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hurricane (watson)
Dim 29 Déc 2019 - 23:49
hurricane
Les éclats de la musique meurent dans ses oreilles alors qu’un nouveau cri de rage se fraie un passage à travers sa gorge serrée. Un coup de baguette sec et elle lance à nouveau le morceau, accords qui résonnent dans la salle de danse avec un peu trop d’entrain pour son esprit à la peine. Reprenant sa position de départ, port de tête altier, visage qui se veut fermé, la brune passe une main rageuse sous ses yeux rougis par les larmes, tentant d’en faire disparaitre les perles salées qui ne cessaient de se frayer un passage sur ses joues. Malgré toutes ses tentatives elle ne parvenait à endiguer la tempête, émotions bien trop fortes, bien trop dures, bien trop réelles qui ne cessaient de mettre à mal son masque, si lisse, si constant. Ce jour là, elle n’était pas parvenu à donner le change, réfugiée dans la salle de danse à peine son dernier cours terminé elle n’avait jusqu’à lors fait qu’enchainer les pas, les pirouettes, les voltes sous le tempo implacable de la musique. Et peu à peu, les pensées s’étaient focalisées sur cette conversation. Ils ont survécu. Première crise de larmes. L’abandon hurlant à ses oreilles plus que les notes de la mélodie. Esperenza Villanueva a rendu l’âme il y a quelques jours. Nouvelles larmes, râle presque douloureux de se rendre compte qu’elle avait vécu tant de temps dans l’ignorance, dans le mensonge. Ce n'était que des mensonges. Autant en ce qui concernait sa famille, bande de rats qui l’avaient abandonnée, que le concernant lui, faux chevalier dont les intentions n’avaient rien de pures. Un cri accompagne désormais les pleurs, un cri de rage, la haine qui se lisait jusque dans ses mouvements, pointes coupantes, bras portés comme des armes : si on lui avait souvent reproché de ne pas mettre assez d’émotions dans ses danses, elle invitait tous ses détracteurs à l’observer ce jour-là. Image bien entendu, la Blackthorn ne souhaitait rien d’autre que sa crise reste privée, elle ne voulait qu’on lui prête des sautes d’humeurs quelconques, elle ne voulait que l’on pense qu’elle puisse avoir des failles : les failles étaient interdites. Alors, elle comptait faire disparaitre les affres de sa rancoeur sous son masque de bienséance, une fois la tempête éloignée, une fois trop épuisée pour pleurer elle enfermerait tout au fond de son coeur : elle reconstruirait le masque, la façade qu’on lui avait appris à porter. Il y a ce sursaut d’égo qui la pousse à continuer à danser malgré les pleurs et finalement le corps qui refuse de continuer à collaborer à cette mascarade. Lourde chute sur le parquet de danse, juron étouffé entre quelques sanglots l’espagnole prend sa tête entre ses mains : crâne douloureux à force de s’infliger de tels déferlements de larmes. Alors qu’elle tente de recouvrer ses esprits, un bruit attire son attention à l’entrée de la pièce, quelques crissements du parquet synonymes d’une présence. « La salle est occupée. » Elle ne cherche pas à être aimable, déjà assez occupée à maitriser les tremblements de sa voix pour paraître stable elle ne relève pas la tête, feignant de se concentrer sur des étirements alors que sa cheville, douloureuse suite à la chute commençait à la lancer.
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Re: hurricane (watson)
Dim 12 Jan 2020 - 19:25
| | hurricane ; watson & adalia |
Des journées comme aujourd'hui, Watson était prêt à en avoir souvent. Dans un premier temps les cours étaient passés super vite, il se sentait toujours en forme malgré le travail qu'il avait du fournir et en plus de cela il n'avait pas besoin d'aller travailler ce soir. Dès lors, la soirée lui appartenait il avait tout le loisir d'en faire ce qu'il voulait et ça allait commencer par de la danse. Il venait de trouver un nouveau morceau de musique sur lequel il souhaitait s'essayer. Le morceau était rapide, entrainant, parfait pour vaincre la fatigue de l'hiver, quelque chose de lumineux contre l'obscurité engendré par l'absence de soleil dès le milieu d'après-midi.
Lorsqu'il arriva devant les portes de la salle de danse, il entendit un cri déchirant. Celui d'une femme à n'en pas douter. Il ne savait pas trop s'il devait entrer, mais en même temps quand bien même quelqu'un s'y trouvait, la salle était assez grande pour deux (même pour quinze) et il n'avait aucune raison de ne pas y aller surtout qu'il voulait lui aussi danser. Il se contenterait de garder sa propre musique proche de lui de manière à ce qu'il en entende les notes et le rythme. De toute façon il comptait juste commencer à la chorégraphier. C'est donc décidé qu'il ouvrit la porte et ne cacha pas sa mine dégoûtée quand il découvrit celle à l'origine du cri.
Seule dans la pièce, Adalia Blackthorn, son ex petite-amie, se trouvait là, au sol, dans une posture qui ne lui ressemblait guère. De l'élégant cygne elle était passée au statut de piètre chaporouge. « Mais malheureusement pour toi tu n'as guère le monopole de la salle. » répondit-il aussi sèchement qu'elle lui avait adressé la parole. Si parfois il aurait pu faire des concessions il avait deux raisons pour ne pas en faire aujourd'hui. Déjà parce qu'il avait réellement envie de danser après une journée aussi lumineuse que celle-ci et aussi parce qu'il n'avait aucune raison de faire plaisir à Adalia.
Sans hésiter, d'un geste de la baguette, il diminua le volume de la musique de la jeune femme et alla se placer dans un coin opposé à elle, retirant son sweatshirt, gardant un simple débardeur sur les épaules. Il sortit sa propre source de musique et s'assit en tailleur réfléchissant tout d'abord à comment il allait pouvoir commencer sa chorégraphie, un carnet et un stylo entre les mains. Cependant il ne put s'empêcher de garder un oeil sur Adalia, sa piètre présentation laissant clairement entendre que quelque chose n'allait pas, ou alors il ne la connaissait pas.
@adalia blackthorn
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Re: hurricane (watson)
Sam 25 Jan 2020 - 6:07
hurricane
Elle ne voulait voir personne, elle ne voulait surtout pas qu’on la voit dans un tel état. Elle avait besoin de temps, de temps pour comprendre, de temps pour oublier, pour s’enfoncer à nouveau dans sa vie de complaisance, dans cette histoire qu’on avait construite pour elle : l’abandon, le naufrage, l’adoption, la vie comme Blackthorn. Elle voulait se persuader que rien n’allait changer : qu’elle pouvait rayer les aveux d’un trait, qu’elle pouvait les faire disparaitre, les enterrer comme les corps encore chauds de sa famille biologique. « Mais malheureusement pour toi tu n’as pas le monopole de la salle. » Cette voix. Elle n’a même pas besoin de tourner la tête pour le reconnaitre. Watson.
