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S'il le faut... | Dhan
Mar 14 Jan 2020 - 23:13
Période de la rentrée des classes
J'avais demandé à rencontrer Ezechiel, il y a quelques jours. Depuis la Toussaint, je savais qu'il fallait que je le fasses, mais je ne savais juste pas comment aborder la question. J'étais le petit-fils d'un des donateurs les plus importants d'Hungcalf, ce qui ne facilitait pas vraiment ce genre d'entrevue. Mais j'étais surtout devenu un adulte responsable, une personne que je voulais de confiance, qui assumait ses actes.
Et puis, je n'avais pas honte. Je savais ce que je ressentais. Je savais ce que c'était. Je savais comment les choses s'étaient passées. Qu'on le croit ou non, j'étais objectif. Mais je pouvais concevoir qu'on puisse en douter. Et surtout, j'étais en littéral besoin de conseils.
Ezechiel m'avait répondu, comprenant dans l'intitulé "URGENT" qu'il ne s'agissait pas en soit d'une entrevue pour discuter simplement de la pluie ou du beau temps, échanger nos cartes de voeux et passer à autre chose. Mais il ne pouvait m'accorder l'entrevue tout de suite. Il s'en était excusé, et m'avait renvoyé vers le secrétaire, qui saurait, pour ce que j'avais expliqué simplement dans ma lettre, m'aiguiller ou au pire s'arranger pour m’intercaler dans l'emploi du temps déjà que trop rempli du doyen.
Alors je m'étais rapproché de Dhan, lui avait fait savoir que je souhaitais le rencontrer, pour une conversation des plus sérieuses. Et j'avais proposé que cela se fasse en dehors de son propre bureau ou du mien, convenant avec lui d'une rencontre au sein du parc, enneigé. Le calme du lieu, la sérénité de la blancheur de la neige serait apaisante.
-"Dhan. Merci d'avoir pu venir."
J'acceuillais l'homme d'une poignée de main emmitoufflé.
-"Les fêtes se sont bien passées pour vous ?"
Moi, il était de notoriété que j'étais resté à Hungcalf et en Ecosse. Un différent avec ma mère, que mes parents les plus proches avaient parfaitement compris. Et puis... Non, n'y pensons pas. Pas tout de suite en tout cas.
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Re: S'il le faut... | Dhan
Mar 21 Jan 2020 - 17:35
D’ordinaire, Dhan ne recevait pas ses collègues quand il s’agissait de problématiques ne relevant pas de l’organisation des cours ou de la gestion des moyens mis à leur disposition. Ce n’était pas son rôle, et il en était à la fois conscient et satisfait : avoir un lien de subordination hiérarchique vis à vis des enseignants ne lui aurait pas plu. Bien sur, d’une certaine manière, il avait une influence, si ce n’était une emprise, sur le bon déroulement de leur année scolaire : il ne tenait qu’à lui de favoriser l’un ou l’autre en lui proposant les meilleures salles, les horaires les plus confortables, pour proposer leurs projets en amont des autres dans la course au financement … Même si ses amitiés et inimités avec certains membres du corps professoral étaient évidentes, même aux yeux des étudiants, il s’était toujours plié à une probité exemplaire dans sa gestion : Il accordait autant de crédits aux caprices de Withmore qu’aux idées fabuleuses de Cléopatra, bien que cela puisse lui couter.
Aussi, l’invitation de l’enseignant de soins aux créatures magiques, ainsi que la demande de MacArthur de traiter le sujet en son absence l’avaient quelque peu décontenancé, d’autant qu’il n’avait absolument aucune idée de quoi il en retournait. Plus encore, le fait qu’il eut à rejoindre l’enseignant dans le parc enneigé, loin de la chaleur enveloppante de son bureau et le confort de l’intérieur. Robin souhaitait se faire discret, mais sur quoi ? De plus, le précieux secrétaire se demandait si un conciliabule en extérieur
n’attirerait pas plus l’attention qu’autre chose …
- Bonjour Robin, je vous en prie, c’est normal…
Normal et surtout, ce n’était pas comme si il avait vraiment eu le choix, de toute manière. Il releva le col de son manteau : le vent de janvier était parmi les plus pénétrants, s’infiltrant jusqu’entre les couches de vêtements, vous gelant jusqu’à l’os. Dhan n’était pas frileux, mais préfèrait tout de même la douceur printanière, et la chaleur moite estivale dans le pays.
- Et bien, oui, globalement. J’ai une famille plutôt restreinte, cela facilite l’organisation des vacances…
Un week end à Londres chez ses parents en compagnie d’Héma et de ses freres et sœurs, une soirée chez les Walsh, et le reste du temps partagé entre la colocation et les sorties pour distraire sa fille, ses vacances n’avaient rien eu d’exceptionnels, et cela lui allait très bien. Il piétina un instant la neige tassée sur le chemin, puis se mit en route, longeant la lisière de la forêt. Il fallait qu’il bouge sans quoi il risquait de transir de froid.
- Vous souhaitiez échanger avec le Doyen sur un sujet délicat, me semble t’il. Ce dernier est en déplacement professionnel avec nos homologues asiatiques, mais il m’a dit que c’était … Urgent.
Aussi, l’invitation de l’enseignant de soins aux créatures magiques, ainsi que la demande de MacArthur de traiter le sujet en son absence l’avaient quelque peu décontenancé, d’autant qu’il n’avait absolument aucune idée de quoi il en retournait. Plus encore, le fait qu’il eut à rejoindre l’enseignant dans le parc enneigé, loin de la chaleur enveloppante de son bureau et le confort de l’intérieur. Robin souhaitait se faire discret, mais sur quoi ? De plus, le précieux secrétaire se demandait si un conciliabule en extérieur
n’attirerait pas plus l’attention qu’autre chose …
- Bonjour Robin, je vous en prie, c’est normal…
Normal et surtout, ce n’était pas comme si il avait vraiment eu le choix, de toute manière. Il releva le col de son manteau : le vent de janvier était parmi les plus pénétrants, s’infiltrant jusqu’entre les couches de vêtements, vous gelant jusqu’à l’os. Dhan n’était pas frileux, mais préfèrait tout de même la douceur printanière, et la chaleur moite estivale dans le pays.
