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[Terminé]hurricane (hunthea)
Lun 25 Nov 2019 - 12:24
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞ Il y a quelque chose de guilleret dans sa façon de marcher. Une poussée d'adrénaline combinée à l'enthousiasme étrange de se sentir poussée par des envies nouvelles, des projets. Plus d’un an, que la ballerine éclopée n’en a pas eu – se contentant d’exister à demi, les pieds traînant dans le vide, se laisser aller à imaginer le futur, à se dire que des plans seraient peut-être une bonne idée. Soirée libre, ne pas la passer à se bourrer la gueule, danser avec Darcy au rythme d’une chanson de leur adolescence, mais travailler – flamber son héritage au profit de l’antre qu’ils élaborent ensemble. Labeur par envie, par besoin de se rendre utile et de mettre son nom sur quelque chose d’autre que des travaux à demi-terminés, des réflexions bâclées par manque d’intérêt et des danses … des chorégraphies que son corps refusait désormais d’exécuter correctement. Enveloppée dans un long manteau noir, la belle marche rapidement, longues enjambées la portant vers l’entrée secrète du Styx. Frissonnant, Althea enroule un nouveau tour de son foulard autour de ses épaules, prunelles de pluie portées sur les carreaux de Lacorne & fils, couverts de givre. Fronçant les sourcils – was it always so cold in October here? Mettant le changement de temps sur le coup des changements climatiques (on ne se coupe jamais entièrement des sources d’information moldue), la barmaid passe l’enseigne du salon de tatouage, se dirigeant vers la ruelle donnant accès à la cave éventrée par les travaux financés par son héritage de sang bleu.
Les mouvements dans la foule, l'un d'entre eux se détachant des autres comme s'il était toujours plus net - connus, les gestes puissants même lorsque le danseur se meut de façon anodine. Iris de tempête posés sur sa silhouette, et ça lui fait mal, parce que ses mots ont joué dans son esprit comme une cruelle litanie. Natasha didn't keep me grounded, I guess. La sorcière se demande si le souvenir cessera bientôt de la lacérer plutôt que de se répéter, bande sonore de ses moments éveillés, hébétés. L'envie de mordre, le besoin de se venger - la veille encore, la Wright le ressentait trop bien, comme si le fait de se jeter sur autrui pourrait servir de leçon à celui qui l'avait fait bien avant elle. Comme si elle avait quelque droit que ce soit sur lui, comme si elle n'avait pas tout gâché - comme si elle n'en était pas douloureusement consciente. Her mouth isn't full of sarcasm, if you know what I mean. L'impulsivité de le gifler à nouveau pour ses paroles cruelles, lancées avec la pointe de ceux qui cherchent à blesser. Pourtant, la princesse s'arrête. Something's wrong. He's not supposed to be here. Alors elle le rejoint, malgré ses réticences, malgré ses torts, malgré ses regrets. « Hunt - what are you doing here? » Encore, la maladresse, parce que la ballerine ne sait plus comment agir avec lui. You're the best partner I've ever had, avait-il dit, jadis. Jusqu'à ce que sa remplaçante reprenne sa place. Fixation dans laquelle elle s'enlise, l'espace de quelques secondes, regard orageux détaillant ses traits comme elle n'avait pas pu le faire la dernière fois, pincement au coeur. Se resaisissant, l'agrippant par le bras. « You can't be here! » Le secret magique. Comment a-t-il fait pour se retrouver ici? Althea l'a sacrifié, lui, pour le préserver, le damné monde sorcier. Something's wrong. Il a l'air ... Trop normal. Alors elle cesse de tirer, la capricieuse, et ses mains se portent à son visage, les yeux qui s'agrandissent, la bouche qui s'arrondit. « Wait ... » Oh God please tell me I didn't screw everything up over nothing.
@Hunter Huntzberger
Les mouvements dans la foule, l'un d'entre eux se détachant des autres comme s'il était toujours plus net - connus, les gestes puissants même lorsque le danseur se meut de façon anodine. Iris de tempête posés sur sa silhouette, et ça lui fait mal, parce que ses mots ont joué dans son esprit comme une cruelle litanie. Natasha didn't keep me grounded, I guess. La sorcière se demande si le souvenir cessera bientôt de la lacérer plutôt que de se répéter, bande sonore de ses moments éveillés, hébétés. L'envie de mordre, le besoin de se venger - la veille encore, la Wright le ressentait trop bien, comme si le fait de se jeter sur autrui pourrait servir de leçon à celui qui l'avait fait bien avant elle. Comme si elle avait quelque droit que ce soit sur lui, comme si elle n'avait pas tout gâché - comme si elle n'en était pas douloureusement consciente. Her mouth isn't full of sarcasm, if you know what I mean. L'impulsivité de le gifler à nouveau pour ses paroles cruelles, lancées avec la pointe de ceux qui cherchent à blesser. Pourtant, la princesse s'arrête. Something's wrong. He's not supposed to be here. Alors elle le rejoint, malgré ses réticences, malgré ses torts, malgré ses regrets. « Hunt - what are you doing here? » Encore, la maladresse, parce que la ballerine ne sait plus comment agir avec lui. You're the best partner I've ever had, avait-il dit, jadis. Jusqu'à ce que sa remplaçante reprenne sa place. Fixation dans laquelle elle s'enlise, l'espace de quelques secondes, regard orageux détaillant ses traits comme elle n'avait pas pu le faire la dernière fois, pincement au coeur. Se resaisissant, l'agrippant par le bras. « You can't be here! » Le secret magique. Comment a-t-il fait pour se retrouver ici? Althea l'a sacrifié, lui, pour le préserver, le damné monde sorcier. Something's wrong. Il a l'air ... Trop normal. Alors elle cesse de tirer, la capricieuse, et ses mains se portent à son visage, les yeux qui s'agrandissent, la bouche qui s'arrondit. « Wait ... » Oh God please tell me I didn't screw everything up over nothing.
@Hunter Huntzberger
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Jeu 5 Déc 2019 - 11:55
Soiree d'halloween, Hunter a repoussé ses cours particuliers et bâclé la paperasse du prof de danse pour pouvoir profiter au maximum des célébrations. En bon Américain, il adore cette soirée, cette ambiance, le fait de se déguiser, de devenir quelqu'un qu'il n'est pas pour une soirée, de faire la fête. Jadis il pouvait débourser une fortune pour décorer ses appartements luxueux et organiser la meilleure fête d'Halloween que New York ait connu. Mais maintenant, il n'a plus envie d'être le roi de la fête. La maison qu'il partage avec Niamh a été décorée par les enfants qu'elle garde, ils ont fait une petite fête et c'est tout. Ce soir, il a juste envie de profiter de l'ambiance, mais ses jours d'organisateur et roi de la fête sont derrière lui.
Un costume de marin, béret inclus, et il est prêt à boire un peu trop d'alcool et danser un peu trop près des étudiantes. Il sait qu'il ne devrait pas, le danseur, mais c'est plus fort que lui. Il sait que chaque personne qu'il risque de croiser au Vampire's Night a de grandes chances d'étudier à Hungcalf, et il sait qu'en tant qu'assistant, il ne peut aller trop loin dans la drague. Son naturel coureur de jupon ronge donc son frein, et il se contente généralement de faire danser les filles, et parfois les garçons. Très difficile de trouver quelqu'un qui peut lui crier dans les oreilles qu'il n'est pas étudiant. Très difficile de trouver quelqu'un de mieux qu'elle.
Transplanant dans le Myrddin Wyllt District, Hunter décide de se rendre à la Taverne du troll pour quelques verres avant d'aller en boîte. Démarche gracieuse du danseur, deuxième nature pour le sorcier, malgré les coups que son ego a pris il y a quelques jours. Âme blessée, retrouvailles idéalisées depuis une année, gifle encore douloureuse contre sa joue. Il tente de ne laisser rien passer, Hunter, un petit sourire en coin décerné à chaque passant déguisé croisant son chemin. Regard qui s'assombrit bien vite en croisant son visage. Apparition qui n'en est plus une depuis qu'il sait qu'elle est ici, dans cette ville, il n’écoute même pas ses paroles et continue de marcher. "Leave me the fuck alone."
Mais l'aristocrate ne se laisse pas faire et le retient par le bras. "You can't be here!" Se retournant vivement pour faire face à la Belge, Hunter ne peut retenir les traits de son visage de se déformer en un air mauvais. "Oh, so now I can't even be in the same street as you, is this what we've come to ?" Déception cachée sous un masque d'agacement, la main de la moldue qui brûle sa peau sous ses vêtements, malgré le froid ambiant. La moldue. Ici. Les connexions semblent se faire dans le crâne d'Hunter en même temps qu'Althea porte une main à sa bouche. Irritation qui laisse place à la stupeur, sourcils haussés et bouche entrouverte, air idiot. "Wh... What ? How ?" Les questions qui se mêlent et des bribes de révélations qui amplissent son crâne. Secouant la tête avec ferveur, le danseur s'accroche à son déni. "No, no, no." La main qui vient se poser sur le bras de son ancienne partenaire et qui la pousse brusquement en dehors du chemin, contre la vitrine du magasin de farces et attrapes. "The fuck you're doing here ? How did you get here ?" La réalisation qui s'infiltre progressivement dans son cerveau. Is she a witch ?
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Jeu 5 Déc 2019 - 12:47
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞ Ignorant les sobriquets du moldu, la jeune femme persiste, doigts sur la veste de son ancien partenaire pour le tirer de là, l'empêcher de voir, se demandant déjà si elle sera capable de lui jeter un sort d'oubliette, jouer dans sa tête comme elle a joué avec son âme sans le faire exprès. Oh my God. N'y a-t-il pas un son de verre brisé, autour d'eux? Les miroirs qui se fendent, éclatent, pour ne refléter que parcelles de réalité, bribes d'idées claires. La sorcière porte la main à sa bouche, yeux agrandis de stupeur - réalisant à demi l'ampleur du crime. Les exclamations stupéfaites qui se lancent ensemble, tant de petits moments incomplets et mystérieux revenant la hanter. Les morceaux du miroir, reconstitué, un éclat fiché dans son coeur, et ça lui fait mal, tout à coup, la ballerine a besoin d'air, veut s'enfuir une fois de plus, se cacher, se rouler en boule, se tenir la tête au creux de ses paumes et se détester pour les conneries qu'elle semble constamment faire. Pauvre idiote. Althea oublie tout. Darcy qui l'attend. Le Styx - au diable l'enfer du vice, ses partenaires, leurs pseudonymes stupides.
S'il était un sorcier, elle aurait pu lui dire.
Pu lui expliquer.
Pour ses jambes.
Ce qu'elles signifiaient.
Dernière parcelle du monde moldu dans lequel elle est née, à laquelle elle s'est accrochée.
Disparue, à coups de nerfs en feu.
Le souffle coupé, la danseuse ressent à peine le choc de la vitrine contre son dos frêle, les prunelles de pluie se portant sur le visage dumoldu sorcier danseur. Ressentant bien plus la violence du geste, l'accusation dans la voix, un calme étrange se glisse dans son âme, détachée. La Belge s'observe de loin, de haut, les épaules encadrées par les mains de son ancien partenaire, les questions, la réalité qui éclate en une boucle infinie dans son âme. « The fuck you're doing here ? How did you get here ? » Faiblement, elle répond, comme une automate, certaine qu'il s'agit d'un rêve cruel et que son esprit en sera rapidement tiré - vers la réalité, où ils ne se parlent plus, où elle l'a giflé, où elle a ressenti comme un coup de poignard ses accusations, ses insinuations obscènes. « I live here ». Les souvenirs dansent dans son âme, fleurs masochistes en éclosion à la lisière de ses iris couleur de tempête. Cachés, Althea lui demandant de lui raconter sa soirée de graduation - la réponse partielle du jeune homme. « This is my neighbourhood ». La réponse partielle. L'envie de se raccrocher à l'idée qu'il ne devrait pas être ici - qu'il est un moldu, qu'elle devra trouver un moyen de lui faire oublier ce qu'il a vu. Plus facile que de se dire qu'elle se fait violence depuis un an, ne pas lui écrire, ne pas lui donner signe de vie, parce qu'elle ne peut pas lui expliquer. Se mordant une lèvre, la sorcière n'ose plus le regarder, malgré la proximité des corps, sa chaleur qu'elle ressent à travers son manteau, et elle a tellement froid, tout à coup. I ruined everything, regrette la jeune femme, mais il reste tant de fiel en elle, la rage cultivée depuis un an, depuis son diagnostic, la rancœur depuis leur rencontre, l'envie de vengeance, mais elle est soufflée par l'ampleur de la demi révélation, et osera-t-elle les dire, les mots? Osera-t-elle se tirer de son marasme énigmatique, de ses airs de pimbêche capricieuse, pour dire, simplement? « I'm a witch, Hunter » et au final, c'est dire son prénom qui lui fait le plus mal. Parce qu'il lui manque toujours, l'idiot et ses cheveux parfaits, ses répliques à la con, ses manières de Don Juan alors qu'il fond face aux enfants.
S'il était un sorcier, elle aurait pu lui dire.
Pu lui expliquer.
Pour ses jambes.
Ce qu'elles signifiaient.
Dernière parcelle du monde moldu dans lequel elle est née, à laquelle elle s'est accrochée.
Disparue, à coups de nerfs en feu.
Le souffle coupé, la danseuse ressent à peine le choc de la vitrine contre son dos frêle, les prunelles de pluie se portant sur le visage du
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Lun 23 Déc 2019 - 12:25
Deux idiots découvrant leur connerie, coincés entre la foule déguisée et la façade d'un magasin fermé. Les souvenirs, les regrets, les non-dits qui flottent entre eux, transportés par les volutes de vapeur sortant de leur bouche lorsqu'ils expirent. La belle qui le fixe, déterminée face à son air idiot. "I live here." Hunter secoue la tête une nouvelle fois. "This is my neighbourhood." "No." Muré dans son déni, le danseur refuse d'ouvrir les yeux sur l'évidence, pourtant juste devant lui, aussi grosse que le manoir de ses parents. Car s'il accepte que la danseuse vive ici, c'est accepter qu'elle n'est pas celle qu'il pensait. C'est accepter qu'elle lui ait menti pendant tout ce temps. C'est accepter aussi que son mensonge à lui n'était pas fondé.
