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(terminé) nightcall (ft. laelia)
Dim 20 Oct 2019 - 17:09
La nuit tombe tôt déjà, à cette période de l'année. Darcy, assis à son bureau, un casque vissé aux oreilles, se perd dans la contemplation de la Lune par la fenêtre ouverte, presque ronde, brillante dans la nuit. Le ciel est clair, ce soir ; il a plut, un peu plus tôt dans la journée, mais à présent les nuages ont déserté le ciel et ont laissé place aux étoiles. Il fait frais, mais c'est une fraîcheur revigorante dont Darcy a bien besoin ce soir. Dans l'après-midi, il était tellement perdu dans la préparation d'une potion qu'il en a totalement oublié le devoir de musique qu'il est sensé rendre dans trois jours. Détestant faire les choses à la dernière minute, il préfère s'y mettre maintenant pour boucler ce devoir le plus tôt possible. De plus, comme souvent, ses insomnies le taraudent et l'empêche de fermer l'oeil ; il ne ressent pas le moindre sommeil, comme souvent. Cela fait déjà deux nuits qu'il ne dort presque pas, mais il a l'habitude, et même s'il commence à fatiguer, il a encore de la marge avant de s'effondrer définitivement. En plus, il doit lui rester une potion de sommeil quelque part dans l'un de ses tiroirs.
Se sortant de sa rêverie, il se remet au travail. Dans ses oreilles résonnent Lacrimosa de Mozart, dernier qu'il ait écrit : sur sa rétine s'encre une multitude de couleur, dans des teintes de bleu nuit parsemé de violet, de jaune et de blanc, fluctuant et s'intensifiant selon les instruments et les voix du choeur. Pour l'instant, il ignore sa synesthésie pour se plonger dans son devoir, dessinant brièvement des partitions sur un bout de feuille lorsqu'il hésite sur un accord. Il est interrompu au bout de quelques minutes par son téléphone qui vibre dans sa poche. C'est curieux : rare sont les personnes qui le contacte à cette heure-ci. En général, c'est soit sa boss, soit... Laelia. Il sort son téléphone, et constate qu'effectivement la fleur lui a envoyé un message, le prévenant de son arrivée prochaine. Darcy ne se pose pas de question, la demoiselle a été pendant quelque temps une de ses clientes les plus régulières, pour prendre des potions dopantes. Ces derniers temps elle se fait plus rare, prise par le rythme de sa carrière professionnelle. Ce soir, peut-être vient-elle chercher une dose ; il a toujours une petite réserve de potion spécialement pour elle, en cas de besoin. Quelques minutes plus tard, elle toque vivement à la porte d'entrée. Darcy se dépêche de lui ouvrir pour ne pas réveiller ses colocataires ; en ouvrant la porte, il tombe sur une Laelia échevelée, en sueur, l'air fatigué, inquiet. Il la fait rapidement entrer, ferme la porte derrière lui et se retourne vivement. « Lia, qu'est-ce qu'il se passe ? » demande-t-il immédiatement, les sourcils froncés. Il doit y avoir quelque chose : d'habitude, la fleur est toujours impeccablement habillée, pomponnée, mais ce soir son apparence l'inquiète.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Dim 20 Oct 2019 - 20:13
La lune incomplète brillait ce soir, illuminant les pas de la fleur de lys aux prunelles embrumées par le désarroi. Vêtue de sa nuisette sous sa cape noire, capuche rabattue sur sa cascade chevelue, sa tignasse ébène emmêlée et ses petons lovées dans des derbies plates, les talons aiguilles rangés, l’orchidée montrait une facette radicalement différente en ce soir de terreur nocturne. Réveil causé par les ondulations lascives de son corps, chimère de ce vampire penché sur sa nuque, sur le point de planter ses canines dans sa chair, à traverser son enveloppe pour s’abreuver à la source de son existence, Laelia s’était levée en sursaut, le corps moite. Le palpitant secoué, meurtri par cette absence de contrôle, incapable de calmer son désir, l’anatomie soulevée, traversée de flammes ardentes, la créatrice avait bondi de son lit. Impulsive, elle agissait sur des coups de tête et avec rage, avait retourné sa chambre pour mettre la main sur cette recette trouvée dans un vieux grimoire. Elle ne pouvait pas continuer ainsi, l’orchidée, à subir cette absence de retenue, ses pulsions et les crises récentes d’anxiété qui la tourmentait avec une intensité nouvelle. Arpentant les ruelles à la recherche de la fraîcheur de la nuit, ses paupières se fermaient lorsque sa vision se troublait, un des signes de son assuétude. Le chemin était long jusqu’à son sauveur, le souffle court, essoufflée, parcourue de frissons lorsque la brise s’infiltrait sous sa cape, allant jusqu’à lui provoquer une chair de poule le long de son derme épicé. Petit poing frappant frénétiquement le bois de la porte, elle était prise d’une énergie nouvelle, le regard différent, vive, sur les nerfs. Même si ses mirettes azurées s’éclairaient à la vue de Darcy, qu’elle faiblissait dans ses bras, cette sensation d’étouffement l’empêchait de respirer de manière régulière, pesanteur assourdissante. Ses paumes moites déposées sur les avant-bras de son ami, elle le suppliait du regard, affaiblie. « J’ai besoin de toi… » Elle n’allait pas bien, la poupée du diable, ses prunelles céruléennes humides, victime de ces bouffées de chaleur caractéristiques du manque qui l’envahissait. Fébrile, Laelia se tenait à Darcy pour lui glisser la recette afin de se défaire de l’emprise d’un vampire, mais ombre au tableau, celle-ci nécessitait obligatoirement le sang du créateur, donc Mirko, pour fonctionner. Brûlante, la créatrice se laissait aller entre ses bras, tremblante, si fragile qu’un mouvement trop brusque manquerait de la briser, la réduire en cendres. « Il faut que tu m’aides, Cy… »
