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liability (hunthea) (terminé)
Jeu 27 Fév 2020 - 12:27
liability. | says he made the big mistake of dancing in my storm, says it was poison. |
3 janvier 2020, 20h
forest fire ۞ la nervosité.
se vêtir, se dévêtir.
changer trois fois d'habillement.
tirer nerveusement sur ses cheveux.
se demander si ses clavicules paraissent trop dans tel haut.
le retirer.
enfiler une robe.
pester contre la pâleur de ses jambes.
(he didn't seem to mind last time)
arrêter de penser à la dernière fois.
l'avoir évité, systématiquement.
fuir les couloirs du premier
les echos de la salle de danse, même la nuit
craindre le contact, lever la tête, princesse capricieuse
faire comme si ses doigts sur sa peau ne se promènent pas sur elle, parfois, la nuit, entre deux cauchemars.
oubli nécessaire, se le rentrer dans le crâne
(à coups de
rejet des maux, des sensations sur sa peau
dégoût du souvenir de son regard sur elle
(get the hell away.)
((
impulsive princesse
qui n'a jamais dit non aux défis.
vêtue de fleurs
l'honneur aux robes de gala d'antan
le défi en soi : devoir de mémoire du danseur
s'il s'en souvient, que fera-t-elle, la princesse de mauvais sang?
miroirs de tempête qui dort
elle le détaille - se gifle intérieurement
(his stupid hair.)
relève la tête, digne héritière.
« bonsoir », qu'elle murmure. « you look nice ».
les formalités
posture droite, presque glaciale
cachée par le maintien de danseuse
« shall we see if pure bloods can spot a sang de bourbe dressed as a princess? »
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Mer 18 Mar 2020 - 23:00
Vendredi 3 janvier, 20h
Avant-hier, il a pris son courage à deux mains. Faisant tourner nerveusement son téléphone entre ses mains, Hunter s'y est repris à trois fois pour tourner le message correctement. Et une fois envoyé, le coeur d'Hunter s'est emballé, paniquant à l'idée qu'elle ne lui réponde jamais. Cette princesse capricieuse, fantôme de son passé qui s'échappe à lui depuis leur dernière rencontre. A sa grande surprise, la ballerine a accepté l'invitation. Depuis, le danseur est pris d'une panique qu'il n'arrive pas à chasser. C'est donc officiel, il reviendra dans la scène mondaine des sang-pur au bras d'une née moldue. C'est qu'il a toujours aimé les défis, Hunter. Cependant, il se demande s'il n'y est pas allé un peu fort. De toutes les personnes que le sorcier a peur de rencontrer, Althea est juste derrière son père, qu'il n'a pas osé revoir depuis le jour où il s'est barré de chez lui, à ses seize ans. Il est certainement invité lui aussi, au bal du vieux croûton. Et avoir les deux personnes qu'il redoute le plus dans la même pièce, dont une à son bras ? Plus l'heure de la soirée approche, plus l'Américain se dit qu'il a fait une connerie. Mais après tout, elle a accepté, right ?
Le coeur battant la chamade, suant dans son costume, le sorcier a transplané jusqu'au lieu de rendez-vous. Niamh a été prévenue de son lieu de sortie pour ce soir, mais pas de son accompagnatrice. La gorge sèche et la sensation d'étouffer, Hunter tire intempestivement sur son noeud papillon, tournant dans les rues du Myrddin Wyllt District, redoutant l'épreuve de ce soir. Mais qu'est-ce qui lui a pris de vouloir aller à cette soirée mondaine ? Qu'est-ce qui lui a pris de l'inviter, elle ? Ne sachant pas s'il préférerait qu'elle soit là ou qu'elle lui pose un lapin, le sorcier déambule, ne réalisant pas qu'en faisant cela, il se met en retard. Après une énième main dans sa chevelure, Hunter s'approche du Styx. La vision qui lui est alors proposée le cloue sur place. Elle est là, elle est venue, elle sera à son bras. Bouche bée, sourcils haussés devant la beauté de sa partenaire. "Bonsoir, you look nice." Ayant du mal à reprendre ses esprits, Hunter secoue la tête pour remettre ses idées en place. "Hi", qu'il finit enfin par articuler. "You're... You'll fit right in." Ce n'est pas comme si les sang-pur se connaissaient tous, si ? Une princesse en talons hauts, l'air on ne peut plus dédaigneux, le pari est pris.
"Shall we see if pure bloods can spot a sang de bourbe dressed as a princess ?" Le stress d'Hunter descendant un peu, la remarque de la sorcière lui tire un sourire en coin. "But you are a princess, princess." Pas de doute là dessus. La présence de la danseuse à ses côtés enhardissant le sorcier, il se permet de s'approcher d'elle, lui offrant son bras. Cependant, la sonnerie de son téléphone portable attire son attention. Fronçant les sourcils en se demandant bien qui pourrait le déranger dans un moment pareil (sans songer au fait que personne n'est au courant de son activité actuelle), il lâche le bras de sa partenaire, piochant dans sa poche pour pécher l'objet distrayant. Le texto de Niamh le fait d'abord hausser les sourcils - pourquoi est-elle à ce bal ? C'est une née-moldue, elle va se faire bouffer ! Puis, lisant plus dans les détails, Hunter réalise que c'est exactement ce qui s'est passé. "Shit !" Une main dans les cheveux de frustration, il jure, comprenant que la soirée est gâchée. "We can't go there. Those people are fucking crazy." A quoi s'attendait-il, en même temps ? Comme si les sang-purs allaient devenir tolérants en dix ans. Déçu, le sorcier se détourne de sa belle, inquiet pour sa meilleure amie, mais ne voulant pas non plus attirer Althea dans la gueule du loup. "We can't go." Agacé et frustré, Hunter fait volte-face pour observer sa belle. "I'm sorry."
