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Cours I — Les Guerres Gobelines
Lun 22 Mar 2010 - 23:13
Cours n°1 : Les Guerres Gobelines, du XIIIe siècle au XVIIe siècle
Mardi matin de 8h30 à 11h — Cours obligatoire commun à toutes les maisons
Mardi matin de 8h30 à 11h — Cours obligatoire commun à toutes les maisons
Il est huit heures et demie du matin lorsque je ferme la porte d'un coup de pied derrière moi. Je viens d'entrer en cours et la salle est déjà pas mal remplie. Je repère des élèves que je connais déjà de vue pour les avoir croisés dans les couloirs de Hungcalf, d'autres que je ne connais absolument pas et que je vais devoir apprendre à connaître au cours de ces quelques mois qu'il me reste à enseigner ici. M'éclaircissant la voix, je m'approche de l'estrade sur laquelle je monte, les mains croisées dans le dos. Un coup d'œil au tableau vierge, puis je me retourne vers la classe. Le brouhaha commence à s'éteindre et on peut bientôt entendre une mouche péter. Je pose alors mes mains à plat sur le bureau, me voûtant légèrement et me faisant craquer les vertèbres. Avant de me rendre compte que ma chemise me fait un décolleté pigeonnant. Hrm. Je ne perds cependant pas contenance et me contente de me redresser avant de faire quelques pas sans les quitter des yeux. La porte d'entrée s'ouvre et laisse passer quelques retardataires qui se confondent (ou pas) en excuses. Puis le silence retombe, malgré quelques raclements de chaises sur le sol dallé.
- « Bien, je crois que tout le monde est là. Et puis s'il y a des absents, vous leur direz de venir me voir plus tard, hein. »
Cela dit, je reviens à mon bureau, les yeux à présent posés sur une petite feuille de parchemin sur laquelle j'avais griffonné quelques points importants à aborder avant de débuter mon cours. Je passe une main dans mes cheveux histoire de les ôter de mon champ de vision, puis je reprends :
- « Premier point important : si j'en crois les notes que m'a laissé mon prédécesseur, vous aviez fait un devoir sur trois rouleaux de parchemins sur la traite des Elfes de Maisons… C'est ça non ? Vous lui aviez rendu il y a deux semaines, il me semble. Eh bien je ne les retrouve pas, donc je n'ai pas pu les corriger à sa place. Je suppose qu'il a dû les embarquer, en souvenir de vous. Résultat, non, vous n'avez pas travaillé pour rien, mais presque. Un bref sourire, puis le sérieux revint : Ensuite, deuxième point, vous étiez en plein cours sur la traite des créatures magiques de l'Antiquité à nos jours, or je n'ai absolument pas de connaissances dans cette partie là de l'Histoire de la Magie, donc il faudra poursuivre ce cours par vous-même. S'il vous intéressait énormément, à la rigueur, je pourrais toujours tenter de faire des recherches et essayer de vous faire un cours de synthèse. Avis à celui ou celle qui aura le courage ou la bonté de me passer les notes du cours. »
Le silence était planant suite à cette offre. Après tout, ils étaient assez grands pour faire des recherches personnelles. On verrait à la fin du cours s'ils voulaient que je fasse une synthèse ou si le sujet les avait aussi peu emballés. Coup d'œil à l'ensemble des élèves présents dans la salle, histoire de s'assurer qu'ils n'étaient pas déjà à dessiner sur les tables. Et puis je continuai, n'ayant aucune interruption :
- « Troisième point, comme vous l'aurez remarqué, le Professeur Medbewn n'est plus là pour assurer ses cours. Il n'est pas mort, il a juste pris une retraite anticipée. Certains d'entre vous m'ont déjà peut-être vue dans les couloirs ou dans le Parc d'Hungcalf, et il est vrai que j'ai été promue du poste de Garde-Chasse que j'occupais jusqu'à trois jours auparavant. J'ai les qualités requises pour être professeur, j'ai juste une énorme flemme chronique. Je suis donc susceptible de ne pas vous donner de devoirs personnels, mais je voudrais que vous connaissiez bien le cours que j'aurais fait. Histoire que vous ne soyez pas trop à la traine. Si besoin est, je dispenserai des cours particuliers à des petits groupes d'élèves. Mais je pense que vous êtes assez doués pour ne pas en avoir besoin. Et si le besoin s'en fait ressentir, on trouvera un créneau. Sourire rassurant à l'ensemble de l'assemblée. Et enfin, dernier point avant que je commence mon cours, nous allons aborder un sujet sur lequel je suis beaucoup plus calée que tous les sujets que vous avez abordés avec le Professeur Medbewn. »
Pointant ma baguette vers le tableau derrière moi, je lançais un sort informulé pour que s'inscrive donc le thème du cours tandis que je commentais alors que les lettres se traçaient d'elles-mêmes :
- « Nous allons donc nous intéresser aux Guerres Gobelines sur la période temporelle qui va du treizième siècle au dix-septième. Certains ont peut-être des souvenirs d'allusions aux guerres gobelines à diverses époques. Les clans gobelins se font la guerre depuis des siècles entiers. On dit qu'ils se faisaient déjà la guerre avant que Poudlard soit construite. Ça vous donne un ordre d'idées. Dans ce cours, qui est plus un grand thème qu'un cours particulier, on va voir déjà la situation d'avant le XIIIe siècle -si vous avez des souvenirs c'est maintenant qu'il faut les retrouver-, pour ensuite nous occuper des clans Gobelins, de leurs rapports conflictuels avec tous les autres, de l'action des Sorciers dans ces guerres constantes et continuelles… Et puis une fois que nous arriverons à la fin de ce thème, on s'intéressera aux répercutions de ces guerres sur les siècles suivants jusqu'à nos jours. »
J'avais toujours été passionnée par les guerres Gobelines, aussi loin que je pouvais m'en souvenir et sans vraiment savoir pourquoi ni comment ça pouvait être ainsi. Une fois cette brève introduction faite, je vérifiais que ce qui était écrit sur le tableau correspondait à ce que je venais de dire -parfait, pas de faute- puis je me retournais de nouveau vers la classe :
- « Maintenant que tout est dit, avez-vous des questions de différents ordres, des remarques, des propositions ? »
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Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Ven 26 Mar 2010 - 13:33
Comme promis, une rep et ce, avant Dimanche =D
Et voilà, un nouveau Mardi qui commençait. Les six heures résonnèrent de mon cadran qui alla, une fois de plus, finir ton chant sur le plancher avant que j,aille la bonté de le débrancher. Utilisant toute ma bonne volonté, je me relevait de ma position de sommeil et m'étirai la quasi-totalité des muscles de mon corps. J'enfilais un bas de pyjama aux couleurs des Rolling Stones. Je me penchais vers le sol pour ramasser mon cadran, le poser sur ma table de chevet et le reprogrammer. Ensuit,e ce fut au tour de ma traditionnelle heure d'entraînement. Je sautai donc sur ma multi-station et commençai le carnage après avoir étirer le reste de mes muscles. Je dois avouer que se lever à six heure du matin pour s'entraîner, c'était assez sauvage je dois l'admettre. Mais bon, après tout, avec de bonnes habitudes de vie saine, je ne pouvais qu'aller mieux et croyez moi, j'étais près à tout pour ne pas retomber dans cette merde. Une overdose dans sa vie, c'est assez pour moi. C'est donc après avoir terminer mon entraînement que je me levai, toujours vêtu de mon demi-pyjama, je prit une serviette et des vêtements propres et partis vers les douches. Étrangement, à sept heure du matin, il n'y avait que les Summerbees pour être debout, peut-être aussi les Lufkins, mais n'allez pas demandé ça aux Grymms qui viennent sûrement de se coucher. L'eau chaude sur mon corps me fit un plus grand bien, je me lavai donc rapidement, frottant mon corps avec ce nouveaux gel douche, puis ce fut le tour de mes cheveux. Par la suite, je dus rester une bonne vingtaine de minutes à augmenter graduellement la chaleur de la douche, me lançant le jet directement sur la nuque, créant même quelques frissons sur mes bras. Je me penchai pour éteindre les robinets et sortir de la douche. Me frottant avec la serviette pour me sécher, je saluais les autres qui venaient de passer pour ensuite enfiler mes vêtements propres. Assez simple: un jeans et un t-shirt noir imprimé. Par contre, avant de partir, je prendrai une veste rayé pour être certain de ne pas geler, parce que par fois, les salles de cours peuvent être frigorifiée. Pour finir mon petit rituel matinal, je passai à la cuisine commune et par ma chance habituel, personne n'utilisait les ronds du fours. Je pris un verre et ouvrit le frigo. Je cassai trois œufs dans mon verre, avec une pointe de dégoût, et les bus, crus. Et oui, des protéines, il en faut bien. Je me mit ensuite à mon petit-déjeuner: quatre œufs brouillés, un grands bol de céréales et quatre tranche de pain grillé. le tout me fit le plus grand bien, car j'avais l'estomac qui commençait sérieusement à crier famine. Je revins ensuite dans ma chambre, un rapide coup d'œil à mon cadran -8h15- j'attrapais donc mon sac et partit vers le deuxième étage.
Ce matin, j'avais cours de l'histoire de la Magie et il y avait un nouveau professeur, car nous savions tous déjà que ce vieux Medbewn avait prit une retraite après s'être gentiment fait torde la main. Mais bon, c'était pour le mieux, il n'était même plus capable de lire ses propres notes. C'est donc sur cette réflexion que j'entrai dans le cours. Dans les premiers. Je pris place directement à la droite de l'allée centrale, vers le milieu de la classe. Cette nouvelle attitude en cours était encore toute nouvelle pour moi et souvent je devais y penser pour ne pas aller m'installer au fond, avec des gens à problèmes, comme je l'aurais fait avant. Mais bon, ce matin fit exception à cette règle et je prit directement place derrière le bureau et sortit mes affaires, près à commencer à travailler. Par contre, quand on dit que les mauvaises habitudes ont la vie dure, ce n,est pas pour rien, car quand le professeur, ou plutôt la professeure entra dans la classe, je ne pus m'empêcher de la détailler de la tête au pied. Tout de suite,m sa tête me disait quelques chose -en tout cas, déjà plus agréable au regard que ce vieux Medbewn-, j'avais déjà du la croiser à Norwich, récemment sans doute. Je remontai mon regard lentement passant de ses jambes à sa tête, me mordant légèrement la lèvre inférieur. Les deux coudes appuyés sur mon bureau, je continuais mon observation tandis que les autres élèves entraient. J'en reconnus une grande majorité d'entre eux, mais il y avait toujours quelques visages inconnus, des gens qui avaient du arrivé alors que j'étais en désintoxication. Une fois les 8h30 arrivé, elle poussa la porte avec son pied et vint se présenter. Nous disant tout ce qu'un élève pourrait vouloir savoir sur les cours suivants, cependant, elle oublia un point, qui me fit sourire. Alors, levant la main, mais n'attendant pas qu'elle me donne le "droit de parole"...
Bon, c'était un tout petit peu arrogant, mais je n'avais pas pu m'en empêcher cette fois, nous déballer tout ça comme une pro et ne pas être foutu de nous laissé entendre son nom. Oserais-je lui demander son numéro ...
Et voilà, un nouveau Mardi qui commençait. Les six heures résonnèrent de mon cadran qui alla, une fois de plus, finir ton chant sur le plancher avant que j,aille la bonté de le débrancher. Utilisant toute ma bonne volonté, je me relevait de ma position de sommeil et m'étirai la quasi-totalité des muscles de mon corps. J'enfilais un bas de pyjama aux couleurs des Rolling Stones. Je me penchais vers le sol pour ramasser mon cadran, le poser sur ma table de chevet et le reprogrammer. Ensuit,e ce fut au tour de ma traditionnelle heure d'entraînement. Je sautai donc sur ma multi-station et commençai le carnage après avoir étirer le reste de mes muscles. Je dois avouer que se lever à six heure du matin pour s'entraîner, c'était assez sauvage je dois l'admettre. Mais bon, après tout, avec de bonnes habitudes de vie saine, je ne pouvais qu'aller mieux et croyez moi, j'étais près à tout pour ne pas retomber dans cette merde. Une overdose dans sa vie, c'est assez pour moi. C'est donc après avoir terminer mon entraînement que je me levai, toujours vêtu de mon demi-pyjama, je prit une serviette et des vêtements propres et partis vers les douches. Étrangement, à sept heure du matin, il n'y avait que les Summerbees pour être debout, peut-être aussi les Lufkins, mais n'allez pas demandé ça aux Grymms qui viennent sûrement de se coucher. L'eau chaude sur mon corps me fit un plus grand bien, je me lavai donc rapidement, frottant mon corps avec ce nouveaux gel douche, puis ce fut le tour de mes cheveux. Par la suite, je dus rester une bonne vingtaine de minutes à augmenter graduellement la chaleur de la douche, me lançant le jet directement sur la nuque, créant même quelques frissons sur mes bras. Je me penchai pour éteindre les robinets et sortir de la douche. Me frottant avec la serviette pour me sécher, je saluais les autres qui venaient de passer pour ensuite enfiler mes vêtements propres. Assez simple: un jeans et un t-shirt noir imprimé. Par contre, avant de partir, je prendrai une veste rayé pour être certain de ne pas geler, parce que par fois, les salles de cours peuvent être frigorifiée. Pour finir mon petit rituel matinal, je passai à la cuisine commune et par ma chance habituel, personne n'utilisait les ronds du fours. Je pris un verre et ouvrit le frigo. Je cassai trois œufs dans mon verre, avec une pointe de dégoût, et les bus, crus. Et oui, des protéines, il en faut bien. Je me mit ensuite à mon petit-déjeuner: quatre œufs brouillés, un grands bol de céréales et quatre tranche de pain grillé. le tout me fit le plus grand bien, car j'avais l'estomac qui commençait sérieusement à crier famine. Je revins ensuite dans ma chambre, un rapide coup d'œil à mon cadran -8h15- j'attrapais donc mon sac et partit vers le deuxième étage.