Elle lâche un soupir étouffé entre ses dents tandis qu’elle masse sa cheville engourdie : « Sérieusement. » Parmi tous, il fallait que ça soit lui, parmi toutes les vermines insignifiantes qui évoluaient dans les couloirs du château il avait fallu que ce soit Watson qui passe le pas de la porte. Il n’y avait certainement qu’une autre personne qu’elle aurait autant redouter croiser vu l’état dans lequel elle se trouvait et c’était celui qui l’avait mise dans cet état tout particulièrement. Croiser Watson était déstabilisant, et plutôt désagréable car elle savait qu’il ne céderait pas face à elle, qu’il ne s’aplatirait pas face à son humeur et qu’il n’hésiterait pas à la confronter sur l’amertume de ses paroles ou le manque de tact de ses remarques. Il n’avait aucun problème à la pousser à bout mais n’était-elle pas déjà au plus bas ? Il était vil l’Ethelred, ayant explicitement avoué que son malheur ne pourrait qu’illuminer un peu plus ses jours.
Et ce jour-là, il était déjà solaire. Le contraste était encore plus saisissant que l’espagnole était perdue dans l’ombre de ses propres songes. Elle fait mine de rien, elle tente de rester concentrée sur ses propres enchainements, penchée sur un parchemin de chorégraphie qu’elle avait attiré vers elle d’un geste de baguette et qu’elle annotait mais elle sentait bien l’énergie lumineuse de l’autre côté de la pièce. Regard en coin à l’étudiant, avant de se détourner lorsque lui même tourne la tête : adversaires qui s’observaient en chien de faïence, choc entre le soleil et la lune, entre la lumière et l’ombre.
Sanglots refoulés elle se redresse, nouveau coup de baguette, la musique reprend un peu de force, moins bruyante qu’à l’origine mais suffisamment pour envelopper la danseuse de son atmosphère. Elle fait disparaitre les larmes qui avaient coulé sur ses joues du dos de la main, respiration qui se voulait apaiser malgré le coeur qui tambourinait dans sa poitrine elle reprend son entrainement : volte, pas, saut, il ne lui faut pas longtemps pour que les émotions reprennent le contrôle et que, submergée par les souvenirs amers, elle ne se laisse distraire et chute à nouveau. « Damn it. » Elle grogne, un peu plus discrètement que ses précédents jurons, elle veut éviter d’attirer l’attention sur elle, pour une fois. Mains passées sur son visage elle tente d’arranger sa coiffure, présentation qui ne lui faisait habituellement jamais défaut. Mains qui s’appuient sur le parquet, elle se relève, encore une fois, quelques pas sur le parquet, cheville qui ne supporte pas son poids. Fierté mise de côté qu’elle instant elle interpelle Watson d’une voix qui se voulait égale : « Est-ce que tu aurais un bandage par hasard ? » Elle voulait danser, elle voulait oublier, elle voulait que tout disparaisse sous le tempo de la musique.
solsken (code) tumblr (icons) @watson bunce
Elle lâche un soupir étouffé entre ses dents tandis qu’elle masse sa cheville engourdie : « Sérieusement. » Parmi tous, il fallait que ça soit lui, parmi toutes les vermines insignifiantes qui évoluaient dans les couloirs du château il avait fallu que ce soit Watson qui passe le pas de la porte. Il n’y avait certainement qu’une autre personne qu’elle aurait autant redouter croiser vu l’état dans lequel elle se trouvait et c’était celui qui l’avait mise dans cet état tout particulièrement. Croiser Watson était déstabilisant, et plutôt désagréable car elle savait qu’il ne céderait pas face à elle, qu’il ne s’aplatirait pas face à son humeur et qu’il n’hésiterait pas à la confronter sur l’amertume de ses paroles ou le manque de tact de ses remarques. Il n’avait aucun problème à la pousser à bout mais n’était-elle pas déjà au plus bas ? Il était vil l’Ethelred, ayant explicitement avoué que son malheur ne pourrait qu’illuminer un peu plus ses jours.
Et ce jour-là, il était déjà solaire. Le contraste était encore plus saisissant que l’espagnole était perdue dans l’ombre de ses propres songes. Elle fait mine de rien, elle tente de rester concentrée sur ses propres enchainements, penchée sur un parchemin de chorégraphie qu’elle avait attiré vers elle d’un geste de baguette et qu’elle annotait mais elle sentait bien l’énergie lumineuse de l’autre côté de la pièce. Regard en coin à l’étudiant, avant de se détourner lorsque lui même tourne la tête : adversaires qui s’observaient en chien de faïence, choc entre le soleil et la lune, entre la lumière et l’ombre.
Sanglots refoulés elle se redresse, nouveau coup de baguette, la musique reprend un peu de force, moins bruyante qu’à l’origine mais suffisamment pour envelopper la danseuse de son atmosphère. Elle fait disparaitre les larmes qui avaient coulé sur ses joues du dos de la main, respiration qui se voulait apaiser malgré le coeur qui tambourinait dans sa poitrine elle reprend son entrainement : volte, pas, saut, il ne lui faut pas longtemps pour que les émotions reprennent le contrôle et que, submergée par les souvenirs amers, elle ne se laisse distraire et chute à nouveau. « Damn it. » Elle grogne, un peu plus discrètement que ses précédents jurons, elle veut éviter d’attirer l’attention sur elle, pour une fois. Mains passées sur son visage elle tente d’arranger sa coiffure, présentation qui ne lui faisait habituellement jamais défaut. Mains qui s’appuient sur le parquet, elle se relève, encore une fois, quelques pas sur le parquet, cheville qui ne supporte pas son poids. Fierté mise de côté qu’elle instant elle interpelle Watson d’une voix qui se voulait égale : « Est-ce que tu aurais un bandage par hasard ? » Elle voulait danser, elle voulait oublier, elle voulait que tout disparaisse sous le tempo de la musique.
