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I want my pain to be inflicted on others.
Ven 22 Oct 2010 - 16:03
My pain is constant and sharp, and I do not hope for a better world for anyone, in fact I want my pain to be inflicted on others.
FEAT BONNIE S. BOUGROV.
FEAT BONNIE S. BOUGROV.
Il vint la veille au soir, aux alentours de onze heures. J’étais alors accoudée au fauteuil qui ornait un coin de ma chambre, un verre de vin rouge dans la main, un livre de Jean Paul Sartre dans l’autre. Malgré mon désintéressement pour le monde des moldus, je n’avais pu m’empêcher de garder une place dans mon cœur pour la littérature française. Je dévorais alors avec ardeur « Les Mains sales » et imaginait ce que pouvait ressentir Jessica face au choix d‘Hugo d‘assassiner Hoederer. La soirée s’annonçait tranquille et j’étais dans une bulle de sérénité, mes prunelles ne lâchant pas les lignes imprimées sur l’ouvrage. Nathan devait certainement être dans sa chambre, nous nous étions mis d’un commun accord pour laisser à chacun un espace de liberté qui paraissait indispensable. Le partage de l’appartement représentait pour moi de nombreux avantages. Evidemment, au niveau du prix, cela revenait moins cher qu’une chambre étudiante, avec les frais et tout le reste. De plus, Nathan étant mon meilleur ami, j’avais alors plus de patience à le supporter que n’importe quel autre étudiant. Si je me sentais seule, je n’avais qu’à aller frapper à sa porte, pouvant accepter parfois de me heurter à ses réticences mais j’étais très convaincante quand il s’agissait de passer la nuit avec quelqu’un. Nathan avait son caractère, j’avais le mien, nous étions tous les deux des personnages égoïstes mais malgré tout, l’entente était cordiale. Il est vrai qu’à mon retour de l’hôpital, c’était la première personne que j’étais allée voir. Après une soirée arrosée par une bouteille de whisky et quelques shooters, nous avions abordé le sujet de la colocation avec plaisanterie. Contrairement à nos attentes, le sujet était resté d’actualité. Deux semaines après, nous nous retrouvions colocataires. Si on m’avait dit il y a six mois que j’allais me mettre en colocation, j’aurais tout simplement ri. J’étais si associable d’un côté, que partager ma vie avec un ami n’était absolument pas dans mes projets. Malgré tout, je ne regrettais rien.
J’ouvris les yeux quand la porte de ma chambre s’ouvrit sans que je n’ai entendu frapper. Nathan était à ma porte, une cigarette aux lèvres et me jeta un regard que je compris instantanément. Je me leva brusquement, laissant le verre sur ma coiffeuse et le livre à moitié ouvert sur mon fauteuil avant de me rendre dans la pièce commune qui nous servait de salon et de salle à manger. Devant la porte d’entrée se tenait un sorcier d’âge mûr, assez séduisant et bien conservé pour l’âge qu’il paraissait, c’est-à-dire la quarantaine. Nathan me jeta un autre regard et repartit dans sa chambre. Je compris que cette visite me concernait directement. J’étais alors vêtue d’un peignoir en soie, qui laissait entendre que ma tenue devait être légère en dessous. Le sorcier posa brièvement les yeux sur moi, puis me tendit sa main. « Oscar Hooligan, je travaille au ministère de la magie, plus particulièrement à la brigade d’intervention. » Mes yeux s’ouvrirent de surprise. Qu’avais-je pu faire pour me retrouver face à lui ? Si il était présent à onze heures du soir, le sujet était sérieux. « Vous êtes Prudence Coverwright ? » me demanda il en montrant sa carte, sous mon regard abasourdi. J’hocha pensivement la tête, gardant le silence. « Je peux entrer ? » ajouta il alors, ce qui me fit m’écarter de la porte et marcher vers le sofa. Il la referma derrière lui, s’approcha de moi et resta debout. « Que me voulez vous, Monsieur Hooligan ? » prononçais je d’une voix sèche, assez agacée d’être dérangée par quelqu’un du ministère de la magie. Ils ne m’inspiraient pas confiance et j’avais assez peur de ce que je pouvais subir en cas de mauvais agissements de ma part, même si aucune faute grave commise ne me venait à l‘esprit. « Connaissez vous Mr Bougrov ? ». Je leva les yeux vers lui, interloquée. Pourquoi donc venait il me parler de Ceasar ? Allait il m’accuser d’avoir tué le bébé d’Arton ? Voulait il m’interner ? Savait il pour mon avortement ? Comprenant ma réaction, il sortit