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[terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Lun 20 Jan 2020 - 11:26
Tu t'es levée de ce lit encore étranger. Ca ne fait que quelques semaines que tu dors maintenant dans cette chambre chez les Summerbee. Tu as laissé ton appartement en ville pour te rapprocher du campus. C'est loin d'être une question de financement, quoi que devoir moins de chose à tes parents en ce moment ça ne te dérange pas le moins du monde. Clairement tu perds moins de temps dans ta vie étudiante, mais aujourd'hui tu as l'impression de ne pas avoir d'endroit auquel te raccrocher pour te consoler. Tu ne sais ni où aller, ni à qui parler. A vrai dire il n'y a encore personne au courant que le ciel à finit par te tomber sur la tête. Personne sauf les 5 autres personnes qui étaient avec toi au moment de. Peut être que ce n'était pas le meilleur moment pour te décider à changer toutes tes habitudes. Ce matin en te levant tu as l'impression d'être un zombie qui vient de sortir de sa tombe et qui ne reconnaîtrait rien de ce qu'il a connu autrefois.
Tu n'as encore rien dit à Marcus, tu ne lui as pas envoyé le moindre message. Lui il pourrait comprendre tu le sais. Mais en même temps avec ce qui lui est tombé sur le coin de la tête, tu ne te sens pas le droit d'en rajouter encore une couche. En plus tu n'arrives pas à diriger, et tu sais que sa réaction ne sera pas bonne, et quelque part ça ne va pas t'aider pour le moment. Il te dira sans doute de te battre, et de lutter contre ce que veut t'imposer toute cette secte des sang purs. Est ce que c'est aussi simple ? Ce que tu as vraiment besoin d'entendre c'est quelqu'un qui te dise que ça va aller, qu'il est possible de trouver une solution, un côté positif à tout ça. Oui tu as besoin de quelqu'un qui te dise qu'il y a un côté positif, rose et pas juste tout noir. D'habitude tu le fais pour les autres, qui le fera pour toi ?
Alors tu es sortie du lit, tu as pris une douche, et passé des habits confortables et chaud. Un gros pull blanc tout doux sur un jean noir. En brossant tes cheveux tu as regardé ton visage. Tu aurais pu prendre peur avec cette fatigue complètement lisible. Il n'y a pas que la fatigue, il y a aussi une extrême lassitude, de la peur, du stress, et du chagrin. Une queue de cheval haute plus tard et tu sors de ta torpeur pour t'échapper de la chambre. Tu as besoin de prendre l'air, ce n'est pas encore l'heure des cours il est tôt, mais il y a déjà de l'agitation.
Alors que tu refermes la porte, peut être en quête d'un petit déjeuner, mais une larme commence à rouler sur ta joue. Depuis la veille tu fais ce que tu peux pour retenir, mais elles sont traîtresses, et n'en font qu'à leur tête. Tu l'écrases tu revers de la main et tu prends une grande inspiration. N'aurais tu pas pu te mettre à pleurer quand tu étais seule ? Entendant des Summerbee qui viennent dans ta direction, tu te décides à quitter le couloir et à revenir vers le hall. Une larme de plus, et tu commences à enrager contre toi même. Tu es en colère maintenant. Et les larmes suivent les unes après les autres maintenant ne laissant pas de répit à tes joues. Déboulant dans le hall, tu te diriges à l'aveugle même si tes pas inconscients se dirige déjà derrière un pilier pour t'isoler un peu, le temps que la crise passe au moins.
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mar 21 Jan 2020 - 14:44
“I need someone
to lean on”
to lean on”
Rose & Lucrèce
Le froid, c’est ce qui avait frappé Rose en claquant la porte de la crèche derrière elle, non sans un dernier regard pour son fils et un petit sourire à Niamh. Il faisait froid, ce matin, de ce froid qui vous pique le bout du nez et des oreilles, qui vous rougit les joues et vous fait presser le pas vers un intérieur plus clément. Le froid humide d’Inverness cependant convenait bien à la blonde des highlands, habituée à des températures et un climat peu amènes avec le genre humain. Elle avait connu hiver plus rude, dans les plaines isolées à l’intérieur des terres, et les températures négatives n’avaient jamais été ses ennemies. Le soleil d’hiver diffusait son aura encore timide sur les pelouses de l’université quand elle arriva d’un pas décidé, refermant la porte de l’infirmerie, puis de son bureau sur elle-même, le temps de pendre son manteau à la patère et d’enfiler sa blouse, attachant ses cheveux courts d’une barrette de coquillage blanc qu’elle avait ramené d’Honolulu, signe discret de son retour de cette escapade solitaire et salutaire.
Elle n’avait pour ainsi dire pas croisé grand monde, depuis son retour quelques jours auparavant des plages paradisiaques de l’archipel d’Hawaï. Elle n’en avait pas ressenti le besoin, d’abord, décidée à rester jusqu’au bout de ses congés dans cette petite bulle d’inconscience confortable aux effluves de monoï et de sable chaud, se contentant des bavardages légers et quotidiens avec ses colocataires et des retrouvailles avec son fils. Elle n’avait même pas croisé Caël, plus par un jeu de hasard qu’à cause d’une volonté réelle, mais ne s’en trouvait pas plus mal. L’infirmerie était encore peu remplie, les cours reprenant en cascade, certains étudiants n’étaient pour ainsi dire pas encore revenus, ou encore cloîtrés chez eux pour des révisions de dernières minutes. Ca lui, convenait, à Rose, elle avait ainsi eu tout le temps de rattraper son retard sur les dernières infos en cours s’agissant de l’infirmerie, de s’enquérir de la santé de Murphy, dont elle suivait à présent la grossesse, et de se ré-installer dans son rôle de médicomage à mi-temps et de maman à plein temps. Une nouvelle année qui s’annonçait et, elle l’avait décidé, elle serait plus apaisée et sereine que la précédente, remplie de vacarme et de fracas en tout genre. Oui, janvier serait le début d’un nouveau cycle de douceur et d’apaisement, dans tous les domaines de sa vie. Et ce serait bien .
