- InvitéInvité
on en est là - murphy
Dim 9 Fév 2020 - 10:31
Et puis juin
et puis toi
on est loin
on en est là
la fatigue aux yeux
qu'est-ce qu'on peut
bien faire de mieux ?
►
et puis toi
on est loin
on en est là
la fatigue aux yeux
qu'est-ce qu'on peut
bien faire de mieux ?
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Jeudi 19 décembre 2019. Il avait 32 ans. Quand Murphy lui avait demandé quelques semaines auparavant ce qu'il voulait faire pour l'occasion, il aurait voulu répondre : "rien du tout". Oublier le temps qui passe, les regrets, les espoirs détruits. Pourtant, pour elle, il avait fait l'effort de se projeter et il avait proposé d'aller boire un verre dans un pub londonien qui diffusait un match des Appleby le vendredi 20. Il avait convié quelques proches, les jumeaux, Kiran, Sasha. Ce serait un effort de renouer avec une activité sociale normale, mais au fond de lui Oswald savait qu'il devait passer par ces étapes rituelles. Il ne voulait pas d'une nouvelle année comme les dernières qui s'étaient écoulées, dans l'ombre, dans les erreurs dangereuses, dans les choix égoïstes. Il allait remonter la pente, pour être l'homme digne de vivre aux côtés de Murphy. De son côté, la médicomage avait proposé un repas en tête à tête à la maison le jeudi soir. Tout ce qu'il leur fallait : de la tranquillité - à l'exception près qu'elle avait décidé de tout cuisiner elle-même. Incertain du résultat, Oz ne lui en tiendrait pas rigueur. Il se fichait du menu. Il voulait simplement retrouver un semblant de vie normale.
Rentré du travail, il avait enlacé Murphy déjà présente, affairée devant son plan de travail. Yeux fermés par ordre de l'hôtesse, il avait déposé un baiser sur son front avant de la laisser gérer. Depuis un mois environ, il avait retrouvé l'usage de son corps. Quand il était à la maison, le lycan s'exerçait pour retrouver peu à peu sa forme physique. Il occupait également son esprit par du travail manuel et construisait des étagères, des cadres, des meubles de rangement, sur commande de sa douce Écossaise. Il ne parlait toujours pas énormément, mais son visage avait repris quelques couleurs, et des expressions. Il n'avait plus peur de toucher sa compagne, et multipliait les étreintes respectueuses et baisers timides. Le sommeil restait difficile, et les potions ne quittaient pas sa table de chevet, tout comme les verres de whisky le soir. Il était imparfait, mais il était là.
Le repas se déroula bien malgré la nervosité de Murphy : elle avait légèrement brûlé le steak de dragon et renversé deux verres d'eau. Le calme du lycan ne semblait pas l'aider à se détendre elle aussi. Il la couvait d'un regard de plus en plus perplexe, se demandant ce qui n'allait pas. Pourtant le plus dur lui semblait derrière eux : ils s'étaient disputés, et leur réconciliation se construisait jour après jour. Did something happen at work ? finit par interroger le Mancunian, à court d'hypothèses. Si elle avait quelque chose à lui reprocher, elle ne se comporterait pas ainsi, de même s'il y avait un souci avec ses frères. Elle avait été assez remontée par sa rencontre avec Stanfield dans son service, quelques semaines auparavant : peut-être qu'un incident similaire s'était produit ? You don't have to be so nervous. Dinner was perfect, assura-t-il une nouvelle fois avec un petit sourire qui cherchait à la rassurer tandis qu'il entamait sa crème brûlée -pile ce qu'il fallait en ce qui la concernait- avec une petite cuillère.
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Re: on en est là - murphy
Jeu 13 Fév 2020 - 18:39
Lorsque j'ai découvert ma grossesse, je suis passée par des tonnes d'émotions différentes : choc, peur, anxiété, un peu de joie tout de même, mais principalement une interrogation. Et si Oswald ne voulait plus d'enfant ? Il met énormément de temps à se reconstruire de son passage en prison, et pour cause, il était vide de l'intérieur. Notre dispute nous a permis de commencer à reprendre une relation saine et normale, et j'espère de tout mon coeur que la nouvelle ne va pas détruire tout ce que nous sommes en train de reconstruire. Son anniversaire approchant, j'ai pris le pari de lui annoncer ma grossesse ce jour-là. J'ai eu une idée très mignonne et j'espère qu'elle fera mouche. Ne voulant pas imposer une soirée d'anniversaire à l'Anglais s'il n'en voulait pas, j'ai tâté le terrain en lui demandant ce qu'il souhaitait faire, ce jour-là. A mon agréable surprise, il a choisi de fêter ses trente-deux ans dans un pub diffusant un match de son équipe de Quidditch préférée. Heureuse qu'il tente de retrouver un peu de sociabilité, et déstabilisée par la liste des invités, j'ai proposé une soirée en amoureux (même si nous réapprenons à nous aimer) le jeudi soir. L'ambiance sera bien plus calme, et je ne suis pas sûre de vouloir participer à la soirée bières et Quidditch. J'ai donc décidé de faire à manger. Il faut bien que je m'entraîne, puisque lorsque le bébé sera né, Oswald ne pourra pas être le seul à faire la cuisine. Ou pire, s'il refuse d'être père, je devrai cuisiner à chaque repas. Mais je préfère ne pas penser à cette éventualité.
Le paquet cadeau bien caché dans la pièce où je prépare toutes sortes de potions, le steak de dragon sur le plan de travail et un tablier serré à la taille, je me sens un peu nulle face à mes casseroles. Rentrant des Trois Corneilles, Oz vient m'enlacer brièvement, et je lui ordonne de fermer les yeux et de me laisser à ma tâche. Nerveuse, j'arrive toutefois à créer une entrée, un plat et un dessert - avec ses ingrédients préférés. Monsieur le lycan aimant la viande bien saignante, et moi pas du tout, je suis un peu désarmée face à la pièce ramenée du boucher. Résultat : son steak est trop cuit. L'accompagnement est mieux réussi cependant, et j'ai réussi à ne pas brûler les crèmes brûlées - ce serait un comble. Je suis plutôt fière de moi, mis à part un détail : impossible de lancer un incendio pour faire caraméliser le dessus du dessert. Ozzie a dû s'en charger. Lorsqu'enfin je l'appelle à table, ma nervosité est au maximum. J'entends le sang taper contre mes tympans à un rythme effréné, et je m'empresse de quitter mon tablier, qui accentue mes formes. En me regardant dans le miroir ce matin, j'ai remarqué qu'il était de plus en plus difficile de cacher mon ventre. Dans mon empressement, j'ai renversé plusieurs verres d'eau alors que je servais le repas, me confondant en excuses.
