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Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Sam 28 Avr 2018 - 16:37
le succès exige la communication , la collaboration et parfois l ' échec
Les premières lueurs du jour perçaient à peine au travers des vitraux que déjà je m’affairais à ranger les potions qui trainaient un peu partout. Je fis le tour de l’infirmerie veillant à ce que chaque lit soit bien fait et que chaque chose soit bien à sa place. Je ne me qualifierais pas de maniaque mais je pensais qu’un environnement soigné ne pouvait être qu’une aide dans le travail. Une fois les vérifications d’usage faites je m’installais au bureau en fixant la porte de l’infirmerie. Assise ainsi on aurait pu croire que j’attendais qu’un étudiant se blesse ou tombe malade. Après quelques minutes dans cette position je décidais de me lever mais le calme du début de journée m’était peu habituel, à Ste Mangouste les chariots volent de droite et de gauche, les patients arrivent à toute heure et le tumulte ne disparait quasi jamais. J’aurais pu profiter de ce calme pour me détendre et me reposer mais ma conscience professionnelle m’en empêcha.
Retirée dans la réserve, je me mis à ranger les herbes par ordre alphabétique. Il y avait finalement peut-être un petit fond de névrose derrière ce besoin de tout ranger. Un désir de contrôle me permettant d’oublier que le reste de ma vie ne m’avait pas appartenu. Au milieu de se remue-ménage je m’arrêtais brusquement puis fis deux pas en arrière. « Tu perds la boule ma grande. » Murmurais-je pour moi-même. Pourquoi était-ce si important pour moi de tout garder sous contrôle ? Pourquoi m’infliger cela alors que je savais pertinemment que tout volerait en éclat dès que quelqu’un viendrait à mettre une chose à la mauvaise place. Ne me compliquais-je pas la vie ? Mais pendant que je m’interrogeais ma main droite s’avança de l’étagère. Je marquais alors un temps de pause ; mon esprit était tellement formaté que j’allais continuer à ranger sans même en être consciente.
@Mercy Donovan
Retirée dans la réserve, je me mis à ranger les herbes par ordre alphabétique. Il y avait finalement peut-être un petit fond de névrose derrière ce besoin de tout ranger. Un désir de contrôle me permettant d’oublier que le reste de ma vie ne m’avait pas appartenu. Au milieu de se remue-ménage je m’arrêtais brusquement puis fis deux pas en arrière. « Tu perds la boule ma grande. » Murmurais-je pour moi-même. Pourquoi était-ce si important pour moi de tout garder sous contrôle ? Pourquoi m’infliger cela alors que je savais pertinemment que tout volerait en éclat dès que quelqu’un viendrait à mettre une chose à la mauvaise place. Ne me compliquais-je pas la vie ? Mais pendant que je m’interrogeais ma main droite s’avança de l’étagère. Je marquais alors un temps de pause ; mon esprit était tellement formaté que j’allais continuer à ranger sans même en être consciente.
@Mercy Donovan
©Pando
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Re: Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Jeu 24 Mai 2018 - 13:19
Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec
Samedi 28 avril 2018
T’as pas envie de te lever aujourd’hui, Mercy. Pas envie d’arpenter les couloirs de l’université pour rejoindre ton infirmerie. Ca ne fait que quelques mois que tu es devenue infirmière à Hungcalf, mais parfois, ça te pèse. Tu as l’impression d’être enfermée dans une petite cage, tellement loin de la réalisation de tes rêves. Ca te donne envie de pleurer, des fois quand tu y penses. Ou de tout casser. Mais tu n’en fais rien, Mercedes. Tu restes là, stoïque. Enfin… Autant que tu peux l’être avec ta couette par-dessus la tête. Encore une petite minute… songes-tu en te tournant sur le côté tandis que ton réveil beugle. Il pourrait réveiller les morts, ce réveil, s’il était dans un cimetière. Tu n’as pas le moindre doute là-dessus. Mais il faut au moins ça pour te réveiller le matin, surtout quand tu as fait la fête la veille… Bientôt, par-dessus le bruit du réveil, tu entends ton colocataire tambouriner à ta porte.