Ce matin, j'avais cours de l'histoire de la Magie et il y avait un nouveau professeur, car nous savions tous déjà que ce vieux Medbewn avait prit une retraite après s'être gentiment fait torde la main. Mais bon, c'était pour le mieux, il n'était même plus capable de lire ses propres notes. C'est donc sur cette réflexion que j'entrai dans le cours. Dans les premiers. Je pris place directement à la droite de l'allée centrale, vers le milieu de la classe. Cette nouvelle attitude en cours était encore toute nouvelle pour moi et souvent je devais y penser pour ne pas aller m'installer au fond, avec des gens à problèmes, comme je l'aurais fait avant. Mais bon, ce matin fit exception à cette règle et je prit directement place derrière le bureau et sortit mes affaires, près à commencer à travailler. Par contre, quand on dit que les mauvaises habitudes ont la vie dure, ce n,est pas pour rien, car quand le professeur, ou plutôt la professeure entra dans la classe, je ne pus m'empêcher de la détailler de la tête au pied. Tout de suite,m sa tête me disait quelques chose -en tout cas, déjà plus agréable au regard que ce vieux Medbewn-, j'avais déjà du la croiser à Norwich, récemment sans doute. Je remontai mon regard lentement passant de ses jambes à sa tête, me mordant légèrement la lèvre inférieur. Les deux coudes appuyés sur mon bureau, je continuais mon observation tandis que les autres élèves entraient. J'en reconnus une grande majorité d'entre eux, mais il y avait toujours quelques visages inconnus, des gens qui avaient du arrivé alors que j'étais en désintoxication. Une fois les 8h30 arrivé, elle poussa la porte avec son pied et vint se présenter. Nous disant tout ce qu'un élève pourrait vouloir savoir sur les cours suivants, cependant, elle oublia un point, qui me fit sourire. Alors, levant la main, mais n'attendant pas qu'elle me donne le "droit de parole"...
- - Votre nom ... ?
Bon, c'était un tout petit peu arrogant, mais je n'avais pas pu m'en empêcher cette fois, nous déballer tout ça comme une pro et ne pas être foutu de nous laissé entendre son nom. Oserais-je lui demander son numéro ...
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Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Sam 27 Mar 2010 - 0:36
Le soleil se levait faiblement aujourd'hui, lui aussi semblait vouloir gagner quelques minutes de répits en plus, histoire de profiter au maximum des derniers instants de liberté qui lui était accordé. Malheureusement il devait remplir son rôle & se levant un peu plus haut dans le ciel, ses rayons arrivèrent enfin sur mon visage qui ne tarda pas à se transformer en grande grimace. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu un semblant de nuit de sommeil, mon corps avait largement préféré les longues insomnies qui m'empêchaient de fermer l'œil & qui m'accordaient ainsi tout le loisir de lire de nombreux bouquins peu intéressant ayant pour but de m'aider à dormir. Les longs discours philosophique, l'histoire de la magie & les évènements les plus importants de l'histoire moldu n'avaient plus aucun secret pour moi, j'avais passé de nombreuses heures à potasser ces sujets mais, aucun n'avait eu l'effet soporifique attendu à la base. J'avais même eu le temps de m'intéresser d'un peu plus près à la technologie moldu qui m'avait offerte de nombreuses surprises mais, qui malheureusement resté encore bien trop compliqué pour moi. Émettant un grognement je me cachais le visage avec mon oreillers mais, maintenant que j'étais réveillé, il n'y avait absolument aucune chance pour que je puisse me rendormir, rendant les armes je jetais mon oreiller à l'autre bout de la pièce sachant pertinemment que je devais me préparer pour aller en cours. Aujourd'hui serait d'ailleurs un jour tout particulier, le vieux professeur Medbewn s'était enfin décidé à prendre une retraite, certes anticipé mais, ce n'était pas plus mal au vu de ses cours. Pas qu'il s'agissait d'un mauvais professeur bien au contraire, très intelligent & avec beaucoup de connaissance seulement il lui manquait la seule chose qui pouvait lui être utile en tant que professeur, il n'était absolument pas pédagogue chose fortement embêtante vu le métier qu'il exerçait. Mais, c'est cours pouvait également être assez marrant à cause de cela, bien souvent il partait dans de grande conversation sur les fautes qui avaient été commise & puis par un miracle inconnu de tous il en venait à parler de ce qu'il aimait comme nourriture où en venait à une de ses anecdotes qui n'avaient bien évidemment aucun rapport avec le sujet abordé.
Aujourd'hui nous aurions donc la surprise de voir notre nouveau professeur d'histoire de la magie, il me fallut néanmoins quelques secondes de plus pour me motiver à me lever & pour commencer à me préparer. L'eau chaude m'aida à me sortir de cette état de fatigue qui m'accompagnait continuellement d'habitude & il ne me fallut pas plus de vingt minute pour être prêt à partir de mon appartement. Chose que je fis sans attendre & je marchais alors tranquillement dans les rues de Norwich pour me diriger vers le château de Hungcalf, mes jambes avançaient automatiquement vers le lieu de ma destination, le chemin était toujours le même & je pouvais aujourd'hui le faire les yeux fermaient mais, pour l'instant alors que mes jambes n'avaient pas besoin de la commande de mon cerveau, celui-ci se demanda à quel cas allait revenir le poste d'enseignant dans cette matière. La réponse arriva plusieurs dizaines de minutes plus tard. J'étais arrivé dans les premiers & m'étais installé devant, je n'étais pas un intello qui souhaitait à tout prix être devant pour cirer les bottes du professeur, non bien au contraire. Seulement se mettre au fond était une erreur des plus terribles si l'on avait l'espoir de travailler un peu, de plus bien souvent les professeurs surveillent ceux qui sont au fond de la classe & non ceux de devant, ce qui me laissait pleinement le temps d'écouter à moitié sans avoir droit à un regard réprobateur. Bien sûr il ne s'agissait que d'une de mes théories & c'était quelque chose que j'avais remarqué, maintenant il était totalement possible que le nouveau professeur soit une vieille taupe qui ne voit pas plus loin que la première rangée & là j'étais réellement mal. Seulement il sembla que la chance me souriait puisqu'à la vue du nouveau professeur je compris qu'il n'y avait aucun moyen qu'il s'agisse de ce type de professeur, non bien au contraire il s'agissait d'un visage qui m'était familier & que j'avais déjà croisé à de nombreuses reprises à Hungcalf mais, je n'avais absolument aucun moyen de me rappeler qui elle était précisément.
Les présentations se firent rapidement & elle expliqua qu'elle avait été garde-chasse ce qui expliquait mieux pourquoi est-ce que son visage m'était si familier, en attendant de rentrer dans le vif du sujet & d'attaquer le cours, elle demanda rapidement s'il y avait des questions. Owen Miles -un élève qui est dans la même maison que moi- n'hésita pas une seule seconde à lui demander son nom, il est vrai qu'elle ne s'était pas présenté à proprement parlé & que nous ne connaissions pas encore son prénom. Pourtant la voix d'un élève des Grymm s'éleva dans la pièce & il répondit sèchement qu'il devrait apprendre à lire au tableau, le nom de Phobia Hemmett était inscrit en tout petit sur celui-ci. Il sembla arrivé de nul part & je ne me rappelais absolument pas l'avoir vu l'écrire mais, il était également possible que la fatigue envahisse mon cerveau & que je ne m'en souvienne plus. Soupirant légèrement je m'apprêtais à comater de nouveau quand le dit Grymm reprit la parole.
« Mademoiselle Hemmett, juste une question. Pourquoi étudions-nous les Guerres Gobelines alors que ces derniers nous haïssent ? Ils nous insultent dans notre dos... Tout ce qui est créé de leurs mains, doit leur revenir dès que le premier "acheteur" est décédé, même si l'objet est racheté par la suite. Qui y a-t-il de mal là dedans ? C'est légal, nous ne faisons rien de mal, c'est selon les règles de vie basiques. Ils créaient et vendent, cela ne leur appartient plus. Nous avons toujours, nous autres sorciers, essayés de les intégrer à notre monde, nous leur offrons un emploi, et non des moindres, et des conditions de vie non déplorables, pourquoi se plaignent-ils alors, je vous le demande ? »
J'émis un petit rire à l'entente de ce discours que je trouvais grotesque mais, mon rire ne fut pas assez discret puisque de nombreuses personnes commencèrent à me regarder étrangement comme si ma réaction était déplacé. Oui, elle l'était mais, en même temps ce qu'il disait était totalement stupide & digne du plus grand des imbéciles selon moi. Toussant pour essayer de faire oublier mon rire, je compris bien rapidement que c'était peine perdu. Me relevant alors correctement, je levais la main vaguement & prit la parole aux bouts de quelques secondes.
« Il n'y a rien de mal dans l'achat & la revente d'objet fabriqué par les gobelins. & Oui c'est parfaitement légal mais, ceci est légale selon les lois sorcières pas selon le mode de vie des Gobelins. Ils ont une manière de voir les choses bien particulière & ils vivent ainsi, ça serait comme nous demander d'arrêter de penser que tout peut s'acheter grâce à l'argent. Alors bien évidemment nous en grands sorciers que nous sommes, nous les aidons à les intégrer dans la société que nous formons mais, ils n'ont pas forcément envie de ça, nous leur imposons un choix qu'ils n'auraient pas forcément fait. De plus leur mécontentement peut sembler normal, on leur refuse l'accès à la magie grâce aux baguettes alors qu'eux on essayé de nous apprendre leur savoir faire. Disons qu'ils est logique de se sentir frustré ou en colère dans ce genre de situation. Quant au fait qu'ils nous insultent dans notre dos, tu viens d'essayer de montrer la supériorité des sorciers face aux gobelins … Tu viens de les insulter également alors, on ne peut leur reprocher leur comportement. »
Ma longue réplique mélangeait ironie & argument, ce n'était pas un débat en sois mais, ce qu'il avait dit ressemblait au parfait petit discours du sorcier & je m'étais piégé en rigolant. Affichant un petit sourire désolé à Phobia Hemmett pour avoir interrompu sa possible réponse, je me remettais plus confortablement sur ma chaise attendant simplement que le temps passe & que le cours avance.
Aujourd'hui nous aurions donc la surprise de voir notre nouveau professeur d'histoire de la magie, il me fallut néanmoins quelques secondes de plus pour me motiver à me lever & pour commencer à me préparer. L'eau chaude m'aida à me sortir de cette état de fatigue qui m'accompagnait continuellement d'habitude & il ne me fallut pas plus de vingt minute pour être prêt à partir de mon appartement. Chose que je fis sans attendre & je marchais alors tranquillement dans les rues de Norwich pour me diriger vers le château de Hungcalf, mes jambes avançaient automatiquement vers le lieu de ma destination, le chemin était toujours le même & je pouvais aujourd'hui le faire les yeux fermaient mais, pour l'instant alors que mes jambes n'avaient pas besoin de la commande de mon cerveau, celui-ci se demanda à quel cas allait revenir le poste d'enseignant dans cette matière. La réponse arriva plusieurs dizaines de minutes plus tard. J'étais arrivé dans les premiers & m'étais installé devant, je n'étais pas un intello qui souhaitait à tout prix être devant pour cirer les bottes du professeur, non bien au contraire. Seulement se mettre au fond était une erreur des plus terribles si l'on avait l'espoir de travailler un peu, de plus bien souvent les professeurs surveillent ceux qui sont au fond de la classe & non ceux de devant, ce qui me laissait pleinement le temps d'écouter à moitié sans avoir droit à un regard réprobateur. Bien sûr il ne s'agissait que d'une de mes théories & c'était quelque chose que j'avais remarqué, maintenant il était totalement possible que le nouveau professeur soit une vieille taupe qui ne voit pas plus loin que la première rangée & là j'étais réellement mal. Seulement il sembla que la chance me souriait puisqu'à la vue du nouveau professeur je compris qu'il n'y avait aucun moyen qu'il s'agisse de ce type de professeur, non bien au contraire il s'agissait d'un visage qui m'était familier & que j'avais déjà croisé à de nombreuses reprises à Hungcalf mais, je n'avais absolument aucun moyen de me rappeler qui elle était précisément.
