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oh those summer nights - murphy (terminé)
losing sleep about what we could be
Your smile makes me brave, your kiss makes me shy
◊ ◊ ◊
Ce fut l'été le plus long de sa vie. Oswald n'avait jamais autant tourné en rond. Il ne tenait pas en place et pourtant tout l'ennuyait. Il se lassait à une vitesse désespérante des soirées, des jeux, du quidditch, de la drague : tout ce qui emplissait ses deux mois de vacances de manière débordante depuis qu'il était entré à Poudlard. Les rues de Manchester lui semblaient minuscules, les heures avec Sasha répétitives. Oz était aussi insupportable qu'un ressort à piles. What's the fucking matter with you ? avait fini par demander le Muller, vaguement agacé, intrigué de l'agitation chez son meilleur ami qui venait une fois de plus de laisser filer une occasion en or de ramener une sorcière chez lui. Dunno. I'm bored. Come on, let's get another drink. Le gamin dissimulait sa nervosité dans ses bouffonneries habituelles et rongeait son frein en comptant les jours.
It's like a once-in-a-lifetime opportunity, man. Une brigade de forces spéciales recrutait des casse-cou pour des missions périlleuses dans les grands espaces d'Amérique du nord. Une décision imminente, pour la possibilité d'engranger de l'expérience précieuse pour devenir auror ou tireur d'élite, tout en s'échappant du carcan mortel des études à l'université. Une année sabbatique pour profiter et faire le plein d'adrénaline. Oz était tenté. Le bateau pour l'Amérique parait de Liverpool le lendemain. Avec une moue faussement indifférente, l'Anglais déclina l'offre. Il n'avait pas particulièrement envie de faire sa rentrée en septième année, mais il ne voulait pas manquer le retour de Murphy. Ils avaient une discussion à reprendre quand elle reviendrait de vacances. Il pourrait peut-être la convaincre de prendre une année sabbatique avec lui l'année suivante. En attendant, il n'arrivait pas à penser à autre chose que leur dernier échange, en juin.
26 août 2012. Un étalon argenté se cabra dans l'encadrement de la porte de sa chambre, faisant sursauter Oz qui somnolait encore, midi passé. We're back home, big bro. Don't forget my cap. Il avait demandé à Riley de le prévenir dès le retour des Fraser chez eux, incapable de supporter d'attendre que Murphy le recontacte. What if she's scared to talk ? Brusquement nerveux, le sorcier tomba du lit en essayant de trouver un tshirt propre. Il transplana avant de se poser trop de questions, et se retrouva à faire les cent pas à quelques mètres de l'entrée de la demeure. Main dans les cheveux, caresse frénétique qui le décoiffait et l'aidait à évacuer le stress. Maybe she changed her mind, maybe she realized it was stupid, maybe she realized I'm stupid, maybe it was just a fling because of the vodka, what the fuck am I doing here ?
Heureusement, par hasard ou l'intermédiaire de Riley qui attendait la casquette signée par Catriona McCormack promise en échange de son service, Murphy repéra le Mancunian qui attendait devant la porte comme un animal penaud et perdu. Les yeux bleu acier accrochèrent les siens dès qu'ils se croisèrent. Impossible de faire marche arrière, et impossible de montrer son angoisse. Missed me ? Il ouvrit grand les bras, fanfaron pour se faire oublier, taquin. You know school doesn't start before a few days, right ? Books could wait. They won't disappear - à son grand regret, d'ailleurs.