Si elle habite ici, alors c'est une sorcière. Si elle était une sorcière, alors il aurait pu lui dire qu'il était un sorcier. Il aurait pu lui montrer toute cette parcelle de sa vie qu'il cachait si bien depuis ses seize ans. Il aurait pu... "I'm a witch, Hunter." Déflagration dans ses oreilles, devant l'air énigmatique de la jeune femme, il y a son monde qui s'écroule face à cette confirmation. Hébété, le chorégraphe s'éloigne de sa muse avec un pas en arrière, la poitrine soudainement vide. "I didn't know." Il souffle sa confusion dans le froid, se fait bousculer par un passant qui presse un peu trop le pas, mais retrouve son équilibre.
C'est hardu, de changer des idées fausses quand la personne est têtue. Comment il a fait, pour ne pas savoir ? Ce n'est pas normal. Non, quelque chose cloche. "But it doesn't add up, all the wealthy pure-blood families know each other." Avoeu à demi-mot, implicite. Si elle est une sorcière, à quoi bon prétendre qu'il est moldu ? Ils sont dans le quartier sorcier de toute façon. Les souvenirs de leurs discussions sur leurs familles respectives, riches et dysfonctionnelles. Ils s'en sont plaint des tas de fois. Dans sa confusion, Hunter ne pense pas que l'aristocrate puisse être une anomalie dans sa famille. Si elle a des parents riches et condescendants, c'est forcément qu'elle est sang-pur. Un cri dans la rue sort l'Américain de sa réflexion, frissonnant dans un sursaut. Tournant la tête, il découvre avec horreur une silhouette fantomatique qu'il n'a jamais vue en dehors de ses livres de cours à Poudlard. Grands yeux ouverts, bouche bée, il recule pour se trouver à côté d'Althea, contre le mur. "Fuck !" L'adrénaline qui fuse dans ses veines, la peur qui le cloue sur place. "We need to leave, now." Attrapant la main de la sorcière, il la tire dans la rue, rejoignant la foule qui s'éloigne hâtivement du centre-ville sorcier. Le cerveau bloqué par la panique qui le gagne rapidement, il ne sait plus réfléchir. "We need to hide somewhere !"
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Mer 1 Jan 2020 - 23:18
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞ Il y a les secrets qu’elle laisse échapper, le ton plat, fatal, comme on prononcerait la mort d’un patient, mais le danseur refuse – comme Althea souhaiterait le faire elle-même, se mettre la tête entre les paumes et se bercer jusqu’à ce qu’elle réalise qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve. Que la ballerine se réveillera dans sa loge, avec son partenaire qui l’engueule d’avoir presque raté l’appel du rideau. La vérité qu’elle laisse tomber, accompagnée par son prénom – ce qui lui fait le plus mal. « I'm a witch, Hunter. » Il y a une arme glissée dans l’honnêteté – certains hommes d’intrigues utilisent ces façons d’être directes pour mieux déstabiliser leurs adversaires : Althea l’a vu des centaines de fois, dans les palais dans lesquels elle a grandi. « I didn't know », et dans son murmure, la jeune femme voit le miroir de toute la confusion qu’elle ressent – et la sensation de perdre pied. I’ve been such a fucking idiot. Tenter de préserver l’autre, de se protéger, soi, pour tout briser. Que ne donnerait-elle pas pour revenir en arrière, assise par terre avec lui, sans une once de souci? Sans la maladie qui la gruge, sans la rancœur que la Belge éprouve à son égard pour ses paroles – dancing on a bar in a filthy pub. Sans prétention. Juste eux.
Les épaules encadrées par ses mains, la chaleur qui s’en dégage, malgré la brutalité première du geste. Elle se montre calme, la jeune femme, presque tétanisée. « But it doesn't add up, all the wealthy pure-blood families know each other ». Hoche la tête, signe de négation – malgré l’absence de honte réelle, la sorcière ne s’est jamais habituée à devoir le dire, contredire les impressions à son sujet. « I’m not pure-bl – », commence-t-elle, coupée par les cris. Redressée vivement, son regard se pose sur la silhouette fantômatique d’un détraqueur. « Fuck ! We need to leave, now ». La bouche qui s’arrondit légèrement, les yeux écarquillés d’horreur, elle se laisse saisir comme une poupée de chiffon par Hunter. « We need to hide somewhere ! » Mêlés à la foule, la princesse est presque tentée de se laisser porter par le flot humain, se laisser aller avec l’indolence dont elle peut faire preuve. Tout lui semble loin … elle a froid. Son cœur bat la chamade, et la jeune femme jette un regard paniqué aumoldu sorcier. « Can you produce a patronus? », crie-t-elle à Hunter pour se faire entendre dans la foule vociférante les entourant. Se tordant les mains avec nervosité, elle porte ses doigts à son visage, la panique lisible sur ses traits. I’m a dancer, not an auror! What do I know of this? Les cours de défense contre les forces du mal sont bien loin, et il ne s’agissait pas de sa matière forte, à Beauxbâtons. « I know a place », fait-elle, redressant la tête et attrapant Hunter à son tour. Ils se trouvent si près du Styx – la cave, ils peuvent s’y réfugier le temps que la tempête soit terminée.
Tirant le danseur derrière elle, la jeune femme présente une rune au verrou de la cave, qui s’ouvre en grinçant. L’endroit est désert – Darcy a dû décamper plus tôt que prévu. La poussière couvre les meubles et cartons divers, couverts de draps : dur de croire que dans quelques semaines, un casino aux allures de speakeasy aura remplacé l’entrepôt à moitié abandonné. Avançant dans la pièce, une main sur une hanche et l’autre sur son front, Althea fait les cent pas. « I can’t help anybody out there, I’m useless in DADA », avoue-t-elle, alors que sa nature de matamore rouge la pousse à vouloir sortir à nouveau. Faire quelque chose – peu importe, ne pas rester terrée, bien qu’elle soit parfaitement inutile. Pour échapper au regard du jeune homme, peut-être, parce qu’elle sait que le moment est venu de se confesser. Mais elle veut garder son aura de mystère, la capricieuse, ne sait pas s’il appréciera toujours ce qu’il verra une fois que le voile sera levé sur l’identité de la danseuse. Elle fait les cent pas, redresse un carton, replace une chaise, tout, sauf regarder Hunter en face. Comment l’affronter, après un an d’absence, et des mois de non-dits, pour se rendre compte de la catastrophe qu’elle a provoquée? Comment lui dire à quel point elle a ressenti de la jalousie et de la rancœur à son égard? Alors, Althea fait la seule chose sensée : elle tire la bouteille de bourbon réservée d’avance par Darcy et elle aux célébrations d’ouverture (elle la remplacera en catimini) et la pose entre deux cartons, prenant place sur l’un d’eux. « Is this why you couldn’t describe your prom? » demande-t-elle faiblement, se maudissant un peu pour la stupidité de sa question, et pour la sensation de brûlure qui se languit sur ses bras, là où il l'a saisie. Se mord une lèvre, baisse le regard vers la bouteille, dont elle attrape le cou pour boire directement au goulot. « I … » Les yeux qui fuient, avant d’affronter ses prunelles, enfin. « I figured since I couldn’t tell you about magic, that a clean break would be best ». Le demi-mensonge, ou plutôt, la vérité incomplète – que par lâcheté, elle a préféré clamer haut et fort que c’était pour le secret magique – alors que c’était pour épargner son myocarde affolé.
Les épaules encadrées par ses mains, la chaleur qui s’en dégage, malgré la brutalité première du geste. Elle se montre calme, la jeune femme, presque tétanisée. « But it doesn't add up, all the wealthy pure-blood families know each other ». Hoche la tête, signe de négation – malgré l’absence de honte réelle, la sorcière ne s’est jamais habituée à devoir le dire, contredire les impressions à son sujet. « I’m not pure-bl – », commence-t-elle, coupée par les cris. Redressée vivement, son regard se pose sur la silhouette fantômatique d’un détraqueur. « Fuck ! We need to leave, now ». La bouche qui s’arrondit légèrement, les yeux écarquillés d’horreur, elle se laisse saisir comme une poupée de chiffon par Hunter. « We need to hide somewhere ! » Mêlés à la foule, la princesse est presque tentée de se laisser porter par le flot humain, se laisser aller avec l’indolence dont elle peut faire preuve. Tout lui semble loin … elle a froid. Son cœur bat la chamade, et la jeune femme jette un regard paniqué au
Tirant le danseur derrière elle, la jeune femme présente une rune au verrou de la cave, qui s’ouvre en grinçant. L’endroit est désert – Darcy a dû décamper plus tôt que prévu. La poussière couvre les meubles et cartons divers, couverts de draps : dur de croire que dans quelques semaines, un casino aux allures de speakeasy aura remplacé l’entrepôt à moitié abandonné. Avançant dans la pièce, une main sur une hanche et l’autre sur son front, Althea fait les cent pas. « I can’t help anybody out there, I’m useless in DADA », avoue-t-elle, alors que sa nature de matamore rouge la pousse à vouloir sortir à nouveau. Faire quelque chose – peu importe, ne pas rester terrée, bien qu’elle soit parfaitement inutile. Pour échapper au regard du jeune homme, peut-être, parce qu’elle sait que le moment est venu de se confesser. Mais elle veut garder son aura de mystère, la capricieuse, ne sait pas s’il appréciera toujours ce qu’il verra une fois que le voile sera levé sur l’identité de la danseuse. Elle fait les cent pas, redresse un carton, replace une chaise, tout, sauf regarder Hunter en face. Comment l’affronter, après un an d’absence, et des mois de non-dits, pour se rendre compte de la catastrophe qu’elle a provoquée? Comment lui dire à quel point elle a ressenti de la jalousie et de la rancœur à son égard? Alors, Althea fait la seule chose sensée : elle tire la bouteille de bourbon réservée d’avance par Darcy et elle aux célébrations d’ouverture (elle la remplacera en catimini) et la pose entre deux cartons, prenant place sur l’un d’eux. « Is this why you couldn’t describe your prom? » demande-t-elle faiblement, se maudissant un peu pour la stupidité de sa question, et pour la sensation de brûlure qui se languit sur ses bras, là où il l'a saisie. Se mord une lèvre, baisse le regard vers la bouteille, dont elle attrape le cou pour boire directement au goulot. « I … » Les yeux qui fuient, avant d’affronter ses prunelles, enfin. « I figured since I couldn’t tell you about magic, that a clean break would be best ». Le demi-mensonge, ou plutôt, la vérité incomplète – que par lâcheté, elle a préféré clamer haut et fort que c’était pour le secret magique – alors que c’était pour épargner son myocarde affolé.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Ven 3 Jan 2020 - 13:29
Oubliés, la rancoeur, son ego blessé et la colère contre la ballerine. Oubliés, le choc, la confusion et les interrogations suite à la révélation précédente. Là, maintenant, Hunter ne pense qu'à une chose : la peur. Il y a bien longtemps qu'il n'a pas croisé une créature magique dangereuse. Après plusieurs années sans aucun contact avec le monde des sorciers, le danseur n'en mène pas large. C'était déjà difficile de s'habituer à nouveau à l'apparition soudaine de sortilèges dans les couloirs de l'Université, mais après deux mois il pensait pouvoir affirmer que sa réintégration s'était bien passée et que plus rien ne l'étonnerait. Ce soir, il faut bien admettre qu'il s'était trompé sur toute la ligne. Poussé par la peur qui emballe les battements de son coeur, et le shot d'adrénaline qui le retient de rester figer sur place, lâché en pâture à ces créatures par son propre corps, l’Américain n'arrive plus à réfléchir. La seule chose dont il est certain, c'est qu'il faut fuir.
"Can you produce a patronus?" La voix d'Althea parvient à ses oreilles au dessus des cris de la foule, et il lui faut quelques secondes pour réfléchir. Sa baguette, il n'a tellement plus l'habitude de l'utiliser. "I guess..." Fait-il en tirant l'objet de la poche du short de marin lui servant de déguisement. Des souvenirs confus de cours de défense contre les forces du mal à Poudlard où il avait appris à se battre contre ces êtres fantomatiques. Il se souvient aussi avoir réussi à créer un patronus corporel, pour communiquer avec ses pairs. Un dauphin, qui lui permettait de revendiquer encore plus son refus des normes sociétales et son côté funky. Cependant, la découverte du téléphone portable lui fit bien vite bouder le sortilège comme moyen de communication. Songeur, essayant de se souvenir des étapes pour produire un patronus corporel, des sensations à ressentir, tout en continuant de fuir les détraqueurs sans perdre la main de sacapricieuseprincesse, Hunter se fait réveiller par cette dernière le tirant dans une nouvelle direction.
La ruelle est déserte, et la jeune femme l'attire vers une vieille porte, qui se déverrouille à leur arrivée. Le danseur la suit dans les escaliers, et découvre un endroit assez improbable : une grande cave, haute sous plafonds, remplie de boites poussiéreuses et de meubles couverts par des draps blancs. Un sifflement appréciateur sort de sa bouche, le sorcier a toujours été curieux de nature (c'est ainsi qu'il s'est découvert un don pour la danse) et ne peut s'empêcher de vouloir découvrir tout ce qui se cache dans cette caverne d'ali-baba. "What is this place ?" Mais la pimbêche refuse de lui répondre, ou ne l'entend pas, et préfère se concentrer sur ce qui se passe ailleurs. "I can’t help anybody out there, I’m useless in DADA." Haussant les épaules, Hunter essaie de la rassurer, mais son air défaitiste contredit ses envies. "Me neither." Si elle avait été n'importe quelle autre fille, il l'aurait prise dans ses bras, lui aurait caressé les cheveux, aurait murmuré des paroles rassurantes au creux de son oreille. Mais elle n'est pas n'importe quelle autre fille. Elle est Althea, la meilleure partenaire qu'il ait jamais eue, celle autour de qui son coeur a décidé de s'enrouler, celle qui le cloue sur place, celle qui l'a abandonné et lui a foutu une claque il y a moins d'une semaine. Putain d'aristocrate qu'il n'arrivera jamais à cerner.
