- InvitéInvité
northern lights (lubiabi)
Ven 1 Nov 2019 - 23:54
northern lights
Yukon, 13 novembre 2019
pleine lune.
Yukon, 13 novembre 2019
pleine lune.
sous son regard, tu ne t'appartiens plus
poussière de satellites en fusion
métamorphose du corps, constance du coeur
dualité de l'âme reprenant ses droits
sur la nuit, sur la plaine, sur le lychen
sur tout - paradis, illusion d'enfer.
prunelles d'acier devenues reflets de lames
glissement prudent sans contenance,
prévenance sans vraiment prévenir -
« la pleine lune est déjà levée là-bas.
tu devrais te transformer avant qu'on transplane. »
voix rauque, roucoulante de rocaille
tressaillement lunaire fourmillant sous ta peau
particules stellaires murmurant une chanson d'éveil -
myocarde rythmé aux palpitations d'éther.
phalanges tissées d'encre, valse de tissus
rituel mensuel cent fois répété -
se vêtir pour mieux se dénuder,
déguisement de chair, étoffes de peau
sous lesquels la vérité se terre.
« t'as peur? »
sans complexes, sans gants blancs
un coeur de lion habite sa poitrine
capable de rugir même lorsque tu la taquines -
tu la prends comme elle est, l'agaçante
(agaçante, toi-même.)
miroirs delamel'âme clos,
tu inspires, fleur de lotus à forme humaine
l'invitant à te rejoindre - méditer.
imaginez un endroit paisible.
non. pas paisible. fracassant. tu veux le fracas et l'allégresse.
monstre de passion et de violence.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Mer 6 Nov 2019 - 21:52
Appréhension mais compréhension
La peur nouait l'estomac
Mais je n'avais pas le choix
L'amour guidait mes pas
Pourtant aveugle, je ne l'étais pas.
Sur moi se posa ce regard
Qui souvent me rendait hagard.
Ses mots me troublèrent
Mais pas davantage que la crainte de fouler cette terre.
Un soupir traversa mes narines
Tandis que sur mes lèvres apparut ce sourire praline.
Simple hochement de tête
J'approuvais avec ce calme d'avant la tempête.
Distance farouche, la règle de la menteuse pâle
Elle ne m'empêchera toutefois pas ce soir d'être la principale.
Envie de m'immiscer, que je sois sienne
Je devenais jalouse, possessive, je voulais la faire mienne.
Doigts se mêlant aux siens
Tout en moi essayait de rester très cartésien.
Ne pas se laisser submerger par la peur
Car tout se basait là-dessus, c'était un cœur.
- Oui, un peu.
Vérité crue
Vérité nue
Je m'étais promise de ne pas lui mentir
Qu'importe si notre vérité serait un martyr
Nous avions déjà vécu pire.
Pourtant j'étais là, je me tenais prête
Car j'avais véritablement envie d'affronter la bête
Encore, toujours
Parce que je voulais la voir heureuse, rayonnante comme le jour
Même si elle était un être de nuit
Elle était maintenant toute ma vie.
Paupières closes, je méditais, répondant à son invitation
ça allait calmer mon agitation.
Pour que nous puissions entrer en lévitation
Autour de nous, entre nous, êtres en gravitation.
Mais à un moment donné il est temps
Sauter le pas, oser, car l'appelle de la lune, on l'entend.
Face à elle, en position
Je venais l'embrasser, retenant ma passion.
Simple, rapide fut la transformation
J'étais si habituée, une telle vocation.
Chien noir et blanc, agile
docile.
Assise à ses pieds
Sous sa main, la tête posée.
Là-bas, nous transplanions
Pour vivre pleinement notre union.
La peur nouait l'estomac
Mais je n'avais pas le choix
L'amour guidait mes pas
Pourtant aveugle, je ne l'étais pas.
Sur moi se posa ce regard
Qui souvent me rendait hagard.
Ses mots me troublèrent
Mais pas davantage que la crainte de fouler cette terre.