(c) oxymort
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
C'est avec un mélange d'excitation et de panique que j'échoue sur mon lit après le voyage en portoloin depuis les Pays Bas. Ces quelques semaines sont passées avec une lenteur proche de celle d'un morceau triste, le goût de whisky restant logé en permanence dans ma bouche. Impossible de penser à autre chose que ce baiser partagé avec Oswald avant de partir, qui me bouleversait profondément et remettait tout en question. J'y songeais particulièrement la nuit, vêtue de son maillot rouge, tournant dans mon lit pendant des heures avant de m'endormir. J'y songeais aussi le jour, mes frères ou mes cousins devant souvent répéter leurs questions, se rendant compte que je ne les écoutais plus. Mais ce qui m'angoissait le plus, c'était l'après. Qu'est-ce que je lui dis ? Qu'est-ce que je fais ? De quoi ai-je envie ? Deux longs mois pour y réfléchir, pour tergiverser, prendre une décision un soir et ne plus en être aussi sûre le lendemain.
On avait dit qu'on se reverrait après les vacances. Qu'on devait y réfléchir. Je crois. Je ne me souviens plus vraiment des mots échangés avant et entre les baisers. Je me souviens surtout de sa chaleur, sa tendresse, son odeur, sa douceur, les battements de mon coeur et les fourmillements partout ailleurs. Je me souviens aussi m'être réveillée plus tôt que lui le lendemain, lui avoir murmuré au revoir, avoir inspiré longuement l'odeur de ses cheveux pour m'en souvenir lorsque je lui ai embrassé le front. Un petit mot lui indiquant que je gardais son maillot en souvenir. Il a marmonné et s'est retourné pour dormir encore un peu, tandis que je transplanais jusqu'au manoir de mon paternel pour partir en vacances.
"Hey sis, there's someone asking for you." La tête blonde de Riley qui passe l'encadrement de la porte de ma chambre, grand sourire au lèvres. Surprise par l'immersion, je relève les yeux de ma valise, que j'avais décidé de ranger pour m'occuper l'esprit, trop nerveuse pour prévenir Oz de mon retour. What if he doesn't want us to be friends anymore ? Me relevant, je m'approche de la fenêtre et mon sang ne fait qu'un tour en observant la silhouette de l'Anglais faire les cent pas devant le manoir. "Bring me the cap I asked him pleaaase ?" Les paupières plissées de mon frère, totalement indifférent au malaise qui vient de me prendre, me permettent de me rassurer (un peu) : si le Wright décide de couper les ponts, j'aurai au moins ma famille pour me consoler. Hochant la tête pour répondre favorablement à la requête du blond, je le regarde s'éclipser dans sa chambre. Une main dans mes cheveux pour me recoiffer, et je me rends fébrilement jusqu'à la porte d'entrée, les jambes tremblantes menaçant de ne plus me supporter d'une minute à l'autre. Un moment d'hésitation devant la porte, la main sur la poignée. Si je ne lui ouvre pas, je ne risque pas d'avoir le coeur brisé. Mais et si cela voulait aussi dire que je le perdrais à jamais ? Coupant court aux tergiversations, je prends une grande inspiration et ouvre la porte.
"Missed me ?" Son regard, ses cheveux, son visage, ses bras grands ouverts dans lesquels je m'imagine courir pour le serrer fort contre moi. I have missed you so much, que je veux lui répondre. Mais la pudeur et l'angoisse et la lumière du Soleil me figent sur place. Difficilement, j'arrive à articuler un mot. "Hi." Petit sourire timide, j'ai envie de rentrer me cacher, je veux qu'on m'oubliesauf lui. Fanfaron, le sorcier reprend comme si tout ce qui s'est passé entre nous lors de notre dernière nuit ensemble n'avait pas existé. "You know school doesn't start before a few days, right ? Books could wait. They won't disappear." Sourire amusé, apaisé de comprendre que je n'ai pas perdu mon meilleur ami. "I know." Je doute qu'il m'entende, avec la distance entre nous, lui perdu sur l'allée en pavés et moi collée à la porte