- InvitéInvité
Dear, you are in trouble.
Dim 26 Mai 2019 - 7:35
La troupe de théâtre à laquelle appartenait toujours Leo proposait régulièrement de nouveaux spectacles. La plupart des représentations se déroulaient au sein des nombreux théâtres pour sorcier de Londres et tout le public de Grande Bretagne se déplaçait pour apprécier les pièces à l'affiche. Cette saison, la comédie et le burlesque étaient à l'honneur.
Leo avait toujours aimé jouer la comédie : faire rire semblait plus compatible avec sa personnalité. Homme ayant longtemps refoulé ses sentiments les plus pénibles, il se retrouvait moins dans l'interprétation des élans tragiques. Qui plus est, rien n'était plus agréable qu'un public amusé, selon lui. Par conséquent, on lui avait confié un rôle à la hauteur de ses ambitions.
Ainsi, vêtu de son habituelle tenue d'exercice (à savoir un ensemble blanc de sport très simple), il répétait la partie dansée sur scène, afin de bien mémoriser ses marques. C'était un style très music hall impliquant beaucoup de mime. Leo avait d'ailleurs enchanté plusieurs costumes pour matérialiser ses complices dans la chorégraphie.
L'originalité de la chose, c'était qu'il dansait en talons hauts. Le professeur de théâtre portait donc une superbe paire d'escarpin rouge taille 42 qui donnaient à sa démarche un caractère étrangement (dans le sens où personne n'aurait jamais imaginé voir ça) sensuel. A ce titre, il n'avait pas encore eu l'occasion de répéter avec ses résilles : ce serait la prochaine étape. Cela dit, il portait son maquillage : un clown triste (on imagine aisément quel genre de spectacle une telle combinaison doit donner).
Cela dit, en dépit du caractère (tout à fait intentionnel) ridicule de la scène, Leo était très concentré. Pour produire l'effet escompté, il fallait que tout soit parfait. L'homme ne laissait donc rien au hasard et recommençait régulièrement les parties les moins délicates de la scène.
Mais après un moment, Leo remarqua que son rapeltout (posé en évidence sur une chaise) devenait rouge. Il s'arrêta donc de danser pour se demander ce qu'il était en train d'oublier. Courte réflexion : le rendez-vous avec Simeon Ozerov, bien sûr ! L'élève ne s'était pas présenté au cours pendant presque un mois et il était plus que temps de faire un point là dessus. Tout à fait le genre de formalité dont se passerait bien Leo : il n'avait pas le temps (ni l'envie) de gérer des élèves démissionnaires. Mais bon, cela faisait parti du job, alors...
Le professeur de Rohan s'en alla donc ouvrir la salle et fit entrer l'élève.
« Monsieur Ozerov, entrez.
Dit-il. Leo fit ensuite venir à lui une table et deux chaises d'un coup de baguette magique. La chose était étrange car il avait l'air sérieux, mais chaque pas faisait claquer ses talons et résonnait dans la salle (sans compter le maquillage) en créant un contraste singulier. Le professeur vint s'asseoir d'un côté de la table et invita l'élève à prendre place sur la chaise en face. Il invoqua ensuite la liste des présences et y jeta un regard.
« Je vois que vous avez manqué les trois dernières séances. Dit-il, en posant la liste sur la table et en dirigeant son regard bleu sur Simeon. Je prévoyais de vous renvoyer de mon cours mais la direction a insisté pour vous donner une chance de justifier de ces absences lors d'un entretien... Nous y voici donc. Il s'adossa au dossier de sa chaise et entrelaça ses doigts. Je vous écoute monsieur Ozerov.
Leo avait toujours aimé jouer la comédie : faire rire semblait plus compatible avec sa personnalité. Homme ayant longtemps refoulé ses sentiments les plus pénibles, il se retrouvait moins dans l'interprétation des élans tragiques. Qui plus est, rien n'était plus agréable qu'un public amusé, selon lui. Par conséquent, on lui avait confié un rôle à la hauteur de ses ambitions.
Ainsi, vêtu de son habituelle tenue d'exercice (à savoir un ensemble blanc de sport très simple), il répétait la partie dansée sur scène, afin de bien mémoriser ses marques. C'était un style très music hall impliquant beaucoup de mime. Leo avait d'ailleurs enchanté plusieurs costumes pour matérialiser ses complices dans la chorégraphie.
L'originalité de la chose, c'était qu'il dansait en talons hauts. Le professeur de théâtre portait donc une superbe paire d'escarpin rouge taille 42 qui donnaient à sa démarche un caractère étrangement (dans le sens où personne n'aurait jamais imaginé voir ça) sensuel. A ce titre, il n'avait pas encore eu l'occasion de répéter avec ses résilles : ce serait la prochaine étape. Cela dit, il portait son maquillage : un clown triste (on imagine aisément quel genre de spectacle une telle combinaison doit donner).
