- InvitéInvité
Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Ven 28 Sep 2018 - 22:17
Tout est normal. C’est ce que le médicomage a dit. Je crois que c’est seulement maintenant que je réalise vraiment. Je n’ai pas interrompu ma grossesse, je vais la mener à terme et d’ici quelques mois je serai maman. Étudiante, mannequin, couturière et mère célibataire… je n’ai aucune foutue idée de comment je vais pouvoir gérer. Je me débrouillerai j’imagine. Je me débrouille toujours. En attendant je préfère éviter que ça se sache de trop. J’en ai trop bavé pour pouvoir poursuivre mes études à Hungcalf, il est hors de question que j’arrête maintenant. Quant à mon boulot, il est bien trop précieux aussi. Heureusement, avec mes talents de métamorphomage, je devrais parvenir à cacher ma grossesse la plupart du temps.
D’ailleurs, ce sont ces mêmes talents que j’ai mis à profit pour venir ici. Je préfère que mes visites à Ste Mangouste pour mon suivi restent discrètes. Sans non plus aller jusqu’à arborer un autre visage que le mien, je me fais malgré tout plus discrète que d’habitude. C’est un blond tout ce qu’il y a de plus naturel qui remplace mon habituelle tignasse arc-en-ciel. Ce qui me côtoient au quotidien auraient sans doute du mal à me reconnaitre s’ils me croisaient ainsi. Enfin à moins que je m’arrête pour leur parler évidemment. C’est ce qui est le plus amusant dans cette situation d’ailleurs. Après tout, le blond était ma couleur naturelle avant que je ne découvre que j’étais une sorcière et une métamorphomage par-dessus le marché. Pourtant depuis que j’ai mis les pieds dans le monde magique, je crois que plus personne ne m’a vue ainsi.
Je descends tranquillement les escaliers pour rejoindre les cheminées prévues pour les déplacements des visiteurs lorsqu’un panneau indiquant la direction du service des pathologies des sortilèges attire mon attention. Je crois me souvenir que c’est là que Kash travaille. Il me semble que c’est ce qu’il m’avait dit quand on s’était recroisé l’année dernière. Je me souviens aussi de sa petite annonce qui avait circulée quand il cherchait des volontaires pour mener les recherches pour sa thèse. Ce n’est peut-être plus d’actualité, il a peut-être trouvé tous les volontaires dont il avait besoin ou peut-être encore que mon cas ne lui sera d’aucune utilité, mais une soudaine impulsion me pousse à changer de direction pour gagner le fameux service.
Il ne me faut pas longtemps pour repérer Kash au détour d’un couloir. M’assurant que je ne l’interromps pas avec un patient, j’interpelle mon ami.
- Hey Kash, je te dérange pas ? T’aurais un moment ?
Évidemment que je le dérange, il est sur son lieu de travail. Mais à vrai dire je n’ai pas vraiment trouvé de meilleure entrée en matière. Et puis sans être les meilleurs amis du monde, on était plutôt proches à l’époque de Poudlard. Il connait ma franchise, il me le dira s’il préfère que je repasse à un autre moment.
D’ailleurs, ce sont ces mêmes talents que j’ai mis à profit pour venir ici. Je préfère que mes visites à Ste Mangouste pour mon suivi restent discrètes. Sans non plus aller jusqu’à arborer un autre visage que le mien, je me fais malgré tout plus discrète que d’habitude. C’est un blond tout ce qu’il y a de plus naturel qui remplace mon habituelle tignasse arc-en-ciel. Ce qui me côtoient au quotidien auraient sans doute du mal à me reconnaitre s’ils me croisaient ainsi. Enfin à moins que je m’arrête pour leur parler évidemment. C’est ce qui est le plus amusant dans cette situation d’ailleurs. Après tout, le blond était ma couleur naturelle avant que je ne découvre que j’étais une sorcière et une métamorphomage par-dessus le marché. Pourtant depuis que j’ai mis les pieds dans le monde magique, je crois que plus personne ne m’a vue ainsi.
Je descends tranquillement les escaliers pour rejoindre les cheminées prévues pour les déplacements des visiteurs lorsqu’un panneau indiquant la direction du service des pathologies des sortilèges attire mon attention. Je crois me souvenir que c’est là que Kash travaille. Il me semble que c’est ce qu’il m’avait dit quand on s’était recroisé l’année dernière. Je me souviens aussi de sa petite annonce qui avait circulée quand il cherchait des volontaires pour mener les recherches pour sa thèse. Ce n’est peut-être plus d’actualité, il a peut-être trouvé tous les volontaires dont il avait besoin ou peut-être encore que mon cas ne lui sera d’aucune utilité, mais une soudaine impulsion me pousse à changer de direction pour gagner le fameux service.
Il ne me faut pas longtemps pour repérer Kash au détour d’un couloir. M’assurant que je ne l’interromps pas avec un patient, j’interpelle mon ami.
- Hey Kash, je te dérange pas ? T’aurais un moment ?
Évidemment que je le dérange, il est sur son lieu de travail. Mais à vrai dire je n’ai pas vraiment trouvé de meilleure entrée en matière. Et puis sans être les meilleurs amis du monde, on était plutôt proches à l’époque de Poudlard. Il connait ma franchise, il me le dira s’il préfère que je repasse à un autre moment.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Sam 29 Sep 2018 - 10:46
Une nouvelle moitié de semaine durant laquelle Kashmiri Sanahuja est en stage à Ste-Mangouste. Cet hôpital est très important pour lui, cette expérience représente énormément à ses yeux. L’internat est une phase de son Doctorat en Médicomagie qui est primordiale, et pouvoir l’effectuer dans le plus grand hôpital sorcier, ça n’est quand même pas rien. En ce moment, le jeune homme est très pris entre ses consultations médicomagiques ainsi que son travail de thèse pour lequel il doit réunir une population conséquente afin de s’inscrire dans la recherche scientifique et psychomagique. Là encore, c’est un défi à relever. S’il n’était pas aussi passionné, probablement serait-il déjà en burnout. D’ailleurs, alors que ses pensées dévient sur cette psychopathologie, il songe au fait que ce sont toujours des individus dévoués à leur activité professionnelle qui en souffrent. Attention Sanahuja, tu pourrais peut-être être le prochain. Il chassa tout ceci de son esprit et se remit dans son travail. Il avait noué ses cheveux longs à l’arrière de sa tête, inspectant scrupuleusement plusieurs clichés d’imagerie cérébrale version sorcière. La culture moldue peut paraître en avance à bien des égards sur celle des sorciers, pourtant, en matière de soins, la communauté magique dispose d’un bon arsenal de méthodes toutes plus révolutionnaires les unes que les autres.
Travaillant seul aujourd’hui, il dispose d’un bureau à lui seul et n’a pour l’instant aucune urgence. Il en profiterait pour bosser sur ces clichés. Quelques minutes plus tard, l’envie d’un café le prit – c’est un grand amateur de caféine – et le fit sortir de son bureau pour se rendre à la salle de pause afin de s’en servir un mug. Il traversa les couloirs lentement, comme à son habitude, humant l’odeur caractéristique des lieux de soins. Il retourna dans son bureau par la suite, posa sa tasse en forme de tête de nounours sur une étagère et porta de nouveau son attention sur les imageries cérébrales. Rapidement déconcentré, il inspecta les lieux. Il avait décoré l’endroit à sa façon, c’est pourquoi de nombreuses plantes arpentaient fièrement les étagères et coins de la pièce. Il avait même réussi à recréer un ciel étoilé au plafond, grâce à la magie. En soi c’était un enchantement qui avait pris du temps à être réalisé, mais qui au fond en valait clairement le coup. Ses pensées toujours aussi décousues, il ressentit le besoin de sortir de ces quatre murs pour faire le tour du service. Il était important de s’assurer de la surveillance de l’état de certains patients. Pour autant, il n’en oubliait pas ses clichés d’IRM et les emmena avec lui. Il travaillerait dessus en chemin. Il saisit une pomme rouge à la volée et se mit en chemin.