d'entrée. Rouge tomate, j'ai la sensation désagréable de me faire épier. Relevant la tête en direction de la chambre de mon frère, je remarque, sans surprise, son visage collé à la vitre. Levant les yeux au ciel, je me retourne vers Oswald, ma bouche déformée en une grimace désolée. "Riley asked me for the cap he asked you ?" Incertaine de ma demande, n'étant pas au courant de l'échange entre les deux garçons. Mes doigts s'enchevêtrent dans le tissus de mon gilet et menacent de découdre un bouton, tellement j'angoisse. Finalement, ne supportant pas tant d'yeux sur moi (Oswald, Riley, certainement Finn, il y a peu de chances pour que mon père soit là mais s'il est présent, il surveille certainement cet échange étrange), je craque. "Can we walk ?" Trémolos d'angoisse, main dans les cheveux. Il y a un petit parc non loin du manoir, traversé par une petite rivière. Nous avons passé nombre de soirées là bas, à deux, lui faisant des conneries dans les jeux pour enfants, et moi le regardant d'un air désabusé. Au moins, nous serons loin des regards inquisiteurs de mes petits frères.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Can we walk ? Le ton angoissé de la jeune femme lui fendit le coeur et ne lui semblait pas de bon augure, mais la proposition l'arrangeait. Il préférait subir un rejet dans la discrétion du parc, et non sous les yeux de Riley, de Finn ou du père Fraser. Sure. Il emboîta le pas de la rouquine, les mains dans les poches de sa veste sombre. En chemin, il n'osait pas trop regarder Murphy, tapait dans des cailloux du bout des chaussures. Quand ils s'arrêtèrent au niveau des jeux pour enfants, le sorcier s'appuya contre la rambarde d'une balançoire. ...So, how was your holidays ? Was it quiet and soothing ? Début bateau, langue pâteuse, besoin de parler pour combler le vide. Son regard s'accrocha finalement sur Murphy. For real, did you miss me ? Or were you better off without me, always talking and acting stupid ? Il écoutait la réponse distraitement, incapable de penser à autre chose qu'à ses baisers chauds et sucrés. You know what ? lança-t-il sans prévenir. It's killing me, I have to put my foot in it, expliqua-t-il en se décalant de la balançoire pour venir face à la sorcière, sans se rapprocher pour ne pas l'impressionner. We have a talk ongoing, haven't we ? Voix tremblante de maladresse, tentative de sourire décontracté. Oz se passa la main dans la nuque, habitude nerveuse. Please do it fast. Say it won't happen again - and I'll try to be fine with it.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Le chemin jusqu'au parc me semble durer une éternité. Est-ce qu'il fait comme si de rien n'était parce qu'il veut oublier ce qui s'est passé ? Ou peut-être était-il vraiment trop alcoolisé et a vraiment oublié ce qui s'est passé ? Est-il aussi nerveux que moi ? Il est silencieux, c'est pas normal. Il est trop silencieux. Il va me dire qu'il ne veut plus me voir. Qu'on passera nos quatre prochaines années d'études à s'ignorer royalement - ce qui serait aisé, puisqu'on ne fréquente pas du tout les mêmes lieux. C'est pas normal, qu'il ne parle pas. Il ne me regarde même pas. Trop nerveuse pour parler moi-même, je marche silencieusement, les bras croisés, jetant de temps à autre des regards nerveux sur la silhouette d'Oz. Enfin arrivés, je m'assieds sur une balançoire, le laissant vagabonder à sa guise. Mais il préfère s'appuyer sur la barre en bois. "So, how was your holidays ? Was it quiet and soothing ?" Haussant les épaules, ravie de grappiller quelques instants avant le rejet total, je réponds simplement. "Not really, Riley and my cousins tried to make me go to a lot of parties, but I man-" Coupée par l'Anglais, je me tais immédiatement. "You know what ? It's killing me, I have to put my foot in it." Comprenant immédiatement où il veut en venir, je l'observe se décaler pour me faire face, les yeux ronds.
