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My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Jeu 3 Mai 2018 - 23:22
Malgré les efforts de ma meilleure amie, rien n'y avait fait. La soirée n'avait pas été un déclic pour moi. Bien au contraire, cela avait réveillé en moi de nouveaux doutes, de nouvelles raisons de ruminer. Une fois rentrés à la salle commune, je prétextais aller me coucher pour aller récupérer quelques bouteilles planquées dans un coin de la chambre que je partageais avec mon bro. Sans dire un mot, je disparaissais dans la nuit, parcourant Hungcalf pour me retrouver à l'extérieur et pouvoir transplaner jusque dans les rues d'Inverness. Loin des regards inquiets, des regards de pitié qui me déchiraient les entrailles. Cela faisait presque un mois et j'avais l'impression que c'était hier que la rupture avait eu lieu. Bloqué dans le passé, incapable d'aller de l'avant, je noyais mon chagrin une fois de plus dans l'alcool. Assis dans des rues familières, je me laissais aller à boire tout mon soul, sans personne pour me surveiller. La tristesse au coeur, l'âme en peine, je cherchais des raisons à tout ce malheur. Comment était-ce arrivé? Plus je buvais, plus mes souvenirs s'embrouillaient, plus je mélangeais ce que j'avais vécu de ce que je croyais avoir vécu. Puis, le visage de Caël me revint en tête. Cette rencontre dans les douches des vestiaires. Sa révélation quant à son affection pour moi... Et si... Et si c'était sa faute? Et s'il s'était arrangé pour faire foirer mon mariage pour me récupérer? Le regard noir, je fixais les pavés de la rue, soudain pris de colère. Oui, ça ne pouvait que ça, non? Me relevant d'un coup, je titubais avant de retrouver un semblant d'équilibre. Je savais où je devais aller. Mes pas me guidèrent -avec plus ou moins d'efficacité- vers l'immeuble dans lequel se trouvait l'appartement de Caël. Le chemin m'était familier, pour y avoir été de nombreuses fois. Ma démarche, bancale, était pourtant déterminée. Il me fallut du temps avant de me retrouver face à cette fameuse porte. Soudain, je me stoppais. Fermant les yeux, mes souvenirs se bousculaient dans ma tête. La rage, la colère, le désespoir. Mes poings se serrèrent et je me mis à tambouriner sur la porte. Rien à foutre qu'il était 3h du matin. Rien à foutre des voisins. Rien à foutre. "Caël, ouvres cette putain de porte! Je sais que c'est toi, tu entends! TOUT EST DE TA FAUTE!" hurlais-je à plein poumons, malmenant la porte. La rage m'aveuglait, autant que ma détresse. Des larmes de colère coulaient le long de mes joues, tandis que je continuais mon petit manège, bien décidé à faire sortir mon ex de sa tanière. Et peu importait s'il était en bonne compagnie. "Tout est de ta faute... Ta faute..." Ma voix se brisa et je posais mon front sur la porte, épuisé. Je tenais à peine sur mes jambes. Quand la porte s'ouvrit, je réservais un regard noir à mon camarade Wright. Le déchet que j'étais ne faisait plus la différence entre la réalité et ce que je pensais être vrai. Alors, je le poussais sans ménagement à l'intérieur, avec toute la force dont j'étais capable dans mon état. "Qu'est-ce que tu... tu as à dire pour ta défense?" que je lui demandais, ma baguette pointée en sa direction. Ma main tremblait et quelque part au fond de moi, je savais pertinemment que j'aurais été incapable de le battre en duel. Si seulement j'avais écouté mes bros ce soir.
- Caël Mullerwild bear free heart
- » parchemins postés : 1801
» miroir du riséd : Christopher Mason
» crédits : tearsflight
» multinick : Margaret, Jules et Verena
» âge : 32 ans
» situation : Marié
» profession : Auror-sénior
» particularité : Animagus
» nature du sang : Sang-pur
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Ven 4 Mai 2018 - 10:53
Le bal avait été sympathique mais je m'étais pas éternisé, non pas que je ne sois pas en bonne compagnie bien au contraire, mais ce n'était pas le genre de soirée où l'on pouvait s'éclater véritablement, c'était un bal, il y avait des convenances et il fallait avouer que ma tenue me dérangeait plutôt assez. On ne dirait pas mais ces vêtements grattaient énormément, et je pars toujours du principe qu'il faut être à l'aise dans ses fringues. Et puis de toute façon, j'ai vite vu qu'Esme ne s'intéressait pas vraiment à moi, au fond ça ne me dérangeait pas, mon but n'avait pas été de la mettre dans mon lit, juste de ne pas avoir le bras vide ce soir. Imaginez les rumeurs si je m'étais ramené sans cavalière ? Le Chineur s'en serait donné à cœur joie, déjà que pour ces vipères j'avais plus de succès avec la gente masculine que féminine, il ne fallait pas leur donner trop d'occasion pour leur faire dire que j'avais perdu mon charme légendaire ! La terreur des petites culottes, c'était quand même trouvé ça par contre. Pour autant, après avoir bu plusieurs verres et grignoté, je m'étais éclipsé en même temps que tout le temps, vers minuit, c'était tôt, mais je n'avais pas envie de traîner pour dire de traîner. Je ne rejoindrais pas d'after ce soir, non je ne suis pas malade, j'ai juste envie de mon lit. Et il m'avait attendu bien sagement, un lit que je ne partagerai pas cette nuit ! En rentrant, j'avais donc rapidement viré cette tenue ridicule moyennageuse pour finir en boxer et je me couchais directement. J'ignorais si c'était l'effet de l'alcool ou quoi mais je me suis endormi directement, comme une masse !
Mais je fus rapidement réveillé. J'émergeais, à moitié dans les vaps, avant de me rendre compte de la raison de mon réveil : on tambourinait à ma porte. Je regarde l'heure : 3h du matin. Bordel mais qui peut frapper à ma porte comme ça comme un cinglé à cette heure-ci ? De ce que j'entends j'ai du mal à reconnaître la voix, je suis encore à moitié endormi, mais il me semble que c'est Sullivan. Mais que ferait Sullivan ici à cette heure ? Et pourquoi il tambourine ma porte ? Je l'ai vu tout à l'heure au bal et même s'il fuyait mon regard il n'avait pas l'air de m'en vouloir pour quoi que ce soit ? Je sais que ma présence au bar quand il a annoncé sa rupture l'avait surprise, mais je pensais que notre réconciliation était passée au dessus de ça, alors qu'est-ce qu'il foutait ? Je prenais à peine le temps d'enfiler un pantalon de jogging et un marcel qui trainait sur un fauteuil pour lui ouvrir. Il avait une tête à faire peur, il était blême, des cernes sous les yeux et surtout son visage était rongé par les larmes. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? C'était encore à cause d'Othello ? Ce mec, si j'avais pu l'avoir en face de moi, je lui aurai bien dit deux mots. Je n'ai même pas le temps de dire à Sully de se taire pour ne pas réveiller les voisins qu'il me pousse à l'intérieur de l'appartement, violemment, mais de manière désordonné. Et il pointe sa baguette sur moi ? C'est une blague j'espère ? Bon déjà je ne suis pas très bien réveillé et en plus s'il se met à se montrer agressif ça va pas le faire. Au contraire son attitude me fait bouillir, et je profite de le voir trembler un peu pour saisir ma baguette qui était sur la table à côté. Je lui lance un rapide Expelliarmus – merci le club de duel – et je lui saute dessus. Enfin faon de parler. Je me jette sur lui et le bloque contre le mur à côté de la porte, mon avant bras est sur sa gorge pour le maintenir en place. Je suis furieux. D'un geste je ferme la porte, et la rend insonorisé avec un sortilège informulé. Bon à nous deux mon gaillard.