- Rah… Zut…
Dans le casier des dossiers en cours, un parapheur annoté de l’écriture fine et ronde du secrétaire : il lui manquait des attestations pour pouvoir valider certaines factures. Quelle nouille, elle était persuadée de l’avoir fait avant de partir … Malgré l’heure totive, Chaffinch était probablement déjà dans son bureau depuis longtemps. Elle allait surement pouvoir lui toucher un moment avant que débute la valse des réunions du bras droit du Doyen, mais il fallait qu’elle se dépêche. Là, elle refermait derrière elle la porte de son royaume, avançant bille en tête en direction du bureau du secrétaire … Jusqu’à ce que son regard s’accroche à une silhouette, de dos, dans l’ombre d’une colonne. C’est qu’elle avait l’oeil partout, l’infirmière, aiguisée par des années de quidditch et des mois de maternité, le moindre détail prenait des proportions exemplaires à ses yeux. Elle ralentit d’abord, s’arrêta tout à fait en reconnaissant la nuque familière.
- Luce ?
Pas de réponse, mais des épaules qui tressautent dans un sanglot étranglé. Tant pis pour Chaffinch. Elle enlaça l’épaule de son ancienne presque sœur doucement, mais avec une certaine fermeté, vérifiant d’un coup d’oeil que le couloir était toujours désert. Pas un chat, mais la première sonnerie ne tarderait pas à retentir.
- Viens avec moi, tu ne peux pas rester là.
Parce que le Chineur a des yeux partout, parce qu’elle est exposée, parce que certains flairent l’odeur du sang, Rose ne pouvait décemment pas la laisser dans un tel état aux vus et regards de tous. Sans que la De Gray ne puisse dire un mot – en était elle seulement capable ? -, l’infimière l’avait déjà amené jusqu’à l’un des lits, et tirer le rideau. Elle lui tendait dès à présent un mouchoir, le regard rempli d’incompréhension et d’inquiétude . Pas besoin de verbaliser pour comprendre qu’elle voulait savoir de quoi il en retournait.
Elle n’avait pour ainsi dire pas croisé grand monde, depuis son retour quelques jours auparavant des plages paradisiaques de l’archipel d’Hawaï. Elle n’en avait pas ressenti le besoin, d’abord, décidée à rester jusqu’au bout de ses congés dans cette petite bulle d’inconscience confortable aux effluves de monoï et de sable chaud, se contentant des bavardages légers et quotidiens avec ses colocataires et des retrouvailles avec son fils. Elle n’avait même pas croisé Caël, plus par un jeu de hasard qu’à cause d’une volonté réelle, mais ne s’en trouvait pas plus mal. L’infirmerie était encore peu remplie, les cours reprenant en cascade, certains étudiants n’étaient pour ainsi dire pas encore revenus, ou encore cloîtrés chez eux pour des révisions de dernières minutes. Ca lui, convenait, à Rose, elle avait ainsi eu tout le temps de rattraper son retard sur les dernières infos en cours s’agissant de l’infirmerie, de s’enquérir de la santé de Murphy, dont elle suivait à présent la grossesse, et de se ré-installer dans son rôle de médicomage à mi-temps et de maman à plein temps. Une nouvelle année qui s’annonçait et, elle l’avait décidé, elle serait plus apaisée et sereine que la précédente, remplie de vacarme et de fracas en tout genre. Oui, janvier serait le début d’un nouveau cycle de douceur et d’apaisement, dans tous les domaines de sa vie. Et ce serait bien .
- Rah… Zut…
Dans le casier des dossiers en cours, un parapheur annoté de l’écriture fine et ronde du secrétaire : il lui manquait des attestations pour pouvoir valider certaines factures. Quelle nouille, elle était persuadée de l’avoir fait avant de partir … Malgré l’heure totive, Chaffinch était probablement déjà dans son bureau depuis longtemps. Elle allait surement pouvoir lui toucher un moment avant que débute la valse des réunions du bras droit du Doyen, mais il fallait qu’elle se dépêche. Là, elle refermait derrière elle la porte de son royaume, avançant bille en tête en direction du bureau du secrétaire … Jusqu’à ce que son regard s’accroche à une silhouette, de dos, dans l’ombre d’une colonne. C’est qu’elle avait l’oeil partout, l’infirmière, aiguisée par des années de quidditch et des mois de maternité, le moindre détail prenait des proportions exemplaires à ses yeux. Elle ralentit d’abord, s’arrêta tout à fait en reconnaissant la nuque familière.
- Luce ?
Pas de réponse, mais des épaules qui tressautent dans un sanglot étranglé. Tant pis pour Chaffinch. Elle enlaça l’épaule de son ancienne presque sœur doucement, mais avec une certaine fermeté, vérifiant d’un coup d’oeil que le couloir était toujours désert. Pas un chat, mais la première sonnerie ne tarderait pas à retentir.
- Viens avec moi, tu ne peux pas rester là.
Parce que le Chineur a des yeux partout, parce qu’elle est exposée, parce que certains flairent l’odeur du sang, Rose ne pouvait décemment pas la laisser dans un tel état aux vus et regards de tous. Sans que la De Gray ne puisse dire un mot – en était elle seulement capable ? -, l’infimière l’avait déjà amené jusqu’à l’un des lits, et tirer le rideau. Elle lui tendait dès à présent un mouchoir, le regard rempli d’incompréhension et d’inquiétude . Pas besoin de verbaliser pour comprendre qu’elle voulait savoir de quoi il en retournait.
(c) DΛNDELION @Lucrece De Gray
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mer 22 Jan 2020 - 15:03
Tu craques. Tu as eu tout le temps de la soirée, et de la nuit pour le faire mais non. C'est maintenant. Tu devrais plutôt rester digne, garder la tête haute, et pas t'effondrer. Ce n'est pas comme si tu n'étais pas au courant. Tu le savais que ça risquait de te tomber sur le coin de la figure. Tu avais juste espéré, qu'avec le mariage entre Marcus et Kahlan, toi on t'oublierait dans ton coin. C'est bien la seule fois où tu aurais été soulagée que l'attention ne soit pas reportée sur toi. Alors oui, c'est tout à fait égoïste et non, tu ne veux pas que ton frère se marie contre son grès. De toute façon ça sert à quoi que tu veuilles quelque chose ? Parce que dan tout les cas rien n'a l'air de se passer comme tu le veux. Quand tu étais plus jeune tu n'aurais jamais pensé que vos parents vous auraient infligé ça. Oui, ils étaient exigeants, surtout votre père. Tu l'as toujours craint, même si quelque part tu sais que tu étais son rayon de soleil. Mais pourquoi le mariage arrangé ? Les parents doivent vouloir que leurs enfants soient heureux non ? A moins qu'ils ne croient que ça pourrait être bon pour vous. Mais comment ? Oui Evandro n'est pas un mauvais bougre, au contraire, mais tu ne l'as pas choisi comme lui ne t'as pas choisie... Est ce que vous ne méritez pas de faire vos choix tous les deux ?
