- InvitéInvité
(terminé) Again and again and again
Mar 9 Avr 2019 - 18:26
Vêtue de ma blouse verte bouteille, je me tenais au centre de l’hôpital, non loin du centre des urgences. Je ne rêvassais pas, bien loin de là, je travaillais d’arrache-pied, comme à mon habitude. Profitant d’un instant calme dans mon secteur, je m’étais rendue au niveau des divers dossiers qui volaient dans l’ensemble de l’établissement pour pouvoir les trier et écrire mes dernières notes.
Concentrée sur l’un d’eux, plongée dans ma lecture, il n’était pas difficile de voir à quel point mes méninges tournaient afin que je puisse trouver une solution. Une plume à l’écriture automatique se tenant en face d’un carnet de note, elle écrivait ce que je murmurais entre mes lèvres : une liste longue comme le bras de divers ingrédients.
Fort heureusement que j’avais toujours été douée en potions, sinon, je ne pourrais pas exercer le métier que je faisais aujourd’hui, et surtout pas comme je le faisais, c'est-à-dire, avec excellence. Sans me vanter bien évidemment, mais il fallait savoir se lancer des fleurs, et j’étais plutôt du genre à me flatter lorsque je le pouvais.
Depuis mon arrivée à Sainte-Marie en début d’année, les urgences avaient repris de l’entrain, l’organisation était bien meilleure, et j’avais l’intelligence d’écouter les divers avis de mes collègues pour continuer à améliorer sans cesse notre manière de travailler. Je me gratifiais d’être à la place que j’occupais aujourd’hui, et de la diriger d’une main de maître dans un gant de velours.
Alors que je levais enfin les yeux de mon dossier, j’en vis un nouveau s’approcher de moi, signe qu’une urgence venait d’être prise en charge, et que apparemment, c’était un patient qui était déjà venu.
Apposant ma signature, je relâchais les fichiers que je tenais dans ma main tout en rangeant ma plume et mon bloc-notes avant d’attraper les nouvelles feuilles qui volaient vers moi.
Un long soupir traversa mes narines et une grimace vint teindre mon visage d’une légère moue dégoûtée. Encore lui.
Je devrais me réjouir d’avoir des patients récurrents, mais lui il était chiant. Je savais que, aussi compétent soit-il, mon personnel ne souhaitait pas forcément s’en occuper, pour les cas difficiles, je me portais volontaire. Et lui, s’en était un. Ce n’était pas un cadeau ce gosse, pourtant, j’avais comme l’intuition que j’avais réussi à tisser un lien avec lui.
Qu’il soit amical ou haineux.
Repliant son dossier et le coinçant sous mon bras, je me dirigeais donc dans la salle des urgences tout en me dirigeant à l’endroit où les ambulanciers l’avaient déposés, plus ou moins.
Le reluquant, les bras croisés, je le fixais avec un air théâtralement dédaigneux, signe que je ne l’étais pas totalement en réalité.
- Encore et toujours la même chose ?
@Tiki Tamaharu
Concentrée sur l’un d’eux, plongée dans ma lecture, il n’était pas difficile de voir à quel point mes méninges tournaient afin que je puisse trouver une solution. Une plume à l’écriture automatique se tenant en face d’un carnet de note, elle écrivait ce que je murmurais entre mes lèvres : une liste longue comme le bras de divers ingrédients.
Fort heureusement que j’avais toujours été douée en potions, sinon, je ne pourrais pas exercer le métier que je faisais aujourd’hui, et surtout pas comme je le faisais, c'est-à-dire, avec excellence. Sans me vanter bien évidemment, mais il fallait savoir se lancer des fleurs, et j’étais plutôt du genre à me flatter lorsque je le pouvais.
Depuis mon arrivée à Sainte-Marie en début d’année, les urgences avaient repris de l’entrain, l’organisation était bien meilleure, et j’avais l’intelligence d’écouter les divers avis de mes collègues pour continuer à améliorer sans cesse notre manière de travailler. Je me gratifiais d’être à la place que j’occupais aujourd’hui, et de la diriger d’une main de maître dans un gant de velours.
Alors que je levais enfin les yeux de mon dossier, j’en vis un nouveau s’approcher de moi, signe qu’une urgence venait d’être prise en charge, et que apparemment, c’était un patient qui était déjà venu.
Apposant ma signature, je relâchais les fichiers que je tenais dans ma main tout en rangeant ma plume et mon bloc-notes avant d’attraper les nouvelles feuilles qui volaient vers moi.
Un long soupir traversa mes narines et une grimace vint teindre mon visage d’une légère moue dégoûtée. Encore lui.
Je devrais me réjouir d’avoir des patients récurrents, mais lui il était chiant. Je savais que, aussi compétent soit-il, mon personnel ne souhaitait pas forcément s’en occuper, pour les cas difficiles, je me portais volontaire. Et lui, s’en était un. Ce n’était pas un cadeau ce gosse, pourtant, j’avais comme l’intuition que j’avais réussi à tisser un lien avec lui.
Qu’il soit amical ou haineux.
Repliant son dossier et le coinçant sous mon bras, je me dirigeais donc dans la salle des urgences tout en me dirigeant à l’endroit où les ambulanciers l’avaient déposés, plus ou moins.
Le reluquant, les bras croisés, je le fixais avec un air théâtralement dédaigneux, signe que je ne l’étais pas totalement en réalité.
- Encore et toujours la même chose ?
@Tiki Tamaharu
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mer 10 Avr 2019 - 16:54
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
T’as remis le couvert Tiki, encore et toujours. Le monde autour de toi est teinté de rouge, ton arcade sanglante ayant repeint ta vision. Pourtant, on dirait bien que tu t’en moques de ce détail -habitué à la douleur comme au ballet des urgentistes devant toi. T’es pas le seul habitué à faire naufrage ici ce soir, tu as repéré ce clochard qui est aussi parfois ton voisin sur ton bout de trottoir. Il ne passera peut-être pas la nuit cette fois, tu le suis des yeux quand un infirmier le traîne dans une autre salle. C’est à peine s’il arrive à garder les yeux ouverts le pauvre vieux. Dommage, il radotait des histoires marrantes.
Une main s’approche de toi, par réflexe, tu la chasses avec violence, une insulte entre les lèvres et le regard teigneux. T’es pas net, t’as le cerveau engourdi par l’alcool et la frustration. Le sang a commencé à sécher sur ton visage mais ta jambe te fait toujours aussi mal, putain, faites qu’elle ne soit pas pétée. C’est au genou que ça cloche, à cause de la mauvaise chute après l’expelliarmus sorti du troufion de l’autre connard-là. Ce même sortilège qui t’a fait tomber dans les égouts et où tu t’es pris l’échelle en pleine poire. Tiki la malchance qu’on devrait t’appeler. Tu ne sais même pas comment tu t’es sorti de ce merdier, apparemment ton complice du soir a été assez délicat pour appeler une ambulance. Et maintenant t’es là à attendre comme un con que l’on vienne te filer une petite popote pour te renvoyer chez toi. Quelle vie.
L’infirmière devant toi essaye de nouveau de te toucher et tu lui aboies presque dessus pour qu’elle te lâche. « J’peux marcher. » Tu te lèves, blêmi et te rassoies. Non tu ne peux pas. « Va chercher ta pote-là, Albert Hart là. » Confuse, la sorcière marmonne :
Soudainement, tu es seul, affalé sur ta chaise et isolé du reste des patients. Ils sont surement aller chercher la cheffe du service. Faut dire qu’elle a pris l’habitude de s’occuper de ton cas. Tu ne sais plus vraiment quand ça a commencé, peut-être l’année dernière, peut-être avant, peut-être après -tu ne sais pas. Toujours est-il que tu l’accueilles avec un grand sourire (espérant secrètement que tu n’es pas perdu une dent dans la chute), les yeux pétillants de malice. Elle fait mine de ne pas être ravie de te voir ici, ou alors elle l’est vraiment -tu n’as jamais compris où se trouvait la frontière avec elle. Pas que ça te déplaise, tu sais juste qu’elle est marrante contrairement aux autres médecins. Jusqu’à ce qu’elle sorte une seringue et que tu doives taper le sprint de ta vie dans les couloirs de l’hôpital. À ces paroles, tu réponds : « Vous me manquiez trop m’dame ! » Puis tu montres ton genou et ta tête : « J’ai trébuché, je crois que j’ai b’soin d’un pansement. »
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Jeu 11 Avr 2019 - 17:55
Plantée en face du jeune garçon, je balayais mon regard gris métallique sur lui pour sonder son état. Ivre, comme d'habitude, amoché, comme d'habitude, et peut-être avec une jambe fracturée. Ah chouette, ça c'était différent, et ça allait pouvoir me permettre de m'amuser un peu. Il aimait fanfaronner ce petit, et bien peut-être que ce soir il allait déchanter, et si ça se trouvait, il allait même décuver instantanément. Il fallait savoir jouer lorsque l'occasion se présentait, et je me targuais d'être la privilégiée avec ce garçon, aussi idiot soit-il.
J'avais déjà eu connaissance que lorsque je sortais une seringue de ma blouse il avait tendance à vouloir s'enfuir, mais ce soir j'étais bien préparée. Baguette à portée de main pour l'arrêter, mes collègues prévenus puisque je les avais coachés sur le cas "Tik et Tak". Difficile donc d'être seul contre l'entier d'un service urgentiste.
Tiens, il me faudrait songer un jour à faire des exercices réels de cas qui veulent s'enfuir, histoire de ne pas tirer un sortilège sur son collègue. Idée intéressante que je gardais dans un coin de ma tête, je m'avançais de quelque pas, les bras croisés, pour me pencher d'un air théâtralement hautain et dégoûté pour fixer la tête du jeune homme. Le sang était déjà presque sec, c'était une bonne chose au moins c'était qu'il cicatrisait déjà, mais il allait falloir nettoyer tout ça au risque que ça s'infecte.
Un coup d'alcool sur le bobo et on n'en parle plus.
- Mmh… je crains qu'un pansement ne suffise pas, il faudra sûrement tout enlever, la tête comprise. Tu as pris ta tronche de rechange ?
C'était le seul patient avec qui je pouvais me permettre d'agir de la sorte et de parler de manière si peu pédagogue et professionnelle. Je savais que de toute façon il n'allait pas me faire de cadeau, alors pourquoi me gêner ? J'avais du répondant, j'en avais toujours eu, et lorsque vous avez fréquenté Evan Wakefield, vous en savez long sur l'art de manier les mots dans les pires situations, comme dans les meilleures.
- Pour la jambe, je pense qu'il suffit que je souffle dessus et on en parle plus. Comme pour les petits enfants. Car tu es un petit garçon, Tiki.
Je m'autorisais à le tutoyer car sinon la moquerie n'aurait plus aucun sens. Avec un sourire taquin en coin, je reculais à nouveau d'un pas pour décroiser les bras et l'inviter à se lever alors que je lui tendais ma main droite. Je devinais que le genou était dans un sale état et ma conscience professionnelle m'interdisait de le laisser ici plus longtemps. Je me devais de le soigner rapidement.
Adoptant alors soudainement un air sérieux (vraiment ?), lui montrant que je prenais son cas à cœur et que je voulais l'aider, je reprenais.
- Aller viens on va vérifier tout ça. Puis un suppositoire, et au lit !
J'avais déjà eu connaissance que lorsque je sortais une seringue de ma blouse il avait tendance à vouloir s'enfuir, mais ce soir j'étais bien préparée. Baguette à portée de main pour l'arrêter, mes collègues prévenus puisque je les avais coachés sur le cas "Tik et Tak". Difficile donc d'être seul contre l'entier d'un service urgentiste.
Tiens, il me faudrait songer un jour à faire des exercices réels de cas qui veulent s'enfuir, histoire de ne pas tirer un sortilège sur son collègue. Idée intéressante que je gardais dans un coin de ma tête, je m'avançais de quelque pas, les bras croisés, pour me pencher d'un air théâtralement hautain et dégoûté pour fixer la tête du jeune homme. Le sang était déjà presque sec, c'était une bonne chose au moins c'était qu'il cicatrisait déjà, mais il allait falloir nettoyer tout ça au risque que ça s'infecte.
Un coup d'alcool sur le bobo et on n'en parle plus.
- Mmh… je crains qu'un pansement ne suffise pas, il faudra sûrement tout enlever, la tête comprise. Tu as pris ta tronche de rechange ?
C'était le seul patient avec qui je pouvais me permettre d'agir de la sorte et de parler de manière si peu pédagogue et professionnelle. Je savais que de toute façon il n'allait pas me faire de cadeau, alors pourquoi me gêner ? J'avais du répondant, j'en avais toujours eu, et lorsque vous avez fréquenté Evan Wakefield, vous en savez long sur l'art de manier les mots dans les pires situations, comme dans les meilleures.
- Pour la jambe, je pense qu'il suffit que je souffle dessus et on en parle plus. Comme pour les petits enfants. Car tu es un petit garçon, Tiki.
Je m'autorisais à le tutoyer car sinon la moquerie n'aurait plus aucun sens. Avec un sourire taquin en coin, je reculais à nouveau d'un pas pour décroiser les bras et l'inviter à se lever alors que je lui tendais ma main droite. Je devinais que le genou était dans un sale état et ma conscience professionnelle m'interdisait de le laisser ici plus longtemps. Je me devais de le soigner rapidement.
