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wake up, romeo (hunthea ix)
Jeu 4 Mar 2021 - 20:33
wake up, romeo,
5 mars 2021, 22:00. (mood)
we got a, got a, long long way to go
just shut up and love me (wake up, romeo).
(tenue) Il n’y a qu’une personne à qui elle ne demande jamais rien, ici. La seule dont elle tolère davantage qu’elle n’apprécie la présence – les péchés capitaux et leurs lieutenants sont l’étrange famille qu’elle s’est reconstituée, plus encore depuis les événements de décembre. Sa famille dont le compas moral est si déboussolé qu’il vaudrait bien mieux laisser papa demander les directions (pour ce que ça vaut). Ses frères dangereux, ses oncles roublards. Ses sœurs manipulatrices, tentatrices, ses cousines aux doigts plus rapides que leur ombre pour distribuer les cartes, aux lèvres plus douces que l’ambroisie divine pour murmurer des secrets. Ses cousins capables de sourire aussi bien que de menacer – certains plus subtilement que d’autres. Elle les aime, tous, étrangement, se sent chez elle, avec eux, dans ce palais discret de gloire qu’ils ont construit. Mais @Alice Hangbé est entrée par le côté, et a su se rendre utile avant que la Belge ne puisse y redire quoi que ce soit – cumulant les défauts (qualités) qu’elle aurait voulu posséder – à nouveau, ou tout court. Danseuse, sang pur, bien dans son corps. Le péché d’orgueil se consume, en sa présence, n’y peut rien. Et sa présence est une insulte, même – parce qu’elle a su se montrer utile trop vite pour se faire jeter (surtout après une séance de pole dance toute particulière). Alors elle ne lui demande rien. La tolère, l’ignore, surtout – ça l’arrange.
(( T’avais qu’à pas te mettre toi-même dans la merde, alors. ))
Le Styx attend la venue de deux clients aux poches profondes, qui s’attendent à voir une de leurs préférées : Trixie ou Chastity. Or, Destiny vient de se faire virer. Oui madame, dans la seconde – la faute à pas de chance. Par qui? Oh, pas la propriétaire qui doit gérer les danseurs alors qu’elle a tout fait depuis un an pour ignorer la scène, et qui se retrouve désormais à faire des crises de nerfs très privées dans le bureau parce que ça la plombe, et que Chastity a eu l’audace de répliquer à une remarque acerbe, peu habituée à la discipline? Si, en fait. La demoiselle qui n’a de chaste que le nom ayant été jetée comme une malpropre et subi un sort d’oubliette jeté par un @Leonardo Moreno qui a à peine haussé un sourcil avant d’obtempérer, et Trixie n’étant nulle part dans les parages, la capricieuse a donc dû se résigner à marcher sur son orgueil – chose peu aisée, lorsqu’on le porte soi-même en guise d’étendard. Elle a agrippé son portable, donc, jurant entre ses dents. Chastity won’t be here tonight (oh l’euphémisme). If you can be here in 30 mins, I’ll owe you one. Le péché d’Orgueil ne demande pas de faveurs – il en échange.
La capricieuse s’est enfermée dans le bureau dès l’arrivée d’Alice – un hochement de tête échangé entre les deux sorcières avant que l’Américaine ne disparaisse en coulisses. Pride a demandé à Leo s’il pouvait rester plus tard, ce soir – garder un œil sur le nouveau barman pendant qu’elle s’évertuerait à se calmer et réfléchir à une solution, en guise de remplacement de Lust. Pas de martini, pas de décorations, et la porte fermée, elle s’effondre sur le canapé, les nerfs à vif, phénix-alarme dévorant la peau de ses jambes à l’annonce d’une crise. La danseuse a tout fait pour l’ignorer, la scène – même si elle l’a voulue, même si elle l’a décorée, même si elle a réfléchi au concept avec Soledad. À présent, elle ne voit qu’elle, ne réfléchit que pour elle, ne rêve qu’à elle. Cette scène qui la hante, à laquelle elle mettrait volontiers le feu. Indispensable, elle aussi – le Styx n’est pas qu’un casino. On y vient pour le glamour du cabaret, aussi – les bourses à délier de sang purs de bonne famille à l’appui. Sans douceur, elle se prend la tête – dans tous les sens du terme.
