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- le Ven 8 Juil 2022 - 11:22
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- Sujet: Quarta - Chasing Ghosts
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Quarta - Chasing Ghosts
Je suis un Lufkin | Pré-lien de @Juliet Blackthorn
« [...]Et moins je dors, et plus je pense et plus je pense et moins j'oublie.
L'immense impasse, l'espace immense qui s'attendent au fond de mon lit .»
Ceux qui rêvent
L'immense impasse, l'espace immense qui s'attendent au fond de mon lit .»
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WIZARD CARD INFORMATIONS Enfant témoin, comme le serait une maison destiné à vendre plus encore d'exemplaire, Cataleya est, et fut toujours, celle que traînait Claudia à sa suite. Celle qui permettait d'asseoir son rôle de mère idéale et draper de prestige l'entière lignée. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit devenue l'outil de prédilection de ses parents lorsqu'il s'agissait de fracturer l'équilibre familial. Mettre à mal la carapace de cette fichue meute qui résistait tant bien que mal à leur influence. Pour autant, force est d'admettre que même Cataleya, dans ses jours les plus effroyable et ses pires caprices, peinait à maintenir les "je vous hais" qu'elle laissait dramatiquement traîner au sol lorsque maman parvenait à lui rentrer dans le crâne que le monde était contre elle. Comment aurait-elle seulement pu garder en bouche de telles ignominies ? Ses frères, soeurs, cousins et cousines composaient les essence de cœur, la quintessence de son équilibre. De sa survie. Alors, aujourd'hui encore, lorsque l'un tombe, lorsque l'une cède, c'est Cataleya toute entière qui vacille et suffoque. Solaire, soucieuse de bien faire, d'une sensibilité terrible et singulière, curieuse et avide d'apprendre, fondamentalement loyale et protectrice, douée d'un sens certain de l'aventure et du défis, intelligente -certain dirais même géniale-, exubérante, créative. Élitiste, orgueilleuse, implacable, fondamentalement dramaqueen, sans cesse en quête d'approbation, dépendante affectivement, besoin d'amour trop grand, pudique sur ses émotions, surmenée, cassée, craintive, terrifiée, assez intolérante, très douce dans ses gestes, maladroite dans ses émotions. Plus maigre qu'il y a quelques années, diaphane et des cernes sévèrement marqués, Cattaleya plaisante parfois sur le fait qu'elle est enfin devenu une vrai nécromancienne et que, cet objectif de vie enfin atteint, elle peut mourir en paix. Et elle rit, encore et encore, pour ne pas pleurer. Pour autant, c'est toujours très anxieuse qu'elle masse ses poignets brûlés à coup de sortilège d'entrave. Terrifiée, qu'elle panse les nombreuses cicatrices laissé ces deux dernières années. Si elle les justifies par son comportement impulsif, sa propension à désobéir et le fait qu'elle est une Blackthorn indigne de ce nom, force est d'admettre qu'elle n'arrive plus à s'en convaincre la petite Cat. Alors elle boue, alors elle hurle, tremble et finit par mordre. Peut être espère t'elle que les doloris briserons enfin chaque sursaut de son coeur, où qu'un sort plus impardonnable encore ne vienne sanctionner son acte et la laisser là, sur le parquet, tout près du fantôme de Baby. Néanmoins c'est toujours tremblante qu'elle finit par se redresser et, que dans ses insomnies les plus agitées, elle finit par graver à même sa cuisse gauche une série de runes faisant appel à la force et la protection. La venue de sa baguette, à l'aube de son entrée à poudlard, facilita grandement la vie de la demoiselle qui trouva en l'objet un catalyseur des plus superbe. L'usage de la magie se fit dès lors moins angoissante, plus ordonnée, et cela semblait donner des ailes à Cataleya alors, elle brilla durant sa première année. Si fort que ses ambitions ne lui parurent, un instant du moins, pas si démesurées que ça. C'est sans doute durant cette première année qu'elle se convaincu que, à l'instar de papi Blackthorn, elle pourrait elle aussi devenir