La voilà maintenant qui s'installe sur un carton poussiéreux, une bouteille à la main. Haussant un sourcil, Hunter reste planté là, non loin des escaliers, n'étant pas certain d'avoir été invité à déambuler dans la pièce, encore moins de s'installer près d'elle ou de pouvoir goûter à cette bouteille. "Is this why you couldn’t describe your prom?" "What ?" Fronçant les sourcils, il faut quelques secondes au sorcier pour comprendre de quoi elle parle - leur dernière soirée ensemble, derrière le rideau, échappant au gala de fin de tournée. Prenant cette question comme une invitation à s'asseoir, il s'installe lui aussi sur un carton, pas trop loin de la belle mais pas trop proche non plus. Enlevant son béret, il soupire en replaçant ses cheveux en arrière. "Yeah. Never had any, 'cause I went to Hogwarts." Là bas, il n'y a qu'un gros banquet de fin d'année qui récompense la maison ayant remporté le plus de points, et Hunter était plutôt de ceux à en faire perdre. Il se sent idiot, là, en costume de marin devant cette aristocrate au port altier. Les coudes sur les genoux, faisant tourner son couvre-chef entre ses mains, il ne sait plus quoi penser. Relevant doucement la tête, il observe la danseuse boire directement au goulot - c'est qu'elle est vraiment difficile à cerner. "You ? Beauxbâtons, right ?" Elle est toujours en train de parler français, il s'en souvient très bien pour avoir été la cible d'une ribambelle d'insultes qu'il ne comprenait pas, lors de leur altercation au Filet du Diable.
Complètement perdu, Hunter contemple la pièce, les murs, le plafond, les meubles, le sol. Tout sauf elle. Il ne sait pas s'il a le droit de la regarder. Il ne sait pas s'il veut la regarder. Il ne sait pas ce qu'il doit penser. Elle lui a menti en cachant sa nature sorcière, il a fait de même. La balle est au centre. Mais elle lui a fait mal en le quittant, et lui l'a blessée en lui faisant entrevoir des images obscènes avec sa remplaçante. Aucun des deux n'est tout blanc ou tout noir dans l'histoire, et il est trop lâche pour choisir son camp : continuer de lui en vouloir ou essayer d'aller de l'avant et l'oublier. Mais il l'a foutue sur un putain de piédestal et n'arrivera jamais à la faire descendre. La voix de la Belge creuse le silence, enraillée et incertaine. Comme invité à la regarder à nouveau, le sorcier tourne le menton dans sa direction. "I figured since I couldn’t tell you about magic, that a clean break would be best." Il a l'impression de recevoir une nouvelle claque. Soudainement, son visage se ferme et Hunter serre les mâchoires. "Yeah, right." L'amertume revient comme une vague, il détourne le regard, sa vision lui devient insupportable. "Couldn't dance with a no-maj anymore ?" Elle l'a fait pendant une année, ils ont dansé sur les plus grandes scènes du monde, dans les plus belles villes du monde, se sont brisé le coeur chaque soir pendant des mois, dans la peau de leurs personnages. Et après tout ça, elle décide qu'elle est trop bien pour lui ? But she really is too good for me. Chassant cette pensée d'un coup de tête, l'ego un peu trop gonflé du danseur hurle de cette injustice.
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Ven 3 Jan 2020 - 15:18
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞ Réfugiés dans l’antre qui deviendrait le repère des péchés capitaux, elle s’installe, la belle, ne sachant pas quoi dire. « Is this why you couldn’t describe your prom? » Question stupide, bouteille attrapée sans trop savoir quoi faire. Althea se sent idiote, bien que Hunter soit celui affublé d’un costume bête et c’est qu’il est beau quand même dedans, le connard. « What ? » Sans le regarder, Althea a conscience de sa présence hésitante. Comme si elle pourrait le percevoir même les yeux fermés – cette chimie des corps qu’ils avaient, avant. Ferme les yeux un instant, l’entend approcher et s’installer. « Yeah. Never had any, 'cause I went to Hogwarts ». La Belge ouvre les yeux à nouveau, se redresse avec la grâce d’une ex ballerine. « You ? Beauxbâtons, right ? » Un petit sourire vient étirer ses lèvres – elle préfère se souvenir de toute les fois où elle l’a traité de bel idiot plutôt que de l’utilisation plus récente du français … et de la brûlure sur sa paume, après avoir percuté son visage. « What gave it away? », fait la sorcière, un rire ironique dans la voix.
Trop composée, trop mesurée. Parce que c’est ce qu’une aristocrate avec son éducation fait, lorsqu’elle se sent acculée. L’impression de contrôle dans le chaos dehors, dans les bruits à l’extérieur qui trahissent l’ouragan dehors … qui n’a rien à envier à celui qui gronde derrière ses prunelles couleur de pluie. « Yes. L’Académie, and the rest of the time I was dancing in Paris ». Danser. Comment peut-elle glisser si aisément vers ce sujet avec lui, alors que la ballerine souhaite y échapper … pour ne pas lui dire. Ne pas admettre l’incendie qui fait flamber sa peau, ses nerfs, sa chair. Qui la fait chuter alors qu’elle s’entête à danser, et qu’elle a tellement mal qu’elle s’engourdit constamment. La loque qu’elle est devenue. Elle ne veut pas de sa pitié – surtout pas la sienne. Alors elle tente. « I figured since I couldn’t tell you about magic, that a clean break would be best. » La colère, lisible comme une missive sur les traits du danseur. Le souvenir de leur haine, quelques jours auparavant à peine. Leur haine, et son désespoir mué en rage. « Yeah, right. Couldn't dance with a no-maj anymore ? » Il lui cache son visage. Et elle a envie de le rejoindre, de toucher son visage, de lui demander pardon, mais elle reste figée. Parce qu’elle n’en a pas le droit, parce qu’elle le jalouse tellement, parce qu’elle ne sait plus ce qu’elle veut – sauf retrouver ses jambes.
« Hunter … », murmure-t-elle, secouant la tête de droite à gauche comme si elle pouvait se secouer et se tirer elle-même d’un mauvais rêve. La peine et la peur qui se lacent dans son regard de pluie, pinçant les lèvres. Comment le dire? La danseuse n’est pas prête à révéler à voix haute son handicap – à personne, mais surtout pas à lui. Pas alors que ses dernières paroles au sujet de ses habiletés avaient été si tendres. Fallait-il que la capricieuse lâche tout, même ce fragment auquel elle se raccroche désespérément? Ces mois de perfection artistique, de diapason avec le danseur. Doit-elle tout laisser tomber, les dernières soies qui couvrent son cœur meurtri? « It’s not that ». Doucement, elle respire, ne sachant pas par où commencer – quoi dire, jusqu’à quel point en dire, pour l’écarter de la piste. Pour ne pas avoir à s’enfuir plutôt que de lui révéler l’étendue de l’échec qu’elle est devenue. « I have nothing against muggles ». La vérité, pour cacher le mensonge – en espérant que le danseur morde à l’appât et lui laisse cette dernière bribe de dignité, même si le secret n’enjolive pas réellement le passé. « I’m muggle-born myself ». Le murmure, toujours, presque un soupir.
N’osant pas le regarder à nouveau avant de prononcer ces dernières paroles, les coudes appuyés sur ses jambes, penchée, Althea finit par relever la tête et le contempler, un petit pli amer au visage. « I wasn’t just giving myself airs, though. In the muggle world … Where I come from, my family is royalty ». Les têtes couronnées de ses ancêtres, les airs austères, toujours hocher la tête, dire oui, être vue comme une poupée de porcelaine bonne à marier, qui pourrait devenir un ornement. Mais elle avait surpris tout le monde, chieuse dès sa naissance : sorcière. On ne pouvait la garder, on ne pouvait la marier, pas ainsi. Le secret à garder, le vilain petit canard rattaché au monde moldu de peine et de misère par le ballet. Avale une nouvelle gorgée avant de la lui tendre. « You weren’t entirely wrong when you called me princess ». Sourire à moitié amer, mais surtout nostalgique. Air coupable, les iris d’orage qui demandent pardon. I’m so sorry for everything. Le cœur qui s’emballe, mais qui le déteste un peu pour la douleur infligée sans le vouloir. I wish you hadn’t jumped in her arms on the first occasion. And yet, here they were.
Trop composée, trop mesurée. Parce que c’est ce qu’une aristocrate avec son éducation fait, lorsqu’elle se sent acculée. L’impression de contrôle dans le chaos dehors, dans les bruits à l’extérieur qui trahissent l’ouragan dehors … qui n’a rien à envier à celui qui gronde derrière ses prunelles couleur de pluie. « Yes. L’Académie, and the rest of the time I was dancing in Paris ». Danser. Comment peut-elle glisser si aisément vers ce sujet avec lui, alors que la ballerine souhaite y échapper … pour ne pas lui dire. Ne pas admettre l’incendie qui fait flamber sa peau, ses nerfs, sa chair. Qui la fait chuter alors qu’elle s’entête à danser, et qu’elle a tellement mal qu’elle s’engourdit constamment. La loque qu’elle est devenue. Elle ne veut pas de sa pitié – surtout pas la sienne. Alors elle tente. « I figured since I couldn’t tell you about magic, that a clean break would be best. » La colère, lisible comme une missive sur les traits du danseur. Le souvenir de leur haine, quelques jours auparavant à peine. Leur haine, et son désespoir mué en rage. « Yeah, right. Couldn't dance with a no-maj anymore ? » Il lui cache son visage. Et elle a envie de le rejoindre, de toucher son visage, de lui demander pardon, mais elle reste figée. Parce qu’elle n’en a pas le droit, parce qu’elle le jalouse tellement, parce qu’elle ne sait plus ce qu’elle veut – sauf retrouver ses jambes.
« Hunter … », murmure-t-elle, secouant la tête de droite à gauche comme si elle pouvait se secouer et se tirer elle-même d’un mauvais rêve. La peine et la peur qui se lacent dans son regard de pluie, pinçant les lèvres. Comment le dire? La danseuse n’est pas prête à révéler à voix haute son handicap – à personne, mais surtout pas à lui. Pas alors que ses dernières paroles au sujet de ses habiletés avaient été si tendres. Fallait-il que la capricieuse lâche tout, même ce fragment auquel elle se raccroche désespérément? Ces mois de perfection artistique, de diapason avec le danseur. Doit-elle tout laisser tomber, les dernières soies qui couvrent son cœur meurtri? « It’s not that ». Doucement, elle respire, ne sachant pas par où commencer – quoi dire, jusqu’à quel point en dire, pour l’écarter de la piste. Pour ne pas avoir à s’enfuir plutôt que de lui révéler l’étendue de l’échec qu’elle est devenue. « I have nothing against muggles ». La vérité, pour cacher le mensonge – en espérant que le danseur morde à l’appât et lui laisse cette dernière bribe de dignité, même si le secret n’enjolive pas réellement le passé. « I’m muggle-born myself ». Le murmure, toujours, presque un soupir.
N’osant pas le regarder à nouveau avant de prononcer ces dernières paroles, les coudes appuyés sur ses jambes, penchée, Althea finit par relever la tête et le contempler, un petit pli amer au visage. « I wasn’t just giving myself airs, though. In the muggle world … Where I come from, my family is royalty ». Les têtes couronnées de ses ancêtres, les airs austères, toujours hocher la tête, dire oui, être vue comme une poupée de porcelaine bonne à marier, qui pourrait devenir un ornement. Mais elle avait surpris tout le monde, chieuse dès sa naissance : sorcière. On ne pouvait la garder, on ne pouvait la marier, pas ainsi. Le secret à garder, le vilain petit canard rattaché au monde moldu de peine et de misère par le ballet. Avale une nouvelle gorgée avant de la lui tendre. « You weren’t entirely wrong when you called me princess ». Sourire à moitié amer, mais surtout nostalgique. Air coupable, les iris d’orage qui demandent pardon. I’m so sorry for everything. Le cœur qui s’emballe, mais qui le déteste un peu pour la douleur infligée sans le vouloir. I wish you hadn’t jumped in her arms on the first occasion. And yet, here they were.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Ven 3 Jan 2020 - 23:09
Etre enfermé avec un fantôme du passé, ou devoir se débattre contre des détraqueurs en recherche de souvenirs sombres, quelle solution est la pire ? A y réfléchir, Hunter se dit qu'il n'a pas tant d'obscurité dans son passé, ni dans son coeur. Il n'est pas de ces artistes torturés, à tel point qu'il a parfois eu du mal à se mettre dans la peau de ses personnages. Mais la ballerine devant lui fait ressortir tous les sentiments négatifs qui l'habitent, la rancoeur, la colère, le tout mêlé d'incompréhension. Et malgré tout ça, il n'arrive pas à se détacher d'elle, à l'oublier. Depuis leur rencontre dans un pub d'Inverness il y a quelques jours, il n'a pas réussi à la sortir de sa tête. Partout où il allait, qu'importe ce qu'il faisait, le danseur la voyait, l'entendait, la sentait. L'odeur de sa peau, la grâce de ses mouvements, la beauté de ses traits. Tout cela se mêlant à la frustration de ses airs de princesse, l'agacement face à son sarcasme et la peine de son départ, de sa gifle, de ses derniers mots.
Alors le rappel de son coeur brisé par la ballerine, d'une manière qui a l'air si simple, lui parait trop brutal. Hunter se ferme, n'a plus rien du mec solaire qu'il est habituellement quand elle est là. "Couldn't dance with a no-maj anymore ?" Rancoeur non dissimulée, il détourne le regard, son image lui brûle les rétines. Tant de belles choses partagées, ruinées par la distance, les non-dits et les egos blessés. "Hunter..." Le murmure, le soupir de la belle, qui finit de réduire en poudre le coeur malmené du danseur. Il a envie de se retourner, de la regarder en face, d'être certain que la peine qu'il devine dans sa voix est réelle. Et dans un même temps, son myocarde s'affole un peu plus, comme à chaque fois qu'elle prononce son prénom, avec cet accent terriblement attirant. "It’s not that." La voix douce de la jeune femme contraste avec le dernier souvenir qu'il a d'elle, brûlant encore dans un recoin de son cerveau. Les yeux obstinément fixés sur son béret, le danseur s'efforce à ne pas lever la tête, ne pas croiser son regard. Mais malgré son air fermé, sa rancoeur qui lui crie que rien ne peut pardonner ce qu'elle lui a fait, il ne peut s'empêcher d'être curieux. What is it, then ?
