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but you left with a kiss x lubia
T’es vêtus d’une veste en cuir, coiffé différemment, tu portes des chaussures montantes assorties à ton haut et tu te balades dans Myrddin Wyllt District l’air de rien. Aujourd’hui tu es en filature, tu tiens peut-être quelque chose d’intéressant sur une affaire en rapport avec le Ministère de la Magie. Si diriger la Chouette Enchaînée te prends un temps considérable, tu n’en restes pas moins un homme de terrain. Parfois, il te faut prendre le taureau par les cornes et c’est pourquoi tu vas t’occuper précisément de ce dossier. C’est donc l’air de rien, accolé contre la façade des Trois Corneilles que tu attends patiemment le passage de la personne que tu dois suivre et surveiller. En fait ce style vestimentaire te va pas si mal et convient très bien à l’ambiance autour de toi. Le quartier dans cette partie-là est assez sombre et te sied donc à merveille. Il doit être environ dix-huit heures, les rues sont pleines de sorcières et sorciers qui viennent tout juste de terminer leur journée. L’individu que tu surveilles est un employé du Département des Mystères, un Langue-de-Plomb pour user de la terminologie exacte. Cela fait déjà plusieurs jours que tu inspectes ses moindres faits et gestes et tu as compris qu’il se rend tous les soirs à la Taverne du Troll, vieux pub du quartier très connu des habitants d’Inverness. Endroit prisé pour les paris sportifs. Très peu pour toi. Tu ne comprendras jamais cet attrait-là pour les jeux d’argent. Toi, tu préfères spéculer, acheter des actions un peu partout afin de maintenir le cap de ton empire financier personnel. L’homme en question finit par entrer dans le bar, alors tu t’avances tranquillement avant de presser le pas jusqu’au détour d’une ruelle aux allures inquiétantes. Là, tu ne t’y attendais pas mais tu percutes une silhouette élancée à la même vitesse que toi. « Eh merde … » lâches-tu d’un ton mauvais. « Vous ne pourriez pas faire attention ? » poursuis-tu avec autant d’aplomb alors que tu rattrapes la personne par le bras pour l’empêcher de tomber sous le choc. Ton visage croise alors celui de l’individu en question. « Quoi ? » Tu restes inerte un moment, incertain. Ta main laisse du mou à son bras que tu as enserré juste avant. « Lubia ? » La surprise est totalement perceptible sur ton faciès qui d’ordinaire affiche peu d’expressions émotionnelles à cause de l’occlumencie notamment. Vous vous êtes revus depuis Durmstrang mais jamais ici, jamais à Inverness. Depuis ce ‘’mauvais timing’’ dont tu as beaucoup souffert. Tu pourrais reconnaître ses traits entre mille, celle que tu protèges des médias se comportant comme des vautours. Elle t’a été d’une aide précieuse concernant ta thèse. Mais là, tu dois avouer ne pas cerner sa présence ici. A Inverness.
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Re: but you left with a kiss x lubia
mais tu sais moi je mords tes rêves imaginaires.
L'attirail en cuir, la clope au bec, t'es prête pour la soirée. Tu te fais emmerder depuis trop longtemps par la procédurite aiguë du procureur adjoint du Magenmagot - même pas moyen de danser sur la limite de la légalité, avec lui. T'as essayé cent fois de lui expliquer que tu ne peux pas faire ton travail en respectant strictement toutes les normes - à tout le moins, pas efficacement. Il va te rendre folle, ce connard. Donc en bonne stratège, tu as décidé de le prendre en filature jusqu'à ce que tu trouves un truc assez sale pour le faire chanter. Tu vas lui faire chanter toutes les notes de la gamme, à l'enfoiré, et en a capella (sinon c'est pas drôle). Tu fumes plus que d'habitude, ces temps-ci. En temps normal habitude réservée aux soirées arrosées, tu as une tension à faire sortir par n'importe quel moyen, et c'est la nicotine qui a eu raison de toi. Postée dans l'entrée d'un autre commerce, tu fumes cigarette sur cigarette pour avoir l'air d'avoir une raison d'être là. T'es pas la meilleure en filature, mais tu as l'avantage de la lycanthropie : ta vue et ton ouïe sont de loin plus aiguisées que celles du sorcier lambda. Le voilà enfin, l'homme à la démarche traînante. Tu attends un instant, puis tu avances vers le pub, toi aussi. Un inconnu te percute, et tu retiens un grognement agacé. « Eh merde … Vous ne pourriez pas faire attention ? » Ta voix n'est que mépris. « On t'a jamais appris à respirer et marcher en même temps, ducon? », fais-tu alors que l'énergumène t'attrape le bras. « Quoi ? Lubia ? » Regards qui se croisent, le petit pincement au cœur.
« Eph' ... », murmures-tu, avant de lui décocher un large sourire. « Me dis pas qu'on suit la même personne ». Non, ce serait trop beau, vraiment. « L'adjoint du procureur général, qui est aussi langue-de-plomb? Sale type. Tu devrais me le laisser, vraiment, je te rends service. Un homme détestable. » Un air de prédateur affamé hante ton visage, et un sourire de défi étire tes lèvres pleines. « On fait équipe? » Une lueur passe dans ton regard alors que tu lui adresses un regard en coin. Comme avant. Pas besoin de savoir la raison pour laquelle le Russe prend l'arrogant en filature, nulle nécessité de vous épancher sur vos retrouvailles. Vous avez fait équipe par le passé - toi, l'aidant avec sa thèse, lui, te protégeant des journaux. Vous savez que vous pouvez compter sur l'autre, malgré le premier abandon que tu tairas probablement jusqu'à la mort. Jamais ébruitée, la cause de ta disparition, les traces de crocs sur ton épiderme qui te marqueront à jamais, blessures maudites. Avec les autres, tu gardes ce secret par instinct de préservation, parce que tu sais qu'on pourrait te mettre en cage, le cas échéant. Avec Ephrem? Un peu pour le protéger, lui aussi - pour qu'il ne puisse pas voir les traces de la bête qui sommeille (et s'éveille souvent) en toi.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Chute. Au théâtre, mouvement du rideau qui s’abaisse sur la scène. Fin du spectacle. Dehors. Plus rien à voir. Tu tournes la tête et observes d’un regard longiligne les personnes qui s’aventurent çà-et-là autour de toi. Tu viens à te dire qu’ici tout le monde déraille. Les gens se pressent de façon sûrement exagérée. Au détour d’une rue on te percute. Tu t’énerves sans plus attendre, comportement que l’inconnue réitère à l’occasion. Prunelles qui s’entrechoquent. Sa voix. Son timbre. Son expression directe. Tu reconnais rapidement la sorcière que tu as bousculée. Surnom en guise de réconciliations. Tu lui décoches un sourire amusé, ravie de la revoir. Curiosité piquée à vif par cette idée de poursuivre une seule et même personne. L’amusement se fait férocité sur ton visage aux traits bien proportionnés. Ses tentatives de te dissuader son vaines. Clairement. « Partager n’a jamais été un problème » souffles-tu entre tes dents, allusion cynique. Plus dragueur encore et plus sûr de toi qu’il y a maintenant plusieurs années.
Tu discernes son échange visuel que tu interprètes comme une mise au défi. Pas étonnant venant de la belle slave. ‘’Comme avant’’, ce sont les termes qui viennent résonner dans ton esprit nostalgique. « Comme avant » lui réponds-tu avec conviction. « Picoler à la Taverne du Troll. Beau Ministère, tiens. » Tes observations sont tout à fait justes, le type en question s’enfile une pinte sans aucune modération. « Je t’offres un verre ? » Sans plus attendre de réponse tu pousses délicatement la porte de l’endroit bondé et sélectionne une table de choix. L’angle est à la fois discret et précis. Tu commandes un verre de vodka pure, signant ainsi tes origines ethniques et laisse le choix à la belle qui t’accompagnes. « Donc, tu suis le Langue-de-Plomb ... » L’affirmation se veut sans équivoque, t’as envie d’en apprendre plus sur ses motivations.
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Re: but you left with a kiss x lubia
La ficelle sur laquelle tu déambules est si mince, entre contrôle et sourires. « Partager n’a jamais été un problème ». Sourcil qui s'arque en réponse à l'amusement peignant ses traits comme un canevas de roublardise et de désenchantement. Ça te fait toujours un peu drôle, de le voir - parce que tu vois encore l'adolescent en lui, la mâchoire définie encadrant un visage imberbe. Tes pupilles de ciel s'y attardent, angles définis par la toison rasée serré, et un grain de mélancolie te rattrape. Entre vous, ce sera toujours le moment raté, un peu. Carnassière, plus prédatrice que la gamine que tu étais (la faute de la louve et des années), tu le suis vers le pub, démarche assurée mais anodine à la fois - vous n'êtes qu'un couple d'amis qui se sont apparemment vêtus en se consultant (ou pas). Rien de spécial. « Picoler à la Taverne du Troll. Beau Ministère, tiens. Je t’offres un verre ? » Tu hoches la tête, sourire narquois aux lèvres. « un peu de respect Volkov, moi aussi je suis du Ministère. Donc tu me paieras un verre pour ton insolence, et celui d'après. Faut bien entamer la fortune familiale ». Regard qui se fiche instantanément sur ta proie, une fraction de secondes, avant de faire comme si de rien était. Le connard est bien en vue avec sa pinte. Ton attention s'attarde à nouveau vers le loup de nom qui t'accompagne - l'ironie ne t'échappe plus, depuis que tu as été mordue. Tous deux des loups, à votre façon - peut-être l'une plus que l'autre. Faut dire que tu ne lui souhaiterais pas ton destin, malgré tout ce que ta lycanthropie a pu t'apporter - malgré le goût du miel.