Je sais pas ce que tu fous Sully mais tu vas te calmer tout de suite ! Plus jamais tu ne pointes ta baguette sur moi t'as compris ? Et qu'est-ce que tu fous à gueuler contre ma porte à 3h du matin ? PUTAIN et en plus tu empestes l'alcool, mais t'as descendu combien de verres ce soir ?
Je suis sanguin, je le sais, et là son agressivité m'a mis hors de moi, alors forcément je manque un peu de tendresse et dans mes gestes et dans mes paroles. Mais il me connait et franchement, il n'a aucune excuse-là. Je vois rouge et je sens qu'il va falloir que je me calme car je n'ai pas envie de me battre avec lui. Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Me défendre de quoi ? Ma faute de quoi ?
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Dim 6 Mai 2018 - 15:44
La rage au coeur. L'esprit biaisé par de fausses suppositions, par de brumeuses hypothèses. L'alcool aidant à désinhiber et à exacerber mes émotions, je me retrouvais ivre à cogner contre cette porte qui cachait la raison de toute ma peine, de toute ma détresse; C'était ainsi que je le voyais. Rien ne saurait m'empêcher de déverser mon fiel sur Caël. Cela en devenait presque obsessionnel. Ma réaction fut vive lorsqu'il apparut devant moi, apparemment peu ravi d'être réveillé à une telle heure. Toutefois, je me souciais peu des états d'âme de mon ex à ce moment précis... Je ne le ménageais pas, allant jusqu'à le menacer de ma baguette, sans me rendre compte de l'impact que cela aurait. Dangereuses illusions. Surtout qu'un mec qui se débrouillait bien en duel, ça devenait dangereux dans cet état... Sauf que le wright en face de moi était un duelliste aussi et que nous avions régulièrement combattu l'un contre l'autre. Et de toute manière, je n'avais pas vraiment envie de lui lancer un sort, n'est-ce pas? Mes réflexes étant grandement diminués, il ne fallut que quelques secondes à Caël pour réagir. Je me retrouvais vite désarmé, plaqué contre un mur face à celui que je tenais responsable de tous mes malheurs. Aveuglé par la rage, j'en oubliais notre complicité retrouvée, je ne voyais même pas la colère qu'il y avait dans les pupilles de celui qui me maintenait emprisonné. Je fusillais Caël du regard tandis que je tentais -en vain- de me dégager de son emprise. Mais qu'il me lâche, putain! Je n'avais plus aucune force, plus aucune volonté à part celle illusoire de prendre le dessus sur lui et lui faire payer ce qu'il avait fait. Parce que c'était évident que tout était de sa faute. Il se mit à gueuler sur moi aussi et je grimaçais, pas du tout ravi de me faire passer un savon par mon ex. Et quoi encore? Il pensait vraiment me faire peur? Je refusais de croire qu'il avait raison, que je n'aurais pas du boire autant... "Qu'est-ce que t'en as à foutre de ce que j'ai bu ou pas? Laisse-moi tranquille... ET LACHE-MOI!" Mais l'idiot ne voulait pas me laisser partir. Il restait accroché à moi, bien décidé à me rabaisser. Peut-être que finalement, c'était ça qu'il voulait: qu'il m'ait pour lui tout seul, qu'il me garde prisonnier juste pour lui. Quel sale con. Il ne devrait même pas avoir le droit de me toucher! Personne ne le pouvait! "T'as tout fait foirer, avoue! Le mariage, tout ça, ça te plaisait pas! Tu pouvais pas supporter que je sois à un autre, hein? DIS-LE!" Ma voix était si rauque que je n'étais plus vraiment capable d'hausser le ton. Mais l'intensité était là... Ma respiration suivant mon rythme cardiaque élevé. Je tentais une nouvelle fois de me dégager, sans succès. Il était bien trop fort -et trop sobre- pour moi. Des larmes de tristesse ne cessaient de couler le long de mes joues sans même que je ne m'en rende compte. Car au fond de moi, je savais que tout cela ne rimait à rien et que j'avais tord. Mais ça me faisait du bien de penser qu'il y avait une raison à tous ces malheurs. Malheureusement, c'était le Wright qui en faisait les frais. Je n'arrivais pas à me calmer. L'alcool, loin d'apaiser mes doutes, m'avait rendu plus stupide et imprévisible...
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Lun 7 Mai 2018 - 18:56
Je déteste être réveillé en pleine nuit. Bon à part quand c'est pour remettre le couvert avec la conquête du soir, mais sinon je suis plutôt le genre de mec ours mal léché, quand je dors faut pas trop m'embêter et je peux être d'une humeur de chien si on me perturbe pendant mon cycle de sommeil. Il est 3h du matin et il faut avouer que je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout la tête à des explications avec Sullivan. Notre dernière rencontre en tête à tête avait déjà été une sacrée épreuve, et ma main s'en souvenait encore malgré les soins rapides de l'infirmière. Mais mentalement la rencontre avait été dure, et je sentais que ma garde avait baissé, je devais me méfier car on n'est jamais à l'abri d'un mauvais coup et là il fallait avouer que son comportement avait plutôt l'effet d'un uppercut plutôt que d'une caresse, et je n'étais pas vraiment prêt pour un tel combat. Tout ce qu'il allait réussir à faire c'était me mettre plus en colère que je ne l'étais déjà d'avoir été réveillé en pleine nuit par le bruit d'une porte qu'on tambourine. Il avait peut-être ses raisons, mais je n'en avais rien à faire actuellement, il avait sûrement réussi à réveiller certains de mes voisins et ma proprio allait être mise au courant, si les parents apprenaient ça j'étais mort au prochain repas dominical. Alors quand en plus il s'est mis à me pousser dans mon propre appartement avec sa baguette pointée sur moi, mon sang n'a fait qu'un tour. Il me menaçait chez moi ? Il était sérieux ? Heureusement pour moi, il était dans un état d'ébriété avancé, ses réflexes étaient presque absents et sûrement que sa baguette n'était qu'une menace en l'air car je n'avais eu aucune difficulté pour le désarmer. Pourtant je le connaissais en duel, il était coriace, et nous étions d'un niveau semblable, la difficulté venait de notre ancienne proximité, on connaissait nos comportements et nos réactions, c'était tellement prévisible que surprendre l'autre était un vrai défi.
Désormais néanmoins, sa baguette était à une paire de mètres de son propriétaire et je le maintenais fermement en place contre le mur, mon avant-bras appuyait sur sa gorge l'empêchant de faire des mouvements trop brusques, et pourtant je devais tenir car il se débattait comme un beau diable. Mon réveil précoce ne m'aidait pas non plus. Pour m'assurer de ma prise, je range ma baguette et de ma main désormais libre j'attrape son haut, ce qui me permet de le maintenir fermement. Il était vraiment alcoolisé, dans un état second et cherchait à ce que je le lâche. Le Lâcher ? Pour qu'il me mette une droite dans un élan de beuverie ? Non merci.
Tu sais très bien que tu es dans un état second quand tu bois, et on sait tous les deux que ça t'embrume l'esprit ! Tu peux toujours rêver pour que je te lâche, tu viens me réveiller en pleine nuit maintenant tu assumes et tu te CALMES.
Sully était de plus en plus virulent, mais je ne me laisserai pas faire. Je n'aimais pas employer la force avec lui, mais là je me demandais vraiment ce qu'il faudrait pour qu'il se calme, un verre d'eau froide en plein visage peut-être mais là je n'en avais pas sur moi. QUOI ? Mais il était sérieux à penser que j'étais responsable de sa rupture avec Othello ? Certes je lui avais avoué que ça ne me faisait pas plaisir, mais jamais je n'aurai pu essayer de briser son couple, il me prenait pour qui ? Il le pensait vraiment pourtant...Il pleurait et sa respiration était rapide, à cause de l'alcool et de son stress... Je ne sais pas si c'était son comportement ou ses accusations qui me faisaient le plus mal. Loin de me calmer, il venait de me rendre encore plus énervé. J'étais à deux doigts de lui donner une baffe pour le réveiller. Je criais presque. Au diable les voisins !