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Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Sam 10 Avr 2021 - 23:11
Alice avait annulé leur répétition hebdomadaire une demi-heure avant celle-ci, en invoquant un contre-temps, et Hunter s'était retrouvé bredouille. Il avait appris à apprécier ces moments avec la Grymm, qui s'améliorait à vue d'oeil au fil des répétitions. Son sourire en coin et son sens de l'humour continuaient toujours de l'exaspérer, mais au moins, ces cours n'étaient plus une corvée, pour lui. Il avait aussi appris à attendre ces heures de cours particulier pour danser, réellement. Lors des répétitions du spectacles, il était principalement extérieur, observateur. Les mouvements étaient acquis par tous les étudiants, il n'y avait plus qu'à travailler sur les pointes, les doigts, les expressions. Son travail au Lovingblow se révélait être beaucoup plus administratif que ce qu'il s'imaginait, aussi l'heure de claquettes lui était bénéfique. Quel triste sort pour l'ancien danseur étoile de ne plus trouver de moment où exercer sa passion.
Alors il avait pris l'annulation d'Alice comme la meilleure excuse qu'il pouvait trouver pour se laisser aller. Pieds nus, vêtu d'un pantalon fluide et d'un t-shirt, tous les deux noirs, il avait lancé une playlist au hasard, et il avait dansé. Presque timide au départ, il avait pris le temps de sentir l'échauffement de ses muscles avant de s'élancer dans de grands sauts et figures plus techniques. La lecture aléatoire fit alors sonner le solo de Don Quichotte, et le danseur tenta de reproduire la chorégraphie, qu'il avait apprise une dizaine d'années auparavent, à la Royal Ballet School. Il alternait sauts spectaculaires et pirouettes enflammées sans vraiment se tromper, et finit un genou à terre, pas peu fier de sa performance.
"Hey sweetheart." Derrière lui résonna la voix de @Leonardo Moreno, son accent chaud et ses intonations lentes reconnaissables entre mille. Étonné de découvrir l'homme de main du Styx dans son studio de danse, Hunter se retourna pour l'observer, avant de se relever. "What's up ?" Sourire narquois aux lèvres, certainement amusé de voir un homme s'adonner à un sport de femmes (he wouldn't say that if that's his mom I'm dancing with, would he), l'intrus le contempla un instant, avant de reprendre, son air amusé devenant subitement sombre. "Yo girl needs you. Now." Instantanément en alerte, Hunter suivit le Costaricien, qui ne prit pas le temps de l'attendre alors qu'il remettait ses chaussures et enfilait sa veste.
Arrivé au Styx, l'homme lui indiqua qu'Althea se trouvait dans le bureau, dans lequel Hunter se dirigea immédiatement. Ouvrant la porte a la volée, il continua son mouvement pendant deux pas, puis s'arrêta net, observant la scène devant ses yeux. Les flammes qui ravageaient les jambes de sa belle lui retournèrent l'estomac : il n'avait encore jamais vu le phénix aussi agité. Pris entre le sentiment d'urgence et la douceur que la présence de la Belge lui inspirait, il s'approcha à nouveau d'elle. "Hey babe. What's wrong ?" Il avait le cœur serré de la voir si triste, Althea. Elle qui se fait surnommer Pride et qui n'a pas volé ce titre, se refuse si souvent la vulnérabilité, même avec lui, qu'elle tombe quatre fois plus profond lorsqu'enfin, elle craque. Plus habitués aux disputes qu'aux crises de larmes, l'Américain se sent démuni. Tentativement, il prend place sur le canapé, à ses côtés. Sans trop savoir si cela serait une bonne idée, il passa une main dans le dos de son aimée, la ramenant doucement contre son torse.