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Lun 30 Mar 2020 - 13:53
liability. | says he made the big mistake of dancing in my storm, says it was poison. |
3 janvier 2020, 20h
forest fire ۞ Du regard, la danseuse le détaille, se retient de se mordre une lèvre. Guess he finally learned how to tie his bowties. Ça la ramène en arrière – elle se demande s’il sera un jour possible pour eux de se retrouver sans ces errances constantes vers un passé trop insouciant pour ne pas être devenu douloureux depuis. « Bonsoir, you look nice », dit-elle, la posture droite, parce qu’elle se souvient trop bien de leur dernière rencontre – son épiderme sous ses doigts, le canapé et le goût de bourbon sur sa langue, sur sa peau. « Hi. You're... You'll fit right in ». Chassant les souvenirs entêtants des lèvres de son partenaire sur son cou, de ses doigts tirant ses cheveux avec une passion frôlant l’agressivité, elle préfère se rappeler qu’il est en retard. Même lorsqu’elle a eu la plupart des torts sans l’admettre, elle préfère remettre le poids sur ses épaules, à lui – l’alternative lui laisse le cœur dénudé et les entrailles embrasées. Est-elle encore seulement capable d’affronter ces sentiments, la belle aux iris de pluie? Alors la capricieuse relève la tête, le maintien princier, endosse déjà le rôle de
Un bruit moldu fend l’air – malgré la démocratisation de ces objets chez certains sorciers, il est toujours relativement rare d’entendre ces sons électroniques dans Myrddin Wylt. Croisant les bras sous sa poitrine, la sorcière profite de l’attention détournée de son ancien partenaire pour glisser un regard inquiet sur son visage, tentant d’y lire une once de mensonge planifié – is this the planned blow-off call? Non, c’était impossible – il l’avait invitée, pas le contraire. Regrettait-il déjà sa décision? Merde à la fin, tu croyais quoi? Que même après avoir froissé les draps, ce serait facile? Nothing is ever easy with her. « Shit ! We can't go there. Those people are fucking crazy ». Surprise, elle attend une explication supplémentaire, sourcils froncés. « We can't go. I'm sorry. » Si la déception du danseur n’avait pas été aussi évidente, elle aurait probablement fait un caprice pour n’importe quel prétexte, déguisant son propre stress de ne pas être assez bien pour Hunter derrière une quelconque connerie. Approchant d’un pas, sa voix se fait compréhensive. « It’s not your fault, Hunter », dit-elle, haussant légèrement les épaules de sa meilleure allure détachée, même si quelque part, la ballerine regrette de ne pas pouvoir être à son bras dans un entourage galant. « What happened? Someone wore the same dress as the hostess? », ironise Althea, un sourire ironique au visage. Elle se doute qu’une meilleure explication que celle-ci doit justifier l’annulation de leur soirée, mais pour une rare fois, veut endosser le rôle de l’Américain. I’ll be the one to make you smile, this time.
Son regard traîne doucement sur les façades du quartier sorcier, les silhouettes légèrement désaxées des bâtiments si typiques de la facétie du monde magique. Tellement opposées aux lignes droites et sévères de son monde, des jardins à la française des manoirs de son enfance. Soufflant pour laisser sortir un peu de pression, Althea observe le nuage de buée créé. Sous sa veste de soirée, elle commence à avoir froid, n’ayant enfilé le par-dessus qu’en prévision d’un court temps d’arrêt précédant une nuit d’aventure – mais elle est soulagée d’avoir échappé au parquet de la salle de bal de la famille Blackthorn. « So … should we find somewhere fitting for our outfits or slum it tonight? », demande-t-elle à Hunter en se tournant à nouveau vers lui. « Before I turn into a popsicle, at least », plaisante la jeune femme, fermant les pans de sa veste plus étroitement autour de sa poitrine. Le regard qui prévient avec férocité – don’t pull some chevaleresque crap on me. Les prunelles qui mentent – parce qu’elle en a quand même un peu envie.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Sam 11 Avr 2020 - 13:46
Si Hunter a totalement oublié ses soucis en découvrant l'accoutrement de sa partenaire, ce n'est pas le cas de cette dernière. Répliquant au ton blagueur du danseur, la Belge prend son air boudeur caractéristique. "A princess whose date is late." Riant doucement, le sorcier baisse les yeux vers les deux doigts posés sur sa poitrine. "Silly, we just want to make an entrance, that's all." Se faire remarquer, parader dans la salle de bal, discuter avec les vieux croûtons possédant tout l'or du monde sorcier, voilà ce qu'il a prévu. Et danser, aussi, il ne peut pas faire sans. Son projet prenant progressivement forme dans son crâne, il a décidé que c'était le bon moment pour refaire surface sur la scène très sélect des sang-purs.
Prêt à transplaner, il est déconcentré par la vibration de son téléphone. Au fur et à mesure qu'il lit les quelques mots sur l'écran allumé, son enthousiasme retombe, laissant place à l'inquiétude, puis à l'agacement et la déception. "We can't go. I'm sorry." Regard déçu vers Althea, rangeant l'objet électronique dans sa poche de costume. "It’s not your fault, Hunter." Surpris, le sorcier comprend qu'il s'attendait à un caprice, une dispute, une remarque acerbe de la part de la capricieuse aristocrate, à tout sauf à ça. Haussant les sourcils, il ouvre la bouche pour balbutier. "Huh, yeah... but..." Incompréhension qui le pousse à faire toutes sortes de mimiques, créant monts et vallées sur son front expressif, les sourcils dansant sur son visage. "What happened? Someone wore the same dress as the hostess?" L'ironie de la situation lui échappe un instant, mais la remarque lui tire un semi-sourire, accompagné d'un souffle plus prononcé, de ceux qui indiquent qu'on a trouvé une remarque amusante. Il est en effet difficile de trouver plus superficiel comme drame, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Le sms de Niamh est bref, mais tout de même assez précis. "They just announced some arranged marriage and the newlyweds are not happy with it." Haussement d'épaule désinvolte, mais au fond de lui Hunter est soulagé d'avoir échappé à ce destin en claquant la porte du manoir Huntzberger. "I don't wanna go there and discover that I'm engaged to Irina Nygården." La fille du ministre de la magie norvégien est certe très jolie, de ce qu'il se rappelle, mais non merci. Ce serait trop faire plaisir à Richard et Maja. "Bad idea to bring you there, too. Don't want you getting hurt." Par des coups des sang-purs, ou par une annonce de fiançailles ? Who knows.