« Hey Mercy ! C’est pas bientôt fini ce bruit ? Faut que t’ailles bosser… Alors grouille-toi de te lever avant que je vienne te renverser un seau d’eau glacée sur la tête »
C’est qu’il en serait capable, le bougre… Il t’a déjà fait le coup, d’ailleurs, plus d’une fois. Dont la dernière en date après que tu te sois fait virer de l’hôpital… Tu avais oublié de couper ton réveil, bu jusqu’à plus soif la veille pour oublier ton chagrin et ce maudit réveil avait sonné à 4 heures du matin. Autant dire que le combo réveil/gueule de bois/seau glacé… Ca avait pas fait bon ménage et que ton colocataire avait fini dans le mur… Heureusement que c’est un sorcier, lui aussi… Sinon, il n’aurait pas compris ce qui lui arrivait, et toi, tu aurais fini devant la Cour Magique pour usage abusif de la magie.
« Ouais… Ouais… C’est bon… Je me lève… » grommelles-tu en assommant le réveil qui se tait aussitôt. Aaaaaaah… Ca fait du bien…
Tu pourrais presque te rendormir, à présent. Mais ton colocataire continue de tambouriner. Il te connait trop bien, décidément Faudrait peut-être que je change de colocataire… songes-tu. Tu l’aimes bien, celui-ci, pourtant… Même s’il est sans doute trop sage à ton goût. Tu finis par te lever et vas ouvrir la porte de ta chambre en culotte et débardeur, sans prêter attention aux yeux qui lui sortent de la tête. Il devrait avoir l’habitude, pourtant, avec toi… Tu passes sous la douche, et ressors de la salle de bain simplement enroulée dans ta serviette, les cheveux dégoulinants sur les épaules. Et encore… Il a de la chance… Tu aurais pu traverser l’appartement en t’essuyant… Sans même refermer la porte de ta chambre, tu poses la serviette sur ton lit le temps de t’habiller. Tu sais qu’il a déjà fui vers la cuisine, de toute façon. Habillée, tu te diriges vers cette pièce que tu aimes tant car elle prodigue l’un des plaisirs les plus simples et essentiels : manger. Tu commences par préparer ton thé alors que tu entends les œufs et le bacon frétiller dans la poêle.
« Merci… Tu es vraiment un amour, tu sais… Un vrai petit homme au foyer… Je pourrais presque t’épouser si je croyais en cette institution… » lâches-tu avec un rire lorsqu’il te sert.
Il te connait vraiment trop bien… Il rit à ta plaisanterie, se sert à son tour. Vous vous plongez dans le silence le temps de manger, presque comme si c’était un instant religieux. Ce n’est pas le cas, bien sûr, mais tu savoures ce moment… Dernier moment de répit avant de partir à Hungcalf. Après avoir débarrassé – il cuisine, tu débarrasses – tu transplanes devant l’université.
Tu traverses rapidement les lieux jusqu’à arriver devant la porte de l’infirmerie… derrière laquelle tu entends du bruit. Comme si quelqu’un fouillait dans tes placards. Tu te précipites à l’intérieur, baguette pointée en avant pour tomber sur Ellen.
« Ellen ? Tu cherches quelque chose ? » demandes-tu à la jeune femme qui travaille avec toi à temps partiel… Qui peut faire les tâches auxquelles tu n’es toi pas autorisée.
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Re: Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Mar 5 Juin 2018 - 0:18
le succès exige la communication , la collaboration et parfois l ' échec
Immobile quelques instants, le bras tendu vers l’étagère je m’interroge. Que se passerait-il si je laissais le chaos s’installer ? Peut-être était-ce cela la peur de ma vie. Ne plus rien contrôler et laisser la vie reprendre son cours. Ne plus rester figée dans les habitudes dans lesquelles je me complais. Mais c’en est trop pour moi, je ne peux me résoudre à lâcher prise, je ne suis pas prête. Je me remets alors au rangement, cet ordre me rassure. Soudain j’entends la porte derrière moi qui s’ouvre avec fracas, j’ai à peine le temps de me retourner que déjà elle me tient en joue avec sa baguette. Par réflexe je lève les mains. « Mercy ? » Dis-je sous le coup de la surprise, si bien que mon esprit fait abstraction de sa question. « C’est toi ! Tu m’as fait peur. » Dis-je en soupirant de soulagement. Je baisse les mains et reprends une respiration normale. « Peux-tu abaisser ta baguette s’il te plait ? » Je me demande ce à quoi je m’attendais dans l’enceinte d’Hungcalf. Une attaque de mage noir ? bien entendu ils auraient commencé par l’infirmerie … Ou bien un troll peut-être ?