(chorégraphie)
Alors il avait pris l'annulation d'Alice comme la meilleure excuse qu'il pouvait trouver pour se laisser aller. Pieds nus, vêtu d'un pantalon fluide et d'un t-shirt, tous les deux noirs, il avait lancé une playlist au hasard, et il avait dansé. Presque timide au départ, il avait pris le temps de sentir l'échauffement de ses muscles avant de s'élancer dans de grands sauts et figures plus techniques. La lecture aléatoire fit alors sonner le solo de Don Quichotte, et le danseur tenta de reproduire la chorégraphie, qu'il avait apprise une dizaine d'années auparavent, à la Royal Ballet School. Il alternait sauts spectaculaires et pirouettes enflammées sans vraiment se tromper, et finit un genou à terre, pas peu fier de sa performance.
"Hey sweetheart." Derrière lui résonna la voix de @Leonardo Moreno, son accent chaud et ses intonations lentes reconnaissables entre mille. Étonné de découvrir l'homme de main du Styx dans son studio de danse, Hunter se retourna pour l'observer, avant de se relever. "What's up ?" Sourire narquois aux lèvres, certainement amusé de voir un homme s'adonner à un sport de femmes (he wouldn't say that if that's his mom I'm dancing with, would he), l'intrus le contempla un instant, avant de reprendre, son air amusé devenant subitement sombre. "Yo girl needs you. Now." Instantanément en alerte, Hunter suivit le Costaricien, qui ne prit pas le temps de l'attendre alors qu'il remettait ses chaussures et enfilait sa veste.
Arrivé au Styx, l'homme lui indiqua qu'Althea se trouvait dans le bureau, dans lequel Hunter se dirigea immédiatement. Ouvrant la porte a la volée, il continua son mouvement pendant deux pas, puis s'arrêta net, observant la scène devant ses yeux. Les flammes qui ravageaient les jambes de sa belle lui retournèrent l'estomac : il n'avait encore jamais vu le phénix aussi agité. Pris entre le sentiment d'urgence et la douceur que la présence de la Belge lui inspirait, il s'approcha à nouveau d'elle. "Hey babe. What's wrong ?" Il avait le cœur serré de la voir si triste, Althea. Elle qui se fait surnommer Pride et qui n'a pas volé ce titre, se refuse si souvent la vulnérabilité, même avec lui, qu'elle tombe quatre fois plus profond lorsqu'enfin, elle craque. Plus habitués aux disputes qu'aux crises de larmes, l'Américain se sent démuni. Tentativement, il prend place sur le canapé, à ses côtés. Sans trop savoir si cela serait une bonne idée, il passa une main dans le dos de son aimée, la ramenant doucement contre son torse.
(chorégraphie)
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Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Ven 16 Avr 2021 - 17:47
wake up, romeo,
5 mars 2021, 22:00. (mood)
we got a, got a, long long way to go
just shut up and love me (wake up, romeo).
(tenue) Les doigts glissés entre les longues mèches de ses cheveux, l’Orgueil reste prostré sur le canapé du bureau des Deadly Sins, se préparant à accueillir les vagues de douleur qui lui enflammeront les jambes. Althea remarque à peine la présence de Hunter, n’entendant qu’à demi sa question. « Hey babe. What's wrong ? » Le corps tendu mais incapable d’opposer une résistance, elle se laisse prendre par l’Américain, retenant ses larmes. « Everything », geint la ballerine, tournant son visage vers le torse de Hunter pour s’y cacher. Incapable de maquiller ses émotions d’une façade, pas maintenant – ses nerfs crépitent sous sa peau, annoncent la crise qui approche. La bouche contre sa chemise, elle murmure. « It’s the stage. La putain de scene » La scène, qu’elle a tenté d’ignorer depuis un an, se contentant de la gestion du Styx côté casino-speakeasy, comme si elle pouvait occulter sa présence brûlante. Combustible. « Weeks, I’ve been managing it. I can’t stand it. Our last manager left without un putain de mot d’avis and nobody else is willing or capable to take care of the dancers ». La conscience de la wright décoche une énième pensée colérique vers Soledad et son imprévisibilité, tellement inquiète de devoir embaucher quelqu’un de l’extérieur, quelqu’un de méconnu, qu’elle préfère s’astreindre à la tâche elle-même – mais ça lui fait mal, et depuis sa reprise de la gestion du cabaret, l’étudiante enchaîne les crises de douleur.