Tu commandes une pinte de bière brune, pour ta part - davantage par soif que par palais, et tu salues le brun d'un hochement de tête, soulevant légèrement le verre avant d'en enfiler une longue gorgée, les yeux fermés. « Donc, tu suis le Langue-de-Plomb ... » Paupières qui s'ouvrent à nouveau, regard de côté vers ton acolyte. L'individu que vous traquez est en vue périphérique de vos deux minois encadrés de cuir. « Ce qu'il fait au Département des Mystères m'importe peu », admets-tu. Les Mystères, tu laisses ce département aux journaux de ragots, aux commérages de bonnes femmes et aux voyants. Toi, tu aimes le concret. La chasse. Et cette teigne veut te limer les dents à coups de règles, de procédures et de saletés de protocoles. Ce n'est pas que tu le détestes, exactement, oh non. Mais comment dire? S'il était en feu et que tu avais un verre d'eau, tu le boirais. « mais il travaille aussi au deuxième étage, et il a le don de m'emmerder ». L'allusion est assez simple - l'étage du Magenmagot, où tu dois rendre des comptes lorsque vient le temps de conclure des traités internationaux. On ne peut pas menacer un homologue de lui faire perdre ses élections, apparemment. Même pas faire de petites allusions pas bien méchantes - ce n'est pas éthique, vous comprenez certainement, miss Savčenko. Certainement, certainement. « Donc me voici, jeune ingénue venue rencontrer un joli brun pour un verre innocent », fais-tu, haussant les épaules avec un demi-sourire, battant théâtralement de tes longs cils comme tu l'avais fait jadis, dans des circonstances ... différentes. Tête penchée sur le côté, tes iris le détaillent. Tu fais toujours un peu ça, comme si ça te surprenait, de ne pas poser les prunelles sur l'adolescent orageux que tu as convaincu de partir en expédition pirate, qui t'a embrasséeet plus si affinitésdans des ruines moldues. Prêt à tout tenter pour toi, à saigner pour la gloire. « Toi? Approche tabloïd ou enquête de fond? » Tu ne juges pas - tu sais qu'il se construit un empire médiatique, et la diversité est la force de toute organisation. Souvent, ce sont les journaux de ragots qui finissent par financer les enquêtes politiques de fond - il faut faire tourner la roue, le quatrième pouvoir ne saurait vivre seul.
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Re: but you left with a kiss x lubia
T’as bien changé depuis toutes ces années. T’es bien plus sûr de toi que par le passé. Maintenant c’est toi qui prend les rênes et ce dans tous les domaines. Ta réplique n’est aucunement étonnante, donc, et son haussement de sourcil laisse apparaître une risette sur ton visage. Tu souris également car tu détailles son regard qui s’attarde sur les traits de ton visage. Maintenant que tu es grand, tu arrives à cacher que cette situation te chamboule. Avant, tes joues se seraient rosies. Actuellement, tu ressens un pincement au cœur. Nostalgique. Et puis tu admires en retour son faciès, changé, plus féminin, traits angéliques et fins qui sont loin d’être déplaisants. Elle est belle, Lubia. Encore plus qu’avant. Sourire carnassier, tu lui réponds du tac-au-tac. « Volkov ? Je préfère Capitaine » souffles-tu entre tes dents acérées, laissant entendre des assonances passées mais familières. « Allons entamer la fortune familiale » lances-tu à sa suite. Vous vous installez donc à une table de telle sorte à ce que vous puissiez garder un œil sur l’individu que vous suivez. Tu t’intéresses instinctivement à son travail, prétextant une réplique d’une banalité sans nom. Concentré sur ses paroles, tu passes ta langue sur tes lèvres, laissant entendre un léger rire à l’occasion. Son franc-parler légendaire. « Un verre innocent, hein » répètes-tu, le timbre ironique. Tu l’ignore pour elle, mais toi, tu n’arrêtes pas de penser à cette escapade pirate qui remonte maintenant à plusieurs années. T’es encore là-dessus Volkov ? Une pensée viscérale, qui finit par te rendre dingue. Tu fermes les yeux un instant, déposant tes prunelles sur le Langue-de-Plomb que tu scrutes discrètement. Ton verre est rempli de vodka par le serveur, valeur sûre pour le russe qui sommeille en toi. Tu lui retourne son salue et vide ton shooter d’une traite. Tu en commande un nouveau à la suite. « Moi ? » t’étonnes-tu. « L’un n’empêche pas l’autre » admets-tu en guise de réponse. Le bout de tes phalanges s’amuse à tapoter distraitement la table de chêne sur laquelle vous êtes installés. « Mais je pars davantage pour la deuxième option. J’ai appris qu’il pouvait te faire du tort au Ministère. » La nouvelle tombe. Tu as les yeux et les oreilles presque partout. Rien d’étonnant avec un journaliste d’investigation. T’as toujours protégé ton amie slave autant que tu le pouvais. Avec les pouvoirs médiatiques entre tes mains autant dire que tu peux contenir une bonne partie de l’information et la retourner contre ses assaillants. Tu vides ton second récipient de cristal aussi rapidement que le premier. « Je ne m’attendais pas à tomber sur toi aujourd’hui. Je comptais t’annoncer mon initiative d’ici quelques jours seulement. » Lui téléphoner, ce que tu veux, mais lui annoncer que tu enquêtes sur celui qui tente de lui faire de l’ombre. Tu voulais lui annoncer, fanfaronner, avec la fierté mal placée qui te caractérise tant. « Mais je suis content de te voir » laisses-tu entendre en trinquant avec elle.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Il répond autant qu'avant - même adolescent, il ne pouvait s'en empêcher, et l'âge ne l'a pas assagi en la matière (bien que tu admettes qu'il a plus de répartie). « Volkov ? Je préfère Capitaine. Allons entamer la fortune familiale ». Tu retiens un commentaire, préférant le suivre à l'intérieur - il sait qui est le capitaine, après tout. Toi? Lui? vous avez vieilli. Installés, tu ne peux te retenir - t'es si rapidement dans la provocation, avec Éphrem. C'était vrai jadis, ce l'est toujours aujourd'hui. L'âge ne t'a pas changée, et le pouvoir t'a rendue encore plus joueuse que tu ne l'étais, adolescente. « Un verre innocent, hein ». L'innocence feinte dans tes prunelles en serait presque comique, tu te contentes de prendre une gorgée et de lui adresser un sourire mutin. Qu'aurais-tu pu dire? Les phrases de fille facile, les phrases que t'oublies. Vous n'en êtes plus là - capables de vous provoquer mutuellement d'un sourire ou d'un haussement de sourcils. Tu préfères le questionner au sujet de votre prise qui n'a même pas conscience d'être dans votre filet. « L’un n’empêche pas l’autre. Mais je pars davantage pour la deuxième option. J’ai appris qu’il pouvait te faire du tort au Ministère ». La surprise qui envahit tes traits n'est pas feinte, cette fois. Paradoxe - vous vous protégez mutuellement autant qu'il est possible de le faire, mais tu n'en auras jamais vraiment l'habitude. Trop rétive, les réflexes de louve solitaire habituée à tout faire seule. Un sourire empreint d'une certaine tendresse peint tes traits aiguisés. « Merci, Eph' », dis-tu simplement, sachant que ça suffit. Que peux-tu dire d'autre? Le Russe sait qu'il t'est précieux, et que tu défends toi-mêmecruellementférocement les tiens.