Les présentations se firent rapidement & elle expliqua qu'elle avait été garde-chasse ce qui expliquait mieux pourquoi est-ce que son visage m'était si familier, en attendant de rentrer dans le vif du sujet & d'attaquer le cours, elle demanda rapidement s'il y avait des questions. Owen Miles -un élève qui est dans la même maison que moi- n'hésita pas une seule seconde à lui demander son nom, il est vrai qu'elle ne s'était pas présenté à proprement parlé & que nous ne connaissions pas encore son prénom. Pourtant la voix d'un élève des Grymm s'éleva dans la pièce & il répondit sèchement qu'il devrait apprendre à lire au tableau, le nom de Phobia Hemmett était inscrit en tout petit sur celui-ci. Il sembla arrivé de nul part & je ne me rappelais absolument pas l'avoir vu l'écrire mais, il était également possible que la fatigue envahisse mon cerveau & que je ne m'en souvienne plus. Soupirant légèrement je m'apprêtais à comater de nouveau quand le dit Grymm reprit la parole.
« Mademoiselle Hemmett, juste une question. Pourquoi étudions-nous les Guerres Gobelines alors que ces derniers nous haïssent ? Ils nous insultent dans notre dos... Tout ce qui est créé de leurs mains, doit leur revenir dès que le premier "acheteur" est décédé, même si l'objet est racheté par la suite. Qui y a-t-il de mal là dedans ? C'est légal, nous ne faisons rien de mal, c'est selon les règles de vie basiques. Ils créaient et vendent, cela ne leur appartient plus. Nous avons toujours, nous autres sorciers, essayés de les intégrer à notre monde, nous leur offrons un emploi, et non des moindres, et des conditions de vie non déplorables, pourquoi se plaignent-ils alors, je vous le demande ? »
J'émis un petit rire à l'entente de ce discours que je trouvais grotesque mais, mon rire ne fut pas assez discret puisque de nombreuses personnes commencèrent à me regarder étrangement comme si ma réaction était déplacé. Oui, elle l'était mais, en même temps ce qu'il disait était totalement stupide & digne du plus grand des imbéciles selon moi. Toussant pour essayer de faire oublier mon rire, je compris bien rapidement que c'était peine perdu. Me relevant alors correctement, je levais la main vaguement & prit la parole aux bouts de quelques secondes.
« Il n'y a rien de mal dans l'achat & la revente d'objet fabriqué par les gobelins. & Oui c'est parfaitement légal mais, ceci est légale selon les lois sorcières pas selon le mode de vie des Gobelins. Ils ont une manière de voir les choses bien particulière & ils vivent ainsi, ça serait comme nous demander d'arrêter de penser que tout peut s'acheter grâce à l'argent. Alors bien évidemment nous en grands sorciers que nous sommes, nous les aidons à les intégrer dans la société que nous formons mais, ils n'ont pas forcément envie de ça, nous leur imposons un choix qu'ils n'auraient pas forcément fait. De plus leur mécontentement peut sembler normal, on leur refuse l'accès à la magie grâce aux baguettes alors qu'eux on essayé de nous apprendre leur savoir faire. Disons qu'ils est logique de se sentir frustré ou en colère dans ce genre de situation. Quant au fait qu'ils nous insultent dans notre dos, tu viens d'essayer de montrer la supériorité des sorciers face aux gobelins … Tu viens de les insulter également alors, on ne peut leur reprocher leur comportement. »
Ma longue réplique mélangeait ironie & argument, ce n'était pas un débat en sois mais, ce qu'il avait dit ressemblait au parfait petit discours du sorcier & je m'étais piégé en rigolant. Affichant un petit sourire désolé à Phobia Hemmett pour avoir interrompu sa possible réponse, je me remettais plus confortablement sur ma chaise attendant simplement que le temps passe & que le cours avance.
- InvitéInvité
Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Sam 27 Mar 2010 - 20:14
Elle s’était levée bien plus tôt qu’à son habitude. Assise devant la commode qui soutenait ses boîtes à bijoux et autres flacons de parfums, Arthemis finissait de se poudrer, avant de descendre dans la Grande Salle afin de se restaurer. Car aujourd’hui était un jour particulier. Aujourd’hui avait lieu le premier cours de Mademoiselle Hemmett, anciennement connue sous le nom de Phobia-la-garde-chasse, autrement dit la bouse-de-dragon qui avait eu l’intelligence, il y a quelque mois, de s’attaquer à Nyx, la chauve-souris domestique d’Arthemis. Autant dire que la tête de la jeune femme de ne revenait absolument pas à la demoiselle. Depuis ce temps, la haine et la colère qu’elle lui vouait s’était transformée en une froide vengeance, qu’elle dégustait délicieusement à chaque fois qu’elle croisait son visage de crapaud. Phobia semblait la redouter, mais la Grymm espérait que ce nouveau statut de Professeur n’irait pas lui mettre en tête que finalement, c’est elle qui possédait le pouvoir. C’est pourquoi, aujourd’hui, Arthemis devait faire un effort particulier pour lui faire définitivement comprendre que c’était elle qui menait la barque. Jamais Arthemis n’était aussi heureuse d’aller en cours que lorsqu’elle savait que quelque chose de particulier se passerait ce jour là. Certes, la jeune fille était une élève assidue et sérieuse, rendant ses travaux en temps et en heures, et excellant dans ses matières préférées, mais avouez qu’il faut bien pimenter un peu ses journées, lorsque celles-ci sont passées le nez penché sur un vieux grimoire poussiéreux. Arthemis en trépignait presque, alors qu’elle finissait calmement ses œufs brouillés. Elle aimait faire trainer les choses, lorsqu’elle savait que ces choses lui apporteraient un certain bonheur. C’est pourquoi seul une personne particulièrement observatrice et réveillée pourrait remarquer un quelconque changement dans l’impassible allure d’Arthemis.
Vint enfin l’heure de se rendre en cours. La sonnerie retentissait encore entre les murs de pierres du château tandis que la Grymm fendait la foule, un sourire mutin sur les lèvres, et portant une robe sobre mais étonnamment gaie pour l’occasion. Il fallait qu’elle se contienne. Qu’elle retienne son coup jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que l’adversaire soit tellement confiant qu’il baisse malencontreusement sa défense. Il ne fallait pas qu’elle foire tout. C’est donc le visage fermé et fier qu’elle passa la porte de la pièce et s’assit au milieu des autres élèves. Elle délesta ses frêles bras de ses livres et se tint droite. Le cours pouvait commencer. Et la bataille aussi. Phobia se mit à débiter un long monologue. Elle avait dû le répéter la veille au soir, dans sa chambre. Elle balayait la salle du regard. Cherchait-elle un appui parmi les élèves, pour ne pas perdre pied ? Ou appuyait-elle ainsi son autorité ? Si on lui avait laissé le choix, Arthemis aurait apprécié que Phobia se ridiculise seule, devant tous les étudiants. Mais avouez que les choses réussies soi-même donnent à la victoire un meilleur goût que les autres.
A mesure que Phobia avançait dans son discours, Arthemis voyait la première perche que la jeune professeur lui tendait. Ca allait être si facile. La jeune femme finit son laïus, et Arthemis se permit d’attendre quelques secondes avant de lancer l’offensive. Mais ce court laps de temps laissa à un Summerbee qui se voulait malin la possibilité de répliquer. Elle ne laisserait pas passer son tour deux fois. Mais ce fut au tour de Caleb, un Grymm qu’elle ne connaissait que de vue de lui couper son élan. Il semblerait qu’ils se soient tous donner le mot, ce matin. Enfin, cela n’avait pas vraiment d’importance. Après tout, le cours durait plus d’une heure, elle avait largement le temps. Pourtant, le débat lancé par le Grymm et reprit par Tyler, un autre Summerbee, semblait parti pour durer des heures. Considérant que cela était assez, Arthemis se racla la gorge. Pourquoi personne ne s’était offusqué avant ? Certaines choses lui semblaient en effet inacceptables, et elle allait de ce pas les remettre en cause.
ARTHEMIS - « oui, tout ceci est fort intéressant, mais si je puis me permettre, mademoiselle … hemmett, il y a certaines choses mentionnées précédemment qui me posent problème, si nous pouvions y revenir quelques minutes, je pense que cela sera profitable pour tout le monde. premièrement, concernant les devoirs que vous ne voulez pas … pardon, ne pouvez pas corriger, il me semble que mr medbewn ne s’est pas évanoui dans la nature, il y a de fortes chances que vous trouviez son adresse, si vous preniez la peine de chercher. c’est votre boulot, après tout. hmm, ensuite … à vrai dire, j’ai un problème avec tout ce que vous nous avez dit. concrètement, qu’est-ce qui vous permets de prétendre à ce poste ? vos qualifications ? vos antécédents de garde de chasse ? laissez moi rire. vous le dites vous-même, vous n’avez aucune des connaissances nécessaires pour nous enseigner l’histoire de la magie. quand à votre flemmardise chronique, je préfère passer dessus tellement c’en est pathétique. nous sommes ici pour apprendre, c’est notre avenir qui est en jeu. puisqu’apparemment … le vôtre est déjà derrière vous. donc je réitère ma question ; que faites vous là ? »
Aucun sourire ne vint fleurir sur les lèvres d’Arthemis, ses sourcils ne se froncèrent pas, elle se contenta de rester impassible et de plonger ses yeux opalins dans le regard sombre de son professeur. Elle était le chat, elle était la souris … Et elle ne l’achèverait pas avant de s’être bien amusée avec elle. La vengeance qui se mange froide était peut être un lieu commun, mais il n’y avait pas à dire, il était diablement efficace.
Vint enfin l’heure de se rendre en cours. La sonnerie retentissait encore entre les murs de pierres du château tandis que la Grymm fendait la foule, un sourire mutin sur les lèvres, et portant une robe sobre mais étonnamment gaie pour l’occasion. Il fallait qu’elle se contienne. Qu’elle retienne son coup jusqu’au dernier moment, jusqu’à ce que l’adversaire soit tellement confiant qu’il baisse malencontreusement sa défense. Il ne fallait pas qu’elle foire tout. C’est donc le visage fermé et fier qu’elle passa la porte de la pièce et s’assit au milieu des autres élèves. Elle délesta ses frêles bras de ses livres et se tint droite. Le cours pouvait commencer. Et la bataille aussi. Phobia se mit à débiter un long monologue. Elle avait dû le répéter la veille au soir, dans sa chambre. Elle balayait la salle du regard. Cherchait-elle un appui parmi les élèves, pour ne pas perdre pied ? Ou appuyait-elle ainsi son autorité ? Si on lui avait laissé le choix, Arthemis aurait apprécié que Phobia se ridiculise seule, devant tous les étudiants. Mais avouez que les choses réussies soi-même donnent à la victoire un meilleur goût que les autres.
A mesure que Phobia avançait dans son discours, Arthemis voyait la première perche que la jeune professeur lui tendait. Ca allait être si facile. La jeune femme finit son laïus, et Arthemis se permit d’attendre quelques secondes avant de lancer l’offensive. Mais ce court laps de temps laissa à un Summerbee qui se voulait malin la possibilité de répliquer. Elle ne laisserait pas passer son tour deux fois. Mais ce fut au tour de Caleb, un Grymm qu’elle ne connaissait que de vue de lui couper son élan. Il semblerait qu’ils se soient tous donner le mot, ce matin. Enfin, cela n’avait pas vraiment d’importance. Après tout, le cours durait plus d’une heure, elle avait largement le temps. Pourtant, le débat lancé par le Grymm et reprit par Tyler, un autre Summerbee, semblait parti pour durer des heures. Considérant que cela était assez, Arthemis se racla la gorge. Pourquoi personne ne s’était offusqué avant ? Certaines choses lui semblaient en effet inacceptables, et elle allait de ce pas les remettre en cause.