Pendant que je reprends mes esprits, je m’éloigne des étagères et retourne dans l’infirmerie elle-même. « Je suis contente que tu sois arrivée. » Enfin arrivée devrais-je dire …je jette un œil à la pendule qui surplombe la porte de l’infirmerie et me confirme qu’elle est en retard. Cela explique pourquoi elle n’est qu’infirmière … Je connais son dossier et je pense que les soi-disant avances de son tuteur ne sont pas la seule raison de son départ du cursus pour devenir médicomage. Mais je me refuse de laisser des préjugés me dicter ma façon de penser. Alors si je peux l’aider, je le ferai. Mais pour l’heure non sommes là pour travailler. « Donc nous allons travailler ensemble. » Lui dis-je avec un léger sourire sincère. Il faut dire que les grands sourires affectueux c’est pas tellement mon genre. « J’aimerai que tu ne me vois pas comme ta supérieure mais comme ta collaboratrice. »
Pendant que je reprends mes esprits, je m’éloigne des étagères et retourne dans l’infirmerie elle-même. « Je suis contente que tu sois arrivée. » Enfin arrivée devrais-je dire …je jette un œil à la pendule qui surplombe la porte de l’infirmerie et me confirme qu’elle est en retard. Cela explique pourquoi elle n’est qu’infirmière … Je connais son dossier et je pense que les soi-disant avances de son tuteur ne sont pas la seule raison de son départ du cursus pour devenir médicomage. Mais je me refuse de laisser des préjugés me dicter ma façon de penser. Alors si je peux l’aider, je le ferai. Mais pour l’heure non sommes là pour travailler. « Donc nous allons travailler ensemble. » Lui dis-je avec un léger sourire sincère. Il faut dire que les grands sourires affectueux c’est pas tellement mon genre. « J’aimerai que tu ne me vois pas comme ta supérieure mais comme ta collaboratrice. »
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Re: Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Mar 12 Juin 2018 - 16:28
Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec
Samedi 28 avril 2018
Tu es presque soulagée en te retrouvant face à Ellen. Pourtant, tu ne baisses pas immédiatement ta baguette. Tu ne saurais pas dire pourquoi, d’ailleurs. La vois-tu comme une envahisseuse ? Tu n’en sais trop rien. Mais tu es presque sur tes gardes malgré tout. « Pardon. J’ai entendu du bruit en arrivant, j’ai cru que quelqu’un fouillait dans les placards. » Et cherchait à dérober quelque chose… sous-entends-tu. Car du vol, il y en a partout, tu n’as pas le moindre doute à ce sujet. Tout en rangeant ta baguette : en t’attachant les cheveux avec comme quand tu vas te promener chez les moldus, tu suis Ellen dans la pièce principale de l’infirmerie. Là où plusieurs rangées de lits sont installées.
Tu ne manques pas la petite pique qu’elle t’adresse lorsqu’elle dit être contente que tu sois arrivée. Tu as bien vu son regard vers l’horloge. Tu fronces les sourcils, serrant les poings. « On est samedi… Je savais pas qu’il fallait que je sois là à 4 heures du matin quand les étudiants dorment encore. Tu veux pas que je campe ici sept jours sur sept vingt-quatre heures sur vingt-quatre non plus… J’ai peut-être le droit d’avoir une vie, aussi, moi… » Pas la bonne façon de bien démarrer, tu en as conscience. Mais c’est plus fort que toi. Tu es sur les nerfs, ce matin. Depuis que tu t’es réveillée. Ton colocataire a un peu calmé les choses mais là… D’autant qu’au final, tu n’as que cinq minutes de retard. Ce n’est pas la mort du Boursouf.