C’est au détour d’un couloir qu’une voix féminine l’interpella. Il se tourna, croqua dans sa pomme et fut surpris de voir Miss Colquhoun.
- Oh salut Fiona ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Si j’ai un moment ? Euh oui, bien entendu. J’ai toujours un moment. Et …
Il ajusta sa blouse verte-citron et lui tendit sa pomme.
- Tiens ! Je… En fait j’étais sur un cliché d’imagerie cérébrale par résonance magnétique et regarde-moi ça ! Ici – il pointa une partie de l’image – tu peux voir ce que l’on appelle le ‘’cerveau émotionnel’’, c’est là que se situe le siège de tes émotions. Et là – il pointa une petite forme ronde légèrement en dessous du milieu de l’image – il y a l’amygdale cérébrale, une petite structure de ton cerveau qui gère notamment l’expression de la peur. La dame en question souffre d’un trouble anxieux et en fait, eh bien tu peux voir que son amygdale cérébrale est bien plus activée, anormalement activée même !
Il cligna des yeux un instant, regardant autour de lui, se rendant compte qu’elle n’en avait probablement rien à faire et qu’il était rentré dans une explication complètement folle. D’un geste précis et délicat, il reprit sa pomme dans la main de la demoiselle, croquant de nouveau dedans.
- Et... Oui, du coup, qu’est-ce que tu peux bien faire à Ste-Mangouste ?
Elle écoute son explication sans commentaire, (même si elle n'y comprend rien) et finalement elle répond à sa dernière question :
- J'étais dans le coin et je me suis dit que je pourrais en profiter pour passer te voir.
Elle marque une légère hésitation et ajoute.
- Au sujet de ta thèse.
Le libano-espagnol remarqua que la jeune femme n’avait rien compris à son explication. Son sourire se crispa légèrement.
- Ah oui ! Ma thèse ! Oui, eh bien allons dans mon bureau pour en discuter !
Il l’invita alors à le suivre et la fit entrer dans la pièce en lui montrant un fauteuil confortable où elle pourrait s’asseoir.
Travaillant seul aujourd’hui, il dispose d’un bureau à lui seul et n’a pour l’instant aucune urgence. Il en profiterait pour bosser sur ces clichés. Quelques minutes plus tard, l’envie d’un café le prit – c’est un grand amateur de caféine – et le fit sortir de son bureau pour se rendre à la salle de pause afin de s’en servir un mug. Il traversa les couloirs lentement, comme à son habitude, humant l’odeur caractéristique des lieux de soins. Il retourna dans son bureau par la suite, posa sa tasse en forme de tête de nounours sur une étagère et porta de nouveau son attention sur les imageries cérébrales. Rapidement déconcentré, il inspecta les lieux. Il avait décoré l’endroit à sa façon, c’est pourquoi de nombreuses plantes arpentaient fièrement les étagères et coins de la pièce. Il avait même réussi à recréer un ciel étoilé au plafond, grâce à la magie. En soi c’était un enchantement qui avait pris du temps à être réalisé, mais qui au fond en valait clairement le coup. Ses pensées toujours aussi décousues, il ressentit le besoin de sortir de ces quatre murs pour faire le tour du service. Il était important de s’assurer de la surveillance de l’état de certains patients. Pour autant, il n’en oubliait pas ses clichés d’IRM et les emmena avec lui. Il travaillerait dessus en chemin. Il saisit une pomme rouge à la volée et se mit en chemin.
C’est au détour d’un couloir qu’une voix féminine l’interpella. Il se tourna, croqua dans sa pomme et fut surpris de voir Miss Colquhoun.
- Oh salut Fiona ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Si j’ai un moment ? Euh oui, bien entendu. J’ai toujours un moment. Et …
Il ajusta sa blouse verte-citron et lui tendit sa pomme.
- Tiens ! Je… En fait j’étais sur un cliché d’imagerie cérébrale par résonance magnétique et regarde-moi ça ! Ici – il pointa une partie de l’image – tu peux voir ce que l’on appelle le ‘’cerveau émotionnel’’, c’est là que se situe le siège de tes émotions. Et là – il pointa une petite forme ronde légèrement en dessous du milieu de l’image – il y a l’amygdale cérébrale, une petite structure de ton cerveau qui gère notamment l’expression de la peur. La dame en question souffre d’un trouble anxieux et en fait, eh bien tu peux voir que son amygdale cérébrale est bien plus activée, anormalement activée même !
Il cligna des yeux un instant, regardant autour de lui, se rendant compte qu’elle n’en avait probablement rien à faire et qu’il était rentré dans une explication complètement folle. D’un geste précis et délicat, il reprit sa pomme dans la main de la demoiselle, croquant de nouveau dedans.
- Et... Oui, du coup, qu’est-ce que tu peux bien faire à Ste-Mangouste ?
Elle écoute son explication sans commentaire, (même si elle n'y comprend rien) et finalement elle répond à sa dernière question :
- J'étais dans le coin et je me suis dit que je pourrais en profiter pour passer te voir.
Elle marque une légère hésitation et ajoute.
- Au sujet de ta thèse.
Le libano-espagnol remarqua que la jeune femme n’avait rien compris à son explication. Son sourire se crispa légèrement.
- Ah oui ! Ma thèse ! Oui, eh bien allons dans mon bureau pour en discuter !
Il l’invita alors à le suivre et la fit entrer dans la pièce en lui montrant un fauteuil confortable où elle pourrait s’asseoir.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Sam 29 Sep 2018 - 17:52
Quand Kash se lance dans une grande explication de ce sur quoi il était en train de travailler, je dois me retenir de rire. Pas par moquerie loin de là. Simplement, même si l’on s’est croisés rapidement, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de réellement discuter avec lui depuis que je suis rentrée à Hungcalf. En fait l’année dernière, je n’avais de temps pour personne quand on y réfléchit. Entre mon frère et mes différents petits boulots, c’est à peine si j’avais assez de temps pour dormir. Alors renouer avec mes anciens amis de Poudlard… finalement, c’est même un miracle que j’aie trouvé le temps d’avoir une relation amoureuse avec Zeno. Même si je me demande encore par moments si je n’aurais pas mieux fait de m’abstenir. Ce ne sont pas vraiment des remords. Après tout, notre couple ne m’a pas apporté que des choses négatives. Disons plutôt que ma situation serait sans doute moins chaotique sans ces derniers mois avec lui. Mais elle n’aurait sans doute pas beaucoup évolué non plus. L’un dans l’autre…
Enfin ce n’est pas pour ça que je suis venue trouver Kash. Et ce n’est pas non plus ce qui me donne envie de rire de bon cœur devant son attitude. Il est exactement comme dans mes souvenirs et je suis contente d’avoir suivi mon impulsion pour venir le trouver. Je n’ai rien compris à ce qu’il vient de m’expliquer, mais en quelques instants il a rendu ma visite à Ste Mangouste bien plus légère. Heureusement, il ne semble pas attendre de commentaire de ma part et ne tarde pas à plutôt m’interroger sur le but de ma présence. Faisant une entorse à mon habituelle franchise, j’évite de mentionner ce qui m’amène à l’hôpital sorcier, préférant simplement l’éclairer sur ce qui m’a conduite jusqu’à son service. Visiblement ma réponse lui suffit puisqu’il ne tarde pas à m’escorter vers son bureau pour en discuter.