Cela dit, en dépit du caractère (tout à fait intentionnel) ridicule de la scène, Leo était très concentré. Pour produire l'effet escompté, il fallait que tout soit parfait. L'homme ne laissait donc rien au hasard et recommençait régulièrement les parties les moins délicates de la scène.
Mais après un moment, Leo remarqua que son rapeltout (posé en évidence sur une chaise) devenait rouge. Il s'arrêta donc de danser pour se demander ce qu'il était en train d'oublier. Courte réflexion : le rendez-vous avec Simeon Ozerov, bien sûr ! L'élève ne s'était pas présenté au cours pendant presque un mois et il était plus que temps de faire un point là dessus. Tout à fait le genre de formalité dont se passerait bien Leo : il n'avait pas le temps (ni l'envie) de gérer des élèves démissionnaires. Mais bon, cela faisait parti du job, alors...
Le professeur de Rohan s'en alla donc ouvrir la salle et fit entrer l'élève.
« Monsieur Ozerov, entrez.
Dit-il. Leo fit ensuite venir à lui une table et deux chaises d'un coup de baguette magique. La chose était étrange car il avait l'air sérieux, mais chaque pas faisait claquer ses talons et résonnait dans la salle (sans compter le maquillage) en créant un contraste singulier. Le professeur vint s'asseoir d'un côté de la table et invita l'élève à prendre place sur la chaise en face. Il invoqua ensuite la liste des présences et y jeta un regard.
« Je vois que vous avez manqué les trois dernières séances. Dit-il, en posant la liste sur la table et en dirigeant son regard bleu sur Simeon. Je prévoyais de vous renvoyer de mon cours mais la direction a insisté pour vous donner une chance de justifier de ces absences lors d'un entretien... Nous y voici donc. Il s'adossa au dossier de sa chaise et entrelaça ses doigts. Je vous écoute monsieur Ozerov.
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Re: Dear, you are in trouble.
Lun 27 Mai 2019 - 23:49
ft. leo
dear, you are in trouble.
En temps normal, jamais Simeon ne se serait rendu à un rendez vous avec un professeur. A moins qu’il s’agisse d’une professeure, et qu’elle soit particulièrement sexy. En l’occurrence, ce n’était pas le cas. Alors que diable venait-il faire dans cette galère ? Il n’en était lui même pas totalement sûr alors que les talons de ses chaussures claquaient sur le sol en pierre de l’université. Il avait plus ou moins laissé tombé le théâtre pour que Fiona puisse continuer après ce qui s’était passé entre eux. Et s’était trouvé bête lorsqu’il avait découvert qu’elle aussi avait arrêté. Et puis, elle lui avait dit qu’il était plutôt bon. Alors voilà, il se retrouvait là. Il ne savait pas trop à quoi s’attendre. Il s’était réveillé au milieu d’une maison inconnue, encore habillé comme la veille d’un manteau noir au col et aux manches ornés de fausse fourrure particulièrement touffue, d’un pantalon moulant en vinyle à taille haute et de bottines à talons rouges. Il était encore couvert de paillettes et le crayon autour de ses yeux avait un peu coulé, et chacun de ses ongles était d’une couleur différente, dont un qui était bleu mais Sim était presque sûr que ce n’était pas du vernis mais un hématome qui promettait que son ongle allait tomber. Il n’était pas vraiment sûr de comment il s’était fait ça. Ni le suçon qu’il avait dans le cou, ni la lèvre fendue et gonflée qui pulsait dans son visage, mais il supposait que les deux derniers avaient un rapport l’un avec l’autre.
Il n’était pas plus stressé que ça, à vrai dire sa gueule de bois était trop intense pour qu’il se préoccupe d’autre chose. Et puis, normalement, le prof ne le détestait pas. Il avait apprécié son duo improbable avec Fiona la première fois, ce qui l’avait conduit à réitérer l’expérience de les faire travailler ensemble. Ainsi donc, ce fut d’un pas nonchalant qu’il entra dans la salle pile au moment où le professeur ouvrait la porte. Il eut un sourire en réalisant que l’homme était lui aussi juché sur des talons d’un rouge aussi pétant que ses propres chaussures, appréciant simplement de n’être pour une fois pas l’unique personne dotée d’un pénis à se jucher sur de telles échasses. Il se laissa tomber sur la chaise qu’on lui proposait, faisant crisser le vinyle de son pantalon contre le bois du dossier, et eut un petit rire lorsque de Rohan lui expliqua la raison de sa présence ici. « Me renvoyer ? Pour trois absences ? » Sa voix était un peu éraillée par les nombreux cris qu’il avait certainement poussés la veille et les nombreuses cigarettes et joints qu’il avait fumés pendant la soirée, continuant même un peu au réveil pour ce qui était des cigarettes. Il avait supposé que venir à un entretien avec un professeur avec des pupilles de la taille de tasses à thé n’était peut être pas la chose la plus maline à faire. Bon, et puis surtout le reste de son cannabis était chez lui et il avait eu la sincère flemme d’aller le chercher.