Comme une petite fille fragile tu pleures au milieu de Hungcalf sans même pouvoir te retenir. Oui on risque de te voir. Mais qu'est ce que tu as à perdre de plus ? Ta réputation... Tu n'as pas de réputation. Sauf celle des De Gray. Ton père serait déçu de sa fille si il la voyait pleurer. Alors ça n'arrange rien à ton problème et les larmes redoublent. Tu te trouves d'autant plus pitoyable. « Luce ? » Tu n'as pas même entendu la voix derrière toi, alors tu sursautes quand on pose une main sur ton épaule. Tu te retournes, le visage inondé de larmes. A la vue de Rose tu aurais presque pu t'arrêter de surprise. Tu essaies de reprendre ton souffle et d'arrêter de sangloter, mais en vain. « Viens avec moi, tu ne peux pas rester là. » Tu sais qu'elle a raison. Tu ne luttes pas le moins du monde, au contraire, docile tu la suis là où elle voudra bien te guider. Rose a un moment de ta vie tu lui faisais confiance comme à quelqu'un de ta famille, parce que c'est ce qu'elle était. Ca faisait tant de temps qu'elle était avec Marcus que tu n'aurais su te rappeler ta vie avant qu'elle ne soit dedans. C'est peut être aussi pour ça que ton frère a eu et a encore tant de mal à s'en remettre: il ne se rappelait plus de qui il était avant d'être avec elle. Est ce que tu en veux encore à ton ex-belle soeur ? Tu n'as pas encore la réponse à cette question. Tu reconnais que c'était une erreur qu'elle a commise, une qui aurait pu avoir moins de conséquence qu'elle n'a eu. Tu lui en veux toujours pour Marcus, mais c'est surtout pour toi que tu lui en veux. C'était ton amie, elle a brisé ta famille.
Vous arrivez dans l'infirmerie vide heureusement. Tu es complètement dans les choux, revenir sur terre n'est pas chose aisée. Tu te laisses tomber sur un lit, et ne lèves les yeux vers Rose qu'au moment où elle te tend un mouchoir. Alors que tu marchais tu t'es un peu calmer, maintenant les larmes ne font que rouler et tu arrives à prendre de plus grandes inspirations. « Merci. » Tu essuies ton visage imbibant beaucoup trop vite le mouchoir en papier. Et puis tu finis par te moucher. Rien de glamour là dedans, mais il est trop tard pour avoir honte. Encore une grande inspiration. « Pourquoi est ce qu'il faut toujours que je sois dans un sale état quand on se croise ? » Tu essaies de faire de l'humour, même de tenter un sourire, mais ça ne fait qu'empirer les choses et tu finis par baisser la tête et à te réfugier dans tes mains.
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Dim 26 Jan 2020 - 17:59
“I need someone
to lean on”
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Rose & Lucrèce
Par principe, Rose n’aimait pas voir les gens pleurer, et encore moins en public. C’était peut être une question d’éducation, mais elle n’était pas à l’aise avec les effusions en public. Chez les Coldridge on ne pleurait pas, pas au su et au vu de tous. Certes, les couloirs étaient encore vides, à cette heure là, mais tout de même… Il était surprenant que Lucrèce se laisse aller ainsi, en prenant le risque de se faire surprendre. La jolie blonde avait suffisamment rencontré et fréquenté de sangs purs pour savoir que, d’ordinaire, ce genre de situation n’était pas censé se produire… Que pouvait il donc arriver de si tragique à la de Gray pour qu’elle ne puisse ravaler ses larmes jusqu’à un lieu plus isolé ? En tout cas, Rose ne pouvait pas la laisser ainsi exposée. Bien sur, sa curiosité était piquée, mais elle passerait après le reste.
Heureusement pour elles, elles ne rencontrèrent personne sur le chemin. La porte de l’infirmerie était close, il n’y avait aucun patient régulier en ce moment. Rose avait installée Luce sur un des lits du fond, suffisamment éloigné pour qu’elles puissent interrompre leur conversation si quelqu’un passait le pas de la porte. Une fois assise au chevet de la jeune femme, elle attendit, patiemment, que les larmes se tarissent pour que la langue puisse se délier. Elle avait déjà été témoin des chagrin de Lucrèce, mais cela lui paraissait être une période tellement lointaine qu’elle ne se souvenait qu’à peine de ce qui pouvait provoquer le désarroi chez la jeune femme. Il y avait les petits caprices sans importance, de temps à autre, mais ils étaient rares chez la demoiselle. La plupart du temps, il s’agissait plutôt d’inquiétudes existentielles, sur son avenir, sa future carrière, l’influence de ses parents sur sa liberté toute relative… Etait ce donc cela dont il retournait ? Rose lui tendit un autre mouchoir, puis la boite entière. La remarque la fit sourire, mais elle ne répondit qu’après s’être assurée qu’il n’y avait personne pour les entendre.
- J’ai des antennes pour ça, il faut croire…
Son cœur se serra un peu plus quand les sanglots de Luce redoublèrent d’intensité, bien qu’elle tentait de les dissimuler dans ses mains. Rose hésitait tergiversait un peu, à l’intérieur. L’étudiante n’avait pas franchement été tendre avec elle ces derniers mois, malgré un dégel sensible de leurs relations ces dernières semaines, et elle n’était pas persuadée qu’elle ne se ferait pas rembarrée vertement si elle se montrait trop familière, et en même temps… C’était dans ses gênes, et dans leur histoire commune, elle ne pouvait pas faire semblant de ne pas être touchée par les larmes de Lucrèce. Coincée entre ses impulsions contradictoires, Rose se rapprocha un peu plus de cette dernière, mais sans la toucher, là où d’ordinaire, elle se serait déjà installée contre elle sur le matelas, la prenant dans ses bras sans la moindre arrière pensée. Ici, elle avait besoin de connaitre les raisons de son chagrin avant de faire un pas vers elle.