ARTHEMIS - « oui, tout ceci est fort intéressant, mais si je puis me permettre, mademoiselle … hemmett, il y a certaines choses mentionnées précédemment qui me posent problème, si nous pouvions y revenir quelques minutes, je pense que cela sera profitable pour tout le monde. premièrement, concernant les devoirs que vous ne voulez pas … pardon, ne pouvez pas corriger, il me semble que mr medbewn ne s’est pas évanoui dans la nature, il y a de fortes chances que vous trouviez son adresse, si vous preniez la peine de chercher. c’est votre boulot, après tout. hmm, ensuite … à vrai dire, j’ai un problème avec tout ce que vous nous avez dit. concrètement, qu’est-ce qui vous permets de prétendre à ce poste ? vos qualifications ? vos antécédents de garde de chasse ? laissez moi rire. vous le dites vous-même, vous n’avez aucune des connaissances nécessaires pour nous enseigner l’histoire de la magie. quand à votre flemmardise chronique, je préfère passer dessus tellement c’en est pathétique. nous sommes ici pour apprendre, c’est notre avenir qui est en jeu. puisqu’apparemment … le vôtre est déjà derrière vous. donc je réitère ma question ; que faites vous là ? »
Aucun sourire ne vint fleurir sur les lèvres d’Arthemis, ses sourcils ne se froncèrent pas, elle se contenta de rester impassible et de plonger ses yeux opalins dans le regard sombre de son professeur. Elle était le chat, elle était la souris … Et elle ne l’achèverait pas avant de s’être bien amusée avec elle. La vengeance qui se mange froide était peut être un lieu commun, mais il n’y avait pas à dire, il était diablement efficace.
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Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Dim 28 Mar 2010 - 23:11
Le tout était de rester calme. Pas vrai ? Rester calme inspirait le respect, généralement. Ou alors le dégoût et le mépris parce que les gens se disaient que j'étais juste trop tétanisée pour parler. Tout allait bien se passer. C'était ce que Caleb m'avait assuré ce matin, en m'embrassant une dernière fois. Je pouvais bien lui faire confiance, non ? C'était étrange, hein ? J'étais presque sûre de moi quand j'avais commencé à expliquer le principe du cours. Mon regard avait glissé sur les visages connus des élèves que j'avais souvent déjà croisés. Et puis j'étais arrivée à la fin de mon petit discours d'introduction, ayant l'étrange sensation que j'avais oublié quelque chose. Et pourtant, j'affichais quand même une mine assurée, légèrement souriante. Ne pas montrer qu'on avait la sensation que quelque chose clochait. Ne jamais montrer qu'on avait peur. Garder sa peur pour soi-même, la taire. J'y arrivais un peu depuis quelques temps, mais je redoutais évidemment une rechute. À votre avis, pourquoi n'avais-je jamais brillé en Défense contre les Forces du Mal, ou en Métamorphose, ou en Potions ? La peur des animaux, la peur du sang, la peur du noir… Il y avait tellement de choses qui me terrifiaient que j'aurais été bien incapable de faire des cours, ou d'en suivre. Seule l'Histoire de la Magie avait su me tranquilliser. Tout ceci n'était que des mots. Des événements passés, qui ne se réitéreraient pas. Un moment figé. Sans risque. Le sang ne coulait que lorsqu'on en parlait, jamais autrement. Revenons à nos Gobelins, je voulais simplement être bien claire sur la raison pour laquelle j'étais devenue garde-chasse puis professeur d'Histoire de la Magie. J'aurais bien voulu de ce poste dès le début de l'année, mais le professeur Medbewn avait encore dans l'idée qu'il pourrait tenir toute l'année. Il n'était pas si vieux que ça mais il avait dû être lassé plus vite qu'il ne pensait. Une aubaine pour moi, non ? Enfin, pas si sûr. La satisfaction d'être professeur n'allait pas durer longtemps, voilà l'intuition que j'avais. Et pourquoi une telle impression ? Disons que quand la première question qu'on vous pose est la suivante, on se demande si on a vraiment bien fait d'accepter cette promotion.
Voilà. Déjà une chose évidente et essentielle que j'avais oublié. Je restais un instant muette devant l'air légèrement arrogant de l'élève brun que j'avais sous les yeux, et devant l'absurdité de sa question, les lèvres légèrement pliées vers le bas. Je n'avais pas dit mon nom ? Une voix que je connaissais bien s'éleva alors, m'arrachant à ce doute stupide et cette envie de rentrer dans un trou :
Je ne savais pas si c'était moi qui avais écrit mon nom au tableau, ou si ça avait été lui, mais dans tous les cas, je m'efforçais de ne rien laisser paraître. Comme si c'était bien moi. Je dois cependant reconnaître qu'il fut difficile de ne pas me retourner pour vérifier le tableau, dans une simple action machinale. Mais je n'en fis rien, posant mon regard clair sur le beau Grymm qui avait partagé ma couche jusqu'à une demie-heure auparavant. Hochant simplement la tête pour l'autoriser à parler alors qu'il levait la main, je le fixais tandis qu'il reprenait la parole de façon formelle.
Durant l'espèce de discours de Caleb, mes sourcils n'avaient cessé de se froncer. À vrai dire, il était vrai que les relations des derniers siècles entre Sorciers et Gobelins n'avaient jamais été vraiment au beau fixe, mais les tensions se calmaient et les revendications des Gobelins étaient examinées après chaque nouvelle Révolte… J'allais pour répondre, dire simplement que les Guerres Gobelines concernaient les guerres intestines à l'espèce des Gobelins… Mais je fus coupée, par un autre Summerbee. Enfin, il avait levé la main et ne m'avait pas coupé la Branchiflore sous le pied : tant qu'à faire, autant le laisser parler. Mais dites, les anciens Poufsouffles avaient la langue bien pendue, non ?
Hochant de temps à autre la tête aux affirmations du Summerbee qu'elle avait déjà croisé plusieurs fois, elle ne trouvait pas grand chose à redire à ça, sauf que c'était un peu loin du sujet… Quant aux insultes que les Gobelins et les Sorciers s'échangeaient, on n'y pouvait pas grand chose… Haussant les épaules en réponse au sourire désolé qu'il m'adressa après avoir répondu à Caleb, je posais mes mains de nouveau à plat sur mon bureau. Une demoiselle au fond avait une question à poser, mais un bruit de raclement de gorge m'empêcha de lui donner la parole et mon regard se posa sur une demoiselle rousse que je mis quelques secondes à reconnaître. Trop tard pour l'empêcher de parler, elle venait de commencer.
Oh, ça sentait très mauvais ça. J'avais comme l'impression que ce dont elle voulait parler n'allait pas être agréable à entendre, ni même facile à parer. Cette rouquine avait quelque chose qui ne m'inspirait pas confiance du tout. Du. Tout.
Ouh la garce. Sous-entendre que je n'avais rien fait pour récupérer ces copies étaient une irréfutable preuve de son insolence. Et pourtant je n'avais pas les mots pour la faire cesser.
Mon cœur battait de plus en plus vite tandis que je conservais un visage impassible. Effectivement, elle remettait en question mes explications de début de cours. Et comme j'allais très vite le comprendre, elle me remettait, tout simplement, en question.
Je n'avais pas vu venir le coup. Je l'avais pressenti, mais pas aussi profond que ça. Merlin, cette fille était une véritable vipère. Je soutenais son regard tout en restant immobile, digne, en toute circonstance, mais intérieurement je n'en menais franchement pas large. J'étais plutôt en train de ramer là… D'essayer de reprendre mes esprits, de ne pas m'éparpiller en pensées décousues et pleines de doutes.
Je savais que la flemmardise allait me retomber dessus. Pourquoi parlais-je parfois sans réfléchir à mes mots ? Je n'avais jamais eu à l'esprit que peut-être parmi ces élèves qui étaient généralement bienveillants, il pouvait y en avoir qui étaient des véritables assassins, attendant le moindre faux pas pour planter le couteau dans le dos du professeur débutant. J'avais été élève… Pas à Hungcalf… Mais à Poudlard déjà j'avais vu les ravages commis par les élèves. Et par les mages, cette petite dinde à la chevelure d'écureuil me considérait sans doute comme une parvenue, comme une incapable, comme une moins que rien. Elle me méprisait, ses paroles n'en cachaient rien. Et elle n'avait pas fini…
Je pense très franchement que si j'avais été à Poudlard j'aurais balancé entre deux solutions : lui lancer un sort qui l'aurait projetée contre un mur, ou partir d'un coup histoire de ne pas craquer devant elle. Parce qu'elle avait réussi son coup. Non seulement m'humiliait-elle devant ses camarades, mais elle m'ôtait aussi toute confiance que j'avais pu acquérir ces derniers jours. J'avais envie d'en pleurer de rage, de déception, d'anéantissement. Que faisais-je là, hein ? Pourquoi étais-je debout sur l'estrade, prête à enseigner à ces jeunes adultes des choses dont ils n'avaient sans doute rien à cirer ? Me redressant de nouveau, je me sentais soudainement gauche. Je ne savais plus où me mettre, ni où mettre mes mains -dont l'une vint me gratter la nuque un instant, signe supplémentaire de ma nervosité. Mon regard avait cessé de rester fixé sur le visage de poupée de cette détestable demoiselle et cherchait quelque chose de rassurant sur lequel je pourrais le poser. Il se posa un bref instant sur Caleb, puis sur l'autre Summerbee qui m'avait demandé mon nom au début du cours, puis sur d'autres encore. Je déglutis, consciente que je devais répondre. Je ne pouvais pas rester sans dire, hein ?
Oui, c'est ça, je cherchais à gagner du temps pour trouver les mots qui pourraient rabattre le caquet de cette insolente. Et je ne les trouvais pas… Ma gorge était sèche, mes lèvres étaient sèches, mon cœur tambourinait, ma nervosité montait. Merlin, non, pas une crise d'angoisse, pas maintenant. J'inspirais calmement tandis que je faisais quelques pas pour descendre de l'estrade avant d'arriver devant la table où était assise cette garce de rouquine qui, sans sourire, prenait sans doute un malin plaisir à m'humilier par des mots tranchants :
Posant mes mains à plat sur sa table, je la fixai de nouveau droit dans les yeux, et priai les Mages Ancestraux pour qu'elle ne puisse voir à quel point j'étais terrifiée et à quel point je m'efforçais de ne pas en avoir l'air :
Calme-toi, Phobia. Calme-toi. Ce n'est pas parce que tu n'as plus rien à lui dire et que tu la regardes droit dans les yeux qu'elle va te manger. Toise-la encore quelques secondes, compte jusqu'à cinq et après c'est bon… Quatre, cinq. Voilà.
Je cessais de la défier du regard et me retournai vers le reste de la classe :
Et tout en disant cela, je regagnais l'estrade et mon bureau, sans vraiment prêter attention au bruit de possibles chaises raclant le sol. Arrivée à mon bureau, je me retournai vers la classe, mains posées sur le dossier de la chaise, air calme et presque détendu, alors qu'intérieurement je hurlais de peur et je me battais contre une envie de pleurer. Tout allait bien se passer, il fallait juste que je tienne encore… deux heures et vingt-deux minutes. Ça allait être dur, j'en avais l'intime conviction.
- « Votre nom ... ? »
Voilà. Déjà une chose évidente et essentielle que j'avais oublié. Je restais un instant muette devant l'air légèrement arrogant de l'élève brun que j'avais sous les yeux, et devant l'absurdité de sa question, les lèvres légèrement pliées vers le bas. Je n'avais pas dit mon nom ? Une voix que je connaissais bien s'éleva alors, m'arrachant à ce doute stupide et cette envie de rentrer dans un trou :
- « Jette un oeil au tableau, Miles. Tu y verras des mots. Si tu les lis les uns après les autres, ça fera une phrase ! Et surtout, commence à partir de la gauche, hein, te plantes pas, l'incohérence te ferait réfléchir. »
Je ne savais pas si c'était moi qui avais écrit mon nom au tableau, ou si ça avait été lui, mais dans tous les cas, je m'efforçais de ne rien laisser paraître. Comme si c'était bien moi. Je dois cependant reconnaître qu'il fut difficile de ne pas me retourner pour vérifier le tableau, dans une simple action machinale. Mais je n'en fis rien, posant mon regard clair sur le beau Grymm qui avait partagé ma couche jusqu'à une demie-heure auparavant. Hochant simplement la tête pour l'autoriser à parler alors qu'il levait la main, je le fixais tandis qu'il reprenait la parole de façon formelle.
- « Mademoiselle Hemmett, juste une question. Pourquoi étudions-nous les Guerres Gobelines alors que ces derniers nous haïssent ? Ils nous insultent dans notre dos... Tout ce qui est créé de leurs mains, doit leur revenir dès que le premier "acheteur" est décédé, même si l'objet est racheté par la suite. Qui y'a-t-il de mal là dedans ? C'est légal, nous ne faisons rien de mal, c'est selon les règles de vie basiques. Ils créaient et vendent, cela ne leur appartient plus. Nous avons toujours, nous autres sorciers, essayés de les intégrer à notre monde, nous leur offrons un emploi, et non des moindres, et des conditions de vie non déplorables, pourquoi se plaignent-ils alors, je vous le demande ? »
Durant l'espèce de discours de Caleb, mes sourcils n'avaient cessé de se froncer. À vrai dire, il était vrai que les relations des derniers siècles entre Sorciers et Gobelins n'avaient jamais été vraiment au beau fixe, mais les tensions se calmaient et les revendications des Gobelins étaient examinées après chaque nouvelle Révolte… J'allais pour répondre, dire simplement que les Guerres Gobelines concernaient les guerres intestines à l'espèce des Gobelins… Mais je fus coupée, par un autre Summerbee. Enfin, il avait levé la main et ne m'avait pas coupé la Branchiflore sous le pied : tant qu'à faire, autant le laisser parler. Mais dites, les anciens Poufsouffles avaient la langue bien pendue, non ?
