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what's in your head? + cléopatra (terminé)
Jeu 7 Mar 2019 - 13:03
Le vent fouette et caresse tour à tour mon visage - je prends les deux, virevoltant avec grâce dans le ciel, seul comme souvent lors de la pause du déjeuner. Il est fréquent que je profite de ce moment au cours duquel mes coéquipiers et adversaires sont occupés à s'empiffrer pour venir m'entraîner ou tester mes expériences sur le terrain de quidditch laissé libre. Il n'y a aucun autre endroit de l'université où je suis aussi à l'aise que dans les airs. Là où, sur terre, je suis discret, anxieux, rasant les murs et priant qu'on ne me remarque pas, sur un balai, on me croirait devenir une personne différente. Gracieux, rapide, agile et sûr de moi - je vole sur mes balais depuis mes 8 ans, et il y a maintenant 12 ans que je suis attrapeur dans une équipe de quidditch. À l'époque de Poudlard, c'était chez les Serdaigle, mon ancienne maison - à présent, je porte les couleurs des Ethelred. La maison inclassable ... je me suis toujours un peu demandé si on m'aurait envoyé chez les Lufkin, si j'avais su m'exprimer correctement, si je n'avais pas eu ce handicap du langage me poussant à me servir de tout ce qui me passait par la main comme d'une béquille. Sortilèges informulés, potions, connaissances glanées partout où je le pouvais ... combinés à une peur sincère des gens et une timidité maladive.
Mes sortilèges informulés me suffisent au quidditch, pourtant - si je m'entraîne aussi souvent seul, c'est que j'ai appris quoi faire lorsque vient le moment de me poser un défi supplémentaire. M'échauffant, je pousse ma monture au paroxysme de sa vitesse, traçant de gracieux arcs, aplati contre le manche, je me glisse tour à tour dans les 3 anneaux - une erreur infime d'angle suffirait pour provoquer une collision, mais je sais que je suis habile, en contrôle. Mon échauffement (qui aurait été, pour d'autres, un entraînement complet) terminé, je m'arrête l'espace d'un instant pour tirer ma baguette de la poche intérieure de mon uniforme d'entraînement au dos duquel Fraser est clairement identifié, accompagné du numéro 7. Avant de m'exécuter, je réalise que j'ai un spectateur - ou plutôt, une spectatrice. Loin dans le ciel, je n'arrive pas à identifier la silhouette sombre, mais je hausse les épaules - j'ai un entraînement à compléter, et il n'est pas rare que des gens viennent observer les joueurs de quidditch s'entraîner. Le fait d'avoir un auditoire ne change rien à mon programme, bien qu'on puisse dire que mes projets du jour sont relativement costauds, ayant demandé à la professeure Foley si je pouvais emprunter une partie de ses stocks de cognards. D'un geste et avec l'aide d'un sortilège informulé, je libère six cognards, qui filent vers moi à grande vitesse alors que je replace rapidement ma baguette, filant avant que les objets ensorcelés ne parviennent à moi. Silhouette grise fusant à une vitesse éclair, je virevolte, les laissant parfois approcher juste assez pour qu'ils entrent en collision les uns avec les autres, figure gracieuse et terrible à la fois. Quel contraste avec ma version terrestre.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 9 Mar 2019 - 11:35
« what's in your head ? »
Mars était déjà là, accompagné de ses habituelles bourrasques de vent, signifiant également le commencement du second semestre pour l’ensemble des étudiants de l’Université. En ce moment, la brune n’avait aucune mission ministérielle programmée ce qui se révélait être un atout dans la poursuite de ses buts d’enseignante. Elle pouvait se concentrer pleinement sur son rôle de Directrice de maison mais également de Professeure. La classe de Défense Contre les Forces du Mal attirait nombre d’étudiants avides de savoir et certains, meilleurs que d’autres, parvenaient à se démarquer, à sortir du lot. Pour autant, il y avait aussi ceux qu’il fallait pousser dans leurs derniers retranchements dans le simple but de découvrir leurs réelles compétences. D’ordinaire directive et exigeante, la brune imposait un haut niveau d’aptitudes dans son cours, n’hésitant pas à accentuer la concurrence entre ses élèves. C’était sans compter qu’il existait des étudiants comme Fraser, ce jeune Ethelred qui semblait perdu, peut-être même désintéressé par sa matière. Comment avait-il pu survivre jusque-là dans de telles conditions ? C’est ce qu’elle comptait découvrir par son escapade du jour. S’étant renseignée sur le blond, elle avait compris qu’il était remarquablement doué dans certaines autres matières pour lesquelles il ne fallait pas utiliser autant d’incantations qu’en Défense. Elle avait également appris qu’il jouait très régulièrement au Quidditch, amusement bidon consistant à planer sur un morceau de bois à brindilles effilées. L’égyptienne n’avait jamais réellement porté d’intérêt pour cet … ‘’Art’’. Mais cela vaudrait certainement la peine de se déplacer sur le terrain d’entrainement, ce jour-ci.
Jour venteux, donc, mais pas désagréable pour autant. Les pans de son manteau noir qui d’habitude lui arrivaient jusqu’aux mollets virevoltaient au rythme des mouvements invisibles de l’air. L’heure de la pause déjeuner avait sonné et Cléopatra Amonwë s’était mise dans la tête de se rendre sur le terrain de Quidditch, heure à laquelle l’Université toute entière est occupée à becter comme un charognard. Cette pensée la dégoûtait. Les talons de ses bottes comme plantées dans le sol des gradins, l’animagus observait de son regard félin les allers-retours de l’étudiant en question. Par des bruits de couloirs elle avait obtenu cette information clé sur son lieu actuel. Même si elle ne connaissait rien au Quidditch, elle songea au fait qu’il devait probablement être extrêmement doué pour ce sport. Ses figures étaient remarquables à n’en pas douter. Pendant l’espace de quelques secondes elle aurait presque apprécié cette activité qu’elle considérait comme un vulgaire passe-temps. En fait, si elle n’avait pas un réel problème avec le sport en général, l’arithmancienne aurait presque pu dire que ses acrobaties étaient artistiques. Il lui fallait toutefois reconnaître qu’il était bien plus habile avec un balai entre les jambes plutôt qu’avec une baguette entre les mains. Mais soit, elle allait pouvoir le vérifier assez vite. Son regard noir ne le quittant pas une seule seconde, elle le vit s’arrêter, planant à plusieurs mètres au-dessus du sol. Son maillot témoignait qu’elle ne s’était pas trompée de cible, c’était bien lui, affichant le numéro 7, Finnick Fraser. Fut libérée une demi-douzaine de petites balles semblables à des boulets de forçats qui s’animèrent certainement par l’usage d’un sortilège et qui commencèrent à le prendre en course. C’était le moment opportun. Deux des cognards furent exterminés suite à des figures visiblement expertes de l’étudiant. Par chance il en restait encore quatre autres. Pointant ses iris sombres sur les quatre boules restantes, la sorcière fit en sorte de les enflammer et de les ensorceler afin de majorer leur vitesse de vol. L’exercice allait devenir plus dangereux que prévu. Sourire carmin et carnassier, le spectacle ne faisait que commencer.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Dim 10 Mar 2019 - 14:04
Des cognards enflammés, voilà une nouveauté. Sur terre, je suis un être terrifié par tout, surtout les gens - cherchant constamment à fuir, à me dissimuler, être de coins et de cachettes. Les gens, je ne les ai jamais compris, j'interprète tout mal et je réagis mal ... et bien que mon bégaiement se soit estompé depuis l'adolescence, il lui arrive de refaire surface lorsque je suis nerveux ou pris de court, ce qui arrive souvent. Bégaiement et dysphonie, m'avaient diagnostiqué les psychomages, enfant. Mes parents doutaient que je puisse même parvenir à apprendre les sortilèges, une fois parvenu à Poudlard, et pourtant. Pourtant, j'avais été envoyé chez les Serdaigle, signe que j'étais loin de manquer de prédisposition pour les études et la recherche de savoir. Apprenant directement les sortilèges informulés, béquilles m'ayant servi lors de l'ensemble de ma scolarité, je n'avais pas réalisé qu'en n'apprenant pas les sortilèges formulés d'abord, j'allais handicaper mon apprentissage de sorts et enchantements jusqu'à la fin de mes études. Et pourtant. Pourtant, j'avais trouvé cent moyens de compenser - avec les potions, discipline dans laquelle j'excellais véritablement, en créant de nouvelles de toutes pièces, avec mes connaissances extensives en botanique, avec mon habileté manuelle, capable de créer des univers de papier si je le souhaitais. Je n'ai jamais rencontré un objet ou une machine, magique ou moldue, que je sois incapable de démonter et d'améliorer. Ce sont les gens que je ne comprends pas.
Des cognards enflammés, vraiment.
Sur terre, je suis terrifié par tout.
Mais je ne suis pas sur terre.
Dans les airs, rien ne m'effraie - je connais la mesure de mon talent sur un balai. Je ne souffre pas de fausse modestie, mais je ne ferai pas semblant d'être davantage que ce que je suis. Et ce que je suis, c'est un joueur de quidditch depuis l'âge de 8 ans. Dix-sept ans, que je m'entraîne religieusement, tous les jours. Jetant un regard vers le bas, me doutant que ma spectatrice est probablement responsable de ce revirement de situation, je me concentre. Quatre cognards. Je pourrais continuer mon manège, les laisser s'entre-choquer entre eux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus, mais leur vitesse a accéléré et, dans mon enthousiasme, je crains d'abîmer les gradins, même si le joueur de quidditch qui aime les défis en moi jubile un peu. On ne lâche pas 6 cognards sur soi-même si on n'aime pas un minimum être poussé dans ses retranchements. Exécutant figure sur figure sans réfléchir, par réflexe, mes muscles étant depuis longtemps habitués à tous les gestes que je fais sur mon balai, évitant parfois d'un cheveu un cognard enflammé, je réfléchis. Je doute d'être capable de me charger des quatre cognards à la fois à l'aide de ma baguette - je n'ai pas la rapidité d'exécution requise, ils sont trop rapides. Un autre le pourrait, peut-être - mais il se serait probablement déjà fait défoncer un bras, avec ces objets démoniaques. Ralentir les cognards. Peut-être les éteindre, aussi, un coup parti. Je tente une figure qui me vaut généralement des exclamations d'inquiétude dans les gradins, lors de mes matchs, filant à la vitesse maximale vers le sol, sachant que les objets de malheur me suivent eux aussi, n'attendant qu'une hésitation pour me rompre - et me brûler - les os. J'accélère vers ma spectatrice - si elle veut me briser, je saurai au moins de qui il s'agit. Professeure Amonwë?! C'est une membre du corps enseignant qui m'attaque ainsi? La pensée me distrait presque, et j'évite un cognard de justesse. Tant pis, peu importe qui elle est, je ne me laisserai pas avoir par un objet ensorcelé. Parvenant à quelques centimètres à peine du sol, j'exécute une remontée en chandelle in extremis, voyant avec satisfaction les quatre cognards s'enfoncer dans le sable mais je me renfrogne immédiatement : le sable n'a pas suffi à étouffer les flammes.