Un soupir traversa mes narines
Tandis que sur mes lèvres apparut ce sourire praline.
Simple hochement de tête
J'approuvais avec ce calme d'avant la tempête.
Distance farouche, la règle de la menteuse pâle
Elle ne m'empêchera toutefois pas ce soir d'être la principale.
Envie de m'immiscer, que je sois sienne
Je devenais jalouse, possessive, je voulais la faire mienne.
Doigts se mêlant aux siens
Tout en moi essayait de rester très cartésien.
Ne pas se laisser submerger par la peur
Car tout se basait là-dessus, c'était un cœur.
- Oui, un peu.
Vérité crue
Vérité nue
Je m'étais promise de ne pas lui mentir
Qu'importe si notre vérité serait un martyr
Nous avions déjà vécu pire.
Pourtant j'étais là, je me tenais prête
Car j'avais véritablement envie d'affronter la bête
Encore, toujours
Parce que je voulais la voir heureuse, rayonnante comme le jour
Même si elle était un être de nuit
Elle était maintenant toute ma vie.
Paupières closes, je méditais, répondant à son invitation
ça allait calmer mon agitation.
Pour que nous puissions entrer en lévitation
Autour de nous, entre nous, êtres en gravitation.
Mais à un moment donné il est temps
Sauter le pas, oser, car l'appelle de la lune, on l'entend.
Face à elle, en position
Je venais l'embrasser, retenant ma passion.
Simple, rapide fut la transformation
J'étais si habituée, une telle vocation.
Chien noir et blanc, agile
docile.
Assise à ses pieds
Sous sa main, la tête posée.
Là-bas, nous transplanions
Pour vivre pleinement notre union.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Ven 8 Nov 2019 - 13:35
cœur de lionne admettant sa crainte,
la louve lui sourit comme si elle la voyait pour la première fois.
(c’est pour mieux temangerregarder.)
« t’inquiète pas, je te croquerai pas »
(pas tout de suite)
trémolos plus guillerets qu’à l’habitude
cherchant à la (te) rassurer –
tout est normal. tout est doux. tout vibre.
tes doigts défont tes parures, appareil simple
au nord, nul besoin.
phalanges entrelacées de noir et de blanc
prunelles striées d’éther devenu multicolore
le froid t’assaille, mais ne te mord pas.
sous son regard, tu t’éloignes
quelques pas, en guise d’échappatoire pour elle
(pour toi?)
iris d’acier se posant sur la menteuse grise
qui ne t’a jamais rien dit d’autre que la vérité
derniers lambeaux retirés
cartilages enflammés
os disloqués
tu hurles – vous hurlez.
d’allégresse bestiale, de joie sauvage
liberté pure – sans ambages.
lune alchimiste
prunelles d’acier, devenues or
peau encrée, toisond’or
sourire mutin, gueule de carnassier.
et elle court.
dentelles de lumière diaphane au loin
steppes gelées sous ses pattes
grisée de puissance, tournant la tête – accompagnée
sa meute.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Ven 8 Nov 2019 - 22:24
Tête penchée sur le côté
La plaisanterie ne me fait pas rêver
Mais ce serait mentir de prétendre que je n'ai pas vibré
De plaisir
De désir
Arrière-train posé
Je la fixe s'éloigner
Peur au ventre, j'essaie de gérer
Alors, je ne fais que l'observer
Tandis qu'elle est en train de se transformer
À aucun moment mes yeux ne se sont détournés
Car je suis ici pour l'accompagner
Monstre de mes cauchemars
Créature digne de l'art
Pelage noir
Si doré, ce regard
Réflexe de survie
Pour me faire accepter par cette furie
Je me plaque au sol
De soumission, ce symbole
Queue et oreilles basses
Je ne veux pas que la situation me dépasse
Pourtant elle s'élance
Neige éparpillée, cette élégance
Je me redresse,
Sans faire attention au froid, cette prouesse.
Comme je peux, je la suis
Petits pas, méfiance, au cas où, je m'enfuis.