Moment de flottement dans l'atmosphère hivernale de cette nuit de janvier, Hunter réfléchit. Il ne sait pas quoi faire. Don't wanna call it quits. Il veut rester avec Althea, l'observer, lui parler, elle qui lui a filé entre les doigts tellement de fois depuis leur dernière rencontre, qui se fait transparente dans les couloirs de l'université, et introuvable dans son propre établissement clandestin, où se vendent toutes sortes de substances hallucinogènes. Il veut la garder près de lui aussi longtemps que possible, la faire rireou la faire hurlerjusque tard dans la nuit. C'est elle qui revient à la charge, princesse serrant ses bras contre sa poitrine, certainement congelée. "So … should we find somewhere fitting for our outfits or slum it tonight? Before I turn into a popsicle, at least." Reportant son attention sur elle, le danseur fait la moue. Dans son costume, il n'a pas vraiment froid, mais songe que sans sa veste, il risque de se froisser un muscle. Fuck it. Jouant au prince charmant comme il l'a si souvent fait sur scène, le sorcier se sépare de sa veste et la tend à sa princesse. "Don't wanna go to a crowded pub." Ca lui rappellerait trop leur engueulade, leur dernière soirée à New-York, il veut changer d'ambiance mais il n'a pas vraiment d'idée. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a faim. Regard en coin vers sa belle. "Trust me ?" Il pense plus qu'il ne sait que s'il lui dit où il veut l'emmener, elle va faire un caprice et refuser, voire pire, le laisser planté là. Alors il lui prend la main, et transplane.
L'air iodé du Loch Ness lui emplit le nez lorsqu'il rouvre les yeux, le craquement caractéristique du transplanage se réfléchissant sur l'eau avant d'être estompé par les vastes étendues d'herbes folles dansant sous la brise écossaise. Quelques oiseaux s'envolent, dérangés dans leur quiétude nocturne. Les deux danseurs se trouvent devant une maison, un panneau "citrons et papillons" accroché sur la façade et indiquant l'activité professionnelle de sa propriétaire. Confiant, sachant que Niamh ne serait pas là, Hunter tire sa princesse vers son château, qui ne paie vraiment pas de mine à l'extérieur, mais qu'il a appris à considérer comme sa maison. "Welcome to my house, Miss d'Arenberg." Pitreries enfantines, il s'élance dans une courbette tandis que la porte s'ouvre devant la sorcière. La pièce est joliment décorée, on ne peut pas nier cette qualité à Niamh. Certaines pièces ont été chinées chez des antiquaires, mais la plupart du mobilier est neuf. Bien entendu, la bâtisse regorge de trouvailles moldues, qui n'ont plus de secret pour le danseur, et encore moins pour sa colocataire. Un savant mélange de moderne et vintage.
S'élançant dans la cuisine, Hunter intime à sa partenaire de le suivre. "This way for the kitchen." Prostré sur le pas de la porte, il l'observe quelques instants, presque apeuré de sa réaction. "I'll be back in a sec." Et comme ça, il disparaît de l'embrasure, grimpant les escaliers à la hâte pour rejoindre sa chambre. Lorsque le sorcier réapparaît dans la cuisine, il porte un manteau sur son dos, une veste à son bras et un sac dans sa main. "What do you say to a picnic ?" Sans vraiment attendre une réponse, il pose le sac sur la table, le fourrant de victuailles - des bouteilles de bière, un paquet de chips, du pain, un bloc de gouda, du beurre. Relevant la tête, ses cheveux suivant le mouvement, Hunty observe à nouveau sa belle, un sourire aux lèvres. "There's a great spot uphill." Puis, indiquant la veste ramenée de sa chambre. "This will keep you warm."
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Jeu 23 Avr 2020 - 23:47
liability. | says he made the big mistake of dancing in my storm, says it was poison. |
3 janvier 2020, 20h
forest fire ۞ Qu’il semble fréquent pour eux de se retrouver à mi-chemin entre les mondes. Des robes portées dans des pubs miteux, des nées-moldues au bras d’un héritier de sang pur. Valsant sans danser à la frontière entre leur passé et le futur qu’elle ne veut pas considérer, et se dire, peut-être, qu’il y a un mouvement à atteindre, à deux, avec leurs membres qui s’accordent si bien à l’autre, malgré tout ce temps passé. How she’d sacrifice everything to dance with him again. « They just announced some arranged marriage and the newlyweds are not happy with it. I don't wanna go there and discover that I'm engaged to Irina Nygården ». La ballerine ne sait pas comment gérer cette information, choisissant de présenter un visage neutre au sorcier. Retient un commentaire derrière ses dents, n’osant pas formuler l’informulable – comment, alors que le myocarde s’entête à la damner, la tirer vers l’arrière? He’ll only hurt you, and you’ll rip his heart to shreds. But why did she want him, then? « Bad idea to bring you there, too. Don't want you getting hurt ». Un univers semble passer – que répondre, sans révéler les ramifications possibles sous sa peau? Vouloir le toucher, attirer son visage à elle pour mieux murmurer à ses oreilles, le ton qui caresse pour couper I’m the one who’ll hurt you, idiot.