Il prit une expression plaintive, comme un enfant qu’on dispute injustement pour une faute qu’il n’a pas commise. « Peut être que j’étais malade. Vous me vireriez à cause de ma santé fragile ? » demanda-t-il d’une voix geignarde. « Je vous pensais plus juste que ça, professeur. » le mot professeur était prononcé avec une expression légèrement différente du reste de la phrase, mais indéfinissable. Il se tenait vautré sur sa chaise, défiant du regard l’homme en face de lui, l’air sincèrement amusé. Honnêtement, il n’avait absolument pas à rester dans ce cours. Il aimait bien le théâtre, bien sûr, mais il trouverait bien de quoi occuper son temps si on décidait de le virer. Il ouvrit les bras. « Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Des excuses ? Je vous fais toutes mes excuses. » Il gardait son petit air goguenard peint sur le visage. « Si vous aviez eu d’une femme un peu plus que les talons, je vous aurais même proposé de passer sous le bureau pour me faire pardonner, mais dans l’état actuel des choses il en faudrait un peu plus pour me convaincre. » Un petit rire narquois s’élevait de sa poitrine. « Est-ce que vous voulez me faire faire des lignes, sinon ? Je n'ai pas pris de plume avec moi. » Tranquillement, il sortit de sa poche un paquet de tabac, des feuilles, des filtres, et entreprit de rouler une cigarette sur ses genoux alors que ses yeux allait de son œuvre au visage fardé de l’acteur en face de lui. « La prochaine fois, choisissez peut être un fond de teint de la bonne couleur, ceci dit. Là vous avez pas très bonne mine. » Il se concentra de nouveau sur sa cigarette. Ses doigts avaient machinalement fait la majorité du travail, et il n’avait plus qu’à lécher de fin papier pour sceller le fin cylindre, ce qu’il fit nonchalamment avant de poser de nouveau son regard sur le professeur de théâtre, attendant la suite avec impatience, presque avec excitation.
Il n’était pas plus stressé que ça, à vrai dire sa gueule de bois était trop intense pour qu’il se préoccupe d’autre chose. Et puis, normalement, le prof ne le détestait pas. Il avait apprécié son duo improbable avec Fiona la première fois, ce qui l’avait conduit à réitérer l’expérience de les faire travailler ensemble. Ainsi donc, ce fut d’un pas nonchalant qu’il entra dans la salle pile au moment où le professeur ouvrait la porte. Il eut un sourire en réalisant que l’homme était lui aussi juché sur des talons d’un rouge aussi pétant que ses propres chaussures, appréciant simplement de n’être pour une fois pas l’unique personne dotée d’un pénis à se jucher sur de telles échasses. Il se laissa tomber sur la chaise qu’on lui proposait, faisant crisser le vinyle de son pantalon contre le bois du dossier, et eut un petit rire lorsque de Rohan lui expliqua la raison de sa présence ici. « Me renvoyer ? Pour trois absences ? » Sa voix était un peu éraillée par les nombreux cris qu’il avait certainement poussés la veille et les nombreuses cigarettes et joints qu’il avait fumés pendant la soirée, continuant même un peu au réveil pour ce qui était des cigarettes. Il avait supposé que venir à un entretien avec un professeur avec des pupilles de la taille de tasses à thé n’était peut être pas la chose la plus maline à faire. Bon, et puis surtout le reste de son cannabis était chez lui et il avait eu la sincère flemme d’aller le chercher.
Il prit une expression plaintive, comme un enfant qu’on dispute injustement pour une faute qu’il n’a pas commise. « Peut être que j’étais malade. Vous me vireriez à cause de ma santé fragile ? » demanda-t-il d’une voix geignarde. « Je vous pensais plus juste que ça, professeur. » le mot professeur était prononcé avec une expression légèrement différente du reste de la phrase, mais indéfinissable. Il se tenait vautré sur sa chaise, défiant du regard l’homme en face de lui, l’air sincèrement amusé. Honnêtement, il n’avait absolument pas à rester dans ce cours. Il aimait bien le théâtre, bien sûr, mais il trouverait bien de quoi occuper son temps si on décidait de le virer. Il ouvrit les bras. « Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Des excuses ? Je vous fais toutes mes excuses. » Il gardait son petit air goguenard peint sur le visage. « Si vous aviez eu d’une femme un peu plus que les talons, je vous aurais même proposé de passer sous le bureau pour me faire pardonner, mais dans l’état actuel des choses il en faudrait un peu plus pour me convaincre. » Un petit rire narquois s’élevait de sa poitrine. « Est-ce que vous voulez me faire faire des lignes, sinon ? Je n'ai pas pris de plume avec moi. » Tranquillement, il sortit de sa poche un paquet de tabac, des feuilles, des filtres, et entreprit de rouler une cigarette sur ses genoux alors que ses yeux allait de son œuvre au visage fardé de l’acteur en face de lui. « La prochaine fois, choisissez peut être un fond de teint de la bonne couleur, ceci dit. Là vous avez pas très bonne mine. » Il se concentra de nouveau sur sa cigarette. Ses doigts avaient machinalement fait la majorité du travail, et il n’avait plus qu’à lécher de fin papier pour sceller le fin cylindre, ce qu’il fit nonchalamment avant de poser de nouveau son regard sur le professeur de théâtre, attendant la suite avec impatience, presque avec excitation.
