Coupante et intransigeante sur les raisons de ta venue dans cette boutique. Tes mots et ton attitude peuvent sembler déplacés, évidemment. L’homme se montre inoffensif, déployant par la même occasion ses mains en avant afin de t’en assurer. Tu balaies tout cela d’un simple regard. Tu n’as que faire d’une telle preuve. Ce garçon n’est pas un ennemi et ne le sera jamais. Tu ne le considère pas ainsi. Alors le mépris n’est pas de mise dans votre échange. Au contraire, l’intonation de ta voix est certes froide, calme, mais elle invite néanmoins à la discussion.
Ton minimum d’empathie engendre certains effets sur sa façon de poursuivre. Tu prêtes attention aux sonorités de sa voix, remarquant cet aspect si déprimé. Effectivement, tu n’as pas été déstabilisée par vos retrouvailles, ou peut-être un peu, du moins ce ne fut qu’un effet de surprise relativement aigu dans le temps. « Jamais » renchéris-tu en guise de première réponse. Tu ne perds jamais de vue tes propres intérêts. C’est certain. C’était déjà le cas à l’époque, cela l’est encore aujourd’hui.
Les ingrédients tendus en ta direction, tu t’en saisis, lui glissant plusieurs Gallions dans la main. « En vous remerciant, Burgess » souffles-tu à son encontre. Alors, tu vas pour te reculer du plan de travail de l’échoppe, lui tournant le dos tout en avançant les talons vers la sortie. Ta main se pose sur la poignée de la porte sur laquelle tu ne prends même pas la peine d’appuyer. Tu t’éclaircis la gorge, restant interdite un moment. Le silence vous enveloppe.
« J’ai toujours pensé que vous étiez brillant, et mon avis sur votre personne ne changera pas » commences-tu en lâchant la poignée. Littéralement le premier pas de ton côté, tu tournes tes orbes sombres que tu poses sur lui, les talons claquant jusqu’à t’approcher de nouveau du comptoir des Trois Corneilles. « N’allez pas croire que j’ai omis notre travail d’il y a quelques années. » D’un geste précis, tu déposes le sac d’ingrédient sur le bois de chêne, signant ainsi que tu ne pars pas d’ici maintenant. « Je suis rassurée de vous savoir hors de cet endroit »admets-tu en référence à la prison sorcière.
Enfin. Tu livres enfin une once de ce que tu penses. Oui, tu as apprécié votre collaboration passée. Échanges mutuels de pratiques, de façons de voir la magie et de l’utiliser. Affection subtile, également. Tu l’as employé dans le but de ne pas te salir les mains et en même temps tu lui adressais de l’aide autant que possible, empiétant souvent sur son territoire. Une façon de te racheter, de ne pas le laisser prendre la totalité du danger.
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above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Son travail aux Trois Corneilles était toujours aussi ennuyeux, mais finalement il trouvait du plaisir à rester au calme. Il discutait parfois avec son jeune collègue @Kiran Blackthorn, à qui il savait qu'il finirait par s'attacher durablement - entre taciturnes sensibles la compréhension était palpable. Il répondait aux demandes des clients par automatisme et il avait bien compris comment @"Donan McKenzie" aimait que la boutique soit rangée. Parfois Murphy venait le récupérer quand la fin de leur service concordait et il sentait ses yeux pétiller à la vue de sa chevelure rousse passant la porte. La soirée d'Halloween et la lune de novembre avaient été des épreuves supplémentaires qui rendaient le quotidien morne un peu plus rassurant. Oz n'était plus en forme pour l'adrénaline et les imprévus. Il était convalescent, aussi dur fût-il à accepter. Les regards curieux ou apeurés des passants dans Myrddin l'agaçaient de moins en moins. L'Anglais tâchait de faire le deuil de sa vie précédente pour apprivoiser celle qui lui avait été offerte.