Tu penses vraiment que je serais capable de ça ? Tu es complètement fou ! Ca me plaisait pas mais jamais je ne te ferai ça voyons ! S'il est parti c'est qu'il ne te méritait pas !
Pour le réveiller de sa transe et de sa rage, j'employai un moyen extrême. Je repris ma baguette et d'un léger Aguamenti, je lui arrosai le visage, juste assez pour qu'il reprenne ses esprits, et je le lâchais, pour qu'il respire. Je m'exposais à ce qu'il se jette sur moi ou autre, mais je prenais le risque, espérant qu'à moitié trempé l'effet de l'alcool aurait disparu. J'étais bien trop énervé pour le consoler pour le moment, même si ses larmes me faisaient mal.
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Dim 13 Mai 2018 - 21:53
L'énergie du désespoir me permettait de me débattre suffisamment pour emmerder Caël, qui se galérait à me maintenir en place. Tout ce que je voulais, c'était me libérer. Pour partir de cet endroit ou pour lui foutre mon poing dans sa gueule? Aucune idée. Dans mon état, je ne prévoyais pas vraiment à l'avance, je réagissais sur l'instant, suivant mon humeur et les mots qu'on m'offrait. Privé de baguette, je devais me débrouiller pour utiliser mes forces autres. Alors ainsi prisonnier de mon ex, je crachais mon venin sans ménagements, le menaçant, l'insultant, l'accusant à tout va pour mes malheurs. Il était là, il serait donc le réceptacle de ma colère, de mon mal-être. A ce stade, je ne me rendais même pas compte de l'état d'ébriété dans lequel j'étais. Il me maintenait toujours. J'avais toujours aimé être tactile avec lui, il était de ces mecs qui avec qui je pouvais me montrer affectueux sans que cela lui pose problème... Mais aujourd'hui, ce contact me brûlait, me rendait fou, me rappelait ce que j'avais perdu. Le regard toujours noir, je grognais alors qu'il m'ordonnait de me calmer. Ce qui eut l'effet inverse puisque je m'énervais d'autant plus... L'accusant à tout va. Sans me soucier de ses propres sentiments. Rien à foutre. Il n'avait pas l'air de comprendre. Il semblait aussi perdu que j'étais perturbé. Perdu et surtout en colère. Sa voix, virulente, résonna à mes oreilles. Mais tout me semblait faux. Je ne voulais pas l'entendre, je ne voulais pas le croire. Fermant les yeux, je secouais la tête, chassant ces mots qui me faisaient trop de mal pour que je les assimile. "C'est faux! Tu mens! Il n'est pas parti! C'est TA faute! Il ne serait pas parti sans moi! Non... NON!" Rien n'avait de sens. Ni mes mots, ni ce que j'étais venu faire ici, ni même ces larmes qui coulaient sur mes joues. Perdu dans un délire qui me déchirait de l'intérieur, je marmonnais des paroles incompréhensibles... Jusqu'à ce qu'un jet d'eau me figea sur place. Par réflexe, j'avais fermé les yeux. Et si l'effet d'une telle douche froide pouvait être à double tranchant, je sentis mon esprit s'éclaircir un peu... Suffisamment pour que me respiration se calme un peu et que je me rende compte peu à peu de l'endroit où je me trouvais. Oh merde. Me laissant glisser le long du mur, je finis par m'assoir au sol, prenant mon visage à deux mains. Je n'osais même plus le regarder. Toutes mes pensées se mélangeaient. Qu'est-ce que... j'avais fait? Caël ne méritait pas de subir mes délires. Je ne le méritais pas. Je ne méritais personne dans cet état. "Je suis... désolé... Je n'aurais pas du..." Mes excuses, pitoyables, ne devaient avoir aucune valeur. Moi-même, je n'arriverai pas à m'excuser. Je tremblais légèrement alors que j'essuyais d'une main rageuse les larmes qui avaient continué de couler le long de mes joues. Il faudrait du temps pour que mon coeur guérisse. Du temps et de la patience. Et il faudrait que j'apprenne à écouter ceux qui essayaient de me préserver. Si je n'étais pas aussi têtu. Et stupide. Conscient à présent que ma présence devait faire du mal à celui que j'avais aimé - et que j'aimais surement encore, au fond de moi - je me relevais tant bien que mal, titubant presque alors que je cherchais à ouvrir la porte pour sortir. "Je vais... Je vais te laisser. T'as pas à me... supporter..." C'était bien vrai. J'en avais fait assez pour ce soir. Je me rendais compte que je venais de tout gâcher. Cette complicité que nous cherchions à retrouver. Cet espoir d'être proches à nouveau. Tout ça, perdu. Parce que j'avais fait le con. Parce que la boisson me semblait être la solution quand j'avais trop mal.
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Lun 14 Mai 2018 - 14:29
J'étais encore à moitié endormi mais Sully lui était bien réveillé malgré l'alcool qui coulait dans son sang et j'avais bien du mal à le maintenir contre le mur. Je ne voulais pas le blesser donc j'évitais d'appuyer trop fort mais il fallait avouer que son comportement m'irritait au plus haut point, s'il n'avait pas été mon ex je pense que son menton aurait déjà reçu le bonjour de mon poing, mais nous n'en étions pas là, heureusement. J'étais incapable de lui faire du mal ou de le blesser, surtout volontairement. Je l'avais aimé, lui plus que les autres, et je le respectais trop pour ça. Alors quand il m'assénait que j'étais le responsable de sa rupture avec Othello, je voyais rouge. Comment pouvait-il sincèrement croire ça ? Je savais bien, pour l'avoir expérimenter, que l'alcool faisait des ravages, mais à ce point-là ça me vexait vraiment et au fond ça me blessait, mon ego était touché. Et Sully l'aurait su s'il avait été dans son état normal, là l'alcool le métamorphosait, je ne le reconnaissais plus. Où était le jeune homme charmant qui m'avait pris dans ses bras et qui avait déposé un baiser sur mes lèvres en guise de réconciliation ? Mais je ne savais pas tout après tout, j'ignorais les vraies raisons de leur rupture, peut-être qu'au final Othello avait appris pour notre rencontre dans les douches et que c'était cet échange qui avait ruiné leur relation. Mais s'il l'aimait vraiment, jamais il ne l'aurait abandonné. J'étais assez mal placé pour parler pourtant, car moi je l'avais quitté à cause de la tension entre lui et mon cousin... Une raison bien plus bête qu'un simple baiser sans conséquence en somme. Peut-être était-ce vraiment ma faute ? Si c'était le cas, je ne savais même pas quel sentiment prendrait le dessus chez moi : un soulagement ? De la fierté mal-placée ? De la culpabilité ? Je l'ignorais mais au fond je savais que je n'y étais pour rien. Ses accusations, son fiel qu'il déversait sur mon visage me blessaient et un ours blessé se met toujours en colère. Je l'avais aimé, et peut-être même je l'aimais encore sans vouloir me l'avouer, mais de l'amour à la haine il n'y a souvent qu'un pas, et peut-être que Sullivan l'avait franchi ce soir, que l'alcool aidant, il ne me haïssait. Et j'étais sanguin, je le savais, je me connaissais. Il en faudrait assez peu pour que je dérape et lui dise des choses que je regretterais. La machine était lancée, et j'avais bien du mal à retenir toute l'acidité des mots qui se bousculaient dans ma bouche. Au fond de moi, quelque chose m'empêchait d'être cruel, mais pas suffisamment pour que mes paroles ne le piquent pas.
Peut-être qu'il t'a tout simplement abusé ! Tu es si naïf parfois ! C'était ton couple, j'ai rien à faire là-dedans ! ASSUME TES ERREURS !
