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Le hasard du destin | Rose
Jeu 11 Avr 2019 - 17:15
J'étais assis là, dans un coin calme de la taverne. J'avais besoin de calme, de m'isoler, de faire le point. Cela faisait deux jours que j'avais reçu cette lettre, et malgré ça, je ne l'avais toujours pas ouverte. Je... Je craignais ce qu'il y avait dedans, je craignais la réponse, je craignais tout ce que ce courrier pouvait signifier. Et d'une certaine façon, je crois même que j'appréhendais ce qu'il pouvait me rappeler. Rien qu'à voir le cachet de l'expéditeur, j'étais mal à l'aise.
-"Monsieur ?"
Mon attention fut captée par la voix de la serveuse, et rien qu'à la voir, je compris que j'avais probablement du l'ignorer quelques minutes. Et que mes cheveux, pour ce qui dépassaient de mon bonnet, devait avoir changer de couleur.
-"Qu'est-ce que vous prendrez ?"
Je lui réponds, commandant une simple eau grenadine. J'aimais ça, les eaux grenadines de ce café. J'arrivais jamais à comprendre la façon qu'ils ont de doser ce mélange pour parvenir à ce résultat, et je regarde la serveuse me l'apporter quelques minutes plus tard, non sans un nouveau regard à mes mèches de cheveux. Secouant la tête, j'essaye de les faire revenir à leur couleur naturelle, mais c'est peine perdu. Il vire au noir profond, trahissant mon angoisse pour qui me connait. Heureusement, personne de ce genre en vue.
Portant le verre à ma bouche, buvant une gorgée de grenadine, je regarde cette enveloppe. Entre elle et moi, j'ai l'impression qu'il y a un défi à celui qui tiendra le plus longtemps. Elle, elle m'hurle de l'ouvrir et moi... Et bien moi je repousse l'échéance encore une fois avec juste une eau grenadine. Un peu plus loin dans le bar, il y a quelques rires, mais j'y reste sourd. Sourd et aveugle à tout ce qui m'entoure.
Finalement, je pose le verre et je prend la lettre en main pour regarder à nouveau l'expéditeur : "Comité de la Bourse Merlin". Je soupire, la rejetant un peu plus loin sur la table. Je ne suis définitivement pas prêt à ouvrir cette lettre. Et je m'en veux clairement, mais ça m'est impossible. Finalement, ce n'était peut-être pas une bonne idée d'être seul dans ce genre de moment. C'est sur que certains l'auraient déjà ouvert pour moi, ennuyé de ma faiblesse. M'adossant à la banquette, je reprends le verre, et bois une nouvelle gorgée, cherchant la serveuse du regard et lui faisant signe qu'il m'en faudra une deuxième.
-"Monsieur ?"
Mon attention fut captée par la voix de la serveuse, et rien qu'à la voir, je compris que j'avais probablement du l'ignorer quelques minutes. Et que mes cheveux, pour ce qui dépassaient de mon bonnet, devait avoir changer de couleur.
-"Qu'est-ce que vous prendrez ?"
Je lui réponds, commandant une simple eau grenadine. J'aimais ça, les eaux grenadines de ce café. J'arrivais jamais à comprendre la façon qu'ils ont de doser ce mélange pour parvenir à ce résultat, et je regarde la serveuse me l'apporter quelques minutes plus tard, non sans un nouveau regard à mes mèches de cheveux. Secouant la tête, j'essaye de les faire revenir à leur couleur naturelle, mais c'est peine perdu. Il vire au noir profond, trahissant mon angoisse pour qui me connait. Heureusement, personne de ce genre en vue.
Portant le verre à ma bouche, buvant une gorgée de grenadine, je regarde cette enveloppe. Entre elle et moi, j'ai l'impression qu'il y a un défi à celui qui tiendra le plus longtemps. Elle, elle m'hurle de l'ouvrir et moi... Et bien moi je repousse l'échéance encore une fois avec juste une eau grenadine. Un peu plus loin dans le bar, il y a quelques rires, mais j'y reste sourd. Sourd et aveugle à tout ce qui m'entoure.
Finalement, je pose le verre et je prend la lettre en main pour regarder à nouveau l'expéditeur : "Comité de la Bourse Merlin". Je soupire, la rejetant un peu plus loin sur la table. Je ne suis définitivement pas prêt à ouvrir cette lettre. Et je m'en veux clairement, mais ça m'est impossible. Finalement, ce n'était peut-être pas une bonne idée d'être seul dans ce genre de moment. C'est sur que certains l'auraient déjà ouvert pour moi, ennuyé de ma faiblesse. M'adossant à la banquette, je reprends le verre, et bois une nouvelle gorgée, cherchant la serveuse du regard et lui faisant signe qu'il m'en faudra une deuxième.
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Re: Le hasard du destin | Rose
Mar 16 Avr 2019 - 17:12
Le Hasard du Destin
Gabriel
« Le destin prend parfois la forme d'une main tendue »
D’ordinaire, Rose ne se serait pas arrêtée dans cette taverne. Elle avait ses habitudes, ses préférences, et cet endroit n’en faisait pas partie, sans qu’il y eut de raison particulière. Ce n’était pas dans son quartier de prédilection, la devanture n’était pas plus avenante qu’une autre, voilà tout. Pourtant, elle avait décidé de passer le pas de la porte d’un air décidé, aujourd’hui, et pour cause : elle souffrait de ce mal irrépressible pour de nombreuses femmes enceintes, qu’on appelle envie pressante. Quand on a plusieurs kilos de ventre qui pousse sur une vessie, le taux de résistance diminue drastiquement. Elle avait donc salué la serveuse d’un geste pressé avant de se jeter sur le petit coin avec un soupir de contentement. Se déshabiller était toujours une épreuve en soi, mais le soulagement valait l’effort, vraiment. Après s’être lavée les mains avec application, elle avait récupéré ses sacs et était sortie pour, enfin, regarder un peu l’environnement autour d’elle : l’endroit était plutôt simple, mais chaleureux et accueillant. La serveuse lui offrit un regard inquiet et attentionné, traduisant sa compréhension de ses petits désagréments de femme enceinte. Elle lui répondit d’un sourire rassurant, une main sur son gros ventre, alors que ses yeux clair s’arrêtaient sur une silhouette familière, un peu en retrait.
Elle s’avança discrètement, enfin, aussi discrètement qu’on peut le faire avec une démarche de chimère mi éléphant, mi hippopotame, pour poser ses mains délicates sur les yeux du grand blond qui lui tournait le dos.
- Bouh !