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Dim 20 Oct 2019 - 23:12
Elle est fébrile, tremblante et en sueur, la belle ; elle s'agrippe à lui, ses mains serrant ses bras, elle le tient comme si elle allait s'effondrer sans son soutient. Il l'agrippe en retour, cherche à lire sur son visage ce qui ne va pas, ce qu'il peut faire pour elle. Darcy est loyal envers ses proches, c'est ce qui fait de lui un Summerbee, et il se trouve que Laelia fait depuis quelques temps partie des rares personnes qu'il arrive à supporter sans devoir se forcer, alors il tenterait sûrement n'importe quoi pour l'aider. Elle le supplie, la voix faible, « J'ai besoin de toi... » Elle faiblit encore et lui tombe dans les bras. Profitant de sa longue et solide carrure, Darcy l'entoure de ses bras et soutient son poids pour ne pas quelle s'effondre à terre. L'inquiétude monte en lui, doucement mais surement : Laelia a l'air malade. Sueur, tremblement, Darcy déduit également des bouffées de chaleur et des difficultés à respirer. On croirait voir les symptômes de manque chez un junkie ; mais ce n'est pas exactement cela, il y a quelque chose en plus. « Il faut que tu m'aides, Cy, » demande-t-elle faiblement. Il la serre un peu plus dans ses bras, se voulant rassurant. Pour l'instant, il faut d'abord s'occuper d'elle et faire en sorte qu'elle se remette de cette soudaine crise mystérieuse. Doucement, il la soutient jusqu'au canapé, où il la dépose délicatement. « Laisses-moi m'occuper de toi d'abord. » Il va rapidement dans la cuisine, humidifie un torchon propre d'eau froide, puis prend un verre qu'il remplit d'eau fraîche du frigo. Il apporte cela à la demoiselle, lui tend le verre et éponge gentiment son front avec le torchon d'eau fraîche. « Dis-moi tout, ma fleur. Qu'est-ce que je peux faire ? » Son visage est, comme toujours, fermé, les sourcils légèrement froncés, mais son regard s'adoucit un peu, laissant paraître une pointe d'inquiétude. Si elle vient à lui dans un tel état, Darcy se doute qu'il s'agisse d'une maladie, ou qu'elle ait besoin de lui pour une potion. C'est sa spécialité, après tout ; Darcy pourrait probablement préparer n'importe quelle potion les yeux fermés aujourd'hui, tant il a étudié et s'est entraîné. Il passe le torchon sur le cou et la nuque de la nymphe, épongeant délicatement la sueur et la remplaçant par une agréable fraîcheur. « Qu'est-ce que c'est que cette crise, Lia ? » demande-t-il doucement, ne voulant pas la brusquer par des questions.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Lun 21 Oct 2019 - 0:10
De peu, la fleur de Lys manquait de s’effondrer, de se briser en mille pétales et de s’envoler avec la simple force d’une brise automnale, glaciale, capable de glacer son enveloppe protectrice, carapace affaiblie. Les mains positionnées sur les bras de son ami, le désespoir se lisait dans ce regard cristallin, où l’on percevait le supplice, l’incertitude et des appels désastreux de cette essence crucifiée. Laelia tremblait, prise de vertiges comme de bouffées de chaleur, colorant d’une tonalité andrinople ses pommettes basanées, ce teint airain parsemé de nuances vermillon, galaxie de teintes chaudes, évoquant la saison actuelle où les feuilles couperosées crispaient sous les semelles, où les voûtes s’habillaient de leurs plus belles colorations. Étreinte qui lui remémorait le confort d’un fauteuil, la touffeur d’un feu crépitant et la chaleur de la cannelle, des épices égayant le palais, ses bras accueillants, ceux d’une amitié fidèle, sincère, tout bonnement essentielle. Apaisée, quelques secondes d’accalmie, la torpeur n’était jamais bien loin puisque la créatrice tremblait à nouveau, pourchassée par les pulsions de l’addiction brute, tout la rapprochant d’un junkie en manque. L’orchidée s’asseyait, détachant nerveusement sa cape, brûlante, victime d’un choc hyperthermique, fièvre qui montait, au rythme effréné des pulsations de son organe capricieux. Verre saisi dont le contenu glissait difficilement dans sa gorge, la serviette contre sa nuque lui faisait du bien, calmait ses traits bouleversés. « J’ai besoin d’une potion pour ça… » Nuque dégagée, chevelure balayée, elle désignait les traces de crocs présentes sur son cou, perforations cicatrisées, mais fraîches d’une petite