une lettre de sa poche avec le cachet du ministère de la magie. « Nous aurions besoin de vous voir demain après midi pour vous interroger à son sujet. Je ne peux vous en dire plus pour le moment, j’attends de vous voir sur place. » Je resta à nouveau silencieuse, il laissa tomber la lettre sur mes genoux. « Je ne vais pas vous opportuner plus longtemps, mais rassurez vous, cela ne vous concerne pas directement et si ca se trouve, ne vous considère pas du tout. » Il s’éloigna, ouvrit la porte d’entrée et me jeta un dernier regard. « Bonsoir, mademoiselle Coverwright, je vous vois demain. » Je baissa les yeux et entendit la porte se fermer avec un léger fracas. Encore sous le choc de la nouvelle, je fonça dans la salle de bains, m’enferma à clef et me fit couler un bain brûlant, dans lequel je m’allongea, essayant de fermer les yeux et de faire le tri dans mes idées. Je n’avais vu ni Arton, ni Bougrov dès mon retour. J’ignorais quel lien je pouvais avoir avec eux. En effet, le seul contact que je pouvais avoir avec Ceasar était l’enfant que je portais de lui et qui n’était plus là à présent. Je mis brusquement ma tête sous l’eau, les yeux toujours fermés, essayant de ne pas penser à ce qui m’attendait demain et poussa un hurlement de rage, atténué par l'eau dans laquelle je trempais.
Et pourtant j’étais là, en début d’après midi, après avoir pris la cabine téléphonique pour m’y rendre, dans le hall du ministère de la magie. De nombreux sorciers couraient dans tous les sens, des lettres flottaient dans l’air et moi, pauvre jeune étudiante à Hungcalf, j’étais là, vêtue d’une robe et de mon imperméable noir, un châle fleuri autour du cou, la lettre de convocation à la main. Je ne me sentais pas à ma place et je me serais bien passée d’un après midi dans le bureau de la brigade d’intervention. Je grimpa les marches de l’escalier une à une pour me rendre au premier étage et jeta un rapide coup d’œil sur la convocation « Bureau B012 ». Mes yeux se levèrent vers le panneau d’affichage qui indiquait la manière de s’y rendre. « Bureaux B000 à B100 à droite. ». Je poussa un profond soupir et laissa mes pas me guider jusqu’au bureau, où la porte était entrouverte. La pièce était petite, avec un éclairage artificiel fort. Le sorcier d’hier, Oscar Hooligan, avait le dos tourné et je pus à peine faire un pas qu’il se retourna. « Bonjour, mademoiselle Coverwright, ravi de vous voir aussi ponctuelle. » Mes sourcils se froncèrent, mais je resta silencieuse, évitant de le saluer. Je m’assis sur un des fauteuils de couleur beige face au bureau d’Hooligan. « Avant de vous dire pourquoi nous vous avons convoqués, nous attendons une autre personne… ». Je fis une légère grimace. « Où est monsieur Bougrov? » prononçais je avec amertume. Hooligan ne me répondit pas et alluma une cigarette. Il me tendit le paquet, geste que j’apprécia et sortit son briquet. Je tira une bouffée et croisa mes jambes qui étaient vêtues d’un simple collant fin, ma robe étant assez courte. « Ce n’est pas lui que nous attendons. » Je vis alors un papier posé sur son bureau. Je tenta de déchiffrer le contenu et ne pus m’empêcher de me lever brusquement en voyant que c’était la lettre que j’avais écrite à Ceasar juste après notre nuit passée ensemble. Je ne me rappelais plus précisément le contenu, à part que j’étais très élogieuse à son égard. Mais cette lettre était privée et je ne comprenais pas ce qu’elle venait faire sur le bureau d‘un sorcier de la brigade d‘intervention. « Où avez-vous eu ça ? » demandais-je d’un ton glacial en attrapant la lettre. « Cela ne vous regarde en rien, avec qui je couche, car c’est certainement pour cela que je suis là. Pour avoir couché avec Ceasar Bougrov. N’attendez pas de moi des explications, n’attendez rien. Je suis seulement venue pour ne pas avoir de problèmes mais si c’est pour me reprocher de m’être tapée Ceasar Bougrov, JE NE RESTE PAS LA ! . » Je bouillonnais de rage et je n‘hésitais même plus à me montrer insolente, je ne tentais plus d‘être sage et respectueuse. Hooligan attrapa mon bras et m’empêcha de bouger. « Calmez vous. Tout de suite. » Son regard croisa le mien quelques secondes, puis il fixa la porte. Je me retourna alors brusquement, pour me retrouver face à celle que je haïssais le plus sur cette terre, la ténébreuse et sensuelle Bonnie Arton.
