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Resist to the temptation, my dear. (PV)
Mar 13 Avr 2010 - 22:52
Lust Whitaker & Cassandra Ledoux
« Tout est une question de pêchers. »
Quelle heure était-il ? Je n’en savais rien. Je venais de passer le début de ma soirée assise sur mon lit, entourées de photos sorcières et moldues, animées ou immobiles. Elles représentaient toutes un moment important de ma vie, et sans faire dans le sentimental, j’avais un pincement au cœur à chaque photographie associée à un souvenir trop douloureux. A ma droite, une photo de Lust et moi, allongés sur mon canapé, la première de lui et moi, la dernière aussi. L’unique. A ma gauche, plusieurs photos de Tyler et moi, pour la plupart prises à Paris, quant aux autres, elles représentaient Phobia, Lily, Birdy, et tant d’autres qui furent mes amis autrefois, à Hungcalf, ou bien à Beauxbatons. Plus loin sur mes couvertures, il y avait celles de mes frères et sœurs, prises avec un appareil photo moldu, car Merlin sait que mon père détestait la magie. Sur l’une d’entre elles, je me reconnu, bébé, dans les bras de ma mère, tandis qu’elle se penchait sur un rail de coke, c’était pathétique. D’un geste rageur, je passai mon bras sur la couette pour balayer d’un seul geste les images, n’en gardant qu’une dans la main, celle de Tyler et moi au pied de la tour Eiffel. Un sourire fin et triste vint se dessiner sur mes lèvres lorsque je me remémorai ce soir là, il faisait beau et chaud, et Ciel, que nous avions ris. Je n’entendis pas ma mère entrer dans ma chambre, à cet instant précis. J’avais promis de ne plus jamais vouloir la revoir dans mon appartement, mais je n’avais pu me résoudre à couper tout lien avec ma génitrice, qui était donc venue dîner avec moi ce soir là. J’avais cuisiné à la française, et comme à son habitude, elle critiqua la cuisson, l’arôme, et tant d’autres petits détails qui pourtant étaient parfaits à mes papilles. Je levai mes yeux océans pour les poser sur ma pauvre mère. Mon regard glissa sur ses cheveux blonds relevés en un chignon compliqués, puis sur sa gorge et son décolleté plongeant, sur sa mini jupe, trop courte, comme toujours et sur ses jambes interminables. Je finis mon observation par scruter son maquillage trop lourd et superficiel, avant de lui adresser un œil critique et désespéré.
« Maman, rappelle-moi ton âge, soufflais-je avec rudesse et méchanceté.
52 ans, enfin, 53 en juillet prochain, il faudra que tu penses à m’acheter un cadeau.
Je n’en ai pas les moyens.
Tu n’as qu’à demander à ton Junkie, il a l’air plein aux as, répliqua ma mère en jetant un coup d’œil à aux photos qui jonchaient le sol. D’une main habile, elle en ramassa une et la porta à ses yeux, pour mieux l’observer. J’aperçu sa lèvre supérieure se crisper, lorsque ses yeux s’attardèrent sur une photo d’elle et de son défunt époux. Finalement, elle releva la tête d’un air hautain et cracha son venin. Tu n’es pas digne d’avoir ce genre de photo, quand on voit comment tu me traites, et comment tu étais avec ton père. Bon, je sors ce soir.
Et puis-je savoir où tu vas, dans cette tenue de putain ? Je détournai vivement la conversation, je ne voulais pas parler de mon père, ni même du traitement que j’infligeai à ma mère. Selon moi, elle avait de la chance d’avoir quelqu’un pour s’occuper d’elle. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres néanmoins lorsque je l’entendis dire que Lust était riche. Oui il l’était, à mon plus grand désarroi, mais je ne comptais pas le dire à ma mère, qui se serait jetée sur lui à la manière d’un rapace.
Cela ne te regarde pas, petite insolente. Je sors avec des… amis.
C’est ça, va-t-en, ça me fera des vacances.
Tu comptes rester seule, avec tes photos ? Tu me fais honte.
Non, je vais retrouver mon Junkie. »
J’adressai un sourire moqueur et resplendissant d’ironie à ma mère dont la bouche était restée bée. Elle ne s’attendait pas à ce que je sorte, elle me considérait comme une pauvre enfant n’ayant aucune vie sociale, vivant à la botte de son petit ami, élève. Malheureusement pour elle, Lust m’avait proposé de sortir, cette nuit là, et d’aller essayer la nouvelle boîte de nuit qui s’était ouverte à Norwich. Bien sûr, c’était délicat, pour Lust et moi que de sortir en public, cependant, tous mes élèves me savaient proches d’eux, et je n’aurais sans doute jamais refusé une invitation de la part de l’un d’entre eux, « en tant qu’amis ». J’entendis ma mère scander que je n’étais qu’une pauvre imprudente aux tendances masochistes, mais elle ne s’attarda pas sur mon sort, car déjà, il semblait qu’il était l’heure pour elle de gagner la sortie et retrouver ses amis, je ne sais où. D’un geste félin, je m’étirai de tout mon long, sur mon lit, avant d’en glisser avec souplesse pour regagner ma salle de bain. Je décidai de ne pas en faire trop pour ne pas attirer l’attention sur moi, et enfilait donc robe et chaussures peut originales. La robe aux couleurs pastel et au tissu fluide était certaine de ne pas m’embêter et me coller trop au corps, quant aux chaussures, sombres et plates, elles m’aideraient à ne pas me faire perdre l’équilibre. C’était ce que j’aimais chez moi. Lors de mon adolescence de junkie, j’avais eu l’art d’attirer l’attention sur moi, en me teignant en brune, ou bien en m’habillant avec des robes trop courtes et des chaussures trop hautes, mais à présent, j’avais retrouvé un équilibre vestimentaire et appréciais le fait de ne pas se faire regarder d’un peu trop près. Les minutes passèrent, tandis que j’affinai mon maquillage. Enfin, la pendule afficha l’heure de rendez vous, et je quittai mon appartement pour gagner Norwich de mon pas rapide et léger. Resserrant ma veste autour de moi, j’affrontai enfin l’air frais de la nuit. Je pris mon temps pour gagner la boîte de nuit, d’où s’échappai une musique entraînante et un brouhaha incessant. Lust m’avait donné rendez vous à l’intérieur près du bar, pour passer plus inaperçu, car notre arrivée en petit couple parfait aurait animé les rumeurs. D’un pas décidé, je me dirigeai vers l’entrée et adressai un petit sourire aux jeunes gens que je croisai. Enfin, pas tous ses jeunes que cela, car beaucoup d’entre eux étaient trentenaires. Bien sûr, je croisai plusieurs de mes élèves, et en saluai plusieurs, lorsque je traversai la piste de danse pour rejoindre le bal. J’entendis d’ailleurs plusieurs d’entre eux murmurer sur mon passage « Tiens, regarde c’est Ledoux, tu crois qu’elle est venue avec les autres profs ? », « J’en sais rien, mais j’adore sa robe, sans doute d’un grand créateur français ». Un petit sourire se dessina sur mes lèvres lorsque j’atteignis enfin le bar. Le serveur, un jeune homme à la pâleur inquiétante se pencha vers moi et laissa son regard vagabonder sur ma gorge, avant de me demander ce qu’il me servait. Et Ciel, que la tentation était vile, qu’il aurait été simple d’y céder en demandant un bon whisky, mais je devais résister.
« Rien pour le moment, merci. Je…
Tu danses ma jolie ? »
Je me retournai vers cette voix que je ne connaissais pas, mais dont le propriétaire venait de poser une main sur ma hanche. M’adossant contre le bar avec amusement, je plongeai mes yeux bleus dans ceux, émeraude, du jeune homme d’une vingtaine d’année qui venait de m’adresser la parole. C’était l’un de mes élèves, et lorsqu’il me reconnu, il afficha un air charmeur et encore plus séducteur que la seconde précédente. Sa main s’attarda sur le tissu de ma robe, avant de glisser légèrement dans le creux de mon dos. James, car c’était son prénom, se pencha en avant et vint me murmurer à l’oreille « Vous dansez avec vos élèves professeurs ? » J’éclatai de mon rire cristallin, avant de poser mes deux mains sur son torse et le poussai vers la piste de danse, en riant. « Une autre fois peut être, un autre de vos camarades vous à devancé James. » En effet, je venais d’apercevoir à l’autre bout du bar Lust en compagnie de sa petite cours de jeunes femmes, gravitant autour de lui. Un petit sourire au bout des lèvres, je m’approchai avec souplesse et calme vers mon amant, qui ne serait ce soir que mon élève cependant. Me faufilant à travers la foule, j’atteignis finalement le petit groupe, qui me tournait le dos. Dans un souffle amusé et taquin, je pris la parole afin de faire retourner le prince de mon cœur, et son nuage de groupies.
« Et bien Mr Whitaker, vous ne dansez pas ? »
Une lueur de défit vint animer mon regard que je plantai dans les yeux de mon bel amant, un sourire charmeur au bout des lèvres. Les filles autour de moi m’adressèrent un sourire poli et rayonnant, tandis que l’une d’entre elle murmura « Non, Lust ne veut pas danser, professeur Ledoux. On essaye de le convaincre depuis toute à l’heure. » J’affichai une moue déçue et compatissant à l’égard de la jeune femme qui venait de prendre la parole, et l’observai un instant. Ses longs cheveux bruns encadraient un visage finement dessiné, surchargé en maquillage néanmoins. Elle portait un tee shirt bien trop court qui laissait entrevoir le piercing ornant son nombril. Fronçant les sourcils, je détournai mes yeux en direction de Lust et lui adressai un sourire séducteur. « Tant pis alors…» Qu’il s’arrache à ses groupies et vienne avec moi, juste pour taquiner ses courtisanes…
« Maman, rappelle-moi ton âge, soufflais-je avec rudesse et méchanceté.
52 ans, enfin, 53 en juillet prochain, il faudra que tu penses à m’acheter un cadeau.
Je n’en ai pas les moyens.
Tu n’as qu’à demander à ton Junkie, il a l’air plein aux as, répliqua ma mère en jetant un coup d’œil à aux photos qui jonchaient le sol. D’une main habile, elle en ramassa une et la porta à ses yeux, pour mieux l’observer. J’aperçu sa lèvre supérieure se crisper, lorsque ses yeux s’attardèrent sur une photo d’elle et de son défunt époux. Finalement, elle releva la tête d’un air hautain et cracha son venin. Tu n’es pas digne d’avoir ce genre de photo, quand on voit comment tu me traites, et comment tu étais avec ton père. Bon, je sors ce soir.
Et puis-je savoir où tu vas, dans cette tenue de putain ? Je détournai vivement la conversation, je ne voulais pas parler de mon père, ni même du traitement que j’infligeai à ma mère. Selon moi, elle avait de la chance d’avoir quelqu’un pour s’occuper d’elle. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres néanmoins lorsque je l’entendis dire que Lust était riche. Oui il l’était, à mon plus grand désarroi, mais je ne comptais pas le dire à ma mère, qui se serait jetée sur lui à la manière d’un rapace.
Cela ne te regarde pas, petite insolente. Je sors avec des… amis.
C’est ça, va-t-en, ça me fera des vacances.
Tu comptes rester seule, avec tes photos ? Tu me fais honte.
Non, je vais retrouver mon Junkie. »
J’adressai un sourire moqueur et resplendissant d’ironie à ma mère dont la bouche était restée bée. Elle ne s’attendait pas à ce que je sorte, elle me considérait comme une pauvre enfant n’ayant aucune vie sociale, vivant à la botte de son petit ami, élève. Malheureusement pour elle, Lust m’avait proposé de sortir, cette nuit là, et d’aller essayer la nouvelle boîte de nuit qui s’était ouverte à Norwich. Bien sûr, c’était délicat, pour Lust et moi que de sortir en public, cependant, tous mes élèves me savaient proches d’eux, et je n’aurais sans doute jamais refusé une invitation de la part de l’un d’entre eux, « en tant qu’amis ». J’entendis ma mère scander que je n’étais qu’une pauvre imprudente aux tendances masochistes, mais elle ne s’attarda pas sur mon sort, car déjà, il semblait qu’il était l’heure pour elle de gagner la sortie et retrouver ses amis, je ne sais où. D’un geste félin, je m’étirai de tout mon long, sur mon lit, avant d’en glisser avec souplesse pour regagner ma salle de bain. Je décidai de ne pas en faire trop pour ne pas attirer l’attention sur moi, et enfilait donc robe et chaussures peut originales. La robe aux couleurs pastel et au tissu fluide était certaine de ne pas m’embêter et me coller trop au corps, quant aux chaussures, sombres et plates, elles m’aideraient à ne pas me faire perdre l’équilibre. C’était ce que j’aimais chez moi. Lors de mon adolescence de junkie, j’avais eu l’art d’attirer l’attention sur moi, en me teignant en brune, ou bien en m’habillant avec des robes trop courtes et des chaussures trop hautes, mais à présent, j’avais retrouvé un équilibre vestimentaire et appréciais le fait de ne pas se faire regarder d’un peu trop près. Les minutes passèrent, tandis que j’affinai mon maquillage. Enfin, la pendule afficha l’heure de rendez vous, et je quittai mon appartement pour gagner Norwich de mon pas rapide et léger. Resserrant ma veste autour de moi, j’affrontai enfin l’air frais de la nuit. Je pris mon temps pour gagner la boîte de nuit, d’où s’échappai une musique entraînante et un brouhaha incessant. Lust m’avait donné rendez vous à l’intérieur près du bar, pour passer plus inaperçu, car notre arrivée en petit couple parfait aurait animé les rumeurs. D’un pas décidé, je me dirigeai vers l’entrée et adressai un petit sourire aux jeunes gens que je croisai. Enfin, pas tous ses jeunes que cela, car beaucoup d’entre eux étaient trentenaires. Bien sûr, je croisai plusieurs de mes élèves, et en saluai plusieurs, lorsque je traversai la piste de danse pour rejoindre le bal. J’entendis d’ailleurs plusieurs d’entre eux murmurer sur mon passage « Tiens, regarde c’est Ledoux, tu crois qu’elle est venue avec les autres profs ? », « J’en sais rien, mais j’adore sa robe, sans doute d’un grand créateur français ». Un petit sourire se dessina sur mes lèvres lorsque j’atteignis enfin le bar. Le serveur, un jeune homme à la pâleur inquiétante se pencha vers moi et laissa son regard vagabonder sur ma gorge, avant de me demander ce qu’il me servait. Et Ciel, que la tentation était vile, qu’il aurait été simple d’y céder en demandant un bon whisky, mais je devais résister.
« Rien pour le moment, merci. Je…
Tu danses ma jolie ? »
Je me retournai vers cette voix que je ne connaissais pas, mais dont le propriétaire venait de poser une main sur ma hanche. M’adossant contre le bar avec amusement, je plongeai mes yeux bleus dans ceux, émeraude, du jeune homme d’une vingtaine d’année qui venait de m’adresser la parole. C’était l’un de mes élèves, et lorsqu’il me reconnu, il afficha un air charmeur et encore plus séducteur que la seconde précédente. Sa main s’attarda sur le tissu de ma robe, avant de glisser légèrement dans le creux de mon dos. James, car c’était son prénom, se pencha en avant et vint me murmurer à l’oreille « Vous dansez avec vos élèves professeurs ? » J’éclatai de mon rire cristallin, avant de poser mes deux mains sur son torse et le poussai vers la piste de danse, en riant. « Une autre fois peut être, un autre de vos camarades vous à devancé James. » En effet, je venais d’apercevoir à l’autre bout du bar Lust en compagnie de sa petite cours de jeunes femmes, gravitant autour de lui. Un petit sourire au bout des lèvres, je m’approchai avec souplesse et calme vers mon amant, qui ne serait ce soir que mon élève cependant. Me faufilant à travers la foule, j’atteignis finalement le petit groupe, qui me tournait le dos. Dans un souffle amusé et taquin, je pris la parole afin de faire retourner le prince de mon cœur, et son nuage de groupies.
« Et bien Mr Whitaker, vous ne dansez pas ? »
Une lueur de défit vint animer mon regard que je plantai dans les yeux de mon bel amant, un sourire charmeur au bout des lèvres. Les filles autour de moi m’adressèrent un sourire poli et rayonnant, tandis que l’une d’entre elle murmura « Non, Lust ne veut pas danser, professeur Ledoux. On essaye de le convaincre depuis toute à l’heure. » J’affichai une moue déçue et compatissant à l’égard de la jeune femme qui venait de prendre la parole, et l’observai un instant. Ses longs cheveux bruns encadraient un visage finement dessiné, surchargé en maquillage néanmoins. Elle portait un tee shirt bien trop court qui laissait entrevoir le piercing ornant son nombril. Fronçant les sourcils, je détournai mes yeux en direction de Lust et lui adressai un sourire séducteur. « Tant pis alors…» Qu’il s’arrache à ses groupies et vienne avec moi, juste pour taquiner ses courtisanes…
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Mer 14 Avr 2010 - 0:20
La nouvelle avait bien vite fait le tour de l'université : un nouveau lieu pour noctambules désabusés ouvrait ses portes dans le village sorcier voisin, et ce nightclub était alors le bienvenue pour toute la population d'étudiants devant supporter le mauvais temps britannique. Au moins, nous aurions chaud pour la nuit, à suffoquer sous la chaleur étouffante des pistes de danses embrumées et noires de monde, à se déhancher sous des musiques endiablées rythmées par des néons trash et de la musique sourde aux sons industriels, nouvelle mode moldue dont ne pouvaient plus se passer les sorciers. J'avais bien sûr été l'un des premiers au courant, pour autant les invitations à m'y rendre avaient été nombreuses : ici et là on me quémandait, me pressait, me poussait à les rejoindre dans cette boîte de nuit fraîchement ouverte qui n'attendait plus qu'à accueillir notre génération décadente et obscène. Nous étions la dégénérescence actuelle, la perdition future, la connerie passée et pas tout à fait ensevelie : la preuve en était que les conversations tournant autour de ce nouveau lieu ne traitaient plus que de sexe, d'alcool et de poudre blanche... En réalité cela ne me déplaisait pas. J'aimais ces sentiments de migraines provoquées par les tambours sourds des musiques trop fortes et de mon afflux sanguin accéléré par un peu trop de poppers ; je régnais en maître sur les lieux et vices de la dépravation, et m'en délectais funestement, jusqu'à attendre l'overdose qui ne venait pas. Peut-être était-ce cela le plus pathétique dans ma recherche de l'apothéose hallucinogène : je recherchais cette dite overdose, sans jamais la trouver, car jusque là j'avais toujours eu des circonstances hasardeuses me stoppant alors, et m'évitant d'aller trop loin, jusqu'au point de non-retour. J'avais bien sûr accepté ce rendez-vous ponctuel de toute une génération désabusée et dépendante au plaisir charnel autant qu'à la connerie pure, néanmoins pour ce soir j'avais éprouvé l'envie de faire fusionner mes deux mondes : mon univers junkie, et son parallèle amoureux. C'est ainsi que quelques jours auparavant, j'avais soumis à ma belle Cassandra l'idée de venir m'y rejoindre, c'était certes un pari risqué qui ne pouvait que mettre en péril notre couple sous l'assaut de vilaines rumeurs en nous voyant cette nuit là éventuellement si proches, mais je ne me voyais guère vivre sans soubresauts, sans tressaillements d'adrénaline, sans danger qui nourrissait mon âme de junkie. J'avais besoin de ces excès, j'avais besoin de me mettre au défi, et plus encore, j'avais besoin d'elle. Elle et moi, réunis enfin dans ce même univers de fêtes et de verres de vodka, bercés par la musique assourdissante et quelques cachets purs pour mieux laisser planer nos esprits de drogués défoncés. J'ai conscience pourtant que ce que j'offre à ma jolie française n'est pas sain : ce soir ne sera qu'un soir comme un autre, où la poudre blanche viendra s'accumuler dans nos narines, où nous verrons les trentenaires mariés venir draguer les demoiselles sans même prendre le soin d'enlever leur alliance. Ce soir, comme tous les soirs, nous assisterons à la débauche de ces salauds venant se taper des jeunettes dans les toilettes d'une boîte de nuit, simplement parce que notre génération se prostitue pour un peu de fun, d'adrénaline, voire de dégoût pour sublimer sa souffrance. Pathétique.
Certes donc, j'aurais peut-être eu mieux fait d'inviter ma Cassandra à une soirée romantique : je l'aurais invitée au restaurant, sans daigner lui offrir pourtant le collier somptueux n'attendant que son cou gracile et reposant toujours dans son écrin dans ma chambre, mais nous aurions parlé de tout et de rien, entre deux rires et regards complices. Je ne l'aurais pas raccompagnée jusqu'à ses appartements : les couloirs sont bien trop fréquentés les vendredis soirs, aussi j'aurais pris le soin de louer une chambre à l'hôtel, bien plus plaisante que celle empruntée pour notre éphémère mariage, et nous aurions fait tendrement l'amour avant de parler jusqu'au petit matin. Ce tableau semblait effectivement idyllique face à la soirée indécente que je lui proposais alors, mais plus que jamais, c'était avec Cassandra que je voulais ce soir tenter de frôler l'overdose : avec un peu de chance, la chamade excessive de mon coeur amoureux sublimerait la magie hallucinogène. Croyez-le ou non, c'était la preuve ultime qu'il n'y avait qu'à elle, que j'étais capable de lui offrir mon palpitant sur un plateau d'argent, malgré toutes les difficultés que nous avions rencontrés. Gregory me paraissait loin, Tyler néanmoins un peu trop proche : j'avais eu vent des bruits de couloirs que je n'avais pas cru au début, refusant d'y croire. Mais il y a des sourires et des regards qui ne trompent pas : je la voyais le toiser avec tendresse, lui sourire avec douceur, sa main tactile cherchant parfois les frôlements de cet étudiant... Et cette proximité avait achevé de fendre mon coeur en deux, d'une douleur cuisante enserrant mon estomac, ma gorge et mes poumons : le chagrin, plus que la jalousie, prenait en moi ses marques. Je craignais néanmoins que la seconde étape ne vienne bientôt m'assaillir, laissant bientôt place à la perfidie jalouse face à ce que je pensais être une tromperie. Elle couchait avec lui, c'était indéniable, mais qu'y pouvais-je si je l'aimais trop pour me laisser me meurtrir par mon propre venin ? Je fermais pour le moment les yeux, refusant d'en parler et laissant les bruits de couloir enfler malgré la tristesse agonisante de mon palpitant en désarroi. Dieu que l'on est stupide, quand on aime ; la preuve étant que malgré tout je la voulais à mes côtés ce soir. Elle et personne d'autre. Ce serait au moins une nuit que lui n'aurait pas.
La poudre blanche vint flirter bien trop brièvement avec la pâleur du dos de ma main que je portais à mon nez d'habitué : d'un reniflement rapide, je respirais la cocaïne qui allait apaiser les troubles de mon cerveau et endormir mes sens. Malheureusement j'ignorais si ce geste avait été automatique, preuve indéniable d'une addiction trop forte et malsaine, ou bien simplement une envie ponctuelle qui pique chaque fêtard noctambule. Au vu de l'attitude désinvolte et détachée dont je faisais preuve, j'optais malgré moi pour la première option... Attrapant alors le verre qu'on me tendit, je me laissais aller à quelques conversations malgré la musique sourde, avec un groupe d'amis composé pour la majorité de demoiselles prêtes à écarter les cuisses à la moindre demande. La plus blonde d'entre elles vint allumer d'un regard aguicheur la cigarette que j'avais porté à mes lèvres, avant de se pencher à mon oreille et de m'offrir en murmures brûlants, la proposition audacieuse d'une danse non seulement sur la piste, mais également dans la garçonnière de l'étage du dessus. Me redressant dans un sourire vicieux, je la toisais brièvement sans daigner lui répondre, aspirant un nuage de nicotine sous le regard frustré de la demoiselle... Et j'avais beau chercher, je ne la trouvais pas spécialement belle. Certes de corps, ses courbes parfaites et félines narguaient les mâles en manque de plaisir charnel par des habits trop courts, néanmoins de visage elle n'avait rien d'exceptionnel. J'allais même jusqu'à penser que je la trouvais laide, pourtant c'était le genre de jeunes filles que je pouvais glisser une fois dans mon lit, simplement pour ses longues jambes et sa silhouette élancée. Plusieurs fois, je repoussais les avances de ces courtisanes alanguies qui, dans une tentative de séduction ultime, prenaient des moues d'enfants dépités pour mieux venir tirer ma manche et frôler ma main voire mon buste. M'amusant de leurs déconvenues, je m'abreuvais de ma vodka et m'oxygénais de ma nicotine dans un bien être certain, repoussant avance sur avance, défiant mes belles interlocutrices avides de quelques danse de mes regards enjôleurs, les étouffant de mon aura charmeuse et terriblement tentatrice sans qu'elles ne puissent rien y faire... Bien sûr, je n'avais pas la prétention de m'affirmer beau et parfait, tel les mannequins androgynes s'affichant sur les papiers glacés : j'avais la peau pâle, les joues creusées par la sournoiserie des drogues dures, quand globalement je n'avais rien de la beauté parfaite et trop terne. Je pouvais prétendre néanmoins à un charme certain appelant à celui du diable ; le regard affamé et envoûtant, le sourire hypnotique fait de lèvres tentatrices, le timbre de voix suave, grave et bas qui n'aspirait plus qu'à vous ôter des frissons. En somme, c'était par ces charmes certains que je les prenais au piège, pauvres petites créatures désabusées et qui ne savaient pas même que mon coeur déjà, était pris par une autre. Ce fut par ailleurs à cet instant qu'elle fit son apparition : sa voix cristalline s'éleva derrière moi, quand je vis certaines de mes courtisanes toiser par dessus mon épaule la silhouette intruse. Dans certains de leurs regards, j'apercevais une ombre piquée de jalousie, comprenant alors qu'elles voyaient leur jolie professeur comme une menace. Et dieu qu'avec ses longues jambes, ses courbes divines, la noblesse de ses traits opalins, sa chevelure d'or et son regard munificent, elle pouvait en être une. Jamais je n'avais vu demoiselle égaler sa beauté éthérée pas plus que son âme sublimée par la douleur qu'elle portait en son sein. Soufflant un nuage de fumée, je me retournais avec prestance vers Cassandra, sans surprise, laissant un sourire vicieux se loger au coin de mes lèvres comme je soutenais son regard de défi, d'une oeillade affamée et lubrique.
« Et bien Mr Whitaker, vous ne dansez pas ? »
Non, Lust ne veut pas danser, professeur Ledoux. On essaye de le convaincre depuis toute à l’heure. »
« Tant pis alors…»
Mon rictus tentateur se transforma en un sourire amusé comme je ne daignais pas la lâcher de mon regard joueur : ce soir la séduction entre elle et moi était de mise, et le plaisir en serait décuplé par le défi que nous nous imposions. Car nous ne pouvions ni nous toucher, ni nous délecter des lèvres de l'autre, quand bien même que je ne doutais pas qu'aucun de nous deux ne résisterait à l'envie de faire céder à la tentation. C'était un jeu dangereux, pourtant nous ne craignions pas de nous brûler les ailes, inconscients que nous étions. Portant de nouveau ma cigarette à mes lèvres dans un silence serein, je finis alors par tendre cette dernière ainsi que mon verre mi plein à l'une des demoiselles sans jamais daigner la regarder, mes obsidiennes braquées seulement sur Cassandra que j'avisais alors de haut en bas avec appétence.
« Mais que ne ferais-je pas pour quelques bonnes notes, professeur. »
Ma voix suave et basse passa toutefois les ondes trop fortes de la musique sourde comme je m'avançais vers Cassandra, posant une main galante et sage sur son dos gracile, mes doigts frôlant à peine la chaleur de ses reins comme j'ignorais superbement les regards frustrés de mes courtisanes se poser sur nos silhouettes s'éloignant vers la piste de danse.
« Tu es magnifique... Et en retard. » fis-je en me penchant brièvement à son oreille, ne pouvant m'empêcher de la taquiner avant de plonger superbement mon regard lubrique dans le sien, une fois au centre de la piste.
Certes donc, j'aurais peut-être eu mieux fait d'inviter ma Cassandra à une soirée romantique : je l'aurais invitée au restaurant, sans daigner lui offrir pourtant le collier somptueux n'attendant que son cou gracile et reposant toujours dans son écrin dans ma chambre, mais nous aurions parlé de tout et de rien, entre deux rires et regards complices. Je ne l'aurais pas raccompagnée jusqu'à ses appartements : les couloirs sont bien trop fréquentés les vendredis soirs, aussi j'aurais pris le soin de louer une chambre à l'hôtel, bien plus plaisante que celle empruntée pour notre éphémère mariage, et nous aurions fait tendrement l'amour avant de parler jusqu'au petit matin. Ce tableau semblait effectivement idyllique face à la soirée indécente que je lui proposais alors, mais plus que jamais, c'était avec Cassandra que je voulais ce soir tenter de frôler l'overdose : avec un peu de chance, la chamade excessive de mon coeur amoureux sublimerait la magie hallucinogène. Croyez-le ou non, c'était la preuve ultime qu'il n'y avait qu'à elle, que j'étais capable de lui offrir mon palpitant sur un plateau d'argent, malgré toutes les difficultés que nous avions rencontrés. Gregory me paraissait loin, Tyler néanmoins un peu trop proche : j'avais eu vent des bruits de couloirs que je n'avais pas cru au début, refusant d'y croire. Mais il y a des sourires et des regards qui ne trompent pas : je la voyais le toiser avec tendresse, lui sourire avec douceur, sa main tactile cherchant parfois les frôlements de cet étudiant... Et cette proximité avait achevé de fendre mon coeur en deux, d'une douleur cuisante enserrant mon estomac, ma gorge et mes poumons : le chagrin, plus que la jalousie, prenait en moi ses marques. Je craignais néanmoins que la seconde étape ne vienne bientôt m'assaillir, laissant bientôt place à la perfidie jalouse face à ce que je pensais être une tromperie. Elle couchait avec lui, c'était indéniable, mais qu'y pouvais-je si je l'aimais trop pour me laisser me meurtrir par mon propre venin ? Je fermais pour le moment les yeux, refusant d'en parler et laissant les bruits de couloir enfler malgré la tristesse agonisante de mon palpitant en désarroi. Dieu que l'on est stupide, quand on aime ; la preuve étant que malgré tout je la voulais à mes côtés ce soir. Elle et personne d'autre. Ce serait au moins une nuit que lui n'aurait pas.
La poudre blanche vint flirter bien trop brièvement avec la pâleur du dos de ma main que je portais à mon nez d'habitué : d'un reniflement rapide, je respirais la cocaïne qui allait apaiser les troubles de mon cerveau et endormir mes sens. Malheureusement j'ignorais si ce geste avait été automatique, preuve indéniable d'une addiction trop forte et malsaine, ou bien simplement une envie ponctuelle qui pique chaque fêtard noctambule. Au vu de l'attitude désinvolte et détachée dont je faisais preuve, j'optais malgré moi pour la première option... Attrapant alors le verre qu'on me tendit, je me laissais aller à quelques conversations malgré la musique sourde, avec un groupe d'amis composé pour la majorité de demoiselles prêtes à écarter les cuisses à la moindre demande. La plus blonde d'entre elles vint allumer d'un regard aguicheur la cigarette que j'avais porté à mes lèvres, avant de se pencher à mon oreille et de m'offrir en murmures brûlants, la proposition audacieuse d'une danse non seulement sur la piste, mais également dans la garçonnière de l'étage du dessus. Me redressant dans un sourire vicieux, je la toisais brièvement sans daigner lui répondre, aspirant un nuage de nicotine sous le regard frustré de la demoiselle... Et j'avais beau chercher, je ne la trouvais pas spécialement belle. Certes de corps, ses courbes parfaites et félines narguaient les mâles en manque de plaisir charnel par des habits trop courts, néanmoins de visage elle n'avait rien d'exceptionnel. J'allais même jusqu'à penser que je la trouvais laide, pourtant c'était le genre de jeunes filles que je pouvais glisser une fois dans mon lit, simplement pour ses longues jambes et sa silhouette élancée. Plusieurs fois, je repoussais les avances de ces courtisanes alanguies qui, dans une tentative de séduction ultime, prenaient des moues d'enfants dépités pour mieux venir tirer ma manche et frôler ma main voire mon buste. M'amusant de leurs déconvenues, je m'abreuvais de ma vodka et m'oxygénais de ma nicotine dans un bien être certain, repoussant avance sur avance, défiant mes belles interlocutrices avides de quelques danse de mes regards enjôleurs, les étouffant de mon aura charmeuse et terriblement tentatrice sans qu'elles ne puissent rien y faire... Bien sûr, je n'avais pas la prétention de m'affirmer beau et parfait, tel les mannequins androgynes s'affichant sur les papiers glacés : j'avais la peau pâle, les joues creusées par la sournoiserie des drogues dures, quand globalement je n'avais rien de la beauté parfaite et trop terne. Je pouvais prétendre néanmoins à un charme certain appelant à celui du diable ; le regard affamé et envoûtant, le sourire hypnotique fait de lèvres tentatrices, le timbre de voix suave, grave et bas qui n'aspirait plus qu'à vous ôter des frissons. En somme, c'était par ces charmes certains que je les prenais au piège, pauvres petites créatures désabusées et qui ne savaient pas même que mon coeur déjà, était pris par une autre. Ce fut par ailleurs à cet instant qu'elle fit son apparition : sa voix cristalline s'éleva derrière moi, quand je vis certaines de mes courtisanes toiser par dessus mon épaule la silhouette intruse. Dans certains de leurs regards, j'apercevais une ombre piquée de jalousie, comprenant alors qu'elles voyaient leur jolie professeur comme une menace. Et dieu qu'avec ses longues jambes, ses courbes divines, la noblesse de ses traits opalins, sa chevelure d'or et son regard munificent, elle pouvait en être une. Jamais je n'avais vu demoiselle égaler sa beauté éthérée pas plus que son âme sublimée par la douleur qu'elle portait en son sein. Soufflant un nuage de fumée, je me retournais avec prestance vers Cassandra, sans surprise, laissant un sourire vicieux se loger au coin de mes lèvres comme je soutenais son regard de défi, d'une oeillade affamée et lubrique.
« Et bien Mr Whitaker, vous ne dansez pas ? »
Non, Lust ne veut pas danser, professeur Ledoux. On essaye de le convaincre depuis toute à l’heure. »
« Tant pis alors…»
Mon rictus tentateur se transforma en un sourire amusé comme je ne daignais pas la lâcher de mon regard joueur : ce soir la séduction entre elle et moi était de mise, et le plaisir en serait décuplé par le défi que nous nous imposions. Car nous ne pouvions ni nous toucher, ni nous délecter des lèvres de l'autre, quand bien même que je ne doutais pas qu'aucun de nous deux ne résisterait à l'envie de faire céder à la tentation. C'était un jeu dangereux, pourtant nous ne craignions pas de nous brûler les ailes, inconscients que nous étions. Portant de nouveau ma cigarette à mes lèvres dans un silence serein, je finis alors par tendre cette dernière ainsi que mon verre mi plein à l'une des demoiselles sans jamais daigner la regarder, mes obsidiennes braquées seulement sur Cassandra que j'avisais alors de haut en bas avec appétence.
« Mais que ne ferais-je pas pour quelques bonnes notes, professeur. »
Ma voix suave et basse passa toutefois les ondes trop fortes de la musique sourde comme je m'avançais vers Cassandra, posant une main galante et sage sur son dos gracile, mes doigts frôlant à peine la chaleur de ses reins comme j'ignorais superbement les regards frustrés de mes courtisanes se poser sur nos silhouettes s'éloignant vers la piste de danse.
« Tu es magnifique... Et en retard. » fis-je en me penchant brièvement à son oreille, ne pouvant m'empêcher de la taquiner avant de plonger superbement mon regard lubrique dans le sien, une fois au centre de la piste.
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Mer 14 Avr 2010 - 12:26
Ce soir, notre couple serait mis à rude épreuve, nos sens aussi d’ailleurs. Ce soir, nous devrions faire attention à chacun de nos faits et gestes, pour ne rien dévoiler de ce lien privilégié qui nous unissait. Il nous faudrait être acteurs de nos propres rôles afin de tromper le spectateur avec un peu de poudre aux yeux. Nous avions interdiction de nous régaler des lèvres de l’autre, nous ne pourrions pas trop nous toucher, et tout se jouerait avec des effleurements et des regards provocateurs. Face à lui, contre ce bar, je plongeai mes yeux de lagon dans les siens luisants et profonds, d’une lueur de défi. Lui comme moi savions que tout serait difficile, cette nuit, mais avec un peu de volonté et de provocation, j’étais absolument certaine de résister à la tentation de capturer ses lèvres. Je le laissai m’observer de haut en bas, posant une main sur ma hanche, un petit sourire amusé se dessina sur mes lèvres. N’avait-il pas honte de me dévorer du regard devant toutes ses courtisanes animées pas la jalousie même. De façon moins provocante, je perdis mes yeux dans sa chevelure assombris et folle, pour mieux scruter les traits de son visage, m’attardant légèrement sur ses lèvres que je chérissais tant. Je descendis vers sa gorge que j’aurais couvert de baisers si je l’avais pu, puis sur son torse sur le quel se perdaient les mains des jeunes femmes qui l’entouraient. J’arquai un sourcil lorsque j’en vis une tenter désespérément de passer sa main sous sa chemise, tandis que les autres se bousculaient pour m’observer d’un œil critique. Bien sûr, ma robe n’était pas celle d’un grand couturier, comme la leur, elle n’était pas aussi courte non plus, ni aussi extravagante, mais ça me plaisait, d’être différente d’elles. De toute façon, je ne pouvais pas me permettre de porte une robe trop courte, car mes cuisses étaient couvertes de tâches brunâtres, et il était déjà aisé d’en remarquer, si l’on se penchait d’un peu plus près sur mes jambes. C’était sans doute pour cela aussi, que j’évitai de dénuder mes épaules balafrées, et me contentais d’arborer un décolleté tout juste échancré. J’avisai Lust d’un œil provocateur lorsqu’il recracha la fumée âcre de sa cigarette qu’il finit par tendre à l’une de ses courtisanes, et en fit de même avec son verre déjà presque vide. Amusée, j’observai chacune de ces filles autour de Lust, toutes affichaient une moue boudeuse et surprise, en voyant que Lust acceptait finalement de danser avec son professeur. Bien sûr, à leurs yeux, je n’étais qu’une trentenaire qui tente désespérément de se prouver qu’elle peut être encore désirable, en séduisant ses élèves plus jeunes, mais je crois qu’elles n’auraient jamais pensé que Lust se fasse avoir dans mes filets de sirène antique. Il faut croire que mon chant endiablé avait su le faire sombrer dans la folie, car il fallait être fou pour tomber amoureux de son professeur… Elles étaient toutes folles de rage, et je m’amusai de les voir réagir de la sorte. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de m’attarder sur leurs formes magnifiquement sculptées, de leurs longues jambes à la douceur satinée, de leur regard charbonné qui aurait fait sombrer n’importe quel mâle. Pourquoi pas Lust ? Pourquoi n’avait-il pas succombé aux charmes de l’une de ces divines créatures ? Après tout, je ne me voilais pas la face et savais pertinemment que mon corps était marqué par la trentaine, et avait perdu beaucoup de ses atouts en une dizaine d’années… Perdue dans mes pensées, ce fut la voix suave et basse qui vint atteindre mes oreilles et me sortir de mes songes. Jamais je n’aurai crus pouvoir frissonner à la seule entente de sa voix, et déjà, le jeu de séduction commençait. J’étais prête à le séduire comme je ne l’avais jamais fait, par amusement, par amour, par passion.
