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Home is where you go when you're alone - Adé
Ven 19 Juil 2019 - 13:27
Adé x Jazha
Looking for a new home
MONDAY, JUNE 17th 2019
Si j'étais revenue en Écosse la tête pleine de fantaisies et de rêves de retrouvailles, je fus vite confrontée à des aspects plus pratiques, comme le fait que je n'avais plus de chambre à l'université et pour ainsi dire nul part où aller. Outre tous les papiers qui m'attendaient, je n'en doutais pas un instant, pour reprendre mon chemin vers les salles de classe d'Hungcalf, il me fallait en premier lieu trouver un appartement et, si j'en croyais mon compte à Gringotts, une colocation serait préférable. Pas que l'idée me dérangeait, j'aimais vivre avec d'autres ; à dire vrai j'avais rarement vécu en solitaire ayant grandi avec une certaine puis partagé ma chambre à Hungcalf avec une jeune sorcière qui d'inconnue, devint mon amie. Si le courant passait bien entre nous, ce serait l'occasion de soirées passées devant des films ou à des jeux, à se faire livrer des plats indiens ou des pizzas. Sinon, on peut toujours favoriser le temps passer chacun dans nos chambres et éviter de trop se croiser, mais il n'y a pas de raison pour qu'une colocation se passe aussi mal, si ?
Je partis donc en quête de petites annonces, avec un peu de chance je n'étais pas la seule étudiante à la recherche de colocataire, et trouvais pile ce qu'il me fallait : une étudiante que je ne connaissais pas cherchais un.e colocataire, pour une chambre disponible immédiatement. La demoiselle avait indiqué son numéro, mais n'ayant pas actuellement de téléphone, je me décidai à y aller directement, ce serait l'occasion de visiter en plus de me présenter. Je notai ainsi l'adresse sur un bout de parchemin et m'élançais en direction du petit cottage.
Malgré le mauvais temps en ce début de soirée, la maisonnette me sembla parfaite. Alors que je parcourrai les quelques mètres séparant le portillon de la porte d'entrée, mon regard parcourut le petit jardin, plein de potentiel. Je pouvais déjà imaginer un petit coin potager, et toutes les plantes et fleurs de diverses couleurs que je pourrais y faire pousser : une petite note de rouge près de la maison, quelques fleurs violettes à l'entrée du jardin. Le charmant paysage que j'avais imaginé se vaporisa, reprenant son aspect naturel de simple jardin, lorsque j'arrivai à la porte et frappai doucement, impatiente de rencontrer celle qui deviendrait bientôt, j'espérais, ma colocataire. Seul le silence me répondit toutefois. Je toquai à nouveau, plus fort ; peut-être ne m'avait-elle pas entendue. Ou peut-être n'était-ce pas la meilleure idée de venir à l'improviste... compléta une petite voix dans mon esprit. Je la fis taire et les sourcils froncés devant la nouvelle absence de réponse, je me décidai à attendre. La demoiselle finirait bien par rentrer, n'est-ce pas ?
Je m'installai ainsi sur les petites marches conduisant à la porte et sortis un livre du fond de mon sac à main - vous seriez surpris de la quantité d'objets que l'on peut désormais glisser dans ces petites choses, surtout lorsqu'on est une sorcière. J'étais parée pour l'attente, installée aussi confortablement qu'il était possible en extérieur, quand la première goutte d'eau se posa sur ma main. Ce n'était décidément pas ma journée.
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Re: Home is where you go when you're alone - Adé
Jeu 22 Aoû 2019 - 14:54
Les colocs
Home is where you go when you're alone
PLOC. PLOC. PLOC. Adélaïde serra la mâchoire en sentant l’énième goutte fine d’eau glisser de son capuchon, puis se transformer en une petite goutte pendant sur son nez avant de s’écraser comme ses comparses sur le sol détrempé. La pluie, quelle cruelle invention ! N’en déplaise à toutes les plantes, la terre, le cultures …etc et j’en passe, mais franchement l’on ne pouvait pas inventer une pluie qui ne finit pas par vous faire ressembler à un lac ? Pas besoin de faire un dessin, la Dowell déteste la pluie et ce n’est pas une nouvelle tendance. Bien sûr, comme tout jeune de son âge, la jeune femme n’avait pas pensé à jeter un œil à la météo du jour et se retrouvait donc en jeans, vans et sweat détrempés. Elle pouvait presque jurer entendre un splash à chacun de ses pas – quel temps pourris ! Elle jeta un regard mauvais au cumulus au-dessus d’elle. Bien sûr, elle n’avait pas eu le temps de transplaner qu’il était déjà trop tard pour ses fringues. Sa capuche inutile au-dessus de la tête, la jeune femme rentrait chez elle. Elle n’était plus qu’à quelques minutes de son cottage et pourrait retirer toutes les couches de vêtements et faire un doigt au ciel une fois dans son petit coin de paradis avec un toit.