Tu te demandes ce qu’elle sait de toi, de ton dossier. L’a-t-elle lu ? A-t-elle compris entre les lignes que ce n’était que la vengeance d’un misogyne ? Ou te juge-t-elle coupable sans savoir ? Cette simple interrogation suffit à te mettre en colère. Tes yeux flamboient presque, et tu fais en sorte de ne pas la regarder directement. D’autant qu’elle continue à parler, soulignant l’évidence : que vous allez travailler ensemble. Quant à la suite… La voir comme une collaboratrice et non comme une supérieure… « Plus facile à dire qu’à faire… » lâches-tu avant d’avoir eu le temps de tourner sept fois ta langue dans ta bouche. Mais puisque les mots sont sortis, autant préciser ta pensée, pour ne pas laisser d’autres maux s’installer. « Comme si c’était possible… Franchement, Ellen… T’es médicomage, et moi, je ne suis que infirmière… Bien sûr qu’il y a un rapport de supériorité… Pas que je sois pas apte à faire les mêmes choses que toi, d’ailleurs… Mais à cause d’une question de paperasse de merde, j’ai pas le droit. Alors va pas me dire qu’on est sur un pied d’égalité toi et moi. » Bon… Pour parler sur un ton calme, c’est raté. A dire vrai, tu as envie de la pousser dans ses retranchements, pour voir ce qu’elle pense de toi, sur ce coup. Voir si son avis a changé par rapport à l’époque où vous étiez toutes les deux étudiantes en médicomagie. Vous vous entendiez pas trop mal, à cette période.
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Re: Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Ven 15 Juin 2018 - 23:24
le succès exige la communication , la collaboration et parfois l ' échec
Des excuses. Elles sont les bienvenues. Mais son attitude me semble un peu surdimensionnée et son explication pour brandir sa baguette me semble un peu légère, à moi qui refuse d’utiliser la magie en dehors de mes heures de travail. Si des étudiants avaient été là, quel sort leur aurait-elle jeté ? Aurait-ce été mérité ? J’essaie de me retirer ces interrogations de la tête pendant qu’on se dirige dans l’infirmerie. Je me prends alors sa réponse acerbe en plein visage. Je pensais que la conscience professionnelle était innée dans notre branche et qu’elle commençait par le respect des horaires, visiblement j’avais tort. J’aurais bien envie de lui répondre de cette façon, usant du même ton qu’elle mais mon éducation m’en empêche. J’avale ma salive et formule clairement mes pensées. « Je pense juste que la ponctualité est nécessaire. » Ma réponse est simple et concise, je ne compte pas m’aventurer dans des explications que visiblement elle n’écouterait pas. Je poursuis donc en lui demandant de nous considérer comme des égales et à nouveau je me heurte à son mauvais caractère. Je ferme les yeux un instant pour rassembler mes pensées, tentant de prendre sur moi. J’inspire profondément et finis par lui avouer ce que je pense. « Ecoute Mercy, je comprends ta frustration mais on n’a pas toujours ce qu’on désire. » Et j’en sais quelque chose. Privée de mon enfant avant même sa naissance, je comprends plus que quiconque l’injustice d’un avenir volé et perdu à jamais. Mais ce n’est pas forcément le cas pour la jeune infirmière, son avenir a elle reste encore à écrire. « Je connais tes aptitudes et j’ai l’intention de les utiliser à leurs justes valeurs. Mais je ne pourrais le faire que si nous avançons dans la même direction. » Je marque une pause, je m’approche d’elle et visse mon regard au sien. « Je ne doute pas de tes capacités et j’apprécierais que tu m’assistes, pas uniquement en qualité d’infirmière, également comme étudiante en médicomagie. Je peux beaucoup t’apporter. Et qui sait, peut-être que tu pourras reprendre tes études pour devenir médicomage. » J’attends un instant puis en détournant le regard je lui déclare. « Commence par être à l’heure à l’avenir. » Je m’éloigne alors d’elle, lui laissant le temps de la réflexion. J’imagine déjà sa réaction explosive, mais peu importe elle sait maintenant ce que je pense d’elle et ce que j’envisage de faire. Si elle sait ce qui est le mieux pour elle, elle se calmera. En effet je connais bien son dossier et je connais aussi l’homme qu’elle a accusé d’être responsable de son échec lorsqu’elle a été invitée à quitter le cursus de médicomagie, en effet on ne peut pas dire que ce soit un homme vraiment sympathique mais j’imagine que le caractère volcanique de la jeune femme n’a rien fait pour arranger les choses.
©Pando
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Re: Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec. ✻ MercyD. & EllenC.