- Je peux te préparer une potion tranquillisante, si tu le veux… Mais j’ai plutôt l’impression que tu as besoin de parler. Sache que tout ce que tu peux me dire ici ne pourra en sortir. Secret médical, même si cela n’a rien à voir avec ta santé…
(c) DΛNDELION @Lucrece De Gray
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Lun 27 Jan 2020 - 11:39
Comme souvent quand on est en position de faiblesse, et perdu dans le néant des rebondissements de sa vie, il se passe encore quelque chose d'inattendue. Mais l'est ce vraiment ? Parce que Rose semble toujours pointer le bout de son nez à des moments charnières. Un peu comme si cette fille ne sortira jamais de ta vie. Tu n'as pas parlé à Marcus de la fois où tu t'es ouvert la main. Tu n'as pas évoqué cette discussion parce que tu ne savais pas quoi en dire, et quelque part ça ne le concernait pas directement. Bien sûr ça ne se serait jamais passé comme ça si lui et elle n'avait pas rompu, mais le reste maintenant était entre Rose et toi sans doute. « J’ai des antennes pour ça, il faut croire… » Tu souris faiblement. La boite de mouchoir est donc toute à toi, mais elle ne va pas te consoler, pas même te permettre d'aller mieux, juste d'éponger ton visage. Visage que tu finis par cacher, c'est dur en revanche de faire s'arrêter les larmes, de respirer calmement, et faire le vide pour évacuer toute tension. C'est dur parce que tu sais ce qui te met dans cet état et tu sais aussi que pour améliorer ta condition il faudrait juste disparaître de la surface de la terre. Ou peut être juste de Hungcalf, c'est déjà plus simple. Tu prends un nouveau mouchoir, et continue de le presser contre ton visage inondé. Quel beau spectacle. Tu pourrais avoir honte, mais ce n'est pas comme si ton ex-belle soeur ne t'avait pas vu pleurer déjà. « Je peux te préparer une potion tranquillisante, si tu le veux… Mais j’ai plutôt l’impression que tu as besoin de parler. Sache que tout ce que tu peux me dire ici ne pourra en sortir. Secret médical, même si cela n’a rien à voir avec ta santé… » Ironie du sort. Tu aurais bien des choses à dire, mais il n'y a pas grand chose qui veut franchir la barrière de tes lèvres. Tu es assez lucide pour savoir que outre le fait qu'elle s'inquiète sans doute sincèrement pour toi, la curiosité la taraude aussi. Pendant un bref instant, complètement sur tes gardes tu te demandes si ce n'est pas la seule chose qui motive Rose. Faut il que toi aussi tu deviennes comme les autres suspicieuse sur tout et chacun ? Ce n'est pas dans ton tempérament, tu n'as jamais été comme ça. Tu fais confiance facilement, et peu importe ton ressentiment envers elle, tu sais aussi qu'elle n'est pas mesquine. « Est ce que tu comptes ouvrir une cellule psychologique pour tous ceux qui ont des parents qui les fiancent de force ? Il semble y avoir une épidémie de parents stupides ces derniers temps. » T'as voix à légèrement flanché, et tes mots ont été saccadés à cause des sanglots qui te forcent à reprendre ta respiration bruyamment. Voilà que tu te mouches à nouveau. Tu es en colère. Difficilement tu relèves le visage vers la blonde qui te regarde avec sollicitude. Tu aurais bien des noms à citer entre Kahlan et ton frère, Caël et Nyx, Evandro, et tous les autres... Tes pensées volent même jusqu'au petit Lorcan, tu espères qu'au moins lui sera épargné, il n'est pas prêt pour ça. « Sinon je vois pas comment on pourrait s'en sortir. » Il y a quelque chose d'acide dans sa voix. Mais ce n'est pas la faute de Rose, tu n'es pas en colère contre elle de toute façon. « Est ce que tu penses que mes parents espèrent mon bonheur avec ce mariage ? » Tu lui poses des questions directement, mais c'est autant à toi que tu les poses qu'à elle. Parce que c'est ce que tu te demandes, peut être que de le dire à haute voix ça va changer les choses ? De toute façon tu ne vois pas d'échappatoire, tu vas te marier, arrêter tes études, devenir une mère au foyer peut être le temps que tes enfants soient en âge d'aller à Poudlard, et puis après quoi ? Un frisson d'angoisse te parcours l'échine.
@Rose Coldridge
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mar 28 Jan 2020 - 12:11
“I need someone
to lean on”
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Rose & Lucrèce
Depuis qu'elle était devenue infirmière à l'université, soit depuis un peu plus de cinq mois maintenant, Rose avait déjà reçu son tribut en larmes, plus que ce qu'elle aurait pu imaginer en prenant le poste à la rentrée. Elle avait eu en septembre plusieurs premières années, tout juste majeurs, pas franchement prêts à vivre la vie d'adulte loin du giron familial, du cadre rassurant d'un pensionnat strict. En octobre, c'était les tergiversations angoissées des dernières années réalisant qu'ils ne leur restaient plus que six mois pour rendre l'étude de leur vie, et qu'ils n'en étaient qu'à la lecture de leurs corpus initiales – elle n'avait pas pu leur dire mais oui, clairement, ils étaient dans le pétrin, qu'avait pu foutre leur maitre de thèse ?! - . En novembre, les atermoiements de ceux qui ne tiendraient pas l'année, ceux qui se disaient que non, vraiment, la fac, c'était trop dur, trop de travail, trop de pression, et qu'ils n'y arriveraient pas. En décembre, elle avait senti comme une accalmie dans les tristesses estudiantines, probablement que la magie de Noël avait fait son office. Luce était son premier chagrin de la nouvelle année, et pas des moindres. Elle sonea à une dispute avec ses parents, ou encore des vacances catastrophiques. A moins qu'elle n'ait été éconduite par un amoureux dont elle n'aurait pas connaissance de l'existence ? Il y avait tellement de possibilités.