Adoptant alors soudainement un air sérieux (vraiment ?), lui montrant que je prenais son cas à cœur et que je voulais l'aider, je reprenais.
- Aller viens on va vérifier tout ça. Puis un suppositoire, et au lit !
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Dim 14 Avr 2019 - 15:14
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Madame la Cheffe du service en personne te scrute de son regard froid, elle te dissèque comme si tu étais une pauvre grenouille épinglée sur un plateau. Tu gardes pourtant la face, celle d’un sale gosse qui a fait une connerie et qui peut à tout moment recommencer. C’est que tu connais bien les lieux, à force de chercher les cachettes les plus absurdes pour échapper aux instruments de torture médicaux. Mais bon, maintenant, tu as le genou en pièces détachées et Eberhart est pleine de ressources. Elle a déjà prouvé dans le passé qu’elle n’avait aucun scrupule à t’immobiliser d’un sort bien placé entre les omoplates. Au moins tu lui donnes une excuse pour se défouler, pas vrai ? Elle devrait te remercier. Tom & Jerry qu’on devrait vous appeler.
Ta blessure à la tête te gratte, mais en touchant la surface devenue croûteuse, tu grimaces -écœuré. T’aimes avoir un air de bad boy des années 90, mais pas la gueule de Freddy Krueger. Elle ne semble pas plus enchantée par ta face quand elle s’avance, mais un sourire s’invite sur le coin de ta bouche en voyant ses expressions bien trop théâtrales. Quand elle annonce la sentence, tu prends un faux air indigné en te penchant vers elle, le bras prenant appuie sur ta jambe valide. « Dis donc la reine des cœurs, ne t’essaie pas de me douiller là ? » Après, qu’elle te coupe ou non la tête, ça fait déjà bien longtemps que tu l’as perdue. T’as aussi déjà perdu les fausses marques de politesse, c’est que t’as jamais vraiment réussi à les maîtriser de toute façon. C’est une des rares adultes qui ne prend pas la mouche dès que tu l’ouvres, ce qui peut être autant amusant que frustrant quand tu veux jouer avec les limites. Au moins elle te fait un peu rire.
Cependant, tu fronces du nez quand elle te traite d’enfant. Tu répètes sa dernière phrase en la moquant et ironiquement, en lui donnant raison. Bien sûr que tu es un môme Tiki, t’as jamais réussi à devenir mature dans ta tête et plus le temps passe, plus tu deviens irrécupérable. Après un pouffement faussement offensé, tu en remets une couche : « Et après tu m’emmènera faire une sieste ? » Mais son expression soudainement sérieuse et l’engourdissement douloureux dans ta jambe te ramènent un peu sur terre. Tu n'as pas assez décuvé, mais tu as assez de lucidité pour savoir que si tu laisses ta jambe dans cet état, ça pourrait devenir très gênant pour la suite.
Elle ajoute quelques mots, tu pinces le nez et regardes sa main tendue. « J’aurais un bon point si j’obéis ? » Têtu, tu essaies de te redresser toi-même et si tes grimaces rendent le spectacle comique, tu as l’impression que tes dents vont craquer sous la pression. Finalement tu saisis sa main en sentant que tu allais retomber si tu ne le faisais pas. T’évites son regard pour ne pas voir la moquerie, gosse trop fier. « T’as de la chance que j’puisses pas galoper comme je veux. » Marmonnes-tu, même si tu sais que tu es assez bête pour essayer si jamais tu n'aimes pas trop les soins qui vont suivre.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mar 16 Avr 2019 - 13:05
Je me permettais un petit rire ironique à sa remarque sans toutefois répondre davantage. Des fois, le silence était la meilleure réaction à adopter, et je devais bien reconnaître que pour le coup, le sale gosse avait raison. Reine des cœurs qui tranche des têtes. Il ne croyait pas si bien dire… toute mon enfance je m'étais amusée à faire un pied de nez à une quantité impressionnante de prétendant, et même à d'autres. Je ne leur avais pas coupé la tête au sens propre du terme, mais au sens figuré, oui, clairement. Celui qui pouvait se targuer d'avoir encore sa cervelle sur les épaules, c'était Evan, et encore, ça lui en avait coûté. Dernièrement, il avait failli passer à la guillotine de petit con.
D'un petit regard carnassier, j'invitais Tiki à ne pas trop me donner d'idées que je pourrai mettre à exécution. J'adorai disséquer les cas et en apprendre davantage. Avec lui, j'avais un spécimen parfait de la sale prétention et de l'inconscience. Si ça se trouvait, c'était inscrit dans les gênes ? Je m'étais toujours interrogée là-dessus.
Rangeant l'un de mes stylos dans une poche de ma tenue verte bouteille, je rétorquais d'un ton tout aussi moqueur que le sien. Après tout, on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace.
- Je te ferais peut-être même un bisou sur le front si tu es sage.
Attendant alors qu'il accepte de prendre ma main, car je savais qu'il n'allait pas pouvoir tenir debout, je le voyais avec une joie mal placée essayer de négocier entre sa raison et sa fierté. Ah des fois il était difficile de vivre, mais il pouvait choisir la fierté s'il le voulait. Je me ferai une joie de lui rire au nez une fois qu'il serait étalé par terre, grimaçant de douleur. Fierté délavée et balayée alors.
- Oui promis, tu auras une petite gommette.
La taquinerie et la moquerie brillant dans mes pupilles grises comme deux diamants, je le laisse se redresser, mais il devint enfin raisonnable et accepta de saisir ma main tendue. Ah bien, il y avait donc de quoi raisonner sous cette chevelure sombre. Le voyant détourné le regard, je devinais que son arrogance en avait pris un coup, mais c'était tout de même moins important que s'il avait fini en serpillère à mes pieds.
Ses paroles m'arrachèrent un nouveau sourire narquois alors que je m'appliquais tout de même à le soulager en le soutenant pour qu'il s'appuie le moins possible sur sa jambe blessée.
- Galoper non en effet, tu ressembles surtout à un vieux canard malade là.
L'entraînant jusque dans une salle de consultation, je le laissais s'asseoir sur le lit présent avant que je ne ferme la porte. À peine un regard pour lui, je me tournais vers l'un des meubles pour en sortir potions, fioles et bandages.
- Je vais commencer par la jambe, retire ton futal que je puisse mieux regarder. Déposant mon matériel sur une petite table mobile, je la rapprochais du lit en n'omettant pas un dernier petit commentaire. Et la prochaine fois tu regarderas devant toi avant de mettre un pied devant l'autre. Je n'étais idiote, je savais bien qu'il n'avait pas simplement trébuché. Mais rebondir sur cette excuse bidon m'amusait quelque peu.
D'un petit regard carnassier, j'invitais Tiki à ne pas trop me donner d'idées que je pourrai mettre à exécution. J'adorai disséquer les cas et en apprendre davantage. Avec lui, j'avais un spécimen parfait de la sale prétention et de l'inconscience. Si ça se trouvait, c'était inscrit dans les gênes ? Je m'étais toujours interrogée là-dessus.
Rangeant l'un de mes stylos dans une poche de ma tenue verte bouteille, je rétorquais d'un ton tout aussi moqueur que le sien. Après tout, on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace.
- Je te ferais peut-être même un bisou sur le front si tu es sage.
Attendant alors qu'il accepte de prendre ma main, car je savais qu'il n'allait pas pouvoir tenir debout, je le voyais avec une joie mal placée essayer de négocier entre sa raison et sa fierté. Ah des fois il était difficile de vivre, mais il pouvait choisir la fierté s'il le voulait. Je me ferai une joie de lui rire au nez une fois qu'il serait étalé par terre, grimaçant de douleur. Fierté délavée et balayée alors.
- Oui promis, tu auras une petite gommette.
La taquinerie et la moquerie brillant dans mes pupilles grises comme deux diamants, je le laisse se redresser, mais il devint enfin raisonnable et accepta de saisir ma main tendue. Ah bien, il y avait donc de quoi raisonner sous cette chevelure sombre. Le voyant détourné le regard, je devinais que son arrogance en avait pris un coup, mais c'était tout de même moins important que s'il avait fini en serpillère à mes pieds.
Ses paroles m'arrachèrent un nouveau sourire narquois alors que je m'appliquais tout de même à le soulager en le soutenant pour qu'il s'appuie le moins possible sur sa jambe blessée.
- Galoper non en effet, tu ressembles surtout à un vieux canard malade là.
L'entraînant jusque dans une salle de consultation, je le laissais s'asseoir sur le lit présent avant que je ne ferme la porte. À peine un regard pour lui, je me tournais vers l'un des meubles pour en sortir potions, fioles et bandages.
- Je vais commencer par la jambe, retire ton futal que je puisse mieux regarder. Déposant mon matériel sur une petite table mobile, je la rapprochais du lit en n'omettant pas un dernier petit commentaire. Et la prochaine fois tu regarderas devant toi avant de mettre un pied devant l'autre. Je n'étais idiote, je savais bien qu'il n'avait pas simplement trébuché. Mais rebondir sur cette excuse bidon m'amusait quelque peu.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Lun 29 Avr 2019 - 22:24
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Jouer au sale gosse de service quand tu as une jambe brisée n’est pas chose aisée. La main est donc à ton adversaire pour cette manche, c’est d’ailleurs pour cela que tu te résignes à la prendre pour te relever. Madame Eberhart se plaît à jouer à la maîtresse de maternelle d’une bienveillance écœurante, mais on peut facilement comprendre par son regard qu’elle pourrait t’envoyer te faire dépecer pour la science. C’est tous des tarés dans les hôpitaux de toute façon, il faut au moins être ça pour jouer à planter des seringues dans le bras d’autres personnes. T’as toujours haï ça, les piqûres. À quatre ans tu courais cul nu dans les couloirs pour y échapper et ce, en faisant le maximum de dégâts sur ton passage. Le bon vieux temps.
Tu détournes le regard, mais tu sens très bien sa moquerie. Tu n'aimes pas être raisonnable, dans ta stupidité, tu as l’impression que cela est ennuyeux et que tu parais docile -faible. Fierté mal placée, très mal placée d’ailleurs, quand on réalise ce que tu acceptes de faire sans avoir l’impression de te rabaisser. Mais tomber à terre n’aurait fait qu’aggraver les choses, en plus tu commences à avoir des sueurs froides à cause de ta jambe et de la sobriété qui revient à grands galops. Ce que tu donnerais, toi, pour pouvoir galoper. Voir la tête d'Adriadne alors que tu la sèmes dans les couloirs, elle qui s’amuse beaucoup trop à te voir dans cet état. Au moins, elle te soutient vraiment quand tu marches, malgré un grognement qui monte dans ta gorge quand tu appuies trop sur ta jambe. Elle te compare à un canard et tu montres les dents : « Teste pas le canard, il a toujours son bec pour mordre. » Une répartie plus que moyenne, mais vu ton état, on ne peut pas vraiment espérer mieux. Soudainement tu pinces du nez, quelque chose sonne faux. « Attends… » Marmonnes-tu. « Ça mord un canard ? Ou ça… Pince ? Pourquoi tu parles de canard aussi toi… »
Vous entrez dans la salle de consultation alors que ta tête commence à tourner plus violemment. Les fesses posées sur un lit qui te semble à cet instant plus confortable que dans un palace, tu louches à ses indications. Un « Hein ? » des plus élégants s’échappe de ta gorge. « J’vais pas me foutre cul nul juste pour tes beaux yeux Albert. » Tu grimaces, ayant pas envie de montrer ton caleçon à la terre entière -pas qu’il soit sale ou avec des cœurs dessus mais… On va dire que tu as le bouclier de Captain America qui complimente ton derrière. T’es pas un fanboy ! L’ensemble de sous-vêtements Avengers était à moins 30% et tu te devais de faire le plein. Le rouge aux joues, tu cherches une solution alors qu’elle continue à te piquer de son humour. « J’mets les pieds où je veux. » Rajoutes-tu. Et c’est souvent dans la gueule, complète ta pensée alors qu’une idée germe dans ton esprit. Es-tu assez sobre pour cela cependant ?
Fouillant dans ta poche, tu sors un couteau de poche. Tu as eu l’idée d’utiliser ta baguette, mais elle est d’humeur massacrante et tu as peur de trop déraper avec celle-là. Toute façon, ce jean devenait beaucoup trop usé et tu as trop chaud. Sans ménagement, la lame vient déchirer le tissu pour dévoiler le genou. Blême quand tu fais un geste trop brusque dessus, tu transformes une partie de ton pantalon en short. Collection mi-saison, quand il fait 10° le matin mais 28° l’après-midi.
Fier de ta connerie, tu lèves la tête pour montrer ton œuvre à la médicomage, les chutes du jean à tes pieds.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Ven 3 Mai 2019 - 19:29
Comment ne pas ouvertement pouffer de rire à sa remarque ? J'aurai pu lui sortir toute une théorie sur les canards, mais j'avais comme l'intime conviction que j'allais l'assommer, je n'étais pas bien certaine que ce soit déontologiquement la chose à faire. Quoiqu'il en soit, ça aurait pu être le test d'une nouvelle technique d'anesthésie. À tester la prochaine fois qu'il me revient un peu moins amoché, ce qui n'était pas toujours le cas. Ce soir, sa jambe me tracassait plus que les autres bobos qu'il pouvait me ramener d'ordinaire.