« Mais que ne ferais-je pas pour quelques bonnes notes, professeur. »
Un petit sourire moqueur se dessina sur mes lèvres enchantées. Des bonnes notes ? J’étais prête à lui en donner dans tous les domaines, s’il le souhaitait, mais certainement pas en cours, tant qu’il ne daignait pas s’y déplacer. J’étais amusée cependant de l’excuse qu’il venait de trouver pour se dérober à sa cours gravitante. Je l’observai s’avancer vers moi et sentis sa main se loger dans mon dos, avec galanterie et chasteté. Je haïssais ma robe à cet instant présent, et aurais sans doute plus apprécié encore plus que sa main soit posée à même ma peau. Ce n’était pas possible ce soir. Un ultime coup d’œil au groupe de jeunes femmes, un petit sourire navré à leur égard, hypocrite aussi, car sans doute aurais-je été dangereusement jalouse de le voir danser avec langueur contre un autre corps que le mien. Moi qui n’avais jamais été jalouse pour chacun de mes petits amis, je découvrais ce sentiment nouveau mais perfide, et ne pouvais m’empêcher d’exécrer chacune des catins qui osaient poser leurs mains sur le corps d’Apollon de mon Lust. Je me laissai entrainer par mon bel amant vers la piste de danse, laissant son odeur épicée délecter mes narines affamées. Enfin, nous arrivâmes sur la piste de danse, nous faufilant au milieu de la foule pour mieux nous fondre dans le décor. Plus nous serions entourés, plus le jeu serait dangereux, car nous risquions de nous faire repérer. Le fait que je danse avec mes élèves, en soit, n’était pas choquant, car tous me savaient ouverte d’esprit, et je ne refusais jamais de me rapprocher d’eux et d’entrer dans leur monde, qui fut autrefois le mien d’ailleurs. « Tu es magnifique... Et en retard. » Il murmura cela de sa voix aux lueurs érotiques, se penchant vers mon oreille frémissante. Un petit sourire enjoué se dessina sur mes lèvres rosées par quelques artifices, quand je l’entendis me susurrer que j’étais magnifique. Je ne l’étais pas. Du moins, pas plus que toutes ces autres qu’ils auraient pu avoir dans son lit, et je ne pouvais me résoudre à le comprendre. Pourquoi moi ? Cette question raisonnait à mes oreilles depuis nos débuts, et je n’avais jamais osé demander une réponse à Lust. Sans doute se serait-il rit de moi, devant mon peu d’assurance, moi qui affichais tout le temps une mine confiante. Soutenant son regard à la lubricité certaine, je lui accordai un sourire lascif et dangereusement provocateur. Finalement, m’approchant légèrement de lui, laissant ma poitrine effleurer légèrement son buste, je susurrai de ma voix douce et chantante.
« Tu n’es pas mal non plus. Absolument délicieux… Ce n’était pas un objet, cependant, je ne pouvais m’empêcher de le scruter avec appétit, m’attardant sur chaque passerelle de son épiderme lumineux que j’aurais dévoré de baisers avec envie. Désolée pour le retard… Ma mère a encore fait des siennes. Tu étais en très bonne compagnie, je suis sûre que tu n’as pas vu le temps passer. »
Je jetai un regard agacé et pourtant joueur en direction du petit groupe de filles qu’il avait lâchement abandonné, pour m’entraîner sur la piste de danse. Reposant mes yeux clairs sur les siens plus sombres, mordillant ma lèvre inférieure d’un air songeur, j’étais prête à jouer avec lui, à ce jeu de séduction et de provocation. Et tant pis si nous nous brûlions les ailes, j’étais absolument insouciante et imprudente, mais comme toujours avec Lust, je n’arrivai pas à me contrôler. Effleurant d’un geste alangui sa main, je finis par me laisser emporter par la musique. Nous étions là pour danser après tout, et faire flancher l’autre. Tout serait fait de sensualité, de lubricité, d’allusions charnelles, sans jamais nous toucher un peu trop. Coincés entre tous les gens qui dansaient autour de nous, je me mis à onduler avec langueur et amusement, effleurant de très près le bassin de mon cher et tendre. Depuis combien de temps n’avais-je pas dansé dans l’unique but de séduire ? Cela remontait sans doute à mon adolescence, ou bien au tout début de ma majorité, lorsque j’étais encore junkie, droguée. Je me souvenais encore de quelques soirées enflammées où je dansais avec érotisme contre le corps de plusieurs garçons, laissant mon bassin onduler, ma taille se déhancher. Je retombai avec délice dans les joies de ce comportement puéril. Levant les yeux vers Lust ; plus grand que moi, je déclarai avec amusement.
« C’est un jeu dangereux, tu sais… »
Je savais qu’il le savait tout aussi bien que moi, et sans doute était-ce notre goût du risque qui nous amenait à continuer. Nous risquions de tout perdre, si nous étions démasqué, je pouvais perdre mon emploi, mon amant, mon bonheur, et pourtant, je continuai à danser avec érotisme contre le corps de mon beau Lust. Je ne regardai plus les autres, je ne voyais lui, et je tombai dans ses yeux ambrés et amoureux sans me poser de question. Ciel, que je me sentais bien avec lui, que la vie paraissait belle et douce. Jamais je n’avais été aussi amoureuse et aussi moi-même avec un homme, et plus que jamais je l’aimais à en mourir. J’étais prête à tout, tous les dangers, tous les jeux, tous les mots, qu’importait, puisque c’était pour lui, et que rien n’était jamais assez beau pour l’homme que j’aimais…
« Mais que ne ferais-je pas pour quelques bonnes notes, professeur. »
Un petit sourire moqueur se dessina sur mes lèvres enchantées. Des bonnes notes ? J’étais prête à lui en donner dans tous les domaines, s’il le souhaitait, mais certainement pas en cours, tant qu’il ne daignait pas s’y déplacer. J’étais amusée cependant de l’excuse qu’il venait de trouver pour se dérober à sa cours gravitante. Je l’observai s’avancer vers moi et sentis sa main se loger dans mon dos, avec galanterie et chasteté. Je haïssais ma robe à cet instant présent, et aurais sans doute plus apprécié encore plus que sa main soit posée à même ma peau. Ce n’était pas possible ce soir. Un ultime coup d’œil au groupe de jeunes femmes, un petit sourire navré à leur égard, hypocrite aussi, car sans doute aurais-je été dangereusement jalouse de le voir danser avec langueur contre un autre corps que le mien. Moi qui n’avais jamais été jalouse pour chacun de mes petits amis, je découvrais ce sentiment nouveau mais perfide, et ne pouvais m’empêcher d’exécrer chacune des catins qui osaient poser leurs mains sur le corps d’Apollon de mon Lust. Je me laissai entrainer par mon bel amant vers la piste de danse, laissant son odeur épicée délecter mes narines affamées. Enfin, nous arrivâmes sur la piste de danse, nous faufilant au milieu de la foule pour mieux nous fondre dans le décor. Plus nous serions entourés, plus le jeu serait dangereux, car nous risquions de nous faire repérer. Le fait que je danse avec mes élèves, en soit, n’était pas choquant, car tous me savaient ouverte d’esprit, et je ne refusais jamais de me rapprocher d’eux et d’entrer dans leur monde, qui fut autrefois le mien d’ailleurs. « Tu es magnifique... Et en retard. » Il murmura cela de sa voix aux lueurs érotiques, se penchant vers mon oreille frémissante. Un petit sourire enjoué se dessina sur mes lèvres rosées par quelques artifices, quand je l’entendis me susurrer que j’étais magnifique. Je ne l’étais pas. Du moins, pas plus que toutes ces autres qu’ils auraient pu avoir dans son lit, et je ne pouvais me résoudre à le comprendre. Pourquoi moi ? Cette question raisonnait à mes oreilles depuis nos débuts, et je n’avais jamais osé demander une réponse à Lust. Sans doute se serait-il rit de moi, devant mon peu d’assurance, moi qui affichais tout le temps une mine confiante. Soutenant son regard à la lubricité certaine, je lui accordai un sourire lascif et dangereusement provocateur. Finalement, m’approchant légèrement de lui, laissant ma poitrine effleurer légèrement son buste, je susurrai de ma voix douce et chantante.
« Tu n’es pas mal non plus. Absolument délicieux… Ce n’était pas un objet, cependant, je ne pouvais m’empêcher de le scruter avec appétit, m’attardant sur chaque passerelle de son épiderme lumineux que j’aurais dévoré de baisers avec envie. Désolée pour le retard… Ma mère a encore fait des siennes. Tu étais en très bonne compagnie, je suis sûre que tu n’as pas vu le temps passer. »
Je jetai un regard agacé et pourtant joueur en direction du petit groupe de filles qu’il avait lâchement abandonné, pour m’entraîner sur la piste de danse. Reposant mes yeux clairs sur les siens plus sombres, mordillant ma lèvre inférieure d’un air songeur, j’étais prête à jouer avec lui, à ce jeu de séduction et de provocation. Et tant pis si nous nous brûlions les ailes, j’étais absolument insouciante et imprudente, mais comme toujours avec Lust, je n’arrivai pas à me contrôler. Effleurant d’un geste alangui sa main, je finis par me laisser emporter par la musique. Nous étions là pour danser après tout, et faire flancher l’autre. Tout serait fait de sensualité, de lubricité, d’allusions charnelles, sans jamais nous toucher un peu trop. Coincés entre tous les gens qui dansaient autour de nous, je me mis à onduler avec langueur et amusement, effleurant de très près le bassin de mon cher et tendre. Depuis combien de temps n’avais-je pas dansé dans l’unique but de séduire ? Cela remontait sans doute à mon adolescence, ou bien au tout début de ma majorité, lorsque j’étais encore junkie, droguée. Je me souvenais encore de quelques soirées enflammées où je dansais avec érotisme contre le corps de plusieurs garçons, laissant mon bassin onduler, ma taille se déhancher. Je retombai avec délice dans les joies de ce comportement puéril. Levant les yeux vers Lust ; plus grand que moi, je déclarai avec amusement.
« C’est un jeu dangereux, tu sais… »
Je savais qu’il le savait tout aussi bien que moi, et sans doute était-ce notre goût du risque qui nous amenait à continuer. Nous risquions de tout perdre, si nous étions démasqué, je pouvais perdre mon emploi, mon amant, mon bonheur, et pourtant, je continuai à danser avec érotisme contre le corps de mon beau Lust. Je ne regardai plus les autres, je ne voyais lui, et je tombai dans ses yeux ambrés et amoureux sans me poser de question. Ciel, que je me sentais bien avec lui, que la vie paraissait belle et douce. Jamais je n’avais été aussi amoureuse et aussi moi-même avec un homme, et plus que jamais je l’aimais à en mourir. J’étais prête à tout, tous les dangers, tous les jeux, tous les mots, qu’importait, puisque c’était pour lui, et que rien n’était jamais assez beau pour l’homme que j’aimais…
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Mer 14 Avr 2010 - 22:56
But i wanna touch, and i wanna kiss,
And if you say no then i will persist,
With you tonight, you'll make it right.
You know that you're wetting my appetite.
And if you say no then i will persist,
With you tonight, you'll make it right.
You know that you're wetting my appetite.
J'avais conscience de ce que je faisais, et peut-être était-ce justement ce qui me rendait d'autant plus irresponsable. Malgré la musique sourde menant la jeunesse désabusée dans une transe absurde et endiablée, malgré la fumée acre planant au-dessus de nos têtes, nos rires surjoués, les cachets passant de mains en mains, l'odeur du sexe, de la vodka et de la débauche suintant par tous les murs de ce nouveau lieu que nous nous étions approprié, j'avais l'esprit encore sobre et non atteint par la substance chimique que j'avais respiré d'une narine avertie. Cassandra et moi jouions avec le feu, poussant le vice jusqu'à nous offrir en pâture à l'oeil avide de nos camarades, jouissant malgré nous de ce voyeurisme pervers. Et peut-être était-ce le goût jubilatoire de l'interdit, mais dieu que je la voulais d'avantage, ici et maintenant, d'un coeur affolant ses rouages par l'amour et l'excitation. Mon regard se faisait excessivement lubrique et plein d'appétence, je ne pouvais dès lors plus cacher ce désir de chair et de gémissements plaintifs que j'éprouvais envers celle qui n'était autre que mon professeur, mais qu'importait. Ces autres, ceux alentour qui nous toisaient avec curiosité ou surprise amusée, ne verraient là que le jeu délicieux et dangereux d'un Lust Whitaker aimant tant la luxure qu'il en venait même à tenter de flirter avec son enseignant. Cette proximité attisait l'ardeur de mon envie ; la sentir si près de moi quand je ne pouvais la toucher, y poser mes mains, mes lèvres, voire même mon regard dévorant, embrasait mon désir d'une lueur bien plus perverse qu'à l'accoutumée. Nous retombions dans nos premiers émois, et peut-être était-ce cela aussi qui sublimait cet interdit et cette immaturité nous poussant à jouer avec le feu : un jeu de séduction s'installait entre nous, sans que nous ne devions y succomber cependant. Dans ce décor fait de néons et de lumières saccadées, je redevenais un étudiant à qui ma belle enseignante devait résister malgré mes avances audacieuses et crues. Ne pas la caresser, ne pas effleurer sa peau de mes lèvres, ne lui soumettre que quelques murmures ou regards enflammés, était alors un jeu fait de plaisir et de pulsions à contrôler quand tout mon être ne désirait plus qu'à la plaquer contre un mur pour mieux loger son corps contre le mien. Je n'ignorais pas qu'il n'y avait rien de romantique dans ma façon de la toiser de ce regard bestial et lubrique, et peut-être même que ma Cassandra aspirait à plus de douceur, moins de passion, moins de folie, et plus d'étreintes chastes. Mais qu'y pouvais-je si je portais la luxure en étendard, par mon prénom et par ma vocation propre : je suintais le sexe à plein nez, ce qui ne faisait que s'amplifier lorsque j'étais amoureux d'une délicieuse créature. Je redoutais alors de céder bien trop vite à la tentation ce soir ; mes mains se baladeraient sur ses hanches ainsi que sur ses cuisses délicieuses, mes lèvres chercheraient sans doute l'échancrure de sa poitrine parfumée, et ma tempe contre la sienne dégagerait de cette chaleur épicée et lubrique qui me caractérisait tant, dans un coeur battant d'une excitation indomptable. Non je n'étais pas prince, je n'étais que libertin impossible à maîtriser, sans doute écoeurant par ses moeurs légères et ses pulsions lubriques. Loup plutôt qu'humain, scabreux plutôt que sage, excessif et non pas posé. Aussi je ne pus m'empêcher de réprimer un bref rictus carnassier sur les dires de Cassandra qui frôla mon buste de sa poitrine délicate, me retenant de ne pas lui sauter à la gorge pour la parcourir de mes lèvres envieuses, la fixant d'une lueur délicieusement défiante.
« Tu n’es pas mal non plus. Absolument délicieux… Désolée pour le retard… Ma mère a encore fait des siennes. Tu étais en très bonne compagnie, je suis sûre que tu n’as pas vu le temps passer. »
Je ne répondis pas quant aux paroles taquines de ma jolie française, ne la lâchant pas du regard alors même que ses yeux clairs se posèrent par dessus mon épaule à la recherche de mes courtisanes. Car ces dernières n'étaient plus pour moi que souvenir lointain et paradoxalement si proche : j'oubliais tout, des enjeux que nous lancions dans une insolence désinvolte, à celles qui avaient posé leurs mains sur mon torse brûlant dans l'attente de Cassandra. Etait-ce l'effet de la cocaïne montant à mon cerveau, ou la folie de mon amour passionné, je l'ignorais pour le moment bien que je posais volontiers une option sur ce désir embrasé de l'avoir pour moi. Ce soir, il me fallait la reconquérir, par goût du risque, par amour du jeu, par amusement érotique... Et je la dévorais ainsi de mes rétines fauves, comme si ma belle enseignante était redevenue une proie à traquer, par simple plaisir d'une soirée entre nous. J'imposais moi-même le risque de notre partie insouciante, car déjà je savais que je pousserais les limites si loin, bien trop loin, que ma Cassandra se devrait de mettre une limite si elle ne voulait pas que les autres ne voient en nous un professeur répondant au flirt de son élève. C'est ainsi qu'avec un plaisir non dissimulé, je me rapprochais de son corps fin et ondulant sensuellement sous la musique sourde, mon bassin flirtant avec le sien d'une proximité trop crue et indécente au vu de la langueur de la danse que nous menions. Ma main vint se poser sur sa hanche désirable sans y exercer de pression, mais mes doigts baladeurs vinrent glisser de temps à autre vers ses reins brûlants dans un sourire lubrique que je lui adressais, en plus de mes rétines fauves et charmeuses qui vinrent accrocher la beauté de ses yeux bleus.
« C’est un jeu dangereux, tu sais… »
Bien sûr que les enjeux étaient alors risqués, et que nous nous comportions comme des adolescents insouciants. Ma belle amante pouvait tout perdre, de son travail à son intégrité, quand moi même pourrait très certainement être renvoyé de la faculté, néanmoins j'aimais cette adrénaline délicieuse insufflée en mon sang et revitalisant mes poumons. D'un bref sourire carnassier, je contournais ma belle française sans jamais cesser notre danse sensuelle muée en un corps à corps plus qu'explicite, me calant dans son dos comme je posais ma tempe contre la sienne. Nos corps, comme habitués à se faire tendrement l'amour l'un à l'autre, se cherchaient alors par des déhanchements embrasés et licencieux, à la limite de l'impudeur. Ma main vint descendre le long de ses hanches, évitant soigneusement sa poitrine bien que ne pas y poser mes doigts caressants m'apparaissait comme une torture, venant flirter avec le bas de sa robe ; tissu léger qui s'envolait par instant sous mes doigts joueurs et sages. Mes lèvres si proches de sa peau sucrée mourraient de ne pouvoir y goûter, et ce fut avec grande difficulté que je me retins, tandis que d'un murmure brûlant de lubricité, je lui soufflais alors au creux de l'oreille :
« Tu sais ce qu'ils pensent : Lust Whitaker drague la professeur de sortilèges... Regarde le culot qu'il a. » fis-je dans un sourire tout en imitant les potentielles et sans doute très vraies pensées de mes camarades, non sans remonter audacieusement ma main débauchée sur son ventre plat. « Repousse-moi, si tu le peux. »
Un murmure amusé, teinté d'un défi passionné et d'un souffle scabreux, comme je poussais un peu plus loin les limites de notre jeu dangereux. Car je me faisais alors si entreprenant, que la seule issue possible était encore que Cassandra me repousse pour ne pas voir les rumeurs enfler le lendemain. Mais ciel que je ne la laisserais pas faire si aisément, et que j'insisterais encore, pour le simple plaisir de la courtiser avec trop de mordant et d'indécence ce soir.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Jeu 15 Avr 2010 - 0:18
Jamais, de toute ma vie de petite catin droguée et insouciante, je n’avais ressenti ce désir si intense de faire l’amour à l’homme que j’aimais. Le fait même de ne pouvoir me l’approprier me rendait folle, et j’avais l’horrible impression d’être enchaînée dans une cage d’or, juste assez loin de Lust pour ne pas le toucher. A la manière d’une blanche colombe piégée, j’observai mon geôlier et amant d’un œil lubrique et érotique. Je le haïssais de m’entraîner sur cette pente glissante, et je me détestais de me laisser ainsi prendre au jeu, par pure désir de provocation et de sensualité. Je m’y étais jetée tête baissée sans réaliser l’ampleur de l’impact que cela aurait pu avoir, et le jeu, de plus en plus dangereux, m’interdisait d’aller trop loin, car de nos deux, j’étais censée être la plus responsable. Retombée dans mon adolescence pornographique, j’éprouvai le besoin intense de jouer sur le sexe et l’érotisme, titiller les sens aiguisée de mon bel amant pour mieux le faire sombrer, toujours un peu plus dans mes bras qui se faisaient cage, juste pour lui. J’aimais l’emprisonner pour mieux le voir s’échapper, j’adorais ce jeu du chat et de la souris, cette manie que nous avions de nous fuir pour finalement mieux nous retrouver. Cette danse languissante n’était ni plus ni moins que l’illustration de notre couple. A la fois passionnée, chaque passerelle de nos deux corps semblaient quémander l’épiderme de l’autre, et crue, car, je ne me voilais pas la face, depuis notre rupture, l’amour tendre et parfait qui nous unissait autrefois avait laissé place à l’amour violent et indécent qui nous animait dès lors. Je ne savais si je devais m’en plaindre ou non, car étrangement, je redécouvrais avec délice la brutalité des premiers émois. J’aimais être au centre de son attention, j’aimais ses regards carnassiers qui me dévoraient avec trop d’imprudence, j’aimais aussi ses sourires joueurs et lascifs qu’il m’adressait, une lueur érotique dans le coin de ses yeux ambrés. Pour la première fois depuis des années, je n’aspirai qu’à être au centre de l’attention, la sienne, je voulais être son point de gravitation, l’unique personne qu’il daignerait scruter de ses yeux. Je voulais qu’il m’appartienne dans son intégralité, sans que je ne puisse jamais le dire à quiconque, juste me délecter de cet accord tacite. Tous les autres autour de nous étaient redevenus poussières, ils ne signifiaient rien, n’étaient absolument rien à mes yeux qui s’étaient fait souverains et hautains. Qu’étais-je en train de faire ? Sans doute en train de me droguer à l’adrénaline et l’amour passionné. Car n’est-ce pas finalement la drogue la plus orgasmique ? Quand votre sang boue à mes vos veines, sans même que vous n’ayez besoin de les piquer à la pointe de votre seringue, quand votre cœur bat avec brutalité, et semble vous déchirer la poitrine, quand votre cerveau ne réfléchit plus et laisse vos envies tout guider, vos pulsions cachées s’exprimer. Ce soir, je prouverai à mon Lust que j’étais digne de lui, que toutes ses catins qui lui courraient après n’étaient rien face à moi, et qu’il m’appartenait. Sans doute, d’ici quelques heures, je le supplierai de me faire l’amour, dans une ruelle sombre de Norwich, à la vue de tout le monde, pour accentuer le goût du risque, mais pour le moment, je devais résister, et tenter de jouer avec son corps jusqu’à ce qu’il cède et tombe à mes genoux. Quel jeu sadique et pervers, n’est-ce pas ? Etrangement, je n’éprouvais aucun remord, et aspirais plus que jamais à lui prouver que je connaissais l’indécence sans doute aussi bien que lui. J’avais joué avec de si nombreuses fois, plus jeune, qu’il me sembla retrouver une vieille amie, et flirter avec elle, pour le plaisir des yeux de mon bel amant. Dévore-moi de ton regard de braise, mon amour, je ne danse que pour toi.
La main de Lust, cette main que je connaissais par cœur, pour l’avoir de maintes fois vue glisser sur mon corps frémissant, vint se poser sur ma hanche, d’un détachement qui me frustra. Ses doigts ne pressèrent pas un seul moment ma peau, comme si je n’étais pas désirable, glissant néanmoins de temps à autre dans le creux de mes reins ondulants, qui ne demandaient que de recevoir quelques caresses. Sous ses doigts d’artistes, mes hanches se modelaient et se remodelaient avec un envie grandissante de se presser contre le corps enflammé de Lust. Je savais que j’avais malheureusement hérité du rôle ingrat de notre jeu dangereux, car tout le monde connaissait Lust pour être dans l’excès, et j’étais aux yeux de tous le professeur responsable. Je devrais imposer des limites, pour la survie de notre couple, et l’empêcher d’aller trop loin. Il connaissait cependant chacun de mes points faibles, et il lui suffisait d’effleurer mon cou de ses lèvres ou mes cuisses de ses doigts pour que je frémisse un peu trop et me rue sur lui pour mieux entourer les jambes autour de sa taille d’un air équivoque. Je redeviendrais donc, dès lors, le professeur frigide que j’étais, à l’époque où je l’avais coincé dans cette cave sombre et humide, refusant catégoriquement de coucher avec mes élèves. Je le taquinerai de mes gestes trop langoureux, je le charrierai de mes mots trop explicites, mais jamais je ne pourrais me permettre de le caresser un peu trop, et de le laisser aller trop loin sur mon corps ondulant. Notre danse malséante et pourtant passionnelle attira quelques regards, tandis que Lust me contournait avec lenteur pour mieux presser son torse contre mon dos brûlant. Mes omoplates sentirent son corps tambouriner, et ses hanches s’imbriquèrent à merveilles avec les miennes qui ne demandaient que cela. J’avais tort, notre couple ne revivait pas ses premiers instants, bien des choses avaient changé, à commencer par la connaissance de nos corps. J’avais de si nombreuses fois observé et touché la chair et les courbes de mon amant que j’en connaissais chaque forme, chaque détail. Nous ne cachions pas ce désir mutuel d’enflammer un peu plus l’autre, et je continuais à me déhancher sous le rythme des décibels qui n’en finissaient pas de guider notre danse voluptueuse. Ses mains descendirent le long de mon corps pour venir s’apposer sur mes hanches frémissantes, jouant par moment avec le bas de ma robe que je décrétai soudain bien trop longue. Ses doigts effleurèrent mes cuisses avec chaleur, tandis que je remontai mes bras pour perdre mes mains dans sa chevelure. J’allais trop loin, je ne devais pas me laisser aller à de tels gestes, toute prudence semblait m’avoir abandonné néanmoins, et je me délectai de sa crinière entre mes doigts, tout autant de son vas ventre contre le creux de mes reins. Je sentais son souffle heurter ma peau avec délice, et dieu, j’aurais tout donné pour recevoir des baisers délicieux au creux de mon cou. Ses lèvres s’approchèrent de mes oreilles à l’affut et sa voix suave vint faire frémir chaque passerelle de mon être à fleur de peau.
« Tu sais ce qu'ils pensent : Lust Whitaker drague la professeur de sortilèges... Regarde le culot qu'il a. » Un large sourire amusé vint se dessiner sur mes lèvres, lorsque ses mots raisonnèrent à mes oreilles. Il avait raison, je le savais. Je les voyais tous nous regarder d’une curiosité malsaine ou d’un air réprobateur. Sans doute notre danse sensuelle ferait le tour de l’université, et sans doute murmurera-t-on que rien n’arrêtait Lust Whitaker, pas même l’autorité professorale, mais qu’importait, dans le fond. Redescendant mes mains de sa chevelure, je m’arrêtai un instant dans son cou que je taquinai du bout de mes doigts joueurs, avant de les laisser retomber le long de mon corps, dans un énième déhanché dangereusement explicite. Dans un nouveau frisson, je sentis sa main venir se placer sur mon ventre, et je soupirai d’aise et d’envie. Comment pouvait-il me faire ça, c’était insupportable. Délicieuse insupportable. « J’ai toujours dis que tu avais un sacré culot. Quel élève vient réveiller son professeur par un baiser, en plein milieu de la nuit ? » J’avais soufflé cela d’un murmure si bas et que j’étais tout à fait persuadée que seul lui avait entendu. Sa main sur mon ventre n’en pouvait plus d’échauffer le désir ardent qui m’animait, et je vins poser l’une de mes mains sur la sienne, la pressant un peu plus contre mon nombril. « Repousse-moi, si tu le peux. » Je savais que je devais le repousser, mais trouverais-je la force de le faire ? Mon corps entier ne réclamait que le sien, je n’aspirai qu’à le sentir en moi dans l’unique but de jouir sous nos déhanchements luxurieux, alors comment pouvais-je le repousser ? Je sentais tous les regards braqués sur nous, je les voyais s’attrouper autour de nous, je les entendais murmurer. Je n’avais d’yeux que pour lui, cependant. Soupirant avec désir, je finis par plantai légèrement mes doigts dans la main de Lust avant de déclarer de ma voix douce et claire, assez forte pour que tous ceux qui nous entouraient m’entendent. « Retirez votre main de mon ventre, Mr Whitaker, ce n’est pas un endroit pour elle. » Accompagnant mes paroles d’un geste, j’emmêlai mes doigts aux siens pour forcer sa main à s’enlever de mon ventre, à contre cœur cependant, car elle était bien plus qu’à sa place. Pressant un peu plus encore mon dos contre son torse, chatouillant son visage de mes cheveux blond, ne lâchant pas un seul instant sa main que j’avais fait prisonnière, je m’amusai à la remonter le long de ma hanche effleurant tout juste ma poitrine que je soulevai au même instant, avant de la laisser retomber le long de son corps. Mes propres mains vinrent se loger dans mon dos, agrippant avec sensualité sa chemise que je tirai avec amusement, m’attardant parfois sur la boucle de sa ceinture et le haut de son pantalon, glissant mes doigts entre sa peau et le tissu, pour mieux les retirer l’instant d’après. Tout était fait de geste et de paroles, nous ne nous voyions pas, l’un et l’autre, et aucun regard embrasé ou sourire carnassiers ne feraient flancher l’autre, il fallait donc jouer de nos atouts, et des points faibles de l’autre.
« Tu sais ce qu’ils pensent ? Lust Whitaker vient de se faire rembarrer par la professeur de sortilèges… Et pourtant, il continue de flirter. Rien ne l’arrête. »
Laissant mon rire cristallin retentir avec douceur, se perdant au milieu des notes de musiques synthétiques, je donnais un énième coup de rein implicite, avant de descendre le long du corps de Lust, m’attardant contre son bas ventre que je pressai avec envie, pour mieux remonter. Remontant mes cheveux d’une main, je continuai d’onduler avec langueur et désir de plaire et séduire mon bel amant, avant de murmurer doucement. « Quelle est la récompense du gagnant de la soirée ? A chaque vainqueur il faut un prix. » Implicitement, je lui faisais comprendre que j’étais prête à tout pour gagner, mais gagner quoi, exactement ? J’espérai qu’il avait un pris intéressant, sans quoi le jeu perdait toute sa valeur…
La main de Lust, cette main que je connaissais par cœur, pour l’avoir de maintes fois vue glisser sur mon corps frémissant, vint se poser sur ma hanche, d’un détachement qui me frustra. Ses doigts ne pressèrent pas un seul moment ma peau, comme si je n’étais pas désirable, glissant néanmoins de temps à autre dans le creux de mes reins ondulants, qui ne demandaient que de recevoir quelques caresses. Sous ses doigts d’artistes, mes hanches se modelaient et se remodelaient avec un envie grandissante de se presser contre le corps enflammé de Lust. Je savais que j’avais malheureusement hérité du rôle ingrat de notre jeu dangereux, car tout le monde connaissait Lust pour être dans l’excès, et j’étais aux yeux de tous le professeur responsable. Je devrais imposer des limites, pour la survie de notre couple, et l’empêcher d’aller trop loin. Il connaissait cependant chacun de mes points faibles, et il lui suffisait d’effleurer mon cou de ses lèvres ou mes cuisses de ses doigts pour que je frémisse un peu trop et me rue sur lui pour mieux entourer les jambes autour de sa taille d’un air équivoque. Je redeviendrais donc, dès lors, le professeur frigide que j’étais, à l’époque où je l’avais coincé dans cette cave sombre et humide, refusant catégoriquement de coucher avec mes élèves. Je le taquinerai de mes gestes trop langoureux, je le charrierai de mes mots trop explicites, mais jamais je ne pourrais me permettre de le caresser un peu trop, et de le laisser aller trop loin sur mon corps ondulant. Notre danse malséante et pourtant passionnelle attira quelques regards, tandis que Lust me contournait avec lenteur pour mieux presser son torse contre mon dos brûlant. Mes omoplates sentirent son corps tambouriner, et ses hanches s’imbriquèrent à merveilles avec les miennes qui ne demandaient que cela. J’avais tort, notre couple ne revivait pas ses premiers instants, bien des choses avaient changé, à commencer par la connaissance de nos corps. J’avais de si nombreuses fois observé et touché la chair et les courbes de mon amant que j’en connaissais chaque forme, chaque détail. Nous ne cachions pas ce désir mutuel d’enflammer un peu plus l’autre, et je continuais à me déhancher sous le rythme des décibels qui n’en finissaient pas de guider notre danse voluptueuse. Ses mains descendirent le long de mon corps pour venir s’apposer sur mes hanches frémissantes, jouant par moment avec le bas de ma robe que je décrétai soudain bien trop longue. Ses doigts effleurèrent mes cuisses avec chaleur, tandis que je remontai mes bras pour perdre mes mains dans sa chevelure. J’allais trop loin, je ne devais pas me laisser aller à de tels gestes, toute prudence semblait m’avoir abandonné néanmoins, et je me délectai de sa crinière entre mes doigts, tout autant de son vas ventre contre le creux de mes reins. Je sentais son souffle heurter ma peau avec délice, et dieu, j’aurais tout donné pour recevoir des baisers délicieux au creux de mon cou. Ses lèvres s’approchèrent de mes oreilles à l’affut et sa voix suave vint faire frémir chaque passerelle de mon être à fleur de peau.
« Tu sais ce qu'ils pensent : Lust Whitaker drague la professeur de sortilèges... Regarde le culot qu'il a. » Un large sourire amusé vint se dessiner sur mes lèvres, lorsque ses mots raisonnèrent à mes oreilles. Il avait raison, je le savais. Je les voyais tous nous regarder d’une curiosité malsaine ou d’un air réprobateur. Sans doute notre danse sensuelle ferait le tour de l’université, et sans doute murmurera-t-on que rien n’arrêtait Lust Whitaker, pas même l’autorité professorale, mais qu’importait, dans le fond. Redescendant mes mains de sa chevelure, je m’arrêtai un instant dans son cou que je taquinai du bout de mes doigts joueurs, avant de les laisser retomber le long de mon corps, dans un énième déhanché dangereusement explicite. Dans un nouveau frisson, je sentis sa main venir se placer sur mon ventre, et je soupirai d’aise et d’envie. Comment pouvait-il me faire ça, c’était insupportable. Délicieuse insupportable. « J’ai toujours dis que tu avais un sacré culot. Quel élève vient réveiller son professeur par un baiser, en plein milieu de la nuit ? » J’avais soufflé cela d’un murmure si bas et que j’étais tout à fait persuadée que seul lui avait entendu. Sa main sur mon ventre n’en pouvait plus d’échauffer le désir ardent qui m’animait, et je vins poser l’une de mes mains sur la sienne, la pressant un peu plus contre mon nombril. « Repousse-moi, si tu le peux. » Je savais que je devais le repousser, mais trouverais-je la force de le faire ? Mon corps entier ne réclamait que le sien, je n’aspirai qu’à le sentir en moi dans l’unique but de jouir sous nos déhanchements luxurieux, alors comment pouvais-je le repousser ? Je sentais tous les regards braqués sur nous, je les voyais s’attrouper autour de nous, je les entendais murmurer. Je n’avais d’yeux que pour lui, cependant. Soupirant avec désir, je finis par plantai légèrement mes doigts dans la main de Lust avant de déclarer de ma voix douce et claire, assez forte pour que tous ceux qui nous entouraient m’entendent. « Retirez votre main de mon ventre, Mr Whitaker, ce n’est pas un endroit pour elle. » Accompagnant mes paroles d’un geste, j’emmêlai mes doigts aux siens pour forcer sa main à s’enlever de mon ventre, à contre cœur cependant, car elle était bien plus qu’à sa place. Pressant un peu plus encore mon dos contre son torse, chatouillant son visage de mes cheveux blond, ne lâchant pas un seul instant sa main que j’avais fait prisonnière, je m’amusai à la remonter le long de ma hanche effleurant tout juste ma poitrine que je soulevai au même instant, avant de la laisser retomber le long de son corps. Mes propres mains vinrent se loger dans mon dos, agrippant avec sensualité sa chemise que je tirai avec amusement, m’attardant parfois sur la boucle de sa ceinture et le haut de son pantalon, glissant mes doigts entre sa peau et le tissu, pour mieux les retirer l’instant d’après. Tout était fait de geste et de paroles, nous ne nous voyions pas, l’un et l’autre, et aucun regard embrasé ou sourire carnassiers ne feraient flancher l’autre, il fallait donc jouer de nos atouts, et des points faibles de l’autre.