A la première phrase de la jeune femme, les yeux de Rose s'écarquillent, sans comprendre. Une épidémie de fiançailles, mais qu'est ce qu'elle racontait ?! Il fallait dire qu'elle n'avait pas eu vent des péripéties du bal des Blackthorn, dont elle avait pris connaissances que parce que Jaïna s'était esquivé de leurs vacances pendant une poignée d'heures. A son retour, la jeune femme avait eu l'air passablement contrariée – en plus d'être fin saoule-, mais elle ne lui avait pas parlé de quoi que ce soit, préférant nager avec les tortues et les surfeurs pour leur derniers week end. A son retour, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de discuter avec un invité de cette soirée, et ne s'en était pas moins bien portée : depuis qu'elle n'était plus avec Marcus, elle se rendait compte que les tractations politiques et familiales des Sangs purs lui faisaient froids dans le dos. A croire qu'il avait fallu qu'on l'éjecte du bassin des requins pour qu'elle se rende enfin compte de la taille de leurs dents.
- Attends, Lucrèce, excuse moi, je dois avoir loupé un épisode, ou douze – et c'était le cas - … Quoi ?! Tes … Tes parents t'ont fiancé à quelqu'un sans te demander ton avis en amont ? Sans... Sans même te prévenir ?
Elle avait beau savoir que cela se faisait, la Coldridge ne pouvait croire que les ascendants De Gray aient pu faire une telle chose à leur enfant prodigue. Luce avait toujours été l'héritière parfaite, jolie, brillante, humble, capable de rester à sa place tout en brillant en société, sans céder aux sirènes de la vacuité ou de la vantardise auprès desquelles sombraient bien des jeunes aristocrates de son âge... Et tout ça pour ça ? Se faire solder comme une bestiole de foire ? Rose secoua la tête, assommée par la nouvelle. Elle avait vraiment peine à y croire. Les De Gray n’étaient pas exempts de tout reproche, mais elle avait eu l’espoir qu’ils se modernisent face aux envies de liberté de leurs enfants. Ils avaient bien cédé à la volonté de Marcus de se marier à une sang mêlée – bon, elle n’était pas née moldue tout de même, mais pas franchement de la bourgeoisie-, alors elle espérait qu’ils eussent fait de même avec Lucrece… Et finalement non ? Spontanément, elle avait eu envie de lui parler de son frère : Quid de Marcus ? Avait il au moins réagi ? S’était il insurgé contre le sale coup que l’on faisait à sa cadette ? La question s’emballa dans sa bouche mais ne franchit jamais le barrage de ses lèvres, rabrouant mentalement ses égoïstes inclinations. Ce n’était pas Marcus le sujet, c’était Luce. Cette même Luce qui souffrait toujours de n’être que « La petite sœur de ». Pour une fois, elle pouvait bien ranger son ex fiancé dans un coin sombre de sa mémoire pour ne se concentrer que sur la jeune femme.
- Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je suis tellement, tellement désolée… Et révoltée aussi. De quel droit ? Quand.. Quand as tu appris cette, hum ... Nouvelle ?
(c) DΛNDELION @Lucrece De Gray
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mer 29 Jan 2020 - 17:03
Ce matin en quittant ta chambre tu t'étais attendue peut être à tout sauf à finir à l'infirmerie -en tant que patiente- avec Rose. C'est vrai quoi, Rose n'est pas la personne que tu préfères sur cette terre, et les chances pour que tu te retrouves au poste de malade alors que tu es en parfaite santé... Bah autant dire qu'elles étaient nulles, et pourtant. Assise sur un des lits tu pleures à chaudes larmes. C'est dur de retenir le flot, ça fait longtemps que tu n'as pas pleurer comme ça. Pleurer ne changera rien tu le sais. Ca ne fera pas prendre un tournant à ta vie, et la seule chose que ça peut vraiment faire c'est faire gonfler tes yeux. Couler ton nez aussi à la rigueur. Rien de très affriolant. « Attends, Lucrèce, excuse moi, je dois avoir loupé un épisode, ou douze … Quoi ?! Tes … Tes parents t'ont fiancé à quelqu'un sans te demander ton avis en amont ? Sans... Sans même te prévenir ? » Tu lèves les yeux vers elle. Tu te demandes deux secondes si elle ne blague pas. Ce n'est pas comme si en fréquentant ta famille elle n'était pas au courant que ce genre de choses arrivaient. D'autant plus, qu'il était de notoriété publique que puisque le mariage entre Marcus et Rose devait être prononcé, Lucrece devenait seule héritière de la propagation du sang pur. « Je suis prévenue depuis que j'ai 17 ans. » Tu prends une inspiration mais tes épaules tressautes avec la venue d'un nouveau sanglot. Une autre grande prise d'air, il faut que tu arrives à te calmer. Rose semble indignée, et quelque part ça te fait penser à autre chose qu'à ta petite personne. « Je savais juste pas de qui il s'agissait. Lui non plus d'ailleurs. » Tu fais un effort pour poser ta voix et que ça ne ressemble pas à un bruit aiguë et pitoyable. Pleurer ça sert à rien il faut que tu te mettes ça dans le crâne. Même si ça fait du bien sur le moment, ça n'arrange pas du tout les choses. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais je suis tellement, tellement désolée… Et révoltée aussi. De quel droit ? Quand.. Quand as tu appris cette, hum ... Nouvelle ? » Elle semble tellement surprise. Tu pourrais presque lui offrir un sourire ironique. Vient elle de remarquer qu'elle n'était plus seule victime du sort, et que peut être ton cas est pire que le siens ? Voilà qui remet peut être les idées en place. Mais tu ne profiteras pas de cette instant pour lui envoyer un pique mal venue. Ce n'est pas ton genre, tu n'es pas mesquine. Tu sais d'avance que ça non plus ça ne t'aidera pas, et Rose veut se montrer compatissante. Elle est comme elle est, mais elle n'est pas mesquine, du moins pas envers toi. Et jamais jusque là. « Hier soir. » Tu as envie de rajouter plus de détails. Tu as besoin de parler, elle n'avait pas tord là dessus. « Un grand dîner au restaurant en famille. » On sent dans ta voix que le mot "famille" est chargé en signification. Encore un tressautement d'épaule, mais tu ne pleures plus pour l'instant. Tu te sens incroyablement lasse. « Je dois sans doute être moins à plaindre qu'Evandro. A côté de sa famille la mienne ressemble à celle d'un film à l'eau de rose. » C'est le moins qu'on puisse dire non. Tu regardes à présent le sol, et tes pieds plus précisément.