- Et bien, oui, globalement. J’ai une famille plutôt restreinte, cela facilite l’organisation des vacances…
Un week end à Londres chez ses parents en compagnie d’Héma et de ses freres et sœurs, une soirée chez les Walsh, et le reste du temps partagé entre la colocation et les sorties pour distraire sa fille, ses vacances n’avaient rien eu d’exceptionnels, et cela lui allait très bien. Il piétina un instant la neige tassée sur le chemin, puis se mit en route, longeant la lisière de la forêt. Il fallait qu’il bouge sans quoi il risquait de transir de froid.
- Vous souhaitiez échanger avec le Doyen sur un sujet délicat, me semble t’il. Ce dernier est en déplacement professionnel avec nos homologues asiatiques, mais il m’a dit que c’était … Urgent.
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Dim 26 Jan 2020 - 15:23
J'étais satisfait de savoir qu'il avait passé de bonnes vacances, et c'est un sourire sincère que je lui accorde alors, face à cette annonce. Bien que l'on ne puisse nous qualifier d'ami, j'avais un certain respect pour cet homme en face de moi, pour la qualité de son travail et le sérieux qu'il mettait à faire celui-ci. Et je comprenais dès lors la confiance d’Ézéchiel à son égard.
- Vous souhaitiez échanger avec le Doyen sur un sujet délicat, me semble t’il. Ce dernier est en déplacement professionnel avec nos homologues asiatiques, mais il m’a dit que c’était … Urgent.
M'installant sur un banc, je le laissais silencieusement choisir de faire pareil ou non, mon dos se courbant, m'appuyant de mes coudes sur mes genoux, mains jointes malgré les gants qu'elles portaient.
-"Ca l'est oui. Mais j'ai beaucoup moins de scrupules de le mettre dans une situation délicate que vous, sincèrement..."
Ou comment dire que je cherches mes mots. Portant un regard vers lui, je me disais qu'au fond, je savais que cela ne changeait pas grand chose, j'avais troqué un repère dans cette situation contre une personne qui aurait très bien pu être mon ami.
-"Autant commencé par le début. Avant de venir enseigner ici, j'ai rencontré quelqu'un. Une femme. Pour une raison que je n'ai pas compris tout de suite, on s'est séparé. Et lorsque je suis venu ici, j'ai découvert où elle était partie..."
L'évidence avait-elle besoin d'être précisée ? Si c'était à l'extérieur de cette enceinte, cette entrevue n'avait pas lieu d'être. En acceptant ce travail finalement, je m'étais placé dans une situation très délicate, et je n'étais pas convaincu de l'innoncence de mon grand-père dans cette histoire. Sauf qu'entre deux, certaines choses s'étaient passées. Aucune que je regrette au fond. Ce qui ne veut pas dire qu'en tant que professeur néophyte, je n'avais pas besoin de conseils.
- Vous souhaitiez échanger avec le Doyen sur un sujet délicat, me semble t’il. Ce dernier est en déplacement professionnel avec nos homologues asiatiques, mais il m’a dit que c’était … Urgent.
M'installant sur un banc, je le laissais silencieusement choisir de faire pareil ou non, mon dos se courbant, m'appuyant de mes coudes sur mes genoux, mains jointes malgré les gants qu'elles portaient.
-"Ca l'est oui. Mais j'ai beaucoup moins de scrupules de le mettre dans une situation délicate que vous, sincèrement..."
Ou comment dire que je cherches mes mots. Portant un regard vers lui, je me disais qu'au fond, je savais que cela ne changeait pas grand chose, j'avais troqué un repère dans cette situation contre une personne qui aurait très bien pu être mon ami.
-"Autant commencé par le début. Avant de venir enseigner ici, j'ai rencontré quelqu'un. Une femme. Pour une raison que je n'ai pas compris tout de suite, on s'est séparé. Et lorsque je suis venu ici, j'ai découvert où elle était partie..."
L'évidence avait-elle besoin d'être précisée ? Si c'était à l'extérieur de cette enceinte, cette entrevue n'avait pas lieu d'être. En acceptant ce travail finalement, je m'étais placé dans une situation très délicate, et je n'étais pas convaincu de l'innoncence de mon grand-père dans cette histoire. Sauf qu'entre deux, certaines choses s'étaient passées. Aucune que je regrette au fond. Ce qui ne veut pas dire qu'en tant que professeur néophyte, je n'avais pas besoin de conseils.
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Re: S'il le faut... | Dhan
Ven 31 Jan 2020 - 14:26
Les paroles sibyllines de Robin ne l’éclairèrent pas, en tout cas de prime abord, sur le but de cette rencontre. Ce n’était pas tant qu’il était pressé de savoir, le Chaffinch, mais plutôt qu’il ne savait pas vraiment quel comportement il était censé adopter, inconnu dont il résultait qu’il ne pouvait se détendre vraiment. Aussi, quand l’enseignant s’assit sur le banc recouvert d’une fine couche de givre, lui demeura debout, à un petit mètre de lui.
- L’attention est louable, mais je suis capable d’encaisser, je vous assure.