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Re: hurricane (watson)
Dim 1 Mar 2020 - 10:52
| | hurricane ; watson & adalia |
Le jeune homme ne préféra pas répondre à la remarque de la jeune femme, après tout il était au-dessus de toutes les remarques qu'elle pourrait lui faire, puis il avait passé une tellement bonne journée qu'il n'y avait aucune raison de se la laisser détruire par cette gorgone. Il préféra plutôt conserver son énergie à établir sa nouvelle chorégraphie et c'est assis devant le miroir, sa musique se diffusant légèrement près de lui qu'il commença à réfléchir aux premiers pas. Son style de danse était différent de celui d'Adalia. Il ne dénigrait aucunement ce que la lufkin avait choisi de suivre comme voie, plutôt la façon de l'exécuter. Il y avait en effet un manque flagrant de liberté dans ce qu'elle faisait selon lui, tout comme il n'existait aucune liberté dans l'avenir d'Adalia ce qui avait conduit à leur rupture. Il avait pourtant essayé de lui prodiguer des conseils, mais elle n'avait jamais voulu les suivre. Pire encore, cela s'était tourné en reproche à l'égard de Watson. Grand bien lui fasse, au moins lui ne souffrait pas. Enfin... il souffrait un peu de devoir supporter sa présence dans la pièce, mais une fois qu'il serait pleinement concentré sur sa danse, il l'oublierait aisément.
Leurs styles étaient donc différents. Celui de Watson était un mélange de plusieurs styles de danse, le garçon ayant toujours été un " touche à tout " usant pas mal de musiques contemporaines et notamment de la pop. Alors qu'il s'apprêtait à commencer les mouvements de sa chorégraphie, il s'arrêta lorsqu'il vit Adalia chuter. La jeune femme l'interpella peu après ensuite, lui demandant s'il avait un bandage. Il souleva un sourcil se contentant de la fixer. Ce qui étonnait le garçon c'est qu'il aurait juré que la lufkin aurait préféré mourir que de demander un service à Watson. Cela accentuait l'impression qu'il avait que quelque chose n'allait pas chez elle. Après le cri qu'il avait entendu juste avant d'entrer, cela ne faisait que confirmer ses soupçons. « Je t'ai connue plus soignée dans ta danse et mieux préparée aussi. » fit-il remarquer ne pouvant s'empêcher de piquer un peu la jeune femme. Il fouilla ensuite dans son sac et en tira une bande enroulée sur elle-même qu'il amena à la lufkin. « T'as besoin d'aide pour la mettre ? » Il était sincère dans sa demande, après tout ça ne servait à rien de tirer sur une ambulance c'était trop facile. Il se contenta plutôt de fixer la jeune femme de ses yeux bleus attendant clairement qu'elle déverse sa haine. Mais il était en position où elle ne pouvait rien lui reprocher à l'heure actuelle, après tout c'était elle qui venait de lui demander de l'aide.
@adalia blackthorn
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Re: hurricane (watson)
Sam 14 Mar 2020 - 18:09
hurricane
A la remarque du sorcier, la Blackthorn ne put s’empêcher de laisser échapper un léger soupir, il fallait toujours qu’il la dénigre, toujours qu’il cherche à lui rappeler qu’elle n’atteignait pas ses attentes. Il fallait toujours qu’il lui rappelle qu’elle n’était pas assez bien et ça la rendait folle. « Pas aujourd’hui Watson, s’il te plait. » Et la fierté de la lufkin saignait de cet aveu. Mais elle n’avait ni le courage ni l’envie de se battre avec le sorcier ce jour-là. Elle avait mal, elle était fatiguée, elle se battait suffisamment avec elle même pour s’éviter un combat externe. Elle aurait préféré dix fois être seule dans la salle de danse, elle aurait préféré cent fois que cela soit quelqu’un d’autre que Watson en face du miroir mais elle ne pouvait le faire disparaitre. « Je suis toujours plus soignée dans ma danse, mais je ne chute pas donc je n’ai normalement pas besoin de bandages. » Reprend-elle néanmoins, plus calmement qu’elle ne l’aurait cru possible, outrepassant les tremblements de sa voix hachée par les sanglots, tout en passant une main sur ses joues pour faire disparaitre les dernières traces de larmes.
Watson finit par s’approcher, lui tendant une bande avant de lui demander si elle avait besoin d’aide pour la mettre. « Hm. » Elle observe ses mains, abimées par les chutes et quelque peu tremblantes avant de se retourner doucement vers l’Ethelred, léger sourire de façade tandis qu’elle reprenait : « Je veux bien un peu d’aide. » Elle retint une petite grimace de douleur alors qu’elle étendait sa jambe, cheville blessée frottant contre le parquet de la salle de danse. Appuyée sur ses bras elle ferme quelques secondes les yeux pour remettre ses idées en place, laissant planer le silence sur la pièce alors que ses pensées hurlaient dans son esprit. Elle ne parlait jamais beaucoup Adalia, elle préférait souvent écouter, en apprendre plus sur les autres, car l’information était la clé de tout, et elle n’aimait pas parler d’elle-même, renfermant bien trop de secrets pour risquer de les ébruiter. Watson savait qu’elle n’était pas taciturne, et elle savait que lui, n’avait aucune envie d’engager la conversation, bien trop pressé de pouvoir la rayer de ses pensées pendant qu’il danserait. Pourtant, elle ne put s’empêcher de demander, curiosité surtout poussée par le besoin malsain de se sentir exister, d’obtenir une réponse même si cela n’avait aucun intérêt : « Tu travailles sur une nouvelle chorégraphie ? » Ils avaient souvent échangés leurs réflexions sur leur danse, ne trouvant jamais de réel terrain d’entente tant leur pratique était différente mais ils avaient toujours parlé de ça, un moyen de faire rentrer l’autre dans sa bulle peut-être ? C’était plus facile de parler de danse que de ce qu’il se passait derrière les murs du manoir des Blackthorn, plus facile de débattre autour des enchainement plutôt qu’autour de leurs valeurs, résolument opposées.
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Watson finit par s’approcher, lui tendant une bande avant de lui demander si elle avait besoin d’aide pour la mettre. « Hm. » Elle observe ses mains, abimées par les chutes et quelque peu tremblantes avant de se retourner doucement vers l’Ethelred, léger sourire de façade tandis qu’elle reprenait : « Je veux bien un peu d’aide. » Elle retint une petite grimace de douleur alors qu’elle étendait sa jambe, cheville blessée frottant contre le parquet de la salle de danse. Appuyée sur ses bras elle ferme quelques secondes les yeux pour remettre ses idées en place, laissant planer le silence sur la pièce alors que ses pensées hurlaient dans son esprit. Elle ne parlait jamais beaucoup Adalia, elle préférait souvent écouter, en apprendre plus sur les autres, car l’information était la clé de tout, et elle n’aimait pas parler d’elle-même, renfermant bien trop de secrets pour risquer de les ébruiter. Watson savait qu’elle n’était pas taciturne, et elle savait que lui, n’avait aucune envie d’engager la conversation, bien trop pressé de pouvoir la rayer de ses pensées pendant qu’il danserait. Pourtant, elle ne put s’empêcher de demander, curiosité surtout poussée par le besoin malsain de se sentir exister, d’obtenir une réponse même si cela n’avait aucun intérêt : « Tu travailles sur une nouvelle chorégraphie ? » Ils avaient souvent échangés leurs réflexions sur leur danse, ne trouvant jamais de réel terrain d’entente tant leur pratique était différente mais ils avaient toujours parlé de ça, un moyen de faire rentrer l’autre dans sa bulle peut-être ? C’était plus facile de parler de danse que de ce qu’il se passait derrière les murs du manoir des Blackthorn, plus facile de débattre autour des enchainement plutôt qu’autour de leurs valeurs, résolument opposées.