"I have nothing against muggles. I’m muggle-born myself." Really ? Bien que l'Americain veuille faire croire à sa muse qu'il n'est pas intéressé, il ne peut empêcher ses sourcils de s'arquer de surprise. Il ne l'imaginait pas née-moldue. Sang-mêlé d'une riche famille sorcière, au pire. Mais pas née-non maj. Pour lui, les nés-moldus sont les Walsh : doux, gentils, pas forcément roulant sur l'or mais bienveillants et accueillant quiconque aurait besoin d'eux. Enfin, sauf Declan. Lui, c'est un connard profond. "I wasn’t just giving myself airs, though. In the muggle world … Where I come from, my family is royalty." La curiosité trop mordante, qui le fait relever le menton. Croiser son regard. Détourner les yeux, comme on s'écarte après une brûlure. "You weren’t entirely wrong when you called me princess." Les souvenirs doux-amers qui se mélangent, et un coin de sa lèvre qui remonte, en un demi-sourire. Le mouvement de la bouteille retient son attention, et le sorcier la récupère, croisant à nouveau les prunelles presque coupables de la Belge.
Foutue princesse capricieuse et pourrie-gâtée. Elle obtient tout ce qu'elle veut. Il est presque certain que ce n'est qu'une façade, qu'elle joue avec son coeur comme un chat avec une vulgaire souris, mais il ne peut s'empêcher le goût amer de la culpabilité d'emplir sa bouche. "Sorry... about Natasha." Béret jeté au sol, goulot à la bouche. Lorsqu'il baisse à nouveau la tête, Hunter fixe le sol. "Shouldn't have mentioned her." Il sait que ça l'a blessée, la danseuse, la remplaçante. Celle qui, d'après lui, aurait dû être la principale, mais trop peu connue pour avoir une si belle place. "I almost got kicked out of the company. Had a lot of trouble dancing with her. They told me to make an effort." Regard en biais, pli de culpabilité. Elle sait ce qu'il veut dire. Elle lui en veut de l'avoir remplacée, il le sait, mais quelque part, sa raison lui rappelle que c'est elle qui est partie.
L'insonorisation de la pièce la rend silencieuse. Hunter n'a aucune idée de ce qui se passe dehors, si le danger est toujours là ou pas. Machinalement, il sort son téléphone et envoie un texto à Niamh, pour savoir si elle est en sécurité. Il espère de tout son coeur qu'elle est restée à la crèche, pour ranger le bordel de la petite fête d'Halloween organisée pour les enfants. Il espère très très fort que les détraqueurs n'auront pas l'idée de s'offrir une petite escapade sur les berges du Loch. "What the fuck was that, anyway ?" Le ton se veut amusé d'incrédulité, mais un trémolo révèle son inquiétude. "Are you sure they can't come in ? And, what is this place ?" Le sorcier a besoin d'être certain que les créatures fantomatiques ne pourront pas les atteindre, ici. Que dans cette cave poussiéreuse mais contenant de l'alcool, ils sont en sécurité. Il ne sait cependant pas combien de temps il va devoir rester ici. Toute la nuit, certainement. Mais en sortira-t-il vivant ?
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Sam 4 Jan 2020 - 0:01
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞ Prunelles coupables allant chercher les siennes, l’espace d’un instant, avant qu’il ne détourne à nouveau les siennes, comme si elle l’avait giflée à nouveau. « Sorry... about Natasha. Shouldn't have mentioned her ». Leurs regards ne se croisent pas, alors que le sien se lève avec désespoir vers le visage du danseur. Combien de couches peuvent composer ses regrets et son amertume face à Hunter? L’aimer pour son énergie solaire, son agaçante propension à tout tourner en blague, peu importe la situation – et la jalousie profonde du destin qu’il semble avoir refusé de suivre, s’il est ici. « I almost got kicked out of the company. Had a lot of trouble dancing with her. They told me to make an effort ». Pour cela, Althea ferme les yeux le temps de quelques secondes. La danseuse n’avait jamais réalisé ce besoin de validation, d’entendre cette affirmation. Que quelque part, peut-être, elle avait été une meilleure partenaire que la connasse blonde qu’elle avait vu à ses lèvres lorsqu’elle était revenue, des mois plus tard, s’excuser. Pinçant les lèvres, la sorcière hoche la tête, balaie l’air du revers de la main, comme si de rien n’était. « It’s fine. We say stupid things when we’re mad », fait-elle, magnanime, comme si ça ne lui avait pas fait l’effet d’un coup de couteau entre les côtes, de l’entendre lui parler aussi crûment des exploits sexuels de sa connasse conquête. Comme si elle ne lui avait pas balancé les pires insultes imaginables en pleine gueule à la suite de sa remarque obscène. Fait les cent pas pendant qu’il envoie un texto (se retient de demander si c’est à une femme) ((se retient de faire les cent pas pour être emmenée derrière lui pour voir elle-même)).
Sursaute presque lorsque le danseur relève la tête, comme si ses pensées avaient pu paraître sur son visage. « What the fuck was that, anyway ? » Althea entend l’inquiétude dans sa voix – miroir de la sienne. Envie d’être rassurée, d’être prise dans des bras (mais pas les siens). « Dementors, I think. Never seen any outside of a book, though », répond-elle, petite faiblesse dans la voix. Se maudit du tremblement qu’on y entend, alors même que la ballerine tente de paraître calme, en contrôle de la situation. « Are you sure they can't come in ? And, what is this place ? » Elle secoue la tête, pointe la porte par laquelle ils ont eu accès à la cave qui deviendra bientôt un lieu de débauche. « It takes a rune to get in here, and they have a feast out there … I doubt they’ll try ». Ils pourraient probablement entrer s’ils en avaient réellement envie, la future gérante n’a pas d’illusions à ce sujet, mais elle ose croire que les probabilités de détraqueurs tentant de percer les barrières magiques pour s’attaquer à deux âmes plutôt qu’à une foule sans protection sont en leur faveur.
Étirant les bras comme si elle tente d’englober l’ensemble de l’endroit poussiéreux, elle sourit légèrement. « This is … a dream. A project I have with a friend of mine ». Trébuche presque sur le mot. Friend. Personne ne dirait que Darcy est uniquement son ami, mais souhaite-t-elle réellement s’expliquer devant Hunter? Althea ne lui doit rien. S’est-il retenu, lui, de courir dans les bras de la danseuse blonde? I owe him nothing. Alors pourquoi se sent-elle aussi coupable? Pourquoi avoir envie de lui cacher l’existence même de Darcy, pourquoi en avoir presque honte? Des clous. Elle ne lui doit aucune explication. « This space is so big, it would be a shame to waste it on storage like the last owner did. We’re going to turn it into a cabaret of some sorts – drinks, maybe a few card games », explique-t-elle. Il y a un éclat dans son regard qui l’a quittée depuis longtemps. Des mois, que sa flamme semble éteinte. Alors s’il faut que ce soit ici, ainsi, qu’elle sera restaurée, tant pis. Tenancière de speakeasy et de jeux de table illégaux. Tout pour ressentir à nouveau cette envie brûlante d’étendre ses ailes et de partir à la conquête du ciel – Icare conquérante, avant de chuter dans l’abîme de l’océan. De ses longues jambes, la danseuse revient, reprenant la bouteille à Hunter. Les doigts qui se frôlent. Le cœur qui saute presque un battement, et le regard qui cherche le sien, par réflexe. Elle toussote, s’éloigne à nouveau pour se percher sur son carton. « Nothing’s set up yet, as you can see … but if we need to stay here there’s probably a sofa hidden under a sheet somewhere, if you get tired of your cardboard throne », ajoute-t-elle sur le ton de la plaisanterie, n’osant pas s’y imaginer avec lui, sur le meuble tentateur. Se souvenir de ses doigts sur ses bras, en dansant, de leurs mains jointes, au ballet. Lorsqu’ils étaient d’autres. Des personnages. Ils en avaient le droit, alors – mais qui étaient-ils, alors, lorsque les mains du sorcier se sont posées sur sa taille?
Sursaute presque lorsque le danseur relève la tête, comme si ses pensées avaient pu paraître sur son visage. « What the fuck was that, anyway ? » Althea entend l’inquiétude dans sa voix – miroir de la sienne. Envie d’être rassurée, d’être prise dans des bras (
Étirant les bras comme si elle tente d’englober l’ensemble de l’endroit poussiéreux, elle sourit légèrement. « This is … a dream. A project I have with a friend of mine ». Trébuche presque sur le mot. Friend. Personne ne dirait que Darcy est uniquement son ami, mais souhaite-t-elle réellement s’expliquer devant Hunter? Althea ne lui doit rien. S’est-il retenu, lui, de courir dans les bras de la danseuse blonde? I owe him nothing. Alors pourquoi se sent-elle aussi coupable? Pourquoi avoir envie de lui cacher l’existence même de Darcy, pourquoi en avoir presque honte? Des clous. Elle ne lui doit aucune explication. « This space is so big, it would be a shame to waste it on storage like the last owner did. We’re going to turn it into a cabaret of some sorts – drinks, maybe a few card games », explique-t-elle. Il y a un éclat dans son regard qui l’a quittée depuis longtemps. Des mois, que sa flamme semble éteinte. Alors s’il faut que ce soit ici, ainsi, qu’elle sera restaurée, tant pis. Tenancière de speakeasy et de jeux de table illégaux. Tout pour ressentir à nouveau cette envie brûlante d’étendre ses ailes et de partir à la conquête du ciel – Icare conquérante, avant de chuter dans l’abîme de l’océan. De ses longues jambes, la danseuse revient, reprenant la bouteille à Hunter. Les doigts qui se frôlent. Le cœur qui saute presque un battement, et le regard qui cherche le sien, par réflexe. Elle toussote, s’éloigne à nouveau pour se percher sur son carton. « Nothing’s set up yet, as you can see … but if we need to stay here there’s probably a sofa hidden under a sheet somewhere, if you get tired of your cardboard throne », ajoute-t-elle sur le ton de la plaisanterie, n’osant pas s’y imaginer avec lui, sur le meuble tentateur. Se souvenir de ses doigts sur ses bras, en dansant, de leurs mains jointes, au ballet. Lorsqu’ils étaient d’autres. Des personnages. Ils en avaient le droit, alors – mais qui étaient-ils, alors, lorsque les mains du sorcier se sont posées sur sa taille?
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Sam 4 Jan 2020 - 23:28
"What the fuck was that, anyway ?" Il est inquiet, Hunter, instinct protecteur qui se distille dans ses veines, qui fourmille dans ses jambes. "Dementors, I think. Never seen any outside of a book, though." Il s'imagine pouvoir sortir de là et repousser les créatures grâce à son beau dauphin caquetant. Comme si la dernière fois qu'il eût besoin de se servir de son patronus ne remontait pas à minimum cinq ans. Comme s'il était assez viril, beau et fort pour sauver hommes, femmes et enfants dans la détresse. Le voilà qui se prend pour Superman, le sorcier vivant comme un non-maj. L'idée d'ouvrir la porte de la cave et d'y recueillir la foule lui vient à l'esprit. Combien de personnes pourraient tenir, ici ? Cependant, une petite voix lui rappelle qu'alors, il ne serait plus seul avec elle. Alors il choisit la sécurité, apprivoise son côté chevalier. "Are you sure they can't come in ? And, what is this place ?" Car il est curieux, tout de même, le danseur. La princesse le rassure, lui raconte un truc au sujet d'une rune, il est pas sûr d'avoir tout suivi. Il a la tête ailleurs, à moitié ici et à moitié chez Niamh (qui n'a pas encore répondu à son texto).
Lorsque la demoiselle étend ses bras, il reporte son attention sur elle. "This is … a dream. A project I have with a friend of mine." A friend ? Un sourcil se cabre, interloqué par l'hésitation d'Althea. What kind of "friend" ? Il sent la jalousie bouillir dans ses veines, la possessivité l'empêche de penser. Se rappelant que lui aussi, il l'a remplacée (même si finalement, qu'étaient-ils de plus que deux partenaires de danse ?), le sorcier essaie de se concentrer sur les paroles de la Belge. "This space is so big, it would be a shame to waste it on storage like the last owner did. We’re going to turn it into a cabaret of some sorts – drinks, maybe a few card games." D'une moue appréciative, l'Américain hoche la tête. "Noice." Il imagine très bien le lieu : ambiance feutrée, musique jazzy, odeur de cigarette et tenues élégantes. Le genre d'endroit où il appréciait s'exhiber. Le menton qui se relève vers l'aristocrate, et leurs regards qui s'écorchent. Elle lui reprend la bouteille, ses longs doigts manucurés frôlant les siens. Le coeur qui s'emballe et le cerveau qui fantasme. Attrape-lui le poignet. Attire-la sur toi. Embrasse-la comme un fou. Montre-lui à quel point tu l'aimes, à quel point tu la détestes, à quel point tu l'as dans la peau - sans l'avoir vraiment touchée. Un raclement de gorge plus tard, et la belle se retrouve à nouveau hors de portée, sur son carton.
Alors qu'Hunter tente de repousser ces pulsions soudaines, elle reprend. "Nothing’s set up yet, as you can see … but if we need to stay here there’s probably a sofa hidden under a sheet somewhere, if you get tired of your cardboard throne." L'allusion qui ne fait aucun doute - elle y pense, la précieuse, à ce canapé et ses multiples possibilités. "Are you tired of your throne, Princess ?" Sourire en coin, timide encore, qui ne sait pas s'il a le droit. "You know I don't need one - a throne, I mean." I leave them to my father.