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Re: Dear, you are in trouble.
Mar 28 Mai 2019 - 10:07
La scène était d'autant plus cocasse que le sujet était sérieux. Aurait-on imaginé pareille convocation se produire dans un établissement aussi prestigieux ? Les deux hommes arboraient tout deux une allure extravagante, mais il était dans le même temps question d'absentéisme et de renvoi.
A ce titre, le professeur De Rohan ne semblait pas prompt à rire. Il ne semblait pas contrarié non plus : il écoutait ce que son élève avait à dire en réfléchissant à mesure... Et à dire vrai, le comportement de Simeon lui inspira plus de réserve qu'autre chose.
« Trois absences injustifiées, monsieur Ozerov. Si vous aviez été malade, vous auriez fait porter un certificat à monsieur Chaffinch.
Avait-il répondu avant de laisser sa jeune recrue entrer dans le vif du sujet. Pour Leo, là se situait toute la différence. Son exigence s'exprimait là, précisément : il était un professeur plein d'entrain et prêt à faire cour dans une atmosphère détendue, mais à condition que l'on respecte quelques règles très simples. La ponctualité et la régularité étaient les deux premières règles.
Cela dit, après ce court rappel à l'ordre, il laissa Simeon s'exprimer librement. Il allait sans dire que l'attitude désinvolte du jeune homme renseignait bien mieux sur ses activités des semaines passées que ses réponses. Malgré tout, Leo ne prit pas ombrage de son comportement, ni de ses remarques déplacées. Ancien Auror, il lui en fallait un peu plus pour perdre ses nerfs et au fond, il ne souhaitait que le meilleur pour ses élèves. Se trouver face à un jeune homme décidé à entrer d'emblée dans la confrontation le rendait perplexe.
Leo ne pouvait que spéculer quand aux raisons d'un tel comportement. Il connaissait assez peu Simeon. La seule chose qu'il savait, c'était que l'étudiant était issu d'une riche famille de sang pur (car les grandes familles de sang pur se connaissent et le professeur avait bien appris sa leçon à ce sujet). Voir un enfant de sang pur adopter des comportements autodestructeurs, ce n'était pas une première.
« Monsieur Ozerov. Dit finalement Leo, une fois que le jeune homme eu terminé. Vous avez vingt six ans. Vous êtes un adulte. Vous avez choisi le théâtre comme option facultative. Par conséquent, c'est que vous le vouliez.
Il émit un soupir inaudible, avant de se laisser retomber contre le dossier de sa chaise.
« Vous me présentez des excuses comme un enfant qui serait contrarié d'avoir été pris en faute par ses parents. Avoir à dire cela avait presque l'air le fatiguer, mais il parlait d'un ton tranquille. Je ne suis pas votre père, monsieur Ozerov. Ce que vous faites de vos soirées ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est d'apprendre le théâtre à mes élèves.
A ces mots, il se redressa et entrecroisa ses doigts à nouveau. Son regard bleu était rivé sur les yeux du garçon.
« Lorsque je prépare une pièce avec mes élèves, chacun reçoit un rôle : je ne vous apprend rien. Bon. Quand vous êtes absent, vous perturbez les répétitions. Je me retrouve à interpréter le rôle manquant moi-même, ce qui me donne moins de temps pour les suivis personnalisés. En bref, quand vous êtes absent, monsieur Ozerov, vous sanctionnez vos camarades. Il marqua une courte pause, comme pour permettre au jeune homme de bien intégrer ce qu'il venait de dire. Ce n'est pas à moi que vous devriez vous excuser, monsieur Ozerov, c'est auprès de vos camarades qui ont envie de progresser.
Le sorcier prit alors sa baguette magique et métamorphosa la cigarette du jeune homme en un oiseau qui s'envola à travers la pièce.