Sans attendre qu’il tourne la tête, Rose avait déjà déposé un baiser léger sur la joue de Gabriel, tirant une chaise pour s’asseoir aussi gracieusement qu’elle le pouvait à coté de ce dernier, un large sourire aux lèvres. La banquette, non merci, elle n’arriverait jamais à se relever.
- Et bien et bien, on se paye un petit peu de bon temps entre deux sessions de révision ? … De la grenadine, c’est bien. Mais je la préfère avec de la limonade, en tout cas dernièrement.
Quand Rose babillait comme ça, c’était qu’elle était contente. Pourquoi ? Allez savoir. Ce matin, elle s’était pourtant levée du mauvais pied… Et puis finalement, une activité en entrainant une autre, elle avait fini chez le luthier, à faire changer les cordes de son violon, qu’elle avait d’ailleurs sagement rangée dans son étui, à ses pieds. Cette décision, aussi anecdotique soit elle, l’avait mise en joie. Elle avait découvert récemment que le bébé réagissait aux vibrations du violon quand elle en jouait, et elle ne se lassait pas de le sentir gigoter dans son ventre. Cela lui donnait l’impression qu’il dansait, et c’était fantastique.
(c) DΛNDELION
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Re: Le hasard du destin | Rose
Mar 16 Avr 2019 - 23:10
- Bouh !
Mon sang se glaça un instant, alors que cette voix cristalline à mes oreilles se faisait entendre. Je l'aurais reconnue entre mille, je n'avais pas peur d'elle bien entendu, mais parce que je n'ignorais pas qui elle était, je... enfin, cette lettre venait de marquer un point. Connard de courrier !
Comment ne pas sourire cependant en la voyant, en recevant sa marque de sympathie et en la lui rendant avec la même tendresse fraternelle. Rose Coldridge était de loin l'une de mes meilleures amies, et quand bien même j'étais anxieux de ce que pouvait donner la suite de cette rencontre, la voir elle et son ventre qui abritait un petit être qui serait à l'instar de sa mère une bonne personne fit violacer mes cheveux.
-"Rose" sifflais-je, accompagnant son assise de son prénom ainsi que d'un sourire.
- Et bien et bien, on se paye un petit peu de bon temps entre deux sessions de révision ? … De la grenadine, c’est bien. Mais je la préfère avec de la limonade, en tout cas dernièrement.
De bon temps, de bon temps... Elle en avait de bonne. Et alors que je posais mon verre, et que la serveuse m'amenait ma dernière commande, je demandais que Rose ait ce qu'elle venait de souhaiter : une limonade-grenadine.
-"Je ne révisais pas."
Vérité fondamentale, car après tout, je ne mentais jamais. J'étais convaincu que mentir, c'était mal, et qu'agir ainsi n'apportait que des ennuis au final.
-"Et toi, comment vas-tu ? Et le bébé ?"
J'étais soucieux de mon amie, parce qu'elle s'approchait de ce que certains nommaient la délivrance, mais qui n'en était pas toujours une sur le moment venu. Et écoutant sa réponse, j'accompagnais mon verre jusqu'à mes lèvres une nouvelle fois, retournant discrètement l'enveloppe sur la table et espérant qu'elle ne la remarque pas.
Je ne voulais pas la décevoir. Pas Après toute la peine qu'elle s'était donné pour m'aider à me faire réintégrer Hungcalf. Elle et Abi avait été des soutiens précieux, et Rose m'avait fait redemandé le droit à une bourse. Cette réponse, c'était la finalité de son travail, et moi lache que j'étais, je n'avais pas encore trouvé le courage d'ouvrir ce courrier. Que se passerait-il si la réponse était négative ? Comment le lui annoncerais-je ?
Mon sang se glaça un instant, alors que cette voix cristalline à mes oreilles se faisait entendre. Je l'aurais reconnue entre mille, je n'avais pas peur d'elle bien entendu, mais parce que je n'ignorais pas qui elle était, je... enfin, cette lettre venait de marquer un point. Connard de courrier !
Comment ne pas sourire cependant en la voyant, en recevant sa marque de sympathie et en la lui rendant avec la même tendresse fraternelle. Rose Coldridge était de loin l'une de mes meilleures amies, et quand bien même j'étais anxieux de ce que pouvait donner la suite de cette rencontre, la voir elle et son ventre qui abritait un petit être qui serait à l'instar de sa mère une bonne personne fit violacer mes cheveux.
-"Rose" sifflais-je, accompagnant son assise de son prénom ainsi que d'un sourire.
- Et bien et bien, on se paye un petit peu de bon temps entre deux sessions de révision ? … De la grenadine, c’est bien. Mais je la préfère avec de la limonade, en tout cas dernièrement.
De bon temps, de bon temps... Elle en avait de bonne. Et alors que je posais mon verre, et que la serveuse m'amenait ma dernière commande, je demandais que Rose ait ce qu'elle venait de souhaiter : une limonade-grenadine.
-"Je ne révisais pas."
Vérité fondamentale, car après tout, je ne mentais jamais. J'étais convaincu que mentir, c'était mal, et qu'agir ainsi n'apportait que des ennuis au final.
-"Et toi, comment vas-tu ? Et le bébé ?"
J'étais soucieux de mon amie, parce qu'elle s'approchait de ce que certains nommaient la délivrance, mais qui n'en était pas toujours une sur le moment venu. Et écoutant sa réponse, j'accompagnais mon verre jusqu'à mes lèvres une nouvelle fois, retournant discrètement l'enveloppe sur la table et espérant qu'elle ne la remarque pas.
Je ne voulais pas la décevoir. Pas Après toute la peine qu'elle s'était donné pour m'aider à me faire réintégrer Hungcalf. Elle et Abi avait été des soutiens précieux, et Rose m'avait fait redemandé le droit à une bourse. Cette réponse, c'était la finalité de son travail, et moi lache que j'étais, je n'avais pas encore trouvé le courage d'ouvrir ce courrier. Que se passerait-il si la réponse était négative ? Comment le lui annoncerais-je ?