une animagus des plus impressionnante. Un jour. Devenue erratique avec la mort de Baby, plus encore avec celle de son ex, la magie de Cataleya semble en un sens cassé. Ou du moins inconstante. Chaque exécution de sortilège lui demande un effort de concentration et une énergie monstrueuse, alors qu'elle fait exploser le four pour la 4ième fois du mois et ce, parce qu'elle nourrit des angoisses de séparation lorsqu'elle devine que l'un de ses frères et soeurs n'a plus à coeur de venir au manoir. Ses nuits sont agité et, lorsqu'elle ne se débat pas contre sa couette, ou ne s'éveille pas en sursaut parce qu'un de ses livres s'est brutalement fracassé contre un mur, c'est sous sa forme animale qu'elle s'arrache du lit et arpente inlassablement l'étage des chambres, presque frénétique et pourtant inconsciente. Alors, à défaut de savoir quoi véritablement faire, on l'enferme. L'inhibe sous quelques étrange potions depuis que la jeune Blackthorn a compris que ces pleurs qui la gardait éveillés tout ces mois durant était ceux de sa précieuse, si précieuse Eleanor. " Ca va passer " lui souffle t'on parfois, préférant s'évertuer à taire ces évènements à l'entière famille plutôt que trouver des solutions aux problèmes. A dire vrai, elle avait toujours eu le coeur faible et l'âme poétique. Un geste délicat ou un tendre sourire avait tôt fait de l'attendrir. Piquer d'effroyable rougissement ou ne serait-ce qu'un intense intérêt. Ajoutez à ça sa soif d'amour et son besoin de plaire qui n’arrangeait rien. Pour autant, si son regard se laissait aller à la contemplation c'était toujours un peu plus doux, infiniment plus doux qu'il venait terminer sa course là, contre les entêtantes iris de James. Et ce comportement révulsait coeur et viscère sa mère. Pas que l'inceste l'eut un jour dérangé, après tout elle avait elle-même épousé son cousin et programmé les mariages de ses propres enfants une semaines après leur adoption, mais la faiblesse de sa fille la répugnait au plus haut point, et Cataleya le savait. Alors, s'il est indéniable qu'elle et James c'est écrit dans les étoile, qu'ils scelleront leur amour par de douces promesses et fabuleux mariage, Cataleya s’était faite plus discrète lorsqu'elle se surprenait à chercher ses mains ou qu'elle apposait nonchalamment son menton sur son épaule pour lorgner sur ses tableaux botaniques. Elle se reprenait toujours, un peu précipitament d'ailleurs, mais ne parvenait ni à dévier ses pas lorsqu'elle tombait dramatiquement sur le lit de son cousin, ni à taire ses discrets rire lorsque son brillant esprit la surprenait. Comme toujours. Elle se voulait donc discrète Cat, vis à vis de ses parents tout d'abord, mais aussi de ses frères, soeur, cousin et cousine aînés qui commençaient tout doucement à répudier leurs engagement. D'autant plus discrète que sa scolarité lui a martelé des "c'est vraiment trop bizarre" à la pelle. Et peut être que c'était effectivement trop bizarre de sentir son coeur se gonfler de joie à chaque fois que James réussissait ce qu'il entreprenait, se serrer quand une autre lorgnait sur lui, mais elle avait fait ravaler à grand coup de "crache limace" les insultes et jugement, jusqu'à frapper cette foutue Sang-de-bourbe lorsqu'elle osa aboyer que c'était comme ça que l'on créait des lignées dégénérées. Elle avait fini avec la lèvre éclaté ce jour là, la si parfaite Quarta, mais avait laissé à cette odieuse chienne le nez pété. Pourtant il y eu cet autre pendant plus d'un ans, en quatrième année. Ses grands yeux vert, ses boucles brunes et cet air si insolent qu'il la faisait toujours souffler du nez lorsqu'il se mettait en tête de la suivre dans les couloirs pour lui chanter « I was made for lovin' you » de Kiss. Et elle l'avait chassé ce foutu sang mêlé, avait chouiner auprès d'Eliott pour qu'il intervienne mais il était resté là, implacable, même couvert de bleu. La frustration avait fini par se lasser et les murailles érigée par dame Blackthorn s'étaient peu à peu abaissé. Il n'y avait eu entre