Je m'énervais, et j'en venais à être vindicatif et virulent, mais avec un peu de chance l'alcool lui ferait oublier mes paroles. Et puis même si ce n'était pas le cas, il n'aurait pas grand chose à dire, après tout c'est lui qui était venu chez Caël pour l'agresser et pour l'invectiver, ses paroles étaient bien pires. J'aurai très bien pu lui dire qu'il avait cherché tout ça et que si Othello l'avait quitté c'est parce qu'il le méritait, mais je ne le pensais pas, non en r »alité la victime dans cette histoire c'était Sullivan, et le coupable Othello. Enfin d'après ce que j'en savais. Mais je refusais que la faute me soit mise sur le dos. Alors je n'avais qu'une seule solution, c'était le réveiller. Et le peu que l'on puisse dire c'est que ce petit jet d'eau eut apparemment l'effet escompté, suffisamment en tout cas pour éclaircir son esprit embrumé par l'alcool. Je le sentais, j'étais si proche de lui que je pouvais tout ressentir, même si ma colère n'avait pas encore disparu. Sa respiration se calmait, et ses yeux perdirent leur aspect vitreux pour redevenir normaux. J'avais relâché la pression sur son corps, et il se laissait glisser contre le mur, pour finir par s'asseoir sur le sol, plongeant son visage déformé par la tristesse et les larmes dans ses mains. Il fuyait mon regard, encore. Son comportement changeait du tout au tout, et derrière le voile de la colère je percevais sa détresse. Mais j'étais encore trop tendu pour répondre à ses excuses. Je ne pouvais pas changer mon fusil d'épaule aussi facilement. Ses gestes étaient incertains et désordonnés. Il se relevait et je restais interdit, sur la défensive, ne sachant plus sur quel pied danser. Il voulait partir, fuir la situation, quitte à prendre la porte sans sa baguette qui était encore sur le sol, pour me fuir … Je devais prendre une décision. Il avait remis en question le peu de rapprochement qu'il y avait eu entre nous ces derniers temps. Tout dépendait de moi désormais. Soit je le laissais fuir et je savais très bien qu'il faudrait du temps à nouveau pour se retrouver, nos egos étant plus forts que tout, soit je lui tendais la main. Tout allait se décider maintenant. Allais-je choisir ma fierté ou serais-je compatissant ?...
Non … Reste... Tu ne vas pas fuir tes problèmes comme ça, ça serait trop facile et puis tu as dû boire assez pour assommer un éruptif. Assis toi, je vais te préparer un petit cocktail contre la gueule de bois. Et puis tu risquerais à nouveau de réveiller mes voisins en tombant dans les escaliers vu ton état.
Mon ton était sec, je n'étais pas des plus tendres, mais c'est tout ce dont j'étais capable. Oui je le fustigeais, je n'étais d'ailleurs pas prêt à passer l'éponge comme ça, mais je lui laissais une chance. Nous avions trop souffert d'être resté en froid aussi longtemps, il fallait bien qu'un de nous fasse le premier pas, et en l'occurrence j'étais celui qui en étais le plus capable pour le moment. Joignant le geste à la parole, je fermais de toute manière à clé la porte pour éviter qu'il ne fuit une fois que j'ai le dos tourné et j'allais dans la cuisine, lui préparer un petit cocktail maison. Dans un grand verre, je verse de l'huile de mandragore avec du poivre de gnome, du jus de navet dirigeable, du piment de Cayenne, deux jaunes d'oeuf et surtout du mucus de veracrasse. Je ne prétendais pas que le cocktail avait bon goût, au contraire il était plutôt écoeurant, mais au moins ça sauvait contre les effets de l'alcool. Je mélangeais bien les ingrédients avant de le lui ramener avec un morceau de pain et du fromage, pour qu'il puisse se remplir l'estomac, et diluer un peu tout ce qu'il avait bu. Oui, je m'occupais de lui et me montrais prévenant.
Tiens Sully, et un conseil, bois tout d'une traite, sinon tu risques de ne pas le finir. Ca t'apprendra à boire sans raison …
Je déposais le tout devant lui, et m'asseyais dans le fauteuil à côté de lui, toujours sur la défensive. Je ne savais plus si je devais lui en vouloir ou avoir pitié de lui... Au fond un peu des deux peut-être... Mais nos retrouvailles m'avaient trop remué la dernière fois pour que je le laisse fuir comme ça. Il aurait regretté son geste et ça ne nous aurait pas aidé. Alors je me montrais présent pour lui, ce que je n'avais pas su faire par le passé...
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Lun 21 Mai 2018 - 18:18
L'eau m'avait réveillé de façon brutale, comme une vague effaçait les dessins sur la plage, elle avait effacé les traces de colère qui subsistaient encore dans mon esprit et mon regard. Peu à peu apaisé, la colère laissait place à une grande détresse et à une certaine culpabilité à l'encontre de mon ex, qui, je le savais, avait surement tout fait pour ne pas m'en foutre une. Et j'étais persuadé qu'il l'aurait fait si ça n'avait pas été moi. C'était comme ça entre nous: violent, passionné, mais aussi parfois tendre et fusionnel. Semblables et parfois si différents dans nos réactions, comme le démontrait notre altercation de ce soir. Je savais me battre, foncer dans le tas quand il le fallait, protéger ceux qui en avaient besoin. Mais pour une fois, je ne me battais pas pour une cause juste. Car ma réaction de ce soir était injuste, bien loin des idéaux que je clamais haut et fort à longueur de journée. La tristesse avait fait de moi un mec égoïste; bien différent de ce que j'étais au fond de moi. Le regard baissé, assis au sol, je mis du temps avant de seulement osé prendre la parole, avant de me lever. Fuir. Fuir son regard, sa colère, ma stupidité, mes tords... Où était donc passé le Sully qui assumait ses fautes sans sourciller? Il était planqué derrière tout cet alcool. Toutes ces conneries. Au moment où j'allais enfin réussir à sortir -sans me soucier du fait d'avoir laissé à terre ma baguette- la voix de Caël me parvint de derrière mon dos. Mon estomac se contracta. Ses mots me firent l'effet à la fois d'une bouée de sauvetage et d'un sermon bienvenu. Je n'avais rien à dire. Surement pas d'objection. Bien sûr qu'il avait raison. Je ne pourrais pas toujours compter sur des inconnus pour me ramasser dans la rue... Malgré la froideur de ses mots, je ne retenais que l'idée qu'il me tendait la main. Et je n'étais pas assez con pour la refuser. Pas cette fois, du moins. "Ok... Je... Merci." que je lui répondais d'une voix rauque, dans un souffle. Le temps de me retourner pour aller m'assoir, je le vis fermer la porte avant de s'éclipser vers sa cuisine. Le regard perdu sur le mur en face du fauteuil dans lequel j'avais élu domicile, je passais une main dans mes cheveux humides. Mon visage, comme le haut de mon t-shirt étaient mouillés, fruit de mon réveil de tout à l'heure. Pourtant je ne ressentais aucun froid, aucune sensation d'humidité. Comme si l'alcool présent dans mon organisme réchauffait suffisamment mes entrailles pour inhiber toute autre sensation. Finalement, Caël revint vers moi, me tendant un verre et de quoi manger un peu. J'acceptais sans broncher ce qu'il me tendait, aquiescant d'un signe de tête à ces derniers mots. La vue de la mixture m'arracha une grimace, et j'eus un haut le coeur alors que mes narines entraient en contact avec son odeur, mais je me forçais à boire le remède d'une traite. Pour en avoir déjà pris, je savais que ce truc était dégueulasse, pourtant, il était redoutablement efficace. Déjà, les effets de l'alcool s'estompaient, et je savais que j'éviterais aussi tout effet secondaire comme les maux de tête ou les vomissements. Vraiment glamour. Je grignotais un peu le pain, toujours en évitant le regard de mon ex. Le silence qui venait de s'installer m'oppressait un peu, alors je finis par relever le visage vers lui. "Pourquoi tu fais ça, Caël? Je ne le mérite pas tu sais... Mais... Merci. De t'occuper de moi..." que je finissais, esquissant pour quelques secondes, un sourire reconnaissant. J'avais presque perdu l'habitude de sourire ces derniers temps. Je n'étais pas moi-même, il fallait dire. J'avais presque envie de le prendre dans mes bras pour le remercier, pour me rassurer, pour sentir des bras familiers autour de moi. C'était du Sullivan tout craché, ça. Deux minutes avant je lui aurais foutu mon poing, et là, je voulais l'avoir contre moi. Paradoxe. Perdu dans mes pensées, je finis par trembler légèrement. Apparemment, la mixture avait réveillé mes sensations, et l'humidité me faisait enfin l'effet d'une douche froide. En réalité, j'aurais bien eu besoin d'une vraie douche. Histoire de laver cet alcool et cette soirée. J'esquissais une moue ennuyée, avant de demander doucement, comme si je marchais sur des oeufs: "Tu... n'aurais pas une serviette? Pour mes cheveux et... Bref, je ne voudrais pas mettre de l'eau partout chez toi..." Ce n'était même pas une excuse pour me retrouver torse nu face à lui. L'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit. Pour l'instant, mes besoins venaient d'un coup, par instinct. Je n'étais pas encore tout à fait remis de mes frasques de la soirée. D'ailleurs, je doutais réellement de tenir très bien debout, malgré la potion...