"We have a talk ongoing, haven't we ?" Je ne l'ai jamais vu si nerveux, c'est mauvais signe. C'est mauvais signe, non ? Doucement, je hoche la tête, acquiesçant. Grands yeux qui le détaillent, j'attends la sentence. Les instants s'écoulent et il ne semble pas vouloir prendre la parole. Comprenant qu'il attend que je prenne la parole, je soupire. "Ozzie..." Voix tremblante, main dans les cheveux pour les éloigner de mon visage, je détourne le regard un instant, le temps de rassembler mes pensées. Comment formuler ce que je veux, rassembler toutes ces émotions bizarres en une phrase, intelligible de surcroît ? "We were drunk." Mains nerveuses qui s'entortillent, je cherche son regard. "We're sober now." Instantanément écarlate, je me mords la lèvre avant de continuer. "Maybe..." We can try again before making a decision ? Impossible de formuler ma demande entièrement. On avait dit intelligible, Murphy. C'est raté.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Elle chercha son regard et le trouva facilement, billes acier pendues à ses lèvres. We're sober now. Une autre lapalissade. Refusant de comprendre tout seul le sous-entendu fatidique, Oz avala difficilement sa salive. Maybe... articula difficilement la rouquine, le visage écarlate. La nervosité reprit le dessus chez le Mancunian, qui s'agita un peu. ...Maybeee, répéta le sorcier, les sourcils haussés, espérant une suite qui ne venait pas. ...what ? Question sincère, prononcée dans l'incertitude la plus totale. Maybe it was a drunken mistake ? By Merlin, that's what she means. Or maybe it would be even better now we're sober ? Tentative non assumée, qu'il énonça avec un rire nerveux, comme un gamin qui tentait une proposition sachant pertinemment qu'elle serait refusée.
Il rosit à son tour, brièvement. I don't... I don't understand, you kissed me, you were the one that didn't want to wait... Il s'interdit de poursuivre sa phrase, trop accusatrice. Murphy avait le droit de changer d'avis. C'était ce qu'il se martelait, déterminé à rester quelqu'un de bien. I'm sorry, se rattrapa-t-il rapidement. I guess I was right about waiting before making any decision. Il aurait été encore plus douloureux de réaliser après quelques jours ou semaines de relation qu'en réalité elle n'avait pas envie de ça. Là, au moins, elle tuait l'idée dans l'oeuf - ou alors c'était pire maintenant, après avoir passé deux mois à rêver d'elle.
Déçu, dérouté par les sentiments qui avaient commencé à germer en lui, les idées folles sur leurs retrouvailles, le manque de ce qu'ils avaient initié dans sa chambre, Oswald avait envie de mettre fin à leur embarras mutuel. It's okay. Voix tremblante, qu'il fit plus assurée ensuite. I'll always be your friend, Murphy. I'm not going anywhere. Vérité de consolation. Le regard peiné, les sourcils froncés d'inquiétude pour elle, il s'approcha d'elle en lui tendant la main pour lui proposer de se lever de la balançoire.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
"Maybe..." Bloquée par le flot d'émotions et la peur du rejet, les mots s'arrêtent dans ma bouche et refusent de franchir le pas de mes lèvres. "...Maybeee what ?" Le ton pressant d'Oz me fait baisser les yeux, ce n'est pas comme ça que je réussirait à formuler mes phrases. Merlin, I wish I was drunk today too. Les mots s'alignaient tous seuls, la dernière fois, poussés par l'alcool et les vapeur fruitées. Malheureusement pour moi, l'Anglais est impatient et finit ma phrase. "Maybe it was a drunken mistake ?" Yeux qui se relèvent rapidement, lèvres se séparant pour réparer l'erreur. Mais pas assez vives. "Or maybe it would be even better now we're sober ?" Lueur d'espoir au fond des prunelles, qui s'éteint bien vite en observant son air déconfit. "I don't... I'm sorry. I guess I was right about waiting before making any decision." Figée sur ma balançoire, je sens progressivement mon coeur se geler, comprenant où il veut en venir. Il a profité de mes difficultés à parler pour lire entre mes silences et en comprendre ce qui l'arrangeait.