Son médicomage de meilleur ami le lui a dit, qu’elle devrait ralentir, que sa santé mentale est étroitement liée aux pics de sa maladie chronique – mais que peut-elle faire? Fermer la scène en attendant? Laisser les danseurs aller et venir au gré de leurs envies? La clientèle a envie de prévisibilité – ils ne réalisent pas tous le même genre de numéro, entre les numéros vintage du vendredi et la poledance du samedi, il y a un univers. Ses doigts se glissent entre ceux de Hunter, referment plus étroitement son bras autour d’elle. La danseuse éclopée inspire lentement, expiration bruyante de celle qui tente de peine et de misère de reprendre le contrôle sur ses nerfs – et il y a quelque chose de terriblement triste lorsqu’on réalise qu’elle n’y arrive jamais, et qu’elle essaie toujours. « When it comes to muscles, drugs or counting cards, it’s easy to find a replacement. But none of these goons have an artistic side to them ». Faux, et elle le sait – Vesper est l’exception, mais que saurait-il des arts de la scène? Le médicomage est trop prosaïque pour vouloir s’intéresser à la gestion concrète d’une suite entière de danseurs – et il n’y connait rien, de toute manière, limitant ses attentions artistiques au dessin et à la musique. « I can’t do it, manage a stage, if I can’t use it, myself », prononce-t-elle avec une dose infinie de colère au sein des prunelles. « et personne est assez doué dans ce bled à la con, I can’t use anyone here. I’m stuck »
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Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Sam 17 Avr 2021 - 0:27
Hunter avait rarement vu Althea dans cet état. La princesse tempétueuse et fière, si fière, n'était pas une habituée des accès de vulnérabilité. Il lui arrivait, parfois, de tomber le masque au même temps que ses vêtements, et de se couler contre lui, sous ses draps, mais le sorcier était plus habitué aux fracas, éclats, insultes et autres claques pour dissimuler sa peine. Correction : Hunter n'avait jamais vu Althea dans cet état. La Belge allait mal - et elle avait mal. Infiniment plus tactile qu'elle, la reine de feu et de glace à la fois, il prit la décision de la prendre dans ses bras, comme rarement en public, et comme souvent dans l'obscurité de sa chambre. Il s'attendait presque à ce qu'elle refuse, qu'elle résiste, mais la belle se laissa faire, son visage atterrissant sur son torse. La scène n'était pas des plus glamour : le t-shirt du danseur sentait la sueur, et sa belle y ajoutait ses larmes. Mais il s'en foutait bien, de tout ça, concentré sur le mal-être de son aimée.
"It’s the stage. La putain de scene." Ah. Les mots entrecoupés de sanglots et le passage au français (si facile pour elle lorsqu'elle est contrariée) n'empêchaient pas l'Américain de comprendre le noyau du problème. La personne gérant le cabaret avait fait faux bond aux auto-entrepreneurs illégaux et Althea se retrouvait à s'en occuper elle-même. Un pli de compassion se creusa au milieu du front d'Hunter alors que sa belle continuait d'expliquer, avec ses mots, ses problèmes. Son coeur se serra de l'imaginer gérer des danseuses alors qu'elle n'en était plus une. Il avait bien remarqué depuis quelques semaines que la qualité du spectacle avait baissé, mais le chorégraphe avait diminué ses visites - la charge de travail sur ses épaules n'avait fait qu'augmenter depuis septembre, et le compte en banque n'arrivait pas à suivre le nouveau loyer et les dépenses en alcool plusieurs fois par semaine. Surtout, en bon athlète, Hunter savait que son repos était important. Il n'avait pas osé parler à sa belle du cabaret - sachant le sujet tendu pour elle. N'avait pas non plus jugé utile d'en toucher un mot avec les autres : la jeune femme avait su s'entourer de sorciers qui ne manquaient pas d'enflammer la jalousie du danseur à chaque fois qu'il les croisait. Aussi avait-il jugé bon de garder ses critiques pour lui. Le Styx était un casino d'abord, non ? La danse n'était que secondaire.
