- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Mar 28 Avr 2020 - 3:48
Mi-avril 2020
Bon, d'accord, ce n'était pas le meilleur endroit pour étudier.
Dans les cuisines, Dounia lançait quelques mots d'arabe en direction d'un cuistot maladroit qui venait d'éclater au sol une assiette destinée à un client. Il y avait de la sauce gravy partout sur le plancher. Quelque part à l'étage, un band amateur semblait s'être donné rendez-vous dans une chambre pour pratiquer le prochain succès sorcier de la décennie. Du moins, ils s'y donnaient coeur et âme. À la table voisine de celle où était assise Inès depuis une heure, un jeune couple se léchait consciencieusement l'intérieur des joues, oublieux du monde qui les entourait, les bienheureux. De l'extérieur, par les fenêtres ouvertes sur un printemps prometteur, lui parvenaient les bruits rassurants des rues d'Inverness. Inès ne l'aurait pas avoué à sa mère, mais ces bruits lui avaient manqué. Ils avaient après tout accompagné sa jeunesse.
Le stylo en l'air, une page blanche à côté d'elle et trois livres ouverts sur la table de bois, au fond de la salle du Cochon à plumes, la fille unique de l'ancienne joueuse étoile des Pies de Montrose passait plus de temps à observer les allées et venues des clients qu'à étudier le contenu de ses livres de cours.
Elle avait pourtant une montagne considérable de rattrapage à faire.
Après un sourire amusé à l'adresse de ses voisins de tablée, contraints de se séparer à l'arrivée de deux plats fumants, Inès reporta son attention sur la page blanche, puis le stylo, un souvenir moldu rapporté de ses pérégrinations en France. Tarek était-il retourné à Glasgow faire ses heures de travaux communautaires? Comment vivait-il son couvre-feu? Salim lui avait-il transmis le message qu'elle lui avait fait passer en douce (et en toute illégalité)? Inès mordilla le bout du crayon puis soupira avant d'attirer à elle son livre de droit sorcier. Il fallait vraiment qu'elle potasse ses sujets d'examen si elle voulait convaincre les doyens de l'université d'accepter sa candidature tardive. Sans parler de cette bourse dont sa mère lui avait parlé la semaine précédente. Il ne lui restait que quelques jours pour se décider à bâtir un dossier...
Pendant plusieurs minutes, elle lut et relut un passage particulièrement abscons sur l'Appel contre l'esclavage des elfes de maisons de 1973. Un gargouillement intempestif interrompit son élan. Les bonnes odeurs en provenance des cuisines et de la table de ses voisins lui mettaient l'eau à la bouche. Peut-être que Dounia accepterait de lui servir une louche de son potage aux légumes? Elle releva la tête dans l'intention d'alpaguer un serveur dont le nom lui était inconnu et aperçut juste à cet instant, qui entrait dans le pub, un visage qui lui était cette fois totalement connu.
Avec un large sourire et un aussi large mouvement du bras, Inès se releva à demi de son siège pour mieux héler...
« Jude! Eh! Par ici! »
Enfin, elles ne s'étaient pas vues depuis le scandale. Mais même si le sujet lui trottait en tête, ce n'était pas ce qui la faisait sourire si spontanément. Inès était sincèrement ravie de revoir un visage ami. Malgré la différence d'âge, Inès appréciait la jeune femme et sa joie de vivre.
« Ça fait longtemps! »
Bon, d'accord, ce n'était pas le meilleur endroit pour étudier.
Dans les cuisines, Dounia lançait quelques mots d'arabe en direction d'un cuistot maladroit qui venait d'éclater au sol une assiette destinée à un client. Il y avait de la sauce gravy partout sur le plancher. Quelque part à l'étage, un band amateur semblait s'être donné rendez-vous dans une chambre pour pratiquer le prochain succès sorcier de la décennie. Du moins, ils s'y donnaient coeur et âme. À la table voisine de celle où était assise Inès depuis une heure, un jeune couple se léchait consciencieusement l'intérieur des joues, oublieux du monde qui les entourait, les bienheureux. De l'extérieur, par les fenêtres ouvertes sur un printemps prometteur, lui parvenaient les bruits rassurants des rues d'Inverness. Inès ne l'aurait pas avoué à sa mère, mais ces bruits lui avaient manqué. Ils avaient après tout accompagné sa jeunesse.
Le stylo en l'air, une page blanche à côté d'elle et trois livres ouverts sur la table de bois, au fond de la salle du Cochon à plumes, la fille unique de l'ancienne joueuse étoile des Pies de Montrose passait plus de temps à observer les allées et venues des clients qu'à étudier le contenu de ses livres de cours.
Elle avait pourtant une montagne considérable de rattrapage à faire.
Après un sourire amusé à l'adresse de ses voisins de tablée, contraints de se séparer à l'arrivée de deux plats fumants, Inès reporta son attention sur la page blanche, puis le stylo, un souvenir moldu rapporté de ses pérégrinations en France. Tarek était-il retourné à Glasgow faire ses heures de travaux communautaires? Comment vivait-il son couvre-feu? Salim lui avait-il transmis le message qu'elle lui avait fait passer en douce (et en toute illégalité)? Inès mordilla le bout du crayon puis soupira avant d'attirer à elle son livre de droit sorcier. Il fallait vraiment qu'elle potasse ses sujets d'examen si elle voulait convaincre les doyens de l'université d'accepter sa candidature tardive. Sans parler de cette bourse dont sa mère lui avait parlé la semaine précédente. Il ne lui restait que quelques jours pour se décider à bâtir un dossier...
Pendant plusieurs minutes, elle lut et relut un passage particulièrement abscons sur l'Appel contre l'esclavage des elfes de maisons de 1973. Un gargouillement intempestif interrompit son élan. Les bonnes odeurs en provenance des cuisines et de la table de ses voisins lui mettaient l'eau à la bouche. Peut-être que Dounia accepterait de lui servir une louche de son potage aux légumes? Elle releva la tête dans l'intention d'alpaguer un serveur dont le nom lui était inconnu et aperçut juste à cet instant, qui entrait dans le pub, un visage qui lui était cette fois totalement connu.
Avec un large sourire et un aussi large mouvement du bras, Inès se releva à demi de son siège pour mieux héler...
« Jude! Eh! Par ici! »
Enfin, elles ne s'étaient pas vues depuis le scandale. Mais même si le sujet lui trottait en tête, ce n'était pas ce qui la faisait sourire si spontanément. Inès était sincèrement ravie de revoir un visage ami. Malgré la différence d'âge, Inès appréciait la jeune femme et sa joie de vivre.
« Ça fait longtemps! »
- InvitéInvité
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Mar 28 Avr 2020 - 15:12
La matinée de l'assistante avait été plus studieuse que toutes ces dernières semaines réunies. Avec l’approche des examens de fin d’année elle se devait de parcourir les dossiers de ses étudiants pour y écrire ses observations sur leur niveau et comportement. L’objectif étant de donner toutes les informations nécessaires à Zahia pour créer un examen aussi juste que possible tout en offrant tout de même certaines difficultés techniques qui forceraient les étudiants à se dépasser. C’était un aspect intéressant du travail et ce même si Jude appréciait beaucoup plus les échanges avec les étudiants. Cela ne faisait que quelques mois qu’elle avait rejoint le corps enseignant de l’université mais elle faisait en sorte d’établir une relation personnelle avec l’ensemble de ses élèves, elle cherchait à comprendre leur motivations de jeu, leurs points faibles, leurs points forts et à les sublimer sur le terrain. Cela l’éloignait des pensées moribondes qui avaient suivies son éviction de son équipe de toujours. Penchée sur ses dossiers durant des heures elle n’avait pas vu le temps passer et le soleil printanier était haut dans le ciel lorsqu’elle releva finalement la tête. Au rez-de-chaussée de la dépendance du stade, elle entendait des élèves qui venaient de délasser au club-house, synonyme que les cours de la matinée étaient terminés. Refermant ses dossiers, lunettes déposées sur le bureau, l’ancienne attrapeuse s’étire longuement avant de daigner quitter son confortable fauteuil, sac à main et manteau récupérés d'un geste de baguette alors qu’elle quittait la pièce en direction du centre ville d’Inverness non sans avoir salué quelques uns des étudiants qu’elle reconnut affalés dans les canapés du foyer.