Baissant les yeux une nouvelle fois, fixant un caillou à quelques centimètres du bout de ma chaussure, j'essaie de m'adapter à la déception. "It's okay. I'll always be your friend, Murphy. I'm not going anywhere." Même plus de surnom ? Vaguement agacée par la différence entre ce qu'il essaie de me faire croire et la manière dont il le dit, je fronce les sourcils. Alors quand il s'approche et me tend la main, je l'observe un instant. Le mélange de déception et de mécontentement me pousse à vouloir me battre pour ce dont j'ai envie. "You didn't let me finish." Fil d'irritation se tissant dans la voix douce. Toujours sans prendre sa main pour me lever, je me redresse sur mon siège. "What if we decide to try again, and we don't like it ?" Fébrilité qui s'insère dans mon courage passager, alors que je cherche à nouveau son regard. "And what if we do ?" C'est surtout ça, qui me fait peur. L'inconnu. Les dizaines de scénarios élaborés dans ma tête ces deux derniers mois se mélangent dans un continuum abstrait où la ligne du temps est flou. "What happens then ?" Froncement de sourcils, je me mords la lèvre un instant avant de finir d'énoncer mes pensées. La plus importante de toutes. "I don't want to be just another girl." Une distraction, un bon moment de temps en temps, à la merci de ses envies, jalousant toutes les autres tandis que je ne rêve que de lui ? Non merci.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Pensant comprendre que la douce rouquine regrettait son geste inconsidéré, Oswald tentait de composer avec sa déception. Il s'approcha de la balançoire, juste devant elle, pour lui tendre la main. It's okay. I'll always be your friend, Murphy. I'm not going anywhere. La seule assurance qui leur restait, consolation des espoirs avortés. Il s'était promis de ne pas détruire leur amitié pour un baiser. Il refusait de l'éviter pour fuir son amertume, ou de lui en vouloir d'avoir ouvert cette porte inaccessible. Murphy l'observa, la mine agacée. Le Mancunian mit son expression sur le compte d'un manque de confiance, comme si elle était persuadée qu'il l'abandonnerait à la rentrée.
You didn't let me finish. Reproche inattendu. Surpris, pensant qu'il avait été obligé de combler les phrases qu'elle refusait de terminer, Oz la regarda se redresser sans saisir sa main, signe évident de sa contrariété. Oh. Ok, I'm sorry, go on. Maladroit, le coeur relancé par un espoir insensé, il la dévisageait d'en haut, tentant de ne pas trop montrer son attente. Il rangea sa main dans sa poche, ridicule à l'idée de la laisser ouverte vers elle. What if we decide to try again, and we don't like it ? And what if we do ? What happens then ? Les questions le laissaient dans la même confusion, mais la fébrilité de Murphy commençait à se faire contagieuse. I don't want to be just another girl, confia-t-elle finalement en se mordant la lèvre.