Je n'ai pas sa force
Pourtant je m'efforce
Je n'ai pas sa carrure
Mais finalement, les doutes disparurent.
Je courais avec elle
L'accompagnant sous les étoiles du ciel
Sur la neige, manteau blanc, la lune se reflète
Elle était témoin de cette nuit secrète
Petit à petit je me rapprochais
Péniblement, car moins vite je courais
Scrutant la louve qui m'apeurait
Mais que j'aimais
Oreilles basses, je m'excusais
Sa tradition, ma faiblesse la brisait.
La plaisanterie ne me fait pas rêver
Mais ce serait mentir de prétendre que je n'ai pas vibré
De plaisir
De désir
Arrière-train posé
Je la fixe s'éloigner
Peur au ventre, j'essaie de gérer
Alors, je ne fais que l'observer
Tandis qu'elle est en train de se transformer
À aucun moment mes yeux ne se sont détournés
Car je suis ici pour l'accompagner
Monstre de mes cauchemars
Créature digne de l'art
Pelage noir
Si doré, ce regard
Réflexe de survie
Pour me faire accepter par cette furie
Je me plaque au sol
De soumission, ce symbole
Queue et oreilles basses
Je ne veux pas que la situation me dépasse
Pourtant elle s'élance
Neige éparpillée, cette élégance
Je me redresse,
Sans faire attention au froid, cette prouesse.
Comme je peux, je la suis
Petits pas, méfiance, au cas où, je m'enfuis.
Je n'ai pas sa force
Pourtant je m'efforce
Je n'ai pas sa carrure
Mais finalement, les doutes disparurent.
Je courais avec elle
L'accompagnant sous les étoiles du ciel
Sur la neige, manteau blanc, la lune se reflète
Elle était témoin de cette nuit secrète
Petit à petit je me rapprochais
Péniblement, car moins vite je courais
Scrutant la louve qui m'apeurait
Mais que j'aimais
Oreilles basses, je m'excusais
Sa tradition, ma faiblesse la brisait.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Dim 17 Nov 2019 - 13:22
il y a une hargne violente dans ses mouvements
tout en elle cherche à dominer –
chasse déguisée en agression, hybride étrange au sein de laquelle l’humaine vibre
(un peu)
sensation du lychen sous ses pattes, odeur du froid, et tu es encore là, mais t’as laissé les commandes.
une fois par mois, avec amour, tu la laisses te prendre
te moduler, te transformer, guider tes pas puissants – tu la regardes courir, désincarnée, en elle, avec elle, cette âme curieuse ayant élu domicile au fond de la tienne.
mais elle n’est plus seule, la lupine –
compagne amoureuse, présence canine
petit être obstiné; choix de la glace, de la nuit, du froid, du risque d’hypothermie pour mieux la voir courir.
et elle court, l’impudente, comme si son souffle allait être coupé par la faucheuse, comme si elle n’avait plus rien à donner et tout à perdre, comme si cette nuit était sa dernière
en quelque sorte, elles le sont toutes.
pire ennemie, lame la plus aiguisée
âmes jumelles fusionnées dans le creuset de l’autre.
laisser à l’humaine les tracas, la paranoïa d’être traquée – prise au piège, recevoir une laisse et un collier, l’affront impardonnable – plutôt crever. libre ou morte, elles se le sont juré à mi-mot, dans le silence enveloppé d’éclats d’argent sur un manteau d’ivoire.