Tu le regardes s'enfiler un second verre de vodka alors que ta bière fortement entamée repose toujours entre tes doigts, pensive. « Je ne m’attendais pas à tomber sur toi aujourd’hui. Je comptais t’annoncer mon initiative d’ici quelques jours seulement. Mais je suis content de te voir ». Tu ris, sachant très bien ce qu'il aurait voulu faire, et tu ne laisses aucune marge de manœuvre au journaliste. Tu ne l'as jamais fait, après tout - déstabilisatrice. « Tu voulais crâner, avoue », fais-tu, ricanant sans méchanceté - tu le connais, Éphrem. Tu l'aimes comme il est, malgré son orgueil (un peu à cause de cet orgueil, sinon il réagirait moins quand tu le provoques). Passant ta langue sur tes lèvres, tu poursuis, reposant ton dos sur ton dossier pour créer une fausse distance entre vous. « M'apporter ce que je souhaite sur un plateau d'argent, avec un chou sur le front ... un superbe présent, capitaine ». L'accent ironique mis sur le dernier mot, le titre donné en toute mauvaise foi, avec la tendresse du souvenir mélancolique. Le plaisir de ressentir le manque, la nostalgie de ceux que vous avez été. « Ça me fait plaisir aussi de voir ta sale tête ». L'aveu, sans chute - plus jeune, tu aurais peut-être rougi, pensant plutôt à sa belle tête. Celle que t'as aimée, un peu, si maladroitement. Sachant que vous entrez dans le vif du sujet, tu troques ton anglais teinté de ton accent slave roucoulant pour votre russe natal. Il n'y avait pas de mal aux précautions, et si l'empereur médiatique voulait y aller des stéréotypes avec son choix d'alcool, tu l'appuierais par la langue. « Je cède à ton expertise en la matière - je suis à la première étape. Quoique, pour une débutante, je dois être pas mal », fais-tu en désignant vos accoutrements respectifs, petit ricanement quittant tes lèvres. À défaut d'avoir beaucoup d'expérience en filature, tu as trouvé le moyen de t'habiller comme lui - bien qu'il faille admettre que le cuir est comme une seconde peau, pour toi. Tu poses tes coudes sur la table, ton visage encadré par tes paumes comme si tu étais la plus attentive des élèves, mutine. « Du croustillant jusqu'à présent, ô capitaine? » Toujours cette ironie dégoulinante, mais ton sourire et l'affection acérée se dégageant de tes prunelles couleur de ciel sont sincères.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Les mouvements dialogiques qui vous séparent – ou plutôt vous rapprochent – sont teintés de ce tac-au-tac qui les caractérisaient déjà auparavant, quoiqu’encore plus désormais. Tu réponds. Toujours. Tu vas très souvent dans l’extrême et tu n’as pas peur de dire ce que tu penses haut et fort. Surprise sur son visage dès l’instant où tu lui avoue être sur le coup depuis un moment déjà. Cet homme souhaite lui faire du tort, tu ne peux rester les bras croisés. Ce n’est pas ta nature. Pas du tout. Risette tendre qui t’es adressée en plus d’un remerciement audible qui n’est pas nécessaire. Tu lui réponds presque bêtement par cette même esquisse. La belle Savčenko sait très bien qu’au fond tu n’es pas un truand. Qu’au fond, le prédateur lupin laisse place à un homme bon et fiable. Et protecteur, surtout. Tu t’enfiles les verres sans aucun ménagement. T’as jamais eu aucune indulgence envers toi-même. Tu te pousses au-delà de tes propres limites autant que possible. Tu fonctionnes ainsi, jouant inlassablement avec le fil du rasoir. Ça te poursuit encore aujourd’hui. A trente-deux ans. Les plaies du passé sont bien présentes, aucunement refermées.
Tu secoues doucement la tête, rire que tu ne contrôles pas. Tu dois avouer qu’elle marque juste. « Tu m’as coupé l’herbe sous le pied, moussaillon. » Léger reproche dans le timbre de ta voix qui se dilue aisément dans l’humour. Gorgée d’alcool russe qu’il t’est difficile d’avaler suite à sa déclaration. C’est plaisant pour elle de te revoir. Ça te trotte dans l’esprit un moment, le temps que tu puisses digérer tout cela. T’es pas familier des compliments, encore moins lorsqu’ils viennent des autres. Complexité absurde. Votre échange prend ensuite une tonalité toute particulière. Lubia décide d’appuyer ses mots de votre langue natale. Tu trouves qu’il s’agit d’une excellente idée en matière de discrétion. « T’es plutôt pas mal » laisses-tu sous-entendre sans prendre gare au double sens induit dans cette phrase. En fait, t’en prends conscience qu’une fois les termes prononcés. Tant pis. C’était plus fort que toi après tout.
Heureusement – ou pas – la douce slave s’empare d’un tout autre sujet de conversation qui te permet de reprendre contenance avec ce nouvel appui. Tu vides ton shooter et prend le temps de savourer la chaleur du liquide qui longe les parois de ta gorge. Tu dois lui dire ? Tu déposes le récipient sur la table dans un bruit caractéristique puis passe ta main dans ta barbe taillée au centimètre près. « J’ai rencontré quelqu’un. » L’information est lâchée ainsi, sans aucun préambule. T’as notion que cela risque de déstabiliser la slave qui a l’habitude de tes nombreuses fréquentations, quel qu’en soit le genre. Tu t’exprimes encore en russe, comme si l’usage de ce dialecte pouvait minimiser ce que tu viens de dire. En vérité c’est un exploit. T’es peut-être enfin dans l’idée de refaire ta vie après le tragique événement de ton mariage arrangé. A dix-huit ans seulement.
@Lubia Savčenko
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Re: but you left with a kiss x lubia
Entre vous, les échanges ont toujours été rapides, sur ce fil quasi-invisible séparant provocation, camaraderie, et ces émotions anciennes dont vous ne parlez plus. « Tu m’as coupé l’herbe sous le pied, moussaillon ». D'un air équivoque, tu hausses un sourcil en entendant le petit reproche, lui décochant un air de tu devrais en avoir l'habitude. Entre vous, depuis le temps ... Tu répètes le manège, d'une autre manière : les petites confessions simples, celles qui ne coûtent rien mais valent tout - parce que c'est vrai qu'il te manque, un peu, souvent, Éphrem. Est-ce lui qui te manque, ou celle que tu as été, plus jeune? Deuil de l'adolescence jamais entièrement complété, avec les espoirs qui l'accompagnaient, l'insouciance trop rapidement arrachée par les crocs d'une nuit de pleine lune. Alors tu fais mine d'attirer l'attention vers le superficiel - ce qui ne coûte rien, mais ne vaut rien non plus. « T’es plutôt pas mal ». Tu te mords une lèvre en souriant, retenant un juron devant ses sous-entendus, mais soit - tu prends la perche, sachant fort bien que tu risques de te faire bastonner avec. « T'as déjà fait usage d'autres qualificatifs avec moi. J'enlaidis, avec l'âge? » Dans les faits, t'as relativement peu changé, depuis vos annéesplusmoins sages. Les traits acérés qui se sont affinés, plusieurs tatouages supplémentaires, qui ornent désormais ta peau jusqu'à tes phalanges alors que tes parents t'avaient interdit de dépasser les poignets à l'époque de tes études - préserver les apparences, t'avaient-ils expliqué. Les pattes d'oie qui ornent le coin de tes prunelles d'acier ... et les cicatrices, le long de ton flanc et de ta cuisse gauche, signe de ce à quoi tu as survécu, et ce qui t'a attachée à la pleine lune jusqu'à la fin de tes jours.
Pourtant, tu sais te tenir, lui demandant un rapport. Sa réponse te surprend, et tu laisses tomber les masques. Avec d'autres que lui, quelle facilité que de continuer à incarner la diplomate, celle qui contrôle toutes ses réactions. Mais Éphrem est ton ami le plus cher - il a droit à ton visage, pas tes masques. « J’ai rencontré quelqu’un. » La surprise peint tes traits, mais tu avales le restant de ta bière sans mot dire, le temps de voir s'il décidera de te donner davantage de détails avant que tu n'oses t'avancer. Entre vous, il s'agit d'un sujet - glissant? Pas exactement. Entre toi qui n'as jamais eu de relation avant ce jour, et lui et son épouse décédée dans d'étranges circonstances, ce n'est pas le genre de conversation que vous avez souvent ... surtout au jugé du passif enterré (?). « Alors je parlais de croustillant au sujet de l'autre connard là, mais tes nouvelles me conviennent aussi », poursuis-tu toujours dans votre langue natale, petit sourire en coin au creux du visage. Tu poses ta pinte vide, faisant signe au serveur de vous resservir, puis tes doigts encrés s'agitent alors que tu fais mine de compter sur ceux-ci. « Nom, prénom, âge, signe astrologique », réclames-tu, air entendu au creux des iris métalliques. « J'vais le faire ficher au Ministère », menaces-tu, ne plaisantant qu'à moitié. Ta réputation de tueuse (au sens figuré, allons) au Ministère, tu ne l'as pas méritée par hasard. « T'es peut-être plus doué que moi pour trouver des infos, mais j'ai mes spécialités aussi », ricanes-tu alors que le serveur pose le prochain round sur votre table. Tu le salues.
- InvitéInvité
Re: but you left with a kiss x lubia
Permutations langagières fluides et sans pudeur qui viennent s’appuyer de cet air certain que la jeune femme arbore. Sans conteste la slave est la seule personne à même de contrecarrer tes plans. Tu devrais en avoir l’habitude. Ton aînée t’a tout appris lorsque vous n’étiez que des étudiants à Durmstrang. Tu te rappelles de ces anecdotes qui prêtent aujourd’hui à sourire, l’épisode du vaisseau fantôme, celui de la chimère que tu as finalement réussi à libérer dans l’Institut, comme promis. D’autres anecdotes dont la légèreté n’a jamais été simple à gérer. Que recouvrait finalement votre relation ? Que recouvre-t-elle encore aujourd’hui ? Liens indéfectibles et pourtant très complexes. Tu accueilles sa réplique avec un sourire narquois. Ton compliment a fait mouche, tu le sais très bien. « Comme te dire que tu es une belle personne ? » Sans retenue, tu fais écho à cette formulation dont tu as usé des années plus tôt. Déclaration sincère à l’époque, qui l’est encore. C’était après votre premier baiser – et dernier ?
