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Alba l'Illusionniste
Jeu 2 Juil 2020 - 23:30
Je suis une Wright | personnage inventé
« There is an optical illusion about every person we meet »
WIZARD CARD nom : INFORMATIONS Rédigez quelques lignes sur les particularités (physiques, intellectuelles ou magiques) de votre personnage ainsi que sa baguette, son épouvantard, son animal de compagnie, sa matière préférée ... bref, tout ce qui vous passe par la tête ! Elle l'a cependant abandonnée en fuyant, de peur de pouvoir être traquée car beaucoup de baguette de la communauté étaient faites du même bois. Elle a évidemment récupéré celle de sa sœur lorsqu'elle s'est appropriée son identité, et l'instrument l'a étrangement bien accueillie, comme si elle la savait de la même famille que sa maîtresse et avec des intentions louables. Bois d'Aulne, 28,3cm, crin de licorne. Patronus : Tout comme le transplanage, ce soir ne lui a jamais été appris, donner la possibilité de faire un messager aux habitants de la communauté étant trop risqué. Lorsqu'elle apprendra à le jeter, il sortira sûrement de sa baguette un caméléon, représentant son imposture, mais aussi sa flexibilité et son intelligence d'adaptation. Epouventard : La créature se transforme sans aucune surprise en la représentation du prophète qui était gravée sur toutes les portes du village. Amortentia : Elle n'en a jamais sentie, et pour le moment, ce serait peut-être complexe d'y trouver un odeur distinctive. Son émancipation donnera aussi lieu à une liberté dans les vêtements, puisqu'elle se découvrira une passion pour les textiles et les couleurs, bien heureuse de pouvoir choisir sa garde-robe, de pouvoir contrôler son corps et son image pour la première fois depuis 21 ans. | ©️ poésies cendrées ◈ Lauren Jauregui |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
C'est dans cette partie que vous pourrez nous raconter la vie trépidante (ou pas) de votre personnage (rédigez votre histoire comme vous le sentez : roman, anecdotes ...). Il n'y a pas de nombre de lignes minimum imposé ! [/!\Evocation de suicide, je voudrais pas trigger le traumatisme d'un petit chat ]
Rosa Santiago est née dans une famille de moldus modestes, à San Francisco, à la veille des années 2000. Son père Alian Santiago, un infirmier d'origine cubaine a rencontré sa mère, Amanda Johnson, médecin généraliste alors qu'il émigrait aux Etats-Unis pour intégrer un nouveau service d'urgence. Ils étaient tous deux âgés de 29 ans lors de leurs premiers rendez-vous, puis 33 lorsqu'ils apprirent qu'ils allaient avoir un enfant. Se décidant sur une petite maison dans un quartier classique de la ville où ils avaient fait leurs premiers pas dans la vie d'adulte, ils commencèrent une existence tranquille et douce, et aux trois ans de Rosa, un membre s'ajouta à la joyeuse petite famille, Alba vit le jour le 28 juin 2002 et ses premiers pas se firent dans l'atmosphère paisible qui était celle du foyer Santiago. Au mois de novembre de cette même année, les premiers signes de la magie de Rosa apparurent, encore trop subtiles pour être détectés par le couple moldu et terre-à-terre. Ils ne passèrent pas inaperçus pour tout le monde cependant et c'est dans la nuit du 1 au 2 décembre 2002 que la vie de la fillette prit un tout autre tournant. Au matin, alors qu' Alian allait réveiller sa fille pour l'emmener à l'école, comme toujours, il trouva sa chambre vide, la fenêtre habituellement fermée était grande ouverte et le lit froissé. La police chercha partout pendant des mois, sans aucun résultat et laissa l'affaire ouverte, malgré un manque de pistes et de preuves désarment, qui ne laissait place à aucun doute, Rosa Santiago ne reviendrait jamais, et l'hypothèse la plus probable était qu'elle avait été assassinée suite à son enlèvement. Le même jour, partout à travers le monde, 15 enfants issus de famille moldues, ayant à peine commencé à montrer des signes magiques, disparurent dans leur sommeil, avec un mode opératoire parfaitement similaire à celui non-magique ; et aucun de ces bambins ne fut jamais retrouvés, aucun lien ne fut jamais tracé entre ceux-ci.
Mais contrairement aux conclusions tirées par la police moldue, tous ces enfants étaient encore bien en vie, et réunis en un seul et même endroit, à la lisière de la Forêt nationale de Cherokee, dans l'Etat de Tennessee, dissimulés sous des dizaines de sortilèges puissants et quasiment indétectables. Un village aux règles et aux croyances archaïques, un village caché de tous et inconnu de quiquonque ne fait pas partie de la secte qui y vit, à l'écart du monde : The Alphonsus' Community.