La remarque était à la fois bienveillante et taquine, bien que le silence du grand brun aiguisa un peu plus sa curiosité. Pennyworth était plutôt à l’aise oralement, d’ordinaire, il n’avait jamais remarqué chez lui un tempérament timide. Qu’il puisse prendre autant de temps à trouver ses mots n’auguraient rien de simple. Quand finalement le silence fut rompu, il ne fallut pas longtemps à Dhan pour comprendre la teneur du désarroi de son pair. Ainsi donc, Robin avait croisé un joli fantôme dans les couloirs de l’école, et s’en trouvait à présent bien démuni. La situation n’était pas inédite, mais en effet, se révélait toujours délicate. Le secrétaire comprenait mieux, maintenant, pourquoi l’enseignant avait besoin d’une oreille attentive. C’était tout à son honneur : d’autres auraient feint l’ignorance ou, pire, auraient dissimulé l’intrigue au Doyen. Manoeuvre stupide s’il en était. Un homme comme McArthur finissait toujours par savoir ce qu’il se passait entre ses murs.
- J’imagine que, comble de malchance, ladite demoiselle possède votre matière dans son cursus, pour ne rien arranger ?
Les règles étaient strictes s’agissant des accointances entre étudiants et enseignants : elles étaient interdites, purement et simplement. Si les dogmes étaient faciles à suivre à l’époque où les enseignants étaient tous d’un âge vénérable, la confusion des genres pouvaient se faire avec la nouvelle garde des professeurs de l’institut. Après tout, certains élèves n’avaient qu’une poignée d’années de moins que les professeurs les plus verts, quand il ne s’agissait pas de reprise d’étude qui, carrément, voyait l’âge de l’étudiant dépasser celui de son maître… Il le voyait bien lui même, certains des étudiants qu’il voyait passer dans son bureau l’avaient connu durant ses années de thèse… La limite entre le privé et le public s’amincissait parfois à vue d’oeil, et il fallait être vigilant.
- Vous souhaitiez donc présenter votre situation au Doyen, c’est honorable. Et après ? Craignez vous pour votre poste ou pour votre amie ? Les deux ?
- L’attention est louable, mais je suis capable d’encaisser, je vous assure.
La remarque était à la fois bienveillante et taquine, bien que le silence du grand brun aiguisa un peu plus sa curiosité. Pennyworth était plutôt à l’aise oralement, d’ordinaire, il n’avait jamais remarqué chez lui un tempérament timide. Qu’il puisse prendre autant de temps à trouver ses mots n’auguraient rien de simple. Quand finalement le silence fut rompu, il ne fallut pas longtemps à Dhan pour comprendre la teneur du désarroi de son pair. Ainsi donc, Robin avait croisé un joli fantôme dans les couloirs de l’école, et s’en trouvait à présent bien démuni. La situation n’était pas inédite, mais en effet, se révélait toujours délicate. Le secrétaire comprenait mieux, maintenant, pourquoi l’enseignant avait besoin d’une oreille attentive. C’était tout à son honneur : d’autres auraient feint l’ignorance ou, pire, auraient dissimulé l’intrigue au Doyen. Manoeuvre stupide s’il en était. Un homme comme McArthur finissait toujours par savoir ce qu’il se passait entre ses murs.
- J’imagine que, comble de malchance, ladite demoiselle possède votre matière dans son cursus, pour ne rien arranger ?
Les règles étaient strictes s’agissant des accointances entre étudiants et enseignants : elles étaient interdites, purement et simplement. Si les dogmes étaient faciles à suivre à l’époque où les enseignants étaient tous d’un âge vénérable, la confusion des genres pouvaient se faire avec la nouvelle garde des professeurs de l’institut. Après tout, certains élèves n’avaient qu’une poignée d’années de moins que les professeurs les plus verts, quand il ne s’agissait pas de reprise d’étude qui, carrément, voyait l’âge de l’étudiant dépasser celui de son maître… Il le voyait bien lui même, certains des étudiants qu’il voyait passer dans son bureau l’avaient connu durant ses années de thèse… La limite entre le privé et le public s’amincissait parfois à vue d’oeil, et il fallait être vigilant.
- Vous souhaitiez donc présenter votre situation au Doyen, c’est honorable. Et après ? Craignez vous pour votre poste ou pour votre amie ? Les deux ?
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Ven 31 Jan 2020 - 19:17
- L’attention est louable, mais je suis capable d’encaisser, je vous assure.
Je n'en doutais pas, en réalité. Mais ce n'est pas parce que je n'en doutes pas que je souhaites éprouver de telles limites. Que je souhaites le mettre dans une situation pouvant mettre mal à l'aise. J'aurais peut-être du, finalement, être simplement plus explicite dans mon courrier à Ezechiel. Mais ce qui est fait est fait, alors...
- J’imagine que, comble de malchance, ladite demoiselle possède votre matière dans son cursus, pour ne rien arranger ?
-"Oui. Katherine Lewis."
Cacher ce détail n'avait aucune importance. Aucune dans un contexte de vérité complète.
- Vous souhaitiez donc présenter votre situation au Doyen, c’est honorable. Et après ? Craignez vous pour votre poste ou pour votre amie ? Les deux ?
Je souriais. L'idée même de crainte ne m'effleurait pas vraiment.
-"J'ai grandi au sein d'un foyer où un simple claquement de doigts vous ouvrent des portes. Croyez-moi quand je vous dis que les grands de ce monde connaissent le nom de ma famille. Mon grand-père y a veillé. Pourtant, j'ai eu une chance : celle de son repentir."
Il me tuerait probablement du regard de dire ça.
-"Il m'a appris à faire ce qui me semblait juste. Les conséquences m'importent peu, Dhan. Je n'ai pas besoin de ce travail. Ce n'est pas pour moi une nécessité."