@Rose Coldridge
- InvitéInvité
Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Jeu 30 Jan 2020 - 8:00
“I need someone
to lean on”
to lean on”
Rose & Lucrèce
Drôle de posture que celle de Rose à cet instant. Le corps tout incliné vers l'autre blonde, dans un inclinaison naturellement protectrice, le regard fouillant dans les mimiques et le langage corporelle de sa cadette pour y déceler le moindre signe de défaillance, et les poings résolument serrés sur les genoux, qui raclaient de ses ongles le tissu épais du jean, à la manière des griffes d'un animal mécontent. Heureusement que l'infirmière n'avait pas les oreilles mobiles, à la manière d'un chat, sans quoi son mécontentement ne saurait se camoufler sous ses traits lisses et concentrés. La remarque de Lucrèce, paradoxalement sanglante mais pas méchante, ramena Rose à une période qui lui semblait révolue depuis des lustres, des décennies, des siècles. Les sangs purs avaient arrêté d'évoluer dans leurs mœurs quelque part entre le seizième et les dix neuvièmes, selon les familles, et le système coercitif ultra patriarcales lui collait des sueurs froids. A l'époque de Marcus, elle avait toujours fait bonne figure, avec l'intention secrète pas si secret de révolutionner un peu tout ça, non pas à la française, mais bien à la perfide manière de la démocratie britannique, laissant à ces pseudos Lords magiques l'illusion d'un pouvoir de faire parader leurs têtes couronnées sous les bravos, là où le parlement venait grappiller toujours plus de miettes de pouvoir régalien, jusqu'à prendre la meilleure, et surtout la plus grosse part du gateau.
A présent, les De Gray senior reprenaient la main en despotes absolus, et avaient choisi l'être à qui Luce devrait se dévouer corps et âme. Parce que là aussi, bizarrement, il n'y avait que rarement des femmes fortes parmi l'aristocratie magique, en tout cas pas chez les épouses. Elles étaient souvent trop occupées à procréer et à surveiller que leurs maris ne fassent pas de petits bâtards à droite et à gauche.
- Merci bien, de mémoire j'étais là, Déjà, à l'époque... Mais il n'empêche que pour moi, cela ressemblait plus à une menace pour que tu te tiennes à carreaux qu'à une prophétie...
Son père a elle aussi, parfois, avait pu plaisanter à l'idée de la marier au médecin du village, ou à charmant séminariste qui piquait un fard à chaque fois qu'il la croisait à la messe, souriant sous son voile de dentelle. Mais cela ne restait que cela : des plaisanteries, mâtinés de conseils paternels protecteurs : tu ne pourras n'avoir qu'un homme, ma Fille, alors choisit le bien, dans l'amour de Dieu il n'y a pas de session d'essai.
Tu parles.
La suite de l'histoire était à l'image de la révélation : improbable, effarante, indécente. Un grand diner en public, bien sur, ils élevaient leurs enfants dans la terreur de l’esclandre, l'interdit des apparences. Sûr que la douce Lucrèce aux manières de soie n'allait pas jeter un verre de champagne à la figure de son père au milieu de la salle à manger... Et cela devait être de même pour son fiancé, sauf à ce que cela soit Caël, et encore... Même celui là arrivait à se faire violence, quand les circonstances l'exigeaient. En famille... cela impliquait donc que Marcus était là. Que Marcus était là et qu'il n'avait RIEN FAIT ? Les poings de la Coldridge se mirent à trembler, la fureur faisant son chemin en son sein, infusant directement de son cœur trop tendre jusqu'aux extrémités de son être, mais sans un mot de plus, concentrant son attention sur les paroles de Lucrèce qui, du bout des lèvres, lui confiait l'identité de son promis.
- Evandro … Evandro Delgado …
Lucrèce serait peut être surprise que son ex belle-soeur connaisse son nouveau fiancé, mais Rose et le brésilien avait une histoire commune. D'abord une saine inimitié née entre eux dans leurs premières années communes à la faculté, où le sang pur se comportait, et bien, comme un parfait crétin, suffisant et imbu de lui même, que Rose avait pris plaisir de rabrouer et de remettre à sa place avec cette arrogance qui était la sienne durant ses années de règne parmi les abeilles. Et puis avec le temps, et l'influence bénéfique de sa tante Amélya, Evandro était devenu l'homme confiant, courageux et surtout ouvert et compréhensif qu'il était à ce jour, et enfin l'un des seuls membres de sa caste à ne pas tourner le dos à la blonde après sa déchéance. Finalement Evandro avait eu plus de tendresse pour Rose que pour son ancien compagnon, et ses deux-là entretenaient une amitié sincère, bien que discrète au yeux du monde. Pour vivre leur amitié heureuse, ils l'avaient préféré cachée.
- Il n'y pas de gradation dans la chance ou le malheur, Luce. Evandro est un type super, tu es une jeune femme formidable, mais si les qualités des deux partis suffisaient à provoquer de l'amour comme une combustion spontanée, cela se saurait … Et vous avez tous les deux le droit d'avoir envie de Vous fiancer à quelqu'un que vous avez dans le cœur... Pas d'Etre fiancés comme si vous étiez la caution d'un quelconque contrat.
Rose était furieuse, cela se sentait dans sa voix, malgré la douceur qu'elle y instillait pour ne pas brusquer la jeune femme qu'elle avait envie de prendre dans ses bras pour la réconforter.
- Et maintenant ? Que comptes tu faire ?
(c) DΛNDELION @Lucrece De Gray
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Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mer 5 Fév 2020 - 16:21
« Merci bien, de mémoire j'étais là, Déjà, à l'époque... Mais il n'empêche que pour moi, cela ressemblait plus à une menace pour que tu te tiennes à carreaux qu'à une prophétie... » Tu souris faiblement. Tu aurais bien aimé, mais bizarrement tu as toujours su au fond de toi que non, ce n'était pas des menaces en l'air. Loin de là même... Et c'était pour ça que tu étais aussi minée quand tu y pensais. Mais Rose n'est pas une sang pur, elle n'a pas toujours évolué dans ce milieu comme Marcus et toi, et elle pense encore que cette société n'est pas telle qu'on peut la dépeindre souvent en se plaignant. Mais toi tu sais de quoi certains sont capables, il n'y a qu'à voir comment les parents d'Adalia se comportent avec elle... Elle est bien plus considéré comme l'instrument de leur gloire que toi tu l'es par tes parents. Pour le cas de ta mère surtout tu dirais que c'est plutôt parce qu'elle fait toujours comme on fait tout le temps. « J'aurais bien aimé qu'ils s'en tiennent à ça... » Sans doute comme tous les autres qui ont appris ce genre de nouvelles ces derniers temps. Mais peut on vraiment échappé à son sort?