- « Il n'y a rien de mal dans l'achat & la revente d'objet fabriqué par les gobelins. & Oui c'est parfaitement légal mais, ceci est légale selon les lois sorcières pas selon le mode de vie des Gobelins. Ils ont une manière de voir les choses bien particulière & ils vivent ainsi, ça serait comme nous demander d'arrêter de penser que tout peut s'acheter grâce à l'argent. Alors bien évidemment nous en grands sorciers que nous sommes, nous les aidons à les intégrer dans la société que nous formons mais, ils n'ont pas forcément envie de ça, nous leur imposons un choix qu'ils n'auraient pas forcément fait. De plus leur mécontentement peut sembler normal, on leur refuse l'accès à la magie grâce aux baguettes alors qu'eux on essayé de nous apprendre leur savoir faire. Disons qu'ils est logique de se sentir frustré ou en colère dans ce genre de situation. Quant au fait qu'ils nous insultent dans notre dos, tu viens d'essayer de montrer la supériorité des sorciers face aux gobelins … Tu viens de les insulter également alors, on ne peut leur reprocher leur comportement. »
Hochant de temps à autre la tête aux affirmations du Summerbee qu'elle avait déjà croisé plusieurs fois, elle ne trouvait pas grand chose à redire à ça, sauf que c'était un peu loin du sujet… Quant aux insultes que les Gobelins et les Sorciers s'échangeaient, on n'y pouvait pas grand chose… Haussant les épaules en réponse au sourire désolé qu'il m'adressa après avoir répondu à Caleb, je posais mes mains de nouveau à plat sur mon bureau. Une demoiselle au fond avait une question à poser, mais un bruit de raclement de gorge m'empêcha de lui donner la parole et mon regard se posa sur une demoiselle rousse que je mis quelques secondes à reconnaître. Trop tard pour l'empêcher de parler, elle venait de commencer.
- « « oui, tout ceci est fort intéressant, mais si je puis me permettre, mademoiselle … hemmett, il y a certaines choses mentionnées précédemment qui me posent problème, si nous pouvions y revenir quelques minutes, je pense que cela sera profitable pour tout le monde. »
Oh, ça sentait très mauvais ça. J'avais comme l'impression que ce dont elle voulait parler n'allait pas être agréable à entendre, ni même facile à parer. Cette rouquine avait quelque chose qui ne m'inspirait pas confiance du tout. Du. Tout.
- « premièrement, concernant les devoirs que vous ne voulez pas … pardon, ne pouvez pas corriger, il me semble que mr medbewn ne s’est pas évanoui dans la nature, il y a de fortes chances que vous trouviez son adresse, si vous preniez la peine de chercher. c’est votre boulot, après tout. »
Ouh la garce. Sous-entendre que je n'avais rien fait pour récupérer ces copies étaient une irréfutable preuve de son insolence. Et pourtant je n'avais pas les mots pour la faire cesser.
- « hmm, ensuite … à vrai dire, j’ai un problème avec tout ce que vous nous avez dit. »
Mon cœur battait de plus en plus vite tandis que je conservais un visage impassible. Effectivement, elle remettait en question mes explications de début de cours. Et comme j'allais très vite le comprendre, elle me remettait, tout simplement, en question.
- « concrètement, qu’est-ce qui vous permets de prétendre à ce poste ? vos qualifications ? vos antécédents de garde de chasse ? laissez moi rire. vous le dites vous-même, vous n’avez aucune des connaissances nécessaires pour nous enseigner l’histoire de la magie. »
Je n'avais pas vu venir le coup. Je l'avais pressenti, mais pas aussi profond que ça. Merlin, cette fille était une véritable vipère. Je soutenais son regard tout en restant immobile, digne, en toute circonstance, mais intérieurement je n'en menais franchement pas large. J'étais plutôt en train de ramer là… D'essayer de reprendre mes esprits, de ne pas m'éparpiller en pensées décousues et pleines de doutes.
- « quand à votre flemmardise chronique, je préfère passer dessus tellement c’en est pathétique. nous sommes ici pour apprendre, c’est notre avenir qui est en jeu. puisqu’apparemment … le vôtre est déjà derrière vous. »
Je savais que la flemmardise allait me retomber dessus. Pourquoi parlais-je parfois sans réfléchir à mes mots ? Je n'avais jamais eu à l'esprit que peut-être parmi ces élèves qui étaient généralement bienveillants, il pouvait y en avoir qui étaient des véritables assassins, attendant le moindre faux pas pour planter le couteau dans le dos du professeur débutant. J'avais été élève… Pas à Hungcalf… Mais à Poudlard déjà j'avais vu les ravages commis par les élèves. Et par les mages, cette petite dinde à la chevelure d'écureuil me considérait sans doute comme une parvenue, comme une incapable, comme une moins que rien. Elle me méprisait, ses paroles n'en cachaient rien. Et elle n'avait pas fini…
- « donc je réitère ma question ; que faites vous là ? »
Je pense très franchement que si j'avais été à Poudlard j'aurais balancé entre deux solutions : lui lancer un sort qui l'aurait projetée contre un mur, ou partir d'un coup histoire de ne pas craquer devant elle. Parce qu'elle avait réussi son coup. Non seulement m'humiliait-elle devant ses camarades, mais elle m'ôtait aussi toute confiance que j'avais pu acquérir ces derniers jours. J'avais envie d'en pleurer de rage, de déception, d'anéantissement. Que faisais-je là, hein ? Pourquoi étais-je debout sur l'estrade, prête à enseigner à ces jeunes adultes des choses dont ils n'avaient sans doute rien à cirer ? Me redressant de nouveau, je me sentais soudainement gauche. Je ne savais plus où me mettre, ni où mettre mes mains -dont l'une vint me gratter la nuque un instant, signe supplémentaire de ma nervosité. Mon regard avait cessé de rester fixé sur le visage de poupée de cette détestable demoiselle et cherchait quelque chose de rassurant sur lequel je pourrais le poser. Il se posa un bref instant sur Caleb, puis sur l'autre Summerbee qui m'avait demandé mon nom au début du cours, puis sur d'autres encore. Je déglutis, consciente que je devais répondre. Je ne pouvais pas rester sans dire, hein ?
- « Ce que je fais ici ? Vraiment ? »
Oui, c'est ça, je cherchais à gagner du temps pour trouver les mots qui pourraient rabattre le caquet de cette insolente. Et je ne les trouvais pas… Ma gorge était sèche, mes lèvres étaient sèches, mon cœur tambourinait, ma nervosité montait. Merlin, non, pas une crise d'angoisse, pas maintenant. J'inspirais calmement tandis que je faisais quelques pas pour descendre de l'estrade avant d'arriver devant la table où était assise cette garce de rouquine qui, sans sourire, prenait sans doute un malin plaisir à m'humilier par des mots tranchants :
- « Pour votre information, j'ai eu ce poste suite à un entretien d'embauche avec le Professeur Valder, le directeur de cette Université. Un nouvel entretien, si vous me suivez bien. Il a jugé que j'avais les compétences requises pour vous enseigner l'Histoire de la Magie. »
Posant mes mains à plat sur sa table, je la fixai de nouveau droit dans les yeux, et priai les Mages Ancestraux pour qu'elle ne puisse voir à quel point j'étais terrifiée et à quel point je m'efforçais de ne pas en avoir l'air :
- « La question est maintenant de savoir si vous faites confiance aux compétences du professeur Valder pour juger de qui est, ou n'est pas, capable d'enseigner dans son Université. Si vous considérez que vous en savez plus que lui sur la chose, et que je ne suis pas digne de vous enseigner quoi que ce soit, vous êtes libres de quitter ma salle sur le champ. Après tout, je n'aimerais pas que vous ayez l'impression de perdre votre temps dans mon cours. »
Calme-toi, Phobia. Calme-toi. Ce n'est pas parce que tu n'as plus rien à lui dire et que tu la regardes droit dans les yeux qu'elle va te manger. Toise-la encore quelques secondes, compte jusqu'à cinq et après c'est bon… Quatre, cinq. Voilà.
Je cessais de la défier du regard et me retournai vers le reste de la classe :
- « Cette proposition est valable pour n'importe lequel d'entre vous. Si comme mademoiselle, vous considérez que je ne suis pas qualifiée pour vous enseigner l'Histoire de la Magie, vous êtes priés de partir dans la minute. »
Et tout en disant cela, je regagnais l'estrade et mon bureau, sans vraiment prêter attention au bruit de possibles chaises raclant le sol. Arrivée à mon bureau, je me retournai vers la classe, mains posées sur le dossier de la chaise, air calme et presque détendu, alors qu'intérieurement je hurlais de peur et je me battais contre une envie de pleurer. Tout allait bien se passer, il fallait juste que je tienne encore… deux heures et vingt-deux minutes. Ça allait être dur, j'en avais l'intime conviction.
- InvitéInvité
Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Lun 29 Mar 2010 - 0:23
Ma nuit avait été très courte…. A dire vrai je n’étais repassée dans mon appartement que pour me changer et prendre mon sac de cours. Ma colloc dormait à poings fermés lorsque j’entrais à pas de loup dans la pièce commune. Il régnait un certain désordre à croire que cette fille ne pouvait s’empêcher de jeter ses vêtements et ses affaires à travers toute la pièce lorsqu’elle n’était pas satisfaite de quelque chose. J’étais heureuse d’avoir évité une de ses crises de nerfs qui finissait inlassablement en crise de larmes. D’ailleurs comment une fille aussi petite et menue pouvait pleurer pendant des heures sans quasiment reprendre le temps de respirer. Je ne cherchais pas plus loin et me faufilait sans bruit jusqu’à ma chambre. Là je découvris mon chat Hermès qui me suivit des yeux avec mécontentement. Apparemment il n’avait pas apprécié que je le laisse entre les griffes de ma colloc’. D’un geste rapide je caressais ma peluche au poil roux puis je me déshabillais laissant sur le sol ma petite robe rouge victime de ma nuit arrosée ainsi que mes chaussures qui avaient endurées elles aussi les méandres de mon escapade.
Non sans plaisir je me glissais sous l’eau brulante où je pris le temps de réfléchir à la suite de ma journée. Il était déjà 8h00 et je devais absolument assisté au cours du nouveau professeur d’Histoire de la Magie. Ce n’était pas une de mes matières de prédilections, je préférais de loin les potions ou la métamorphose, mais en élève sérieuse de Lufkin je me devais d’y faire une apparition. Et puis étant curieuse de nature j’avais envie de voir la tête de la personne qui remplacerait ce bon vieux Professeur Medbewn. Je trainais encore sous la douche pendant quelques minutes essayant de délasser mes muscles endoloris, j’avais l’impression d’être cassée de partout et j’avais incroyablement mal aux cheveux. Après ce cours, que j'imaginais déjà soporifique comme d'habitude, j’irais en cours de perfectionnement pour la métamorphose, on allait enfin commencer l’étude de la métamorphose des animagi. Et je dois dire que le sujet m’intéressait au plus au point puisque j’en étais un. Or donc, j’arrêtais de rêvasser sous la douche pour enfin me sécher et enfiler en vitesse un jean délavé et un pull noir. J’attachais mes cheveux humides avec des baguettes chinoises et me maquillait légèrement en essayant de faire disparaître les traces de fatigue de ma nuit.
Je sortis de l’appartement sous l’œil assassin de mon animal de compagnie et en entendant les grognements de ma colloc’. J’avais eu la chance de lui échapper mais ce soir je devrais une fois de plus passer par son sempiternel interrogatoire. Cette Wright était coincée et ne supportait pas la vie que je menais. Apparemment elle n’avait pas encore compris qu’à Hungcalf on était libre de ses choix et que l’on avait de compte à rendre qu’à très peu de personne. Et elle ne faisait pas du tout parti des personnes à qui je devais quelque chose. Sans plus attendre je me rendis dans le bâtiment principale de l’école où je fis un crocher par les cuisines pour y subtiliser un muffin au chocolat. Ai-je déjà mentionné que je fais partie des Addict du chocolat anonyme ? Trêves de plaisanteries. A cause de ma gourmandise j’arrivais en retard pour le cours.
