- InvitéInvité
Chambre d'Ekstasy Beansley.
Dim 21 Fév 2010 - 22:52
Les parents d'Ekstasy n'ont pas beaucoup de moyens, c'est donc pour cela qu'Eksta vit dans une chambre à Hungcalf, et non dans un studio à Norwich. Peu importe, elle adore cet endroit. C'est son petit univers (a).
Au centre de la pièce est posé un lit double aux draps rouges passions. Une petite table de nuit loge à ses côtés, un bureau en bois marron est placé devant une petite fenêtre et une porte couleur havane donne sur sa salle de bain privative.
C'est plutôt simple, c'est pourquoi Ekstasy a décoré sa chambre avec une tonne de photos de ses amis et de sa famille. Son placard déborde de fringues, ses cours sont posés en vrac sur son bureau de bois, et quelques livres sont empilés sur une étagère, près d'une petite chaîne hifi. (Elle adore la musique moldue.)
Enjoy.
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Ekstasy Beansley.
Jeu 4 Mar 2010 - 4:00
yackfou & eri4
I don't want this moment to ever end,
Where everything's nothing, without you.
I wait here forever just to, to see you smile,
'Cause it's true, I am nothing without you.
Deux heures de cours de sortilèges se terminaient à l'instant, et je rassemblai mes affaires tout en jetant un coup d'oeil amusé vers Eden qui se retint de rire avec difficulté. Notre nouvelle activité était de réveiller Seth de bon matin - de préférence un lendemain de soirée, afin de ne lui laisser que très peu de sommeil - puis d'utiliser tous les stratagèmes possibles pour le tirer de son lit et le faire venir en cours avec nous. D'un côté, il fallait avouer que c'était cruel de lui faire subir cela, mais je me pardonnais en pensant que le forcer à aller en cours lui permettrait d'obtenir de meilleurs résultats et ainsi, grâce à moi, d'avoir son diplôme sans difficulté. Et puis, d'un autre côté, cela développait considérablement notre esprit créatif, car après avoir utilisé un seau d'eau glacée, mis le feu à son lit et déclenché l'alarme incendie, il nous avait fallu trouver des méthodes beaucoup plus poussées, telles que le transplanage matinal alors que le malheureux était toujours endormi - d'ailleurs, si nous avions su qu'il était nu, nous aurions évité - , l'invasion d'oiseaux dans sa chambre - qui lui a étrangement rappelé l'oeuvre cinématographique d'un certain Hitchcock - ou encore le matin où nous avions versé du chocolat fondu dans sa bouche entrouverte, ce qui fut notre meilleure idée sur le papier, et qui faillit le conduire droit à sa tombe. Je quittai la salle de cours, accompagné par mes deux colocataires, en jetant de nombreux coups d'oeil vers le Summerbee dont la tenue était entièrement rouge, résultat d'un sort manqué - sans doute dû à la fatigue - et de deux heures interminables pour ce pauvre Seth. Voyant que nous nous retenions d'éclater de rire, il se défendit comme il put.
En l'espace de quelques secondes, je venais de briser son monde et tous ses espoirs. Nous avions un point commun avec Seth, c'est que nous buvions tous deux très peu, mais les raisons étaient différentes. De mon côté, je n'étais pas intéressé par l'excès d'alcool, tandis que du sien, il ne le tenait pas, et se retrouvait saoul après seulement deux bières. Arrivant près des chambres étudiantes, alors qu'Eden entamait le refrain de "Jingle Bells" et que Seth s'écriait "Joyeux Noël!" en entrant dans son jeu, je décidai d'abandonner mes camarades afin de rendre visite à ma petite protégée, Ekstasy, que je n'avais pas croisée depuis plusieurs jours, et dont l'absence commençait à cruellement peser sur mon âme. Notre relation s'était jusqu'à maintenant contentée d'être une amitié très forte, et je la prenais souvent sous mon aile, la protégeant parfois trop, mais jamais assez selon moi. Cependant, ces derniers temps, je sentais que mes sentiments étaient différents à son égard, comme s'il y avait quelque chose de nouveau, un interdit que je me refusais de briser par peur de la perdre, un sentiment bien trop compliqué pour que je puisse le comprendre en tout cas. D'un pas rapide, j'atteignis le premier étage du bâtiment et me dirigeai d'un pas sûr vers la chambre de la jeune femme, dont j'étais persuadé qu'elle était toujours endormie. Par politesse, je frappai trois coups distincts, mais n'entendant aucune réponse, je décidai d'entrer sournoisement pour surprendre la demoiselle au réveil, ce qui ne rata pas. Rideaux tirés, chambre plongée dans le noir, et la belle au bois dormant profitait d'un paisible repos que je m'apprêtais à briser avec un sourire en coin. En douceur je vins m'allonger à ses côtés puis je murmurai à son oreille.
M'allongeant sur le dos, tout en calant ma tête contre le coussin, je passai mon bras gauche sous le corps frêle de la jeune femme puis la rapprochai contre moi pour la prendre dans mes bras. Cela aurait pu surprendre ou choquer certaines personnes, mais c'était quelque chose de tout à fait normal à mes yeux, car je ressentais ce besoin de l'avoir tout près de moi, de sentir son corps collé contre le mien, comme si le fait d'être séparé d'elle pouvait la rendre plus vulnérable, comme si son absence suffisait à me fragiliser. Avec tendresse, je déposai un baiser sur son front, lui laissant le temps de se réveiller, et d'assimiler ce qui venait de se passer. Après tout, peut-être était-ce un peu plus que de l'amitié que je ressentais pour Ekstasy, et peut-être qu'un sentiment beaucoup plus puissant se cachait derrière cette carapace protectrice que j'arborais, mais il était hors de question que je fasse quoi que ce soit qui risque de la blesser, car je n'aurais jamais supporté de la voir souffrir, et encore moins par ma faute.
- Seth - Non mais franchement, je vois pas l'utilité d'assister à ce cours, la prochaine fois que vous me forcez à venir, je trouve un moyen de vous fausser compagnie! J'ai dormi que deux heures cette nuit, c'est bas de me faire un coup pareil... Et arrêtez de me regarder comme ça!
Eden éclata d'un rire franc, et je ne tardai pas à l'accompagner à mon tour, en repensant au ridicule dont avait fait preuve notre ami. Tout le monde le savait maladroit, mais de là à enchaîner en deux minutes des cascades qui auraient mérité d'être rediffusées pendant des années dans les bêtisiers télévisuels moldus, c'était un véritable phénomène. Tout avait commencé quand le Summerbee s'était endormi en se balançant d'avant en arrière sur sa chaise. Le sourire aux lèvres, j'interpellai Eden avec malice.
Noah - Tu savais toi qu'on pouvait encore tomber de sa chaise en se balançant dessus à dix-neuf ans?
Eden - Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est quand il a renversé son gobelet de café sur sa feuille en se relevant.
Noah - Oui, et quand il a voulu sécher ses vêtements mouillés, qu'il s'est trompé de sortilège et que sa tenue est devenue entièrement rouge.
Seth - Je vous déteste.
Sa voix était pathétique, mais nous ne pûmes nous retenir d'éclater de rire. Seth était entièrement vêtu de rouge - que ce furent son pull, son pantalon ou même ses chaussures - , et alors que nous atteignions le rez-de-chaussée afin de quitter le château, tous les regards se tournaient vers lui, car bien entendu il ne savait pas comment il était parvenu à un tel exploit, ni comment il pouvait régler cette situation. Cependant, il avait tellement l'habitude qu'on le remarque qu'il ne fit pas attention et nous demanda.
Seth - Rassurez-moi, la prof n'a rien redit à mon sujet durant la dernière heure? Je me suis rendormi quand je l'ai entendue reprendre son cours.
Noah - Non, dès qu'elle a vu que tu avais la tête posée sur la table, elle nous a demandé de ne pas te réveiller pour avoir droit à un cours calme.
Eden - On a même hésité à te réveiller à la fin de l'heure, ton sommeil semblait si paisible!
Seth - Merci les gars, sympa! N'empêche, vous vous moquez de moi, mais vous avez raté une soirée de folie, si vous saviez ce que j'ai vécu, vous ne pourriez pas y croire. Puis quelle idée de partir à deux heures du matin pour aller en cours le lendemain. On est plus à Poudlard, et les examens sont simples, faites comme tout le monde, sortez, buvez, séchez les cours, et profitez un peu au lieu d'être aussi sérieux. Je m'améliore ici, j'ai réussi à boire deux shooters de vodka sans vomir!