Le repas se passe sans trop de remous, si l'on ne compte le nombre de fois où j'ai fait tomber ma fourchette ou mon couteau, puis vient le dessert. Alors que je dépose les crèmes brûlées, mon coude cogne la bouteille d'eau et je me précipite pour la ramasser, et éponger. "Did something happen at work ?" Curieux, mon compagnon finit par exprimer son questionnement. Me relevant pour m'asseoir à nouveau sur ma chaise, je secoue négativement la tête. "Hm, no... Nothing out of the ordinary." Fronçant les sourcils, je lance un sort sur la nappe pour la sécher. "You don't have to be so nervous. Dinner was perfect." Relevant un visage timide vers lui, je réponds nerveusement à son petit sourire. "You sure ? I burnt the steak." Joues rosies qui demandent pardon, alors que je prends une bouchée du dessert. "How was your day ? No angry customer ?" Je sais que l'ancien Wright hyperactif et ultra-sociable n'apprécie pas le travail à la boutique, et qu'il revient considérablement plus taciturne et renfrogné lorsqu'il a passé plus de temps derrière la caisse que dans l'arrière-boutique.
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Re: on en est là - murphy
Sam 14 Mar 2020 - 13:51
Au fond, Oz et Murphy avaient toujours vécu avec des secrets et des non-dits. Certains plus graves que d'autres bien entendu, mais tout au long de leur amitié et de leur récente relation amoureuse, il leur était arrivé à l'un et l'autre de garder des choses pour soi, pour diverses raisons. Sachant qu'il était probablement le plus coupable des deux pour cette mauvaise habitude, l'Anglais se sentait mal à l'aise à l'idée de soupçonner cela chez la rouquine, mais il n'arrivait pas à comprendre ce que son instinct lui chuchotait. Elle cachait quelque chose, ou elle avait quelque chose sur le coeur, mais le lycan ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.
You don't have to be so nervous. Dinner was perfect. Il tenta une phrase rassurante et un petit sourire, en examinant attentivement la réaction de la sorcière. You sure ? I burnt the steak. Joues roses, voix nerveuse. C'était trop pour un simple dîner. Sceptique, Oswald restait impassible. Well... That's okay. I ate it. Il attendrait le temps qu'il faudrait, attentif au bon moment pour la questionner, mais il ne la laisserait pas s'en tirer avec son secret. Les secrets ne leur apportaient rien de bon, il était bien placé pour le savoir. Et ses sens lupins ne se détourneraient de toute manière pas de ce mystère tombé dans leurs filets.
How was your day ? reprit Murphy. No angry customer ? Oz prit l'honnête temps de repenser à sa journée à la boutique puis répondit avec un haussement d'épaules. Ordinary day. Just what I need. L'adrénaline manquait clairement à son sang d'aventurier, mais il appréciait le calme et la simplicité de ses journées. Tout comme cette soirée d'anniversaire, qui s'annonçait tranquille et ordinaire... du moins l'espérait-il.
Après avoir fini le dessert, le mancunian ne put s'empêcher de revenir à la charge. I know you're... nervous about cooking dinner, il savait désormais avec certitude que ce n'était pas ça, mais cela lui permettait d'aborder le sujet en douceur - but are you sure there is nothing else ? Il se leva pour se pencher sur la table et rassembler la vaisselle sale. You'll feel better if you talk to me, right ? Regard plongeant dans le sien, autant pour la rassurer que pour se montrer convaincant. I know there's something, Murph. Don't hide it.
You don't have to be so nervous. Dinner was perfect. Il tenta une phrase rassurante et un petit sourire, en examinant attentivement la réaction de la sorcière. You sure ? I burnt the steak. Joues roses, voix nerveuse. C'était trop pour un simple dîner. Sceptique, Oswald restait impassible. Well... That's okay. I ate it. Il attendrait le temps qu'il faudrait, attentif au bon moment pour la questionner, mais il ne la laisserait pas s'en tirer avec son secret. Les secrets ne leur apportaient rien de bon, il était bien placé pour le savoir. Et ses sens lupins ne se détourneraient de toute manière pas de ce mystère tombé dans leurs filets.
How was your day ? reprit Murphy. No angry customer ? Oz prit l'honnête temps de repenser à sa journée à la boutique puis répondit avec un haussement d'épaules. Ordinary day. Just what I need. L'adrénaline manquait clairement à son sang d'aventurier, mais il appréciait le calme et la simplicité de ses journées. Tout comme cette soirée d'anniversaire, qui s'annonçait tranquille et ordinaire... du moins l'espérait-il.
Après avoir fini le dessert, le mancunian ne put s'empêcher de revenir à la charge. I know you're... nervous about cooking dinner, il savait désormais avec certitude que ce n'était pas ça, mais cela lui permettait d'aborder le sujet en douceur - but are you sure there is nothing else ? Il se leva pour se pencher sur la table et rassembler la vaisselle sale. You'll feel better if you talk to me, right ? Regard plongeant dans le sien, autant pour la rassurer que pour se montrer convaincant. I know there's something, Murph. Don't hide it.
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Re: on en est là - murphy
Jeu 19 Mar 2020 - 20:56
Ma nervosité est à son comble, et la soirée ne vient que de commencer. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir de cette manière. Surtout qu'Oz l'a remarqué. Il remarque vraiment beaucoup de choses, c'est extrêmement difficile de lui cacher un secret. Essayant de camoufler mon angoisse en parlant du repas, je tente de lui faire comprendre que j'avais juste peur de rater le dîner. Seulement, le lycan n'a pas l'air dupe. Foutu sixième sens. Nouveau plan : changer de sujet, une deuxième fois. "How was your day ? No angry customer ?" Peut-être que s'il discute de son travail, il sera distrait pendant quelques minutes, me laissant le temps de reprendre un peu mes esprits. C'était sans compter son nouveau caractère laconique. "Ordinary day. Just what I need." Hochant la tête silencieusement, je fixe la nappe. Qu'est-ce que je vais faire, moi ? Je ne peux pas faire la discussion éternellement. C'est en finissant ma crème brûlée que je me dis que j'aurais peut-être mieux fait de lui annoncer la nouvelle avant de manger. Cracher le morceau de suite, pour ne pas angoisser de sa réponse toute la soirée, et gâcher l'ambiance.