Penchant lentement ma tête sur le côté alors qu'il me répondait tandis que je lui demandais de retirer son pantalon pour que j'ai accès à sa jambe, je ne pouvais m'empêcher de sourire avec ironie et fantaisie.
- Ho il va se calmer le Tiktak. T'as pas de caleçon sous ton pantalon ou quoi ? Ça doit te gratter de fou, t'as pas les bijoux de famille qui se balade trop ? D'un sourire narquois, je reprenais. Je veux voir ta jambe, Blanche-Neige, pas ton cul blanc de jeune puceau.
Qu'avait-il de si honteux à cacher ? Un caleçon rose Barbie ? Ou mieux, une culotte pour homme ? Le sommet de la déchéance de la virilité masculine. Croisant les bras, je le fixais à tel point qu'il comprenne que je n'étais pas d'humeur à négocier, je voulais le soigner, et des roubignolles j'en avais vu passer tout un train de marchandise dans mon métier. Ce n'était pas les siennes qui allaient m'émouvoir d'une quelconque façon.
Quoiqu'il en soit, je pouvais comprendre qu'il soit intimidé par la superbe femme qu'il avait en face de lui, c’est-à-dire moi. Forcément, il ne pouvait que se sentir gêné et impressionné, c'était bien normal.
Le laissant agir, je fronçais toutefois les sourcils lorsqu'il en vint à sortir un couteau de son vêtement. Non pas que je craigne une quelconque attaque de sa part, et de toute façon j'étais bien trop éloignée pour qu'il puisse m'atteindre à cause de sa jambe. Il se serait effondré devant moi comme la merde qu'il s'amusait tant à entretenir comme image. Intriguée, je l'observais déchirer son pantalon et créer une nouvelle mode. Toutefois je pouvais constater que les gestes trop brusques lui faisaient mal, raison de plus pour que j'agisse rapidement.
Une fois son mi-pantalon, mi-short créé, je secouais doucement la tête en voyant son air satisfait. Je revenais vers lui en décroisant les bras, écartant les restes de jean d'un geste négligeant du pied.
- Nouvelle mode ? Tu vas appeler comment ta création ? Le pantashort ? Le 50/50 ? Gardant un instant de silence, le temps que je diagnostic l'état de son membre, je grimaçais un peu. L'hématome visible ainsi que la plaie était typique d'une fissure de l'os, si ce n'était pas carrément d'une fracture. Hé bah dit donc, quand tu trébuches tu n'y vas pas à moitié. Bien sûr, je n'étais pas dupe et je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas de cela, alors je commentais. T'as trébuché sur qui ? Robert ou Jean-Jacques ?
Me redressant, j'attrapais une fiole pour commencer à désinfecter la plaie avec des gestes précis et rapides pour lui faire le moins mal possible. Même s'il était un peu couillon, il avait le droit de savoir la vérité.
- Je ne te cache pas qu'elle est sûrement pétée ta jambe. Il te faudra donc boire une potion pour reconstituer l'os, mais tu vas avoir mal, je te préviens. Tu veux un doudou pour mieux supporter la douleur ?
Penchant lentement ma tête sur le côté alors qu'il me répondait tandis que je lui demandais de retirer son pantalon pour que j'ai accès à sa jambe, je ne pouvais m'empêcher de sourire avec ironie et fantaisie.
- Ho il va se calmer le Tiktak. T'as pas de caleçon sous ton pantalon ou quoi ? Ça doit te gratter de fou, t'as pas les bijoux de famille qui se balade trop ? D'un sourire narquois, je reprenais. Je veux voir ta jambe, Blanche-Neige, pas ton cul blanc de jeune puceau.
Qu'avait-il de si honteux à cacher ? Un caleçon rose Barbie ? Ou mieux, une culotte pour homme ? Le sommet de la déchéance de la virilité masculine. Croisant les bras, je le fixais à tel point qu'il comprenne que je n'étais pas d'humeur à négocier, je voulais le soigner, et des roubignolles j'en avais vu passer tout un train de marchandise dans mon métier. Ce n'était pas les siennes qui allaient m'émouvoir d'une quelconque façon.
Quoiqu'il en soit, je pouvais comprendre qu'il soit intimidé par la superbe femme qu'il avait en face de lui, c’est-à-dire moi. Forcément, il ne pouvait que se sentir gêné et impressionné, c'était bien normal.
Le laissant agir, je fronçais toutefois les sourcils lorsqu'il en vint à sortir un couteau de son vêtement. Non pas que je craigne une quelconque attaque de sa part, et de toute façon j'étais bien trop éloignée pour qu'il puisse m'atteindre à cause de sa jambe. Il se serait effondré devant moi comme la merde qu'il s'amusait tant à entretenir comme image. Intriguée, je l'observais déchirer son pantalon et créer une nouvelle mode. Toutefois je pouvais constater que les gestes trop brusques lui faisaient mal, raison de plus pour que j'agisse rapidement.
Une fois son mi-pantalon, mi-short créé, je secouais doucement la tête en voyant son air satisfait. Je revenais vers lui en décroisant les bras, écartant les restes de jean d'un geste négligeant du pied.
- Nouvelle mode ? Tu vas appeler comment ta création ? Le pantashort ? Le 50/50 ? Gardant un instant de silence, le temps que je diagnostic l'état de son membre, je grimaçais un peu. L'hématome visible ainsi que la plaie était typique d'une fissure de l'os, si ce n'était pas carrément d'une fracture. Hé bah dit donc, quand tu trébuches tu n'y vas pas à moitié. Bien sûr, je n'étais pas dupe et je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas de cela, alors je commentais. T'as trébuché sur qui ? Robert ou Jean-Jacques ?
Me redressant, j'attrapais une fiole pour commencer à désinfecter la plaie avec des gestes précis et rapides pour lui faire le moins mal possible. Même s'il était un peu couillon, il avait le droit de savoir la vérité.
- Je ne te cache pas qu'elle est sûrement pétée ta jambe. Il te faudra donc boire une potion pour reconstituer l'os, mais tu vas avoir mal, je te préviens. Tu veux un doudou pour mieux supporter la douleur ?
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Lun 20 Mai 2019 - 15:36
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Tu grognes et grimaces quand le mot puceau franchit ses lèvres, plus insulté par ça que par le surnom Tiktak. Ta masculinité est un peu blessée, t’as une gueule à être puceau ? En tout cas, tu l’ouvres trop pour être net sur ta sexualité -mais cela est un autre débat pour un autre moment. Enfin, plutôt une autre raison pour vivre avec une constante gueule de bois, trop peu désireux de trouver une quelconque réponse à tes regards perdus sur d’autres hommes. Déchiré, tu infliges le même sort à ton jean sans réaliser l’idiotie de ton geste. T’es parti trop loin pour faire une décision cohérente, gêné par un détail au point de t’infliger plus de douleur à ton genou. « T’es l’Chineur a posé des questions gênantes comme ça ? » Marmonnes-tu une fois ton œuvre finie.
T’es un peu trop fière du résultat, surtout vu le regard désabusé que t’adresse la médicomage. Cette dernière cherche un nom pour la nouvelle mode que tu comptes lancer. Tu fais mine de réfléchir avant de répondre. « 50/50, je trouve ça pas mal du tout pour être franc. Tu devrais te reconvertir dans la mode, porter du prada, apparemment c’est un truc que les diables font chez les moldus. » Ta langue se délie pour te distraire de la douleur qui te prend aux tripes quand elle t’examine. Tu ne t’es pas raté et pourtant tu as l’habitude de voir de toutes les couleurs. Quand elle demande sur qui tu as trébuché, tu fronces les sourcils. Les souvenirs sont déjà flous et menacent de s’envoler pour de bon. « J’sais plus son nom. J’crois que j’ai couché avec sa meuf sans le savoir, comme si c’était ma faute qu’elle n’ait pas de standards. » C’est ce dont tu te souviens, t’es pas trop sûr des détails mais tu es persuadé n’avoir rien demandé à personne avant que le Jean-Jacques se pointe pour tenter de reconquérir sa belle. Cette dernière ne devait vraiment pas tenir à son couple pour être venue te draguer aussi ouvertement. En plus t’étais déjà déchiré, t’as beau être un 10, pas sûr que l’alcool, les nuits blanches et autres déboires mettent en valeur ton joli minois.
Tu te raidis soudainement quand le désinfectant rencontre ta blessure. Cependant, ce sont les nouvelles qui te mettent vraiment dans le mal. « Putain. » Jures-tu entre tes dents. Toi qui voulais repartir au galop aussitôt la consultation finie, tu te fais bien avoir. Maman Eberhart te propose un doudou pour la douleur mais tu chasses ses mots d’un mouvement de tête. Tu t’en fous que ça fasse mal, tu es juste épuisé maintenant « J’ai l’habitude, j’ai juste envie que ça se termine avant que je dégueule tout. » Ces charmantes paroles prononcées, tu te saisis la tête entre les mains. Comment tu arrives à toujours te trouver dans les pires des galères ? Ce n’est presque plus drôle. Presque. Parce que franchement, t’as l’air d’un clown avec ta dégaine actuelle.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mar 21 Mai 2019 - 19:56
Jetant un coup d’œil d’acier au jeune homme, je laissais planer le suspense. Étais-je le Chineur ou pas ? Qui sait ? Après tout, j’avais de quoi balancer avec tout ce que je voyais aux urgences. Et encore, Tiki n’était encore jamais arrivé, pour le moment en tout cas, avec un corps étranger enfoncé dans le fion. Car là il y avait de quoi faire couler de l’encre, pour sur. Sourire énigmatique, amusement non feint, je ne me permettais aucun commentaire.
Sauf lorsque je le voyais refaire une beauté à son pantalon. Alors là je voudrais être une mouche pour le suivre une fois sa sortie de mon service, avec sa dégaine de clodo. Pouvait-il réfléchir avant d’agir ? Sans doute que non. Bien que la spontanéité ne me dérangeait pas, c’était un peu plus handicapant lorsqu’elle mettait la vie d’autrui en danger. Toutefois je ne me plaignais pas : ce genre d’individus me donnaient du travail et me permettaient de vivre. Tout simplement. J’appréciais mon travail, alors je ne me plaignais pas. Qui plus est, même si je ne devrais peut-être pas, je me sentais presque flattée d’être la seule médicomage de Sainte-Marie à pouvoir approcher le jeune homme. Ou tout du moins, l’une des rares à pouvoir le faire.
De malicieux, le pétillement de mon regard passa à l’amusement. La mode pourrait tout à fait être un avenir que je pourrai envisager, mais j’aimais trop mon métier actuel pour songer à me reconvertir. De plus, une seconde activité m’était pour le moment inconcevable. Il y avait trop à faire… mais peut-être que cela pourrait me faire du bien, de changer un peu d’air.
- Merci, t’es pas mal quand tu es franc tu sais ? Ça mérite réflexion, après tout dans ma vie je n’ai rien d’autre que mon boulot. Peut-être que je pourrais me trouver une activité annexe.
Je ne savais pas trop pourquoi je lui confiais ça, mais c’était sorti tout seul. Après tout, c’était la vérité. Je consacrais ma vie entière à mon métier, et je n’avais jamais vraiment pris le temps de m’amuser. À l’époque, c’était Evan qui me tirait de mes révisions pour que je puisse profiter un peu de mon temps libre. Néanmoins je n’avais pas davantage relevé le pic concernant le diable et la prada. Je savais que je pouvais être considérée de la sorte et je me sentais flattée qu’il puisse me surnommer ainsi. J’étais une diablesse lorsque je m’y mettais, et il le goûtait à pleine bouche à chaque fois qu’il se rendait ici pour soigner ses bobos.
- Ah oui quelle salope. Tu ne devrais pas enfourner ta bite n’importe où tu sais ?
Ricanant un peu à mes propres mots, j’aimais ce genre de conversations idiotes et sans but. Après tout, le jeune homme était majeur et vacciné, il pouvait donc bien faire ce qu’il voulait de son appareil génital. J’étais simplement bien coincée en comparaison à lui, mais voilà les plaisirs de la chaire ne m’avaient jamais guère intéressée. Non pas que ça me dégoûtait, mais parce que personne n’était assez bien pour moi. Je ne ressentais donc aucune frustration.
Mais le temps n’était pas toujours à la légèreté surtout lorsque des os étaient brisés. Quoique. Le mouvement de tête de mon patient me permettait de reprendre mon sérieux et de comprendre que je me devais d’agir rapidement. Je devinais sans mal qu’il avait hâte de pouvoir galoper en dehors du bâtiment, tel un étalon en rut qui souhaite retourner à la chasse à la jument.
Sans hésitation alors qu’il me disait vouloir en terminer au plus vite, je poussais mon tabouret pour rouler jusqu’à un tiroir que j’ouvrais d’un geste rapide. Après une courte recherche, j’en tirais une petite fiole avant de revenir vers l’asiatique, la lui tendant.