Occupé à ranger des boites de poudre de mandragore tout en haut d'une étagère, il entendit des pas claquer jusqu'à son allée. Monté sur un escabeau, il pencha la tête pour rencontrer le regard de la cliente qui venait chercher quelque chose. La sorcière à contre-jour lui fit l'effet d'une apparition. C'était Cléopatra Amonwë. Les souvenirs se bousculèrent dans l'esprit torturé du lycan. L'Amérique se mêlant à l'Ecosse, leur première rencontre ayant eu lieu des années plus tôt pour une traque. Les semaines d'enquête ensemble, les désaccords du début sur la méthode de chacun, la complicité naissante en même temps qu'une forme de respect et d'admiration. Elle avait fait partie des rencontres clés de Oz dans son parcours en tant que chasseur de primes. Craignant de rester figé trop longtemps dans ses pensées, il en sortit brusquement en rejoignant le sol d'un petit saut leste. Il n'avait pas envie qu'elle le voie dans l'obscurité de l'allée. Il ne voulait pas l'effrayer. Mal à l'aise, nerveux, il ne savait ni comment la saluer ni par quoi commencer. Amon... Madame. Il se frotta les mains sur l'arrière de son pantalon comment si elles avaient été couvertes de poussière, sans pour autant oser lui en tendre une. ...Est-ce que je peux vous aider ?
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above the noise and confusion
Oswald & Cléopatra
tenue En ce moment tu te concentres avant tout sur ton travail universitaire. Cela fait un moment que tu n’es pas partie en mission pour le Ministère de la Magie. Depuis les événements du musée du Caire pour être exact. Autant dire que tout cela t’a un peu refroidie dans la mesure où ton couple a été plutôt chamboulé. Tout va mieux maintenant, mais cela ne t’empêche pas de garder un souvenir amer de cette histoire.
Depuis la récente attaque des détraqueurs dans le quartier sorcier, tu es bien décidée à faire le point sur ce qu’il a pu se passer. Egalement, tu es bien au fait des méthodes du Ministère de la Magie. Tu sais très bien que si faute il y a eu, celle-ci a tout intérêt à être masquée aux yeux des citoyens. Tu présumes que quelques stocks de potions d’amnésie ont certainement été utilisés par le Département de la Justice Magique afin d’aider à garder le secret.
Alors que tes talons frappent régulièrement le sol pavé du Myrddin Wyllt District, tu peux encore ressentir les auras maléfiques de ces êtres décharnés. Çà-et-là, fonction de ta sensibilité, tu passes la pulpe de tes doigts sur les façades des immeubles et autres habitations, cherchant la source exacte de cet afflux de détraqueurs. C’est encore bien difficile à identifier, il y a aussi cette peur, commune à chaque être humain présent ce soir-là. La vôtre aussi, à Evan et toi-même.
Réfléchissant, tu finis par te dire que tu seras plus efficace en axant tes recherches au cas par cas. Pour ce faire, tu songes à réaliser plusieurs litres de potions de mémoire, celle-ci aidant à puiser des informations oubliées. Tes yeux noirs balaient les alentours au travers de la foule pour enfin tomber sur Les Trois Corneilles. Vieille échoppe, sombre, mais dont les vitrines laissent entrevoir de nombreux potentiels ingrédients et substances étranges.
Tu restes un instant derrière une large fenêtre, observant à l’intérieur. Là, un homme, de dos, est en train de ranger tout un tas de choses. Tu te décides à entrer, tes pas claquant contre le parquet, menant jusqu’à l’échelle sur laquelle se trouve l’individu en question. La boutique est déserte. Lorsqu’il pencha la tête en ta direction, tu restes d’abord stoïque, indécise, ne pensant pas tomber sur cet homme-là. Oswald. Un chasseur de primes que tu as engagé lors de tes aventures en Amérique.