En entrant dans la pièce, je prends un instant pour regarder autour de moi, m’attardant quelques instants sur la décoration. L’endroit ressemble à Kash et je ne manque pas de m’y sentir à l’aise. Tout en poursuivant mon inspection, je demande l’air de rien.
- Je me demandais, tu cherches toujours des volontaires pour ta thèse ?
Du coin de l’œil, je vois qu’il me sourit doucement pour répondre.
- Je suis toujours à la recherche de volontaire, oui ! J'ai encore besoin d'une dizaine de participants. Tu connais quelqu'un qui serait OK pour en être ?
À nouveau, je fais mine de rien, haussant les épaules.
- Ça dépend. C’est utile pour toi si le sortilège doloris a foiré ? Je veux dire, ça a pas le même impact que s’il est réussi j’imagine.
Il lève les yeux au ciel un instant – signe de réflexion chez lui – et croque dans sa pomme avant de reprendre la parole d'un ton intéressé.
- J'avais réfléchis à la question justement et... Eh bien en fait je pense que c'est une modalité à prendre en compte ! Donc je n'y vois pas d'inconvénient.
M’arrachant à ma contemplation de sa déco intérieure, je viens finalement m’installer sur un siège face à son bureau.
- OK. Dans ce cas, je suis partante. T’as besoin de quoi ?
Je suppose qu’il ne s’attendait pas vraiment à apprendre comme ça que j’avais pu être victime d’un sortilège impardonnable. En réalité, les personnes qui sont au courant se comptent sur les doigts d’une main. Gardenia, Zeno, Thomas et maintenant Kash. Mais j’ai confiance en lui, je sais qu’il gardera le secret.
Enfin ce n’est pas pour ça que je suis venue trouver Kash. Et ce n’est pas non plus ce qui me donne envie de rire de bon cœur devant son attitude. Il est exactement comme dans mes souvenirs et je suis contente d’avoir suivi mon impulsion pour venir le trouver. Je n’ai rien compris à ce qu’il vient de m’expliquer, mais en quelques instants il a rendu ma visite à Ste Mangouste bien plus légère. Heureusement, il ne semble pas attendre de commentaire de ma part et ne tarde pas à plutôt m’interroger sur le but de ma présence. Faisant une entorse à mon habituelle franchise, j’évite de mentionner ce qui m’amène à l’hôpital sorcier, préférant simplement l’éclairer sur ce qui m’a conduite jusqu’à son service. Visiblement ma réponse lui suffit puisqu’il ne tarde pas à m’escorter vers son bureau pour en discuter.
En entrant dans la pièce, je prends un instant pour regarder autour de moi, m’attardant quelques instants sur la décoration. L’endroit ressemble à Kash et je ne manque pas de m’y sentir à l’aise. Tout en poursuivant mon inspection, je demande l’air de rien.
- Je me demandais, tu cherches toujours des volontaires pour ta thèse ?
Du coin de l’œil, je vois qu’il me sourit doucement pour répondre.
- Je suis toujours à la recherche de volontaire, oui ! J'ai encore besoin d'une dizaine de participants. Tu connais quelqu'un qui serait OK pour en être ?
À nouveau, je fais mine de rien, haussant les épaules.
- Ça dépend. C’est utile pour toi si le sortilège doloris a foiré ? Je veux dire, ça a pas le même impact que s’il est réussi j’imagine.
Il lève les yeux au ciel un instant – signe de réflexion chez lui – et croque dans sa pomme avant de reprendre la parole d'un ton intéressé.
- J'avais réfléchis à la question justement et... Eh bien en fait je pense que c'est une modalité à prendre en compte ! Donc je n'y vois pas d'inconvénient.
M’arrachant à ma contemplation de sa déco intérieure, je viens finalement m’installer sur un siège face à son bureau.
- OK. Dans ce cas, je suis partante. T’as besoin de quoi ?
Je suppose qu’il ne s’attendait pas vraiment à apprendre comme ça que j’avais pu être victime d’un sortilège impardonnable. En réalité, les personnes qui sont au courant se comptent sur les doigts d’une main. Gardenia, Zeno, Thomas et maintenant Kash. Mais j’ai confiance en lui, je sais qu’il gardera le secret.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Dim 30 Sep 2018 - 15:37
Sanahuja pencha la tête sur le côté, tel un chiot prêtant attention à une nouvelle stimulation. C’est seulement dans l’après-coup qu’il se rendit compte que ses explications étaient complètement sorties de leur contexte. Lui, évidemment, comprenait ce qu’il disait, c’était évident, mais qu’en était-il de Fiona ? Pourtant, il pensait avoir utilisé un verbiage abordable. Probablement était-il trop dans son truc. Ou alors était-ce une façon inappropriée de s’adresser à quelqu’un que l’on n’a pas vu depuis un moment ? Bien sûr, ils ont eu l’occasion de se recroiser dans les couloirs de l’Université à plusieurs reprises, mais jamais ainsi, jamais vraiment en face à face comme aujourd’hui.
Kashmiri avait fait entrer la jeune femme dans son bureau, remarquant qu’elle regardait attentivement l’endroit et surtout sa décoration. Un sourire se dessina sur les lèvres charnues du garçon. Il avait tenté de reproduire au mieux l’idée qu’il se faisait d’un univers chaleureux mais en même temps professionnel. Ce qui impliquait donc de ne pas ramener son Niffleur ici, pour des raisons évidentes d’hygiène. Il ne mit pas longtemps à lui expliquer qu’il était toujours à la recherche de volontaires pour son travail de thèse mais fut surpris de constater qu’elle se portait elle-même volontaire.
Fronçant les sourcils un moment, il n’en croyait pas ses oreilles.
- Mais, je ne comprends pas, Fiona. Enfin, il faut avoir été touchée par le sortilège Doloris … Tu … Enfin ce n’est pas possible, pas toi.
- C'est le cas. Le sortilège a foiré, mais c'était bien un doloris, lui répondit-elle.
Le libano-espagnol cligna des yeux plusieurs fois, jetant sa pomme à la volée, dans la poubelle qui trainait au fond du bureau. Bien sûr qu’il pouvait tout à fait être possible qu’elle ait été mise dans une telle situation. Après tout, ils s’étaient perdus de vue pendant plusieurs années entre Poudlard et Hungcalf et il n’avait rien su de sa vie à cette période-là. Il tenta de se ressaisir malgré sa stupéfaction.
- Mais… Bon, OK. J’ai besoin que tu me donnes le contexte dans lequel l’agression a eu lieu. Des éléments de ton histoire personnelle également. Mais surtout insister sur l’agression en elle-même. Tes vécus, tes ressentis, si des éléments reviennent parfois dans tes rêves, si tu revis certains symptômes aujourd’hui… On peut s’asseoir si tu veux, j’ai même des gâteaux, des chips, des bonbons, du café, du thé… Enfin tout ce que tu voudras ! lança-t-il avec un sourire satisfait.
Il l’observe s’asseoir et hocher la tête. Sa réponse ne se fait pas attendre, mais il remarque toutefois qu’elle n’accepta pas de nourriture. Dommage, les gâteaux qu’il avait réalisé hier soir sont délicieux.
- C'était quand j'étais en dernière année à Poudlard. À Pré-au-Lard. J'ai été prise par surprise et j'ai pas vu qui a lancé le sort. Comme je t'ai dit, ça a foiré. J'imagine que l'auteur du sortilège ne voulait pas vraiment me faire mal. Enfin tu sais comme ça marche. Mais je l'ai quand même senti passer et j'ai eu comme des courbatures pendant une semaine après ça.