Il y a des dizaines de pensées qui lui courent en tête, qui tournent autour d'un objet : le sofa. Aucune n'évoque le confort supplémentaire qu'il pourrait lui proposer, mais c'est cette excuse qu'il trouve pour se lever et déambuler. "So you're a business woman now." On entend le compliment derrière les mots. Mais le danseur ne comprend pas pourquoi elle fait ça - a-t-elle oublié tout rêve de danser ? Les mois passés ensemble n'étaient-ils qu'une sorte de stage, pour finalement décider qu'elle ne voulait pas en faire une carrière ? C'est tout à fait possible, mais habituellement, les ballerines abandonnent bien plus tôt. Déambulant dans la cave, Hunter tire les draps blancs, révélant divers meubles luxueux. "I thought you were studying at Hungcalf." Pourquoi serait-elle ici, à Inverness, autrement ? Il faut bien avouer que ce n'est pas le faste du quartier sorcier de Londres, ou de Paris. Il y a une pointe de curiosité mêlée à de la déception, dans cette question cachée. Car si elle était étudiante, ça voulait dire plus d'occasions de la croiser, que simplement dans la rue. Un nouveau drap tombe au sol, sous ce dernier se trouvant une élégante causeuse. "Ah, found it. Now I just need..." Parcourant la longueur le séparant de sachieusemuse en longues enjambées gracieuses, Hunter se plante devant Althea, regard rivé dans le sien, les doigts enroulés autour du goulot de la bouteille. "This."
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Dim 12 Jan 2020 - 0:34
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
mood ۞Le ton de la rigolade, pour s’en détacher, pour faire comme si. Pourquoi son cœur bat-il la chamade, alors? « Nothing’s set up yet, as you can see … but if we need to stay here there’s probably a sofa hidden under a sheet somewhere, if you get tired of your cardboard throne ». La nervosité qui n’ose pas entièrement se présenter, car être nerveuse, ce serait admettre, et la danseuse en est bien incapable. « Are you tired of your throne, Princess ? » Surprise par le ton qu’emploie Hunter, la danseuse rougit légèrement, remerciant la pénombre de cacher son teint à son ancien partenaire. Se contente de sourire, l’air mutin. Un air d’autrefois, qu’elle a arboré si souvent en la présence de l’Américain. « You know I don't need one - a throne, I mean. » La sorcière hoche la tête, presque soulagée, ne sachant pas quelle perspective l’angoissait davantage – qu’il refuse l’offre du canapé, ou qu’il l’accepte? « You’ve called me princesse enough for me to know you’re not one for thrones », acquiesce-t-elle alors qu’il se lève à nouveau pour arpenter la pièce de ses pas.
Elle se sent mise à nu alors même que ce n’est pas son corps qu’il scrute, se retient de se retourner au rythme de sa démarche pour le garder en vue comme une proie incertaine du prédateur avec lequel elle se retrouve. « So you're a business woman now. » L’admiration dans la voix – ou plutôt, l’approbation (?) met un baume léger sur son cœur. La ballerine en a parlé à si peu de gens que cette validation lui fait du bien. (Surtout venant de la part de quelqu’un qui l’accusait d’être dégradée quelques jours plus tôt …) « I guess I am? Hadn’t thought of it that way », répond-elle, la tête penchée sur le côté. L’air pensif. Is this who I am? Althea d’Arenberg. 24, business woman.lost. « Had to do something with my blood-diamond money », ironise-t-elle en haussant les épaules. Hunter sait ce que c’est, croit-elle – peut-être pas au même niveau, mais s’il a menti au sujet de ses origines, elle ne croit pas qu’il ait menti au sujet de la richesse de sa propre famille.
Lentement, les tissus tombent – tous, sauf les leurs. Les draps se froissent autour des meubles mis à nu par le danseur alors que, figée, elle n’ose pas le guider. Ne sait pas si elle veut réellement qu’il trouve le canapé, ni ce qu’elle ferait s’il le trouvait. Faire comme si de rien n’était? S’installer le plus naturellement du monde alors qu’elle le sent si proche? Comme toutes ses conquêtes doivent l’avoir fait avant elle? L’idée la ramène à la réalité, et la jeune femme se redresse, secouant la tête pour tenter de s’ancrer dans autre chose que ses rêves éveillés. Just cause you both know you’re wizards, doesn’t change the rest. You were never together. Get it out of your head, idiot « I thought you were studying at Hungcalf ». La jeune femme ouvre la bouche, mais le danseur révèle une causeuse avant qu’elle n’ait le temps de répondre. « Ah, found it. Now I just need... » Say me, veut-elle dire (hurler), mais la ballerine aux pieds ardents n’en a pas le courage, ni le droit. « This. » Lève la tête vers lui, comme elle l’a fait des dizaines de fois – comme Marguerite l’a fait des dizaines de fois. Leurs doigts se touchent, sur la bouteille, son cœur s’emballe, palpite, elle se fige, incapable d’avancer, de reculer, incapable de faire quoi que ce soit, elle veut qu’il se penche vers elle, qu’il la reprenne comme il l’a prise jadis, la poigne ferme de ses doigts sur sa peau, qu’il – ses prunelles de tempête sont fichées dans celles du sorcier, écarquillés ceux d’une biche coincée par un chasseur. Tétanisée. Toutes ces émotions qui défilent, et pourtant, le temps d’un battement de cœur qui a passé trop vite, elle s’imagine faire un pas vers l’avant.
Les lèvres qui s’entrouvrent comme quelqu’un qui s’apprête à faire une confession. « I – » la bouche entrouverte, le pli boudeur disparu. Plein d’espoir stupide, sans raison – comment le pourrait-elle? C’est minuscule, et c’est pas grand-chose, mais c’est tellement vrai, cette toute petite perte de contrôle, ce silence entre deux mots qui ne serviront qu’à camoufler ce qu’elle souhaite réellement dire, et ses prunelles d’ouragan cherchent les siennes, y cherchent de la sincérité, mais elle y voit du jeu, parce qu’elle se refuse à y voir autre chose. Par peur, par couardise, peut-être, elle n’en a cure – fuckboy. Une lueur d’agacement la secoue pourtant – qu’est-ce qu’il peut pas faire comme conneries, le tentateur, même si Althea sait (refuse de l’admettre) qu’elle mérite ses provocations, et bien plus. « Come then », se contente-t-elle de dire, coupable, comme si Hunter pouvait lire ses pensées sur sa peau, elle ressent le besoin de lui tourner le dos, se dirige vers le canapé, où elle s’installe, cachant son visage sous prétexte de jeter un œil à la porte. « I am a student at Hungcalf », formule-t-elle, tentant de ne pas laisser sa voix se briser. De ne pas lui expliquer le fardeau que sont ses études depuis son retour. L’immobilisme de sa vie, sauf ici. « In journalism », ajoute la danseuse. « Maybe one day I’ll write an article about you, who knows? », tente-t-elle de plaisanter, mais ça fait mal. De s’imaginer lui poser des questions sur la danse, alors que ses propres chaussons ne sont bons qu’à être brûlés. « Bottle, please », réclame-t-elle en le regardant enfin à nouveau. We're going to need a bigger bottle.
Elle se sent mise à nu alors même que ce n’est pas son corps qu’il scrute, se retient de se retourner au rythme de sa démarche pour le garder en vue comme une proie incertaine du prédateur avec lequel elle se retrouve. « So you're a business woman now. » L’admiration dans la voix – ou plutôt, l’approbation (?) met un baume léger sur son cœur. La ballerine en a parlé à si peu de gens que cette validation lui fait du bien. (Surtout venant de la part de quelqu’un qui l’accusait d’être dégradée quelques jours plus tôt …) « I guess I am? Hadn’t thought of it that way », répond-elle, la tête penchée sur le côté. L’air pensif. Is this who I am? Althea d’Arenberg. 24, business woman.
Lentement, les tissus tombent – tous, sauf les leurs. Les draps se froissent autour des meubles mis à nu par le danseur alors que, figée, elle n’ose pas le guider. Ne sait pas si elle veut réellement qu’il trouve le canapé, ni ce qu’elle ferait s’il le trouvait. Faire comme si de rien n’était? S’installer le plus naturellement du monde alors qu’elle le sent si proche? Comme toutes ses conquêtes doivent l’avoir fait avant elle? L’idée la ramène à la réalité, et la jeune femme se redresse, secouant la tête pour tenter de s’ancrer dans autre chose que ses rêves éveillés. Just cause you both know you’re wizards, doesn’t change the rest. You were never together. Get it out of your head, idiot « I thought you were studying at Hungcalf ». La jeune femme ouvre la bouche, mais le danseur révèle une causeuse avant qu’elle n’ait le temps de répondre. « Ah, found it. Now I just need... » Say me, veut-elle dire (hurler), mais la ballerine aux pieds ardents n’en a pas le courage, ni le droit. « This. » Lève la tête vers lui, comme elle l’a fait des dizaines de fois – comme Marguerite l’a fait des dizaines de fois. Leurs doigts se touchent, sur la bouteille, son cœur s’emballe, palpite, elle se fige, incapable d’avancer, de reculer, incapable de faire quoi que ce soit, elle veut qu’il se penche vers elle, qu’il la reprenne comme il l’a prise jadis, la poigne ferme de ses doigts sur sa peau, qu’il – ses prunelles de tempête sont fichées dans celles du sorcier, écarquillés ceux d’une biche coincée par un chasseur. Tétanisée. Toutes ces émotions qui défilent, et pourtant, le temps d’un battement de cœur qui a passé trop vite, elle s’imagine faire un pas vers l’avant.
Les lèvres qui s’entrouvrent comme quelqu’un qui s’apprête à faire une confession. « I – » la bouche entrouverte, le pli boudeur disparu. Plein d’espoir stupide, sans raison – comment le pourrait-elle? C’est minuscule, et c’est pas grand-chose, mais c’est tellement vrai, cette toute petite perte de contrôle, ce silence entre deux mots qui ne serviront qu’à camoufler ce qu’elle souhaite réellement dire, et ses prunelles d’ouragan cherchent les siennes, y cherchent de la sincérité, mais elle y voit du jeu, parce qu’elle se refuse à y voir autre chose. Par peur, par couardise, peut-être, elle n’en a cure – fuckboy. Une lueur d’agacement la secoue pourtant – qu’est-ce qu’il peut pas faire comme conneries, le tentateur, même si Althea sait (refuse de l’admettre) qu’elle mérite ses provocations, et bien plus. « Come then », se contente-t-elle de dire, coupable, comme si Hunter pouvait lire ses pensées sur sa peau, elle ressent le besoin de lui tourner le dos, se dirige vers le canapé, où elle s’installe, cachant son visage sous prétexte de jeter un œil à la porte. « I am a student at Hungcalf », formule-t-elle, tentant de ne pas laisser sa voix se briser. De ne pas lui expliquer le fardeau que sont ses études depuis son retour. L’immobilisme de sa vie, sauf ici. « In journalism », ajoute la danseuse. « Maybe one day I’ll write an article about you, who knows? », tente-t-elle de plaisanter, mais ça fait mal. De s’imaginer lui poser des questions sur la danse, alors que ses propres chaussons ne sont bons qu’à être brûlés. « Bottle, please », réclame-t-elle en le regardant enfin à nouveau. We're going to need a bigger bottle.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Mar 14 Jan 2020 - 12:30
"Had to do something with my blood-diamond money." Le regard ailleurs, Hunter opine du crâne. Lui aussi doit trouver quoi faire de son argent, il a quelques idées mais aucune de bien concrète, pour le moment. Moue aux lèvres, le danseur révèle un à un les meubles, faisant la conversation. "I thought you were studying at Hungcalf." A peine ces paroles prononcées, le sofa apparaît, et le sorcier oublie tout pour se recentrer sur l'objet tentateur. Il aurait pu s'affaler directement sur les coussins d'une manière très peu gracieuse, mais il lui manque une chose - ou deux, il ne sait pas. C'est cette même ambiguïté qu'il exprime en allant chercher la bouteille de bourbon, les iris accrochés au visage de la belle. Les instants s'égrainent, les secondes se transformant en minutes, puis en heure, l'intensité de l'échange faisant s'affoler son coeur - ou peut-être est-ce la liqueur. Le courage n'est jamais présent bien longtemps chez le danseur cependant, la lâcheté reprenant possession de ses muscles, telle une douche froide. Déglutissant, Hunter imagine toutes sortes de scénarios, se terminant tous par une nouvelle gifle.
"Come then." Et comme ça, Althea lâche la bouteille et se lève. Ebahi, l'Américain la fixe, les sourcils haussés, alors qu'elle se dirige vers le canapé. Pull yourself together, man. Clignant fortement des yeux pendant quelques secondes, secouant un peu la tête pour se ressaisir, Hunter porte la bouteille à ses lèvres, le liquide alcoolisé brûlant sa gorge. Gonna need liquid courage. S'il avait réfléchi, le danseur se serait probablement dit que c'était une mauvaise idée. Lorsqu'il boit, les caractéristiques que la Belge a souvent qualifiées d'exaspérantes se ravivent, son côté lourdeau par exemple. Se donnant intérieurement un magistral coup de pied au cul, le sorcier se force à la suivre, s'installant à l'opposé de la belle. "I am a student at Hungcalf. In journalism. Maybe one day I’ll write an article about you, who knows?" La révélation lui fait hausser les sourcils à nouveau. A student. Hunter est à peu près certain que ses fantasmes sont potentiellement punis par l'administration de l'université. Prenant à nouveau une nouvelle gorgée, il s'essuie la bouche d'un revers de main. "Had too many articles written about me in the last couple months, but thanks." Il ne l'imagine pas du tout journaliste. Elle a le pouvoir de faire tourner les coeurs, la prestance de dix phoenix sur scène, le pouvoir d'attraction d'une centaine de vélanes. Mais si elle ne veut plus danser, qui est-il pour la retenir ?