semaine. Recette légèrement broyée entre ses doigts humides, elle lui tendait. « Est-ce que tu peux me la faire ? » Les ingrédients étaient rares, mais trouvables lorsqu’on connaissait bien le commerce des potions, d’où sa requête. « Il faut le sang du vampire responsable pour que la potion fonctionne, mais… » Haletante, son faciès basculait en arrière, prise de spasmes, le buste soulevé dans un rythme effréné. « Mords-moi… » Maigre murmure s’échouant hors de ses pulpes sèches, malgré l’impossibilité de la demande, elle l’espérait capable de confectionner un tranquillisant, afin de calmer ses crises, son besoin de nourrir Mirko. « Pardon, Cy… » En piteux état, la sirène respirait difficilement, sujette au charme vampirique, capable de la réveiller en pleine nuit, en nage, troublée. « Au moins un… calmant… » Ses doigts se resserraient sur ceux de Darcy, les articulations crispées tout comme l’échine raidie par la tension qui s’était emparée d’elle.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mar 22 Oct 2019 - 11:39
Darcy n'a jamais vu la demoiselle dans un état pareil, et tout en s'occupant d'elle comme il le peut, toujours fidèle envers ses amis dans le besoin, il se triture l'esprit en se demandant ce qui peut bien causer des crises pareilles. Il semble qu'elle soit en manque de quelque chose, avec ses tremblements, et sa fièvre indique peut-être une infection ? Il faudrait qu'il l’ausculte, ou alors qu'elle lui explique ce qui l'a menée à en arriver là. La fleur boit le verre d'eau et semble quelque peu soulagée par la fraîcheur du torchon contre sa peau dorée humide de sueur. Il faut à tout prix qu'elle régule sa température, au risque de devenir totalement délirante, déjà qu'elle n'en semble pas loin. Elle se remet un peu, et lorsqu'elle semble enfin maîtresse d'elle-même à nouveau, elle écarte sa chevelure de sa nuque et révèle des traces de crocs facilement identifiables. Morsure de vampire ; récente, en plus, pas plus d'une semaine d'après ce qu'il en constate de la cicatrisation. « Oh, Lia, » souffle-t-il. Il est dangereux de se laisser mordre par un vampire ; on en devient accrocs, on veut sentir les dents dans sa chair, le sang couler dans la bouche de l'autre, on veut la sensation d'extase qui vient avec. La demoiselle doit être en pleine crise de manque. Elle lui tend une recette sur un papier un peu froissé, que Darcy inspecte rapidement. Quelques ingrédients sont rares, mais il en a encore en réserve, habitué des Trois Corneilles qu'il est. Il faudra juste qu'il pense à refaire ses stocks dans les jours qui viennent. Prise à nouveau de spasme, Laelia renverse la tête en arrière et demande la morsure ; la pauvre est vraiment accroc, combien de fois s'est-elle déjà faite mordre ? Par qui ? Elle reprend ses esprits et s'excuse. « Ce n'est rien, » répond-il simplement, en resserrant doucement sa main sur les doigts délicats de la demoiselle. Comme elle le fait remarquer, il faut le sang du responsable de la morsure pour que la potion soit efficace, mais effectivement, il pourrait la modifier légèrement et en faire au moins un calmant. « Je peux t'aider, » dit-il à son amie. Il réfléchit quelques instants, avant d'avoir une idée. « Il me faudrait un peu de ton sang. Il est sûrement plein des toxines laissés par la salive de ton vampire ; je pourrais faire un calmant à partir de ça et de la recette que tu m'as donnée. » Il va rapidement dans sa chambre, récupère une seringue ainsi qu'un philtre calmant et une potion fortifiante qu'il a toujours en réserve. Il est étudiant en Médicomagie, après tout, et il ne supporte pas de voir son amie dans cet état sans rien faire. « Bois ça. Le filtre réduira les tremblements, et la potion fortifiante palliera aux carences que tu dois avoir. » Pendant ce temps, il prépare la seringue, change l'aiguille pour qu'elle soit stérile et ne fausse aucun résultat. « Je ne savais pas que tu fréquentais les vampires, » dit-il sur le ton de la conversation, curieux mais sans jugement.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mar 22 Oct 2019 - 14:20
La nuque dégagée de manière à lui dévoiler les perforations à peine cicatrisées sur sa nuque, Laelia se montrait, dans sa plus faible apparence. Parcourue de frissons et de spasmes, elle s’était grattée la nuque jusqu’à faire rougir sa peau, si ce n’était au sang, perturbée par ce sentiment qui durait depuis le mois d’Août. Si autrefois, Laelia gardait contenance, aujourd’hui, la sensation d’étouffement devenait invivable, d’où son intrusion dans le cocon de Darcy. Dépassée par la situation et son corps, en nage, tendant vers l’unique but de se faire mordre, pour ressentir l’exaltation, l’ivresse rouge, une catalepsie jamais atteinte. Affalée, adieu l’élégance, elle se sentait légèrement mieux au passage de la serviette fraîche et du liquide cristallin rafraîchissant, atténuant les flammes de ses entrailles tourmentées, de ses tripes tordues. Puis, la poupée s’excusait, consciente