Il s’était assis devant elle, en tailleur dans son fauteuil, alors qu’une plume à papote rédigeait scrupuleusement le contenu des paroles de la demoiselle. Cette technique lui permettait de ne pas perdre le fil de la discussion.
- Et tu te rappelles de ce que tu faisais là-bas ? Je veux dire à Pré-au-Lard ? Qu’est-ce qui te fait dire que l’auteur du sortilège ne voulait pas te faire de mal ? Peut-être était-il inexpérimenté, tout simplement ?
Il tentait bien sûr de creuser, c’était son travail après tout, et il s’était mis directement dedans, très professionnel.
Kashmiri avait fait entrer la jeune femme dans son bureau, remarquant qu’elle regardait attentivement l’endroit et surtout sa décoration. Un sourire se dessina sur les lèvres charnues du garçon. Il avait tenté de reproduire au mieux l’idée qu’il se faisait d’un univers chaleureux mais en même temps professionnel. Ce qui impliquait donc de ne pas ramener son Niffleur ici, pour des raisons évidentes d’hygiène. Il ne mit pas longtemps à lui expliquer qu’il était toujours à la recherche de volontaires pour son travail de thèse mais fut surpris de constater qu’elle se portait elle-même volontaire.
Fronçant les sourcils un moment, il n’en croyait pas ses oreilles.
- Mais, je ne comprends pas, Fiona. Enfin, il faut avoir été touchée par le sortilège Doloris … Tu … Enfin ce n’est pas possible, pas toi.
- C'est le cas. Le sortilège a foiré, mais c'était bien un doloris, lui répondit-elle.
Le libano-espagnol cligna des yeux plusieurs fois, jetant sa pomme à la volée, dans la poubelle qui trainait au fond du bureau. Bien sûr qu’il pouvait tout à fait être possible qu’elle ait été mise dans une telle situation. Après tout, ils s’étaient perdus de vue pendant plusieurs années entre Poudlard et Hungcalf et il n’avait rien su de sa vie à cette période-là. Il tenta de se ressaisir malgré sa stupéfaction.
- Mais… Bon, OK. J’ai besoin que tu me donnes le contexte dans lequel l’agression a eu lieu. Des éléments de ton histoire personnelle également. Mais surtout insister sur l’agression en elle-même. Tes vécus, tes ressentis, si des éléments reviennent parfois dans tes rêves, si tu revis certains symptômes aujourd’hui… On peut s’asseoir si tu veux, j’ai même des gâteaux, des chips, des bonbons, du café, du thé… Enfin tout ce que tu voudras ! lança-t-il avec un sourire satisfait.
Il l’observe s’asseoir et hocher la tête. Sa réponse ne se fait pas attendre, mais il remarque toutefois qu’elle n’accepta pas de nourriture. Dommage, les gâteaux qu’il avait réalisé hier soir sont délicieux.
- C'était quand j'étais en dernière année à Poudlard. À Pré-au-Lard. J'ai été prise par surprise et j'ai pas vu qui a lancé le sort. Comme je t'ai dit, ça a foiré. J'imagine que l'auteur du sortilège ne voulait pas vraiment me faire mal. Enfin tu sais comme ça marche. Mais je l'ai quand même senti passer et j'ai eu comme des courbatures pendant une semaine après ça.
Il s’était assis devant elle, en tailleur dans son fauteuil, alors qu’une plume à papote rédigeait scrupuleusement le contenu des paroles de la demoiselle. Cette technique lui permettait de ne pas perdre le fil de la discussion.
- Et tu te rappelles de ce que tu faisais là-bas ? Je veux dire à Pré-au-Lard ? Qu’est-ce qui te fait dire que l’auteur du sortilège ne voulait pas te faire de mal ? Peut-être était-il inexpérimenté, tout simplement ?
Il tentait bien sûr de creuser, c’était son travail après tout, et il s’était mis directement dedans, très professionnel.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Dim 30 Sep 2018 - 19:06
Passé le choc d’apprendre que j’avais été victime d’un sortilège doloris, Kash s’est immédiatement mis au boulot. J’essaie de répondre à ses questions du mieux que je peux mais je me retrouve vite coincée par mon hésitation à révéler certains détails et en particulier l’identité de celui qui m’a agressée. Je sais que dans certaines circonstances, le secret médical ne prévaut plus et Kash serait tout à fait en droit de dénoncer mon agresseur aux autorités s’il estime que c’est pour me protéger. J’élude tant bien que mal l’information mais lorsque mon ami m’interroge plus précisément sur les motivations de mon agresseur, je dois encore tourner autour du pot pour lui répondre.
- J’avais passé la journée avec Gardenia. Tu te souviens de Nia ? J’étais tout le temps avec elle à l’époque. Bref, je crois pas que l’agression était vraiment tournée contre moi. Je revenais seulement sur mes pas parce que j’avais oublié mon écharpe, il ne s’est rien passé de particulier pour en arriver là.
- Tout cela remontre à très loin maintenant, je ne suis plus certain de me rappeler de Nia. Ou peut-être que si finalement. Donc, si je comprends bien, tu te serais trouvée ici au mauvais endroit, au mauvais moment, c'est bien cela ?
Je hoche la tête.
- C’est à peu près ça oui.
- Je vois, et donc, tu n'as pas pu voir d'où cela provenait ?
- Il faisait nuit et j’ai été surprise. J’ai pas eu le temps de voir mon agresseur.
Je commence à me sentir de plus en plus mal à l’aise et mes cheveux ne tardent pas à me trahir en prenant une teinte mauve en lieu et place du blond que j’arborais un instant plus tôt. Je dis la vérité, je n’avais pas vu mon agresseur ce jour-là. Pourtant je sais de qui il s’agit et le fait de le cacher à Kash me donne l’impression de lui mentir. Je n’aime pas ça. Se méprenant sans doute sur la signification de ce changement de couleur, mon ami me demande avec douceur.
- Est-ce que c'est difficile pour toi de parler de cela ?
Je secoue la tête.
- Non, ça ne me pose pas de problème.
Je soupire. Mentir est décidément hors de ma portée et je ne vois plus comment me sortir de cette situation autrement qu’en avouant tout. Résignée, je finis par lâcher.
- C’est juste que… quand c’est arrivé je n’ai pas vu qui c’était, mais je l’ai appris depuis et… Enfin pour résumer je ne l’ai pas dénoncé et même si je devrais surement, je ne compte toujours pas le faire.
En réalité c’est assez confus dans mon esprit. J’ai du mal à tout démêler entre ce que je veux et ce que je ressens. Je crois que c’est pour ça que j’ai décidé de venir parler à Kash en voyant le panneau indiquant son service. Je lève légèrement les mains avant de les laisser retomber dans un geste d’impuissance. Puisque je suis lancée, autant aller au bout de mon aveu et exposer toute la situation.
- C’est compliqué, mais pour faire simple, quand mon enfant me demandera qui est son père, j’ai pas envie de devoir lui répondre qu’il est à Azkaban. Tu comprends ?
- J’avais passé la journée avec Gardenia. Tu te souviens de Nia ? J’étais tout le temps avec elle à l’époque. Bref, je crois pas que l’agression était vraiment tournée contre moi. Je revenais seulement sur mes pas parce que j’avais oublié mon écharpe, il ne s’est rien passé de particulier pour en arriver là.
- Tout cela remontre à très loin maintenant, je ne suis plus certain de me rappeler de Nia. Ou peut-être que si finalement. Donc, si je comprends bien, tu te serais trouvée ici au mauvais endroit, au mauvais moment, c'est bien cela ?
Je hoche la tête.