Réfléchissant, je continue mon tour des gradins - je ne vais quand même pas rester ainsi, à tenter de les éviter, pendant aussi longtemps, si? J'ai bien une idée, mais elle me semble démente. Je jette un coup d'oeil vers l'étang et, sans plus de cérémonie, file vers sa surface paisible, ne cherchant pas à savoir si mon attaquante me suit. Ce que je songe à faire est réellement stupide, mais peut-être est-ce la raison pour laquelle ça risque de fonctionner. Il m'est arrivé, dans le cadre de mes expériences avec les balais, de m'intéresser à l'effet de la densité de l'air sur la performance des balais. Qu'en est-il de l'eau? Sans plus de cérémonie, je plonge directement dans l'étang sur mon balai, entendant, derrière, des exclamations de stupeur. L'eau ralentit rapidement le balai, mais la vitesse à laquelle je filais déjà me donne le momentum dont j'avais besoin : parvenu au fond de l'étang, mon balai cesse d'avancer, freiné par la masse aquatique, mais pas avant de m'avoir permis d'attirer les cognards dans l'eau. Trois d'entre eux s'écrasent contre les rochers au fond de l'étang et s'y défont. Toujours sous l'eau, je vois le dernier, désormais éteint et considérablement ralenti par la densité aquatique, se diriger vers moi. Dégainant ma baguette, je lance un finite incantatem informulé, profitant d'avoir ralenti l'objet ensorcelé par l'eau. Agrippant mon balai, je nage jusqu'au rivage de l'étang du domaine, où m'attend mon enseignante de défense contre les forces du mal - cours maudit. Détrempé, ma tignasse blonde dégoulinant sur mon visage, je la regarde avec de grands yeux. « P-professeure Amonwë? » Je n'oserais jamais demander des comptes à une professeure, mais j'attends tout de même de voir ce qu'elle va me dire. Je suis convaincu qu'il s'agissait d'une évaluation, même si je ne doute pas que l'Égyptienne soit assez sadique pour me torturer si elle le souhaite. Ai-je passé le test, ou suis-je recalé?
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mer 13 Mar 2019 - 20:06
« what's in your head ? »
Des cognards enflammés et propulsés à toute vitesse derrière un étudiant. Rien que cela. S’attaquer à un étudiant lorsque l’on est enseignant, c’est certainement aussi grave que si l’inverse arrivait. Il fallait admettre qu’il serait fâcheux que la sorcière brune soit renvoyée s’il arrivait quelque chose à son élève – d’autant que ce n’était pas le plus doué à ses yeux. Mais pour cela, elle n’en était plus si certaine. En fait, il fallait absolument que Cléopatra se mette dans la tête qu’il était possible qu’un étudiant ne soit pas à l’aise dans son cours et bien meilleur ailleurs. Finnick Fraser lui démontrait ainsi ce qu’il pouvait en être. Médiocre en Défense Contre les Forces du Mal et probablement excellent en Quidditch. Bon, cela étant, elle ne vouait pas une passion à ce jeu magique et ne serait pas impartiale. Mais tout de même, il lui fallait reconnaître le talent du jeune homme ainsi que sa prise de risque, d’initiative ainsi que sa capacité à gérer les situations dangereuses et inédites. Finalement, à bien y réfléchir ce sont une série de points fondamentaux qu’il convient d’intégrer lorsque l’on suit les cours de l’égyptienne. A dos de balais, elle l’observait se diriger vers elle. Le fixant d’un regard noir, la sorcière ne bougea pas d’un cil. Est-ce qu’il croyait vraiment pouvoir l’impressionner ainsi ? Croyait-il seulement lui faire peur ? Avait-il seulement l’intention de réaliser les deux actions précédemment citées ? Sûrement pas, elle se faisait bien trop d’idées. Evitant un cognard de justesse, les paupières de la conjureure se plissèrent. Merlin soit pendu ! Son sourcil droit se haussa en le regardant remonter en chandelle pour éviter une collision presque mortelle avec le sol. Il fallait dire qu’à cet instant son cœur s’était serré. Par chance, les maléfices proférés par la Docteure en Sciences Occultes n’ont pas été étouffés par le simple sable. Rire sournoisement amusé et sonore qui venait briser le calme ambiant.
Longeant les gradins, ses iris sombres le suivaient à la trace jusqu’à ce qu’il ne prenne le chemin de l’étang. Il ne manquait plus que ça, pensa l’enseignante. Soupire long et agacé, elle leva les yeux au ciel, se résignant à partir de suite des gradins pour regagner l’étendue d’eau. Oui, l’enchantement anti-transplanage était la pire absurdité qui pouvait exister à Hungcalf. Il lui aurait été tellement plus rapide et efficace de transplaner jusque là-bas. Mais soit. Après quelques minutes de marche, manteau et cheveux au vent, l’arithmancienne arrivait enfin jusqu’à l’eau paisible et impassible. L’étendue aquatique dégageait une odeur qu’elle trouvait nauséabonde. Mais ce qui était encore plus nauséeux résidait dans le fait qu’il ait réussi à ralentir les cognards grâce à l’eau mais également à en détruire plusieurs au fond de l’étendue aquatique. Baguette dégainée – il était temps ! – il lança, elle le devina, le Sortilège d’Annulation. Droite comme un I et surplombant l’eau de sa silhouette sombre, les pans de son habit noir tels les ailes d’une chauve-souris dans le vent, le Professeure Amonwë le toisait d’un regard assassin. Ses grands yeux étaient tellement agaçants. Expression de dégoût non dissimulée sur son visage, Cléopatra le jaugeait littéralement de haut en bas.
- Je suis étonnée que vous connaissiez mon identité, Fraser. Mes cours ne sont pourtant pas ceux dans lesquels vous excellez, au point même de se demander comment vous avez fait pour survivre jusqu’ici. Mais soit, même si cela pourrait me rompre le pharynx de le dire, votre test est passé avec brio. Peut-être qu’il serait sage d’utiliser ceci ? proposa-t-elle en faisant apparaître une lourde mais confortable serviette de toilette.
Elle aurait pu utiliser très simplement un sortilège pour le sécher de la tête aux pieds mais une bonne et vieille méthode moldue ferait l’affaire, priant également pour qu’il prenne froid à cause des courants d’air. Il avait certes obtenu la victoire sur son évaluation, mais cela ne l’empêcherait pas d’être exécrable jusqu’au bout avec lui – sauf si ... ?
- Retournons vers le stade de Quidditch. Je doute sincèrement être à même de supporter cette infâme odeur encore longtemps.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Dim 17 Mar 2019 - 13:34
Les mots de la professeure me transpercent, je crois fléchir à chaque intonation teintée de sarcasme qui m'est dirigée. Comment ne pourrais-je pas connaître son identité? Elle est une légende à la fois de terreur et d'admiration parmi les étudiants du parcours sciences occultes, dont je fais moi-même partie. C'est la simple vérité, pourtant - je suis effectivement loin d'exceller dans ses cours. Défense contre les forces du mal, mon éternelle bête noire ... Comment ai-je survécu jusqu'ici? Je ne répondrai certainement pas à une question qu'elle ne me pose pas directement, souhaitant minimiser le plus possible mes occasions de trébucher sur ma propre langue et d'avoir l'air encore plus idiot. Pourtant, j'ai survécu jusqu'ici parce que je travaille, arrachant de peine et de misère, chaque année, les résultats nécessaires à mon passage dans les cohortes suivantes. Désormais en septième année, le niveau avait considérablement augmenté - je n'aurais su dire s'il s'agit d'une transition normale, puisque je suis désormais dans la dernière portion de mon parcours, ou si le niveau relevé a plutôt à voir avec la formidable sorcière qui semble vouloir me réduire en charpie. J'attrape la serviette moelleuse qu'elle me tend, ponctuant le geste par un léger « m-merci ». Accrochant mon balai à une sangle que j'ai ajoutée à mon uniforme de quidditch, j'ai désormais les mains libres et je suis mon enseignante sur le chemin qui nous ramène vers le terrain de quidditch, frissonnant légèrement dans l'air froid de mars qui cherche à se faufiler sur toute surface mouillée de mon être.
Tirant une potion de ma poche, j'en verse quelques gouttes avec précaution sur mes doigts, que je frotte ensemble - une chaleur agréable m'envahit. Cette concoction n'est jamais loin lorsque je m'entraîne au froid, et je la trouve beaucoup plus efficace que n'importe quel sortilège de chaleur. Avançant en silence, j'ai une conscience aiguë de la présence de mon enseignante à mes côtés. Tous mes instincts me hurlent de ne pas rompre ce silence - j'aime le silence, j'y suis confortable, c'est ce que je connais, là où je peux agir sans paraître stupide. Si elle est ici, c'est qu'elle a probablement une idée derrière la tête, je ne vais tout de même pas lui parler de pluie et de beau temps alors qu'elle vient de m'attaquer - heureusement pour elle que j'ai passé le test, maintenant que j'y pense ... N'aurait-elle pas eu à répondre à un comité disciplinaire, si elle m'avait blessé? Prudemment, je glisse un regard vers la sorcière, tentant de jauger comment lui adresser la parole. « Vous parliez d'un test, p-professeur ». À quoi faisait-elle référence? Aux cognards, je l'avais bien compris, mais pourquoi m'avait-elle testé ainsi? Dans quel but? Décider de me jeter hors du programme de sciences occultes? La pensée m'arrache un frisson d'inquiétude. Non, pitié, je suis premier de classe dans presque toutes les autres matières ... Je n'y peux rien, je n'ai jamais été doué avec la parole. « Que voulait-il dire? » Je me surprends de ma propre témérité, d'oser demander à l'arithmancienne ce que son test signifiait, mais mon angoisse me pousse vers l'avant, pour une fois.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mar 26 Mar 2019 - 21:40
« what's in your head ? »
Acides. Incisives. Sarcastiques. Les paroles de la brune n’étaient aucunement mesurées. Lorsqu’elle lui tend la serviette qu’elle avait préalablement fait apparaître, son remerciement ne tombe pas dans l’oreille d’une sourdre. Bien. Au moins cet étudiant possède l’intelligence de se montrer respectueux des attentions portées. Les courants d’airs sont bien présents, se faufilant de part et d’autre, çà-et-là entre les couches de tissu. Bien sûr, cela n’est pas très agréable mais un peu de vent n’a jamais tué personne et il en faut bien plus pour arrêter une Amonwë déterminée. Silencieuse, elle l’observe d’un regard en biais alors qu’il se frotte les mains d’une mixture qui de toute évidence a été réalisée pour réchauffer des membres gelés. Elle n’en dit rien. Pour l’instant, elle n’était pas là pour flatter son égo. Pas encore. Marchant droit vers le stade de Quidditch, la sorcière ouvrit les portes des gradins d’un mouvement de la main. Celles-ci claquèrent sur le coup, puis une seconde fois suite à leur passage. Ses pas dirigistes les guidèrent jusqu’aux gradins où ils prirent finalement place. Ils seraient certainement mieux ici qu’au bord d’un maudit lac aux odeurs douteuses. Regardant d’abord l’horizon, elle se surprenait à détailler les hauteurs de l’Université. D’ici, la vue sur le château était fantastique. Le domaine était réellement renversant pour quiconque appréciait l’architecture magique. Ne quittant pas les tours de ses iris sombres, elle reprit la parole d’une voix grave.