Quelques minutes plus tard, elle poussait la porte du Cochon à Plumes, agréable établissement où l’assistante aimait passer quelques uns de ces midis, profitant de la cuisine réconfortante et de l’atmosphère chaleureuse du lieu, Jude guetta une table libre du regard : à cette heure ci, la salle était pleine et il fallait s’armer de chance, ou bien de patience, pour obtenir une chaise. Heureusement pour elle, il y a une petite silhouette qui se redresse à son entrée, lui indiquant sa présence de larges mouvements de bras : « Hey Inès ! » Il y a le visage de l’assistante qui s'illumine alors qu’elle reconnait la jeune femme au fond de la salle. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas croisé la Saouli, elle ne savait pas qu’elle était finalement de retour, Zahia ne lui avait pas dit. C’était néanmoins une bien agréable surprise que de la recroiser à Inverness. Parcourant la salle, évitant de bousculer clients ou serveurs qui s’affairaient en plein service, la brune rejoint la jeune sorcière : « Et bien gamine on s’est décidée à revenir en terrain connu ? » Aucun semblant de reproche dans le ton de l’américaine, elle était bien mal placée pour faire quelconque réflexion à Inès de toute façon. « T’inquiète pas je vais pas te faire des remontrances, je suis certaine que Zazou - le surnom affectueux qu’elle offrait à son ancienne capitaine et qui menait toujours à faire lever les yeux au ciel à cette dernière - s’en est déjà bien chargée. » S’installant face à la jeune femme, manteau déposé sur le dossier de sa chaise, elle demanda d’une voix enjouée : « Comment tu vas pumpkin ? Tu as grandit encore non ? » Qu’elle s’amuse en lançant un petit regard mutin à la sorcière. Des années qu’elle connaissait la petite, elle se souvenait encore de la première fois qu’elle avait rencontré la fille de sa capitaine lors de l’un des matchs des Pies de Montrose. Si l’ancienne starlette du Quidditch n’était pas du genre à se prêter des instincts maternels, il fallait bien avouer qu’elle appréciait beaucoup la gamine qu’elle considérait un peu comme une petite soeur.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
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Inventaire Sorcier
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Dim 3 Mai 2020 - 4:00
L'Appel de 1972 fut relégué au fin fond des pensées d'Inès quand l'ancienne joueuse de Quidditch répondit d'un grand sourire à ses salutations. Inès la regarda s'approcher de sa table et l'invita d'un geste à prendre place sur une chaise qu'elle déroba sans un mot d'excuse à la table voisine. Les amoureux ne s'aperçurent de rien, tout coupés du monde extérieur qu'ils étaient, à s'échanger les bouchées de mash and pie. Inès se demanda un quart de seconde si elle avait ce même regard idiot quand elle fixait Tarek, mais elle reporta aussi sec son attention sur le moment présent.
Avec son style direct habituel, Judith ne prit pas la peine de mettre des gants blancs et attaqua de front ce qui devait avoir été le sujet de l'heure entre elle et sa bonne amie Zahia, la mère d'Inès. Si le ciel au-dessus des sourcils de la jeune fille s'assombrit brièvement, le soleil reprit rapidement le dessus lorsque la petite dynamo sur deux pattes lui assura ne pas vouloir se lancer dans les reproches et embraya aussitôt sur un sujet moins... houleux.
« Si je grandis encore d'un pouce, le bassin de garçons intéressants et intéressés va drastiquement se réduire. Tu sais comment ils sont, à avoir peur des filles plus grandes qu'eux! Non, 5 pieds 6 me vont parfaitement » conclut-elle en riant. Le serveur passa juste à ce moment à côté de leur table et Inès en profita pour lui commander un pichet d'ale et deux verres.
« Tu déjeunes avec moi? J'ai l'impression que ça fait trois ans qu'on s'est vues! Mom m'a dit que tu travaillais avec elle maintenant? Elle te fait pas trop la vie dure? »
La nouvelle avait grandement étonné Inès quand sa mère l'en avait informée. Elle gardait le souvenir d'une sorcière énergique incapable de tenir en place et certainement pas d'une académicienne assidue.
« Quelqu'un dans le décor peut-être...? » fit-elle, l'air coquin. Les histoires d'amour de la grande amie de sa mère l'avaient toujours follement affriolée lorsqu'elle était adolescente. Inès imaginait les fêtes magistrales auxquelles participait la jeune femme et toutes ces personnes qui, sans aucun doute, tournaient lui autour. Inès avait appris depuis longtemps que les joueuses de Quidditch disposaient d'un aura quasi mystique auprès de certains et certaines. Bien sûr, sa mère n'en avait pas profité, coincée comme elle était entre sa carrière et sa vie de famille. Encore quelque chose dont elle avait privé sa mère. Inès claqua la langue d'agacement contre elle-même. Heureusement, la bière fit son entrée à ce moment précis.
Le pichet ne fit qu'effleurer la table avant qu'Inès ne s'en empare pour verser le précieux liquide ambré dans les deux verres. S'il y a bien une chose qui lui avait manqué en France, c'était bien la bière écossaise! Et le whiskey pur feu.
[Tu me diras si je m'avance trop sur certains points! ]
Avec son style direct habituel, Judith ne prit pas la peine de mettre des gants blancs et attaqua de front ce qui devait avoir été le sujet de l'heure entre elle et sa bonne amie Zahia, la mère d'Inès. Si le ciel au-dessus des sourcils de la jeune fille s'assombrit brièvement, le soleil reprit rapidement le dessus lorsque la petite dynamo sur deux pattes lui assura ne pas vouloir se lancer dans les reproches et embraya aussitôt sur un sujet moins... houleux.
« Si je grandis encore d'un pouce, le bassin de garçons intéressants et intéressés va drastiquement se réduire. Tu sais comment ils sont, à avoir peur des filles plus grandes qu'eux! Non, 5 pieds 6 me vont parfaitement » conclut-elle en riant. Le serveur passa juste à ce moment à côté de leur table et Inès en profita pour lui commander un pichet d'ale et deux verres.
« Tu déjeunes avec moi? J'ai l'impression que ça fait trois ans qu'on s'est vues! Mom m'a dit que tu travaillais avec elle maintenant? Elle te fait pas trop la vie dure? »
La nouvelle avait grandement étonné Inès quand sa mère l'en avait informée. Elle gardait le souvenir d'une sorcière énergique incapable de tenir en place et certainement pas d'une académicienne assidue.
« Quelqu'un dans le décor peut-être...? » fit-elle, l'air coquin. Les histoires d'amour de la grande amie de sa mère l'avaient toujours follement affriolée lorsqu'elle était adolescente. Inès imaginait les fêtes magistrales auxquelles participait la jeune femme et toutes ces personnes qui, sans aucun doute, tournaient lui autour. Inès avait appris depuis longtemps que les joueuses de Quidditch disposaient d'un aura quasi mystique auprès de certains et certaines. Bien sûr, sa mère n'en avait pas profité, coincée comme elle était entre sa carrière et sa vie de famille. Encore quelque chose dont elle avait privé sa mère. Inès claqua la langue d'agacement contre elle-même. Heureusement, la bière fit son entrée à ce moment précis.
Le pichet ne fit qu'effleurer la table avant qu'Inès ne s'en empare pour verser le précieux liquide ambré dans les deux verres. S'il y a bien une chose qui lui avait manqué en France, c'était bien la bière écossaise! Et le whiskey pur feu.
[Tu me diras si je m'avance trop sur certains points! ]
- InvitéInvité
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Lun 4 Mai 2020 - 2:25
Rencontre agréable qu’était celle de la jeune Inès : même si elle savait l’endroit possédé par les Saouli elle n’avait pas pensé au fait qu’elle pourrait la croiser ici. Elle s’en faisait néanmoins une joie, toujours ravie de pouvoir partager quelques instants avec la sorcière qu’elle avait pour ainsi dire vue grandir au fil des matchs où elle venait encourager sa capitaine de mère. Ce n’était pas sans raison qu’elle la taquinait sur sa taille, l’enfant s’était muée ces dernières années en une charmante jeune femme. « Que les hommes peuvent être lâches parfois. » Qu’elle s’amuse, secouant légèrement la tête : « Voyons je suis sûre que tu as déjà toute une cour de garçons qui n’ont d’yeux que pour toi. » Elle hausse un sourcil à l’intention de la demoiselle, bien curieuse de parvenir à en savoir plus.
Alors qu’elle lui propose de déjeuner avec elle, Judith se fend d’un large sourire : « Avec grand plaisir je meurs de faim. » Après tout, c’était bien pour se restaurer qu’elle avait poussé les portes de l’établissement. Le fait de partager son repas en agréable compagnie n’ajoutait qu’un peu de lumière à l’évènement. « Ta mère m’a déjà fait la vie dure pendant des années, elle est même plus douce en temps que prof référante que comme capitaine j’ai pas à me plaindre. » Déjà lorsqu’elles jouaient pour les Pies, Zahia s’était trouvée face à la difficulté de gérer la tornade américaine qu’était Jude. Néanmoins, au fil des années les deux femmes avaient fini par s’apprivoiser. De ce fait, une douce harmonie régnait entre les deux joueuses depuis l’arrivée de Judith dans le corps enseignant de l’université. Il fallait avouer qu’en dehors de ses frasques nocturnes, elle se tenait bien l’attrapeuse, enseignante appliquée et impliquée, l’ainée ne pouvait rien lui reprocher dans son comportement actuel.