eux que de délicat baisé, des doigts entremêlé autour d'un amour si doux qu'il avait ému la toute jeune femme, là, à l'ombre des regards. Quelque chose de si délicat et chaste qu'un instant du moins, Cataleya cru que les étoiles s'étaient trompés. Qu'elle n'était peut être pas destinée à James. Et cette simple idée l'horrifiait autant qu'elle la rendait malade. Cette tendre idylle prit dramatiquement fin lorsque, pétrie de honte et culpabilité, l'adolescente dévoila cette relation savamment gardée à son père durant les vacances suivantes. Elle avait tant pleuré ce soir là que l'on crû à une brutale sanction, pour autant, Aloysius n'avait esquissé pas le moindre mouvement, et sa fille était demeuré à genoux devant lui durant toute la discussion. Pas un geste déplacé, seulement un air grave et une lueur si malfaisante qu'elle avait arraché un lourd sursaut à l'a " Papa m'aime, hein...? " avait-elle osée, tremblante. Mais Aloysius n'aimait personne, pas même Claudia. Il n'avait pas hésité à jeter des Doloris à Nullus qui était le plus irréprochable de ses enfants. Comment diable avait-elle pu espérer que l'instinct ou l'amour filial la préserve elle et son amour des plus horribles méfaits ? Ainsi, la rentrée fut drapée d'un voile noir. Cillian était mort. Une chute dramatique avait-on soufflé sans que cela ne convainc véritablement la toute jeune Blackthorn. Elle l'avait tué. Elle l'avait putain de tué ! Et c'était désormais terrifié qu'elle se lavait frénétiquement les mains, les griffes plongées dans la chaire. | :copyright:️ sinrinity ◈ Abbey Cowen |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
Les genoux ramenés contre sa poitrine et la pupille anxieuse, Quarta balayait frénétiquement les miroirs qui lui faisait face sans pourtant parvenir à verbaliser ce qui avait harponné ses angoisses les plus primitives avec autant de violence. Pour autant, plus sa professeur de danse lui assurait qu'on ne l'avait pas oublié, que ses parents n'avaient seulement qu'un peu de retard, et plus la toute jeune enfant se persuadait que c'était là sa punition pour avoir laissé traîner ses crayons de couleur et renversé les paillettes sur le tapis du salon ; Ils allaient la remplacer. Forcément. Prendre une fille plus jolie, plus brillante, plus sage et jeter Quarta aux ordures sans la moindre hésitation, après tout, l'adoption était si récente qu'il y avait forcément un délais de rétractation non ? Comme pour un chapeau. Alors, un tremblement au bout de la voix, elle avait osé demander à Madame Everglow si elle pouvait rester ici si personne ne venait finalement la chercher. Si, en échange du nettoyage de la salle de cours, du rangement du matériel, et des soins apporté au vieux chat errant qui venait de temps à autres se frotter aux élèves, elle avait le droit de continuer de danser. Et, avant même de recevoir la moindre réponse, le claquement sec des talons de Claudia Blackthorn s'étaient dessinés au loin. Régulier et implacables. Ce fut donc précipitamment que Cataleya se redressa et lissa son tutu, avant d'oser trois pas en direction de l’entrebâillement de la porte.
"Mam..." Mais l'enfant avait reculé d'un pas, le nez plissé sous une incompréhension palpable lorsqu'elle vit, accroché à la main de sa mère, une blonde au regard trop doux. Elle s'appelait Eleanor, Quinta, et c'était désormais sa petite soeur lui avait-on jeté au visage, comme une évidence. Si la minuscule rousse, désormais désespérément pendue à l'autre main de sa mère, s'était évertuée à haïr cette toute nouvelle enfant dans un mélange d'insécurité et d'outrage (après tout, Quarta était si parfaite qu'il était presque insultant de vouloir caser un enfant à sa suite) Quinta avait ce je-ne-sais-quoi d’obsédant. Cette lueur dans le regard qui avait abattu un à un les barrages établit par sa désormais sœur. Elle était si.. Solaire ? Que le trajet du retour ancra dans l'esprit de Cataleya que cette fille, cette toute petite étoile, était désormais son plus précieux bien. Sa petite soeur.