Alors que l'Anglais se lève pour débarrasser la table, il revient à la charge. "I know you're... nervous about cooking dinner, but are you sure there is nothing else ?" Nerveuse, je me mords une lèvre, évitant son regard. Mais il cherche le mien, alors je n'ai pas le choix que de regarder ses yeux perçants. "You'll feel better if you talk to me, right ?" Le rouge aux joues, je joue avec mes doigts sous la table. "I'm just... afraid you won't like your present." Avoeu à demi-mot, qui n'en dit pas trop sur le contenu du cadeau, mais qui au moins à le mérite d'être honnête. Me levant, je pose une main sur le poignet de mon compagnon, lui intimant de laisser la vaisselle sale pour le moment. "Go sit on the couch, I'll get it." Après tout, peut-être que ce sera plus simple ainsi.
Montant dans la chambre, je récupère le paquet où je l'avais caché. Seule dans la pièce, je prends le temps de prendre une profonde inspiration, ressassant toute l'espérance que je place dans cette soirée. Après quelques instants, je rejoins mon aimé, le paquet fermement agrippé entre mes doigts. Installée sur le canapé, un souriretimide aux lèvres, je lui tends enfin, le coeur battant la chamade. "Happy Birthday." Lorsqu'Oz ouvre la boîte, il trouve d'abord un maillot de son équipe de Quidditch favorite, les flèches d'Appleby. Au dos, on peut lire "DADDY" en lettres argentées. Puis, sous le tissu, un body pour bébé de la même équipe. Enfin, une photo animée de l'échographie prise lors de la découverte de ma grossesse. La nervosité poussée au maximum, épiant chacune de ses réactions, j'attends. J'espère qu'il aura labonté d'accepter la grossesse, qu'il est prêt à fonder une famille avec moi. Après un an d'errance dans notreOdyssée personnelle, ce bébé sonne comme un cadeau de la nature, pour avoir réussi à surmonter les obstacles que la vie a posé sur notre chemin. Cet enfant est le fruit de notre amour, et non d'unecopulation périlleuse comme certains des bambins de notre entourage. "I'm pregnant", que je réussis à articuler, la gorge serrée par l'émotion et la nervosité. Ayant souffert pendant plusieurs mois d'un manqueaffectif à son égard, j'espère réellement que cette nouvelle marquera le début d'un nouveau bonheur à ses côtés.
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Re: on en est là - murphy
Sam 28 Mar 2020 - 9:46
I thought we said no more secrets. Oswald savait que quelque chose n'allait pas, quelque chose que Murphy lui avait caché et qu'elle n'arrivait plus à garder pour elle. Les semaines depuis son retour s'enchainaient dans une lente évolution, mais il croyait qu'ils avaient fait le tour de ce qu'ils s'était cachés, abîmés par leurs secrets -surtout les siens- et dans un besoin dramatique de combler leur éloignement. Très sérieux, déterminé à avoir le fin mot de l'histoire, le Mancunian insista pour savoir ce qui se passait. Murphy se dévoilait entièrement, nerveuse, mordant sa lèvre, le regard fuyant. Elle allait céder. I'm just... afraid you won't like your present. Une autre diversion ? Un sourcil arqué, le lycan commençait à se tendre sur sa chaise. Come on, you're not serious. Pourquoi s'entêtait-elle à tourner autour du pot ? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à lui dire de si grave ? Préférant ne pas faire d'hypothèses qui le mettraient hors de lui avant même qu'elle ne se confesse, Oz accepta de faire ce que la rouquine lui disait : il alla s'asseoir sur le canapé.
Quand elle revint, elle tenait réellement un paquet cadeau. Happy Birthday. Surpris, Oswald ne savait plus quoi penser. Elle était vraiment nerveuse à ce point pour son cadeau ? Pourquoi ? Certes, c'était son premier anniversaire depuis qu'ils étaient ensemble, le premier depuis son retour d'Azkaban, mais ce n'était qu'un objet. De toute manière, vu ses difficultés émotionnelles, il était peu probable que quoi que ce soit lui fasse réellement plaisir, alors pourquoi se mettre dans un tel état ? Le lycan allait objecter que tout ce qu'il voulait, c'était un simple repas avec elle, qu'il l'avait eu et qu'il était heureux ainsi, mais il comprit que Murphy voulait absolument qu'il ait ce cadeau. Il le déballa donc et ouvrit la boîte. Un maillot des Appleby. Rien d'extraordinaire, un cadeau facile, qui lui convenait très bien. Assister aux matchs de Quidditch en plein air était un de ces rares moments de joie depuis sa sortie. Il avait déjà des maillots de son équipe favorite, d'ailleurs, mais... aucun comme celui-ci. Au dos du maillot était floqué "DADDY". Le coeur d'Oswald manqua un battement. Interdit, il souleva le maillot pour découvrir les autres éléments de la boite. Sa main trembla légèrement en glissant sur le body aux couleurs de l'équipe. Enfin, il saisit nerveusement la photographie d'une échographie, sur laquelle gigotait doucement une minuscule silhouette. Il avait pensé à tout sauf à ça. Is it... ? Are you... ? balbutia-t-il, les yeux rivés sur l'échographie.
I'm pregnant, articula l’Écossaise. L'information, pourtant limpide, avait du mal à se frayer un chemin dans son esprit. Des milliers de questions se bousculaient dans sa gorge serrée par l'émotion. Choqué, l'air presque furieux tant il cherchait à lutter contre le vertige qui l'envahissait, le lycan se redressa en se tournant vers la sorcière. ...Since when ? How did... We... Comment pouvait-elle être enceinte alors qu'il ne l'avait pas touchée depuis son retour ? Etait-il le père de cet enfant niché en elle ? Le temps se mélangeait et il n'arrivait pas à calculer depuis combien de temps il était revenu, ni de combien de temps elle pouvait être enceinte. Pas tant que ça, car il n'avait rien vu. Peut-être n'avait-il pas voulu voir ? Peut-être l'avait-elle caché ? Un grand silence se fit soudainement dans son cerveau lorsque Murphy annonça la durée : elle était tombée enceinte avant son arrestation. Oz se figea quelques secondes, le regard confus, agité.