Noah - Je sais Seth. Tu t'es trompé de chambre quand tu es rentré, tu t'es affalé sur moi, tu m'as dit que tu voulais un câlin et que tu m'aimais plus que les autres parce que je te comprenais. Puis tu t'es levé et t'es allé vomir dans les toilettes.
Seth - T'es sérieux? Je ne me souviens pas de ça... J'ai vomi?!
Noah - Malheureusement oui.
En l'espace de quelques secondes, je venais de briser son monde et tous ses espoirs. Nous avions un point commun avec Seth, c'est que nous buvions tous deux très peu, mais les raisons étaient différentes. De mon côté, je n'étais pas intéressé par l'excès d'alcool, tandis que du sien, il ne le tenait pas, et se retrouvait saoul après seulement deux bières. Arrivant près des chambres étudiantes, alors qu'Eden entamait le refrain de "Jingle Bells" et que Seth s'écriait "Joyeux Noël!" en entrant dans son jeu, je décidai d'abandonner mes camarades afin de rendre visite à ma petite protégée, Ekstasy, que je n'avais pas croisée depuis plusieurs jours, et dont l'absence commençait à cruellement peser sur mon âme. Notre relation s'était jusqu'à maintenant contentée d'être une amitié très forte, et je la prenais souvent sous mon aile, la protégeant parfois trop, mais jamais assez selon moi. Cependant, ces derniers temps, je sentais que mes sentiments étaient différents à son égard, comme s'il y avait quelque chose de nouveau, un interdit que je me refusais de briser par peur de la perdre, un sentiment bien trop compliqué pour que je puisse le comprendre en tout cas. D'un pas rapide, j'atteignis le premier étage du bâtiment et me dirigeai d'un pas sûr vers la chambre de la jeune femme, dont j'étais persuadé qu'elle était toujours endormie. Par politesse, je frappai trois coups distincts, mais n'entendant aucune réponse, je décidai d'entrer sournoisement pour surprendre la demoiselle au réveil, ce qui ne rata pas. Rideaux tirés, chambre plongée dans le noir, et la belle au bois dormant profitait d'un paisible repos que je m'apprêtais à briser avec un sourire en coin. En douceur je vins m'allonger à ses côtés puis je murmurai à son oreille.
- Noah – Alors princesse, dis-moi ce que tu as fait de ta soirée pour te retrouver si profondément endormie que n'importe quel intrus peut pénétrer chez toi sans que tu ne t'en rendes compte?
Ses yeux s'ouvrirent en douceur et je pus aisément deviner que le réveil était difficile et qu'elle aurait préféré avoir droit à quelques heures supplémentaires dans les bras de Morphée. Cependant j'étais d'humeur taquine, et d'un coup de baguette, j'ouvris les rideaux, laissant pénétrer la lumière du soleil qui éclaira la chambre en quelques instants. Mon regard innocent se posa sur Ekstasy, et de main droite, je vins écarter une mèche de cheveux derrière son oreille avant de faire apparaître un gallion entre mes doigts, tout en lui adressant un sourire amusé.
Noah – Je voulais t'impressionner avec un tour de passe-passe, mais je vois que tu es bien meilleure que moi dans ce domaine, car même endormie, tu parviens à rester sublime.
Avec la Wright, je n'avais jamais été avare de compliments, car à mes yeux, elle le méritait amplement après ce qu'elle avait traversé. Les problèmes de drogues, l'histoire avec Owen, et cette longue liste de détails qui semblaient prouver que la vie s'acharnait contre elle. Mais je refusais que les choses se passent ainsi, et même si je devais me retrouver seul face au monde entier rien que pour elle, je n'hésiterais pas une seule seconde à me battre.
Noah – Alors, Eksta, dis-moi ce qu'il y a de nouveau dans ta vie depuis la dernière fois qu'on s'est vus. Toujours éprise du vieil Hartigan? Je veux tout savoir.
M'allongeant sur le dos, tout en calant ma tête contre le coussin, je passai mon bras gauche sous le corps frêle de la jeune femme puis la rapprochai contre moi pour la prendre dans mes bras. Cela aurait pu surprendre ou choquer certaines personnes, mais c'était quelque chose de tout à fait normal à mes yeux, car je ressentais ce besoin de l'avoir tout près de moi, de sentir son corps collé contre le mien, comme si le fait d'être séparé d'elle pouvait la rendre plus vulnérable, comme si son absence suffisait à me fragiliser. Avec tendresse, je déposai un baiser sur son front, lui laissant le temps de se réveiller, et d'assimiler ce qui venait de se passer. Après tout, peut-être était-ce un peu plus que de l'amitié que je ressentais pour Ekstasy, et peut-être qu'un sentiment beaucoup plus puissant se cachait derrière cette carapace protectrice que j'arborais, mais il était hors de question que je fasse quoi que ce soit qui risque de la blesser, car je n'aurais jamais supporté de la voir souffrir, et encore moins par ma faute.
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Ekstasy Beansley.
Ven 5 Mar 2010 - 22:24
« Ekstasy Opale Beansley, sors de ta chambre ou ça va mal se passer pour toi ! » La jeune Wright se mit à rire et ferma le livre qu’elle avait emprunté à la bibliothèque. Il était rare qu’elle y passe, mais elle s’était promis de faire des efforts vu qu’elle manquait trop d’heures de cours et qu’il fallait qu’elle ramène d’excellentes notes. Elle ne devait pas se contenter de résultats moyens. « Jessica, je ne sais pas où tu veux m’emmener encore mais j’étudie… » Elle posa néanmoins son livre sur son bureau, sachant qu’elle allait finir par céder. Il était très rare qu’elle passe une soirée seule dans sa chambre accompagnée d'un bouquin. Elle ratait presque jamais l’occasion de se détendre un peu, bien qu’elle savait que vouloir combiner fêtes fréquentes et révisions relevait de l’impossible.
Remarque, elle pourrait peut-être travailler si elle ne rentrait pas trop tard... Et si elle était fatiguée, un peu de cocaïne suffira à la stimuler et à la maintenir réveillée quelques heures de plus. Alors qu’elle sortait une jupe en jean et un caraco vert, elle entendit des rires derrière la porte de sa chambre. « Non… J’y crois pas, tu as prononcé le mot « étudier »… Bon, allez, ouvre ! Il y a une fête dans les jardins suspendus, ce soir. » Ekstasy leva les yeux au ciel. «La porte est ouverte, petite sotte. Je viens à ta fête, attends-moi, je vais me doucher. » Sans attendre de réponse de la part de son amie, Ekstasy s’empara de ses vêtements et disparut dans la salle de bain. Vingt bonnes minutes plus tard, elle ressortit habillée, coiffée et maquillée. «Je suis prête. Go. » Jessica lui adressa un sourire malicieux avant de reposer son album photos sur sa table de nuit. «Tu devrais prendre l’habitude de fermer ta porte à clé. Il y a une tonne de types louches à Hungcalf, tu sais… » Le regard azur d’Ekstasy se posa sur le petit livret en cuir noir qui contenait toutes sortes de photos possibles et qu’elle possédait depuis que sa mère lui avait offert, lors de ses cinq ans. Ça devait sans doute être un de ses biens les plus précieux. « Je sais mais je t’informe qu’on croise très souvent les « types louches » dont tu parles. Ce sont eux qui sont présents lors de tes innombrables fêtes. J’espère que celle-ci aura quelque chose de différent.»
Arrivée sur les lieux, les doutes d’Ekstasy se confirmèrent : c’était une fête comme une autre: banale, ordinaire. Elle qui vivait pour les moments inopinés et les surprises, ce genre de soirées la lassait rapidement. De quoi je me plains ? Lorsque j’ai accepté de venir, je savais bien que ça allait être comme ça… Toutes les soirées sont identiques, à quelques détails près…
D’ailleurs, si elle s’y rendait, c’était avant tout pour boire, toucher à de nouvelles sortes de drogues et se détendre un peu, elle ne devrait rien demander de plus.