Alors elle laisse son regard traîner sur les silhouettes désaxées de Myrddin Wylt, frissonnant légèrement, souffle – incertaine de la démarche à suivre, elle demande, se tournant vers son cavalier « so … should we find somewhere fitting for our outfits or slum it tonight? Before I turn into a popsicle, at least », fait-elle, plaisantant, malgré ses iris de tempête qui ordonnent de ne pas se transformer en chevalier courtois (même si, quelque part, elle aimerait). Et pourtant. Malgré les éclairs que son regard lance, c’est avec un nœud à l’estomac qu’elle accepte sa veste. S'agace d’être réconfortée par l’odeur du tissu qu’elle glisse sur ses épaules, prie qu’il oublie l’existence du vêtement (et se maudit de même y songer). « Don't wanna go to a crowded pub » dans ses yeux, elle lit le souvenir, la dureté de leur échange. Sa main, imprimée sur la joue du danseur avec haine, pour ne pas montrer sa souffrance d’être retrouvée ainsi (parce qu’elle avait honte, quelque part, la ballerine brisée). « Trust me ? » et il lui semble voir un prince charmant, et elle déteste ça, Althea – se hait, un peu, de ne pas avoir de réplique acerbe, parce qu’elle a envie de lui faire confiance, malgré tout ce qui s’est passé, et lui laisse enlacer ses doigts sans répliquer, malgré la méfiance qui s’est glissée dans son regard.
L’air frais lui fouette le visage, myriades d’étoiles éclairant le loch d’une lueur mystérieuse. Ici, n’y a-t-il pas de nouvelles frontières qui se créent entre les mondes? Sous ces astres, elle veut croire que cette nuit ne compte pas – encore. Ils sont tous là-bas, les autres, à valser entre deux coupes de champagne, mais ils se sont échappés, encore. N’y a-t-il qu’ainsi qu’ils savent se retrouver, les deux danseurs? Dans les interstices du présent – lorsqu’ils se font oublier du monde, on leur accorde une once de paix, et elle se met à espérer à nouveau, Althea. And then reality knocks you back into place. « Welcome to my house, Miss d'Arenberg ». Ses yeux observant les alentours, le panneau annonçant la destination du logis, et elle se laisse tirer à l’intérieur, non sans lui adresser un sourire en coin. « You take me home without buying me a drink, Huntzberger? », fait-elle, un sourcil légèrement haussé face à sa courbette.
Curieuse de découvrir l’univers dans lequel vit son ancien partenaire, elle le suit à l’intérieur, la danseuse. « This way for the kitchen ». Distraitement, ses doigts se promènent sur les meubles qu’elle croise, appréciant le grain boisé d’une console ou la douceur feutrée d’un fauteuil en coin, le suivant vers la cuisine, avisant sa mine incertaine. « Are you afraid I’ll bite? », demande (avec raison) la danseuse, approchant à pas feutrés de l’Américain. Doucement, elle approche, faisant mine de le mordre, avant qu’il ne s’échappe. « I'll be back in a sec ». Seule, la Belge croise les bras sur sa poitrine, observant l’intérieur. Incertaine de vouloir se laisser aller, même si la tentation est si grande. Ne serait-il pas plus simple de le faire? When have we ever done things simply, though?
Le dos tourné, elle compte les secondes pour calmer sa propre respiration, sursautant en l’entendant. « What do you say to a picnic ? » S’installer dehors et regarder les étoiles. Se laisser aller à le regarder, peut-être, un peu, du coin de l’œil, sans trop montrer son intérêt. « I’d say you better have French cheese and none of that Scottish crap », réplique-t-elle, déjà prête à faire une moue légère. « There's a great spot uphill. This will keep you warm ». Prenant la veste, elle s’en revêt, appréciant le poids lourd du vêtement sur ses épaules. « Two vests in one evening? It seems I’ll have a collection soon », dit-elle, sourire mutin étiré sur le visage, avec la question sous-jacente qu’elle ne formulerait pas pour tout l’or du monde. Can I keep it? Ne pas savoir sur quel pied danser avec lui (une première), mais avoir cette trace tangible. « No bourbon tonight? », demande l’ange aux ailes calcinées. Ses prunelles de pluie cherchent celles du danseur, sans savoir ce qu’elle veut dire. La nuit passée ensemble, ses doigts sur sa peau, et ses ongles, à elle, sculptant le dos musclé de Hunter, comme si elle aurait pu annoncer à l’univers qu’il était à elle (même s’il ne l’était pas réellement).
« I was … glad you invited me tonight. Though I wasn’t sure my answer was wise ». L’aveu simple, mais elle relève les yeux vers lui. Dans l’infime silence qui s’y glisse, elle accueille les non-dits. « I mean, look what it’s brought me : a picnic instead of world-class catering », ajoute-t-elle, capricieuse, l’air mutin présenté à Hunter cassant son allure de princesse. D’un léger clin d’oeil, elle appuie, désignant la porte. I wish you were mine, and things were more simple, I wish you could say it again, say I was the best partner you ever had, and to hell with all the others who’d want you. But nothing’s ever simple with her, silly princess with no crown.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Dim 26 Avr 2020 - 20:16
Jamais il n'aurait pensé accueillir la princesse qui hante ses nuits dans sa propre maison, celle qu'il partage avec sa meilleure amie. Et pourtant, les voilà tous les deux dans la cuisine, discutant comme si la tension entre eux n'était pas palpable, Hunter multipliant les gestes chevaleresques comme si sa lâcheté avait été laissée au placard. Avec un brin de malice et surtout aucune intention de battre en retraite si Althea refuse, le danseur lui propose un pique-nique. "I’d say you better have French cheese and none of that Scottish crap." Riant face à la moue de sa princesse, le sorcier lui lance un clin d’œil. "Well you're gonna have to make do with this gouda. There's a great spot uphill. This will keep you warm." Lui tendant une deuxième veste, il referme le sac et le place sur ses épaules. "Two vests in one evening? It seems I’ll have a collection soon." La remarque, ainsi que le sourire mutin de la sorcière le déstabilisent. Petit moment de flottement, léger fantasme, Althea portant sa chemise. Fronçant les sourcils, Hunter secoue la tête, un nouveau sourire léger sur ses lèvres. "You could try selling them. Now that I'm retired, it should be worth a lot."