Cataleya vous dira qu'elle n'a jamais manqué de rien, et qu'en qualité de petite dernière, et surtout d'enfant préféré, elle avait même hérité de nombreux passe droit qu'elle s'était toujours plut à exposer à la face du monde. Plus encore à ses frères et soeurs. C'était sans grande difficulté qu'elle pouvait passer du temps avec maman et parfois même papa sans que cela n'éveille en eux les pires pulsions et, au contraire, Cataleya était devenu au fil des années une partie inhérente de leur bagage, un peu comme un sac à main fétiche que sa mère traînait là, inlassablement, partout où qu'elle aille. Maman avait toujours aimé l'exposer, c'était indéniable, et Cataleya avait toujours répondu à ses attentes avec une telle ardeur et minutie que cela avait parfois fait naître un sourire tordu là, au coin des lèvres de sa mère tant aimé. Il n'y avait qu'à voir l'expression de Catalya lorsqu'elle devinait avoir, si ce n'est déçu, pas réalisé comme il fallait une interaction ou un sort, pour comprendre qu'elle aurait pu tuer mille fois si cela avait permis d'obtenir l'approbation de ses parents. Sa pupille chancelait toujours, et c'était dès lors presque frénétiquement qu'elle pinçait entre ses ongles la peau trop blanche de son poignet. Inlassablement, du moins jusqu'à ce que Nullus ou Prima ne lui prenne la main. Si Cataleya ne craignait en rien les sévices corporel du fait de son odieuse capacité à glisser entre les mains de ses parents sans trop s'errafler… L'idée même de perdre son sacro-saint statut. Ce semblant d'amour qui lui permettait de nicher là, dans un coin de bureau de papa sans qu'il ne la chasse, l'horrifiait autant qu'il la révulsait. Et sa mère l'avait toujours sû.
Il n'avait jamais eu besoin de lever la main pour que Cataleya se plie aux exigences des adultes. Seul quelques enfermement dans l'horrible placard de la cave avait constitué une menace suffisante pour la faire obéir, quand ce n'était pas les menaces visant sa fratrie. Tant et si bien à dire vrai qu'un Doloris sanctionnant brutalement Nullus ou Elliot constituait des cauchemars très récurrents au sommeil de la demoiselle. Pour autant, il est vrai, jamais elle ne connu la violence que pu connaître ses aînés.
Pourrie gâtée jusqu'à l'os, elle connu un accès quasis illimité au portefeuille parental pour satisfaire chacune de ses lubies comme en témoigne encore aujourd'hui sa garde-robe digne d'une princesse disney, sa collection de chapeau, de plante rare et de bonsaï cogneur. Si elle ne reçut cependant pas d'eux toute l'affection dont elle avait besoin, elle trouva celle-ci dans les bras de sa fratrie et en apprécia chacun des aspects. Des disputes avec Eliott qu'elle ponctuait, tantôt de "je te hais putain", tantôt de "je ne le pensais pas, je mourrais sans toi !", aux blagues un peu pourri qu'elle soufflait à Prima lorsqu'il fallait supporter l'ennui des bals et les deux pieds gauches de leur cavalier, en passant par les baisé tout doux qu'elle offrait chaque matin à la joue d'Eleanor et Juliet et les soirées passée là, allongée sur le tapis, un peu stupide, à contempler James dessiner... C'est toujours un peu émue qu'elle repense à tout ces soirs où, déterminée à outre-passer le couvre-feu, elle tapait discrètement aux murs pour tenter de discuter avec les chambres les plus proches ou osait, dans ces élans les plus hardie, une expédition jusqu'aux cuisines pour chiper des biscuit préparé par Kaiden.