Cela faisait près d’une heure qu’elle était assise sur un banc de bois, un verre de whisky dans sa main droite. Regarder Jessica danser avec tous les garçons présents était drôle dix minutes mais devenait très vite insupportable. « Mais Ekstasy, tu as quoi ce soir ? D’habitude tu es la première à te déhancher au milieu de tout le monde, la première à te défoncer de toutes les manières inimaginables et là tu ne bouges pas d’un millimètre...» Izzie, une amie Lufkin –qui était d’ailleurs plus une amie à Jessica qu’à elle- ricana : « Tu ne serais pas amoureuse, toi ? Tu sembles éperdue. » Jessica jeta un rapide coup d’œil à Ekstasy sans lui laisser le temps de répondre. « Je te coupe, pas possible. Miss Beansley n’a jamais été amoureuse… Remarque, elle aime bien un de nos profs, Hartigan, mais je ne pense pas qu’elle en soit mordue, elle n’est pas aussi vandale avec son petit cœur… Si ?» Soupirant d’agacement, la Wright se leva du banc, ignora ses deux amies et alla fumer un joint. Il fallait qu’elle se calme. Jessica n’avait pas voulu être blessante dans ses propos… même s’ils étaient dédaigneux et sarcastiques. Elle devait se convaincre de cela. Jessica adore étaler ses déboires sentimentaux devant un public attentif, elle ne pensait pas à mal…
Non, je n’ai jamais été amoureuse. La jolie brune eut un rire mauvais en ressassant ces paroles. Elle l’avait plus ou moins été ; il y avait eu Elia et Owen, mais Ekstasy détestait en parler ; l’un avait blessé son ego, l’autre l’avait blessée tout court. Elle avait toujours été discrète quant à ses relations sentimentales dévastatrices, même auprès de ses meilleurs amis. Chacun avait sa manière d'agir.
Le joint coincé entre ses lèvres carminées, la jeune fille s’assit par terre, suffisamment isolée pour être oubliée quelques instants. Elle aurait mieux fait de rester tranquille dans sa chambre ; cette soirée était particulièrement pourrie… Les jardins étaient remplis mais les quelques étudiants qu’elle affectionnait particulièrement n’étaient pas présents. Tant pis, elle allait rester encore un peu, finir son joint, reboire un coup, et rentrer. «Tu n’es pas en forme. » Ekstasy jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Il était deux heures et quart ce qui faisait que … Six minutes. On lui avait fichue la paix six minutes. «Et toi, tu ne me connais pas. » Izzie se posa près d’Ekstasy, secoua ses longs et brillants cheveux blonds et prit le joint de ses doigts. Cette dernière ne protesta pas, se contentant de lâcher un soupir irrité. « Non, mais je sais ce qu’on dit sur toi.» La jeune Wright secoua négativement la tête et arqua un sourcil. Elle souffla d’un ton railleur : « Génial. Ça va te suffire pour la soirée ? » Ekstasy se releva et jeta un coup d’œil furtif autour d’elle. Elle avait besoin de parler à quelqu’un de proche d’elle. Quelqu’un qui pourrait la serrer dans ses bras, lui embrasser les cheveux et apaiser ses tourments. Quelqu’un comme Noah.
Elle haussa les épaules ; son ami Grymm ne devait pas être là, elle l’aurait croisé plus tôt. Remarque, avec tout ce monde... Elle jeta un regard en arrière et constata que son amie Jessica dansait sensuellement entre deux jeunes hommes qu’elle ne connaissait que de vue. Elle ne put s’empêcher de sourire ; Jessica était encore plus libertine qu’elle. « Oups, désolée.. » Voilà ce qu’il se passe lorsqu’on ne regarde pas où l'on marche, on percute des étudiants. « Pas grave. Oh ! Salut Eksta.. sy. » Surprise que le jeune homme l’interpelle par son prénom, Ekstasy leva ses yeux clairs sur le prétendu inconnu. Son pouls s’accéléra de joie lorsqu’elle reconnut le jeune Summerbee. « Seth ! Noah est là, aussi ?? » Si Noah était présent, ça lui donnait une raison considérable de rester plus longtemps. « Non… Il est parti avec Eden il n’y a pas si longtemps que cela… » Les épaules de la jeune Wright s’affaissèrent tandis qu’elle remerciait le garçon qui paraissait légèrement soûl.
Sortant des jardins, Ekstasy arpenta les couloirs prestement, portée par la simple envie de se couvrir de ses draps pourpres et de dormir jusqu’à la fin de matinée… Tant pis, ses révisions ne seront pas pour ce soir : avec ou sans coke, elle était convaincue qu’elle ne serait pas efficace. Arrivée dans sa chambre, elle enleva sa jupe et son tee shirt et enfila sa chemise de nuit en taffetas noir. Cinq minutes plus tard durant lesquelles elle avait pris soin de se démaquiller et de se démêler les cheveux, elle était dans son lit.
« Alors princesse, dis-moi ce que tu as fait de ta soirée pour te retrouver si profondément endormie que n'importe quel intrus peut pénétrer chez toi sans que tu ne t'en rendes compte? » Ekstasy gémit doucement avant d’ouvrir les yeux. Un large sourire illumina son visage lorsqu’elle se rendit compte de la présence de Noah tout près d’elle. Elle était heureuse qu’il soit là, même s’il l’avait réveillée à une heure encore trop matinale, et même s’il avait ouvert ses rideaux d’un coup de baguette, éclairant alors toute la chambre de la jeune fille et brûlant ses iris azurs. « Noah, mon Noah… » Ses yeux s’étant habitués à la lumière, Ekstasy discernait à présent parfaitement les traits de son protecteur tant chéri. « Hum, j’ai fait la fête… J’ai connu mieux, d’ailleurs… Et oui, j’ai totalement oublié de fermer ma porte hier soir. Mais je m’en sors bien, je n’aurais pas pu tomber sur meilleur intrus… » Elle lui adressa un doux sourire, le laissant attraper une mèche de sa chevelure mordorée. « Je voulais t'impressionner avec un tout de passe-passe, mais je vois que tu es bien meilleure que moi dans ce domaine, car même endormie, tu parviens à rester sublime. » Ekstasy ria légèrement, son regard toujours attaché à celui du Grymm. Noah s’était toujours montré aussi adorable et cela depuis le premier moment qu’ils avaient passé tous les deux. « Arrête… Tu mens et tu vas quand même me faire rougir.. » Ekstasy étouffa un bâillement et regarda tendrement Noah. « Et tu sais que je suis ta première admiratrice quant à tes tours de passe-passe, j’espère ?» Il y eut un court silence. Brusquement, elle y avait pensé. A chaque fois qu’elle était avec Noah, elle ne pouvait s’empêcher de songer à sa maladie. Même à peine réveillée, ses pensées funestes tenaillaient tout son être et embuaient ses yeux clairs. Rien que le fait de savoir que Noah ne sera peut-être pas toujours là, qu’un jour elle ne pourrait plus se blottir contre lui, qu’elle ne pourrait plus déposer de chastes baisers sur ses lèvres, qu’elle ne pourrait plus se reposer contre lui lorsque tout irait mal, qu’elle ne pourrait plus lui parler de tout et de rien, qu’elle ne pourrait plus l’entendre lui raconter ses diverses mésaventures… Qu’elle ne pourrait plus le serrer dans ses bras, lui dire qu’elle l’aime... A chaque fois qu’elle y pensait, elle avait l’impression que son organisme se brisait et ne comprenait pas pourquoi elle ne finissait pas en mille morceaux sur le sol. Je ne supporterai pas la vie sans lui...