« Tu sais ce qu’ils pensent ? Lust Whitaker vient de se faire rembarrer par la professeur de sortilèges… Et pourtant, il continue de flirter. Rien ne l’arrête. »
Laissant mon rire cristallin retentir avec douceur, se perdant au milieu des notes de musiques synthétiques, je donnais un énième coup de rein implicite, avant de descendre le long du corps de Lust, m’attardant contre son bas ventre que je pressai avec envie, pour mieux remonter. Remontant mes cheveux d’une main, je continuai d’onduler avec langueur et désir de plaire et séduire mon bel amant, avant de murmurer doucement. « Quelle est la récompense du gagnant de la soirée ? A chaque vainqueur il faut un prix. » Implicitement, je lui faisais comprendre que j’étais prête à tout pour gagner, mais gagner quoi, exactement ? J’espérai qu’il avait un pris intéressant, sans quoi le jeu perdait toute sa valeur…
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Jeu 15 Avr 2010 - 23:30
La musique nous portait, lubrique et envoûtante, rythmant nos déhanchés graveleux et impudiques dans une danse faite de corps à corps mouvant l'un contre l'autre avec un peu trop de lubricité. Mes mains cherchaient ses formes et ses courbes aguicheuses sans les trouver, me contentant de les effleurer du bout des doigts ou de jouer avec le tissu fin de sa robe que je mourrais d'envie de lui arracher. J'avais conscience que depuis notre dernière rupture, notre idylle s'était embrasée pour plus de passion violente et moins de tendresse doucereuse ; j'avais perdu l'aveuglement de l'amour puissant, pur et immaculé, pour mieux gagner en appétit lubrique et obscène, ne me gênant plus pour montrer à ma chère et tendre que j'étais insatiable de chair blanche et délicieuse. C'était là tout mon principal défaut de junkie, car il m'apparaissait évident qu'une femme comme Cassandra était sans doute plus heureuse dans une relation stable et plus saine, l'arrachant ainsi de son passé difficile tissé de débauche et de tréfonds sombres, entre un mari, deux enfants, une belle maison et un travail sûr. A mes côtés, je n'avais plus rien à lui offrir sinon que de la poudre blanche, des fêtes interminables, ma passion amoureuse et mon péché de luxure, le tout secoué dans une relation qui malgré tout avait pour elle quelques failles fragiles. Car je n'avais pas les épaules d'un homme trentenaire qui avait su édifier les bases solides de sa vie : je n'avais rien, ne sachant pas où aller, ne désirant pas même regarder vers le futur, et me contentant de vivre au jour le jour avec insouciance. La preuve en était que j'avais invité Cassandra ce soir, alors que notre jeu était plus que risqué, d'autant plus que le flirt poussé de ma belle française allait en embrasant mes sens que je ne retiendrais plus. Mon coeur battait d'excitation, j'empestais le parfum épicé et enivrant de l'envie et du désir, mon corps tout entier ne quémandait plus que le sien d'une danse explicite alors que je le pressais avec concupiscence. Etrangement, si d'aucuns auraient pu voir mon attitude envers ma belle amante comme vulgaire, c'était le signe au contraire de l'intérêt que je lui portais non pas en tant que poupée pouvant assouvir mes fantasmes, mais comme mon fantasme ultime ; c'était le signe indéniable qu'elle me plaisait encore, moi qui me lassais si facilement, et que je la voulais pour moi encore et toujours. Je me faisais masochiste pour cette femme devenue le centre de mon univers, accaparant mon coeur, les soubresauts amoureux qu'il abritait, autant que le poison violent de l'amertume et de la jalousie qui l'habitaient. Je l'aimais à en crever, pour autant j'avais ce sentiment farouche de me faire violent à son encontre : non par les mots, ni même les gestes, mais par la bestialité de mon regard, l'appétence de ma luxure, les pensées crues de mon esprit... La posséder corps et âme était mon unique dessein pour mieux parachever cet amour fusionnel et virulent : si je n'avais pas d'emprise sur son esprit, et ne pouvais l'empêcher de penser à un autre que moi, alors je me ferais au moins maître de ses formes que je dévorerais avec appétit. Avoir au moins son corps, à défaut de son coeur tout entier pour moi seul, telle était ma sombre résignation qui au final me rendait moins tendre et plus lubrique. J'aurais aimé pourtant, pouvoir lui offrir la beauté pure d'une relation délicate et saine, sublimer la lumière de sa peau en ne l'effleurant seulement et non pas en la jonchant de quelques morsures ou baisers explicites à en faire pâlir les moins effarouchées... J'aurais aimé la faire reine et effondrer tout l'empire des anges à ses pieds, joncher notre relation de pétales parfumées et lui offrir le conte de fées qu'elle n'avait jamais eu... Mais je n'étais qu'un junkie, éhonté et concupiscent junkie dont la poudre blanche suffisait à son extase au moins autant qu'une étreinte passionnée avec sa bien-aimée. Qu'y pouvais-je si je ne parvenais plus qu'à l'aimer de la sorte, avec plus de passion, et tellement moins de douceur, quand bien même mon palpitant ne battait que pour elle. Par ailleurs la danse voluptueuse de ma Cassandra aguerrie ne faisait qu'embraser un peu plus mes sens déjà à l'affût : à peine avais-je posé mes yeux sur elle que déjà la lueur de perversité amoureuse avait pris place dans mes yeux ambrés. Qu'en était-ce à présent de mon regard, alors que pressée contre moi, elle m'offrait en pâture son corps venant narguer le mien d'une attitude féline, ses doigts jouant sur ma peau, glissant dans les ténèbres de mes cheveux, m'arrachant des frissons violents comme je me retenais de ne pas la plaquer plus vivement contre moi, d'un geste explicite et le souffle court. Nous nous devions de nous contenir néanmoins, et dieu que c'était délicieusement insoutenable : si le respect amoureux pour ma belle amante ne m'avait pas retenu, alors je me serais penché à son oreille pour lui souffler quelques paroles crues, entrecoupées d'un 'je te veux' affamé. Mais aucun murmure ne vint ; je parvenais tout de même à me contrôler et à ne pas lui faire offense, car j'ignorais après tout jusqu'où Cassandra savait que se portait mon côté de junkie débauche. Certes, elle même en avait été une auparavant, mais pour son intégrité de femme, et pour sa situation d'amante, je me retenais de lui souffler quelques paroles légèrement obscènes. Ce furent néanmoins mes mains qui vinrent se charger de lui faire comprendre mon envie ardente, comme la paume de ces dernières vinrent faire pression sur son ventre plat recouvert de ce maudit tissu... Qu'elle me repousse, que j'insiste. J'en crevais d'envie.
« Retirez votre main de mon ventre, Mr Whitaker, ce n’est pas un endroit pour elle. »
Je souris en entendant les paroles de ma Cassandra, rappelant à nos premiers instants. Tempe contre tempe, corps contre corps, mon souffle ardent glissait sur sa peau frissonnante tandis que mes yeux affamés glissaient sur la pulpe de ses lèvres jusqu'à son décolleté léger mais désirable. Sa main dans la mienne, ma belle française vint pousser le vice jusqu'à remodeler délicatement ses courbes de mes doigts quémandeurs, sa poitrine se soulevant avec malice sur le passage de ma caresse frémissante. Mon coeur redoubla d'un battement excessif, plein d'envie, d'ardeur et de passion, comme je me pinçais les lèvres sous le regard étonné de certains de mes camarades. Peu m'importait les autres, je n'avais d'yeux que pour elle, et craignais par ailleurs qu'ils ne se transforment tant en spectres, que je serais alors capable de me jeter sur elle et d'oublier la masse agglutinée nous entourant. Posant mes mains sur les hanches de la féline danseuse qui vint flirter avec mon bassin dans un déhanché marqué et sensuel, je ne détachais plus mes yeux voraces de ses courbes, ma voix se levant enfin dans un murmure suave, venant évoquer le jeu de ma Cassandra dont les doigts étaient venus s'attarder très brièvement entre le tissu de mon pantalon et ma peau frissonnante.
« Tu sais ce qu’ils pensent ? Lust Whitaker vient de se faire rembarrer par la professeur de sortilèges… Et pourtant, il continue de flirter. Rien ne l’arrête. »
« Ce n'est pas très fairplay. » soufflais-je avec mordant, répondant plus à la provocation ultime de Cassandra par sa gestuelle licencieuse, que par ses mots.
« Quelle est la récompense du gagnant de la soirée ? A chaque vainqueur il faut un prix. »
« Le gagnant disposera du corps de l'autre comme il le souhaite, et pour une nuit. Tu me dois bien ça. » D'un sourire carnassier, je laissais mes lèvres languir sur son épaule dans un souffle brûlant mais sans jamais y déposer un baiser. Dieu que je mourrais d'envie de la dévorer, pourtant. « Ou bien si tu préfères la manière sage, une exigence, un souhait, une volonté, une promesse... que l'autre devra accomplir. »
J'ignorais encore si j'allais perdre ou gagner cette partie lubrique, alors que j'étais si sûr de moi à l'ébauche de la partie. Il me semblait néanmoins qu'il m'était impossible de taire ce coeur battant, et cette envie de chair sucrée que Cassandra me procurait. Humant son parfum vanillé avec trop de langueur, je murmurais doucement, non sans jamais cesser la danse lubrique de nos deux corps pressés l'un contre l'autre :
« Je sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Je n'ai pas la douceur qu'il faut pour caresser ta peau ou te prendre dans mes bras. J'ai les mains pleines de vices, le regard vorace... Je te veux. Mais ce n'est pas un mal. »
Cet étrange aveu échappé de mes lèvres n'avait rien d'affecté cependant, bien que l'on pouvait percevoir, très subrepticement, une pointe de chagrin venant se loger dans ma voix suave. J'avais ce besoin étrange de me justifier auprès d'elle, pour mieux me défendre contre son éventuel autre amant, pour mieux me conforter dans l'idée que si lui, peut-être, avait la douceur, je ne faisais rien de mal à la vouloir avec autant de passion ardente. Du moins, je tentais de m'en convaincre en lui soumettant ainsi mes brèves pensées se rapportant implicitement à mon éventuel concurrent.
« Retirez votre main de mon ventre, Mr Whitaker, ce n’est pas un endroit pour elle. »
Je souris en entendant les paroles de ma Cassandra, rappelant à nos premiers instants. Tempe contre tempe, corps contre corps, mon souffle ardent glissait sur sa peau frissonnante tandis que mes yeux affamés glissaient sur la pulpe de ses lèvres jusqu'à son décolleté léger mais désirable. Sa main dans la mienne, ma belle française vint pousser le vice jusqu'à remodeler délicatement ses courbes de mes doigts quémandeurs, sa poitrine se soulevant avec malice sur le passage de ma caresse frémissante. Mon coeur redoubla d'un battement excessif, plein d'envie, d'ardeur et de passion, comme je me pinçais les lèvres sous le regard étonné de certains de mes camarades. Peu m'importait les autres, je n'avais d'yeux que pour elle, et craignais par ailleurs qu'ils ne se transforment tant en spectres, que je serais alors capable de me jeter sur elle et d'oublier la masse agglutinée nous entourant. Posant mes mains sur les hanches de la féline danseuse qui vint flirter avec mon bassin dans un déhanché marqué et sensuel, je ne détachais plus mes yeux voraces de ses courbes, ma voix se levant enfin dans un murmure suave, venant évoquer le jeu de ma Cassandra dont les doigts étaient venus s'attarder très brièvement entre le tissu de mon pantalon et ma peau frissonnante.
« Tu sais ce qu’ils pensent ? Lust Whitaker vient de se faire rembarrer par la professeur de sortilèges… Et pourtant, il continue de flirter. Rien ne l’arrête. »
« Ce n'est pas très fairplay. » soufflais-je avec mordant, répondant plus à la provocation ultime de Cassandra par sa gestuelle licencieuse, que par ses mots.
« Quelle est la récompense du gagnant de la soirée ? A chaque vainqueur il faut un prix. »
« Le gagnant disposera du corps de l'autre comme il le souhaite, et pour une nuit. Tu me dois bien ça. » D'un sourire carnassier, je laissais mes lèvres languir sur son épaule dans un souffle brûlant mais sans jamais y déposer un baiser. Dieu que je mourrais d'envie de la dévorer, pourtant. « Ou bien si tu préfères la manière sage, une exigence, un souhait, une volonté, une promesse... que l'autre devra accomplir. »
J'ignorais encore si j'allais perdre ou gagner cette partie lubrique, alors que j'étais si sûr de moi à l'ébauche de la partie. Il me semblait néanmoins qu'il m'était impossible de taire ce coeur battant, et cette envie de chair sucrée que Cassandra me procurait. Humant son parfum vanillé avec trop de langueur, je murmurais doucement, non sans jamais cesser la danse lubrique de nos deux corps pressés l'un contre l'autre :
« Je sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Je n'ai pas la douceur qu'il faut pour caresser ta peau ou te prendre dans mes bras. J'ai les mains pleines de vices, le regard vorace... Je te veux. Mais ce n'est pas un mal. »
Cet étrange aveu échappé de mes lèvres n'avait rien d'affecté cependant, bien que l'on pouvait percevoir, très subrepticement, une pointe de chagrin venant se loger dans ma voix suave. J'avais ce besoin étrange de me justifier auprès d'elle, pour mieux me défendre contre son éventuel autre amant, pour mieux me conforter dans l'idée que si lui, peut-être, avait la douceur, je ne faisais rien de mal à la vouloir avec autant de passion ardente. Du moins, je tentais de m'en convaincre en lui soumettant ainsi mes brèves pensées se rapportant implicitement à mon éventuel concurrent.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Ven 16 Avr 2010 - 15:13
J’avais perdu toute notion de temps et de lieu. Au milieu de cette piste de danse, je n’avais d’yeux que pour Lust dont le corps ondulait contre le mien dans une danse alanguie qui n’en pouvait plus de faire battre mon cœur et saccader ma respiration. Je redécouvrais les joies de la séduction, du flirt, et retombais dans mon adolescence avec délice. Pas besoin de coke ou de whisky pour me sentir bien, il suffisait d’un effleurement, de son souffle chaud sur ma peau nue, d’un murmure pour que soudain mon corps n’appartienne qu’à lui. Je ne dansais que pour lui, oubliant ma vie entière, oubliant mon enfance cendrée, mon adolescence luxueuse, ma vie d’adulte monotone. J’oubliais mes amis, même les plus important, et comme toujours avec Lust, je réalisai que j’étais prête à tout plaquer, pour lui, pour moi, pour nous. Pour ce couple indécent et pourtant passionné que nous formions. Je n’entendais plus ma raison qui me scandait que ce que je faisais n’été qu’un retour à ma décadence, que je sombrais dans les affres de la débauche la tête baissé, les yeux fermés. Qu’importait dans le fond, si Lust me tenait la main. C’était pathétique, d’être amoureuse à tel point d’un homme qui pouvait être autant mon dieu créateur que mon dieu destructeur. Car je n’étais pas aveugle, et savais pertinemment qu’il suffisait d’une seule erreur et Lust pouvait me démolir de ses mots acerbes et ses regards meurtriers. Comment était-ce possible d’aimer autant quelqu’un et de lui laisser entre les mains le loisir de nous détruire ? C’était insensé. C’était suicidaire. Sans doute l’étais-je, dans le fond. Masochiste. Délicieusement masochiste, délicatement amoureuse, dangereusement passionnée. Ce soir, j’étais celle que j’avais toujours été. Celle que je tentais de cacher derrière un masque de professeur rangé et calme. La junkie assoiffée d’excès et d’excitants. Pas au sens péjoratif. Car je savais que l’on pouvait être junkie au bon sens du terme. La seule drogue à la quelle j’étais devenue accro était Lust et son odeur épicée, et sans doute n’était-ce pas une bonne chose pour moi, que de dépendre d’une personne, mais je n’y pouvais rien. Paraitrait-il que l’amour ne se commande pas. Testé et approuvé. Il vous tombe dessus, à la manière d’un rocher, et vous devrez le porter en étendard et en fardeau jusqu’à la toute fin. Malheureux, n’est-ce pas ? Tant pis. J’étais consciente de notre relation singulière, consciente que nous nous aimions dans la passion, la violence et le risque. Et j’aimais ça, étrangement, moi qui n’aspirais qu’à la douceur, dans les bras de Lust, j’appréciai cet amour sauvage et farouche qui nous animait dans la passion la plus dense et intense qu’il m’eut été donné d’éprouver. Tout était une question de dosage, d’avoir mal pour avoir plus de plaisir et non d’avoir mal pour mourir. Ainsi, nous effleurant l’un l’autre, nous nous retenions à grande peine de nous sauter à la gorge pour mieux nous faire l’amour, répondant par accords tacites aux caresses à peine sensible de notre partenaire, et dieu, que je l’aimais dans à cet instant précis. Je me sentais désirable, et le désirai plus que je n’avais jamais désiré personne. Tout n’était qu’un jeu. Notre relation en était un, très dangereux, et pourtant sincère, du moins, je l’espérai. Ce soir, nous finirions sans doute par faire l’amour je ne sais où, nous délectant du corps de l’autre, mais le but était de faire craquer l’autre le premier, et j’étais fermement décidée à lui prouver que je pouvais être aussi séductrice que douce et sereine. Plaquant plus encore mes reins contre son bassin, je perdis un instant mes doigts contre sa peau, me délectant de ce contact, en voulant plus, toujours plus. J’attendis qu’il réponde à ma question, qu’il m’annonce l’enjeu de cette petite partie lubrique que nous menions.
« Le gagnant disposera du corps de l'autre comme il le souhaite, et pour une nuit. Tu me dois bien ça. » J’affichai un sourire amusé et charmeur à l’entende ses quelques mots. Cette récompense était fort alléchante, et rien que pour elle, j’étais prête à gagner ce petit jeu érotique. Je sentis la souffle de Lust se rapprocher dangereusement de mon cou, et m’arracha un délicieux frisson, suivit d’un léger grognement frustré. Il résistait, le bougre. Ciel, que j’avais envie qu’il m’embrasse dans le creux de mon cou, qu’il y laisse courir sa langue… Cependant, il sembla se ressaisir et reprit la parole de sa voix savoureuse. « Ou bien si tu préfères la manière sage, une exigence, un souhait, une volonté, une promesse... que l'autre devra accomplir. » Solution plus sage, plus convenable sans doute aussi. Mais ce soir, je crois que j’en étais arrivée à un point où la sagesse m’avait totalement désertée. Je ne voulais qu’un peu de luxure, et de passion, juste pour le plaisir de retrouver les sensations d’antan, que j’avais maintes fois ressenties. Je posai mes mains sur les siennes, chastement posées sur mes hanches, et caressai sa peau si douce du bout de mes doigts quémandeurs.
« Il est trop tard pour être sage, Lust… » En effet, nous avions atteint un point de non retour où ni lui ni moi n’aurait pu s’arrêter à de chastes caresses. Mon envie de lui, décuplée par ses effleurements et ses souffles chauds heurtant ma peau ne faisait qu’augmenter au fil des minutes, et plus que jamais j’avais envie de parcourir de mes mains taquines chaque passerelle de sa peau satinée. Mes lèvres n’aspiraient qu’à goûter la saveur de son épiderme, avant de se perdre sur ses lèvres… Plus que jamais, je repensais à l’horrible proverbe qui assure que le meilleur moyen de résister à la tentation et d’y céder. Mes mots, doucement susurrés à son oreille, n’étaient que taquineries et amusements, car je me voyais déjà grande gagnante de ce petit jeu sensuel, et répondaient aux quelques mots qu’il avait osé murmurer « Tu me dois bien ça. » Je ne lui devais rien du tout, et était d’ailleurs intimement persuadée que c’était lui qui me devait une nuit torride et sensuelle, après toutes les caresses qu’il avait osé m’administrer sans jamais aller plus loin, ce soir. La danse suivait son cours, et je voyais les regards des gens se poser sur nous. Il me sembla entendre quelques murmures. Les plus jeunes, étudiants à Hungcalf, connaissaient nos statuts, et voyaient en réalité le Junkie le plus pervers de l’université danser avec bien trop d’érotisme contre le corps de la douce professeure de sortilèges que j’étais à leurs yeux. Les plus âgés, trentenaires et autres quarantenaires semblaient se rincer les yeux sans remord et avisaient notre danse d’un œil luisant de lubricité et autre perversion sexuelle, s’attardant sur la courbe de nos corps s’imbriquant à merveille. Ils m’écœuraient, tous autant qu’ils étaient, avec leur curiosité malsaine, leurs pitoyables potins et leurs yeux avides de pornographie. Ils ne voyaient pas l’amour qui nous unissait, et n’avaient d’yeux que pour la lascivité de notre danse. Fermant les yeux un instant, me laissant envoûter par l’odeur de Lust, j’espérai les rouvrir et me retrouver seule avec mon amant, sans tous ces voyeurs autours de nous que je haïssais tant. Paradoxalement, j’aimais m’offrir à leurs yeux vicieux pour les narguer, mais au fond, je ne voulais être que le spectacle de Lust, et de personne d’autre… Finalement, Lust se pencha une énième fois contre mon épaule qu’il frôla de son menton, pour venir murmurer dans une étrange et mordante sincérité.
« Je sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Je n'ai pas la douceur qu'il faut pour caresser ta peau ou te prendre dans mes bras. J'ai les mains pleines de vices, le regard vorace... »
Désarmée par des mots que je n’attendais pas de la bouche de Lust, pas ce soir, cependant, je restai un moment silencieuse. Que racontait-il ? Il n’était pas celui qu’il me fallait ? J’étais intimement persuadée du contraire. J’étais consciente qu’il n’était pas le prince charmant dont toutes les petites filles rêves, il n’avait ni cheval blanc, ni armure… Mais ciel, qu’il avait d’autres choses bien plus essentielles. Il ne semblait pas réaliser. Contrairement à toutes ses courtisanes, je ne voyais pas en lui le prince de Hungcalf à la notoriété enviable. Il n’était pas uniquement le beau brun ténébreux que toutes les filles s’arrachaient, il était bien plus… Il était le premier à m’avoir demandé une nuit chaste, alors qu’il avait tant envie de me faire sienne, il était le premier à avoir embrassé chacune de mes brulures, sans jamais être écœuré par ma peau tachetée, le premier à m’avoir écouté, et à m’avoir répondu avec douceur et sincérité. Bien sûr, à l’instar de toutes ses catins, j’aimais ses yeux profonds et sombrés, sa chevelure magnifique et soigneuse, son odeur épicée et ses caresses habiles, mais j’étais tombée amoureuse de son âme avant de m’amouracher de son corps. Je savais mieux que lui ce qu’il me fallait, et c’était lui… juste lui. Sa vois suave était étrangement teintée d’un autre sentiment au quel je ne parvins pas à donner de nom, il semblait… inquiet. Non, ce n’était pas possible. Remontant mes mains dans sa chevelure, pour redescendre dans son cou et s’y loger, je caressai avec douceur sa nuque avant de tourner brièvement la tête sur le côté et coller ainsi ma tempe à sa joue délicieusement râpeuse.
« Arrête… Tu es le seul qu’il me faut. L’unique. Je ne veux que toi, toujours. »
« Je te veux. Mais ce n'est pas un mal. »
« Tu triches. Je ne te supplierai pas de me faire l’amour, même si… »
Même si c’était atrocement tentant et que je ne désirais que cela, et rien d’autre. Combien de femmes de mon âge auraient-elles mal pris ce genre de paroles ? Combien auraient trouvé cela vulgaire, quand moi je me délectais de tels mots. Car, Merlin, je le voulais tout autant, là, tout de suite, maintenant. C’était injuste, et bien vil de sa part, de me murmurer de telles choses, me dire qu’il me voulait revenait à signer mon forfait, car j’étais prête à tout lâcher pour m’offrir à lui, dans la seconde. Exerçant une légère pression sur son cou, de mes doigts brûlants et amoureux, je finis par redescendre mes mains sur les siennes et donnai un léger coup de rein pour caler un peu plus mon dos contre son torse. Quelques secondes plus tard, la musique cessa pour laisser place à de nouvelles notes bien plus douces. J’avais la peau moite, je devais être horrible, l’idée me fit sourire. Je lâchai les mains de mon bel amant pour me retourner doucement et plonger mes yeux dans les siens. Calquant mes pas sur le rythme de la musique, je passai mes bras autour du cou de mon Lust, et laissa un bref instant ma jambe s’attarder contre la sienne. Des mots me titillaient le palais, mais je n’osais les lui souffler… Reprenant mon souffle après m’être perdue dans la contemplation de ses yeux, je finis par baisser les miens avant de murmurer.
« Lust… Si je gagne, je veux que tu me promettes qu’un jour, tu me rediras que tu m’aimes. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais un jour… Quand… Enfin, tu sais… »
Quand tu seras prêt. C’étaient les mots qui avaient refusé à sortir de ma gorge subitement nouée. Depuis le jour de notre rupture, je me repassai sans cesse les mots qu’il m’avait dit, dans ce couloir, alors qu’il était complètement ivre et drogué. « Mais je ne te dirais plus jamais que je t'aime. Est-ce que ça change quelque chose ? » Non, ça ne changeait rien à mes sentiments pour lui, mais j’aurais aimé qu’il me le dise, une nouvelle fois, juste pour me rassurer. Je n’étais cependant pas naïve, et savais pertinemment que je l’avais assez blessé, le jour de notre rupture pour ne pas entendre ces mots sortir de sa bouche avant un long moment, pour ne pas dire jamais. J’espérai pourtant qu’un jour, ces douces paroles se frayent un passage entre ses lèvres acidulées et qu’il me les redise… L’espoir fait vivre, il parait. Je sentis mes joues s’empourprer, et je détournai subitement le regard. Ce n’était pas le moment pour tourner au tragi-dramatique. Je ne voulais pas qu’il réponde, je voulais qu’il se taise et oublie ce que je venais de dire, que je regrettai déjà amèrement. Qui étais-je pour dire de telles choses et faire pareil requête ? Combien de filles se seraient damnées pour l’entendre une seule fois, et voilà que moi, j’en redemandais. Quelle pauvre idiote je faisais. Je finis par balayer ces pensées et finalement, retrouvai le goût du jeu lubrique que je gagnerai coûte que coûte. Plongeant mon regard de défi dans le sien, une leur de provocation dans le fond de mes prunelles, je murmurai avec un large sourire.
« Embrasse-moi, si tu n’as pas peur que je te repousse. »
N’étais-ce pas trop risqué ? S’il m’embrassait, que diraient les autres autour de nous ? Bien que Lust était connu pour n’avoir jamais reculé devant une femme, oserait-il poussé le vice jusqu’à embrasser le professeur de sortilèges ? S’il osait le faire, je crois que j’étais prête à tout lâcher et à perdre ce jeux, car goûter à ses lèvres me donnerait envie de goûter à beaucoup plus. Moi-même, je ne savais pas si j’aurais été capable de le repousser… Que la tentation était grande.
« Le gagnant disposera du corps de l'autre comme il le souhaite, et pour une nuit. Tu me dois bien ça. » J’affichai un sourire amusé et charmeur à l’entende ses quelques mots. Cette récompense était fort alléchante, et rien que pour elle, j’étais prête à gagner ce petit jeu érotique. Je sentis la souffle de Lust se rapprocher dangereusement de mon cou, et m’arracha un délicieux frisson, suivit d’un léger grognement frustré. Il résistait, le bougre. Ciel, que j’avais envie qu’il m’embrasse dans le creux de mon cou, qu’il y laisse courir sa langue… Cependant, il sembla se ressaisir et reprit la parole de sa voix savoureuse. « Ou bien si tu préfères la manière sage, une exigence, un souhait, une volonté, une promesse... que l'autre devra accomplir. » Solution plus sage, plus convenable sans doute aussi. Mais ce soir, je crois que j’en étais arrivée à un point où la sagesse m’avait totalement désertée. Je ne voulais qu’un peu de luxure, et de passion, juste pour le plaisir de retrouver les sensations d’antan, que j’avais maintes fois ressenties. Je posai mes mains sur les siennes, chastement posées sur mes hanches, et caressai sa peau si douce du bout de mes doigts quémandeurs.
« Il est trop tard pour être sage, Lust… » En effet, nous avions atteint un point de non retour où ni lui ni moi n’aurait pu s’arrêter à de chastes caresses. Mon envie de lui, décuplée par ses effleurements et ses souffles chauds heurtant ma peau ne faisait qu’augmenter au fil des minutes, et plus que jamais j’avais envie de parcourir de mes mains taquines chaque passerelle de sa peau satinée. Mes lèvres n’aspiraient qu’à goûter la saveur de son épiderme, avant de se perdre sur ses lèvres… Plus que jamais, je repensais à l’horrible proverbe qui assure que le meilleur moyen de résister à la tentation et d’y céder. Mes mots, doucement susurrés à son oreille, n’étaient que taquineries et amusements, car je me voyais déjà grande gagnante de ce petit jeu sensuel, et répondaient aux quelques mots qu’il avait osé murmurer « Tu me dois bien ça. » Je ne lui devais rien du tout, et était d’ailleurs intimement persuadée que c’était lui qui me devait une nuit torride et sensuelle, après toutes les caresses qu’il avait osé m’administrer sans jamais aller plus loin, ce soir. La danse suivait son cours, et je voyais les regards des gens se poser sur nous. Il me sembla entendre quelques murmures. Les plus jeunes, étudiants à Hungcalf, connaissaient nos statuts, et voyaient en réalité le Junkie le plus pervers de l’université danser avec bien trop d’érotisme contre le corps de la douce professeure de sortilèges que j’étais à leurs yeux. Les plus âgés, trentenaires et autres quarantenaires semblaient se rincer les yeux sans remord et avisaient notre danse d’un œil luisant de lubricité et autre perversion sexuelle, s’attardant sur la courbe de nos corps s’imbriquant à merveille. Ils m’écœuraient, tous autant qu’ils étaient, avec leur curiosité malsaine, leurs pitoyables potins et leurs yeux avides de pornographie. Ils ne voyaient pas l’amour qui nous unissait, et n’avaient d’yeux que pour la lascivité de notre danse. Fermant les yeux un instant, me laissant envoûter par l’odeur de Lust, j’espérai les rouvrir et me retrouver seule avec mon amant, sans tous ces voyeurs autours de nous que je haïssais tant. Paradoxalement, j’aimais m’offrir à leurs yeux vicieux pour les narguer, mais au fond, je ne voulais être que le spectacle de Lust, et de personne d’autre… Finalement, Lust se pencha une énième fois contre mon épaule qu’il frôla de son menton, pour venir murmurer dans une étrange et mordante sincérité.
« Je sais que je ne suis pas celui qu'il te faut. Je n'ai pas la douceur qu'il faut pour caresser ta peau ou te prendre dans mes bras. J'ai les mains pleines de vices, le regard vorace... »
Désarmée par des mots que je n’attendais pas de la bouche de Lust, pas ce soir, cependant, je restai un moment silencieuse. Que racontait-il ? Il n’était pas celui qu’il me fallait ? J’étais intimement persuadée du contraire. J’étais consciente qu’il n’était pas le prince charmant dont toutes les petites filles rêves, il n’avait ni cheval blanc, ni armure… Mais ciel, qu’il avait d’autres choses bien plus essentielles. Il ne semblait pas réaliser. Contrairement à toutes ses courtisanes, je ne voyais pas en lui le prince de Hungcalf à la notoriété enviable. Il n’était pas uniquement le beau brun ténébreux que toutes les filles s’arrachaient, il était bien plus… Il était le premier à m’avoir demandé une nuit chaste, alors qu’il avait tant envie de me faire sienne, il était le premier à avoir embrassé chacune de mes brulures, sans jamais être écœuré par ma peau tachetée, le premier à m’avoir écouté, et à m’avoir répondu avec douceur et sincérité. Bien sûr, à l’instar de toutes ses catins, j’aimais ses yeux profonds et sombrés, sa chevelure magnifique et soigneuse, son odeur épicée et ses caresses habiles, mais j’étais tombée amoureuse de son âme avant de m’amouracher de son corps. Je savais mieux que lui ce qu’il me fallait, et c’était lui… juste lui. Sa vois suave était étrangement teintée d’un autre sentiment au quel je ne parvins pas à donner de nom, il semblait… inquiet. Non, ce n’était pas possible. Remontant mes mains dans sa chevelure, pour redescendre dans son cou et s’y loger, je caressai avec douceur sa nuque avant de tourner brièvement la tête sur le côté et coller ainsi ma tempe à sa joue délicieusement râpeuse.
« Arrête… Tu es le seul qu’il me faut. L’unique. Je ne veux que toi, toujours. »
« Je te veux. Mais ce n'est pas un mal. »
« Tu triches. Je ne te supplierai pas de me faire l’amour, même si… »
Même si c’était atrocement tentant et que je ne désirais que cela, et rien d’autre. Combien de femmes de mon âge auraient-elles mal pris ce genre de paroles ? Combien auraient trouvé cela vulgaire, quand moi je me délectais de tels mots. Car, Merlin, je le voulais tout autant, là, tout de suite, maintenant. C’était injuste, et bien vil de sa part, de me murmurer de telles choses, me dire qu’il me voulait revenait à signer mon forfait, car j’étais prête à tout lâcher pour m’offrir à lui, dans la seconde. Exerçant une légère pression sur son cou, de mes doigts brûlants et amoureux, je finis par redescendre mes mains sur les siennes et donnai un léger coup de rein pour caler un peu plus mon dos contre son torse. Quelques secondes plus tard, la musique cessa pour laisser place à de nouvelles notes bien plus douces. J’avais la peau moite, je devais être horrible, l’idée me fit sourire. Je lâchai les mains de mon bel amant pour me retourner doucement et plonger mes yeux dans les siens. Calquant mes pas sur le rythme de la musique, je passai mes bras autour du cou de mon Lust, et laissa un bref instant ma jambe s’attarder contre la sienne. Des mots me titillaient le palais, mais je n’osais les lui souffler… Reprenant mon souffle après m’être perdue dans la contemplation de ses yeux, je finis par baisser les miens avant de murmurer.
« Lust… Si je gagne, je veux que tu me promettes qu’un jour, tu me rediras que tu m’aimes. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais un jour… Quand… Enfin, tu sais… »
Quand tu seras prêt. C’étaient les mots qui avaient refusé à sortir de ma gorge subitement nouée. Depuis le jour de notre rupture, je me repassai sans cesse les mots qu’il m’avait dit, dans ce couloir, alors qu’il était complètement ivre et drogué. « Mais je ne te dirais plus jamais que je t'aime. Est-ce que ça change quelque chose ? » Non, ça ne changeait rien à mes sentiments pour lui, mais j’aurais aimé qu’il me le dise, une nouvelle fois, juste pour me rassurer. Je n’étais cependant pas naïve, et savais pertinemment que je l’avais assez blessé, le jour de notre rupture pour ne pas entendre ces mots sortir de sa bouche avant un long moment, pour ne pas dire jamais. J’espérai pourtant qu’un jour, ces douces paroles se frayent un passage entre ses lèvres acidulées et qu’il me les redise… L’espoir fait vivre, il parait. Je sentis mes joues s’empourprer, et je détournai subitement le regard. Ce n’était pas le moment pour tourner au tragi-dramatique. Je ne voulais pas qu’il réponde, je voulais qu’il se taise et oublie ce que je venais de dire, que je regrettai déjà amèrement. Qui étais-je pour dire de telles choses et faire pareil requête ? Combien de filles se seraient damnées pour l’entendre une seule fois, et voilà que moi, j’en redemandais. Quelle pauvre idiote je faisais. Je finis par balayer ces pensées et finalement, retrouvai le goût du jeu lubrique que je gagnerai coûte que coûte. Plongeant mon regard de défi dans le sien, une leur de provocation dans le fond de mes prunelles, je murmurai avec un large sourire.
« Embrasse-moi, si tu n’as pas peur que je te repousse. »
N’étais-ce pas trop risqué ? S’il m’embrassait, que diraient les autres autour de nous ? Bien que Lust était connu pour n’avoir jamais reculé devant une femme, oserait-il poussé le vice jusqu’à embrasser le professeur de sortilèges ? S’il osait le faire, je crois que j’étais prête à tout lâcher et à perdre ce jeux, car goûter à ses lèvres me donnerait envie de goûter à beaucoup plus. Moi-même, je ne savais pas si j’aurais été capable de le repousser… Que la tentation était grande.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Sam 17 Avr 2010 - 21:52
Mon palpitant agité s'affolait dans ma poitrine, faisant affluer vers mes entrailles, mes poumons, mon estomac, une vague d'un tressaillement amoureux et d'excitation qui accéléra mon souffle court. Jamais je n'avais désiré me repaître autant de chair fraîche, Cassandra était la première qui avait su attiser mon envie avec autant d'extase lubrique, passionnée et tendre, d'une force telle que je pouvais affirmer sans crainte qu'elle m'avait envoûté. Le chasseur que j'étais se lassait si vite de ses proies fébriles, que mon appétence ne durait qu'un temps. A ses côtés pourtant, il me semblait que mon appétit n'avait plus de fin : même repu d'elle, de ses courbes, de son parfum, j'étais encore affamé, insatiable. J'avais besoin d'elle et de la dévorer jusqu'à épuisement : la dévorer du regard ou de mes mains, engloutir tout entier ses mots échappés de ses lèvres, ses rires profilés en ombre blanche, m'abreuver de son parfum délicat, me repaitre de la vision éthérée et séraphique qu'elle m'offrait. L'amour en son image n'était plus que corne d'abondance ; il me semblait mourir de faim sans elle, moi qui n'avais jamais eu vraiment d'appétit outre que lubrique. Certes je me montrais bien trop tentateur, trop avide de chair et de luxure, d'une attitude vulgaire et choquante qui jusque là ne m'avais jamais déplu. J'aurais aimé me faire prince pour elle, lorsque le seul royaume que je pouvais lui offrir pour mieux étendre à ses pieds n'était que mon univers de débauche exacerbé : ma Cassandra ne méritait que tendresse quand je ne lui insufflais que désir et passion. Oui je la voulais. Encore une fois : était-ce un mal ? J'étais ivre d'amour et d'envie charnelle, plus encore j'étais plongé dans les affres d'un paradoxe immonde et absolu : persuadé qu'elle en voyait un autre que moi, je m'étais laissé allé dans les bras d'une autre demoiselle. Lux, dont le prénom reflétant la lumière était réapparue dans ma vie comme une étoile illuminant l'obscur de mon ciel tortueux. Plus que jamais, la russe représentait à elle seule mon trouble, mes doutes et mon chagrin. Parce que Cassandra en voyait un autre, parce que les sourires et les regards qu'elle offrait pour lui au détour d'un couloir quand je ne recevais pas ces mêmes preuves de tendresse lorsque nos camarades nous entouraient, j'avais étranglé ma jalousie par la perfidie de l'infidélité. Mais puisque ma française en voyait un autre, alors je n'éprouvais pas de remords à froisser les draps avec une autre élève. Mon venin acide insufflé en mes veines m'avait même soumis l'idée un jour, de tenter l'aventure avec un autre professeur pour mieux crier vengeance, mais quelle sournoiserie cela aurait été alors, quand en vérité mon coeur ne battait que pour Cassandra. C'est sybillin je vous l'accorde, et c'est d'autant plus complexe que moi même ne savais plus que faire. Car dansant au corps à corps avec ma jolie blonde, je sentais mon palpitant s'animer d'un amour plus que de lubricité que je portais en étendard : je la voulais pour moi seul, dans une sorte de cannibalisme de l'âme et du corps qui n'avait plus de fin. Sans gêne donc, je pouvais affirmer que ce soir, j'aurais voulu lui faire l'amour plus que de raison. Le regard des autres amplifiait mon extase amoureuse et le désir de l'interdit : j'ignorais comment me retenir, quand la peau de ma Cassandra était ce soir un tabou. Car de tout temps, j'avais toujours blasphémé ce qui m'était prohibé : ce soir c'était le corps tout entier de mon amante que l'on me confisquait. Ses mains sur ma peau frissonnante, la moiteur brûlante de nos épidermes avides de caresses, accélérèrent mon coeur d'une course frénétique et passionnée, comme je n'aspirais plus qu'à mordre son cou blanc et laisser mes mains enserrer ses hanches d'un geste bestialement indécent. J'en mourrais d'envie pourtant, et dieu que je n'avais jamais connu plus délicieux supplice que celui de résister à la chair de ma bien-aimée, quand mon esprit vicieux ne voyait plus que ses courbes dénudées, son corps ondulant, ses sourires enjôleurs et ses gémissements parfumés. Je me pinçais la lèvre suite à mon aveu inquiet, après lui avoir soumis cette étrange idée que je n'étais pas fait pour elle ; non par gêne, mais par désir, car j'avais pour moi la faiblesse trouble de toujours vaciller devant le corps des femmes. Spécialement devant Cassandra. Ses mains vinrent alors glisser dans ma chevelure sombre lorsqu'elle tourna doucement la tête, sa voix en un souffle venant caresser ma joue râpeuse.