- Ça n’a pas bon goût, je te préviens… et tu devrais t’allonger après l’avoir avalé.
La repousse des os n’était jamais quelque chose d’agréable. Heureusement, je n’avais rien à remettre en place, la potion allait le faire pour moi. Dans des cas plus grave il fallait une manipulation, ici, ce n’était pas nécessaire, mais non pas moins grave.
Reprenant la fiole et la déposant à côté de moi une fois le tout consommé, je me permettais de le questionner, histoire de lui faire penser à autre chose.
- Et tu étais à combien de conquête cette semaine avant de finir ici ?
Sauf lorsque je le voyais refaire une beauté à son pantalon. Alors là je voudrais être une mouche pour le suivre une fois sa sortie de mon service, avec sa dégaine de clodo. Pouvait-il réfléchir avant d’agir ? Sans doute que non. Bien que la spontanéité ne me dérangeait pas, c’était un peu plus handicapant lorsqu’elle mettait la vie d’autrui en danger. Toutefois je ne me plaignais pas : ce genre d’individus me donnaient du travail et me permettaient de vivre. Tout simplement. J’appréciais mon travail, alors je ne me plaignais pas. Qui plus est, même si je ne devrais peut-être pas, je me sentais presque flattée d’être la seule médicomage de Sainte-Marie à pouvoir approcher le jeune homme. Ou tout du moins, l’une des rares à pouvoir le faire.
De malicieux, le pétillement de mon regard passa à l’amusement. La mode pourrait tout à fait être un avenir que je pourrai envisager, mais j’aimais trop mon métier actuel pour songer à me reconvertir. De plus, une seconde activité m’était pour le moment inconcevable. Il y avait trop à faire… mais peut-être que cela pourrait me faire du bien, de changer un peu d’air.
- Merci, t’es pas mal quand tu es franc tu sais ? Ça mérite réflexion, après tout dans ma vie je n’ai rien d’autre que mon boulot. Peut-être que je pourrais me trouver une activité annexe.
Je ne savais pas trop pourquoi je lui confiais ça, mais c’était sorti tout seul. Après tout, c’était la vérité. Je consacrais ma vie entière à mon métier, et je n’avais jamais vraiment pris le temps de m’amuser. À l’époque, c’était Evan qui me tirait de mes révisions pour que je puisse profiter un peu de mon temps libre. Néanmoins je n’avais pas davantage relevé le pic concernant le diable et la prada. Je savais que je pouvais être considérée de la sorte et je me sentais flattée qu’il puisse me surnommer ainsi. J’étais une diablesse lorsque je m’y mettais, et il le goûtait à pleine bouche à chaque fois qu’il se rendait ici pour soigner ses bobos.
- Ah oui quelle salope. Tu ne devrais pas enfourner ta bite n’importe où tu sais ?
Ricanant un peu à mes propres mots, j’aimais ce genre de conversations idiotes et sans but. Après tout, le jeune homme était majeur et vacciné, il pouvait donc bien faire ce qu’il voulait de son appareil génital. J’étais simplement bien coincée en comparaison à lui, mais voilà les plaisirs de la chaire ne m’avaient jamais guère intéressée. Non pas que ça me dégoûtait, mais parce que personne n’était assez bien pour moi. Je ne ressentais donc aucune frustration.
Mais le temps n’était pas toujours à la légèreté surtout lorsque des os étaient brisés. Quoique. Le mouvement de tête de mon patient me permettait de reprendre mon sérieux et de comprendre que je me devais d’agir rapidement. Je devinais sans mal qu’il avait hâte de pouvoir galoper en dehors du bâtiment, tel un étalon en rut qui souhaite retourner à la chasse à la jument.
Sans hésitation alors qu’il me disait vouloir en terminer au plus vite, je poussais mon tabouret pour rouler jusqu’à un tiroir que j’ouvrais d’un geste rapide. Après une courte recherche, j’en tirais une petite fiole avant de revenir vers l’asiatique, la lui tendant.
- Ça n’a pas bon goût, je te préviens… et tu devrais t’allonger après l’avoir avalé.
La repousse des os n’était jamais quelque chose d’agréable. Heureusement, je n’avais rien à remettre en place, la potion allait le faire pour moi. Dans des cas plus grave il fallait une manipulation, ici, ce n’était pas nécessaire, mais non pas moins grave.
Reprenant la fiole et la déposant à côté de moi une fois le tout consommé, je me permettais de le questionner, histoire de lui faire penser à autre chose.
- Et tu étais à combien de conquête cette semaine avant de finir ici ?
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Lun 10 Juin 2019 - 0:13
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
La conversation devient difficile à suivre, mais tu t’y accroches tant bien que mal. C’est quand même fou que quand l’on est torché, on passe le plus clair de son temps à faire semblant d’être clair. Tu devrais te remettre en question, pourtant ce style de vie dépravé s’est tellement ancré en toi que tu n’y penses même plus, laissant tes lèvres faire la discussion naturellement. C’est simple avec la médicomage, elle te répond sans filtre et sans gêne contrairement à ses collègues -assez pour te distraire et t’empêcher d’insulter les morts de la pauvre âme qui essayerait de te toucher.
Tu commences à réaliser ce que tu as fait à ton propre jean, et tu n’as jamais été aussi soulagé que de réaliser que c’était un que tu avais piqué à un ancien pote. Déjà dans le passé tu t’es retrouvé cul nul sans pouvoir expliquer pourquoi, à croire que t’avais un don pour ce genre de connerie. Cette pensée s’envole alors que vous vous mettez à parler de diable et de mode, elle raconte quelque chose sur son travail, comme quoi elle ne fait que ça de ta vie. C’est un élément que tu ne partages pas avec elle. La curiosité s’installe alors, tu marmonnes : « Tu devrais péter un coup, boire, faire un truc, tu vas finir plus folle que maintenant si tu continues. » Conseil peu qualitatif de ta part, qui ayant un esprit un minimum sain irait t’écouter ? C’était sorti tout seul, de ta moue de mioche que l’on a traîné de force chez le docteur.
De toute façon, le sujet a déjà dérivé, sur tes mésaventures du soir. Ses mots sont bien crus -trop presque pour une femme de sa stature, ça te fait d’autant plus marrer. Tu pouffes et hausses des épaules à son commentaire : « Elle était consente, moi aussi, que son mec la baise mal n’est pas mon problème. » T’as pas des masses de souvenirs de ce moment, à part que cela a été très spontané et intense. Et même pas une heure après le copain jaloux -s’il s’agissait seulement de son copain et pas d’un mec au pif qui ne supporte pas de passer deuxième- avait débarqué pour foutre la merde. Vous vous n’étiez même pas dit vos noms.
La tête entre les mains, tu maudits le premier dieu qui passe pour la douleur qui te prend. Tu devrais y être habitué, mais non. La haine commence à s’installer, t’as rien demandé à personne et voilà que tu te retrouves encore aux urgences. Maintenant ce que tu veux, c’est pioncé jusqu’à la fin des temps. T’en as marre d’être conscient.
Tu redresses péniblement la tête en sentant la fièvre te prendre pour attraper la fiole qu'Ariadne te tend. Elle te prévient du gout et tu te prends à sentir l’odeur -mauvaise idée. « Putain mais c’est légal de foutre de l’anus de salamandre dans vos potions ? » T’exclames-tu avec une grimace. C’est vraiment ce que ça sent en plus, un relent de bouffe très épicé dans les toilettes d’un mexicain. Là, t’as vraiment l’air au bout de ta vie, comme si on te forçait à manger tes épinards à la cantine. Alors que ton visage est tordu de dégoût, elle semble essayer de te distraire avec une nouvelle question sur ta vie privée. « T’es vraiment le Chineur en fait. » Souris-tu, presque trop heureux de retarder l’instant où tu boiras le mélange. « J’sais pas j’ai pas compté, je suis pas Don Jean… Don Jean ? Don Juan ? Don Juan. » tu acquisses ta propre réponse. Oui, ça tu t’en souviens. L’anus de salamandre a eu au moins le don de te faire un peu redescendre. « Et toi, t’as un infirmier à disposition pour te faire passer le temps ? » T’essaies de détourner le sujet en louchant sur la fiole.
Bois ça comme un shot, c’est juste de la tequila. Tu essaies de t’encourager, même si la pensée de boire plus d’alcool n’est finalement pas si séduisante que cela. Finalement, tu sautes quand même le pas -d’un trait et comme si tu avais fait ça toute ta vie. Tu manques de tout rendre cependant, te forçant à fermer la bouche, une main plaquée contre elle et les yeux clos fermement. Tu restes un instant ainsi, avant de rouvrir ces derniers lentement, des éclairs dans les yeux. Il te faut toute la force qu’il te reste pour tenter de t’allonger, trop docile aux consignes. « J’ai rien demandé à personne putain. » Marmonnes-tu pour toi-même en regardant ta jambe meurtrie. Faut toujours que ça te donne dessus.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Ven 14 Juin 2019 - 21:41
Péter un bon coup, oui ça, ce serait une idée. Même si je n'étais pas le genre de femme spécialement coincé et que j'avais un côté libéré et quelque peu surprenant en dehors de ma profession, il était vrai que je restais quelqu'un de strict. Bien trop concentrée à diriger ma vie et à essayer au maximum de contrôler les visions qui me tombaient dessus, je n'avais jamais vraiment osé lâcher prise, et pourtant, c'était tout ce que je réclamais dernièrement. C'était un peu comme sentir l'épée de Damoclès au-dessus de ma tête.
Quant à la folie… et bien, je me considérais déjà plus ou moins comme quelqu'un qui l'était du fait du don avec lequel j'étais née. Voir l'amour de sa vie vivre avec quelqu'un d'autre ou encore une mort proche, ça n'avait rien pour aider à être stable mentalement.
Sans doute un point commun que j'avais avec le jeune homme devant moi qui semblait apprécié récidivé ses retours aux urgences de Sainte-Marie. Ce n'était pas tant pour me déplaire, car j'appréciais nos petits moments ensemble, mais j'aurais préféré qu'il n'en souffre pas, comme présentement.
Pourtant, je ricanais presque au même temps que lui alors qu'il me racontait ce qui lui était arrivé. Je n'avais guère besoin de tous les détails, les grandes lignes et mon imagination me suffisaient amplement. Au moins, ce garçon avait l'honneur de sauter des filles consentantes et non pas de les forcer. Je ne pouvais pas promette que c'était le cas de tous les hommes (et même certaines femmes) que je récupérais dans les salles de mon service.
Lui tendant la fiole, je remuais sensiblement la tête comme pour retirer une mèche de mes cheveux roux, alors que pourtant ils étaient attachés en un chignon sévère, gardant une expression très sérieuse.
- Pour ne rien te cacher, c'est de l'extrait d'anus de troll. La salamandre ce n'est pas assez puissant. Et pour répondre à ta question, oui, c'est tout à fait légal.
Le sourire narquois et mon air rieur montrait qu'en réalité je plaisantais. J'en profitais, car ici, j'en avais rarement l'occasion, et je savais que le jeune homme n'allait pas se formaliser d'une telle réponse. Ne le pressant toutefois pas à boire ce truc, car je savais moi-même à quel point c'était dégueulasse, et aussi parce qu'il n'allait de toute façon pas avoir le choix, je me permettais d'approcher mon tabouret à roulette non loin du lit pour le questionner afin de lui faire penser à autre chose qu'à la douleur.
Ça pouvait paraître idiot voir irresponsable de ma part, toutefois, le mental avait besoin de se focaliser sur autre chose pour pouvoir guérir. À force de penser toujours à la blessure ou aux événements négatifs, tout le corps était tiré par le bas et le rétablissement n'en était que plus difficile. Alors à sa remarque, je me permettais un sourire pétillant de malice, pourtant, j'attendais d'avoir les explications avant de commenter quoique ce soit.
- Chineur ou pas, j'essaie surtout de savoir dans combien de temps tu vas revenir.
Légèrement narquoise, je le fixais, sous-entendant que je savais pertinemment qu'il allait revenir. Inutile de rajouter qu'il allait me manquer, je suis certaine que son côté égocentrique allait le comprendre lui-même.
Puis, croisant les jambes sur mon tabouret et m'accoudant sur mon genoux, je fis mine de lever les yeux au plafond comme pour réfléchir à sa question avec tout le sérieux du monde. Évidemment, c'était bien trop théâtral pour être pris au sérieux. Mais puisqu'il avait dit la vérité, alors, j'allais le lui dire aussi.
- Un infirmier non. En fait, je n'ai personne, même si je me rince l'œil là où je peux quand je peux. Et ne te méprend pas, je ne me prostitue pas. Mais par exemple voir revenir un bel urgentiste musclé d'une mission, bah ce n'est pas déplaisant. Le regardant terminer la fiole avec dégoût, je récupérais le contenant pour le poser un peu plus loin, soudainement pleine de compassion. Il n'y a pas de mal à se faire du bien comme on dit.