Les fêtes avaient toujours fait partie de l’ADN de la sorcière, depuis Ilvermorny jusqu’aux clubs privés tout autour du monde lorsqu’elle était joueuse professionnelle, elle vivait plus de nuit que de jour la demoiselle, enchaînant les soirées et les conquêtes qui allaient avec, aura de célébrité qui n’avait fait qu’accentuer un peu plus le naturel charismatique de la brune. « Petite curieuse. » Moue mutine qui se glisse sur le visage poupon de l’assistante elle s’appuie un peu plus sur le dossier de son siège, se balançant doucement jusqu’à atteindre un point d’équilibre parfait avant de reprendre, observant le serveur déposer le pichet de bière sur la table des deux jeunes femmes. « Mais non écoute personne dans le décor actuellement, les fêtes d’Inverness sont bien moins prolifiques que celle de Glasgow, surtout lorsque les trois quarts des personnes alléchantes sont mes étudiants. » Se redressant, penchée vers la gamine elle murmure d’une voix étouffée mais rieuse : « Ne dis pas que j’ai dit ça à Zazou, elle me ferait bruler sur le champ. » Zahia avait toujours été bien plus à cheval sur les règles que sa cadette et si elle faisait mine de s’y plier, Judith avait toujours eu cette tendance à les contourner plus que de raison. Elle ne s’attarderait pas sur le fait que c’était cette tendance à dédaigner les règlements, à jouer avec le feu, qui avait eu raison de sa carrière.
« Trinquons à ton retour alors ? » Proposa-t’elle en levant son verre, toujours prête à célébrer quelconque événement avec un toast l’américaine elle ne pouvait décemment laisser passer ses retrouvailles avec la jeune Saouli sans un verre. « Tu reposes tes valises pour de bon ici ? Je peux espérer te croiser comme élève l’an prochain ? » Peut-être pas sur le terrain de quidditch bien qu’elle eut certainement été brillante sur un balai comme sa mère mais au moins dans les couloirs de l’université, Judith savait Inès brillante, il n’y avait pas de raisons qu’elle ne reprenne pas ses études.
pas d'inquiétude c'est parfait
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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» crédits : Merci Brunelle!
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Sam 9 Mai 2020 - 4:08
Le sourire d'Inès s'élargit encore davantage en réponse aux remarques malicieuses de Judith sur les garçons. Il était vrai que son corps élancé, ainsi que sa chevelure, faisait tourner quelques têtes à Poudlard et dans les rues d'Inverness. Mais Inès s'intéressait rarement aux siffleurs du dimanche.
Judith semblait plutôt satisfaite de son poste à Hungcalf. Heureuse? Inès n'aurait pas été jusque là, mais à tout le moins, elle avait l'air en forme, plus en forme que la dernière fois qu'elle l'avait vue. Quand était-ce déjà? Elle s'empara de son verre comme si le souvenir s'y trouvait. C'est à ce moment que sa compagne de tablée proposa un toast, auquel Inès répondit avec une brève hésitation. Le sujet demeurait sensible.
« À mon retour », fit-elle avec un demi sourire avant de porter le verre à sa bouche. Il était plutôt improbable que Zahia n'ait pas confié à son amie et assistante les conditions judiciaires encadrant son retour à Inverness, songea la fille lorsque le liquide froid franchit le rempart de ses lèvres.
La bière avait un goût acidulée pas déplaisant à la première gorgée, puis davantage sucrée à la seconde, presque caramel. Inès laissa le précieux liquide lui glisser agréablement dans l'oesophage, lui rappelant au passage de longues soirées d'été en compagnie de ses oncles dans la petite cour arrière de la maison familiale. Les Anglais avaient beau se plaindre des nuées de midges dévorant la campagne écossaise, ils ne connaissaient rien des plaisirs qui récompensaient les plus fiers et hardis fêtards dans les nuits fraîches du pays.
En France, ils n'en avaient que pour le vin et les apéros. Tout y était si sophistiqué, si plein de rituels incongrus et ridicules. Rien à voir avec les soirées arrosées à l'écossaise où tout, absolument tout, pouvait se produire, surtout entre sorciers. Salim n'avait-il pas accidentellement mis le feu au shed de la voisine il y quelques années, en essayant de balancer des feux d'artifice avec sa baguette? Une goutte d'eau glissa le long du verre refroidit.
« Ils sont comment, ces étudiants?... » titilla Inès, l'air intéressé. Après tout, ils seraient peut-être des camarades de campus l'année suivante. « En fait, je tente la filière en justice magique pour septembre. Mom m'a parlé d'une nouvelle bourse à laquelle je pourrais appliquer, alors j'essaie de me remettre dans le bain. » Elle pointa du doigt ses livres abandonnés puis, du même mouvement, héla le serveur. Pas besoin du menu, elle le connaissait par coeur. « Cottage pie, s'il te plaît, Charley. Et toi, Jude, tu prends quelque chose? »
Les commandes prises, le serveur fila en direction des cuisines sous le regard rêveur d'Inès. « Tu sais que je le trouvais mignon quand j'étais petite? Alors qu'en fait, maintenant, je remarque juste son menton en galoche et ses coudes trop maigres. C'est ça vieillir? Tout devient moche? » Elle secoua la tête et revint à son verre déjà à moitié vide. Cette pie allait être délicieuse!
Judith semblait plutôt satisfaite de son poste à Hungcalf. Heureuse? Inès n'aurait pas été jusque là, mais à tout le moins, elle avait l'air en forme, plus en forme que la dernière fois qu'elle l'avait vue. Quand était-ce déjà? Elle s'empara de son verre comme si le souvenir s'y trouvait. C'est à ce moment que sa compagne de tablée proposa un toast, auquel Inès répondit avec une brève hésitation. Le sujet demeurait sensible.
« À mon retour », fit-elle avec un demi sourire avant de porter le verre à sa bouche. Il était plutôt improbable que Zahia n'ait pas confié à son amie et assistante les conditions judiciaires encadrant son retour à Inverness, songea la fille lorsque le liquide froid franchit le rempart de ses lèvres.
La bière avait un goût acidulée pas déplaisant à la première gorgée, puis davantage sucrée à la seconde, presque caramel. Inès laissa le précieux liquide lui glisser agréablement dans l'oesophage, lui rappelant au passage de longues soirées d'été en compagnie de ses oncles dans la petite cour arrière de la maison familiale. Les Anglais avaient beau se plaindre des nuées de midges dévorant la campagne écossaise, ils ne connaissaient rien des plaisirs qui récompensaient les plus fiers et hardis fêtards dans les nuits fraîches du pays.
En France, ils n'en avaient que pour le vin et les apéros. Tout y était si sophistiqué, si plein de rituels incongrus et ridicules. Rien à voir avec les soirées arrosées à l'écossaise où tout, absolument tout, pouvait se produire, surtout entre sorciers. Salim n'avait-il pas accidentellement mis le feu au shed de la voisine il y quelques années, en essayant de balancer des feux d'artifice avec sa baguette? Une goutte d'eau glissa le long du verre refroidit.
« Ils sont comment, ces étudiants?... » titilla Inès, l'air intéressé. Après tout, ils seraient peut-être des camarades de campus l'année suivante. « En fait, je tente la filière en justice magique pour septembre. Mom m'a parlé d'une nouvelle bourse à laquelle je pourrais appliquer, alors j'essaie de me remettre dans le bain. » Elle pointa du doigt ses livres abandonnés puis, du même mouvement, héla le serveur. Pas besoin du menu, elle le connaissait par coeur. « Cottage pie, s'il te plaît, Charley. Et toi, Jude, tu prends quelque chose? »
Les commandes prises, le serveur fila en direction des cuisines sous le regard rêveur d'Inès. « Tu sais que je le trouvais mignon quand j'étais petite? Alors qu'en fait, maintenant, je remarque juste son menton en galoche et ses coudes trop maigres. C'est ça vieillir? Tout devient moche? » Elle secoua la tête et revint à son verre déjà à moitié vide. Cette pie allait être délicieuse!
- InvitéInvité
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Dim 10 Mai 2020 - 2:37
Judith ne pouvait pas se permettre d’émettre quelconque jugement concernant la situation dans laquelle se trouvait Inès. Si elle était au courant de ce qu’il s’était passé et de ce qui était sous-jacent au retour de la sorcière à Inverness ce n’était que parce que Zahia lui faisait suffisamment confiance pour lui en avoir parlé. Autrement, le naturel de Jude n’était pas curieux, et encore moins juge des actions de ses pairs. Elle était juste heureuse de revoir Inès, le reste, c’était de son ressort elle n’allait pas faire de réflexion. Ainsi, lorsqu’elle proposa de porter un toast au retour de la jeune femme, c’était sans aucune arrière pensée.