que cette lubie, cette frasque la rendait folle, celle qui aurait pu l’entraîner jusqu’à sa perte si elle ne s’était pas renseignée. Inconsciemment, la créatrice misait tout sur cette potion ainsi que sur Darcy et ses talents pour celles-ci, le meilleur, certainement. Le parchemin froissé, légèrement humidifié, un maigre rictus passait sur ses lèvres, épousait ses croissants de chair afin d’égayer son faciès pâle, le soleil éclipsé le temps d’une crise, qu’elle espérait, éphémère, encore une fois. « Merci… Prends ce qu’il te faut. » Encore une fois, il la sauvait et la sirène était prête à tout pour soulager sa peine, pour cet antidote en attendant le final, le plus compliqué à atteindre, en somme. Seule quelques instants, ses paupières se fermaient, prise de vertiges et de ces bouffées intenses de chaleur, sa main ventilait faiblement son faciès transpirant. Quelques secondes encore, elle s’exécutait en glissant les fioles entre ses lèvres sèches, liliales. Un peu sonnée par l’ardeur de cette crise, la Princesse devenait plus calme, moins fébrile, la peau moins froide, bien que l’envie de se faire mordre lui tordait encore les entrailles. « Tu veux plutôt dire un vampire qui a l’âge d’être mon père ? » Ironique, une nouvelle risette sarcastique égayait son visage, créatrice qui se laissait aller sur le divan, allongée sur le côté, épuisée, le bras tendu pour faciliter la prise de sang. Usuellement, la chose ne la réjouissait jamais, capable de tomber dans les pommes lors des bilans médicaux : les séquelles d’une santé fragile lors de son enfance, la fleur de Lys était surveillée de très près. D’autant plus cette année, riche en rebondissements en matière de santé. « Je ne voulais pas cette morsure, la première, mais… C’était dans l’action, si tu vois ce que je veux dire. » Les yeux fermés, quelques mèches plaquées sur son front humide, la cape déposée sur son corps finement vêtu, elle respirait difficilement. « Mais… Je n’ai pas vu venir tout ça… » Dépendance, tout bonnement imprévue pour cette inconsciente, qui s’en mordait les doigts désormais.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mer 23 Oct 2019 - 21:38
Fatiguée, à bout, la nymphe n'hésite pas quand Darcy lui demande de lui prendre un peu de sang ; elle lui dit de prendre tout ce dont il a besoin. Il n'a pas vraiment envie de lui prélever quoi que ce soit, elle est fatiguée, elle s'est faite mordre par un vampire ; son corps a besoin de sang et de nutriments pour se remettre. Mais il n'a pas le choix, c'est la seule façon pour lui de pouvoir isoler la toxine dans le sang de la demoiselle. Tandis qu'il prépare avec attention la seringue, il constate avec satisfaction que les potions qu'il a donné à Laelia semblent faire effet. La demoiselle se détend, son corps n'est plus parcouru de spasme de manque, et peu à peu les couleurs reviennent sur son visage. Elle reste en sueur, mais au moins à présent elle peut respirer librement, et se reposer un instant. Le ton sarcastique de la demoiselle le fait sourire, un petit sourire amusé des déboires de son amie, qui décidément semble savoir comment s'attirer des ennuis. Un vampire de deux fois son âge, hein ? Il la sait sulfureuse, la belle, aussi n'est-il pas si surpris. Il se retient de faire la moindre réflexion, cependant, et se contente de fixer l'aiguille à la seringue en un mouvement précis. De son côté, Laelia s'installe et tend le bras de façon à faciliter la piqûre. Darcy vient toucher délicatement l'intérieur de son coude, à la recherche de la veine à piquer. Il la trouve, légèrement rebondie sous la peau. Il écoute la belle lui expliquer comment elle en est arrivée là, et à quel point elle ne s'attendait pas à finir dans cet état. « On est pas très bien informé sur les risques des morsures, » fait-il remarquer, avant de glisser l'aiguille sous la peau de la demoiselle. Le sang afflue dans la seringue. « Il paraît que c'est très agréable sur le coup, mais les effet secondaires sont durs à supporter... » un peu comme une drogue. Ca arrive par surprise dans votre vie, et plus vous aimez, plus la chute sera rude. « C'est arrivé souvent ? » La question peu paraître indiscrète, mais il a besoin de savoir, afin de déterminer s'il devrait aussi donner à son amie les suppléments alimentaires qui trainent dans son placard. « Au moins, avec son âge, il devait avoir l'expérience, » plaisante-t-il, léger sarcasme dans la voix tandis qu'il retire l'aiguille de la peau de son amie. Il récupère le tube contenant son sang ; pour la suite des opérations, ils seraient plus à l'aise dans sa chambre. « Viens, » dit-il à son amie en l'entraînant jusqu'à sa chambre. « Installe-toi. Tu te sens mieux ? » demande-t-il en invitant la demoiselle à prendre place sur le fauteuil dans sa chambre. Il sort son matériel de potion, et à l'aide de la recette qu'elle lui a donné, il réunit les ingrédients. Il faut qu'il s'y mette le plus vite possible.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Jeu 24 Oct 2019 - 0:22