« Burgess » souffles-tu d’abord, rompant ainsi le silence. Tu connais désormais cet homme sous un autre angle, celui de la lycanthropie. Tu as assisté à son procès, tu connais son background criminel si bien que … « N’êtes-vous pas censé vous trouver à Azkaban ? » Tu marques un pas de côté, comme pour lui laisser l’opportunité de se dégager du malaise palpable qui opère entre vous. Même si tu le caches aisément, tu n’es pas pour autant très à l’aise avec ces retrouvailles. « J’aurais besoin de plusieurs dizaines de plumes de jobarbille. »
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Visiblement, elle non plus n'arrivait pas à rester impassible. A son tour de s'empêtrer dans la discussion à avoir : J’aurais besoin de plusieurs dizaines de plumes de jobarbille, lança-t-elle finalement comme si elle espérait qu'ils jouent brusquement le jeu du vendeur et de la cliente. ...Quoi ? Question rauque et sèche. Les sourcils froncés, Oz leva une main en signe de non-agression, comme pour montrer patte blanche. Pardon, mais, vous allez vraiment me demander des plumes comme ça, au milieu d'une conversation sur Azkaban, après toutes ces années ? Il avait fait semblant de ne pas connaitre Grant. Il faisait semblant d'ignorer les regards inquiets et effarouchés de la clientèle. Il ne réagissait pas aux regards de compassion de Donan. Mais avec elle, non, il n'y arriverait pas. Après ces mois de traque et d'aventure, ce lien tissé à force de méfiance et de compétences échangées, il ne se voyait pas faire comme si Cleopatra était une simple cliente. Elle ne pouvait pas être cruelle à ce point.
Un peu déçu, animal blessé, le lycan se fendit d'un rictus mi-moqueur mi-désabusé. Je pensais que vous aviez affronté pire que moi, je ne vois pas de quoi vous avez peur. Que je vous agresse ? Il n'avait pas l'énergie de la taquiner, et d'ailleurs il ne bougeait pas, déjà las de cette énième rencontre avec la déception et la stupeur. Il savait ses torts, il méritait qu'on le condamne sur bien des aspects, mais il ne voulait pas accepter un rejet total de ces personnes qui avaient tant compté dans son chemin de vie. Les yeux bleu acier restaient sur la sorcière, en suspens, osant à peine afficher sa demande désespérée. Don't act like you don't know me.
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
above the noise and confusion
Oswald & Cléopatra
Les traits différents, plus matures sans doute. Plus ternes également. Tu lui dépeins volontiers l’image renvoyée par l’ensemble de ces détenus d’Azkaban. Parfois, tu peux en croiser quelques-uns dans les couloirs du Ministère de la Magie, alors qu’ils sont escortés jusqu’à la salle d’audience. Aussi, tu connais leurs faciès marqués, durs, stoïques, pour assister régulièrement à des procès, en tant qu’experte en sciences occultes, en tant qu’arithmancienne aussi, dans la mesure où ton art peut aider les autorités à mieux cerner le profil et la personnalité d’un sorcier.
Là, la situation est toute autre. D’autant que tu apprends qu’il a été libéré il y a à peine un mois. Autant dire que tu n’avais pas davantage suivi l’affaire. La moue distante, un peu sauvage, tu ne lui en tiendras pas rigueur. « Une liberté conditionnelle, j’imagine ? » Puis, tu fronces les sourcils à ton tour, prise au dépourvu par le changement que prend le cours de la conversation. Oui, tu comptes bien ressortir d’ici avec tes ingrédients. « Écoutez, Burgess, je ne m’attendais pas à tomber sur vous, certes, mais je reste une cliente comme les autres. Vous vous devez de me servir. Parler d’Azkaban n’est pas une raison suffisante. »
Et là-dessus tu seras intransigeante. Lorsque tu veux quelque chose, tu l’obtiens. Encore plus lorsque tu cherches à découvrir l’objet d’une telle pagaille en plein cœur du quartier sorcier. « Peur de vous ? » reprends-tu dans un éclat. « Vraiment, il y a un quiproquo évident. » Toi, rejeter un individu parce qu’il souffre de lycanthropie ? Parce qu’il a connu la justice ? Sûrement pas. Une de tes mains détaille alors plusieurs fioles disposées çà-et-là le long des étagères. « Je crois que nous ne nous sommes pas compris, Oswald. J’ai vraiment besoin de ces ingrédients. Quant à vous, eh bien disons simplement que j’espère que le Ministère ne vous opprime pas trop. » Ta façon à toi, de lui montrer ton intérêt et ta compassion.