Lorsqu'enfin le jeune homme fut allongé, je me munissais de ma baguette en effectuant de légers mouvements précis du poignet. Tiki aurait à présent beau regarder sa jambe, il n'y verrait qu'un épais brouillard noir l'entourer. Par moment, il était plus sage de ne voir ni la blessure, ni sa cicatrisation pour éviter d'avoir mal inutilement. L'empêchant de s'opposer à mon petit sortilège, je posais une main sur son épaule pour éviter qu'il ne se redresse tandis que je faisais arriver à moi une fiole et des compresses.
- Tu es peut-être né sous une mauvaise étoile. Un peu comme moi. Je ne demande jamais rien à personne, et finalement ça me retombe aussi sur le coin de la gueule, même si ce n'est pas sous la même forme. Sans lâcher l'épaule de mon patient pour éviter qu'il ne se relève, je continuais à me concentrer sur la fiole et mes compresses, mouillant ces dernières avec le contenu du flacon. Le tout reposé sur la petite table, je récupérais alors les petits bouts de tissus entre mes doigts.
Délicate et précise, je venais nettoyer doucement le visage du sorcier en évitant de lui faire du mal. Peut-être… qu'on devrait apprendre à demander ?
Quant à la folie… et bien, je me considérais déjà plus ou moins comme quelqu'un qui l'était du fait du don avec lequel j'étais née. Voir l'amour de sa vie vivre avec quelqu'un d'autre ou encore une mort proche, ça n'avait rien pour aider à être stable mentalement.
Sans doute un point commun que j'avais avec le jeune homme devant moi qui semblait apprécié récidivé ses retours aux urgences de Sainte-Marie. Ce n'était pas tant pour me déplaire, car j'appréciais nos petits moments ensemble, mais j'aurais préféré qu'il n'en souffre pas, comme présentement.
Pourtant, je ricanais presque au même temps que lui alors qu'il me racontait ce qui lui était arrivé. Je n'avais guère besoin de tous les détails, les grandes lignes et mon imagination me suffisaient amplement. Au moins, ce garçon avait l'honneur de sauter des filles consentantes et non pas de les forcer. Je ne pouvais pas promette que c'était le cas de tous les hommes (et même certaines femmes) que je récupérais dans les salles de mon service.
Lui tendant la fiole, je remuais sensiblement la tête comme pour retirer une mèche de mes cheveux roux, alors que pourtant ils étaient attachés en un chignon sévère, gardant une expression très sérieuse.
- Pour ne rien te cacher, c'est de l'extrait d'anus de troll. La salamandre ce n'est pas assez puissant. Et pour répondre à ta question, oui, c'est tout à fait légal.
Le sourire narquois et mon air rieur montrait qu'en réalité je plaisantais. J'en profitais, car ici, j'en avais rarement l'occasion, et je savais que le jeune homme n'allait pas se formaliser d'une telle réponse. Ne le pressant toutefois pas à boire ce truc, car je savais moi-même à quel point c'était dégueulasse, et aussi parce qu'il n'allait de toute façon pas avoir le choix, je me permettais d'approcher mon tabouret à roulette non loin du lit pour le questionner afin de lui faire penser à autre chose qu'à la douleur.
Ça pouvait paraître idiot voir irresponsable de ma part, toutefois, le mental avait besoin de se focaliser sur autre chose pour pouvoir guérir. À force de penser toujours à la blessure ou aux événements négatifs, tout le corps était tiré par le bas et le rétablissement n'en était que plus difficile. Alors à sa remarque, je me permettais un sourire pétillant de malice, pourtant, j'attendais d'avoir les explications avant de commenter quoique ce soit.
- Chineur ou pas, j'essaie surtout de savoir dans combien de temps tu vas revenir.
Légèrement narquoise, je le fixais, sous-entendant que je savais pertinemment qu'il allait revenir. Inutile de rajouter qu'il allait me manquer, je suis certaine que son côté égocentrique allait le comprendre lui-même.
Puis, croisant les jambes sur mon tabouret et m'accoudant sur mon genoux, je fis mine de lever les yeux au plafond comme pour réfléchir à sa question avec tout le sérieux du monde. Évidemment, c'était bien trop théâtral pour être pris au sérieux. Mais puisqu'il avait dit la vérité, alors, j'allais le lui dire aussi.
- Un infirmier non. En fait, je n'ai personne, même si je me rince l'œil là où je peux quand je peux. Et ne te méprend pas, je ne me prostitue pas. Mais par exemple voir revenir un bel urgentiste musclé d'une mission, bah ce n'est pas déplaisant. Le regardant terminer la fiole avec dégoût, je récupérais le contenant pour le poser un peu plus loin, soudainement pleine de compassion. Il n'y a pas de mal à se faire du bien comme on dit.
Lorsqu'enfin le jeune homme fut allongé, je me munissais de ma baguette en effectuant de légers mouvements précis du poignet. Tiki aurait à présent beau regarder sa jambe, il n'y verrait qu'un épais brouillard noir l'entourer. Par moment, il était plus sage de ne voir ni la blessure, ni sa cicatrisation pour éviter d'avoir mal inutilement. L'empêchant de s'opposer à mon petit sortilège, je posais une main sur son épaule pour éviter qu'il ne se redresse tandis que je faisais arriver à moi une fiole et des compresses.
- Tu es peut-être né sous une mauvaise étoile. Un peu comme moi. Je ne demande jamais rien à personne, et finalement ça me retombe aussi sur le coin de la gueule, même si ce n'est pas sous la même forme. Sans lâcher l'épaule de mon patient pour éviter qu'il ne se relève, je continuais à me concentrer sur la fiole et mes compresses, mouillant ces dernières avec le contenu du flacon. Le tout reposé sur la petite table, je récupérais alors les petits bouts de tissus entre mes doigts.
Délicate et précise, je venais nettoyer doucement le visage du sorcier en évitant de lui faire du mal. Peut-être… qu'on devrait apprendre à demander ?
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mer 26 Juin 2019 - 17:53
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Fait étrange, mais dans cette petite salle aux murs dépourvus d’humanité et à l’air saturé d’odeurs acides et médicamenteuses, tu te sentais plus accepté que tu ne l’as jamais été à certains dîner de famille. Les plaisanteries, bien que parfois provocantes et dénués de délicatesses, s’échangent facilement et presque avec légèreté. T’en viens même à raconter ta nuit mouvementée et à glisser un conseil à deux gallions dans le tas, tu en oublierais presque comment tu es atterri ici. Presque. T’es pas glorieux, fiévreux, avec un étrange choix vestimentaire et une saveur acide sur le bout de la langue. Un regard indignité quand elle soutient que tu viens de boire une mixture à base d’anus de troll. Quand tu comprends qu’il s’agit simplement d’une plaisanterie, tu fronces du nez, presque boudeur dans tes mimiques.
La discussion avec Eberhart te détourne de la douleur, chose qu’elle doit savoir et donc entretenir avec soin. C’est presque une technique de pédiatre, le genre que l’on applique pour que les enfants ne se rendent pas compte de la vilaine aiguille. En plus, elle semble prendre un malin plaisir à fouiner dans ta vie sexuelle, au vu de son sourire et la malice qui s’y est invitée. Elle prétend que c’est pour savoir dans combien de temps tu vas revenir, comme s’il n’y avait que ça qui t’envoyer à l’hôpital. Il devrait te faire une carte de fidélité, avec un petit cadeau à l’arrivé genre une salle spéciale pour toi ou la décence de ne pas te former à bouffer de la bouillabaisse de crapaud. « Je sais que tu attends la moindre de mes visites avec impatience. » Plaisantes-tu, les yeux perdus sur la fiole et un rictus narquois sur les lèvres. Un jour, t’aimerais bien dire ce genre de choses sans aucune ironie, véritablement te sentir bienvenue où que tu ailles. Même parmi les Satan’s Wheels, quand le vieux Jo avait le dos tourné, c’est l’ombre d’un couteau que tu sens dans le tien. Alors oui, tu frappes en premier -plutôt endosser le rôle du vilain que celui de la victime. Putain, la redescente est toujours le moment où les démons reviennes. Alors de nouveau, tu détournes ton esprit en lui demandant à propos de sa vie privée, sait-on jamais si tu pouvais avoir quelques informations intéressantes.
Elle te parle alors de son quotidien aux urgences, tu en profites pour prendre la potion d’un trait en te concentrant sur tes mots. Pendant un instant, tu la comprends -l’idée d’un bel urgentiste qui vienne s’occuper te doit chatouille ton imagination. Mais le rejet de ta propre identité prend le dessus et soudainement le goût immonde de la mixture devient la seule chose qui occupe ta conscience. « Tu ne fais que mater ? Je pensais que vos réserves avaient des utilités plus diverses. » Ta remarque se veut nonchalante mais tu es surpris. Ariadne ne te semble pas être une femme qui manquerait d’infirmiers à rencontrer au sens biblique du terme, cheffe de service, charismatique et n’ayant pas l’air d’être coincée. Tu ne sais pas si devoir nager dans les odeurs des fluides humains est ce qui tue la libido par ici, mais comme elle dit, Il n’y a pas de mal à se faire du bien.
Néanmoins, cela dépend de qui et de quoi, t’as détraqué ton corps à cause de tes excès et de ton refus d’être conscient de ta propre personne, tout ça pour te sentir bien. Parfois même, juste pour te sentir en vie. Tu veux te complaire dans ton rôle d’enfoiré, adorer que l’on te déteste parce que tu n’as aucune chaine pour te retenir. La vérité est simplement que tu es en chute libre.
Docilement, tu t’allonges et elle sort sa baguette pour t’empêcher de voir l’état catastrophique de ta jambe. Tu la remercierais presque si tu n’étais pas frustré d’avoir tes sens entravés. « J’peux supporter la vue de quelques gouttes de sang tu sais. » Marmonnes-tu, amer et boudeur. Finalement, tu te plains encore alors qu’elle pose une main sur ton épaule pour te maintenir allongé. Ce n’est pas maintenant que tu vas te barrer, mais soit, tant qu’elle ne sort pas la camisole. De plus, tu as l’impression d’être chez le psy maintenant, allongé ainsi et l’esprit brumeux.
La fatalité vient gâcher ton humeur et elle prend forme au bout de tes lèvres. Ne t’attendant pas à une réponse, les mots de la sorcière te surprennent. Une mauvaise étoile, comme si les astres en avaient quelque chose à foutre de votre balai grotesque sur terre. Ou alors, ils prennent plaisir à regarder le monde brûler. Ils doivent bien se marrer en voyant le désastre de ta vie et d’après Ariadne, ce serait aussi le cas pour elle. Tu fronces les sourcils, n’a-t-elle pas réussi sa vie ? Médicomage, directrice de service, c’est le genre de parcours qui fait baver les parents de nombreux étudiants ça. Il y a sûrement plus que cela, peut-être un lien avec sa vie sentimentale -mais veux-tu vraiment savoir ? « Mauvaise étoile ? T’es l’genre à avoir une mauvaise étoile toi ? » Marmonnes-tu, de plus en plus engourdi.
Pensif, tu apprécies un instant la sensation de la compresse humide sur ta peau mais alors que tu sens ton corps se détendre, des picotements te font grimacer. Tu montres un peu les dents alors qu’elle reprend. Demander. Sans vraiment comprendre ce qu’elle veut dire, tu réponds d’abord : « Je ne pense pas que je vais demander à me faire péter la jambe, mais merci quand même du conseil m’dame. » Puis ça commence à te travailler. T’as fait que ça, demander. Y a juste la fierté et les préjugés qui brouillent les lignes. Ça et le fait que tu te comportes comme une vraie petite merde sans remord parfois. Souvent. Tout le temps. Finalement, ta mauvaise étoile c’est toi-même Tiki.
Ta voix se fait plus basse, rauque. « Après, ouais, on peut essayer de demander d’autres choses. Mais est-ce que l’on est prêts à avoir les réponses ? » Te sentant comme un vieux sage, tu renchéris aussitôt. « Tu pourras me citer si tu veu- AÏE ! » La compresse vient de passer précisément sur ta coupure et tu t’es transformé en chihuahua apeuré pendant un instant.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mer 3 Juil 2019 - 20:57
C’est d’une œillade complice que je regardais le jeune homme lors de sa tirade. Si l’ironie était présente dans ses mots, ils n’en avaient pas moins un écho de vérité. Il était vrai que, parfois, sa présence à l’hôpital me manquait. C’était sans doute bien horrible pour une urgentiste comme moi de songer ainsi, surtout que Tiki arrivait toujours dans des états déplorables, mais je devais admettre qu’il avait sa façon bien à lui d’égayer mes journées. De les rendre moins routinières. Peut-être devrais-je songer à lui proposer une rencontre en dehors de l’établissement ? Mais l’invitation ne serait-elle pas un peu étrange ? Surtout que, connaissant son esprit tordu, il pourrait penser à un rancard, et davantage avec la conversation que nous avions là. Toutefois, je me gardais l’idée dans un coin de la tête. Pourquoi pas après tout.
Le gouffre de la solitude vint me souffler sa réalité en plein visage alors que je me tenais si proche du bord. Pour être tout à fait honnête avec moi-même, je n’avais aucun ami en dehors d’Evan et de Selim. Et quels amis… l’un avait décidé de disparaître en donnant des nouvelles que de temps en temps, me donnant l’impression d’asphyxier, et l’autre… et bien l’autre était si tendre et gentil qu’il aurait pu être l’homme idéal pour n’importe quelle femme. Hors, je n’étais pas n’importe quelle femme, non. J’étais bien au-delà, hissée au sommet de mon mont de gloire et de réussite professionnelle. Oui mais voilà, le prix à payer était d’être seule.