"I can’t do it, manage a stage, if I can’t use it, myself." Tandis que sa belle se plaignait, le corps d'Hunter l'enveloppait. Il voulait tout d'abord la laisser s'exprimer. Malgré son instinct tout masculin de vouloir prendre le problème a bras le corps, il la cajola donc, caressant ses cheveux, embrassant son crâne, la serrant le plus fort possible. "I can’t use anyone here. I’m stuck." Doucement, il chuchota. "I understand." C'était partiellement faux. Il ne comprenait pas un mot de français, mais la jeune femme avait réussi à caser assez de langue de Shakespeare pour qu'il saisisse le sens global du message. Laissant quelques secondes de silence passer, pour s'assurer qu'elle n'ait plus rien à dire, pour lui laisser le temps de se calmer, à coups de grandes respiratons, Hunter lui embrassa doucement le front.
Chuchotant doucement, il prit la parole. "Do you have a plan for tonight ?" Contre son torse, la Wright acquiesça. Cette information suffit à Hunter. Il n'avait pas besoin de savoir que la danseuse se pavanant sur scène ce soir était celle qui avait annulé son cours particulier à la dernière minute. "Great. So we can take a minute to calm ourselves, right ?" Lentement, comme s'il manipulait une poupée de porcelaine, il éloigna Althea de son torse. D'une main aimante, il effaça les larmes qui roulaient encore sur les joues veloutées. "Is there something you can take for your legs ? Pain meds ? I think it would help." La priorité était de calmer sa princesse. La suite pouvait attendre.
"It’s the stage. La putain de scene." Ah. Les mots entrecoupés de sanglots et le passage au français (si facile pour elle lorsqu'elle est contrariée) n'empêchaient pas l'Américain de comprendre le noyau du problème. La personne gérant le cabaret avait fait faux bond aux auto-entrepreneurs illégaux et Althea se retrouvait à s'en occuper elle-même. Un pli de compassion se creusa au milieu du front d'Hunter alors que sa belle continuait d'expliquer, avec ses mots, ses problèmes. Son coeur se serra de l'imaginer gérer des danseuses alors qu'elle n'en était plus une. Il avait bien remarqué depuis quelques semaines que la qualité du spectacle avait baissé, mais le chorégraphe avait diminué ses visites - la charge de travail sur ses épaules n'avait fait qu'augmenter depuis septembre, et le compte en banque n'arrivait pas à suivre le nouveau loyer et les dépenses en alcool plusieurs fois par semaine. Surtout, en bon athlète, Hunter savait que son repos était important. Il n'avait pas osé parler à sa belle du cabaret - sachant le sujet tendu pour elle. N'avait pas non plus jugé utile d'en toucher un mot avec les autres : la jeune femme avait su s'entourer de sorciers qui ne manquaient pas d'enflammer la jalousie du danseur à chaque fois qu'il les croisait. Aussi avait-il jugé bon de garder ses critiques pour lui. Le Styx était un casino d'abord, non ? La danse n'était que secondaire.
"I can’t do it, manage a stage, if I can’t use it, myself." Tandis que sa belle se plaignait, le corps d'Hunter l'enveloppait. Il voulait tout d'abord la laisser s'exprimer. Malgré son instinct tout masculin de vouloir prendre le problème a bras le corps, il la cajola donc, caressant ses cheveux, embrassant son crâne, la serrant le plus fort possible. "I can’t use anyone here. I’m stuck." Doucement, il chuchota. "I understand." C'était partiellement faux. Il ne comprenait pas un mot de français, mais la jeune femme avait réussi à caser assez de langue de Shakespeare pour qu'il saisisse le sens global du message. Laissant quelques secondes de silence passer, pour s'assurer qu'elle n'ait plus rien à dire, pour lui laisser le temps de se calmer, à coups de grandes respiratons, Hunter lui embrassa doucement le front.
Chuchotant doucement, il prit la parole. "Do you have a plan for tonight ?" Contre son torse, la Wright acquiesça. Cette information suffit à Hunter. Il n'avait pas besoin de savoir que la danseuse se pavanant sur scène ce soir était celle qui avait annulé son cours particulier à la dernière minute. "Great. So we can take a minute to calm ourselves, right ?" Lentement, comme s'il manipulait une poupée de porcelaine, il éloigna Althea de son torse. D'une main aimante, il effaça les larmes qui roulaient encore sur les joues veloutées. "Is there something you can take for your legs ? Pain meds ? I think it would help." La priorité était de calmer sa princesse. La suite pouvait attendre.