- J’ai mentionné l’idée d’un test. Effectivement, commença-t-elle, un test afin d’évaluer votre potentiel. Très simplement, elle replaça son regard sur son étudiant, je souhaitais savoir si vous étiez digne de poursuivre au sein du parcours que j’encadre. Les Sciences Occultes, même si elles nécessitent de savoir se servir d’une baguette, regroupent tout un tas de compétences. Les potions en sont une, les runes également. Or, il me semble que vous êtes plutôt doué dans ces deux domaines, en plus du Quidditch.
Elle marqua volontairement une pause dans son discours. Ce que l’arithmancienne voulait également, c’était s’assurer qu’il soit possible de lui enseigner certaines notions en matière de magie. Ce qu’elle avait relevé, c’était aussi le fait du bégaiement. En matière de magie il s’agit d’un véritable handicap qu’il est possible de combler par les sortilèges informulés. Mais il lui fallait en être certaine. Certaine de ses compétences. Désormais elle l’était.
- Vous m’avez prouvé que vous êtes capable de gérer avec brio une situation dangereuse et compromettant votre vie. Mais, je crois qu’il y a autre chose, quelque chose qui vous empêche de réaliser pleinement vos compétences de sorcier. Je me trompe ? questionna-t-elle avec douceur.
Il pouvait être clairement déstabilisant de voir l’égyptienne changer d’attitude du tout au tout. En même temps, pour qui la connaissait bien, cela correspondait pertinemment avec sa personnalité changeante et difficile à cerner.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Dim 7 Avr 2019 - 12:58
Mon enseignante a tout d'une bête formidable qui pourrait ne faire qu'une bouchée de moi si elle le souhaitait - je ne suis toujours pas convaincu que ce n'est pas réellement son intention. Ne joue-t-elle pas simplement avec mes nerfs avant de retirer brusquement le tapis de sous mes pieds pour mieux me faire tomber? Tout en moi hurle que je veux m'enfuir, et c'est vrai - en situation sociale, j'ai le réflexe de la fuite très aigu, mais je sais également que ce n'est pas le traitement à réserver à un professeur ... Surtout le genre de professeur qui semble regretter l'époque des châtiments corporels. Parvenus aux gradins, nous nous asseyons. Je prends une position habituelle - être de coins, j'ai un œil sur tout ce qui pourrait arriver par surprise. Dans une autre vie, j'aurais pu être un tireur d'élite, quand j'y songe ... si j'avais été doué en sortilèges. Je l'écoute avec attention alors qu'elle m'explique l'idée derrière son test, canalisant toute mon énergie pour m'assurer de ne pas flancher sous son regard. Elle parle des deux autres disciplines principalement enseignées dans le parcours des sciences occultes, les runes et les potions - deux matières au sein desquelles je suis premier de cohorte. « Or, il me semble que vous êtes plutôt doué dans ces deux domaines, en plus du Quidditch ». Je hoche la tête en guise de réponse - je ne suis pas arrogant, mais je connais autant mes forces que mes faiblesses, et les deux cours mentionnés par la professeure font décidément partie de mes grandes forces.
Poursuivant sur sa lancée, je l'écoute en venir au point, à la raison de sa venue. L'avantage d'être une personne aussi nerveuse et introvertie que moi, c'est que je réagis rapidement. « Mais, je crois qu’il y a autre chose, quelque chose qui vous empêche de réaliser pleinement vos compétences de sorcier. Je me trompe ? » La douceur dans sa voix me fait froncer les sourcils - l'Égyptienne souhaite-t-elle m'amadouer pour mieux me jeter du haut des gradins? Lèvres pincées, je fixe la ligne d'horizon de mon regard noisette, mes doigts triturant les nœuds dans le bois de mon balai avec nervosité. Je n'ai jamais vraiment eu à m'expliquer au sujet de mes difficultés auprès d'un professeur. Des six cours suivis, j'excelle dans cinq d'entre eux - je n'ai donc pas à subir de questions, que des louanges. Dans le cas du cours de défense contre les forces du mal, l'ancien professeur ne s'était jamais réellement intéressé à moi, assumant probablement que j'étais incompétent, sans plus. « Les mots », dis-je enfin, sans regarder mon enseignante. « Mutisme et dysphonie », que j'ajoute en un murmure à peine audible. Personne ne m'a entendu parler avant mes 7 ans, outre ma sœur Murphy et mon jumeau ... et encore, uniquement de petits mots murmurés avec précipitation à l'oreille. « C'est ... dur, pour les sorts ». Je me remémore mon parcours à Poudlard, apprenant les sortilèges informulés avant d'apprendre les sortilèges formulés. « Informulés, d'abord, mais ... il me manquait trop de bases ». La béquille que j'avais cru trouver à l'époque est venue s'ajouter à mon handicap, à la longue. J'adresse un regard gêné à ma professeure. « Je compense avec les autres cours », dis-je en joignant mes doigts sur mes genoux, en signe de culpabilité.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 13 Avr 2019 - 20:21
« what's in your head ? »
Les traits de ton visage se détendent durant quelques secondes. Tu as visé juste. Il confirme d’ailleurs tes dires, admettant ainsi être un étudiant remarquablement doué en potions ainsi qu’en étude des runes. En tant qu’une des principales intervenantes du parcours des sciences occultes, il te semble que son dossier est loin d’être mauvais. Simplement, il lui faudrait un coup de pouce. Dans le pire des cas, tu sais très bien que même s’il ne réussit pas dans ta matière, les autres suffiront à ce qu’il valide son diplôme. Mais est-ce qu’il compte s’arrêter et se reposer sur ses acquis ? Là-dessus, tu ne peux pas encore te prononcer. Ses sourcils se froncent tout comme les tiens. Tu devines aisément que la douceur de ta voix y est certainement pour quelque chose. Si tu n’es pas une femme au caractère lisse, tu sais toutefois te montrer avenante et plus tempérée lorsqu’il le faut. Et la situation actuelle te paraît adéquate. C’est également ce caractère versatile et imprévisible qui déstabilise autant tes interlocuteurs – et tes adversaires. Ta forme animagus reflète profondément qui tu es réellement : ton allure féline parle d’elle-même, tu as cette capacité à te mouvoir avec brio dans la plupart des situations. Son regard est distant, comme s’il se détournait du tiens. Tu sentis ton nez se plisser à cette vue. Mais tu ne dis rien. Tu l’écoutes attentivement, silencieuse et patiente – c’est si rare. La première réplique est relativement timide, mais se précise alors davantage lorsqu’il énonce la problématique principale. Celle qui t’intéresses. Non pas par curiosité mal placée. Par intérêt professoral. Tu es sincère dans ta démarche, au point d’avoir tenté un meurtre. Effectivement, avec de tels troubles du langage tu mets très vite une explication sur ses difficultés dans ton enseignement. Le murmure était à peine audible mais il ne t’a pas échappé, signe que tu te montres réellement à l’écoute.
Tes origines égyptiennes raisonnent en ton esprit en ce moment-même. S’il est difficile de le croire, ton empathie reste tout de même développée, surtout dans ces cas-là. Te concernant, tu as appris la magie sans baguette à Uagadou, mais tu as dû te familiariser avec l’usage d’une baguette magique en arrivant sur le sol britannique. Alors certes, les choses sont différentes. Fraser souffre de deux pathologies du langage, ce qui n’était pas ton cas personnel. En revanche, ton expérience fait que tu peux te mettre un peu plus à sa place. L’adaptation à une nouvelle façon de procéder est douloureuse, difficile à mettre en œuvre. Tu as eu du mal dans les premiers temps à maîtriser l’usage de ta baguette dont le cœur possède un nerf de ventricule de dragon. Mais ton travail a payé. Alors son travail paiera, tu seras présente pour veiller, s’il te laisse le droit de le faire.
- Je comprends mieux ce à quoi vous êtes confronté, Fraser. L’ancien Professeur n’a-t-il jamais jugé bon de vous proposer des cours particuliers ?
Tu n’en diras pas plus, tu préfères d’abord te renseigner sur ce qu’il en est. Peut-être lui apporte-t-on déjà une aide extérieure sans que tu ne le saches. Tes pupilles noires traversent le stade de Quidditch et détaillent avec précision les hautes tours de bois qui ont été construites tout autour de ce lieu sportif. Alors que le vent souffle plus fort cette fois, tu reprends la parole d’un ton dégagé.