Le nez au fond de la bouteille, tentant de faire le tri dans ses pensées, Hunter est réveillé par une main tendue. "Bottle, please." Mouvement du menton, entrechoc des regards. Baissant les yeux sur les doigts de la jeune femme, l'imagination du sorcier s'emballe. Attire-la vers toi, embrasse-la, tire-lui les cheveux, fais-lui mal, fais-lui du bien, fais-lui comprendre le tumulte des sensations contraires et interdites qui se mêlent en toi. Lentement, Hunter relève le menton, ses prunelles sombres se posant une nouvelle fois dans celles de la princesse capricieuse. L'alcool qui se distille rapidement dans les veines du danseur le fait parler un peu trop vite. "Let's play Truth or Dare." Bad idea, crient ses quelques neurones encore sobres. Lueur de défi au fond des yeux, sourire en coin. "You first. I dare you to..." Après une dernière gorgée, la bouteille en verre est lentement levée au dessus de sa tête. "Come and get it."
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Dim 19 Jan 2020 - 12:41
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
out of my head ۞ Doucement, la capricieuse confesse son échec sans le traduire. Ne pas lui admettre que son plan B n’en était pas un – dans sa vie, il n’y avait eu que la danse, et elle ressentait une rancœur indicible à l’égard de l’univers qui avait voulu la doter d’un talent incandescent, accompagné d’un corps qui ne saurait plus le contenir. « I am a student at Hungcalf. In journalism. Maybe one day I’ll write an article about you, who knows? » La tentative de se montrer guillerette, enthousiaste – échec. « Had too many articles written about me in the last couple months, but thanks ». Fronce les sourcils – elle les évite, les sections des arts des journaux moldus, par peur de revoir ses traits. Le mystère la tenaille assez pour souhaiter lui en demander plus, mais ses questions meurent derrière ses dents de perle, se contentant de réclamer la bouteille. « Bottle, please ». Les prunelles qui s’accrochent à l’autre, les siennes, qui menacent de l’égratigner une fois de plus. I’m a liability, get you wild, make you leave.
« Let's play Truth or Dare ». Merde. L’air de défi qui danse dans ses yeux, et elle se mord une lèvre, la danseuse, se retenant de répliquer but I don’t tell the truth, remember? Elle ment, pour se tirer d’embarras, pour échapper à la douleur de voir de la pitié dégouliner du regard du sorcier alors que tout ce que la belle veut, c’est renverser le temps qui court et empêcher ses nerfs de s’embraser – mais elle n’y peut rien, la malheureuse, n’a aucune capacité de médicomage ni accès à un retourneur de temps. Alors elle ment, pour se préserver, parce que c’est plus simple que de lui avouer, à lui, que ce n’est pas son orgueil qui l’a poussée à partir. Qu’elle aurait eu mal, de le voir danser en rôle titre avec Natasha alors qu’on la reléguait une fois de plus à l’arrière, mais elle l’aurait fait. Aurait marché sur sa fierté à coups de pointes, aurait tué ses sentiments dans l’œuf – she would have done whatever it took. « You first. I dare you to... Come and get it ».
Tant de façons de se protéger – pour refuser ce qui se profilait à l’horizon, les propositions voilées qu’ils se faisaient tous deux depuis quelques instants. La ballerine, avec le canapé (pas tout à fait) innocent. Le danseur, avec sa bouteille et ses yeux trop joueurs pour être honnêtes. Althea le foudroie du regard, lui en veut, de la placer dans cette situation – et s’en veut à elle-même, pour les battements accélérés de son cœur. S’en veut encore plus, à elle, de se savoir prise au piège – dehors, les détraqueurs. Ici, le regard fuyant de Hunter, et sa propre fuite, à elle : ne sait pas ce qui la terrifie davantage. Mais contre lui, au moins, elle a des armes, la ballerine brisée : celles de sa langue acérée et des menaces qui danseront toujours dans son regard. Les yeux qui invitent à la morsure autant qu’à la caresse, parce qu’elle sait, au fond, être responsable du premier abandon – peu importe ce qu’elle martèle à propos de la blondasse. Alors un sourire menaçant fend son visage alors même qu’une lueur joueuse nait en ses prunelles de pluie « if I get it », dit-elle, s’approchant lentement comme une proie délicate fondant sur son assaillant, lueur de danger au fond de la démarche, « you’ll tell me something ». Le ton qui réclame, qui commande.
Impossible d’atteindre la bouteille – he towers over her, the dancer. Doucement, ses doigts s’élèvent, entourant les avant-bras musclés de son ancien partenaire, comme elle l’a fait tant de fois alors qu’il la soulevait pour lui faire caresser l’éther. Les mains qui tirent, sans effet réel, et elle peste intérieurement contre la carrure du danseur, mais en profite. L’approche par la force inutile – la ballerine se perche sur la pointe de ses orteils comme elle l’a fait des milliers de fois en sa présence, et leurs regards se croisent, il est tout près. Il suffirait d’une poussée légère, mais il s’y attendrait, l’Américain. Elle en a envie, pourtant, sur l’instant. De lui mordre une lèvre – lit l’envie dans ses prunelles, à lui aussi. Se penche avec une lenteur délibérée vers son visage, le sent presque retenir sa respiration. Leurs nez qui se frôlent, leurs souffles qui se mêlent, et elle ferme les yeux, attrape la bouteille alors qu’il vacille et s’écarte d’un pas, victorieuse. Un petit cri de victoire lui échappe, guillerette. « Ha! », s’exclame-t-elle, les doigts enroulés autour du goulot de la bouteille, les iris de tempête qui trouvent les siens – qui demandent pardon, mais qui en réclament plus. He’s still so close. Avalant une gorgée, les joues qui rosissent sous l’effet de l’alcool, le cœur qui s’emballe de l’avoir presque embrassé –petite vengeance pour son propre comportement, à lui. Fuckboy. « Am I still the best partner you’ve had? » Le ton qui vacille, qui murmure, et elle se déteste, sur le coup, de demander ça – ne sait pas ce qui lui prend, de le ramener à leur temps ensemble sur les parquets de bois. But won’t they always come back to it, whether they want to or not? Symbiosis of bodies where the minds didn’t always meet in the right places. L’éclat joueur dans ses yeux qui vacille, laissant un grain de vulnérabilité s’y glisser. Se souvenir, trop bien, de la chaleur de l’aveu, du souffle courageux de Hunter alors qu’il lui avait fait cadeau de cette vérité qu’elle avait précieusement gardée. Ses yeux ne le quittent pas – comme on attendrait une gifle, ou un pardon.
« Let's play Truth or Dare ». Merde. L’air de défi qui danse dans ses yeux, et elle se mord une lèvre, la danseuse, se retenant de répliquer but I don’t tell the truth, remember? Elle ment, pour se tirer d’embarras, pour échapper à la douleur de voir de la pitié dégouliner du regard du sorcier alors que tout ce que la belle veut, c’est renverser le temps qui court et empêcher ses nerfs de s’embraser – mais elle n’y peut rien, la malheureuse, n’a aucune capacité de médicomage ni accès à un retourneur de temps. Alors elle ment, pour se préserver, parce que c’est plus simple que de lui avouer, à lui, que ce n’est pas son orgueil qui l’a poussée à partir. Qu’elle aurait eu mal, de le voir danser en rôle titre avec Natasha alors qu’on la reléguait une fois de plus à l’arrière, mais elle l’aurait fait. Aurait marché sur sa fierté à coups de pointes, aurait tué ses sentiments dans l’œuf – she would have done whatever it took. « You first. I dare you to... Come and get it ».
Tant de façons de se protéger – pour refuser ce qui se profilait à l’horizon, les propositions voilées qu’ils se faisaient tous deux depuis quelques instants. La ballerine, avec le canapé (pas tout à fait) innocent. Le danseur, avec sa bouteille et ses yeux trop joueurs pour être honnêtes. Althea le foudroie du regard, lui en veut, de la placer dans cette situation – et s’en veut à elle-même, pour les battements accélérés de son cœur. S’en veut encore plus, à elle, de se savoir prise au piège – dehors, les détraqueurs. Ici, le regard fuyant de Hunter, et sa propre fuite, à elle : ne sait pas ce qui la terrifie davantage. Mais contre lui, au moins, elle a des armes, la ballerine brisée : celles de sa langue acérée et des menaces qui danseront toujours dans son regard. Les yeux qui invitent à la morsure autant qu’à la caresse, parce qu’elle sait, au fond, être responsable du premier abandon – peu importe ce qu’elle martèle à propos de la blondasse. Alors un sourire menaçant fend son visage alors même qu’une lueur joueuse nait en ses prunelles de pluie « if I get it », dit-elle, s’approchant lentement comme une proie délicate fondant sur son assaillant, lueur de danger au fond de la démarche, « you’ll tell me something ». Le ton qui réclame, qui commande.
Impossible d’atteindre la bouteille – he towers over her, the dancer. Doucement, ses doigts s’élèvent, entourant les avant-bras musclés de son ancien partenaire, comme elle l’a fait tant de fois alors qu’il la soulevait pour lui faire caresser l’éther. Les mains qui tirent, sans effet réel, et elle peste intérieurement contre la carrure du danseur, mais en profite. L’approche par la force inutile – la ballerine se perche sur la pointe de ses orteils comme elle l’a fait des milliers de fois en sa présence, et leurs regards se croisent, il est tout près. Il suffirait d’une poussée légère, mais il s’y attendrait, l’Américain. Elle en a envie, pourtant, sur l’instant. De lui mordre une lèvre – lit l’envie dans ses prunelles, à lui aussi. Se penche avec une lenteur délibérée vers son visage, le sent presque retenir sa respiration. Leurs nez qui se frôlent, leurs souffles qui se mêlent, et elle ferme les yeux, attrape la bouteille alors qu’il vacille et s’écarte d’un pas, victorieuse. Un petit cri de victoire lui échappe, guillerette. « Ha! », s’exclame-t-elle, les doigts enroulés autour du goulot de la bouteille, les iris de tempête qui trouvent les siens – qui demandent pardon, mais qui en réclament plus. He’s still so close. Avalant une gorgée, les joues qui rosissent sous l’effet de l’alcool, le cœur qui s’emballe de l’avoir presque embrassé –petite vengeance pour son propre comportement, à lui. Fuckboy. « Am I still the best partner you’ve had? » Le ton qui vacille, qui murmure, et elle se déteste, sur le coup, de demander ça – ne sait pas ce qui lui prend, de le ramener à leur temps ensemble sur les parquets de bois. But won’t they always come back to it, whether they want to or not? Symbiosis of bodies where the minds didn’t always meet in the right places. L’éclat joueur dans ses yeux qui vacille, laissant un grain de vulnérabilité s’y glisser. Se souvenir, trop bien, de la chaleur de l’aveu, du souffle courageux de Hunter alors qu’il lui avait fait cadeau de cette vérité qu’elle avait précieusement gardée. Ses yeux ne le quittent pas – comme on attendrait une gifle, ou un pardon.
BY CΔLΙGULΔ ☾
- InvitéInvité
Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Ven 7 Fév 2020 - 22:00
Il savait que ça allait l'emmerder, la ballerine, de devoir fournir des efforts pour récupérer ce qu'elle veut. Enfants gâtés, nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche, habitués à voir leur entourage céder au moindre de leur caprice, peu enclins à devoir bouger un petit doigt pour obtenir le fruit de leur convoitise. Ils sont faits à partir du même moule, les danseurs, alors Hunter jubile de voir cet éclair au fond des prunelles de sa princesse. Levé au dessus d'elle, la dominant de sa stature et de sa hauteur, il sent l'adrénaline de la mauvaise idée pulser dans ses veines, il se sent vivant, il se sent invincible. Sourire en coin qui s'étire en observant la sorcière prendre un air menaçant, féline traquant sa proie. Mais qui est le prédateur, dans l'histoire ? "If I get it, you’ll tell me something." Exigeance de l'altesse. Négociations de la femme d'affaire. "Deal." Le souffle coupé, l'Americain n'a pas eu la présence d'esprit de réfléchir, de marquer une pause, de faire traîner les pourparlers. Trop impulsif, trop subjugué par le visage de la poupée, trop enchanté pour raisonner.
Alors elle se lève, et commence le pas de deux. Juxtaposition de courbes élancées, de mouvements lents, les bras étirés, et de moments plus rythmés, Hunter s'amusant énormément de ce jeu, son sourire s'étirant à mesure que la frustration d'Althea s'accentue, dans ce ballet dont le seul tempo réside dans les battements de leur cœurs. Se sentant triompher, le sorcier ne peut s'empêcher de fanfaronner, trop rapidement cependant. L'alcool le rendant (plus) idiot, la pensée que la Belge n'ait pas usé toutes ses cartes ne lui traverse pas l'esprit. Quel sentiment étrange alors, de la voir s'étirer de toute sa hauteur, pour atteindre, non pas la bouteille, mais... son visage ? Troublé, perdu, le danseur oublie instantanément le jeu et, le coeur battant deux fois plus vite, sent leurs nez se frôler, ferme les yeux tandis que sa main libre glisse le long de la taille de sa muse. Le contact ne se prolonge pas cependant, car la mutine s'écarte après avoir attrapé l'objet de sa convoitise, non sans pousser un cri victorieux. Les yeux rouverts, troublé, déçu, Hunter cherche à camoufler son dépit dans un petit rire bête, passant une main dans ses cheveux par frustration.
C'est qu'elle n'a pas terminé, la sorcière, de torturer son coeur. "Am I still the best partner you’ve had?" Après l'avoir presque embrassé, faut-il qu'elle mette sur le tapis les mots qui ont demandé tellement de courage à être prononcés ? La confusion des émotions ne fait pas de bien à Hunter, les vapeurs d'alcool se mêlant avec le trouble de la sentir si près, maintenant et des mois plus tôt, la belle juchée sur ses genoux. "Yes." Avoeu franc, dans un souffle. Il n'y a qu'elle. Les autres ne sont que des danseuses de pacotille, des distractions. L'amertume qui revient comme une claque alors qu'il se souvient de leur situation. Tentant de repousser ce sentiment négatif pour se focaliser sur ses nerfs brûlant de fantasme mais peureux à l'idée de les réaliser, il comble à nouveau la distance entre eux. Doigt qui glisse le long de la mâchoire pour se loger juste sous le menton étroit. "But it don't matter now, does it ?" Question rhétorique, le danseur a mis bout à bout les bribes d'informations dont il dispose. La belle est étudiante dans l'Université où lui-même dispense des cours de danse. "Or else you'd be in my class." Nouvelle information cruciale glissée comme une anecdote, un cheveux sur la soupe.