J'étais par la grace venu au monde dans une famille qui n'avait rien à attendre du monde. Si je voulais, demain, je me rendais dans un hotel et l'achetait d'un simple chèque. J'avais déjà fait pire. Et au dela, trois ministère me payait pour mes recherches, me poussant à écrire encore plus de thèse.
-"Mais il serait faux de dire que je n'aime pas ce travail. Mais non, ce n'est pas pour moi que je le fait. C'est pour elle."
Est-ce que j'avais peur ?
-"Je ne nies pas ressentir encore une forte attirance à son égard. Pour être tout à fait franc, c'est la femme de ma vie. Je le sais. Même si actuellement... Enfin, voila... La vie est ce qu'elle est."
Soupirant, j'ajoutais :
-"Je cherches surtout un conseil. Comment faire pour éviter que cette histoire salisse quoi que ce soit ? Elle, l'école, ma famille..."
Je n'oubliais pas que mon grand-père, Alfred Pennyworth, faisait partie des donateurs les plus généreux de cet établissement. Je refusais que son honneur soit entaché de ragots.
Je n'en doutais pas, en réalité. Mais ce n'est pas parce que je n'en doutes pas que je souhaites éprouver de telles limites. Que je souhaites le mettre dans une situation pouvant mettre mal à l'aise. J'aurais peut-être du, finalement, être simplement plus explicite dans mon courrier à Ezechiel. Mais ce qui est fait est fait, alors...
- J’imagine que, comble de malchance, ladite demoiselle possède votre matière dans son cursus, pour ne rien arranger ?
-"Oui. Katherine Lewis."
Cacher ce détail n'avait aucune importance. Aucune dans un contexte de vérité complète.
- Vous souhaitiez donc présenter votre situation au Doyen, c’est honorable. Et après ? Craignez vous pour votre poste ou pour votre amie ? Les deux ?
Je souriais. L'idée même de crainte ne m'effleurait pas vraiment.
-"J'ai grandi au sein d'un foyer où un simple claquement de doigts vous ouvrent des portes. Croyez-moi quand je vous dis que les grands de ce monde connaissent le nom de ma famille. Mon grand-père y a veillé. Pourtant, j'ai eu une chance : celle de son repentir."
Il me tuerait probablement du regard de dire ça.
-"Il m'a appris à faire ce qui me semblait juste. Les conséquences m'importent peu, Dhan. Je n'ai pas besoin de ce travail. Ce n'est pas pour moi une nécessité."
J'étais par la grace venu au monde dans une famille qui n'avait rien à attendre du monde. Si je voulais, demain, je me rendais dans un hotel et l'achetait d'un simple chèque. J'avais déjà fait pire. Et au dela, trois ministère me payait pour mes recherches, me poussant à écrire encore plus de thèse.
-"Mais il serait faux de dire que je n'aime pas ce travail. Mais non, ce n'est pas pour moi que je le fait. C'est pour elle."
Est-ce que j'avais peur ?
-"Je ne nies pas ressentir encore une forte attirance à son égard. Pour être tout à fait franc, c'est la femme de ma vie. Je le sais. Même si actuellement... Enfin, voila... La vie est ce qu'elle est."
Soupirant, j'ajoutais :
-"Je cherches surtout un conseil. Comment faire pour éviter que cette histoire salisse quoi que ce soit ? Elle, l'école, ma famille..."
Je n'oubliais pas que mon grand-père, Alfred Pennyworth, faisait partie des donateurs les plus généreux de cet établissement. Je refusais que son honneur soit entaché de ragots.
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Lun 17 Fév 2020 - 8:07
Dhan accusa le coup de la découverte de l'identité de la dame de Pennyworth sans trop broncher. En effet, il voyait qui était la jeune femme au teint d'ivoire aux yeux bleus pénétrants. Elle faisait partie de ces dossiers un peu particuliers, de ces étudiants qui assistaient à quelques années d'études, puis disparaissaient ans la nature pour revenir plus tard, un peu changés, un secret au fond du regard. Elle avait suivi quelques cours à distance, fait rare, avec un certain succès et une assiduité non démentie,avant de revenir à un cursus plus classique. Les explications, ce n'était pas lui qui les avaient obtenus : le courrier de la Lewis était directement parvenu à MacArthur, à l'époque, et il n'avait fait qu'acter le retour de la jeune femme dans le prestigieux giron universitaire. Le discret secrétaire ne commenta pas la décision de Robin, se contentant d'hocher la tête d'un air qui pouvait paraître distrait.
- Pardonnez moi l'idée d'avoir envisagé que vous ayez pu vous sentir autrement qu'intouchable. J'ai la naïveté encore d'envisager que MacArthur nous traitera toujours tous sur un pied d'égalité, richissimes ou pas.
L’œillade était un peu moqueuse et le verbe salé, mais le ton n'était pas acerbe. Dhan ne détestait pas les sangs purs -il était globalement largement indifférent aux problématiques de pédigree-, mais l'éducation de certains d'entre eux le laissait toujours songeur, savant mélange de préceptes chevaleresque et d'égocentrisme enturbannée de fierté familiale.
- C'est délicat de votre part, mais si je peux me permettre … Lui avez vous demandé son avis avant de me divulguer tout cela ? Je veux dire... elle ne l'a jamais mentionné, elle n'avait peut être pas envie que votre... Passé commun soit connu, d'une manière ou d'un autre.
Un demi sourire de Joconde sur les lèvres du sorcier qui fixait l'enseignant de son regard d'obsidienne : des conseils donc. Il était un peu tard pour cela, Robin semblait avoir pris bien des décisions seules, déjà. Ne cherchait il pas plutôt une bénédiction, l'assurance qu'il faisait bien de trancher dans ce sens ? Dhan ne le connaissait pas suffisamment pour ça. Aussi, il enfila sa casquette d'administratif, sans risquer le lèse majesté de donner un conseil trop personnel.
