- InvitéInvité
Pensons à quelque chose .
Lun 13 Jan 2020 - 18:41
★ [url=URL du sujet]Titre du rp en cours[/url] ft. nom prénom partenaire (xx réponses/à jour)
★ [url=URL du sujet]Titre du rp en cours[/url] ft. nom prénom partenaire (xx réponses/à jour)
★ [url=URL du sujet]Titre du rp en cours[/url] ft. nom prénom partenaire (xx réponses/à jour)
- InvitéInvité
Re: Pensons à quelque chose .
Lun 13 Jan 2020 - 18:49
♧ La Danse des Feuilles ♧
Plante grimpante, relief d’une couverture de verdure. Reliure de terre, source de vie de cette plante magique, les pages du livre semblent gondolées par l’humidité. Pas de quatrième de couverture, la première laisse lire à travers le feuillage d’une écriture manuscrite : « La danse des feuilles », plus bas, en plus petit, en poussant quelques petites branches, le nom de l’auteur est enfin lisible. « Aurora Helpern ». Sur le présentoire, le livre est vendu à une modeste somme avec une petite note nichée entre les feuilles fines, indiquant le prix et quelques conditions.
« Ce livre peut être tiens pour quelques mornilles, mais le prix n’est pas ce qui importe. Il faut que tu prennes soin de la vie que tu as entre les mains. Cette plante est affectueuse, elle aime le contact, les caresses. Il faut que tu l’arroses. Pas beaucoup. Mais de temps en temps. Sinon, elle s'abreuvera de l’encre du livre et deviendra noire. Si tu l’oublies, elle finira par perdre ses feuilles et le livre perdra son essence. Si tu décide de l’emmener avec toi, tu est libre de lui donner un nom. Tu peux le caresser, le nourrir. Pense à lui donner un peu de lumière de temps en temps. Cette histoire est la sienne, la tienne, la mienne, et c’est ensemble que nous la protégerons. »
Aspect ludique, peut-être. Le petit garçon, curieux, se met sur la pointe des pieds pour l’attraper en douceur. Passer sa main sur la couverture, découvrir la douceur de cette plante, la caresser. Ouvrir le livre et poser les yeux sur les premières lignes alors que la librairie lui semblait loin, si loin. Autour de lui, les lianes recouvraient les lieux, le transformant. Le brouhaha de la librairie s’étouffait et le chant des oiseaux, des criquets et des ruisseaux remplaçaient bientôt l’humanité du lieu qui s’étendait désormais à perte de vue.
La mousse recouvre part de la forêt luxuriante, bois tendre, sol meuble, les pieds du petit garçon s’enfoncent légèrement. Quelques pas suffisent pour qu’il se saisisse de la beauté du lieu. Une forêt paisible, une harmonie naturelle… Il est transporté par les nuances de clair, de vert et de marron, gambadant pour découvrir les ruisseaux, sa curiosité le poussant à en goûter l’eau, fraîche, minérale. De drôles de poissons, maigres créatures parcourant le sol, discrètes. Il regarde un couple d’écureuils courir le long d’un arbre pour regagner leur nid et le contempler. Il s’approche, fourrure rousse inaccessible par la hauteur, une tentative de grimper. Puis une autre, par l’autre côté. Sans succès.
« Tu vas leur faire peur. »
Il sursaute, se retourne. Elle est grande. Sa peau couleur bois est lisse, sa chevelure mélange les couleurs des saisons. Le roux de l’automne, le blanc de l’hiver, le rose du printemps et le vert de l’été, tout est en cette épaisse chevelure feuillue semblable à la couverture. Pourtant c’est bel et bien une personne, une femme, jeune, d’une voix envoûtante, aux pupilles de chats et aux yeux vairons, vêtue d’une robe d’écorce, quelques flocons dessinant toutes sortes de symboles sur les parties visibles de sa peau.
« Tu n’es pas d’ici, n’est-ce pas ? Comment tu t’appelles ? »
« Je m’appelle Salim. »
Elle sourit, déboussolé par sa beauté, le petit garçon se perd, baisse les yeux. Elle est impressionnante et étrange, pieds nus. Elle est grande. Plus que son père, ça, Salim en est sûr. Pourtant, il est grand son père. Il est grand comme le ciel.
« Pourquoi t’as pas de chaussures ? »
« Je les ai donné à quelqu’un qui n’en avais pas. »
« Mais t’en a plus non plus… »
« Ce n’est pas grave ! C’est plus rigolo de sentir la boue entre mes orteils, et puis c’est plus facile pour grimper aux arbres ! »
Il baisse les yeux. Regarde ses chaussures bon marché. “Mon fils, une personne distinguée doit toujours avoir des chaussures propres.” Il ne comprends plus. Il la trouve bizarre, mais amusante et gentille, alors il retire ses godillots et les tends.
« Tiens je te prête les miennes pour pas que t’ai froid ! »
Elle ricane et s’approche pour attraper la paire de chaussures et lève sa jambe pour comparer son pieds pratiquement deux fois plus grands. Il rougit en comprenant sa bêtise et elle passe sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Il rougit encore plus.