Alors qu’elle évoque les étudiants de l’université, la curiosité d’Inès est piquée : « Il y a de tout tu sais, certains sont charmant, d’autres n’ont pas encore totalement passé le cap de l’adolescence, c’est quitte ou double. » S’amuse Jude. L’université n’avait pas beaucoup changé comparé à l’époque où elle y était étudiante. Les fêtes, les ragots, les histoires, les élèves studieux, ceux qui l’étaient moins, petit capharnaüm qui évoluait plus ou moins harmonieusement sous le regard parfois dépassé de l’équipe enseignante. « Justice magique hein ? C’est pas n’importe quelle filière ça ! » Elle ne cachait pas son admiration la voltigeuse, les cours avaient toujours été pour elle une véritable torture, attention défaillante l’ayant toujours empêchée de se concentrer plus de quelques minutes elle se souvenait des heures passées coincées dans une salle de classe où elle ne parvenait à tenir en place, s’attirant les foudres de ses professeurs. « T’es une élève brillante, ils seraient idiots de ne pas le remarquer. » Elle était entière Judith, un peu trop parfois mais au moins, il n’y avait pas de faux semblants lorsqu’on s’adressait à elle.
Alors qu’elles bavardaient gaiment, Inès interpela un serveur qui vint immédiatement prendre leur commande. « Bien sûr, je meurs de faim ! Je vais prendre la même chose que la demoiselle, merci ! » Qu’elle indique au serveur avec un sourire lumineux. Si elle ne connaissait pas la carte par coeur pour sa part elle faisait confiance aux goûts de la petite pour choisir son déjeuner. Remarquant le regard rêveur de la Saouli elle haussa un sourcil avant que sa remarque ne lui fasse rouler des yeux, amusement visible sur son visage : « Oh tu es bien dure avec lui, et avec tous ceux qui ont dépassé les trente ans. » Qu’elle s’exclame en riant doucement, gorgée de sa bière avalée avant qu’elle ne reprenne, air faussement attristé : « Tu vas dire que je deviens moche, tu me fais du mal pumpkin ! » Elle se rendait bien bien compte que les années passaient Jude, mais elle n’avait jamais ressenti l’impact du temps sur sa personne, éternelle gamine qui refusait de grandir alors que tout autour d’elle évoluait inlassablement. Il suffisait de voir ses amis de l’université, en couple, futurs parents, fiancés, lancés dans une vie qu’elle ne se sentait guère prête à embrasser : ça lui paraissait insensé à l’ancienne attrapeuse pour qui la vie se résumait toujours à un jeu.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
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Inventaire Sorcier:
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Lun 11 Mai 2020 - 3:32
Si Judith ne cacha pas son admiration en entendant quelle filière intéressait la jeune fille, Inès, quant à elle, ne cacha pas son petit instant de fierté. Elle avait bien conscience qu'elle s'engageait dans de longues et éreintantes études, sans doute barbantes aux yeux de plusieurs, mais justement, Inès gardait les yeux fixés sur son objectif de carrière. Maintenant qu'elle s'était plus ou moins trouvé une vocation, elle n'avait pas l'intention de lâcher. Certes, elle commençait avec une tache sur son dossier dès la ligne de départ, mais rien d'irréparable.
« Brillante, oui et non. C'est pas moi qui ai fini première de classe en 7e ni avec le plus grand nombre de ASPIC. C'est cet insupportable vantard de Fetcher. Encore heureux qu'il ait choisi d'aller poursuivre ses études en Amérique plutôt qu'ici. Il devait croire que ça le rendrait plus cool. » Le petit rire moqueur qui suivit exprima parfaitement bien ce qu'Inès pensait de la coolitude de Fetcher.
La réaction de l'assistante de vol à sa remarque sur le vieillissement interloqua Inès un quart de seconde avant que celle-ci ne réalise ce qu'elle avait pu dire de déplacé. Un éclat de rire jaillit au moment même où elle étira les deux bras autour des verres de bière pour aller attraper les mains de Judith.
« Oh non, Jude! C'est pas ce que je voulais dire! C'est mon regard qui a changé! Voyons, tu es toujours aussi belle et moi, je suis certaine que tes étudiants et étudiantes te regardent avec des yeux de merlan frit. » Elle lui donna une petite tape sur le dos de la main et revint à son propre couvert, de plus en plus impatiente de casser la dalle. Elle n'avait même pas remarqué que Judith l'avait appelée par son surnom de gamine, qui l'agaçait encore quelques mois plus tôt et qui lui faisait les yeux au ciel en bougonnant que tous les amis de sa mère la voyaient encore comme une enfant à couver.
Son verre se vidant rapidement, elle attrapa le pichet pour remédier à la situation et, sur un regard à Judith, remplit son verre également.
« J'ai juste l'impression que le... tu sais... tout le merveilleux qu'on voit quand on est petit, eh bien il s'évapore dès qu'on se met à vieillir. Avant Poudlard, jamais j'avais pensé que tout le monde n'avait pas une maison ou une famille ou un talent égal en magie. Et puis les elfes et les loups-garous et les familles de sang pur, et l'égalité entre les sorciers et les sorcières, je m'y étais jamais arrêtée, tu vois? »
Elle inspira sèchement par le nez et pointa les livres à nouveau, du menton cette fois. « C'est pour ça... justice magique. Je me dis que... Eh bien barbouiller des murs, protester dans la rue, lancer des bouteilles aux flics, c'est électrisant, mais disons... disons que peut-être qu'avec un diplôme et un titre et des contacts je pourrais faire plus... bien... pour les gens, je pourrais mieux les aider. » Ses explications étaient aussi échevelées que confuses, Inès en avait bien conscience, mais tout n'était pas encore totalement clair dans sa tête de toute façon. C'est en le formulant, comme elle l'avait aussi expliqué à sa mère quelques jours plus tôt que les pièces du casse-tête se mettaient peu à peu en place et donnaient du sens à son parcours scolaire.
Et pas juste "parce qu'après Poudlard, soit on fait carrière, soit on poursuit ses études".
« Mais je t'embête, allez! Parle-moi plutôt des dernières histoires en ville! J'ai sûrement manqué une foule de fêtes et de potins horriblement excitants! As-tu su que Salim s'est trouvé une fille? »
« Brillante, oui et non. C'est pas moi qui ai fini première de classe en 7e ni avec le plus grand nombre de ASPIC. C'est cet insupportable vantard de Fetcher. Encore heureux qu'il ait choisi d'aller poursuivre ses études en Amérique plutôt qu'ici. Il devait croire que ça le rendrait plus cool. » Le petit rire moqueur qui suivit exprima parfaitement bien ce qu'Inès pensait de la coolitude de Fetcher.
La réaction de l'assistante de vol à sa remarque sur le vieillissement interloqua Inès un quart de seconde avant que celle-ci ne réalise ce qu'elle avait pu dire de déplacé. Un éclat de rire jaillit au moment même où elle étira les deux bras autour des verres de bière pour aller attraper les mains de Judith.
« Oh non, Jude! C'est pas ce que je voulais dire! C'est mon regard qui a changé! Voyons, tu es toujours aussi belle et moi, je suis certaine que tes étudiants et étudiantes te regardent avec des yeux de merlan frit. » Elle lui donna une petite tape sur le dos de la main et revint à son propre couvert, de plus en plus impatiente de casser la dalle. Elle n'avait même pas remarqué que Judith l'avait appelée par son surnom de gamine, qui l'agaçait encore quelques mois plus tôt et qui lui faisait les yeux au ciel en bougonnant que tous les amis de sa mère la voyaient encore comme une enfant à couver.
Son verre se vidant rapidement, elle attrapa le pichet pour remédier à la situation et, sur un regard à Judith, remplit son verre également.
« J'ai juste l'impression que le... tu sais... tout le merveilleux qu'on voit quand on est petit, eh bien il s'évapore dès qu'on se met à vieillir. Avant Poudlard, jamais j'avais pensé que tout le monde n'avait pas une maison ou une famille ou un talent égal en magie. Et puis les elfes et les loups-garous et les familles de sang pur, et l'égalité entre les sorciers et les sorcières, je m'y étais jamais arrêtée, tu vois? »
Elle inspira sèchement par le nez et pointa les livres à nouveau, du menton cette fois. « C'est pour ça... justice magique. Je me dis que... Eh bien barbouiller des murs, protester dans la rue, lancer des bouteilles aux flics, c'est électrisant, mais disons... disons que peut-être qu'avec un diplôme et un titre et des contacts je pourrais faire plus... bien... pour les gens, je pourrais mieux les aider. » Ses explications étaient aussi échevelées que confuses, Inès en avait bien conscience, mais tout n'était pas encore totalement clair dans sa tête de toute façon. C'est en le formulant, comme elle l'avait aussi expliqué à sa mère quelques jours plus tôt que les pièces du casse-tête se mettaient peu à peu en place et donnaient du sens à son parcours scolaire.