Pas rassurée à l’idée qu’il prélève son sang, c’était un mal pour un bien, comme l’on disait. Allongée sur le côté, savourant les effets des potions sur son corps, elle se sentait soudainement drainée de son énergie, épuisée, les paupières closes, la respiration enfin calme, régulière, malgré les bouffées de chaleur et cette envie toujours présente, travaillant ses pensées, l’esprit encore vif. Le bras tremblant, peur de la seringue, ses sourcils se fronçaient au passage de l’aiguille, début de nausée qui l’animait, perdant légèrement de la couleur une fois le sang extirpé. Cela durait un long moment, durant lequel la basanée ne bronchait guère, concentrée pour ne pas causer davantage de souci à Darcy. Prenant le temps de respirer longuement, Laelia se calmait, malgré l’habitude, l’appréhension persistait, sa santé fragile et elle. « C’est très agréable, comme si tu t’enlevais une écharde de la main ou que tu enlèves un vêtement trop petit. Le pied… » Sur le moment, lorsque Mirko la mordait, la poupée ne pensait plus à rien : plénitude folle, à la manière d’une retraite spirituelle, bonheur et pensées vidées : extase à part entière, exaltation des sens, aptitudes titillées. « Trois fois. La première était au camping, lorsqu’on couchait ensemble. La seconde, en Septembre : je suis allée le chercher dans un bar de motards, c’était… Particulier… L’ambiance. Une Reine au milieu du cambouis, de fumée et d’alcool, digne d’un… Film… » Le souffle saccadé, Laelia peinait à parler, la tête prise de vertiges et la chaleur provoquant un effet étrange. « La troisième, il y a quelques jours. » Si la brune parvenait à surmonter quelques crises, lorsque le stress était trop puissant, la nervosité incapable d’être canalisée, elle sombrait, suppliant le créateur de se pencher contre sa nuque, de la dévorer, d’en faire son objet. « C’était… Excellent, vraiment. » Tendre écho de son rire, l’orchidée n’avait aucune honte à parler de ses expériences, aussi tabous soient-elles. « Que ce soit les morsures ou le sexe, en soi, hein… Toujours agréable l’expérience… » Malgré son état végétatif, la Texane ne perdait pas ce rictus narquois, sourire en coin, s’aidant de Darcy pour se déplacer jusqu’à la chambre, le corps mou, peinant à mettre un pied devant l’autre. Chaussures retirées, ses pieds étaient en contact avec le sol froid, agréablement accueilli. À nouveau assise, son visage basculait en arrière, température anormale de son corps. « Tête tourne… Chaud… » Secouant la soie de sa nuisette, tentative de s’aérer, son derme rougi ne présageait rien de bon, même si les potions avaient évacué les spasmes, l’aidait à réguler son souffle, une pression ardente grandissait en son être.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Jeu 24 Oct 2019 - 18:35
Peu à peu, tandis que la belle se calme, il devient plus simple pour elle de s'exprimer. Docile, elle se laisse piquer sans broncher, un signe d'une certaine habitude peut-être, et le jeune étudiant fait son prélèvement sans problème. Quand Darcy, curieux, évoque la sensation de la morsure, elle lui explique ce que cela fait en des comparaisons que Darcy peut comprendre. C'est ce qui rend la morsure si vicieuse ; la victime s'inflige une blessure, qui peut être potentiellement dangereuse pour sa vie, mais elle est aussi accroc à la sensation de se faire mordre. Laelia est simplement tombée dans le piège, accidentellement, et elle s'est enlisée en laissant la chose se reproduire plus d'une fois. Darcy ne peut rien lui reprocher, la pauvre n'avait à la base rien demandé et s'est retrouvée accroc à un nouveau plaisir sans en connaître les effets indésirables. « Ca doit être assez particulier à vivre. » Personnellement, il a du mal à s'imaginer s'abandonner à quelqu'un au point de laisser cette personne le mordre au cou, mais chacun ses limites personnelles. C'est facile de céder au plaisir, surtout quand il arrive ainsi, totalement inattendu. Elle évoque les fois où c'est arrivé de façon suggestive, ne laissant rien à l'imagination, et Darcy, pudique, se détourne légèrement, les joues chaudes. S'il y a bien une chose qu'il a compris, en fréquentant Laelia de plus en plus, c'est que la demoiselle n'a aucune réserve lorsqu'il s'agit d'évoquer des moments intimes comme ceux-ci, aussi tabous soient-ils, et elle les raconte parfois en détail si elle en a envie, rien ne peut l'arrêter. Cependant, au fur et à mesure de son récit, sa respiration devient un peu plus saccadée ; elle tente de continuer, complimentant l'acte, mais une bouffée de chaleur semble l'en empêcher. Darcy abandonne sa seringue un instant pour s'approcher d'elle, toucher de sa main son front ; sa température est trop haute, la fièvre la dévore. Il vient presser deux doigts contre sa gorge, sent son poux, un peu irrégulier. Si la tête lui tourne, c'est qu'elle fait une chute de tension, probablement due au manque de nutriments. Délicatement, il