- L’architecture d’un stade de Quidditch est-elle pensée d’une façon particulière ? Ou existe-t-il des différences de construction entre les pays ? questionnes-tu avec un intérêt non feint.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mar 16 Avr 2019 - 2:39
Les mots me viennent toujours difficilement, mais ici, il s'agit d'une véritable torture. Parler est une chose, mais m'exposer ainsi, mettre des mots et des explications sur ce mal qui me ronge depuis si longtemps relève de l'exercice de haute voltige. Mutisme et dysphonie. Il n'en reste presque rien, de la dysphonie - seuls quelques bégaiements étroitement liés à mon humeur et mon niveau de stress, mais en parler me gêne énormément, comme si je devais éternellement me faire rappeler que j'ai une béquille langagière, et que ma timidité n'est pas entièrement naturelle. Pourtant, c'est une professeure qui me l'a demandé, donc j'obtempère. « Je comprends mieux ce à quoi vous êtes confronté, Fraser. L’ancien Professeur n’a-t-il jamais jugé bon de vous proposer des cours particuliers ? » Je hoche négativement de la tête, avant de réaliser que de prononcer un ou deux mots à voix haute serait plus poli. « Jamais, p-professeur », dis-je uniquement, ne voulant pas ajouter que son prédécesseur avait dû faire le même raccourci intellectuel que plusieurs, c'est-à-dire assumer que parce que je ne parle pas beaucoup, je suis simple d'esprit ... et tout bonnement se dire que je ne suis qu'un incompétent. Les gens sont satisfaits de si peu, lorsque vient le temps d'analyser autrui, je l'ai remarqué, bien que je sois moi-même extrêmement peu doué pour comprendre les intentions des autres, surtout lorsqu'ils sont de mauvaise foi. Ma voix se fait un murmure, et j'espère presque que l'impressionnante sorcière ne m'entendra pas parler. « Je pense qu'il me prenait pour un idiot », que je murmure avec un mélange de défaitisme et de honte. Ancien serdaigle, premier de classe partout où je n'ai pas besoin de ma baguette, l'idée d'être considéré comme un imbécile me heurte davantage qu'elle ne le devrait.
Mon regard noisette suit la même direction que celui, plus sombre, de la directrice des Grymm. « L’architecture d’un stade de Quidditch est-elle pensée d’une façon particulière ? Ou existe-t-il des différences de construction entre les pays ? » Je hoche la tête, désignant les anneaux du stade. Fins, élancés, ils brillent doucement sous un rare soleil écossais. « Configuration typiquement britannique. Basée sur la finesse du vol, la précision et la technicité », dis-je de façon fluide et assurée, mes cordes vocales se pliant toujours avec aisance dès qu'il est question de parler d'un sujet qui me passionne - et le quidditch m'a toujours passionné. « D'autres architectures sont pensées pour autre chose. Parfois, en Europe de l'Est, on trouve des anneaux moins fins, plus ... coriaces, faits pour un style de jeu beaucoup plus axé sur la puissance, la force brute. Les deux styles fonctionnent bien, mais je préfère ... l'élégance du style britannique, pour ma part ». Véritable flot de paroles quittant mes lèvres, je désigne ensuite les gradins où nous nous situons d'un geste léger, comme si je souhaitais les englober au sein du simple arc de mes bras. « Même les gradins sont parfois différents, selon le pays ou l'accent que l'on veut mettre sur l'expérience des supporters. Aux Pays-Bas, j'ai vu des gradins au milieu du stade », que j'affirme en hochant vigoureusement la tête, m'emportant presque dans mon enthousiasme. Si je suis le parcours de sciences occultes, c'est pour devenir fabricant de balais, un jour - personne n'y verrait une passion mal placée ... Il suffit de m'entendre parler de quidditch ou d'engins volants pour voir que j'y suis plus qu'à ma place.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Jeu 18 Avr 2019 - 21:34
« what's in your head ? »
A ta question, tu obtiens tout d’abord un hochement de tête en guise de réponse négative. En débutant ta carrière d’enseignante, tu as vite compris que chaque professeur est unique et que par conséquent, vos manières d’enseigner le sont également. De ton côté, si tu maintiens un niveau d’exigence élevé dans ton amphithéâtre, tu n’en restes pas moins dévouée à ta cause. Si tu enseignes, cela n’est pas pour rien, tu t’es d’ailleurs longuement questionné sur ce point-ci. Alors certes, ton caractère froid, ta sévérité et ta distance peuvent laisser hébété n’importe quel étudiant, mais lorsqu’il s’agit d’être présente auprès d’eux, ils peuvent compter sur toi. Un de tes sourcils semble faire un bond sur ton visage à l’écoute de ce qu’il vient d’ajouter. Tu hésites à rire, mais par respect tu ne le fais pas. Tu préféreras miser sur l’ironie dans une telle situation. Mais pas cette fois. Non, tu comprends bien que son estime de lui-même semble bien entamée, tu n’en rajouteras pas.
- Or ce n’est pas le cas, il suffit parfois d’un peu de persévérance et d’entrainement, lui dis-tu d’un regard avisé.
Tes iris en disent long pour quiconque serait capable d’interpréter cette lueur qui pétille soudainement dans ton regard. En véritable Grymm, tu restes une ambitieuse de renom et tu n’as jamais eu peur de la concurrence, au point de te hisser dans les hautes sphères de la société sorcière. Hautes sphères qui pourtant ne t’ont pas aidé à prendre en affection le Quidditch, sport sorcier par excellence. Tu te revois étudiante, parcourant les couloirs déserts de l’Université alors qu’ils étaient tous au terrain de Quidditch. Toi, tu te contentais de tes ouvrages, de ta thèse, tu te fichais bien d’applaudir tel ou tel ahuri sur un balai volant. Et pourtant. Tu te demandes s’il s’agit de regrets. C’est peut-être ridicule, toi, la conjureure de renom qui te demandes si ta vie serait différente si tu avais aimé le Quidditch. Après tout pourquoi pas ? Peut-être aurais-tu opté pour une carrière que tu jugerais de moins prestigieuse ? Tu préfères détourner ces pensées-là pour y revenir un peu plus tard.
Tu l’écoutes avec beaucoup d’attention. Même si cela ne t’intéresse pas en soi, tu prends au moins le temps d’en savoir plus sur l’architecture enchantée dont il s’agit. Donc, il existe une variante typiquement britannique. Une part de toi trouve cela passionnant, certainement l’égyptienne qui sommeille en toi. En tout cas, en tant que directrice de maison tu as ce don pour jauger le potentiel des étudiants. Et tu remarques qu’il en a, lorsqu’il n’y a ni baguette magique ni incantation idiote. Loin d’être idiot, il te paraît même faire preuve d’un savoir important sur la question. Tes lèvres carmin s’étirent en un sourire amusé à l’idée de mettre des supporters au centre d’un stade. Il faudrait être dingue pour prendre un tel risque.
- Étudiante, jamais je n’aurais soupçonné de telles subtilités, avoues-tu à demi-mots. J’ai toujours préféré les livres aux balais volants. Parfois au point de me sentir un peu seule parmi mes condisciples de la maison Grymm. Enfin, je ne suis pas censée vous raconter tout cela. Je vous prie d’excuser ces quelques confidences. Revenons-en à vous, souhaitez-vous être accompagné dans une éventuelle consolidation de votre apprentissage des sortilèges informulés ?
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Lun 22 Avr 2019 - 23:25
Un son de tambour emplit mes oreilles, accable mon univers. Rythmé, affolé, je relèverais la tête pour chercher son origine si je ne craignais pas d'insulter la formidable prédatrice qui m'a entre ses mains. N'osant pas bouger, je me concentre sur le son creux. Mon coeur, qui bat la chamade. Tentant d'expliquer et de justifier mon incompétence à la sorcière le plus succinctement possible, laissant couler la honte sur moi alors que j'admets une limitation aussi simple que si un adolescent expliquait ne pas savoir nouer ses lacets, je menlise. « Or ce n’est pas le cas, il suffit parfois d’un peu de persévérance et d’entrainement ». Je hoche la tête, ne souhaitant pas contredire la professeure, qui, malgré ses tendances à l'homicide accidentel révélées plus tôt, s'est davantage intéressée à moi au cours des quinze dernières minutes que son prédécesseur ne l'a fait lors des six années précédentes. Lorsqu'elle me questionne au sujet de l'architecture des stades de Quidditch, je me plie avec plaisir, heureux d'être distrait par un sujet qui me passionne et me cause bien moins d'anxiété. Lentement, les battements affolés de mon coeur s'apaisent, et je soupire. l'Égyptienne a l'avantage d'être une spectatrice attentive - ce qui, chez n'importe quel interlocuteur, m'intimiderait minimalement, mais dans ce cas-ci, m'encourage à ne pas baisser ma garde. Si l'enseignante croyait qu'enflammer des cognards pourrait être une méthode pédagogique efficace, je n'ose pas imaginer ce qu'elle verrait comme une punition.
Surpris, je l'écoute me raconter quelques bribes de son propre passé, accueillant avec un intérêt non feint ce que la sorcière dit. À l'affirmation selon laquelle elle préfère les livres aux balais, un sourire léger étire mes lèvres - j'ai toujours aimé les deux. Il m'est arrivé de lire en apesanteur, installé sur mon balai, d'ailleurs. « Enfin, je ne suis pas censée vous raconter tout cela. Je vous prie d’excuser ces quelques confidences. » Silencieusement, je secoue la tête pour lui dire que ce n'est rien, lui adressant un air intéressé. Il est si rare que les professeurs nous donnent accès à leur passé que toute miette venait satisfaire une curiosité que je ne savais même pas ressentir à cet égard. Le moment semble terminé, pourtant, l'arithmancienne reprenant le dessus sur ses souvenirs.
« Revenons-en à vous, souhaitez-vous être accompagné dans une éventuelle consolidation de votre apprentissage des sortilèges informulés ? » Foudroyé de surprise, je relève vivement la tête, comme pris par une décharge. Fixant de grands yeux noisette sur elle, je me désigne d'un doigt de façon plutot stupide - gestion malhabile des relations sociales, éternellement ... « Oh! Professeure ... » Ma voix s'égare. Je ne sais même pas comment lui répondre, comment lui expliquer qu'il se pourrait qu'elle perde son temps avec moi. Combien d'années de progrès perdues? « Si je ne suis pas irrécupérable ... » Ma voix n'est qu'un murmure, elle tremble presque. Je n'ose pas avoir espoir, croire que la professeure puisse m'aider à surmonter ces cruelles lacunes, pour finalement devoir me faire à l'idée à nouveau ... Pas alors que j'avais fini par atteindre un semblant d'équilibre lorsque vient le moment de consulter mes résultats en défense contre les forces du mal. Aurais-je le courage de me refaire une contenance si ces espoirs se trouvaient finalement à être non-fondés? Pinçant les lèvres, je hoche finalement la tête, un grain de détermination dans le regard. « Aviez-vous quelque chose en tête? » Courage dans la voix, avant qu'un éclat de doute vienne également y valser. « Vous devez avoir de meilleurs étudiants - enfin, q-qui méritent plus votre attention »
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mar 30 Avr 2019 - 21:58
« what's in your head ? »
Tu dois t’avouer surprise de remarquer un air intéressé sur le visage de l’étudiant. Pourtant, lorsque tu confies enfin quelques passages de ta vie étudiante, le garçon les accueille sans jugement, avec même un sourire aussi léger soit-il. Il est rare que tu te laisses aller à divulguer des bribes de ton histoire personnelle. Pour ainsi dire, cela n’arrive jamais. Presque jamais. Du moins, pas en présence d’un étudiant. Sauf peut-être Laelia Trejo, jeune femme pour qui tu incarnes une posture maternelle fondamentale. Mais il s’agit bien de la seule et unique. Enfin, jusqu’à maintenant. Tes pupilles détaillant vaguement l’architecture du stade, tu l’aperçois en billais, secouant la tête comme pour t’encourager à en dévoiler davantage. Dommage. Ce sera pour une prochaine fois peut-être. Tu détournes donc la discussion sur l’objet de ta venue. Tu lui propose de l’aider, mais ce, de manière détournée. Tu ne vas tout de même pas lui offrir ta supervision aussi aisément. Cela ne serait pas ton genre.