Le dialecte russe prend le dessus et cela semble préférable. Le bar est bondé et tu en aurais presque oublié l’abruti qui vous rassemble en ces lieux sombres et ingrats. La surprise visible sur son faciès angélique ne te surprend pas. L’habitude de se dire les choses, de tout s’avouer sans concession. En somme la beauté d’une telle relation, aussi complexe et profonde soit-elle. Sujet pourtant épineux, tu l’aborde avec simplicité. L’alcool aide peut-être ? Pas certain, il t’en faut plus pour être couché et raconter tes déboires amoureux. T’es naturellement pas du genre à te confier. Mais Lubia, c’est différent. Tu te retiens de rire lorsqu’elle t’annonce qu’elle ne parlait pas de toi mais plutôt du Langue-de-Plomb. « Je rapporte tout à ma propre personne. » Tu en es bien conscient et tu l’avoue sans problème. T’es clairement égocentrique. « Comme quoi, ça me brûlait les lèvres de t’en parler. » Tu ris de nouveau à ce qu’elle vient de te dire. Tu la sais capable de retourner tout le Ministère britannique pour obtenir des informations.
Tu salues également le serveur qui vous ressert. Tu ne te fais pas prier pour reprendre une gorgée de cet alcool translucide. Tu hausses un sourcil, amusé par la situation. Tu imites volontairement ses gestes de comptage sur tes propres phalanges. « Spencer, Lennox, pour le signe astrologique tu lui demandera. » Ton visage est animé d’un sourire bête, adolescent qui sommeille en toi. « Tu verrais ses tatouages … » Tu hausses les sourcils et soupire tout en reprenant une gorgée. « Il y aura bientôt la Coupe du monde de Quidditch. Je me tâte à lui prendre un billet … » Et là c’est pile le moment où tu attends la tendre et fidèle amie qu’est la diplomate. Tes doigts tapotent nerveusement la table, c’est très rare mais tu te montres anxieux. « Je ne sais pas si je fais le bon choix. » Un silence s’installe, probablement par ta faute. Sauf que ce manque de sonorité prend plutôt une tournure liée à ton passé douloureux. « A trente-deux ans je me dis qu’il serait peut-être temps d’avoir droit au bonheur. Jusque-là il n’y a jamais eu de bon timing. » Entre vous deux par exemple. Même si l’amitié est certainement bien plus belle et plus confortable pour vos deux forts caractères. C’est excessivement rare, mais le loup lance un appel à l’aide.
@Lubia Savčenko
- InvitéInvité
Re: but you left with a kiss x lubia
Les non-dits affirmés pour mieux se cacher, les limites qu'on énonce avec tant de verve, pour mieux les respecter. Tu le provoques, un peu, parce que c'est ce que tu as toujours fait, avec lui. « Comme te dire que tu es une belle personne ? » Tu dis rien, parce qu'il sait, et toi aussi - c'est l'essentiel. Ça te ramène derrière, à il y a plus de quinze ans, quand vous étiez jeunes et cons (par rapport à aujourd'hui - vous êtes désormais vieux ... et tout aussi cons). Le minois qui se penche légèrement, comme si tu calculais tes mots, mais tu ne dis rien, ne répliques rien, parce que tu ne peux rien dire de plus, qui ne te causera pas un peu de peine. Un peu. Tu te contentes de le questionner au sujet des nouvelles à donner - méprise, malentendu, il te raconte plutôt ses nouvelles escapades amoureuses, avant que tu ne le rappelles à l'ordre. « Je rapporte tout à ma propre personne. Comme quoi, ça me brûlait les lèvres de t’en parler. » Tu ris légèrement, hochant la tête, et levant les yeux au ciel - tous les mêmes, ces jeunes hommes devenus puissants début vingtaine. Tu les connais tous - et pourtant, personne ne lui ressemble, à lui. « Ça va, j'ai l'habitude des mégalomanes, j'en côtoie plein au Ministère », ricanes-tu, lui assénant un léger coup contre l'épaule, mesurant ta force de lycane pour ne pas paraître trop puissante. « Les hommes de pouvoir, vous êtes tous les mêmes, tellement prévisibles », le piques-tu, sourire amusé aux lèvres, avant de lui réclamer les informations au sujet de sa nouvelle conquête. S'il t'en parle, c'est qu'il doit être un minimum sérieux, le Russe ne perdrait pas son temps à te raconter un simple coup d'un soir.
Regard acéré qui valse tranquillement entre trois points : le visage charismatique du loup, la porte et le langue-de-plomb. Tu ne perds pas tes objectifs, ce n'est pas parce que la soirée s'annonce diablement plus intéressante que tu dois baisser les bras à cet égard. Conjuguer besogne et plaisir, tu connais fort bien. Tu hoches la tête alors qu'il te fournit les informations requises, notant l'air benêt que le journaliste arbore désormais - ça te touche, et ça t'énerve un peu, à la fois. Tu ne croyais jamais être aussi possessive à son égard, et pourtant. Ça ne t'avait pas fait d'effet, jadis, qu'il se marie - mais c'était différent. Ses hésitations, ses silences te touchent, et un grain de compassion se glisse au creux de tes iris clairs, alors que tu hoches la tête, signalant ton empathie. « A trente-deux ans je me dis qu’il serait peut-être temps d’avoir droit au bonheur. Jusque-là il n’y a jamais eu de bon timing. »
Sourire simple aux lèvres, tes doigts viennent chercher les siens, les serrant avec affection, avant que tu redresses la tête, te souvenant d'un détail. « Attends, t'as bien dit Lennox? C'est pas le proprio du Rainbow, à tout hasard? Jamais rencontré formellement, mais je sais de qui il s'agit - j'ai traîné dans son bar à plusieurs reprises », admets-tu. Bisexuelle à la préférence clairement affichée pour la gent féminine, tu as rencontré plus d'une femme dans ce bar - et tu les as généralement ramenées chez toi. « Un endroit judicieux pour faire de charmantes rencontres », admets-tu en haussant un sourcil évocateur. « Quant à ton timing ... Prends-le, Éph' ... », murmures-tu, la douceur du surnom se mêlant à l'affection audible dans ta voix qui roucoule dans ta langue maternelle. « Il ne sera peut-être pas aussi beau que moi, mais lui au moins risque pas de disparaître dans la nuit ». L'auto-dérision légère, l'admission des fautes passées, pardonnées depuis longtemps, mais il ne saura jamais pourquoi tu as disparu sans laisser de traces alors que vous aviez partagé cette aventure, ce moment, ces baisers, ces soupirs. « T'auras droit au bonheur même à quatre-vingt ans, mais c'est vrai que t'es fringant présentement », ricanes-tu. « Tu devrais aller à la Coupe avec lui. Tant que c'est pas le match de la Russie, pour ça je te réserve. Pigé? » L'air menaçant, le défiant de proférer le contraire, tu commandes des shots, toi aussi - au diable la bière, et tu les avales tous deux d'une traite.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Joutes verbales à n’en pas finir, distanciant ainsi les sujets qui fâchent. Et pourtant après avoir été comparé à ces mégalomanes du Ministère de la Magie, c’est le terrain de l’entente qui finit par s’étaler sous vos pieds. Tu préfères ne rien répondre à sa dernière pique. Prévisible, tu l’es pour elle, c’est une évidence. Elle pourrait se vanter de te connaître par cœur. C’est qu’elle t’as pratiqué, Lubia, sans mauvais jeu de mots. Si tes réflexes sont probablement moins à l’affût de l’homme espionné, tu sais que la belle monte la garde. Elle est renversante. Tu te dis qu’au fond, le dicton est bien légitime : les femmes sont capables de faire deux choses en même temps. Vous, les hommes, vous n’êtes vraiment pas bon là-dessus. Finalement, en exposant la rencontre faîte au Rainbow, c’est au manque-du-mot que tu te confrontes. Pas évident de parler de soi. Encore moins d’en évoquer les parts les plus intimes. T’es d’abord réticent à lui parler de tout cela. Votre histoire, bien que consommée et brève n’en fut pas moins passionnée. Tendresse encore d’actualité. A jamais.
Tu fais part de tes doutes, hésitation dissipée par la confiance accordée. Le bout de tes doigts tape doucement contre le shooter qui te sers de verre. De ton autre main les phalanges sont accaparées par celles de la slave. Contact franc dont la bienveillance te transcende. Son soutien t’es si précieux. Seule personne jusque-là à te connaître aussi bien. Simplicité dans les échanges. Palpitant qui s’emballe à la seconde évocation de ton amant. Le connaît-elle ? Ta gorge se serre, ton œillade peut paraître fuyante. T’as peur qu’elle t’apprenne un truc pas net sur cet homme. Ce serait tellement con. « C’est bien lui » souffles-tu, rassuré qu’il n’y ait aucune information compromettante. Sourire benêt qui étire tes mirettes. Ainsi, elle aussi traine de temps en temps là-bas. Clin d’œil adressé en guise de réponse à l’idée qu’il s’agisse d’un parfait endroit pour réaliser de belles rencontres.
C’est peut-être stupide mais t’as l’impression de perdre un réel poids qui t’encombrais les épaules. Tu ressentais comme le besoin de l’entendre te dire de prendre ce timing qui s’offre à toi. Comme si tout n’était pas réellement terminé avec elle. D’ailleurs est-ce que ce sera vraiment le cas un jour ? C’est un peu comme ta relation passée avec Laelia. Le dialecte russe se fait plus doux à l’emploi de ton surnom. Sensation d’enveloppement autour de ton âme. En fin de compte tu as grandement besoin d’affection. Tu t’es trop longtemps baladé sur le fil du rasoir. Tu resserres tes doigts autour de siens, sursaut d’esquisse au niveau de ta joue à cause de ses âneries. Ce sont des remerciements qui peuvent se lire au fond de tes prunelles. Tu ris puis rebondis aussitôt, inconscient du fin fond de la problématique lycanthropique soulevée ici. « Je ne me souviens pourtant pas t’avoir vu une seule fois disparaître durant nos nuits partagées. Au contraire. » Haussement de sourcils évocateur et amusé. Là-dessus, pas d’humour déplacé, tu n’es pas de ce genre. Tu respectes bien trop les femmes. Et encore plus celle qui te fais face.