- Les relations amoureuses entre étudiants et membres du personnel sont prohibés, pour des raisons évidentes, en dehors des exceptions de reprise d'études d'un conjoint officiel, un mari ou une femme, par exemple. Si cette jeune femme est votre ex compagne, il n'y a pas de disposition à prendre en particulier, bien que nous soyons obligés de vérifier, le temps venu, que vos anciennes accointances n'entachent pas votre jugement, lors des examens notamment. Cela étant dit … Si, en revanche, vous considérez qu'il y a le moindre risque … Ou plutôt devrais je dire chance, qu'un rapprochement s'opère à nouveau entre vous … Alors, oui, il serait plus raisonnable de vous mettre en retrait, d'une manière ou d'une autre. Vous n'avez plus d'assistant, n'est ce pas ? Il serait pertinent de voir si parmi les thésards, ou dans votre entourage, vous connaissez quelqu'un pour donner les cours à votre place,au moins sur les leçons auxquelles mademoiselle Lewis assiste ...
- Pardonnez moi l'idée d'avoir envisagé que vous ayez pu vous sentir autrement qu'intouchable. J'ai la naïveté encore d'envisager que MacArthur nous traitera toujours tous sur un pied d'égalité, richissimes ou pas.
L’œillade était un peu moqueuse et le verbe salé, mais le ton n'était pas acerbe. Dhan ne détestait pas les sangs purs -il était globalement largement indifférent aux problématiques de pédigree-, mais l'éducation de certains d'entre eux le laissait toujours songeur, savant mélange de préceptes chevaleresque et d'égocentrisme enturbannée de fierté familiale.
- C'est délicat de votre part, mais si je peux me permettre … Lui avez vous demandé son avis avant de me divulguer tout cela ? Je veux dire... elle ne l'a jamais mentionné, elle n'avait peut être pas envie que votre... Passé commun soit connu, d'une manière ou d'un autre.
Un demi sourire de Joconde sur les lèvres du sorcier qui fixait l'enseignant de son regard d'obsidienne : des conseils donc. Il était un peu tard pour cela, Robin semblait avoir pris bien des décisions seules, déjà. Ne cherchait il pas plutôt une bénédiction, l'assurance qu'il faisait bien de trancher dans ce sens ? Dhan ne le connaissait pas suffisamment pour ça. Aussi, il enfila sa casquette d'administratif, sans risquer le lèse majesté de donner un conseil trop personnel.
- Les relations amoureuses entre étudiants et membres du personnel sont prohibés, pour des raisons évidentes, en dehors des exceptions de reprise d'études d'un conjoint officiel, un mari ou une femme, par exemple. Si cette jeune femme est votre ex compagne, il n'y a pas de disposition à prendre en particulier, bien que nous soyons obligés de vérifier, le temps venu, que vos anciennes accointances n'entachent pas votre jugement, lors des examens notamment. Cela étant dit … Si, en revanche, vous considérez qu'il y a le moindre risque … Ou plutôt devrais je dire chance, qu'un rapprochement s'opère à nouveau entre vous … Alors, oui, il serait plus raisonnable de vous mettre en retrait, d'une manière ou d'une autre. Vous n'avez plus d'assistant, n'est ce pas ? Il serait pertinent de voir si parmi les thésards, ou dans votre entourage, vous connaissez quelqu'un pour donner les cours à votre place,au moins sur les leçons auxquelles mademoiselle Lewis assiste ...
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Lun 17 Fév 2020 - 9:25
Devais-je m'étonner ? M'offusquer de cette réponse ? Probablement pas, le secrétaire pouvant parfaitement interpréter mes propos de la sorte, bien que l'intention n'avait jamais été de le blesser. Qui serais-je pour ne pas le lui rappeler cependant ?
-"Je ne doute pas du doyen, ni de vous Dhan. Et si mes propos vous choquent, n'attendez pas ici que je m'en excuses."
Défiant son œillade, je n'avais pas non plus la réputation de me garder de mon avis.
-"Ma famille est riche, c'est vrai. Je n'ai jamais pour autant profiter de cette situation, ni eut de préjugés sur la pureté du sang."
C'est ce genre de remarque finalement qui rendait ma démarche à la fois nécessaire et difficile. C'est parce que les gens était capable de penser ainsi que je devais cette fois me prémunir. Peu m'avait toujours importer que l'on m'affuble de tel ou tel ragots. Face à une situation délicate, j'avais toujours fait face à ma manière, mais cette fois, c'était différent. Garder ce secret pouvait entacher bien des réputations, mettre à mal bien des gens. Et si le secrétaire était capable de penser ainsi, je n'avais pas de doute sur le fait que des étudiants le pouvaient également. Et dans ce cas-là, qu'il soit vrai ou faux que l'université couvrait une telle attitude, tout volerait en éclats. Tout serait éclaboussé, remis en question.
-"Quelle importance ? Quelle différence cela ferait-il que je lui en ai parlé ou non dites moi ? Ça rentre en ligne de compte ?"
Rhétoriques, ces questions le sont, n'appelant pas une réponse.
-"Non, je ne lui ai rien dit. Il n'est pas utile qu'elle le sache directement. La situation entre nous est compliquée."
Je n'allais pas pour autant rentrer dans les détails sur ce point, par respect pour ses oreilles.
-"J'ignore moi-même ce qu'il reste de ces sentiments. Mais je mentirais si je disais que je n'espérais pas. Je mentirais si je disais qu'il ne s'est rien passé. Et je mentirais si je disais qu'aujourd'hui, j'étais le plus heureux des hommes."