J’ouvris les yeux quand la porte de ma chambre s’ouvrit sans que je n’ai entendu frapper. Nathan était à ma porte, une cigarette aux lèvres et me jeta un regard que je compris instantanément. Je me leva brusquement, laissant le verre sur ma coiffeuse et le livre à moitié ouvert sur mon fauteuil avant de me rendre dans la pièce commune qui nous servait de salon et de salle à manger. Devant la porte d’entrée se tenait un sorcier d’âge mûr, assez séduisant et bien conservé pour l’âge qu’il paraissait, c’est-à-dire la quarantaine. Nathan me jeta un autre regard et repartit dans sa chambre. Je compris que cette visite me concernait directement. J’étais alors vêtue d’un peignoir en soie, qui laissait entendre que ma tenue devait être légère en dessous. Le sorcier posa brièvement les yeux sur moi, puis me tendit sa main. « Oscar Hooligan, je travaille au ministère de la magie, plus particulièrement à la brigade d’intervention. » Mes yeux s’ouvrirent de surprise. Qu’avais-je pu faire pour me retrouver face à lui ? Si il était présent à onze heures du soir, le sujet était sérieux. « Vous êtes Prudence Coverwright ? » me demanda il en montrant sa carte, sous mon regard abasourdi. J’hocha pensivement la tête, gardant le silence. « Je peux entrer ? » ajouta il alors, ce qui me fit m’écarter de la porte et marcher vers le sofa. Il la referma derrière lui, s’approcha de moi et resta debout. « Que me voulez vous, Monsieur Hooligan ? » prononçais je d’une voix sèche, assez agacée d’être dérangée par quelqu’un du ministère de la magie. Ils ne m’inspiraient pas confiance et j’avais assez peur de ce que je pouvais subir en cas de mauvais agissements de ma part, même si aucune faute grave commise ne me venait à l‘esprit. « Connaissez vous Mr Bougrov ? ». Je leva les yeux vers lui, interloquée. Pourquoi donc venait il me parler de Ceasar ? Allait il m’accuser d’avoir tué le bébé d’Arton ? Voulait il m’interner ? Savait il pour mon avortement ? Comprenant ma réaction, il sortit une lettre de sa poche avec le cachet du ministère de la magie. « Nous aurions besoin de vous voir demain après midi pour vous interroger à son sujet. Je ne peux vous en dire plus pour le moment, j’attends de vous voir sur place. » Je resta à nouveau silencieuse, il laissa tomber la lettre sur mes genoux. « Je ne vais pas vous opportuner plus longtemps, mais rassurez vous, cela ne vous concerne pas directement et si ca se trouve, ne vous considère pas du tout. » Il s’éloigna, ouvrit la porte d’entrée et me jeta un dernier regard. « Bonsoir, mademoiselle Coverwright, je vous vois demain. » Je baissa les yeux et entendit la porte se fermer avec un léger fracas. Encore sous le choc de la nouvelle, je fonça dans la salle de bains, m’enferma à clef et me fit couler un bain brûlant, dans lequel je m’allongea, essayant de fermer les yeux et de faire le tri dans mes idées. Je n’avais vu ni Arton, ni Bougrov dès mon retour. J’ignorais quel lien je pouvais avoir avec eux. En effet, le seul contact que je pouvais avoir avec Ceasar était l’enfant que je portais de lui et qui n’était plus là à présent. Je mis brusquement ma tête sous l’eau, les yeux toujours fermés, essayant de ne pas penser à ce qui m’attendait demain et poussa un hurlement de rage, atténué par l'eau dans laquelle je trempais.