Je poussais la porte avec calme tout en attendant la foudre ou un commentaire acerbe. Mais rien ne vint puisque j’arrivais en même temps que d’autres élèves… J’inspectais d’un rapide coup d’œil la salle et les places libres les plus proches de ma position. J’aperçus quelques élèves de ma maison, d’autres de Summerbee et Wright et comble de la surprise plusieurs Grymm dont Caleb Lewis. Il était rare de le voir debout à cette heure si matinale. J’eus un petit sourire amusé en le voyant là mais il semblait tendu et peu amène. Mon sens du respect pour le corps professoral me poussa à chercher du regard l’approbation du nouvel enseignant quand à mon retard. Et c’est là que j’eus un véritable choc. Phobia se tenait sur l’estrade, resplendissante comme souvent mais aujourd’hui elle arborait cet air sérieux et important qu’ont les gens qui veulent faire leurs preuves. J’avançais vers une place libre sentant le feu me monter aux joues. L’image de notre rencontre me revint en tête et d’autant plus lorsque j’aperçus à nouveau Lewis de dos. Voir dans la même pièce Caleb et Phobia me renvoyait à cette nuit particulière.
Heureusement quelqu’un pris la parole ce qui me permit de reprendre une certaine contenance et de sortir mes effets personnels. Je me demandais encore pourquoi je n’avais pas sécher ce cours, je pris la résolution de ne pas me faire remarquer jusqu’à la fin de l’année, j’allais me faire toute petite. Comment regarder droit dans les yeux quelqu’un que l’on connait intimement sans montrer ce lien qui vous lie? Le bruit de la salle, des bavardages me submergea. Dès lors je fermais mon esprit et mes yeux encore embrumés par les vapeurs d’alcool et les produits illicites pour me concentrer sur les mots de l'enseignante qu'était Phobia désormais. Je restais à la surface de la conscience lorsqu’une conversation s’engagea entre Caleb, dont je reconnus la voix et un autre summerbee. Ils semblaient partager une joute verbale sur les gobelins qui me laissa de marbre. A dire vrai je n’avais jamais vraiment réfléchi à la question surement parce que je survolais les cours d’histoire de la magie avec un plaisir non dissimulé, préférant lire des livres sur le sujet pour réussir mes dissertations ou mes examens. Mon attention ne fut requise réellement qu’au moment où une élève de Grymm prit à parti Miss Hemmet. Tous les regards convergèrent vers cette fille au visage hautain qui n’avait pas mâchés ses mots et qui remettait en cause la légitimité de la nouvelle enseignante.
L’air ambiant craquait de décharges électriques et chacun retenait son souffle en attendant la réaction de Melle Hemmet. Celle-ci ne mit pas longtemps à mettre les points sur les « i » en rappelant que sa légitimité professorale lui venait tout droit du Directeur Valder. Qui aurait bien pu remettre sa parole en doute ? Lorsqu’Odysseus Valder prenait une décision elle avait valeur de loi et je ne doutais pas que son choix fut le bon. Bien sur à voir Phobia Hemmet on pouvait se demander si cela n’était pas une plaisanterie car elle ne correspondait pas du tout à l’archétype du professeur d’histoire de la magie poussiéreux et anti-pédagogue. A présent elle était l'autorité en ce qui concernant cette matière et comme elle venait de le dire la porte était ouverte à ceux qui souhaitaient partir voir ailleurs si l’herbe était plus verte. Quelques uns prirent le chemin des couloirs de Hung avec un air de défi, d'autres restaient là dans l'expectative comme s'ils attendaient un signe ou un geste avant de s'enfuir. De mon côté, je n’avais pas l’intention de quitter cette pièce que ce soit à cause de mon avenir ou tout simplement par respect pour le professeur qui nous faisait face à présent qu’elle était revenue à son estrade en essayant de faire bonne figure. Je ne laissais pas le silence pesant s’installer et posait enfin une question même si je savais d’avance que celle-ci paraitrait stupide pour certains et totalement irrationnelle pour ceux me connaissaient et savaient que jusque ici j’avais toujours eu mention Optimal à mes examens.
Non sans plaisir je me glissais sous l’eau brulante où je pris le temps de réfléchir à la suite de ma journée. Il était déjà 8h00 et je devais absolument assisté au cours du nouveau professeur d’Histoire de la Magie. Ce n’était pas une de mes matières de prédilections, je préférais de loin les potions ou la métamorphose, mais en élève sérieuse de Lufkin je me devais d’y faire une apparition. Et puis étant curieuse de nature j’avais envie de voir la tête de la personne qui remplacerait ce bon vieux Professeur Medbewn. Je trainais encore sous la douche pendant quelques minutes essayant de délasser mes muscles endoloris, j’avais l’impression d’être cassée de partout et j’avais incroyablement mal aux cheveux. Après ce cours, que j'imaginais déjà soporifique comme d'habitude, j’irais en cours de perfectionnement pour la métamorphose, on allait enfin commencer l’étude de la métamorphose des animagi. Et je dois dire que le sujet m’intéressait au plus au point puisque j’en étais un. Or donc, j’arrêtais de rêvasser sous la douche pour enfin me sécher et enfiler en vitesse un jean délavé et un pull noir. J’attachais mes cheveux humides avec des baguettes chinoises et me maquillait légèrement en essayant de faire disparaître les traces de fatigue de ma nuit.
Je sortis de l’appartement sous l’œil assassin de mon animal de compagnie et en entendant les grognements de ma colloc’. J’avais eu la chance de lui échapper mais ce soir je devrais une fois de plus passer par son sempiternel interrogatoire. Cette Wright était coincée et ne supportait pas la vie que je menais. Apparemment elle n’avait pas encore compris qu’à Hungcalf on était libre de ses choix et que l’on avait de compte à rendre qu’à très peu de personne. Et elle ne faisait pas du tout parti des personnes à qui je devais quelque chose. Sans plus attendre je me rendis dans le bâtiment principale de l’école où je fis un crocher par les cuisines pour y subtiliser un muffin au chocolat. Ai-je déjà mentionné que je fais partie des Addict du chocolat anonyme ? Trêves de plaisanteries. A cause de ma gourmandise j’arrivais en retard pour le cours.
Je poussais la porte avec calme tout en attendant la foudre ou un commentaire acerbe. Mais rien ne vint puisque j’arrivais en même temps que d’autres élèves… J’inspectais d’un rapide coup d’œil la salle et les places libres les plus proches de ma position. J’aperçus quelques élèves de ma maison, d’autres de Summerbee et Wright et comble de la surprise plusieurs Grymm dont Caleb Lewis. Il était rare de le voir debout à cette heure si matinale. J’eus un petit sourire amusé en le voyant là mais il semblait tendu et peu amène. Mon sens du respect pour le corps professoral me poussa à chercher du regard l’approbation du nouvel enseignant quand à mon retard. Et c’est là que j’eus un véritable choc. Phobia se tenait sur l’estrade, resplendissante comme souvent mais aujourd’hui elle arborait cet air sérieux et important qu’ont les gens qui veulent faire leurs preuves. J’avançais vers une place libre sentant le feu me monter aux joues. L’image de notre rencontre me revint en tête et d’autant plus lorsque j’aperçus à nouveau Lewis de dos. Voir dans la même pièce Caleb et Phobia me renvoyait à cette nuit particulière.
Heureusement quelqu’un pris la parole ce qui me permit de reprendre une certaine contenance et de sortir mes effets personnels. Je me demandais encore pourquoi je n’avais pas sécher ce cours, je pris la résolution de ne pas me faire remarquer jusqu’à la fin de l’année, j’allais me faire toute petite. Comment regarder droit dans les yeux quelqu’un que l’on connait intimement sans montrer ce lien qui vous lie? Le bruit de la salle, des bavardages me submergea. Dès lors je fermais mon esprit et mes yeux encore embrumés par les vapeurs d’alcool et les produits illicites pour me concentrer sur les mots de l'enseignante qu'était Phobia désormais. Je restais à la surface de la conscience lorsqu’une conversation s’engagea entre Caleb, dont je reconnus la voix et un autre summerbee. Ils semblaient partager une joute verbale sur les gobelins qui me laissa de marbre. A dire vrai je n’avais jamais vraiment réfléchi à la question surement parce que je survolais les cours d’histoire de la magie avec un plaisir non dissimulé, préférant lire des livres sur le sujet pour réussir mes dissertations ou mes examens. Mon attention ne fut requise réellement qu’au moment où une élève de Grymm prit à parti Miss Hemmet. Tous les regards convergèrent vers cette fille au visage hautain qui n’avait pas mâchés ses mots et qui remettait en cause la légitimité de la nouvelle enseignante.
L’air ambiant craquait de décharges électriques et chacun retenait son souffle en attendant la réaction de Melle Hemmet. Celle-ci ne mit pas longtemps à mettre les points sur les « i » en rappelant que sa légitimité professorale lui venait tout droit du Directeur Valder. Qui aurait bien pu remettre sa parole en doute ? Lorsqu’Odysseus Valder prenait une décision elle avait valeur de loi et je ne doutais pas que son choix fut le bon. Bien sur à voir Phobia Hemmet on pouvait se demander si cela n’était pas une plaisanterie car elle ne correspondait pas du tout à l’archétype du professeur d’histoire de la magie poussiéreux et anti-pédagogue. A présent elle était l'autorité en ce qui concernant cette matière et comme elle venait de le dire la porte était ouverte à ceux qui souhaitaient partir voir ailleurs si l’herbe était plus verte. Quelques uns prirent le chemin des couloirs de Hung avec un air de défi, d'autres restaient là dans l'expectative comme s'ils attendaient un signe ou un geste avant de s'enfuir. De mon côté, je n’avais pas l’intention de quitter cette pièce que ce soit à cause de mon avenir ou tout simplement par respect pour le professeur qui nous faisait face à présent qu’elle était revenue à son estrade en essayant de faire bonne figure. Je ne laissais pas le silence pesant s’installer et posait enfin une question même si je savais d’avance que celle-ci paraitrait stupide pour certains et totalement irrationnelle pour ceux me connaissaient et savaient que jusque ici j’avais toujours eu mention Optimal à mes examens.
« Melle Hemmet ? J’avoue que les créatures de l’antiquité étaient un sujet passionnant mais puisque nous devons parler des Gobelins j’ai une question d’ordre pratique à vous poser. J’ai toujours eu du mal à retenir les noms des Gobelins et les époques auxquelles ils appartiennent. Je confonds toujours Urg le malpropre avec Eargit le Moche. Vous n’auriez pas un moyen, une astuce pour m'aider? »
Je n’étais pas le genre de fille lèche-botte et pour moi la compassion envers un professeur en difficulté n’était pas un bien à lui rendre. Je posais ma question pour détendre l’atmosphère et surtout recentrer l’attention de mes camarades et la mienne sur le sujet du cours à savoir les Gobelins. Je me doutais bien que mon intervention ne serait pas très bien vu par certains mais qui ne tentait rien n’obtenait rien non plus. J’adressais un sourire courtois à mon professeur sans pour autant lui montrer un signe de reconnaissance personnelle. Elle n’avait pas besoin de cela, elle avait déjà bien assez à faire avec le reste de mes camarades.
- Spoiler:
- Désolée Pho, je n'ai pas eu le temps de poster avant toi :)
- InvitéInvité
Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Lun 5 Avr 2010 - 11:33
La jeune femme avait été réveillée par un rayon de soleil particulièrement hargneux, passant à travers les vitres de la salle commune des Grymm. Vêtue uniquement d’un débardeur et d’un boxer, Prudence s’était réveillée sur un des canapés qui ornaient la pièce, une bouteille vide de vodka contre elle, un filet de bave sortant de ses lèvres. Elle sentait également l’étrange agitation qui planait autour d’elle et en se redressant, put voir le bordel, oui, on pouvait vraiment qualifier ça de bordel, qui trainait dans la pièce. Cartons de Pizzas étalés par terre, avec même parfois des restes à l’intérieur, bouteilles d’alcool de toute sorte éparpillées un peu partout…mais personne. Et une étrange odeur nauséabonde qui flottait dans l’air. Oh my god. Pourquoi n’était-elle pas dans sa chambre, voisine de celle d’Arthemis, qui se trouvait à l’autre bout du château ? Et bon sang, que faisait-elle là ? Sa tête lui faisait mal et les souvenirs ne revenaient pas. La jeune femme avait une belle gueule de bois. Elle se redressa sur le canapé, regardant autour d’elle. Prudence avait besoin d’une douche, de vêtements propres et d’un café. Elle posa les paumes de ses mains sur ses yeux et se mit à réfléchir. Elle avait cours aujourd’hui…non ? D’Histoire de la Magie. Poussant un soupir, elle leva les yeux vers l’horloge qui se trouvait à quelques mètres. Il était 8h10. Merde, merde, merde. Si elle était à l’heure, elle irait déposer un cierge à l’église de Norwich. Tu m’étonnes qu’il n’y avait personne. Ils étaient tous en cours.