- C’est à peu près ça oui.
- Je vois, et donc, tu n'as pas pu voir d'où cela provenait ?
- Il faisait nuit et j’ai été surprise. J’ai pas eu le temps de voir mon agresseur.
Je commence à me sentir de plus en plus mal à l’aise et mes cheveux ne tardent pas à me trahir en prenant une teinte mauve en lieu et place du blond que j’arborais un instant plus tôt. Je dis la vérité, je n’avais pas vu mon agresseur ce jour-là. Pourtant je sais de qui il s’agit et le fait de le cacher à Kash me donne l’impression de lui mentir. Je n’aime pas ça. Se méprenant sans doute sur la signification de ce changement de couleur, mon ami me demande avec douceur.
- Est-ce que c'est difficile pour toi de parler de cela ?
Je secoue la tête.
- Non, ça ne me pose pas de problème.
Je soupire. Mentir est décidément hors de ma portée et je ne vois plus comment me sortir de cette situation autrement qu’en avouant tout. Résignée, je finis par lâcher.
- C’est juste que… quand c’est arrivé je n’ai pas vu qui c’était, mais je l’ai appris depuis et… Enfin pour résumer je ne l’ai pas dénoncé et même si je devrais surement, je ne compte toujours pas le faire.
En réalité c’est assez confus dans mon esprit. J’ai du mal à tout démêler entre ce que je veux et ce que je ressens. Je crois que c’est pour ça que j’ai décidé de venir parler à Kash en voyant le panneau indiquant son service. Je lève légèrement les mains avant de les laisser retomber dans un geste d’impuissance. Puisque je suis lancée, autant aller au bout de mon aveu et exposer toute la situation.
- C’est compliqué, mais pour faire simple, quand mon enfant me demandera qui est son père, j’ai pas envie de devoir lui répondre qu’il est à Azkaban. Tu comprends ?
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Jeu 4 Oct 2018 - 19:53
Si l’attente peut parfois être stimulante, Kashmiri avait appris à travailler avec efficacité, ce qui sous-entend souvent de ne pas laisser patienter plus longtemps une personne dans le besoin. Alors au fond, il ne savait en rien si Fiona Colquhoun avait une quelconque demande en venant ici. Ce qu’il avait appris, en revanche, c’est qu’elle souhaitait participer à sa recherche, et finalement lui venir en aide d’une certaine façon. Le discours de la jeune femme témoignait tout de même d’une bonne remémoration des évènements. Elle avait mémorisé le fait d’avoir été accompagnée d’une certaine ‘’Gardenia’’ et avoir oublié son écharpe. C’était déjà un début encourageant, d’autant que certaines sensations permettent régulièrement de provoquer des souvenirs plus précis, car mieux encodés en mémoire.
Il avait tenté de prolonger la réflexion de la demoiselle en lui demandant si elle pensait s’être trouvée là au mauvais endroit, au mauvais moment. Il semblerait qu’elle soit d’accord avec cette idée-là. Creusant encore davantage, le médicomage apprit qu’il faisait nuit et qu’un effet de surprise était de mise, ce qui l’avait empêché de voir son agresseur. Mal-à-l’aise, de toute évidence puisque ses cheveux s’étaient colorés d’une toute autre façon. Sacrée métamorphomage. Cela avait beaucoup surpris Kashmiri la première fois qu’il avait vu ce phénomène. Lui qui était un né-moldu, cela l’avait marqué.
Quelques mots plus tard, Sanahuja ne se formalise pas du ‘’mensonge’’ de Fiona. Il reste humain et ne lit pas dans les pensées, ainsi, il ne pouvait pas savoir. Et ce qui le rendait d’autant plus ‘’humain’’, c’est justement le fait d’avoir mal interprété son brusque changement capillaire. L’honnêteté est importante lorsque l’on veut se joindre à un tel travail, mais le sujet sur lequel porte sa thèse est délicat. Il ne peut que s’attendre à de telles défenses et réticences. Le jeune homme pencha légèrement la tête sur le côté tandis que sa plume à papote poursuivait sa rédaction. Il l’observait barrer quelques phrases, certainement celles de tout à l’heure.
Il fronça les sourcils, fermant les yeux un instant.
- OK. Je crois comprendre. Dans tous les cas, personne ne te force à dénoncer ton… Eh bien ton agresseur. Et tu… Tu as un enfant ?
Ce serait sa seule réplique, ses deux seules questions. C’est assez confus pour lui, évidemment, et il essaie de confirmer, affirmer ce qu’il pense être sous-entendu. Ce n’est pas simple bien entendu, et pour ce faire, il a évidemment besoin de l’aide de la métamorphomage. Elle seule connait la vérité, sa propre vérité.
Il avait tenté de prolonger la réflexion de la demoiselle en lui demandant si elle pensait s’être trouvée là au mauvais endroit, au mauvais moment. Il semblerait qu’elle soit d’accord avec cette idée-là. Creusant encore davantage, le médicomage apprit qu’il faisait nuit et qu’un effet de surprise était de mise, ce qui l’avait empêché de voir son agresseur. Mal-à-l’aise, de toute évidence puisque ses cheveux s’étaient colorés d’une toute autre façon. Sacrée métamorphomage. Cela avait beaucoup surpris Kashmiri la première fois qu’il avait vu ce phénomène. Lui qui était un né-moldu, cela l’avait marqué.
Quelques mots plus tard, Sanahuja ne se formalise pas du ‘’mensonge’’ de Fiona. Il reste humain et ne lit pas dans les pensées, ainsi, il ne pouvait pas savoir. Et ce qui le rendait d’autant plus ‘’humain’’, c’est justement le fait d’avoir mal interprété son brusque changement capillaire. L’honnêteté est importante lorsque l’on veut se joindre à un tel travail, mais le sujet sur lequel porte sa thèse est délicat. Il ne peut que s’attendre à de telles défenses et réticences. Le jeune homme pencha légèrement la tête sur le côté tandis que sa plume à papote poursuivait sa rédaction. Il l’observait barrer quelques phrases, certainement celles de tout à l’heure.
Il fronça les sourcils, fermant les yeux un instant.
- OK. Je crois comprendre. Dans tous les cas, personne ne te force à dénoncer ton… Eh bien ton agresseur. Et tu… Tu as un enfant ?
Ce serait sa seule réplique, ses deux seules questions. C’est assez confus pour lui, évidemment, et il essaie de confirmer, affirmer ce qu’il pense être sous-entendu. Ce n’est pas simple bien entendu, et pour ce faire, il a évidemment besoin de l’aide de la métamorphomage. Elle seule connait la vérité, sa propre vérité.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Dim 7 Oct 2018 - 19:56
La réaction de Kash me rassure et je me détends un peu. Même si j’en veux à Zeno, je n’ai pas envie pour autant de l’envoyer en prison. Je suis contente que Kash le comprenne. Ce sera plus simple de me confier à lui si je n’ai pas sans arrêt besoin de tourner autour du pot. Et puis je me sentirai mieux si je peux faire preuve de franchise comme j’en ai l’habitude. D’un geste, je me débarrasse de mes chaussures pour m’installer en tailleur sur mon siège comme lui, adoptant une position plus décontractée pour poursuivre la conversation.
- Je suis enceinte.
Kashmiri l'observe un instant, restant silencieux, comme pour se donner le temps d’assimiler la nouvelle. Je le comprends, moi-même je suis pas certaine d’avoir complètement assimilé encore.
- Fiona, est-ce que tu te rends compte du temps qui est passé ?
Il marque un nouveau silence, plus long cette fois.
- J'ai l'impression que tellement de choses se sont passées entre Poudlard et Hungcalf...