« Si l'option théâtre ne vous motivait pas suffisamment, il suffisait de faire rayer votre nom de la liste, comme l'a fait votre camarade miss Colquhoun. Je trouve regrettable d'en arriver à ce genre de confrontation. Nous perdons tous les deux notre temps, monsieur Ozerov, alors qu'il est tellement simple de régler les choses en bonne intelligence.
A ce titre, le professeur De Rohan ne semblait pas prompt à rire. Il ne semblait pas contrarié non plus : il écoutait ce que son élève avait à dire en réfléchissant à mesure... Et à dire vrai, le comportement de Simeon lui inspira plus de réserve qu'autre chose.
« Trois absences injustifiées, monsieur Ozerov. Si vous aviez été malade, vous auriez fait porter un certificat à monsieur Chaffinch.
Avait-il répondu avant de laisser sa jeune recrue entrer dans le vif du sujet. Pour Leo, là se situait toute la différence. Son exigence s'exprimait là, précisément : il était un professeur plein d'entrain et prêt à faire cour dans une atmosphère détendue, mais à condition que l'on respecte quelques règles très simples. La ponctualité et la régularité étaient les deux premières règles.
Cela dit, après ce court rappel à l'ordre, il laissa Simeon s'exprimer librement. Il allait sans dire que l'attitude désinvolte du jeune homme renseignait bien mieux sur ses activités des semaines passées que ses réponses. Malgré tout, Leo ne prit pas ombrage de son comportement, ni de ses remarques déplacées. Ancien Auror, il lui en fallait un peu plus pour perdre ses nerfs et au fond, il ne souhaitait que le meilleur pour ses élèves. Se trouver face à un jeune homme décidé à entrer d'emblée dans la confrontation le rendait perplexe.
Leo ne pouvait que spéculer quand aux raisons d'un tel comportement. Il connaissait assez peu Simeon. La seule chose qu'il savait, c'était que l'étudiant était issu d'une riche famille de sang pur (car les grandes familles de sang pur se connaissent et le professeur avait bien appris sa leçon à ce sujet). Voir un enfant de sang pur adopter des comportements autodestructeurs, ce n'était pas une première.
« Monsieur Ozerov. Dit finalement Leo, une fois que le jeune homme eu terminé. Vous avez vingt six ans. Vous êtes un adulte. Vous avez choisi le théâtre comme option facultative. Par conséquent, c'est que vous le vouliez.
Il émit un soupir inaudible, avant de se laisser retomber contre le dossier de sa chaise.
« Vous me présentez des excuses comme un enfant qui serait contrarié d'avoir été pris en faute par ses parents. Avoir à dire cela avait presque l'air le fatiguer, mais il parlait d'un ton tranquille. Je ne suis pas votre père, monsieur Ozerov. Ce que vous faites de vos soirées ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est d'apprendre le théâtre à mes élèves.
A ces mots, il se redressa et entrecroisa ses doigts à nouveau. Son regard bleu était rivé sur les yeux du garçon.
« Lorsque je prépare une pièce avec mes élèves, chacun reçoit un rôle : je ne vous apprend rien. Bon. Quand vous êtes absent, vous perturbez les répétitions. Je me retrouve à interpréter le rôle manquant moi-même, ce qui me donne moins de temps pour les suivis personnalisés. En bref, quand vous êtes absent, monsieur Ozerov, vous sanctionnez vos camarades. Il marqua une courte pause, comme pour permettre au jeune homme de bien intégrer ce qu'il venait de dire. Ce n'est pas à moi que vous devriez vous excuser, monsieur Ozerov, c'est auprès de vos camarades qui ont envie de progresser.
Le sorcier prit alors sa baguette magique et métamorphosa la cigarette du jeune homme en un oiseau qui s'envola à travers la pièce.
« Si l'option théâtre ne vous motivait pas suffisamment, il suffisait de faire rayer votre nom de la liste, comme l'a fait votre camarade miss Colquhoun. Je trouve regrettable d'en arriver à ce genre de confrontation. Nous perdons tous les deux notre temps, monsieur Ozerov, alors qu'il est tellement simple de régler les choses en bonne intelligence.
- InvitéInvité
Re: Dear, you are in trouble.
Mar 28 Mai 2019 - 13:02
ft. leo
dear, you are in trouble.