« Arrête… Tu es le seul qu’il me faut. L’unique. Je ne veux que toi, toujours. »
Cette déclaration acheva d'arrêter mon palpitant qui jusque là s'était emporté dans un souffle brûlant d'excitation. J'eus en écho dans mon esprit vagabond, suite à la douceur de sa réplique, tous les mots doux, amoureux et tendres, que Cassandra avait pu me souffler depuis que nous nous étions retrouvés. Je n'avais aucun souvenir néanmoins de quelques mots doux que j'avais pu lui murmurer en retour... Pas de je t'aime, pas de déclaration parfumée, pas de paroles véritablement amoureuses si ce n'était un 'Tu m'as manquée' murmuré le soir de nos retrouvailles. Taciturne car plongé dans mes pensées, je me contentais seulement de sourire, de ce rictus arrogant et carnassier, lorsque ma fière Cassandra affirma qu'elle ne me supplierait pas... Quel jeu délicieux avions-nous là installé. Mais la musique appelant à la séduction vilement tentatrice et jouant des corps ondulants cessa, pour un rythme plus doux qui offrit l'opportunité à nombre de couples de venir se former sur la piste. Mon regard ambré accrocha les prunelles chatoyantes de celle qui devait être nulle autre que mon professeur, quand autour de nous certaines demoiselles fronçaient les sourcils de frustration de nous voir ainsi poursuivre une autre danse habituellement réservée aux couples. Je me sentais alors brûlant d'envie, la peau moite et frémissante d'un désir ardent, de laquelle s'échappait ce parfum enivrant voire écoeurant de luxure qui m'était propre, et pourtant je me sentais bien. La moiteur de notre désir ardent s'était dessiné sur notre épiderme, tandis que je rapprochais délicatement son corps du mien, de mes mains soudain sages posées sur ses hanches.
« Lust… Si je gagne, je veux que tu me promettes qu’un jour, tu me rediras que tu m’aimes. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais un jour… Quand… Enfin, tu sais… »
Je ne pus alors m'empêcher de détourner les yeux, dans un geste instinctif trahissant le reflet de mon âme se refermant soudain sur elle-même, blindée dans sa forteresse inattaquable. Je comprenais bien sûr la revendication de ma douce qui soudain s'était tue, ses mains frêles se crispant doucement sur ma nuque dans une dernière gêne. Je ne souhaitais pas la voir mal à l'aise, pourtant, quand bien même je ne pouvais lui donner de réponse. Car mon coeur trop bien fermé n'était pas encore prêt à lui souffler ces aveux, pourtant sincères : avec toute la volonté du monde, mon palpitant n'aurait fait que prendre mes mots en otage pour me laisser silencieux le moment venu. Fort heureusement, le silence presque oppressant malgré la musique trop forte ne dura pas, puisque ma belle amante me souffla quelques mots provocants à mon oreille.
« Embrasse-moi, si tu n’as pas peur que je te repousse. »
Mes rétines fauves accrochèrent les siennes alors que je retrouvais ce sourire arrogant et épicé qui me caractérisait si bien. Allumant en elle une lueur frissonnante par mon simple regard et mon sourire narquois mais princier, je me penchais doucement, mes lèvres à la recherche de la coupe des siennes sans jamais les frôler. Seuls nos souffles chauds s'entrechoquaient, alors que je me stoppais après quelques secondes semblant paraître une éternité.
« Je crains surtout que tu ne me repousses pas. » soufflais-je d'une voix languissante. L'envie était pourtant palpable, et dieu que je me retenais pour ne pas apposer mes lèvres sur les siennes, presser mon corps contre le sien, et me laisser aller à de la douceur amoureuse et de la passion lubrique. D'un palpitant agité, je me redressais alors avant de reprendre dans un murmure seulement audible par elle, et qui outrepassa les notes fortes de la musique lente, donnant un coup de tête vers la porte des toilettes au loin. « Rejoins-moi là-bas, dans quelques minutes. »
D'un geste léger et souple, je me détachais de ma Cassandra avant de tourner les talons sans même poser sur elle un dernier regard. Il ne fallait pas que l'assemblée soit soupçonneuse, et qu'elle croit que l'élève soit disant blessé par les refus de son professeur ne parte vexé en plein milieu d'une danse soudain plus sage. Traversant la piste de danse que je coupais en deux sur mon passage arrogant, je laissais trainer en mon sillage mon parfum épicé comme je sentis quelques mains quémandeuses de demoiselles, s'accrocher à mon bras pour me demander un slow. Me contentant de leur adresser un sourire arrogant, voire aucun regard pour les jeunes filles au physique ingrat, je me dirigeais vers les toilettes avant d'en passer le seuil. La porte refermée derrière moi, le silence se fit plus présent, ce qui allégea les battements sourds de la musique du dehors qui venait frapper moins fortement dans ma boîte crânienne. Les lieux pas encore souillés furent soumis à mon inspection minutieuse comme je passais devant les cabines à la porte ouverte afin de m'assurer que personne n'était alors présent, avant que je ne me hisse avec désinvolture sur les lavabos encastrés dans des meubles blancs. Adossé aux miroirs froids et blancs, j'y apposais ma tête dans un soupir soulagé sous l'effet du silence presque retrouvé, mais aussi de la poudre blanche prenant possession de mon âme. Je commençais à planer d'une euphorie si belle, que j'étais persuadé que ce soir, rien ne pourrait m'atteindre, venant alors accentuer mon insouciance. La retombée était pourtant imminente, au vu de la faible quantité que j'avais inspiré, et mon estomac de junkie se contracta à cette simple idée. Fort heureusement, la silhouette frêle de ma Cassandra passant alors la porte me sortit de ma léthargie : posant mes yeux ambrés sur son corps désirable, j'esquissais un sourire affamé avant de sauter à terre et de me diriger vers elle d'un pas noble, sans jamais détourner mon regard. Plaquant doucement ma belle contre la porte, je pressais mon corps envieux contre le sien, ma main droite venant se perdre sur sa cuisse, remontant doucement sous le tissu de sa robe, lorsque mon autre vint se poser sur sa joue de porcelaine. Mes lèvres se posèrent sur les siennes dans un baiser amoureux mais lascif, tandis que je profitais de cette tentation assouvie. Doucement néanmoins, les mains de Cassandra me repoussèrent alors que j'esquissais un sourire.
« Tu as gagné, si c'est ce que tu veux entendre. » fis-je dans un sourire taquin. « Et il n'y a personne ici, nous sommes tranquilles. » murmurais-je avant de reprendre la conquête de ses lèvres et de ses courbes.
« Arrête… Tu es le seul qu’il me faut. L’unique. Je ne veux que toi, toujours. »
Cette déclaration acheva d'arrêter mon palpitant qui jusque là s'était emporté dans un souffle brûlant d'excitation. J'eus en écho dans mon esprit vagabond, suite à la douceur de sa réplique, tous les mots doux, amoureux et tendres, que Cassandra avait pu me souffler depuis que nous nous étions retrouvés. Je n'avais aucun souvenir néanmoins de quelques mots doux que j'avais pu lui murmurer en retour... Pas de je t'aime, pas de déclaration parfumée, pas de paroles véritablement amoureuses si ce n'était un 'Tu m'as manquée' murmuré le soir de nos retrouvailles. Taciturne car plongé dans mes pensées, je me contentais seulement de sourire, de ce rictus arrogant et carnassier, lorsque ma fière Cassandra affirma qu'elle ne me supplierait pas... Quel jeu délicieux avions-nous là installé. Mais la musique appelant à la séduction vilement tentatrice et jouant des corps ondulants cessa, pour un rythme plus doux qui offrit l'opportunité à nombre de couples de venir se former sur la piste. Mon regard ambré accrocha les prunelles chatoyantes de celle qui devait être nulle autre que mon professeur, quand autour de nous certaines demoiselles fronçaient les sourcils de frustration de nous voir ainsi poursuivre une autre danse habituellement réservée aux couples. Je me sentais alors brûlant d'envie, la peau moite et frémissante d'un désir ardent, de laquelle s'échappait ce parfum enivrant voire écoeurant de luxure qui m'était propre, et pourtant je me sentais bien. La moiteur de notre désir ardent s'était dessiné sur notre épiderme, tandis que je rapprochais délicatement son corps du mien, de mes mains soudain sages posées sur ses hanches.
« Lust… Si je gagne, je veux que tu me promettes qu’un jour, tu me rediras que tu m’aimes. Pas aujourd’hui, ni demain. Mais un jour… Quand… Enfin, tu sais… »
Je ne pus alors m'empêcher de détourner les yeux, dans un geste instinctif trahissant le reflet de mon âme se refermant soudain sur elle-même, blindée dans sa forteresse inattaquable. Je comprenais bien sûr la revendication de ma douce qui soudain s'était tue, ses mains frêles se crispant doucement sur ma nuque dans une dernière gêne. Je ne souhaitais pas la voir mal à l'aise, pourtant, quand bien même je ne pouvais lui donner de réponse. Car mon coeur trop bien fermé n'était pas encore prêt à lui souffler ces aveux, pourtant sincères : avec toute la volonté du monde, mon palpitant n'aurait fait que prendre mes mots en otage pour me laisser silencieux le moment venu. Fort heureusement, le silence presque oppressant malgré la musique trop forte ne dura pas, puisque ma belle amante me souffla quelques mots provocants à mon oreille.
« Embrasse-moi, si tu n’as pas peur que je te repousse. »
Mes rétines fauves accrochèrent les siennes alors que je retrouvais ce sourire arrogant et épicé qui me caractérisait si bien. Allumant en elle une lueur frissonnante par mon simple regard et mon sourire narquois mais princier, je me penchais doucement, mes lèvres à la recherche de la coupe des siennes sans jamais les frôler. Seuls nos souffles chauds s'entrechoquaient, alors que je me stoppais après quelques secondes semblant paraître une éternité.
« Je crains surtout que tu ne me repousses pas. » soufflais-je d'une voix languissante. L'envie était pourtant palpable, et dieu que je me retenais pour ne pas apposer mes lèvres sur les siennes, presser mon corps contre le sien, et me laisser aller à de la douceur amoureuse et de la passion lubrique. D'un palpitant agité, je me redressais alors avant de reprendre dans un murmure seulement audible par elle, et qui outrepassa les notes fortes de la musique lente, donnant un coup de tête vers la porte des toilettes au loin. « Rejoins-moi là-bas, dans quelques minutes. »
D'un geste léger et souple, je me détachais de ma Cassandra avant de tourner les talons sans même poser sur elle un dernier regard. Il ne fallait pas que l'assemblée soit soupçonneuse, et qu'elle croit que l'élève soit disant blessé par les refus de son professeur ne parte vexé en plein milieu d'une danse soudain plus sage. Traversant la piste de danse que je coupais en deux sur mon passage arrogant, je laissais trainer en mon sillage mon parfum épicé comme je sentis quelques mains quémandeuses de demoiselles, s'accrocher à mon bras pour me demander un slow. Me contentant de leur adresser un sourire arrogant, voire aucun regard pour les jeunes filles au physique ingrat, je me dirigeais vers les toilettes avant d'en passer le seuil. La porte refermée derrière moi, le silence se fit plus présent, ce qui allégea les battements sourds de la musique du dehors qui venait frapper moins fortement dans ma boîte crânienne. Les lieux pas encore souillés furent soumis à mon inspection minutieuse comme je passais devant les cabines à la porte ouverte afin de m'assurer que personne n'était alors présent, avant que je ne me hisse avec désinvolture sur les lavabos encastrés dans des meubles blancs. Adossé aux miroirs froids et blancs, j'y apposais ma tête dans un soupir soulagé sous l'effet du silence presque retrouvé, mais aussi de la poudre blanche prenant possession de mon âme. Je commençais à planer d'une euphorie si belle, que j'étais persuadé que ce soir, rien ne pourrait m'atteindre, venant alors accentuer mon insouciance. La retombée était pourtant imminente, au vu de la faible quantité que j'avais inspiré, et mon estomac de junkie se contracta à cette simple idée. Fort heureusement, la silhouette frêle de ma Cassandra passant alors la porte me sortit de ma léthargie : posant mes yeux ambrés sur son corps désirable, j'esquissais un sourire affamé avant de sauter à terre et de me diriger vers elle d'un pas noble, sans jamais détourner mon regard. Plaquant doucement ma belle contre la porte, je pressais mon corps envieux contre le sien, ma main droite venant se perdre sur sa cuisse, remontant doucement sous le tissu de sa robe, lorsque mon autre vint se poser sur sa joue de porcelaine. Mes lèvres se posèrent sur les siennes dans un baiser amoureux mais lascif, tandis que je profitais de cette tentation assouvie. Doucement néanmoins, les mains de Cassandra me repoussèrent alors que j'esquissais un sourire.
« Tu as gagné, si c'est ce que tu veux entendre. » fis-je dans un sourire taquin. « Et il n'y a personne ici, nous sommes tranquilles. » murmurais-je avant de reprendre la conquête de ses lèvres et de ses courbes.
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 18 Avr 2010 - 12:43
Tout était absolument étrange ce soir. De notre danse érotique à nos aveux inattendus, de nos regards incandescents à nos sourires lascifs, de nos caresses volées furtivement à nos ondulations indécentes. Je semblais m’être perdue dans le brouillard de la lubricité avide et l’amour passionné, et plus rien ne semblait compter mis à part mon amant que je dévorai du regard sans jamais m’en lasser. Ces paroles faufilées entre ces lèvres, ces aveux inquiétants ne me laissèrent pas de marbre et je dus avouer qu’il m’avait totalement déstabilisée. Pensait-il vraiment qu’il n’était pas fait pour moi ? Dans mon cœur gonflé d’amour, je me disais qu’il avait tort, que nous étions fait l’un pour l’autre, c’était une évidence, et pourtant ma raison moralisatrice me scandait encore et toujours que j’étais folle de me laisser entrer sur cette pente glissante qu’était l’amour par un de mes élèves, sans doute le pire junkie que cette école n’ait jamais vu. Tant pis pour la raison destructrice, j’avais laissé place à mon cœur depuis le début et ne comptais pas changer ce soir. Bien au contraire, mon envie de son corps et de son âme s’attisait un peu plus à chaque mot profilé dans l’ombre de ses sourires carnassiers. Je sentais le regard brûlant des gens qui nous entourer se heurter à mes omoplates dénudées, je sentais les murmures s’échapper de part et d’autre sur notre compte. Sans doute était-ce une belle erreur, que je faisais là, en acceptant de danser avec Lust, pourtant je ne pouvais cesser ce petit jeu qui aiguisait un peu plus mon goût du risque et de la provocation. Déshabillez moi du regard, pauvres spectateurs insignifiants, vous n’êtes rien à mes yeux, Lust est le seul, l’unique. Le malaise que j’avais instauré en lui demandant de me dire qu’il m’aimait sembla se dissiper quand je le suppliai presque de m’embrasser. Je n’avais qu’une envie, goûter à ses lèvres, les faire miennes, en redessiner les courbes de ma langue amoureuse. Ce n’était pas la première fois, pour moi, que de danser de façon si alanguie avec un homme. Dans mon adolescence de junkie, cela faisait même partie de mon quotidien, à chaque soirée j’ondulais devant un cavalier à mon goût sans jamais l’effleurer un peu trop, jusqu’à ce qu’il craque et m’embrasse. La magie du moment disparaissait alors et mon envie de chair s’évaporait en une fumée lubrique que je n’attrapais pas. Quelle pauvre enfant capricieuse je faisais, moi qui n’avais jamais pu être comblée. Tout serait différence avec Lust, l’amour que je lui portai été si fort que j’étais intimement persuadée qu’au moment où nos lèvres se toucheraient, je serais bien incapable de m’en détacher, et sans doute le supplierai-je de me faire l’amour. D’un air joueur, mon bel amant, à mes mots provocateurs, se pencha en avant, approchant dangereusement ses lèvres rosées des miennes quémandeuses. Allait-il vraiment le faire ? Je ne sais pas, son sourire carnassier me faisait littéralement fondre et que n’aurais-je pas fait pour lui voler un baiser innocent. Son souffle brûlant vint frôler ma peau moite, tandis qu’il se reculait doucement. J’affichai une moue boudeuse et éclatai de rire lorsque je l’entendis me provoquer toujours un peu plus de ses mots suaves et amoureux.
« Je crains surtout que tu ne me repousses pas. »
Sans doute avait-il raison, je crois bien, qu’hypnotisée par son regard et la coupe de ses lèvres, j’aurai bien été incapable de le repousser, et au contraire, me serais accrochée à sa chevelure sombre et douce, pour mieux rapprocher sa tête de la mienne. Déçue et pourtant amusée, je lui adressai un regard amoureusement méprisant, juste pour le taquiner un peu plus. Mes ongles s’enfoncèrent dans la chair de son cou, et je me promis de lui faire regretter d’être l’incarnation du pêcher capital que j’idolâtrais tant. Je voulais me rapprocher de lui, grimper le long de son corps, m’enrouler mes jambes autour de sa taille dans une posture équivoque et sans doute primaire, mais sincèrement amoureuse et passionnée. Pourtant, je savais pertinemment qu’il nous était impossible d’aller plus loin dans cette boîte de nuit, nous ne pourrions pas faire offrande de notre corps à l’autre. Malgré mon goût pour le risque, je préférai ne pas ressentir l’adrénaline et conserver mon corps que subir les foudres de mes supérieurs hiérarchiques et perdre mon travail pour un peu de lubricité décadente. Finalement, mon bel amant se redressa soudain, et me montra d’un geste de la tête à peine visible la porte des toilettes. « Rejoins-moi là-bas, dans quelques minutes. » Je l’observai avec appréhension et pourtant d’un air amusé, j’acquiesçai d’un signe de tête. D’un geste lent et frustrant, Lust se détacha de moi, et je dus quitter la loge de sa nuque pour mieux le laisser s’évader. Il s’éloigna de moi sans même me jeter un coup d’œil, et je souris intérieurement face à cette sortie théâtrale, celle de l’élève éconduit par son professeur, dont la fierté blessée ne permet pas autre chose que de s’en aller la tête haute. L’acteur qui sommeillait en lui sembla prendre possession de son corps, pendant que je l’observai s’éloigner toujours un peu plus, en direction des toilettes où je le rejoindrais quelques minutes plus tard. Les regards se tournèrent vers lui, quelques sourires naquirent sur les visages. Ses courtisanes étaient heureuses de voir qu’elles pourront retenter leur chance pour une danse érotique, les garçons jaloux, quant à eux, furent pour le moins heureux, pensant que je venais de refuser les avances du junkie qu’ils haïssaient tant. Me passant une main sur la nuque, je finis par remonter mes cheveux en un chignon négligé dans l’unique espoir d’avoir un peu moins chaud. Me dirigeant vers le bar, je commandai un verre d’eau qu’on me servit tout sourire. Je sentis bien vite une main se poser dans le creux de mon dos, je me retournai avec douceur pour faire face à l’intrus que je reconnu être l’un de mes élèves. Un charmant jeune homme, élève studieux et sportif. Il m’adressa un sourire charmeur avant de me faire la révérence et de me montrer la piste de danse d’un signe de tête. Je lui adressai un sourire amusé et provoquant, avant d’hocher la tête et de murmurer. « Laissez moi le temps de récupérer mon souffle, et de me refaire une beauté. Réservez moi votre prochaine danse. » Je ne pouvais pas refuser à un autre élève une danse, les soupçons se seraient fait bien trop lourds, et les rumeurs meurtrières. Je devais sauver les apparences, même si je savais pertinemment que la danse que je mènerai avec ce nouveau cavalier ne serait pas aussi lubrique et érotique que celle que j’avais eue avec Lust.
Je laissai mon élève au bar, tandis que je me dirigeai lentement, mais sûrement vers la porte des toilettes. On s’écarta légèrement sur mon passage, pour ne pas me bousculer ou m’écraser les pieds, mes élèves m’adressèrent tous un petit sourire, avant de reprendre leurs occupations. D’un geste assuré, encore animée par mon envie de volupté et d’amour, je poussai la porte et pénétrai les toilettes de la boîte de nuit. Mon regard croisa celui de Lust et je lui adressai un sourire amusé. Refermant la porte derrière moi, je l’observai descendre de son perchoir et s’avancer vers moi sans jamais me quitter de ses yeux ambrés. Mon cœur s’accéléra soudain, battant de plus en plus vite, d’un rythme saccadé et irrégulier. Plus il s’approchait et plus j’avais envie de lui. Enfin, nos corps se touchèrent, et mon Lust me plaqua doucement contre la porte que je venais de former. Ses lèvres ne tardèrent pas à trouver les miennes, et dieu, que ce contact me sembla délicieux. Relevant mes bras que j’enroulai avec passion et ferveur autour de son cou moite, je m’accrochai avec douce à sa chevelure pour mieux l’embrasser, lui offrant chacun de mes baisers en offrande, preuve de tout l’amour que je lui portais. Du baiser chaste qui avait unis nos lèvres, nous passâmes à un baiser bien plus explicite et lubrique, dans le quel je perdis ma langue contre la sienne. Ciel, que j’avais attendu ce moment depuis bien longtemps, ce baiser sembla insuffler de l’air pur dans mes poumons, tandis que je sentais la main de Lust remonter le long de ma cuisse, se faufilant sous le tissu léger de ma robe. Je frissonnai, descendant mes mains contre son torse, je les passai derrière lui, dans le creux de ses reins, avant de les loger entre sa peau et le tissu de son pantalon. Les premiers instants de passion semblaient cependant laisser peu à peu place à ma raison brûlante. C’était trop dangereux, nous ne pouvions pas faire l’amour dans ces toilettes, même si j’en avais sombrement envie, le risque était bien trop grand et l’enjeu trop important. Je ne pouvais me résoudre à perdre mon amant et mon métier, pour une tentation puérile à la quelle nous cédions dans remord. A contre cœur, je sortis mes mains de son dos pour venir les poser sur son torse, exerçant une légère pression pour le repousser avec douceur. Plongeant mes yeux dans ceux de Lust qui se faisaient amusés et brûlants d’envie, je l’entendis murmurer à mon oreille frémissante.
« Tu as gagné, si c'est ce que tu veux entendre. j’éclatai de mon rire cristallin et amoureux. L’envie de chair et de luxure qu’il avait était si forte qu’il mettait sa fierté de côté pour mieux profiter de mes courbes.
Ce fut presque trop facile, je suis déçue Mr Whitaker. Je vous aurai pensé un peu plus résistant.
« Et il n'y a personne ici, nous sommes tranquilles. J’hochai doucement la tête lorsqu’il se rapprocha de moi pour m’embrasser à nouveau, je le repoussai gentiment avant de prendre la parole d’une voix amusée et pourtant, paradoxalement sérieuse.
C’est trop risqué Lust. N’importe qui peut nous voir, je ne prendrais pas le risque de te perdre, ainsi que mon travail. Je laissai un silence de quelques secondes s’instaurer, avant de revenir lui voler un baiser amoureux et pourtant bien trop érotique pour les mots que je venais de proférer. Quand tu auras danser avec chacune de tes courtisanes, j’aurais peut être l’honneur de te voir frôler mes draps ? Tu me dois une nuit de soumission, n’oublie pas. »
Je lui adressai un sourire moqueur, l’imaginant danser avec toutes les filles qui lui demanderont une danse. A présent qu’il avait montré à toutes ces jeunes femmes qu’il savait danser de façon plus que sensuelle, elles se l’arracheraient toutes pour une danse voluptueuse. Mes mots n’étaient cependant pas plus ni moins qu’une invitation lubrique à venir passer la nuit dans mes appartements, après tout je venais de gagner notre petit jeu, il ne fallait pas qu’il l’oublie. Prenant soin de bloquer la porte de mon dos, le temps d’un ultime baiser que je déposai sur ses lèvres avec bien trop de langueur, je perdis un instant mes mains frêles et envieuses sous sa chemise. Posant ma tête contre la porte, en sueur, je l’observai avec envie. Le souffle court, je lui adressai un sourire rayonnant et amusé.
« Je crains surtout que tu ne me repousses pas. »
Sans doute avait-il raison, je crois bien, qu’hypnotisée par son regard et la coupe de ses lèvres, j’aurai bien été incapable de le repousser, et au contraire, me serais accrochée à sa chevelure sombre et douce, pour mieux rapprocher sa tête de la mienne. Déçue et pourtant amusée, je lui adressai un regard amoureusement méprisant, juste pour le taquiner un peu plus. Mes ongles s’enfoncèrent dans la chair de son cou, et je me promis de lui faire regretter d’être l’incarnation du pêcher capital que j’idolâtrais tant. Je voulais me rapprocher de lui, grimper le long de son corps, m’enrouler mes jambes autour de sa taille dans une posture équivoque et sans doute primaire, mais sincèrement amoureuse et passionnée. Pourtant, je savais pertinemment qu’il nous était impossible d’aller plus loin dans cette boîte de nuit, nous ne pourrions pas faire offrande de notre corps à l’autre. Malgré mon goût pour le risque, je préférai ne pas ressentir l’adrénaline et conserver mon corps que subir les foudres de mes supérieurs hiérarchiques et perdre mon travail pour un peu de lubricité décadente. Finalement, mon bel amant se redressa soudain, et me montra d’un geste de la tête à peine visible la porte des toilettes. « Rejoins-moi là-bas, dans quelques minutes. » Je l’observai avec appréhension et pourtant d’un air amusé, j’acquiesçai d’un signe de tête. D’un geste lent et frustrant, Lust se détacha de moi, et je dus quitter la loge de sa nuque pour mieux le laisser s’évader. Il s’éloigna de moi sans même me jeter un coup d’œil, et je souris intérieurement face à cette sortie théâtrale, celle de l’élève éconduit par son professeur, dont la fierté blessée ne permet pas autre chose que de s’en aller la tête haute. L’acteur qui sommeillait en lui sembla prendre possession de son corps, pendant que je l’observai s’éloigner toujours un peu plus, en direction des toilettes où je le rejoindrais quelques minutes plus tard. Les regards se tournèrent vers lui, quelques sourires naquirent sur les visages. Ses courtisanes étaient heureuses de voir qu’elles pourront retenter leur chance pour une danse érotique, les garçons jaloux, quant à eux, furent pour le moins heureux, pensant que je venais de refuser les avances du junkie qu’ils haïssaient tant. Me passant une main sur la nuque, je finis par remonter mes cheveux en un chignon négligé dans l’unique espoir d’avoir un peu moins chaud. Me dirigeant vers le bar, je commandai un verre d’eau qu’on me servit tout sourire. Je sentis bien vite une main se poser dans le creux de mon dos, je me retournai avec douceur pour faire face à l’intrus que je reconnu être l’un de mes élèves. Un charmant jeune homme, élève studieux et sportif. Il m’adressa un sourire charmeur avant de me faire la révérence et de me montrer la piste de danse d’un signe de tête. Je lui adressai un sourire amusé et provoquant, avant d’hocher la tête et de murmurer. « Laissez moi le temps de récupérer mon souffle, et de me refaire une beauté. Réservez moi votre prochaine danse. » Je ne pouvais pas refuser à un autre élève une danse, les soupçons se seraient fait bien trop lourds, et les rumeurs meurtrières. Je devais sauver les apparences, même si je savais pertinemment que la danse que je mènerai avec ce nouveau cavalier ne serait pas aussi lubrique et érotique que celle que j’avais eue avec Lust.
Je laissai mon élève au bar, tandis que je me dirigeai lentement, mais sûrement vers la porte des toilettes. On s’écarta légèrement sur mon passage, pour ne pas me bousculer ou m’écraser les pieds, mes élèves m’adressèrent tous un petit sourire, avant de reprendre leurs occupations. D’un geste assuré, encore animée par mon envie de volupté et d’amour, je poussai la porte et pénétrai les toilettes de la boîte de nuit. Mon regard croisa celui de Lust et je lui adressai un sourire amusé. Refermant la porte derrière moi, je l’observai descendre de son perchoir et s’avancer vers moi sans jamais me quitter de ses yeux ambrés. Mon cœur s’accéléra soudain, battant de plus en plus vite, d’un rythme saccadé et irrégulier. Plus il s’approchait et plus j’avais envie de lui. Enfin, nos corps se touchèrent, et mon Lust me plaqua doucement contre la porte que je venais de former. Ses lèvres ne tardèrent pas à trouver les miennes, et dieu, que ce contact me sembla délicieux. Relevant mes bras que j’enroulai avec passion et ferveur autour de son cou moite, je m’accrochai avec douce à sa chevelure pour mieux l’embrasser, lui offrant chacun de mes baisers en offrande, preuve de tout l’amour que je lui portais. Du baiser chaste qui avait unis nos lèvres, nous passâmes à un baiser bien plus explicite et lubrique, dans le quel je perdis ma langue contre la sienne. Ciel, que j’avais attendu ce moment depuis bien longtemps, ce baiser sembla insuffler de l’air pur dans mes poumons, tandis que je sentais la main de Lust remonter le long de ma cuisse, se faufilant sous le tissu léger de ma robe. Je frissonnai, descendant mes mains contre son torse, je les passai derrière lui, dans le creux de ses reins, avant de les loger entre sa peau et le tissu de son pantalon. Les premiers instants de passion semblaient cependant laisser peu à peu place à ma raison brûlante. C’était trop dangereux, nous ne pouvions pas faire l’amour dans ces toilettes, même si j’en avais sombrement envie, le risque était bien trop grand et l’enjeu trop important. Je ne pouvais me résoudre à perdre mon amant et mon métier, pour une tentation puérile à la quelle nous cédions dans remord. A contre cœur, je sortis mes mains de son dos pour venir les poser sur son torse, exerçant une légère pression pour le repousser avec douceur. Plongeant mes yeux dans ceux de Lust qui se faisaient amusés et brûlants d’envie, je l’entendis murmurer à mon oreille frémissante.
« Tu as gagné, si c'est ce que tu veux entendre. j’éclatai de mon rire cristallin et amoureux. L’envie de chair et de luxure qu’il avait était si forte qu’il mettait sa fierté de côté pour mieux profiter de mes courbes.
Ce fut presque trop facile, je suis déçue Mr Whitaker. Je vous aurai pensé un peu plus résistant.
« Et il n'y a personne ici, nous sommes tranquilles. J’hochai doucement la tête lorsqu’il se rapprocha de moi pour m’embrasser à nouveau, je le repoussai gentiment avant de prendre la parole d’une voix amusée et pourtant, paradoxalement sérieuse.
C’est trop risqué Lust. N’importe qui peut nous voir, je ne prendrais pas le risque de te perdre, ainsi que mon travail. Je laissai un silence de quelques secondes s’instaurer, avant de revenir lui voler un baiser amoureux et pourtant bien trop érotique pour les mots que je venais de proférer. Quand tu auras danser avec chacune de tes courtisanes, j’aurais peut être l’honneur de te voir frôler mes draps ? Tu me dois une nuit de soumission, n’oublie pas. »
Je lui adressai un sourire moqueur, l’imaginant danser avec toutes les filles qui lui demanderont une danse. A présent qu’il avait montré à toutes ces jeunes femmes qu’il savait danser de façon plus que sensuelle, elles se l’arracheraient toutes pour une danse voluptueuse. Mes mots n’étaient cependant pas plus ni moins qu’une invitation lubrique à venir passer la nuit dans mes appartements, après tout je venais de gagner notre petit jeu, il ne fallait pas qu’il l’oublie. Prenant soin de bloquer la porte de mon dos, le temps d’un ultime baiser que je déposai sur ses lèvres avec bien trop de langueur, je perdis un instant mes mains frêles et envieuses sous sa chemise. Posant ma tête contre la porte, en sueur, je l’observai avec envie. Le souffle court, je lui adressai un sourire rayonnant et amusé.
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 18 Avr 2010 - 16:12
C'était dans ces moments-ci, que je me rendais compte que mon amour pour la luxure prenait tant d'ampleur sur ma personne, que je pouvais sans problème aucun déposer un monceau de ma fierté de côté pour mieux me laisser aller à la lubricité. Quoique je ne doutais pas que je ne pouvais le faire qu'en compagnie de celle que j'aimais : si je le faisais pour Cassandra, je me savais capable de tenir diablement longtemps face à une énième courtisane. J'embrassais alors ses lèvres, d'un baiser tendre à la saveur érotique, ses courbes couleur cerise dont le rouge me faisait mourir d'amour pour elle déteignait sur les miennes, d'une passion crépusculaire s'embrasant à la hauteur de notre désir. Son front blanc et bombé fut frôlé également de mes baisers, entre deux danses lascives de nos langues quémandeuses : la douceur de sa peau de lait sublimait mon appétit, et d'une envie qui n'avait plus de nom, je déposais quelques baisers légers sur ses paupières closes, sur ses joues délicates, sur son nez taquin, sur son cou opalin, sur ses lèvres vermeil. Cette envie de chair, tentatrice et vile, vibrait au sens d'un glas plus tendre de mon coeur, lorsque mes mains se faisaient à la fois douces et audacieuses. Il me semblait qu'il y avait longtemps que nous n'avions pas unis nos corps dans une douceur exquise ; la rupture semblait avoir en moi tout changé. Plus bestial et revanchard sans doute, je ne trouvais satisfaction que dans l'animalité de mes pulsions mordantes. L'idéal de notre idylle effondré, je ne parvenais plus à retrouver la tendresse d'une étreinte gémissante, au profit d'une passion plus ardente. Ce soir, contre cette porte, je cumulais soudainement douceur et animalité, quand de ma main droite je resserrais mes doigts affamés sur ses cuisses blanches, remontant avec trop de panache vers le lieu de tous les plaisirs, lorsque mon autre plus amoureuse caressait l'épiderme de sa joue pâle et sucrée. Ma belle vint néanmoins me repousser, me susurrant alors avec taquinerie qu'elle aurait espéré me voir flancher que bien plus tard. Je n'en pouvais plus, cependant : il me fallait d'achever la danse agonisante de mon coeur implosant de désir, au risque de succomber à une hémorragie. J'offris à ma Cassandra, la suavité d'un sourire carnassier : plutôt succomber à mille foudres, plutôt que de donner à mon palpitant mille souffrances de la voir si près de moi sans pouvoir la toucher. Et dieu qu'en l'instant je les haïssais tous, d'entraver notre bonheur, de nous forcer à nous cacher, de broyer nos coeurs qui n'aspiraient qu'à s'aimer au grand jour. Dieu que l'idée de quitter Hungcalf m'assaillait de tous côtés, bientôt assoupie sous ma jalousie maladive qui me scandait que cette femme me tromperait encore. Tant pis pour ma fierté ce soir, je l'enfermerais dans un écrin pour mieux me repaître amoureusement de ses courbes, dans un cannibalisme passionné et ardent. Ses douces mains quittèrent le creux délicieux de mes reins brûlants, tandis que sa voix délicate et musicale s'éleva à moi : je fermais les yeux dans un sourire en coin, chaque timbre de ses mots n'était plus que Chopin et mi bémol. Etait-ce la cocaïne ou mon palpitant enflammé qui me soumettaient une partition délicieuse à la voix de ma Cassandra, je ne savais plus.
« C’est trop risqué Lust. N’importe qui peut nous voir, je ne prendrais pas le risque de te perdre, ainsi que mon travail. »
« Tu ne me perdras pas. » Un silence, deux souffles brûlants ne faisant qu'un, et je posais mon front contre le sien dans une respiration qui tentait de s'apaiser. Je ne comprenais pas ses mots, elle qui s'affichait avec celui que je pensais être son autre amant quand en vérité il n'était que son ami trop proche. Mais la réalité était en marche ; elle prenait bien le risque, avec lui. Pourquoi pas avec moi. « ... Et pourtant tu... rien. » Je n'achevais pas ma phrase, incapable de sortir ces mots dont le verre aiguisé irritait ma gorge à la pointe de ses cristaux. C'est alors que mon amante vint me voler un baiser sensuel qui vint m'arracher un sourire.
« Quand tu auras danser avec chacune de tes courtisanes, j’aurais peut être l’honneur de te voir frôler mes draps ? Tu me dois une nuit de soumission, n’oublie pas. »
Un sourire délicieusement moqueur naquit sur les lèvres de ma bien aimée comme je lui rendis un rictus carnassier et joueur, frissonnant légèrement sous ses mains avides qui vinrent se loger sous ma chemise. Mon palpitant affolé me scandait de ne pas l'écouter, de la tenter encore, de remonter le tissus de sa robe légère avant de venir mordre délicatement la pulpe de ses lèvres griottes, pour autant ma Raison me somma de me porter responsable, pour une fois dans ma vie, mêlant à cela la crainte de la voir renvoyée. Ce dernier argument acheva de me convaincre, car lentement je me détachais de son corps désirable, quittant sa chaleur délicieuse à reculons : ma main dans la sienne, j'ôtais avec lenteur mes doigts des siens dans un ultime frôlement, quand m'éloignant de quelques pas en arrière, je lui esquissais un sourire sombre, de celui qui dissimulait bien des idées en tête. Si je ne pouvais atteindre le nirvana charnel avec ma bien aimée, alors au moins tenterais-je de le faire spirituellement. Bien sûr, cela était d'autant plus irresponsable de ma part que c'était alors d'autant plus risqué : que dirait-on d'une enseignante droguée, que ferais-je de mon self-contrôle déjà indomptable une fois l'esprit vagabond ? Mais le junkie que j'étais n'aspirait plus qu'à éviter la descente trop vive de la cocaïne en son sang, il me fallait combler le manque, sur place et en instant. Taciturne, je me détournais de Cassandra pour mieux venir monter habilement sur le lavabo encastré en son meuble blanc : les sorciers avaient de cela de fabuleux que leur baguette magique pouvait leur changer la vie, mais il fallait avouer que cette dernière n'était jamais pratique à garder sur soit. A défaut d'un accio donc, puisque n'ayant pas mon bout de bois sur moi, je tendis un bras vers une niche creusée légèrement dans le mur, cachée à la vue de tous, retirant alors le butin que j'avais déposé quelques heures auparavant. Sautant à terre dans une désinvolture arrogante, une sacoche de cuir à la main, je haussais mes rétines fauves sur Cassandra dans un sourire mystérieux et amusé. Taciturne, je déposais mon trésor de cuir auprès des lavabos, retirant de la sacoche une cuiller, un briquet, un peu de poudre, et quelques seringues stérilisées. J'étais certes un junkie, mais je tenais à l'hygiène au moins pour ne pas avoir à subir quelques malencontreuses conséquences.