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Re: hurricane (watson)
Lun 23 Mar 2020 - 18:45
| | hurricane ; watson & adalia |
Que son ex ne réplique pas, ne manqua pas d'étonner Watson qui l'avait toujours considérée comme n'ayant pas sa langue dans sa poche. Quelque chose n'allait pas pour elle apparemment, mais il n'était pas assez intéressé par les problèmes d'Adalia pour lui demander. De toute manière il était persuadé qu'il ferait face à un refus de la part de la jeune femme. « Aujourd'hui tu ne l'es pas en tout cas. » ajouta tout de même l'ethelred dont la rancoeur envers la jeune femme dépassait toute once d'empathie. Elle avait décidé de lui répondre, il se montrait sans pitié, c'est qu'il était rancunier.
Mais il lui proposa tout de même son aide pour mettre le bandage ce qu'elle accepta. Il ne se souvenait pas de la dernière fois qu'il avait eu la possibilité de poser la main sur une partie du corps d'Adalia, mais cela faisait bien longtemps. Avec une certaine dextérité, le jeune homme encercla la cheville de la jeune de la bande puis à l'aide de sa baguette magique, la découpa. Mais soudain, comme si les choses n'avaient jamais été compliquées entre eux, Adalia lui adressa la parole. « Pardon ? » ne put-il s'empêcher de lâcher s'attendant à finir son soin dans le silence et à retourner immédiatement à sa chorégraphie. « Oui en effet... mais ça t'intéresse vraiment ? » Il ne pouvait arrêter d'être attaquant envers la jeune femme, c'était viscérale, mais il doutait de l'intérêt réel qu'elle avait pour ce qu'il faisait. Peut-être lorsqu'ils étaient encore en couple, mais à présent cela l'étonnait grandement. « Si tu me disais plutôt pourquoi ta danse est aussi élégante que le vol des singes-volants du Magicien d'Oz ? » L'ouvrage, bien que moldu, était une véritable mine d'or et l'un des préférés de Watson quand il s'agissait de lui fournir de l'inspiration pour ce qu'il pouvait écrire. Eh bien évidemment il en avait parlé à Adalia à de nombreuses reprises lorsqu'ils étaient ensembles. Après ce n'était pas sûr qu'elle ait retenu véritablement ce qu'elle disait, mais il avait espoir que le temps qu'ils avaient passé ensemble ait eu autant d'importance pour elle qu'il en avait eu pour lui. Et puis surtout il ne voyait pas de meilleur comparaison face aux dégâts pour les yeux qu'entrainaient les pas de danse de la jeune femme, comme il lui avait fait remarqué un peu plus tôt, il avait été habitué à plus de soin. Seulement, en bon rancunier il ne pouvait s'empêcher de surajouter à la critique. Toujours au sol, le jeune appuyé sur ses mains, penché en arrière, fixait Adalia prête à la voir faillir.
@adalia blackthorn
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Re: hurricane (watson)
Dim 19 Avr 2020 - 2:33
hurricane
Retenant quelques sursauts de douleur alors que Watson entreprenait de bander sa cheville, Adalia ferma les yeux quelques secondes. Masque qu’elle essayait de reconstruire, malgré la douleur des chairs et de l’esprit. Elle tentait de se reconstruire aimable, de faire valoir la politesse face à celui qui était entrain de lui rendre un service : c’était un minimum n’est-ce pas ? L’empathie n’avait jamais été son fort à Adalia, peu habituée à se préoccuper des sentiments de ceux qui l’entourait mais elle pensait qu’une conversation posée ne pouvait être désagréable pour quiconque. Visiblement, cela ne semblait pas aussi évident à Watson qui ne tarda pas à retourner son invitation en nouvelles attaques à son encontre. Léger soupir qui s’échappe des lèvres de la Blackthorn elle lève les yeux vers le sorcier, inquisitrice : « Quand arrêtera-tu d’être un pathétique gamin rancunier Watson ? » Sa voix sèche claque dans le silence de la salle de danse. Adalia était blessée, mais elle n’était pas pour autant vaincue. Si elle était prête à une trêve, pour son propre bien être et pour partager, pour une fois, une discussion saine avec le jeune homme, elle était aussi prête à ressortir les armes si l’adversaire les sortaient. « Si la politesse t’es étrangère ce n’est pas mon cas. » Et ils s’étaient souvent déjà affrontés sur ce point, la politesse exacerbée de la lufkin, sa tendance à tout réduire aux apparences, manque de naturel, valait-il toujours mieux ça que ne se donner aucune limite de décence. Deux mondes qui étaient entré en collision le temps d’une histoire vouée à l’échec, cela avait été beau le temps que cela avait duré ? Il lui semblait s’en souvenir ainsi du moins. « Et nos différents ne m’ont jamais empêché de m’intéresser à ta danse, je ne suis pas aussi égocentrique que tu peux l’être parfois. » Elle hausse un sourcil, n’avait elle pas été l’une de ses plus ferventes admiratrices il y a quelques années de cela ? Elle avait passé des heures près de lui tandis qu’il dessinait ou qu’il dansait, ils dansaient parfois tous les deux aussi. Elle ne s’était jamais cachée, sa relation avec l’Ethelred avait eu une grande importance pour elle, les échanges, les joies, les évènements l’avaient forgées dans sa personnalité d’adulte, tout comme leur rupture l’avait forgée. Elle se rendait néanmoins bien compte que certaines personnes ne changeaient jamais, c’était malheureux ainsi mais elle ne pleurerait pas ceux qui étaient perdus du mauvais côté. Mais ils avaient réussi à s’accorder non ? « Après toutes ces années tu n’es pas capable de m’accorder une discussion adulte? » Qu’elle reprend, serrant une dernière fois la bande sur sa cheville avant de croiser les jambes en tailleur, étirement léger qui lui permettait de continuer de jauger le comportement de son ex petit ami du regard : « Come on Watson, je croyais que tu étais le mature d’entre nous. » Elle l’observe alors qu’il est toujours appuyé sur ses mains face à elle, air suffisant sur le visage comme il ne cessait de porter lorsqu’ils se faisaient face.