You're pregnant ? C'était plus une confirmation, la répétition laborieuse de ce qu'il commençait seulement à intégrer. La bouche entrouverte de choc et d'émerveillement, il s'approcha de la rouquine lentement pour finalement l'enlacer. Oh gods, by Merlin. Son coeur battait si fort dans sa poitrine vide depuis des semaines qu'il en avait mal. Balbutiant, incapable de faire des phrases complètes, l'Anglais serrait doucement sa précieuse, les mains dans son dos, puis dans ses cheveux. We're having a baby. I'm gonna be a father. With you. You're having a baby with me. With. Me. Après le chaos et la descente aux Enfers, leur promesse insouciante de cet été avait survécu. C'était tellement inespéré que le lycan avait peur de lâcher Murphy, peur que ce soit un rêve, une mauvaise blague.
Quand elle revint, elle tenait réellement un paquet cadeau. Happy Birthday. Surpris, Oswald ne savait plus quoi penser. Elle était vraiment nerveuse à ce point pour son cadeau ? Pourquoi ? Certes, c'était son premier anniversaire depuis qu'ils étaient ensemble, le premier depuis son retour d'Azkaban, mais ce n'était qu'un objet. De toute manière, vu ses difficultés émotionnelles, il était peu probable que quoi que ce soit lui fasse réellement plaisir, alors pourquoi se mettre dans un tel état ? Le lycan allait objecter que tout ce qu'il voulait, c'était un simple repas avec elle, qu'il l'avait eu et qu'il était heureux ainsi, mais il comprit que Murphy voulait absolument qu'il ait ce cadeau. Il le déballa donc et ouvrit la boîte. Un maillot des Appleby. Rien d'extraordinaire, un cadeau facile, qui lui convenait très bien. Assister aux matchs de Quidditch en plein air était un de ces rares moments de joie depuis sa sortie. Il avait déjà des maillots de son équipe favorite, d'ailleurs, mais... aucun comme celui-ci. Au dos du maillot était floqué "DADDY". Le coeur d'Oswald manqua un battement. Interdit, il souleva le maillot pour découvrir les autres éléments de la boite. Sa main trembla légèrement en glissant sur le body aux couleurs de l'équipe. Enfin, il saisit nerveusement la photographie d'une échographie, sur laquelle gigotait doucement une minuscule silhouette. Il avait pensé à tout sauf à ça. Is it... ? Are you... ? balbutia-t-il, les yeux rivés sur l'échographie.
I'm pregnant, articula l’Écossaise. L'information, pourtant limpide, avait du mal à se frayer un chemin dans son esprit. Des milliers de questions se bousculaient dans sa gorge serrée par l'émotion. Choqué, l'air presque furieux tant il cherchait à lutter contre le vertige qui l'envahissait, le lycan se redressa en se tournant vers la sorcière. ...Since when ? How did... We... Comment pouvait-elle être enceinte alors qu'il ne l'avait pas touchée depuis son retour ? Etait-il le père de cet enfant niché en elle ? Le temps se mélangeait et il n'arrivait pas à calculer depuis combien de temps il était revenu, ni de combien de temps elle pouvait être enceinte. Pas tant que ça, car il n'avait rien vu. Peut-être n'avait-il pas voulu voir ? Peut-être l'avait-elle caché ? Un grand silence se fit soudainement dans son cerveau lorsque Murphy annonça la durée : elle était tombée enceinte avant son arrestation. Oz se figea quelques secondes, le regard confus, agité.
You're pregnant ? C'était plus une confirmation, la répétition laborieuse de ce qu'il commençait seulement à intégrer. La bouche entrouverte de choc et d'émerveillement, il s'approcha de la rouquine lentement pour finalement l'enlacer. Oh gods, by Merlin. Son coeur battait si fort dans sa poitrine vide depuis des semaines qu'il en avait mal. Balbutiant, incapable de faire des phrases complètes, l'Anglais serrait doucement sa précieuse, les mains dans son dos, puis dans ses cheveux. We're having a baby. I'm gonna be a father. With you. You're having a baby with me. With. Me. Après le chaos et la descente aux Enfers, leur promesse insouciante de cet été avait survécu. C'était tellement inespéré que le lycan avait peur de lâcher Murphy, peur que ce soit un rêve, une mauvaise blague.
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Re: on en est là - murphy
Sam 11 Avr 2020 - 10:30
Le coeur battant dans mes typans étouffe le son de la cheminée tandis que j'observe avec de grands yeux Oswald en train de déballer son paquet. Je connais les objets contenus dans la boîte, c'est donc sur son visage que je me concentre. La vue du maillot des Appleby ne semble pas l'étonner plus que ça. C'est un cadeau simple et classique, du genre que j'ai pu lui offrir durant nos années à Hungcalf. Un cadeau trop banal dans ces circonstance. Pour son premier anniversaire depuis qu'il est revenu dans ma vie, j'aurais fait des efforts, j'aurais trouvé quelque chose de génial, de parfait. Me mordillant la lèvre, je le regarde retourner le maillot et y découvrir l'inscription. Le choc est clairement présent sur son visage, mais je n'arrive pas à y lire s'il est heureux ou non. Sans un mot, jouant avec mes doigts, je le laisse découvrir les autres présents de la boîte, puis prendre dans ses mains la photographie de l'échographie que j'ai subie il y a deux semaines, avec Rose et Malachi entre les jambes. "Is it... ? Are you... ?" Souhaitant confirmer son interrogation, je réponds vite, faisant en sorte d'articuler au mieux possible. "I'm pregnant." Je ne l'ai jamais dit à haute voix. Ma gorge se serre dans un mélange d'émotion et de nervosité, les yeux toujours rivés sur le visage de mon conjoint, qui n'a pas encore donné de signe de joie ou de colère.
Finalement, le sorcier réussit à se détourner de la photo pour m'observer. "Since when ? How did... We..." Fronçant les sourcils, je réfléchis quelques instants. Je ne m'attendais pas à ce qu'il reste aussi factuel, sans laisser passer aucune trace d'émotion autre que le choc. "Fifteen weeks." Sans penser un instant qu'il puisse songer que je sois allée batifoler avec un autre durant son incarcération, puis son retour à la maison, je tente de rester factuelle. Le compte des semaines peut sembler compliqué, alors je propose un autre point temporel. "Since... last time." Les joues qui rosissent, le regard timide. Je ne sais toujours pas comprendre son expression, alors j'attends. Progressivement, je sens ma nervosité se transformer en un mince agacement. Please react. La rancoeur contre son passage en prison, lui dérobant ses émotions est à son comble. Si j'avais le moyen de retrouver l'ancien Oz pendant une minute, ce serait maintenant que j'utiliserais le sortilège, ou la potion, ou l'objet me permettant cela.