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Ven 19 Avr 2019 - 15:50
Le Hasard du Destin
Gabriel
« Le destin prend parfois la forme d'une main tendue »
Dernièrement, on ne pouvait pas dire que Rose avait vraiment eu envie de voir grand monde. La jolie blonde c’était isolé, dans ses deux derniers mois de grossesse, et pour cause : La découverte de la paternité surprise de Caël Muller, la révélation de cette nouvelle auprès de celui-ci et de son fiancé Marcus, auxquelles s’ajoutait la dernière ligne droite dans la préparation de son oral de thèse … Tout en portant près de dix kilos de ventre supplémentaire au quotidien. Ses nerfs, son moral et son corps étaient soumis à rude épreuve, et Rose faisait ce que toute personne en période de crise faisait pour gérer cela. Elle s’était roulée en boule sur elle même, s’égocentrant un peu plus pour ne se préoccuper que d’elle même et de son fils à naitre. Tant pis pour les conséquences, qu’elle savait par avance désastreuses : à ce jour le véritable homme de sa vie, celui qui ne la lâcherait jamais, c’était son fils. Il fallait donc qu’elle fasse ce qui était le mieux pour lui, à savoir s’occuper d’elle même, tant qu’elle était son vaisseau. La suite … elle verrait plus tard.
- Je vais bien ! Répondit elle d’un ton un peu trop enjoué pour être honnête, le petit aussi, il ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez ; C’est la pleine lune vendredi, alors forcément, il y a un risque que cela arrive d’un jour à l’autre… Mais pour l’instant, il roupille. Il est pas vraiment de l’après midi, il est déjà adepte de la sieste digestive ! Et toi, comment vas tu ?
Un sourire, alors que la serveuse venant lui servir la bombe de glucose qui lui servait de boisson ; Elle ne buvait pas ce genre de choses avant d’être enceinte, restant à l’eau ou, au pire, au jus de fruits fraîchement pressés. La grossesse lui aurait a moins apporté ça, un peu de lâcher prise sur son alimentation.
- Tchin !
Elle trinqua contre le verre de grenadine de Gabriel, avant d’aspirer une franche lampée de boisson à travers sa paille. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait aussi soif, finalement. Elle savoura sa boisson un instant, les yeux mi clos, avant de repousser le verre et de poser sa joue sur son poing avec un petit rictus faisant plisser les ailes de son nez d’une manière assez adorable.
- … Tu comptes me dire ce que tu fais là avec ta tête de chiot battu, ou je vais devoir deviner moi même ? Méfie toi de mes talents, je commence à développer un instinct maternel, et les mamans, ça sait tout !
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Mar 23 Avr 2019 - 11:46
- Je vais bien !
Elle mentait. Je le savais, je l'avais toujours su. J'avais toujours su quand elle me mentait, ou du moins quand elle ne me disait pas la vérité car en l'occurence, ce n'était pas vraiment un mensonge, si ? Je prenais cette affirmation comme une affirmation, une révélation : celle qu'elle n'était pas prête à me parler de ce qui n'allait pas. Et je ne le prenais pas mal. Elle était comme ma petite soeur, et si je pouvais l'aider, ne serait-ce qu'en l'écoutant, elle savait où elle pourrait me trouver. Il n'aurait fallu qu'un Patronus pour que j'accours.
- ...le petit aussi, il ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez ; C’est la pleine lune vendredi, alors forcément, il y a un risque que cela arrive d’un jour à l’autre… Mais pour l’instant, il roupille. Il est pas vraiment de l’après midi, il est déjà adepte de la sieste digestive !
Je suis rassuré. L'air de rien, savoir qu'elle "va bien" et que le petit aussi, ça compte énormément pour moi. Mon affection pour Rose en est à ce point : je veux son bonheur et je regrette d'une certaine manière tout le temps qu'elle a du dépenser pour moi, pour m'aider. J'aurais préféré qu'elle le passe pour elle, et pour lui.
- Et toi, comment vas tu ?
Question fatidique, qui tomba comme le couperet d'une guillotine, mais le gong me sauva une nouvelle fois. Un gong qui prit la forme de la serveuse, déposant sur la table la boisson de mon amie, s'en allant alors que cette dernière trinquait contre mon verre avant de boire une gorgée.
- "Stressé..."
Je ne mentais pas moi. Je détestais mentir, et elle le savait. Mon inconscient avait après tout été élevé ainsi par mon père, qui me battait à chaque fois qu'il découvrait que je l'avais fait, et même lorsqu'il ne faisait que le pensait. Mais avec la blonde, ce n'était pas la seule raison. Si je n'aimais pas le mensonge et refusait d'y avoir recours, je ne pouvais pas non plus lui cacher la vérité.
Et alors que ce mot filait à travers de mes lèvres à sa rencontre, j'entendais son ultimatum. Soit je lui avouais la vérité, soit je l’entraînais pour son futur rôle de mère. C'était presque injuste comme choix. D'abord parce que je ne mentais pas, ensuite parce que j'étais pour elle un livre ouvert. L'impression était donc particulièrement désagréable, et je tentais de la voiler derrière une gorgée de grenadine, un regard fuyant. Mais aussitôt que je reposais mon verre, et que je croisais à nouveau son regard, je me rendais compte que c'était inutile. Pire, mon esprit se demandait si c'était même respecter son travail que d'agir ainsi.
- "C'est que..."
Ma voix était celle d'un enfant de huit ans, ou tout comme. Et d'un mouvement de main, j'abaissais mon bonnet jusque sur mes yeux, cachant mon visage et mes cheveux devenus de jais. Je n'avais pas besoin de la voir pour imaginer ses traits, ce qui se dessinait sur son visage...
Finalement, ma main releva mon bonnet, au bout de quelques secondes. Je prenais l'enveloppe sur la table, et je venais la tenir devant moi, posant mes coudes sur la table.
Respirant profondément, rassemblant le peu de courage que j'avais, j'ajoutais :
- "J'ai reçu cette réponse il y a deux jours."
L'enveloppe était fermée encore, face à elle. Elle pourrait voir l'expéditeur, probablement deviner la suite des événements. Bref, le livre ouvert.
Elle mentait. Je le savais, je l'avais toujours su. J'avais toujours su quand elle me mentait, ou du moins quand elle ne me disait pas la vérité car en l'occurence, ce n'était pas vraiment un mensonge, si ? Je prenais cette affirmation comme une affirmation, une révélation : celle qu'elle n'était pas prête à me parler de ce qui n'allait pas. Et je ne le prenais pas mal. Elle était comme ma petite soeur, et si je pouvais l'aider, ne serait-ce qu'en l'écoutant, elle savait où elle pourrait me trouver. Il n'aurait fallu qu'un Patronus pour que j'accours.
- ...le petit aussi, il ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez ; C’est la pleine lune vendredi, alors forcément, il y a un risque que cela arrive d’un jour à l’autre… Mais pour l’instant, il roupille. Il est pas vraiment de l’après midi, il est déjà adepte de la sieste digestive !