La noirceur de ton regard tranche avec le sien. Il se désigne plus ou moins bêtement d’un geste mais en vérité cela n’a que peu d’importance. Tu ne lui en tiendras pas rigueur. Évidemment, tu t’attendais à une telle réponse. Irrécupérable ? Tu ne crois pas. Il a su contrecarrer ta mise à l’épreuve de façon fructueuse. D’autres – malheureusement pour ta place d’enseignante – seraient morts calcinés. L’étudiant exprime ses doutes, voix tremblante devant laquelle tu restes impassible.
- Si vous l’étiez vraiment, vous ne seriez plus là pour en parler, laisses-tu entendre entre tes dents.
Tu n’es pas de ceux qui s’apitoient sur le sort d’autrui. Au contraire, tu démontres ton soutien dès que possible, autant que possible du moins. Tu te montres présente, bien que peu à l’aise dans certaines situations. Pourtant, en tant que conjureure tu as été amené à gérer des situations de crise bien plus terribles que cela. Tu l’as fait avec honneur, avec dévouement. Tu fais ton travail avec détermination et bonté. Avec bienveillance peut-être, même si tu te refuserais presque à l’admettre. Tes paupières se plissent à ses dernières répliques.
- J’ai tenté de vous carboniser, vous et votre balai dans le simple but de savoir si vous seriez prêt à vous mesurer à plus important. J’entends par là un apprentissage sous ma supervision, vous proposer des cours particuliers pour ainsi dire.
Tu maintiens volontairement un silence quelque peu pesant, laissant ainsi se déployer la brise entre vous deux. Enfin, tu reprends, une étincelle vivace éclairant tes iris si sombres.
- Etre Professeure c’est aussi accompagner tous les étudiants à repousser leurs limites. C’est également un challenge stimulant, je dois l’avouer. Pourquoi pensez-vous que je maintienne un niveau d’exigence aussi élevé dans mes cours ? Mais assez bavardé, nous avons un terrain d’entrainement juste devant nous, dis-tu en désignant d’un signe de tête l’ensemble du terrain de Quidditch.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Ven 3 Mai 2019 - 21:24
Pris de gêne, incapable de croire que la sorcière formidable se tenant devant moi, oscillant entre l'impatience et la curiosité, pourrait s'intéresser à moi ne serait-ce qu'une seconde, je succombe au besoin de vérifier que c'est bien ce qu'elle souhaite - me prendre sous son elle. Ne suis-je pas indigne de son attention, de son aide? « Si vous l’étiez vraiment, vous ne seriez plus là pour en parler ». Le ton finit de me convaincre - je n'oserai certainement plus jamais remettre en question son bon jugement. Je déglutis. C'est qu'elle semble sérieuse, la professeure, qui respire la puissance, comme une reine des sortilèges daignant m'accorder de l'attention à moi, simple manant égaré dans ses cours. Ouvrant de grands yeux à l'idée que si j'avais eu de moins bons réflexes, j'aurais pu décéder, je hoche la tête, acceptant son commentaire et remerciant mes entraînements quotidiens de m'avoir sauvé la vie. L'Égyptienne enchaîne, me faisant remarquer que c'est pour cela que maintient un niveau exigeant dans ses cours : une lueur de compréhension se mêle à l'angoisse dans mon regard. Me mettre au défi, c'est ce que je cherche constamment à faire : quelle autre motivation pourrait justifier ma décision de me mettre en danger en libérant autant de cognards? Une tendance irrépressible vers l'auto-destruction pour un sport, m'affirmetait ma grande soeur médicomage, qui, il faut l'admettre, m'a rafistolé plus d'une fois après des accidents d'entraînements ou des expériences ratées de potions. « assez bavardé, nous avons un terrain d’entrainement juste devant nous ».
Me relevant, j'attrape à nouveau mon balai. « Entendu », dis-je à la professeure, descendant les gradins en sa compagnie d'une démarche plus assurée que je ne le suis ; malgré le malaise, je suis ici chez moi, en terrain connu : je connais tous les détours à prendre, toutes les aspérités et chaque courant d'air qui me porte ici. Parvenus au stade, j'avance légèrement pour m'éloigner de la sorcière si elle souhaite me mettre au défi à nouveau en m'attaquant. Désignant mon balai en le soulevant d'une main, je questionne l'Égyptienne. « Préférez-vous que je les range? » Joignant le geste à la parole, j'assume simplement qu'elle préférerait voir mes aptitudes avec une baguette qu'avec un balai - en vol, elle m'a déjà vu, de toute manière : l'enseignante sait désormais de quoi je suis capable en termes de Quidditch. Posant le balai avec délicatesse plus loin, je me relève, faisant face à la sorcière et tirant ma baguette d'une de mes poches, les pieds solidement ancrés dans le sable du stade. « Prêt », dis-je d'un ton presque convaincu, tentant de me rassurer - le plus dur est fait, oui? Elle ne tentera plus de m'assassiner ... Non?
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 4 Mai 2019 - 14:48
« what's in your head ? »
De toute évidence, tes paroles ont su le convaincre. Très honnêtement, tu n’aurais pas pensé que cela serait le cas. Le garçon n’avait pas l’air de comprendre que tu étais totalement sérieuse concernant le fait de lui proposer des cours particuliers. Mais tu le mets clairement au défi. Tu n’es plus inquiète de ses capacités, tu penses qu’il est un sorcier d’un grand potentiel. Il lui faut néanmoins le découvrir et surtout le développer. Levée presque aussitôt après tes dires, il te rejoint rapidement et cela te plait. Il semble motivé. Plus que jamais. Du moins, plus que tu ne l’a jamais vu dans tes cours. Tu remarques bien évidemment qu’il s’est muni de son balai, pour l’instant tu ne dis rien. Une fois au centre du terrain de Quidditch, vous vous faîtes face. Tu l’observes levant son moyen de transport magique pour te questionner à propos de son éventuelle utilisation. Tu hausses simplement un sourcil en guise de réponse. Cela devrait suffire. Et visiblement, tu as raison puisqu’il s’éloigne pour mettre à l’abri son trésor. « Bonne initiative » commentes-tu dans un sourire satisfait. Tu attends son signal pour débuter l’entrainement. Tu hésites un instant à te munir de ta baguette. En vérité ayant appris à Uagadou à faire usage de la magie sans cet objet tu n’en ressens pas le besoin. Au quotidien, tu es extrêmement versatile à ce sujet. C’est finalement l’option que tu choisiras ici. Cela a toujours su déstabiliser tes adversaires qui ne sont pas en mesure de savoir d’où va partir le premier sortilège – et les suivants.
Droite. Tes talons sont plantés dans le sol. Tu lui fais fasse alors qu’une bourrasque de vent vient balayer ta chevelure brune ainsi que les pans de ton manteau. Le spectacle pourrait en être un si tu ne ressentais pas le stress monter chez ton étudiant. Tu imagines que c’est normal lorsque l’on est dans une telle posture. Mais peu importe, tu ne sourcilles pas et lance le premier maléfice. L’éclair démarre de ta baguette au bois sombre et ondulé avec vitesse et manque de le toucher. L’esquive est minime mais elle reste bien présente. Esquive physique qui te laisses apprécier des réflexes intéressants et donc exploitables par le futur. Rarement convaincue par un premier essai, tu pointes de nouveau ta baguette sur lui et cette fois tu te décides à le mettre clairement à l’épreuve. Plusieurs jets de lumière sortent du morceau de sorbier et sont esquivés dans tous les cas, certains le frôlant de très près, d’autres ricochant derrière lui. La situation pourrait être amusante si elle ne t’agaçait pas. « Fraser … » préviens-tu d’un ton menaçant. Tu sous-entends par-là que tu voudrais le voir à l’œuvre de sa magie. Tu attends qu’il réplique, qu’il contre-attaque, qu’il annule tes attaques. Rien. De l’esquive physique. Ce qui pourtant reste admirable en vue de la précision de tes lancers.
Tes pas suivent une trajectoire latérale. Sans t’avancer davantage tu vas le pousser à se fatiguer- si tant est que cela soit possible. Baguette toujours pointée sur le blond, tes sortilèges se font rafale. Cinq. Six. Sept. Huit maléfices sont lancés les uns après les autres. Tu alternes les cibles pour le rendre plus vulnérable. Tu sais que tu finiras par lui faire lancer un premier sortilège informulé. « Concentrez-vous, Fraser. Sur votre magie. Visualisez dans votre esprit l'incantation ainsi que l'action que vous souhaitez opérer » conseilles-tu. Tu mimes cette fois un neuvième lancer à partir de ta baguette sauf qu’à la dernière seconde c’est ton bras gauche qui trace un vif mouvement en sa direction. Ton Sortilège d’Emprisonnement le fait chuter à terre tandis que plusieurs cordes se nouent fermement autour de ses membres. Ainsi ligoté, il reste encore toutefois armé de sa baguette. Ce qui est voulu et parfaitement calculé. Tu t’approches de sa silhouette qui jonche le sol. Tu l’observes de toute ta hauteur en croisant les bras. La longueur de ton habit noir claque dans le vent. Le silence est pesant. « Un simple Incarcerem. En retour, un Incendio devrait suffire à vous libérer » laisses-tu entendre pour le guider sur tes intentions. Le Sortilège de Feu est relativement basique et devrait être réalisable de façon informulée. Du moins tu l’espères. « Brûlez les cordes, Fraser. Dans trois minutes chacune d’elle se métamorphosera en Taïpan du désert. Ni votre balai, ni vos antidotes ne vous sauveront cette fois ». Tu laisses alors un silence planer et commence à faire les cent pas autour de lui, admirant les gradins d’un air distrait. « Aurais-je omis de mentionner que le Taïpan est l’espèce de serpents la plus venimeuse au monde. La propagation de son venin neurotoxique est d’une rapidité effroyable et est capable, en une seule dose, de tuer cent hommes adultes. S’il se sent agressé, le Taïpan est très agressif et frappe souvent à plusieurs reprises ». Enfin, tu te retournes vers le jeune homme, sourcil relevé. « Les cognards n’étaient pas grand-chose à côté de cela ».