"You're pregnant ?" Nouvelle question. Commençant à me dire que c'est mauvais signe, je hoche doucement la tête, avant d'ouvrir la bouche pour déblatérer la phrase que je répète depuis des jours. "I'd understand if, given the circumstances, you'd change your mind." Essayer de le rassurer, me préparer à assumer un enfant seule, ne pouvant décemment pas lui imposer sa paternité. Presque résignée, je suis surprise qu'il vienne me prendre dans ses bras, première indication qu'il n'ait pas changé d'avis. Interdite, je l'entends balbutier dans mes oreilles, clignant quelques instants des yeux avant de placer mes mains dans son dos. "You're happy ?" J'ai du mal à y croire, mais je le serre un peu plus fort, prenant une longue inspiration dans son cou. Me détachant de l'embrassade après un certain temps, je cherche son regard. "I found out two weeks ago, I thought it would make a nice birthday present... It was hard to keep it a surprise." Regard désolé, implorant le pardon, espérant que la surprise prévaudra sur les jours de secret.
Me mordillant encore une lèvre, je prends la main d'Oswald dans la mienne. "Do you want to touch them ? I'm just starting to show." Sous mes couches de pulls et de cardigans, personne n'a pu voir le changement. Même à l'hôpital, lorsque je suis en blouse verte, le changement n'est pas encore perceptible. Cependant, dans la salle de bain, seule devant le miroir, j'ai remarqué certaines choses. La poitrine gonflée, les hanches développées, le dos cambré, le bas du ventre dur. Observant mon aimé, je commence seulement à laisser apercevoir ma joie, dans un sourire timide et un regard pétillant.
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Re: on en est là - murphy
Lun 20 Avr 2020 - 18:19
Last time. Dans une autre vie, terriblement naïve, pleine d'espoir malgré l'épée de Damoclès au-dessus de leur tête. L'information mit du temps à trouver son chemin après les semaines de torture, de confusion et de chaos insensible. Dans le choc de la nouvelle, le lycan entendit à peine Murphy qui essayait d'être brave et de se préparer à un refus. Il la rejoignit, la poitrine douloureuse sous l'effet de son coeur qui retrouvait son fonctionnement, pour l'enlacer, presque brutalement même s'il n'avait pas encore recouvré toutes ses forces. Il n'avait réfléchi à rien, il ressentait juste le besoin de la serrer contre lui et de la chérir. Il balbutia une reconnaissance inespérée et glissa ses mains jusque dans la chevelure de feu de son aimée. You're happy ? souffla Murphy d'un ton incrédule. Oswald sourit dans un soupir et accentua légèrement la pression de ses bras autour d'elle. I am. Exclamation encore faible mais spontanée. Il inspira longuement contre elle, les yeux clos, peinant encore à réaliser ce qu'elle venait de lui annoncer.
I am, affirma-t-il un peu plus fort quand il réussit à se détacher d'elle. Le reste des mots ne suivaient pas. Oz avait du mal à canaliser les émotions picotantes qui s'éveillaient en lui. It's... I can't... It's amazing. Sourcils froncés, sourire qui s'installait sur le visage moins émacié qu'à son retour. L'Anglais glissa ses mains sur le visage de la rouquine, fébrile et rassurant à la fois. I haven't change my mind at all. You're crazy if you think that for one second. Leur regard se croisa, connexion fragmentée depuis des mois qui retrouvait enfin son chemin. I found out two weeks ago, I thought it would make a nice birthday present... It was hard to keep it a surprise. Son air désolé attendrit Oswald, qui n'avait rien à faire qu'elle ait choisi de garder le secret. Rien ne pouvait altérer la joie de cette nouvelle. La joie. It's the best gift you could ever give to me, assura le lycan dans un léger ricanement d'émotion et de nervosité.
Murphy lui prit une main, et il retira l'autre de sa joue. Do you want to touch them ? I'm just starting to show. Son regard pétillant arracha un frisson au lycan tandis que la proposition l'angoissa presque. Il baissa les yeux vers le ventre de la sorcière et, guidé par ses gestes, sans oser soulever lui-même ses vêtements, il approcha ses mains du ventre nu dont l'arrondi commençait à pointer. L'émotion le saisit très lentement et il sentit une brise fraîche glisser de ses doigts à son dos, comme un infime tremblement, une vibration. L'instant était incroyable. Il ne cessait de se répéter que Murphy était enceinte de lui, qu'elle portait la vie, sa vie, leur vie, qu'elle lui faisait le cadeau de devenir père à ses côtés, lui le monstre, malgré toute l'horreur de cette année passée. Les larmes peinèrent à se frayer un chemin jusqu'à ses yeux, mais la lassitude des mois passés consentit à faire un peu de place à l'émotion embuée sur les iris d'acier.
Ce fut avec délicatesse et émoi que le Mancunian caressait l'écrin de leur enfant, redécouvrant la peau veloutée de Murphy. I missed her so much. I missed you, Smurf. Comme neige au soleil, l'annonce de la grossesse semblait faire fondre la réticence et la distance, cette barrière formée par l'emprisonnement, le baiser des Détraqueurs et les remords depuis son retour. Oswald redécouvrait les émotions et les sensations de ce moment intime avec la femme de sa vie. Les jambes cotonneuses, il fléchit les genoux en douceur et pressa les lèvres contre le ventre de Murphy. Thank you..., murmura-t-il contre sa peau. Quand il se releva, il ne put détacher sa main de là, happée par la douceur de son épiderme et la chaleur que sa propre main diffusait. Sans réfléchir, oubliant son appréhension, ses hésitations, retrouvant un réflexe longtemps oublié, il embrassa Murphy, amoureusement, fiévreusement. I love you, contre ses lèvres.