Inconsciemment, Ekstasy posa sa main opaline sur le torse du jeune homme, comme pour sentir malgré l’épaisseur de son tee-shirt, les battements réguliers de son cœur palpitant. « Alors, Eksta, dis-moi ce qu'il y a de nouveau dans ta vie depuis la dernière fois qu'on s'est vus. Toujours éprise du vieil Hartigan? Je veux tout savoir. » Ekstasy se laissa attirer contre Noah et ferma les yeux. Sentir son corps collé contre le sien la rassurait de tous les tracas qu’elle pouvait avoir. C’en était presque magique. « D’accord, je commence, après ce sera ton tour. Déjà, je n’ai plus du tout mal à l’omoplate, je suis totalement remise de la chasse au loup… » Un léger sourire flotta sur son visage tandis qu’elle se rappelait de la peur qu’elle avait ressenti durant cette fameuse nuit. Elle avait cru que la forêt serait son tombeau. Plus elle y repensait, plus elle était soulagée que ce soit du passé. « Sinon les cours, eh bien, il faudrait que je sois plus attentive. Tu me connais, j’ai tendance à rêvasser facilement lorsque ce n’est pas quelque chose de très passionnant… J’ai toujours eu du mal à me concentrer. » Venons-en au sujet Hartigan. Sans être certaine des raisons, son cœur se serra. Elle grimaça. Pourquoi tout le monde lui en parlait ? Ça la mettait mal à l’aise, aussi étrange que cela puisse paraître. Si ça aurait été quelqu’un d’autre que Noah, elle aurait évité la question mais depuis qu’ils se connaissaient, elle avait toujours été honnête envers lui et n’avait jamais eu à contourner un sujet. Cela n’allait pas débuter maintenant. De plus, elle vouait une entière confiance au jeune Grymm, elle savait qu'elle pouvait tout lui dire. « Si je suis toujours éprise d’Hartigan ? Je ne rajoute pas le « vieil » devant, il n’est pas si vieux que ça.. Il n’a que vingt-sept ans de plus que moi … Que. » Ekstasy éclata d’un rire cristallin, consciente du ridicule de sa phrase. C’était énorme, vingt-sept années de différence… Même si elle tentait de se persuader et de persuader les autres que ce n’était rien. « Enfin, peu importe l’âge, ça ne compte pas tant que ça. Il m’attire et me fascine même un peu… Mais tu vois, je ne préfère pas me faire d’illusions. J’espère simplement que l’attachement que je lui porte ne dégénérera pas pour ne pas causer trop de dégâts … La vie est fugace, l’amour est éphémère… Je me demande s’il ne serait pas mieux que ce soit pareil pour mes sentiments. » Ekstasy avait ouvert son cœur à Noah, preuve qu’elle lui faisait réellement confiance. Elle n’était pas habituée à livrer ses émotions mais elle sentait qu’elle pouvait tout lui dire sans qu’il ne la juge, sans qu’il ne la sermonne. Toujours blottie contre lui, elle effleura d’un de ses doigts délicat les lèvres du jeune homme, son regard myosotis plongé dans celui de son doux protecteur, de son ange divin, de son séraphin.. « Et toi ? » Elle déposa un baiser sur la joue de son Noah, lui adressant son plus joli sourire. « D’habitude, je ne suis pas d’excellente humeur en sortant des bras de Morphée mais être réveillée par toi est sans doute la façon la plus doucereuse et agréable que j’ai jamais connu. »
Remarque, elle pourrait peut-être travailler si elle ne rentrait pas trop tard... Et si elle était fatiguée, un peu de cocaïne suffira à la stimuler et à la maintenir réveillée quelques heures de plus. Alors qu’elle sortait une jupe en jean et un caraco vert, elle entendit des rires derrière la porte de sa chambre. « Non… J’y crois pas, tu as prononcé le mot « étudier »… Bon, allez, ouvre ! Il y a une fête dans les jardins suspendus, ce soir. » Ekstasy leva les yeux au ciel. «La porte est ouverte, petite sotte. Je viens à ta fête, attends-moi, je vais me doucher. » Sans attendre de réponse de la part de son amie, Ekstasy s’empara de ses vêtements et disparut dans la salle de bain. Vingt bonnes minutes plus tard, elle ressortit habillée, coiffée et maquillée. «Je suis prête. Go. » Jessica lui adressa un sourire malicieux avant de reposer son album photos sur sa table de nuit. «Tu devrais prendre l’habitude de fermer ta porte à clé. Il y a une tonne de types louches à Hungcalf, tu sais… » Le regard azur d’Ekstasy se posa sur le petit livret en cuir noir qui contenait toutes sortes de photos possibles et qu’elle possédait depuis que sa mère lui avait offert, lors de ses cinq ans. Ça devait sans doute être un de ses biens les plus précieux. « Je sais mais je t’informe qu’on croise très souvent les « types louches » dont tu parles. Ce sont eux qui sont présents lors de tes innombrables fêtes. J’espère que celle-ci aura quelque chose de différent.»
Arrivée sur les lieux, les doutes d’Ekstasy se confirmèrent : c’était une fête comme une autre: banale, ordinaire. Elle qui vivait pour les moments inopinés et les surprises, ce genre de soirées la lassait rapidement. De quoi je me plains ? Lorsque j’ai accepté de venir, je savais bien que ça allait être comme ça… Toutes les soirées sont identiques, à quelques détails près…
D’ailleurs, si elle s’y rendait, c’était avant tout pour boire, toucher à de nouvelles sortes de drogues et se détendre un peu, elle ne devrait rien demander de plus.
Cela faisait près d’une heure qu’elle était assise sur un banc de bois, un verre de whisky dans sa main droite. Regarder Jessica danser avec tous les garçons présents était drôle dix minutes mais devenait très vite insupportable. « Mais Ekstasy, tu as quoi ce soir ? D’habitude tu es la première à te déhancher au milieu de tout le monde, la première à te défoncer de toutes les manières inimaginables et là tu ne bouges pas d’un millimètre...» Izzie, une amie Lufkin –qui était d’ailleurs plus une amie à Jessica qu’à elle- ricana : « Tu ne serais pas amoureuse, toi ? Tu sembles éperdue. » Jessica jeta un rapide coup d’œil à Ekstasy sans lui laisser le temps de répondre. « Je te coupe, pas possible. Miss Beansley n’a jamais été amoureuse… Remarque, elle aime bien un de nos profs, Hartigan, mais je ne pense pas qu’elle en soit mordue, elle n’est pas aussi vandale avec son petit cœur… Si ?» Soupirant d’agacement, la Wright se leva du banc, ignora ses deux amies et alla fumer un joint. Il fallait qu’elle se calme. Jessica n’avait pas voulu être blessante dans ses propos… même s’ils étaient dédaigneux et sarcastiques. Elle devait se convaincre de cela. Jessica adore étaler ses déboires sentimentaux devant un public attentif, elle ne pensait pas à mal…
Non, je n’ai jamais été amoureuse. La jolie brune eut un rire mauvais en ressassant ces paroles. Elle l’avait plus ou moins été ; il y avait eu Elia et Owen, mais Ekstasy détestait en parler ; l’un avait blessé son ego, l’autre l’avait blessée tout court. Elle avait toujours été discrète quant à ses relations sentimentales dévastatrices, même auprès de ses meilleurs amis. Chacun avait sa manière d'agir.
Le joint coincé entre ses lèvres carminées, la jeune fille s’assit par terre, suffisamment isolée pour être oubliée quelques instants. Elle aurait mieux fait de rester tranquille dans sa chambre ; cette soirée était particulièrement pourrie… Les jardins étaient remplis mais les quelques étudiants qu’elle affectionnait particulièrement n’étaient pas présents. Tant pis, elle allait rester encore un peu, finir son joint, reboire un coup, et rentrer. «Tu n’es pas en forme. » Ekstasy jeta un rapide coup d’œil à sa montre. Il était deux heures et quart ce qui faisait que … Six minutes. On lui avait fichue la paix six minutes. «Et toi, tu ne me connais pas. » Izzie se posa près d’Ekstasy, secoua ses longs et brillants cheveux blonds et prit le joint de ses doigts. Cette dernière ne protesta pas, se contentant de lâcher un soupir irrité. « Non, mais je sais ce qu’on dit sur toi.» La jeune Wright secoua négativement la tête et arqua un sourcil. Elle souffla d’un ton railleur : « Génial. Ça va te suffire pour la soirée ? » Ekstasy se releva et jeta un coup d’œil furtif autour d’elle. Elle avait besoin de parler à quelqu’un de proche d’elle. Quelqu’un qui pourrait la serrer dans ses bras, lui embrasser les cheveux et apaiser ses tourments. Quelqu’un comme Noah.
Elle haussa les épaules ; son ami Grymm ne devait pas être là, elle l’aurait croisé plus tôt. Remarque, avec tout ce monde... Elle jeta un regard en arrière et constata que son amie Jessica dansait sensuellement entre deux jeunes hommes qu’elle ne connaissait que de vue. Elle ne put s’empêcher de sourire ; Jessica était encore plus libertine qu’elle. « Oups, désolée.. » Voilà ce qu’il se passe lorsqu’on ne regarde pas où l'on marche, on percute des étudiants. « Pas grave. Oh ! Salut Eksta.. sy. » Surprise que le jeune homme l’interpelle par son prénom, Ekstasy leva ses yeux clairs sur le prétendu inconnu. Son pouls s’accéléra de joie lorsqu’elle reconnut le jeune Summerbee. « Seth ! Noah est là, aussi ?? » Si Noah était présent, ça lui donnait une raison considérable de rester plus longtemps. « Non… Il est parti avec Eden il n’y a pas si longtemps que cela… » Les épaules de la jeune Wright s’affaissèrent tandis qu’elle remerciait le garçon qui paraissait légèrement soûl.