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mar 14 Mai 2019 - 17:19
Participer à ce genre d'entraînement doit certainement relever du masochisme, voire du suicide, j'en suis désormais convaincu. Pourquoi ai-je accepté cette proposition? N'étais-je pas satisfait d'être premier de classe dans mes cinq autres cours, me convainquant qu'un cours sur six pouvait être sacrifié à l'autel de ma voix rétive et de mon caractère effacé? Mes prunelles noisette se fixent sur la sorcière qui me fait face - si j'adopte aisément le comportement d'une proie, cette posture d'affrontement va désormais contre tous mes instincts de survie, qui me hurlent de prendre mes jambes à mon cou et de fuir avant qu'elle ne me réduise en charpie. Pourtant, je reste, pieds legers sur le sol de sable, malgré ma posture terrestre, je suis toujours quelque peu en vol : posture légère, gracieuse malgré ma haute stature, prêt à m'envoler même sans balai. La posture de la professeure est diamétralement opposée à la mienne : féline, fermement ancrée dans le sol, je vois presque en elle un grand fauve prêt à bondir sur moi. L'espace d'un instant, je me dis que si elle était un animagus, elle serait probablement un grand félin. Habitué à ne pas voir l'évident, j'ai pourtant toujours perçu les plus petits détails, ce qui demeure invisible pour plusieurs - comme je l'ai dit à ma soeur, s'en étonnant, en haussant les épaules : je suis un attrapeur. Comme si cela pouvait tout expliquer, et pourtant : remarquer l'invisible, n'est-ce pas ce qui différencie les attrapeurs des autres joueurs de Quidditch? N'importe qui peut finir par devenir habile sur un balai, après tout, à force d'entraînement - bien que certains d'entre nous aient eu une prédisposition affinée par les entraînements.
Les maléfices se multiplient, rapides, vifs, cruels. Je les esquive les uns après les autres, non pas à l'aide d'une parade magique, mais par simple habileté physique - c'est ce qui m'a toujours sauvé, en DCFM : je résiste très longtemps à mes adversaires, en duels, non par habileté magique mais en usant simplement de mes réflexes aiguisés. Pourtant, il ne s'agit pas ici d'une adversaire ordinaire, et je sens quelques sorts roussir la pointe de mes cheveux et les manches de mon jersey gris. « Fraser … » La menace est claire, mais que puis-je faire? Je réagis purement à l'instinct, présentement - utiliser ma baguette requiert de la pensée, et l'Égyptienne m'attaque trop rapidement pour que je puisse organiser mes pensées assez longtemps pour réfléchir à des parades. Je vois qu'elle cherche à me fatiguer, mais j'ose espérer que l'enseignante s'épuisera avant moi - m'entrainant deux fois par jour, tous les jours, depuis que j'ai treize ans, je me doute que c'est une possibilité bien réelle, mais si elle finit par se lasser, ne m'attaquera-t-elle pas réellement, cette fois? Comment dit-on, déjà?
Stuck between a rock and a hard place.
Et pourtant, j'évite, étrange danse entre la sorcière et moi, pas au hasard, instinctifs, gracieux mais malhabiles dans ce contexte - ne dois-je pas faire usage de ma baguette, ici? « Concentrez-vous, Fraser. Sur votre magie. Visualisez dans votre esprit l'incantation ainsi que l'action que vous souhaitez opérer ». Plus facile à dire qu'à faire - mes réflexes physiques sont beaucoup plus aiguisés que mes réflexes magiques, j'ai l'impression que si je prends le temps de visualiser avant de lancer un sort, je n'aurais pas le temps de parer son attaque de toute manière. Non, la voie physique est plus sûre pour l'instant, semble-t-il. Un traître incarcerem provenant de la main gauche et non de la baguette de la professeure m'enveloppe et, chutant au sol comme un corps inerte, je ne bouge pas, sachant que si je me débats, les liens ne feront que se resserrer autour de moi. Mes doigts se referment plus solidement sur ma baguette, que j'avais presque oubliée - comme souvent. La silhouette de chauve souris de l'Égyptienne me surplombe alors qu'elle m'indique des instructions. Un simple incendio pour me libérer des liens, dit-elle comme s'il s'agissait dune manœuvre simple comme bonjour - et pour un autre étudiant, ce l'aurait été. Mais moi? Je risque de souffrir d'une auto-combustion avant de parvenir à me libérer ... Pourtant, l'entendant me préciser que les liens deviendront des serpents venimeux dans quelques minutes, le choix est clair. Le temps d'un instant, les sourcils froncés, je jette un regard vers mes liens : trois liens principaux, qui deviendront probablement trois serpents. Devrais-je attendre, et tenter ma chance avec ces reptiles? Je suis loin d'être un herpétologue, mais je crois avoir plus de précision avec ceux-ci qu'en tentant de me mettre en feu avec ma baguette ... Pourtant, un regard jeté vers mon enseignante m'indique qu'elle s'attend à ce que, cette fois-ci, je ne m'échappe pas grace à mes talents et que je suive la démarche voulue.
Ne pas paniquer, c'est le but.
Prenant une inspiration forte, je ferme les yeux, tentant de me concentrer. Tant pis pour le temps qui s'écoule, tant pis pour les serpents qui risquent d'apparaître d'un moment à l'autre. Je cherche à faire le vide dans mon esprit, à me calmer - j'y parviens plutôt bien, considérant les circonstances, mais il s'agit d'un exercice qui requiert toute mon énergie et ma concentration. Les dents serrées, je tente de voir les liens s'enflammer, sans succès. Mes prunelles sont fixées sur les cordes, ne clignant jamais pour m'assurer de maintenir le contact, même si je sens mes yeux s'assécher et ma volonté menacer de fléchir. Je sais que le temps avance, et qu'il ne m'en reste pas énormément, mais je tente de rester calme - paniquer ne m'aidera en rien, après tout. Sans me débattre, sans geindre, je me surprends à entendre la voix de mon jumeau (très doué en DCFM, quant à lui), excédé, résonner dans mon crâne - just bloody do it man! Un des liens saute, brûlé net. Tentant de rompre le deuxième, je mets le feu à ma manche en ratant la corde de près et, prestement, je parviens à me mettre sur le côté pour étouffer les flammes qui débutaient à lécher ma peau - les brûlures, j'ai l'habitude avec mes expériences, elles n'ont plus le même effet qu'elles avaient jadis. Les liens commencent à remuer et je réalise que mon temps s'est écoulé. Un seul lien et une manche cramée, quel affreux bilan pour une première fois. Pourtant, je me concentre, immobile comme une statue, attendant de voir où se formeront les têtes des deux serpents pour tenter de parer à leur attaque potentielle. La professeure Amonwë ayant signalé qu'ils attaquent lorsqu'ils se sentent menacés, je ne bouge pas, tentant, par la respiration, de ralentir les battements de mon coeur - les serpents n'ont pas d'ouïe, mais ils se fient aux vibrations, je me souviens l'avoir appris dans un cours de SACM, jadis. Je débats entre l'idée de les maitriser à mains nues et celle de tenter un vipera evanesca alors que la première tête apparaît, se fixant immédiatement sur moi.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 18 Mai 2019 - 15:52
« what's in your head ? »
Les clauses sont posées. Alors que tu fais toujours les cents pas au-dessus de lui telle une silhouette sombre et venteuse, tu penses qu’enfin il va suivre tes indications. Et dieu sait que tu as été généreuse en conseils pour ce premier entrainement. D’habitude, tu en donnes bien moins, préférant laisser libre-court à l’imagination des étudiants que tu suis. Là, c’est autrement, tu espères que tes dires permettront à Fraser d’arriver à quelque chose. Un sourire jaillit brusquement sur ton visage fermé jusque-là. Un lien vient d’être brûlé correctement. Tu te gardes bien de toute réflexion positive, tu ne veux pas le déconcentrer. Pourtant, le prochain essai t’arrache une expression de désespoir tandis que des flammes s’emparent de sa manche. Tu te retiens d’intervenir, le laissant se débrouiller par lui-même. Avec appréciation, tu constates qu’il a le réflexe se rouler sur le côté afin d’éteindre l’incendie. Bien. Ce n’est pas si mal.
Le temps semble se figer autour de vous, ou du moins, fonctionne-t-il au ralenti. Tes prunelles inspectent le ciel dont les nuages te paraissent complètement immobiles. Et pourtant cela n’est absolument pas le cas. Ton esprit te joue des tours, toi qui commence à te sentir anxieuse par la tournure que prend la situation. Tu es consciente qu’en un tour de main tu pourrais inverser le cours des choses. En un mouvement de baguette tu serais à même de faire disparaître ces reptiles venimeux qui viennent de prendre forme à partir de simples cordes. Ton cœur ne fait qu’un bond dans ta poitrine. Tu observes attentivement la tête du premier Taïpan qui se pose instinctivement sur le garçon, alors que celle du deuxième en fait de même. Le pousser dans ses derniers retranchements n’a visiblement pas fonctionné. Pas suffisamment en tout cas. Au moindre geste, tu es consciente que la situation risque de dégénérer. Tu le vois, immobile, la respiration si lente que tu ne vois plus son torse bouger. Avec vivacité, tu comprends ce qu’il tente de faire. Cela dit, tu ne crois pas que cela fonctionnera sur le long terme.