Si la pression pesant à ses épaules fut sans conteste moins lourde à porter que celle qu'on jetait inlassablement sur ses ainés, Cataleya collectionna les cours particuliers et n'eut à dire vrai que peu de temps pour jouer. On l'estimait déjà précoce pour son âge, destinées à dorer un peu plus les armoiries familiales. Danse classique, chant, on chercha un temps à lui foutre une flute traversières entre les doigts mais l'expérience révulsa tant l'enfant qu'elle se braqua en tout point, et si Nullus fut missionné pour la tranquilliser ne serait-ce qu'un peu, lui demandant d'essayer de nouveau, ne serait-ce que pour lui faire plaisir à lui, un mois suffit à l'enfant pour arguer à sa mère que c'était inutile, que ça sonnait laid, et qu'elle ne dominerait pas le monde avec ça. Oui, certaine petite fille veulent devenir des enchanteresse, médicomage ou devin, Cataleya voulait dominer le monde. Au moins ça avait été clair d’emblée. Il y eu aussi la gymnastique rythmique, les cours d'histoire de la magie, de potion, le Français et japonais, les premiers pas en botanique et l'études runiques, bref, un programme en somme si chargé qu'il n'était pas rare que l'enfant somnole a table, et ne s'affale à demi contre Eleanor lorsque les parents disparaissaient. Tant et si bien à dire vrai que le nombre de fois où elle s'est couchée seule et ridiculement bas ; Nullus la portait jusqu'à son lit quasis tout les soirs, la bordait, et a certainement du s'éclater le front contre quelques mur à force d'entendre sa petite sœur crapahuter à la manière d'un démon dopé au sucre, quatre heure chrono après le couché.
Les premiers départ pour Poudlard se firent entendre et, plus vite qu'elle ne l'aurait crû, Cataleya, James, Juliet et Eleanor se retrouvèrent seuls. Perdu là, dans l'immensité du manoir familial. La proximité de l'âge les avaient toujours unis mais ces quelques années passées à quatre sembla nouer plus encore les affinités. Aussi, si le départ de ses aînés bouleversa la rousse et agita son insécurité sans grand mal, les rires de Juliet et Eleanor semblèrent rapidement l’apaiser, presque autant que le charbon grattant les carnets d'étude de James. Bientôt tout les 4 irons à Poudlard. Quoi que peste maman concernant la magie de Eleanor. Elle prenait simplement le temps de les éblouir ! Et puis, Cataleya avait beaucoup lu sur le sujet, il arrivait parfois qu'une magie tarde, voilà tout ! Prise dans le dénie, conditionnée par l'idée d'une prétendue supériorité des sangs purs, Cataleya ne pouvait concevoir qu'une sang pure, qui plus est aussi brillante que l'était sa Baby, puisse être dépourvue de ce qui faisait la force des sorciers. Alors, lorsqu'on embarqua sa petite soeur, le soleil de sa vie, pour l'enfermer dans une odieuse tour, son sang ne fit qu'un tour.
Si l'instinct de survie avait muselé la rouquine et contraint sa course à se stopper net au contact des iris si froide de son père, l'esprit de l'enfant était en ébullition, cherchant désespérément une faille à ce piège venu se refermer autour d'elle pour lui arracher le coeur à la pince coupante. L'idée même de savoir sa soeur enfermée lui était insupportable, injuste, et pourtant elle demeura là, impuissante. Stupide. Incapable de formuler son refus ou au moins se saisir du bras de son père pour tenter de le ralentir. Peut être que si elle avait agit ce jour là, Eleanore n'aurait pas sauté hors de sa prison. Non. Ce n'était pas une hypothèse. Si Cataleya avait plongé ses griffes dans les bras de son père, si elle avait hurlé comme hurlait son coeur, sa soeur serait encore vivante aujourd'hui. Elle en était convaincue et se le repêtait encore parfois lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil.
"Mam..." Mais l'enfant avait reculé d'un pas, le nez plissé sous une incompréhension palpable lorsqu'elle vit, accroché à la main de sa mère, une blonde au regard trop doux. Elle s'appelait Eleanor, Quinta, et c'était désormais sa petite soeur lui avait-on jeté au visage, comme une évidence. Si la minuscule rousse, désormais désespérément pendue à l'autre main de sa mère, s'était évertuée à haïr cette toute nouvelle enfant dans un mélange d'insécurité et d'outrage (après tout, Quarta était si parfaite qu'il était presque insultant de vouloir caser un enfant à sa suite) Quinta avait ce je-ne-sais-quoi d’obsédant. Cette lueur dans le regard qui avait abattu un à un les barrages établit par sa désormais sœur. Elle était si.. Solaire ? Que le trajet du retour ancra dans l'esprit de Cataleya que cette fille, cette toute petite étoile, était désormais son plus précieux bien. Sa petite soeur.