- InvitéInvité
Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Dim 18 Avr 2021 - 21:45
wake up, romeo,
5 mars 2021, 22:00. (mood)
we got a, got a, long long way to go
just shut up and love me (wake up, romeo).
(tenue) Que ça, ces deux petits mots, suffirent à alléger son cœur – un tout petit peu. I understand. C’était tellement simple, et pourtant, la lionne se laissait tellement rarement aller à l’abandon et à la vulnérabilité que de l’entendre lui dire la calma, un peu. Il ne comprenait certainement pas tout, mais qu’il essaie de le lui dire, ça lui fit du bien – et c’était suffisant à ses yeux. Caresse des lèvres sur son front, douce comme le baiser du printemps sur les sols gelés de l’hiver. « Do you have a plan for tonight ? » Faiblement, elle hocha la tête. « Yes. Asked Alice a favor. » and it cost me greatly. « Great. So we can take a minute to calm ourselves, right ? » D’ordinaire, elle lui aurait grogné au visage que de dire à une personne dans son état de se calmer était la solution la plus inutile possible. Oh gee, thanks, I didn’t think of that. Next you’ll tell me to try some yoga. C’était sans compter son état – vulnerable, fragile, tellement facile à fêler qu’on l’aurait crue constituée d’un millier de filaments de porcelaine qui ne demandaient qu’à éclater sous un regard intransigeant ou face à une parole sans gentillesse. Lasse, la ballerine déchue laissa l’Américain essuyer ses larmes, lui présentant une moue triste et fatiguée. « Is there something you can take for your legs ? Pain meds ? I think it would help. » Le danger du secret à avouer lui brûla les lèvres, lui intimant presque le silence, mais le manque lui susurra à l’oreille de continuer. « @Vesper de Luynes isn’t there – ask @Leonardo Moreno, if he’s there. He knows which ones are better », suggéra la tenancière à son petit ami, qui se dépêcha de quitter le canapé où ils étaient installés pour rejoindre le Portoricain à l’intérieur du bar. L’hispanophone allait et venait plusieurs fois par nuit, mais il n’était jamais bien loin – son ange cornu avec des ailes de tôle.
Toute seule, elle jeta un regard aux horaires éparpillés sur le bureau, se demandant comment elle ferait la semaine prochaine, ou le mois prochain, si elle ne parvenait à trouver personne qui puisse s’occuper de cette partie du Styx correctement. Vague à l’âme, marée de douleur qui commençait à lui lécher les entrailles, elle ferma les yeux, paupières violemment plissées en attendant que son petit ami la rejoigne avec la potion réclamée. « Thanks », se contenta-t-elle de souffler, acceptant la fiole bleutée que lui tendait l’Américain. Elle détestait être vue dans cet état – tout particulièrement par lui, qu’il la perçoive comme une petite chose délicate qui ne servait plus à rien, qu’à être protégée et prise en pitié. Surtout, la capricieuse adressa une prière silencieuse aux dieux du Styx pour qu’il ne prenne pas le temps de lui demander si la potion qu’elle venait d’ingurgiter pouvait être qualifiée de drogue médicinale ou récréative – elle s’en moquait, et est-ce que ça ne l’emmènerait pas un peu plus près de l’aveu qu’elle n’avait pas encore su faire, au sujet de ses besoins réels en la matière? Assise, la wright remonta les genoux contre sa poitrine, et s’appuya contre le torse de Hunter à nouveau. « I’m trying really hard, you know? », souffla la danseuse. « Nothing seems to work properly. It’s like I’m sabotaging myself. I should be good at this, no? I was … well, you know » I was exceptional, once. Plus maintenant, et elle ne parvenait pas à faire la différence correctement, la belle – parce que si Hunter était passé avec une relative aisance de danseur à chorégraphe, pourquoi n’était-elle pas capable de s’occuper de son propre cabaret, plutôt que de le saboter accidentellement?[/i]
- InvitéInvité
Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Lun 3 Mai 2021 - 21:51
"Asked Alice a favor." Cela ne plut pas à l'Américain de savoir son étudiante en train de se déhancher quelque part sur scène. Et il était à peu près certain qu'elle ne danserait pas les claquettes devant la clientèle exigeante du casino. Mais il ne fit aucune remarque, et hocha la tête. La priorité était de calmer sa princesse, de l'aider à reprendre pieds, de museler le phénix qui lui embrasait les jambes. "Great. So we can take a minute to calm ourselves, right ? Is there something you can take for your legs ? Pain meds ? I think it would help." Ils n'avaient jamais encore parlé de sa maladie, de ses médicaments. A vrai dire, il ne savait pas quand ni comment aborder ce sujet, et faisait donc l'autruche. "Vesper isn’t there – ask Leo, if he’s there. He knows which ones are better." Hochant la tête gravement, le sorcier sortit du bureau et se rendit en quête du Portoricain.