Je suis rassuré. L'air de rien, savoir qu'elle "va bien" et que le petit aussi, ça compte énormément pour moi. Mon affection pour Rose en est à ce point : je veux son bonheur et je regrette d'une certaine manière tout le temps qu'elle a du dépenser pour moi, pour m'aider. J'aurais préféré qu'elle le passe pour elle, et pour lui.
- Et toi, comment vas tu ?
Question fatidique, qui tomba comme le couperet d'une guillotine, mais le gong me sauva une nouvelle fois. Un gong qui prit la forme de la serveuse, déposant sur la table la boisson de mon amie, s'en allant alors que cette dernière trinquait contre mon verre avant de boire une gorgée.
- "Stressé..."
Je ne mentais pas moi. Je détestais mentir, et elle le savait. Mon inconscient avait après tout été élevé ainsi par mon père, qui me battait à chaque fois qu'il découvrait que je l'avais fait, et même lorsqu'il ne faisait que le pensait. Mais avec la blonde, ce n'était pas la seule raison. Si je n'aimais pas le mensonge et refusait d'y avoir recours, je ne pouvais pas non plus lui cacher la vérité.
Et alors que ce mot filait à travers de mes lèvres à sa rencontre, j'entendais son ultimatum. Soit je lui avouais la vérité, soit je l’entraînais pour son futur rôle de mère. C'était presque injuste comme choix. D'abord parce que je ne mentais pas, ensuite parce que j'étais pour elle un livre ouvert. L'impression était donc particulièrement désagréable, et je tentais de la voiler derrière une gorgée de grenadine, un regard fuyant. Mais aussitôt que je reposais mon verre, et que je croisais à nouveau son regard, je me rendais compte que c'était inutile. Pire, mon esprit se demandait si c'était même respecter son travail que d'agir ainsi.
- "C'est que..."
Ma voix était celle d'un enfant de huit ans, ou tout comme. Et d'un mouvement de main, j'abaissais mon bonnet jusque sur mes yeux, cachant mon visage et mes cheveux devenus de jais. Je n'avais pas besoin de la voir pour imaginer ses traits, ce qui se dessinait sur son visage...
Finalement, ma main releva mon bonnet, au bout de quelques secondes. Je prenais l'enveloppe sur la table, et je venais la tenir devant moi, posant mes coudes sur la table.
Respirant profondément, rassemblant le peu de courage que j'avais, j'ajoutais :
- "J'ai reçu cette réponse il y a deux jours."
L'enveloppe était fermée encore, face à elle. Elle pourrait voir l'expéditeur, probablement deviner la suite des événements. Bref, le livre ouvert.
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Jeu 2 Mai 2019 - 14:44
Le Hasard du Destin
Gabriel
« Le destin prend parfois la forme d'une main tendue »
Si Rose donnait le change fasse à Gabriel, c’était avant tout parce qu’elle refusait qu’il s’inquiète encore plus pour elle. Il était déjà tellement gentil, tellement prévenant – et elle en profitait déjà tellement largement- qu’elle ne voulait pas lui donner plus de souci ; De toutes façons, elle préférait s’épancher sur des problèmes sur lesquels ses interlocuteurs pouvaient avoir un impact, elle ne pleurnichait pas juste pour la beauté du geste. Ce bon Gaby n’aurait, pas pu faire grand-chose à ses déboires avec Marcus. Il aurait peut être pu essayer de la rassurer, lui dire qu’ils étaient faits pour être ensemble, que leur couple était gravé dans les étoiles, des bêtises comme ça mais… Mais en fait, non, il n’était pas du genre à lui raconter des salades pour qu’elle se sente mieux, même quand elle en aurait eu besoin. Il se serait surement contenté d’avoir l’air désolé et de l’être vraiment, et lui aurait tenu compagnie en regrettant de ne pas pouvoir faire plus. Alors au lieu de l’accabler, Rose préférait mettre de côté ses problèmes pour se concentrer sur le jeune homme face à elle, qui se tripotait les mains, qui baissait les yeux alors que la mèche de cheveux qui dépassait de sa coiffe jouait sur toutes les nuances de l’arc en ciel. Stressé, elle l’aurait deviné toute seule, pas besoin d’être légilimens pour sentir qu’il n’est pas vraiment dans son assiette.
- Ca, pas besoin de me le dire mon Chou, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
Mon Chou, mon Grand, mon Agneau, Gabriel s’était vu affublé d’un demi milliard de surnoms avec les années, une manie de la blonde qui en disait plus sur elle que bien d’autres choses. Gabriel était « son » quelque chose. Il était à elle, c’était Son ami, Son presque frère, et puisque qu’il était sien, elle ne supportait ni la concurrence, ni de le savoir malheureux. C’est que la reine des abeilles n’était pas prêteuse, et c’était là son moindre défaut. Alors imaginez les autres.
La jolie blonde baissa les yeux sur le fameux papier que le jeune homme dissimulait depuis qu’elle était arrivée, fronçant les sourcils pour lire ce qui était écrit sur l’enveloppe à l’envers avant que Gabrie ne lui crache le morceau. Elle resta un moment les yeux baissés, comme pour permettre à l’information de transiter tranquillement de son oreille à son cerveau, avant de se ressaisir.
- Et alors ? Verdict ? Non, attends, laisse moi deviner… Tu ne l’as pas ouvert, c’est ça ?
Elle en était persuadée. Si il avait eu une réponse positive, il serait venu la voir tout de suite, évidemment, puisqu’elle avait oeuvré avec acharnement à ce qu’on la lui attribue, cette bourse ! Si il avait accusé une fin de non recevoir … Elle l’aurait su par d’autres voies. Chaffinch, par exemple. Elle le voyait assez souvent pour qu’il lui souffle l’information, entre deux autres plus anodines. Il tenait lui aussi à ce que Gabriel s’en sorte, et il était son allié, d’une certaine manière, à ce sujet. Non, vraiment, si il ne lui avait rien dit, c’était qu’il ne savait pas… Mais alors, qu’est ce qu’il attendait, bon sang ? Elle même serait en train de trépigner, à sa place…
- … Tu veux qu’on l’ouvre ensemble ? Quoi qu’il y ait à l’intérieur de toute façon, je resterai là pour toi.
- Ca, pas besoin de me le dire mon Chou, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
Mon Chou, mon Grand, mon Agneau, Gabriel s’était vu affublé d’un demi milliard de surnoms avec les années, une manie de la blonde qui en disait plus sur elle que bien d’autres choses. Gabriel était « son » quelque chose. Il était à elle, c’était Son ami, Son presque frère, et puisque qu’il était sien, elle ne supportait ni la concurrence, ni de le savoir malheureux. C’est que la reine des abeilles n’était pas prêteuse, et c’était là son moindre défaut. Alors imaginez les autres.