Cette dernière remarque lui parut d'abord saugrenue. Il eut presque envie de rire, mais les mots firent leur chemin en lui. Il comprit sa défense, son apparente retenue parce qu'elle avait peur de ce qui se passerait s'ils s'embrassaient à nouveau. Le constat était évident, et pourtant si effrayant de réalité. Inquiet de mal interpréter comme d'habitude, l'Anglais avait du mal à empêcher son esprit et son coeur de s'emballer. Stop thinking you moron, do something. Avec une inspiration pour se redonner du courage, il prit la main de la sorcière. You are not, énonça-t-il avec conviction et un léger amusement attendri. Il la fit se lever, pour qu'elle se rapproche. Son autre main se posa sur son épaule, douce, légère, avant d'oser glisser jusqu'à sa joue. Dans le même mouvement, le souffle coupé, Oz déposa ses lèvres sur celles de Murphy et l'embrassa.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
J'ai le coeur qui bat la chamade et la constante envie de baisser les yeux pour observer mes chaussures plutôt qu'affronter son regard. Mes craintes enfin formulées, maintenant c'est la peur des moqueries. Qui suis-je pour oser espérer être plus qu'une distraction de temps en temps, pour vouloir être la seule à ses côtés, lui qui n'a jamais eu plus que des coups d'un soir ou des amitiés "avec bénéfices" ? Je n'ai pas vraiment envie d'affronter Mercy pour obtenir les faveurs d'Oz. J'observe les commissures des lèvres du Wright se redresser légèrement et je devine que mes peurs sont fondées. Il va me sortir une blague, you know I don't do girlfriends, or some bullshit. C'est sûr. Pourtant, le sorcier me prend les doigts, forçant mes mains à se séparer. "You are not." Alors qu'il me tire pour me forcer à me lever, je fronce les sourcils. "What do you mean I'm-" La fin de ma question reste avortée dans ma gorge alors que sa main libre vient se poser sur ma joue.
Grands yeux ronds, souffle coupé, je réalise qu'il est en train de m'embrasser quelques secondes plus tard. Le cerveau gelé, je reste plantée là, le regard posé sur les buissons entourant le parc, mes lèvres contre les siennes. Puis le déclic, et je me force à réagir. Soupirant de soulagement, je ferme enfin les yeux, ma main libre se posant sur sa taille pour me rapprocher et répondre à son baiser. Les sensations sont douces et naturelles, redécouvertes sans le voile de l'alcool, mais toujours avec autant de fébrilité. Il n'a plus le goût de whisky mais ses lèvres sont toujours aussi douces. La proximité de son corps, son souffle contre ma joue et sa langue contre la mienne, tout raisonne comme si j'avais finalement trouvé ma place. Le baiser se terminant naturellement, le vert de mes prunelles rencontre le bleu des siennes. "What am I not ?" Murmure anxieux, contre ses lèvres, besoin de réconfort, de certitudes.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Après un instant en suspens, la jeune femme soupira contre ses lèvres et il la sentit se détendre contre lui en le rapprochant d'une main à la taille. Ils s'embrassaient réellement, mutuellement, sans alcool, sans appréhension. Oswald retrouva la sensation de vertige incroyable qu'il avait découverte lors de leur premier baiser. Quand ils se séparèrent, Murphy plongea les yeux dans les siens, alors qu'il se sentait encore transporté, comme en lévitation au-dessus du sol. What am I not ? murmura-t-elle, reprenant les derniers mots du Wright. Le goût du manque aux lèvres, Oz la dévisagea, sa main toujours sur son visage, le pouce caressant sa joue. I'm sorry, what were we talking about ? I sort of lost track... Sourire de gamin, aveu sous couvert d'humour.
Il ne put s'empêcher de voler un second baiser, plus court, juste pour récupérer encore le parfum de ses lippes. You're not "just another girl" reprit-il plus sérieusement, avec simplicité. You've never been. Haussement d'épaules pour énoncer une vérité, alors qu'il retirait sa main d'elle. Elle avait une place unique dans sa vie depuis qu'il la connaissait, la meilleure amie, la protégée, la tutrice, le rayon de soleil, la voix de la sagesse, la motivation à faire le pitre. Il était évident pour lui qu'elle ne pourrait jamais être une femme comme les autres.
C'était d'ailleurs ce qu'il cherchait à élucider. You thought I was going to... what ? Have fun with you in the summer, and then go back to being friends in september ? It that really what you think ? Il n'était pas offensé, juste un peu perplexe, même amusé, tant l'idée lui paraissait absurde. Jamais il ne pourrait lui jouer un coup pareil. Well, okay, I can see where you've got that idea, concéda Oswald en riant légèrement, la main dans la nuque. C'était clairement ce qu'il faisait avec les autres, ses "occupations". Sans jamais leur mentir, ni les manipuler, ni mal les considérer. Un coeur d'artichaut frivole et désinvolte.