Ne souhaitant pas s'éterniser sur le sujet, Hunter libère la mâchoire de la ballerine pour lui prendre la main et l'entraîner dans une pirouette - peut-être la dernière qu'ils partagerons. Ignorant le regard orageux dans les prunelles grises, le (presque) professeur profite de ce contact, de cette grâce, du mouvement des cheveux lâchés alors qu'elle pivote, tandis que lui reste fermement ancré dans le sol. Chimère de ce qu'ils n'auront plus. Le tour terminé, sa main reste accrochée aux doigts fins, l'attirant un peu plus vers lui. "I dare you..." Hunter sérieux, Hunter aveugle, Hunter enivré, Hunter profondément con de tenter le diable. "... to finish what you started." Supplication au fond de ses yeux sombres, l'adrénaline pulsant dans ses veines et coupant sa respiration, attendant sa délivrance - quelle qu'elle soit.
- InvitéInvité
Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Sam 8 Fév 2020 - 15:03
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
out of my head ۞ Prise au piège par ses propres jeu, la mutine ressent le contact sur sa peau comme une encre indélébile – ses avant-bras sous ses doigts, la main de Hunter sur sa taille, leurs nez caressés par la distraction cruelle de lui faire miroiter un baiser alors qu’elle ne souhaitait que lui subtiliser la bouteille. Lui montrer sa capacité au jeu, comme avant – et sa distance. Mieux illustrer son indifférence en lui prouvant pouvoir feindre l’intérêt, un baiser volé, comme ça, parce que ça ne veut rien dire. Dissimuler les battements effrénés de son cœur, écraser les papillons au fond de son estomac à coups de talons sans arrière-pensée. Parce qu’elle ne signifie rien, la danseuse, une distraction de plus dans l’univers de joies et de rires de Hunter. Le gosse de riches qui se distrait dans les bras de l’une et de l’autre, mais Althea n’en fera pas partie. Elle n’a jamais été une distraction, la princesse, refuse l’idée d’être une marque sur un tableau de chasse (trop) garni. Malgré tout, elle demande. « Am I still the best partner you’ve had? » Murmure vacillant, la vulnérabilité qui s’y glisse, mais elle garde le maintien droit, comme si elle pouvait lui cacher tout ce qu’elle refuse de ressentir. Les prunelles de tempête lacées aux siennes, qui demandent, qui attendent, qui ne savent pas ce qu’elles réclament.
mais sa main sur sa taille –
la capricieuse ne l’a pas imaginée.
what does it mean?
it means he’d take you like he’s taken tens of others, idiote.
Pourtant, elle attend la réponse. Comme on quémanderait un grain d’affection, une once d’attention – l’entendre lui dire à nouveau, même si c’est parce qu’elle le demande. Parce qu’elle en a tellement perdu, la danseuse aux jambes brisées par la maladie, qu’elle ose se raccrocher à ce souvenir doux-amer. Voit l’amertume chez le danseur, ne la comprend pas entièrement. He had Natasha, after. He was fine. « Yes. But it don't matter now, does it ? » Althea n’ose pas répliquer. Non, ça n’a plus d’importance. Ils ne danseront plus jamais ensemble, parce qu’elle veut qu’il se souvienne de la danseuse qu’elle a été – et pas de la ballerine éclopée qu’elle est désormais. Celle qui s’entête à tenter de danser, avec une intensité tellement violente qu’on ne la reconnaîtrait pas en la voyant s’élancer sur le parquet de bois, chutant tellement souvent, mais se relevant toujours. Avec les plaintes qui se glissent entre ses dents, offertes au silence, la douleur lancinante qui ne se lasse jamais de tourmenter son système, les nerfs en feu qui ne la laissent jamais en paix.
Immobile, il lui semble avoir perdu toute sensation dans son corps, exception faite de son visage encadré par les doigts du danseur. Figée, interdite, elle le fixe, silencieuse. Incapable d’avancer vers lui, mais tout aussi incapable de reculer. « Or else you'd be in my class ». Ses prunelles s’écarquillent, mais la belle ne dit rien, presque tétanisée par l’information. Il enseigne à Huncalf. Hunter enseigne la danse à l’université. Il est un enseignant – la danseuse fronce les sourcils. Sans connaître l’âge précis de l’Américain, le sachant simplement plus âgé qu’elle, doute qu’il ait les 35 ans requis par le corps professoral. Un assistant, peut-être? Peu importe, au final – l’interdit demeure. C’en est presque soulageant, en quelque sorte. De le savoir entouré d’un sceau réglementaire qu’elle ne devrait pas franchir. Comme si la Belge n’avait pas été bien classée chez les rouges qui n’avaient jamais rencontré un règlement qu’ils ne souhaitaient pas enfreindre.
Comme un automate, elle se laisse guider lorsqu’il l’entraîne dans une pirouette. Mord l’intérieur de sa joue en sentant la décharge dans sa jambe droite, mais elle se tient droite, la danseuse. Ne veut pas qu’il puisse déceler une once de souffrance chez elle. Ne veut pas de sa pitié. S’ils doivent se séparer pour ne plus se revoir, because it doesn’t matter now, does it?, la ballerine souhaite préserver les souvenirs que Hunter a d’elle. L’odeur de son parfum emplit l’air ambiant alors que sa chevelure se libère, et elle se surprend à sourire, malgré tout. Parce que ça lui a tellement manqué. Cette sensation des corps liés, réagissant avec grâce aux mouvements de l’autre. Les muscles fuselés par les heures de répétition, toujours savoir comment réagir aux gestes de l’autre – là où les langues déliées ne savent pas comment exprimer leurs pensées, leurs membres ne mentent pas. They’ve still got it. Son corps réagit toujours autant aux mouvements de Hunter. Secrètement, elle garde cette sensation avec jalousie, enfermée avec les autres souvenirs. Se laisse attirer, retient son souffle en le sentant aussi près à nouveau. « I dare you... » L’air en suspens, ses prunelles ouragan fixées sur lui. « to finish what you started ». Expire d’un coup, mais elle voit la demande dans ses iris, le besoin. Lève son visage vers le sien, prisonnière (et heureuse de l’être) de ses bras, respire son odeur, cette sensation qui lui a manqué sans qu’elle le réalise réellement, mais elle se souvient de lui et de son baiser avec l’autre. D’être revenue, des mois plus tard, pour expliquer, pour demander pardon, pour tout lui avouer – et de le voir, ainsi. Alors une lueur joueuse se lace à l’honnêteté pleine d’espoir qui s’était glissée dans son regard, le temps d’un battement affolé de son cœur.
Sans s’éloigner, parce qu’elle veut s’accrocher à cette sensation de proximité le temps qu’elle dure, les neurones au ralenti – relents d’alcool, de la panique de la soirée, de le savoir aussi près alors qu’ils sont à l’abri des regards … et tellement seuls. « Do you make a habit of kissing students, professeur? », demande-t-elle, se jucheant sur la pointe des pieds à nouveau. Althea n’a jamais rencontré un défi trop grand pour son caractère de tête brulée – et pourtant. Elle a tellement peur. Le provoque, malgré tout, dans son attente. Si près. Quelques centimètres à peine entre leurs visages, et elle détaille le sien – that stupidly handsome face. « Wouldn’t you get in trouble for it? » Et elle négocie l’existence à nouveau, la capricieuse. Achète du temps, acculée entre quelque chose qu’elle meurt d’envie de faire, mais pas ainsi – pas par défi, parce que ça enlèverait tout sens au contact, et pourtant. Pourtant, elle y trouve sa porte de sortie : it won’t mean anything. It’s a dare. Lace ses doigts sur la nuque du danseur, sent sa chevelure de prince charmant sous ses doigts. La poigne qui se raffermit avec douceur (mais pas tant que ça), et un sourire défiant étire ses lèvres. Sait que c’est sa porte de sortie, son échappatoire. It feels right but it’s all wrong. La satisfaction des corps, mais le cœur qui se serre. Le corps ne ment pas, pourtant. Le myocarde qui panique, les pupilles dévorant son regard, elle le fixe, certaine de son coup, la maline, et attire son visage au sien. Contact doux des lèvres qui se trouvent, l’ébriété maladroite. Goûter le bourbon sur sa langue. Sentir son parfum l’envelopper. Le début de barbe du lendemain contre sa peau. Ses doigts dans ses cheveux, qui tirent, affirmant leur prise. Et son cœur affolé, qui hurle la mauvaise idée.
mais sa main sur sa taille –
la capricieuse ne l’a pas imaginée.
what does it mean?
it means he’d take you like he’s taken tens of others, idiote.
Pourtant, elle attend la réponse. Comme on quémanderait un grain d’affection, une once d’attention – l’entendre lui dire à nouveau, même si c’est parce qu’elle le demande. Parce qu’elle en a tellement perdu, la danseuse aux jambes brisées par la maladie, qu’elle ose se raccrocher à ce souvenir doux-amer. Voit l’amertume chez le danseur, ne la comprend pas entièrement. He had Natasha, after. He was fine. « Yes. But it don't matter now, does it ? » Althea n’ose pas répliquer. Non, ça n’a plus d’importance. Ils ne danseront plus jamais ensemble, parce qu’elle veut qu’il se souvienne de la danseuse qu’elle a été – et pas de la ballerine éclopée qu’elle est désormais. Celle qui s’entête à tenter de danser, avec une intensité tellement violente qu’on ne la reconnaîtrait pas en la voyant s’élancer sur le parquet de bois, chutant tellement souvent, mais se relevant toujours. Avec les plaintes qui se glissent entre ses dents, offertes au silence, la douleur lancinante qui ne se lasse jamais de tourmenter son système, les nerfs en feu qui ne la laissent jamais en paix.
Immobile, il lui semble avoir perdu toute sensation dans son corps, exception faite de son visage encadré par les doigts du danseur. Figée, interdite, elle le fixe, silencieuse. Incapable d’avancer vers lui, mais tout aussi incapable de reculer. « Or else you'd be in my class ». Ses prunelles s’écarquillent, mais la belle ne dit rien, presque tétanisée par l’information. Il enseigne à Huncalf. Hunter enseigne la danse à l’université. Il est un enseignant – la danseuse fronce les sourcils. Sans connaître l’âge précis de l’Américain, le sachant simplement plus âgé qu’elle, doute qu’il ait les 35 ans requis par le corps professoral. Un assistant, peut-être? Peu importe, au final – l’interdit demeure. C’en est presque soulageant, en quelque sorte. De le savoir entouré d’un sceau réglementaire qu’elle ne devrait pas franchir. Comme si la Belge n’avait pas été bien classée chez les rouges qui n’avaient jamais rencontré un règlement qu’ils ne souhaitaient pas enfreindre.
Comme un automate, elle se laisse guider lorsqu’il l’entraîne dans une pirouette. Mord l’intérieur de sa joue en sentant la décharge dans sa jambe droite, mais elle se tient droite, la danseuse. Ne veut pas qu’il puisse déceler une once de souffrance chez elle. Ne veut pas de sa pitié. S’ils doivent se séparer pour ne plus se revoir, because it doesn’t matter now, does it?, la ballerine souhaite préserver les souvenirs que Hunter a d’elle. L’odeur de son parfum emplit l’air ambiant alors que sa chevelure se libère, et elle se surprend à sourire, malgré tout. Parce que ça lui a tellement manqué. Cette sensation des corps liés, réagissant avec grâce aux mouvements de l’autre. Les muscles fuselés par les heures de répétition, toujours savoir comment réagir aux gestes de l’autre – là où les langues déliées ne savent pas comment exprimer leurs pensées, leurs membres ne mentent pas. They’ve still got it. Son corps réagit toujours autant aux mouvements de Hunter. Secrètement, elle garde cette sensation avec jalousie, enfermée avec les autres souvenirs. Se laisse attirer, retient son souffle en le sentant aussi près à nouveau. « I dare you... » L’air en suspens, ses prunelles ouragan fixées sur lui. « to finish what you started ». Expire d’un coup, mais elle voit la demande dans ses iris, le besoin. Lève son visage vers le sien, prisonnière (
Sans s’éloigner, parce qu’elle veut s’accrocher à cette sensation de proximité le temps qu’elle dure, les neurones au ralenti – relents d’alcool, de la panique de la soirée, de le savoir aussi près alors qu’ils sont à l’abri des regards … et tellement seuls. « Do you make a habit of kissing students, professeur? », demande-t-elle, se jucheant sur la pointe des pieds à nouveau. Althea n’a jamais rencontré un défi trop grand pour son caractère de tête brulée – et pourtant. Elle a tellement peur. Le provoque, malgré tout, dans son attente. Si près. Quelques centimètres à peine entre leurs visages, et elle détaille le sien – that stupidly handsome face. « Wouldn’t you get in trouble for it? » Et elle négocie l’existence à nouveau, la capricieuse. Achète du temps, acculée entre quelque chose qu’elle meurt d’envie de faire, mais pas ainsi – pas par défi, parce que ça enlèverait tout sens au contact, et pourtant. Pourtant, elle y trouve sa porte de sortie : it won’t mean anything. It’s a dare. Lace ses doigts sur la nuque du danseur, sent sa chevelure
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Sam 15 Fév 2020 - 22:30
Obnubilé par le corps de la danseuse et son visage si proche du sien, les rétines accrochées aux iris de tempête, qu'il n'a jamais vraiment su dompter, Hunter ne réfléchit plus. Il ne réfléchit pas aux conséquences de ce qu'il est en train de supplier. L'étudiante peut elle aller porter plainte aux autorités, ou à l'Université ? Elle serait bien capable de le faire, la capricieuse. Mais jamais il n'a pensé aux conséquences de ses actions, son esprit trop occupé par le plaisir ressenti lors de ses conneries, ou la colère qui irradiait son corps. A ce moment précis, c'est le cerveau échaudé par la proximité de la sorcière, l'odeur de ses cheveux, la chaleur de sa main, le coeur battant la chamade, qu'il propose de continuer leur petit jeu. "I dare you to finish what you started." Supplique déguisée en amusement, jeu du chat et de la souris, pour camoufler la vérité : bien qu'il ne désire que sceller ses lèvres à celles de sa muse jusqu'à la fin de ses jours, le danseur n'est pas en mesure de sauter le pas lui-même. Insouciant dans la plupart des cas, il érige des kilomètres de barrières mentales entre elle et lui, la laissant entièrement maîtresse de la situation.