Je hoche légèrement la tête en commentant sur un ton d’excuse.
- Ouais, j’ai été pas mal absente…
En me coupant du monde sorcier après le décès de mes parents, j’ai perdu pas mal d’amis que j’avais à Poudlard. Presque tous en fait. Et je n’ai pas retrouvé beaucoup d’entre eux en entrant à Hungcalf l’année dernière. Quatre ans de silence, ça fait long. Même si aucun n’est véritablement venu me le reprocher, la distance qui s’est installée me suffit à comprendre que certains m’en ont tenu rigueur.
- J’ai eu une période compliquée après Poudlard.
- Est-ce que tu voudrais m'en parler ? Mais plus en tant qu'ami cette fois !
Je hausse les épaules. Mon passé n’est pas un secret même si je n’aime pas trop parler de mes difficultés car je n’ai pas envie qu’on s’apitoie sur mon sort. Mais Kash fait partie de ceux dont j’étais relativement proche à l’époque de Poudlard. Il avait avec moi ce côté un peu protecteur que peut parfois avoir un grand-frère. Pourtant, les messages qu’il a pu m’envoyer l’année où j’aurais dû entrer à Hungcalf à l’origine sont tous restés sans réponses, comme ceux de beaucoup d’autres, jusqu’à ce que comme les autres, il cesse d’en envoyer. Alors maintenant que je viens le trouver pour qu’il m’aide à y voir plus clair et qu’il m’offre à nouveau son amitié comme si je ne l’avais pas ignoré pendant quatre ans, je lui dois bien une petite explication.
- L’été après ma dernière année à Poudlard, j’ai été admise à Hungcalf. J’étais censée venir y faire mes études dans la foulée. Mais les choses se sont pas vraiment déroulées comme prévu. Mes parents sont décédés la veille de la rentrée. Mon petit frère n’avait plus que moi et comme j’étais majeure chez les moldus aussi, les services sociaux me l’ont confié. J’ai dû trouver un boulot et je me suis un peu coupée de tout ce qui touchait à ma vie de sorcière. C'est pour ça que j'ai fait ma rentrée que l'année dernière finalement. Avec quatre ans de retard.
- Je suis enceinte.
Kashmiri l'observe un instant, restant silencieux, comme pour se donner le temps d’assimiler la nouvelle. Je le comprends, moi-même je suis pas certaine d’avoir complètement assimilé encore.
- Fiona, est-ce que tu te rends compte du temps qui est passé ?
Il marque un nouveau silence, plus long cette fois.
- J'ai l'impression que tellement de choses se sont passées entre Poudlard et Hungcalf...
Je hoche légèrement la tête en commentant sur un ton d’excuse.
- Ouais, j’ai été pas mal absente…
En me coupant du monde sorcier après le décès de mes parents, j’ai perdu pas mal d’amis que j’avais à Poudlard. Presque tous en fait. Et je n’ai pas retrouvé beaucoup d’entre eux en entrant à Hungcalf l’année dernière. Quatre ans de silence, ça fait long. Même si aucun n’est véritablement venu me le reprocher, la distance qui s’est installée me suffit à comprendre que certains m’en ont tenu rigueur.
- J’ai eu une période compliquée après Poudlard.
- Est-ce que tu voudrais m'en parler ? Mais plus en tant qu'ami cette fois !
Je hausse les épaules. Mon passé n’est pas un secret même si je n’aime pas trop parler de mes difficultés car je n’ai pas envie qu’on s’apitoie sur mon sort. Mais Kash fait partie de ceux dont j’étais relativement proche à l’époque de Poudlard. Il avait avec moi ce côté un peu protecteur que peut parfois avoir un grand-frère. Pourtant, les messages qu’il a pu m’envoyer l’année où j’aurais dû entrer à Hungcalf à l’origine sont tous restés sans réponses, comme ceux de beaucoup d’autres, jusqu’à ce que comme les autres, il cesse d’en envoyer. Alors maintenant que je viens le trouver pour qu’il m’aide à y voir plus clair et qu’il m’offre à nouveau son amitié comme si je ne l’avais pas ignoré pendant quatre ans, je lui dois bien une petite explication.
- L’été après ma dernière année à Poudlard, j’ai été admise à Hungcalf. J’étais censée venir y faire mes études dans la foulée. Mais les choses se sont pas vraiment déroulées comme prévu. Mes parents sont décédés la veille de la rentrée. Mon petit frère n’avait plus que moi et comme j’étais majeure chez les moldus aussi, les services sociaux me l’ont confié. J’ai dû trouver un boulot et je me suis un peu coupée de tout ce qui touchait à ma vie de sorcière. C'est pour ça que j'ai fait ma rentrée que l'année dernière finalement. Avec quatre ans de retard.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Mar 9 Oct 2018 - 13:08
La position de psychothérapeute dans laquelle était Kashmiri Sanahuja ne devait pas non plus altérer sa relation avec la jeune Colquhoun. Il était bien conscient que sa déontologie devrait lui imposer de sortir du secret professionnel pour dénoncer l’auteur de l’agression. Pour autant, la dimension éthique de son travail de futur médicomage lui imposait aussi et surtout de tenir compte de la situation de la demoiselle. Evidemment, il avait la chance de ne pas proposer de suivi psychologique à l’étudiante, cette fois, il incarnait plutôt l’ami qu’il avait été pour elle à Poudlard. C’était probablement plus sain en ce qui concerne l’instant présent.
La révélation sonna et résonna dans l’esprit du Lufkin. Il mit du temps à l’observer, laissant un silence les entourer doucereusement. L’atmosphère n’était pas tendue, elle était parfaitement relaxée. Il le savait puisqu’il avait remarqué que Fiona avait posé ses chaussures, s’installant tranquillement. C’était un bon point pour le brun, il sentait de cette façon que la métamorphomage était à l’aise. Enceinte, donc. Même s’il ne montrait rien, ses silences n’en étaient pas moins éloquents. Comme il le disait, de nombreuses choses se sont passées entre Poudlard et Hungcalf, ce qui n’était pas si confortable pour lui. Pas mal absente ? Oui, c’est le moins qu’on puisse dire. il n’avait plus eu de nouvelles. Pendant quatre années.
Pour la première fois depuis le début de leur entrevue, il ne cacha pas sa surprise.
- Tu as enchainé des évènements de vie difficiles. Je suis désolé d’apprendre tout cela. Je veux dire, de cette manière, et seulement maintenant. J’aurais pu te venir en aide.
Il marqua une pause. Pour lui, l’entraide avait toujours été une valeur importante. Et il est vrai que sans aucune hésitation il aurait tenté d’aider la jeune femme. Il aurait pu louer un appartement, la loger, déjà, cela aurait certainement été d’une grande aide. Et puis par la même occasion il aurait pu la soutenir, être une présence rassurante pour elle.
- Mais peut-être que ça n’est pas ce que toi tu recherchais à ce moment précis. Tu avais peut-être besoin d’être seule et de faire le point loin de la vie sorcière. Et peut-être que c’est pour le mieux ? D’ailleurs, comment est-ce que ça se passe chez les Pokeby ?
Elle lui sourit.
- Ça se passe plutôt bien. Je devrais pouvoir davantage profiter cette année.
Ils s’étaient recroisés à Hungcalf, mais très rapidement entre deux cours, et bien évidemment, il prenait conscience de tout ce qui avait pu tourner autour de l’étudiante durant ces années d’absence. La vie ne l’avait pas épargnée et lui s’en voulait d’ores-et-déjà de ne pas avoir pu être présent pour son amie. Il fit signe à la plume à papote de ne plus rédiger.