La jolie blonde baissa les yeux sur le fameux papier que le jeune homme dissimulait depuis qu’elle était arrivée, fronçant les sourcils pour lire ce qui était écrit sur l’enveloppe à l’envers avant que Gabrie ne lui crache le morceau. Elle resta un moment les yeux baissés, comme pour permettre à l’information de transiter tranquillement de son oreille à son cerveau, avant de se ressaisir.
- Et alors ? Verdict ? Non, attends, laisse moi deviner… Tu ne l’as pas ouvert, c’est ça ?
Elle en était persuadée. Si il avait eu une réponse positive, il serait venu la voir tout de suite, évidemment, puisqu’elle avait oeuvré avec acharnement à ce qu’on la lui attribue, cette bourse ! Si il avait accusé une fin de non recevoir … Elle l’aurait su par d’autres voies. Chaffinch, par exemple. Elle le voyait assez souvent pour qu’il lui souffle l’information, entre deux autres plus anodines. Il tenait lui aussi à ce que Gabriel s’en sorte, et il était son allié, d’une certaine manière, à ce sujet. Non, vraiment, si il ne lui avait rien dit, c’était qu’il ne savait pas… Mais alors, qu’est ce qu’il attendait, bon sang ? Elle même serait en train de trépigner, à sa place…
- … Tu veux qu’on l’ouvre ensemble ? Quoi qu’il y ait à l’intérieur de toute façon, je resterai là pour toi.
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Ven 3 Mai 2019 - 15:34
- Ca, pas besoin de me le dire mon Chou, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
Et comment ! Elle me connaissait si bien, pour ne pas dire par coeur. Et l'inverse n'était pas moins vrai. C'est peut-être pour ça que j'avais autant d'appréhension de lui parler de ce courrier. Parce qu'en réalité, d'ordinaire, j'aurais été la voir. La dernière fois, la première, j'avais été la voir. Elle et Katherine. Mon coeur ralentissait, alors que je pensais à elle, que je l'imaginais assis à coté de nous, il y a tant de temps. Elle souriait, nous riions tous ensemble. Où était-elle cette époque passée ? Révolue.
- Et alors ? Verdict ? Non, attends, laisse moi deviner… Tu ne l’as pas ouvert, c’est ça ?
La réflexion de la summerbee attira mon regard qui semblait un instant s'être perdu dans les souvenirs, mes souvenirs. Je la fixais, plongeant mon regard dans ses iris. Et lachant l'enveloppe, la laissant choir sur la table, je prenais mon verre et apporta la paille à mes lèvres, buvant une nouvelle gorgée de grenadine.
-"C'est exactement ça." marmonnais-je de manière audible, interrompant momentanément la progression du liquide rouge dans son couloir de plastique.
- … Tu veux qu’on l’ouvre ensemble ? Quoi qu’il y ait à l’intérieur de toute façon, je resterai là pour toi.
Je la regardais une nouvelle fois, mes cheveux se violaçant à l'idée, signe évident que cela ne me dérangerait pas. Et en même temps, je redoutais le contenu de cette enveloppe. Je redoutais l'effet qu'il aurait sur moi. Une réponse positive m'aurait emporté de bonheur, car elle serait une aide précieuse dans mon parcours universitaire. Cette bourse, c'était plusieurs frais remboursés intégralement. Mais c'était aussi des responsabilités. Je devrais à nouveau travailler dur, et même si je savais que mes ami(e)s seraient là pour m'entourer, Elle, elle ne le serait plus pour m'aider à réviser. J'avais perdu la gendarme de mes études, et sans elle, je n'avais jamais eu le niveau que requérait cette implication. Une réponse négative aurait été elle plus simple, mais m'aurait tellement attristé devant le travail fourni par Rose pour cette seconde tentative. J'aurais eu l'impression d'avoir échoué, et je ne voulais pas revivre des travers que la blonde ignorait. Je ne m'imaginais pas retourner vivre à la rue, et je crois bien qu'Abi ne me laisserait jamais le refaire, mais comment savoir ? Qui savait de quoi l'avenir était fait ? Pas moi, et ça, mon existence s'était bien assuré que je le sache.
En vérité, j'aimais cette enveloppe ainsi, fermée. La réponse était là, mais ne scellait pas mon avenir dans l'un de ses deux choix. Et la situation présente n'était pas du tout dépréciable dans mon cas. J'avais parfois difficile, pas tout ce que je pouvais vouloir, mais depuis mes huit ans, c'était ce que j'avais toujours connu. Et les choses les plus précieuses ne s'achetaient jamais.
Pourtant, ma main se posa sur l'enveloppe. Je ne tremblais pas, mais j'étais profondément angoissé. Et finalement je poussais celle-ci vers Rose, avant d'en quitter le contact. Nul mot je pense n'était nécessaire. Je n'étais pas prêt à lire ce qui était écris dans cette lettre. Mais le destin avait voulu qu'elle, elle sache.
Et comment ! Elle me connaissait si bien, pour ne pas dire par coeur. Et l'inverse n'était pas moins vrai. C'est peut-être pour ça que j'avais autant d'appréhension de lui parler de ce courrier. Parce qu'en réalité, d'ordinaire, j'aurais été la voir. La dernière fois, la première, j'avais été la voir. Elle et Katherine. Mon coeur ralentissait, alors que je pensais à elle, que je l'imaginais assis à coté de nous, il y a tant de temps. Elle souriait, nous riions tous ensemble. Où était-elle cette époque passée ? Révolue.
- Et alors ? Verdict ? Non, attends, laisse moi deviner… Tu ne l’as pas ouvert, c’est ça ?
La réflexion de la summerbee attira mon regard qui semblait un instant s'être perdu dans les souvenirs, mes souvenirs. Je la fixais, plongeant mon regard dans ses iris. Et lachant l'enveloppe, la laissant choir sur la table, je prenais mon verre et apporta la paille à mes lèvres, buvant une nouvelle gorgée de grenadine.
-"C'est exactement ça." marmonnais-je de manière audible, interrompant momentanément la progression du liquide rouge dans son couloir de plastique.
- … Tu veux qu’on l’ouvre ensemble ? Quoi qu’il y ait à l’intérieur de toute façon, je resterai là pour toi.