« C’est gentil de ta part, mais nous ne faisons pas la même pointure Salim. »
« T’as des grands pieds… Comment tu t’appelle ? »
Elle l’écoute, ses paupières vont et viennent quelques instants, puis elle hausse les épaules en plissant les lèvres.
« Je ne sais plus ! Mais c’est pas bien grave ! Viens, on va demander au village ! »
« Ma maman elle dit que je dois pas suivre les inconnus… »
« Tu veux rester tout seul dans la forêt ? »
« Non… »
« Alors viens ! Tu vas voir, tout le monde est très gentil ! »
[TBC]
« Ce livre peut être tiens pour quelques mornilles, mais le prix n’est pas ce qui importe. Il faut que tu prennes soin de la vie que tu as entre les mains. Cette plante est affectueuse, elle aime le contact, les caresses. Il faut que tu l’arroses. Pas beaucoup. Mais de temps en temps. Sinon, elle s'abreuvera de l’encre du livre et deviendra noire. Si tu l’oublies, elle finira par perdre ses feuilles et le livre perdra son essence. Si tu décide de l’emmener avec toi, tu est libre de lui donner un nom. Tu peux le caresser, le nourrir. Pense à lui donner un peu de lumière de temps en temps. Cette histoire est la sienne, la tienne, la mienne, et c’est ensemble que nous la protégerons. »
Aspect ludique, peut-être. Le petit garçon, curieux, se met sur la pointe des pieds pour l’attraper en douceur. Passer sa main sur la couverture, découvrir la douceur de cette plante, la caresser. Ouvrir le livre et poser les yeux sur les premières lignes alors que la librairie lui semblait loin, si loin. Autour de lui, les lianes recouvraient les lieux, le transformant. Le brouhaha de la librairie s’étouffait et le chant des oiseaux, des criquets et des ruisseaux remplaçaient bientôt l’humanité du lieu qui s’étendait désormais à perte de vue.
La mousse recouvre part de la forêt luxuriante, bois tendre, sol meuble, les pieds du petit garçon s’enfoncent légèrement. Quelques pas suffisent pour qu’il se saisisse de la beauté du lieu. Une forêt paisible, une harmonie naturelle… Il est transporté par les nuances de clair, de vert et de marron, gambadant pour découvrir les ruisseaux, sa curiosité le poussant à en goûter l’eau, fraîche, minérale. De drôles de poissons, maigres créatures parcourant le sol, discrètes. Il regarde un couple d’écureuils courir le long d’un arbre pour regagner leur nid et le contempler. Il s’approche, fourrure rousse inaccessible par la hauteur, une tentative de grimper. Puis une autre, par l’autre côté. Sans succès.
« Tu vas leur faire peur. »
Il sursaute, se retourne. Elle est grande. Sa peau couleur bois est lisse, sa chevelure mélange les couleurs des saisons. Le roux de l’automne, le blanc de l’hiver, le rose du printemps et le vert de l’été, tout est en cette épaisse chevelure feuillue semblable à la couverture. Pourtant c’est bel et bien une personne, une femme, jeune, d’une voix envoûtante, aux pupilles de chats et aux yeux vairons, vêtue d’une robe d’écorce, quelques flocons dessinant toutes sortes de symboles sur les parties visibles de sa peau.
« Tu n’es pas d’ici, n’est-ce pas ? Comment tu t’appelles ? »
« Je m’appelle Salim. »
Elle sourit, déboussolé par sa beauté, le petit garçon se perd, baisse les yeux. Elle est impressionnante et étrange, pieds nus. Elle est grande. Plus que son père, ça, Salim en est sûr. Pourtant, il est grand son père. Il est grand comme le ciel.
« Pourquoi t’as pas de chaussures ? »
« Je les ai donné à quelqu’un qui n’en avais pas. »
« Mais t’en a plus non plus… »
« Ce n’est pas grave ! C’est plus rigolo de sentir la boue entre mes orteils, et puis c’est plus facile pour grimper aux arbres ! »
Il baisse les yeux. Regarde ses chaussures bon marché. “Mon fils, une personne distinguée doit toujours avoir des chaussures propres.” Il ne comprends plus. Il la trouve bizarre, mais amusante et gentille, alors il retire ses godillots et les tends.
« Tiens je te prête les miennes pour pas que t’ai froid ! »
Elle ricane et s’approche pour attraper la paire de chaussures et lève sa jambe pour comparer son pieds pratiquement deux fois plus grands. Il rougit en comprenant sa bêtise et elle passe sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Il rougit encore plus.
« C’est gentil de ta part, mais nous ne faisons pas la même pointure Salim. »
« T’as des grands pieds… Comment tu t’appelle ? »
Elle l’écoute, ses paupières vont et viennent quelques instants, puis elle hausse les épaules en plissant les lèvres.
« Je ne sais plus ! Mais c’est pas bien grave ! Viens, on va demander au village ! »
« Ma maman elle dit que je dois pas suivre les inconnus… »
« Tu veux rester tout seul dans la forêt ? »
« Non… »
« Alors viens ! Tu vas voir, tout le monde est très gentil ! »
[TBC]
|
|