Simeon roula des yeux si fort qu’il pouvait presque voir l’intérieur de son crâne. Rien ne l’ennuyait plus que lorsqu’on essayait de lui faire prendre ses responsabilités. Il était d’ailleurs presque frustré. Non ! C’était censé être fun et le professeur avait tout ruiné avec ses propos moralisateurs. De la colère, de la vraie, peut être de l’indignation, tout cela aurait pu être amusant. Mais là ? Il eut un long soupir en écoutant la tirade du professeur, et son expression traduisit un ennui profond… Qui se transforma en agacement alors que sa cigarette prenait une forme vivante et s’échappait de ses mains. Il suivit du regard le volatile en ne prêtant qu’une oreille aux propos de l’homme aux cheveux argentés, et d’un mouvement de baguette, qu’il récupéra dans le holster contre sa cuisse, le fit se transformer en un large volute de fumée bleue qui s’étiola dans l’air. Au nom de famille de Fiona, son regard c’était un peu durci. « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, » répondit-il. « J’ai arrêté de venir pour ne pas mettre Fiona mal à l’aise. Elle ne m’aime pas et vous nous mettiez toujours dans des scènes ensemble. » C’était certainement hors caractère pour lui, de se soucier du bien être des autres. D’ailleurs, si ça avait vraiment été le cas, effectivement, il se serait arrangé pour que le professeur puisse travailler avec les étudiants mieux que ça. « J’ignorais qu’elle avait arrêté le cours, » souffla-t-il plus bas.
Il haussa les épaules, comme pour signifier que rien de ce qui pouvait arriver ne le touchait vraiment. Quand il était sobre, c’est à dire rarement, peut être qu’il ressentait des choses, mais le reste du temps, tout lui paraissait lointain. Comme si sa vie arrivait à quelqu’un d’autre, et qu’il ne faisait que la regarder dans un cinéma, assis dans un fauteuil en jetant du popcorn en direction de l’écran quand ça devenait trop ennuyeux. Il s’adossa encore un peu mieux dans sa chaise, croisant les jambes. « Je sais pas quoi vous dire. C’est fait c’est fait. J’ai été absent et je peux pas faire grand chose pour arranger ça maintenant vu que j'ai malencontreusement égaré mon retourneur de temps. Virez moi si vous voulez. » Il eut un petit rire, fourrageant dans ses boucles courtes, ses doigts venant machinalement gratter le haut de sa nuque où le sticker imbibé de LSD de la veille ne se trouvait plus. « J’aime bien le théâtre, mais pas devoir rendre des comptes. » Lâcha-t-il. « À qui que ce soit. » À vrai dire, il n’avait pas spécialement de sympathie pour le professeur, même si celui ci lui semblait honnête dans ses intentions. « Je peux juste vous dire qu’à l’avenir je ferai de mon mieux pour être présent. » C’était légèrement contradictoire, mais il ne faisait pas non plus de promesse. Il ne comptait pas quémander une seconde chance, ce n’était vraiment pas son style. Enfin. Pas dans ce genre de circonstances. Peut être que c’était ce qu’il aurait dû faire auprès de la Pokeby. Mendier une seconde chance. Mais pour faire quoi ? Il la ruinerait aussi sûrement qu’il avait ruiné la première.
Pas un seul instant l’ethereld ne pensait mériter une seconde chance. Il traversait en général la vie sans avoir à se soucier de l’effet de ses actions sur les autres ou sur lui même, et c’était aussi pour ça qu’il s’était ramené à ce fameux rendez vous avec de Rohan le bec enfariné et la bouche en cœur. Il fixa son regard vert sur l’homme assis en face de lui. Il ressentait pour lui un mélange de fascination et de mépris. Il avait l’air d’aimer ce qu’il faisait et d’être passionné, et pour ça Simeon l’enviait sincèrement. Il n’y avait rien dans sa vie qui lui donne envie de se dépasser. Même le théâtre était à peine plus pour lui qu’un passe temps agréable, parce qu’il ne pouvait pas passer la totalité de son temps à prendre de l’ecstasy, du cannabis, du LSD, à boire et à dormir. S’il avait pu, il l’aurait fait, et aurait fini allongé mort dans la forêt avec de la pop des années 80 en fond sonore. Sans détacher son regard de Leo, il sortit de la poche de son manteau un briquet, qu’il se mit à tripoter pour occuper ses doigts. Il fallait qu’il occupe ses doigts. « Virez moi, si je suis un fardeau à ce point, » répéta-t-il. Il savait qu’il était bon. Il savait aussi que le cours pouvait tout aussi bien continuer sans qu’il soit là pour glisser ses petits remarques acerbes ou moqueuses chaque fois que l’occasion s’en présentait. Très sincèrement, peu importait ce qui allait arriver. Rien n’avait d’intérêt, de toute façon, passé les premières vingt-quatre heures. Simeon aurait voulu pouvoir dire qu’il n’était rien de ce qu’on disait sur lui, mais c’était faut. Il était une déception, un échec, un parasite. Et a priori, ça lui allait très bien comme ça. Il se haïssait, mais au moins il était fun, et il avait du style.