Tu lâches bien innocemment le nom d'Evandro. Celui ci semble faire écho dans l'esprit de ton ex-belle soeur. « Evandro … Evandro Delgado … » Tu relèves la tête, mais ça ne t'étonne qu'à moitié. Ce n'est pas comme si la communauté des sorciers était immense au point de ne pas quasiment en connaître tous ces héritiers. Sans parler du fait que ce prénom est loin d'être des plus communs en Ecosse. Tu hoches la tête alors que tu es plongée dans tes pensées. Tu repenses à la soirée de la veille. « Il n'y pas de gradation dans la chance ou le malheur, Luce. Evandro est un type super, tu es une jeune femme formidable, mais si les qualités des deux partis suffisaient à provoquer de l'amour comme une combustion spontanée, cela se saurait … Et vous avez tous les deux le droit d'avoir envie de Vous fiancer à quelqu'un que vous avez dans le cœur... Pas d'Etre fiancés comme si vous étiez la caution d'un quelconque contrat. » Tu as surtout entendu le début de sa tirade, parce que tu la rejoins dans son jugement. Oui, Evandro à l'air d'être une bonne personne. Tu sais intérieurement que en tant que sa femme, il prendra soin de toi. Après tout il aurait pu te rejeter en bloc comme cette idée de mariage, mais il ne l'a pas fait. Pour le reste tu n'écoutes que d'une oreille distraite. Sans doute parce que tu t'es déjà dis ces choses là à toi même, et aussi parce quoi que tu en dises, et peu importe la peur que ça te fais, tu finiras mariée quand même. « Et maintenant ? Que comptes tu faire ? » Voilà qu'elle te réveille de ce songe dans lequel tu étais plongée. C'est une bonne question. Toi même ce matin, à part te mettre à pleurer en plein milieu d'un couloir tu ne le savais pas. « Je ne sais pas. » C'est évident. « Ils voudraient que j'arrête mes études pour me consacrer à ma future vie, et qu'on se marie cet été, après qu'Evandro soit diplômé. » Voilà ce qui te brise réellement le coeur, bien plus que ce mariage finalement. Le mariage à part, renoncer à devenir médicomage c'est renoncer à ton rêve le plus lointain, le plus précieux, celui qui te motive tous les matins. C'est comme si d'un coup tu n'avais plus rien à quoi te raccrocher. Tu as une boule dans la gorge, les larmes traîtresses ne sont pas loin. Pour te sauvegarder de la folie dans laquelle tu aurais pu être propulser après avoir prononcé ces paroles, tu les as dites avec un certain détachement. Comme si tu parlais du temps maussade de dehors. «
Je crois que j'aurais la suite des festivités bien assez tôt. Nos mères sont très "enthousiastes" à propos des préparatifs. » Encore une voix dénuée de sentiment. Peut être que tu pourrais trouver du réconfort dans les préparatifs de la fête toi aussi ? Un peu comme si tu étais la femme d'Ulysse qui utilise son tissage pour gagner du temps.
@Rose Coldridge
- InvitéInvité
Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mer 12 Fév 2020 - 10:48
“I need someone
to lean on”
to lean on”
Rose & Lucrèce
La placidité détachée, en tout cas en apparence, de Lucrèce, donnait à Rose des envies de hurler à sa place. Plus qu’harpie, Rose était une amzone, élevée sous la coupe d’un homme comme bien des jeunes filles, mais par une femme, et entourée par ses sœurs. Ses amies les plus proches avaient été des filles, toujours, à l’exception unique de Gabriel qui lui faisait l’office d’un frère unique. L’influence de son père, elle l’avait reçu en héritage, mais jamais il n’avait vraiment fait pression sur ses choix de vie. Il ne l’avait jamais contrainte en rien, lui laissant parfois assumer de manière injustement solitaire des choix qui n’étaient pas que les siens, mais ça, c’était une autre histoire. Toujours était il que la fatalité veule de la jeune femme lui était insupportable, d’autant qu’elle se couplait d’une apparente solitude terrible. Lucrèce lui paraissait tellement petite, tellement fragile, assise sur ce lit d’infirmerie, à triturer son mouchoir, le regard humide et dans le vague, les épaules basses… Alors Rose essayait de la pousser, un peu, doucement, à l’action. Que comptait elle faire ? Comment allait elle réagir, une fois les larmes taries ? Elle allait bien se ressaisir, avoir un plan, un stratagème, une révolution à mener ?
La réponse de Luce fut aussi tiède que dramatique pour l’ancienne reine des abeilles. Elle ne savait pas. Comment pouvait elle ne pas savoir, sérieusement ? L’avait on mis sous impérium pour l’empêcher de cogiter ? Non, c’était pire encore. On l’avait privé de futur, c’était bien ce que la De Gray lui avouait, à demi mot. Rose refermait les poings, enfonçant ses ongles courts dans ses paumes, le regard dur : c’était bien un délire de sang pur ça. Privé une femme de ses études pour mieux l’enfermer dans son rôle d’épouse, de mère, de vase creux que le mari et la société remplissent avec ce qu’ils veulent. Ils voulaient faire de Lucrèce un réceptacle à toute leur connerie, et au nom de quoi ? La tradition ? C’était …. C’était odieux. Barbare. Lucrèce était en médicomagie, elle apprenait à soigner, à sauver des gens, au quotidien. Et quand bien même elle aurait été dans une filière moins noble, il n’empêchait qu’elle avait le droit de continuer à s’instruire. Ces gens n’avaient aucun respect pour la vie de leur propre fille.