Et pourtant j’étais là, en début d’après midi, après avoir pris la cabine téléphonique pour m’y rendre, dans le hall du ministère de la magie. De nombreux sorciers couraient dans tous les sens, des lettres flottaient dans l’air et moi, pauvre jeune étudiante à Hungcalf, j’étais là, vêtue d’une robe et de mon imperméable noir, un châle fleuri autour du cou, la lettre de convocation à la main. Je ne me sentais pas à ma place et je me serais bien passée d’un après midi dans le bureau de la brigade d’intervention. Je grimpa les marches de l’escalier une à une pour me rendre au premier étage et jeta un rapide coup d’œil sur la convocation « Bureau B012 ». Mes yeux se levèrent vers le panneau d’affichage qui indiquait la manière de s’y rendre. « Bureaux B000 à B100 à droite. ». Je poussa un profond soupir et laissa mes pas me guider jusqu’au bureau, où la porte était entrouverte. La pièce était petite, avec un éclairage artificiel fort. Le sorcier d’hier, Oscar Hooligan, avait le dos tourné et je pus à peine faire un pas qu’il se retourna. « Bonjour, mademoiselle Coverwright, ravi de vous voir aussi ponctuelle. » Mes sourcils se froncèrent, mais je resta silencieuse, évitant de le saluer. Je m’assis sur un des fauteuils de couleur beige face au bureau d’Hooligan. « Avant de vous dire pourquoi nous vous avons convoqués, nous attendons une autre personne… ». Je fis une légère grimace. « Où est monsieur Bougrov? » prononçais je avec amertume. Hooligan ne me répondit pas et alluma une cigarette. Il me tendit le paquet, geste que j’apprécia et sortit son briquet. Je tira une bouffée et croisa mes jambes qui étaient vêtues d’un simple collant fin, ma robe étant assez courte. « Ce n’est pas lui que nous attendons. » Je vis alors un papier posé sur son bureau. Je tenta de déchiffrer le contenu et ne pus m’empêcher de me lever brusquement en voyant que c’était la lettre que j’avais écrite à Ceasar juste après notre nuit passée ensemble. Je ne me rappelais plus précisément le contenu, à part que j’étais très élogieuse à son égard. Mais cette lettre était privée et je ne comprenais pas ce qu’elle venait faire sur le bureau d‘un sorcier de la brigade d‘intervention. « Où avez-vous eu ça ? » demandais-je d’un ton glacial en attrapant la lettre. « Cela ne vous regarde en rien, avec qui je couche, car c’est certainement pour cela que je suis là. Pour avoir couché avec Ceasar Bougrov. N’attendez pas de moi des explications, n’attendez rien. Je suis seulement venue pour ne pas avoir de problèmes mais si c’est pour me reprocher de m’être tapée Ceasar Bougrov, JE NE RESTE PAS LA ! . » Je bouillonnais de rage et je n‘hésitais même plus à me montrer insolente, je ne tentais plus d‘être sage et respectueuse. Hooligan attrapa mon bras et m’empêcha de bouger. « Calmez vous. Tout de suite. » Son regard croisa le mien quelques secondes, puis il fixa la porte. Je me retourna alors brusquement, pour me retrouver face à celle que je haïssais le plus sur cette terre, la ténébreuse et sensuelle Bonnie Arton.
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Re: I want my pain to be inflicted on others.
Jeu 28 Oct 2010 - 21:35
Un petit bruit sec résonna soudainement dans la pièce faiblement éclairée. Allongée dans son lit, la jeune femme brune fut contrainte d’abandonner ses quelques parchemins relatant la complexité du système de justice moldue pour se concentrer uniquement sur l’être qui se trouvait à sa fenêtre. A première vue, Bonnie ne put exactement définir à quoi ressemblait la forme dont les contours se dessinaient grâce à la lumière de la lune. On aurait dit un animal, en tout cas. Repoussant délicatement les draps, l’Australienne fit quelques pas rapides avant d’atteindre la fenêtre qu’elle ouvrit à la volée, comme si elle était pressée. Oui, finalement, la Grymm avait reconnu ce bruit, ce bruit qu’elle n’avait cessé d’attendre pendant ces deux longs mois. Deux yeux globuleux la fixaient, et plus bas, sur le rebord de la fenêtre, demeurait une lettre. Une lettre ? Encore ? Il s’obstinait à lui écrire après cet insolent billet qu’elle avait griffonné en laissant transparaitre toute sa colère, voilà une preuve de maturité, après tout. Mais Bonnie, reconnaissant le cachet de l’enveloppe fut rapidement déçue et prit soigneusement la lettre, tandis que le hibou repartait au loin, s’enfonçant progressivement dans l’obscurité de la nuit. Elle referma la fenêtre silencieusement et vint s’asseoir dans un des luxueux fauteuils qui ornait la chambre que son mari partageait désormais avec elle. Inquiète, ses yeux ne cessaient d’observer le cachet du ministère de la magie avant qu’elle ne se décide enfin à ouvrir furieusement l’enveloppe. Qui sait, peut être qu’ils avaient retrouvé Ceasar ? Peut être qu’il lui était arrivé quelque chose de grave ? Oh non, ne pensons pas immédiatement à de telles choses. La lettre entre ses mains, ses yeux se mirent finalement à parcourir l’écriture fine de l’expéditeur.