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
La sorcière ne se laissa pas attendrir par cet éclat larmoyant. Écoutez, Burgess, je ne m’attendais pas à tomber sur vous, certes, mais je reste une cliente comme les autres. Vous vous devez de me servir. Parler d’Azkaban n’est pas une raison suffisante. Le lycan se fendit d'un léger éclat de rire, brisé d'amertume. Azkaban isn't enough ? Have you ever been there ? Je pensais que vous aviez affronté pire que moi, je ne vois pas de quoi vous avez peur. Que je vous agresse ? Animal blessé, il attaquait comme il pouvait. L'idée qu'elle se comporte avec lui comme avec n'importe quel vendeur anonyme lui serrait la gorge. Après tout ce qu'ils avaient traversé, après tout ce que représentait pour lui ce souvenir, il ne supportait pas d'être traité avec autant de distance. Isn't she moved at all to see what I've become ? Cléopatra maintenait sa position et reprit la parole. Peur de vous ? Vraiment, il y a un quiproquo évident. Son ton était froid, mais calme, sans trace de mépris.
Je crois que nous ne nous sommes pas compris, Oswald. J’ai vraiment besoin de ces ingrédients. Quant à vous, eh bien disons simplement que j’espère que le Ministère ne vous opprime pas trop. Une miette de compassion perdue dans le vent glacial. Dépité, Oz en perdit la force dans sa voix. Pendant un instant j'ai cru que me revoir vous avait déstabilisée, mais je vois que vous ne perdez jamais de vue vos intérêts. Quelque part, il ne comprenait pas sa propre réaction. Attendre de Cléopatra Amonwe qu'elle soit profondément touchée par son sort était ridicule. Ils n'avaient partagé qu'une relation professionnelle, aussi mémorable fut-elle. Mais la raison avait quitté sa carcasse depuis son séjour entre les mains des Détraqueurs. Il n'était plus qu'un instinct, partagé entre la peur et l'amertume. Docile bien que tendu, l'Anglais récupéra les ingrédients demandés plus tôt et les tendit à la sorcière. A votre service, Madame. Que devait-il espérer de plus ? Il n'était plus lui-même depuis... depuis la morsure, depuis le Filet du diable, depuis le procès. Espérer les mêmes égards qu'autrefois était illusoire.
- Spoiler:
- Désolée pour le délai de réponse, je me suis laissée déborder par mon absence de fin d'année
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Mais Cleopatra ne sortit pas. Elle s'arrêta devant la porte et s'éclaircit la gorge. Perplexe, Oz fit un pas dans sa direction, même si plusieurs mètres les séparaient toujours. Il n'avait même plus l'énergie d'espérer qu'elle reste. J’ai toujours pensé que vous étiez brillant, et mon avis sur votre personne ne changera pas, énonça-t-elle sans bouger. L'Anglais eut besoin de quelques secondes pour admettre qu'elle avait enfin dit ça. Une gratitude affaiblie et confuse de regrets lui envahit brièvement la poitrine. Cleopatra se tourna vers lui et revint au comptoir. N’allez pas croire que j’ai omis notre travail d’il y a quelques années. Je suis rassurée de vous savoir hors de cet endroit.