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Re: hurricane (watson)
Lun 20 Avr 2020 - 12:51
| | hurricane ; watson & adalia |
Watson avait tort, il ne pouvait le nier, mais il allait le faire quand même. Il n'avouerait jamais qu'Adalia avait raison sur ce qu'elle était en train de lui dire pour la simple et bonne raison que pour ce qui avait mis fin à leur relation, elle n'avait jamais avoué avoir tort et elle ne le ferait jamais. Pourquoi devait-il se montrer plus compatissant envers elle quand leur relation s'était éteinte. « Peut-être quand j'arrêterais d'être en colère pour la façon dont les choses se sont terminées entre nous. Désolé de toujours penser que tu rates quelque chose. » Le jeune homme termina d'appliquer le bandage. Elle l'énervait tout de même à toujours penser qu'elle était mieux que lui parce qu'elle savait se montrer cordiale malgré la façon dont les choses s'étaient terminées entre eux et ce n'était pas son cas à lui. Parce qu'il lui en voulait toujours, parce qu'il savait qu'il avait raison sur certains points et que c'était elle la têtue qui ne voulait pas réfléchir sur qui elle était alors qu'il avait vu, oui il avait vu, pendant de très brefs instants, les bénéfices que cela pourrait lui apporter.
« Je ne suis pas égocentrique comme tu te l'imagines, la preuve je remarque que ta danse n'est pas aussi " précise " qu'habituellement. » répondit-il feignant un vif sourire, lèvres serrées. Elle avait tout de même ce pouvoir Adalia de toujours le faire se remettre en question sur des choses et l'amener à se justifier quand des fois il ne devrait pas. Sa confiance en lui n'était pourtant pas fragile, sauf en la présence de la jeune femme. En revanche il soupira lorsqu'elle se montra condescendante face aux images qu'il utilisait. « Désolé si mes références ne sont pas assez adultes pour toi. Comme pour toi et ta famille empoisonnée, moi ces livres là c'est mon univers et je m'en déferai pas aussi gamin que ça puisse te paraitre. Désolé. » Il n'était aucunement désolé, mais s'attaquer à ce qu'il chérissait le plus, c'était faire comme ses parents et il ne le supportait pas. Les contes pour enfants, beaucoup les considéraient comme des trucs de " gamins " parce qu'ils étaient désignés pour enfants, mais souvent la plupart des leçons inculquées pouvaient très bien être utiles aux adultes. « Bref, parce que tu n'aimes pas la subtilité je vais entrer dans le vif du sujet. Je t'ai entendu hurler, tu sanglotes, tu te blesses et ça ne te ressemble pas. Et il ne faut pas être détective pour comprendre que quelque chose ne va pas et peut-être que j'ai un peu trop de fierté et de rancune envers toi pour demander ce que c'est, mais vu que j'en ai un peu ras-le-bol de tout ça, ça faisant référence à leur relation haineuse dont il était pourtant un acteur principal, dis moi qu'est-ce qu'il t'arrive. » Qu'elle n'ose pas l'envoyer balader où il la laisserait tomber comme une vieille chaussette. Il venait de prendre extraordinairement sur lui pour lui adresser tout ça et avouer une partie de ses torts aussi grande pouvait être la rancune qu'il avait pour Adalia (peut-être n'était-elle pas si grande que cela finalement ?)
@adalia blackthorn
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Re: hurricane (watson)
Mar 21 Avr 2020 - 15:38
hurricane
Encore une fois, il ne faut pas longtemps pour que la discussion se transforme en affrontement et que le sujet de leur rupture, ou plutôt des raisons de celles ci, ne soit remis sur le tapis. « Désolée de ne pas avoir supporté que tu insultes ma famille Watson. » L’excuse était plutôt ironique mais elle ne souhaitait pas créer encore plus de tension entre Watson et elle-même, ainsi, elle tenta de maitriser le ton parfois, quelque peu hautain qu’elle prenait lorsqu’elle se sentait attaquée, princesse Blackthorn qui se voyait obligée de tenir sa langue pour ne pas se mettre dans une situation encore plus déplaisante, lointaine se trouvait l’époque où les émotions des autres ne lui déclenchaient pas un moindre intérêt.
Néanmoins, lorsqu’il se braqua à nouveau suite à une de ses remarques elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel l’espagnole : les incompréhensions rythmaient les échanges houleux des anciens amants. Moue agacée elle répond froidement : « Tes livres et ton univers n’ont jamais été ce qui me dérange, ton comportement depuis notre rupture m’a été plus désagréable néanmoins. » Certes, les circonstances de leur séparation n’avaient pas été les plus amusantes et la rancoeur était existante d’un côté comme de l’autre mais la rancoeur s’était vite transformée en guerre ouverte entre les deux étudiants qui se déchiraient encore plus que ce qu’ils avaient pu s’aimer le temps que cela avait duré. Elle avait été la première à entrer dans son jeu au début, rancunière petite Adalia prête à tout pour faire souffrir autant qu’elle avait été blessée, et elle n’était pas la dernière lorsqu’il s’agissait de manigances mais cela faisait des années maintenant et parfois, elle regrettait de ne plus pouvoir se tourner vers son confident.
