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777 minutes au paradis #mirvin
Ven 8 Fév 2019 - 18:40
777 minutes au paradis The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you. |
Bell. Bell ? BELL. BELL ! Arrête de fixer Yokohama bon sang, on a besoin de toi Vin. Huh ? Ricanements de canards autour de toi. T'es long à la détente. C'est ton pote qui te fait reprendre tes esprits, juste avant que le professeur de vol, ayant l'air assez irrité s'approche de toi, avec un regard de furie. Monsieur Bell, avez-vous pris la peine d'écouter un traître mot de ce que j'ai pu dire ? Tu recevais ses postillons en plein visage. Ça te déconcentrais. Tes paupières s'alourdissaient. Tu peinais à garder ton sérieux. Si bien que bien que tu te retenais d'éclater de rire devant lui. Mais lui n'avait visiblement pas envie de rire. Et les autres élèves non plus. Ils te toisaient d'un air suspicieux. En temps normal, tu es un des plus talentueux étudiants du cours de vol. Tu surclassais à peu près tout le monde. Ces temps-ci, c'est la dégringolade. On ne te reconnais plus. Tu ne te reconnais plus. Dans les pupilles de l'instituteur, tu y vois de la colère, une rage bouillonnante, mais aussi de la pitié dissimulée. Parce que tout le monde ressentait de la pitié pour toi, comme si tu étais nouvellement infirme. Tu n'en voulais pas de leur hypocrisie. À la fin du cours, dirigez-vous dans mon bureau. Ne me faites pas attendre. Tu poussas un soupir d'exaspération. Pas encore. Ce serait ta troisième convocation en une semaine. Aucun moment de répit ne t'était accordé. À ce moment précis, t'avais juste envie d'aller te cacher et pleurer à chaudes larmes. Mais tu ne pouvais pas. Pas devant tout ce monde. Le reste du cours se déroule plutôt. Enfin, calmement ne serait pas le bon mot. Quelques remous se font sentir. T'effectues quelques pirouettes aériennes et tu redescends vite sur la terre ferme. Mirai s'est bien débrouillée. Peut-être même plus que toi ? Tu l'observes depuis un bon moment déjà. Tes camarades autour de toi l'ont tout de suite remarquer, et la principale concernée ne semble être au courant. Fait-elle exprès ou ne remarque-t-elle vraiment rien ? Est-ce la raison pour laquelle elle t’évite ? T'es tellement distrait par sa beauté angélique et sa démarche gracieuse que tu ne remarques pas qu'elle s'en va au loin, vers les vestiaires. Encore avec ton équipement sur le dos, tu ne perds pas une seconde pour la rattraper. Hé, Mirai ! l'interceptes-tu, alors que tu es à quelques mètres d'elle. Ça ne parait pas mais, tu sues à grosses gouttes sous cette tenue. Enfin, tu n'es pas sûr si c'est seulement à cause du sport. Tu...tu...tu... Tu bégaies. Tu perds tes moyens. On n'aurait pas déjà vu ça quelque part ? Pourquoi tu m'évites ? arrives-tu à prononcer finalement, essayant de reprendre ton souffle. Tu ne savais si sa réponse serait celle que tu espérais entendre. C'est rarement le cas. Je sais que je peux être intimidant, mais je ne mords pas. Bien que ça puisse dépendre de la situation, blaguais-tu, essayant de détendre l'atmosphère avec ton rire forcée. Sauf que dans bien des cas, ça crée l'effet inverse. Et puis ça va de mal en pis
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Re: 777 minutes au paradis #mirvin
Mer 13 Fév 2019 - 0:55
777 minutes au paradis The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you. |