Cataleya vous dira qu'elle n'a jamais manqué de rien, et qu'en qualité de petite dernière, et surtout d'enfant préféré, elle avait même hérité de nombreux passe droit qu'elle s'était toujours plut à exposer à la face du monde. Plus encore à ses frères et soeurs. C'était sans grande difficulté qu'elle pouvait passer du temps avec maman et parfois même papa sans que cela n'éveille en eux les pires pulsions et, au contraire, Cataleya était devenu au fil des années une partie inhérente de leur bagage, un peu comme un sac à main fétiche que sa mère traînait là, inlassablement, partout où qu'elle aille. Maman avait toujours aimé l'exposer, c'était indéniable, et Cataleya avait toujours répondu à ses attentes avec une telle ardeur et minutie que cela avait parfois fait naître un sourire tordu là, au coin des lèvres de sa mère tant aimé. Il n'y avait qu'à voir l'expression de Catalya lorsqu'elle devinait avoir, si ce n'est déçu, pas réalisé comme il fallait une interaction ou un sort, pour comprendre qu'elle aurait pu tuer mille fois si cela avait permis d'obtenir l'approbation de ses parents. Sa pupille chancelait toujours, et c'était dès lors presque frénétiquement qu'elle pinçait entre ses ongles la peau trop blanche de son poignet. Inlassablement, du moins jusqu'à ce que Nullus ou Prima ne lui prenne la main. Si Cataleya ne craignait en rien les sévices corporel du fait de son odieuse capacité à glisser entre les mains de ses parents sans trop s'errafler… L'idée même de perdre son sacro-saint statut. Ce semblant d'amour qui lui permettait de nicher là, dans un coin de bureau de papa sans qu'il ne la chasse, l'horrifiait autant qu'il la révulsait. Et sa mère l'avait toujours sû.
Il n'avait jamais eu besoin de lever la main pour que Cataleya se plie aux exigences des adultes. Seul quelques enfermement dans l'horrible placard de la cave avait constitué une menace suffisante pour la faire obéir, quand ce n'était pas les menaces visant sa fratrie. Tant et si bien à dire vrai qu'un Doloris sanctionnant brutalement Nullus ou Elliot constituait des cauchemars très récurrents au sommeil de la demoiselle. Pour autant, il est vrai, jamais elle ne connu la violence que pu connaître ses aînés.
Pourrie gâtée jusqu'à l'os, elle connu un accès quasis illimité au portefeuille parental pour satisfaire chacune de ses lubies comme en témoigne encore aujourd'hui sa garde-robe digne d'une princesse disney, sa collection de chapeau, de plante rare et de bonsaï cogneur. Si elle ne reçut cependant pas d'eux toute l'affection dont elle avait besoin, elle trouva celle-ci dans les bras de sa fratrie et en apprécia chacun des aspects. Des disputes avec Eliott qu'elle ponctuait, tantôt de "je te hais putain", tantôt de "je ne le pensais pas, je mourrais sans toi !", aux blagues un peu pourri qu'elle soufflait à Prima lorsqu'il fallait supporter l'ennui des bals et les deux pieds gauches de leur cavalier, en passant par les baisé tout doux qu'elle offrait chaque matin à la joue d'Eleanor et Juliet et les soirées passée là, allongée sur le tapis, un peu stupide, à contempler James dessiner... C'est toujours un peu émue qu'elle repense à tout ces soirs où, déterminée à outre-passer le couvre-feu, elle tapait discrètement aux murs pour tenter de discuter avec les chambres les plus proches ou osait, dans ces élans les plus hardie, une expédition jusqu'aux cuisines pour chiper des biscuit préparé par Kaiden.