I am, affirma-t-il un peu plus fort quand il réussit à se détacher d'elle. Le reste des mots ne suivaient pas. Oz avait du mal à canaliser les émotions picotantes qui s'éveillaient en lui. It's... I can't... It's amazing. Sourcils froncés, sourire qui s'installait sur le visage moins émacié qu'à son retour. L'Anglais glissa ses mains sur le visage de la rouquine, fébrile et rassurant à la fois. I haven't change my mind at all. You're crazy if you think that for one second. Leur regard se croisa, connexion fragmentée depuis des mois qui retrouvait enfin son chemin. I found out two weeks ago, I thought it would make a nice birthday present... It was hard to keep it a surprise. Son air désolé attendrit Oswald, qui n'avait rien à faire qu'elle ait choisi de garder le secret. Rien ne pouvait altérer la joie de cette nouvelle. La joie. It's the best gift you could ever give to me, assura le lycan dans un léger ricanement d'émotion et de nervosité.
Murphy lui prit une main, et il retira l'autre de sa joue. Do you want to touch them ? I'm just starting to show. Son regard pétillant arracha un frisson au lycan tandis que la proposition l'angoissa presque. Il baissa les yeux vers le ventre de la sorcière et, guidé par ses gestes, sans oser soulever lui-même ses vêtements, il approcha ses mains du ventre nu dont l'arrondi commençait à pointer. L'émotion le saisit très lentement et il sentit une brise fraîche glisser de ses doigts à son dos, comme un infime tremblement, une vibration. L'instant était incroyable. Il ne cessait de se répéter que Murphy était enceinte de lui, qu'elle portait la vie, sa vie, leur vie, qu'elle lui faisait le cadeau de devenir père à ses côtés, lui le monstre, malgré toute l'horreur de cette année passée. Les larmes peinèrent à se frayer un chemin jusqu'à ses yeux, mais la lassitude des mois passés consentit à faire un peu de place à l'émotion embuée sur les iris d'acier.
Ce fut avec délicatesse et émoi que le Mancunian caressait l'écrin de leur enfant, redécouvrant la peau veloutée de Murphy. I missed her so much. I missed you, Smurf. Comme neige au soleil, l'annonce de la grossesse semblait faire fondre la réticence et la distance, cette barrière formée par l'emprisonnement, le baiser des Détraqueurs et les remords depuis son retour. Oswald redécouvrait les émotions et les sensations de ce moment intime avec la femme de sa vie. Les jambes cotonneuses, il fléchit les genoux en douceur et pressa les lèvres contre le ventre de Murphy. Thank you..., murmura-t-il contre sa peau. Quand il se releva, il ne put détacher sa main de là, happée par la douceur de son épiderme et la chaleur que sa propre main diffusait. Sans réfléchir, oubliant son appréhension, ses hésitations, retrouvant un réflexe longtemps oublié, il embrassa Murphy, amoureusement, fiévreusement. I love you, contre ses lèvres.
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Re: on en est là - murphy
Lun 20 Avr 2020 - 23:25
"It's the best gift you could ever give to me." Et le sourire sur ses lèvres est le meilleur cadeau qu'il ait pu m'offrir. Voir la joie irradier sur son visage, morne et insensible depuis des mois me trouble et me réchauffe à la fois. Le contraste avec son attitude avant l'annonce de la bonne nouvelle est marquant, et je crois halluciner en l'observant. Et pourtant c'est bien lui qui me touche, c'est bien lui qui me caresse la joue, c'est bien son corps qui irradie de bonheur près du mien. Me permettant enfin un sourire après de longs jours de doutes et d'inquiétude, je laisse à présent la joie m'emporter, comme elle aurait dû le faire depuis des mois maintenant. Sa main dans la mienne, enhardie par l'émotion, je propose à Oswald de toucher son enfant, niché dans mon ventre, presque invisible mais plus pour longtemps.
Le temps s'arrête alors, suspendu aux crépitements du feu dans l'âtre, ma gorge devient subitement sèche tandis que nous nous dévisageons. Et dans ce regard échangé, se trouve toute l'intensité des mois passés, des retrouvailles maladroites et de la distance enfin rompue. Avalant ma salive, consciente de l'importance de ce moment, je baisse enfin les yeux pour les porter sur mon ventre. De ma main libre, je viens remonter l'ourlet de mon pull, dévoilant la peau laiteuse ordinairement bien cachée. Délicatement, je viens placer la main de l'homme que j'aime (malgré les crimes, malgré la malédiction, malgré la distance) contre la barrière protégeant notre futur bébé du monde. La chaleur qui émane de sa paume me tire un frisson, un chatouillement, décuplé lorsqu'il se met à bouger. Le moment est doux, émouvant, et lorsque je remarque le regard humide du sorcier, le mien l'imite instantanément. Mon ventre ne semble pas être du même avis que ma tête cependant, car il semblerait que la chaleur émanant de la main posée sur ma peau se soit répandue dans tout l'intérieur de mon corps, le cocktail d'hormones que je suis réagissant bizarrement.
Tentant de trier toutes ces sensations contradictoires, je m'éclaircis la gorge doucement. "The baby is fifteen weeks old, so about three months and a half. They... mesure around 15 centimeters. It's... About the size of an avocado." Les mots peinent à s'aligner dans mon crâne, et encore moins à être prononcés. Je suis en proie à mes hormones qui explosent comme des feux d'artifice dans mon crâne et sous ma peau, frissonnant du contact des mains d'Oswald sur mon ventre. Ce moment est le premier contact qu'il ait avec son enfant, et moi je me retrouve à devoir taire les soupirs que ses caresses m'apportent. La culpabilité s'ajoute donc au mélange d'émotions et de sensations, bien que je tente de me convaincre que c'est parfaitement normal. Après tout, ce foetus est la preuve qu'il ne m'a pas touchée ainsi intimement depuis quinze semaines. Trois mois et demi. Il est normal que je ressente - ses lèvres se posent sur la peau laiteuse sous mon nombril et je prends une vive inspiration, mes pensées s'éteignant subitement. "Thank you..." Muette, les yeux rivés dans les siens, je reste immobile, chaque centimètre carré de mon corps attendant un mouvement de sa part, ne sachant pas à quoi s'attendre.