Cette communauté prend racine dans les années 1350 en Angleterre avec les idées du prophète Filgid Alphonsus. Elles n'ont cependant été concrétisées qu'en 1697, avant que la secte soit démantelée une première fois en 1816. Elle est cependant recrée quelques années plus tard par les quelques survivants de la première tentative, en Amérique cette fois-ci, laissant les autorités les oublier, et avec succès. Cette secte possède un système de croyance bien différent de celui que nous connaissons ; fondée par des sorciers nés-moldus obsédés par la pureté de sang, persuadés que les nés-moldus ne sont pas de véritables sorciers, et qu'il est de leur devoir de sauver cette magie gâchée entre les mains 'd'Anomalies', afin de créer de nouvelles lignées de sang-purs, à force d'alliances. Estimant que 10 générations seraient le chiffre idéal pour obtenir des sorciers au sang digne, ils eurent pour but de faire apparaître 5 nouvelles lignées, appelée lignées originelles, une pour chaque élément, ce qui leur prendrait environ 200 ans. A chaque nouvelle génération, tous les 20 ans donc, dans la nuit qui marqua la mort du prophète, ils enlèveraient 15 enfants aux capacités magiques, mais nés de parents moldus, pour rafraîchir le sang de la lignée, et la population du groupuscule. Rosa fit partie de l'avant-dernière génération, et fut oubliettée, malgré son jeune âge, par simple mesure de précaution, puis renommée Morgane. Elle fut ainsi élevée à l'écart de la société, en bon petit soldat, persuadée que les moldus étaient des créatures inférieures et qu'elle faisait partie d'un grand projet, celui de sauver les nés-moldus qui avaient été choisis par la grâce de Merlin. Comme tous ceux présents dans la secte, elle subit un endoctrinement des plus important, les membres les plus âgés ayant eux-mêmes été manipulés depuis leur plus jeune âge. Si on leur apprenait à utiliser une magie puissante, à confectionner des potions complexes et à voler avec agilité, la culture, l'histoire et les valeurs enseignées y étaient obscures, et orientée.
Rosa devint ainsi une bonne sorcière, une excellente peut-être même, mais elle était enfermée dans des schémas, qui s'ils lui semblaient parfois incohérents lorsqu'elle y pensait, étaient les seuls qu'elle connaissait, et auxquels elle se pliait en préférant ne pas trop y réfléchir. Elle grandit donc avec l'idée qu'elle devait donner un héritier à la lignée qui lui avait été assignée, celle des Spirit, et qu'elle se devait de suivre les pratiques et les règles du paradigme dans lequel elle avait eu la chance d'être élevée, grâciée d'un destin autrement funeste par la main de Merlin lui-même.
C'est à force d'être une recrue modèle qu'elle fut nommée assistante secrétaire, au début de l'année de ses 17 ans, pour pouvoir prendre le poste, un an plus tard, à sa majorité, comme tous les jeunes de leur année. Elle apprit pendant cette année le bon fonctionnement du secrétariat et se montra aussi efficace qu'impliquée, gagnant encore plus la confiance des dirigeants du Conseil. C'est quelques semaines après sa promotion, alors qu'elle était désormais la seule aux commandes du secrétariat qu'elle se décida à ouvrir le placard sous-scellé, dans lequel on lui avait dit que rien d'important n'était stocké, mais qu'il était interdit d'ouvrir, bien qu'elle eut la clef en sa possession. C'est que si elle avait toujours été loyale et fidèle aux croyances de la secte, elle n'avait également jamais été confrontée à une forme de secret aussi ostentatoire. Curieuse, et avide d'en connaître plus sur le Conseil de la secte, qu'elle admirait, elle tourna autour du fameux placard pendant quelques semaines, hésitante quant à ignorer un ordre direct.
Un soir, elle craqua et alors qu'il ne restait presque plus personne dans le bâtiment, elle ouvrit le rangement interdit. Ce qu'elle y découvrit la laissa dans un état de choc si puissant qu'elle rangea tous les papiers comme si de rien n'était et se rendit directement à l'infirmerie, prétextant être malade pour quelques jours.
C'est un euphémisme que de prétendre que ces trois jours ne furent pas les pires de son existence. Tout ce qu'elle connaissait, ce en quoi elle croyait, toute sa vie s'écroulait devant ses yeux, ne laissant plus rien que des cendres, et la réalisation qu'on lui avait menti depuis toujours. Parce que ce type d'endoctrinement ne peut exister qu'en l'absence de preuves, et qu'elle comprenait désormais que derrière cette apparence sans faille, l'endroit dans lequel elle vivait, les gens en qui elle avait confiance, tout cela n'était qu'une illusion, de la poudre aux yeux. Durant ces trois jours, elle resta dans un état d'hébétude absolu, et alterna entre un sommeil troublé, fiévreux et une réflexion désorganisée sur tous les documents qu'elle avait lu. Elle avait trouvé des registres, avec des noms, en face de tous ceux qu'elle connaissait, et des familles, et des adresses.