Le jeune homme fait une pas vers elle malgré la dureté de ses paroles et, Adalia lève les yeux vers ceux de Watson, à la fois surprise et soulagée d’apercevoir une éclaircie dans l’orage. Elle oscille quelques instants entre les deux émotions, ne sachant pas réellement comment elle devait réagir, ne sachant pas réellement si elle devait se confier, au risque de le voir retomber dans ses critiques de Blackthorn, ou éluder la question, au risque de le voir se braquer définitivement. Finalement, dans un petit soupir elle sort sa baguette, les enfermant dans une bulle dans laquelle eux seuls pouvaient entendre et commence d’une voix calme, résistant aux sanglots qui remontaient dans sa gorge : « Tu te souviens… Quand on imaginait le naufrage de mes parents ? De mes parents biologiques je veux dire. Qu’on se disait que peut-être ils avaient pu s’en sortir et qu’ils vivaient loin de tout ? » L’imagination de l’ethelred et les espoirs refoulés de la lufkin les avaient parfois menés à imaginer les Villanueva vivant en autarcie et surtout en paix, dans un pays lointain. Ils avaient aussi imaginé des histoires abracadabrantes pour justifier leur départ dans lesquelles Adalia plaçait les Blackthorn comme ses sauveurs, au grand dam de son compagnon de l’époque. « Peut-être que nous n’étions pas si loin de la vérité. » Doux euphémisme elle passe une main dans ses cheveux pour arranger quelques mèches qui ne cessaient de tomber devant ses yeux. « J’ai appris qu’ils étaient vivants, les Villanueva. » Le ton s’assombrit un peu, elle baisse les yeux vers ses mains qui ne cessaient de se tordre, aveux encore plus difficile à faire qu’à entendre elle avait l’impression. « Well… pas tous à l’heure où on parle mais… ils ne sont pas morts dans le naufrage. » Dépouille encore chaude de sa mère, emportée par un mal tout à fait banal après avoir survécu à l’horreur : elle avait vécu presque vingt ans de plus, mais à quoi bon ? L’enfant était toujours loin, aucun contact, aucune tentative de la retrouver. Elle aurait aussi bien pu mourir dans le navire. « Ce qui signifie que… » Il n’avait certainement pas d’un dessin pour comprendre le sentiment qui l’étreignait désormais, la colère résultant de cette vérité. Que l’abandon était continu, immuable, qu’ils la maintenaient toujours éloignée d’eux à dessein. « Je n’ai pas été abandonnée un jour à cause d’une grippe enfantine, j’ai été abandonnée pendant près de vingt ans, ils n'ont jamais cherché à me récupérer alors qu'ils savaient qui j'étais, où j'étais. »
Elle ferme quelques secondes les yeux pour évacuer les larmes qui s’y faisaient une place avant de reprendre, autant pour elle même que pour Watson : « Quel genre de famille fait ça ? »
solsken (code) tumblr (icons) @watson bunce
Néanmoins, lorsqu’il se braqua à nouveau suite à une de ses remarques elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel l’espagnole : les incompréhensions rythmaient les échanges houleux des anciens amants. Moue agacée elle répond froidement : « Tes livres et ton univers n’ont jamais été ce qui me dérange, ton comportement depuis notre rupture m’a été plus désagréable néanmoins. » Certes, les circonstances de leur séparation n’avaient pas été les plus amusantes et la rancoeur était existante d’un côté comme de l’autre mais la rancoeur s’était vite transformée en guerre ouverte entre les deux étudiants qui se déchiraient encore plus que ce qu’ils avaient pu s’aimer le temps que cela avait duré. Elle avait été la première à entrer dans son jeu au début, rancunière petite Adalia prête à tout pour faire souffrir autant qu’elle avait été blessée, et elle n’était pas la dernière lorsqu’il s’agissait de manigances mais cela faisait des années maintenant et parfois, elle regrettait de ne plus pouvoir se tourner vers son confident.
Le jeune homme fait une pas vers elle malgré la dureté de ses paroles et, Adalia lève les yeux vers ceux de Watson, à la fois surprise et soulagée d’apercevoir une éclaircie dans l’orage. Elle oscille quelques instants entre les deux émotions, ne sachant pas réellement comment elle devait réagir, ne sachant pas réellement si elle devait se confier, au risque de le voir retomber dans ses critiques de Blackthorn, ou éluder la question, au risque de le voir se braquer définitivement. Finalement, dans un petit soupir elle sort sa baguette, les enfermant dans une bulle dans laquelle eux seuls pouvaient entendre et commence d’une voix calme, résistant aux sanglots qui remontaient dans sa gorge : « Tu te souviens… Quand on imaginait le naufrage de mes parents ? De mes parents biologiques je veux dire. Qu’on se disait que peut-être ils avaient pu s’en sortir et qu’ils vivaient loin de tout ? » L’imagination de l’ethelred et les espoirs refoulés de la lufkin les avaient parfois menés à imaginer les Villanueva vivant en autarcie et surtout en paix, dans un pays lointain. Ils avaient aussi imaginé des histoires abracadabrantes pour justifier leur départ dans lesquelles Adalia plaçait les Blackthorn comme ses sauveurs, au grand dam de son compagnon de l’époque. « Peut-être que nous n’étions pas si loin de la vérité. » Doux euphémisme elle passe une main dans ses cheveux pour arranger quelques mèches qui ne cessaient de tomber devant ses yeux. « J’ai appris qu’ils étaient vivants, les Villanueva. » Le ton s’assombrit un peu, elle baisse les yeux vers ses mains qui ne cessaient de se tordre, aveux encore plus difficile à faire qu’à entendre elle avait l’impression. « Well… pas tous à l’heure où on parle mais… ils ne sont pas morts dans le naufrage. » Dépouille encore chaude de sa mère, emportée par un mal tout à fait banal après avoir survécu à l’horreur : elle avait vécu presque vingt ans de plus, mais à quoi bon ? L’enfant était toujours loin, aucun contact, aucune tentative de la retrouver. Elle aurait aussi bien pu mourir dans le navire. « Ce qui signifie que… » Il n’avait certainement pas d’un dessin pour comprendre le sentiment qui l’étreignait désormais, la colère résultant de cette vérité. Que l’abandon était continu, immuable, qu’ils la maintenaient toujours éloignée d’eux à dessein. « Je n’ai pas été abandonnée un jour à cause d’une grippe enfantine, j’ai été abandonnée pendant près de vingt ans, ils n'ont jamais cherché à me récupérer alors qu'ils savaient qui j'étais, où j'étais. »
Elle ferme quelques secondes les yeux pour évacuer les larmes qui s’y faisaient une place avant de reprendre, autant pour elle même que pour Watson : « Quel genre de famille fait ça ? »
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Re: hurricane (watson)
Sam 25 Avr 2020 - 0:11
| | hurricane ; watson & adalia |
Watson leva les yeux au ciel façon aux remarques de son ex petite-amie. Certes, si le comportement de l'ethelred pouvait être jugé puéril, celui de son interlocutrice n'était pas plus mature, mais Adalia se croyait de toute manière mieux que tout le monde quoiqu'il en dise, quoique tout le monde en dise. L'éducation Blackthorn il supposait. Cette famille... Il ne regrettait aucun mot de ce qu'il avait dit. Pour lui Adalia était tel un cygne qu'on enfermait dans une cage et c'était peut-être son propre égo qui avait parlé, mais il avait l'impression qu'elle avait presque réussi briser cette cage lorsqu'ils étaient ensemble avant de s'y renfermer d'elle-même pour il ne savait quelle raison. La bêtise sans doute ?