Sortant des jardins, Ekstasy arpenta les couloirs prestement, portée par la simple envie de se couvrir de ses draps pourpres et de dormir jusqu’à la fin de matinée… Tant pis, ses révisions ne seront pas pour ce soir : avec ou sans coke, elle était convaincue qu’elle ne serait pas efficace. Arrivée dans sa chambre, elle enleva sa jupe et son tee shirt et enfila sa chemise de nuit en taffetas noir. Cinq minutes plus tard durant lesquelles elle avait pris soin de se démaquiller et de se démêler les cheveux, elle était dans son lit.
« Alors princesse, dis-moi ce que tu as fait de ta soirée pour te retrouver si profondément endormie que n'importe quel intrus peut pénétrer chez toi sans que tu ne t'en rendes compte? » Ekstasy gémit doucement avant d’ouvrir les yeux. Un large sourire illumina son visage lorsqu’elle se rendit compte de la présence de Noah tout près d’elle. Elle était heureuse qu’il soit là, même s’il l’avait réveillée à une heure encore trop matinale, et même s’il avait ouvert ses rideaux d’un coup de baguette, éclairant alors toute la chambre de la jeune fille et brûlant ses iris azurs. « Noah, mon Noah… » Ses yeux s’étant habitués à la lumière, Ekstasy discernait à présent parfaitement les traits de son protecteur tant chéri. « Hum, j’ai fait la fête… J’ai connu mieux, d’ailleurs… Et oui, j’ai totalement oublié de fermer ma porte hier soir. Mais je m’en sors bien, je n’aurais pas pu tomber sur meilleur intrus… » Elle lui adressa un doux sourire, le laissant attraper une mèche de sa chevelure mordorée. « Je voulais t'impressionner avec un tout de passe-passe, mais je vois que tu es bien meilleure que moi dans ce domaine, car même endormie, tu parviens à rester sublime. » Ekstasy ria légèrement, son regard toujours attaché à celui du Grymm. Noah s’était toujours montré aussi adorable et cela depuis le premier moment qu’ils avaient passé tous les deux. « Arrête… Tu mens et tu vas quand même me faire rougir.. » Ekstasy étouffa un bâillement et regarda tendrement Noah. « Et tu sais que je suis ta première admiratrice quant à tes tours de passe-passe, j’espère ?» Il y eut un court silence. Brusquement, elle y avait pensé. A chaque fois qu’elle était avec Noah, elle ne pouvait s’empêcher de songer à sa maladie. Même à peine réveillée, ses pensées funestes tenaillaient tout son être et embuaient ses yeux clairs. Rien que le fait de savoir que Noah ne sera peut-être pas toujours là, qu’un jour elle ne pourrait plus se blottir contre lui, qu’elle ne pourrait plus déposer de chastes baisers sur ses lèvres, qu’elle ne pourrait plus se reposer contre lui lorsque tout irait mal, qu’elle ne pourrait plus lui parler de tout et de rien, qu’elle ne pourrait plus l’entendre lui raconter ses diverses mésaventures… Qu’elle ne pourrait plus le serrer dans ses bras, lui dire qu’elle l’aime... A chaque fois qu’elle y pensait, elle avait l’impression que son organisme se brisait et ne comprenait pas pourquoi elle ne finissait pas en mille morceaux sur le sol. Je ne supporterai pas la vie sans lui...
Inconsciemment, Ekstasy posa sa main opaline sur le torse du jeune homme, comme pour sentir malgré l’épaisseur de son tee-shirt, les battements réguliers de son cœur palpitant. « Alors, Eksta, dis-moi ce qu'il y a de nouveau dans ta vie depuis la dernière fois qu'on s'est vus. Toujours éprise du vieil Hartigan? Je veux tout savoir. » Ekstasy se laissa attirer contre Noah et ferma les yeux. Sentir son corps collé contre le sien la rassurait de tous les tracas qu’elle pouvait avoir. C’en était presque magique. « D’accord, je commence, après ce sera ton tour. Déjà, je n’ai plus du tout mal à l’omoplate, je suis totalement remise de la chasse au loup… » Un léger sourire flotta sur son visage tandis qu’elle se rappelait de la peur qu’elle avait ressenti durant cette fameuse nuit. Elle avait cru que la forêt serait son tombeau. Plus elle y repensait, plus elle était soulagée que ce soit du passé. « Sinon les cours, eh bien, il faudrait que je sois plus attentive. Tu me connais, j’ai tendance à rêvasser facilement lorsque ce n’est pas quelque chose de très passionnant… J’ai toujours eu du mal à me concentrer. » Venons-en au sujet Hartigan. Sans être certaine des raisons, son cœur se serra. Elle grimaça. Pourquoi tout le monde lui en parlait ? Ça la mettait mal à l’aise, aussi étrange que cela puisse paraître. Si ça aurait été quelqu’un d’autre que Noah, elle aurait évité la question mais depuis qu’ils se connaissaient, elle avait toujours été honnête envers lui et n’avait jamais eu à contourner un sujet. Cela n’allait pas débuter maintenant. De plus, elle vouait une entière confiance au jeune Grymm, elle savait qu'elle pouvait tout lui dire. « Si je suis toujours éprise d’Hartigan ? Je ne rajoute pas le « vieil » devant, il n’est pas si vieux que ça.. Il n’a que vingt-sept ans de plus que moi … Que. » Ekstasy éclata d’un rire cristallin, consciente du ridicule de sa phrase. C’était énorme, vingt-sept années de différence… Même si elle tentait de se persuader et de persuader les autres que ce n’était rien. « Enfin, peu importe l’âge, ça ne compte pas tant que ça. Il m’attire et me fascine même un peu… Mais tu vois, je ne préfère pas me faire d’illusions. J’espère simplement que l’attachement que je lui porte ne dégénérera pas pour ne pas causer trop de dégâts … La vie est fugace, l’amour est éphémère… Je me demande s’il ne serait pas mieux que ce soit pareil pour mes sentiments. » Ekstasy avait ouvert son cœur à Noah, preuve qu’elle lui faisait réellement confiance. Elle n’était pas habituée à livrer ses émotions mais elle sentait qu’elle pouvait tout lui dire sans qu’il ne la juge, sans qu’il ne la sermonne. Toujours blottie contre lui, elle effleura d’un de ses doigts délicat les lèvres du jeune homme, son regard myosotis plongé dans celui de son doux protecteur, de son ange divin, de son séraphin.. « Et toi ? » Elle déposa un baiser sur la joue de son Noah, lui adressant son plus joli sourire. « D’habitude, je ne suis pas d’excellente humeur en sortant des bras de Morphée mais être réveillée par toi est sans doute la façon la plus doucereuse et agréable que j’ai jamais connu. »
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Ekstasy Beansley.
Lun 8 Mar 2010 - 2:30
I don't mind spending everyday
Out on your corner in the pouring rain,
Look for the girl with the broken smile,
Ask her if she wants to stay awhile.
Out on your corner in the pouring rain,
Look for the girl with the broken smile,
Ask her if she wants to stay awhile.
Jamais rien n'arrivait sans raison, c'était une chose dont j'avais fini par me persuader au fil des ans, et ce malgré ma maladie. Ma faiblesse cardiaque était là pour une raison précise, même si je l'ignorais pour le moment, et ne la découvrirais probablement jamais, et ma présence dans la chambre de ma camarade avait également une raison qui résidait dans le fait que je n'avais pas pu la croiser alors que nous étions à la même soirée la veille. Seth s'était souvenu durant le cours qu'il avait croisé ma protégée et m'avait raconté qu'elle avait demandé à me voir. Certes j'avais du retard, mais je me retrouvais tout de même auprès d'elle, allongé dans son lit alors qu'elle dormait paisiblement. Les traits de la jeune femme endormie étaient si doux et paisibles que je me sentais légèrement honteux de la réveiller, mais j'avais besoin de lui parler, de savoir ce qu'il y avait de nouveau dans sa vie, et également de la serrer dans mes bras. C'est cependant avec malice que j'ouvris les rideaux d'un coup de baguette magique avant de déposer un baiser sur les yeux d'Ekstasy, laissant un sourire amusé s'étendre sur mon visage tandis que je laissais ma protégée s'extirper de ses doux rêves.