S’apprêtant à quitter la cuisine pour affronter l'air humide et froid de la lande, l'Américain est à nouveau arrêté par la voix de sa belle. "No bourbon tonight?" Se tournant à nouveau vers elle, le visage sérieux (pour une fois), le danseur observe ses traits. What does she mean ? Il y a tellement de non-dits et de sous-entendus entre eux, mais son courage se limite uniquement à de jolis gestes, pas aux paroles. "Haven't you seen the sign ? This is a nursery. No heavy alcohol, we only have beer." Haussement d'épaule désinvolte, il ne sait pas si la jeune femme comprendra qu'il ne parle que du bourbon, et qu'il ne ferme pas la porte à l'autre sens de sa question.
Coincé sur place avec un sourire idiot au visage, il en oublie quelques instants où il souhaitait l'emmener, son esprit inondé de souvenirs de leur première et dernière nuit ensemble, l'odeur de ses cheveux, le goût de sa peau, la véhémence de ses baisers. "I was … glad you invited me tonight. Though I wasn’t sure my answer was wise." Le vide se fait à nouveau dans son crâne lorsqu'elle se met à parler. Froncement de sourcils. Since when are you wise ? "I mean, look what it’s brought me : a picnic instead of world-class catering." La chute de la blague lui tire un éclat de rire, la tête tirée en arrière. "Trust me, their champagne tastes like piss. Well, not that I know what piss tastes like..." Encore une fois, il passe pour un idiot et s'embourbe dans des explications cheloues. Ouvrant la porte pour faire passer sa muse, Hunter tente de faire à nouveau bonne figure. "At least here you can enjoy the silence, instead of being annoyed by bitchy old ladies criticizing your perfect dress." A-t-il réellement avoué à quel point il l'a trouve belle, ou cette remarque sera-t-elle prise sous l'angle due son naturel charmeur ?
Quelques pas sur l'herbe folle, le danseur les mène en direction d'une colline. L'air frais est vivifiant, quelques bourrasques s’engouffrant dans ses cheveux, les décoiffant. Pendant quelques minutes, les deux sorciers marchent, Hunter résolument silencieux, le seul bruit étant celui de son sac sur ses épaules. Se retournant vers Althea, il lui tend la main. "Are you okay down there ?" Le visage de la Belge se ferme, et il fronce les sourcils. "I put my dancing shoes, not my hiking boots." Ignorant sa main tendue, la jeune femme accélère le pas, lui passant devant. Etonné, il l'observe sans piper mot, avant de réussir à sortir une pirouette verbale. "Well maybeeeee you can take them off ? Come on, it's not far." Un peu blessé qu'elle lui refuse sa main tendue, le danseur la replace dans sa poche, et se met à sa hauteur.
Jusqu'en haut de la colline, il reste à ses côtés, malgré son envie de marcher plus vite, malgré son impatience de voir sa réaction à la vue qu'il sait trouver lorsqu'ils auront atteint leur destination. Encore quelques minutes de marche, et les deux sorciers atteignent le sommet. De là haut, ils peuvent apercevoir au loin les lumières de la ville d'Inverness, se reflétant sur l'eau sombre du Loch Ness. Un peu plus à droite, ce sont les toits du château d'Hungcalf qui sont reconnaissables derrière la tâche sombre qui cache la forêt du domaine. Ouvrant les bras d'un geste théâtral, Hunter désigne le paysage. "Look at that view ! What do you think ?" Puis il se retourne, observant son paysage. La danse des lumières et des ombres sur son visage, les mèches folles volant au gré du vent, son corps frêle emmitouflé dans son manteau. Merlin she's beautiful.
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Mer 10 Juin 2020 - 23:27
liability. | says he made the big mistake of dancing in my storm, says it was poison. |
3 janvier 2020, 20h
forest fire ۞ La maladresse de leurs échanges pourrait être charmante si elle n’avait pas quelque chose de ridicule. Jadis, elle a été tellement confortable en sa présence – malgré leurs hésitations, leurs membres savaient se parler là où les langues n’articulaient rien de concret. Prudemment, elle avance malgré tout, dans sa cuisine comme si c’était l’endroit le plus naturel du monde où se retrouver avec lui. Ce morceau de son quotidien qu’il lui offre sans attendre quoi que ce soit en retour (or does he?). « I was … glad you invited me tonight. Though I wasn’t sure my answer was wise ». Se rattrape, le coeur craintif. « I mean, look what it’s brought me : a picnic instead of world-class catering ». Et, quelque part, attrape son rire au vol comme une récompense – elle ne l’a pas entendu depuis tellement longtemps. Son rire idiot, celui qui lui a fait lever les yeux au ciel tant de fois alors même qu’elle baissait les yeux pour ne pas se trahir. « Trust me, their champagne tastes like piss. Well, not that I know what piss tastes like... » Sourcillant, la danseuse le dévisage, incapable de répondre lorsqu’il se perd dans ses propres répliques. Hunter a toujours semblé avoir cette aisance sociale naturelle, mais sa façon de bloquer sans raison la déconcerte. « At least here you can enjoy the silence, instead of being annoyed by bitchy old ladies criticizing your perfect dress ». La Belge sourit, secrètement – le plaisir qu’il la remarque, et la mélancolie qu’il ne se souvienne pas. I was wearing the same dress, that night. Il a probablement oublié – comment l’en blamer? Hunter semble toujours fourré au mauvais endroit, prêt à partir à l’aventure. Ce qui a constitué un souvenir doux-amer pour la jeune femme n’était probablement qu’une énième escapade pour le danseur.