- Caël Mullerwild bear free heart
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» multinick : Margaret, Jules et Verena
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Mar 22 Mai 2018 - 13:10
Les brumes du sommeil finissaient de se disperser, et pourtant je n'étais pas pleinement conscient, encore secoué d'avoir été réveillé par Sullivan à une heure si tardive, et surtout de le voir dans cet état. Dans le passé, s'il était arrivé à cette heure-là ça aurait été pour toute autre chose, pour parler, pour faire des câlins, pour passer la nuit avec moi. Désormais il s'était pointé chez moi pour me crier dessus, pour m'accuser de tous ses malheurs, et même si je comprenais son mal-être, sa douleur, je ne l'acceptais pas. Je n'étais pas coupable de sa rupture, et jamais je n'aurai pu l'être, j'étais certes jaloux mais j'étais bien incapable de manigancer quoique ce soit pour lui faire du mal. J'étais incapable de lui faire du mal. Bon gré mal gré, nos retrouvailles dans les douches avaient réveillé chez moi toute la tendresse que j'avais éprouvé à son égard dans le passé. La même situation serait arrivée plus tôt, je pense qu'il aurait fini la tête la première dans le couloir. Mais les choses avaient changé, et je ne pouvais pas le repousser quand il avait besoin d'aide, quitte à me prendre des coups. L'eau avec laquelle je l'avais aspergé semblait faire son effet, ses yeux devenaient moins vitreux, il n'était plus aussi vigoureux, comme si une immense pression venait de disparaître de ses épaules, et pourtant je savais qu'il n'était pas encore pleinement conscient. Il voulait me fuir, prendre la porte et sûrement tout faire à nouveau pour m'éviter, mais ce serait trop facile. Je l'obligeais donc à rester ici, pour le moment. Ce n'était pas une proposition, c'était plutôt un ordre. J'avais refermé la porte pendant qu'il s'asseyait dans le fauteuil avant de lui préparer le cocktail contre la gueule de bois. Il n'était pas bon au goût, c'était même l'inverse, et pourtant Sullivan ne fit pas son difficile et but tout le mélange d'une traite. Il me faisait confiance, et avait déjà pu expérimenter ce petit mélange par le passé. Même s'il se sentirait un peu nauséeux les premières minutes, ça passerait assez vite, et ça lui éviterait de passer la totalité de la journée du lendemain la tête dans les cuvettes à rendre tout son soûl. Je n'aimais pas le voir comme ça. Il avait une mine affreuse, blanc comme un linge, les joues encore humides à la fois des larmes qu'il avait versé mais aussi de l'eau avec laquelle je l'avais aspergé, les cheveux trempés... et pourtant ça n'enlevait rien à son charme, même comme ça j'aurai pu lui dire qu'il était beau, car il l'était. Mais j'étais incapable du moindre commentaire agréable ou gentil pour le moment, son agressivité m'avait muré dans le silence, il valait mieux que je me taise pour ne pas être méchant et regretter mes paroles par la suite. Il évitait son regard et pourtant sa question ne fut pas longue à se poser, et je prenais le temps avant de répondre. A vrai dire je ne savais pas trop quoi dire : pourquoi je faisais ça ? Parce que j'avais pitié ? Parce que je l'aimais ? Parce que je ne voulais pas qu'il souffre ? Au fond de moi les raisons se bousculaient et j'avais du mal à les départager.
Non tu ne le mérites pas. Tout comme je ne méritais pas ton agressivité. Mais je ne pouvais pas te laisser seul dehors, dans le froid et personne pour te soutenir. Je serai toujours là pour toi Sully tu le sais … Même dans les pires moments...
Oui je serai toujours là pour toi, pour le meilleur et pour le pire, parce que tu es toujours présent dans un coin de mon cœur, mais ça je ne te le dirais pas, pas maintenant, pas après ce que tu viens de me faire. Il me faisait un mince sourire, je sentais qu'il s'en voulait déjà, qu'il regrettait, mais je ne savais pas si j'étais prêt à passer l'éponge aussi facilement. Qu'aurait-il dit lui, si je m'étais ramené complètement ivre chez lui alors qu'il était avec Othello, pour lui balancer des méchancetés en plein visage ? Il commençait à trembler, mais je voyais qu'il n'osait plus parler. Pourtant il finit par me demander un serviette. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais pas pensé un seul instant qu'il allait attraper froid. Soupirant, je préférais lui proposer autre chose.
Tu peux prendre une douche si tu veux Sully... Tu sais où est la salle de bain, et je te prêterai des vêtements pour ne pas attraper froid, pendant que les tiens sécheront. Ca va aller pour y aller ou tu veux que je t'aide à marcher ? Je doute que tu parviennes à marcher bien droit pour le moment. Et puis si ça m'évite de lancer un Récurvite dans tout l'appartement ça m'arrangerait.
Je me montrais bien plus compatissant que ce que je pensais possible un jour. Si j'avais dû le mettre moi-même sous la douche je l'aurai fait, pour qu'il retrouve ses esprits, et sa nudité n'aurait pas été un problème. A vrai dire, je n'y aurai même presque pas fait attention, je connaissais son corps comme il connaissait le mien et ce n'était pas le sujet ce soir, il était mal et il avait besoin de moi.