Et pas juste "parce qu'après Poudlard, soit on fait carrière, soit on poursuit ses études".
« Mais je t'embête, allez! Parle-moi plutôt des dernières histoires en ville! J'ai sûrement manqué une foule de fêtes et de potins horriblement excitants! As-tu su que Salim s'est trouvé une fille? »
- InvitéInvité
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Mar 12 Mai 2020 - 0:23
La brune pouvait lire la détermination dans le regard de la jeune sorcière, bien que certains points soient encore flous elle connaissait suffisamment Inès pour savoir qu’elle ne se laisserait abattre aussi facilement. « Et bien raison de plus, plus rien ne peut t’arrêter maintenant, même pas cet insupportable Fletcher. » L’esprit de compétition, c’était quelque chose qu’elle possédait l’américaine et ce même s’il ne s’était jamais déclenché pour ce qui était des études. La gamine, qui n’en était plus une même si Jude avait du mal à s’en rendre compte, évoqua ensuite le temps qui passait sous le regard faussement affolée de son interlocutrice, bien peu décidée à vraiment grandir : « Je te taquine Inès ne prends pas cet air affolé. » Qu’elle s’amuse dans un rire en serrant doucement les doigts de la sorcière qui étaient venus se poser sur ses mains. Il en fallait beaucoup pour vexer la jeune femme, détachement certain qui avait souvent fait enrager ses détracteurs elle était de nature conciliante et sa tendance à tout prendre par l’humour rendait difficile de l’atteindre par des injures. « Mon égo est effectivement bien préservé avec mes élèves je n’ai pas encore à me plaindre de mes rides ! » A sa grande joie elle avait encore son petit succès, elle ne s’en cachait pas, appréciant le regard des autres, égo d’ancienne star qui avait du mal à se tarir.
« Oui je comprends, l’enfance est un voile sur la vie… On est dans notre bulle on ne se rend pas vraiment compte. » Il lui semblait parfois que le voile de sa propre enfance ne c’était jamais réellement effacé, la laissant innocente et bien indépendante de toutes les fluctuations extérieures. « De biens belles paroles dis moi, tu comptes présenter cela pour la bourse ? Ça me semble être un très beau projet. » Elle ne cachait pas sa fierté, ses ambitions n’avaient jamais été aussi élevées, ou bien aussi ouvertes sur le monde. Elle avait sa petite fierté en temps que joueuse de Quidditch mais elle s’était surtout servie de sa notoriété pour accéder aux plus belles soirées et aux clubs les plus sélects. Ces manquements ne lui avaient jamais parus aussi flagrants que depuis qu’elle était de retour à Hungcalf, rencontrant tour à tour d’anciennes connaissances et amis qui s’étaient impliqués dans quelque chose de plus grand qu’eux même, famille, emploi, passion…
D’un geste de la tête, Jude eut l’air de réfuter l’affirmation d’Inès, comme pour dire qu’elle ne la dérangeait pas le moins du monde. Néanmoins elle ne s’opposa pas au changement de sujet, pensées moribondes qui avaient le don de l’assaillir lorsqu’elle pensait à sa carrière avortée. Le sujet abordé n’eut aucun mal à lui faire retrouver son sourire tandis qu’elle s’exclama d’une voix enjouée : « Salim s’est trouvé une fille ?! Ça va être à toi de me faire du rattrapage visiblement ! » Jetant un coup d’oeil autour d’elle elle s’excusa silencieusement auprès du couple de la table voisine qui avait été dérangé dans ses roucoulades par son exclamation avant de se retourner vers la Saouli : « Et pour ce qui est des fêtes et des potins… Faut que je t’en fasse faire l’expérience en direct. Tu vas voir Inverness rivalise assez avec Édimbourg sur ce point là. » Elle était bien placée pour le savoir l’ancienne attrapeuse pour avoir écumé durant des années les attractions nocturnes de la capitale écossaise durant des années. « T’as le droit de sortir au moins j’espère ? Sinon je viens t’enlever chez ta mère. » Rien n’était moins sûr elle était certaine que Zahia était capable de la renvoyer d’où elle venait en quelque paroles acerbes et ce même si elle n’y entendait jamais rien la voltigeuse.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Ven 15 Mai 2020 - 4:22
La flèche aiguisée de Judith à l'adresse de ce monstre d'ego qu'était Fetcher élargit encore le sourire d'Inès. Décidément, cette grande agitée de Jude lui avait manqué ces derniers mois! Elle avait le chic pour dédramatiser toute situation et la pimenter au passage, comme il se doit. Mehdi lui rappelait souvent à quel point l'ancienne joueuse étoile et surtout éternelle fêtarde n'était PAS un exemple à suivre. Salim et elle l'avaient toujours trouvé absolument, résolument, complètement cool. En tous les cas, Salim avait passé une bonne partie de son adolescence à fantasmer sur elle; Inès le savait parce qu'elle avait un jour lu des échanges que son oncle avait eus par texto avec des copains. Quant à Inès, elle avait bien souvent tenté d'imiter son style et sa dégaine, parfois avec un certain succès auprès des garçons, il faut le dire.
À ce souvenir, Inès dissimula un sourire dans une nouvelle gorgée de bière.
« Oui, c'est le plan. J'ai presque fini de monter mon dossier de candidature. J'ai même eu une lettre de recommandation du vieil Abernathy, à Poudlard! Il a été mon prof d'histoire de la magie. Vous aviez ce cours à votre école, en Amérique? Enfin bref, il ne me manque qu'un mot en ma faveur de la part de ma marraine et j'envoie le tout par hibou recommandé! »
Et après, il me restera tout l'été à gâcher pour étudier, songea Inès, par devers elle en espérant voir le serveur arriver rapidement. Celui-ci parut entendre ses pensées, car il sortit des cuisines à cet instant, les bras chargés de plats et vint dans leur direction. Les yeux d'Inès pétillèrent, et pas que pour les cottage pie fumantes.
« C'est ce qu'il dit, mais j'ai des doutes! », se moqua ouvertement la jeune Écossaise en doutant des capacités de son oncle à garder une copine plus qu'une semaine. « Ah tu me fais rêver, ma dernière soirée remonte à février. Sur une plage de Nice... » Avec Tarek. Le vent froid avait fini par avoir raison de la veillée et tous étaient allés se réchauffer dans une boîte populaire parmi les jeunes Niçois. La fin de soirée était plus floue dans ses souvenirs.
Le dénommé Charley posa les plats sur la table et repartit aussi sec, avant qu'Inès ait eu le temps de commander un autre pichet.
« Oh non! J'ai le droit de sortir, tu penses bien! » Ça n'aurait pas été le style de Zahia de priver sa fille de sa liberté, elle le lui avait bien fait comprendre le soir de son retour à Inverness. Grand-mère et Mehdi en revanche... Inès baissa la voix et se pencha vers Judith, jetant un coup d'oeil furtif en direction des cuisines.
« Je pense que Dounia aiguise en secret ses couteaux dans les yeux au cas où il me prendrait l'envie de recommencer mes bêtises. Et Mehdi me regarde comme si j'allais disparaître d'un moment à l'autre. » Une micro pause, puis sur le ton de la connivence. « Il y a une soirée bientôt? Ou sinon, on pourrait aller faire une balade en balai! Je suis un peu rouillée. » L'air de rien, la jeune fille tâtait le terrain, voir si sa famille ou ses amis avaient prévu quelque chose pour son anniversaire, qui arrivait à grands pas.
Impatiente, Inès planta sa fourchette dans la tourte et en sortit une bouchée fumante, qu'elle enfourna sans plus de cérémonie, au risque de se brûler au 3e degré. Les yeux un peu larmoyant et la bouche en feu, Inès sentit son coeur se gonfler. La délicieuse cuisine du Cochon à plumes lui avait manqué.
À ce souvenir, Inès dissimula un sourire dans une nouvelle gorgée de bière.
« Oui, c'est le plan. J'ai presque fini de monter mon dossier de candidature. J'ai même eu une lettre de recommandation du vieil Abernathy, à Poudlard! Il a été mon prof d'histoire de la magie. Vous aviez ce cours à votre école, en Amérique? Enfin bref, il ne me manque qu'un mot en ma faveur de la part de ma marraine et j'envoie le tout par hibou recommandé! »
Et après, il me restera tout l'été à gâcher pour étudier, songea Inès, par devers elle en espérant voir le serveur arriver rapidement. Celui-ci parut entendre ses pensées, car il sortit des cuisines à cet instant, les bras chargés de plats et vint dans leur direction. Les yeux d'Inès pétillèrent, et pas que pour les cottage pie fumantes.