Nos lèvres se trouvent et avec elle, la passion du passé. Fermant les yeux, j'accueille le baiser comme j'acceuillerais une goutte d'eau après une traversée du désert. La faim au creux du ventre, une main qui s'aventure dans sa nuque, les doigts qui s'emmêlent dans ses cheveux. Ils ont poussé, depuis sa libération, ça lui va mieux. Ça me permet aussi de tirer légèrement dessus, le tirant en arrière tandis que je m'avance vers lui. "I love you." Le murmure fiévreux qui glisse contre mes lèvres, les paupières qui s'ouvrent pour observer l'acier de son regard, une nouvelle fois. La mélodie de sa voix qui résonne dans le crâne. "I love you." Ma main libre qui coule contre sa taille, et ma poitrine se redresse pour le pousser gentiment. Paradoxalement, ma main dans sa nuque lui intime de se rapprocher pour continuer le baiser. Portée par la fièvre au creux de mon ventre, je retrouve ma place à califourchon sur ses genoux, nos corps (coeurs) plus près que jamais. "Ozzie." Rompant momentanément le baiser, je murmure contre son oreille. "Take me upstairs, please." Injonction qui se termine en une envolée de baisers sur la peau de son cou. Ma peau, mon coeur, mes doigts, ma bouche, tout en moi réclame son amour. Passionnel. Fusionnel. Brut. Et après tant de semaines, je suis affamée.
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Re: on en est là - murphy
Jeu 30 Avr 2020 - 15:59
L'instant se passait de mots. Figé dans un corps de marbre vide depuis des semaines, Oz ne se trouvait capable à présent que de ressentir. La peau de Murphy, la douce chaleur de son corps, l'émotion vibrante dans son coeur à l'annonce de la grossesse, ses yeux humides, la perfection de la pulpe de ses doigts sur l'arrondi velouté de son aimée. Submergé de reconnaissance, de surprise de ses propres sentiments, et d'une lente et discrète euphorie, le Mancunian embrassa le ventre de celle qui portait sa vie en murmurant un merci. Jamais plus rien ne serait comme avant et tout son univers venait de basculer. Il allait devenir père, d'un enfant qui ressemblerait à Murphy, d'un enfant qu'il était libre d'élever et de voir grandir. Jamais plus il ne serait son propre fantôme, silhouette ridicule de sorcier comme il l'avait été depuis son retour. Sans réfléchir, incapable de formuler des mots, oubliant la distance installée entre eux, oubliant le souhait de prudence, la maladresse des retrouvailles, il se releva pour embrasser pleinement Murphy dans la fièvre de l'amour qui s'emparait de lui. I love you, en écho entre leurs lèvres, souffles chauds qui se redécouvraient.
Murphy intima le mouvement en se plaçant sur lui pour prolonger le baiser. Flashback de la toute première fois qu'elle l'avait embrassé, dans la timide obscurité de sa chambre, quand ils n'étaient encore que des amis insouciants, à mille lieues d'imaginer les épreuves qui transformeraient leur amour. Cette époque était lointaine, révolue, mais l'émoi était bien présent. Oswald ne voulait pas se poser de questions sur ce qu'il faisait, ce qu'elle voulait. Ils n'écoutaient que leur coeur, battant à l'unisson, plus uni que jamais par le lien que Murphy portait en elle. Ozzie, murmura la sorcière d'une voix qu'elle n'avait pas eu depuis des mois. Take me upstairs, please. L'injonction sous forme de demande, glissée à l'oreille. L'implicite de ces mots fit frissonner Oswald, à tel point qu'il sentit une vague de chaleur l'envahir, décuplée par les baisers dans son cou. Il savait très bien ce que signifiait Murphy et son innocente pudeur pour révéler ce qu'elle voulait l'avait toujours désarmé. Il retrouva sa bouche pour l'embrasser une fois de plus avant de la redresser délicatement en même temps qu'il se levait. Incertain de pouvoir la porter et fébrile à l'idée de la bousculer dans son état, il lui prit la main pour monter à l'étage, encore incrédule de la force de leur attirance alors que tout était si compliqué encore quelques jours auparavant.
Quand il poussa la porte de leur chambre, berceau de leurs insomnies, de ses cauchemars nocturnes, de leurs chastes câlins pour s'endormir en sécurité, des départs précipités le matin, le lycan se passa la langue sur les lèvres de nervosité tandis qu'il dévisageait la sorcière, réalisant à quel point elle était belle et à quel point il était chanceux. Il la fit passer devant lui et repoussa mollement la porte derrière eux. Tendrement, il s'assit avec elle sur le lit avant de l'allonger, chaque geste s'accompagnant de baisers, de soupirs, d'une lenteur fébrile. Plus doux, plus calme, moins entreprenant que d'ordinaire, Oswald savourait leur étreinte imprévue et imprévisible, le retour des sensations se faisant progressivement et soudainement à la fois. Le corps contre le sien, il ne se lassait pas de ses lèvres, retrouvait leur goût, leur odeur, le son de leur respiration qui s'entremêlait. La pensée qu'il était en train de se reconnecter à la femme de sa vie et qu'elle était enceinte de lui tourbillonnait dans son esprit avec force et confusion. Il sentait sa propre chaleur envelopper le corps de son aimée, leur éveil mutuel au toucher. Emporté par un élan de passion, il se lovait contre elle, la main dans ses cheveux, son cou, la rondeur de son buste... Murphy... soupir involontaire. Il ouvrit les yeux sur elle, sur ce qu'il était en train de faire. Are you... are you sure it's okay ? Sa seule inquiétude concernait le bébé. Etait-ce acceptable de s'abandonner à leur désir alors qu'elle portait leur enfant ? N'y avait-il pas de risques pour la poursuite de la grossesse ?
Murphy intima le mouvement en se plaçant sur lui pour prolonger le baiser. Flashback de la toute première fois qu'elle l'avait embrassé, dans la timide obscurité de sa chambre, quand ils n'étaient encore que des amis insouciants, à mille lieues d'imaginer les épreuves qui transformeraient leur amour. Cette époque était lointaine, révolue, mais l'émoi était bien présent. Oswald ne voulait pas se poser de questions sur ce qu'il faisait, ce qu'elle voulait. Ils n'écoutaient que leur coeur, battant à l'unisson, plus uni que jamais par le lien que Murphy portait en elle. Ozzie, murmura la sorcière d'une voix qu'elle n'avait pas eu depuis des mois. Take me upstairs, please. L'injonction sous forme de demande, glissée à l'oreille. L'implicite de ces mots fit frissonner Oswald, à tel point qu'il sentit une vague de chaleur l'envahir, décuplée par les baisers dans son cou. Il savait très bien ce que signifiait Murphy et son innocente pudeur pour révéler ce qu'elle voulait l'avait toujours désarmé. Il retrouva sa bouche pour l'embrasser une fois de plus avant de la redresser délicatement en même temps qu'il se levait. Incertain de pouvoir la porter et fébrile à l'idée de la bousculer dans son état, il lui prit la main pour monter à l'étage, encore incrédule de la force de leur attirance alors que tout était si compliqué encore quelques jours auparavant.