élancée dans la plaine interminable, course effrénée entre étoiles et givre
sans prendre son souffle, perdre trois secondes à respirer, mais qu’en faire, à quoi sert l’oxygène pour être enchaîné?
courant comme si ses geôliers imaginaires la traquaient, comme s’il y avait une fin au cycle, comme si elle pouvait briser la roue, sans patience, sans compromis, elle prend tout et ne laisse rien – reine de la glace, du gel qui ne l’atteint pas.
caresses du froid, de la lune, elle lève le museau
hurlement lupin, annonçant sa mainmise
son allégresse.
la lupine n’attend personne, monstre d’égoïsme inconscient – éloignée des valeurs humaines (elle veut, elle prend).
ralentis, murmures-tu
pic de vitesse, écume aux flancs, pousser plus – par envie, par besoin, par caprice.
ralentis.
tu l’aimes, toi aussi.
s’il te plaît.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Lun 18 Nov 2019 - 11:40
Elle ne ralentissait pas ma belle bête
Je n'étais pas étonnée
Car il fallait bien cela à cette entêtee
Je savais que pour elle j'étais de trop ce soir
C'était l'animal que je devais convaincre, émouvoir.
Alors je courais,
Jusqu'à en perdre haleine
Jusqu'à ce que ma gorge,
Mon cœur, mon ventre, mes poumons,
Soient de la lave en fusion.
Têtues, nous étions deux sous l’œil de la dame blanche.
Mais la réalité rattrapait vite
Et le corps s'arrêtait
Pattes dans la neige
Langue tirée de tout son long
Reprendre son souffle dans un tel corps était une torture
Car il n'y avait que la bouche pour aider,
Épiderme différent que mon moi humain
Je la voyais s'éloigner
Mon bel amour
Vision de cauchemar
Peur panique à la poitrine
Reviens.
Je n’étais pas capable de la suivre
Mais je ferai tout mon possible pour l'aider
Pour l'aimer.
Reviens.
L'humaine avait été caressée par ma voix
À présent je devais faire mes preuves avec elle
Sauvage, indomptée, que je voulais inchangée
J’étais petite, frêle et fragile
Mais ce n'était pas au diapason de ma dévotion.
Alors, là, sous le cycle lunaire,
Je versais ma tête en arrière
Chant du loup
Appelle aux astres
Certains disent que c'est un cri
Pour moi c'est une mélodie
Sonorité de clan, de meute
Ode à l'amour, bestial
Invocation dans le ciel de cette boréal.
Elle ne saurait y résister
Je le savais, je le sentais…
S’il te plait
Ne disparait pas.
Ne me laisse pas.
Ne t'en vas pas
Je n'étais pas étonnée
Car il fallait bien cela à cette entêtee
Je savais que pour elle j'étais de trop ce soir
C'était l'animal que je devais convaincre, émouvoir.
Alors je courais,
Jusqu'à en perdre haleine
Jusqu'à ce que ma gorge,
Mon cœur, mon ventre, mes poumons,
Soient de la lave en fusion.
Têtues, nous étions deux sous l’œil de la dame blanche.
Mais la réalité rattrapait vite
Et le corps s'arrêtait
Pattes dans la neige
Langue tirée de tout son long
Reprendre son souffle dans un tel corps était une torture
Car il n'y avait que la bouche pour aider,
Épiderme différent que mon moi humain
Je la voyais s'éloigner
Mon bel amour
Vision de cauchemar
Peur panique à la poitrine
Reviens.
Je n’étais pas capable de la suivre
Mais je ferai tout mon possible pour l'aider
Pour l'aimer.
Reviens.
L'humaine avait été caressée par ma voix
À présent je devais faire mes preuves avec elle
Sauvage, indomptée, que je voulais inchangée
J’étais petite, frêle et fragile
Mais ce n'était pas au diapason de ma dévotion.
Alors, là, sous le cycle lunaire,
Je versais ma tête en arrière
Chant du loup
Appelle aux astres
Certains disent que c'est un cri
Pour moi c'est une mélodie
Sonorité de clan, de meute
Ode à l'amour, bestial
Invocation dans le ciel de cette boréal.
Elle ne saurait y résister
Je le savais, je le sentais…
S’il te plait
Ne disparait pas.
Ne me laisse pas.