« Dès demain je te réserves une place pour la Russie » acquiesces-tu alors que ta main se lève de la sienne pour trinquer à cet accord. « Si on perd, prévois une Manticore pour dévorer nos adversaires. » Tu fais ici référence à ton exploit réalisé à Durmstrang. « Franchement, si j’ai pu lâcher une Chimère à l’Institut à seulement dix-huit ans, tu ne devrais pas peiner avec une Manticore. » La mise au défi évidente. « Mais je vais t’écouter. Je vais l’inviter à la Coupe » confesses-tu tel un adolescent épris.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Tendresse de prédateurs vous liant. Le besoin de faire comprendre à l'autre que vous êtes des champions, chacun à votre façon, au sommet de vos pyramides respectives - des souverains se toisant du royaume voisin, salutations acérées entre des âmes semblables. Tu réagis presque instinctivement en observant le mouvement léger exécuté par ton ami de toujours, ces petites inflexions uniquement à demi perceptibles teintant la toile des gens qui t'entourent. Réflexes aiguisés, habitués à tenir compte du moindre mouvement - toutes les chasses ne se font pas les soirs de pleine lune, après tout. Et donc, malgré tout, tu te permets un petit sobriquet teinté de nostalgie et de douceur. Pression de ses phalanges autour des tiennes, et tu lui rends, tendresse farouche qui n'a jamais demandé la permission avec lui - prenant ce que tu voulais, et le mettant au défi de refuser de te suivre dansson littes conneries. « Je ne me souviens pourtant pas t’avoir vu une seule fois disparaître durant nos nuits partagées. Au contraire. » Ça ne devrait pas te surprendre, et pourtant - qu'il évoque le passé ainsi alors même qu'il te parle d'une nouvelle flamme. Et ça ne devrait pas te rendre jalouse, et pourtant - de penser à lui avec quelqu'un d'autre. Vous n'êtes pas étrangers au fait que l'autre ait froissé les draps avec plus d'une conquête, pourtant - mais ça a une saveur différente, de te savoir en couple et que lui considère assez l'idée pour t'avoir parlé de Spencer. Ça a un goût de page tournée (avec peine, si tu devais être entièrement honnête avec toi-même - et tu l'es toujours). « C'est parce que je t'avais trop épuisé, tu dormais », répliques-tu, l'air de rien, feignant de trouver un intérêt tout particulier aux ongles de ta main libre. La vérité, c'est que vous étiez tous deux si jeunes et relativement inexpérimentés, à l'époque. Étreintes si sincères mais tellement maladroites, ponctuées de cet enthousiasme pataud de l'adolescence - sans le savoir, Éphrem a assisté aux derniers soubresauts de ton innocence, sacrifiée sur l'autel de la lycanthropie. Insouciance abandonnée, meurtrie par les crocs de celui qui t'a transformée, qui a fait de toi la créature dotée de deux âmes jumelles et complémentaires que tu es à présent. Ça te peine, parfois, de savoir le Russe si près et si loin à la fois - tu y as souvent pensé, à lui dire. Si tu ne peux pas lui faire confiance à lui, à qui d'autre, après tout? Mais les secrets apportent leur lot d'emmerdes - il le sait, après tout : il a créé tout un business autour de ce que les gens préfèrent garder sous silence.
Tu n'y échappes pas, toi non plus, revenant sur le Quidditch plutôt que de trop t'attarder sur le passé, chemin sinueux (et glissant) s'il en est un ... mais faut admettre qu'avec Éphrem, t'as toujours aimé les mauvaises idées. Sage, pour l'instant. La sagesse demeure relative - tu commandes un autre round avec l'air décidé d'un chef d'état s'apprêtant à envahir une région autonome. « Dès demain je te réserves une place pour la Russie. Si on perd, prévois une Manticore pour dévorer nos adversaires. Franchement, si j’ai pu lâcher une Chimère à l’Institut à seulement dix-huit ans, tu ne devrais pas peiner avec une Manticore ». Tu craches presque ton nouveau verre, t'étranglant de rire - regard furtif vers votre proie mutuelle. Toujours là, comme un vulgaire insecte qui n'aurait pas conscience de s'être empêtré dans une toile d'arachnide. « Une manticore, rien que ça? T'as le mérite d'être ambitieux », rigoles-tu, sourire aux lèvres. « Mais vraiment t'es pas bien, t'avais failli perdre ta main à l'époque ... Sans parler de ton cul quand le directeur t'a attrapé. Tu veux me faire perdre mes précieuses phalanges en guise de représailles? », t'exclames-tu, te disant que ta copine sera pas heureuse que tu les perdes, lesdits doigts. Vous pouvez bien raconter toutes les bêtises que vous voulez, pour couvrir les faits, votre nouvelle réalité de personne(s) casée(s) - dans son cas, reste à voir, mais tu notes mentalement d'aller casser la gueule au propriétaire du rainbow s'il ose blesser le Russe, si avenant et engagé envers la cause lgbt soit-il. « Tu fais bien. À ton âge, faudrait penser à te caser », répliques-tu alors qu'il te révèle vouloir inviter le barman à la Coupe, notant sans peine l'ironie de lui tenir ces propos alors que tu es son aînée d'un an. Dépliant tes doigts comme un pianiste chercherait à les étirer avant de jouer une partition particulièrement difficile, tu restes immobile le temps d'une fraction de seconde, juste assez pour indiquer à Éphrem que tu es passée à autre chose. Tu n'oublies pas la raison de ta venue. « Dis-moi que t'as un truc pas net à me donner au sujet du connard. Ils m'emmerdent tellement ces anglos avec leur rule of law à la con, comme si j'avais le temps d'expliquer à tel lord ou tel diplomate que je dois absolument respecter toutes les normes internationales », râles-tu toujours en russe, laissant échapper ces trois mots d'anglais prononcés de ton air le plus dédaigneux. T'as toujours eu un certain mépris des règlements Lubia, faut l'avouer.
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Re: but you left with a kiss x lubia
but you left with a kiss
éphrem & lubia
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Il y a cette étreinte, tendre, de vos mains enlacées. Ces regards, aussi, qui en disent long sur la relation qui vous lie. Les conneries fusent, évidemment, comme toujours avec vous deux. Les mises au défi, le sarcasme qui fend les silences. Mais jamais aucune animosité. Tu évoques ces fameuses nuits fauves, prétextant qu’elle n’a jamais disparu durant celles-ci. La réponse ne se fait pas attendre. Forcément. Tu dormais. Tu ris, paupières qui se ferment doucement alors que tu secoues la tête par la négative. Tu reviens à ce regard qui te perfore de part en part. Tu n’en dis pas plus, la nostalgie prenant place au cœur de ton être. C’était une belle époque, votre relation a sans doute bien changé depuis. Sans pour autant s’être dégradée, bien au contraire. Lubia te connais sans doute plus que tes propres parents.
Le sujet du Quidditch se fait plus facile d’accès. Loin des sentiments enfouis. Tu promets à la belle slave de lui réserver une place pour le premier match de la Russie, sans oublier de mentionner une alternative à une éventuelle défaite de votre nation. Fin observateur tu constates que malgré l’exaltation, la jeune femme n’en perd pas moins de vue votre proie. Toi, tu l’aurais presque oublié finalement. Comme quoi, en charmante compagnie tu n’es plus si opérationnel que ça. « Rien que ça » souffles-tu par l’affirmative. Ambitieux, tu l’es depuis tes plus tendres années. Qualité – selon toi – héritée de ta lignée familiale. Tu t’es longtemps demandé s’il s’agissait d’un apprentissage issu de ton milieu familial ou d’une faculté innée. C’est vrai que tu as failli perdre ta main à l’époque. T’étais déjà bien trop fougueux. « Mon cul s’en souvient encore. Une bien belle pointure, ce directeur » ajoutes-tu, haussement de sourcil volontairement lubrique. « Tu ne perdras pas tes si précieuses phalanges. Je t’aiderais. »
Mince esquisse sur ton faciès dont la mine s’affaisse un peu. C’est vrai qu’avec ta trentaine tu pourrais songer à te caser. Tu verras bien s’il s’agit de la bonne personne ou pas. Au pire, tu finiras seul et con. Comme c’était le cas autrefois. Suite à cet empoisonnement tragique qui a provoqué le décès de celle qui t’étais promise à tes dix-huit ans. T’es encore en boucle là-dessus mine de rien. T’as jamais réussi à mettre un sens là-dessus. L’énigme est encore entière. Comportement qui sous-entend un changement de conversation. Toute façon c’est pas si mal, t’as pas besoin de repenser à tout cela.