Bon, première chose, se mettre à la recherche de ses vêtements. Par bonheur, elle trouva sa jupe bleue cachée sous le canapé, son t-shirt blanc accroché au porte-manteau et sa veste blazer dessous un coussin, qui lui avait servi d’oreiller. Ses bottines étaient déjà à ses pieds. Ayanat déjà vécu dans le dortoir des Grymm avant de déménager vers une chambre étudiante, elle savait très bien où se trouvait les douches. La jeune femme erra dans les chambres à la recherche de savon, qu’elle trouva assez facilement et fila dans une des salles de bains prendre une douche. Propre, elle se rhabilla, piqua un chewing-gum à la menthe dans une table de nuit inconnue et s’attacha rapidement les cheveux en queue de cheval. Elle emprunta également du maquillage, de mauvaise qualité, mais qui pourrait suffire pour aujourd‘hui. Par bonheur, son sac à main, qui lui servait également de sac de cours était bien posé et intact dans un coin. Prudence n’avait aucune envie de courir, mais il le fallait. Et tant pis pour le café. Ses jambes prirent de la vitesse, ce qui la fit arriver complètement essoufflée devant la porte du cours. Et elle n’avait même pas eu le temps de fumer. Sa main tapota la porte et elle ouvrit la poignée, rentrant dans la pièce, voyant quelques yeux braqués sur elle. Mais où était Medbewn ? A la place, il y avait une jeune femme très jolie qui avait pourtant l’air assez en colère…ses yeux étaient fixés sur…Arthemis. Jetant un rapide coup d’œil sur le tableau, elle fit un petit sourire hypocrite au professeur, qui venait de terminer de parler, mais dont les paroles n’avaient pas été entendues par la jeune femme.
Prudence - « Bonjour…pardonnez moi du retard, blablabla…ça ne se reproduira plus. »
Ouais tu parles. Elle arrivait tout le temps en retard. Elle passa devant Caleb Lewis et retint sa respiration à ce moment précis, n‘ayant aucune envie de le croiser, lui et son regard tellement…wahouh. De plus, sa fragrance était divine et la jeune femme n’avait aucune envie de penser à lui pendant cette heure de cours. Après tout, leurs rapports étaient un peu..étroits en ce moment. D’ailleurs, il semblait totalement l’ignorer. Elle alla s’assoir à côté de sa meilleure amie et sortit un bout de papier et un crayon. Les yeux d’Arthemis flamboyaient. Jetant un regard discret sur la nouvelle professeur, elle se pencha vers sa belle rouquine et lui chuchota à l’oreille.
Prudence - « J’me suis pas réveillée…dans ma chambre et à l’heure, je ne sais pas pourquoi…c’est qui elle ? Où est Medbewn ? Elle a nos devoirs ? »
Leur ancien professeur leur promettant que le devoir allait compter double pour leur moyenne, Prue avait passé un après-midi à la bibliothèque avec Arthé. Alors que sa meilleure amie était excellente et sérieuse, Prudence ne travaillait que quand elle le voulait. De plus l’histoire n’était pas ce qui la passionnait. Elle tenait quand même à voir le résultat de ses devoirs. La jeune femme lut du regard le tableau et poussa un long soupir. Ca allait être très chiant. Les guerres Gobelines n’étaient absolument pas ce qui l’intéressait. A vrai dire...pas grand chose ne l'intéressait.
Bon, première chose, se mettre à la recherche de ses vêtements. Par bonheur, elle trouva sa jupe bleue cachée sous le canapé, son t-shirt blanc accroché au porte-manteau et sa veste blazer dessous un coussin, qui lui avait servi d’oreiller. Ses bottines étaient déjà à ses pieds. Ayanat déjà vécu dans le dortoir des Grymm avant de déménager vers une chambre étudiante, elle savait très bien où se trouvait les douches. La jeune femme erra dans les chambres à la recherche de savon, qu’elle trouva assez facilement et fila dans une des salles de bains prendre une douche. Propre, elle se rhabilla, piqua un chewing-gum à la menthe dans une table de nuit inconnue et s’attacha rapidement les cheveux en queue de cheval. Elle emprunta également du maquillage, de mauvaise qualité, mais qui pourrait suffire pour aujourd‘hui. Par bonheur, son sac à main, qui lui servait également de sac de cours était bien posé et intact dans un coin. Prudence n’avait aucune envie de courir, mais il le fallait. Et tant pis pour le café. Ses jambes prirent de la vitesse, ce qui la fit arriver complètement essoufflée devant la porte du cours. Et elle n’avait même pas eu le temps de fumer. Sa main tapota la porte et elle ouvrit la poignée, rentrant dans la pièce, voyant quelques yeux braqués sur elle. Mais où était Medbewn ? A la place, il y avait une jeune femme très jolie qui avait pourtant l’air assez en colère…ses yeux étaient fixés sur…Arthemis. Jetant un rapide coup d’œil sur le tableau, elle fit un petit sourire hypocrite au professeur, qui venait de terminer de parler, mais dont les paroles n’avaient pas été entendues par la jeune femme.
Prudence - « Bonjour…pardonnez moi du retard, blablabla…ça ne se reproduira plus. »
Ouais tu parles. Elle arrivait tout le temps en retard. Elle passa devant Caleb Lewis et retint sa respiration à ce moment précis, n‘ayant aucune envie de le croiser, lui et son regard tellement…wahouh. De plus, sa fragrance était divine et la jeune femme n’avait aucune envie de penser à lui pendant cette heure de cours. Après tout, leurs rapports étaient un peu..étroits en ce moment. D’ailleurs, il semblait totalement l’ignorer. Elle alla s’assoir à côté de sa meilleure amie et sortit un bout de papier et un crayon. Les yeux d’Arthemis flamboyaient. Jetant un regard discret sur la nouvelle professeur, elle se pencha vers sa belle rouquine et lui chuchota à l’oreille.
Prudence - « J’me suis pas réveillée…dans ma chambre et à l’heure, je ne sais pas pourquoi…c’est qui elle ? Où est Medbewn ? Elle a nos devoirs ? »
Leur ancien professeur leur promettant que le devoir allait compter double pour leur moyenne, Prue avait passé un après-midi à la bibliothèque avec Arthé. Alors que sa meilleure amie était excellente et sérieuse, Prudence ne travaillait que quand elle le voulait. De plus l’histoire n’était pas ce qui la passionnait. Elle tenait quand même à voir le résultat de ses devoirs. La jeune femme lut du regard le tableau et poussa un long soupir. Ca allait être très chiant. Les guerres Gobelines n’étaient absolument pas ce qui l’intéressait. A vrai dire...pas grand chose ne l'intéressait.
- InvitéInvité
Re: Cours I — Les Guerres Gobelines
Sam 10 Avr 2010 - 14:38
Impassible, droite, fière, Arthemis dardait de ses prunelles opalines celles, éteintes, de la jeune femme qu‘elle devait appeler professeur, et par conséquent traiter comme telle. Elle n‘avait cet air hautain qu‘on lui reprochait souvent, ces yeux étaient emplis d‘une certaine douceur qu‘on ne lui connaissait guère, identique à la calme apparence du serpent qui charme sa proie. Mais c‘était bien un sourire de victoire qui frémissait au coin de ses lèvres entrouvertes. La belle savait qu‘en quelques paroles à peine, elle venait de se mettre à dos une bonne partie de la classe, et donc d‘Hungcalf. Ces gens bien pensants qui considèrent que l‘hypocrisie est la plus belle des vertus. Qui hissent les professeurs sur un piédestal, uniquement parce ce qu‘ils sont cette autorité que chaque élève s‘amuse à défier dès la nuit tombée. Et qui cache la frustration de ne pas « être », dans des paradis artificiels qui leur donne l‘impression d‘exister. D‘être important. Qu‘importait leur jugement, leurs pensées obscures, leurs médisances alors que dans quelques années à peine elle les quitterait sans regret et qu‘elle vivrait la vie qu‘elle avait décidé de vivre ? On savait à quoi s’attendre lorsque l’on croisait une McAllister. La demoiselle avait bien une réputation à tenir, n’est-ce pas ? Elle se contentera d’être soumise et gentille dans une autre vie, actuellement, ce n’était pas à l’ordre du jour.
Le brouhaha de chuchotements qui emplissait soudainement la classe lui fit frémir les épaules de plaisir. Elle ne leur demandait rien de plus. Qu’ils lui portent de l’attention, comme maintenant, et elle serait heureuse. Qu’ils l’oublient, et elle se rappellerait à leur bonne mémoire. Face à elle, Miss Hemmett se décomposait intérieurement. Arthemis pouvait presque deviner son débit sanguin qui s’était brusquement accéléré, son cœur qui battait la chamade. Bientôt, des perles de sueurs s’accrocheraient à son front, ses yeux se mettraient à papillonner dans leurs orbites, à la recherche d’un soutien pour ne pas perdre pied, ses mains s’agiteraient en vain, tentant de cacher son malaise. Bientôt, Miss Hemmett perdrait le contrôle. Et c’était ce qu’Arthemis attendait avec impatience. Elle se fichait pas mal de savoir si leur devoir serait rendus, ou si Phobia avait les qualifications requises. La jeune femme pouvait tout aussi bien saborder son cours, la Grymm irait trouver du réconfort dans ses livres, voilà tout. Elle ne pensait même pas à tous ces élèves qui n’étaient malheureusement pas dotés des mêmes capacités intellectuelles qu’elle, et qui avait besoin d’un soutien constant de la part des professeurs. A vrai dire, comme la plupart du temps, Artemis McAllister se fichait un peu de tout. Sauf qu’elle voulait voir de ses propres yeux l’affaissement de sa professeur. Et lorsque le jeu serait fini, elle s’attaquerait à quelqu’un d’autre. Déjà, elle pouvait voir dans l’attitude d’Hemmett ce qu’elle avait prédestiné. Ses mains balayaient son corps, ses yeux survolaient à toute vitesse la classe. A n‘en pas douter, elle cherchait une répartie. Il fallait qu‘elle la trouve vite avant que ses élèves ne commencent à douter d‘elle. Le plan marcherait bien mieux que prévu si dès les premiers mots Arthemis avait pu insuffler le doute dans l‘esprit de ses congénères.
PHOBIA - « ce que je fais ici ? vraiment ? »
ARTHEMIS - « je suis toute ouïe, mademoiselle. »
La jeune femme avait descendu l’estrade pour se placer devant la table d’Arthemis. Chacune dardait l’autre de ses yeux, Phobia mettant apparemment à l’intérieur des siens toute la haine et le courage qu’elle possédait dans ses tripes. Arthemis avait posé un coude sur sa table, et son visage lunaire était venu se loger dans la paume blanche de sa main. Elle fouillait l’âme de son interlocutrice, tentant de réprimer un sourire. Surtout, ne pas montrer que l’on se moque, que l’on a compris son jeu, que l’on se rit d’elle. Rester froide comme le marbre, comme une statue. Comme une déesse antique.
PHOBIA - « pour votre information, j'ai eu ce poste suite à un entretien d'embauche avec le professeur valder, le directeur de cette université. un nouvel entretien, si vous me suivez bien. il a jugé que j'avais les compétences requises pour vous enseigner l'histoire de la magie. »
Arthemis sourit et croisa l’une de ses jambes sur l’autre, comme pour montrer qu’elle était totalement captivée par ce que lui disait la jeune femme. Elle ne réagit pas quand celle-ci posa les mains sur sa table et rapprocha un peu plus son visage. Pourtant, elle venait profaner son espace vital, et c’était là une chose que la jeune fille n’aimait guère. Mais surtout, ne rien laisser paraître. Et surtout, ne rien répondre. Ne pas faire de réflexion la santé mentale très controversée du directeur, ou sur la manière bien peu catholique dont aurait tout aussi bien pu user Phobia pour obtenir le poste. Les cuisses sont parfois faites pour être écartées, et personne ne viendra vous contredire sur ce point là, à Hungcalf. Oui, clore ses lèvres, faire passer sa supériorité simplement par les yeux, et attendre tranquillement le deuxième round, qui ne devrait plus tarder.
PHOBIA - « la question est maintenant de savoir si vous faites confiance aux compétences du professeur valder pour juger de qui est, ou n'est pas, capable d'enseigner dans son université. si vous considérez que vous en savez plus que lui sur la chose, et que je ne suis pas digne de vous enseigner quoi que ce soit, vous êtes libres de quitter ma salle sur le champ. après tout, je n'aimerais pas que vous ayez l'impression de perdre votre temps dans mon cours. »
Une légère secousse vint effleurer ses lèvres, fruit d’un rire intérieur qu’elle contrôlait pour qu’il reste cloîtrer en son sein. En effet, la question ne se posait même pas. Mais de là à penser que l’enfant quitterait sa classe simplement par ces quelques mots, c’était bien peu connaître Arthemis. La professeur la regarda encore quelques secondes, puis se détourna d’elle pour rejoindre son bureau. La Grymm balança sa jambe pour qu’elle retombe bien à plat sur le sol, dans un claquement fort. Elle ne supportait pas de parler à un dos.