soulève la belle comme une princesse et vient l'allonger sur le lit, pour que son sang circule plus facilement et que sa tête cesse de tourner. Il retourne au salon pour récupérer le torchon humide, prend une petite bassine qu'il remplit d'eau froide et de quelques glaçons avant de revenir auprès d'elle et de passer la serviette fraîche et mouillée sur sa peau. Il éponge soigneusement la sueur sur son front, son cou, et presse quelques instants le torchon froid sur ses articulations pour faire redescendre la fièvre. « Passe la nuit ici, » dit-il, autant une demande qu'un ordre. « Je préfère surveiller ta température. Et je m'occuperai de la potion. » Il est direct et un peu brusque dans ses mots, parfois, mais c'est sa façon à lui de s'occuper de ses amis. « Et s'il te plaît, évite la morsure à partir de maintenant. C'est agréable sur le coup, oui, mais j'aime pas te voir comme ça, ma belle. » Laelia est censée être belle et forte, pas pâle et affaiblie. Il se creuse la tête un instant, songeant à ce qui pourrait lui redonner de l'énergie. Un peu de sucre le reboosterait, mais il lui faut quelque chose de froid... De la glace. Il en a justement un pot au congélateur, celui qu'il n'a pas fini avec Althea l'autre soir quand elle est venue passer la soirée. Il s'empresse d'aller le chercher, avec deux cuillères ; en revenant dans la chambre, il en tend une à la nymphe. « J'espère que t'aime la vanille, c'est tout ce que j'ai, » dit-il en se servant une cuillère de glace directement dans le pot.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Jeu 24 Oct 2019 - 21:30
Elle n’avait pas de tabous, la jolie, capable de tout dire, sans filtre, malgré la pudeur concernant ses sentiments plus intimes. Ici, le superficiel et les ressentis moins personnels étaient évoqués, alors qu’au fond, Laelia était incapable d’évoquer ses faiblesses, ce qui pourrait la rendre vulnérable aux yeux des autres, le monde capable de la blesser, la briser, comme dans le passé. Des épreuves surmontées, certaines sans succès, l’on ne pouvait pas dire que le courage ou l’audace lui manquaient : créatrice luttant, depuis son plus jeune âge contre les obstacles glissés, évacués d’un coup de talon aiguille, couverte de stigmates et d’ecchymoses. Alors qu’elle vantait les mérites de sa relation délirante avec le chasseur, les bouffées de chaleur revenaient et à nouveau sa respiration était lourde, sur le point de s’étouffer. Buste se soulevant par fréquence, Laelia tentait de se ventiler, mais rien n’y faisait, la fièvre augmentait, même si la fraicheur était agréable, cela ne suffisait pas à faire baisser la fièvre. Tremblante sur ses jambes, elle s’échouait presque sur les draps, l’odeur rassurante de son ami embaumait le lit, cocon dans lequel son propre corps se lovait. « Oui… » Pas la force de se rebeller ou de se montrer tête brûlée, l’orchidée fermait les paupières, maigre sourire aux lèvres, happée par le confort du couchage, l’eau froide lui permettait de se calmer, en plus grosse quantité désormais. Cependant, la créatrice gardait le silence quelques secondes puisqu’elle hésitait, les crises spontanées faisaient qu’elle ne pouvait rien promettre, juste tenter de faire de son mieux, avec l’aide précieuse de Darcy. « Alors si tu me donnes des calmants, oui… » De son côté, Laelia ferait de son mieux pour récolter le cruor du vampire, déterminée à se débarrasser de cette dépendance malsaine, proche de l’addiction, junkie d’apparence. Cuillère entre les doigts, elle plantait difficilement le couvert dans la glace, manger lui faisait un bien fou, poupée ayant sauté son repas ce soir, trop bouleversée par sa crise. Silencieuse, la sirène se remplissait la panse, le regard vitreux avant de regarder Darcy, plus en forme, même si la fièvre persistait. « Comment est-ce que je pourrai attaquer un semi-vampire ? Plus vampire qu’humain… » Telle était la question : sur tous les plans, Mirko gagnait, fourmis face à lui, être frêle, facilement destructible. « Il peut me réduire en poussière d’un seul geste, alors prendre son sang… » La tâche s’avérait difficile, mais loin d’être insurmontable pour cette inconscience (et c’était bien le souci), la mettant dans des situations incongrues. « Tu sais que j’ai tendance à… Tu sais. » à faire n’importe quoi, sur un coup de tête, impulsive, têtue.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Dim 27 Oct 2019 - 19:48