- Ce que mes collègues font dans les réserves ne regardent qu’eux. Moi, effectivement, je ne fais que mater, j’ai autre chose à foutre, en réalité.
Petit rire sincère dans la voix alors que je répondais, j’en venais à me demander si je disais toute la vérité, surtout à moi-même. Les récents événements avec Wakefiled m’avaient quelque peu retournés la tête. Autre chose à foutre, comme quoi ? Bosser comme un âne ? Ça, c’était sûr. Mon caractère carriériste avait sûrement plombé à jamais ma vie sentimentale, et je n’en avais cure. Ou pas ? Ou alors… j’avais autre chose à foutre parce que j’avais quelqu’un en vue mais que je refusais de l’admettre ?
Plus probable.
Mais si con que non, il ne fallait même pas y penser. Pourquoi pensais-je à ça d’ailleurs ?
Clignant des paupières, dubitative, revenant à la réalité, je jetais un œil attentif à la guérison de la jambe de mon patient avant de lui adresser un regard malicieux.
- Toi tu mates et tu prends, je me trompe ?
C’est que, il n’était pas désagréable à regarder ce petit. Non pas que j’étais en train de le mater puisque je le guérissais. Je ne confondais jamais le travail avec le reste. Mais peut-être qu’en ayant son âge, et étant un peu moins sage, j’aurais pu tenter ma chance. Et mon petit doigt me disait que je n’aurais pas été rejetée.
Pourtant, alors que j’ignorais sa remarque sur la vue du sang, et donc l’état de sa jambe, je prenais conscience que l’ironie de ma vie se posait bien là. À toujours être dans les rails, j’avais perdu énormément de saveurs de vie. J’en étais consciente depuis quelques temps, je le savais. Avoir retrouvé le professeur de musique me l’avait soufflé à l’oreille. J’étais passée à côté de bien des événements, à côté de bien des apprentissages, que Tiki, lui, prenaient, à contrario, en pleine face. Un peu trop de face d’ailleurs. La preuve étant que j’étais en train d’essuyer sa plaie.
C’était donc un sourire peu joyeux et rempli d’amertume qui vint se peindre sur mes lèvres. Peut-être que mon CV pouvait faire rêver. Mais c’était à quel prix ?
- Ho oui, si tu savais… même si ça ne se voit pas trop je sais, c’est la classe.
Exagérant le ton théâtral, je secouais légèrement la tête, comme si je voulais faire danser ma chevelure flamboyante en appuyant des paroles qui se voulaient vantardes. En réalité, je ne l’étais pas. Mes parents s’étaient servis de moi et de ma voyance, ils avaient voulu me marier de force. Pour fuir, je n’avais que les études, Poudlard et… Evan. Evan qui vint à disparaître à son tour, me laissant alors seule dans un abime profond de désespoir alors que nous étions au sommet de notre gloire, complices de toujours. Me voilà là, aujourd’hui, cheffe des urgences d’un hôpital prestigieux, mais pourtant bien esseulée, le poids des années de solitude pesant lourdement sur mes épaules. Le regret avait un violent goût amer en bouche.
Néanmoins, la remarque de l’asiatique me tira un nouveau rire léger. Voilà pourquoi j’appréciais ses visites. Au moins, la discussion gardait toujours une note de légèreté appréciable malgré les situations pouvant être graves.
- Pour équilibrer tu peux demander à te faire péter l’autre jambe si tu veux. Appliquant la compresse sur la plaie à sa tête, la dureté du métal de mes prunelles s’illuminèrent un instant, amusée. Par Tiki Tamaharu, représente. Je prenais une voix un peu plus grave et imposante avant de plisser les yeux. Ça m’apprendra à plaisanter durant mon service. Navrée. Tu veux un bisou magique ? Le laissant reprendre ses esprits, et le temps que la douleur s’en aille, je regardais une nouvelle fois en direction de la jambe qui commençait à reprendre une forme vaguement normale. J’en revenais à notre sujet, toujours dans le but d’essayer de garder l’ambiance légère et décontractée pour faire oublier au mieux la douleur à mon patient. Genre… si tu me demandes mon numéro de téléphone, as-tu peur de la réponse ?
Le gouffre de la solitude vint me souffler sa réalité en plein visage alors que je me tenais si proche du bord. Pour être tout à fait honnête avec moi-même, je n’avais aucun ami en dehors d’Evan et de Selim. Et quels amis… l’un avait décidé de disparaître en donnant des nouvelles que de temps en temps, me donnant l’impression d’asphyxier, et l’autre… et bien l’autre était si tendre et gentil qu’il aurait pu être l’homme idéal pour n’importe quelle femme. Hors, je n’étais pas n’importe quelle femme, non. J’étais bien au-delà, hissée au sommet de mon mont de gloire et de réussite professionnelle. Oui mais voilà, le prix à payer était d’être seule.
- Ce que mes collègues font dans les réserves ne regardent qu’eux. Moi, effectivement, je ne fais que mater, j’ai autre chose à foutre, en réalité.
Petit rire sincère dans la voix alors que je répondais, j’en venais à me demander si je disais toute la vérité, surtout à moi-même. Les récents événements avec Wakefiled m’avaient quelque peu retournés la tête. Autre chose à foutre, comme quoi ? Bosser comme un âne ? Ça, c’était sûr. Mon caractère carriériste avait sûrement plombé à jamais ma vie sentimentale, et je n’en avais cure. Ou pas ? Ou alors… j’avais autre chose à foutre parce que j’avais quelqu’un en vue mais que je refusais de l’admettre ?
Plus probable.
Mais si con que non, il ne fallait même pas y penser. Pourquoi pensais-je à ça d’ailleurs ?
Clignant des paupières, dubitative, revenant à la réalité, je jetais un œil attentif à la guérison de la jambe de mon patient avant de lui adresser un regard malicieux.
- Toi tu mates et tu prends, je me trompe ?
C’est que, il n’était pas désagréable à regarder ce petit. Non pas que j’étais en train de le mater puisque je le guérissais. Je ne confondais jamais le travail avec le reste. Mais peut-être qu’en ayant son âge, et étant un peu moins sage, j’aurais pu tenter ma chance. Et mon petit doigt me disait que je n’aurais pas été rejetée.
Pourtant, alors que j’ignorais sa remarque sur la vue du sang, et donc l’état de sa jambe, je prenais conscience que l’ironie de ma vie se posait bien là. À toujours être dans les rails, j’avais perdu énormément de saveurs de vie. J’en étais consciente depuis quelques temps, je le savais. Avoir retrouvé le professeur de musique me l’avait soufflé à l’oreille. J’étais passée à côté de bien des événements, à côté de bien des apprentissages, que Tiki, lui, prenaient, à contrario, en pleine face. Un peu trop de face d’ailleurs. La preuve étant que j’étais en train d’essuyer sa plaie.
C’était donc un sourire peu joyeux et rempli d’amertume qui vint se peindre sur mes lèvres. Peut-être que mon CV pouvait faire rêver. Mais c’était à quel prix ?
- Ho oui, si tu savais… même si ça ne se voit pas trop je sais, c’est la classe.
Exagérant le ton théâtral, je secouais légèrement la tête, comme si je voulais faire danser ma chevelure flamboyante en appuyant des paroles qui se voulaient vantardes. En réalité, je ne l’étais pas. Mes parents s’étaient servis de moi et de ma voyance, ils avaient voulu me marier de force. Pour fuir, je n’avais que les études, Poudlard et… Evan. Evan qui vint à disparaître à son tour, me laissant alors seule dans un abime profond de désespoir alors que nous étions au sommet de notre gloire, complices de toujours. Me voilà là, aujourd’hui, cheffe des urgences d’un hôpital prestigieux, mais pourtant bien esseulée, le poids des années de solitude pesant lourdement sur mes épaules. Le regret avait un violent goût amer en bouche.
Néanmoins, la remarque de l’asiatique me tira un nouveau rire léger. Voilà pourquoi j’appréciais ses visites. Au moins, la discussion gardait toujours une note de légèreté appréciable malgré les situations pouvant être graves.
- Pour équilibrer tu peux demander à te faire péter l’autre jambe si tu veux. Appliquant la compresse sur la plaie à sa tête, la dureté du métal de mes prunelles s’illuminèrent un instant, amusée. Par Tiki Tamaharu, représente. Je prenais une voix un peu plus grave et imposante avant de plisser les yeux. Ça m’apprendra à plaisanter durant mon service. Navrée. Tu veux un bisou magique ? Le laissant reprendre ses esprits, et le temps que la douleur s’en aille, je regardais une nouvelle fois en direction de la jambe qui commençait à reprendre une forme vaguement normale. J’en revenais à notre sujet, toujours dans le but d’essayer de garder l’ambiance légère et décontractée pour faire oublier au mieux la douleur à mon patient. Genre… si tu me demandes mon numéro de téléphone, as-tu peur de la réponse ?
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Lun 15 Juil 2019 - 14:08
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Pour faire fi de la douleur, tu te concentres sur le visage d’Ariadne. Tu n’es peut-être pas des plus intelligents, souvent à côté de tes pompes quant aux sentiments humains, mais tu sais reconnaître la solitude incarnée. Cette dernière a gravé ta rétine depuis tout petit, dans les dîners mondains où les hautes figures de pouvoir avaient le regard perdu et fermée sur la horde de courtisans qui les entouraient, mais aussi dans ces rats nocturnes avec qui tu échangeais insultes et gallions. En dehors du monde, étrangers parmi les siens. Ce que tu es avec les Satan’s Wheels, ce que tu étais parmi les Tamaharu. Tu reconnais cette lueur au fond du regard de la médicomage, celle qui ferait pâlir d’envie tous les étudiants en médecine.
Pourtant, malicieux, tu prends un air dubitatif et moqueur face à sa phrase. Autre chose à foutre, ce genre de phrase cache souvent bien des choses. « Autre chose à foutre comme dans j’ai des sentiments pour quelqu’un et je suis si romantique que je me préserve en attendant qu’il me remarque ? » Sourire de cancre, tu lui fais un clin d’œil. Pour être honnête, tu n’es absolument pas certain de ce que tu as avancé mais tu dois bien avouer que manquer une occasion de l’embêter te semble criminel. Elle semble d’ailleurs un peu ailleurs, perdue dans des considérations bien éloignées de ta jambe. C’est pour cela que ton sourcil se hausse quand elle te retourne une question. « Ça dépend, mais souvent, très souvent, oui. » Tu hausses les épaules, loin d’être honteux de ta manière de consommer la vie. Si tu as brisé quelques cœurs au passage, cela n’a jamais été sans un avertissement – si tu t’attaches à moi, c’est pour le pire. Il faut être idiot pour penser pouvoir faire de toi une bête apprivoisée, tu es bien trop attaché à ce que tu appelles -à tort- liberté. Même si tu récoltes des baffes et des coups, cela t’importe peu.
Tu t’étonnes à haute de la prétendue mauvaise étoile d’Ariadne et c’est avec une pointe d’amertume ainsi que de théâtralité qu’elle te répond. Soudainement, tu te prends à te demander à quoi ressemble réellement sa vie, d’où elle sort et comment elle en est arrivée là. Cette dame semble être une énigme. C’est la première fois que vous parlez ainsi et que tu entrevois une partie de sa vie, des confessions sortant timidement du bout de ses lèvres. Fait étrange quand on considère vos positions actuelles et la douleur qui te scie la jambe.
Un court instant interdit, tu finis par murmurer dans la fièvre : « Tu devrais la pulvériser, ton étoile. Ce n'est qu’une boule de gaz. » Tes pensées reviennent pour te cueillir et une nouvelle remarque t’échappe. Elle rit, ce qui te fait lever un sourcil et sourire. Elle se moque un peu et tes lèvres deviennent boudeuses : « J’ai besoin de marcher tu sais, comment je fais courir tes infirmiers moi, après ? J’ai une réputation à tenir ! » Être privé de jambes serait un grand malheur pour toi, le casse-cou. Tu aimes bien trop courir et rendre les coups pour accepter de finir sans marcher. Mais au fond, tu te connais assez pour savoir que tu trouverais une solution pour continuer de faire chier ton monde.