« Je ne veux plus danser ce soir. » murmurais-je alors que d'un geste expert, je déversais la poudre trop chère dans l'ustensile de métal avant de le faire fondre de mon briquet. J'attrapais alors la seringue que j'emplissais de la substance devenue liquide, contemplant l'héroïne avec avidité. « Je t'emmène, minn àst ? Toi et moi, sur le même univers... »
Ma voix suave était emprunte d'un vice délectable, tandis que je m'avançais vers ma belle et tendre, la seringue paradisiaque dans une main, tandis que l'autre se perdit sur l'un de ses avant bras, mes doigts se faisant caresse sur le sillage de ses veines. Mes rétines ambrées se levèrent sur ma Cassandra que je fixais d'une lueur charismatique mais sombre : je n'étais qu'un monstre, pour proposer à la propriétaire de mon palpitant de venir rejoindre le paradis perdu des drogues. Car elle pouvait retomber, je pouvais risquer de la voir se perdre dans la dépendance décharnée de ces substances hallucinogènes... J'étais fourbe, j'étais irresponsable, j'étais mauvais, j'étais un junkie. J'étais amoureux. Mais dieu que je n'étais pas fait pour elle.
« C’est trop risqué Lust. N’importe qui peut nous voir, je ne prendrais pas le risque de te perdre, ainsi que mon travail. »
« Tu ne me perdras pas. » Un silence, deux souffles brûlants ne faisant qu'un, et je posais mon front contre le sien dans une respiration qui tentait de s'apaiser. Je ne comprenais pas ses mots, elle qui s'affichait avec celui que je pensais être son autre amant quand en vérité il n'était que son ami trop proche. Mais la réalité était en marche ; elle prenait bien le risque, avec lui. Pourquoi pas avec moi. « ... Et pourtant tu... rien. » Je n'achevais pas ma phrase, incapable de sortir ces mots dont le verre aiguisé irritait ma gorge à la pointe de ses cristaux. C'est alors que mon amante vint me voler un baiser sensuel qui vint m'arracher un sourire.
« Quand tu auras danser avec chacune de tes courtisanes, j’aurais peut être l’honneur de te voir frôler mes draps ? Tu me dois une nuit de soumission, n’oublie pas. »
Un sourire délicieusement moqueur naquit sur les lèvres de ma bien aimée comme je lui rendis un rictus carnassier et joueur, frissonnant légèrement sous ses mains avides qui vinrent se loger sous ma chemise. Mon palpitant affolé me scandait de ne pas l'écouter, de la tenter encore, de remonter le tissus de sa robe légère avant de venir mordre délicatement la pulpe de ses lèvres griottes, pour autant ma Raison me somma de me porter responsable, pour une fois dans ma vie, mêlant à cela la crainte de la voir renvoyée. Ce dernier argument acheva de me convaincre, car lentement je me détachais de son corps désirable, quittant sa chaleur délicieuse à reculons : ma main dans la sienne, j'ôtais avec lenteur mes doigts des siens dans un ultime frôlement, quand m'éloignant de quelques pas en arrière, je lui esquissais un sourire sombre, de celui qui dissimulait bien des idées en tête. Si je ne pouvais atteindre le nirvana charnel avec ma bien aimée, alors au moins tenterais-je de le faire spirituellement. Bien sûr, cela était d'autant plus irresponsable de ma part que c'était alors d'autant plus risqué : que dirait-on d'une enseignante droguée, que ferais-je de mon self-contrôle déjà indomptable une fois l'esprit vagabond ? Mais le junkie que j'étais n'aspirait plus qu'à éviter la descente trop vive de la cocaïne en son sang, il me fallait combler le manque, sur place et en instant. Taciturne, je me détournais de Cassandra pour mieux venir monter habilement sur le lavabo encastré en son meuble blanc : les sorciers avaient de cela de fabuleux que leur baguette magique pouvait leur changer la vie, mais il fallait avouer que cette dernière n'était jamais pratique à garder sur soit. A défaut d'un accio donc, puisque n'ayant pas mon bout de bois sur moi, je tendis un bras vers une niche creusée légèrement dans le mur, cachée à la vue de tous, retirant alors le butin que j'avais déposé quelques heures auparavant. Sautant à terre dans une désinvolture arrogante, une sacoche de cuir à la main, je haussais mes rétines fauves sur Cassandra dans un sourire mystérieux et amusé. Taciturne, je déposais mon trésor de cuir auprès des lavabos, retirant de la sacoche une cuiller, un briquet, un peu de poudre, et quelques seringues stérilisées. J'étais certes un junkie, mais je tenais à l'hygiène au moins pour ne pas avoir à subir quelques malencontreuses conséquences.
« Je ne veux plus danser ce soir. » murmurais-je alors que d'un geste expert, je déversais la poudre trop chère dans l'ustensile de métal avant de le faire fondre de mon briquet. J'attrapais alors la seringue que j'emplissais de la substance devenue liquide, contemplant l'héroïne avec avidité. « Je t'emmène, minn àst ? Toi et moi, sur le même univers... »
Ma voix suave était emprunte d'un vice délectable, tandis que je m'avançais vers ma belle et tendre, la seringue paradisiaque dans une main, tandis que l'autre se perdit sur l'un de ses avant bras, mes doigts se faisant caresse sur le sillage de ses veines. Mes rétines ambrées se levèrent sur ma Cassandra que je fixais d'une lueur charismatique mais sombre : je n'étais qu'un monstre, pour proposer à la propriétaire de mon palpitant de venir rejoindre le paradis perdu des drogues. Car elle pouvait retomber, je pouvais risquer de la voir se perdre dans la dépendance décharnée de ces substances hallucinogènes... J'étais fourbe, j'étais irresponsable, j'étais mauvais, j'étais un junkie. J'étais amoureux. Mais dieu que je n'étais pas fait pour elle.
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 18 Avr 2010 - 18:15
Le fait même de m’interdire d’aller plus loin avec Lust dans ces toilettes me donnait envie de continuer, de défier l’humanité, et de m’offrir à lui dans l’une de ces cabines, par amour et provocation sans doute. Je me trouvais dans un état d’euphorie tel qu’il m’était impossible de détacher mes yeux des siens sombrement magnifiques, et ma peau ne quémandait que la sienne dans un frissonnement incessant à chaque effleurement. Que n’aurais-je pas fait pour qu’il ne soit pas moi élève, et que je ne sois pas son enseignante ? Je crois que j’aurais vendu mon âme au Diable, juste pour enrouler mes cuisses autour de ses hanches et me dévêtir à demi pour mieux gémir sous ces caresses lubriques. Pourtant, malgré toutes les pulsions érotiques qui m’assaillaient depuis le début, malgré ma dangereuse envie de faire tomber cette chemise pour mieux couvrir son torse de mille et un baisers, ma raison sermonneuse me rappelait à l’ordre, me rappelant sans arrêt que je pouvais y laisser mon job, mais plus que tout, perdre Lust. Paradoxalement, s’il était la seule personne pour qui j’aurais absolument tout fait, il était aussi l’unique être à qui je n’aurais pu faire du tort. Bien trop entravé par l’amour que je portais à Lust, mes envies lubriques ne pouvaient se résoudre à être satisfaites. Il fallait croire que je m’étais assagie avec l’âge, car il fut un temps où le risque et l’adrénaline n’était qu’une drogue supplémentaire à s’administrer sans modération. Plus saine que la cocaïne, je m’évertuais à l’époque, à tout risquer par provocation et désir, dans l’unique but d’un peu de frisson. J’espérai qu’il comprendrait, je ne voulais pas qu’il pense que je n’avais pas envie de lui, car c’aurait été blasphémer l’amour sans faille et la passion immuable que je portais. Il n’était pas sot, et bien plus intelligent que quiconque dans cette boîte de nuit, alors je ne doutais pas de son rationalisme, même si la responsabilité n’était pas sa plus grande qualité. Ciel que je détestais les conventions, je les haïssais tous de m’interdire de m’afficher au grand jour avec mon bel amant. Il était majeur, savait ce qu’il faisait, du moins je l’espérais, alors pourquoi m’interdisait-on de laisser mes lèvres s’attarder sur les siennes, mon regard amoureux caresser son épiderme, mon corps envieux scander son nom ? Secouant doucement la tête, je tentais désespérément de faire s’enfuir ces idées qui me rendaient si malheureuse. A cause de mon statut je ne pouvais donner à Lust la joie de se montrer en publique avec son amante, tout était absolument de ma faute. Pourquoi s’était-il amouraché, alors qu’il savait que je n’avais rien à lui offrir de plus que mon cœur et mon âme ? Pas de compte en banque extravagant, pas de parents influents dans le monde, pas de grande entreprise à mes pieds, rien de tout cela, juste un passé de junkie et un amour immortel. Pouvait-on vivre d’amour et d’eau fraîche ? J’en doutais fortement, et plus que jamais, je réalisais que Lust pouvait me quitter du jour au lendemain, comprenant soudain que de jeunes femmes plus belles, plus fortunées, plus jeunes aussi n’attendaient que lui pour vivre leur vie. C’était tellement douloureux que je sentais mon cœur se serrer un peu plus, ma gorge se nouer. Un jour viendrait où malheureusement, mon bel ange réaliserait qu’il avait raison, qu’il n’était pas fait pour moi… Il méritait tellement mieux. Agacée par ma propre personne je chassais avec virulence ces idées meurtrières, quand je sentis son corps brûlant se détacher du mien avec douceur. Je levais mes yeux vers lui, que faisait-il ? Etait-il vexé ? Frustré ? Son sourire sombre et mystérieux sembla me dire que non. J’arquai un sourcil devant ce sourire magnifiquement inquiétant.
S’éloignant toujours un peu plus de moi, retenant ma main une seconde encore avant de la lâcher et de s’écarter définitivement. Une aura mystérieuse planait au dessus de lui, et je ne comprenais pas ce qui avait changeait. Il semblait avoir une idée derrière la tête, et je me demandais ce que cela pouvait-il être. Intriguée, le dos toujours solidement collé contre la porte de métal fraîche, je l’observai se diriger vers les lavabos qu’il escalada d’une souplesse féline qui me laissa songeuse. M’attardant sur la courbe de ses silhouette, j’esquissai un bref sourire lorsque mes yeux descendirent avec appétit de sa nuque à ses reins, contemplant son fessiers avec envie. Je ne cherchai plus à savoir ce qu’il fabriquait, j’étais bien trop contemplative de ces formes que je connaissais pourtant par cœur et que j’aimais à en mourir. Finalement, je le vis redescendre avec tout autant de panache quelques instants plus tard, un sourire carnassier au bout de ses lèvres si désirables. Enfin, il croisa mon regard encore intrigué et délicieusement curieux, mais ne sembla pas sur le point de me dire quoi que se soit. Il déposa sur le lavabo son trésor caché, sous mon regard surpris lorsqu’enfin je compris de quoi il s’agissait. D’un geste habile, je le vis sortir cuiller, briquet, poudre blanche, seringues. Mon regard s’attarda un instant ces dernières. Depuis combien de temps n’en n’avais-je pas fait l’usage ? Plusieurs années, cinq je crois. Oui, cinq années que je n’avais pas touché à la drogue, refusait héroïne, cocaïne, ecstasy et même le moindre petit joint. La toxicomanie était loin derrière moi, pourtant lorsque mes yeux pâles se pausèrent sur la poudre avec une envie que je ne cachais pas. C’était fou, c’était complètement irresponsable. M’approchant avidement de mon amant, m’appuyant sur le lavabo, je l’observai mettre un peu de poudre dans la cuiller avant de la faire chauffer de son briquet. « Je ne veux plus danser ce soir. » Il murmura cela d’un air totalement absent, bien trop concentré à introduire la substance dans la seringue, stérilisée je l’espérai. Allait-il se piquer sous mes yeux ? Dans ces toilettes à la vue de tous ? C’était totalement insouciant et imprudent, pourtant, je ne pouvais réprimander ma propre envie de goûter une nouvelle fois à cette drogue délicieuse qui fut autrefois ma meilleure amie. Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres. « A mon époque, mes camarades se foutaient de moi quand j’utilisais la méthode moldue. Mon briquet m’était tout aussi précieux que ma baguette, pourtant, eux n’en voyaient pas l’utilité. » Je me perdis dans une nostalgie léthargique, quand je l’entendis déclencher le briquet. Il y avait dix ans de cela, quand j’avais son âge, les élèves n’utilisaient pas de briquet. Ils usaient de leur baguette pour faire fondre la poudre, malheureusement, la plus part du temps ils étaient tellement ivres qu’ils se trompaient de sort et gaspillaient la poudre précieuse. Moitié moldue, j’avais tout de suite vu en l’objet qu’était le briquet un véritable moyen d’éviter toute perte inutile.
« Je t'emmène, minn àst ? Toi et moi, sur le même univers... »
Je l’observai s’avancer vers moi, la seringue fin prête à la main. Scrutant l’objet d’un air songeur, je me perdis dans sa contemplation. C’était fou. Et pourtant, irrémédiablement attirée par l’objet, je n’aspirai qu’à sentir le bout de la seringue froid sur ma peau. Après tout, cela ne pouvait pas faire de mal, une petite fois, juste pour ce soir. Je ne pouvais pas offrir mon corps à Lust dans ces toilettes, alors pourquoi ne pas planer avec mon amant vers des mondes utopiques et délicieux ? L’une des ses mains brûlantes se perdit sur l’épiderme de mon bras. Ses doigts effleurèrent mes veines avec malice, faisant frissonner ma peau qui n’attendait que cela, quand ma raison me l’interdisait. Tant pis pour la bonne conduite, tant pis pour mon passé de toxico qui referait sans doute surface, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas touché à la drogue, et l’envie s’en faisait de plus en plus présente, ce soir là. D’un geste lent et doux, je tendis mon bras en direction de Lust, lui offrant sans regret aucun ma peau blanche et vierge de toute piqûre. Il fut un temps où l’on pouvait voir des petits points sombres à même mes veines, mais à présent, ce temps était révolu, et sur ma peau, seules les brulures de cigarette de mon père restaient bien présentes. De mon autre main, je vins effleurer du bout des doigts quelques unes de ces satanées brûlures avant de relever mes yeux vers ceux de Lust, captant son regard avec attention. Mon souffle court se heurtait à sa peau, tandis que je sentais mon cœur s’accélérer. Un petit sourire au coin des lèvres, je murmurai de ma voix calme et douce. « Tu me crois si j’te dis que c’est la première fois que j’accepte que ce soit quelqu’un d’autre que moi ? » C’était vrai, absolument vrai. Jamais dans mon adolescence de junkie je n’avais accepté qu’une autre personne que moi vienne me piquer. De plus, je n’utilisais que les seringues que j’avais préparé moi-même, car, paranoïaque jusqu’au bout, j’avais toujours eu peur d’une seringue mal dosée. Et pourtant, étrangement, ce soir, dans ces toilettes, j’étais confiante. J’avais une confiance aveugle en Lust, et sans doute était-ce ce qui causerait ma perte, plus tard dans notre histoire, mais là n’était pas la question. Dans un ultime regard, je finis par pousser les ustensiles sur le bord du lavabo de faïence blanche pour venir m’y asseoir avec souplesse, croisant mes jambes dénudées. J’attendis que Lust se rapproche pour finalement tendre à nouveau mon bras devant lui, attendant fermement qu’il vienne planter l’aiguille dans mes veines qui n’attendaient dès lors plus que cela. Enfin, il se décida, trouva une veine à son goût, et inséra le métal froid sa ma chair, atteignant sans mal l’une de mes veines. Je vis son doigt actionner la seringue, et la drogue descendre peu à peu pour mieux s’infiltrer dans mon organisme.
« C’est complètement immature de ma part. Et irresponsable de la tienne. »
J’avais dis cela pour me donner bonne conscience, alors qu’en réalité je n’attendais que cela. La drogue ne tarda d’ailleurs pas à faire son effet, mes veines qui étaient alors restées vierges et chastes depuis des années se retrouvèrent sauvagement violées par la féroce héroïne. Levant les yeux au ciel, je laissai un bref soupire de satisfaction s’échapper de mes lèvres tandis que je scrutai d’un air serein la seringue se retirer, laissant un bref point rouge à côté d’une de mes brulures. Baissant finalement les yeux vers Lust, me plongeant dans son regard je murmurai avec amour. « Je n’avais jamais remarqué que tu avais la grande ourse dans les yeux. » Pitoyable. Pathétiquement ridicule. Chassez votre vraie nature elle revient au galop. J’étais née junkie, et malgré tous mes efforts, je mourrai junkie.
S’éloignant toujours un peu plus de moi, retenant ma main une seconde encore avant de la lâcher et de s’écarter définitivement. Une aura mystérieuse planait au dessus de lui, et je ne comprenais pas ce qui avait changeait. Il semblait avoir une idée derrière la tête, et je me demandais ce que cela pouvait-il être. Intriguée, le dos toujours solidement collé contre la porte de métal fraîche, je l’observai se diriger vers les lavabos qu’il escalada d’une souplesse féline qui me laissa songeuse. M’attardant sur la courbe de ses silhouette, j’esquissai un bref sourire lorsque mes yeux descendirent avec appétit de sa nuque à ses reins, contemplant son fessiers avec envie. Je ne cherchai plus à savoir ce qu’il fabriquait, j’étais bien trop contemplative de ces formes que je connaissais pourtant par cœur et que j’aimais à en mourir. Finalement, je le vis redescendre avec tout autant de panache quelques instants plus tard, un sourire carnassier au bout de ses lèvres si désirables. Enfin, il croisa mon regard encore intrigué et délicieusement curieux, mais ne sembla pas sur le point de me dire quoi que se soit. Il déposa sur le lavabo son trésor caché, sous mon regard surpris lorsqu’enfin je compris de quoi il s’agissait. D’un geste habile, je le vis sortir cuiller, briquet, poudre blanche, seringues. Mon regard s’attarda un instant ces dernières. Depuis combien de temps n’en n’avais-je pas fait l’usage ? Plusieurs années, cinq je crois. Oui, cinq années que je n’avais pas touché à la drogue, refusait héroïne, cocaïne, ecstasy et même le moindre petit joint. La toxicomanie était loin derrière moi, pourtant lorsque mes yeux pâles se pausèrent sur la poudre avec une envie que je ne cachais pas. C’était fou, c’était complètement irresponsable. M’approchant avidement de mon amant, m’appuyant sur le lavabo, je l’observai mettre un peu de poudre dans la cuiller avant de la faire chauffer de son briquet. « Je ne veux plus danser ce soir. » Il murmura cela d’un air totalement absent, bien trop concentré à introduire la substance dans la seringue, stérilisée je l’espérai. Allait-il se piquer sous mes yeux ? Dans ces toilettes à la vue de tous ? C’était totalement insouciant et imprudent, pourtant, je ne pouvais réprimander ma propre envie de goûter une nouvelle fois à cette drogue délicieuse qui fut autrefois ma meilleure amie. Un petit sourire en coin se dessina sur mes lèvres. « A mon époque, mes camarades se foutaient de moi quand j’utilisais la méthode moldue. Mon briquet m’était tout aussi précieux que ma baguette, pourtant, eux n’en voyaient pas l’utilité. » Je me perdis dans une nostalgie léthargique, quand je l’entendis déclencher le briquet. Il y avait dix ans de cela, quand j’avais son âge, les élèves n’utilisaient pas de briquet. Ils usaient de leur baguette pour faire fondre la poudre, malheureusement, la plus part du temps ils étaient tellement ivres qu’ils se trompaient de sort et gaspillaient la poudre précieuse. Moitié moldue, j’avais tout de suite vu en l’objet qu’était le briquet un véritable moyen d’éviter toute perte inutile.
« Je t'emmène, minn àst ? Toi et moi, sur le même univers... »
Je l’observai s’avancer vers moi, la seringue fin prête à la main. Scrutant l’objet d’un air songeur, je me perdis dans sa contemplation. C’était fou. Et pourtant, irrémédiablement attirée par l’objet, je n’aspirai qu’à sentir le bout de la seringue froid sur ma peau. Après tout, cela ne pouvait pas faire de mal, une petite fois, juste pour ce soir. Je ne pouvais pas offrir mon corps à Lust dans ces toilettes, alors pourquoi ne pas planer avec mon amant vers des mondes utopiques et délicieux ? L’une des ses mains brûlantes se perdit sur l’épiderme de mon bras. Ses doigts effleurèrent mes veines avec malice, faisant frissonner ma peau qui n’attendait que cela, quand ma raison me l’interdisait. Tant pis pour la bonne conduite, tant pis pour mon passé de toxico qui referait sans doute surface, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas touché à la drogue, et l’envie s’en faisait de plus en plus présente, ce soir là. D’un geste lent et doux, je tendis mon bras en direction de Lust, lui offrant sans regret aucun ma peau blanche et vierge de toute piqûre. Il fut un temps où l’on pouvait voir des petits points sombres à même mes veines, mais à présent, ce temps était révolu, et sur ma peau, seules les brulures de cigarette de mon père restaient bien présentes. De mon autre main, je vins effleurer du bout des doigts quelques unes de ces satanées brûlures avant de relever mes yeux vers ceux de Lust, captant son regard avec attention. Mon souffle court se heurtait à sa peau, tandis que je sentais mon cœur s’accélérer. Un petit sourire au coin des lèvres, je murmurai de ma voix calme et douce. « Tu me crois si j’te dis que c’est la première fois que j’accepte que ce soit quelqu’un d’autre que moi ? » C’était vrai, absolument vrai. Jamais dans mon adolescence de junkie je n’avais accepté qu’une autre personne que moi vienne me piquer. De plus, je n’utilisais que les seringues que j’avais préparé moi-même, car, paranoïaque jusqu’au bout, j’avais toujours eu peur d’une seringue mal dosée. Et pourtant, étrangement, ce soir, dans ces toilettes, j’étais confiante. J’avais une confiance aveugle en Lust, et sans doute était-ce ce qui causerait ma perte, plus tard dans notre histoire, mais là n’était pas la question. Dans un ultime regard, je finis par pousser les ustensiles sur le bord du lavabo de faïence blanche pour venir m’y asseoir avec souplesse, croisant mes jambes dénudées. J’attendis que Lust se rapproche pour finalement tendre à nouveau mon bras devant lui, attendant fermement qu’il vienne planter l’aiguille dans mes veines qui n’attendaient dès lors plus que cela. Enfin, il se décida, trouva une veine à son goût, et inséra le métal froid sa ma chair, atteignant sans mal l’une de mes veines. Je vis son doigt actionner la seringue, et la drogue descendre peu à peu pour mieux s’infiltrer dans mon organisme.
« C’est complètement immature de ma part. Et irresponsable de la tienne. »
J’avais dis cela pour me donner bonne conscience, alors qu’en réalité je n’attendais que cela. La drogue ne tarda d’ailleurs pas à faire son effet, mes veines qui étaient alors restées vierges et chastes depuis des années se retrouvèrent sauvagement violées par la féroce héroïne. Levant les yeux au ciel, je laissai un bref soupire de satisfaction s’échapper de mes lèvres tandis que je scrutai d’un air serein la seringue se retirer, laissant un bref point rouge à côté d’une de mes brulures. Baissant finalement les yeux vers Lust, me plongeant dans son regard je murmurai avec amour. « Je n’avais jamais remarqué que tu avais la grande ourse dans les yeux. » Pitoyable. Pathétiquement ridicule. Chassez votre vraie nature elle revient au galop. J’étais née junkie, et malgré tous mes efforts, je mourrai junkie.
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 18 Avr 2010 - 19:49
Nous étions insouciants, nous étions irresponsables, mais par dessus-tout, nous étions hors du temps. Coco, mesca, poppers, crack, ecsta... Ces mots se heurtaient en écho dans ma boîte crânienne, comme tous les soirs de fête, mais cette fois sublimés par l'extase amoureuse qui n'assainissait pas mon esprit, bien au contraire. J'étais perdu dans le voyage illusoire d'une idylle amoureuse mais visiblement ratée, et paradoxalement si belle et si forte qu'il me fallait la faire rayonner d'avantage par un peu plus de poudre blanche. Immature et stupide, j'assisterais à la descente aux enfers de ma belle, observant la seringue passer sous sa peau pour mieux en injecter le venin jouissif, et nous nous perdrions dans les affres sombres et dantesques de la décadence héroïnée. Un peu de vodka, d'amour, de luxure et de poudre ; voilà ce qui constituerait ce soir notre idylle passionnée, dans une déchéance purgeant notre âme par les propres flammes que nous étions en train d'attiser. Mais je l'aimerais. Abrutie par la coke ou décharnée par l'héroïne, je l'aimerais toujours, ici, demain, dans dix ans, au-delà de la courbe du temps et de la sinistre réalité, je l'aimerais plus encore que dans les délires psychédéliques que je nous insufflais. Je méritais pourtant d'être séparé de ma belle Cassandra, tant ma présence ne lui apportait rien de bon, si ce n'était que destruction et risques. Qui étais-je pour prétendre vouloir attiser les nostalgies de son ancien passé de junkie, de quel droit me tenais-je face à la femme que j'aimais, cette seringue appelant à la faucheuse en main ? Etait-ce un mal de vouloir mon amante pour moi, à mes côtés, dans le délire de notre voyage hallucinogène, dans la passion déraisonnable, dans la folie de ma jeunesse. Vivons vite et bien, quitte à en crever d'overdose ; je me serais damné pour mourir à ses côtés ce soir de cette simple injection. Au péage de mes poumons se trouvait un souffle sclérosé, qui ne délibérait que l'étouffement de la fuite, quand de mes mots libérés je l'invitais à me rejoindre. Que nos esprits se délectent de l'insalubrité de notre crime, et notre jouissance n'en serait que meilleure : je riais au nez de ce monde qui ne voulait pas de nous, de ma seringue fière et levée vers le ciel, je m'apprêtais à provoquer l'univers tout entier. Soit, puisque nous ne pouvions pas nous montrer ensemble, puisque même la luxure nous était interdite, alors les joies délirantes de l'esprit seraient les nôtres. Jamais, ils ne pourraient avoir nos âmes... Quel beau discours résonnant dans l'écho de mes pensées de petit génie désabusé, armé de sa drogue contenue dans une seringue, quand ma Cassandra était elle aussi une autre de mes dépendances : je me pinçais la lèvre sous la concentration de mon geste habile, écoutant mon amante d'une oreille distraite tout en lui répondant de mon murmure trop bas néanmoins.
« A mon époque, mes camarades se foutaient de moi quand j’utilisais la méthode moldue. Mon briquet m’était tout aussi précieux que ma baguette, pourtant, eux n’en voyaient pas l’utilité. »
« … J'ai passé les étés avec des moldus. Ils sont ingénieux et rusés... La plupart des sorciers ne pourraient rien faire sans leur baguette. »
Mes rétines ambrées fixées sur mes mains qui jamais ne tremblèrent, j'entendais déjà les préludes caustiques du monde nous entourant : un étudiant et une professeur ensemble, quelle ignominie. Je les vomissais littéralement, les exécrant avec fureur de m'enlever ma Cassandra de ma vie, ainsi ce soir je porterais le geste jusqu'au vice, pour leur prouver à tous que nous n'avions pas d'interdits. Je m'entendis alors lui murmurer de l'emmener, tandis que les effluves de son parfum vanillé venaient narguer mon odorat jusque là captivé par l'amertume de la poudre fondue. Ma belle alors me souffla que j'étais le premier à venir franchir par la symbolique, la virginité de son bras d'ancienne junkie, j'esquissais un sourire narquois suite à sa révélation tandis qu'elle se hissa gracieusement sur le lavabo. Mon regard avide contempla ses jambes fines et dénudées : ma main libre vint se poser sur sa cuisse d'une ardeur explicite, néanmoins je la retirais bientôt afin de m'appliquer à lui offrir le passe droit de notre délicieux voyage.
« Fais-moi confiance. »
Ma voix s'était faite absente, autant que mon regard concentré toisait ses veines avec minutie. Pourtant en prenant du recul, il était au contraire presque ironique que de m'accorder quelconque confiance : certes le dosage de ces substances dangereuses ne m'étaient pas inconnues, et malgré tout le risque que comportait cette envolée psychédélique, j'étais persuadé ne pas avoir la mort au bout des doigts. Mais n'étais-je pas celui qui lui ouvrais de nouveau les portes dantesques, n'étais-je pas celui qui pouvait tout lui faire perdre ? Quelle étrange requête que de lui demander de me faire confiance, mais qu'importait au final... La seringue glacée passa délicatement la couche fine de son épiderme, venant trouver une veine bleue qui bientôt accueillit la divine liquéfaction. J'eus un sourire vicieux, digne des plus grands sombres maîtres, lorsque j'en retirais l'aiguille avant de déposer un baiser à l'endroit de la morsure de la seringue. Mes yeux néanmoins se levèrent vers mon amante, lorsque cette dernière me souffla quelques mots emprunts d'amour mais d'une étrange incohérence. L'effet de l'héroïne était immédiate, et pouvait perdurer jusqu'à une dizaine d'heures. Le voyage ne faisait que commencer.
« Je n’avais jamais remarqué que tu avais la grande ourse dans les yeux. »
« C'est le reflet de l'étoile que je toise. » fis-je dans un sourire tendre et taquin, avant de retourner à mes affaires de toxicomane averti.
D'une seringue nouvellement stérilisée et remplacée par mes soins, j'en vins à mon tour à passer cette dernière sous ma peau plus rugueuse. Le geste fut simple et bref ; il y avait longtemps que je connaissais les veines propices à accueillir le liquide paradisiaque. Reposant la seringue sur le lavabo, que je laisserais alors ici pour la nuit dans toute mon insouciance perdue, je me retournais vers mon amante avant de poser mes mains sur ses hanches délicates, l'effet psychédélique s'insufflant déjà en moi comme je ressentais cet étrange état d'extase apaisant. Mes pupilles dilatées se posèrent dans l'alcôve satiné de ses yeux magnifiques, tandis que je posais un doigt sur ses lèvres carmins.
« Shhhh...Il faut sortir maintenant, mais ne fait pas de bruit, ils pourraient t'entendre. » Absurdes propos lorsque l'on savait qu'une boîte de nuit n'était que bruit infernal et musique sourde ; j'étais perdu dans un délire léger qui viendrait en crescendo pour finir en apothéose. « Descend de ton perchoir mon ange, les mortels attendent. »
D'une main délicate, j'empoignais de nouveau ses hanches pour la faire descendre à terre, dans un rire brièvement envolé de mes lèvres extatiques. Posant mon front sur celui de Cassandra sans que jamais ce sourire joyeux ne quitte mon visage rayonnant, je soupirais d'aise et de bien être sous l'effet de cette drogue agitant mon palpitant.
« Les étoiles m'ont murmuré des choses... Elles veulent... que je te donne ça. » fis-je avant de lui voler un baiser et de tourner les talons, sa main dans la mienne que je lâchais sitôt la porte passée.
Le bruit sourd, la chaleur moite, les néons d'une couleur agressive et flashy ne firent que sublimer la transcendance de mon âme, tandis que perdu dans la jungle de la piste de danse, je sentais des mains me frôler et m'appeler à elles. Je n'avais dans mon esprit qu'un simple objectif : trouver la sortie avec elle, percer les brumes de cet étrange labyrinthe de son et de lumière, happer l'air du dehors pour mieux activer mes poumons... Sans que je ne sache comment, j'atteignis la sortie et passais la porte de sortie de la boîte de nuit ; mes pas lents se transformèrent en pas de course, l'espace de quelques enjambées, avant que je ne me retourne vers Cassandra dans un éclat de rire et une gestuelle théâtrale.
« Je ne sors pas avec mon professeur, messieurs dames ! Je fais pire ! »
Stupide dites vous ? Seulement délicieusement overdosé...
« A mon époque, mes camarades se foutaient de moi quand j’utilisais la méthode moldue. Mon briquet m’était tout aussi précieux que ma baguette, pourtant, eux n’en voyaient pas l’utilité. »
« … J'ai passé les étés avec des moldus. Ils sont ingénieux et rusés... La plupart des sorciers ne pourraient rien faire sans leur baguette. »
Mes rétines ambrées fixées sur mes mains qui jamais ne tremblèrent, j'entendais déjà les préludes caustiques du monde nous entourant : un étudiant et une professeur ensemble, quelle ignominie. Je les vomissais littéralement, les exécrant avec fureur de m'enlever ma Cassandra de ma vie, ainsi ce soir je porterais le geste jusqu'au vice, pour leur prouver à tous que nous n'avions pas d'interdits. Je m'entendis alors lui murmurer de l'emmener, tandis que les effluves de son parfum vanillé venaient narguer mon odorat jusque là captivé par l'amertume de la poudre fondue. Ma belle alors me souffla que j'étais le premier à venir franchir par la symbolique, la virginité de son bras d'ancienne junkie, j'esquissais un sourire narquois suite à sa révélation tandis qu'elle se hissa gracieusement sur le lavabo. Mon regard avide contempla ses jambes fines et dénudées : ma main libre vint se poser sur sa cuisse d'une ardeur explicite, néanmoins je la retirais bientôt afin de m'appliquer à lui offrir le passe droit de notre délicieux voyage.
« Fais-moi confiance. »
Ma voix s'était faite absente, autant que mon regard concentré toisait ses veines avec minutie. Pourtant en prenant du recul, il était au contraire presque ironique que de m'accorder quelconque confiance : certes le dosage de ces substances dangereuses ne m'étaient pas inconnues, et malgré tout le risque que comportait cette envolée psychédélique, j'étais persuadé ne pas avoir la mort au bout des doigts. Mais n'étais-je pas celui qui lui ouvrais de nouveau les portes dantesques, n'étais-je pas celui qui pouvait tout lui faire perdre ? Quelle étrange requête que de lui demander de me faire confiance, mais qu'importait au final... La seringue glacée passa délicatement la couche fine de son épiderme, venant trouver une veine bleue qui bientôt accueillit la divine liquéfaction. J'eus un sourire vicieux, digne des plus grands sombres maîtres, lorsque j'en retirais l'aiguille avant de déposer un baiser à l'endroit de la morsure de la seringue. Mes yeux néanmoins se levèrent vers mon amante, lorsque cette dernière me souffla quelques mots emprunts d'amour mais d'une étrange incohérence. L'effet de l'héroïne était immédiate, et pouvait perdurer jusqu'à une dizaine d'heures. Le voyage ne faisait que commencer.
« Je n’avais jamais remarqué que tu avais la grande ourse dans les yeux. »
« C'est le reflet de l'étoile que je toise. » fis-je dans un sourire tendre et taquin, avant de retourner à mes affaires de toxicomane averti.
D'une seringue nouvellement stérilisée et remplacée par mes soins, j'en vins à mon tour à passer cette dernière sous ma peau plus rugueuse. Le geste fut simple et bref ; il y avait longtemps que je connaissais les veines propices à accueillir le liquide paradisiaque. Reposant la seringue sur le lavabo, que je laisserais alors ici pour la nuit dans toute mon insouciance perdue, je me retournais vers mon amante avant de poser mes mains sur ses hanches délicates, l'effet psychédélique s'insufflant déjà en moi comme je ressentais cet étrange état d'extase apaisant. Mes pupilles dilatées se posèrent dans l'alcôve satiné de ses yeux magnifiques, tandis que je posais un doigt sur ses lèvres carmins.
« Shhhh...Il faut sortir maintenant, mais ne fait pas de bruit, ils pourraient t'entendre. » Absurdes propos lorsque l'on savait qu'une boîte de nuit n'était que bruit infernal et musique sourde ; j'étais perdu dans un délire léger qui viendrait en crescendo pour finir en apothéose. « Descend de ton perchoir mon ange, les mortels attendent. »
D'une main délicate, j'empoignais de nouveau ses hanches pour la faire descendre à terre, dans un rire brièvement envolé de mes lèvres extatiques. Posant mon front sur celui de Cassandra sans que jamais ce sourire joyeux ne quitte mon visage rayonnant, je soupirais d'aise et de bien être sous l'effet de cette drogue agitant mon palpitant.
« Les étoiles m'ont murmuré des choses... Elles veulent... que je te donne ça. » fis-je avant de lui voler un baiser et de tourner les talons, sa main dans la mienne que je lâchais sitôt la porte passée.
Le bruit sourd, la chaleur moite, les néons d'une couleur agressive et flashy ne firent que sublimer la transcendance de mon âme, tandis que perdu dans la jungle de la piste de danse, je sentais des mains me frôler et m'appeler à elles. Je n'avais dans mon esprit qu'un simple objectif : trouver la sortie avec elle, percer les brumes de cet étrange labyrinthe de son et de lumière, happer l'air du dehors pour mieux activer mes poumons... Sans que je ne sache comment, j'atteignis la sortie et passais la porte de sortie de la boîte de nuit ; mes pas lents se transformèrent en pas de course, l'espace de quelques enjambées, avant que je ne me retourne vers Cassandra dans un éclat de rire et une gestuelle théâtrale.
« Je ne sors pas avec mon professeur, messieurs dames ! Je fais pire ! »
Stupide dites vous ? Seulement délicieusement overdosé...