La belle est en trop piteux état pour refuser la proposition de Darcy, et accepte de passer la nuit ici. Sa présence rendra probablement ses colocs curieux demain matin, mais pour l'instant le jeune homme n'en a que faire : le plus important est de soigner Laelia le plus vite possible. Elle se détend dans les draps, son corps tremblant apaisé par l'eau fraîche, et reprend difficilement ses esprits ; ça fend le coeur de Darcy, de la voir ainsi. Il n'aime pas se sentir impuissant face à la souffrance de ceux qu'il aime, et il s'avère que petit à petit la belle s'est glissé un chemin à travers la carapace épaisse de son coeur, au point qu'il la considère comme l'une de ses rares amies. Elle lui dit qu'elle arrêtera de se faire mordre s'il lui donne des calmants ; Darcy hoche la tête, déterminé à trouver de quoi soigner, au moins temporairement, la demoiselle. A partir de la recette originale et des toxines dans le sang de la nymphe, il devrait être facile de trouver de quoi contrer les effets de la morsure temporairement. Il n'aura que quelques ingrédients à adapter ; il est entraîné à trouver des solutions dans ce genre de situation. « Promis, » lui assure-t-il. Peut-être que cette promesse lui permettra de se détendre un peu. Elle doit être extrêmement tracassée par la situation, pour venir le chercher en pleine crise. Il lui tend une cuillère et le pot de glace ; elle y plante difficilement le couvert et prend une bouchée, le corps encore tremblant. Quelques instants de silence, pendant lequel les deux amis mangent tranquillement ; Darcy observe attentivement l'état de la demoiselle, qui semble se sentir un peu mieux une fois le ventre plein. Le froid et le sucre lui font du bien, et même si la fièvre persiste, elle est moins violente ; il faudra qu'elle continue de s'hydrater et de se rafraîchir. Darcy pourra se charger de tout cela, puisqu'elle reste chez lui. La demoiselle se confie, se demandant comment récupérer le sang de ce fameux semi-vampire, bien plus fort qu'elle. Darcy soupire et passe une main dans ses cheveux, se posant la même question. « Je sais. Mais le plus important, c'est que tu sois saine et sauve avant tout. Je ne veux pas qu'il t'arrive plus de mal. » Il se lève et, tout en réfléchissant à une solution, il sort le matériel nécessaire à la préparation des calmants et à l'analyse du sang de la demoiselle. Les vampires donnent rarement leur sang ; c'est une vulnérabilité, pour eux. D'après la recette, quelques gouttes suffisent. « Une toute petite blessure suffirait... » si elle récolte le sang - dans un tissu, un mouchoir, peu importe, avec un peu de magie il pourrait le récupérer - le remède définitif serait vite prêt. La réelle complexité de cette potion est d'acquérir tous les ingrédients.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mar 29 Oct 2019 - 18:35
Les troubles apaisés, Laelia se calmait dans les draps finement parfumés et frais, l’enveloppe ayant cessé chaque mouvement, moins fébrile. À l’avenir, la poupée était encore incertaine face à ses crises : allaient-elles s’aggraver, comme l’avait prédit Mirko ? Chaque morsure endurcissait la dépendance, mais avec les calmants préparés, l’orchidée misait tout dessus. Surtout que le stress rythmait son quotidien depuis peu, avec le lancement de la nouvelle collection d’ici à la fin du mois, Laelia devait être en forme, en prenant, cette fois-ci, réellement soin d’elle-même. Maigre risette aux lèvres, le lys se tournait sur le dos, rabattant le drap sur son corps presque inerte, alors que le sujet le plus important était mis sur la table par l’orchidée. Comment pouvait-elle s’en prendre à un vampire, une créature hybride, sans prendre le risque de perdre la vie ou d’être grièvement blessée ? Elle savait Mirko impulsif et violent à souhait avec le témoignage de Tiki alors comment pouvait-il réagir si une petite femme comme elle venait à l’agresser ? Non, Laelia n’en avait pas peur, mais appréhendait sa réaction, sans connaître l’arme du crime hypothétique. « À part mourir, je ne vois pas ce qui pourrait être pire. » Toujours sarcastique en évoquant ce sujet, l’on voyait qu’elle était indifférente face à un tel topic de discussion, peu apeurée par la faucheuse, diablesse ayant titillé trop souvent les flammes de l’enfer. « Ce n’est pas l’objet qui compte, mais comment ? Excepté jouer de ma faiblesse, je ne sais pas… » Moue songeuse, ses ongles tapotaient son nez, à la recherche d’une solution autre que mettre son existence en péril : trouvait-elle une solution ? Absolument aucune. « Je vais devoir en jouer, en espérant ne pas faiblir… » Réplique sonnant à la manière d’une sentence exécutive, Laelia pinçait ses lèvres, elle qui ressentait constamment un sentiment de honte lorsqu’elle revenait à elle, que sa raison arrivait en trompe et qu’elle se remémorait les déboires de la veille, face au vampire, devant lequel, la Texane perdait tout semblant de raison. « Tu viens te coucher, après ? » Affectueuse, des élans de tendresse, la brune s’était relevée pour fixer Darcy en pleine préparation de son calmant, essentiel à son regain de bonne conduite, conscience. « Est-ce que je peux faire quelque chose ? Chercher un ingrédient ? » Typique de la créatrice, détestant se sentir faible ou inutile, elle cherchait constamment à se rendre utile, malgré son état, les pieds au sol, prête à se remettre debout. Pourtant, trop rapidement levée, Laelia sentait sa tête prise de tournis et faiblissant, manquant de s’effondrer si son ami n’avait pas été si réactif.