L'échange se fit rapidement, sans qu'un mot ne sorte de la bouche de l'homme de main des Enfers. La fiole bleue en main, Hunter hésita un instant. "How did I not know about this ?" Avant tout, il se sentait coupable de n'avoir rien vu, rien remarqué. Pour seule réponse, le sorcier haussa les épaules. "Men are trash." Pas certain de comprendre, le danseur lui lança un regard en coin, mais préféra rejoindre sa douce.
"Thanks." Doucement, il s'assit près d'elle, l'observant avaler le contenu de la fiole. Guess tonight's not the time to ask. Elle était beaucoup trop frêle et fragile, et il craignait qu'elle n'explose. A la place, il fit la seule chose qu'il savait faire : la tenir contre lui, en espérant la réconforter. "I’m trying really hard, you know? Nothing seems to work properly. It’s like I’m sabotaging myself. I should be good at this, no? I was … well, you know." Doucement, il lui caressa les cheveux. "You were a star." Une étoile qui éclairait mille fois plus que la plèbe qui l'entourait, chaque nuit, sur scène. "But being an exceptionnal dancer doesn't mean you should be good at managing a bunch of 'em." Il avait une voix douce, mais posée. La tempête semblait passée, il était l'heure de la raisonner. "What you are, is good at running this place. And delegating." Elle avait su s'entourer de personnes de confiance pour faire du Styx une référence, quand bien même il était illégal. "So delegate." Elle lui dirait certainement qu'elle avait essayé, que personne n'était foutu capable de gérer, que personne n'était assez digne de confiance pour cette tâche.
Se redressant légèrement, Hunter se racla la gorge. "You know, I can't help but feel a little bit offended, babe." La confidence passa à travers un sourire taquin. "I dunno if that's because you want me outta your business, but... I'm here." Il savait orchestrer un spectacle, il savait gérer des emplois du temps (à peu près, mais il était prêt à faire des efforts), il savait manager les artistes et leurs âmes égocentriques avec humour mais fermeté. He was the man for the job.
L'échange se fit rapidement, sans qu'un mot ne sorte de la bouche de l'homme de main des Enfers. La fiole bleue en main, Hunter hésita un instant. "How did I not know about this ?" Avant tout, il se sentait coupable de n'avoir rien vu, rien remarqué. Pour seule réponse, le sorcier haussa les épaules. "Men are trash." Pas certain de comprendre, le danseur lui lança un regard en coin, mais préféra rejoindre sa douce.
"Thanks." Doucement, il s'assit près d'elle, l'observant avaler le contenu de la fiole. Guess tonight's not the time to ask. Elle était beaucoup trop frêle et fragile, et il craignait qu'elle n'explose. A la place, il fit la seule chose qu'il savait faire : la tenir contre lui, en espérant la réconforter. "I’m trying really hard, you know? Nothing seems to work properly. It’s like I’m sabotaging myself. I should be good at this, no? I was … well, you know." Doucement, il lui caressa les cheveux. "You were a star." Une étoile qui éclairait mille fois plus que la plèbe qui l'entourait, chaque nuit, sur scène. "But being an exceptionnal dancer doesn't mean you should be good at managing a bunch of 'em." Il avait une voix douce, mais posée. La tempête semblait passée, il était l'heure de la raisonner. "What you are, is good at running this place. And delegating." Elle avait su s'entourer de personnes de confiance pour faire du Styx une référence, quand bien même il était illégal. "So delegate." Elle lui dirait certainement qu'elle avait essayé, que personne n'était foutu capable de gérer, que personne n'était assez digne de confiance pour cette tâche.