But that's not what this is, is it ? Regard plus sérieux, même si le sourire ne quittait jamais totalement ses lèvres. Il glissa ses mains contre celles de Murphy, entrelaçant leurs doigts, le front proche du sien. That never was my intention, at least. A la seconde où il avait envisagé de poursuivre ce qu'ils avaient commencé dans sa chambre au début de l'été, jamais l'idée d'une aventure éphémère ne lui avait traversé l'esprit. C'était une évidence - pour lui, en tout cas.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
C'est merveilleux, cette sensation de trouver sa place contre les lèvres de quelqu'un, cette évidence si bouleversante mais si naturelle aussi. Les papillons dans le ventre, les frissons sur la peau, le coeur qui s'emballe, les joues qui rougissent lorsqu'il me dévisage. Tout est nouveau, et bien que je n'aie jamais été friande de la nouveauté, cette fois-ci, je m'y plais. Je n'ai aucune envie de m'éloigner de lui, de baisser le visage pour m'échapper à son regard. Malgré l'envie d'oublier toutes mes interrogations dans ses bras, de ne plus réfléchir et tout renvoyer à demain, je ne peux empêcher la question fébrile de sortir de mes lèvres. "What am I not ?" L'inquiétude dans la voix, le coeur qui bat un peu plus vite, le cerveau en alerte. Oz fidèle à lui même, sourire de gamin collé au visage. "I'm sorry, what were we talking about ? I sort of lost track..." Pas prête pour cette réponse, l'agacement pointe le bout de son nez très rapidement. Mes yeux roulent dans mes paupières tandis que je retiens un soupir.
Soupir bien vite coupé par un nouveau baiser, toujours aussi inattendu, bien plus court cette fois. Clignant brièvement des paupières, je tente de reprendre contenance, Ozzie répondant enfin sérieusement à ma question. "You're not "just another girl". You've never been." Fronçant les sourcils, je cherche à déchiffrer ce message. Veut-il me dire que je resterai sa meilleure amie, avec des baisers en plus ? Ou pense-t-il à quelque chose de plus sérieux, comme ce que je désire ? La simplicité avec laquelle le sorcier peut énoncer les faits les plus sérieux me désarçonne à chaque fois. Son haussement d'épaule ne fait que me troubler encore plus. Coupant court à mes tergiversations, il continue. "You thought I was going to... what ? Have fun with you in the summer, and then go back to being friends in september ? It that really what you think ?" C'est exactement ce que je pensais. Perturbée par son air offensé, je fais une petite moue. "Well, yeah..." Haussement d'épaules. Il vient de décrire le schéma habituel avec les autres filles. "Well, okay, I can see where you've got that idea." La concession gênée et riante me tire un sourire, bien que l'anxiété règne encore dans mon esprit. Sans réponse claire, je suis toujours dans le flou concernant notre relation.
Mais peut-être que la réponse claire et simple arrive bientôt, car Oz me prend les mains, son visage reprenant un air sérieux. Mes yeux s'arrondissent un peu, prenant conscience de la portée de ce qu'il peut me dire à cet instant. "But that's not what this is, is it ? That never was my intention, at least." Le coeur qui bat un battement, alors que mon cerveau lit entre les lignes. Il vient de m'avouer que nous voulons tous les deux la même chose. J'ai tellement de mal à y croire que je reste quelques instants interdite, les sourcils haussés et les lèvres entrouvertes. Me poussant à prendre la parole, je cligne des yeux et tente de me refaire une contenance. "It-It's not mine either." Alors quoi ? Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Figée et incapable de comprendre le choix du Wright, je baisse le regard, fronçant à nouveau les sourcils. "But I thought you didn't do girlfriends." Parce que c'est ce dont il s'agit, non ? C'est ce qu'on vient de décider. Mais c'est tellement éloigné du caractère d'Oz, ce coureur de jupons, qui me rend folle à enchaîner les conquêtes ou draguer toute personne possédant des seins. Peut-il vraiment arrêter tout ça, juste pour moi ?