Mar 7 Aoû 2018 - 15:36
Le succès exige la communication, la collaboration et parfois l'échec
Samedi 28 avril 2018
Elle te connait pas. Si tu savais à quoi elle pense en cet instant, tu en rajouterais une couche concernant ton attitude, et ta méfiance. Heureusement pour elle, tu n’es pas légilimense et tu t’efforces de te calmer. Même si elle ne rend pas les choses aisées. Après avoir attaché tes cheveux avec ta baguette, tu laisses tes bras retomber le long du corps et finis par serrer les poings lorsqu’elle joue la patronne avec l’histoire de la ponctualité. Tu as beau l’avoir grandement appréciée lorsque vous étiez toutes deux étudiantes, tu n’aimes pas la façon qu’elle a de se montrer meilleure que tous. elle se prend pour qui, là ? songes-tu, tes tendances à la rébellion refaisant surface.
Elle en rajoute rapidement une couche. « Ecoute Mercy, je comprends ta frustration mais on n’a pas toujours ce qu’on désire. » Une prise de position qui ne te plait pas. Mais alors, pas du tout. « Si tu le dis… De toute façon, ce sont toujours les mêmes qui ont ce qu’ils désirent… » Et paf ! Prends-toi ça dans les dents Elle ne sait rien. Elle ne sait pas pourquoi tu n’es qu’infirmière. Pourquoi tu n’as pas pu devenir médicomage. Alors qu’elle arrête de faire genre. Toi, on t’a tout pris : ton petit frère dans le ventre de ta mère, tes parents et ton frère moldu dans un accident de voiture, ton insouciance avec cette agression dans les rues, ton rêve de revenir médicomage parce que t’as refusé les avances d’un vieux chnoque et que t’as osé critiquer son diagnostic erroné. Lorsqu’elle reprend la parole, parlant d’utiliser tes compétences à leur juste valeur, tu te contentes de serrer les poings un peu plus fort, à t’en blanchir les jointures. C’est une femme cependant, et il n’y a aucune raison pour que tu la frappes. Tu ne l’as jamais fait. Frapper un homme qui voulait abuser de toi, oui. Mais porter le premier coup sur une personne agaçante, non.
Même si elle te demande de l’assister. Même si elle se place en supérieure. Alors même qu’il y a quelques minutes, elle voulait que vous soyez sur un pied d’égalité. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu. « A bon ? C’est toi qui va te charger de ma période d’internat ? Parce que les études en elles-mêmes, je les avais finies… » réponds-tu. Ton ton est insolent. A la limite de l’agressivité. Il faut que connaitre que, ce matin, Ellen t’a prise à rebrousse-poil. Dès le départ. En temps normal, tu aurais été plus sympathique avec elle. Attendant de voir ce que cela allait donner. Mais là… Elle est tellement autosuffisante que ça t’insupporte au plus haut point. Tu la laisses s’éloigner après sa petite pique sur la ponctualité. Clairement, tu aurais préféré que Dhan, t’oublie ce matin. Te faire porter pâle, prétexter que tu étais malade, cela t’aurait bien convenu. D’autant qu’on est samedi. Il n’y a rien à faire aujourd’hui qui exige que vous soyez deux. Alors qu’elle ne te regarde pas, tu lèves les yeux au ciel. T’as même pas envie de lui répondre. Pourtant, tu finis par le faire lui adressant à ton tour une petite pique : « Tu n’as vraiment que l’heure à la bouche ce matin… Il me semble pourtant que c’est toi qui viens de nous faire perdre quinze minutes avec ton baratin sur la ponctualité. »
Finalement, vous ne vous adressez pas un mot superflus de plus. Tas as compris, Mercy, qu'elle ne serait pas ton alliée. Elle, elle n'ira peut-être pas jusqu'au harcèlement pour te faire craquer. Sans doute pas, d'ailleurs. Ce n'est pas le genre d'Ellen. Mais elle ne te fera pas de cadeaux. L'aide qu'elle te propose, tu ne sais pas si tu peux compter dessus. C'est donc murée dans le silence que tu te mets au travail, ne lui adressant la parole que lorsque tu as une question précise. Ou plutôt, pour répondre laconiquement à ses questions qui ne concernent bien que ce que vous faites en cet instant. Si elle veut t'aider, il faudra qu'elle y mette du sien, un peu...Terminé
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