Mon regard se fit plus doux, et un sourire amusé vint se dessiner sur mes lèvres, mais je ne pus ignorer la main qu'elle posa sur mon torse, près de mon coeur. Nous ne parlions que très rarement de ma maladie, et je n'aimais pas l'évoquer avec Ekstasy. Je ne voulais pas que l'on échange nos rôles, c'était elle ma protégée, pas l'inverse, il y avait déjà bien trop de monde qui se préoccupait de ma santé, et même si je parvenais à ressentir la crainte qu'elle éprouvait et que je me savais impuissant, je ne voulais pas qu'elle y pense. J'avais beau avoir un coeur plus fragile que celui de la Wright, je me savais moins en danger qu'elle. Jamais je n'étais parvenu à oublier cette soirée durant laquelle Owen avait osé lever la main sur elle, la haine que j'avais ressenti pour cette ordure de Summerbee, cet instinct protecteur qui m'avait poussé à me ruer sur lui. Je ne sais pas ce que j'aurais été capable de faire si Eden n'avait pas été là pour me retenir et me calmer, mais s'il y avait une chose qui était sûre à mes yeux, c'était que la moindre personne qui oserait blesser cette jolie Wright, que ce soit physiquement ou psychologiquement, recevrait un traitement de faveur cent fois pire que celui que j'avais offert à Miles, j'étais prêt à donner ma vie pour elle. Avec douceur, je ramenai Ekstasy vers moi, joignant mes mains dans son dos afin de la sentir à mes côtés.
Sujet délicat, et pour lequel je n'étais d'aucune utilité, pas le moindre doute à avoir là-dessus. Je ne pouvais pas savoir ce que ressentait exactement ma protégée, je n'avais pas eu l'occasion d'avoir un coup de foudre pour le professeur Ledoux ou pour le professeur Clow, et ce n'était qu'une attirance charnelle que j'éprouvais pour Birdy, que je fréquentais très souvent à cause de mon coeur. Mais je me doutais qu'Ekstasy finirait par souffrir de cette histoire, car Hartigan était loin d'être un agneau, et il finirait tôt ou tard par détruire la jolie Wright, pour laquelle je serais bien entendu présent. L'amour était un sujet extrêmement délicat, j'étais bien placé pour le savoir suite à mon histoire avec Emy, et si cette obsession ne cessait de prendre de l'ampleur, le pire était à craindre. Mais l'heure n'était pas aux craintes, et le doigt que passa la jeune femme sur mes lèvres me fit légèrement frissonner, tandis que son regard m'envoûtait.
Car elle s'articule principalement autour de ma mort. La tournure me vint naturellement, et s'imposa à moi comme une évidence, sans que je la prononce à voix haute pour autant. Que pouvais-je bien dire? Les visites à l'infirmerie devenaient de plus en plus fréquentes et la vie festive d'Hungcalf mettait à rude épreuve mon coeur, ce qui amenait mon père - qui n'imaginait pas une seule seconde que son fils puisse adopter les moeurs de la nouvelle génération - à vouloir m'emmener de façon régulière à Ste-Mangouste, afin de retarder ce qui arriverait tôt ou tard. C'était inévitable, mais ce n'était pas quelque chose dont je souhaitais parler avec Ekstasy, car je ne voulais pas la voir s'inquiéter à mon sujet. Les deux autres sujets de ma vie étaient les études, et les femmes. Le premier n'était pas intéressant, le second pas vraiment approprié. Certes, je ne cachais pas le fait que j'étais libertin, et beaucoup savaient que même si, officiellement, j'étais en couple avec Kaylee, je ne me retenais pas d'aller voir ailleurs, mais je ne me voyais pas aborder ce sujet avec la jolie Wright. Peut-être parce qu'elle était ma protégée et que je le voyais comme une fragile jeune fille qui aurait pu être choquée par ce genre de propos - ce dont je doutais grandement - , mais peut-être également parce qu'il y avait une ambiguïté qui s'installait petit à petit, et que je n'étais plus vraiment sûr de mes véritables intentions. Je gardai la jeune femme dans mes bras, incapable de détourner mon regard du sien, me disant que j'aurais bien aimé l'embrasser, rien qu'une fois avant de mourir.
- Ekstasy - Noah, mon Noah… Hum, j’ai fait la fête… J’ai connu mieux, d’ailleurs… Et oui, j’ai totalement oublié de fermer ma porte hier soir. Mais je m’en sors bien, je n’aurais pas pu tomber sur meilleur intrus…
Noah – J'en doute, je pourrais bien te faire payer ton imprudence.
Accompagnant mes propos par les gestes, je déposai ma main droite sur la hanche de la Wright tout en approchant mon visage du sien, prenant un air menaçant assez mal feint, mais au dernier moment ma trajectoire dévia vers son cou, pour y déposer une multitude de baisers, avant de me réinstaller confortablement. Puis je lui fis mon tour de passe-passe, faisant apparaitre un gallion de derrière son oreille, sans détacher mon regard du sien.
Ekstasy - Arrête… Tu mens et tu vas quand même me faire rougir.. Et tu sais que je suis ta première admiratrice quant à tes tours de passe-passe, j’espère ?
Noah – Je le sais, et je ne t'oublierai pas, même quand j'aurais atteint le sommet de la gloire, tu resteras ma plus belle admiratrice.
Mon regard se fit plus doux, et un sourire amusé vint se dessiner sur mes lèvres, mais je ne pus ignorer la main qu'elle posa sur mon torse, près de mon coeur. Nous ne parlions que très rarement de ma maladie, et je n'aimais pas l'évoquer avec Ekstasy. Je ne voulais pas que l'on échange nos rôles, c'était elle ma protégée, pas l'inverse, il y avait déjà bien trop de monde qui se préoccupait de ma santé, et même si je parvenais à ressentir la crainte qu'elle éprouvait et que je me savais impuissant, je ne voulais pas qu'elle y pense. J'avais beau avoir un coeur plus fragile que celui de la Wright, je me savais moins en danger qu'elle. Jamais je n'étais parvenu à oublier cette soirée durant laquelle Owen avait osé lever la main sur elle, la haine que j'avais ressenti pour cette ordure de Summerbee, cet instinct protecteur qui m'avait poussé à me ruer sur lui. Je ne sais pas ce que j'aurais été capable de faire si Eden n'avait pas été là pour me retenir et me calmer, mais s'il y avait une chose qui était sûre à mes yeux, c'était que la moindre personne qui oserait blesser cette jolie Wright, que ce soit physiquement ou psychologiquement, recevrait un traitement de faveur cent fois pire que celui que j'avais offert à Miles, j'étais prêt à donner ma vie pour elle. Avec douceur, je ramenai Ekstasy vers moi, joignant mes mains dans son dos afin de la sentir à mes côtés.
- Ekstasy - D’accord, je commence, après ce sera ton tour. Déjà, je n’ai plus du tout mal à l’omoplate, je suis totalement remise de la chasse au loup… Sinon les cours, eh bien, il faudrait que je sois plus attentive. Tu me connais, j’ai tendance à rêvasser facilement lorsque ce n’est pas quelque chose de très passionnant… J’ai toujours eu du mal à me concentrer.
Un sentiment de soulagement s'empara de moi lorsqu'elle m'annonça que son épaule était entièrement guérie, et je ne pus m'empêcher de faire glisser mes doigts le long de celle-ci pour vérifier qu'il n'y avait plus la moindre trace de blessure. L'attaque du loup-garou était un souvenir assez flou dans mon esprit, car je n'avais pas participé aux expéditions, et je ne m'étais rendu compte que trop tard qu'Ekstasy était partie à la recherche de l'animal. Bien entendu, durant les jours qui suivirent, je ne l'avais pas lâchée d'une semelle, devenant pire que la plus forte des colles. Lui adressant un sourire, je préférai ne pas aborder de nouveau ce sujet.
Noah – Encore faudrait-il que tu viennes en cours, tu as râté un enseignement de sortilèges très intéressant.
Ce fut dans un sourire malicieux que je terminai ma phrase, amusé par ces petite piques amicales que je lançai à ma protégée. Elle savait qu'elle pouvait compter sur moi pour l'aider à rattraper les cours manqués, car j'étais bien plus sérieux que la plupart des étudiants de Hungcalf, et j'avais des objtectifs que je tiendrais à tout prix. Posant ma tête contre la sienne, j'écoutais sa douce voix aborder le délicat sujet du professeur Hartigan.