Je la regardais une nouvelle fois, mes cheveux se violaçant à l'idée, signe évident que cela ne me dérangerait pas. Et en même temps, je redoutais le contenu de cette enveloppe. Je redoutais l'effet qu'il aurait sur moi. Une réponse positive m'aurait emporté de bonheur, car elle serait une aide précieuse dans mon parcours universitaire. Cette bourse, c'était plusieurs frais remboursés intégralement. Mais c'était aussi des responsabilités. Je devrais à nouveau travailler dur, et même si je savais que mes ami(e)s seraient là pour m'entourer, Elle, elle ne le serait plus pour m'aider à réviser. J'avais perdu la gendarme de mes études, et sans elle, je n'avais jamais eu le niveau que requérait cette implication. Une réponse négative aurait été elle plus simple, mais m'aurait tellement attristé devant le travail fourni par Rose pour cette seconde tentative. J'aurais eu l'impression d'avoir échoué, et je ne voulais pas revivre des travers que la blonde ignorait. Je ne m'imaginais pas retourner vivre à la rue, et je crois bien qu'Abi ne me laisserait jamais le refaire, mais comment savoir ? Qui savait de quoi l'avenir était fait ? Pas moi, et ça, mon existence s'était bien assuré que je le sache.
En vérité, j'aimais cette enveloppe ainsi, fermée. La réponse était là, mais ne scellait pas mon avenir dans l'un de ses deux choix. Et la situation présente n'était pas du tout dépréciable dans mon cas. J'avais parfois difficile, pas tout ce que je pouvais vouloir, mais depuis mes huit ans, c'était ce que j'avais toujours connu. Et les choses les plus précieuses ne s'achetaient jamais.
Pourtant, ma main se posa sur l'enveloppe. Je ne tremblais pas, mais j'étais profondément angoissé. Et finalement je poussais celle-ci vers Rose, avant d'en quitter le contact. Nul mot je pense n'était nécessaire. Je n'étais pas prêt à lire ce qui était écris dans cette lettre. Mais le destin avait voulu qu'elle, elle sache.
Conasse d'enveloppe,tu gagnes cette manche.
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Mar 7 Mai 2019 - 19:12
Le Hasard du Destin
Gabriel
« Le destin prend parfois la forme d'une main tendue »
Rose savait ce que cette enveloppe signifiait pour son ami. Elle savait qu’il y mettait bien des espoirs, que ce n’était pas qu’une « simple » question d’argent : c’était une petite revanche sur toutes ses difficultés du passé, une manière de se sentir vraiment accepté dans ce monde qu’il disait parfois trop bien pour lui. Cette bourse, c’était un message venu de l’extérieur qui disait « continue, on croit en toi ». Si Rose n’avait jamais douté des capacités de son ami, elle savait qu’il avait eu des bas … Vraiment bas, et que son manque d’ambition trahissait avant tout un terrible manque de confiance en lui. Alors elle l’aidait, souvent, notamment en lui bottant le derrière autant littéralement que métaphoriquement. Elle lui avait parlé de la bourse, elle l’avait contraint à remplir les papiers, restant coller dans son dos jusqu’à ce qu’il cède, accrochée à ses bask’ jusque dans le bureau du secrétaire de l’institut. Là, Monsieur Chaffinch avait eu le droit à un laïus digne d’une présentation de thèse vantant les mérites et les qualités du jeune homme, avec tant de ferveur que ce dernier était parti en courant d’embarras, le pauvre. C’était peut être un peu too much, mais elle avait senti que cela avait touché l’indien pile au niveau de la corde sensible. Il ne décernait pas les bourses, mais il avait l’oreille attentive du doyen et savait lui aussi se montrer persuasif. Il était souvent la première personne à convaincre quand il s’agissait d’obtenir quelque chose ici, elle était bien placée pour le savoir.
Elle baissa les yeux vers les doigts fins de Gaby qui repoussaient l’enveloppe vers elle. Courageux, pas téméraire, mais elle le comprenait. Elle aussi, à une époque, elle n’avait pas voulu lire la révélation sur la paternité de son fils. Elle avait été soulagée que les mots fatidiques sortent d’une autre bouche que la sienne …
- allez zou, donne moi ça …
Elle tapota sur la main de Gabriel doucement, puis se saisit de l’enveloppe d’un geste vif, la décachetant sans plus de cérémonie pour attaquer la lecture à voix haute :
"A Gabriel Wilson, élève en magizoologie et botanique à l'université d'Hungcalf, Inverness
Monsieur,
Nous avons bien pris connaissance de votre dossier afin de bénéficier à nouveau de la Bourse Merlin. Nous avons parcouru votre candidature avec attention, et tenons à vous féliciter tout d'abord de votre choix de reprendre vos études.
Concernant votre demande, il nous est malheureusement impossible d'y répondre de manière favorable. En effet, bien qu'il existe dans la bourse deux jokers auxquels vous pouvez prétendre en raison de circonstances graves vous empêchant de réussir une année, l'entrée en vigueur de ces deux jokers dans la clause de la réglementation de la Bourse est postérieure à votre demande initiale. Vous ne pouvez donc pas en bénéficier directement.
Cependant, ayant pris connaissance de vos notes sur le dernier semestre, et suite à plusieurs entretien que nous avons pu avoir avec Mr Chaffinch, votre dossier sera tout de même transféré au bureau des demandes particulières. Ce bureau pourrait, après délibération, vous octroyer une nouvelle bourse avec le retrait d'un des dits jokers. Comprenez qu'il s'agit néanmoins de cas rares, et qu'une réponse favorable n'est généralement pas donnée.
Salutations.
Ezechiel Mac Arthur, Doyen de la faculté, ordre de Merlin blablabla "
Rose se frotta le bout du nez, puis releva la tête avec un petit sourire:
- Hey ... Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ça! Parce que tu sais qui est ce qui représente les étudiants à cette commission spéciale ? Un indice, elle est petite, blonde et présidente de l'association des étudiants de la fac ...
Elle baissa les yeux vers les doigts fins de Gaby qui repoussaient l’enveloppe vers elle. Courageux, pas téméraire, mais elle le comprenait. Elle aussi, à une époque, elle n’avait pas voulu lire la révélation sur la paternité de son fils. Elle avait été soulagée que les mots fatidiques sortent d’une autre bouche que la sienne …
- allez zou, donne moi ça …
Elle tapota sur la main de Gabriel doucement, puis se saisit de l’enveloppe d’un geste vif, la décachetant sans plus de cérémonie pour attaquer la lecture à voix haute :
"A Gabriel Wilson, élève en magizoologie et botanique à l'université d'Hungcalf, Inverness
Monsieur,
Nous avons bien pris connaissance de votre dossier afin de bénéficier à nouveau de la Bourse Merlin. Nous avons parcouru votre candidature avec attention, et tenons à vous féliciter tout d'abord de votre choix de reprendre vos études.