« Ils sont beaucoup trop coincés si tu veux mon avis. » C’est vrai que les britanniques ont cette forte tendance à être attachés aux conventions. Vous, vous êtes bien plus volubiles par rapport aux règlements et autres conneries dans le genre. Ce sont vos propres directives avant tout. Celles des autres, elles passent au second plan. Encore plus celles qui concernent la vie en société. Tu reprends la conversation en russe, l’air sérieux fièrement affiché. « C’est un accro aux Bêtabloquants. Il souffre d’hypertension artérielle sévère. » Tu hausses les sourcils, rictus se dessinant sur son visage. « Égarer son traitement quotidien serait fâcheux » laisses-tu entendre dans une œillade appuyée. Toujours en russe, tu reprends. « Il ne sera pas utile d’en arriver jusque-là. Je le suivais aujourd’hui parce que je suspecte qu’il transporte dans sa valise des patchs de Fentanyl, drogue de synthèse engendrant une forte dépendance physique et psychologique. » Tu marques un silence. « Imagine le scandale provoqué par une telle découverte. » Malveillance sur le visage. T’as aucune pitié pour ce genre de type. « Merci qui ? » soulignes-tu en reprenant une gorgée d’alcool.
(c) oxymort
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Re: but you left with a kiss x lubia
Les angliches - bane of your existence. Surtout celui que vous surveillez. « Ils sont beaucoup trop coincés si tu veux mon avis ». Doux euphémisme - « Tellement patriotiques qu'ils se sont mis le mât du drapeau profond dans le cul, oui », formules-tu de ton expression la plus dédaigneuse, ton maintien princier ne trahissant aucunement la grossièreté de ce que tu viens de dire à un oeil extérieur ne sachant parler russe. Régler ton comportement au quart de tour, tu ferais ça dans ton sommeil, depuis le temps. Éphrem semble ne pas relever ton commentaire, puisqu'il poursuit sur sa lancée. « C’est un accro aux Bêtabloquants. Il souffre d’hypertension artérielle sévère. Égarer son traitement quotidien serait fâcheux ». S'il s'agissait d'une soirée comme une autre, tu aurais vivement relevé la tête en entendant ces précieuses informations - mais tu sais que tu peux être observée, toi aussi, donc tu ne fais aucun geste en apprenant le diagnostic, te contentant de faire signe au serveur de vous ramener une tournée, finissant par poser tes prunelles d'acier sur celles de ton ami le plus cher, répondant à son oeillade appuyée par un rire léger. Le maintien enthousiaste, comme si vous étiez en rencard, tu fais même mine de battre des cils pour te rendre plus convaincante - d'un œil extérieur, vous ressemblez probablement à deux tourtereaux appréciant les soirées arrosées (au jugé de votre rythme de descente). Tu ouvres de grands yeux impressionnés, te transformant en une fraction de secondes en jeune femme énamourée, et tu ris à une blague imaginée, de ces rires tellement sincères et enthousiastes que les jeunes femmes savent si bien utiliser. Vraiment, quelle image parfaite vous peignez.
Ton air se maintient, traits empruntés à une petite jeunesse impressionnée alors que tu digères les nouvelles informations au sujet de ce que votre cible transporterait apparemment dans sa mallette. Du fentanyl? « Imagine le scandale provoqué par une telle découverte. Merci qui ? » La bouche en cœur, tu fais mine d'envoyer un baiser volant à Éphrem en guise de remerciement - en partie pour maintenir ta couverture de pimbêche pensant avec le bas-ventre plutôt qu'avec la tête, en partie parce qu'une part de toi aime ça, tu te mentiras pas en la matière. T'avales une nouvelle gorgée, toi aussi. « Et dire que pendant toutes ces années, j'osais croire que le rôle d'un journaliste d'enquête était de coucher à droite et à gauche pour obtenir des informations croustillantes », fais-tu de ton meilleur ton dégoulinant de mauvaise foi - tu n'en crois pas une miette, et le Russe le sait très bien, mais tu ne changeras jamais. T'aimes l'emmerder, surtout lorsque c'est lui qui te rend service. Lèvre mordillée - pour le paraître, pour la parure, pour la forme (seulement). « On s'enfile un dernier verre et on le fait sortir? Ou on lui trouve un faux client? », proposes-tu, faisant mine de jauger ton ami. « T'as l'air de quelqu'un qui pourrait se procurer des substances illicites, t'en penses quoi? » Sourire en coin, tu te désignes ensuite. « Moi je suis beaucoup trop respectable, c'est connu ». Here we go again.
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Re: but you left with a kiss x lubia
but you left with a kiss
éphrem & lubia
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Tu ris à ce qu'elle vient de formuler. Tu ne sais pas ce qu'il y a de plus drôle, entre la vulgarité de ses mots et son comportement si précieux. Les deux peut-être ? Si seulement la peuplade britannique pouvait entendre votre conversation. Vous, les russes, c'est quand même autre chose. Vous avez cette témérité – ou cette folie – que l'on vous accrédite bien volontiers. Tu passes toutefois rapidement de l'humour au sérieux de l'affaire en cours. Oui, parce que concrètement vous n'êtes pas là pour vous torcher la gueule à coups de vodka. Même si pour vous coucher il en faudra bien plus. Trop habitués à cet alcool.
Donc, tu déballes tes informations avec minutie, langue originaire qui vient masquer vos échanges. Tu expliques précisément ce dont souffre l'individu en question. Tu fais dans la synthèse, t'es doué pour aller à l'essentiel. Le jeu théâtral de la jeune femme est impressionnant de part son côté réaliste. C'est qu'elle est fantastique, Lubia, une actrice de renom qui ne s'est jamais vraiment découverte. T'en es certain. Toi, tu restes égal à toi-même, de toute façon tu sais très bien jouer le type séducteur, le genre de mec imbu de lui-même dont les boutades font rire les plus sottes. C'est probablement l'allure que tu laisses entrevoir de toi le plus souvent. Alors qu'au fond t'es bien plus que ça. Vraiment plus.
Tes paupières se plissent sous le baiser volé. Sacrée Capitaine. Tu meurs d'envie de rire et en même temps tu hausses un sourcil, passant ta langue sur tes lèvres, l'air réceptif à l'attention. Ça te faire sourire parce qu'au fond ce petit jeu est à moitié réel. Mais comme d'habitude, tu mets les deux pieds dans le plat. « T'as l'air tellement crédible ... » lances-tu, toujours en russe. Ton soupire amusé se fait plus appuyé lorsqu'elle évoque sa représentation du journaliste d'investigation. Tu penches la tête légèrement sur le côté. « Tu n'as pas si tort que ça. Comment serais-je devenu directeur de ma propre agence, sinon ? » Tu préfères jouer la carte de l'ironie. La louve sait combien tu as travaillé pour monter les échelons. Tu reprends, le ton plus sage. « En revanche, cela fait partie des avantages liés à la profession … » Tu ne t'en caches pas, tu as su en profiter.
« OK » souffles-tu simplement en guise de réponse. Le plan te convient. « Trop prude » rajoutes-tu à sa réplique. « C'est vrai qu'avec une veste en cuir je fais tout de suite plus junky. » Comme convenu, tu prends ce dernier shot, te lèves afin de faire le tour de la table pour l'aider à remettre sa veste sur ses épaules. Tu joues le rôle jusqu'au bout, si bien que tu viens déposer un baiser au creux de sa nuque, sourire prédateur au visage lorsque tu croises de nouveau son visage. « Pour la crédibilité » glisses-tu, le ton emplit de défi. Tu sais qu'elle va te maudire. Ou pas tant que ça finalement. Tant pis, tu lui tends la main pour qu'elle t'accompagne vers l'extérieur.
Là, devant la sortie du bar, tu fais mine d'avoir oublié quelque chose. Tu lui intime de sortir et de t'attendre dehors. Comme si de rien n'était. Enfin, tu te diriges vers l'homme en question auquel tu adresses un regard entendu et une salutation comme si vous vous connaissiez. C'est comme ça qu'il faut faire, non ? Tu laisses tes compétences d'acteur de théâtre prendre la relève. Tu verras bien. T'expliques brièvement au type que tu as besoin d'une dose, discrètement. Il t'invite à sortir, il te rejoindra dans la ruelle la plus proche, c'est parfait. Alors tu t'exécutes, tu sors du bar, tu ne vois plus ton amie mais tu te doutes que celle-ci s'est cachée dans un coin. Tu tournes jusqu'à la ruelle pour t'adosser contre le mur, le genou légèrement relevé. Les mains dans les poches de ton jean noir. L'homme arrive quelques minutes plus tard, la mallette à la main. Il a également un truc coincé entre les doigts. Un patch ? T'es quand même sur le qui-vive, duelliste accomplit, t'es prêt à toute éventualité. Mais tu te doutes que tu n'en auras pas besoin. Ta copine la louve arrivera plus vite que prévu. Discrètement, tu t'apprêtes à tendre une liasse de billets en guise d'échange, un véritable tour de passe-passe comme on peut les apercevoir chez les moldus.
