'irai le voir, en effet. Il a le droit de le savoir. Mais... Mari, il n'a rien demandé, tu sais ? » Tu soupires un peu. Tu sais à quel point elle est entêtée, et tu auras beau dire tout ce que tu veux, son avis ne changera pas. Tu la connais, tu l'sais. Néanmoins, elle a bien raison. Vous ne pouvez pas vous attarder ici. Vos parents pourraient revenir à tout moment, et ça n'est définitivement pas le jour pour les confronter. Alors tu récupères la lettre, récupère la feuille sur laquelle l'Ethelred a écrit, et attrape sa main. T'as bien trop besoin de la sentir près de toi pour la laisser s'éloigner un peu trop. Maintenant, c'est vous deux ensemble, peu importe les autres. Pas vrai, Mina ?
Et t'es frappée par l'égocentrisme dont tu as fais preuve, en t'entichant du rouquin.
Putain, Mina.
T'as, bien heureusement, pas le temps de te pencher plus sur le sujet, parce que ta sœur attrape une feuille et se met à écrire. Tu sais déjà à quel point Marian Wheeler est tempétueuse, quand elle le veut, et tu sais pertinemment bien à quel point cette situation ne l'enchante pas. Le silence est certes une bonne manière de ne pas s'exprimer, mais tu connais ta sœur sur le bout des doigts, et tu sais lire en elle bien plus que tu ne voudrais bien le reconnaître. Elle bouillonne de rage, une rage sourde et profonde envers quelqu'un qu'elle ne connaît même pas, quelqu'un qui n'a jamais demandé ça. Quelqu'un qui ne demande probablement qu'à savoir d'où il vient, non ? Peut-être pour ça que tu en veux bien plus, toi, à ton père qu'à Nigel. La feuille apparaît sous tes pupilles, et tu n'es absolument pas surprise d'y lire les mots qui s'y trouvent. Marian ne saura jamais te surprendre dans ses réactions, apparemment. « Bon... D'accord. J'irai le voir, en effet. Il a le droit de le savoir. Mais... Mari, il n'a rien demandé, tu sais ? » Tu soupires un peu. Tu sais à quel point elle est entêtée, et tu auras beau dire tout ce que tu veux, son avis ne changera pas. Tu la connais, tu l'sais. Néanmoins, elle a bien raison. Vous ne pouvez pas vous attarder ici. Vos parents pourraient revenir à tout moment, et ça n'est définitivement pas le jour pour les confronter. Alors tu récupères la lettre, récupère la feuille sur laquelle l'Ethelred a écrit, et attrape sa main. T'as bien trop besoin de la sentir près de toi pour la laisser s'éloigner un peu trop. Maintenant, c'est vous deux ensemble, peu importe les autres. Pas vrai, Mina ?
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