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 18 Avr 2010 - 21:44
Soudainement, tout semblait bien plus beau. Mes yeux aux couleurs du ciel se perdirent un instant dans la contemplation absolue des lieux qui nous entouraient. Je regardai avec amour la porte qui se tenait devant moi, celle par la quelle j’avais pénétré la pièce, elle était belle. Jamais je n’avais vu porte si argentée, son scintillement me rappelait les yeux mi acier, mi ambrés de mon bel amant sur le quel je déposai à nouveau les yeux. Me perdant dans l’immensité de son regard splendide, j’aperçu dans ses prunelles la grande ourse toute de paillettes vêtues. Ciel, que ses yeux étaient beau, je crois qu’en l’instant je les aurais couvert de baisers, dans l’unique espoir de lui voler quelques étoiles. Sans un traitre mot, je laissais mes iris s’accrocher à chaque reflet de sa chevelure chocolatée que j’aurais gouté avec joie, juste pour le parfum cacaoté qui semblait s’en émaner. Mon dieu qu’il était beau, je crois que si je n’en avais pas été amoureuse jusque là, j’aurais subitement sombré dans les passions amourachées, car jamais homme ne m’était apparu si divin. Tout semblait propice à m’en faire tomber amoureuse, de son épiderme lumineux et dangereusement attractif, à la coupe de ses lèvres en forme de fraise que j’aurais engloutit sans remord si seulement il me l’avait permis. Depuis combien de temps étais-je dans ces toilettes ? Et comment se faisait-il que je n’étais pas en train d’embrasser Lust, son corps dans son intégralité semblait m’appeler. Grognant d’un air amusé, je m’approchai du torse de Lust et l’observai avec minutie, il semblait me parler, que disait-il ? J’entendais son cœur battre la chamade, c’était tellement beau, j’avais envie de pleurer. Mozart et Bach faisaient de la peine avec leur symphonie pitoyable, rien n’égalait le battement de cœur de mon bel amant. Scrutant d’un peu plus prêt encore, je m’apprêtai à coller mon oreille contre son torse pour mieux entendre ce qu’il voulait me dire lorsque la voix suave de mon Lust résonna à mes oreilles. Leva la tête d’un geste un peu trop brusque sans doute, puisque je mis un certain temps à remettre mon champ de vision en état, je le toisai de mes yeux amoureux, un large sourire sur mes lèvres désireuses de capturer la groseille qui lui servait de bouche. « C'est le reflet de l'étoile que je toise. » Plusieurs seconde avant de comprendre ce qu’il disait, le temps que je me retourne pour voir s’il y avait une étoile derrière moi, et enfin je compris. Observant un instant, bouche bée, mon reflet dans le miroir, j’adressai un clin d’œil à mon autre moi, avant de le toucher d’un doigt hésitant. Me retournant finalement vers Lust qui avait une nouvelle seringue dans la main, je décrétai d’un air sérieux… Ridiculement sérieux. « C’est méchant ce que tu dis, mon Lust. Je n’ai pas du tout une tête d’étoile. » Me toisant d’un œil méprisant une dernière fois, je me détournai de mon reflet pour mieux contempler Lust qui plantait d’un air expert l’aiguille de sa seringue dans sa peau déjà mouchetée de trace de piqûre. Inspirant un grand coup, je fermai subitement les yeux, telle une enfant à qui l’on va administrer un vaccin. Lorsque je rouvris mes yeux, se fut pour les poser à l’endroit exact où la seringue avait fait des siennes. L’œil triste et désolé, je me penchai en avant pour embrasser doucement le bras de mon Lust avant de relever les yeux et de lui tapoter le bras de ma main douce et chaude. « T’as pas eu mal ? Tu deviens un grand garçon mon amour. » Lui adressant un sourire fier et pourtant très niais, je toisai ses yeux dont les reflets colorés me donnaient l’étrange impression d’observer un kaléidoscope.
Mon bel amant, dont la beauté sublimée par la drogue m’apparaissait à la manière d’un dieu, posa ses mains sur mes hanches, pressant doucement de ses doigts experts le tissu de ma robe. Ciel, j’avais chaud et la chaleur moite de la salle me donnait le tournis. Pourtant, tout semblait tellement beau que j’aurais sans doute volontiers accepté de passer ma vie dans ces toilettes. Soupirant d’aise sous cette caresse, je levai ma main si légère vers la joue de Lust, râpeuse, et la lui caressait d’un amour sincère et non entravé par les tabous de la société nous interdisant ce genre de contact trop éloquent. « Shhhh...Il faut sortir maintenant, mais ne fait pas de bruit, ils pourraient t'entendre. » Je gonflais mes joues, retenant mon souffle. Je tendis l’oreille et écoutai le brouhaha qui émanait de la salle principale de la boite de nuit. C’était vrai : si nous faisions trop de bruit, ils risqueraient de nous entendre, et alors, ils voudront m’arracher à Lust et je ne pourrais plus jamais toiser ses yeux superbes, ni même apposer mes lèvres sur les siennes. Son doigt sur mes lèvres amoureuse me parut être une véritable caresse lubrique, et je le mordillai avec amusement et pourtant d’une passion sans retenue. La drogue semblait faire effet dans mon organisme et soudain, je ne voyais plus le monde de la même manière. Tout ce qui comptait, c’était mon amour pour Lust, et je voulais crier à la terre entière qu’il était le seul que j’aimais et que personne, Ô non, personne ne serait assez fort pour m’empêcher d’aimer le bel ange qu’il constituait à mes yeux. « Descends de ton perchoir mon ange, les mortels attendent. » Mon regard s’assombrit, devenant subitement moins rieur pour laisser place à une lueur souveraine et royale dans le fond de mes prunelles bleutées. Les mortels. Je les avais oublié ceux là, bien sûr qu’ils devaient m’attendre. J’étais leur reine après tout, et Lust était leur dieu, ils ne vivaient que pour nous, c’était évident. Ses mains sur mes hanches se firent plus pressantes et il m’aida à descendre du lavabo, j’atterri sur le sol sans encombre, de façon féline et souple, l’air majestueux. Mon Lust vint poser son front à la courbe parfaite sur le mien qui sembla s’y imbriquer avec merveille, comme si nous formions un seul et même être, connectés par notre front. Les tambours qui faisaient rage dans ma tête semblèrent s’apaiser à ce seul contact, et encore une fois, je perdis le file de mes réflexions au moment même où je posai mes yeux sur les lèvres carmin de mon cher et tendre. Passionnément amoureuse, je vins poser une main de chaque côté de ses joues avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres splendides. Je me reculai avec douceur avant de faire une révérence à mon maître, et d’éclater de mon rire cristallin et tendre.
« Les étoiles m'ont murmuré des choses... Elles veulent... que je te donne ça. »
Une nouvelle fois, j’eu l’honneur de gouter les lèvres de Lust, qui déposa un baiser furtif et délicat sur la coupe des miennes. J’étais en admiration devant celui que je considérais être l’homme de ma vie. Les étoiles lui parlaient, sans doute devait-il être très ami avec, car les astres ne parlaient pas à n’importe qui, c’était une évidence. J’étais touchée de cette douce et délicate intention qu’elles avaient eu de lui demander de me donner un baiser, et je me promis de me prosterner à leurs pieds, sitôt que je les aurais rencontrés. Sa main dans la mienne, il m’entraîna vers la porte qui semblait avoir perdu son éclat à côté de l’épiderme rayonnant de mon Lust. Sitôt les portes passées, sa main lâcha la mienne et nous nous perdîmes quelques secondes de vue. Nous avions rendez vous à la sortie de toute façon. Me faufilant au milieu de la foule, je ne comprenais pas pourquoi les néons de lumière venaient ainsi attaquer mes yeux fragiles, et le son brutal assaillait sauvagement mes oreilles. Je les détestai tous, leur musique synthétique, leur lumière artificielle, leur posture de dévergondés et leur rire trop bruyant. Une main vint finalement se poser sur ma taille, et mes pupilles dilatées se retournèrent vers celui qui avait osé toucher sa Reine. Le toisant de haut en bas, il me sembla me souvenir de ce visage chaleureusement niais. « Vous m’accordez cette danse-ci professeur ? Vous me l’aviez promis. » Je ne sus quoi répondre, je ne me souvenais pas même lui avoir promis une quelconque danse. Heureusement, les astres semblaient être avec moi cette nuit, car quelqu’un bouscula l’incongru et j’eu le temps de me faufiler vers la sortie, lorsqu’il détourna les yeux pour voir qui venait de le pousser aussi brusquement. Bougeant au gré de la foule qui semblait me porter, j’atteignis finalement la sortie et aperçu la chevelure aux allures de marrons glacés de mon ange. Le suivant d’un pas léger et virevoltant, nous marchâmes un moment avant de nous mettre à courir. Finalement, il se retourna vers moi, et d’un geste de théâtre qui me fit sourire, je l’observai rire aux éclats d’une lueur amoureuse.
« Je ne sors pas avec mon professeur, messieurs dames ! Je fais pire ! »
Eclatant de rire à mon tour, je m’approchai en ondulant, et enfonçai mon regard chaleureux et tendrement amoureux dans le sien rieur. Regardant autour de nous, et n’apercevant personne, je le pris par la main et l’entraînai dans une ruelle sombre, en riant. Le plaquant doucement contre un mur, j’embrassai son nez avec amour et passion avant de prendre sa main et de la poser sur ma poitrine rebondie et frémissante. « Tu sens mon cœur ? » Le souffle court, la respiration haletante, j’éclatai à nouveau de rire, avant de secouer la tête et d’embrasser le torse de Lust. Bien sur qu’il sentait mon cœur, il était le seul à le pouvoir, puisqu’il ne battait que pour lui. Levant les yeux vers le ciel, j’aperçu la grande ourse s’élever au dessus de nous. Dubitative, j’observai successivement le ciel et les yeux de Lust avant de soupirer d’un air tout à fait sérieux.
« Tu t’es fais plagié mon amour. Regarde ! Même le ciel est jaloux de ta beauté transcendante. C’est comme… du saucisson ! » Oui, comme du saucisson. C’était absolument cela. Toisant une ultime fois le ciel d’un air méprisant, et m’adressant aux astres, je déclarai d’un ton solennel. Lust ne sort pas avec son professeur, il fait pire ! Pourquoi tu fais pire d'ailleurs ? Enfin bref. Alors arrêtez un peu ! Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer ?! Puis baissant mon regard pour le mettre à la hauteur de celui de Lust, je murmurai d’une voix triste. Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer, mon Lust ? C’est pas trop comme du saucisson en fait. »
Il me semblait avoir oublié la raison de tous ces interdits. Droguée, tout semblait tellement plus simple…
Mon bel amant, dont la beauté sublimée par la drogue m’apparaissait à la manière d’un dieu, posa ses mains sur mes hanches, pressant doucement de ses doigts experts le tissu de ma robe. Ciel, j’avais chaud et la chaleur moite de la salle me donnait le tournis. Pourtant, tout semblait tellement beau que j’aurais sans doute volontiers accepté de passer ma vie dans ces toilettes. Soupirant d’aise sous cette caresse, je levai ma main si légère vers la joue de Lust, râpeuse, et la lui caressait d’un amour sincère et non entravé par les tabous de la société nous interdisant ce genre de contact trop éloquent. « Shhhh...Il faut sortir maintenant, mais ne fait pas de bruit, ils pourraient t'entendre. » Je gonflais mes joues, retenant mon souffle. Je tendis l’oreille et écoutai le brouhaha qui émanait de la salle principale de la boite de nuit. C’était vrai : si nous faisions trop de bruit, ils risqueraient de nous entendre, et alors, ils voudront m’arracher à Lust et je ne pourrais plus jamais toiser ses yeux superbes, ni même apposer mes lèvres sur les siennes. Son doigt sur mes lèvres amoureuse me parut être une véritable caresse lubrique, et je le mordillai avec amusement et pourtant d’une passion sans retenue. La drogue semblait faire effet dans mon organisme et soudain, je ne voyais plus le monde de la même manière. Tout ce qui comptait, c’était mon amour pour Lust, et je voulais crier à la terre entière qu’il était le seul que j’aimais et que personne, Ô non, personne ne serait assez fort pour m’empêcher d’aimer le bel ange qu’il constituait à mes yeux. « Descends de ton perchoir mon ange, les mortels attendent. » Mon regard s’assombrit, devenant subitement moins rieur pour laisser place à une lueur souveraine et royale dans le fond de mes prunelles bleutées. Les mortels. Je les avais oublié ceux là, bien sûr qu’ils devaient m’attendre. J’étais leur reine après tout, et Lust était leur dieu, ils ne vivaient que pour nous, c’était évident. Ses mains sur mes hanches se firent plus pressantes et il m’aida à descendre du lavabo, j’atterri sur le sol sans encombre, de façon féline et souple, l’air majestueux. Mon Lust vint poser son front à la courbe parfaite sur le mien qui sembla s’y imbriquer avec merveille, comme si nous formions un seul et même être, connectés par notre front. Les tambours qui faisaient rage dans ma tête semblèrent s’apaiser à ce seul contact, et encore une fois, je perdis le file de mes réflexions au moment même où je posai mes yeux sur les lèvres carmin de mon cher et tendre. Passionnément amoureuse, je vins poser une main de chaque côté de ses joues avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres splendides. Je me reculai avec douceur avant de faire une révérence à mon maître, et d’éclater de mon rire cristallin et tendre.
« Les étoiles m'ont murmuré des choses... Elles veulent... que je te donne ça. »
Une nouvelle fois, j’eu l’honneur de gouter les lèvres de Lust, qui déposa un baiser furtif et délicat sur la coupe des miennes. J’étais en admiration devant celui que je considérais être l’homme de ma vie. Les étoiles lui parlaient, sans doute devait-il être très ami avec, car les astres ne parlaient pas à n’importe qui, c’était une évidence. J’étais touchée de cette douce et délicate intention qu’elles avaient eu de lui demander de me donner un baiser, et je me promis de me prosterner à leurs pieds, sitôt que je les aurais rencontrés. Sa main dans la mienne, il m’entraîna vers la porte qui semblait avoir perdu son éclat à côté de l’épiderme rayonnant de mon Lust. Sitôt les portes passées, sa main lâcha la mienne et nous nous perdîmes quelques secondes de vue. Nous avions rendez vous à la sortie de toute façon. Me faufilant au milieu de la foule, je ne comprenais pas pourquoi les néons de lumière venaient ainsi attaquer mes yeux fragiles, et le son brutal assaillait sauvagement mes oreilles. Je les détestai tous, leur musique synthétique, leur lumière artificielle, leur posture de dévergondés et leur rire trop bruyant. Une main vint finalement se poser sur ma taille, et mes pupilles dilatées se retournèrent vers celui qui avait osé toucher sa Reine. Le toisant de haut en bas, il me sembla me souvenir de ce visage chaleureusement niais. « Vous m’accordez cette danse-ci professeur ? Vous me l’aviez promis. » Je ne sus quoi répondre, je ne me souvenais pas même lui avoir promis une quelconque danse. Heureusement, les astres semblaient être avec moi cette nuit, car quelqu’un bouscula l’incongru et j’eu le temps de me faufiler vers la sortie, lorsqu’il détourna les yeux pour voir qui venait de le pousser aussi brusquement. Bougeant au gré de la foule qui semblait me porter, j’atteignis finalement la sortie et aperçu la chevelure aux allures de marrons glacés de mon ange. Le suivant d’un pas léger et virevoltant, nous marchâmes un moment avant de nous mettre à courir. Finalement, il se retourna vers moi, et d’un geste de théâtre qui me fit sourire, je l’observai rire aux éclats d’une lueur amoureuse.
« Je ne sors pas avec mon professeur, messieurs dames ! Je fais pire ! »
Eclatant de rire à mon tour, je m’approchai en ondulant, et enfonçai mon regard chaleureux et tendrement amoureux dans le sien rieur. Regardant autour de nous, et n’apercevant personne, je le pris par la main et l’entraînai dans une ruelle sombre, en riant. Le plaquant doucement contre un mur, j’embrassai son nez avec amour et passion avant de prendre sa main et de la poser sur ma poitrine rebondie et frémissante. « Tu sens mon cœur ? » Le souffle court, la respiration haletante, j’éclatai à nouveau de rire, avant de secouer la tête et d’embrasser le torse de Lust. Bien sur qu’il sentait mon cœur, il était le seul à le pouvoir, puisqu’il ne battait que pour lui. Levant les yeux vers le ciel, j’aperçu la grande ourse s’élever au dessus de nous. Dubitative, j’observai successivement le ciel et les yeux de Lust avant de soupirer d’un air tout à fait sérieux.
« Tu t’es fais plagié mon amour. Regarde ! Même le ciel est jaloux de ta beauté transcendante. C’est comme… du saucisson ! » Oui, comme du saucisson. C’était absolument cela. Toisant une ultime fois le ciel d’un air méprisant, et m’adressant aux astres, je déclarai d’un ton solennel. Lust ne sort pas avec son professeur, il fait pire ! Pourquoi tu fais pire d'ailleurs ? Enfin bref. Alors arrêtez un peu ! Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer ?! Puis baissant mon regard pour le mettre à la hauteur de celui de Lust, je murmurai d’une voix triste. Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer, mon Lust ? C’est pas trop comme du saucisson en fait. »
Il me semblait avoir oublié la raison de tous ces interdits. Droguée, tout semblait tellement plus simple…
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Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Mer 28 Avr 2010 - 21:36
Le coeur allégé autant que mon corps habituellement plombé d'alcool, mon cerveau lui-même embrumé se vidait de mille pensées et réflexions pour ne plus rien laisser, si ce n'était une sorte d'euphorie rythmée par le délire de la drogue. Je me sentais bien, terriblement bien, emporté par une extase délicieuse et si belle, que cette impression de bien-être se colorait au gré des néons flashy de la boîte de nuit. Je m'imprégnais du bleu, m'abreuvais de rouge, pouvais toucher de mes doigts le jaune clinquant et le vert affolé, tandis que mon palpitant battant la chamade cognait contre ma poitrine d'une cadence dangereuse pour mieux s'envoler. Il me fallait très vite gagner la porte de sortie et parvenir à me glisser au dehors, si je ne voulais pas voir mon myocarde s'asphyxier dans ma propre cage thoracique : une simple bouffée d'air pur, et mon coeur pouvait s'échapper. Ce fut chose faite lorsque nous quittâmes la boite de nuit ; j'avais ce sentiment de ne plus exister tout en demeurant important et vu, j'étais vivant sans être capable de souffrir, j'étais humain et ne ressentais pourtant que du bonheur. C'était alors une vérité implacable : mon coeur s'était envolé à ma première inspiration de cet oxygène du dehors, car je ne souffrais plus. La brise glacée vint heurter ma peau moite et brûlante, mais étrangement le choc thermique me faisait le plus grand bien : c'était la rencontre du climat tempéré anglais et de la froideur glaçante de mon Islande, plus que jamais ce soir, j'étais un enfant du Nord dans toute sa splendeur. J'aimais le froid, j'aimais ces frissons qu'il dessinait sur ma peau, mais plus que tout j'aimais Cassandra. Je me rendais compte alors que même sans un coeur, je pouvais aimer ; chose étrange et incohérente, à moins que je n'étais pas comme tous ces mortels. J'étais différent par mon ignominie, celle de ne pas avoir de palpitant, et par cette vérité soudaine je comprenais beaucoup de choses... J'ouvrais alors la bouche pour m'expliquer, pour lui dire alors ces pensées qui étaient venues s'enchevêtrer dans mon esprit, mais aussitôt je perdais tout fil de ces dernières. Je ne savais plus rien, ni l'heure, ni le jour, ni l'année ni même le semblant de vocabulaire de mes pensées qui étaient venues m'assaillir aussitôt. Fronçant les sourcils d'une moue pensive et appliquée, je baissais mon regard ambré au sol pour tenter de me remémorer ce que j'avais voulu lui renchérir, néanmoins la main de Cassandra qui m'emmena dans une ruelle mal éclairée me sortit de ma léthargie. Sentant le mur froid contre mon dos, je me mis à rire doucement sans vraiment comprendre pourquoi, avant de poser ma tête brune et légère contre les briques grisâtres, fermant les yeux sur ce bonheur extatique. Je poussais un bref soupir de soulagement avant de me pincer les lèvres et de reposer mes yeux affamés sur Cassandra : mon estomac me tenaillait, à moins que mon corps poudreux ne me jouait des tours.
« Je suis le grand méchant loup, et je veux te manger, même si tu es végétarienne, mon ange. »
Les anges côtoyaient-ils les grands méchants loups ? N'étaient-ils pas censés s'habiller de rouge et traverser une forêt pour mieux rendre visite bêtement à une vieille dame agonisante sur son lit ? Arquant alors les sourcils, je posais mes yeux autour de moi dans l'attente d'un indice, n'importe lequel, pouvant m'affirmer que Cassandra s'apparentait à un chaperon rouge ; mais la forêt dense ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez. Qu'elle aille au diable, si elle ne voulait pas se montrer à moi. Je fronçais un instant le nez, juste avant de sentir un baiser délicat venir s'y déposer, laissant alors un sourire malicieux se dessiner sur mes lèvres. Posant mes mains maladroites mais résignées sur les hanches frêles de Cassandra, je soupirais une nouvelle fois, ravi de sentir en mon sang les délectations d'un eden retrouvé. La drogue seule avait ce formidable et mesquin pouvoir de me soulager et de me rendre aussi heureux et libre de tous doutes.
« Tu sens mon cœur ? »
« Shhh.... » J'ôtais ma main de sa poitrine saccadée afin de mieux m'y pencher , posant alors mon oreille attentive sur le buste féminin et désirable, m'appliquant avec sérieux à écouter le palpitant bien vivant. « Sa musique est si belle. Il joue du darbouka. »
Je me redressais alors avec sérieux sous l'éclat de rire cristallin de Cassandra ; tout me semblait hors du temps, mais rien n'était hors de ma portée. Je me sentais plus grand encore qu'à l'accoutumée, j'étais capable de décrocher la lune et de la laisser choir au sol, j'étais capable d'aimer plus que jamais et à la face du monde, j'étais capable de tout et d'aller toujours plus loin, toujours plus fortement, dans ce que j'entreprenais. La confiance déjà ancrée en mes veines orgueilleuses prenait cette nuit de plus en plus d'ampleur ; de mon sang chargé de whisky et d'héroïne, je devenais prince d'une nuit et intemporel. Rien ne m'était impossible, tout m'était acquis ; Cassandra la première.
« Tu t’es fais plagié mon amour. Regarde ! » Arquant les sourcils avec étonnement, je suivis son oeillade azurée vers le ciel piqueté d'or. Fronçant alors les sourcils sur ces lumières blanches, j'allais porter ma voix à leur encontre : elles me déplaisaient, elles ne me revenaient pas. Il est étrange de se dire que parfois, le courant ne passe pas avec une personne simplement parce qu'elle nous repousse physiquement, d'un simple point qui dérange. Ce soir, c'était le ciel qui me dérangeait, car lui n'était pas à ma portée. Cassandra néanmoins me coupa dans mon élan, moi qui allais pour blâmer le ciel et l'insulter de tous les noms, elle s'en acquitta à ma place en le traitant de voleur. « Même le ciel est jaloux de ta beauté transcendante. C’est comme… du saucisson ! » Etonné, je tournais mes yeux noisettes vers Cassandra, acquiesçant avec un sérieux très scientifique ce que ma belle amante avançait. J'avais l'air d'un élève devant son professeur, buvant ses paroles et confirmant ses moindres dires d'un signe de tête résigné. « Lust ne sort pas avec son professeur, il fait pire ! Pourquoi tu fais pire d'ailleurs ? Enfin bref. Alors arrêtez un peu ! Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer ?! »
Ses paroles s'entrechoquaient dans mon esprit qui ne saisit pas grand chose de ce qu'elle pouvait me murmurer, pourtant son sérieux vint surenchérir le mien. Continuant d'acquiescer sans rien dire, je pris ma moue la plus appliquée, tels les étudiants devant leurs copies durant une période d'examen. Je n'arrivais pas plus à mettre un sens à ses mots qu'à ne trouver un élément de réponse : pourquoi oui, n'avions-nous pas le droit ? Il me vint alors à l'idée de rédiger une loi, ici et ce soir, et de l'imposer aux yeux de tous : Cassandra et Lust avaient le droit de s'aimer, peu importe ce que pouvaient dire les loups, les anges, les végétariens, les grandes ourses...
« Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer, mon Lust ? C’est pas trop comme du saucisson en fait. »
« Je n'ai pas faim. » fis-je alors en fronçant les sourcils et secouant brièvement la tête, pensant qu'elle m'invitait à me repaître. « Sauf si tu as des poires sur toi avec une paille. » J'acquiesçais une nouvelle fois de mon sérieux implacable, avant de quitter de mon dos la froideur des pierres plates du mur, prenant Cassandra par la main et l'entraînant hors de la lueur. « Il faut rentrer maintenant, et suivre l'étoile du berger. »
Le délire hallucinogène gagnait nos sens et nos cerveaux embrumés, se trahissant par nos paroles décousues et incohérentes. Je connaissais néanmoins cette sensation de bien être, muée dans un cercle vicieux qui me faisait frissonner : la cocaïne avait emporté mes sens, mais sa faible dose m'avait amené à éviter la chute brutale par une injection d'héroïne. Je savais que bientôt, dans quelques heures, nous retomberions, que peu à peu cette extase enfantine ferait bientôt place à une dépression plus sombre. J'avais soif, terriblement soif, et mon corps qui se pensait déshydraté hâta le pas pour mieux suivre un chemin sinueux et se dépêcher d'arriver à Hungcalf. Frissonnant un instant sous la brise nocturne, j'enserrais la main de Cassandra avant de me retourner dans un sérieux affirmé.
« Marche dans mes pas, pour ne pas te perdre. Accroche-toi. »
Je hochais la tête non sans arquer les sourcils avec détermination ; je ne voulais pas la perdre, je ne voulais pas la voir s'envoler, j'avais la crainte qu'elle ne s'envole ou qu'elle ne m'évite, les délires hallucinogènes de mon cerveau s'imaginant cette autre ombre masculine me l'arracher alors. Dieu que je ne le voulais pas et que je craignais qu'elle parte pour une autre silhouette que la mienne. Sans doute était-ce pour cela que ma main se fit d'avantage geolière, alors que mes yeux ambrés suivaient par instant le ciel, persuadés d'y voir l'étoile du Nord les guider. Ce fut néanmoins plus le hasard et l'habitude inconsciente qui nous fit retrouver le chemin, et dans un miracle que je ne pouvais expliquer, nous arrivâmes enfin devant l'appartement clos, tous deux attendant dans un couloir désert. Me postant derrière Cassandra que j'enlaçais de mes bras puissants, je posais mon menton sur son épaule avant de lui murmurer d'ouvrir sa forteresse. Soudain fatigué, je sentais mon coeur overdosé s'agiter dangereusement, tandis que la froideur des tombeaux gagnait ma peau blanche.
« Je suis le grand méchant loup, et je veux te manger, même si tu es végétarienne, mon ange. »
Les anges côtoyaient-ils les grands méchants loups ? N'étaient-ils pas censés s'habiller de rouge et traverser une forêt pour mieux rendre visite bêtement à une vieille dame agonisante sur son lit ? Arquant alors les sourcils, je posais mes yeux autour de moi dans l'attente d'un indice, n'importe lequel, pouvant m'affirmer que Cassandra s'apparentait à un chaperon rouge ; mais la forêt dense ne semblait pas vouloir pointer le bout de son nez. Qu'elle aille au diable, si elle ne voulait pas se montrer à moi. Je fronçais un instant le nez, juste avant de sentir un baiser délicat venir s'y déposer, laissant alors un sourire malicieux se dessiner sur mes lèvres. Posant mes mains maladroites mais résignées sur les hanches frêles de Cassandra, je soupirais une nouvelle fois, ravi de sentir en mon sang les délectations d'un eden retrouvé. La drogue seule avait ce formidable et mesquin pouvoir de me soulager et de me rendre aussi heureux et libre de tous doutes.
« Tu sens mon cœur ? »
« Shhh.... » J'ôtais ma main de sa poitrine saccadée afin de mieux m'y pencher , posant alors mon oreille attentive sur le buste féminin et désirable, m'appliquant avec sérieux à écouter le palpitant bien vivant. « Sa musique est si belle. Il joue du darbouka. »
Je me redressais alors avec sérieux sous l'éclat de rire cristallin de Cassandra ; tout me semblait hors du temps, mais rien n'était hors de ma portée. Je me sentais plus grand encore qu'à l'accoutumée, j'étais capable de décrocher la lune et de la laisser choir au sol, j'étais capable d'aimer plus que jamais et à la face du monde, j'étais capable de tout et d'aller toujours plus loin, toujours plus fortement, dans ce que j'entreprenais. La confiance déjà ancrée en mes veines orgueilleuses prenait cette nuit de plus en plus d'ampleur ; de mon sang chargé de whisky et d'héroïne, je devenais prince d'une nuit et intemporel. Rien ne m'était impossible, tout m'était acquis ; Cassandra la première.
« Tu t’es fais plagié mon amour. Regarde ! » Arquant les sourcils avec étonnement, je suivis son oeillade azurée vers le ciel piqueté d'or. Fronçant alors les sourcils sur ces lumières blanches, j'allais porter ma voix à leur encontre : elles me déplaisaient, elles ne me revenaient pas. Il est étrange de se dire que parfois, le courant ne passe pas avec une personne simplement parce qu'elle nous repousse physiquement, d'un simple point qui dérange. Ce soir, c'était le ciel qui me dérangeait, car lui n'était pas à ma portée. Cassandra néanmoins me coupa dans mon élan, moi qui allais pour blâmer le ciel et l'insulter de tous les noms, elle s'en acquitta à ma place en le traitant de voleur. « Même le ciel est jaloux de ta beauté transcendante. C’est comme… du saucisson ! » Etonné, je tournais mes yeux noisettes vers Cassandra, acquiesçant avec un sérieux très scientifique ce que ma belle amante avançait. J'avais l'air d'un élève devant son professeur, buvant ses paroles et confirmant ses moindres dires d'un signe de tête résigné. « Lust ne sort pas avec son professeur, il fait pire ! Pourquoi tu fais pire d'ailleurs ? Enfin bref. Alors arrêtez un peu ! Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer ?! »
Ses paroles s'entrechoquaient dans mon esprit qui ne saisit pas grand chose de ce qu'elle pouvait me murmurer, pourtant son sérieux vint surenchérir le mien. Continuant d'acquiescer sans rien dire, je pris ma moue la plus appliquée, tels les étudiants devant leurs copies durant une période d'examen. Je n'arrivais pas plus à mettre un sens à ses mots qu'à ne trouver un élément de réponse : pourquoi oui, n'avions-nous pas le droit ? Il me vint alors à l'idée de rédiger une loi, ici et ce soir, et de l'imposer aux yeux de tous : Cassandra et Lust avaient le droit de s'aimer, peu importe ce que pouvaient dire les loups, les anges, les végétariens, les grandes ourses...
« Pourquoi on n’a pas le droit de s’aimer, mon Lust ? C’est pas trop comme du saucisson en fait. »
« Je n'ai pas faim. » fis-je alors en fronçant les sourcils et secouant brièvement la tête, pensant qu'elle m'invitait à me repaître. « Sauf si tu as des poires sur toi avec une paille. » J'acquiesçais une nouvelle fois de mon sérieux implacable, avant de quitter de mon dos la froideur des pierres plates du mur, prenant Cassandra par la main et l'entraînant hors de la lueur. « Il faut rentrer maintenant, et suivre l'étoile du berger. »
Le délire hallucinogène gagnait nos sens et nos cerveaux embrumés, se trahissant par nos paroles décousues et incohérentes. Je connaissais néanmoins cette sensation de bien être, muée dans un cercle vicieux qui me faisait frissonner : la cocaïne avait emporté mes sens, mais sa faible dose m'avait amené à éviter la chute brutale par une injection d'héroïne. Je savais que bientôt, dans quelques heures, nous retomberions, que peu à peu cette extase enfantine ferait bientôt place à une dépression plus sombre. J'avais soif, terriblement soif, et mon corps qui se pensait déshydraté hâta le pas pour mieux suivre un chemin sinueux et se dépêcher d'arriver à Hungcalf. Frissonnant un instant sous la brise nocturne, j'enserrais la main de Cassandra avant de me retourner dans un sérieux affirmé.
« Marche dans mes pas, pour ne pas te perdre. Accroche-toi. »
Je hochais la tête non sans arquer les sourcils avec détermination ; je ne voulais pas la perdre, je ne voulais pas la voir s'envoler, j'avais la crainte qu'elle ne s'envole ou qu'elle ne m'évite, les délires hallucinogènes de mon cerveau s'imaginant cette autre ombre masculine me l'arracher alors. Dieu que je ne le voulais pas et que je craignais qu'elle parte pour une autre silhouette que la mienne. Sans doute était-ce pour cela que ma main se fit d'avantage geolière, alors que mes yeux ambrés suivaient par instant le ciel, persuadés d'y voir l'étoile du Nord les guider. Ce fut néanmoins plus le hasard et l'habitude inconsciente qui nous fit retrouver le chemin, et dans un miracle que je ne pouvais expliquer, nous arrivâmes enfin devant l'appartement clos, tous deux attendant dans un couloir désert. Me postant derrière Cassandra que j'enlaçais de mes bras puissants, je posais mon menton sur son épaule avant de lui murmurer d'ouvrir sa forteresse. Soudain fatigué, je sentais mon coeur overdosé s'agiter dangereusement, tandis que la froideur des tombeaux gagnait ma peau blanche.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Ven 30 Avr 2010 - 20:54
Que la nuit était belle, que la vie était douce. Tout semblait si parfait, sous l’influence de la drogue, que j’avais soudain l’envie de ne jamais sortir de cette euphorie. Je voulais me droguer, encore et encore, jusqu’à l’outrance et l’overdose, jusqu’à la mort que j’aurais accueillit d’un grand sourire. Je n’attendais plus rien de la vie, j’avais déjà tout vécu, de l’excès à la déchéance, je connaissais tout comme le fond de ma poche, et j’avais eu la joie et l’honneur de connaître l’amour. Mes yeux n’en pouvaient plus de dévorer le corps de mon bel Apollon, l’envie charnelle était encore bien présente, mais plus encore, j’avais envie de ne faire qu’un avec lui de façon plus spirituelle. Plus que jamais nous étions sur la même longueur d’onde, nous vivions l’amour parfait, oubliant les entraves que la société s’évertuait à placer sur notre chemin. Aimez-vous sans entrave, c’est ce que l’on pouvait lire dans nos cœurs amoureux, et dieu que mon cœur était amoureux et transi de passion. Redessinant chacun de ses traits de mes yeux océan, je m’attardai sur la courbe de son front, celle de son nez et de ses lèvres. Il me sembla que jamais je ne l’avais trouvé si beau, sa beauté transcendante et néanmoins sublimée par la drogue qui coulait à flot dans mes veines. Mes mains glissèrent sur son torse, sur ses bras, sur ses mains, elles remontèrent jusqu’à ses joues qu’elles effleurèrent avec timidité, comme si j’avais peur de briser cet être irréel. Est-ce un hologramme ? Impossible d’être humain et réel, nul ne peut être aussi beau. J’étais en admiration devant lui, et ne comprenait pas ce qu’il pouvait bien me trouver, moi, la trentenaire si terne à coté du rayon de soleil qu’il était. Rien n’était comme du saucisson, tout n’était qu’une tranche de jambon fade et laide, sans parfum ni couleur. Je n’aimais pas le jambon. Je n’aimais pas non plus le saucisson en réalité. Je crois que je n’aimais rien, absolument rien, mis à part Lust, que j’aimais et idolâtrais plus que quiconque. Aurais-je le droit de le mordre un jour ? Non, on ne mort pas un dieu, on se contente de lui sourire et de répondre à tous ses désirs. « Je n'ai pas faim. » Quelques secondes avant de comprendre que moi non plus, je n’avais pas faim. En fait, je n’avais jamais faim, seul la vue de Lust me suffisait à être repue. Je secouais la tête, toujours aussi sérieuse. De quoi avions nous l’air, dans cette ruelle lugubre, abritant notre amour ? Glissant ma main dans celle de mon Lust, je pressai mes doigts contre les siens, comme pour être sûre qu’il était bien réel, et qu’il m’appartenait, tout autant que je lui appartenais en tout cas. « Sauf si tu as des poires sur toi avec une paille. » Mon regard s’assombrit, embué de larmes. Non, je n’avais pas de poire ni de paille d’ailleurs. Comment allais-je faire pour lui trouver une poire et une paille ? Je n’avais pas ma baguette, impossible de lui en faire apparaître par magie. Devant sa moue sérieuse, je ne savais pas comment réagir, je serrais un peu plus ma main autour de la sienne, et murmurai amoureusement et timidement « Je n’ai pas de poire mon amour… Mais j’ai une chausette ! » Vraiment, ça voulait tout dire. Oui, j’avais une chaussette, et j’étais prête à la lui donner s’il le voulait, je n’avais par contre par de paille pour la mettre dans son nez. Tant pis, il se contenterait d’une chaussette et de son doigt dans son oreille. Je lâchai finalement se main, et l’observai se décoller du mur froid contre le quel je l’avais plaqué. A son tour, il rattrapa ma main, et m’entraîna loin de la ruelle abritant notre idylle. Que faisait-il ? Ou allions-nous ?