(c) oxymort
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Re: but you left with a kiss x lubia
((mood)) Il y a toujours eu ce jeu entre vous - tributaire du passé partagé et du futur qui ne s'est jamais concrétisé. Des miettes, bribes d'un avenir possible qui s'effrite de plus en plus - parce qu'il se case, parce que tu as trouvé l'amour ailleurs. Ça a un goût de mélancolie et d'acceptation, mais le deuil des possibles se fait différemment pour tous. Donc toi, tu souffles des baisers, parce que tu feins bien la tempérance de l'affection, même lorsque rien n'est plus réel. La vérité, c'est que tu l'as aimé, Ephrem. Comme une adolescente naïve qui savait qu'il était promis à une autre, avant d'être déchirée sous le regard indifférent de la dernière pleine lune qui te verrait sous forme humaine. « T'as l'air tellement crédible ... » Ton corps se tordrait, seulement pour lui plaire, mais tu sais « moi je mords tes rêves imaginaires », que tu rétorques du tac au tac. Peu importe ce qu'il peut te dire aujourd'hui, le nombre de sobriquets échangés, il y aeutoujours quelque chose d'extraordinairement vrai entre vous. T'évoques une vision raccourcie et simpliste de sa profession, juste pour le piquer, un peu, parce que tu peux, fin sourire aux lèvres alors qu'il soupire. « Tu n'as pas si tort que ça. Comment serais-je devenu directeur de ma propre agence, sinon ? » Laissant filer un rire sardonique, tu te retiens de lui faire remarquer qu'à son rythme il aurait pu être le PDG d'un conglomérat entier, si les coucheries avaient été le seul critère, te contentant de lui proposer de faire sortir le blaireau de sa tanière. L'enfoiré n'a qu'à bien se tenir, et qu'il vienne encore une seule fois te rappeler les règles. Enculé.
« C'est vrai qu'avec une veste en cuir je fais tout de suite plus junky ». Tu finis toi aussi ton verre, t'apprêtant à te relever lorsque ses lèvres effleurent ta peau. Électricité. Tu te retiens de justesse de lui adresser un regard courroucé alors que le gueux se redresse après avoir posé les lèvres sur ta nuque, mais tu ne veux pas ruiner la couverture composée avec minutie. Un frisson te parcourt l'échine. T'es une jeune femmequi joue à êtrepâmée devant un mâle, après tout. « Pour la crédibilité ». Tu te contentes de laisser échapper un grognement à mi-chemin entre le plaisir (refoulé) et la menace (réelle). « Enfoiré », siffles-tu simplement entre tes dents, ton visage n'en trahissant rien. Ça te ramène en arrière (et un peu vers l'avenir), mais ça a un goût différent, adulte - et l'avantage d'être tempéré par la chasse que vous vous apprêtez à mettre à exécution. Prédateurs côte à côte, comme jadis, lorsque tu l'aidais pour sa thèse, puis, plus tard, lorsqu'il te couvrait le cul pour t'éviter des tours déplaisants dans les journaux. Comme ce jour fatidique sur le vaisseau-fantôme, origine de tellement de choses pour vous. You and me against the world. Slaves antithétiques à l'ennui et les crumpets britanniques, prêts à tout pour tirer votre épingle du jeu, au sommet de la chaîne alimentaire. Si seulement il n'y avait pas cet (infime) détail pour vous séparer, celui qui vous gardera toujours distants l'un de l'autre. Ephrem ne le saura jamais - tu te l'es juré. Trop dur de médiatiser ce genre d'information, de revoir le prisme de votre relation des quinze dernières années à l'aune de la réalité qui lui est demeurée inconnue. De risquer qu'il te voit comme tu t'es si longtemps vue avant d'accepter ta seconde âme : monstrueuse.
Acceptant sa main, dont tu écrases les doigts un peu trop pour lui rendre (partiellement) la monnaie de sa pièce, tu te redresses, laissant échapper un rire chantant, comme si tu passais la meilleure soirée de ta vie. T'es en rencard, tu le suivrais au bout du monde (?). Sans mot, tu comprends où le Russe veut en venir lorsqu'il fait mine de retourner à l'intérieur - tu retrouves le profond cadre de porte d'un commerce fermé, attendant le moment crucial au cours duquel le juriste se compromettra. C'est tout ce dont tu as besoin : de quoi le faire chanter pour qu'il te foute la paix. Dissimulée aux regards, même celui de ton ami, tu te permets de l'observer alors qu'il sort de l'établissement, tes prunelles d'acier détaillant ses moindres gestes. La démarche de chasseur que tu reconnaîtrais entre mille - la tienne, en moins feutrée, plus puissante. Adossé contre le mur, réalise-t-il qu'il prend les mêmes postures que celles que vous preniez jadis? Contre des pierres centenaires, perdus au creux du brouillard. Une demie vie plus tôt. Tu sens l'autre arriver une fraction de secondes avant qu'il ne se profile à ton regard. L'air maladif et impudent. Tu cracherais à ses pieds si t'étais pas une lady (et cachée). Paupières se plissant, tu observes le fonctionnaire tendre une main discrète au loup, et un sourire carnassier étire tes lèvres pleines. I've got you, fucker.
En quelques pas, tu es sur lui. « Travers, vous devriez connaître les règles, depuis le temps », roucoules-tu en anglais de ton accent ukrainien. Reconnaissable entre mille. Adieu, l'air de pimbêche émoustillée devant son mâle aurour d'un verre. Traits à couper au couteau, le sourire d'un prédateur s'apprêtant à s'amuser avec son encas, tu saisis le sachet que le fonctionnaire prévoyait vendre à Ephrem, joignant ta baguette à sa mâchoire. « Non non, ne bougez pas ... », murmures-tu avec le ton qu'on réserve aux amants - ou aux proies avec lesquelles on cherche à jouer. Les yeux du juriste s'écarquillent de surprise. « Savčenko?! Qu'est ce que vous foutez ic-- qu'est ce que vous voulez? » Comédienne, tu bats des cils, en une imitation acceptable du minable, qui aime tellement te rappeler que tu es une étrangère qui ne sait pas comment ça fonctionne, au Royaume-Uni. « Fait-on les choses différemment, d'où vous venez? », demandes-tu en le singeant, ton doucereux ne dissimulant pas la menace sous-jacente, et tu fais mine de réfléchir à tes mots alors que tu as fait ça des centaines de fois ... Pas surprendre des échanges de drogues - menacer. Ça, on te paie très cher pour le faire. Tu menaces et fais chanter les autres à l'échelle internationale. Alors un minus de fonctionnaire? « Alors vous me pardonnerez parce que je ne suis pas juriste, mais je vais vous imager la situation en termes diplomatiques », dis-tu d'une voix trop douce, trop conciliante. « Peace through superior fire-power, c'est ce que les Américains disent ». Tu regardes Ephrem comme si tu voulais valider, sage écolière incertaine. Deux loups se toisant au-dessus de leur dîner, sourires carnassiers jumeaux alors que vous vivez le rush d'adrénaline de la chasse sans en avoir réellement conscience. « Vous allez me foutre la paix avec votre procédurite aigue, à moins de vouloir - t'as combien de unes que tu peux couvrir avec ça, Volkov? », demandes-tu innocemment, attendant qu'Ephrem complète tes menaces. T'es pas chiante, tu sais partager tes proies.
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Re: but you left with a kiss x lubia
but you left with a kiss
Lubia & Ephrem
Tu fais l’intéressant, constamment, tu t’amuses de tout et de rien. Surtout de rien. Tu ne le dis pas, tu ne laisses rien entrevoir mais tu as aimé ce contact entre vous. Tu as apprécié ce baiser déposé sur sa nuque. T’en as probablement un peu – beaucoup – profité de cette soi-disant situation. Ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas bien grave. Après tout ça ne peut que seulement vous remémorer vos instants passés. Juste ça, n’est-ce pas ? T’as droit à un grognement à peine perceptible. Sa seule réponse, du moins l’unique à laquelle tu fais attention. Son injure, t’en feras abstraction. Parce qu’au fond de toi, tu peux ressentir que tu n’es pas seul à avoir ressentis ce plaisir inavoué.
Alors t’es là, adossé contre ce mur de pierres jalonnées du ruissellement de l’humidité. L’ambiance n’est clairement pas rassurante mais cela t’importe peu. Au contraire, c’est sûrement ce qui te motive encore davantage. Tu te laisses aller dans ce décor étrange et inquiétant, tel un vulgaire pantin de chiffon que l’on façonne à souhait. T’es comme ça, Volkov. T’es un éternel adaptable. Tel un caméléon tu te faufiles dans tous les environnements possibles.
L’échange s’apprête à se faire entre vous deux. Néanmoins, il ne faut pas plus d’une seconde pour que la slave s’empare de l’individu pour le menacer de sa baguette magique. Tu laisses entendre un rire sinistre. Là, tu la reconnais la belle – et sensuelle – Savčenko. Ses traits sont affutés, son expression se fait prédatrice. C’est sûrement la version d’elle-même que tu préfères. Tu la laisse mener la suite du spectacle, après tout, c’est sa victoire. La vôtre, un peu quand même, mais surtout la sienne.