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Ven 8 Juin 2018 - 23:45
Le Muller était sur les nerfs, je le sentais. Sa posture, son visage fermé, ses poings serrés. Tout en lui indiquait une tension que j'avais provoquée. Et cela me désolait. Je le connaissais assez pour savoir quand il fallait que je me taise ou non. Pourtant. Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de faire un pas vers lui, de lui tendre des perches pour ne pas qu'il me laisse seul dans ce silence qui me dérangeait, qui m'angoissait. Mon ex était loin d'être con, et il tenait surement à moi. Suffisamment pour m'éviter de finir en petits morceaux en bas des escaliers qui menaient à son appartement. Car vu l'état dans lequel j'étais, j'aurais bien été capable de me rétamer et de finir la tête éclatée sur une marche. Comme un fucking idiot. Alors je lui posais cette question. Pourquoi donc prenait-il soin de moi? Pourquoi s'embêter à tendre la main à celui qui venait de l'insulter, de le faire souffrir? Au fond de moi, je pensais connaître la réponse, ou au moins je l'effleurais. Des sentiments s'y mêlaient sans doute. Difficile à savoir quand chacun se voilait la face. Ses mots, exprimés avec sincérité, me touchèrent plus que je ne le pensais. Pendant quelques secondes, je fixais son visage le regard brillant, à la fois reconnaissant pour ce qu'il venait de dire et perturbé par la portée de ces mots. J'en étais arrivé à un tel stade que je ne me rendais même plus compte de l'image que je renvoyais. Mais les regards de pitié auraient du me mettre la puce à l'oreille. Un vrai déchet que j'étais. Un idiot aussi. Je préférais ne rien ajouter à ce qu'il venait de dire, attendant qu'une nouvelle occasion se présente de lancer la conversation pour l'atteindre. A nouveau. Pourtant, mon corps réagit une nouvelle fois avant mon esprit. Je tremblais sous l'effet du froid et de l'humidité de mes vêtements, réprimant au dernier moment un éternuement. J'en profitais alors pour lui demander une serviette d'un air penaud, bien conscient que je n'étais pas vraiment en position d'exiger quoi que ce soit de lui... Pourtant, une nouvelle fois, il se montra conciliant et même attentionné. Il me proposait de m'accompagner jusqu'à la salle de bain pour prendre une douche. Si d'ordinaire, ma fierté mal placée m'aurait surement interdit d'accepter une quelconque aide -fallait pas abuser- mon état actuel était si aléatoire que je doutais d'arriver là-bas sans finir au sol au moins une fois. Je soupirais doucement passant une main dans mes cheveux humides. Pourtant, j'essayais de me lever seul. Au bout de deux secondes sur mes jambes, je dus me retenir au dossier du fauteuil, parfaitement instable. Une moue ennuyée sur le visage, je finis par dire d'une voix: "Je... Je veux bien que tu m'aides. S'il te plaît." C'était un vrai appel au secours. Il ne lui fallut que quelques secondes pour me prêter main forte et je m'appuyais sur lui, appréciant ce contact rassurant. Un repère fort. Une épaule sur laquelle je pouvais me reposer. Une branche à laquelle je pouvais me raccrocher. De nouveaux tremblements me prirent alors qu'on arrivait à la salle de bain. Avant qu'il ne décide de me laisser là pour me débrouiller seul, je sentis une crise d'angoisse m'étreindre. Comme trop souvent en ce moment. Sans prévenir, je serrais Caël dans mes bras, comme si j'avais peur qu'il disparaisse. Comme un enfant qui avait peur d'être abandonné. Je tremblais encore. "Je suis désolé. Ne pars pas. S'il te plait. Ne me laisse pas... Je suis désolé." Mes propos n'étaient certes pas bien cohérents, mais on y ressentait l’entièreté de mon mal-être. Un psychologue moldu aurait surement fait le lien avec la disparition de mes parents étant enfant. Mon coeur battait à tout rompre. Puis, la crise s'estompa peu à peu. Mais je ne le lachais toujours pas. Quitte à ce qu'il me serve de serviette. Parce que oui, j'allais finir par le tremper...
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Jeu 14 Juin 2018 - 13:52
Je pensais passer une nuit tranquille, simplement occupé à prendre toute la place disponible dans le lit pour une fois vide et me laisser aller aux songes de Morphée, mais mon sommeil avait été perturbé par ses coups contre ma porte, par ses cris, par ses invectives et maintenant le sommeil m'avait quitté, les brumes de la nuit s'échappait alors que les fibres de mon corps tentaient encore de les retenir. Je ne sais pas pourquoi je me montrais aussi compatissant, peut-être parce que j'avais conscience de son état, peut-être parce que je savais qu'il survivait comme il pouvait à la douleur de la rupture avec comme simple ami l'alcool … Pourtant, je savais que bon nombre de ses proches étaient là pour lui, il n'y avait qu'à se souvenir du monde présent lors qu'il avait annoncé sa rupture … Mais il rejetait tout le monde. Je n'avais même pas essayé de m'approcher de lui, cela aurait été mal placé, ce n'était pas ma place. J'étais là pour lui même si je n'en avais pas le droit. Et maintenant je savais que j'avais bien fait, si j'avais esquissé le moindre pas vers lui c'est son poing que j'aurai pu me prendre. Ce soir, l'alcool l'avait poussé à faire de moi le seul responsable de ses malheurs. Si ça pouvait le soulager tant mieux, mais je n'acceptais pas d'être accusé à tort d'une chose aussi grave. La dernière fois, j'avais été idiot, et c'est lui qui avait brisé la glace pour amorcer un rapprochement. Cette fois, ce serait moi. Je mettais mon ego de côté, ou en tout cas autant que je pouvais, pour être là pour lui. Il m'avait manqué, je n'allais pas laisser l'alcool et notre entêtement nous éloigner de nouveau. Alors, je tâchais de ne pas écouter cette colère en moi, de repousser ce sang bouillant prêt à envahir mon esprit encore lucide pour le moment, et je parlais avec mon cœur et ma raison plutôt qu'avec mon instinct, c'était peut-être la seule solution.
Il tremblait, et essayait de se lever, seul. Je le laissais faire, je lui avais proposé mon aide mais je ne m'imposerai pas, à lui de la demander maintenant. Mais rapidement, et malgré l'eau qu'il avait reçu en plein figure et le cocktail que je lui avais administré, à peine debout je le vis chanceler et se rattraper in extremis au dossier du fauteuil. Il devrait mettre son ego de côté pour une fois, et en effet il sollicita mon aide. Je le sentais si faible, que je ne pouvais m'empêcher de me montrer attentionné avec lui. Dans d'autres circonstances, s'il n'avait pas été aussi violent et agressif, je l'aurai pris dans mes bras, conscient qu'un simple câlin l'aurait rassuré, mais j'ignorais si j'étais capable d'un tel geste cette nuit. Il m'avait blessé, et ma compassion avait ses limites. Je me levais donc, faisant fi de l'eau le recouvrant, et le soutenais, une main sur son épaule autour de son dos et l'autre sur son bras pour qu'il puisse se reposer sur moi. J'étais là pour lui, et si je ne lui disais pas, j'espérais qu'il le ressentait. Peu d'hommes auraient fait ce que je faisais actuellement. Alors que nous étions arrivés à la salle de bain et que je m'apprêtais à le laisser seul, je le sentis s'agripper à moi. Il m'avait attrapé et me serrait dans ses bras, comme si j'étais sa bouée de sauvetage. Je ne savais pas comment réagir. Mais je ne me posai même pas la question car naturellement mes bras l'entourèrent pour le rassurer. Il me faisait tant de peine...
Je suis là Sully... Je le serai toujours, reste calme. L'alcool te fait perdre l'esprit, je ne t'abandonne pas. Ne te préoccupe pas de moi, soigne toi, et nous reparlerons de tout ça demain. Tu dors ici ce soir, je te donnerai mon lit, le canapé est confortable. Calme toi.
Ma main passait dans ses cheveux, pour l'apaiser. Je sentais que mes vêtements prenaient l'humidité de Sullivan mais je ne m'en préoccupais pas. Au bout de longues minutes, je me décollais lentement de lui, il allait attraper froid et moi aussi si ça continuait. D'un geste de la baguette, j'allumais la douche avant de la reposer sur le meuble à côté de moi. Délicatement, avec douceur, j'entreprenais de retirer le haut de Sullivan. Aucune arrière-pensée, mais il fallait qu'il se douche, ça lui ferait du bien. Sa nudité ne me gênait pas, on s'était bien vu nu la dernière fois dans les vestiaires.
Allez file sous la douche, je vais te chercher quelque chose de sec.