Ne t'en vas pas
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Dim 1 Déc 2019 - 15:05
toison de nuit se rebellant contre les lois de l'attraction humaine, oubliant presque l'arrogance de la chasse – troquée contre l'ambition de la course
suppliée par la sorcière sans conscience, rêve éveillé dont on ne se défait qu'avec une parcelle d'idées embrouillées
sans le savoir, tu veux la freiner
sans le vouloir, tu veux qu'elle l'aime
malgré tout.
dernier rempart d'indépendance, la lycane
forteresse de solitude sous le regard indifférent des aurores boréales
et elle court.
comme si les fouets de ceux qui la traquent la suivaient, comme si on pouvait marquer la durée de son nom, de ses griffes, de ses hurlements,
elle court, pour montrer que rien ne la retiendra, monstre d'orgueil, fierté des prédateurs au sommet de leur pyramide.
prouver à la proie qu'elle n'a pas su achever qu'elle la domine
si ce n'était par les crocs, par la vitesse (puissante, grisante)
aliénante.
le son perce ses tympans – l'humaine, caressée par la voix, la lycane, attirée par le cri, l'instinct primal
la lupine ralentit
s'arrête.
prunelles dorées teintées du nacre lunaire, elle se retourne, pas feutrés sous les étoiles, sans bruits, doucement, comme on achèverait une proie par derrière.
sournoise et fière, elle avance, oreilles dressées, regard d'or fiché sur la forme canine.
lentement, approche sans douceur, pas nimbés de puissance, muscles roulant sous sa peau insensible (au froid, à la solitude, aux chaines)
se montrant avec une lenteur délibérée.
become the beast.
celle que la petite humaine a aimée en toi sans le réaliser
celle qui t'a enlevé ta pitié, tes remords,
you don't have to hide.
celle qui te maintient la tête haute, même quand t'as envie de reculer
celle qui t'a donné ses sens
do i terrify you?
pose sa tête par dessus le cou sombre
pelage contre pelage
toisons mélangées
or do you feel alive?
la meute.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Dim 1 Déc 2019 - 23:21
Elle s'approchait de moi
Cette prédatrice qui me mettait en émoi
Attitude inespérée
Palpitant accéléré
Je n'osais y croire qu'elle se rapproche
Ou alors voulait-elle me faire ses reproches ?
Me sauter dessus
Et finir ce qu'elle n'avait pu.
Puissance ressentie
Muscles sous sa peau bien définis
J'étais impressionnée
Moi, petite sorcière si facilement distancée.
Instinct de survie
Pour lui montrer que je ne voulais pas d'ennui
Queue pliée entre les postérieurs
Corps figé, légèrement reculé, je me montrais inférieure
Elle m'effrayait cette créature
Monstre de mes cauchemars qui m'avait fait tant de nervures.
Ainsi, lorsqu'elle posa
Sa tête contre moi
Je crus mourir
Revivre l'agression qui m'avait tant fait souffrir
Douleurs à la nuque encore présente
Je crus mourir
Car la bête était enfin là, pour nous réunir
Enfin ensemble, nous pouvions nous épanouir
Pelage sombre se mêlant au sien
Touché de soie, là, j'étais bien
Pourtant, de dominance elle avait la position
Je n'étais pas dupe je voyais bien son intention
Bête adoucie mais pas docile
Fierté que je ressentais dans son profil.
Pourtant je la laissais faire
Car je ne voulais pas le changer, cet esprit de fer.
Meute réunie
Acceptée par l'ennemi
Je sautais de joie
Ingénue qui ne pouvait pas rester sans voix
Je bondissais en avant
Après ce doux instant
Dans l'intention de l'attirer
Car n'étais-je pas celle qui l'avait fait chavirer ?
Gentille bousculade pour la motiver
Je me penchais en avant pour l'inviter à jouer
Avant de me retourner et courir
Je savais qu'elle me rattraperait sans faillir
Neige éclaboussée et projetée sous mes pattes
Lune nous suivant de sa lueur délicate
Aurores boréales striant le ciel
Pour danser avec nous cet essentiel
Cet amour qui n'avait pas de limite, pas de frontière
Northern lights filled our skies
Empty nights synchronized
Cette prédatrice qui me mettait en émoi
Attitude inespérée
Palpitant accéléré
Je n'osais y croire qu'elle se rapproche
Ou alors voulait-elle me faire ses reproches ?