Oswald dévisagea un instant la sorcière, incapable d'exprimer à quel point ses propos comptaient pour lui, ni combien il était touché qu'elle les formule enfin. Cela faisait longtemps que personne n'avait posé sur lui un regard juste, dénué de mépris et de pitié. Merci, articula-t-il sobrement. Il n'était plus que l'ombre de lui-même : la lumière avait disparu de ses yeux et de sa voix. Je suis un peu... reprit-il, cherchant les mots pour excuser son émotion déplacée. Hurt ? Destroyed ? Fucked up ? ...secoué par la dégringolade. Azkaban, ici. Bien entendu, sa place ici était bien meilleure qu'en prison. Cependant il ne pouvait que constater la médiocrité de sa situation : lui, un simple vendeur, alors qu'il avait été chasseur de primes, combattant magique émérite, visant une carrière d'auror ou de tireur d'élite. Il avait encore du mal à trouver ses marques dans cette vie modeste et discrète. Vous travaillez toujours au Ministère ? Curiosité double, de savoir ce qu'elle devenait, et peut-être d'envisager une future seconde chance pour lui.
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Le ‘’Madame’’ en tant que marque de respect pourrait avoir du sens si tu ne percevais pas cette façon bien à lui de se protéger. Tu le connais, bien que cette attitude puisse détonner d’avec celle d’antan. Une froideur méconnaissable mais à laquelle tu peux t’habituer sans difficulté. Tu joues déjà avec cette manière d’être tous les jours. C’est ton quotidien que d’être ainsi. Il y a cette dissociation d’avec ses émotions que tu trouves palpable. Défense évidente à laquelle tu t’es soumise plusieurs années durant après le traumatisme vécu dans cette caverne. L’accident qui a chamboulé ta vie toute entière.
Tu t’es donc stoppée devant la porte des Trois Corneilles. L’arrêt est net, certainement brutal pour lui qui s’attendait à te voir quitter les lieux de manière indifférente. Pourtant, tu ne te résous pas à le faire. Tu ne compte pas le snober de la sorte. Pas lui. Tu t’es déjà assez montrée intransigeante et coupante. Ton chasseur de primes te dévisage. Tu restes interdite, silencieuse. Ton visage n’exprime aucune émotion, aucun sentiment précis. Tu ne prendras pas forcément conscience de l’impact que peuvent avoir tes paroles. Pas en totalité.
Si ton faciès est inexpressif, ton regard en revanche laisse entrevoir une pointe de justesse. Aucune pitié, aucun mépris. Tu n’es pas de cette espèce. Tu n’as jamais aucune pitié pour autrui. Jamais. Pour toi, avoir pitié revient à mépriser. Un remerciement, simple, sans en faire trop. Suffisant. Tu ne souhaite pas davantage, encore moins une étreinte. Ce n’est pas dans tes habitudes d’être tactile avec les autres. A moins d’être dans une relation où la proximité est de mise.
C’est à cet instant que tu constates combien l’homme en face de toi a changé. Combien il a perdu de sa lumière. Combien sa lueur s’est éteinte, fanée par ce séjour à Azkaban, par la malédiction probablement. Ton hochement de tête se fait significatif. Secoué, évidemment, le changement est massif. « Je ne peux que spéculer sur l’impact d’un tel ébranlement » admets-tu, la sincérité dans la voix. Tu t’es déjà rendue à Azkaban, non pas pour y être enfermée mais pour visiter des malfaiteurs. Tu peux en partie comprendre que la descente soit excessivement violente.
« En partie, oui » souffles-tu à sa dernière requête. « Cela fait bientôt huit ans que j’ai troqué une part de mon activité au Département des Mystères pour enseigner à l’Université d’Hungcalf. » Tu viens t’adosser contre une armoire pleine de flacons de cristal, certains pleins de substances étranges, visqueuses, lumineuses… « Ne voyez pas ma question comme étant déplacée, bien au contraire. Je vous ai connu plus ambitieux, plus combatif également … Vous aviez tout pour devenir un grand Auror. » Tu laisses entendre par là que tu perçois encore cette aura en lui. C’est un point sur lequel tu ne changeras pas d’avis. « Je vous dit cela dans la mesure où je participe chaque année à la formation de nos forces de police sorcière. » En tant qu’experte en sciences occultes et défense contre les forces du mal.