Aussi difficile à imaginer que cela puisse l’être, tu as peur pour la vie de ton étudiant. Ton travail, c’est aussi de le protéger, de les protéger, tous, autant que possible. Tes méthodes pédagogiques sont certes discutables, mais au moins, elles ont le mérite de fonctionner. Sauf avec Finnick Fraser. Non, le blond te donnes du fil à retordre, mais c’est également un certain challenge stimulant pour l’enseignante que tu es. Tu soupires et lance un Sortilège de Durcissement sur les deux serpents dont les écailles se transforment instantanément en pierre. « Vous avez cinq minutes pour les faire exploser à l’aide d’un Bombarda, Fraser. Je ne vous cache pas mon envie de vous pousser du haut de la tour d’astronomie » dis-tu en t’éloignant de lui. Le cynisme, évidemment. Même si c’est ton devoir de lui sauver la mise, tu l’as aussi fait par humanité. Mais cela t’agaces, profondément. Tu ne pensais pas que cela faisait réellement partie de ta personne. Finalement, tes pas te guident contre un poteau servant à marquer des points. Tu t’y adosses, attendant patiemment qu’il réussisse son sortilège. Tu as besoin de prendre des distances vis-à-vis de ce qu’il vient de se passer. La situation ne s’est pas déroulée comme tu l’avais imaginé.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Dim 2 Juin 2019 - 11:32
Si je n'étais pas aussi occupé à me creuser le crâne pour saisir comment me sortir de cette situation embarrassante (ettrèslégèrement dangereuse), je ressentirais une profonde vague de honte. Si j'étais dans un roman, ce serait le moment. Celui où le héros, pour peu que je puisse me qualifier ainsi, découvre en lui une force inouïe, la source de ses pouvoirs. D'un coup, le héros aurait balayé du revers de la main plus de dix ans de difficulté comme s'il ne s'agissait que de brindilles afin de révéler son réel pouvoir. Mais je ne suis pas un héros, ni dans une de ces vieilles histoires que mes grands-parents me racontaient au bord du feu. Je ne suis qu'un étudiant ayant tenté de faire face à ses difficultés toute sa vie durant - le fait de me placer dans cette situation n'allait pas laisser derrière toutes les embûches qui parsemaient mon parcours depuis des années. Pourtant, il fallait admettre que j'essayais du mieux que je pouvais, lèvres serrées en un pli durci par la concentration, regard perçant fixé sur les serpents qui venaient de prendre forme là où il n'y avait que des cordes auparavant. De Charybde en Scylla. Allais-je perdre l'appui de mon enseignante quelques moments à peine après qu'elle me l'ait offert? Je me ressaisis - la panique sociale, plus tard. Respiration lente, que seul un athlète pourrait parvenir à atteindre à ce degré sans que son coeur se mettre à battre frénétiquement, excitant les serpents mortels. Ironiquement, je suis plus calme à présent que j'ai cet ennemi physique à affronter - un grain de folie et d'inconscience, peut-être. Je me sais à tout le moins extrêmement rapide, parviendrai-je à les maitriser à mains nues?
Tellement concentré sur la tâche, j'avais oublié la présence de la professeure Amonwë, dont le sortilège de durcissement imposé aux reptiles me ramène brusquement à la réalité. « Vous avez cinq minutes pour les faire exploser à l’aide d’un Bombarda, Fraser. Je ne vous cache pas mon envie de vous pousser du haut de la tour d’astronomie ». Si j'étais du genre ironique, j'aurais peut-être remercié l'enseignante pour ses chaleureux encouragements - mais au jugé de ses méthodes lorsqu'elle cherche à aider un étudiant, je préférerais ne pas découvrir ses manœuvres lorsqu'elle veut le punir. Sagement, je reste silencieux. Les serpents ont réagi au sortilège, leur dernier instinct de vie avant de durcir ; je suis désormais pris dans un lourd étau, mes respirations se font difficiles. Pas de panique. Sans entièrement savoir ce qui me prend, je ferme les yeux - n'est-ce pas contre tout ce qu'on nous enseigne? Le contact visuel ne doit pas être rompu entre un sorcier et la cible de son sortilège. Et pourtant. Ne nous enseigne-t-on pas aussi à lancer des sortilèges avec une baguette? Celle qui se tient face à moi n'avait pas besoin de la sienne, son dernier sortilège ayant pris son origine dans sa main libre. Si je réfléchissais, j'ouvrirais les yeux, et pourtant. Le poids de la pierre enserrant cruellement ma peau, je respire à petits coups calmes. Les yeux fermés, je ressens tout. Le son de ma respiration douce et saccadée. La texture de la pierre contre mon jersey de quidditch désormais humide de sueur. Le vent sur mon visage. Shadow wind. Sans en avoir conscience, mes doigts lâchent ma baguette, dont le bois s'écrase sans bruit dans le sable du stade et, sans un mot, les serpents de pierre explosent en un milier d'échardes tectoniques. Me relevant, le souffle court, les jambes tremblantes, j'adresse un regard d'excuse à mon enseignante. Une pensée se glisse en moi, étrange. C'est la première fois de ma vie qu'on ne me couve pas au premier signe de faiblesse. Sauf au Quidditch - mais je n'ai pas vraiment de moments de faiblesse au Quidditch. Ma voix tremble, je balbutie, mais malgré tout, j'adresse un regard de reconnaissance à mon enseignante. « Vous avez des m-méthodes m-musc-clées, p-professeure ». Le sourire à mes lèvres trahit le compliment sous-jacent. Ma baguette git toujours au sol tel un vulgaire morceau de bois, sans que je l'aie remarqué.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Lun 10 Juin 2019 - 11:54
« what's in your head ? »
Nonchalante. Voilà l’attitude que tu arbores en l’instant. Adossée à ce poteau de Quidditch, ton comportement semble trahir ce que tu pensais de l’étudiant quelques minutes avant votre échange. Tu le croyais vraiment sans aucune curiosité, sans envie ni motivation pour ton enseignement. Et pourtant, te voilà à ses côtés, l’ayant directement testé pour mesurer ses compétences. Il t’a convaincue alors que cela n’était pas une mince affaire. Tu n’as pas perdu de temps et plus par inquiétude qu’autre chose tu as décidé de pétrifier ces reptiles ondulants. Après tout, ton objectif premier n’était pas de l’assassiner. De loin, tu fixes la scène de tes iris corbeaux. L’ordre que tu as donné était précis, suffisamment pour qu’il comprenne que cette fois-ci il n’aurait pas le droit à l’erreur. Un mince sourire étire subtilement tes lèvres carmin. Le blond ferme les yeux, une façon qui t’indique qu’il va enfin puiser dans ses ressources personnelles. Avant d’agir sur ce qui nous entoure il faut déjà se replier sur soi-même. C’est ainsi que l’on t’a enseigné la magie à Uagadou. Se concentrer sur soi-même pour user de la magie sans baguette. Ton réflexe de déglutition se fait plus douloureux lorsqu’il échappe son morceau de bois au sol.
Stoïque comme à ton habitude, tu n’en reste pas moins stupéfaite. Les lianes de pierre qui enserrent le garçon explosent au quart de tour. Il se relève enfin, stupide regard d’excuse sur le visage. D’une voix tremblante et incertaine, tu devines le compliment détourné dans sa réplique. Cette fois, ton minois se redresse légèrement et tu lui accorde un de tes rares sourires. « Bien joué, Fraser » admets-tu à demi-mot alors qu’une bourrasque de vent semble taire tes félicitations. « Vous êtes donc épargné pour aujourd’hui » dis-tu en guise de référence à ta menace passée. « Maintenant il faut impérativement poursuivre vos efforts. Ce n’était qu’un essai. Il faut pérenniser ce travail. » Tu lui fais signe de se munir de nouveau de sa baguette magique et tu te diriges vers les gradins à ses côtés. « Nous terminerons l’entrainement d’aujourd’hui à l’aide de mannequins » indiques-tu en ouvrant la porte d’un local. Ici, dans une pièce sombre et froide se trouvent plusieurs rangées de vieux mannequins de fer utilisés pour s’entrainer aux duels et autres sortilèges. D’un geste de ta baguette tu les anime afin qu’ils prennent place au centre du terrain de Quidditch en une lignée parfaite. « Sept mannequins pour sept sortilèges différents. » Tes intentions sont claires, il va falloir qu’il s’entraine un peu plus s’il veut espérer progresser. « Stupéfix. Locomotor Mortis. Confundo. Expelliarmus. Expulso. Reducto. Et Petrificus Totalus. » Tu présentes les incantations de façon distincte afin qu’il puisse les retenir en mémoire. Tu n’attends pas d’ordre précis dans le lancer de ses sortilèges, il lui faudra simplement se concentrer et fixer les mannequins avec précision. « Au travail. » Maintenant que la première étape est réussie, tu restes à ses côtés, debout dans le vent qui souffle autour de vous. Tu te fais patiente.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mar 25 Juin 2019 - 14:52
Quelle ironie, que d'être prisonnier de sa chair, de sa langue, de sa gorge. Cordes vocales enroulées autour du cou comme si elles cherchaient constamment à ce que je me pende avec - qui aurait pu être surpris que je ne me sente libre que dans les airs? Prison corporelle, ne traduisant jamais les hauteurs que mon esprit sait prendre, mots traîtres qui ne suffisent jamais. Regard d'excuse, baguette enserrée par les grains de sable du stade, manche de jersey gris à moitié brûlée par mon sort raté ... Face à l'élégante Égyptienne, je fais clairement piètre figure - et pourtant, n'est-elle pas encore ici? Je ne dois pas avoir tout fait faux. « Bien joué, Fraser. Vous êtes donc épargné pour aujourd’hui ». La menace sous-jacente ne m'échappe pas, et je déglutis, surpris de trouver en moi une curiosité teintée d'enthousiasme, de vouloir savoir ce que l'implacable sorcière me réserve pour la suite. L'enseignante désigne un point à mes pieds et je réalise, sourcils levés bien haut, que ma baguette n'est plus dans mes mains. Air de confusion peignant mes traits, je la regarde, interdit. Me serais-je libéré sans mon outil magique?
Aucun temps pour me questionner davantage à ce sujet, voilà l'enseignante qui en redemande. J'emboîte ses pas rapides, l'observant à la dérobée comme un animal cherchant à garder en vue un formidable prédateur, seulement à moitié rassuré qu'elle ne me fera pas la peau (aujourd'hui). Les mannequins qu'elle tire de la salle inoccupée sous les gradins s'animent, et une nouvelle pression enserre mon cœur alors que j'écoute la sorcière avec attention, mémorisant sans problème la liste des sortilèges mentionnés. Baguette au bout des doigts, il me semble ressentir une dissonance étrange avec l'outil magique. Étudiant en sciences occultes, avec pour collègues de futurs fabricants de baguettes, je sais qu'il est parfaitement possible que l'objet m'en veuille de ne pas l'avoir utilisé pour me libérer. Soupirant intérieurement (avais-je réellement besoin d'un défi supplémentaire?), je me place. Inspiration calme, les pieds solidement ancrés au sol dans une position rappelant certains arts martiaux, je ferme les yeux un instant, le temps de vider mon esprit. Sept. Les deux premiers sorts sont relativement faciles, informulés - je triche un peu, peut-être? L'enseignante a bien dit sept sortilèges ... mais d'un stupefix à l'angle très précis, je parviens à renvoyer une figurine s'entrechoquer contre la seconde, disloquée par la puissance du sort. Cinq. Exécutant des pas gracieux, mouvements agiles trahissant ma discipline athlétique, je désarme une troisième silhouette d'un Expelliarmus silencieux. Quatre.