« C'est ce qu'il dit, mais j'ai des doutes! », se moqua ouvertement la jeune Écossaise en doutant des capacités de son oncle à garder une copine plus qu'une semaine. « Ah tu me fais rêver, ma dernière soirée remonte à février. Sur une plage de Nice... » Avec Tarek. Le vent froid avait fini par avoir raison de la veillée et tous étaient allés se réchauffer dans une boîte populaire parmi les jeunes Niçois. La fin de soirée était plus floue dans ses souvenirs.
Le dénommé Charley posa les plats sur la table et repartit aussi sec, avant qu'Inès ait eu le temps de commander un autre pichet.
« Oh non! J'ai le droit de sortir, tu penses bien! » Ça n'aurait pas été le style de Zahia de priver sa fille de sa liberté, elle le lui avait bien fait comprendre le soir de son retour à Inverness. Grand-mère et Mehdi en revanche... Inès baissa la voix et se pencha vers Judith, jetant un coup d'oeil furtif en direction des cuisines.
« Je pense que Dounia aiguise en secret ses couteaux dans les yeux au cas où il me prendrait l'envie de recommencer mes bêtises. Et Mehdi me regarde comme si j'allais disparaître d'un moment à l'autre. » Une micro pause, puis sur le ton de la connivence. « Il y a une soirée bientôt? Ou sinon, on pourrait aller faire une balade en balai! Je suis un peu rouillée. » L'air de rien, la jeune fille tâtait le terrain, voir si sa famille ou ses amis avaient prévu quelque chose pour son anniversaire, qui arrivait à grands pas.
Impatiente, Inès planta sa fourchette dans la tourte et en sortit une bouchée fumante, qu'elle enfourna sans plus de cérémonie, au risque de se brûler au 3e degré. Les yeux un peu larmoyant et la bouche en feu, Inès sentit son coeur se gonfler. La délicieuse cuisine du Cochon à plumes lui avait manqué.
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Dim 17 Mai 2020 - 0:12
Attentive, la jeune femme écoute le discours de la sorcière, dossier bien ficelé, ambitions claires et étonnante maturité pour son jeune âge, Jude y voyait une opposition toute trouvée avec son propre comportement bien qu’ayant trouvé sa voie très tôt elle aussi. « T’as une recommandation de ton prof d’histoire de la magie ? Le mien voulait surtout me faire cramer comme on brulait les sorcières à l’époque. » Manière détournée d’acquiescer à sa question. L’enseignement qu’elle avait reçu à Ilvermorny ne semblait pas si différent de celui du Poudlard même si clairement, Jude n’en avait pas retenu autant de choses que sa cadette.
« T’es dure avec lui, il est pas aussi terrible. » S’amuse-t’elle à l’évocation des malheurs amoureux de Salim. Le garçon était des plus amusant, naturel qui s’accordait bien avec celui de l’américaine qui l’avait toujours assez apprécié. La famille Saouli lui était bien tendre dans son ensemble, connaissances gagnées grâce à la lionne Zahia. Et si elle s’amusait à imaginer la femme mère tortionnaire elle savait bien que ce n’était pas le cas, y compris lorsqu’il s’agissait de donner liberté à sa fille. « Romantique ça. » Petit clin d’oeil appuyé à l’intention de la jeune femme elle ne met guère longtemps à replonger dans les souvenirs de sa dernière soirée, bien proches et pourtant bien flous : rien d’aussi original qu’une plage française, les bars d’Inverness avec leur puanteur d’alcool et de transpiration, leurs barmans acariâtres et videurs un peu trop collants, loin de jouer la princesse effarouchée, Judith se plaisait dans ces atmosphères que d’autres trouvaient répugnantes. Prise dans le tourbillon de ses excès elle faisait de la nuit écossaise son royaume.
« Un petit sortilège de confusion et Mehdi ne sera plus un problème, je t’enlève et on va faire la fête. » Elle n’évoqua pas le fait qu’en ce qui concernait Dounia, elle ferait pâte blanche, la sorcière l’avait toujours beaucoup impressionnée et c’était suffisamment rare pour le faire remarquer. En ce qui concernait l’oncle d’Inès, c’était différent, tornade américaine qui s’était toujours opposé à son calme et à son sérieux. Les rencontres entre les deux sorciers faisaient souvent des étincelles mais Judith s’en était toujours amusée. « Il y a toujours des soirées si tu sais où chercher. » Elle hausse doucement les épaules avant de demander en haussant un sourcil : « T’as déjà fait du balais pompette ? Meilleur moyen d’allier vol et soirée si tu veux mon avis. » Partisanes des idées farfelues Judith aimait allier ses deux passions, fêtes et vol, les voyages sur balais qu’elle faisait lorsque ses idées n’étaient pas les plus clairs lui offraient encore plus d’émotion que ceux qu’elle faisait sobre. Rêve éveillé.
Plats fumants finalement déposées devant elles, coupant leur conversation en cours tandis qu’elles se jetaient sur leur assiette respective : « Tu vas te bruler ! » S’exclama l’assistante en laissant échapper un rire devant le regard larmoyant et pourtant satisfait de la Saouli. Plus mesurée que la sorcière mais tout aussi pressée elle jeta un oeil autours d’elles : « S’il vous plait ! On va reprendre un pichet. » Reprend-elle en se tournant vers Charley qui passait à une autre table non loin de la leur. Sourire lumineux à l’intention du serveur, yeux qui papillonnent pour faire passer son interruption elle ne tarde pas à reporter son attention sur sa propre assiette, couverts portés comme arme tandis qu’elle prenait sa première bouchée. Le mélange de saveurs sur son palais la laissa quelque peu rêveuse elle aussi, elle se souvenait bien pourquoi cet endroit était l’un de ses préférés en ville. « C’est vraiment délicieux. » Qu’elle laisse échapper, avant de reprendre une nouvelle part, moue ravie sur le visage.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Ven 22 Mai 2020 - 3:26
L'idée d'un bon méchoui de sorcière fit glousser Inès lorsqu'elle se matérialisa à son esprit. Parfois, en cours d'histoire, pendant le long semestre passé à raconter les procès pour sorcellerie et le puritanisme de l'époque, Inès s'était demandé ce qu'avait pu ressentir Gwendoline la fantasque en brûlant pour vouloir retourner quarante-sept fois. Est-ce qu'une poussée d'adrénaline lui montait au cerveau? Est-ce qu'elle se sentait toute puissante?
On développait vite une dépendance aux émotions fortes. Inès le savait bien elle qui, plus jeune, grimpait sur les toits de son école, crapahutait d'arbre en arbre dans la forêt interdite, se glissait de nuit dans les couloirs pour s'amuser à réveiller les tableaux et les statues sans se faire attraper par les préfets ou les professeurs. Judith, tout comme Zahia, avait dû ressentir cette décharge électrique plus d'une fois en s'élançant dans les airs au coup de sifflet.
Tout en mâchant sa bouchée de boeuf et de purée, la jeune sorcière écoutait attentivement la fantasque assise devant elle. Ses propositions, certes farfelues, étaient surtout bourrées de bonnes intentions, et pour certaines assez tentantes, à vrai dire. Mais Mehdi ne méritait pas pareil traitement, même quand il levait un sourcil lorsque Inès faisait une bêtise de petite ou de grande ampleur. Et il ne méritait certainement aucun tourment en ce moment, tant il paraissait avoir l'esprit ombrageux. À la proposition de Judith de voler avec un verre dans le nez, Inès leva un doigt au-dessus de sa fourchette.
« Meilleur moyen de rentrer dans un mur. Essaie plutôt après avoir pris un sortilège d'allégresse par la tronche. Ça m'est arrivé une fois, à Poudlard. Meilleur vol au-dessus des tourelles de ma vie. Il y avait toute l'équipe de Poufsouffle qui me poursuivait parce que j'avais soi-disant piqué leur vif. Alors que, franchement... oui. Je trouvais qu'il brillait tellement d'une belle manière, il fallait qu'il soit à moi. Je crois que j'ai avalé 33 mouches à force de rire en volant ce jour-là. »
Aux compliments de Judith sur la nourriture, et surtout en l'entendant commander un autre pichet, Inès approuva de plusieurs hochements de tête rapides. En effet, nulle part ailleurs on ne trouvait nourriture plus réconfortante. Inès n'avait jamais compris l'intérêt pour les régimes alors qu'on pouvait manger aussi bien. En toute honnêteté, elle n'avait elle-même jamais eu besoin de régime, mais c'était parce qu'elle était très active, n'est-ce pas. Et pas du tout à cause de sa génétique maternelle.
« Ça te manque pas trop, l'équipe, les stades, les supporters, la victoire? » demanda-t-elle en attrapant une serviette pour s'essuyer les coins de la bouche. Une rasade de bière aida à faire descendre la bonne bouffe.