Madame Bougrov,
Les récents évènements auxquels nous devons nous confronter nous ont naturellement amené vers vous. Votre mari a été localisé et nous aimerions vous poser quelques questions à son sujet, rien de grave. Veuillez donc vous rendre demain après-midi dans le bureau B012, département de la Justice magique.
Cordialement,
Oscar Hooligan,
Service de la Justice magique.
Un instant, la brune crut qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie. On voulait lui poser des questions sur son mari…Etait il devenu un criminel en deux mois ou quoi ? Cette hypothèse fit doucement rire la jeune femme. Etre recherché par le ministère de la magie et en plus faire face à sa femme dès son retour, quelle situation. Mais en tant qu’épouse, Bonnie allait se ranger et défendre la cause de son mari adoré malgré tout ce qu’elle avait du endurer pendant ces deux derniers mois. Et bien oui, l’amour, même s’il se retrouve malmené, persistait toujours. Et l’Australienne aurait été prête à faire n’importe quoi pour que Ceasar ne soit pas inculpé pour une quelconque histoire. Cela incluait naturellement l’usage de n’importe quelle méthode visant à déstabiliser l’adversaire.
La jeune femme n’avait jamais mis les pieds au Ministère de la Magie. Tant de couloirs, de portes, de départements, de services, de sorciers subsistaient à l’intérieur de ce bâtiment qui grouillait d’activité telle une ruche. Elle n’eut aucun mal à trouver le bureau tant recherché, tout compte fait. Vêtue d’une manière très simple mais faisant se retourner plus d’un sur son passage, Bonnie trouva un jeune homme plutôt gauche et assez intimidé qui daigna bien l’accompagner jusqu’à sa destination finale. La Grymm toqua sur la porte d’un geste sec et bref et puis, après quelques secondes d’attente, elle pénétra finalement dans le bureau B012.
En entrant dans la pièce étouffante, Bonnie eut un geste de recul. La lumière était forte, le bureau contigu et les deux personnes assises l’une en face de l’autre semblaient être d’un ennui monotone. Mais voyant que les regards se posaient sur sa personne, un air radieux prit progressivement place sur son visage tandis qu’elle avançait d’un pas assuré vers le bureau du sorcier. Néanmoins, elle notifia également la présence d’une autre personne, quelqu’un qu’elle haïssait. Celle qui lui avait causé tant de problèmes. Celle qui sortait d’un long séjour à l’hôpital. Autrement dit, sa grande amie, Prudence Sephora Coverwright. Pour autant, Bonnie lui adressa un sourire hypocrite avant de prendre place dans une chaise disposée juste en face du sorcier.
« Nous sommes ravis de vous compter parmi nous, Mrs Bougrov. En tout cas, votre mari a très bon gout en matière de femmes.
- Je suis également ravie de faitre partie des vôtres. Enfin, Mr. Hooligan, je peux vous assurer que mon mari n’a pas toujours eu des choix très judicieux. La preuve à côté de moi.»
Son visage radieux ne quittait plus le sorcier en face d’elle. A vrai dire, la jeune femme commençait tout juste à le flatter, le charmer et qui sait, peut être que ses efforts mèneraient à quelque chose de fructueux. Quant à Coverwright, Bonnie l’ignorait totalement, se moquant de sa réaction. Elle était là pour défendre les intérêts de son mari, lui balancer quelques piques et retourner à ses occupations. Après, si Miss Coverwright souhait se faire plaisir, qu’elle le fasse, elle serait plus ridicule qu’autre chose.
« Très bien, nous allons commencer…Quand avez-vous vu Ceasar Bougrov pour la dernière fois ? »
Bonnie s’empressa de répondre, ne laissant même pas une chance à son ennemie de toujours.
« Début septembre, dans notre chambre. Et puis, il est parti sans rien dire. »
Le sorcier fronça brièvement les sourcils et porta son regard sur Prudence, l’invitant à se prononcer sur la question. Bonnie ne la regardait pas, ses contentant de jeter un coup d’œil en direction de la fenêtre tout en prenant soin de croiser et décroiser ses jambes. Elle avait prévenu : son mari ressortirait sain et sauf de cette histoire, hors de question qu’on le salisse.