- Content d’apprendre que ça se passe mieux pour toi. Mais par pitié prends soin de toi !
La révélation sonna et résonna dans l’esprit du Lufkin. Il mit du temps à l’observer, laissant un silence les entourer doucereusement. L’atmosphère n’était pas tendue, elle était parfaitement relaxée. Il le savait puisqu’il avait remarqué que Fiona avait posé ses chaussures, s’installant tranquillement. C’était un bon point pour le brun, il sentait de cette façon que la métamorphomage était à l’aise. Enceinte, donc. Même s’il ne montrait rien, ses silences n’en étaient pas moins éloquents. Comme il le disait, de nombreuses choses se sont passées entre Poudlard et Hungcalf, ce qui n’était pas si confortable pour lui. Pas mal absente ? Oui, c’est le moins qu’on puisse dire. il n’avait plus eu de nouvelles. Pendant quatre années.
Pour la première fois depuis le début de leur entrevue, il ne cacha pas sa surprise.
- Tu as enchainé des évènements de vie difficiles. Je suis désolé d’apprendre tout cela. Je veux dire, de cette manière, et seulement maintenant. J’aurais pu te venir en aide.
Il marqua une pause. Pour lui, l’entraide avait toujours été une valeur importante. Et il est vrai que sans aucune hésitation il aurait tenté d’aider la jeune femme. Il aurait pu louer un appartement, la loger, déjà, cela aurait certainement été d’une grande aide. Et puis par la même occasion il aurait pu la soutenir, être une présence rassurante pour elle.
- Mais peut-être que ça n’est pas ce que toi tu recherchais à ce moment précis. Tu avais peut-être besoin d’être seule et de faire le point loin de la vie sorcière. Et peut-être que c’est pour le mieux ? D’ailleurs, comment est-ce que ça se passe chez les Pokeby ?
Elle lui sourit.
- Ça se passe plutôt bien. Je devrais pouvoir davantage profiter cette année.
Ils s’étaient recroisés à Hungcalf, mais très rapidement entre deux cours, et bien évidemment, il prenait conscience de tout ce qui avait pu tourner autour de l’étudiante durant ces années d’absence. La vie ne l’avait pas épargnée et lui s’en voulait d’ores-et-déjà de ne pas avoir pu être présent pour son amie. Il fit signe à la plume à papote de ne plus rédiger.
- Content d’apprendre que ça se passe mieux pour toi. Mais par pitié prends soin de toi !
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Dim 14 Oct 2018 - 21:44
Inévitablement, le côté protecteur de Kash ressort lorsqu’il apprend tout ce que j’ai vécu depuis qu’on s’est perdus de vue. Il fallait s’y attendre. Mais ce que j’apprécie, c’est qu’il n’en fait pas des caisses. Il se contente de quelques conseils bienveillants sans me prendre en pitié. Il faut croire qu’il me connait toujours bien. Il sait sans doute que je n’aimerais pas ça. Je souris pour le rassurer.
- C’est promis, je ferai attention.
Il hausse un sourcil.
- De toute façon, j'essaierais de veiller sur toi à Hungcalf, comme ça, même si tu ne fais pas attention à toi... Eh bien voilà, tu as compris l'idée.
Je ris doucement, sa remarque me rappelant la façon dont il veillait déjà sur moi à Poudlard.
- Grand-frère Kash, le retour.
Il sourit.
- C'est plus fort que moi. Mais ça veut aussi dire que tu comptes beaucoup à mes yeux.
Je hoche doucement la tête. Il n’a pas besoin de me le dire, je le sais. Souvent je regrette de m’être coupée de presque tous les amis que j’avais à Poudlard en même temps que de ma vie de sorcière. J’ai laissé derrière moi des amis précieux. D’autant plus précieux que lorsque je les retrouve aujourd’hui, ils ne me tiennent pas rigueur de mon silence. Je ne suis pas tout à fait sure de le mériter. Mais au moins concernant Kash, j’ai un moyen de me racheter.
- Du coup pour ta thèse, qu’est-ce qu’il te faudra d’autre ?
Il fronçe légèrement les sourcils.
- Oui… Euh, en fait j'aurais besoin de savoir si tu as développé des symptômes après cette attaque. Du genre est-ce que tu es plus méfiante avec les gens, par rapport à avant ? Ou est-ce que tu évites certaines personnes ? Est-ce que tu penses que les gens te veulent du mal ?
Je réfléchis quelques instants à sa question avant d’y répondre.
- Je n’ai pas vraiment eu ce genre de symptômes après mon agression. Bien sûr dans les jours qui ont suivi, j’étais pas très bien, mais ça n’a pas duré longtemps. Peut-être parce que le sortilège avait échoué. C’était sans doute moins traumatisant je suppose. En fait c’est plus récemment que la méfiance s’est installée. Tu vois, avec ce qu’il m’a fait, la façon dont il m’a quittée, j’ai l’impression que le sortilège de mon ex a fait effet à retardement. Mais je sais pas, c’est peut-être trop particulier pour être utile à ta thèse…
- C’est promis, je ferai attention.
Il hausse un sourcil.
- De toute façon, j'essaierais de veiller sur toi à Hungcalf, comme ça, même si tu ne fais pas attention à toi... Eh bien voilà, tu as compris l'idée.
Je ris doucement, sa remarque me rappelant la façon dont il veillait déjà sur moi à Poudlard.
- Grand-frère Kash, le retour.
Il sourit.
- C'est plus fort que moi. Mais ça veut aussi dire que tu comptes beaucoup à mes yeux.
Je hoche doucement la tête. Il n’a pas besoin de me le dire, je le sais. Souvent je regrette de m’être coupée de presque tous les amis que j’avais à Poudlard en même temps que de ma vie de sorcière. J’ai laissé derrière moi des amis précieux. D’autant plus précieux que lorsque je les retrouve aujourd’hui, ils ne me tiennent pas rigueur de mon silence. Je ne suis pas tout à fait sure de le mériter. Mais au moins concernant Kash, j’ai un moyen de me racheter.
- Du coup pour ta thèse, qu’est-ce qu’il te faudra d’autre ?
Il fronçe légèrement les sourcils.
- Oui… Euh, en fait j'aurais besoin de savoir si tu as développé des symptômes après cette attaque. Du genre est-ce que tu es plus méfiante avec les gens, par rapport à avant ? Ou est-ce que tu évites certaines personnes ? Est-ce que tu penses que les gens te veulent du mal ?
Je réfléchis quelques instants à sa question avant d’y répondre.
- Je n’ai pas vraiment eu ce genre de symptômes après mon agression. Bien sûr dans les jours qui ont suivi, j’étais pas très bien, mais ça n’a pas duré longtemps. Peut-être parce que le sortilège avait échoué. C’était sans doute moins traumatisant je suppose. En fait c’est plus récemment que la méfiance s’est installée. Tu vois, avec ce qu’il m’a fait, la façon dont il m’a quittée, j’ai l’impression que le sortilège de mon ex a fait effet à retardement. Mais je sais pas, c’est peut-être trop particulier pour être utile à ta thèse…
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Jeu 18 Oct 2018 - 21:02
Ce côté protecteur, Kashmiri ne l’avait pas toujours eu. C’était un trait de caractère qu’il avait développé à son entrée à Poudlard. Là-bas, l’on encourage ce genre de valeurs et ce n’était pas pour rien qu’il en démontrait l’exemple dans la situation présente. Pour autant, il n’en faisait pas des masses, il n’était pas dans l’excès, ayant une vision lucide là-dessus. Ce n’est pas en faisant la morale à quelqu’un qu’on lui permet de progresser et de prendre soin de lui, bien au contraire. Elle lui glissait une promesse, celle de faire attention à elle. Cela lui suffisait amplement, il avait confiance en elle, même si elle était partie sans lui laisser de nouvelles quelques années plus tôt.