« Il faut rentrer maintenant, et suivre l'étoile du berger. »
Je levai les yeux au ciel à la recherche de l’étoile du berger. Perdue dans le délire d’une droguée, je ne voyais ni étoile, ni berger, par contre, les montons dans le ciel étaient indéniablement là. Je le voyais courir dans tous les sens, en direction de la grande ourse qui allait sans doute n’en faire qu’une bouchée. Pauvres bêtes, quel destin malheureux qui les accablait là. Je tendis une main vers le ciel, pour saluer d’un signe solennel les brebis sans défense qui finiraient dans le gosier de la maman ourse affamée. Je la comprenais, dans le fond, elle avait la petite ourse à nourrir, et je suis sûre que même petit, un ours mange énormément. Laissant Lust m’entraîner dans la rue principale, je ne comprenais pas vraiment où est-ce qu’il voulait qu’on aille, mais je crois que je l’aurais suivit jusqu’en Island, s’il l’avait fallut, par amour. « Marche dans mes pas, pour ne pas te perdre. Accroche-toi. »Le pas de Lust se hâta soudain, et je dus faire de plus grandes enjambées pour placer mes pieds à l’endroit exact où Lust avait posé les siens. C’était difficile, et fatiguant, bien vite d’ailleurs, le souffle court, je commençais à ralentir le pas. Je voulais m’assoir par terre, la tête contre le bitume, les jambes en l’air et écouter le centre de la Terre me parler. Que me disait-il ? Sa voix douce et mélodieuse résonnait à mes oreilles d’une tendresse amoureuse. Que me disait donc le cœur de ma planète ? Elle me disait que j’avais de la chance d’avoir Lust à mes côtés, elle me disait qu’elle m’aimait fort, très fort, et que je devais aimer Lust tout autant. Mon rire enfantin glissa dans la nuit noire, tandis que j’écoutais encore et toujours la Terre me parler. Elle me racontait l’histoire d’une banane, bleue, la banane, qui avait oublié sa robe, et qui était finalement tombée dans un congélateur. C’était dramatique, comme histoire, et mes yeux s’humectèrent soudain, à l’entente de la mort du fruit. Quelle horreur que de mourir entre un petit poids congelé et un steak haché en poudre… Nous marchâmes un moment encore, et tous les dix pas, je m’entendais gémir et susurrer avec douceur « J’ai mal au sourcil Lust, marche moins vite ! » Parce que c’était évident, marcher moins vite faisait diminuer une douleur au sourcil. C’était un vieux remède de grand-mère que ma mère m’avait donné un jour où elle était probablement ivre et défoncée. J’eu beau ralentir cependant, j’avais toujours mal au sourcil, et la douleur semblait se propager d’une traite jusqu’à mon oreille. A la manière d’une enfant à qui l’on force de se promener, je trainais les pieds et soupirai d’un air boudeur à chaque vingtaine de mètres, sans que jamais Lust ne se retourne cependant, sans doute bien trop occupé à ne pas marcher sur les cailloux explosifs. J’avais de la chance d’avoir un amant pareil, qui se préoccupait de mon bien être et de ma santé.
Finalement, après plusieurs minutes de marche, et grâce au sens de l’orientation certain de mon Lust ; il me sembla voir les hauteurs de Hungcalf. Sans plus tarder, nous pénétrèrent le château, vide à cette heure ci, car les élèves étaient couchés ou bien en train de faire la fête. Nous faufilant dans les couloirs, nous atteignîmes avec moins de mal que je ne l’aurais soupçonné la porte de mon appartement. Une fois devant, mon beau Lust vint se placer derrière moi et enlaça ma taille frémissante de ses bras magnifiques. Je frissonnai sous cette tendresse infinie, et gémis même lorsque je sentis son menton se poser dans le creux de mon cou qui ne réclamait que quelques baisers. Il ne fallait pas faire de bruit, sinon, les autres allaient nous séparer, et ils ne voudraient plus que l’on passe la nuit ensemble. C’était interdit, voyez vous, qu’un professeur passe la nuit avec un élève. Pourtant, cette nuit serait sans doute la plus chaste que nous n’avions jamais passé, et j’étais prête à parier une citrouille qu’à part quelques baisers et caresses, il ne se passerait rien de plus entre nous cette nuit là. Je l’entendis me murmurer d’ouvrir ma forteresse, et d’un geste espère je plongeai ma main dans mon décolleté avant d’en ressortir une petite clé d’argent. « Je l’avais caché là pour qu’on ne me la vole pas ! » C’était déjà surprenant que je me souvienne de son emplacement, alors inutile de me demander une explication cohérente. Peu de gens avaient l’occasion d’aller chercher cette clé entre mes deux seins, si ce n’était Lust, et je ne voyais pas qui d’autre aurait bien voulu me la voler. Insérant difficilement l’objet métallique dans la serrure, j’arrivai enfin à l’actionner pour l’ouvrir. Nous pénétrâmes mon appartement sans un bruit, avant que je ne la referme derrière nous. Amusée, je découvris ma baguette magique sur la table basse du salon, et je m’en emparai sans détour avant de me retourner vers ma porte d’entrée.
« TIWAWA KUKALELE DASASE TIBABA ! »
J’adressai un clin d’œil enjoué à mon Lust, avant de murmurer d’un air fier et assuré « C’est de l’Africain Antique ! » Oui, j’avais longtemps habité en Afrique, dans ma vie intérieur, et avait été chef d’une tribu d’ailleurs. Je me souvenais encore du petit Kirikou qui courait dans tous les sens et m’appelait « Coukilalé » (Cassandra en africain, pour ceux qui ne le parlent pas couramment). C’était le bon vieux temps du bronzage permanent et des cheveux crépus. Le Tchad me manquait terriblement, et je songeai très sérieusement, dès lors, à y partir quelques semaines, pour les vacances d’été par exemple. Après plusieurs tentatives, finalement, un filet vert s’échappa de ma baguette et vint s’abattre sur ma porte d’entrée. Je pensais avoir réussis à verrouiller ma porte contre toutes intrusions, alors que je n’avais en réalité que désactivé le sortilège que je lui avais jeté pour que ma mère ne puisse pas entrer dans mon appartement sans mon autorisation. Fière de moi, je me retournai vers Lust et me ruai littéralement sur lui, le plaquant contre le sol. Je me glissai doucement sur son corps, et l’embrassai tendrement, n’aspirant qu’à quelques caresses. Mais ma tête lourde m’empêchait d’être aussi réactive que je l’aurais voulu, et mes gestes malhabiles et saccadés n’avaient pas l’effet aussi excitant que je ne l’aurais souhaité. Posant finalement ma tête sur son torse, je fermai les yeux. Un bruit métallique se fit entendre, au loin, sans doute dans l’une des salles communes, et je me relevai subitement, un sourire malicieux au coin des lèvres.
« Allons en Amazonie amazonienne de la tropicale ! Mais pour cela, il faut… SE FAXER ! »
Très sérieusement, je me relevai et l’aidai à en faire de même avant de l’entraîner vers la table de ma cuisine. Je lui montrai l’objet à l’allure bénigne avant de secouer la tête et de la tapoter amoureusement. C’était notre billet d’entrée pour l’Amazonie tropicale de l’Amazonienne, le pays des Amazones. Il nous fallait nous faxer, et pour cela, rien de plus facile. Je le laissai à côté de la table, avant de me baisser et de lui montrer comment faire. Lui adressant un large sourire, je me glissai sous la table dans un froissement de vêtement, faisant remonter ma robe le long de mes cuisses. J’éclatais de rire en remarquant les petites tâches brûlées sur ma peau avant de déclarer avec joie « T’as vu, j’suis une dalmatienne ! » Les observait un moment encore, allongée sous la table, je finis par l’inviter. « Viens te faxer mon amour, c’est pour le bien de l’humanité. » Un peu sectaire tout cela… Je roulais un peu sur le côté pour lui laisser de la place à côté de moi. Enfin, lorsqu’il fut à mes côtés, je remontais sur lui, et fermai les yeux très fort. « C’est parti mon kiki ! En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes ». Délicieusement droguée, délicatement amoureuse, ce mélange ne me sied guère, il fallait en convenir…
« Il faut rentrer maintenant, et suivre l'étoile du berger. »
Je levai les yeux au ciel à la recherche de l’étoile du berger. Perdue dans le délire d’une droguée, je ne voyais ni étoile, ni berger, par contre, les montons dans le ciel étaient indéniablement là. Je le voyais courir dans tous les sens, en direction de la grande ourse qui allait sans doute n’en faire qu’une bouchée. Pauvres bêtes, quel destin malheureux qui les accablait là. Je tendis une main vers le ciel, pour saluer d’un signe solennel les brebis sans défense qui finiraient dans le gosier de la maman ourse affamée. Je la comprenais, dans le fond, elle avait la petite ourse à nourrir, et je suis sûre que même petit, un ours mange énormément. Laissant Lust m’entraîner dans la rue principale, je ne comprenais pas vraiment où est-ce qu’il voulait qu’on aille, mais je crois que je l’aurais suivit jusqu’en Island, s’il l’avait fallut, par amour. « Marche dans mes pas, pour ne pas te perdre. Accroche-toi. »Le pas de Lust se hâta soudain, et je dus faire de plus grandes enjambées pour placer mes pieds à l’endroit exact où Lust avait posé les siens. C’était difficile, et fatiguant, bien vite d’ailleurs, le souffle court, je commençais à ralentir le pas. Je voulais m’assoir par terre, la tête contre le bitume, les jambes en l’air et écouter le centre de la Terre me parler. Que me disait-il ? Sa voix douce et mélodieuse résonnait à mes oreilles d’une tendresse amoureuse. Que me disait donc le cœur de ma planète ? Elle me disait que j’avais de la chance d’avoir Lust à mes côtés, elle me disait qu’elle m’aimait fort, très fort, et que je devais aimer Lust tout autant. Mon rire enfantin glissa dans la nuit noire, tandis que j’écoutais encore et toujours la Terre me parler. Elle me racontait l’histoire d’une banane, bleue, la banane, qui avait oublié sa robe, et qui était finalement tombée dans un congélateur. C’était dramatique, comme histoire, et mes yeux s’humectèrent soudain, à l’entente de la mort du fruit. Quelle horreur que de mourir entre un petit poids congelé et un steak haché en poudre… Nous marchâmes un moment encore, et tous les dix pas, je m’entendais gémir et susurrer avec douceur « J’ai mal au sourcil Lust, marche moins vite ! » Parce que c’était évident, marcher moins vite faisait diminuer une douleur au sourcil. C’était un vieux remède de grand-mère que ma mère m’avait donné un jour où elle était probablement ivre et défoncée. J’eu beau ralentir cependant, j’avais toujours mal au sourcil, et la douleur semblait se propager d’une traite jusqu’à mon oreille. A la manière d’une enfant à qui l’on force de se promener, je trainais les pieds et soupirai d’un air boudeur à chaque vingtaine de mètres, sans que jamais Lust ne se retourne cependant, sans doute bien trop occupé à ne pas marcher sur les cailloux explosifs. J’avais de la chance d’avoir un amant pareil, qui se préoccupait de mon bien être et de ma santé.
Finalement, après plusieurs minutes de marche, et grâce au sens de l’orientation certain de mon Lust ; il me sembla voir les hauteurs de Hungcalf. Sans plus tarder, nous pénétrèrent le château, vide à cette heure ci, car les élèves étaient couchés ou bien en train de faire la fête. Nous faufilant dans les couloirs, nous atteignîmes avec moins de mal que je ne l’aurais soupçonné la porte de mon appartement. Une fois devant, mon beau Lust vint se placer derrière moi et enlaça ma taille frémissante de ses bras magnifiques. Je frissonnai sous cette tendresse infinie, et gémis même lorsque je sentis son menton se poser dans le creux de mon cou qui ne réclamait que quelques baisers. Il ne fallait pas faire de bruit, sinon, les autres allaient nous séparer, et ils ne voudraient plus que l’on passe la nuit ensemble. C’était interdit, voyez vous, qu’un professeur passe la nuit avec un élève. Pourtant, cette nuit serait sans doute la plus chaste que nous n’avions jamais passé, et j’étais prête à parier une citrouille qu’à part quelques baisers et caresses, il ne se passerait rien de plus entre nous cette nuit là. Je l’entendis me murmurer d’ouvrir ma forteresse, et d’un geste espère je plongeai ma main dans mon décolleté avant d’en ressortir une petite clé d’argent. « Je l’avais caché là pour qu’on ne me la vole pas ! » C’était déjà surprenant que je me souvienne de son emplacement, alors inutile de me demander une explication cohérente. Peu de gens avaient l’occasion d’aller chercher cette clé entre mes deux seins, si ce n’était Lust, et je ne voyais pas qui d’autre aurait bien voulu me la voler. Insérant difficilement l’objet métallique dans la serrure, j’arrivai enfin à l’actionner pour l’ouvrir. Nous pénétrâmes mon appartement sans un bruit, avant que je ne la referme derrière nous. Amusée, je découvris ma baguette magique sur la table basse du salon, et je m’en emparai sans détour avant de me retourner vers ma porte d’entrée.
« TIWAWA KUKALELE DASASE TIBABA ! »
J’adressai un clin d’œil enjoué à mon Lust, avant de murmurer d’un air fier et assuré « C’est de l’Africain Antique ! » Oui, j’avais longtemps habité en Afrique, dans ma vie intérieur, et avait été chef d’une tribu d’ailleurs. Je me souvenais encore du petit Kirikou qui courait dans tous les sens et m’appelait « Coukilalé » (Cassandra en africain, pour ceux qui ne le parlent pas couramment). C’était le bon vieux temps du bronzage permanent et des cheveux crépus. Le Tchad me manquait terriblement, et je songeai très sérieusement, dès lors, à y partir quelques semaines, pour les vacances d’été par exemple. Après plusieurs tentatives, finalement, un filet vert s’échappa de ma baguette et vint s’abattre sur ma porte d’entrée. Je pensais avoir réussis à verrouiller ma porte contre toutes intrusions, alors que je n’avais en réalité que désactivé le sortilège que je lui avais jeté pour que ma mère ne puisse pas entrer dans mon appartement sans mon autorisation. Fière de moi, je me retournai vers Lust et me ruai littéralement sur lui, le plaquant contre le sol. Je me glissai doucement sur son corps, et l’embrassai tendrement, n’aspirant qu’à quelques caresses. Mais ma tête lourde m’empêchait d’être aussi réactive que je l’aurais voulu, et mes gestes malhabiles et saccadés n’avaient pas l’effet aussi excitant que je ne l’aurais souhaité. Posant finalement ma tête sur son torse, je fermai les yeux. Un bruit métallique se fit entendre, au loin, sans doute dans l’une des salles communes, et je me relevai subitement, un sourire malicieux au coin des lèvres.
« Allons en Amazonie amazonienne de la tropicale ! Mais pour cela, il faut… SE FAXER ! »
Très sérieusement, je me relevai et l’aidai à en faire de même avant de l’entraîner vers la table de ma cuisine. Je lui montrai l’objet à l’allure bénigne avant de secouer la tête et de la tapoter amoureusement. C’était notre billet d’entrée pour l’Amazonie tropicale de l’Amazonienne, le pays des Amazones. Il nous fallait nous faxer, et pour cela, rien de plus facile. Je le laissai à côté de la table, avant de me baisser et de lui montrer comment faire. Lui adressant un large sourire, je me glissai sous la table dans un froissement de vêtement, faisant remonter ma robe le long de mes cuisses. J’éclatais de rire en remarquant les petites tâches brûlées sur ma peau avant de déclarer avec joie « T’as vu, j’suis une dalmatienne ! » Les observait un moment encore, allongée sous la table, je finis par l’inviter. « Viens te faxer mon amour, c’est pour le bien de l’humanité. » Un peu sectaire tout cela… Je roulais un peu sur le côté pour lui laisser de la place à côté de moi. Enfin, lorsqu’il fut à mes côtés, je remontais sur lui, et fermai les yeux très fort. « C’est parti mon kiki ! En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes ». Délicieusement droguée, délicatement amoureuse, ce mélange ne me sied guère, il fallait en convenir…
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Sam 1 Mai 2010 - 18:59
J'avais l'esprit entrecoupé de rêveries succinctes, j'étais perdu entre le vrai et l'irréel, quand bien même je m'étais toujours dit que le véritable royaume du toxicomane demeurait celui des illusions, j'avais encore une certaine conscience pour me sentir exister. Perdu entre les portes raides de la réalité et les brumes oniriques d'un monde hallucinogène, je m'entendais parler en écho bas, graves, et répétés ; ma voix suave me parvenait à mes oreilles comme si le vent s'amusait à me renvoyer mes paroles telle une éternelle partie de ping-pong qui n'en finissait plus. « Je n'aime pas le ping-pong, je préfère le football. Ca fait moins de bruit. » fis-je alors d'un air entendu et sérieux en me retournant vers ma belle Cassandra qui, consciencieusement, mettait avec minutie ses pas dans les miens pour ne pas se perdre. J'approuvais sa bonne manoeuvre et pouvais ainsi continuer mon chemin sans avoir peur qu'elle ne s'égare, ma main pourtant accrochant la sienne avec force. L'étoile du berger me servait de boussole ; j'étais implacable en ce qui concernait l'orientation, l'instinct animal développé grâce à mon don d'animagus m'aidait à retrouver toutes sortes de chemins inimaginables : je pouvais me rendre à Paris sans même demander mon chemin, autant que retrouver le pommier du voisin... Je hochais la tête d'un signe négatif, ma langue claquant avec agacement contre mon palais suite à cette pensée : c'était une poire, que j'avais quémandé, non un pommier... Finalement nous arrivâmes enfin face aux appartements de ma jolie blonde – fait qui était dû bien plus à l'habitude de me rendre pendant quatre ans de Hungcalf à Norwich que la vraie clémence de l'étoile du berger – quand cette dernière plongea sa main dans son décolleté. Avide, j'allais pour faire de même, malheureusement mes gestes lents et maladroits ne prirent pas même la peine d'arriver jusqu'à la poitrine féminine et délicieuse : mes mains posées sur ses hanches avaient à peine bougé d'un pouce.
« Je l’avais caché là pour qu’on ne me la vole pas ! »
Je ne comprenais guère plus ce que me disait ma dulcinée : cacher où, voler quoi ? Arquant les sourcils, je me redressais avant de scruter d'un air méfiant les couloirs sombres, au cas où une personne peu louable était cachée quelque part pour mieux nous dépouiller. Je ne pus pas cependant toiser les environs avec minutie, car Cassandra déjà s'était avancée, manquant de me faire tomber puisque j'avais choisi sa silhouette désirable comme point d'appui, moi qui avais un équilibre plus que précaire. Entrant alors dans les appartements de mon amante, je sentais soudain une bouffée de chaleur m'envahir avec force : la brise nocturne ne balayant plus mon visage, j'avais cette sensation désagréable de mourir de chaud. Ainsi mes mains malhabiles tentèrent de déboutonner ma chemise, sans y parvenir néanmoins, et ce malgré les regards de réprimande que je jetais à ma chemise.
« Elle n'est pas ouvrable. » murmurais-je d'une voix à peine audible, m'acharnant encore sur ces boutons refusant de m'obéir.
La voix de Cassandra cessa mon jeu de regard pas franchement dissuasif avec mon propre vêtement : abandonnant l'idée d'ôter ma chemise, je levais mes yeux noisettes vers ma jolie blonde qui, pleine de fraîcheur et amusée, se tourna vers moi d'un ton vraiment très sérieux.
« C’est de l’Africain Antique ! »
« Comme les dodos... »
Je confirmais alors non sans acquiescer sérieusement d'un signe de tête, sentant les délires hallucinogènes venant alourdir de plus en plus mon corps fatigué. Plus le temps passait, et moins j'étais apte à comprendre et à entendre ce qu'on me racontait : Cassandra pouvait m'affirmer qu'elle était une cosmonaute dont la mission était d'élever des dodos sur la lune, je l'aurais crue sans préavis, si tant est que j'aurais pu vraiment y comprendre quelque chose... Ma jolie blonde ne tarda d'ailleurs pas à me sauter dessus, et ce fut sans savoir ce qu'il se passait vraiment que j'atterris à terre, dos contre le sol, mon esprit vagabond et terriblement embrumé. Je laissais alors échapper un rire fin comme un soupir, tandis que ma tête brune se posa contre le sol : ici, je pouvais dormir, partir dans les méandres d'un voyage spirituel complètement dingue, tenter de rejoindre la lune, les dodos, et les saxophones ; ceux-là même qui jouaient en l'instant dans mon esprit complètement déluré. Ma belle française me couvrit de baisers avant de s'affaler sur moi, et ce fut suite à un silence parfait que ma voix s'éleva alors :
« Shhh, arrête de parler. J'écoute. »
« Allons en Amazonie amazonienne de la tropicale ! Mais pour cela, il faut… SE FAXER ! » déclara-t-elle sans entendre ce que j'avais susurré avec raison.
Qu'avait-elle dit ; se taxer ? J'avais certes un beau compte en banque comme tout membre de la famille Whitaker se respectant, mais je m'estimais suffisamment cher pour devoir me taxer. Pauvre petit peuple qui devait en plus payer la TVA, fallait-il vraiment que je le fasse, quand bien même c'était l'amour de ma vie qui me l'ordonnait ? Cassandra se leva alors avant de m'aider à en faire de même, et ce fut d'un équilibre précaire que je parvins enfin à me relever, avant d'ajouter d'une moue royale, à la limite d'un égo de premier ministre.
« Tu ne veux vraiment pas le faire gratuitement ? Les taxes sont trop chères. »
Mais ma belle vénale n'entendit pas mes plaintes concernant le coût de la vie, m'embarquant tout droit vers sa cuisine avec résignation avant de venir se glisser sous la table et de s'allonger à même le sol. Je comprenais alors que notre voyage serait plus long que prévu : encore fallait-il pouvoir faire sortir la table par la fenêtre de la cuisine, si nous voulions vraiment décoller. Je n'étais pas certain du résultat, mais ma Cassandra, elle, semblait véritablement déterminée.
« T’as vu, j’suis une dalmatienne ! » fit-elle avec joie, sur quoi je me dis alors qu'elle ferait bien mieux de faire attention à la fourrière. Me glissant enfin à ses côtés, je m'allongeais à même le sol, fatigué et le crâne lourd de résonances désagréables, alors que Cassandra grimpa sur mon corps dans quelques paroles que je mis du temps à comprendre. « C’est parti mon kiki ! En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes »
« Conduis-moi. » fis-je dans un sourire qui se voulait lubrique, mes mains sur ses hanches de gazelle.
Nous n'avions pas eu à conduire loin, car la seconde suivante nous nous étions endormis, sans préavis aucun. Comique vision de deux amants se tenant une conversation des plus sérieuses avant de tomber d'un coup sec dans le sommeil lourd.
J'ouvris les yeux péniblement, j'ignorais si c'étaient les rayons du soleil venant heurter mes paupières closes, ou bien la rudesse du sol qui m'avait délicieusement donné tant de courbatures douloureuses qui provoqua mon éveil, mais qu'importait. Mes rétines ambrées, d'abord surprises, toisèrent le carrelage que j'avisais à même le sol, avant que je ne tourne la tête et n'observe la planche de bois dressée au-dessus de mon corps allongé. Mes yeux encore fatigués dévièrent alors sur la silhouette endormie à mes côtés, et ce fut lorsque je reconnus Cassandra que je compris où j'avais passé la nuit. Ce n'était guère la première fois que je me réveillais dans un lien inadéquat et impromptu, aussi j'eus l'avantage de ne pas avoir à paniquer, ni même à chercher trop longtemps comment j'avais atterri ici : nous avions trop bu, ou bien avions nous succombé au plaisir simple de quelques cachets... Redressant la manche de ma chemise avant de toiser d'une oeillade brève la piqure infime parcourant mon avant-bras, j'en conclus alors qu'il s'était agi de la deuxième solution. Loin d'être un jeune homme responsable néanmoins, je ne m'affolais pas de savoir si la veille, nous avions fait quelque chose qui aurait pu être propice à dévoiler notre idylle, ou pire encore, si Cassandra avait succombé comme moi à la facilité de la drogue. Pour moi, les substances chimiques apparaissaient comme une évidence, aussi j'étais loin de me blâmer pour l'avoir laissée se droguer, si toutefois c'était le cas. Dans un bruissement d'étoffes, je me tournais vers ma belle amante, me penchais au-dessus d'elle dans une position explicite, et malgré les courbatures de ma nuque, déposais un baiser chaste sur ses lèvres sucrées avant de lui parler tendrement dans un murmure.
« Un rayon de soleil, tendrement, caresse la peau d'un amour que j'éveille. »
Un sourire rieur pour un nouveau baiser alors que ma belle ouvrit délicatement les yeux, quand soudain le silence reposant de l'instant fut brisé par une voix offensée et sonnant donc comme désagréable à mes oreilles.
« Cassandra ! Qu'est-ce que tu fous sous une table, et sous ton foutu junkie ? » Mes rétines ambrées se posèrent sur les jambes nues entrées alors dans la cuisine, et ce fut non sans étouffer un rire moqueur que je me hissais de la table, me relevant alors comme si de rien n'était, pour mieux lui offrir un sourire des plus charmeurs et fourbes.
« Bien le bonjour, belle maman. »
« La ferme ! Faire ça sous mes yeux, et sous une table, c'est immonde ! » pesta la belle génitrice sans gêne de ma dulcinée, comme j'arquais les sourcils avant de murmurer d'un souffle suave et assuré.
« C'était jouissif. On ne m'avait plus baisé comme ça depuis l'école primaire. »
La faire fulminer de rage, la faire sortir de ses gonds ; tel était le jeu certes peu stratégique mais tellement jouissif auquel je m'employais. Je ne voyais pas non plus de mal à avoir amené avec moi ma belle Cassandra dans les affres de la drogue.... J'étais pourtant à damner et à occire, pour un tel acte envers ma bien-aimée. Oui, Madame Ledoux, j'étais un être immonde, finalement.
« Je l’avais caché là pour qu’on ne me la vole pas ! »
Je ne comprenais guère plus ce que me disait ma dulcinée : cacher où, voler quoi ? Arquant les sourcils, je me redressais avant de scruter d'un air méfiant les couloirs sombres, au cas où une personne peu louable était cachée quelque part pour mieux nous dépouiller. Je ne pus pas cependant toiser les environs avec minutie, car Cassandra déjà s'était avancée, manquant de me faire tomber puisque j'avais choisi sa silhouette désirable comme point d'appui, moi qui avais un équilibre plus que précaire. Entrant alors dans les appartements de mon amante, je sentais soudain une bouffée de chaleur m'envahir avec force : la brise nocturne ne balayant plus mon visage, j'avais cette sensation désagréable de mourir de chaud. Ainsi mes mains malhabiles tentèrent de déboutonner ma chemise, sans y parvenir néanmoins, et ce malgré les regards de réprimande que je jetais à ma chemise.
« Elle n'est pas ouvrable. » murmurais-je d'une voix à peine audible, m'acharnant encore sur ces boutons refusant de m'obéir.
La voix de Cassandra cessa mon jeu de regard pas franchement dissuasif avec mon propre vêtement : abandonnant l'idée d'ôter ma chemise, je levais mes yeux noisettes vers ma jolie blonde qui, pleine de fraîcheur et amusée, se tourna vers moi d'un ton vraiment très sérieux.
« C’est de l’Africain Antique ! »
« Comme les dodos... »
Je confirmais alors non sans acquiescer sérieusement d'un signe de tête, sentant les délires hallucinogènes venant alourdir de plus en plus mon corps fatigué. Plus le temps passait, et moins j'étais apte à comprendre et à entendre ce qu'on me racontait : Cassandra pouvait m'affirmer qu'elle était une cosmonaute dont la mission était d'élever des dodos sur la lune, je l'aurais crue sans préavis, si tant est que j'aurais pu vraiment y comprendre quelque chose... Ma jolie blonde ne tarda d'ailleurs pas à me sauter dessus, et ce fut sans savoir ce qu'il se passait vraiment que j'atterris à terre, dos contre le sol, mon esprit vagabond et terriblement embrumé. Je laissais alors échapper un rire fin comme un soupir, tandis que ma tête brune se posa contre le sol : ici, je pouvais dormir, partir dans les méandres d'un voyage spirituel complètement dingue, tenter de rejoindre la lune, les dodos, et les saxophones ; ceux-là même qui jouaient en l'instant dans mon esprit complètement déluré. Ma belle française me couvrit de baisers avant de s'affaler sur moi, et ce fut suite à un silence parfait que ma voix s'éleva alors :
« Shhh, arrête de parler. J'écoute. »
« Allons en Amazonie amazonienne de la tropicale ! Mais pour cela, il faut… SE FAXER ! » déclara-t-elle sans entendre ce que j'avais susurré avec raison.
Qu'avait-elle dit ; se taxer ? J'avais certes un beau compte en banque comme tout membre de la famille Whitaker se respectant, mais je m'estimais suffisamment cher pour devoir me taxer. Pauvre petit peuple qui devait en plus payer la TVA, fallait-il vraiment que je le fasse, quand bien même c'était l'amour de ma vie qui me l'ordonnait ? Cassandra se leva alors avant de m'aider à en faire de même, et ce fut d'un équilibre précaire que je parvins enfin à me relever, avant d'ajouter d'une moue royale, à la limite d'un égo de premier ministre.
« Tu ne veux vraiment pas le faire gratuitement ? Les taxes sont trop chères. »
Mais ma belle vénale n'entendit pas mes plaintes concernant le coût de la vie, m'embarquant tout droit vers sa cuisine avec résignation avant de venir se glisser sous la table et de s'allonger à même le sol. Je comprenais alors que notre voyage serait plus long que prévu : encore fallait-il pouvoir faire sortir la table par la fenêtre de la cuisine, si nous voulions vraiment décoller. Je n'étais pas certain du résultat, mais ma Cassandra, elle, semblait véritablement déterminée.
« T’as vu, j’suis une dalmatienne ! » fit-elle avec joie, sur quoi je me dis alors qu'elle ferait bien mieux de faire attention à la fourrière. Me glissant enfin à ses côtés, je m'allongeais à même le sol, fatigué et le crâne lourd de résonances désagréables, alors que Cassandra grimpa sur mon corps dans quelques paroles que je mis du temps à comprendre. « C’est parti mon kiki ! En voiture Simone, c’est moi qui conduis, c’est toi qui klaxonnes »
« Conduis-moi. » fis-je dans un sourire qui se voulait lubrique, mes mains sur ses hanches de gazelle.
Nous n'avions pas eu à conduire loin, car la seconde suivante nous nous étions endormis, sans préavis aucun. Comique vision de deux amants se tenant une conversation des plus sérieuses avant de tomber d'un coup sec dans le sommeil lourd.
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J'ouvris les yeux péniblement, j'ignorais si c'étaient les rayons du soleil venant heurter mes paupières closes, ou bien la rudesse du sol qui m'avait délicieusement donné tant de courbatures douloureuses qui provoqua mon éveil, mais qu'importait. Mes rétines ambrées, d'abord surprises, toisèrent le carrelage que j'avisais à même le sol, avant que je ne tourne la tête et n'observe la planche de bois dressée au-dessus de mon corps allongé. Mes yeux encore fatigués dévièrent alors sur la silhouette endormie à mes côtés, et ce fut lorsque je reconnus Cassandra que je compris où j'avais passé la nuit. Ce n'était guère la première fois que je me réveillais dans un lien inadéquat et impromptu, aussi j'eus l'avantage de ne pas avoir à paniquer, ni même à chercher trop longtemps comment j'avais atterri ici : nous avions trop bu, ou bien avions nous succombé au plaisir simple de quelques cachets... Redressant la manche de ma chemise avant de toiser d'une oeillade brève la piqure infime parcourant mon avant-bras, j'en conclus alors qu'il s'était agi de la deuxième solution. Loin d'être un jeune homme responsable néanmoins, je ne m'affolais pas de savoir si la veille, nous avions fait quelque chose qui aurait pu être propice à dévoiler notre idylle, ou pire encore, si Cassandra avait succombé comme moi à la facilité de la drogue. Pour moi, les substances chimiques apparaissaient comme une évidence, aussi j'étais loin de me blâmer pour l'avoir laissée se droguer, si toutefois c'était le cas. Dans un bruissement d'étoffes, je me tournais vers ma belle amante, me penchais au-dessus d'elle dans une position explicite, et malgré les courbatures de ma nuque, déposais un baiser chaste sur ses lèvres sucrées avant de lui parler tendrement dans un murmure.
« Un rayon de soleil, tendrement, caresse la peau d'un amour que j'éveille. »
Un sourire rieur pour un nouveau baiser alors que ma belle ouvrit délicatement les yeux, quand soudain le silence reposant de l'instant fut brisé par une voix offensée et sonnant donc comme désagréable à mes oreilles.
« Cassandra ! Qu'est-ce que tu fous sous une table, et sous ton foutu junkie ? » Mes rétines ambrées se posèrent sur les jambes nues entrées alors dans la cuisine, et ce fut non sans étouffer un rire moqueur que je me hissais de la table, me relevant alors comme si de rien n'était, pour mieux lui offrir un sourire des plus charmeurs et fourbes.
« Bien le bonjour, belle maman. »
« La ferme ! Faire ça sous mes yeux, et sous une table, c'est immonde ! » pesta la belle génitrice sans gêne de ma dulcinée, comme j'arquais les sourcils avant de murmurer d'un souffle suave et assuré.
« C'était jouissif. On ne m'avait plus baisé comme ça depuis l'école primaire. »
La faire fulminer de rage, la faire sortir de ses gonds ; tel était le jeu certes peu stratégique mais tellement jouissif auquel je m'employais. Je ne voyais pas non plus de mal à avoir amené avec moi ma belle Cassandra dans les affres de la drogue.... J'étais pourtant à damner et à occire, pour un tel acte envers ma bien-aimée. Oui, Madame Ledoux, j'étais un être immonde, finalement.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 2 Mai 2010 - 0:14
Sans doute aucun, j’étais retombée en enfance. J’étais redevenue cette adolescente insouciante et passionnée que j’avais été, d’une douceur à toute épreuve, qui se voulait dure et qui n’était pourtant qu’une fragile poupée de chiffon. Sous l’emprise de la drogue, je devenais celle que j’avais toujours été, que j’étais encore au fond de moi, la Cassandra rieuse et bonne spectatrice, celle qui se fichait de tout, qui arborait le je-m’en-foutisme en étendard et riait au nez de ceux qui se prenaient au sérieux. L’euphorie régnait en maîtresse dans mon organisme, et l’amour que je portais à mon Lust m’animait plus encore, sublimé par l’héroïne omniprésente dans mes veines bleutées. Je redécouvrais les joies de l’extase d’une droguée, et des flashs sillonnaient mon esprit, me remémorant ma vie d’antan, celle de junkie et de dépravée que j’étais. Qu’étais-je devenue aujourd’hui ? Une pauvre trentenaire qui se voulait rangée et qui couchait avec son élève… J’étais pathétique, pourquoi avais-je arrêté la drogue, déjà ? Toutes mes bonnes raisons semblaient m’échapper, et je ne comprenais soudainement plus pourquoi j’avais abandonné ma vie de junkie. N’étais-je pas bien plus heureusement, sous l’emprise de ces hallucinogènes, allongée contre le corps de mon Lust, mon oreille collée contre son torse qui se soulevait au rythme paisible de sa respiration ? Bien sûr que si je l’étais, plus que jamais je découvrais, ou redécouvrais, les joies de l’allégresse. Mes mains glissèrent le long du corps de mon amant pour venir se perdre dans la jungle soyeuse de sa chevelure chocolatée. Il me semblait que si j’avais enfoui mon visage dans ses cheveux, j’aurais pu me délecter de chaque brin de cacao qui constituait sa crinière. Qu’il est beau, mon amant, et qu’il était bon. Ses lèvres avaient l’allure de cerises bien rouges, quant à ses yeux, il s’agissait de deux noisettes mûres et délectables. Sa peau était une robe de sucre glace vanillé, et j’aurai pu le manger tout entier sans jamais en être repue. « Je te mangerai bien, mais j’ai mes règles. » De ces quelques mots soupirés, je ne retins presque rien, je perdis une ultime fois mes lèvres contre les siennes, d’un baiser chaste et enfantin, partagé par les deux enfants que nous étions. A la manière de deux gamins dans une cours de récréation qui échange un baiser en cachette. Je l’aimais à en mourir, et je crois qu’en l’instant, j’aurais absolument tout fait pour lui. D’un amour aussi charnel que spirituel, je ne pouvais me passer de lui, de sa voix rauque et basse qui me faisait frissonner, de son rire suave et sincère qu’il ne m’accordait que de trop rares fois, de son odeur piquante et épicée qui lui seyait à merveille. En somme, je ne pouvais me passer de lui, et mon cœur tambourinait dans ma poitrine dans le seul but de faire entendre sa mélodie à Lust, son seul destinataire. Notre dernier baiser de drogué s’acheva en un gémissement amoureux, avant que je ne repose ma tête sur son torse et tombe dans un sommeil profond. Il ne me sembla pas rêver, cette nuit là, mon cerveau était sans doute bien trop lourd pour me permettre de rêver. Bercée par le cœur de Lust qui battait dans sa cage thoracique, je tombai de fatigue pour quelques heures de tranquillité…
Une saveur sucrée et acidulée, comme ces bonbons moldus que j’aime tant, les Arlequins. Une douceur sans pareille, un souffle chaud sur mon visage, un sourire se dessina sur mes lèvres amoureuses. J’aimais ce genre de réveil tendre qui me rappelait à nos premiers moments, cette nuit là où il m’avait réveillée de la même façon. J’aurais reconnu ses lèvres entre milles autres, ses baisers étaient uniques. Je sentais son corps chaud sur le mien, et je ne me posais pas de question, car rien d’autre ne comptait quand j’étais avec lui. Je ne fis pas même attention aux courbatures qui étaient nées en chacun de mes muscles, ma nuque raide m’était douloureuse, sans parler de mon cerveau qui marchait au ralenti et avait l’honneur d’abriter l’orchestre des majorettes du village. Sa voix suave et délicate vint apaiser mon mal de crâne, et j’esquissai un nouveau sourire.
« Un rayon de soleil, tendrement, caresse la peau d'un amour que j'éveille. »
Mon Lust aurait pu se faire poète, et sans doute ses recueils se seraient vendus par milliers, s’il les avait mis sur papier. Mes yeux encore endormis se plongèrent dans ceux de mon bel ange, que j’embrassai encore une fois, avec plus de langueur et de passion. « J’ai toujours adoré tes réveils, mon amour… » Je passai mes mains sur ses joues rappeuses, m’attardant sur chacun de ses traits que j’idolâtrais tant. Il était beau, au petit matin, dans la lueur du soleil. Sa peau lumineuse scintillait dans la lumière du jour, et ses yeux ambrés n’en pouvaient plus de me faire mourir d’amour pour lui. Mes mains glissèrent de ses joues pour venir griffer son cou avec douceur, puis effleurer son torse pour enfin se placer définitivement dans le creux de ses reins chaleureux que j’aimais tant frôler et caresser. J’étais d’ailleurs sur le point de l’embrasser une nouvelle fois, et sans doute plus si affinité, car je n’avais jamais eu autant envie de lui qu’à cet instant présent, lorsque la dure réalité refit surface dans ce cocon amoureux que nous nous étions formés. Une voix sûre d’elle et chantante, un ton sec et froid, aucun doute, je reconnus ma délicate génitrice. Sa présence me surpris. N’avais-je pas lancé un sort à ma porte d’entrée qui l’empêcher d’entrer dans mon appartement sans mon autorisation ? Je du me résoudre alors à me poser des questions. Qu’avions-nous fait de notre soirée ? Pourquoi nous trouvions-nous sous la table de ma cuisine ? Je n’avais aucun souvenir de la veille, si ce n’était quelques flashs successifs sur notre danse lubrique dans la boîte de nuit et après plus rien… le trou noir. Et soudain, un autre flash, plus intense, plus long, plus coloré. Instinctivement, je levais mon bras devant mes yeux et observai, à mon plus grand malheur, un petit bleu à l’endroit même où ma chair avait accueilli le métal froid de la seringue d’héroïne.