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Nerveux, agacé de ne pas s'en sortir alors que pour lui tout était évident, alors qu'il était irrésistible d'ordinaire, Oswald lâcha une main de Murphy pour la passer sur son visage. DO SOMETHING YOU IDIOT. Murph, reprit-il, les yeux dans les siens. I would never have kissed you if it wasn't for real. Il laissa sa phrase peser un instant, pour montrer qu'elle disait tout, qu'elle était la seule chose à retenir de son charabia maladroit. C'était pour ça qu'il avait éludé plusieurs fois son envie de l'embrasser, qu'il avait hésité avant de répondre à son baiser, qu'il avait demandé à ce qu'elle réfléchisse avant de recommencer. I don't care about my "don't do girlfriends" habits, soupira-t-il en reprenant les deux mains de la sorcière dans les siennes, plus sûr de lui, désireux de la convaincre. Si seulement il savait mieux s'exprimer ! I'm not afraid of that word. Il avait même eu une petite amie, à Poudlard, que Murphy avait brièvement connue. Depuis, ce n'était pas qu'il avait eu peur de s'engager, c'était simplement qu'il n'en avait pas eu envie. Peut-être parce que la place était déjà prise ? Las de devoir s'expliquer parce que ce n'était tout simplement pas son fort, il réaffirma sa prise douce sur les mains de la rouquine et rapprocha son visage du sien. All I wanna do is never stop kissing you. Il se mordit la lèvre pour refréner cette envie, et attendit un feu vert, un regard malicieux glissé dans les prunelles de la jeune femme.
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Re: oh those summer nights - murphy (terminé)
Comme d'habitude, nous ne savons pas communiquer. Je me fais des noeuds au cerveau à chaque phrase du sorcier, et il ne sait pas parler clairement. Constamment, nous nous exprimons par sous-entendus et sens implicites, sans jamais être clairs et directs dans nos propos. Aujourd'hui n'échappe pas à la règle, et malgré le fait que je tente de mettre des mots simples pour éclairer notre situation, Ozzie ne peut pas s’empêcher de tout compliquer. "I - I - yeah, I didn't. That's right. But this is different. I know I'm usually a jerk but that doesn't mean I don't know what I'm doing. With you, I mean." Son regard perplexe et ses mots enchevêtrés achèvent de me perdre. Les sourcils toujours froncés, je baisse les yeux sur nos mains. Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire les choses simplement ? "Murph." L'interpellation me fait remonter le menton, pour soutenir son regard. "I would never have kissed you if it wasn't for real." Hochant simplement la tête, j'enregistre l'information, une main toujours prisonnière de la sienne. "Ok." So it is for real. J'ai le coeur qui palpite et l'ombre d'un sourire qui se dessine sur mes lèvres.
"I don't care about my "don't do girlfriends" habits. I'm not afraid of that word." L'assurance grandissante du Wright nourrit la mienne et lorsqu'il se penche vers moi, je me hisse sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. Simplement, doucement. Quand mes talons retrouvent le sol et que j'ouvre à nouveau les yeux, c'est un sourire malicieux qui éclaire mon visage. Betcha didn't think I was gonna do that. Me mordant la lèvre, encore timide et peu habituée à ce genre de proximité avec lui (with anybody, really), je ne sais pas trop quoi dire, quoi faire. Mes doigts jouent avec les siens, entremêlés. Il y a une sensation étrange qui pétille dans mon ventre, qui me chatouille le coeur. "I've never had a boyfriend before." Le sourire timide et le regard malicieux, je le dévisage. "This is quite exciting !" Nouveau frisson d'excitation, et peut-être d'appréhension, un peu. La nouveauté peut être effrayante, mais avec Oz, je suis presque en terrain connu.
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