Il sourit en l’écoutant, répondant à l’esquisse de la métamorphomage. Déjà à Poudlard, il questionnait les fantômes du château pour avoir des informations : Fiona ne se fait-elle pas embêter dans les couloirs ou dans la salle commune ? Eh bien, il se dit qu’il serait capable de reproduire le même schéma. De toute façon, quitte à passer encore plus pour un malade en parlant aux entités du domaine universitaire, autant le faire pour une bonne raison.
Elle reprit la parole à propos de la thèse de l’étudiant. Celui-ci l’écouta de manière posée. Il avait toujours eu des retours très positifs sur l’espace de parole qu’il pouvait proposer : ses clients le décrivent comme quelqu’un de rassurant, d’empathique et de foncièrement humain. C’est extrêmement confortable pour lui, qui s’efforce à s’améliorer de jour en jour.
- Je pense que cela dépend avant tout des personnes. Tu avais peut-être les ressources nécessaires en toi pour ne pas développer de tels symptômes. Je veux dire, même si le sort a échoué.
Il écouta la suite. La jeune femme aux cheveux multicolores précisa néanmoins que la méfiance s’était installée récemment.
- Je crois comprendre ce que tu veux dire. Finalement, le Doloris jeté par ton ex n’aurait pas eu un effet physique immédiat puisque loupé, mais aurait un effet psychique retardé, dans l’après-coup, et au regard de la rupture brutale de votre couple ?
Fiona hocha la tête suite à la réplique du brun.
- C'est à peu près ça oui. En tous cas c'est ce que je ressens.
De toute évidence, tout cela avait du sens. Après tout, les traumatismes psychiques peuvent apparaître plusieurs années plus tard après un évènement douloureux. C’est étonnant, mais des cas sont recensés chaque année. Alors pourquoi pas elle ?
- En fait, je ne suis pas étonné, les difficultés psychiques peuvent apparaître beaucoup plus tard après l’évènement déclencheur – s’il y en a. Enfin, je pense que mes questions sont terminées, si tu ne vois rien d’autre à ajouter, on peut peut-être prendre un café ? Et plutôt autour d’une discussion entre amis que d’un entretien psy ? proposa-t-il avec un léger sourire.
Il sourit en l’écoutant, répondant à l’esquisse de la métamorphomage. Déjà à Poudlard, il questionnait les fantômes du château pour avoir des informations : Fiona ne se fait-elle pas embêter dans les couloirs ou dans la salle commune ? Eh bien, il se dit qu’il serait capable de reproduire le même schéma. De toute façon, quitte à passer encore plus pour un malade en parlant aux entités du domaine universitaire, autant le faire pour une bonne raison.
Elle reprit la parole à propos de la thèse de l’étudiant. Celui-ci l’écouta de manière posée. Il avait toujours eu des retours très positifs sur l’espace de parole qu’il pouvait proposer : ses clients le décrivent comme quelqu’un de rassurant, d’empathique et de foncièrement humain. C’est extrêmement confortable pour lui, qui s’efforce à s’améliorer de jour en jour.
- Je pense que cela dépend avant tout des personnes. Tu avais peut-être les ressources nécessaires en toi pour ne pas développer de tels symptômes. Je veux dire, même si le sort a échoué.
Il écouta la suite. La jeune femme aux cheveux multicolores précisa néanmoins que la méfiance s’était installée récemment.
- Je crois comprendre ce que tu veux dire. Finalement, le Doloris jeté par ton ex n’aurait pas eu un effet physique immédiat puisque loupé, mais aurait un effet psychique retardé, dans l’après-coup, et au regard de la rupture brutale de votre couple ?
Fiona hocha la tête suite à la réplique du brun.
- C'est à peu près ça oui. En tous cas c'est ce que je ressens.
De toute évidence, tout cela avait du sens. Après tout, les traumatismes psychiques peuvent apparaître plusieurs années plus tard après un évènement douloureux. C’est étonnant, mais des cas sont recensés chaque année. Alors pourquoi pas elle ?
- En fait, je ne suis pas étonné, les difficultés psychiques peuvent apparaître beaucoup plus tard après l’évènement déclencheur – s’il y en a. Enfin, je pense que mes questions sont terminées, si tu ne vois rien d’autre à ajouter, on peut peut-être prendre un café ? Et plutôt autour d’une discussion entre amis que d’un entretien psy ? proposa-t-il avec un léger sourire.
- InvitéInvité
Re: Pain of mind is worse than pain of body [Kashmiri]
Mer 12 Déc 2018 - 11:39
Ça m’a vraiment fait plaisir de retrouver Kash. Je suis contente d’avoir suivi mon impulsion tout à l’heure et d’être venue lui parler plutôt que de rentrer directement chez moi. J’ai conscience de la chance que j’ai qu’aucun de mes amis de Poudlard ne m’en veuille de mon silence pendant quatre ans. Leur amitié m’est d’autant plus précieuse.
Je ne plaisantais pas complètement en l’appelant Grand-frère Kash. Nous n’étions pas non plus extrêmement proches à Poudlard, ni même toujours fourrés ensemble. Mais je sais qu’il veillait toujours sur moi de loin. À la manière d’un grand-frère justement. Je suis touchée que malgré mon absence de nouvelles, il ait toujours cette volonté de me protéger comme si je n’avais jamais disparu de la circulation. Si j’ai pu l’aider un peu pour sa thèse, ce n’est qu’un juste retour des choses. Même si je crois en avoir finalement retiré autant de bénéfice que lui si ce n’est plus.
Je consulte l’heure alors qu’il me propose d’aller prendre un café. Mine de rien le temps a passé pendant que nous discutions et il est bien plus tard que je ne le pensais. J’adresse une moue d’excuse à Kash avant de décliner son invitation
- J’aurais adoré mais j’ai cours cet après-midi et je risque de me mettre en retard. Mais une autre fois avec plaisir !
D’ailleurs, joignant le geste à la parole, je remets mes chaussures et me lève pour prendre congé. Avant de me diriger vers la sortie de son bureau, j’adresse un dernier sourire à Kash.
- Promis j’attendrai pas quatre ans avant de réapparaître cette fois. Et merci de m’avoir écoutée.
Je ne plaisantais pas complètement en l’appelant Grand-frère Kash. Nous n’étions pas non plus extrêmement proches à Poudlard, ni même toujours fourrés ensemble. Mais je sais qu’il veillait toujours sur moi de loin. À la manière d’un grand-frère justement. Je suis touchée que malgré mon absence de nouvelles, il ait toujours cette volonté de me protéger comme si je n’avais jamais disparu de la circulation. Si j’ai pu l’aider un peu pour sa thèse, ce n’est qu’un juste retour des choses. Même si je crois en avoir finalement retiré autant de bénéfice que lui si ce n’est plus.
Je consulte l’heure alors qu’il me propose d’aller prendre un café. Mine de rien le temps a passé pendant que nous discutions et il est bien plus tard que je ne le pensais. J’adresse une moue d’excuse à Kash avant de décliner son invitation
- J’aurais adoré mais j’ai cours cet après-midi et je risque de me mettre en retard. Mais une autre fois avec plaisir !
D’ailleurs, joignant le geste à la parole, je remets mes chaussures et me lève pour prendre congé. Avant de me diriger vers la sortie de son bureau, j’adresse un dernier sourire à Kash.
- Promis j’attendrai pas quatre ans avant de réapparaître cette fois. Et merci de m’avoir écoutée.
|
|