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Mer 27 Juin 2018 - 23:25
La tristesse, l'angoisse, la peur m'avaient assailli d'un coup, sans que je ne m'en rende compte, sans que je sois capable de le contrôler. Une crise comme j'en avais eu des dizaines depuis la rupture, mais cette fois, je n'étais pas seul. Quand d'ordinaire, je n'avais que mon petit chien pour le consoler, cette fois j'avais Caël. Le Wright devint pour quelques instants ma bouée de sauvetage, mon repère dans cette tempête mentale qu'était cette crise que je traversais. J'aurais voulu me contrôler. Mais merde, sérieux! Sully, bouge-toi un peu, sois un homme! Pourtant les remontrances que je me faisais à moi-même n'avaient aucun effet, j'étais juste une putain de loque complètement incapable de prendre des décisions ou même de me tenir debout. Avec le taux d'alcool que j'avais encore dans le sang, ce n'était pas très étonnant. La mixture de Caël avait beau être efficace, elle n'effaçait pas tous les effets, surtout à ce niveau-là d'alcoolémie. Accroché à mon ex, je me contentais de paroles incompréhensibles, confuses. Je ne me rendais même pas compte de l'état dans lequel j'étais. Non. Il ne devait pas m'abandonner lui aussi. C'était tout ce qui comptait. Il m'entoura de ses bras et la pression des angoisses s'amoindrit doucement... Il ne m'avait pas lâché. Il me serrait contre lui et je me sentais mieux. Soutenu. J'existais. Ses mots trouvèrent écho dans mon esprit, et je m'apaisais peu à peu. Nous avions toujours été très tactiles entre nous, ce contact familier était donc tout indiqué pour m'aider à traverser la crise. Il me laissa le temps de me calmer, se contentant de me caresser tendrement les cheveux. Merci. Je ne répondis rien, de peur de dire encore une connerie. Il finit par se décoller doucement pour allumer la douche. Je me laissais faire lorsqu'il entreprit de m'aider à me déshabiller. Ce n'était pas la première fois. Cela ne me gênait pas. Et de toute manière, il irait beaucoup plus vite que moi, qui avait deux mains gauches... Un frisson parcourut mon échine alors que ma peau se trouvait à nue. Il partit chercher des affaires et j'esquissais un sourire tendu, tout en aquiescant de la tête.
Une fois sous l'eau, je fermais les yeux, profitant de l'effet apaisant des gouttes d'eau sur ma peau. Je respirais doucement, et sans m'en rendre compte, des larmes se mêlèrent à l'eau. Soulagement. Bienfaits. Se délasser ainsi me faisait du bien. Même si je ne tenais pas encore tout à fait droit sur mes jambes. J'avais assez de courage pour me laver et faire fi de cette envie de m'effondrer au sol pour me mettre en position fœtale. Je sentis plus qu'entendis Caël revenir pour déposer des fringues, avant de repartir. Après m'être tant bien que mal essuyé, j'enfilais -en manquant de m'étaler par terre- ce qu'il m'avait prêté. Sortant de la salle de bain, c'est tout naturellement que je longeais le mur pour atterrir dans la chambre de mon ex, dans laquelle il se trouvait. Je me raclais la gorge. "Merci... C'est vrai que ça fait du bien." que je lançais doucement, la voix rauque. Peu assuré, je finis quand même par arriver au pied du lit. J'avais bien retenu qu'il me donnerait son lit pour la nuit. Et ça ne me plaisait pas vraiment. "Je... On peut partager ton lit, tu sais?" Ne pars pas. De toute façon, vu mon état, je n'allais pas tarder à m'endormir comme un loir, et il savait très bien que la marmotte que j'étais allait dormir très facilement. Je cherchais à attraper son bras, avant de rajouter. "Si te plaît. Je ne veux pas dormir seul." C'était une supplique. Un nouvel appel à l'aide. J'en demandais surement beaucoup à mon pauvre camarade. Il avait souffert de mes conneries, et moi j'en demandais encore plus. Parce que j'étais moi. Et qu'il était lui. Cet homme que j'avais aimé, que j'aimais surement encore.
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Jeu 28 Juin 2018 - 14:32
Ma nuit était toute chamboulée. Je pensais dormir, juste dormir et rêver, me reposer, pour une fois je n'avais ramener personne du bal, malgré le rapprochement avec Niamh sous la forme d'un jeu qui je pense n'avait échappé à personne, mais me voilà en train de réconforter mon ex alors qu'il m'avait gueulé dessus quelques instants plus tôt. C'était comme si un lien très particulier nous unissait tous les deux. J'étais perdu ces derniers temps avec Sullivan, on s'était évité pendant des mois et voilà que maintenant je devenais sa bouée de sauvetage au moment même où il était plus seul que jamais. C'était très déstabilisant. Je lui en voulais pour les mots qu'il avait eu à mon encontre, mais c'était plus fort que moi je ne pouvais jamais lui dire non. Nous n'étions plus ensemble mais nous avions sans le savoir conservé un lien très puissant. Je ne pouvais pas le voir triste et désespéré comme il l'était là, je savais qu'il avait préféré noyer sa douleur dans l'alcool plutôt que de l'affronter courageusement et ça me désolait plus qu'autre chose. Je n'étais pas Lya ni Caleb, je n'avais pas leur légitimité, et pourtant c'était dans mes bras qu'il était à l'instant même, tandis que je le détendais en passant mes doigts dans ses cheveux. Nous avions toujours été tactiles et je savais que ce contact l'aurait rassuré. Je ne me trompais pas. Si j'avais été d'humeur à rire, j'aurai même ajouté que j'avais raison comme d'habitude, mais ce n'était pas le moment. Ou en tout cas je n'étais pas capable là tout de suite de redevenir le bout-en-train qu'il connaissait. Je l'avais alors déshabiller, conscient que malgré mon petit remède il n'était pas encore en état de se débrouiller seul. Sa nudité ne me dérangeait pas, je l'avais déjà vu nu plus d'une fois. Et puis il était trempé, une bonne douche ne pourrait que le réveiller. Une fois nu, je le laissais entrer dans la cabine de douche, mon œil ne s'attardant qu'un instant sur son corps avant d'aller lui chercher des vêtements propres et secs.
A mi-chemin en allant vers ma chambre, je me retournai et l'observai. Il avait fermé les yeux, laissant l'eau lui coulait sur le visage et sur sa peau, ce qui devait lui faire un bien fou. Je me souvenais de mes cuites, et une douche avait toujours été un remède déterminant pour me réveiller et reprendre conscience de la réalité. C'était rarement suffisant mais je m'en étais souvent contenté. Il pleurait mais d'ici je ne le voyais pas et je ne l'entendais pas. A la place je me retournais pour ouvrir mon armoire et saisir quelques vêtements : un boxer blanc, un pantalon de jogging gris clair et un marcel blanc avec sur le devant une tête d'ours animée, et que je réveillais alors qu'il dormait tranquillement. Ca lui irait bien … Je revenais dans la salle de bain pour poser les vêtements sur l'évier à côté de la douche, avec un sourire pour Sullivan avant de repartir dans la chambre. Je l'entendais se débattre avec les vêtements pour s'habiller tandis que je récupérais un plaid et un oreiller pour le canapé. Le plaid était coincé au fond d'un coffre et j'étais encore penché dedans quand mon ex me rejoignit dans ma chambre. Ca y est je l'avais, il était coincé sous une malle de quidditch.
Sullivan, je ne pense pas que ça soit une bonne idée, j'aimerai éviter que tu m'étrangles si tu fais un cauchemar.
Je blaguais, pour le dérider un peu et le faire penser à autre chose, mais en réalité j'avais peur. Nous n'avions plus dormi ensemble depuis notre séparation, je n'avais pas su quoi répondre à sa proposition. Il essaya d'attraper mon bras. Je posai mes yeux sur sa main. Il m'en demandait beaucoup, mais comment lui dire non … Et puis au fond de moi, j'avais envie de dormir avec lui.
Bon d'accord... C'est bon pour une fois ! La prochaine fois évite de t'en prendre à ma porte si tu veux juste dormir ici, tu sais que tu seras toujours le bienvenu. C'est presque comme chez toi vu le temps que tu as passé ici après tout !
J'allais éteindre les lumières avant de le rejoindre et de me glisser sous les draps. J'avais chaud, alors j'enlevai mon short et mon haut, restant en boxer pour dormir.
Allez viens dormir, tu as besoin de récupérer.