Adélaïde s’arrêta net en voyant la silhouette aussi trempée qu’elle devant son porche. Elle fronça les sourcils. Elle n’attendait personne. D’un geste automatique, elle sortit tout de même son téléphone portable de sa poche pour y jeter un coup, non sans essuyer au préalable l’écran déjà humide. Rien. Que faisait-elle cette inconnue devant son cottage ? Elle n’avait pas l’air d’une cambrioleuse et semblait plutôt paumée. Quoique à bien y regarder, la jeune femme lisait un bouquin , le regard perdu dans les lettres. Euhhh, pensait-elle que sa maison ressemblait à une bibliothèque ou à un parc, peut-être ? Adélaïde grommela légèrement. L’humeur de la Wright complètement en vrac entre le temps pourri et ses problèmes personnels, voilà qu’elle se retrouvait avec un nouvel imprévu sur les bras. Pour rentrer chez elle tranquillement, voilà, qu’il lui fallait dégager cette inconnue. Elle, qui ne rêvait que d’un bon bain chaud pour reprendre du poil de la bête – parce que là, clairement avec sa chevelure hirsute et ses vêtements mouillés, la comparaison était saisissante.
La cadette Dowell se retint d’envoyer un message à son aînée qu’elle avait un intrus dans son jardin et que si elle ne donnait plus de signe de vie, il faudrait envoyer sa copine adepte de la torture. Cette pensée amusa la brunette qui haussa les épaules, bien décidée à ne pas se faire importuner par la bibliothécaire. D’un geste habile, réalisé un nombre incalculable de fois, elle ouvrit le petit portail et déboula dans son jardin d'un état pas franchement reluisant ; il faut bien admettre qu’Adélaïde n’a pas vraiment la main verbe – ses notes en botanique attestant de son incapacité à garder le moindre cactus en vie. Parait-il que ces machins soient censés être increvable. Eh bah, peut-être que les scientifiques devraient réétudier leur conclusion en réalisant une enquête de terrain dans le jardin de la Wright.
« Hey toi ! Excuse-moi (pas du tout), mais c’est une propriété privée là ! » lança-t-elle, tout en avançant d’un pas déterminé vers l’inconnue, bien décidée à montrer qui était le patron ici.
En clair, tu empiètes sur mon territoire, dégage avant que je ne me mette en rogne. Peut-être …même certainement qu’elle en faisait trop, mais ce jour-là, la patience de la brunette, déjà facilement mise à rude d’épreuve, restait bien trop limite. Et puis bon, les parents de la Dowell n’avaient pas appris à leurs filles à s’immiscer chez des inconnus avec aussi peu de gêne, sans même s’annoncer. Bien sûr que l’inconnue au livre ne pouvait qu’avoir une bonne raison, déjà rien que le fait qu’il pleuve pouvait indiquer sa tentative de rester au sec. Bah, Adélaïde restait aveuglée par sa mauvaise humeur et cette satanée habitude à ne pas savoir tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de tirer des conclusions hâtives.
« Je peux savoir qu’est-ce que tu fiches devant chez moi ? » ajouta-t-elle, en posant ses mains sur ses hanches, ses yeux bleus lançant des éclairs (on admet que ça colle avec le temps).
Face à l’inconnue au livre, Adélaïde ne sentait même plus la pluie tomber sur son visage. Elle avait un autre problème à gérer et celui-ci se trouvait devant elle. Oh et on la connait la Wright, elle gère toujours ses problèmes – enfin presque tous ses problèmes, il ne faut pas déconner quand même.
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