À la table d'à côté, les amoureux avaient fini de se manger le visage et se levaient pour partir. Pendant un instant, le regard d'Inès resta accroché à leurs mains jointes tandis qu'ils passaient près d'elles et se dirigeaient vers la sortie. Un battement de coeur plus tard, elle revint à la discussion en cours.
« Je sais que ça manque à mom, parfois même si elle en parle pas trop. Ça doit être difficile de laisser tout ça derrière. »
On développait vite une dépendance aux émotions fortes. Inès le savait bien elle qui, plus jeune, grimpait sur les toits de son école, crapahutait d'arbre en arbre dans la forêt interdite, se glissait de nuit dans les couloirs pour s'amuser à réveiller les tableaux et les statues sans se faire attraper par les préfets ou les professeurs. Judith, tout comme Zahia, avait dû ressentir cette décharge électrique plus d'une fois en s'élançant dans les airs au coup de sifflet.
Tout en mâchant sa bouchée de boeuf et de purée, la jeune sorcière écoutait attentivement la fantasque assise devant elle. Ses propositions, certes farfelues, étaient surtout bourrées de bonnes intentions, et pour certaines assez tentantes, à vrai dire. Mais Mehdi ne méritait pas pareil traitement, même quand il levait un sourcil lorsque Inès faisait une bêtise de petite ou de grande ampleur. Et il ne méritait certainement aucun tourment en ce moment, tant il paraissait avoir l'esprit ombrageux. À la proposition de Judith de voler avec un verre dans le nez, Inès leva un doigt au-dessus de sa fourchette.
« Meilleur moyen de rentrer dans un mur. Essaie plutôt après avoir pris un sortilège d'allégresse par la tronche. Ça m'est arrivé une fois, à Poudlard. Meilleur vol au-dessus des tourelles de ma vie. Il y avait toute l'équipe de Poufsouffle qui me poursuivait parce que j'avais soi-disant piqué leur vif. Alors que, franchement... oui. Je trouvais qu'il brillait tellement d'une belle manière, il fallait qu'il soit à moi. Je crois que j'ai avalé 33 mouches à force de rire en volant ce jour-là. »
Aux compliments de Judith sur la nourriture, et surtout en l'entendant commander un autre pichet, Inès approuva de plusieurs hochements de tête rapides. En effet, nulle part ailleurs on ne trouvait nourriture plus réconfortante. Inès n'avait jamais compris l'intérêt pour les régimes alors qu'on pouvait manger aussi bien. En toute honnêteté, elle n'avait elle-même jamais eu besoin de régime, mais c'était parce qu'elle était très active, n'est-ce pas. Et pas du tout à cause de sa génétique maternelle.
« Ça te manque pas trop, l'équipe, les stades, les supporters, la victoire? » demanda-t-elle en attrapant une serviette pour s'essuyer les coins de la bouche. Une rasade de bière aida à faire descendre la bonne bouffe.
À la table d'à côté, les amoureux avaient fini de se manger le visage et se levaient pour partir. Pendant un instant, le regard d'Inès resta accroché à leurs mains jointes tandis qu'ils passaient près d'elles et se dirigeaient vers la sortie. Un battement de coeur plus tard, elle revint à la discussion en cours.
« Je sais que ça manque à mom, parfois même si elle en parle pas trop. Ça doit être difficile de laisser tout ça derrière. »
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Mer 3 Juin 2020 - 0:23
Un repas agréable en bonne compagnie, les rires qui se mêlaient aux banalités elle avait toujours trouvé la jeune Saouli de très bonne conversation. Malgré leur différence d’âge évidente, malgré le lien particulier que Jude partageait avec la mère d’Ines, c’était toujours avec plaisir qu’elle se trouvait à échanger avec la cadette. Plongée dans des histoires plus alambiquées les unes que les autres, tout le monde savait que l’ancienne attrapeuse n’avait jété enfant de choeur, bêtises qui jalonnaient son quotidien. Excusables lorsqu’elle était gamine, beaucoup moins maintenant que les conséquences la dépassaient grandement. Voler avec quelques verres dans le nez restait dans la première catégorie néanmoins, laissant la jeune femme bien rieuse. « Meilleur moyen de rentrer dans un mur ? Come on c’est faisable même pour un moldu, serais-tu devenue petite nature ? » Peut-être pas exactement mais Judith n’avait jamais failli devant un challenge. La liberté offerte par le vol n’était qu’exacerbée par l’alcool, sentiments toujours plus forts, toujours plus vivaces. Elle ne cessait de parcourir le monde en quête de vie, en quête de sensations. Tout ça lui manquait énormément depuis sa chute. La petite anecdote donnée par la jeune sorcière lui arracha néanmoins un sourire, lui rappelant le naturel de la Saouli. « T’as jamais pensé à devenir attrapeuse toi ? T’aurais un entrainement particulier tu sais. Je pose ça là t’en fait ce que tu veux. » Elle bat quelques fois des cils, faussement charmeuse. Si quelqu’un pouvait bien se passer d’entraineur, c’était Ines, elle avait le Quidditch dans le sang, il suffisait de voir sa mère sur un balai.
Comme à chaque fois que le Quidditch est évoqué face à une de ses connaissances, la question fatidique ne tarde pas arrachant une petite moue à l’américaine derrière sa bouchée de tourte. La fuite, la chute, la fin de son règne : tout ce qu’elle regrettait regroupé en quelques mots. Mais elle est bien obligée de sourire, de prétendre : meilleure menteuse que son naturel sanguin le laissait imaginer. « Bien sûr, ça manque toujours, mais bon, c’est une nouvelle aventure. » Elle feignait l’indifférence Judith, l’innocence comme elle savait si bien le faire, certaine qu’à force de le dire, ça finirait par lui sembler réel. « Suffit juste de se rassurer en se disant que les victoires des élèves sont un peu les tiennes aussi. » Elle ne disait rien Jude mais elle remarqua aisément le regard de sa cadette qui s’était attardé sur le couple voisin. Bien loin de vouloir insister sur le sujet elle penche la tête sur son verre nouvellement rempli comme pour lui laisser le temps de se concentrer à nouveau sur le moment présent avant de reprendre, gaité exagérée pour compenser le trouble des deux : « Je vais créer les futures vedettes du Quidditch, ça a de la gueule quand même ! » Ce n’était d’ailleurs pas totalement faux, Jude avait ses préférés, élèves talentueux qu’elle voulait prendre sous son aile, couronne de joyaux, tous aussi brillants les uns que les autres. Elle les voulait tous, collectionneuse à ses heures perdues, elle voulait les mener au succès et se montrer comme instigatrice de leur gloire : la lumière, elle ne voulait que ça, ailes brisées qui l’obligeaient à l’ombre depuis déjà trop longtemps à son gout.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
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Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Ven 5 Juin 2020 - 4:53
Voir Judith voler en état d'ébriété devait certainement être tout un spectacle. En toute honnêteté, Inès devait reconnaître que l'incorrigible fêtarde avait dû l'être quelques fois sur le terrain de Quidditch, ça ou avec autre chose dans le sang. Elle n'en demeurait pas moins une grande joueuse, du moins dans l'esprit d'Inès, certaines des figures qu'elle l'avait vue exécuter lui avaient parfois couper le sifflet. Certains joueurs misaient tout sur la technique et l’esbroufe, d'autres maîtrisaient le vol comme une seconde nature. Judith et Zahia étaient de ceux-là.
À la question (et à l'offre sous-entendue) de l'amie de sa mère, Inès haussa les épaules, retraitant prudemment dans sa chaise et s'armant de son buck de bière pour mieux se défendre. Malgré ses conversations prudentes sur le sujet, Zahia n'avait jamais totalement réussi à masquer le plaisir qu'elle aurait eu à voir sa fille réussir sur le terrain de Quidditch. Elles n'avaient jamais parlé de son renvoi de l'équipe de Poufsouffle et le sujet d'une carrière sportive n'avait jamais été directement mis sur la table, mais il existait une sorte de tabou entre elles, comme un terrain glissant où tacitement ni l'une ni l'autre ne s'aventuraient.
Si Inès n'avait jamais été vraiment tentée par l'idée de faire partie d'une équipe amateur ou même professionnelle, elle avait pourtant, en un sens, suivi les traces de sa mère pendant la dernière année. Il fallait seulement espérer que Zahia ne l'apprenne jamais.
« Nan... trop de gens qui donnent des ordres. Place-toi ici, fais une passe là, touche pas à cette balle-ci, fais pas ci, fais pas ça. Épuisant. Je préfère voler en solo, au moins je peux faire ce que je veux. » Elle prit une longue gorgée et reposa le verre sur la table. Sous les paroles légères de Judith, Inès sentait vibrer la tristesse de l'ancienne joueuse à la pensée de tout ce qu'elle avait perdue il y a quelques mois à peine. Inès ne connaissait pas tous les détails de l'affaire qui avait mené au départ de Jude du circuit professionnel, n'ayant fait que lire les journaux, mais elle sentait qu'il valait mieux ne pas trop creuser ce sujet encore douloureux.