Madame Bougrov,
Les récents évènements auxquels nous devons nous confronter nous ont naturellement amené vers vous. Votre mari a été localisé et nous aimerions vous poser quelques questions à son sujet, rien de grave. Veuillez donc vous rendre demain après-midi dans le bureau B012, département de la Justice magique.
Cordialement,
Oscar Hooligan,
Service de la Justice magique.
Un instant, la brune crut qu’il s’agissait d’une mauvaise plaisanterie. On voulait lui poser des questions sur son mari…Etait il devenu un criminel en deux mois ou quoi ? Cette hypothèse fit doucement rire la jeune femme. Etre recherché par le ministère de la magie et en plus faire face à sa femme dès son retour, quelle situation. Mais en tant qu’épouse, Bonnie allait se ranger et défendre la cause de son mari adoré malgré tout ce qu’elle avait du endurer pendant ces deux derniers mois. Et bien oui, l’amour, même s’il se retrouve malmené, persistait toujours. Et l’Australienne aurait été prête à faire n’importe quoi pour que Ceasar ne soit pas inculpé pour une quelconque histoire. Cela incluait naturellement l’usage de n’importe quelle méthode visant à déstabiliser l’adversaire.
La jeune femme n’avait jamais mis les pieds au Ministère de la Magie. Tant de couloirs, de portes, de départements, de services, de sorciers subsistaient à l’intérieur de ce bâtiment qui grouillait d’activité telle une ruche. Elle n’eut aucun mal à trouver le bureau tant recherché, tout compte fait. Vêtue d’une manière très simple mais faisant se retourner plus d’un sur son passage, Bonnie trouva un jeune homme plutôt gauche et assez intimidé qui daigna bien l’accompagner jusqu’à sa destination finale. La Grymm toqua sur la porte d’un geste sec et bref et puis, après quelques secondes d’attente, elle pénétra finalement dans le bureau B012.
En entrant dans la pièce étouffante, Bonnie eut un geste de recul. La lumière était forte, le bureau contigu et les deux personnes assises l’une en face de l’autre semblaient être d’un ennui monotone. Mais voyant que les regards se posaient sur sa personne, un air radieux prit progressivement place sur son visage tandis qu’elle avançait d’un pas assuré vers le bureau du sorcier. Néanmoins, elle notifia également la présence d’une autre personne, quelqu’un qu’elle haïssait. Celle qui lui avait causé tant de problèmes. Celle qui sortait d’un long séjour à l’hôpital. Autrement dit, sa grande amie, Prudence Sephora Coverwright. Pour autant, Bonnie lui adressa un sourire hypocrite avant de prendre place dans une chaise disposée juste en face du sorcier.
« Nous sommes ravis de vous compter parmi nous, Mrs Bougrov. En tout cas, votre mari a très bon gout en matière de femmes.
- Je suis également ravie de faitre partie des vôtres. Enfin, Mr. Hooligan, je peux vous assurer que mon mari n’a pas toujours eu des choix très judicieux. La preuve à côté de moi.»
Son visage radieux ne quittait plus le sorcier en face d’elle. A vrai dire, la jeune femme commençait tout juste à le flatter, le charmer et qui sait, peut être que ses efforts mèneraient à quelque chose de fructueux. Quant à Coverwright, Bonnie l’ignorait totalement, se moquant de sa réaction. Elle était là pour défendre les intérêts de son mari, lui balancer quelques piques et retourner à ses occupations. Après, si Miss Coverwright souhait se faire plaisir, qu’elle le fasse, elle serait plus ridicule qu’autre chose.
« Très bien, nous allons commencer…Quand avez-vous vu Ceasar Bougrov pour la dernière fois ? »
Bonnie s’empressa de répondre, ne laissant même pas une chance à son ennemie de toujours.
« Début septembre, dans notre chambre. Et puis, il est parti sans rien dire. »
Le sorcier fronça brièvement les sourcils et porta son regard sur Prudence, l’invitant à se prononcer sur la question. Bonnie ne la regardait pas, ses contentant de jeter un coup d’œil en direction de la fenêtre tout en prenant soin de croiser et décroiser ses jambes. Elle avait prévenu : son mari ressortirait sain et sauf de cette histoire, hors de question qu’on le salisse.
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