Concernant votre demande, il nous est malheureusement impossible d'y répondre de manière favorable. En effet, bien qu'il existe dans la bourse deux jokers auxquels vous pouvez prétendre en raison de circonstances graves vous empêchant de réussir une année, l'entrée en vigueur de ces deux jokers dans la clause de la réglementation de la Bourse est postérieure à votre demande initiale. Vous ne pouvez donc pas en bénéficier directement.
Cependant, ayant pris connaissance de vos notes sur le dernier semestre, et suite à plusieurs entretien que nous avons pu avoir avec Mr Chaffinch, votre dossier sera tout de même transféré au bureau des demandes particulières. Ce bureau pourrait, après délibération, vous octroyer une nouvelle bourse avec le retrait d'un des dits jokers. Comprenez qu'il s'agit néanmoins de cas rares, et qu'une réponse favorable n'est généralement pas donnée.
Salutations.
Ezechiel Mac Arthur, Doyen de la faculté, ordre de Merlin blablabla "
Rose se frotta le bout du nez, puis releva la tête avec un petit sourire:
- Hey ... Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ça! Parce que tu sais qui est ce qui représente les étudiants à cette commission spéciale ? Un indice, elle est petite, blonde et présidente de l'association des étudiants de la fac ...
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Mer 8 Mai 2019 - 9:23
- allez zou, donne moi ça …
Je regrettais déjà mon acte. Mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. La tornade blonde qu'était cette soeur de coeur en face de moi était déjà en train de l'ouvrir et d'en déballer le contenu. Et alors qu'elle commençait à lire le contenu, le rythme de mon coeur s’accéléra au différentes variations de sa voix. On reconnaisait bien là son habitude de Présidente de l'AESH. Vous lui donnez n'importe quel courrier officiel, et à la première lecture, c'est comme si elle l'avait déjà lu dix fois. Sa voix accentuait des mots, retombait pour d'autres.
Malheureusement. Le mot raisonna dans mes oreilles, captée comme une informations essentielles qui signifiait que peu importe les efforts fournis, la réponse ne serait pas positive. Mais avant que je puisse m’appesantir, le courrier prenait tout de même une autre tournure que celle qui s'était annoncée. Etait-ce un réel "Non" ? Il ne semblait finalement pas, bien que, comme expliquée, les chances étaient minces.
- Hey ... Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ça!
J'haussais un sourcil. Une bonne nouvelle ? C'était une bonne nouvelle ? Je ne comprenais pas où elle voulait en venir, mais je n'allais pas tarder à le savoir, car elle continuait :
- Parce que tu sais qui est ce qui représente les étudiants à cette commission spéciale ? Un indice, elle est petite, blonde et présidente de l'association des étudiants de la fac ...
Je soupirais, m'emparant du reste de ma grenadine. Sa détermination était décidément inébranlable.
-"A ce stade de ta grossesse, tu devrais plutôt éviter ce genre de stress tu ne penses pas ?"
Je disais parce que j'étais réellement inquiét. Cette bourse me serait utile c'est vrai, je n'allais pas le nier, mais pas au détriment de la santé d'une de mes meilleures amies. Si il venait à lui arriver quelque chose, j'en serais profondément peiné, attristé, gêné, et tout les é qui puisse exister encore. J'étais déjà quand même super fier et heureux de tout ce qu'elle avait fait, je ne comptais pas abuser non plus. Et en même temps, je savais que quoi que je dise, rien ne l'empêcherait de faire quand même comme elle l'avait décidé.
-"En parlant de ça, ça a été pour tout le coté administratif de l’hôpital ?"
D'ordinaire, si elle avait prévu d'accoucher à Sainte Marie, je n'aurais même pas poser la question. Mais vu son choix, je préférais m'en assurer. Après tout, si je pouvais faire quelque chose pour elle, j'en aurais été heureux.
Je regrettais déjà mon acte. Mais il était maintenant trop tard pour faire marche arrière. La tornade blonde qu'était cette soeur de coeur en face de moi était déjà en train de l'ouvrir et d'en déballer le contenu. Et alors qu'elle commençait à lire le contenu, le rythme de mon coeur s’accéléra au différentes variations de sa voix. On reconnaisait bien là son habitude de Présidente de l'AESH. Vous lui donnez n'importe quel courrier officiel, et à la première lecture, c'est comme si elle l'avait déjà lu dix fois. Sa voix accentuait des mots, retombait pour d'autres.
Malheureusement. Le mot raisonna dans mes oreilles, captée comme une informations essentielles qui signifiait que peu importe les efforts fournis, la réponse ne serait pas positive. Mais avant que je puisse m’appesantir, le courrier prenait tout de même une autre tournure que celle qui s'était annoncée. Etait-ce un réel "Non" ? Il ne semblait finalement pas, bien que, comme expliquée, les chances étaient minces.
- Hey ... Mais c'est plutôt une bonne nouvelle ça!
J'haussais un sourcil. Une bonne nouvelle ? C'était une bonne nouvelle ? Je ne comprenais pas où elle voulait en venir, mais je n'allais pas tarder à le savoir, car elle continuait :
- Parce que tu sais qui est ce qui représente les étudiants à cette commission spéciale ? Un indice, elle est petite, blonde et présidente de l'association des étudiants de la fac ...
Je soupirais, m'emparant du reste de ma grenadine. Sa détermination était décidément inébranlable.
-"A ce stade de ta grossesse, tu devrais plutôt éviter ce genre de stress tu ne penses pas ?"
Je disais parce que j'étais réellement inquiét. Cette bourse me serait utile c'est vrai, je n'allais pas le nier, mais pas au détriment de la santé d'une de mes meilleures amies. Si il venait à lui arriver quelque chose, j'en serais profondément peiné, attristé, gêné, et tout les é qui puisse exister encore. J'étais déjà quand même super fier et heureux de tout ce qu'elle avait fait, je ne comptais pas abuser non plus. Et en même temps, je savais que quoi que je dise, rien ne l'empêcherait de faire quand même comme elle l'avait décidé.
-"En parlant de ça, ça a été pour tout le coté administratif de l’hôpital ?"
D'ordinaire, si elle avait prévu d'accoucher à Sainte Marie, je n'aurais même pas poser la question. Mais vu son choix, je préférais m'en assurer. Après tout, si je pouvais faire quelque chose pour elle, j'en aurais été heureux.