Former de futures vedettes, ça ne valait certainement pas d'en être une soi-même, mais c'était sûrement mieux que rien, et puis elle travaillait avec son amie. Sachant comment remonter le moral à sa compagne de tablée, Inès s'empara du pichet nouvellement posé sur la table et remplit leurs deux verres. Elle leva le sien.
« Je propose un toast à tous les petits cons qui se croient les stars de demain. » Puis, sur un clin d'oeil, ajouta. « Vampire's night ce soir? J'ai entendu dire qu'ils ont un nouveau drink et qu'il est pas dégueulasse... »
À la question (et à l'offre sous-entendue) de l'amie de sa mère, Inès haussa les épaules, retraitant prudemment dans sa chaise et s'armant de son buck de bière pour mieux se défendre. Malgré ses conversations prudentes sur le sujet, Zahia n'avait jamais totalement réussi à masquer le plaisir qu'elle aurait eu à voir sa fille réussir sur le terrain de Quidditch. Elles n'avaient jamais parlé de son renvoi de l'équipe de Poufsouffle et le sujet d'une carrière sportive n'avait jamais été directement mis sur la table, mais il existait une sorte de tabou entre elles, comme un terrain glissant où tacitement ni l'une ni l'autre ne s'aventuraient.
Si Inès n'avait jamais été vraiment tentée par l'idée de faire partie d'une équipe amateur ou même professionnelle, elle avait pourtant, en un sens, suivi les traces de sa mère pendant la dernière année. Il fallait seulement espérer que Zahia ne l'apprenne jamais.
« Nan... trop de gens qui donnent des ordres. Place-toi ici, fais une passe là, touche pas à cette balle-ci, fais pas ci, fais pas ça. Épuisant. Je préfère voler en solo, au moins je peux faire ce que je veux. » Elle prit une longue gorgée et reposa le verre sur la table. Sous les paroles légères de Judith, Inès sentait vibrer la tristesse de l'ancienne joueuse à la pensée de tout ce qu'elle avait perdue il y a quelques mois à peine. Inès ne connaissait pas tous les détails de l'affaire qui avait mené au départ de Jude du circuit professionnel, n'ayant fait que lire les journaux, mais elle sentait qu'il valait mieux ne pas trop creuser ce sujet encore douloureux.
Former de futures vedettes, ça ne valait certainement pas d'en être une soi-même, mais c'était sûrement mieux que rien, et puis elle travaillait avec son amie. Sachant comment remonter le moral à sa compagne de tablée, Inès s'empara du pichet nouvellement posé sur la table et remplit leurs deux verres. Elle leva le sien.
« Je propose un toast à tous les petits cons qui se croient les stars de demain. » Puis, sur un clin d'oeil, ajouta. « Vampire's night ce soir? J'ai entendu dire qu'ils ont un nouveau drink et qu'il est pas dégueulasse... »
- Spoiler:
- Et je propose de boucler ici, avec ta réponse? À moins que tu ne souhaites poursuivre, je suis bien ouverte. :)
- InvitéInvité
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Jeu 18 Juin 2020 - 15:28
Avec le quidditch qui coulait dans ses veines, Jude n'avait aucun doute sur le fait qu’Ines pourrait être une grande joueuse si elle le désirait. Elle était néanmoins aussi consciente que la pratique ne convenait pas à tout le monde et savais très bien que Zahia n'aurait jamais imposé à sa fille de suivre la même voie qu’elle. Visiblement, Ines en était satisfaite étant donné la réponse qu'elle offrit à l’assistance, cachée derrière sa choppe de bière. L’individualité du vol solitaire était parfois grisante, Jude préférait toujours l’allégresse de la foule, le chahut des victoires, l’adrénaline des dernières secondes et la gloire qui en résultait mais preuve était de sa situation actuelle, qu’elle s’y était brulé les ailes.
Verre à nouveau rempli et toast porté qui amusa grandement la jeune américaine elle ne pu s’empêcher de glisser, comme une confidence : « Ils risqueraient de tomber de leur balai ce serait dommage. » Moue faussement innocente plaquée sur le visage, elle mine un oups en portant une main à sa bouche avant de rire doucement. Bien sûr, étant enseignante, elle ne pouvait se permettre de telles pensées à l'égard de ses élèves, et encore moins les mettre à exécution mais elle se plaisait parfois à leur laisser croire qu’elle pouvait en être capable. A vrai dire, il y avait peu de choses dont Judith n’était pas capable sur le papier, c'était ce qui faisait son charme finalement. La proposition d’Ines la rendit d’autant plus joyeuse, très heureuse d’avoir une camarade pour sa soirée, et sa nuit si cela s’éternisait à venir. « Tu sais comment me parler Pumpkin, j’offre la première tournée on goutera ce fameux cocktail ! » Qu’elle s’exclame d’une voix joyeuse, grande enfant qui ne jurait que par les insouciances de la fête et des actions sans lendemain.
Coup d’oeil jeté à sa montre elle fait une petit grimace, le temps était passé plus vite qu’elle ne l’aurait cru, elle avait des obligations auxquelles elle ne pouvait pas vraiment espérer se soustraire si elle souhaiter conserver cet emploi. « Je t’envoie un texto pour l’heure, il est temps pour moi de me sauver, j'ai des premières années à gérer cet après-midi, et crois moi, c’est pas de tout repos. » Petit rire qui s’échappe des lèvres maquillées de l’assistante elle roule des yeux exagérément, théâtralité qui l’amusait avant de se redresser, faisant racler sans vraiment y prêter attention sa chaise sur le sol et ne s’offusquant pas des soupirs bruyants des clients attablés près d'elles. « Profite du dessert pour moi. » Clin d’oeil, Judith dépose quelques pièces sur la table, montant de son repas avant de s’éclipser rapidement, large sourire aux lèvres et salut bruyant à l’intention des quelques membres du personnel qu’elle connaissait.
- Spoiler:
- cloturons là écoute on pourra toujours se trouver un nouveau rp un peu plus tard
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 628
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux (terminé)
Ven 26 Juin 2020 - 23:12
Inès se doutait bien que la mention d'une sortie et d'un (et sans doute plusieurs) drinks allait semer la joie dans le coeur de Jude. Depuis le temps qu'elles se connaissaient, Inès savait parfaitement sur quel corde tirer pour lui rendre le sourire. Et cette fois non plus, ça ne manqua pas : Jude lui fit un de ses beaux sourires, qui chassa la moue naissante sur ses lèvres.
« Première tournée acceptée!.... Si c'est moi qui paie la deuxième! » fit la jeune Écossaise en joignant son rire à celui de sa mentor en soirées festives. Inès songeait déjà à qui pourrait se joindre à elles pour cette sortie. Padma serait sans doute partante. Amir était à Édimbourg avec son père, mais peut-être que Ted serait intéressé... Le bruit des pièces sonnantes et trébuchantes sur le bois de la table la tira de ses réflexions pour la ramener au moment présent. Judith s'éclipsait déjà.
« Noté! À plus! » lui lança-t-elle tandis que la femme s'éloignait. Elle lui adressa un large sourire et un salut de la main, avant de reporter son attention sur sa pile de livres, qui attendait toujours qu'on revienne s'occuper d'elle. Au tour d'Inès de grimacer. Elle aurait presque préféré avoir à s'occuper d'un cours de vol sur balai plutôt que de devoir replonger dans sa révision, mais il le fallait bien si elle voulait se montrer à la hauteur à la rentrée...
Sans doute qu'un cranachan bien sucré la mettrait dans les meilleures dispositions; elle fit signe à Charley.
« Première tournée acceptée!.... Si c'est moi qui paie la deuxième! » fit la jeune Écossaise en joignant son rire à celui de sa mentor en soirées festives. Inès songeait déjà à qui pourrait se joindre à elles pour cette sortie. Padma serait sans doute partante. Amir était à Édimbourg avec son père, mais peut-être que Ted serait intéressé... Le bruit des pièces sonnantes et trébuchantes sur le bois de la table la tira de ses réflexions pour la ramener au moment présent. Judith s'éclipsait déjà.
« Noté! À plus! » lui lança-t-elle tandis que la femme s'éloignait. Elle lui adressa un large sourire et un salut de la main, avant de reporter son attention sur sa pile de livres, qui attendait toujours qu'on revienne s'occuper d'elle. Au tour d'Inès de grimacer. Elle aurait presque préféré avoir à s'occuper d'un cours de vol sur balai plutôt que de devoir replonger dans sa révision, mais il le fallait bien si elle voulait se montrer à la hauteur à la rentrée...
Sans doute qu'un cranachan bien sucré la mettrait dans les meilleures dispositions; elle fit signe à Charley.
-TERMINÉ-
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