"Do you make a habit of kissing students, professeur ?" Déstabilisé par la question, Hunter cligne des yeux, les mots d'Althea l'ancrant dans la réalité. Elle a raison, c'est une étudiante et il est professeur -enfin, assistant, mais il enseigne tout de même (un peu). Prêt à reculer, à s'éloigner, à accepter la décision sage qu'il ne peut pas (ne doit pas) avoir envie de l'embrasser, l'Americain est cependant cloué au sol, observant la mine de sa princesse s'approcher encore alors qu'elle se hisse sur la pointe de ses pieds. Fucking women and their mixed signals. Trop confus pour répondre, il l'observe, détaille chaque minuscule mouvement de son visage, compte chaque tâche de rousseur parcellant ses pommettes. Althea pourra faire ce qu'elle veutde lui, il est à sa merci. "Wouldn’t you get in trouble for it?" Réussissant enfin à réagir, Hunter s'humecte les lèvres. "No fucking clue." Honnêteté simple. La gorge sèche par l'expectative qui prend du temps à arriver, sa voix est rocailleuse. En dehors de ses lèvres, il n'a pas bougé, chaque muscle tendu par la présence si proche de l'étudiante.
S'il y réfléchissait, il pourrait se dire qu'il y a certainement quelques failles qu'il pourrait utiliser à son avantage pour se sortir du pétrin, si un jour le Doyen avait vent de ses paroles. Cependant, toute réflexion meurt dans la seconde où Althea passe ses bras autour de son cou. Tous les sens en éveil, le coeur douloureux de battre trop vite, le sorcier a le souffle coupé. Lorsque leurs lèvres s'unissent après ce qui lui a semblé des heures, il est surpris par la douceur du contact. Intimidé par la Belge, et la nouveauté de l'action, pourtant fantasmée des centaines de fois, Hunter prend le temps de découvrir les sensations et le goût de l'interdit, avant de laisser son corps reprendre le contrôle. Soupirant contre le visage de sa belle, ses mains se mettent en mouvement et viennent enlacer la taille de guêpe, serrant la danseuse contre lui. Le baiser qui se fait plus insistant, affamé, enivré, leurs langues se caressant dans un rythme effréné. Une main qui remonte pour explorer les courbes du dos à travers le tissu. L'autre effleurant l'extérieur de la cuisse, l'agrippant pour que la sorcière enroule ses jambes autour de ses hanches. Les lèvres du danseur se séparent momentanément de celles de sa muse lorsqu'il recule pour s'asseoir sur le sofa, objet coupable des pensées dangereuses et fantasmes inassouvis (plus pour longtemps). "Althea." Murmure avant de l'embrasser à nouveau, affamé, le goût du manque déjà sur la langue, les mains agrippant les cuisses de la ballerine avec force.
Comme si la colère qu'il ressent contre elle ne voulait pas se faire oublier, il cesse le baiser d'un geste rageur. Une main vient empoigner les cheveux de la princesse, les tirant en arrière dans le même instant. La gorge d'Eve déployée devant ses yeux, Hunter vient la mordre à pleines dents, laissant sans nul doute une marque violacée sur la peau laiteuse. La main droite du danseur se fraie un passage sous le haut de la jeune femme, attrapant fermement toute surface de chair à sa portée. Lâchant le cou de saproieconquête, un grognement s'échappe de ses lèvres. "I fucking missed you." Laissant son corps se faire consumer pleinement par la passion et les émotions contradictoires qu'il ressent pour son ancienne partenaire, le sorcier reprend possession de ses lippes, avec force.
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Dim 16 Fév 2020 - 0:17
hurricane. | and there's a storm you're starting now. |
out of my head ۞ Le sentir insister contre sa peau, prenant les devants pour la première fois depuis qu’ils se connaissent – le lion aurait-il enfin retrouvé son cœur? Captive de ses mains, Althea laisse échapper une plainte rauque contre ses lèvres, le sent la serrer, et ses doigts le cherchent davantage, se mêlant à sa chevelure pour mieux la tirer. Saisie par le danseur, elle se laisse prendre, presque surprise du geste naturel avec lequel Hunter la saisit – comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, les danseurs. « Althea ». Soupire à son oreille en retour. Le besoin qui rage dans ses entrailles, une plainte surprise et satisfaite lui échappe à la sensation de sa crinière empoignée avec force par son ancien partenaire. « Fuck … », murmure-t-elle en sentant les dents du sorcier sur sa gorge, ses mains sur elle – y a pensé plusieurs fois, jadis. I thought you weren’t into me. Parce qu’elle n’est pas assez bien, la connasse – ou juste assez pour faire partie d’un tableau de chasse où son nom se noierait parmi ceux des autres.
Les autres qu’il a caressés ainsi, avec cette violence. « I fucking missed you ». Installée sur les cuisses du professeur, elle saisit son visage d’une main, serrant un peu. « Shut up », ordonne la ballerine. you didn’t miss me enough. Il n’y a rien de doux en elle. Passer ses nerfs, sa frustration, sa rancœur, la seule façon d’être ici avec lui – se dévoiler pour ne pas se montrer. Dissimuler le cœur en exhibant le corps, tellement faux, comme sensations. Mais sa peau le réclame, et la princesse lui mord la lèvre en retour, fort. I’ll hurt you, connard. et il verrait, ainsi. À quel point elle n’a pas besoin de lui, la capricieuse. Peut s’enliser dans ses bras, sous sa langue, sous ses lèvres, et se relever ensuite. S’en aller comme si de rien n’était. Souhaite autant le lui prouver à lui qu’à la voix interne qui hurle à la connerie monumentale qu’ils commettent. L’envie de lui faire mal autant que de s’agenouiller face à lui, les prunelles de tornade fixées sur son visage alors qu’elle dégraferait sa ceinture. Cambrée sur lui, mouvements lents du bassin ponctués de sa respiration haletante contre son cou, elle lui mord un lobe, une main sur sa nuque, les ongles qui entament sa peau sous la pulsion. Le besoin de le réclamer et de l’abîmer – pour son charme agaçant, pour ses blagues stupides, pour le désir qui a embrasé son bas-ventre. Dehors, la tempête, le chaos des âmes en peine, mais ils sont seuls au monde, semble-t-il, avec l’ouragan menaçant de les dévorer.
Avec une impatience teintée de l’urgence fictive de la situation – ne se réveilleront-ils pas dans quelques instants pour réaliser qu’il ne s’agissait d’un rêve, et que dans la réalité, il n’a jamais été intéressé par sa partenaire, le danseur? En attendant, elle veut le réduire à néant et le supplier à la fois. Glisse une main entre leurs bassins, le sentir sous ses doigts, le caresser sans douceur, les iris ouragan fixant les siens. Effleurer son désir à lui, accentuer le mouvement de ses hanches. Leurs bassins qui se frôlent, avec ses doigts qui n’osent pas réellement franchir la frontière de ses vêtements, malgré la main de Hunter sous son propre haut. À moitié figée par l’impression de ne pas être assez bien pour lui et son agaçante beauté, son attitude de charmeur qui a dû séduire tellement d’autres femmes avant elle. Attendant qu’il capitule face à elle, ou la fasse hurler, la wright ne sait pas ce qu’elle veut, ne réfléchit plus à rien. Pour l’instant, la danseuse souhaite être la seule à exister dans son âme – peu importe toutes celles qu’il pourra appeler le lendemain. Just for now, let’s pretend I’m the only one. La retenue qui ne l’empêche pas d’écarter le visage du sien, à peine, juste assez pour le regarder dans les yeux pendant qu’elle le caresse, juste pour voir le besoin dans ses prunelles. Le sentir sous ses doigts, à travers l’étoffe. Entendre son nom sur sa langue à nouveau.
Les autres qu’il a caressés ainsi, avec cette violence. « I fucking missed you ». Installée sur les cuisses du professeur, elle saisit son visage d’une main, serrant un peu. « Shut up », ordonne la ballerine. you didn’t miss me enough. Il n’y a rien de doux en elle. Passer ses nerfs, sa frustration, sa rancœur, la seule façon d’être ici avec lui – se dévoiler pour ne pas se montrer. Dissimuler le cœur en exhibant le corps, tellement faux, comme sensations. Mais sa peau le réclame, et la princesse lui mord la lèvre en retour, fort. I’ll hurt you, connard. et il verrait, ainsi. À quel point elle n’a pas besoin de lui, la capricieuse. Peut s’enliser dans ses bras, sous sa langue, sous ses lèvres, et se relever ensuite. S’en aller comme si de rien n’était. Souhaite autant le lui prouver à lui qu’à la voix interne qui hurle à la connerie monumentale qu’ils commettent. L’envie de lui faire mal autant que de s’agenouiller face à lui, les prunelles de tornade fixées sur son visage alors qu’elle dégraferait sa ceinture. Cambrée sur lui, mouvements lents du bassin ponctués de sa respiration haletante contre son cou, elle lui mord un lobe, une main sur sa nuque, les ongles qui entament sa peau sous la pulsion. Le besoin de le réclamer et de l’abîmer – pour son charme agaçant, pour ses blagues stupides, pour le désir qui a embrasé son bas-ventre. Dehors, la tempête, le chaos des âmes en peine, mais ils sont seuls au monde, semble-t-il, avec l’ouragan menaçant de les dévorer.
Avec une impatience teintée de l’urgence fictive de la situation – ne se réveilleront-ils pas dans quelques instants pour réaliser qu’il ne s’agissait d’un rêve, et que dans la réalité, il n’a jamais été intéressé par sa partenaire, le danseur? En attendant, elle veut le réduire à néant et le supplier à la fois. Glisse une main entre leurs bassins, le sentir sous ses doigts, le caresser sans douceur, les iris ouragan fixant les siens. Effleurer son désir à lui, accentuer le mouvement de ses hanches. Leurs bassins qui se frôlent, avec ses doigts qui n’osent pas réellement franchir la frontière de ses vêtements, malgré la main de Hunter sous son propre haut. À moitié figée par l’impression de ne pas être assez bien pour lui et son agaçante beauté, son attitude de charmeur qui a dû séduire tellement d’autres femmes avant elle. Attendant qu’il capitule face à elle, ou la fasse hurler, la wright ne sait pas ce qu’elle veut, ne réfléchit plus à rien. Pour l’instant, la danseuse souhaite être la seule à exister dans son âme – peu importe toutes celles qu’il pourra appeler le lendemain. Just for now, let’s pretend I’m the only one. La retenue qui ne l’empêche pas d’écarter le visage du sien, à peine, juste assez pour le regarder dans les yeux pendant qu’elle le caresse, juste pour voir le besoin dans ses prunelles. Le sentir sous ses doigts, à travers l’étoffe. Entendre son nom sur sa langue à nouveau.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: [Terminé]hurricane (hunthea)
Dim 22 Mar 2020 - 10:20
Le danseur et sa muse, le Soleil et la Lune, deux astres qui se sont longtemps cherchés, perdus puis retrouvés. Enivré par le parfum, le goût et les gémissements de sa princesse, Hunter oublie tout - Halloween, les détraqueurs, Niamh, lui-même et son égo. Ignorant tout de ce qui se trame dans l'esprit de sa belle, et surtout de cettejalousie qui leur vaut peut-être ce moment de plaisir, le sorcier ne réfléchit plus (a-t-il déjà vraiment réfléchi en sa présence ?) et se laisse porter par son désir. Demain, il regrettera. Parce qu'elle est étudiante et lui professeur. Well, est-ce qu'un assistant a le même poids qu'un professeur ? Ce soir, il se laisse porter par la flamme au creux de ses reins et les effluves de Bourbon brouillant son esprit aussi bien qu'une goutte d'amortencia . La belle lui mord l'oreille et le caresse sans ménagement, et il répond d'une respiration rauque, son coeur s'emballant en plongeant le regard dans lesyeux de biche de la sirène.
A la ville comme à la scène, les deux se comprennent, devinent la réponse de l'autre avant d'avoir posé la question, portés par cette unionfusionnelle qui rend leurs mouvements fluides et irréfléchis, mais si parfaitement exécutés, comme chaque pièce d'un puzzle qui, lorsqu'il est terminé, représente la scène de leur déchéance. Ils s'aiment et se détestent à la fois, les danseurs déchus. Les morsures suivent les caresses et les baisers sont accompagnés de griffures dans cette chorégraphie sur cette scène improvisée que constitue le sofa, suivant la mélodie de leurs respirations et complaintes.
Hunter se réveille un peu déboussolé. La cave est toujours plongée dans l'obscurité mais un rayon de soleil traverse la pièce depuis une petite fenêtre, lui indiquant que la nuit est révolue. Relevant un peu la tête, les sourcils haussés, il se découvre nu sous un drap, allongé sur le canapé. L'esprit engourdi par la gueule de bois, il grogne, fermant fort les yeux en relâchant son crâne qui vient s'écraser contre les coussins. Les images de la veille défilent dans son cerveau, floues mais en même temps très nettes. Tandis qu'il se redresse lentement et tente de se rhabiller, la culpabilité se distille peu à peu dans ses veines. Last night did happen, right ? Ce n'était pas qu'un rêve. Il a vraiment couché avec une étudiante. Et pas n'importe qui. Il s'est laissé porter par sespulsions et son attirance étrange pour Althea. Grognant à nouveau, le sorcier découvre les messages envoyés toute la nuit durant par Niamh. Il va devoir lui expliquer. Mais pas tout, elle ne peut pas tout savoir de sa vie. Grimpant les escaliers menant à la rue avec la lenteur d'un ivrogne, le sorcier plisse les yeux face à la luminosité du ciel bleuazur l'accueillant, signe que les détraqueurs sont bien partis. This wasn't a dream either, I think. Coupant court à ses tergiversations, le danseur transplane jusqu'à sa maison, espérant pouvoir prendre une douche bien chaude avant de faire face à l'interrogatoire de sa meilleure amie.
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