Sauf que bien sur, ça, Rose ne pouvait pas le lui dire, à la jeune sorcière. L’annonce était trop fraiche, la demoiselle encore trop perturbée, la véritée trop glaçante. Alors elle prenait sur elle, autant qu’elle le pouvait, malgré la rage qui s’annonçait par symptômes violents à l’intérieur, marée qui recule pour mieux annoncer le raz de marée.
- Tu ne … Il te reste encore jusqu’à la fin du semestre pour les convaincre que ce n’est pas une bonne idée …
Parlait elle du mariage, ou des études ? Des deux, évidemment, mais puisque Luce ne semblait pas encore apte à résister à la fatalité de son union, autant se concentrer sur la faculté.
- Connaissant Evandro, il sera un allié de taille dans ce débat-là. Il a poursuivi lui même des études longues, il sait à quel point c’est important …
En écho, de l’autre coté de la pièce, des bruits de pas commencent à retentir derrière la porte de l’infirmerie. Il y a du monde qui commence à s’agiter dans les couloirs, et si Rose ne porte pas de montre, elle se doute qu’elles ont passé déjà un long moment à converser, sans s’en rendre compte. Dans peu de temps, cet échange devra prendre fin, si Lucrèce ne souhaite pas que cela s’ébruite trop vite. En douceur, et parce qu’elle en a assez de tergiverser, la Coldridge enlace les épaules de la De Gray et, pour la première fois depuis très, très longtemps, la serre contre elle. Rose n’a jamais été avare de tendresse vis à vis de Lucrèce, surtout quand elles étaient bien plus jeunes. Elle avait le même âge que l’une de ses sœurs. L’avait traité comme telle pendant presque dix ans. Cet attachement, il ne disparaît pas comme ça.
- Si tu as besoin de moi, que ce soit juste pour …. Pour parler, ou ronchonner, te plaindre, pleurer, ou pour quelque chose de plus … Radical, je serais là pour toi, toujours. Même si tu n’as pas envie d’y croire. Même si tu décides que tu n’en as pas besoin, sache que je ne serais jamais très loin...
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(c) DΛNDELION @Lucrece De Gray
- InvitéInvité
Re: [terminé] I need someone to lean on-Rosece#2
Mer 12 Fév 2020 - 17:01
Tu n'es pas en très bon état. Tu te fais penser à ton frère des mois plutôt sauf que là la différence c'est que c'est Rose qui te console et que ce n'est pas elle qui a créé le chaos, enfin presque pas. Mais tu ne peux pas la tenir pour responsable de tout ce qui se passe dans ta vie, ou dans celle de ton frère. Bien entendu il ne serait pas engagé avec une Muller si elle était toujours avec lui. Mais peu importe, ça ne sert à rien de ressasser le passé, sinon à remuer le couteau dans la plaie. « Tu ne … Il te reste encore jusqu’à la fin du semestre pour les convaincre que ce n’est pas une bonne idée … » Pas une bonne idée ? C'est le moins qu'on puisse dire. Mais comment les convaincre ? C'est la seule chose qui te tient vraiment à coeur, qui est tellement importante pour toi. Tu pourrais passer sur ce mariage et être heureuse pour la fin de tes jours si seulement on te laissait finir tes études et par la suite travailler. Mais ils n'en ont pas l'intérêt. Bien sûr une fois mariée tes parents ne pourraient plus t'obliger à faire selon leur bon vouloir parce que tu serais dépendante de ton mari. Cependant lui même est dépendant d'une famille qui a ses principes. Et Manuela ne semble pas de cet avis. « C'est quoi la bonne idée alors ? Partir et tout quitter ? Je pourrais pas finir mes études, parce que j'ai pas d'argent. Et ce n'est pas en commençant à travailler maintenant que j'économiserais assez. En plus je ne sais rien faire. » Tu renifles en parlant. Il y a des trémolos dans ta voix. Comment faire autrement ? Tu essuies avec ta manche ta joue. Il faut que tu te calmes mais c'est plus facile à dire qu'à faire. « Connaissant Evandro, il sera un allié de taille dans ce débat-là. Il a poursuivi lui même des études longues, il sait à quel point c’est important … » Tu hoches la tête. Tu sais qu'elle a raison. Ce n'est pas d'Evandro que tu doutes, c'est de tout le reste. Même de toi, bizarrement tu as plus confiance en lui que tu connais à peine qu'en toi. Parce que toi tu flanches, tu pleures, mais tu ne te sens plus du tout courageuse maintenant. Tu es au fond du gouffre. « Je sais. Il a l'air d'être quelqu'un de bien. » Tu renifles encore une fois. Alors que tu regardes le sol encore et toujours comme si c'était plus facile de l'affronter que le reste, tu sens l'étreinte de Rose autour de toi. D'abord tu restes en suspens, ne sachant pas comment réagir. Ton corps même est bloqué, comme si il savait tout ce qu'il s'est passé entre vous. Mais tu finis par te détendre. « Si tu as besoin de moi, que ce soit juste pour …. Pour parler, ou ronchonner, te plaindre, pleurer, ou pour quelque chose de plus … Radical, je serais là pour toi, toujours. Même si tu n’as pas envie d’y croire. Même si tu décides que tu n’en as pas besoin, sache que je ne serais jamais très loin... » Tu ne t'attendais pas à une telle déclaration de la part de Rose. Pourquoi ? C'est simple, c'était beaucoup trop tendu entre vous jusque là. Et pourtant, c'est ce que tu as toujours voulu qu'elle dise depuis ce moment où elle est parti comme une voleuse en trahissant Marcus. Donc voilà que tu te remets à pleurer alors que tu ressens comme une sorte de déclic. « Merci. » Tu sais qu'il va devoir falloir partir, te lever, aller en cours, reprendre le cours normal des choses. Tu prends une grande inspiration, et tu te dégages doucement de l'étreinte de Rose avec un sourire à travers les larmes. « Pardon, j'ai dû mouiller ton pull. » Tu essuies à nouveau tes joues. Tu vois à présent qu'il y a des gens dans l'infirmerie. Tu te trouves à présent gênée de t'être laissée aller comme ça. « Je vais te laisser travailler. » Encore une grande inspiration. « Merci Rose. » Encore un remerciement, et puis un aurevoir, et en évitant le moindre reflet dans un verre ou un miroir tu te décides à quitter l'infirmerie.
@Rose Coldridge
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