Quand la compresse touche ta coupure et que tu chouines comme un petit chien, tu lui jettes un regard mauvais. T’es sûr qu’elle l’a fait exprès. Tu tires légèrement la langue quand elle te propose un bisou magique, faussement dégoûté. Tes bras se croisent sur ton torse et tu joues à ton jeu préféré : faire le gosse. Et ce, malgré la douleur qui vient picorer de plus en plus fort toute ta jambe. Dans le but de te distraire, Ariadne revient sur votre sujet de conversation et tes propos. Elle présume que tu veux lui demander son numéro de téléphone, chose qui pourrait rapidement prêter à confusion. Cette idée te titille le rictus mais tu tentes de rester ferme et grincheux. « Pourquoi je voudrais le numéro de quelqu’un qui s’amuse à me faire boire de l’extrait d’anus de troll ? » Tu la regardes de travers, le nez froncé. « En plus je suis sûr que t’as pas de portable ! Ce n’est pas bien ça Albert, de donner de faux espoirs ! » Renchéris-tu en levant un doigt accusateur et te faisant théâtral.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mer 17 Juil 2019 - 17:56
À ce qu'il essayait de deviner sur ma vie sentimentale, je jetais un œil un peu sarcastique au jeune homme avec un sourire légèrement narquois, sans pour autant commenter. C'est que, je n'étais pas du genre à m'épancher sur ma vie privée, surtout pas avec un patient et encore moins un jeune freluquet. Quoiqu'il en soit, il n'avait pas entièrement tort. J'avais des sentiments pour quelqu'un, mais voilà qui n'était jamais arrivé ou si rarement, que je ne pouvais pas me classer dans les personnes dites "romantiques". Je ne pensais pas l'être, et encore une fois, je m'en fichais. Le serpent qui sifflait en moi depuis Serpentard était bien trop vif et mordeur pour pouvoir s'enrouler autour de n'importe qui. Étreinte charnelle et douce d'apparence, je pouvais aussi bien planter mes crochets à tout moment. Pour l'heure, je préférais les garder bien repliés. Avec le temps, j'avais appris à en faire bon usage.
Sa réponse à mon interrogation ne m'étonna pourtant guère, et je hochais sensiblement le menton en signe de contentement. Voilà un point qui nous rapprochait. Lorsque nous voulions quelque chose, nous semblions capables de tout pour y parvenir. Pourquoi se gêner de prendre ce qui veut de nous ? Pourtant, c'était comme désirer saisir une rose sans prendre en compte ses épines. On finit toujours par s'y piquer si la prudence n'est pas de mise.
Et là, le serpent peut mordre et empoisonner.
Il était des êtres comme lui et moi. Indomptables. Libres. Impossible à mettre en cage, et qui pourtant, malgré tout, recherchait la douceur en quelqu'un, ou quelque chose. À force de trop goûter à l'indépendance, on pouvait s'y perdre.
- Toi t'es un génie en astronomie.
Dis-je sur un ton ironique alors qu'il me propose de pulvériser dans mon étoile. Dans le fond, c'était une solution comme une autre, néanmoins j'essayais de me dire que les choses devaient se passer comme elles l'étaient. Bonne étoile ou non.
Inquiète de son état passablement fiévreux, je venais poser une main sur son front pour y prendre la température. Toutefois, je n'étais guère étonnée de le sentir légèrement chaud. La douleur avait cet effet lorsqu'elle était grande. Mais il en allait de mon devoir de le soulager au mieux, alors, profitant qu'il soit un peu vaseux, je sortais une ampoule contenant un léger liquide et une seringue. Des fois, les méthodes les plus archaïques étaient celles qui fonctionnaient le mieux. Remplissant la seringue rapidement, avec des gestes précis, je profitais que le jeune homme pense aux infirmières et à leur courir après pour lui pincer la peau du bras, sans douleur, et lui piquer la peau, rapidement. Le pouce prêt, j'appuyais rapidement sur le piston pour y pousser le liquide puis retirer la seringue d'un geste vif. Je me sentais comme une vétérinaire qui venait de donner une dose à un lion enragé, et je n'étais pas bien loin de la vérité me semblait-il. Qu'importe sa réaction, je faisais comme si de rien était, laissant le médicament alors agir pour aider le jeune homme à combattre les maux qu'il était en train de braver.
- Il faut voir le bon côté des choses. Avec deux béquilles tu as quatre jambes, même si tu en as deux un peu hors d'usage. Ça pourrait te donner un avantage certain. Aussi bien pour courir que pour faire le pauvre chéri blessé avec tes yeux de chat bridé là.
Léger haussement de menton victorieux alors qu'il boude, mon regard métallique se fait légèrement conquérant et supérieur. Mine de rien c'est qu'il pouvait être mignon avec cette bouille, pourtant, moi, je ne me laissais pas attendrir. C'était pourtant ce que je venais de lui suggérer, mais moi, il m'en fallait plus. Il me fallait davantage qu'un simple charme de serpent pour y arriver, et ce n'était ni la mélodie de la flûte, ni les mouvements d'oscillation qui me feraient danser. J'étais bien plus solide et imprévisible que cela.
Glissant un regard tranquille en direction de la jambe du jeune homme, une lueur satisfaite y brillant, visiblement ça guérissait bien, je terminais d'appliquer mes soins sur son front. Le baume que j'y avais appliqué accélérait la cicatrisation des tissus, ainsi, je pouvais déjà observer la plaie nettoyée se refermer lentement.
- Parce que tu en redemandes, de l'extrait d'anus de troll, la preuve, tu reviens toujours dans mon service… Tranquillement, j'ouvrais la chemise verte bouteille que je portais, à l'effigie de Sainte-Marie, et j'en tirais de sa poche intérieure, un smartphone moldu que je sortais de sa veille pour lui prouver ma bonne foi. Non sans un grand sourire victorieux au visage toutefois. Et parce que tu as tellement envie de me voir et de me parler, avoue-le … Déverrouillant l'appareil avec mon empreinte digitale, je notais mon numéro sur le clavier. En plus, c'est toi qui parle de faux espoirs là, pas moi. Alors, ça te tente ? Comme pour faire avancer l'âne avec sa carotte, j'agitais légèrement le téléphone entre mes doigts comme pour lui donner davantage envie, tandis que je reluquais son doigt levé. Là, j'avançais ma main et posait mon index sur le sien. E.T. téléphone maison.
Sa réponse à mon interrogation ne m'étonna pourtant guère, et je hochais sensiblement le menton en signe de contentement. Voilà un point qui nous rapprochait. Lorsque nous voulions quelque chose, nous semblions capables de tout pour y parvenir. Pourquoi se gêner de prendre ce qui veut de nous ? Pourtant, c'était comme désirer saisir une rose sans prendre en compte ses épines. On finit toujours par s'y piquer si la prudence n'est pas de mise.
Et là, le serpent peut mordre et empoisonner.
Il était des êtres comme lui et moi. Indomptables. Libres. Impossible à mettre en cage, et qui pourtant, malgré tout, recherchait la douceur en quelqu'un, ou quelque chose. À force de trop goûter à l'indépendance, on pouvait s'y perdre.
- Toi t'es un génie en astronomie.
Dis-je sur un ton ironique alors qu'il me propose de pulvériser dans mon étoile. Dans le fond, c'était une solution comme une autre, néanmoins j'essayais de me dire que les choses devaient se passer comme elles l'étaient. Bonne étoile ou non.
Inquiète de son état passablement fiévreux, je venais poser une main sur son front pour y prendre la température. Toutefois, je n'étais guère étonnée de le sentir légèrement chaud. La douleur avait cet effet lorsqu'elle était grande. Mais il en allait de mon devoir de le soulager au mieux, alors, profitant qu'il soit un peu vaseux, je sortais une ampoule contenant un léger liquide et une seringue. Des fois, les méthodes les plus archaïques étaient celles qui fonctionnaient le mieux. Remplissant la seringue rapidement, avec des gestes précis, je profitais que le jeune homme pense aux infirmières et à leur courir après pour lui pincer la peau du bras, sans douleur, et lui piquer la peau, rapidement. Le pouce prêt, j'appuyais rapidement sur le piston pour y pousser le liquide puis retirer la seringue d'un geste vif. Je me sentais comme une vétérinaire qui venait de donner une dose à un lion enragé, et je n'étais pas bien loin de la vérité me semblait-il. Qu'importe sa réaction, je faisais comme si de rien était, laissant le médicament alors agir pour aider le jeune homme à combattre les maux qu'il était en train de braver.
- Il faut voir le bon côté des choses. Avec deux béquilles tu as quatre jambes, même si tu en as deux un peu hors d'usage. Ça pourrait te donner un avantage certain. Aussi bien pour courir que pour faire le pauvre chéri blessé avec tes yeux de chat bridé là.
Léger haussement de menton victorieux alors qu'il boude, mon regard métallique se fait légèrement conquérant et supérieur. Mine de rien c'est qu'il pouvait être mignon avec cette bouille, pourtant, moi, je ne me laissais pas attendrir. C'était pourtant ce que je venais de lui suggérer, mais moi, il m'en fallait plus. Il me fallait davantage qu'un simple charme de serpent pour y arriver, et ce n'était ni la mélodie de la flûte, ni les mouvements d'oscillation qui me feraient danser. J'étais bien plus solide et imprévisible que cela.
Glissant un regard tranquille en direction de la jambe du jeune homme, une lueur satisfaite y brillant, visiblement ça guérissait bien, je terminais d'appliquer mes soins sur son front. Le baume que j'y avais appliqué accélérait la cicatrisation des tissus, ainsi, je pouvais déjà observer la plaie nettoyée se refermer lentement.
- Parce que tu en redemandes, de l'extrait d'anus de troll, la preuve, tu reviens toujours dans mon service… Tranquillement, j'ouvrais la chemise verte bouteille que je portais, à l'effigie de Sainte-Marie, et j'en tirais de sa poche intérieure, un smartphone moldu que je sortais de sa veille pour lui prouver ma bonne foi. Non sans un grand sourire victorieux au visage toutefois. Et parce que tu as tellement envie de me voir et de me parler, avoue-le … Déverrouillant l'appareil avec mon empreinte digitale, je notais mon numéro sur le clavier. En plus, c'est toi qui parle de faux espoirs là, pas moi. Alors, ça te tente ? Comme pour faire avancer l'âne avec sa carotte, j'agitais légèrement le téléphone entre mes doigts comme pour lui donner davantage envie, tandis que je reluquais son doigt levé. Là, j'avançais ma main et posait mon index sur le sien. E.T. téléphone maison.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Jeu 1 Aoû 2019 - 19:18
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Tu sens une seringue se planter dans ton bras, le geste est vif, presque indolore, mais tu sursautes et lui adresses un regard scandalisé. Alors que tu te prenais à apprécier la présence de la médicomage, la voilà qui te trahit de la pire des manières ! Une piqûre alors qu’il était en position de faiblesse, incapable de se défendre, tu es sûr que ce n’est pas légal, ça. Cela est peut-être ironique de ta part de détester autant les piqûres quand ta peau est parsemée de divers tatouages, mais c’est un truc que tu traînes depuis petit. Dans un sens, ça t’a un peu sauvé la mise : tu ne t’es jamais injecté la moindre drogue de cette manière. Hé, tu connais des mères qui aimeraient que leurs gosses soient plus comme toi, t’as vu des déchets en pire état de décomposition que ton âme. Chienne de vie, elle n’a pas été tendre avec tes pairs. Pas que cela t’attendrisse. Ce serait suicidaire si tu te mettais à écouter ton cœur.
Moquant Ariadne quand elle se tourne, elle te dit d’envisager la possibilité d’être privé de tes deux jambes d’une manière plus positive. Elle te sort aussi que tu aurais un air de petit chien battu. Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Tu n'es pas mignon, toi. T’as plus cinq ans, même si tu agis comme tel. La langue sortie comme le dernier des cancres, tu répliques : « J’cherche pas ta pitié t’sais. Et mes yeux sont très beaux comme ça, merci. » Tu as conscience de l’effet qu’ils peuvent avoir, du charme et de la malice qui s’en dégagent, mais, malheureusement, tu n’as pas toujours reçu des éloges à leurs sujets dans le passé. Celui qui semble étranger, même dans son pays natal, peu de gens semblables sur la photo de famille -ta fratrie ayant hérité davantage de leur mère Sud-Africaine. Tu sais très bien qu’Albert se fiche de tes origines ou de la forme de tes yeux, mais il y a toujours ce léger picotement dans le ventre quand on les évoque.
Insensible à tes airs de chat botté, elle se remet au travail. Tu ne peux retenir un léger soupir de soulagement en voyant une lueur satisfaite dans son regard quand elle regarde ta jambe. Au moins, tu n’auras surement pas de séquelle. Sur ton front, le baume fait effet et tu sens le tissu se refermer lentement. C’est une sensation étrange, à la fois dérangeante et agréable, à laquelle tu es devenu familier. Tes doigts te démangent d’aller caresser la peau qui se referme doucement, mais d’expérience, tu te ravises. De plus, tu es trop occupé à faire ton petit numéro de garçon boudeur pour t’aventurer à infecter tes plaies. Réprimant par la même occasion un rictus, vous continuez votre petit jeu. « Ce n’est pas moi qui viens au service, c’est le service qui vient à moi. Nuance. » Corriges-tu quand elle t’accuse de toujours revenir au service dans le seul but de la revoir. Si c’est évident que tu t’emmerderais comme un rat mort sans vos joutes verbales lors de tes visites, tu ne prends pas plaisir à te péter les os juste pour ses beaux yeux. Surpris quand elle sort un téléphone moldu, tu tentes de regagner ton expression grincheuse quand elle aborde un sourire victorieux. Persuadée que tu veux de ce foutu numéro de téléphone, elle le note sur l’écran et l’agite sous ton nez comme on ferait avec une carotte pour un âne. « A ce train-là, c’est moi qui vais penser que tu veux absolument garder contact avec toi. » Marmonnes-tu.