Parce que sur l'espace d'une nuit, nous nous étions retrouvé pour ce qui semblait être une ultime fois. Difficile de le nier, difficile de s'en satisfaire. J'écoutais alors réellement d'une oreille attentive ses suggestions de solutions, les débouchés possibles sur la situations, les accueillants avec un fasciés sincèrement reconnaissant.
-"C'est préférable autant qu'envisageable. Et mieux que tout ce que j'ai pu imaginer jusqu'à maintenant."
Difficile de qualifier le timbre de ma voix je pense. Il y avait une certaine tristesse dedans, parce qu'enseigner s'était finalement révélé très intéressant, enrichissant et même plaisant. Et sans regretter le choix de partager cette information, je ne pouvais décemment pas cacher une certaine dose de peine dans le fait même d'en assumer les conséquences.
-"Je ne doute pas du doyen, ni de vous Dhan. Et si mes propos vous choquent, n'attendez pas ici que je m'en excuses."
Défiant son œillade, je n'avais pas non plus la réputation de me garder de mon avis.
-"Ma famille est riche, c'est vrai. Je n'ai jamais pour autant profiter de cette situation, ni eut de préjugés sur la pureté du sang."
C'est ce genre de remarque finalement qui rendait ma démarche à la fois nécessaire et difficile. C'est parce que les gens était capable de penser ainsi que je devais cette fois me prémunir. Peu m'avait toujours importer que l'on m'affuble de tel ou tel ragots. Face à une situation délicate, j'avais toujours fait face à ma manière, mais cette fois, c'était différent. Garder ce secret pouvait entacher bien des réputations, mettre à mal bien des gens. Et si le secrétaire était capable de penser ainsi, je n'avais pas de doute sur le fait que des étudiants le pouvaient également. Et dans ce cas-là, qu'il soit vrai ou faux que l'université couvrait une telle attitude, tout volerait en éclats. Tout serait éclaboussé, remis en question.
-"Quelle importance ? Quelle différence cela ferait-il que je lui en ai parlé ou non dites moi ? Ça rentre en ligne de compte ?"
Rhétoriques, ces questions le sont, n'appelant pas une réponse.
-"Non, je ne lui ai rien dit. Il n'est pas utile qu'elle le sache directement. La situation entre nous est compliquée."
Je n'allais pas pour autant rentrer dans les détails sur ce point, par respect pour ses oreilles.
-"J'ignore moi-même ce qu'il reste de ces sentiments. Mais je mentirais si je disais que je n'espérais pas. Je mentirais si je disais qu'il ne s'est rien passé. Et je mentirais si je disais qu'aujourd'hui, j'étais le plus heureux des hommes."
Parce que sur l'espace d'une nuit, nous nous étions retrouvé pour ce qui semblait être une ultime fois. Difficile de le nier, difficile de s'en satisfaire. J'écoutais alors réellement d'une oreille attentive ses suggestions de solutions, les débouchés possibles sur la situations, les accueillants avec un fasciés sincèrement reconnaissant.
-"C'est préférable autant qu'envisageable. Et mieux que tout ce que j'ai pu imaginer jusqu'à maintenant."
Difficile de qualifier le timbre de ma voix je pense. Il y avait une certaine tristesse dedans, parce qu'enseigner s'était finalement révélé très intéressant, enrichissant et même plaisant. Et sans regretter le choix de partager cette information, je ne pouvais décemment pas cacher une certaine dose de peine dans le fait même d'en assumer les conséquences.
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Mar 25 Fév 2020 - 22:06
La rebuffade de Robin était de bonne guerre, et Dhan l'accueillit gracieusement d'un mouvement de la tête, toujours pourvu de son sourire de sphinx. Il 'avait gentiment bousculé, il ne s'était pas attendu à autre chose qu'une réplique bien sentie. Robin était un homme remarquablement droit et honnête, d'une rectitude qui frisait parfois la défiance à l'autorité ou la raison, quand ces derniers ne lui paraissaient pas justes. Bien sur, la transparence du propos pouvait être à double tranchant pour son porteur : aussi, Dhan appréciait la confiance que l'enseignant plaçait en lui pour s'ouvrir aussi pleinement.
- Il y en faudrait encore un peu plus pour me choquer, j'ai bien peur que mes quelques années entre ces murs aient exacerbé mon flegme naturel jusqu'au point de non retour.
Les questions rhétoriques s'enchainaient, rapides, lestes, sans que Dhan ne sut si Robin s'adressait vraiment à lui, ou ne faisait que penser à voix haute, un peu ailleurs. Il y avait dans la tessiture de la voix de l'enseignant les notes chaudes de sentiments encore brûlants, la rondeur de la tendresse mâtinée de regret. Autant d'émotions dans quelques phrases jetées en pâture à la pelouse enneigée, c'en était presque de la poésie. Malgré tout, le secretaire ne put s'empêcher de rebondir sur quelques uns des propos de son confrère.
- Je ne sais pas, considérez vous que son avis, son ressenti sont dignes d'être pris en compte dans votre choix, ou pas vraiment ? Je pense qu'à partir de là, les conclusions se tirent d'elles même...
A son humble avis, Robin aurait du en parler à sa lady avant d'assumer les conséquences de quelques aventures dont elle ne voudrait peut être jamais plus entendre parler. Après, le sang pur ne lui avait pas vraiment demandé, le cas échéant, de 'exprimer sur le sujet. Aussi, il préféra rester en terrain connu, celui du règlement intérieur et des démarches administratives à envisager.
- Et bien, si votre décision est prise, j'imagine qu'il faudra en faire prendre acte au doyen sans tarder et, surtout, trouver qui pourra vous suppléer dès les premiers cours de la rentrée. Avez vous quelqu'un à me recommander, ou laissez vous à votre pauvre serviteur le soin de trouver magizoologue en devenir à votre goût ? Sans un peu d'aide de votre part, j'ai bien peur que mes maigres relations ne suffisent pas à trouver un intervenant à la hauteur de notre université... en tout cas pas en si peu de temps.