Suivant le danseur, elle tente de le rattraper sans succès, enveloppée de l’air frais du soir comme d’une cape de silence. La pression combinée de ses jambes fatiguées et de la pente font remonter de légers chocs nerveux le long de sa colonne vertébrale et, tentant de dissimuler ses grimaces, elle se laisse perdre du terrain, à la fois par pudeur et dans une tentative de préserver l’image qu’il a d’elle. Not tonight. (not ever) « Are you okay down there ? » Prise sur le fait, la née moldue camoufle in extremis la douleur légère en un air qui se ferme instantanément, le ton plus sec qu’elle ne l’aurait souhaité – tant pis, l’Américain devrait avoir l’habitude de ses humeurs changeantes, à présent. « I put my dancing shoes, not my hiking boots », se contente-t-elle de dire, ignorant la main qu’il lui tend pour, dans un effort qui lui parait surhumain, le doubler et cacher ses traits dans l’anonymat nocturne. « Well maybeeeee you can take them off ? Come on, it's not far ». Légèrement agacée de ne pas avoir le choix que d’enlever ses chaussures, la lionne s’exécute, la plante de ses pieds s’ancrant dans le sol froid d’hiver. Étrange dualité que celle de ses nerfs qui ne coopèrent plus entièrement comme elle le souhaiterait – il lui semble à peine ressentir le froid, mais ses rotules la font souffrir davantage qu’elle ne veut le laisser paraître.
Parvenus au sommet, un soupir se fraie un chemin entre ses lèvres – de fatigue, d’enchantement face à la vue offerte et à la paisibilité de la scène. Ici, elle n’a pas à se donner en spectacle, et les faux-semblants ne concernent que Hunter. A whole universe to unravel, et pourtant. Un instant, elle se sent paisible. Peut-être est-ce le silence. Elle lâche un simple « wow » alors même que son ancien partenaire s’enquiert de son opinion sur le paysage, et rit de l’unisson de leurs réflexions, lui accordant un sourire sincère, les yeux plissés du rire de se savoir un peu connectés, encore. Simplicité du moment, et elle sourit, encore. L’envie de se montrer charmante, d’effacer le caprice apparent de ses souliers, pour qu’il la voit en son itération la plus simple – rieuse, pas (trop) chiante, prête à suivre les gens n’importe où pourvu que l’aventure soit belle. Ses doigts s’enroulant autour de l’encolure de la veste prêtée par Hunter, elle jette un regard au sac posé au sol, adressant le danseur d’un « may I? » qui ne demande pas réellement la permission, elle fouille, ses doigts s’enveloppant autour du goulot d’une bouteille de bière. Une seule, à partager, avant d’en partager d’autres – parce que le va et vient du contenant de vitre a quelque chose d’intime, et elle a envie de s’approcher de lui. S’installant au sol, l’ex ballerine tapote l’espace au sol près d’elle, invitant son ancien partenaire à la rejoindre. « I’ll give this one to you, Hunter. This is way better than a pureblood ball », affirme-t-elle, débouchant la bouteille, avant de se rattraper. « Well, not that I’d know much about them anyways, though I imagine they’re pretty similar to what we have in the muggle world for aristocrats ». Au milieu des réflexions à voix haute, elle lui adresse un regard pensif. « What does your family think of your career? » l’égoisme constant de la Belge, qui se permet de demander, mais qui donne toujours si peu en retour.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Dim 28 Juin 2020 - 22:06
"Wow." Il suffit d'un instant, d'un sourire de sa part pour qu'Hunter soit transporté. Ils se retrouvent comme avant, riant ensemble plutôt que s'échangeant des insultes, s'amusant simplement d'avoir parlé au même moment. Un sourire niais au visage, il contemple d'un air fasciné le visage de sa princesse, les lumières dansant sur son visage, les plis se formant aux commissures de ses lèvres lorsqu'elle sourit, ses paupières se plissant doucement à la même occasion. Il en est tellement bouleversé qu'il oublie pendant un moment pourquoi ils sont ici, comment reprendre la conversation. Mais pourquoi reprendre la conversation ? Ils sont si bien, à s'observer en silence. C'est elle qui rompt le silence, la connexion entre leurs prunelles, la conversation muette, quand elle se baisse pour fouiller dans le sac que le sorcier avait négligemment posé au sol. Comme piqué par une abeille, il se met aussi en mouvement, fouillant à son tour dans le sac pour en sortir le plaid qu'il avait emporté, l'étendant hâtivement au sol avant que sa muse puisse s'asseoir. Il serait si dommage qu'elle salisse sa belle robe, après tout.