Il haussa les épaules, comme pour signifier que rien de ce qui pouvait arriver ne le touchait vraiment. Quand il était sobre, c’est à dire rarement, peut être qu’il ressentait des choses, mais le reste du temps, tout lui paraissait lointain. Comme si sa vie arrivait à quelqu’un d’autre, et qu’il ne faisait que la regarder dans un cinéma, assis dans un fauteuil en jetant du popcorn en direction de l’écran quand ça devenait trop ennuyeux. Il s’adossa encore un peu mieux dans sa chaise, croisant les jambes. « Je sais pas quoi vous dire. C’est fait c’est fait. J’ai été absent et je peux pas faire grand chose pour arranger ça maintenant vu que j'ai malencontreusement égaré mon retourneur de temps. Virez moi si vous voulez. » Il eut un petit rire, fourrageant dans ses boucles courtes, ses doigts venant machinalement gratter le haut de sa nuque où le sticker imbibé de LSD de la veille ne se trouvait plus. « J’aime bien le théâtre, mais pas devoir rendre des comptes. » Lâcha-t-il. « À qui que ce soit. » À vrai dire, il n’avait pas spécialement de sympathie pour le professeur, même si celui ci lui semblait honnête dans ses intentions. « Je peux juste vous dire qu’à l’avenir je ferai de mon mieux pour être présent. » C’était légèrement contradictoire, mais il ne faisait pas non plus de promesse. Il ne comptait pas quémander une seconde chance, ce n’était vraiment pas son style. Enfin. Pas dans ce genre de circonstances. Peut être que c’était ce qu’il aurait dû faire auprès de la Pokeby. Mendier une seconde chance. Mais pour faire quoi ? Il la ruinerait aussi sûrement qu’il avait ruiné la première.
Pas un seul instant l’ethereld ne pensait mériter une seconde chance. Il traversait en général la vie sans avoir à se soucier de l’effet de ses actions sur les autres ou sur lui même, et c’était aussi pour ça qu’il s’était ramené à ce fameux rendez vous avec de Rohan le bec enfariné et la bouche en cœur. Il fixa son regard vert sur l’homme assis en face de lui. Il ressentait pour lui un mélange de fascination et de mépris. Il avait l’air d’aimer ce qu’il faisait et d’être passionné, et pour ça Simeon l’enviait sincèrement. Il n’y avait rien dans sa vie qui lui donne envie de se dépasser. Même le théâtre était à peine plus pour lui qu’un passe temps agréable, parce qu’il ne pouvait pas passer la totalité de son temps à prendre de l’ecstasy, du cannabis, du LSD, à boire et à dormir. S’il avait pu, il l’aurait fait, et aurait fini allongé mort dans la forêt avec de la pop des années 80 en fond sonore. Sans détacher son regard de Leo, il sortit de la poche de son manteau un briquet, qu’il se mit à tripoter pour occuper ses doigts. Il fallait qu’il occupe ses doigts. « Virez moi, si je suis un fardeau à ce point, » répéta-t-il. Il savait qu’il était bon. Il savait aussi que le cours pouvait tout aussi bien continuer sans qu’il soit là pour glisser ses petits remarques acerbes ou moqueuses chaque fois que l’occasion s’en présentait. Très sincèrement, peu importait ce qui allait arriver. Rien n’avait d’intérêt, de toute façon, passé les premières vingt-quatre heures. Simeon aurait voulu pouvoir dire qu’il n’était rien de ce qu’on disait sur lui, mais c’était faut. Il était une déception, un échec, un parasite. Et a priori, ça lui allait très bien comme ça. Il se haïssait, mais au moins il était fun, et il avait du style.
- InvitéInvité
Re: Dear, you are in trouble.
Mar 28 Mai 2019 - 13:37
Le professeur haussa un sourcil quand Simeon déclara que Fiona ne l'aimait pas et que c'est pour cela qu'il avait cessé de se présenter au cours. Une fois de plus, il ne comprenait pas pourquoi cela n'avait pas fait l'objet d'une simple conversation en début de cours : demander à changer les binômes, et le problème aurait été réglé.
Leo trouvait curieux que ce garçon, si prompt à entrer dans une dynamique d'affrontement, éprouve autant de difficulté à communiquer normalement. Cela dit, cela le renseignait un peu sur sa personnalité et il commençait à former quelques hypothèses sur le fonctionnement familial qui devait se cacher derrière tout cela. D'une certaine façon, c'était l'avantage d'avoir affaire à un jeune homme aussi extravagant : ses réactions étaient si brutes qu'on ne peinait guère à les lire.
« Vous ne semblez pas convaincu de l'utilité de présenter des excuses sincères, et il insista sur ce mot, au prétexte que le mal est fait. Releva-t-il. C'est simplement une question de savoir vivre, monsieur Ozerov. Par ailleurs, c'est votre attitude qui me permettra de trancher votre cas. Démontrer de la bonne volonté serait bienvenue, si vous souhaitez poursuivre.
Il le regarda longuement sans rien dire.
« Comportez vous de manière responsable et vous n'aurez à rendre de comptes à personne. La chose est simple et si vous décidez de continuer à agir comme vous le faites, vous devrez en assumer les conséquences.