Quand il poussa la porte de leur chambre, berceau de leurs insomnies, de ses cauchemars nocturnes, de leurs chastes câlins pour s'endormir en sécurité, des départs précipités le matin, le lycan se passa la langue sur les lèvres de nervosité tandis qu'il dévisageait la sorcière, réalisant à quel point elle était belle et à quel point il était chanceux. Il la fit passer devant lui et repoussa mollement la porte derrière eux. Tendrement, il s'assit avec elle sur le lit avant de l'allonger, chaque geste s'accompagnant de baisers, de soupirs, d'une lenteur fébrile. Plus doux, plus calme, moins entreprenant que d'ordinaire, Oswald savourait leur étreinte imprévue et imprévisible, le retour des sensations se faisant progressivement et soudainement à la fois. Le corps contre le sien, il ne se lassait pas de ses lèvres, retrouvait leur goût, leur odeur, le son de leur respiration qui s'entremêlait. La pensée qu'il était en train de se reconnecter à la femme de sa vie et qu'elle était enceinte de lui tourbillonnait dans son esprit avec force et confusion. Il sentait sa propre chaleur envelopper le corps de son aimée, leur éveil mutuel au toucher. Emporté par un élan de passion, il se lovait contre elle, la main dans ses cheveux, son cou, la rondeur de son buste... Murphy... soupir involontaire. Il ouvrit les yeux sur elle, sur ce qu'il était en train de faire. Are you... are you sure it's okay ? Sa seule inquiétude concernait le bébé. Etait-ce acceptable de s'abandonner à leur désir alors qu'elle portait leur enfant ? N'y avait-il pas de risques pour la poursuite de la grossesse ?
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Re: on en est là - murphy
Sam 2 Mai 2020 - 23:39
Dans notre bulle, protégés du monde entier, loin des interrogations et des craintes, nous nous retrouvons, portés par cet amour matérialisé en moi. Après tant de semaines de distance, de remises en questions, de doutes, nos coeurs se reconnectent à nouveau, chaque baiser intensifiant un peu plus le lien nous unissant. Envahie par le désir depuis le moment où ses doigts ont touché ma peau, je ne réponds plus à la raison, emportée par les hormones s'accumulant dans mon corps, libérées par le premier baiser. Fiévreuse, impatiente, oubliant les barrières dressées par Oz, je prends les choses en main pour la première fois, me hissant sur ses genoux comme lors de notre premier baiser, il y a tant d'années. Pudique et réservée même lorsque le feu de la passion me consume, je formule dans son oreille une demande cachant tellement de choses, murmure rauque et presque indécent qui me ferait rougir dans d'autres circonstances. Il semble comprendre très vite et, après un dernier baiser, m'aide à me relever. Vaguement déçue, je l'observe se redresser à son tour, le fantasme qu'il me porte jusqu'au lit conjugal s'envolant avec les flammes de la cheminée.
La main dans la sienne, je le suis jusqu'à la chambre. Le fait qu'il n'est peut-être pas prêt pour ça, comme c'était mon cas il y a des mois de cela, me vient en tête, et soudainement la flamme diminue, craignant que je sois en train de le forcer. Il se retourne vers moi et me dévisage cependant, sans rien m'indiquer. Plantée là, nos mains liées, je l'observe hésiter, n'étant moi-même plus très sûre de la marche à suivre. Les baisers fonctionnent à nouveau, le reste suivra-t-il ? Tirée en avant, je me retrouve dans la pièce, Oswald prenant silencieusement le contrôle. Ce simple geste suffit à taire la petite voix qui se posait trop de questions, et il ne reste que la flamme du désir et du manque brûlant dans mes yeux. Kiss me. Ayant déjà été trop entreprenante pour la soirée, je reste à sa merci, le laissant choisir le rythme. Tout m'ira, tant que ça implique ses baisers. Et ses mains. Et sa peau.
Nouvelle explosion entre nos lèvres. Cette fois-ci, la hâte du manque et des retrouvailles laisse place à une lente danse où nous savourons chaque sensation. Les yeux fermés contre lui, je me laisse guider, reculant jusqu'à buter contre le matelas et m'y asseoir, les doigts contre ses joues, ses bras, ses cheveux. Le rythme est infiniment lent et, bien que les sensations soient divines, la frustration ne fait que s'accroître au creux de mes reins. Multipliant les soupirs, la tête contre les oreillers, mon corps à moitié coincé contre le sien, je dois rassembler tout ce qu'il me reste de self-control pour ne pas lui arracher son t-shirt et caresser son torse. Respectueuse de ses limites, surtout depuis son retour de prison, j'attends un signe de sa part. Comme lisant dans mes pensées, sa main s'aventure un peu brusquement sur ma poitrine, me faisant redécouvrir des sensations oubliées, électrochocs qui cambrent mon dos, en demandant plus. Au même moment, Oz prononce mon prénom contre mon cou, et c'est tout ce que ma conscience demandait comme autorisation de laisser glisser ma main sous son haut, dans son dos.
Soudainement, les sensations s'arrêtent, la bulle éclatant autour de nous. "Are you... are you sure it's okay ?" L'inquiétude dans ses yeux me fait froncer les sourcils, ma main dans son dos repassant au dessus du tissu. Pendant quelques secondes, j'essaie de comprendre ce qu'il veut dire par cette question. "You can't hurt the baby, if that's what you're worried about, love." Doux murmure, mes doigts caressant sa joue. Mes longs cheveux étendus sur les coussins, je penche légèrement la tête sur le côté, la pulpe de mes doigts glissant sur les cheveux proches de sa tempe, les plaquant vers l'arrière. "Is this okay for you ?" Sollicitude pleine d'amour, malgré le feu consumant toujours mon bas-ventre. "I'm sorry, I didn't think this could be too much... We can take this slow, if that's what you need." Je peux entendre l'entièreté de mes connexions nerveuses crier WHAT ? dans chacun de mes muscles, sur chaque centimètre carré de ma peau. Mais ses besoins passent avant les miens.
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