Me sauter dessus
Et finir ce qu'elle n'avait pu.
Puissance ressentie
Muscles sous sa peau bien définis
J'étais impressionnée
Moi, petite sorcière si facilement distancée.
Instinct de survie
Pour lui montrer que je ne voulais pas d'ennui
Queue pliée entre les postérieurs
Corps figé, légèrement reculé, je me montrais inférieure
Elle m'effrayait cette créature
Monstre de mes cauchemars qui m'avait fait tant de nervures.
Ainsi, lorsqu'elle posa
Sa tête contre moi
Je crus mourir
Revivre l'agression qui m'avait tant fait souffrir
Douleurs à la nuque encore présente
Je crus mourir
Car la bête était enfin là, pour nous réunir
Enfin ensemble, nous pouvions nous épanouir
Pelage sombre se mêlant au sien
Touché de soie, là, j'étais bien
Pourtant, de dominance elle avait la position
Je n'étais pas dupe je voyais bien son intention
Bête adoucie mais pas docile
Fierté que je ressentais dans son profil.
Pourtant je la laissais faire
Car je ne voulais pas le changer, cet esprit de fer.
Meute réunie
Acceptée par l'ennemi
Je sautais de joie
Ingénue qui ne pouvait pas rester sans voix
Je bondissais en avant
Après ce doux instant
Dans l'intention de l'attirer
Car n'étais-je pas celle qui l'avait fait chavirer ?
Gentille bousculade pour la motiver
Je me penchais en avant pour l'inviter à jouer
Avant de me retourner et courir
Je savais qu'elle me rattraperait sans faillir
Neige éclaboussée et projetée sous mes pattes
Lune nous suivant de sa lueur délicate
Aurores boréales striant le ciel
Pour danser avec nous cet essentiel
Cet amour qui n'avait pas de limite, pas de frontière
Northern lights filled our skies
Empty nights synchronized
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Dim 1 Déc 2019 - 23:53
monstres tapis dans la nuit noire, iris d'or tissés du nacre lunaire détaillant les traits canins – profitant de la domination exercée, la bête s'avance
souffle embrasé contre la glace
cœurs en liesse sans le savoir – la créature ne l'admettrait jamais, nimbée de son arrogance
se savoir au sommet d'une pyramide sans en avoir conscience
prendre sans demander
sans faire de concessions
négociations unilatérale –
si tu me veux, tu me prends comme ça.
ta meilleure alliée, ton âme rigide et impitoyable, fondue au creuset de la douleur, des phalanges qui se brisent, qui se rompent, des visages qui éclatent
mais il y a une douceur en elle, étrange, qui accepte sans négocier
se laissant être rejointe, avançant vers l'inconnue
elle se souvient la lupine, se remémore les crocs désespérés de la petite forme canine
la fougue entêtée dans le geste
respect de combattants
sans commander l'acquiescement
n'admettant pas la défaite, ni le match nul, la créature la force à plier au même rythme qu'elle l'accepte,
concession cédée au prix de la soumission
si tu me veux, tu courberas l'échine.
contact doux des toisons emmêlées, de sa tête large contre celle, plus petite, de la forme sombre à ses côtés
reconnaissance deprédatricessurvivantes
de la lune, des maux, du destin qui les avait liées sous le regard des épinettes, d'une créature née sous le sceau menteur, déchaînée contre les ennemis de celles qu'elle est venue habiter
symbiose parfaite des âmes dédoublées, en fusion
dernier repère à conquérir
sceller l'union.
courir
dentelles de lumière
encadrant leurs bons,
ivres de vitesse, du fol espoir – du froid, du lychen, du sol gelé, frappé par leurs pattes, et elle l'attend, la créature, acceptant sa présence.
si tu me veux, tu seras ma meute.