Nouvelle pause, plus courte que la première.
« Ne croyez vous pas qu'il serait plus plaisant de tirer le meilleur de vous-même ? Avoir à se lever le matin pour assister au cours est une contrainte faible comparativement à la satisfaction que vous éprouveriez à accomplir quelque chose de bout en bout. Pour vous-même, monsieur Ozerov.
Leo imaginait fort bien le genre de sentiment qui pouvait traverser l'Ethelred en ce moment. Il savait aussi que les paroles d'un vieux professeur grisonnant devaient sonner comme un ennui mortel pour lui, jeune homme plein d'énergie qu'il était (et sans doute encore très idéaliste). Cela dit, il n'était pas naïf et il voyait très bien que l'apparente nonchalance de Simeon dissimulait autre chose.
« Vous avez créé cette situation. Il ne s'agit pas d'éliminer un « fardeau », comme vous dites, mais d'avoir une classe qui fonctionne. Dit-il. Je ne crois pas que vous ayez envie de vous mettre en échec de la sorte, mais vous placez votre fierté au mauvais endroit.
L'insolence de Simeon sonnait comme la fierté d'un marin dont le bateau coulerait et qui refuserait qu'on l'aide. C'était absurde et vu de l'extérieur, cela n'avait aucun panache. Il y avait là une naïveté typique de la jeunesse qui consiste à penser qu'un adulte ayant déjà réussi dans l'existence se sentira touché par la verve d'un jeune qui n'a encore rien accompli et qui, dans le fond, est simplement perdu. Personne n'était dupe d'un tel comportement, pourtant cela ne dissuadait pas les jeunes gens de continuer à parader (au fond, c'était eux-mêmes qu'ils cherchaient à tromper).
« Pourquoi êtes-vous inscrit à l'université monsieur Ozerov ?
Demanda le professeur.
Leo trouvait curieux que ce garçon, si prompt à entrer dans une dynamique d'affrontement, éprouve autant de difficulté à communiquer normalement. Cela dit, cela le renseignait un peu sur sa personnalité et il commençait à former quelques hypothèses sur le fonctionnement familial qui devait se cacher derrière tout cela. D'une certaine façon, c'était l'avantage d'avoir affaire à un jeune homme aussi extravagant : ses réactions étaient si brutes qu'on ne peinait guère à les lire.
« Vous ne semblez pas convaincu de l'utilité de présenter des excuses sincères, et il insista sur ce mot, au prétexte que le mal est fait. Releva-t-il. C'est simplement une question de savoir vivre, monsieur Ozerov. Par ailleurs, c'est votre attitude qui me permettra de trancher votre cas. Démontrer de la bonne volonté serait bienvenue, si vous souhaitez poursuivre.
Il le regarda longuement sans rien dire.
« Comportez vous de manière responsable et vous n'aurez à rendre de comptes à personne. La chose est simple et si vous décidez de continuer à agir comme vous le faites, vous devrez en assumer les conséquences.
Nouvelle pause, plus courte que la première.
« Ne croyez vous pas qu'il serait plus plaisant de tirer le meilleur de vous-même ? Avoir à se lever le matin pour assister au cours est une contrainte faible comparativement à la satisfaction que vous éprouveriez à accomplir quelque chose de bout en bout. Pour vous-même, monsieur Ozerov.
Leo imaginait fort bien le genre de sentiment qui pouvait traverser l'Ethelred en ce moment. Il savait aussi que les paroles d'un vieux professeur grisonnant devaient sonner comme un ennui mortel pour lui, jeune homme plein d'énergie qu'il était (et sans doute encore très idéaliste). Cela dit, il n'était pas naïf et il voyait très bien que l'apparente nonchalance de Simeon dissimulait autre chose.
« Vous avez créé cette situation. Il ne s'agit pas d'éliminer un « fardeau », comme vous dites, mais d'avoir une classe qui fonctionne. Dit-il. Je ne crois pas que vous ayez envie de vous mettre en échec de la sorte, mais vous placez votre fierté au mauvais endroit.
L'insolence de Simeon sonnait comme la fierté d'un marin dont le bateau coulerait et qui refuserait qu'on l'aide. C'était absurde et vu de l'extérieur, cela n'avait aucun panache. Il y avait là une naïveté typique de la jeunesse qui consiste à penser qu'un adulte ayant déjà réussi dans l'existence se sentira touché par la verve d'un jeune qui n'a encore rien accompli et qui, dans le fond, est simplement perdu. Personne n'était dupe d'un tel comportement, pourtant cela ne dissuadait pas les jeunes gens de continuer à parader (au fond, c'était eux-mêmes qu'ils cherchaient à tromper).
« Pourquoi êtes-vous inscrit à l'université monsieur Ozerov ?
Demanda le professeur.
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