Tandis que la diplomate lui intime de ne pas bouger, questionnant sur les façons de faire au Royaume-Uni, tu restes légèrement en retrait, rieur, t’amusant à passer ta langue sur tes lèvres dans une expression obscène en direction dudit Travers. Tu dois admettre que tu trouves cela jouissif. Risette sadique qui s’étire sur ton faciès assombri. Tu acquiesces d’un signe de tête à la citation. « C’est comme ça qu’ils disent » confirmes-tu en t’approchant un peu plus, prenant soin de te munir toi aussi de ta baguette d’orme. Tu laisses sa lame froide et élégamment sculptée courir entre tes phalanges, portant son bout à tes lippes, mimant la réflexion. « Je dirais … » commences-tu en t’approchant dangereusement de l’employé du Ministère « … Qu'en faisant trainer l'affaire, j’ai de quoi me remplir les poches pour les dix prochaines années. »
Fracas qui rompt le silence alentour. Sous l’impulsion de tes poings, celui que l’on nomme Travers se retrouve plaqué contre le mur adjacent. « Vous savez, nous autres journalistes, nous avons cette fâcheuse tendance à amplifier nos informations … » laisses-tu entendre en caressant le bord de sa mâchoire du bout de ton artéfact. Tu te tournes vers ton amie. « N’est-ce pas, Savčenko » souffles-tu en reprenant volontairement l’expression ahurie du bureaucrate. Sous la pression, l’orme se fait plus oppressant contre son cou. Tu te rapproches encore un peu plus de lui, lueur étincelante dans le regard. « Hm, il me semble qu’un tel trafic serait une raison valable pour un aller simple pour Azkaban. » L’étreinte se fait plus marquée, tu perds peut-être le fil de la situation. Le loup qui sommeille en toi prendrait-il le dessus ? Tu meurs d’envie de lui casser la gueule. Pour s’en être pris à elle.
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Re: but you left with a kiss x lubia
Deux loups échangeant au dessus de leur repas, misérable coincé entre un mur de pierre et des prédateurs affamés. Violence tranquille (on appellera pas la police pour un simple placage, allons, petites âmes sensibles que vous n'êtes pas). Tu le gardes quand même à l'oeil, ton ami le plus cher, sachant reconnaître les signes des vagues montantes de son caractère fort - tu les as si souvent provoquées, après tout. Hochant la tête lorsque le Russe t'interpelle, tu toises le fonctionnaire avec dédain, tirant une boîte argentée renfermant des cigarettes de ta poche. Allure négligée de quelqu'un qui ne fait rien d'inhabituel, tu grattes une allumette sur le mur plutôt que de te servir de ta baguette - ambivalence des mondes, toi qui évolues autant chez les moldus que les sorciers. La braise allumée creuse les ombres coupantes de ton visage et éclaire la lueur froide dansant au fond de tes prunelles d'acier alors que tu jettes un regard profondément dédaigneux au juriste, la baguette d'Éphrem contre le cou. Alors que le journaliste singe sa proie, tu tires une bouffée de nicotine sans sembler prêter une grande importance à la scène - business as usual . « Hm, il me semble qu’un tel trafic serait une raison valable pour un aller simple pour Azkaban ». Son d'assentiment, mais tu le sens qui s'énerve, le loup russe. Changements imperceptibles dans son visage, l'envie de cogner que tu vois en lui. Tu reprends le russe en guise de couverture - rien à battre que Travers y voit un complot (c'en est un). « Pas de conneries physiques Éph' », fais-tu, laissant tomber tes cendres au sol d'un geste économe, posant le regard sur votre proie. « Il a encore rien de tangible contre moi, ce connard ». Vous n'allez pas lui donner du matériel pour te faire chanter en retour sur un plateau d'argent.
Visage changeant, tu souris d'un air affable, traces de menace disparues (pour l'instant). « Pardonnez mon associé, Travers », fais-tu d'une voix douce, et tu touches délicatement la main d'Ephrem contre sa gorge pour la lui faire retirer. « Il a passé plus de temps que moi en Russie, il est moins habitué à la finesse britannique, voyez-vous ». Accent ironique, mais le fonctionnaire se calme légèrement - ça a quelque chose de comique, de te voir endosser le rôle du good cop. Le misérable ne sait plus sur quel pied danser, jetant un regard incertain à Éphrem comme s'il allait lui apporter de l'aide. Vaincu, il capitule. « Vous voulez quoi comme garantie? Un sortilège impardonnable? » Surprise, tu ris, adressant une oeillade à ton ami comme si tu avais entendu la meilleure blague du siècle. « Nous ne sommes pas des extrémistes, Travers, allons. Pour qui me prenez-vous? », demandes-tu avec des yeux qui hurlent t'as intérêt à me prendre pour ce que je suis, connard. « De toute façon, un sortilège impardonnable sous-entendrait que les deux négociants sont dans une position d'égalité ». Tu tends ton boîtier à clopes à Ephrem pour qu'il s'en prenne une s'il le souhaite - t'as de belles attentions pour les gens qui patientent, après tout. « Vous sentez-vous en position d'égalité, Travers? » Accents de menace se liant à nouveau à la soie de ta voix alors que tu l'observes patiemment, comme une maîtresse d'école attendant une bonne réponse de son pupil. Dépité, Travers fait non de la tête. Souriant, tu tires une dernière bouffée de ta clope avant de la jeter dans la rue. « Bon c'est pas que j'aime pas vous voir Travers, mais maintenant qu'on se comprend tous, vous avez des ventes à faire et nous des verres à boire ». Tu lisses ta chevelure corbeau, remerciant Ephrem du regard. « Vous allez donc regarder de l'autre côté quand je mets les orteils sur quelques procédures, de toute façon je le fais pour l'avancement de votre précieuse nation sorcière britannique ». Le pire, c'est que c'est vrai - en tant que diplomate, tu négocies pour l'État, pas ta petite personne. On t'a piquée à l'Ukraine par lassitude de t'avoir en face. « en retour, on vous laisse régler votre business tranquille, vous évitant la une de plusieurs journaux sorciers ». Tu jettes un œil à Ephrem, pointant le pousseur de crayons. « À moins que t'aies un truc à réclamer, toi aussi? » Tu sais que le Russe cultive précieusement son réseau d'informateurs - peut-être n'en a-t-il pas assez au cinquième étage du Ministère.
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Re: but you left with a kiss x lubia
but you left with a kiss
Lubia & Ephrem
Tels deux charognards, vous êtes là, partageant le même morceau de viande. Sous l’énervement, sous l’adrénaline, tu te laisses un peu emporter. La testostérone aide sans doute, tu montes rapidement en pression quand les événements te paraissent injustes, indignes. Là, c’est bien le cas. Tu n’as qu’une envie, celle qui te traverse actuellement l’esprit : lui casser la gueule. Parce qu’au fond t’es réellement une bête, un fauve, un loup. Tu pourrais te complaire dans cet accès de violence, colère intrépide qui ne cesse de t’occuper l’esprit. Mais t’es sensible à la louve qui veille sur toi, tu pourrais presque en ressentir l’œillade qui te couve non loin.
Alors tu le lâches, sous la caresse lupine, museau retroussé, faciès menaçant. Pas de conneries physiques, tu retiens, tu te le répètes intérieurement. Pas de conneries. Pas de mauvais dérapage, sinon c’est foutu. D’ordinaire tu gères admirablement bien ton caractère de feu. T’es souvent le maître des situations complexes, sang-froid légendaire. Là, ça touche Lubia. Par là tout est déjà différent. Tu ne te retiens plus. La belle slave parvient à retourner les échanges en votre faveur, prétextant que tu n’as pas acquis la finesse britannique. Pas faux, à bien y réfléchir. T’es pas tellement habitué à de telles inepties.
Esquisse risible, les iris rieurs sous la réplique de l’homme. « Travers, pauvre con » souffles-tu, le rire sournois. Tu te saisis volontiers d’une cigarette que tu portes à tes lèvres, venant t’adosser de manière nonchalante aux côtés de votre nouvel ami. Silencieux, tu laisses ton amie gérer la suite de l’entretien. Au pire, elle se démerde mieux que toi, c’est elle la diplomate de toute façon. Tes orbes fixent le bout de la clope qui s’allume instantanément alors que tu te maintiens contre le mur en prenant appui sur ton épaule. Tu t’amuses à cracher ta fumée en sa direction, jouant de l’orme entre tes phalanges.
C’est qu’elle pense à toi, Savčenko, c’est pas déplaisant. Tu acquiesces vivement, te redressant de toute ta hauteur. Tu contournes l’individu, démarche maîtrisée, tirant une dernière fois sur ta clope dont tu calcines les restes d’un regard. Menace silencieuse mais suffisante pour laisser entendre là où tu veux en venir. « Tu vois, Lubia, cette rencontre avec Mister Travers tombe à pic. » Tu fais mine de réfléchir, laissant ta baguette tournoyer entre tes doigts. « J’ai justement besoin d’un nouvel informateur au sein du prestigieux Département de la coopération magique internationale. Pour l’intérêt de nos concitoyens, évidemment » lances-tu en direction de l’homme que tu toises, provocation dans le regard.
« Ce bon vieux Travers passera toutes les semaines à La Chouette Enchainée pour me faire un rapport exhaustif des moindres faits et gestes de ses collègues. Je veux tout savoir, absolument tout, Travers, vous m’avez bien compris ? » questionnes-tu en haussant les sourcils, plus sérieux que jamais. « Sinon, j’en référerais à notre chère Lubia, qui je crois, n’appréciera pas votre manque de diligence. Oh, j'oubliais, n'omettez surtout pas toutes ces unes promises si nous ne pouvons pas coopérer. » Tu adresses un coup d’œil entendu à la Capitaine Savčenko. « Ce sera tout, pour ma part. Nous nous reverrons donc la semaine prochaine, Travers. Passez après dix-neuf heures, venez accompagné d’un bon rhum que nous prendrons le temps de déguster ensemble. »rp terminé
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