- InvitéInvité
Re: northern lights (lubiabi)
Jeu 5 Déc 2019 - 22:29
Je la voulais
Et comme elle était je l'acceptais
Celle qui m'avait fait tant de mal
En la femme que j'aimais, cet animal.
Vouloir l'une, c'était prendre l'autre
L'accepter comme un apôtre
Ça avait pris du temps,
Mais je m'étais faite une raison.
Je l'aimais
Et comme elle était je la voulais
Mais si je me montrais docile
Ce n'était pas pour autant que je n'avais plus de profil.
Courber l'échine n'était pas un sacrifice
Mon caractère n'en faisait pas office.
Rebelle je le serai toujours
Et je serai celle qui se dressera devant elle comme le jour.
Dominer la bête n'était pas mon intention
Mais s'il le fallait je saurai lui redonner raison
Alors je courais
Dans son pelage, amicalement, mes crocs je plantais.
Jeu camouflant que je n'étais pas soumise
Car dans une meute, cette relation n'était pas de mise.
Il me fallait la chérir
La conquérir
Vagues de lumière
Dansantes, nous accompagnant dans ces clairières
Flocons de neige
Fondant sous cet amour, ce privilège
Valse de deux êtres aux pelages noirs
Si différentes, et pourtant, âmes miroirs.
Mais les heures passaient
La lune, le ciel, elle franchissait
Passant devant les étoiles
Le jour devint bientôt un voile.
Lent retour au point de départ
Nous n'étions pas en retard
Je lui fis mes aux revoir
Car j'avais bien l'intention d'à nouveau l'apercevoir
Ici je l'attendais alors
Lui laissant l'intimité face à l'aurore.
Sur l'aube j'avais mon regard
Je réalisais que le froid mis mon corps en retard
Le gel, j'avais oublié
Mes muscles furent congelés
Tremblante, je l'attendais
Bientôt, son corps chaud je retrouverais
Malgré tout, je ne regrettais pas cette nuit d'amour
Je ne regrettais pas ce parcours
Et je souhaitais, une nuit prochaine, son retour.
Et comme elle était je l'acceptais
Celle qui m'avait fait tant de mal
En la femme que j'aimais, cet animal.
Vouloir l'une, c'était prendre l'autre
L'accepter comme un apôtre
Ça avait pris du temps,
Mais je m'étais faite une raison.
Je l'aimais
Et comme elle était je la voulais
Mais si je me montrais docile
Ce n'était pas pour autant que je n'avais plus de profil.
Courber l'échine n'était pas un sacrifice
Mon caractère n'en faisait pas office.
Rebelle je le serai toujours
Et je serai celle qui se dressera devant elle comme le jour.
Dominer la bête n'était pas mon intention
Mais s'il le fallait je saurai lui redonner raison
Alors je courais
Dans son pelage, amicalement, mes crocs je plantais.
Jeu camouflant que je n'étais pas soumise
Car dans une meute, cette relation n'était pas de mise.
Il me fallait la chérir
La conquérir
Vagues de lumière
Dansantes, nous accompagnant dans ces clairières
Flocons de neige
Fondant sous cet amour, ce privilège
Valse de deux êtres aux pelages noirs
Si différentes, et pourtant, âmes miroirs.
Mais les heures passaient
La lune, le ciel, elle franchissait
Passant devant les étoiles
Le jour devint bientôt un voile.
Lent retour au point de départ
Nous n'étions pas en retard
Je lui fis mes aux revoir
Car j'avais bien l'intention d'à nouveau l'apercevoir
Ici je l'attendais alors
Lui laissant l'intimité face à l'aurore.
Sur l'aube j'avais mon regard
Je réalisais que le froid mis mon corps en retard
Le gel, j'avais oublié
Mes muscles furent congelés
Tremblante, je l'attendais
Bientôt, son corps chaud je retrouverais
Malgré tout, je ne regrettais pas cette nuit d'amour
Je ne regrettais pas ce parcours
Et je souhaitais, une nuit prochaine, son retour.
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