Se redressant légèrement, Hunter se racla la gorge. "You know, I can't help but feel a little bit offended, babe." La confidence passa à travers un sourire taquin. "I dunno if that's because you want me outta your business, but... I'm here." Il savait orchestrer un spectacle, il savait gérer des emplois du temps (à peu près, mais il était prêt à faire des efforts), il savait manager les artistes et leurs âmes égocentriques avec humour mais fermeté. He was the man for the job.
- InvitéInvité
Re: wake up, romeo (hunthea ix)
Dim 9 Mai 2021 - 18:27
wake up, romeo,
5 mars 2021, 22:00. (mood)
we got a, got a, long long way to go
just shut up and love me (wake up, romeo).
(tenue) Assise, Althea s’appuie contre le torse de Hunter à nouveau. La potion ne fait pas encore effet, à peine avalée – mais de la savoir dans son système la calme d’avance (junkie.) « I’m trying really hard, you know? Nothing seems to work properly. It’s like I’m sabotaging myself. I should be good at this, no? I was … well, you know » Sa voix se brise un peu, et elle enroule ses doigts dans les pans de la chemise de Hunter. « You were a star. But being an exceptionnal dancer doesn't mean you should be good at managing a bunch of 'em. » La raison dans la voix de l’Américain lui déplait, et elle a déjà envie de râler et se plaindre, la Belge, à se demander à voix haute ce qui serait siiii dur dans la gestion de danseuses, mais elle sait, au fond, qu’elle n’a pas le genre de personnalité qui s’embarrasse si aisément des compromis que l’on doit faire lorsqu’on doit s’attacher ses propres salarié.es. Les étoiles inspirent – la poésie, l’art, les passions, mais rarement la loyauté. Et si le monde du styx est devenu sa famille de remplacement, la danseuse n’a aucune patience pour les caprices de diva de certain.es membres de la troupe du cabaret.
« What you are, is good at running this place. And delegating. So delegate. » La capricieuse lâche un grognement agacé. « I’ve tried – tous des incapables … » Tous, à commencer par les danseuses, mais elle doit bien savoir, quelque part, que c’est injuste, de s’attendre à autre chose de la part que leurs déhanchés. Le redressement de Hunter la déplace légèrement, et elle appuie plutôt sa nuque contre sa cuisse, yeux-ouragan fixés sur le chorégraphe. « You know, I can't help but feel a little bit offended, babe. I dunno if that's because you want me outta your business, but... I'm here. » Lippes pincées, la danseuse fait non de la tête, à regret. « You’re too busy to help out here – this is a full time job … you’ve already got the show and your job at the Center, would it even be possible for you? » Elle fuit la possibilité, qui lui plait, pourtant – retourne vers ses demons sarcastiques qui la protègent. « And I swear to God Hunter you’d have to fill out your own damn paperwork, or get some dancer to do it for you – this is my business and only source of income – » interrompue par une décharge dans ses jambes, elle serre les dents, la ballerine, le visage déformé par les vagues qui se déposent le long de sa chair pour mieux lui lécher les nerfs. Elle a l’habitude, mais on ne s’y fait jamais tout à fait, et elle attend, attend que la potion ingérée fasse effet, les yeux fermés et les mains serrées en poings.
Lentement, la mer se retire, repoussée par les volutes bleutées de la fiole, et la tenancière garde les yeux fermés, avant de laisser échapper « Putain, il était temps … » entre ses dents. Lentement, elle inspire, revient sur terre, là où les êtres de chair et de sang ne se font pas attaquer par leurs propres membres, et fixe Hunter. « Are … are you really serious? » L’avoir ici, avec elle, pouvoir compter sur lui, s’appuyer sur lui – trop beau pour être vrai?
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