Quand Althea lui intime de s'installer près d'elle, il s'exécute, finissant presque allongé, redressé sur son coude. "I’ll give this one to you, Hunter. This is way better than a pureblood ball. Well, not that I’d know much about them anyways, though I imagine they’re pretty similar to what we have in the muggle world for aristocrats." D'un haussement d'épaules, Hunter ponctue la phrase de sa belle. Il ne pourrait pas décrire avec précision ce qu'est un bal de sang-purs, étant donné qu'il n'assiste plus à aucun événement de cette envergure depuis ses seize ans - dans le monde sorcier, en tout cas. "I guess." Moue désinvolte, il a tout de même les rouages dans le crâne qui s'agitent, ressassant ses raisons pour vouloir participer à la soirée, celles pour lesquelles il a invité la nymphe à ses côtés, et finalement celles qui l'ont poussé à fuir, comme le lâche qu'il a trop souvent été pour un ancien Gryffondor. "What does your family think of your career?" Haussement de sourcils. S'il y a bien une question à laquelle il ne pense pour ainsi dire jamais, c'est bien celle-là. Et pourtant, c'est si typique de la part de la Belge de le déstabiliser, qu'il aurait dû la voir venir. Accusant le coup, il s'empare de la bouteille de bière, prenant une gorgée dans un effort de cacher son embarras, et de réfléchir à la réponse. Celle-ci semble assez simple, finalement. "No fucking clue." Depuis le temps qu'il a coupé les ponts, l'Américain n'a aucune idée de ce que ses géniteurs pensent de lui. Et même s'il a gardé des contacts avec sa cousine, leur arrangement les empêche de parler de leurs parents, quand bien même ils en auraient envie.
Se passant une main dans la nuque, Hunter fronce les sourcils. "What career are you talking about anyway ? They didn't want me to become a dancer then, I don't think they'd be happy about me teaching other people to dance either." Plongeant dans ses pensées, il se tourne afin d'observer les lumières d'Inverness, relevé sur ses deux coudes. "I didn't wanna go there to see them, anyway." Haussement d'épaules faussement désinvolte - car il avait une bonne raison de risquer de les croiser, ce soir. "I wanted to build my network." Ce réseau-là même qu'il a totalement détruit en s'émancipant durant son adolescence. "But that's stupid." Discuter avec les vieux conservateurs, leur faire les yeux doux, danser avec des vieilles dames pour se vendre, tout ce manège est idiot. A moins que ce soit carrément son rêve, qui soit inaccessible ?
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Mar 11 Aoû 2020 - 18:25
liability. | says he made the big mistake of dancing in my storm, says it was poison. |
3 janvier 2020, 20h
forest fire ۞ Avec une petite hésitation, ils parlent – simplement. Ça la ramène en arrière, aux sacs de chips qu’ils se partageaient en coulisse, les doigts se faisant balai sur l’épaule de l’autre pour dégager les miettes qui leur vaudraient une engueulade aux aigus trop prononcés par leur chorégraphe. Détendue, elle demande avec curiosité « What does your family think of your career? » demander pour se cacher, elle. « No fucking clue. » La ballerine l’observe du coin de l’oeil, allongé avec sa nonchalance habituelle – et même au repos, l’impression de force qui se dégage des muscles du danseur. Ainsi couché, Hunter semble toujours prêt à bondir. « What career are you talking about anyway ? They didn't want me to become a dancer then, I don't think they'd be happy about me teaching other people to dance either. » La brise gronde d’incompréhension – faire le choix de ne pas poursuivre sa carrière de danseur, alors que l’Américain avait frôlé l’excellence la fascine. (la choque.) ((la fâche.)) Choisir d’abandonner les feux de la rampe, et son public, pour s’occuper de jeunes apprentis – certes, la Belge avait eu nombre d’enseignants aux trophées professionnels aussi nombreux qu’ils scintillaient … mais leurs crinières se striaient autant de gris qu’un ciel écossais, et ils n’avaient quitté la scène qu’une fois que leurs articulations leur avaient fait comprendre qu’elles étaient lasses … et que les directeurs de compagnies avaient commencé à attribuer les rôles à de plus jeunes danseurs.
Elle se pose à ses côtés, épousant la même posture. Appuyée sur ses coudes, Althea regarde au loin, mais elle ne voit pas grand chose, trop occupée qu’elle est à ressentir la présence du danseur. Si près. Ils s’effleureraient accidentellement (par exprès) si aisément, si elle ne faisait que se pencher vers lui. « I didn't wanna go there to see them, anyway. I wanted to build my network. But that's stupid. » Ces rêveurs privilégiés qui voient la moindre difficulté comme un barrage insurmontable – elle le voit comme un éternel optimiste, son ancien partenaire. Trouve ça beau, un peu, de l’entendre rêver d’avenir – et terriblement agaçant qu’il se laisse abattre ainsi. « Of course not. It’s probably the wisest thing to do. I mean … if you want to get into the wizard side of dancing, I suppose », affirme-t-elle avec pragmatisme, réfléchissant à voix haute. One might say I’m now a business woman myself. « I’m no use in that department … my classes always were in the muggle universe », regrette la blonde, avant d’inspirer légèrement. Here we go.
« But the Ballarini family has a very strong reputation in Europe for magical danse companies. I mean … it’s literally in their last name ». Elles brillaient, les trois italophones, avec leurs grands yeux et leurs crinières sombres, brillantes comme des joyaux dans un écrin contenant des dizaines d’autres gemmes – les jeunes femmes de sang pur raffinées de Beauxbâtons, qui avaient cru que la Belge était l’une d’entre elles rien qu’à son port de tête … et qui l’avaient rapidement reniée une fois la vérité découverte. Une amertume perceptible se glisse dans son regard à cette pensée, mais elle secoue la tête, Althea. Le contexte est trop simple, et elle ne veut pas le gâcher – contrairement à son habitude irrépressible. La ballerine n’y peut rien – les nerfs qui s’enflamment tellement vite pour un oui ou pour un non, mais elle est paisible. Alors, légèrement, elle envoie un coup d’épaule contre celle de Hunter, restant appuyée contre lui comme s’il s’agissait du mouvement le plus naturel du monde, comme ça, pour rien, ça ne veut rien dire. (mais sa poitrine se comprime, son souffle se raccourcit.) « Maybe you should try to get an introduction? » S’il savait toute la bonne volonté dont sa capricieuse princesse devait faire usage pour l’encourager à aller se mêler ainsi à ces familles qui avaient tout ce qui lui manquait, il la rassurerait – mais si Hunter avait toujours été doué pour deviner les mouvements de son corps, l’Américain est capable de se montrer particulièrement obtus lorsqu’il s’agit de ses désirs, ses angoisses. Althea le sait, quelque part, que c’est bien malgré lui, qu’elle n’est pas généreuse de sa vulnérabilité ni de ses envies profondes – mais il l’attire autant qu’elle s’en méfie. (et toujours, le cœur-grenade.)