Mais il avait visé juste en supposant que quelque chose n'allait pas chez Adalia et s'il n'avait pas un minimum de coeur il s'en serait sans doute vanté. Peut-être le ferait-il plus tard si c'était adapté. Un " je te l'avais dit " bien placé. Il se redressa pour s'asseoir en tailleur face à la jeune femme et écouter son récit. L'introduction le laissait perplexe. Evoquer sa famille d'origine, un sujet douloureux sans aucun doute, il acquiesça silencieux. Il ne put cependant lâcher un « Oh » de surprise lorsqu'elle avoua que leur imagination n'avait pas été si loin de la vérité et que sa famille biologique était belle et bien vivante. Il continua d'écouter silencieusement la suite de son histoire.
Ce qu'elle venait de lui raconter sur sa famille qui l'avait abandonnée aussi longtemps volontairement, c'était touchant, mais Watson ne sut pas comment réagir. L'animosité pour Adalia était toujours présente là où auparavant il l'aurait prise dans ses bras pour la réconforter. Puis elle lui posa une question à laquelle il n'avait bien évidemment pas la réponse. Quel genre de famille ? Une famille cruelle sans aucun doute, mais en même temps en terme de famille cruelle il imaginait tout aussi bien la famille Blackthorn dans laquelle elle avait terminée. « Et comment as-tu appris tout ça ? » demanda-t-il calmement.
@adalia blackthorn
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: hurricane (watson)
Sam 25 Avr 2020 - 2:18
hurricane
Durant tout son discours un peu haché par ses sanglots refoulés, elle remarqua que Watson n’avait cessé de prêter attention, aussi surpris qu’elle avait pu l’être lorsqu’elle avait pour la première fois appris la vérité. Silence qui se pose quelques instants sur la salle de danse, il y a le regard de la jeune femme qui se perd dans le miroir, elle voudrait se retrouver face à un autre reflet que son visage ravagé par des émotions bien trop fortes. Finalement, Watson demande calmement comment elle avait appris la nouvelle. Petit rire mauvais qui s’échappe des lèvres de l’espagnole, elle est amère Adalia, de s’être ainsi faite tromper : « Par quelqu’un que je croyais être un ami. » Elle ne se résout même pas à poser son nom, traitre à sa confiance qui avait déchainé une tempête d’émotions « Quelqu’un que mon père biologique, ce saint homme visiblement, avait… » Elle cherche ses mots, ce n’était pas son style d’hésiter ainsi avec sa verbe, elle qui était bien plus habituée à la constance et aux armes empoisonnées de ses mots : « Engagé n’est pas le mot, mais plutôt, chargé de me protéger il y a des années de ça. » Elle avait la rancune tenace la brune, elle était incapable de faire la part des choses, de se dire que l’émissaire de la vérité n’était peut être pas seulement à blâmer. « Je n’arrive même pas à savoir laquelle des deux trahisons me rend le plus malade. » Conclusion un peu sombre elle passe les mains sur son visage avec l’espoir de faire disparaitre à la fois la colère qui était glissée sur ses traits et les vestiges des larmes, encore un peu trop présents.
« Même sans être présent, il a réussi à influencer ma vie, à s'immiscer dans mes actions, dans mes choix, dans ceux à qui je tiens... » Elle ne parlerait pas des Blackthorn, elle n’était pas naïve au point de croire que son ancien petit ami lui passerait cette faiblesse si jamais elle avouait qu’eux aussi cherchaient à diriger sa vie avec même moins de discrétion. Cela avait commencé par son comportement, il lui avait inculqué leurs valeurs, la manière dont elle devait se comporter. Elle avait eu peur des coups, préservée de ces derniers par le sacrifice de ses frères et finalement, elle avait été l’arme de leurs sombres desseins. Arme pour remettre Madalina, sa cousine, dans le droit chemin. Parfois, elle se disait que si elle n’avait pas vu l’homme qui faisait battre le coeur de la rouquine éliminé par sa propre famille, elle se serait battue plus farouchement pour son histoire avec l’Ethelred. Enfin… C’était une question qui resterait sans réponse, les années étaient passées, ils avaient tous les deux pris des chemins bien différents. « Je suis fatiguée de tout ça. » Conversation à coeur ouvert qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir échanger avec Watson après leur rupture mais, elle devait avouer que c’était plutôt bienvenu de pouvoir ainsi se confier. Malgré leurs désaccords ils avaient été suffisamment intimes qu’elle sache qu’il n’avait aucun intérêt à trahir sa confiance, ils étaient même suffisamment éloignés désormais pour qu’il n’ait aucune raison à aller raconter ce qu’elle lui avait dit à quiconque.
solsken (code) tumblr (icons) @watson bunce
« Même sans être présent, il a réussi à influencer ma vie, à s'immiscer dans mes actions, dans mes choix, dans ceux à qui je tiens... » Elle ne parlerait pas des Blackthorn, elle n’était pas naïve au point de croire que son ancien petit ami lui passerait cette faiblesse si jamais elle avouait qu’eux aussi cherchaient à diriger sa vie avec même moins de discrétion. Cela avait commencé par son comportement, il lui avait inculqué leurs valeurs, la manière dont elle devait se comporter. Elle avait eu peur des coups, préservée de ces derniers par le sacrifice de ses frères et finalement, elle avait été l’arme de leurs sombres desseins. Arme pour remettre Madalina, sa cousine, dans le droit chemin. Parfois, elle se disait que si elle n’avait pas vu l’homme qui faisait battre le coeur de la rouquine éliminé par sa propre famille, elle se serait battue plus farouchement pour son histoire avec l’Ethelred. Enfin… C’était une question qui resterait sans réponse, les années étaient passées, ils avaient tous les deux pris des chemins bien différents. « Je suis fatiguée de tout ça. » Conversation à coeur ouvert qu’elle n’aurait jamais pensé pouvoir échanger avec Watson après leur rupture mais, elle devait avouer que c’était plutôt bienvenu de pouvoir ainsi se confier. Malgré leurs désaccords ils avaient été suffisamment intimes qu’elle sache qu’il n’avait aucun intérêt à trahir sa confiance, ils étaient même suffisamment éloignés désormais pour qu’il n’ait aucune raison à aller raconter ce qu’elle lui avait dit à quiconque.