Ekstasy - Si je suis toujours éprise d’Hartigan ? Je ne rajoute pas le « vieil » devant, il n’est pas si vieux que ça.. Il n’a que vingt-sept ans de plus que moi … Que. Enfin, peu importe l’âge, ça ne compte pas tant que ça. Il m’attire et me fascine même un peu… Mais tu vois, je ne préfère pas me faire d’illusions. J’espère simplement que l’attachement que je lui porte ne dégénérera pas pour ne pas causer trop de dégâts … La vie est fugace, l’amour est éphémère… Je me demande s’il ne serait pas mieux que ce soit pareil pour mes sentiments.
Sujet délicat, et pour lequel je n'étais d'aucune utilité, pas le moindre doute à avoir là-dessus. Je ne pouvais pas savoir ce que ressentait exactement ma protégée, je n'avais pas eu l'occasion d'avoir un coup de foudre pour le professeur Ledoux ou pour le professeur Clow, et ce n'était qu'une attirance charnelle que j'éprouvais pour Birdy, que je fréquentais très souvent à cause de mon coeur. Mais je me doutais qu'Ekstasy finirait par souffrir de cette histoire, car Hartigan était loin d'être un agneau, et il finirait tôt ou tard par détruire la jolie Wright, pour laquelle je serais bien entendu présent. L'amour était un sujet extrêmement délicat, j'étais bien placé pour le savoir suite à mon histoire avec Emy, et si cette obsession ne cessait de prendre de l'ampleur, le pire était à craindre. Mais l'heure n'était pas aux craintes, et le doigt que passa la jeune femme sur mes lèvres me fit légèrement frissonner, tandis que son regard m'envoûtait.
- Ekstasy - Et toi ? D’habitude, je ne suis pas d’excellente humeur en sortant des bras de Morphée mais être réveillée par toi est sans doute la façon la plus doucereuse et agréable que j’ai jamais connu.
Noah – Je viendrai plus souvent dans ce cas-là.
Des paroles que je ne lançai pas à la légère. J'aimais cette relation, qui était en quelques sortes l'une des plus pures que j'entretenais avec une demoiselle. J'aimais cette chaleur, ces contacts, ces baisers, j'aimais tout ce qu'il y avait entre nous.
Noah – Moi? Rien de bien intéressant. Les cours, la colocation, Eden et moi avons failli tuer Seth, la routine. Tu sais, ma vie n'a rien de bien passionnant.
Car elle s'articule principalement autour de ma mort. La tournure me vint naturellement, et s'imposa à moi comme une évidence, sans que je la prononce à voix haute pour autant. Que pouvais-je bien dire? Les visites à l'infirmerie devenaient de plus en plus fréquentes et la vie festive d'Hungcalf mettait à rude épreuve mon coeur, ce qui amenait mon père - qui n'imaginait pas une seule seconde que son fils puisse adopter les moeurs de la nouvelle génération - à vouloir m'emmener de façon régulière à Ste-Mangouste, afin de retarder ce qui arriverait tôt ou tard. C'était inévitable, mais ce n'était pas quelque chose dont je souhaitais parler avec Ekstasy, car je ne voulais pas la voir s'inquiéter à mon sujet. Les deux autres sujets de ma vie étaient les études, et les femmes. Le premier n'était pas intéressant, le second pas vraiment approprié. Certes, je ne cachais pas le fait que j'étais libertin, et beaucoup savaient que même si, officiellement, j'étais en couple avec Kaylee, je ne me retenais pas d'aller voir ailleurs, mais je ne me voyais pas aborder ce sujet avec la jolie Wright. Peut-être parce qu'elle était ma protégée et que je le voyais comme une fragile jeune fille qui aurait pu être choquée par ce genre de propos - ce dont je doutais grandement - , mais peut-être également parce qu'il y avait une ambiguïté qui s'installait petit à petit, et que je n'étais plus vraiment sûr de mes véritables intentions. Je gardai la jeune femme dans mes bras, incapable de détourner mon regard du sien, me disant que j'aurais bien aimé l'embrasser, rien qu'une fois avant de mourir.
- InvitéInvité
Re: Chambre d'Ekstasy Beansley.
Ven 12 Mar 2010 - 22:31
- La vie sans Noah lui serait tout simplement inconcevable. Il était l’éclat le plus vif qu’elle comptait dans sa vie, lui qui ne la méprisait jamais, lui qui avait toujours réussi à la guider, lui qui était à la fois son protecteur, un de ses meilleurs amis et … peut-être même quelque chose de plus fort. Quelque chose d’indéfinissable mais d’intense. Un sentiment étranger et inclassable qui lui donnait l’impression d’être une meilleure personne lorsqu’elle était avec lui. Oui, elle refusait de penser à sa perte, refusait de penser à la douleur atroce qui, elle le savait, la déchirerait totalement. Tout le monde meurt un jour, on ne peut rien contre ; Elle espérait seulement que Noah ne partirait pas tout de suite ; Elle avait encore tellement de choses à faire avec lui ! Elle le voulait présent dans chacun des événements importants de sa vie.
Ekstasy regarda le visage aux traits célestes de son ami ; elle était convaincue qu’il aurait un avenir brillant, qu’il ferait des choses sensationnelles et qu’il n’aurait aucun mal à améliorer la vie de plusieurs personnes. Il avait déjà réussi à illuminer la sienne, en tout cas. Chaque sourire qu’il lui offrait, chaque regard qu’il lui adressait, chaque fois que leurs peaux se frôlaient, il embellissait son quotidien. « J'en doute, je pourrais bien te faire payer ton imprudence. » Ekstasy n’eut pas le temps de réagir à la menace de son ami vu que ce dernier déposa de nombreux baisers sur son cou. Elle se mit à rire, sans repousser Noah, profitant pleinement de cet instant de gaieté, de cet instant paisible, agréable et doux...
Comme à chaque fois que le jeune Grymm lui montrait ses tours de passe-passe, Ekstasy était captivée ; Elle avait toujours aimé les tours de magie, et cela depuis sa plus tendre enfance… Depuis que sa mère l’avait emmenée voir un magicien de fête foraine, le jour de ses sept ans. Elle se rappellerait toujours de cette journée trop brumeuse pour un mois de mai : ses parents adoptifs s’étaient disputés, Birdy n’avait pas pu être présente, elle n’avait pas eu le déguisement de fée qu’elle avait voulu, mais elle en gardait tout de même un excellent souvenir.
« Je le sais, et je ne t'oublierai pas, même quand j'aurais atteint le sommet de la gloire, tu resteras ma plus belle admiratrice. » Ekstasy sourit à son ami, ajoutant d’un air espiègle : « J’espère bien ! J’irai te voir à toutes tes représentations. De Paris à New York, en passant par Canberra. On fera le tour du monde. » La jeune Wright éclata d’un rire cristallin. Elle plaisantait, se doutant bien que cela relevait de l’impossible… Elle avait simplement besoin de sa dose de rêve, elle qui était de tendance utopiste. Besoin de rêver, besoin d’espérer pour continuer d’avancer. S’approchant un peu plus de son ami, Ekstasy déposa un baiser sur sa joue et souffla dans son oreille : « Rien que toi et moi. » Elle se recula légèrement, un sourire malicieux éclairant son visage et son regard azur toujours dans celui du Grymm. Ekstasy n’était pas habituée à être aussi romanesque avec des personnes, surtout pas avec des hommes. Lorsqu’elle était en compagnie masculine, Ekstasy jouait toujours l’aguicheuse, gardant pour elle son côté fleur bleue. Avec Noah, c’était différent ; elle se contentait de dire ce qui lui traversait la tête, que ce soit une plaisanterie, une parole niaise ou une simple pique. Les moments qu’elle passait avec lui étaient plus distincts, plus délectables, plus…vrais qu’avec d’autres de ses amis. Elle savait qu’elle pouvait lui ouvrir son cœur sans craindre qu’il ne le détruise. Elle qui avait peur d’accorder sa confiance aux autres, elle qui prônait l’indépendance, oubliait totalement ses principes en compagnie de Noah.