- Il y en faudrait encore un peu plus pour me choquer, j'ai bien peur que mes quelques années entre ces murs aient exacerbé mon flegme naturel jusqu'au point de non retour.
Les questions rhétoriques s'enchainaient, rapides, lestes, sans que Dhan ne sut si Robin s'adressait vraiment à lui, ou ne faisait que penser à voix haute, un peu ailleurs. Il y avait dans la tessiture de la voix de l'enseignant les notes chaudes de sentiments encore brûlants, la rondeur de la tendresse mâtinée de regret. Autant d'émotions dans quelques phrases jetées en pâture à la pelouse enneigée, c'en était presque de la poésie. Malgré tout, le secretaire ne put s'empêcher de rebondir sur quelques uns des propos de son confrère.
- Je ne sais pas, considérez vous que son avis, son ressenti sont dignes d'être pris en compte dans votre choix, ou pas vraiment ? Je pense qu'à partir de là, les conclusions se tirent d'elles même...
A son humble avis, Robin aurait du en parler à sa lady avant d'assumer les conséquences de quelques aventures dont elle ne voudrait peut être jamais plus entendre parler. Après, le sang pur ne lui avait pas vraiment demandé, le cas échéant, de 'exprimer sur le sujet. Aussi, il préféra rester en terrain connu, celui du règlement intérieur et des démarches administratives à envisager.
- Et bien, si votre décision est prise, j'imagine qu'il faudra en faire prendre acte au doyen sans tarder et, surtout, trouver qui pourra vous suppléer dès les premiers cours de la rentrée. Avez vous quelqu'un à me recommander, ou laissez vous à votre pauvre serviteur le soin de trouver magizoologue en devenir à votre goût ? Sans un peu d'aide de votre part, j'ai bien peur que mes maigres relations ne suffisent pas à trouver un intervenant à la hauteur de notre université... en tout cas pas en si peu de temps.
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Jeu 12 Mar 2020 - 19:35
-"Et bien écoutez, je tâcherais la prochaine fois de faire mieux..."
Je déclarais cette phrase sur le ton du sourire, léger aparté dans cette discussion pourtant tellement sérieuse.
- Je ne sais pas, considérez vous que son avis, son ressenti sont dignes d'être pris en compte dans votre choix, ou pas vraiment ? Je pense qu'à partir de là, les conclusions se tirent d'elles même...
-"Je comprends. Et j'ai peut-être tord de ne pas le faire, mais je me dis que cette décision ne touche pas que sa seule personne."
Et je ne suis pas égoïste en le disant. Comme tout à l'heure, je ne pense pas à moi. Car si demain, je perds ce job que j'aime pourtant, je reste un chercheur à la solde de trois ministères et l'un des actionnaires d'un des plus influents groupes d'actionnaires existants. Non, ceux que je protège, ce sont elle, sa réputation, ses études certes, mais aussi le propre nom de mon grand père, son honneur et celui de ma famille, ainsi que celui de cette école dans une certaine mesure. Je n'étais pourtant pas le preux chevalier en armure blanche, bien loin de là. J'étais même tout le contraire, celui qui par son attitude pouvait entacher ces mêmes réputations.
-"Si je lui en avais fait part, elle aurait clamé que c'était fini, qu'il n'y avait plus rien, m'aurait probablement fait renoncer à ce geste, mais est-ce vrai ? J'ai vécu assez longtemps dans ma vie pour savoir que certaines vérités, il vaut mieux prendre les devant et les dires vous-mêmes que de les voir vous éclabousser au visage. "
Dhan sembla comprendre, indiquant qu'il en ferait part au Doyen. De cette révélation dépendrait la suite, bien que le secrétaire semblait rassurant sur la tournure que pouvait prendre ce genre de décision. Peut-être après tout que ma franchise jouerait en ma faveur. Peut-être trouverais-je faveur aux yeux de ce conseil d’administration finalement ? En tout cas, je ne regrettais pas mon geste. Du tout. Et ça, c'était bon signe.
-"Je vous aime bien Dhan, alors non je ne vous laisserai pas être ce pauvre serviteur que vous dépeignez. Croyez-le ou non, mais au delà de cette histoire, j'apprécierais vous considérer même comme un ami et pas une simple connaissance de travail."
Elan de franchise avant de continuer.
-"J'ai des noms qui me viennent en tête, et quelques relations qui connaitront peut-être quelqu'un. Si vous voulez, je vous fournirais une liste et vous aiderez même à en contacter certains. "
Une habitude, dans cette autre responsabilité que j'avais de l'autre coté de l'océan : une habitude à gérer des situations de crises l'esprit calme et clair.
Je déclarais cette phrase sur le ton du sourire, léger aparté dans cette discussion pourtant tellement sérieuse.
- Je ne sais pas, considérez vous que son avis, son ressenti sont dignes d'être pris en compte dans votre choix, ou pas vraiment ? Je pense qu'à partir de là, les conclusions se tirent d'elles même...
-"Je comprends. Et j'ai peut-être tord de ne pas le faire, mais je me dis que cette décision ne touche pas que sa seule personne."
Et je ne suis pas égoïste en le disant. Comme tout à l'heure, je ne pense pas à moi. Car si demain, je perds ce job que j'aime pourtant, je reste un chercheur à la solde de trois ministères et l'un des actionnaires d'un des plus influents groupes d'actionnaires existants. Non, ceux que je protège, ce sont elle, sa réputation, ses études certes, mais aussi le propre nom de mon grand père, son honneur et celui de ma famille, ainsi que celui de cette école dans une certaine mesure. Je n'étais pourtant pas le preux chevalier en armure blanche, bien loin de là. J'étais même tout le contraire, celui qui par son attitude pouvait entacher ces mêmes réputations.