PHOBIA - « cette proposition est valable pour n'importe lequel d'entre vous. si comme mademoiselle, vous considérez que je ne suis pas qualifiée pour vous enseigner l'histoire de la magie, vous êtes priés de partir dans la minute. »
Et voilà, dans quelques secondes la batailles prendrait fin. Il fallait alors qu’Arthemis assène la dernière carte de cette partie. Elle ne posa pas même un regard sur ceux qui quittait la classe, bien trop fous de partir alors que le spectacle ne faisait que commencer. Arthemis promettait un feu d’artifices pour les deux heures qui allaient suivre. Ainsi, reprenant son attitude de pierre, cachant ce sourire mutin qui avait fini par surgir, elle se contenta de répondre :
ARTHEMIS - « loin de moi l’idée de vous donner cette impression, mademoiselle. au contraire, je reste persuadé que ce cours ne pourrait être que plus intéressant qu’il ne l’a été jusqu’à maintenant. je compte bien rester, car comme on le dit si bien, il ne faut pas juger sur les apparences. cela serait fort dommage que je vous ai mal juger, n’est-ce pas mademoiselle ? »
Le sourire qu’elle lui offrit ensuite ne pouvait être moins factice, et Arthemis savait qu’Hemmett le saurait. La guerre était déclarée, les enchères ouvertes. Faites vos jeu. La jeune fille recula sur sa chaise, déroula un parchemin et trempa sa plume dans un encrier. Elle reprenait l’allure de l’enfant modèle qui li seyait tant. Au fond de la classe, une voix s’éleva, une élève qui se re-concentrait sur le cours, qui délayait la tension électrique qui régnait dans la classe. Alors oui, Phobia avait des partisans. Si Arthemis avait voulu être méchante, elle aurait simplement fait remarquer que le fait qu’Eargit soit probablement un ancêtre de cette Levingston devrait l’aider à se rappeler de lui dans les années à venir. Mais ce tempérament n’était pas de ceux qu’elle avait décidé d’adopter pour la suite de l’heure, c’est pourquoi elle se tût. Puis elle venait de voir entrer Prudence dans la salle, la belle Prudence à qui elle apprendrait un jour l’utilité d’un réveil. Prudence, sa plus farouche et fidèle alliée. Arthemis fit de la place sur sa table pour que la jeune fille, après les excuses habituelles, vint s’asseoir à côté d’elle.
PRUDENCE - « j’me suis pas réveillée…dans ma chambre et pas à l’heure, je ne sais pas pourquoi…c’est qui elle ? Où est medbewn ? elle a nos devoirs ? »
Oui, un réveil lui serait d’une grande utilité. Sans se démonter, Arthemis lui chuchota, tout en continuant de regarder leur professeur.
ARTHEMIS - « mademoiselle hemmett, ancienne garde-chasse, promue au poste que medbew vient de quitter. retraite anticipée, mais il y a sûrement quelque chose derrière. un parent a-t-il porté plainte dernièrement concernant la relation qu’aurait pû entretenir medbewn avec sa fille ? non, je ne crois pas. peut être n’y a-t-il rien alors. bref, évidemment, elle n’a aucune des qualités requises, et bien évidemment, nos devoirs ont disparu dans la nature. »
L’échange se passait loin des oreilles de leur professeur, occupée à répondre à la lufkin qui avait haussé la voix quelques minutes plus tôt. Arthemis se doutait bien de ce qui lui en coûterait si Phobia les entendait, aussi prenait-elle ses précautions. Cela serait fort dommage d’avoir à quitter la classe dans l’immédiat.
ARTHEMIS - « mais ne fais pas de scandale, je m’en occupe. »
Elle s’en occupait même très bien, et cela aurait été fort dommage que le débat soir relancé si peu de temps après sa fin, surtout par Prudence, Arthemis connaissant son esprit impétueux, et bien sûr, tout sauf prudent.
Le brouhaha de chuchotements qui emplissait soudainement la classe lui fit frémir les épaules de plaisir. Elle ne leur demandait rien de plus. Qu’ils lui portent de l’attention, comme maintenant, et elle serait heureuse. Qu’ils l’oublient, et elle se rappellerait à leur bonne mémoire. Face à elle, Miss Hemmett se décomposait intérieurement. Arthemis pouvait presque deviner son débit sanguin qui s’était brusquement accéléré, son cœur qui battait la chamade. Bientôt, des perles de sueurs s’accrocheraient à son front, ses yeux se mettraient à papillonner dans leurs orbites, à la recherche d’un soutien pour ne pas perdre pied, ses mains s’agiteraient en vain, tentant de cacher son malaise. Bientôt, Miss Hemmett perdrait le contrôle. Et c’était ce qu’Arthemis attendait avec impatience. Elle se fichait pas mal de savoir si leur devoir serait rendus, ou si Phobia avait les qualifications requises. La jeune femme pouvait tout aussi bien saborder son cours, la Grymm irait trouver du réconfort dans ses livres, voilà tout. Elle ne pensait même pas à tous ces élèves qui n’étaient malheureusement pas dotés des mêmes capacités intellectuelles qu’elle, et qui avait besoin d’un soutien constant de la part des professeurs. A vrai dire, comme la plupart du temps, Artemis McAllister se fichait un peu de tout. Sauf qu’elle voulait voir de ses propres yeux l’affaissement de sa professeur. Et lorsque le jeu serait fini, elle s’attaquerait à quelqu’un d’autre. Déjà, elle pouvait voir dans l’attitude d’Hemmett ce qu’elle avait prédestiné. Ses mains balayaient son corps, ses yeux survolaient à toute vitesse la classe. A n‘en pas douter, elle cherchait une répartie. Il fallait qu‘elle la trouve vite avant que ses élèves ne commencent à douter d‘elle. Le plan marcherait bien mieux que prévu si dès les premiers mots Arthemis avait pu insuffler le doute dans l‘esprit de ses congénères.
PHOBIA - « ce que je fais ici ? vraiment ? »
ARTHEMIS - « je suis toute ouïe, mademoiselle. »
La jeune femme avait descendu l’estrade pour se placer devant la table d’Arthemis. Chacune dardait l’autre de ses yeux, Phobia mettant apparemment à l’intérieur des siens toute la haine et le courage qu’elle possédait dans ses tripes. Arthemis avait posé un coude sur sa table, et son visage lunaire était venu se loger dans la paume blanche de sa main. Elle fouillait l’âme de son interlocutrice, tentant de réprimer un sourire. Surtout, ne pas montrer que l’on se moque, que l’on a compris son jeu, que l’on se rit d’elle. Rester froide comme le marbre, comme une statue. Comme une déesse antique.
PHOBIA - « pour votre information, j'ai eu ce poste suite à un entretien d'embauche avec le professeur valder, le directeur de cette université. un nouvel entretien, si vous me suivez bien. il a jugé que j'avais les compétences requises pour vous enseigner l'histoire de la magie. »
Arthemis sourit et croisa l’une de ses jambes sur l’autre, comme pour montrer qu’elle était totalement captivée par ce que lui disait la jeune femme. Elle ne réagit pas quand celle-ci posa les mains sur sa table et rapprocha un peu plus son visage. Pourtant, elle venait profaner son espace vital, et c’était là une chose que la jeune fille n’aimait guère. Mais surtout, ne rien laisser paraître. Et surtout, ne rien répondre. Ne pas faire de réflexion la santé mentale très controversée du directeur, ou sur la manière bien peu catholique dont aurait tout aussi bien pu user Phobia pour obtenir le poste. Les cuisses sont parfois faites pour être écartées, et personne ne viendra vous contredire sur ce point là, à Hungcalf. Oui, clore ses lèvres, faire passer sa supériorité simplement par les yeux, et attendre tranquillement le deuxième round, qui ne devrait plus tarder.
PHOBIA - « la question est maintenant de savoir si vous faites confiance aux compétences du professeur valder pour juger de qui est, ou n'est pas, capable d'enseigner dans son université. si vous considérez que vous en savez plus que lui sur la chose, et que je ne suis pas digne de vous enseigner quoi que ce soit, vous êtes libres de quitter ma salle sur le champ. après tout, je n'aimerais pas que vous ayez l'impression de perdre votre temps dans mon cours. »
Une légère secousse vint effleurer ses lèvres, fruit d’un rire intérieur qu’elle contrôlait pour qu’il reste cloîtrer en son sein. En effet, la question ne se posait même pas. Mais de là à penser que l’enfant quitterait sa classe simplement par ces quelques mots, c’était bien peu connaître Arthemis. La professeur la regarda encore quelques secondes, puis se détourna d’elle pour rejoindre son bureau. La Grymm balança sa jambe pour qu’elle retombe bien à plat sur le sol, dans un claquement fort. Elle ne supportait pas de parler à un dos.
PHOBIA - « cette proposition est valable pour n'importe lequel d'entre vous. si comme mademoiselle, vous considérez que je ne suis pas qualifiée pour vous enseigner l'histoire de la magie, vous êtes priés de partir dans la minute. »
Et voilà, dans quelques secondes la batailles prendrait fin. Il fallait alors qu’Arthemis assène la dernière carte de cette partie. Elle ne posa pas même un regard sur ceux qui quittait la classe, bien trop fous de partir alors que le spectacle ne faisait que commencer. Arthemis promettait un feu d’artifices pour les deux heures qui allaient suivre. Ainsi, reprenant son attitude de pierre, cachant ce sourire mutin qui avait fini par surgir, elle se contenta de répondre :
ARTHEMIS - « loin de moi l’idée de vous donner cette impression, mademoiselle. au contraire, je reste persuadé que ce cours ne pourrait être que plus intéressant qu’il ne l’a été jusqu’à maintenant. je compte bien rester, car comme on le dit si bien, il ne faut pas juger sur les apparences. cela serait fort dommage que je vous ai mal juger, n’est-ce pas mademoiselle ? »
Le sourire qu’elle lui offrit ensuite ne pouvait être moins factice, et Arthemis savait qu’Hemmett le saurait. La guerre était déclarée, les enchères ouvertes. Faites vos jeu. La jeune fille recula sur sa chaise, déroula un parchemin et trempa sa plume dans un encrier. Elle reprenait l’allure de l’enfant modèle qui li seyait tant. Au fond de la classe, une voix s’éleva, une élève qui se re-concentrait sur le cours, qui délayait la tension électrique qui régnait dans la classe. Alors oui, Phobia avait des partisans. Si Arthemis avait voulu être méchante, elle aurait simplement fait remarquer que le fait qu’Eargit soit probablement un ancêtre de cette Levingston devrait l’aider à se rappeler de lui dans les années à venir. Mais ce tempérament n’était pas de ceux qu’elle avait décidé d’adopter pour la suite de l’heure, c’est pourquoi elle se tût. Puis elle venait de voir entrer Prudence dans la salle, la belle Prudence à qui elle apprendrait un jour l’utilité d’un réveil. Prudence, sa plus farouche et fidèle alliée. Arthemis fit de la place sur sa table pour que la jeune fille, après les excuses habituelles, vint s’asseoir à côté d’elle.
PRUDENCE - « j’me suis pas réveillée…dans ma chambre et pas à l’heure, je ne sais pas pourquoi…c’est qui elle ? Où est medbewn ? elle a nos devoirs ? »
Oui, un réveil lui serait d’une grande utilité. Sans se démonter, Arthemis lui chuchota, tout en continuant de regarder leur professeur.
ARTHEMIS - « mademoiselle hemmett, ancienne garde-chasse, promue au poste que medbew vient de quitter. retraite anticipée, mais il y a sûrement quelque chose derrière. un parent a-t-il porté plainte dernièrement concernant la relation qu’aurait pû entretenir medbewn avec sa fille ? non, je ne crois pas. peut être n’y a-t-il rien alors. bref, évidemment, elle n’a aucune des qualités requises, et bien évidemment, nos devoirs ont disparu dans la nature. »
L’échange se passait loin des oreilles de leur professeur, occupée à répondre à la lufkin qui avait haussé la voix quelques minutes plus tôt. Arthemis se doutait bien de ce qui lui en coûterait si Phobia les entendait, aussi prenait-elle ses précautions. Cela serait fort dommage d’avoir à quitter la classe dans l’immédiat.
ARTHEMIS - « mais ne fais pas de scandale, je m’en occupe. »
Elle s’en occupait même très bien, et cela aurait été fort dommage que le débat soir relancé si peu de temps après sa fin, surtout par Prudence, Arthemis connaissant son esprit impétueux, et bien sûr, tout sauf prudent.
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