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Mer 15 Mai 2019 - 17:20
Le Hasard du Destin
Gabriel
« Le destin prend parfois la forme d'une main tendue »
Face au jeune homme tourmenté, Rose continuait de sourire, toujours. C’était presque devenu une question de survie pour la jeune femme, au regard de ce qu’était sa vie actuellement : Si elle se laissait aller, ne serait ce qu’une seconde, à cesser de se battre, elle savait qu’elle tomberait dans le chagrin le plus profond, le désespoir le plus inextricable. Chez les Coldridge, on ne se morfond pas, on ne pleure pas sur son sort, et les rares fois où on le fait, on essuie bien vite les larmes pour reprendre les armes. Pleurer ne lui rendrait pas Marcus. Pleurer n’effacerait pas l’opprobre. Pleurer ne nourrira pas son fils. C’était ce qu’elle avait envie de dire parfois à Gabriel, que même lorsque la solution paraît impossible, il ne faut jamais cesser de se battre. Aide toi, le Ciel t’aidera. Si elle devait un jour se faire tatouer, c’est cette phrase que la bonde marquerait à l’encre indélébile sur sa peau.
- Non, je ne pense pas, répondit elle avec fermeté, ce dont j’ai besoin, c’est de me sentir utile et d’être à tes cotés pour prouver ta valeur. Cette bourse, tu en as besoin, et me sentir diminuée ou incapable juste parce que je suis enceinte, c’est hors de question. Je n’en suis pas devenue débile !
Elle lui afficha une petite moue un peu boudeuse, lui tapant sur l’épaule d’un revers de la main, avant de reprendre une gorgée de boisson alors qu’il tentait de changer de sujet. Bah, elle acceptait de ne pas insister trop lourdement pour le moment, mais ce n’était que partie remise. Maintenant qu’elle était au courant qu’il y aurait un second round, elle ne le lacherait pas.
- Hum, oui, c’est bon, ce n’est pas comme si, de toute manière, je n’avais pas l’habitude de remplir des papiers… j’ai juste du mentir un peu pour justifier de me présenter là bas quelques jours avant terme … Mais bon, je n’allais pas leur dire que transplaner de 250 kilomètres en étant en train d’accoucher est clairement déconseillé alors … Je me suis adaptée. Mes parents viennent me chercher en depuis la maison le lundi, je devrais accoucher le mercredi ou le jeudi … Je te préviendrai d’une manière ou d’une autre dès que le bébé sera là, ne t’inquiète pas pour ça …. Je te demande juste de ne pas en parler autour de toi, même à Abi … J’ai pas envie de voir débarquer la moitié de la fac dans ma chambre …. Je te fais confiance, hein ?
Surtout quand, dans la moitié concernée, il risquait d’y avoir son ex fiancé et le père de l’enfant, qu’elle évitait soigneusement depuis maintenant plusieurs semaines, à contrecoeur ou volontairement ….
(c) DΛNDELION
- InvitéInvité
Re: Le hasard du destin | Rose
Mar 21 Mai 2019 - 16:45
- Je n’en suis pas devenue débile !
Je baissais le regard un peu plus devant cette remarque. Ce n'était pas ce que j'ai voulu dire, et même si j'étais convaincu que mon amie joue avec moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'agir ainsi. Terminant ma grenadine, je me rassurais alors sur la suite des événements concernant la dite grossesse.
Je n'approuvais pas qu'elle mente, elle le savait. Mais encore une fois, je comprenais pourquoi, et ne la jugeait en rien. Elle avait fait son choix, et moi, j'étais son ami. J'avais donc pris la décision d'être présent pour elle, qu'importe le prix que ce choix pourrait avoir. Quant à ses conditions en la matière...
-"Je sais..."
Deux mots, qui résumaient tout. Je savais les raisons de son choix pour l’hôpital, ce qui la poussaient à aller là-bas. Et je savais qu'Abi ne chercherait pas à savoir si je lui disais de ne pas creuser, j'avais assez confiance en elle pour ça. Quant aux autres, ils en sauraient encore moins. Même Marcus. Surtout Caël. Qu'importe lequel des deux viendraient, ils ne sauraient rien. Parce que dans certains cas, un père n'est pas souhaitable. Cela ne veut pas dire que je prenais cette décision de mon fait. Mais, et Rose le savait, je respecterais ma parole. Jusqu'à ce qu'elle me demande le contraire, si tentait qu'elle venait à le faire.
Reposant mon verre vide, je souriais à mon amie en face de moi. Finalement, j'étais content qu'elle soit qui elle est, et surtout que le destin l'ait placé aujourd'hui sur ma route. Elle m'enlevait un poids des épaules, et j'étais fier d'être qui j'étais, ce que je pouvais représenter à ses yeux.
Je baissais le regard un peu plus devant cette remarque. Ce n'était pas ce que j'ai voulu dire, et même si j'étais convaincu que mon amie joue avec moi, je ne pouvais pas m'empêcher d'agir ainsi. Terminant ma grenadine, je me rassurais alors sur la suite des événements concernant la dite grossesse.
Je n'approuvais pas qu'elle mente, elle le savait. Mais encore une fois, je comprenais pourquoi, et ne la jugeait en rien. Elle avait fait son choix, et moi, j'étais son ami. J'avais donc pris la décision d'être présent pour elle, qu'importe le prix que ce choix pourrait avoir. Quant à ses conditions en la matière...
-"Je sais..."
Deux mots, qui résumaient tout. Je savais les raisons de son choix pour l’hôpital, ce qui la poussaient à aller là-bas. Et je savais qu'Abi ne chercherait pas à savoir si je lui disais de ne pas creuser, j'avais assez confiance en elle pour ça. Quant aux autres, ils en sauraient encore moins. Même Marcus. Surtout Caël. Qu'importe lequel des deux viendraient, ils ne sauraient rien. Parce que dans certains cas, un père n'est pas souhaitable. Cela ne veut pas dire que je prenais cette décision de mon fait. Mais, et Rose le savait, je respecterais ma parole. Jusqu'à ce qu'elle me demande le contraire, si tentait qu'elle venait à le faire.
Reposant mon verre vide, je souriais à mon amie en face de moi. Finalement, j'étais content qu'elle soit qui elle est, et surtout que le destin l'ait placé aujourd'hui sur ma route. Elle m'enlevait un poids des épaules, et j'étais fier d'être qui j'étais, ce que je pouvais représenter à ses yeux.
Clos pour moi
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