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Re: liability (hunthea) (terminé)
Mer 12 Aoû 2020 - 23:26
Comme bien trop de fois durant sa courte vie, il se retrouvait à fuir. Fuir les sentiments qui souhaitent se rapprocher à nouveau de sa famille. Fuir les rêves qui lui semblent trop inaccessibles. Fuir, puis regretter. Merlin seul savait pourquoi le Choixpeau l'avait réparti chez les rouges, à Poudlard. Tête brûlée lorsqu'il s'agissait de foncer dans les situations périlleuses, Hunter était cependant du genre à abandonner très rapidement lorsque des sentiments étaient en jeu. Ce soir là, il fuyait les responsabilités liées au doux rêve qui prenait progressivement place dans son coeur, ces ambitions professionnelles qu'il se contente uniquement d'observer, pour le moment. On disait que le premier pas était toujours le plus difficile, et il avait fui, utilisant la première excuse s'offrant à lui, pour repousser ce moment. Alors, un peu abattu, il haussait les épaules pour chasser la déception et se donner un air désinvolte. "That's stupid." Phrase typique de l'adulescent pour justifier - à lui-même plus qu'aux autres - son abandon.
Mais sa muse semblait lire son désarroi et, plutôt que de prendre ses airs hautains, répondit en douceur. "Of course not. It’s probably the wisest thing to do. I mean … if you want to get into the wizard side of dancing, I suppose. I’m no use in that department … my classes always were in the muggle universe." Un peu déboussolé par cette face d'Althea qu'il n'avait pas vu depuis des mois, Hunter haussait les sourcils, fixant un point sombre à l'horizon, sa conscience concentrée sur les mots de l'étudiante. Sa dernière phrase le dépita plus qu'autre chose. Yeah, my classes too. Il n'avait que très peu côtoyé le monde du ballet sorcier, et uniquement lors de son enfance et adolescence. Dès lors qu'il fut accepté dans la plus grande école de ballet du pays (moldue), il n'avait plus quitté le monde des non-magiques jusqu'à son embauche au Lovingblow Art Center. Sa manière d'enseigner, éloignée des coutumes sorcières, lui avait valu quelques reproches des parents d'élèves, au début, puis ils s'y sont fait. Dans ce nouveau travail, bien moins gratifiant que l'ancien, il s'était senti revivre. S'il avait quitté la scène, c'était à cause d'un agacement qu'il avait commencé à ressentir après la fuite de la Belge, et qu'il avait traîné pendant un an, jusqu'à la fin de son contrat. Il n'avait pas su mettre les mots sur cette irritation, avant de revenir à Inverness et de commencer à enseigner. Plusieurs mois plus tard, il comprenait enfin qu'il en avait marre de suivre les indications du chorégraphe, comme un pantin dont les mouvements étaient restreints par des fils invisibles, tirés par un autre. Son énergie créatrice avait besoin de plus, et il avait trouvé dans l'enseignement ce qu'il cherchait.
"But the Ballarini family has a very strong reputation in Europe for magical danse companies. I mean … it’s literally in their last name." La princesse avait continué sur sa lancée, bien plus engagée dans la résolution du problème d'Hunter qu'il ne l'aurait pensé, surtout qu'il ne lui avait rien demandé. Le nom de Ballarini lui parla, il avait une étudiante extrêmement douée provenant de cette famille, mais il n'avait jamais fait la connexion entre le nom de famille et le métier de ballerine. Maintenant qu'Althea lui faisait la réflexion, il se traita mentalement d'idiot pour ne pas y avoir pensé plus tôt. "Maybe you should try to get an introduction?" Le sorcier ne pouvait cependant plus réfléchir, tant ses sens étaient submergés soudainement. Le poids de la sorcière contre son épaule, la vue de ses orteils s'échappant de l'ourlet de sa robe, le parfum de ses cheveux remontant jusqu'à ses narines, faisaient s'emballer son coeur et pétrifiaient ses pensées. Il réussit tout de même à balbutier quelques mots, évitant de passer pour un idiot. "Huh, yeah. I'll try that. Thanks." Elle ne semblait pas vouloir reprendre sa position originale, Hunter fit donc en sorte de se détendre du mieux qu'il put, la tension dans ses épaules s'évaporant doucement.
La proximité de sa belle le rendait fiévreux, et maintenant qu'il avait savouré le goût de sa peau, il ne voulait qu'une chose : recommencer. Prenant le geste d'Althea comme une invitation, il posa d'abord sa joue contre le haut de son crâne, doucement, ses narines s'emplissant brusquement de son parfum, qui lui fit tourner la tête instantanément. Ils restèrent ainsi quelques instants, suspendus entre deux bourrasques de vent, leurs corps tendus dans l'attente de la suite. "Hey, I remember that dress. You wore it after our last performance, right ?" Les souvenirs de cette soirée lui revinrent en vague, la proximité de son corps, alors inédite en dehors de leurs personnages, le décalage entre leurs accoutrements et le pub dans lequel ils s'étaient réfugiés, même le goût du whisky qu'il avait commandé. Les sensations se faisaient trop fortes et il se sentait perdre pied. "Fuck. You smell so good." Alors il fourra son nez entre les mèches châtain, penchant son corps entier vers elle, et se retrouva rapidement le visage enfoui dans son cou. Et à partir de ce moment, il n'était plus maître de ses gestes.RP terminé
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