Vient le défi - aussi bien tenter le locomotor mortis immédiatement, même si je sais que ce sort rate une fois sur deux dans mon cas. En position, baguette levée, je n'ai pas le temps de formuler le sort dans mon esprit avant que l'outil magique pétarade et m'échappe. Pli aux lèvres, je n'en démords pas et la reprends, mais elle crache des étincelles de plus belle. Résigné l'espace d'un instant, je baisse le bras, et elle retrouve son calme. Lui jetant un regard agacé, je lève les prunelles vers la professeure. « Professeure », dis-je avant de me racler la gorge. « Pardonnez-moi, mais ... » Comment dire? Je comprends le concept qu'une baguette soit possessive - si mon souhait est de devenir fabricant de balais, il n'en demeure pas moins que je connais mieux que la moyenne le comportement des outils magiques. Mais une baguette jalouse ... d'une absence de baguette? « Est-il possible que tenir ma baguette ou non ait un effet sur mes sorts? » Je désigne sa main vide du regard, celle d'où le sort m'ayant désarçonné plus tôt est parti. Sourcils froncés, je marmonne. « Les bombarda ... sans baguette » Yeux hésitant entre ses sourcils, juste assez près des yeux pour qu'un interlocuteur moyen croie que je le regarde au creux des iris, mais distance confortable pour moi, je réfléchis à voix haute. « Est-il trop tard ... pour apprendre, sans? »
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 13 Juil 2019 - 13:10
« what's in your head ? »
Son incompréhension est palpable, tu peux la lire dans le regard interdit qu’il te lance. Impressionnant n’est-ce pas ? Tu analyses rapidement la situation qui s’offre à toi et l’évidence te saute au visage. Il vient de se libérer sans l’usage de sa baguette magique. D’ordinaire les sorcières et sorciers de Grande-Bretagne ne sont pas familiers de cette magie sans baguette. Ils peuvent en effet en faire usage pour les plus talentueux d’entre eux, et encore, la coutume les oblige à ne pas réellement le faire. C’est un apprentissage long et sinueux pour celles et ceux qui n’ont jamais été initié. Tu ne lui laisse pas davantage le temps de la réflexion, tu poursuis cet entrainement comme pour le déstabiliser. Au fond tu te questionnes sur ce que tout cela te renvoie. Tu n’aurais jamais imaginé un étudiant aussi peu doué dans tes cours capable d’une telle prouesse. Surtout pas lui. Tu lui as certes laissé une chance, mais là, s’en est trop. Pas dans le mauvais sens du terme. Tu es intriguée. Incertaine. Le vacarme environnant te sort de tes pensées. Deux statuettes viennent de s’entrechoquer violemment. Il a bien plus de potentiel que tu ne le pensais. Que tu ne voulais le penser. En vérité, c’était bien plus sécurisant de se dire qu’il n’était pas capable de tout cela.
Baguette qui s’échappe de ses mains sous tes prunelles inexpressives. Tu restes dans l’ombre semblable à une chauve-souris dont les ailes s’épanchent dans la brise fluctuante. Tu admires les étincelles produites par le morceau de bois. Un léger rire s’échappe de tes lèvres à son hésitation. « Bien vu, Fraser. Elle vous rejette. Totalement. » Tes paroles sont probablement difficiles à avaler mais la certitude est désormais prégnante. « Regardez-moi dans les yeux lorsque vous vous adressez à moi » souffles-tu en remarquant ses iris indécis. Tu laisses le vide emplir l’espace entre vous, silence disgracieux et immanquablement angoissant pour l’étudiant. Tu détailles ta propre main, celle qu’il considère avec attention. « Trop tard n’est pas le terme. » Tu l’admets avec facilité. « Dangereux, complexe et périlleux s’y prêtent davantage. » Par magie, tu ordonnes aux mannequins de rejoindre leur vieil abri de chêne et t’élances déjà sur la pelouse du stade en direction de la sortie. Tu lui fais signe de la main pour lui indiquer de te suivre. Il te rattrape aisément malgré la vitesse de tes pas. « Depuis ma scolarité à Uagadou je tiens des notes personnelles et comparatives sur mon apprentissage de la magie sans et avec baguette. Un détour théorique ne vous fera aucun mal, nous allons donc rejoindre mon amphithéâtre pour nous pencher sur ce grimoire que je vous prêterais à l’occasion. Je répondrais à toutes vos questions mais ne perdons pas de temps. » C’est un don qu’il possède et aucune minute ne doit être gâchée, bâclée.
- Spoiler:
- Comme convenu j'ai amorcé la clôture !
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Mer 17 Juil 2019 - 1:29
Étrangeté magique - réaction à l'instinct davantage qu'à l'entraînement. Rejet de la baguette, qui m'a rejeté en retour : j'en fais la remarque à mon enseignante. « Bien vu, Fraser. Elle vous rejette. Totalement. Regardez-moi dans les yeux lorsque vous vous adressez à moi ». Je déglutis, et me force à lui obéir - elle m'impressionne, la sorcière, et pour cause. J'ai la ferme conviction qu'elle pourrait me réduire en charpie les yeux fermés. « Trop tard n’est pas le terme. Dangereux, complexe et périlleux s’y prêtent davantage. » Un sourire se peint à mes lèvres - ai-je besoin d'expliquer à la spectatrice de mes prouesses sportives que le péril n'est pas assez pour m'arrêter lorsque je cherche le défi? « Merci, professeure », fis-je en lui emboîtant le pas après qu'elle ait terminé de ranger les mannequins. Chemin inverse - n'aurons-nous pas découvert l'essentiel du domaine universitaire ensemble, aujourd'hui? Nous parvenons au sein de la salle de cours de l'Égyptienne, dévalant rangée sur rangée des gradins installés en arc de cercle rappelant les stades de quidditch méditerranéens - probablement influencés par l'architecture moldue romaine. Nous hissant sur l'estrade désignée pour les duels, je suis la professeure jusqu'à son bureau, qui trône dans la salle. Alors qu'elle cherche ses notes, je réfléchis à voix haute. « L'université requiert l'usage des baguettes ». Une platitude qui sert surtout d'introduction, en réalité.
J'hésite, glissant un regard en coin vers la formidable sorcière. « Votre cours est le seul pour lequel je l'utilise beaucoup ... » Et pour cause : il est aisé de voir l'anomalie dans mes résultats. Runes : optimal. Potions : optimal. Botanique : optimal. Astronomie : effort exceptionnel. Vol : mon professeur m'a affirmé que s'il le pouvait, il inventerait une note au-delà du optimal pour me l'attribuer. DCFM : passable - de justesse ... et encore, parce que mes réflexes et mes habiletés physiques compensent (à peine) pour mes difficultés magiques. Je relève la tête vers l'enseignante avec espoir. L'Égyptienne maîtrise les deux formes de magie, mais peut-être pourrait-elle accepter que je continue de suivre son cours en apprenant la méthode africaine? Aurais-je besoin d'une permission spéciale de la part du doyen? J'ose croire que mes autres résultats scolaires parlent d'eux-mêmes. « Serait-il possible ... de faire une exception? » Ma question est à peine audible, et mes prunelles noisette s'accrochent à celles de l'enseignante. Je sais que je ne franchirai pas l'étape du doctorat sans m'en tirer en défense contre les forces du mal (hélas). La rédaction de la thèse est une chose, mais nous avons tout de même des examens à réussir chaque année. Mes iris s'aventurent contre les siens, une nouvelle détermination les éclairant. « Je n'ai pas peur du danger, ni de la complexité ... Je veux seulement m'améliorer », dis-je avec humilité et honnêteté à la fois. Ma carrière future n'existe pas, je dois absolument lui donner un semblant de sérieux en parvenant à compléter un doctorat en la matière ... je suis toujours parvenu à me glisser entre les mailles du filet de DCFM, mais je sens que celles du troisième cycle deviendront de plus en plus difficiles à éviter. Aussi bien mettre toutes les chances de mon côté.
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Re: what's in your head? + cléopatra (terminé)
Sam 27 Juil 2019 - 11:08
« what's in your head ? »
Installés au centre de l’amphithéâtre dédié à la Défense Contre les Forces du Mal, tu ne perds pas une seule seconde et fouille dans tes notes, cherchant de quoi stimuler l’esprit de ton étudiant. Tu restes aphone à la banalité introductive que déballe le blond. Paroles qui se suivent en revanche d’une toute autre voie. Tu te remémores ses résultats scolaires. Pour tout dire, tu suis assidûment les dossiers universitaires des élèves du parcours Sciences Occultes. Après tout tu es une des principales figures de cette spécialisation. Ses notes sont exemplaires, sauf dans ta matière. Certains de tes collègues peuvent d’ailleurs te charrier sur ta notation, prétextant que tu sois trop stricte. Et pourtant, tu ne changeras rien à cela. « Une mention Passable qui pourrait évoluer dans le sens d’un Acceptable, si vous travaillez dur. » En revanche, si tu ne modifieras pas ta façon de noter, tu es convaincue de ce que tu viens de dire. « Ce qui permettrait de valider cette unité d’enseignement qu’il vous faut impérativement obtenir. » Tu relèves la tête de ton grimoire à l’idée d’une ‘’exception’’. Tu soulignes qu’il te regarde enfin dans les yeux. Il y a déjà du progrès. Tu admires également sa motivation, même face au danger, même face à la dureté de la tâche qui va lui incomber. « Je salues votre détermination. Dès que possible j’irais m’entretenir avec le Professeur McArthur » précises-tu en lui tendant ton précieux ouvrage. « Vous devriez prendre ceci avec vous. Et travailler dessus dès ce soir. » Le ton ferme qui ne laisse pas le choix ni le droit à l’erreur. « Je suis certaine que notre Directeur n’y verra aucun inconvénient. » Tu sauras lui apporter les justifications nécessaires. Et de toute façon, s’il a approuvé ta candidature en tant que Directrice de maison, c’est bien qu’il t’accorde une confiance réciproque. Un si grand sorcier ne se serait pas entouré d’un staff en qui il ne croirait pas. « Maintenant, filez. »
Fin
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