-"Si je lui en avais fait part, elle aurait clamé que c'était fini, qu'il n'y avait plus rien, m'aurait probablement fait renoncer à ce geste, mais est-ce vrai ? J'ai vécu assez longtemps dans ma vie pour savoir que certaines vérités, il vaut mieux prendre les devant et les dires vous-mêmes que de les voir vous éclabousser au visage. "
Dhan sembla comprendre, indiquant qu'il en ferait part au Doyen. De cette révélation dépendrait la suite, bien que le secrétaire semblait rassurant sur la tournure que pouvait prendre ce genre de décision. Peut-être après tout que ma franchise jouerait en ma faveur. Peut-être trouverais-je faveur aux yeux de ce conseil d’administration finalement ? En tout cas, je ne regrettais pas mon geste. Du tout. Et ça, c'était bon signe.
-"Je vous aime bien Dhan, alors non je ne vous laisserai pas être ce pauvre serviteur que vous dépeignez. Croyez-le ou non, mais au delà de cette histoire, j'apprécierais vous considérer même comme un ami et pas une simple connaissance de travail."
Elan de franchise avant de continuer.
-"J'ai des noms qui me viennent en tête, et quelques relations qui connaitront peut-être quelqu'un. Si vous voulez, je vous fournirais une liste et vous aiderez même à en contacter certains. "
Une habitude, dans cette autre responsabilité que j'avais de l'autre coté de l'océan : une habitude à gérer des situations de crises l'esprit calme et clair.
- InvitéInvité
Re: S'il le faut... | Dhan
Dim 22 Mar 2020 - 13:33
Le raisonnement de l’enseignant, Dhan avait bien du mal à y adhérer. Il entendait les arguments, bien sur, mais malgré tout, il voyait bien plus d’inconvénients que d’avantages à la démarche. Pour autant, il ne rétorqua pas, se contentant d’observer tour à tour le sorcier et l’étendue de pelouse presque déserte autour d’eux. Si le Doyen avait choisi Dhan comme second, c’était avant tout pour son pragmatisme, et son absence totale de manichéisme. Dès lors que les choses ne le concernaient pas très personnellement, le passéisme du Chaffinch devenait sa plus grande force, laissant ceux autour de lui s’épuiser dans les combats qui n’étaient pas les siens : en l’occurrence, celui que menait Robin ne le concernait pas, ni de près, ni de loin, en dehors de la problématique purement administrative. Il ne releva donc pas toute la première partie du discours de l’homme à coté de lui, laissant son esprit vagabonder de pensée en réflexion, presque distraitement, avant de répondre, un peu surpris.
- Comme un ami ?
L’idée était surprenante, après tout ils ne s’étaient pas fréquentés tant que cela, en dehors des évènements sociaux obligatoires de la faculté et du contexte professionnel. Non qu’il soit sauvage, le Chaffinch, - quoique-, mais il n’avait jamais été un animal social, ses amitiés lui étaient toujours plus ou moins tombées dessus sans prévenir. Avec Sébastian, cela avait été une évidence, dès ses premières années à Poudlard. Pour Evan, cela avait été plus progressif, jeu de chat et de souris universitaire, mais à la finalité amicale assez prévisible. Idem pour Niamh ou encore Murphy. Finalement, peut être que la main tendue de Robin n’aurait pas dû le surprendre tant que cela ?
- Et bien, si vous avez des idées pertinentes et accessibles en tête, je suis votre homme : Des enseignants de qualité ne se trouvent pas sous le sabot du premier hipogriffe venu, surtout en cours de cycle…
Un nouveau silence, et Dhan passa sa main à l’arrière de son crâne, songeur. Il avait l’impression de vivre une période bien étrange, les sangs purs s’affairaient à des manigances obscures, des hommes cherchaient à protéger la réputation de leur ex compagne, des alliances se liaient ou se délitaient en sous main comme pour préparer le terrain à la nouvelle année. Le Chaffinch ne savait que penser de la situation. On vivait une drôle d’époque.
- Que comptez vous faire, jusqu’à la fin de l’année ?
- Comme un ami ?
L’idée était surprenante, après tout ils ne s’étaient pas fréquentés tant que cela, en dehors des évènements sociaux obligatoires de la faculté et du contexte professionnel. Non qu’il soit sauvage, le Chaffinch, - quoique-, mais il n’avait jamais été un animal social, ses amitiés lui étaient toujours plus ou moins tombées dessus sans prévenir. Avec Sébastian, cela avait été une évidence, dès ses premières années à Poudlard. Pour Evan, cela avait été plus progressif, jeu de chat et de souris universitaire, mais à la finalité amicale assez prévisible. Idem pour Niamh ou encore Murphy. Finalement, peut être que la main tendue de Robin n’aurait pas dû le surprendre tant que cela ?
- Et bien, si vous avez des idées pertinentes et accessibles en tête, je suis votre homme : Des enseignants de qualité ne se trouvent pas sous le sabot du premier hipogriffe venu, surtout en cours de cycle…
Un nouveau silence, et Dhan passa sa main à l’arrière de son crâne, songeur. Il avait l’impression de vivre une période bien étrange, les sangs purs s’affairaient à des manigances obscures, des hommes cherchaient à protéger la réputation de leur ex compagne, des alliances se liaient ou se délitaient en sous main comme pour préparer le terrain à la nouvelle année. Le Chaffinch ne savait que penser de la situation. On vivait une drôle d’époque.
- Que comptez vous faire, jusqu’à la fin de l’année ?
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