Si la pression pesant à ses épaules fut sans conteste moins lourde à porter que celle qu'on jetait inlassablement sur ses ainés, Cataleya collectionna les cours particuliers et n'eut à dire vrai que peu de temps pour jouer. On l'estimait déjà précoce pour son âge, destinées à dorer un peu plus les armoiries familiales. Danse classique, chant, on chercha un temps à lui foutre une flute traversières entre les doigts mais l'expérience révulsa tant l'enfant qu'elle se braqua en tout point, et si Nullus fut missionné pour la tranquilliser ne serait-ce qu'un peu, lui demandant d'essayer de nouveau, ne serait-ce que pour lui faire plaisir à lui, un mois suffit à l'enfant pour arguer à sa mère que c'était inutile, que ça sonnait laid, et qu'elle ne dominerait pas le monde avec ça. Oui, certaine petite fille veulent devenir des enchanteresse, médicomage ou devin, Cataleya voulait dominer le monde. Au moins ça avait été clair d’emblée. Il y eu aussi la gymnastique rythmique, les cours d'histoire de la magie, de potion, le Français et japonais, les premiers pas en botanique et l'études runiques, bref, un programme en somme si chargé qu'il n'était pas rare que l'enfant somnole a table, et ne s'affale à demi contre Eleanor lorsque les parents disparaissaient. Tant et si bien à dire vrai que le nombre de fois où elle s'est couchée seule et ridiculement bas ; Nullus la portait jusqu'à son lit quasis tout les soirs, la bordait, et a certainement du s'éclater le front contre quelques mur à force d'entendre sa petite sœur crapahuter à la manière d'un démon dopé au sucre, quatre heure chrono après le couché.
Les premiers départ pour Poudlard se firent entendre et, plus vite qu'elle ne l'aurait crû, Cataleya, James, Juliet et Eleanor se retrouvèrent seuls. Perdu là, dans l'immensité du manoir familial. La proximité de l'âge les avaient toujours unis mais ces quelques années passées à quatre sembla nouer plus encore les affinités. Aussi, si le départ de ses aînés bouleversa la rousse et agita son insécurité sans grand mal, les rires de Juliet et Eleanor semblèrent rapidement l’apaiser, presque autant que le charbon grattant les carnets d'étude de James. Bientôt tout les 4 irons à Poudlard. Quoi que peste maman concernant la magie de Eleanor. Elle prenait simplement le temps de les éblouir ! Et puis, Cataleya avait beaucoup lu sur le sujet, il arrivait parfois qu'une magie tarde, voilà tout ! Prise dans le dénie, conditionnée par l'idée d'une prétendue supériorité des sangs purs, Cataleya ne pouvait concevoir qu'une sang pure, qui plus est aussi brillante que l'était sa Baby, puisse être dépourvue de ce qui faisait la force des sorciers. Alors, lorsqu'on embarqua sa petite soeur, le soleil de sa vie, pour l'enfermer dans une odieuse tour, son sang ne fit qu'un tour.
Si l'instinct de survie avait muselé la rouquine et contraint sa course à se stopper net au contact des iris si froide de son père, l'esprit de l'enfant était en ébullition, cherchant désespérément une faille à ce piège venu se refermer autour d'elle pour lui arracher le coeur à la pince coupante. L'idée même de savoir sa soeur enfermée lui était insupportable, injuste, et pourtant elle demeura là, impuissante. Stupide. Incapable de formuler son refus ou au moins se saisir du bras de son père pour tenter de le ralentir. Peut être que si elle avait agit ce jour là, Eleanore n'aurait pas sauté hors de sa prison. Non. Ce n'était pas une hypothèse. Si Cataleya avait plongé ses griffes dans les bras de son père, si elle avait hurlé comme hurlait son coeur, sa soeur serait encore vivante aujourd'hui. Elle en était convaincue et se le repêtait encore parfois lorsqu'elle ne trouvait pas le sommeil.
A suivre.
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<bottin><pris>●</pris> <b>Abigail Cowen</b> ━ @"Cataleya Blackthorn"</bottin>
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