Quand elle pose son doigt sur le tien avec la fameuse réplique, E.T. téléphone maison, tu te stoppes net. Un silence tombe alors que tu louches sur vos doigts. Puis il y a un soufflement, puis un gloussement, puis tu éclates de rire, tentant vainement de réprimer tes sursauts. Une larme au coin de l’œil, déjà tu te dis que tu blâmeras cette faiblesse sur l’alcool et la fatigue alors que tu manques de t’étouffer. « Tu sais quoi ? Je le veux ce numéro, tu es la femme de ma vie ! » Tendant ta main pour attraper son portable, tu louches sur le numéro un instant pour le mémoriser.
- :
- C'est pas génial, sorry.
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mar 6 Aoû 2019 - 18:38
- Ça c'est sûr qu'ils sont très bien comme ça tes yeux. Je te donnais juste de nouvelles idées pour en mettre d'autres dans ton lit.
Petit sourire espiègle, je signifiais bien ainsi au jeune homme que je ne jugeais pas ses origines ni ce qu'il était. Dans mon service je voyais de tout, je serais donc bien mal placée pour juger autrui sur ses origines. De plus, en parfaite maitresse du monde, tout le moins, de mon monde, j'étais bien au-delà de ça. Sur mon trône, je pouvais contempler qui je voulais, j'y étais de toute façon supérieur. Catch me if you can. Néanmoins, j'étais certaine que le jeune homme que j'étais en train de soigner connaissait parfaitement ses atouts en la matière. Après tout, il semblait, malgré ses défiances, avoir une certaine confiance en lui, même si elle pouvait être mal placée. Quoique… est-ce qu'une confiance pouvait-elle réellement être mal placée ? J'en doutais dans le fond.
Tranquille, je surveillais la guérison dans la jambe sans perdre le fil de notre discussion. Les os étaient en train de se ressoudre, et même si dès maintenant le garçon allait ressentir de forts tiraillements douloureux, ce n'était que le signe d'une guérison saine. Cela dit, je n'étais pas trop inquiète pour lui, il avait, hélas, l'habitude de ce genre de sensation. La preuve en était avec le baume que je lui avais appliqué sur le front. Personnellement, je détestais la sensation que cela faisait, un genre de picotement, comme une multitude de petites bulles explosant sur la surface de la peau. Ça grattait, ce n'était pas quelque chose d'amusant, en tout cas pour moi, et je peinais à le gérer lorsque je l'appliquais sur mon propre épiderme lorsque ça s'avérait nécessaire. Cela dit, Tiki, lui semblait parfaitement s'en accommoder puisqu'il ne réagissait pour ainsi dire pas. Là était la force de caractère d'une personne, mais aussi, la capacité assez exceptionnelle de l'être humain à savoir s'adapter aux situations les plus dérangeantes. Soufflant du nez, amusée, je renchérissais.
- Oui c'est clair qu'on aime bien déplacer tout un bâtiment juste pour toi. C'est sans doute pour ça que tu cherches toujours à nous fuir. Tu sais, comme le grand méchant loup, nous, qui court après le Petit Chaperon Rouge, toi.
Sourire narquois et presque mesquin sur le visage, je le fixais néanmoins avec compassion et amitié. Car oui, je devais bien l'admettre, la présence du jeune homme me sortait régulièrement de mon quotidien. Même si je n'appréciais pas de le voir à chaque fois amoché à ce point, le soigner était toujours un plaisir. Plaisir relatif pour mes collègues, plaisir sincère pour moi. Ça me changeait des vieux qui ont la chiasse depuis la veille et des mères inquiètes pour leur enfant qui a eu le malheur d'éternuer dans la journée. Comme si ça allait les tuer franchement…
Je ne perdais rien de mon espièglerie alors que j'agitais mon téléphone sous le nez du jeune homme, puis, c'est du même éclat que j'en vins à rire de bon cœur avec lui à ma plaisanterie. Comme si nous venions, ensemble, de reconstruire quelque chose. Quelque chose de simple et de beau, de brisé depuis si longtemps que de le remettre sur pied n'avait pas été évident. Pourtant, nous étions fiers d'y être arrivé. Satisfaite de ce rapprochement naissant, je le laissais se saisir de mon téléphone pour noter mon numéro tout en reprenant.
- Allons, je serais bien naïve de croire que je suis la femme de ta vie, tu ne les connais pas encore toutes. Lueur joviale dans le regard, je continuais. Mais, tu as raison sur un point, j'ai envie de l'avoir, ton numéro. Tu me sors de mon quotidien, et purée il est chiant des fois. Alors… je me dis que ça peut être sympa.
Non je ne draguais pas, j'essayais simplement de faire des suggestions à quelqu'un, de devenir amis, de sortir du contexte de l'hôpital pour s'essayer à de nouvelles aventures. C'était rare que je fasse ce genre de démarche, car, encore une fois, bien au-dessus des autres, je ne me permettais que peu de me mêler aux petites gens. Cela dit, la solitude pesait trop lourd à mon cœur pour que je ne l'admette pas totalement.
- Bon ! Je crains que tu doives passer la nuit ici, pour ta jambe. Ça va quand même te tirer un peu. Tu préfères que je te laisse seul, ou tu veux que je reste encore un peu pour faire la discussion ?
Petit sourire espiègle, je signifiais bien ainsi au jeune homme que je ne jugeais pas ses origines ni ce qu'il était. Dans mon service je voyais de tout, je serais donc bien mal placée pour juger autrui sur ses origines. De plus, en parfaite maitresse du monde, tout le moins, de mon monde, j'étais bien au-delà de ça. Sur mon trône, je pouvais contempler qui je voulais, j'y étais de toute façon supérieur. Catch me if you can. Néanmoins, j'étais certaine que le jeune homme que j'étais en train de soigner connaissait parfaitement ses atouts en la matière. Après tout, il semblait, malgré ses défiances, avoir une certaine confiance en lui, même si elle pouvait être mal placée. Quoique… est-ce qu'une confiance pouvait-elle réellement être mal placée ? J'en doutais dans le fond.
Tranquille, je surveillais la guérison dans la jambe sans perdre le fil de notre discussion. Les os étaient en train de se ressoudre, et même si dès maintenant le garçon allait ressentir de forts tiraillements douloureux, ce n'était que le signe d'une guérison saine. Cela dit, je n'étais pas trop inquiète pour lui, il avait, hélas, l'habitude de ce genre de sensation. La preuve en était avec le baume que je lui avais appliqué sur le front. Personnellement, je détestais la sensation que cela faisait, un genre de picotement, comme une multitude de petites bulles explosant sur la surface de la peau. Ça grattait, ce n'était pas quelque chose d'amusant, en tout cas pour moi, et je peinais à le gérer lorsque je l'appliquais sur mon propre épiderme lorsque ça s'avérait nécessaire. Cela dit, Tiki, lui semblait parfaitement s'en accommoder puisqu'il ne réagissait pour ainsi dire pas. Là était la force de caractère d'une personne, mais aussi, la capacité assez exceptionnelle de l'être humain à savoir s'adapter aux situations les plus dérangeantes. Soufflant du nez, amusée, je renchérissais.
- Oui c'est clair qu'on aime bien déplacer tout un bâtiment juste pour toi. C'est sans doute pour ça que tu cherches toujours à nous fuir. Tu sais, comme le grand méchant loup, nous, qui court après le Petit Chaperon Rouge, toi.
Sourire narquois et presque mesquin sur le visage, je le fixais néanmoins avec compassion et amitié. Car oui, je devais bien l'admettre, la présence du jeune homme me sortait régulièrement de mon quotidien. Même si je n'appréciais pas de le voir à chaque fois amoché à ce point, le soigner était toujours un plaisir. Plaisir relatif pour mes collègues, plaisir sincère pour moi. Ça me changeait des vieux qui ont la chiasse depuis la veille et des mères inquiètes pour leur enfant qui a eu le malheur d'éternuer dans la journée. Comme si ça allait les tuer franchement…
Je ne perdais rien de mon espièglerie alors que j'agitais mon téléphone sous le nez du jeune homme, puis, c'est du même éclat que j'en vins à rire de bon cœur avec lui à ma plaisanterie. Comme si nous venions, ensemble, de reconstruire quelque chose. Quelque chose de simple et de beau, de brisé depuis si longtemps que de le remettre sur pied n'avait pas été évident. Pourtant, nous étions fiers d'y être arrivé. Satisfaite de ce rapprochement naissant, je le laissais se saisir de mon téléphone pour noter mon numéro tout en reprenant.
- Allons, je serais bien naïve de croire que je suis la femme de ta vie, tu ne les connais pas encore toutes. Lueur joviale dans le regard, je continuais. Mais, tu as raison sur un point, j'ai envie de l'avoir, ton numéro. Tu me sors de mon quotidien, et purée il est chiant des fois. Alors… je me dis que ça peut être sympa.
Non je ne draguais pas, j'essayais simplement de faire des suggestions à quelqu'un, de devenir amis, de sortir du contexte de l'hôpital pour s'essayer à de nouvelles aventures. C'était rare que je fasse ce genre de démarche, car, encore une fois, bien au-dessus des autres, je ne me permettais que peu de me mêler aux petites gens. Cela dit, la solitude pesait trop lourd à mon cœur pour que je ne l'admette pas totalement.
- Bon ! Je crains que tu doives passer la nuit ici, pour ta jambe. Ça va quand même te tirer un peu. Tu préfères que je te laisse seul, ou tu veux que je reste encore un peu pour faire la discussion ?
- InvitéInvité
Re: (terminé) Again and again and again
Mer 21 Aoû 2019 - 19:07
ariadne eberhart & tiki tamaharu
again&again&again
Albert fait une étrange comparaison, dans laquelle tu serais l’innocent Chaperon Rouge. Même si tu sais que tu arriver à être grandiose dans ce rôle, tu ne peux empêcher un sourcil de se lever avec étonnement. Il faudrait te payer une somme bien grasse pour que tu acceptes de porter un tel accoutrement, même s’il serait très drôle de voir la médicomage en tenue de loup. C’est une idée pour Halloween ça, tient. Tu es sûr que tu pourrais la convaincre, à l’agonie sur ce même lit, murmurant cette proposition comme on expose sa dernière volonté. Puis, il y a cet air qu’elle a sur le minois. Un de ceux qui te sont rarement, si ce n’est jamais, adressé. Tu le vois que sur le visage de mères, amis ou grands frères. Pas le genre de personnes que tu as dans ta vie.
Tentant d’ignorer ce sentiment qui née au creux de ton ventre, tu gardes ton masque grincheux, croisement les bras et ignorant -sans réel succès- les forts tiraillements sur ta jambe. Néanmoins, il lui suffit d’une phrase, une référence, pour le faire voler en éclats, ce fichu masque. Les yeux aveuglés de quelques larmes, ils se plissent alors que ton rictus commence à te faire mal. Rire te fait du bien, et tu ne peux faire redescendre le coin de tes lèvres. En piquant son portable, tu sors le tien pour aussitôt entrer son numéro. La pauvre ne sait pas encore à quoi elle s’expose mais tu te dis que pour t’avoir fait rire, tu pourras être miséricordieux dans les messages que tu lui adresseras.
Elle met en doute ton affirmation, ce à quoi tu fronces les sourcils. Qu’elle te laisse la baratiner ! Ce soir, elle sera la femme de ta vie, demain ça en sera une autre, qui sait. Le jeu du hasard comme tes mots qui sont tout autant hasardeux. Elle admet néanmoins que tu n’es pas ordinaire, ce que tu sais déjà mais qui te sourire : c’est si rare de l’entendre sans nuance péjorative ou amère. « Ça peut être sympa ? » Répètes-tu avec un air complice. « Tu ne sais pas à quoi tu t’engages dis-moi ! » Souvent, les gens regrettent de s’être liés à toi, ils finissent par te maudire ou tenter de t’envoyer en Enfer sans savoir que tu y es déjà -bande d’idiots. Mais hé, la médic t’a déjà surpris et toi, tu n’as rien à perdre. C’est pour elle que c’est un plan foireux -t’essayeras de pas tout faire sauter trop vite. Nouveau gloussement, mais cette fois, ta tête tourne un peu plus et tu dois te concentrer pour ne pas perdre pied. Merde, tu sens tes os repousser et ce n’est pas aussi anodin que le baume sur ton front.
Ariadne t’informe alors que tu devras sûrement passer la nuit ici, ce qui te fait soupirer. Au moins, tu auras un lit à peu près chaud pour la nuit, tu relativises. Dès l’aube, tu déguerpiras, mais cette fois, tu laisseras un p’tit mot sur le bureau de la médicomage -si tu arrives à te faufiler jusque-là. Sinon, tu lui enverras un sms. Elle se propose de rester, tu es tenté de dire oui, mais la lourdeur de tes paupières et l’engourdissement de tes sens. « Si tu veux me border ou me chanter une berceuse, tu peux rester, mais je ne crois pas pouvoir rester éveillé très longtemps… » Les dernières syllabes s’étirent dans un bâillement. Sentant Morphée venir te cueillir, pour la première fois depuis des années, tu t’endors avec un sourire sur les lèvres. Oubliant ainsi dans quelle tenue tu allais devoir rentrer chez toi le lendemain.
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