Bien qu’ils pouvaient parler de tout, elle évitait le sujet de sa maladie cardiaque, ne voulant ni casser l’ambiance, ni chagriner Noah en pleurant dans ses bras et en le suppliant de tenir bon, ne serait-ce que pour elle. C’était idiot vu qu’elle savait que ce n’était pas lui qui choisissait la date de son trépas, personne ne possédait un tel pouvoir, pas même les sorciers les plus puissants… Mais elle ressentait tellement la nécessité de l’avoir auprès d’elle qu’elle serait prête à tout.
Cependant, il arrivait qu’ils en parlent, ne pouvant pas ignorer éternellement le fait que Noah était.. condamné. La jeune femme détestait les conversations funestes qu’ils entretenaient parfois, préférant sans doute essayer de se persuader que tout allait bien. Même si c’était loin de la vérité. Ces discussions la bouleversaient et la hantaient pendant plusieurs jours.
Elle chassa ses sombres pensées de son esprit, se rappelant qu’elle souhaitait que tous les moments qu’ils partageaient ensemble soient radieux pour qu’ils puissent en profiter un maximum, sans avoir à éprouver de regrets par la suite.
« Encore faudrait-il que tu viennes en cours, tu as râté un enseignement de sortilèges très intéressant. »
Ekstasy ria doucement ; Noah avait raison, elle se plaignait de ne rapporter que des notes moyennes -plutôt convenables, mais pas assez à son goût- alors que tout cela était uniquement de sa faute ; Elle ne donnait pas le meilleur d’elle-même, manquant plusieurs cours, ne travaillant pas assez et favorisant l’amusement aux études.
Un sourire railleur naquit sur son visage tandis qu’elle haussait les épaules avec impertinence : « Quel dommage ! » Elle cala sa tête contre son oreiller, attrapant simplement la main du jeune homme qu’elle pressa doucement. «Je sais qu’il faudrait que je sois plus sérieuse, ce n’est seulement pas dans mes habitudes... » Ses yeux bleus toujours un peu fatigués se posèrent sur les livres posés en vrac sur son bureau. Elle grimaça, amusée: « Vraiment pas. »
Ekstasy raconta ensuite à Noah ce qu’il y avait de nouveau dans sa vie ; La réponse ne fut pas très longue vu que rien de spécial ne s’était produit depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Néanmoins, le sujet Hartigan la déstabilisa un peu. Elle n’était pas habituée à parler du sentiment étrange qui la liait à ce professeur –si sentiment il y avait. Elle-même ne comprenait pas trop ce qu’il se passait et c’était pour cela qu’elle éludait un maximum cette conversation. Elle fut soulagée de constater que Noah ne répondait rien..même si elle savait qu’il n’en pensait pas moins.
« Je viendrai plus souvent dans ce cas-là. » Un large sourire se dessina sur son visage. «Rien ne me ferait plus plaisir.»
Regardant son ami, les commissures de ses lèvres remontées en un mince sourire absent, elle approcha son visage du sien et se figea, chancelante. Que faisait-elle ? C’était totalement inconscient. Elle reprit vite ses esprits et posa un nouveau baiser sur la pommette du jeune homme. Elle se recula, dévisageant toujours le garçon, les sourcils froncés ; pourquoi avait-elle failli embrasser les lèvres de Noah ? Pas de ce genre de baisers chastes qu’elle lui donnait parfois et qui étaient d’une innocence attendrissante… Non, plutôt d’un baiser ardent et passionné. Il était son protecteur, une des personnes à qui elle tenait le plus et ce n’était pas parce que son cœur était en désordre total qu’elle devait se permettre de songer à des choses pareilles. Passant sa main dans ses cheveux ondulés, elle baissa le regard, fixant un point imaginaire sur ses draps vermeils. Elle espérait qu’il n’avait rien remarqué de cette interruption gênante.. Noah et elle, c’était tout simplement invraisemblable, il n’y avait même pas à y réfléchir. De plus, il sortait depuis quelques temps avec Kaylee, et Ekstasy ne trahirait jamais sa meilleure amie… Même si elle connaissait son caractère et qu’elle la savait aussi libertine qu’elle ou que Noah. Même si leur couple semblait libre. Jamais.
En es-tu sûre ? Tu en meurs d’envie… Avoue-le. Ekstasy chassa cette voix terriblement agaçante de sa tête et reposa son regard doux sur Noah.
« Moi? Rien de bien intéressant. Les cours, la colocation, Eden et moi avons failli tuer Seth, la routine. Tu sais, ma vie n'a rien de bien passionnant. »
Retrouvant, au bout de quelques secondes qui lui parurent bien longues, son tempérament sémillant, la jeune fille se mit à rire. La conversation reprenait sur une note joyeuse ce qui allait permettre à son esprit de se remettre en ordre. « Pauvre Seth ! Il en voit vraiment de toutes les couleurs avec vous ! » Ekstasy secoua légèrement la tête, comme pour réprimander le garçon. Elle adorait entendre Noah lui raconter les mésaventures qu’il vivait avec ses deux colocataires. Le Grymm et son ami Eden avaient une bonne imagination lorsqu’il s’agissait de taquiner Seth. « Ta vie n’a rien de bien passionnant ? Et moi alors, je ne compte pas ? » Ekstasy pinça ses lèvres -pâle imitation de ce qu’elle faisait lorsqu’elle boudait-, avant d’adresser un sourire taquin à son ami : « Je plaisante, hein. » Elle ria doucement avant de fermer les yeux un instant, laissant une vague de sommeil la submerger de nouveau. Elle aurait pu rester toute sa vie, ainsi : sous ses draps, à côté de son ange gardien, à parler de tout et de rien. Son bref instant de repos se brisa par plusieurs coups frappés sur la porte en bois. La jeune Wright soupira avant de s’extraire de son lit et d’entrouvrir la porte. « Eksta, t’es vraiment pas courageuse.. Je me suis couchée bien plus tard que toi et je suis allée en cours dès la première heure ! Pfff… Hum, tu me laisses entrer ? » Ekstasy remarqua que son amie semblait exténuée ; Ses cheveux bruns étaient attachés en un chignon fait en vitesse, son teint était blafard et le maquillage qu’elle avait utilisé ne cachait pas ses yeux cernés. Comme quoi, travailler autant que s’amuser ne faisait pas très bon ménage non plus.. Néanmoins, Jessica avait la chance de garder ses traits fins et angéliques, même en ayant la gueule de bois et sans avoir dormi plus de deux ou trois heures, ce qui la rendait presque jalouse. « Jessica, je préfèrerai qu’on se voit cet après-midi, d’accord ? On se mettra ensemble en potions et en études des moldus, si tu veux bien. » La brune acquiesça d’un léger mouvement de tête avant d’ouvrir grands les yeux et de se mettre à rire : « Je suis certaine que si je ne peux pas entrer, c’est que tu as de la compagnie ! Dis-moi qui c’est Eks... » Sans que la Wright n’eut le temps de réagir, Jessica poussa faiblement la porte. « Oh ! Salut Noah… » Ekstasy leva les yeux au ciel, sans prêter attention au clin d’œil que lui faisait son amie. Elle savait ce qu’elle pensait et cela la mettait mal à l’aise. Toutes deux avaient déjà parlé de Noah ; Jessica l’avait souvent questionnée pour savoir si elle avait une chance avec lui et Ekstasy lui avait toujours répondue qu’elle n’en avait aucune. A vrai dire, c’était par peur qu’elle prenne mal la relation Jessica/Noah, vu qu’ils étaient deux de ses meilleurs amis, et que ... Que quoi ? Ça n’avait aucun sens… Peut-être qu’elle était finalement plus jalouse qu’elle ne voulait le croire… Elle n’aimait pas partager. C’était égoïste, elle en était bien consciente. Comble de l’ironie lorsqu’on savait que Noah sortait désormais avec Kaylee. Cela revenait finalement au même ; sa meilleure amie et son Noah ensemble. Bref, elle voulait éviter de revenir à ce sujet. « Au revoir, Jessica. » Elle repoussa son amie dans le couloir, ignorant le regard mauvais qu’elle lui lançait, et ferma la porte. Penaude, elle se glissa de nouveau sous les draps, se rapprochant du Grymm. Elle lui adressa un sourire affectueux et caressa doucement sa main, distraitement. « Je n'ai aucune envie d'aller en cours cet après-midi non plus… Je veux rester avec toi. » Elle lui aurait bien proposé de sécher pour qu’ils aillent passer la journée ensemble à Norwich mais elle savait Noah plus sérieux qu’elle, et elle savait aussi que ce n’était pas comme ça qu’elle allait progresser –scolairement, parlant.
|
|