L'amour est plus fort que tout
- InvitéInvité
Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Dim 8 Juil 2018 - 17:34
S'habiller fut une vraie épreuve pour moi, mais je finis par arriver au bout de mes peines. Le fait d'enfiler des vêtements de mon ex ne me gênait pas, je dirais même que ça m'était arrivé un certain nombre de fois de lui piquer des fringues à l'époque où nous étions ensemble... Et pour tout dire, il avait bien meilleur goût que moi qui m'intéressais à peine à la mode. L'ours sur le haut que je portais semblait mécontent que je l'ai malmené en m'habillant mais je n'y fis pas vraiment attention. Pour l'instant, mon objectif était d'arriver sain et sauf à la chambre et de retenir mon ex pour la nuit. Pas question que je dorme seul. Je sentais revenir mes crises d'angoisse et la seule manière de les prévenir était d'être bien entouré... Je mentirais si mes pupilles ne s'étaient pas attardées quelques secondes sur le fessier de mon ex alors qu'il semblait chercher quelque chose dans une malle. A une époque, j'aurais surement fait une remarque, voire je me serais approché pour l'emmerder un peu... Mais là, je tenais à peine sur mes jambes. Je devais juste faire pitié à le supplier de rester avec moi. Alors quand il me répondit sur le ton de l'humour, j'eus un moment de latence avant de comprendre qu'il voulait juste blaguer. De pire en pire. Voilà que je ne comprenais plus son humour. Mon visage se détendit pourtant petit à petit car je voyais bien qu'il allait céder. Il n'avait jamais pu me résister et vu mon état, il devait bien se douter que cela me ferait du bien qu'il dise oui. A vrai dire, à cet instant précis, je voyais plutôt mon ex comme un "doudou", une présence rassurante. Et ça ne me posait aucun problème de dormir avec lui. Du moins, ce soir, il n'y avait pas une once d'arrières pensées chez moi, mon cerveau et mon coeur étaient beaucoup trop embrouillés pour ça. Un demi-sourire sur les lèvres alors qu'il me rappelait mon carnage sur sa porte et je l'observais s'installer dans le lit, non sans s'être débarrassé des vêtements superflus. Il ne faisait pas froid dans la chambre, c'était bien vrai. A mon tour, je m'approchais du lit, enlever mon haut et me glissais sous les draps. Me rapprochant de lui presque instinctivement, je mis mon visage dans le creux de son cou, cherchant à me rassurer. Son odeur familière m'apaisa avec douceur. Souvenirs de moments partagés. "Merci pour tout... Je me ferais pardonner, je te le promets." que je murmurais de ma voix rauque. Murmures contre sa peau. Je le serrais contre moi, point d'ancrage rassurant qu'il était. Ne pas le laisser partir. "T'as le droit de me frapper si je ronfle trop, hein..." que je rajoutais avec une pointe d'humour, alors que je souriais contre sa peau. Il me fallut ensuite moins de cinq minutes pour m'endormir comme une masse. L'alcool associé aux angoisses et à la colère m'avaient épuisé, autant physiquement que psychologiquement. La marmotte que j'étais ne se réveillerait pas avant d'avoir fait les heures nécessaires à mon repos total. Il le savait, rien n'arrivait à me réveiller. A part peut-être mon chien. J'aurais le temps de me faire pardonner pour ce que je venais de lui faire subir... Seulement si j'arrivais à trouver le courage de l'affronter à nouveau. Car si mon état m'empêchait de ressentir trop de culpabilité, cela ne serait pas le cas quand j'aurais décuvé. Alors il me fallait profiter de cet instant...
- Caël Mullerwild bear free heart
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Inventaire Sorcier
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Re: My heart's bleeding, can't you see? # Callivan [terminé]
Dim 8 Juil 2018 - 23:50
Je ne savais plus ce que je faisais, d'ailleurs qui aurait pu comprendre ce qui était en train de se passer ? Mon ex venait de réveiller tout le quartier en souhaitant me joindre, et voilà qu'il prenait sa douche et s'apprêtait à dormir dans ma chambre. Cela faisait pourtant si longtemps que nous n'avions plus eu aucune proximité, depuis notre rupture, j'avais fini par croire que nous ne pouvions retrouver cette proximité, et pourtant, malgré les disputes, malgré les mots prononcés, et même malgré cette dernière histoire, je ne pouvais résister à ses demandes, comme c'était déjà le cas avant. Il avait toujours su comment me parler pour avoir ce qu'il voulait et malgré mon fort caractère je le lui passais souvent ses petits caprices, son besoin immodéré de me toucher, ses petites blagues. Je l'avais aimé alors rien de plus normal non ? L'ours pouvait bien devenir peluche quand il aimait, mais pourquoi est-ce que je continuais à agir de la sorte aujourd'hui, alors qu'il m'avait remplacé et moi de même ? Je devais sûrement encore avoir des sentiments pour lui, mais il était trop tard pour que je puisse penser à ça... C'était bien trop complexe, et mon esprit était plutôt flemmard la nuit... Pourtant, aucun sous-entendu n'avait traversé mon esprit quand j'avais proposé de le déshabiller ou qu'il dorme ici. Nous nous connaissions si bien, c'était naturel, et nous n'avions ni l'un ni l'autre la tête à de telles choses à une heure si avancée dans la nuit. Alors que je m'étais déshabillé, pour rester simplement en boxer, le voilà qu'il enlevait le haut, de quoi soulager l'ours cousu dessus qui semblait avoir souffert des gestes maladroits de Sullivan. Alors que j'étais déjà allongé dans le lit, voilà qu'il se rapprochait de moi, nichant son visage dans mon cou. Je ne l'avais pas repoussé, je sentais qu'il avait besoin d'une ancre, d'une protection pour cette nuit, quelqu'un sur qui il aurait pu compté car après tout il était triste, il avait bien besoin de quelqu'un et ce quelqu'un c'était moi...
Te faire pardonner ? Ne dis pas ces mots à la légère je te rappelle que je peux être exigeant ! Une soirée avec de la biérraubeurre et une pizza aux peperroni magiques ça te va ? Je nous prendrais un bon film.
Je le charriais, mais avant on avait l'habitude de ce genre de soirée, juste à deux, tranquillement dans le canapé dans la pièce à côté, lui dans mes bras ou inversement, devant un film moldu et un bon repas gras et calorique. Parfois je lui demandais des massages, j'adorais ça, et je savais les réclamer quand il le fallait. Mais je savais bien que ma demande resterait dans le vide, il était bien trop atteint par l'alcool pour se souvenir de ce genre de détails insignifiants au petit matin. Il s'agrippait à moi, et je l'entourais de mes bras pour le protéger de sa tristesse. Et pour me protéger de ma solitude. Un étrange sentiment qui me gagnait parfois ces temps-ci, j'étais seul, résultat de mon mode de vie dissolue, et parfois j'avais juste besoin de ne pas être seul... Mais je ne l'avouais pas, j'étais le macho de service après tout.
T'inquiète pas, je te pincerai le nez au besoin. Allez dors, tu en as bien besoin, et moi aussi.
Je sentais son souffle contre ma peau, et ça m'apaisait. Il était vraiment fatigué et bientôt je sentis sa respiration ralentir, tout comme son cœur, pour emprunter un rythme de croisière serein. Le ressentir me plongeait moi-même dans un demi-sommeil avant que mon corps tout entier et mon esprit ne finisse pas sombrer dans une nuit sans rêve. Mes bras autour de lui. Je le protégeai. Il me protégeait. Deux hommes séduisants dont le visage semblait enfin reposé et libéré de tout soucis, pour s'abandonner dans les bras de Morphée, et dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, il s'en irait, et je ne saurais pas s'il aurait le courage de me revoir. J'espérai que oui, mais je ne voulais plus compter sur les autres, c'était trop risqué. Mais ces tracas étaient encore loin, pour l'instant seul l'image du visage de Sully détendu restait imprimé sur mes prunelles.
FIN
L'amour est plus fort que tout
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