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Avec le calme et la mesure qui la caractérisaient, Cléopatra s'adossa contre une armoire. Son déplacement détendit légèrement Oswald, qui eut le sentiment qu'elle ne l'abandonnerait pas comme un malpropre. Elle avait encore envie de lui parler. Ne voyez pas ma question comme étant déplacée, bien au contraire. Je vous ai connu plus ambitieux, plus combatif également … Vous aviez tout pour devenir un grand Auror. Même si l'Anglais savait qu'elle ne cherchait aucunement à le blesser, ses mots étaient aussi tranchants que des coups de poignard. Un frisson glacé d'amertume parcourut l'échine du sorcier. Je vous dis cela dans la mesure où je participe chaque année à la formation de nos forces de police sorcière. Incertain de la raison derrière cette précision, le mancunian répondit avec lassitude. J'avais tout. Duelliste de talent, future recrue de la brigade d'élite, le jeune et fougueux Oz avait tout pour lui autrefois. C'était en se sentant invincible qu'il était parti en Amérique, là où sa vie avait basculé d'un coup de crocs.
Pensez-vous que le Ministère aurait recruté un lycan en tant qu'Auror ? Il réfléchissait à voix haute, un sourire agressif fendant ses lèvres. Dès qu'il avait réalisé sa condition, il avait compris que ses rêves s'étaient envolés en fumée. Désormais je suis un lycan qui a caché sa nature pendant cinq ans, un contrebandier et un criminel. Peu importe s'il avait eu une chance alors, s'il avait eu une possibilité d'être intégré en se manifestant dès sa morsure. Il avait enchaîné les mauvais choix, s'éloignant à chaque fois un peu plus du sommet tant convoité. Je travaille pour la police sorcière justement, cela fait partie des conditions de ma libération. Je suis un sous-fifre, un animal utile, rien d'autre. Cette institution qui me faisait rêver n'a que du mépris pour moi. A juste titre, peut-être.
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Re: above the noise and confusion - cléopatra (terminé)
Le mouvement de recul signifiant l’apaisement de l’échange et de l’ensemble de la situation. Tu t’adosses, donc, contre cette armoire. Tu relèves, peut-être de manière non appropriée dans le fond, son caractère que tu as connu auparavant. Un garçon bien plus lumineux, plus combattif aussi. Une certaine volonté d’avancer. Tu l’aurais vu Auror, une carrière brillante et c’est bien pour cela que tu lui en fait la remarque. Il avait tout. Tout. Oui, exactement tout.
Oswald se démarquait comme étant un duelliste talentueux, doué et habile avec une baguette. Ton œil avisé d’enseignante en sciences occultes a très vite saisi les nuances de ses pouvoirs. Un sorcier prometteur, jeune mais prometteur. Tu l’as d’ailleurs engagé pour assurer une partie de ta protection lorsque d’aventure tu t’es retrouvée pourchassée sur le sol américain. Un chasseur de primes te permettant de prendre les devants sur une menace mouvante.
Contraction de la paupière en réaction à cette demande qui soulève la difficile intégration d’un hybride à la société sorcière. « Je ne sais pas ». L’intonation grave, qui ne laisse pas place au doute. Tu n’en sais rien. « Je pense que certains sorciers du Ministère ont bien plus à dissimuler qu’une peau de loup ». L’ironie qui traverse tes lèvres carmin. Autrement dit par-là, ta façon à toi d’exprimer ta nonchalance vis-à-vis de ces politiques réfractaires au changement.
« Une liberté conditionnelle … » reprends-tu à sa suite. « Pendant combien de temps, encore ? » demandes-tu, le sourcil relevé, les bras croisés sur ta poitrine. Néanmoins, tu ne lui laisse pas tellement le temps d’en dire plus. « Ce qu’il faudrait, pour redorer votre image, c’est un acte fort en direction de la communauté sorcière. Sauver une vie ? Divulguer des informations permettant l'arrestation d'un autre criminel ... Les méthodes sont variées ». Changer l’avis des juges du Magenmagot ne serait pas si difficile en de telles conditions. Surtout si cela concernait quelqu’un d’important.