« Cassandra ! Qu'est-ce que tu fous sous une table, et sous ton foutu junkie ? » Je soupirai et observai les jambes dénudées de ma mère qui apparaissaient sous la table. J’avais bien envie de les mordre, juste pour l’embêter et la faire criser, mais sans doute était-ce de mauvais goût. A mon plus grand regret, mon Lust retira son corps et sa chaleur de sous la table. Je restai à ma place, sans bouger, plaçant mes mains sur mon ventre, tendant l’oreille pour écouter la conversation qui avait débuté entre mon amant junkie et ma mère prostituée.
« Bien le bonjour, belle maman. » Lust semblait de bonne humeur, et ses mots m’arrachèrent un peu sourire. Pour ma part, je ne savais pas trop comment réagir. J’avais laissé Lust m’entraîner une nouvelle fois dans l’univers de la drogue, et il n’avait pas fait preuve de beaucoup de responsabilité, je l’avais suivit par amour et sans doute désir de retrouver l’extase d’une droguée, et je lui en voulais de s’être montré si irresponsable. Pourquoi avait-il fait cela ? Et que faisait ma mère ici ? Sans doute avais-je désensorcelé ma porte d’entrée sous l’effet de la drogue, car elle-même était bien incapable de contrer un sort aussi puissant.
« La ferme ! Faire ça sous mes yeux, et sous une table, c'est immonde ! » J’éclatai d’un rire clair et cristallin, franc aussi. C’était bien culotté de la part de ma mère que de critiquer ce que je faisais avec Lust, surtout lorsque nous savions, lui et moi, que nous avions passé la nuit la plus chaste de notre vie. J’avouai cependant aisément que de nous voir dans cette position équivoque sous la table avait du éveiller les soupçons de ma mère. J’étais majeure cependant, et vaccinée, et je faisais l’amour avec qui je voulais, où je voulais, quand je voulais, sans devoir rendre des comptes à ma pauvre génitrice aussi dévergondée que ce que j’avais été dans mon adolescence.
« C'était jouissif. On ne m'avait plus baisé comme ça depuis l'école primaire.»
Une nouvelle fois, j’éclatai d’un rire franc et jaune. Que de poésie entre les lèvres de mon bel amant. Décidant enfin de sortir de ma cachette, je glissai hors de la table en me contorsionnant pour enfin me mette debout. Remontant la bretelle de ma robe sur mon épaule, et rabaissant ma jupe qui remontait le long de mes cuisses, je m’assis sur la table, un regard assassin dans mes yeux que je posais sur ma mère. L’œil critique, je m’attardai sur sa robe bustier bien trop décolletée et trop courte, son chignon tiré par des épingles à cheveux et son maquillage de catin : vraiment, elle ne changerait jamais. Elle affichait un air sévère, et malsain, comme si elle jouissait de m’avoir surprise en plein délit. « Dégage maman. Tu n’as rien à faire ici. Quant à ce que je fais avec Lust, il n’y a aucun doute quant au fait que ce soit plus sain que ce que tu fais avec tes clients chaque nuit. » Mais ma mère ne sembla pas m’écouter, elle ne détournait pas les yeux de mon amant, le scrutant avec rage. L’ambiance était tendue, comme elle l’avait toujours été entre elle et Lust. Leur deux caractères impulsifs s’entrechoquaient avec hargne et aucun des deux ne voulaient baisser les armes. Je me sentais arbitre corrompue par l’amour, car à mes yeux, Lust serait l’unique vainqueur.
« Tu as vu comme me parle ton Junkie, Cassandra ? Et tu ne dis rien ? Elle se retourna vers moi avec difficulté, dans sa robe qui la serrait un peu trop. Puis, à nouveau, elle reposa ses yeux bleus sur Lust. Vous devriez avoir honte, Lust. Vous êtes bien mal élevé. Sauter ma fille sous une table, vraiment, quel romantisme !
C’est toi qui parles de romantisme ? Je suis sûre que mon père t’a baisé dans une ruelle pourrie le jour de ma confection.
Tais-toi Cassandra, c’est à ton Junkie que je parle. Sa voix s’était adoucie et s’était presque faite mielleuse, comme je la vis s’avancer vers Lust et aviser d’un œil avide le torse apparent de mon bel ange. Soupirant, je fis claquer ma langue contre mon palais dans le but d’attirer l’attention, mais ma génitrice continuer de draguer peu subtilement mon amant, sous mes propres yeux.
Tu veux peut être que j’vous laisse en tête à tête, maman ?
Hm… Ce n’est pas une mauvaise idée. Ferme la porte en partant. »
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Une saveur sucrée et acidulée, comme ces bonbons moldus que j’aime tant, les Arlequins. Une douceur sans pareille, un souffle chaud sur mon visage, un sourire se dessina sur mes lèvres amoureuses. J’aimais ce genre de réveil tendre qui me rappelait à nos premiers moments, cette nuit là où il m’avait réveillée de la même façon. J’aurais reconnu ses lèvres entre milles autres, ses baisers étaient uniques. Je sentais son corps chaud sur le mien, et je ne me posais pas de question, car rien d’autre ne comptait quand j’étais avec lui. Je ne fis pas même attention aux courbatures qui étaient nées en chacun de mes muscles, ma nuque raide m’était douloureuse, sans parler de mon cerveau qui marchait au ralenti et avait l’honneur d’abriter l’orchestre des majorettes du village. Sa voix suave et délicate vint apaiser mon mal de crâne, et j’esquissai un nouveau sourire.
« Un rayon de soleil, tendrement, caresse la peau d'un amour que j'éveille. »
Mon Lust aurait pu se faire poète, et sans doute ses recueils se seraient vendus par milliers, s’il les avait mis sur papier. Mes yeux encore endormis se plongèrent dans ceux de mon bel ange, que j’embrassai encore une fois, avec plus de langueur et de passion. « J’ai toujours adoré tes réveils, mon amour… » Je passai mes mains sur ses joues rappeuses, m’attardant sur chacun de ses traits que j’idolâtrais tant. Il était beau, au petit matin, dans la lueur du soleil. Sa peau lumineuse scintillait dans la lumière du jour, et ses yeux ambrés n’en pouvaient plus de me faire mourir d’amour pour lui. Mes mains glissèrent de ses joues pour venir griffer son cou avec douceur, puis effleurer son torse pour enfin se placer définitivement dans le creux de ses reins chaleureux que j’aimais tant frôler et caresser. J’étais d’ailleurs sur le point de l’embrasser une nouvelle fois, et sans doute plus si affinité, car je n’avais jamais eu autant envie de lui qu’à cet instant présent, lorsque la dure réalité refit surface dans ce cocon amoureux que nous nous étions formés. Une voix sûre d’elle et chantante, un ton sec et froid, aucun doute, je reconnus ma délicate génitrice. Sa présence me surpris. N’avais-je pas lancé un sort à ma porte d’entrée qui l’empêcher d’entrer dans mon appartement sans mon autorisation ? Je du me résoudre alors à me poser des questions. Qu’avions-nous fait de notre soirée ? Pourquoi nous trouvions-nous sous la table de ma cuisine ? Je n’avais aucun souvenir de la veille, si ce n’était quelques flashs successifs sur notre danse lubrique dans la boîte de nuit et après plus rien… le trou noir. Et soudain, un autre flash, plus intense, plus long, plus coloré. Instinctivement, je levais mon bras devant mes yeux et observai, à mon plus grand malheur, un petit bleu à l’endroit même où ma chair avait accueilli le métal froid de la seringue d’héroïne.
« Cassandra ! Qu'est-ce que tu fous sous une table, et sous ton foutu junkie ? » Je soupirai et observai les jambes dénudées de ma mère qui apparaissaient sous la table. J’avais bien envie de les mordre, juste pour l’embêter et la faire criser, mais sans doute était-ce de mauvais goût. A mon plus grand regret, mon Lust retira son corps et sa chaleur de sous la table. Je restai à ma place, sans bouger, plaçant mes mains sur mon ventre, tendant l’oreille pour écouter la conversation qui avait débuté entre mon amant junkie et ma mère prostituée.
« Bien le bonjour, belle maman. » Lust semblait de bonne humeur, et ses mots m’arrachèrent un peu sourire. Pour ma part, je ne savais pas trop comment réagir. J’avais laissé Lust m’entraîner une nouvelle fois dans l’univers de la drogue, et il n’avait pas fait preuve de beaucoup de responsabilité, je l’avais suivit par amour et sans doute désir de retrouver l’extase d’une droguée, et je lui en voulais de s’être montré si irresponsable. Pourquoi avait-il fait cela ? Et que faisait ma mère ici ? Sans doute avais-je désensorcelé ma porte d’entrée sous l’effet de la drogue, car elle-même était bien incapable de contrer un sort aussi puissant.
« La ferme ! Faire ça sous mes yeux, et sous une table, c'est immonde ! » J’éclatai d’un rire clair et cristallin, franc aussi. C’était bien culotté de la part de ma mère que de critiquer ce que je faisais avec Lust, surtout lorsque nous savions, lui et moi, que nous avions passé la nuit la plus chaste de notre vie. J’avouai cependant aisément que de nous voir dans cette position équivoque sous la table avait du éveiller les soupçons de ma mère. J’étais majeure cependant, et vaccinée, et je faisais l’amour avec qui je voulais, où je voulais, quand je voulais, sans devoir rendre des comptes à ma pauvre génitrice aussi dévergondée que ce que j’avais été dans mon adolescence.
« C'était jouissif. On ne m'avait plus baisé comme ça depuis l'école primaire.»
Une nouvelle fois, j’éclatai d’un rire franc et jaune. Que de poésie entre les lèvres de mon bel amant. Décidant enfin de sortir de ma cachette, je glissai hors de la table en me contorsionnant pour enfin me mette debout. Remontant la bretelle de ma robe sur mon épaule, et rabaissant ma jupe qui remontait le long de mes cuisses, je m’assis sur la table, un regard assassin dans mes yeux que je posais sur ma mère. L’œil critique, je m’attardai sur sa robe bustier bien trop décolletée et trop courte, son chignon tiré par des épingles à cheveux et son maquillage de catin : vraiment, elle ne changerait jamais. Elle affichait un air sévère, et malsain, comme si elle jouissait de m’avoir surprise en plein délit. « Dégage maman. Tu n’as rien à faire ici. Quant à ce que je fais avec Lust, il n’y a aucun doute quant au fait que ce soit plus sain que ce que tu fais avec tes clients chaque nuit. » Mais ma mère ne sembla pas m’écouter, elle ne détournait pas les yeux de mon amant, le scrutant avec rage. L’ambiance était tendue, comme elle l’avait toujours été entre elle et Lust. Leur deux caractères impulsifs s’entrechoquaient avec hargne et aucun des deux ne voulaient baisser les armes. Je me sentais arbitre corrompue par l’amour, car à mes yeux, Lust serait l’unique vainqueur.
« Tu as vu comme me parle ton Junkie, Cassandra ? Et tu ne dis rien ? Elle se retourna vers moi avec difficulté, dans sa robe qui la serrait un peu trop. Puis, à nouveau, elle reposa ses yeux bleus sur Lust. Vous devriez avoir honte, Lust. Vous êtes bien mal élevé. Sauter ma fille sous une table, vraiment, quel romantisme !
C’est toi qui parles de romantisme ? Je suis sûre que mon père t’a baisé dans une ruelle pourrie le jour de ma confection.
Tais-toi Cassandra, c’est à ton Junkie que je parle. Sa voix s’était adoucie et s’était presque faite mielleuse, comme je la vis s’avancer vers Lust et aviser d’un œil avide le torse apparent de mon bel ange. Soupirant, je fis claquer ma langue contre mon palais dans le but d’attirer l’attention, mais ma génitrice continuer de draguer peu subtilement mon amant, sous mes propres yeux.
Tu veux peut être que j’vous laisse en tête à tête, maman ?
Hm… Ce n’est pas une mauvaise idée. Ferme la porte en partant. »
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 2 Mai 2010 - 12:31
La culpabilité aurait du couler dans mes veines portant encore les traces de l'héroïne de la veille, fielleuse et mordante, j' aurais du la ressentir plus que de raison. J'aurais du laisser le tort venir voiler mes yeux fiers, arrogants et amoureux, j'aurais du prendre Cassandra contre mon torse, la bercer dans mes bras et lui murmurer ô combien le piètre amant que j'étais. J'aurais du faire tout cela, si j'avais eu un minimum de responsabilité luisant en mon être si insouciant. Je n'avais rien de ces élans de culpabilité, je ne m'accordais ni griefs ni procès, j'étais rayonnant d'une bonne humeur communicative et presque sans gloire, mais plus encore, je ne voyais guère l'intérêt de m'en inquiéter. Les substances hallucinogènes faisaient partie de ma vie quotidienne, et si je savais que ma jeunesse s'éteindrait à cause d'une overdose due à un rail de trop, je sous-estimais quelque part la puissance néfaste de la drogue. Pour moi cela n'avait été qu'une fête parmi tant d'autres, certes en la délicieuse compagnie de mon amante avec qui enfin j'avais pu passer une soirée qui pour les autres demeurait banale mais qui pour nous était le summum d'une récompense bien méritée, mais les affres de la drogue ne m'étaient pas nocifs. Ma vie de junkie s'était toujours résumée à des catins, des fêtes, de l'alcool et de la poudre blanche. Depuis que Cassandra était rentrée dans ma vie, rien n'avait changé, si ce n'était que les catins ne frôlaient plus mes draps et que je m'étais découvert un coeur capable d'aimer avec passion violente... Bien que je n'étais pas un modèle de fidélité puisque malgré tout trompant Cassandra avec une jolie russe, sombrement persuadé que ma française en faisait de même avec son Summerbee, elle demeurait tout de même la femme de ma vie. Mais cette femme, plus encore que mes cachets colorés, m'avait rendu dépendant à son être, à son parfum, à ses sourires, et le manque d'elle me poussait à pallier cette emprise par encore plus de poudre blanche. Rien n'avait changé en moi, je ne pouvais parvenir à être quelqu'un d'autre, quand bien même j'aurais pu y mettre toute la volonté du monde : la preuve en était que des flash successifs me revenaient à l'esprit, et dans lesquels ma main ferme venait planter la seringue du nirvana dans la chair blanche et sucrée de ma Cassandra. Aucun remord, aucun élan de culpabilité, aucune inquiétude quant à la portée de mon geste. Tout était normal... Sans doute vivais-je dans un monde d'illusions où la réalité était inversée.
J'entendais le rire magnifique de Cassandra jusqu'à mes oreilles, et à chacun de ses sons délicieux, mon coeur s'emballait, désireux de lui susurrer un « Encore », car je ne me lassais pas de ses rires pleins de douceur et de joie de vivre. La frustration et la sévérité était incarnée en la personne de Helène Ledoux, quand nous, amants insouciants, rayonnions de bien-être et d'euphorie amoureuse. Peut-être était-elle jalouse de notre bonheur épanoui, peut-être ne comprenait-elle pas que bien plus qu'un junkie, j'étais avant tout l'amant éperdument amoureux de sa fille, peut-être voyait-elle en notre idylle qu'une histoire charnelle faite de luxure et coups d'un soir, ne comprenant pas l'union presque spirituelle qui nous liait. Tendant la main vers ma jolie blonde, je l'aidais à se relever sous le regard interrogatif et strict de sa génitrice : il était vrai qu'il était peu courant de tomber nez à nez avec un professeur et son élève ayant passé la nuit sous une table de cuisine, je ne pouvais donc pas la blâmer pour cela. Mais quitte à anticiper ses attaques, je préparais ma défense par l'offensive et lui lançais quelques paroles crues, fidèle à moi-même. Certes j'allais trop loin, comme toujours, mais quitte à la conforter dans l'idée que nous étions passés à l'acte, autant se faire direct : je doutais après tout que Madame Ledoux ne nous croit sur parole dès lors que nous certifions avoir passé une nuit chaste. Je doutais d'ailleurs tout simplement que ce genre de personne connaissait l'amour platonique et tendre, au vu du passé de prostituée que cette femme avait eu. Je toisais alors Cassandra d'un oeil que j'espère simplement complice, mais malgré moi mes yeux avides glissèrent sur ses jambes blanches à peine vêtues, comme elle remit en place sa jupe d'un mouvement sec avant de prendre place sur la table. Laissant les deux femmes à leurs conflits habituels, je cherchais des yeux un paquet de cigarettes que j'aurais pu laisser traîner nonchalamment dans le coin ; si je n'habitais pas avec Cassandra, j'avais eu la fâcheuse manie de laisser traîner dans son appartements quelques unes de mes affaires. Mes rétines ambrées accrochèrent un paquet de couleur blanche et rouge posé dans un coin discret auprès de quelques assiettes, et je m'y dirigeais sans préavis, non sans entendre Cassandra rétorquer vivement à sa mère de partir sur le champ. J'attrapais alors mon paquet non sans un bref froncement de sourcils en y apercevant la dernière cigarette que j'attrapais entre mes doigts fins, cherchant un briquet dans ma poche avant de me retourner et de m'appuyer contre un meuble de cuisine.
« Tu as vu comme me parle ton Junkie, Cassandra ? Et tu ne dis rien ? » J'allumais ma cigarette non sans recracher un nuage de fumée grisâtre, mes yeux plantés avec insolence et détachement dans le regard désappointé de l'intruse. « Vous devriez avoir honte, Lust. Vous êtes bien mal élevé. Sauter ma fille sous une table, vraiment, quel romantisme ! »
« Je m'excuse Mme Ledoux, la prochaine fois je demanderais à ma mère de m'apprendre les bonnes manières. »
Ma voix suave n'avait été que détachement insolent et presque moqueuse malgré mon sérieux tout à fait railleur. Ma réplique cynique n'était que dans le but d'appuyer un peu plus l'ironie des propos de la mère de Cassandra : j'avais cette impression d'être un adolescent réprimandé par une grande personne.
« C’est toi qui parles de romantisme ? Je suis sûre que mon père t’a baisé dans une ruelle pourrie le jour de ma confection. » fit-elle non sans que j'arque les sourcils d'un air entendu, à la fois présent et absent de leur discussion animée.
« Tais-toi Cassandra, c’est à ton Junkie que je parle. »
Mon regard alors s'alluma d'une étrange méfiance lorsque j'entendis le timbre sec de la génitrice se muer en un ton mielleux et doux. Tournant très légèrement la tête non sans un froncement de sourcils, je plantais mes obsidiennes dans le regard de cette femme qui m'avait l'air soudainement affamée, et s'avançant vers moi telle une lionne ayant repéré sa proie. D'abord quelque peu désarmé par ce changement brusque d'attitude, je perdais en amusement franc mais gagnais en sérieux ironique, bien qu'aucun sourire ne vint se dessiner sur mes lèvres.
« Tu veux peut être que j’vous laisse en tête à tête, maman ? »
« Hm… Ce n’est pas une mauvaise idée. Ferme la porte en partant. »
Un bref rire jaune s'échappa de mes lèvres, tout autant qu'une fumée grisâtre alors que je ne daignais plus lâcher de mes yeux sombres cette femme mangeuse d'hommes qui se prétendait mère et qui pourtant faisait du gringue au propre amant de sa fille.
« Je rêve, ou vous me faites du charme ? » Je me redressais alors, un sourire aux lèvres cette fois, provocateur et cynique tandis que je la toisais avec presque condescendance. « Quel sens de la famille vous avez, belle maman. » soufflais-je avec ironie et dans un sourire mordant.
Certes je n'étais qu'un junkie, et certes j'étais connu autrefois pour mon attitude volage et frivole, mais je ne pouvais concevoir qu'une mère pouvait autant manquer d'estime à sa fille en agissant de la sorte.
J'entendais le rire magnifique de Cassandra jusqu'à mes oreilles, et à chacun de ses sons délicieux, mon coeur s'emballait, désireux de lui susurrer un « Encore », car je ne me lassais pas de ses rires pleins de douceur et de joie de vivre. La frustration et la sévérité était incarnée en la personne de Helène Ledoux, quand nous, amants insouciants, rayonnions de bien-être et d'euphorie amoureuse. Peut-être était-elle jalouse de notre bonheur épanoui, peut-être ne comprenait-elle pas que bien plus qu'un junkie, j'étais avant tout l'amant éperdument amoureux de sa fille, peut-être voyait-elle en notre idylle qu'une histoire charnelle faite de luxure et coups d'un soir, ne comprenant pas l'union presque spirituelle qui nous liait. Tendant la main vers ma jolie blonde, je l'aidais à se relever sous le regard interrogatif et strict de sa génitrice : il était vrai qu'il était peu courant de tomber nez à nez avec un professeur et son élève ayant passé la nuit sous une table de cuisine, je ne pouvais donc pas la blâmer pour cela. Mais quitte à anticiper ses attaques, je préparais ma défense par l'offensive et lui lançais quelques paroles crues, fidèle à moi-même. Certes j'allais trop loin, comme toujours, mais quitte à la conforter dans l'idée que nous étions passés à l'acte, autant se faire direct : je doutais après tout que Madame Ledoux ne nous croit sur parole dès lors que nous certifions avoir passé une nuit chaste. Je doutais d'ailleurs tout simplement que ce genre de personne connaissait l'amour platonique et tendre, au vu du passé de prostituée que cette femme avait eu. Je toisais alors Cassandra d'un oeil que j'espère simplement complice, mais malgré moi mes yeux avides glissèrent sur ses jambes blanches à peine vêtues, comme elle remit en place sa jupe d'un mouvement sec avant de prendre place sur la table. Laissant les deux femmes à leurs conflits habituels, je cherchais des yeux un paquet de cigarettes que j'aurais pu laisser traîner nonchalamment dans le coin ; si je n'habitais pas avec Cassandra, j'avais eu la fâcheuse manie de laisser traîner dans son appartements quelques unes de mes affaires. Mes rétines ambrées accrochèrent un paquet de couleur blanche et rouge posé dans un coin discret auprès de quelques assiettes, et je m'y dirigeais sans préavis, non sans entendre Cassandra rétorquer vivement à sa mère de partir sur le champ. J'attrapais alors mon paquet non sans un bref froncement de sourcils en y apercevant la dernière cigarette que j'attrapais entre mes doigts fins, cherchant un briquet dans ma poche avant de me retourner et de m'appuyer contre un meuble de cuisine.
« Tu as vu comme me parle ton Junkie, Cassandra ? Et tu ne dis rien ? » J'allumais ma cigarette non sans recracher un nuage de fumée grisâtre, mes yeux plantés avec insolence et détachement dans le regard désappointé de l'intruse. « Vous devriez avoir honte, Lust. Vous êtes bien mal élevé. Sauter ma fille sous une table, vraiment, quel romantisme ! »
« Je m'excuse Mme Ledoux, la prochaine fois je demanderais à ma mère de m'apprendre les bonnes manières. »
Ma voix suave n'avait été que détachement insolent et presque moqueuse malgré mon sérieux tout à fait railleur. Ma réplique cynique n'était que dans le but d'appuyer un peu plus l'ironie des propos de la mère de Cassandra : j'avais cette impression d'être un adolescent réprimandé par une grande personne.
« C’est toi qui parles de romantisme ? Je suis sûre que mon père t’a baisé dans une ruelle pourrie le jour de ma confection. » fit-elle non sans que j'arque les sourcils d'un air entendu, à la fois présent et absent de leur discussion animée.
« Tais-toi Cassandra, c’est à ton Junkie que je parle. »
Mon regard alors s'alluma d'une étrange méfiance lorsque j'entendis le timbre sec de la génitrice se muer en un ton mielleux et doux. Tournant très légèrement la tête non sans un froncement de sourcils, je plantais mes obsidiennes dans le regard de cette femme qui m'avait l'air soudainement affamée, et s'avançant vers moi telle une lionne ayant repéré sa proie. D'abord quelque peu désarmé par ce changement brusque d'attitude, je perdais en amusement franc mais gagnais en sérieux ironique, bien qu'aucun sourire ne vint se dessiner sur mes lèvres.
« Tu veux peut être que j’vous laisse en tête à tête, maman ? »
« Hm… Ce n’est pas une mauvaise idée. Ferme la porte en partant. »
Un bref rire jaune s'échappa de mes lèvres, tout autant qu'une fumée grisâtre alors que je ne daignais plus lâcher de mes yeux sombres cette femme mangeuse d'hommes qui se prétendait mère et qui pourtant faisait du gringue au propre amant de sa fille.
« Je rêve, ou vous me faites du charme ? » Je me redressais alors, un sourire aux lèvres cette fois, provocateur et cynique tandis que je la toisais avec presque condescendance. « Quel sens de la famille vous avez, belle maman. » soufflais-je avec ironie et dans un sourire mordant.
Certes je n'étais qu'un junkie, et certes j'étais connu autrefois pour mon attitude volage et frivole, mais je ne pouvais concevoir qu'une mère pouvait autant manquer d'estime à sa fille en agissant de la sorte.
- InvitéInvité
Re: Resist to the temptation, my dear. (PV)
Dim 2 Mai 2010 - 15:23
L’odeur âcre et si familière de la cigarette que Lust venait d’allumer vint titiller mon odorat encore ensommeillé. C’était étrange, cela faisait des années que j’avais arrêté de fumer, et pourtant, lorsque Lust en fumait une près de mois, je ne pouvais m’empêcher de ne pas respirer la fumée. C’était une odeur réconfortante, familière et unique, pour chaque personne. C’était rassurant, et si différent de ce que j’avais connu jusqu’alors. L’on dit que fumer tue, pourtant, la vie tue tout autant. La seule philosophie à la quelle j’adhérais, était celle de vivre peu, mais bien. A la manière d’une épicurienne accomplie, je préférai mourir dans l’outrance et la décadence plutôt que dans la vieillesse et le regret. Aujourd’hui plus que tout autre, je voulais passer ma journée en compagnie de mon bel amant, parler de tout et de rien, de rien surtout. Je voulais mêler mon rire au sien, et plonger mes yeux dans son regard piqueté d’étoiles. Dieu que je l’aimais, et qu’il m’était nécessaire pour vivre. Ma mère ne réalisait pas à quel point le lien qui m’unissait à Lust était fort. Elle ne comprenait ce que c’était, elle-même n’avait jamais connu cela. Je savais bien que notre relation n’était pas parfaite, loin de là d’ailleurs, mais elle me plaisait comme elle était, et j’en étais parfaitement épanouie. Plus que jamais, je ne voyais que lui, n’aimais que lui. Je crois que j’aurais passé des heures à le regarder dormir, et Tyler devait en avoir marre que je parle de Lust à longueur de journée, sans jamais me lasser de lui décrire sa voix, son sourire, ses regards, sa peau lumineuse et ses caresses si douces. Mon cœur se pinçait d’amour à sa vue, et je haïssais ma mère de ne pas adhérer à mon bonheur. Elle était si… paradoxale. Elle n’avait pas la fibre maternelle, et disait haut et fort qu’elle ne m’aimait pas, et pourtant, elle voulait ce qu’il y avait de mieux pour moi. Elle avait peur pour moi, peur que Lust ne soit le même que mon junkie de père, peur que je souffre autant qu’elle. Mais tout était si différent. Lust n’était pas violent, impulsif, certes, mais pas assez pour lever ne serait-ce qu’un doigt sur moi. Je soupçonnais ma génitrice de draguer Lust sous mes yeux pour me persuader qu’il n’était pas bon pour moi, comme si elle espérait qu’au fond, Lust cède à ses avances pour me prouver qu’il ne valait rien, et que je méritais bien mieux. « Maman… » Soupirais-je dans un souffle lorsqu’elle commença une énième fois son numéro de séduction. Je la vis se dandiner sur ses talons aiguille, avec une grâce plus qu’évidente. Elle se penchait légèrement en avant, dans le but d’accrocher le regard de Lust grâce à son décolleté, battait des cils… Pourquoi s’évertuait-elle à me faire du mal ? Ne croyait-elle pas que j’avais assez honte d’elle ? J’étais déjà étonnée d’avoir ma chance avec lui, malgré mon âge, je la trouvais ridicule de tenter de le séduire du haut de ses cinquante années.
« Je rêve, ou vous me faites du charme ? » Un petit sourire se dessina sur mes lèvres rosées, lorsque j’entendis mon bel amant déclarer cela avec une pointe de moquerie et d’ironie. Ma mère ne sembla pas plus déstabilisée pour autant, cependant, car elle se contenta d’approcher un peu plus de Lust, collant presque son bassin au sien, d’une danse ondulante et lascive qui m’exaspéra.
« Il n’y a pas de mal à cela. Vous devriez être honoré de plaire à une femme mûre pleine d’expériences. » Un petit rire discret s’échappa d’entre mes lèvres. Quel culot elle avait. J’avais honte pour elle, et le pire, c’était qu’elle n’était ni ivre ni droguée, qu’elle pensait pleinement chacun des mots qu’elle venait de proférer. Bon sang, mais ne pouvait-elle pas s’en prendre à quelqu’un de son âge… et de libre de préférence. « A cet âge là, je dirais que le fruit mûr à légèrement pourri. » Un large sourire innocent se dessina sur mes lèvres, tandis que je m’amusai à la défigurer d’un œil critique. J’étais de mauvaise humeur, mais j’étais heureuse malgré tout, et je n’étais pas prête à laisser ma mère saboter mon bonheur. Je n’aspirai désormais qu’à une chose, la mettre dehors, et profiter de mon Lust pour le reste de la journée. Les journées que nous pouvions passer entièrement ensemble se faisaient rares, et aujourd’hui était une occasion en or de passer un peu de temps ensemble. Balançant mes jambes sous la table, je restai silencieuse un instant, alors que ma mère jetait son venin, une fois encore.
« Au moins je ne suis pas énorme, et ma peau est uniforme. » Quelle finesse dans la bouche d’une mère qui vient ainsi critiquer sa fille, alors qu’au final, tout était absolument de sa faute. J’en voulais plus à l’indifférence de ma mère qu’à la violence de mon père. Jamais, oui, jamais, elle ne s’était mise en travers du chemin de mon père pour me protéger. Mon frère aîné avait été le seul assez courageux pour le faire, et à présent, il ne s’occupait plus de moi, était avocat français et sans doute pleins aux as.
« Quel sens de la famille vous avez, belle maman. »
« Cessez de m’appeler belle maman ! D’ici quelques jours ou semaines, quand vous quitterez ma fille – c’est d’ailleurs la meilleure chose qui puisse vous arriver – je ne serais plus votre belle mère, alors ne prenez pas cette pitoyable habitude. »
« Dommage que ça ne soit pas pareil pour moi. Tu seras toujours ma mère dans quelques jours ou semaines ? »
Un autre sourire mauvais, et un regard vers la porte pour lui faire comprendre que sa présence n’était pas désirée. Finalement, je lançais un coup d’œil à Lust qui semblait tout aussi ennuyé par la présence de ma génitrice que moi. D’un coup d’œil complice et amoureux, je le laissais passer devant ma mère pour finalement gagner la salle de bain. Quelques secondes plus tard, j’entendis l’eau couler, et j’imaginais déjà son corps délicieusement sculpter ruisseler sous l’eau tiède. J’avais déjà hâte de l’y rejoindre après avoir mis ma mère à la porte. Je n’aspirai qu’à l’embrasser tendrement, laisser mes doigts glisser sur son épiderme sucré, et le faire rire, juste pour entendre sa voix suave et ses regards posés sur ma peau. Déjà, j’avais oublié la présence de ma mère, et me perdis dans mes pensées amoureuses.
« Petite insolente. »
« Allez, va-t-en maman. Je suis fatiguée de te voir te mêler de mes affaires. »
Sans plus attendre, j’empoignai ma mère par son bras gauche et l’entraînai déjà vers la sortie. Une fois devant la porte, je susurrai pour l’ultime fois – du moins, je l’espérai – que je ne voulais plus qu’elle entre dans mon appartement sans mon autorisation. La jetant une fois encore dehors, je la suppliai de ne pas faire de bruit et de rentrer chez elle sans encombre. Pour la seconde fois donc, j’ensorcelai ma porte pour ne laisser entrer personne sans mon autorisation, élargissant la sélection : plus personne, mis à part Lust bien sûr, ne pourrait pénétrer mon appartement. J’en avais marre des visites impromptues de ma mère, marre de vivre dans la crainte d’être surprise avec l’homme de ma vie. Soupirant, je finis par me diriger à mon tour vers la salle de bain. Arrivée dans ma chambre, je retirai ma robe et pénétrai dans la salle de bain avant de rejoindre Lust dans la douche. Eclatante de bonheur, je ne pouvais cependant me résoudre à penser qu’il m’avait entraîné dans la pente si glissante de la drogue. Je ne savais pas quoi en penser. Il connaissait mon passé de droguée, et savait combien c’était important pour moi, je me tenir à l’écart de toutes ces substances, et pourtant, il m’avait lui-même planté cette seringue dans la peau… Pouvais-je le lui reprocher cependant ? J’étais pleinement consciente de mes actes. Eloignant ces pensées de mon esprit embrumé, je collai mon corps à celui de Lust avant de murmurer avec douceur.
« Tu restes pour la journée ? »
« Je rêve, ou vous me faites du charme ? » Un petit sourire se dessina sur mes lèvres rosées, lorsque j’entendis mon bel amant déclarer cela avec une pointe de moquerie et d’ironie. Ma mère ne sembla pas plus déstabilisée pour autant, cependant, car elle se contenta d’approcher un peu plus de Lust, collant presque son bassin au sien, d’une danse ondulante et lascive qui m’exaspéra.
« Il n’y a pas de mal à cela. Vous devriez être honoré de plaire à une femme mûre pleine d’expériences. » Un petit rire discret s’échappa d’entre mes lèvres. Quel culot elle avait. J’avais honte pour elle, et le pire, c’était qu’elle n’était ni ivre ni droguée, qu’elle pensait pleinement chacun des mots qu’elle venait de proférer. Bon sang, mais ne pouvait-elle pas s’en prendre à quelqu’un de son âge… et de libre de préférence. « A cet âge là, je dirais que le fruit mûr à légèrement pourri. » Un large sourire innocent se dessina sur mes lèvres, tandis que je m’amusai à la défigurer d’un œil critique. J’étais de mauvaise humeur, mais j’étais heureuse malgré tout, et je n’étais pas prête à laisser ma mère saboter mon bonheur. Je n’aspirai désormais qu’à une chose, la mettre dehors, et profiter de mon Lust pour le reste de la journée. Les journées que nous pouvions passer entièrement ensemble se faisaient rares, et aujourd’hui était une occasion en or de passer un peu de temps ensemble. Balançant mes jambes sous la table, je restai silencieuse un instant, alors que ma mère jetait son venin, une fois encore.
« Au moins je ne suis pas énorme, et ma peau est uniforme. » Quelle finesse dans la bouche d’une mère qui vient ainsi critiquer sa fille, alors qu’au final, tout était absolument de sa faute. J’en voulais plus à l’indifférence de ma mère qu’à la violence de mon père. Jamais, oui, jamais, elle ne s’était mise en travers du chemin de mon père pour me protéger. Mon frère aîné avait été le seul assez courageux pour le faire, et à présent, il ne s’occupait plus de moi, était avocat français et sans doute pleins aux as.
« Quel sens de la famille vous avez, belle maman. »
« Cessez de m’appeler belle maman ! D’ici quelques jours ou semaines, quand vous quitterez ma fille – c’est d’ailleurs la meilleure chose qui puisse vous arriver – je ne serais plus votre belle mère, alors ne prenez pas cette pitoyable habitude. »
« Dommage que ça ne soit pas pareil pour moi. Tu seras toujours ma mère dans quelques jours ou semaines ? »
Un autre sourire mauvais, et un regard vers la porte pour lui faire comprendre que sa présence n’était pas désirée. Finalement, je lançais un coup d’œil à Lust qui semblait tout aussi ennuyé par la présence de ma génitrice que moi. D’un coup d’œil complice et amoureux, je le laissais passer devant ma mère pour finalement gagner la salle de bain. Quelques secondes plus tard, j’entendis l’eau couler, et j’imaginais déjà son corps délicieusement sculpter ruisseler sous l’eau tiède. J’avais déjà hâte de l’y rejoindre après avoir mis ma mère à la porte. Je n’aspirai qu’à l’embrasser tendrement, laisser mes doigts glisser sur son épiderme sucré, et le faire rire, juste pour entendre sa voix suave et ses regards posés sur ma peau. Déjà, j’avais oublié la présence de ma mère, et me perdis dans mes pensées amoureuses.
« Petite insolente. »
« Allez, va-t-en maman. Je suis fatiguée de te voir te mêler de mes affaires. »
Sans plus attendre, j’empoignai ma mère par son bras gauche et l’entraînai déjà vers la sortie. Une fois devant la porte, je susurrai pour l’ultime fois – du moins, je l’espérai – que je ne voulais plus qu’elle entre dans mon appartement sans mon autorisation. La jetant une fois encore dehors, je la suppliai de ne pas faire de bruit et de rentrer chez elle sans encombre. Pour la seconde fois donc, j’ensorcelai ma porte pour ne laisser entrer personne sans mon autorisation, élargissant la sélection : plus personne, mis à part Lust bien sûr, ne pourrait pénétrer mon appartement. J’en avais marre des visites impromptues de ma mère, marre de vivre dans la crainte d’être surprise avec l’homme de ma vie. Soupirant, je finis par me diriger à mon tour vers la salle de bain. Arrivée dans ma chambre, je retirai ma robe et pénétrai dans la salle de bain avant de rejoindre Lust dans la douche. Eclatante de bonheur, je ne pouvais cependant me résoudre à penser qu’il m’avait entraîné dans la pente si glissante de la drogue. Je ne savais pas quoi en penser. Il connaissait mon passé de droguée, et savait combien c’était important pour moi, je me tenir à l’écart de toutes ces substances, et pourtant, il m’avait lui-même planté cette seringue dans la peau… Pouvais-je le lui reprocher cependant ? J’étais pleinement consciente de mes actes. Eloignant ces pensées de mon esprit embrumé, je collai mon corps à celui de Lust avant de murmurer avec douceur.
« Tu restes pour la journée ? »
SUJET TERMINÉ
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