Pensées qui divaguent. Esprit dispersé. Confus. N’arrivant pas à te concentrer entièrement sur le cours de vol. Contraire à ton éducation. Toi qui d’ordinaire demeurait si assidue et si studieuse. T’avais pas le coeur à voler. Et c’était bien la première fois que tu ressentais une gêne pareille. Ton estomac se noue sous le coup de la peur. T’étais littéralement dans la merde, mirai. Et c’est que maintenant que tu t’en rends compte. T’entends les réprimandes du professeur à son égard. Ricanements déplaisants et piaillements désagréables de la part de vos camarades, dans le seul but de le déstabiliser. T’es même presque certaine d’avoir entendu ton prénom dans ce tumulte. Mais tu ne t’en formalises pas. Tu ne peux juste pas. Pas maintenant. Pas après ce que t’as fait. Le vent souffle, venant faire virevolter ta chevelure blonde platine. A la limite du blanc neigeux. Te permettant de le chasser de tes pensées. Vindictus. Fléau mortel qui hante tes rêves. Ainsi que tes pensées ces temps-ci. Faisant ton maximum pour placer toute ta concentration dans l’exercice demandé. Ainsi, quand ce fut ton tour de t’élever dans le ciel pour appliquer les consignes demandées, tu secouas la tête quelques secondes avant de prendre une impulsion. Te jetant corps et âme dans cette ascension céleste. Ne le regarde pas mirai. Sois pas tentée. L’ignorance bien que très désagréable émotion demeurait être ta seule arme contre lui. Parce que oui, t’étais faible quand ses beaux yeux te transcendent. Moment de faiblesse qui n’apparaissait que lorsque tu n’étais plus sur ton balais. Pouvant obtenir tout ce qu’il voulait de ta personne. En un claquement de doigts. Une poupée désarticulée entre les doigts méticuleux d’un marionnettiste. Pantin aux yeux de tous. Image qui te collait à la peau. T’avais tout donné. Effort au maximum pour satisfaire le détenteur de savoirs en terme de quidditch et de vol. Tes mains crispées sur ton balais tout le long. S’agrippant avec plus de force que nécessaire. Parce que tu le sentais. Ce regard brûlant et dévastateur qu’il n’arrêtait pas de poser sur toi. T’avais réussi à l’éviter depuis un certain temps maintenant. Et ça devait rester ainsi. Au moins le temps que tu règles cette histoire avec ta famille. Alors, comme à ton habitude, et à chaque cours que tu partageais avec le wright, une fois l’exercice terminé, tu t’empressais de te diriger vers les vestiaires. Lieu sacré où tu savais qu’il ne pourrait te rejoindre. Mais c’était sans compter sur son entêtement. Et sa rapidité à te retrouver, peu importe l’endroit où tu demeurais. Hé, Mirai !. Tes pas se stoppent, mécaniquement. Ton corps se fige. Tes mains tremblent. Te faisant violence pour ne pas te retourner. Qu’est-ce que t’es censée maintenant mirai ? Faire comme si t’avais rien entendu et t’enfuir ? Alors que tu mourrais d’envie de lui faire face. Et de croiser à nouveau son regard de braise. Ces derniers mots qu’il vient de prononcer te compriment la poitrine. Par les dieux, qu’est-ce que ça te faisait mal. Depuis quand exactement t’as cette douleur inexplicable dans la poitrine dès lors que t’entends sa voix ? Dès lors que ton corps est à proximité du sien ? Tu déglutis. Prenant une grande inspiration avant de finalement lui faire face. Jouant avec tes mains. Mal à l’aise. Tentant soigneusement d’éviter son regard. En vain. « Hé…. Vindictus… » tu réponds, panique dans ta voix. Prenant soin de l’appeler par son prénom pour lui faire comprendre cette distance que tu venais d’instaurer. Pour son propre bien. Mais également pour le tien. Bien trop déçue par le passé par la gente masculine. Vin, il a vu juste. Il a fini par comprendre. Il sait que tu l’évites. Et toi, tu sais pas quoi lui dire. Ni comment te sortir de ce pétrin. Tu veux juste l’épargner. Le protéger. Mais t’as pas envie qu’il s’éloigne. Sentiments contradictoires. « M… Moi t’éviter ? Pas… Pas du tout ! Je… - Je veux justement passer du temps avec toi - Je ne t’évite pas… » tu dis simplement, te mordant la lèvre inférieure. Mauvaise menteuse que tu fais. Evidence comme le nez en plein milieu de ton visage. Tu finis par planter un regard nerveux dans le sien. « J’étais juste occupée avec un… un problème familial, oui voilà… T’es absolument pas concerné par ça… » tu ajoutes, essayant de le réconforter. Un sourire tendre pendu à tes lèvres, dissimulant cette vérité que t’es pas prête à lui avouer. Parce que tu connais sa réponse. Après tout, pourquoi accepterait-il de se lier à toi, mirai ?
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