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mar 19 Nov 2019 - 19:55
Paroles sombres de la demoiselle, prononcées avec désinvolte. Darcy ne prend pas un air scandalisé, désolé ou emprunt de pitié comme d'autres auraient pu le faire ; dépressif qui banalise la mort depuis ses jeunes années, il se rit de la mort, il danse joyeusement avec elle et attend qu'elle l'emporte dans ses bras. Ses seules options sont le chaos ou la mort ; pour l'instant, il choisit le chaos, et sombre petit à petit, toujours plus noirci de l'intérieur, toujours plus pourri, aigri, désespéré. Il n'a pas envie de vivre, alors soit il s'étend dans son lit pendant des jours en attendant que ça passe, soit il se jette à corps perdu dans des conneries pas possible pour sentir l'adrénaline monter brutalement en lui et qu'elle le fasse se sentir vivant. La vie est une énorme blague, la mort aussi. « Evite de mourir quand même, je suis trop overbooké pour un enterrement ces derniers temps. » Humour noir répondant avec joie au sarcasme de son ami, les deux se retrouvent facilement sur ce terrain vague qu'ils partagent, celui de la banalisation de la mort, fréquentée trop vite, trop tôt. Elle, Perséphone, beauté dangereuse qui connait les enfers et la mort ; lui, Hypnos, jumeau de la mort, celui qui la fréquente de trop près. « Si tu te sens de l'attaquer à coup de seringue, je peux t'en prêter, » plaisante-t-il - oui, il plaisante, même quand il prononce ces mots avec sérieux, le visage dur. Darcy est un garçon un peu crispé. Il s'affaire autour du chaudron, faisant chauffer l'eau d'un coup de baguette sur la plaque, et entame déjà la potion, qui pourra poser pendant la nuit. Pour l'instant, il ne peut lui constituer qu'un calmant, en contrant la toxine trouvée dans le sang de la demoiselle. Il se tourne les méninges quelques instants, remuant avec attention le liquide. « Ne t'inquiètes pas, ça ne prendra pas longtemps. » Quelques feuilles émincées par ci, quelques ingrédients écrasés par là, une goutte du sang de la demoiselle et l'antidote à la toxine ; la potion se crée naturellement et fluidement entre les doigts du jeunes homme. Enfin, il tourne une dernière fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, observe le liquide prendre une teinte bordeaux indiquée dans la recette. Il faudra la laisser poser quelques temps, jusqu'à ce qu'elle prenne une consistance un peu plus laiteuse. Il recouvre le chaudron, baisse légèrement le feu, et se tourne finalement vers la demoiselle étendue au lit. « Viens là, » murmure-t-il en s'allongeant à côté d'elle tout en l'attirant dans une étreinte, de façon à se qu'elle repose contre lui. « Tu te sens un peu mieux j'espère ? »
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Re: (terminé) nightcall (ft. laelia)
Mer 27 Nov 2019 - 17:51
S’il savait, Darcy, que la belle valsait sur le fil de la mort, la faucheuse comme arbitre et la lame perchée derrière sa nuque, prête à lui décrocher la tête, lui arracher ce semblant d’existence, mais la lumière, éternellement présente sur cette essence vulnérable. Alors, elle se contentait de sourire à sa remarque, loin d’être offusquée ou outrée de cette réplique, une main sur le front, le dos aplati contre les draps, à apprécier les effets des potions sur son corps. Les muscles moins raides et une température basse, Laelia laissait aller un long soupire, happée par une vague d’épuisement. Elle se sentait constamment ainsi, l’orchidée, après une crise, d’abord tendue puis vidée d’énergie, proche de la baisse de tension ou de l’accalmie pure. « J’ai de bons ciseaux à l’atelier. » Cela ne lui faisait pas plaisir de devoir en arriver là, alors qu’elle le portait dans son coeur, Mirko, lui qui lui avait ouvert les yeux sur certains points catastrophiques de sa vie, lui qui avait l’âge d’être son père, c’en était presque tragique cette fin teintée de plasma et de vices. Potion presque prête, Darcy venait à elle, s’étendait sur le lit en l’attirant contre lui, entre ses bras plus fermes que les siens, dans lesquels elle trouvait repos et sérénité, la belle. « Oui, beaucoup, grâce à toi. » Délicat passage de la pulpe de ses doigts sur sa nuque découverte, des caresses à peine déposées, effleurements tendre, au même titre que l’affection que la créatrice lui portait. « Je suis contente de te voir, ça me fait du bien. Avec Lilium, je n’ai plus trop le temps de voir ceux que j’aime ou de prendre du temps pour moi, m’amuser. » Plus de soirées à part celles professionnelles, mais plutôt celles qui animaient les quartiers, l’alcool à foison, le divertissement pur, brut, qui lui manquait parfois. Baiser déposé contre sa mâchoire et le visage perdu sur sa nuque, Laelia laissait aller une petite risette, plus apaisée et sereine désormais.
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