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Re: hurricane (watson)
Dim 26 Avr 2020 - 1:18
| | hurricane ; watson & adalia |
Quelqu'un qu'elle pensait être un ami. Comme quoi finalement ceux en qui on a confiance ne sont pas forcément les plus honnêtes. Cela aurait été parfait à renvoyer à la face d'Adalia, mais son triste récit ne donnait même pas envie de lui prouver qu'elle se trompait dans la vie. C'était comme tirer sur une ambulance et même Watson avait des principes. Du coup il n'avait tout simplement rien à dire. Il se contenta de rester silencieux devant le récit de la jeune femme. Que pouvait-il dire après tout ? La plaindre ? Il n'était pas sûr qu'elle ne supporterait et lui ne supporterait pas qu'elle l'attaque d'une quelconque manière. Lui montrer qu'il avait finalement raison quand il avait voulu l'éloigner de tout ça ? Elle l'attaquerait aussi et il n'en avait pas envie. Dans tous ses scénarios, Adalia pouvait se montrer agressive (ce qui le fit se demander pourquoi est-ce qu'il avait fini par sortir avec elle), mais il avait peut-être une idée pour apaiser tout ça. Bizarrement d'ailleurs il avait envie d'apaiser les choses. Etait-ce le fait qu'elle était malheureuse ? Peut-être. Ou alors le fait qu'un jour il l'avait aimé et que ces sentiments n'avaient pas disparu complètement.
L'ethelred décroisa les jambes et se releva. Puis il lui tendit la main pour l'aider à se relever à son tour, mais pas que. « Une danse ça te dit pour penser à autre chose ? » demanda-t-il. Danser à deux, ils l'avaient fait de nombreuses fois lorsqu'ils étaient ensemble et c'était le meilleur moyen pour se vider l'esprit lors d'une longue journée. Si leurs styles en solo étaient différents, lorsqu'ils dansaient main dans la main ils faisaient preuve d'une certaine harmonie. Même si la jeune femme s'était blessée, ce qu'il lui proposait ne mettrait aucunement sa cheville à rude épreuve. Quelques pas, ensemble, au rythme d'une musique lente mais profonde. De son autre main, il se saisit de sa baguette magique pour mettre en route la musique.
@adalia blackthorn
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
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Re: hurricane (watson)
Dim 26 Avr 2020 - 2:27
hurricane
Les aveux étaient finalement salvateur, coeur qui s’était blessé à s’agripper farouchement à tant de secrets désormais un peu plus léger. Les barrières érigées devant toute émotions étaient grandement fragilisées depuis les évènements madrilènes, peut-être cette discussion pouvait-elle être le début d’une catharsis réparatrice. Tout bruler, tout détruire pour en ressortir plus forte. Elle ne doutait néanmoins pas qu’il faudrait plus que quelques instants d’honnêteté pour faire taire ses démons la Blackthorn mais elle espérait avoir franchi la première marche en posant des mots sur ce qu’elle ressentait. Etonnamment, le silence qui avait accueilli ses aveux étaient presque réconfortant, pas de piques, pas de moquerie, pas de tentative de la faire à nouveau sortir de ses gongs, seulement le respect d’une vérité qui n’était pas facile à partager.
Prenant la main de Watson elle se hisse à son niveau, équilibre précaire mais bandage qui lui permettait de se tenir sans trop de mal debout elle lissa sa tenue du dos de la main, réflexes d’apparat qui étaient difficiles à gommer. « Une danse ça te dit pour penser à autre chose ? » Petit sourire qui éclaire le visage de l’espagnole malgré la noirceur de ses pensées elle acquiesça d’une voix douce : « Pourquoi pas. » Se plaçant face au sorcier elle termine de détacher totalement ses cheveux, chignon sévère qui ne tenait de toute façon plus en place avant de glisser sa main dans celle de son partenaire, deuxième main qui se posait sur son épaule : « Je te laisse guider. » Indiqua-t’elle lorsque les premières notes de la musique résonnaient dans la salle. Si les deux jeunes gens s’opposaient sur bien des points, la danse de couple avait toujours réussi à créer un semblant d’harmonie entre leurs deux êtres. Leur passion qui entraient en collision, ils savaient profiter de ces instants de répit pour se ressourcer au son de quelques douces mélodies.
Il ne leur fallu pas longtemps pour retrouver leurs automatismes, quoiqu’ils puissent en dire il y avait des choses qui ne s’oubliait pas. Ils glissaient sur le parquet au rythme de la mélodie sans un mot parce qu’ils savaient comment dansait l’autre, et c’était agréable de ne pas avoir à réfléchir à ses pas, de seulement se laisser guider par le rythme et son partenaire. Et si elle restait pensive tandis qu’elle enchainait les pas, guidée par le jeune sorcier, la douleur semblait plus supportable, voile jeté sur tout ce qui la faisait souffrir. Blessures physiques et psychologiques endormie le temps d’une chanson, n’était-ce pas finalement cela qu’elle avait cherché en premier lieu en se réfugiant sur le parquet de la salle de danse ?
fin
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Prenant la main de Watson elle se hisse à son niveau, équilibre précaire mais bandage qui lui permettait de se tenir sans trop de mal debout elle lissa sa tenue du dos de la main, réflexes d’apparat qui étaient difficiles à gommer. « Une danse ça te dit pour penser à autre chose ? » Petit sourire qui éclaire le visage de l’espagnole malgré la noirceur de ses pensées elle acquiesça d’une voix douce : « Pourquoi pas. » Se plaçant face au sorcier elle termine de détacher totalement ses cheveux, chignon sévère qui ne tenait de toute façon plus en place avant de glisser sa main dans celle de son partenaire, deuxième main qui se posait sur son épaule : « Je te laisse guider. » Indiqua-t’elle lorsque les premières notes de la musique résonnaient dans la salle. Si les deux jeunes gens s’opposaient sur bien des points, la danse de couple avait toujours réussi à créer un semblant d’harmonie entre leurs deux êtres. Leur passion qui entraient en collision, ils savaient profiter de ces instants de répit pour se ressourcer au son de quelques douces mélodies.
Il ne leur fallu pas longtemps pour retrouver leurs automatismes, quoiqu’ils puissent en dire il y avait des choses qui ne s’oubliait pas. Ils glissaient sur le parquet au rythme de la mélodie sans un mot parce qu’ils savaient comment dansait l’autre, et c’était agréable de ne pas avoir à réfléchir à ses pas, de seulement se laisser guider par le rythme et son partenaire. Et si elle restait pensive tandis qu’elle enchainait les pas, guidée par le jeune sorcier, la douleur semblait plus supportable, voile jeté sur tout ce qui la faisait souffrir. Blessures physiques et psychologiques endormie le temps d’une chanson, n’était-ce pas finalement cela qu’elle avait cherché en premier lieu en se réfugiant sur le parquet de la salle de danse ?
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