Elle sortit de ces jours d'égarement avec une étrange lucidité, comme si quelqu'un avait ôté le bandeau qui avait été placé sur ses yeux, comme si la simple vision d'un bug dans le système avait réveillé en elle l'esprit critique qu'on avait essayé d'étouffer. A son retour au secrétariat, elle continua d'agir comme elle en avait l'habitude, avec la ferme intention de ne rien laisser paraître et de vérifier qu'elle ne s'était pas emballée pour un rien. Elle comprit en se penchant plus attentivement sur les registres qu'elle n'avait rien imaginé, et que s'ils lui mentaient sur un élément, ils lui mentaient sûrement sur un autre. Les semaines qui suivirent, elle fureta donc, tâchant de n'éveiller aucun soupçon. Rosa commença par comprendre que son groupe et elle n'étaient pas nés entre les murs de la communauté, et sauvés d'un incendie moldu comme on le leur avait raconté, mais qu'ils avaient été arrachés à leur famille la nuit, qu'elle avait une famille, une petite sœur, dont elle ignorait tout. Elle découvrit ensuite que dans le monde extérieur, les sorciers n'avaient pas le pouvoir sur les moldus comme on le lui avait enseigné, et que ce monde-ci prônait une égalité entre eux, puis qu'elle n'avait en réalité été sauvée de rien, mais plutôt enlevée. Elle se décida après avoir collecté des informations sur cet univers qui lui était inconnu à envoyer une lettre à sa sœur, sans lui révéler son identité, par peur, et elles commencèrent une correspondance secrète, qui permit à Rosa de tenir le coup, et d'en apprendre plus sur les différences entre la société qui avait été dépeinte par la communauté et la réalité. Elle découvrit ainsi ce qu'était une véritable amie, car chez les Alphonsiens, l'individualité n'existe pas, et chacun se doit de cacher ses sentiments personnels pour se montrer d'une cordialité égale avec tout le monde. Elle découvrit ainsi un monde riche et coloré qui brillait de diversité et mettait en lumière les mensonges et l'absurdité de ce qui lui avait été inculqué. Cette correspondance dura de Mars 2017 à Avril 2020 et fut riche pour les deux jeunes filles qui apprenaient à se connaître. Si Rosa mentait sur une partie de son existence, elle commençait petit à petit à découvrir la personne qu'elle voulait être. Cependant, les lettre s'espacèrent avec le temps, faisant entrevoir à la sœur aîné un mal être profond chez sa cadette.
Milieu avril, elle ne reçut plus aucunes lettres, et alors qu'elle allait être mariée, comme toute jeune fille âgée de 21 ans, afin de remplir son devoir de procréation, qui, s'il avait fait sa fierté quelques années auparavant, la répugnait désormais, elle se décida à passer à l'action. Elle allait faire ce qui occupait ses pensées depuis qu'elle avait réalisé que sa vie entière était basée sur un mensonge, elle allait s'échapper.
Elle avait commencé par réfléchir au moyen de sortir, et en était venu à la conclusion que pour compléter tous ces documents et se rendre au Magenmagot -elle avait découvert quelques mois auparavant que la secte avait des membres au sein même d'une importante institution magique- il fallait qu'ils aient un moyen personnel de sortie. Elle avait fait le guêt durant 1 mois pour enfin trouver l'endroit par où ils traversaient la limite, pour ne pas être vus, comprenant par la même occasion qu'ils utilisaient des capes ensorcelées qui leur donnaient un accès particulier à l'extérieur et étaient conservée dans l'entrepôt derrière le bureau du Conseil. Elle devait donc s'en procurer une, et trouver une diversion digne de ce nom pour que tout le monde soit occupé au centre du camp, lui laissant la possibilité de s'enfuir sans être vue. Par chance, la faille dans les barrière n'était pas surveillée, puisque connue seulement des initiés, et peu de personnes passaient par là. Restait à savoir comment rejoindre le monde civilisé, puis la maison de ses parents, qui était sa première destination, Alba étant sa seule attache avec le monde réel. Début mai, alors qu'elle fouinait dans les bureaux, elle fut surprise par la médecin chef, qui à sa grande surprise ne fit rien pour l'arrêter. Elle lui expliqua qu'elle avait elle-même tenter de s'enfuir lorsqu'elle avait son âge, mais qu'elle avait perdu les eaux cette nuit là, se faisant ainsi repérer. Le Conseil avait passé un serment inviolable avec elle, si elle restait et continuait à leur obéir au doigt et à l'oeil, sans ne jamais dire un mot sur le sujet, à personne, elle pouvait continuer de voir son fils, et occuper son rôle de mère -aussi signifiant soit ce terme dans la communauté- auprès de lui. Elle s'était donc tûe pendant toutes ces années, mais voir Rosa en action avait réveillé en elle ce sentiment d'injustice qu'elle avait tenté d'étouffer par peur de perdre son enfant. « Mon fils n'a plus besoin d'une mère, il a besoin d'être libre, et tu es sa porte de sortie, alors je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. » Voilà ce qui avait été prononcé, un accord tacite passé en entre les deux femmes, Mary, puisque c'était son nom, aidait Rosa, et une fois loin, la jeune fille trouvait un moyen de faire tomber la secte.
Le mois qui suivit elles se retrouvèrent tous les soirs pour organiser l'évasion de la secrétaire, tissant par la même occasion un lien doux et empli de confiance. Mary parlait par énigme et Rosa, trop concentrée sur leur plan ne remarqua pas qu'elle s'affaiblissait.
La date était fixée, le 28, le premier quartier de lune, celui du repas pieu du mois. L'action se déroulerait le soir, durant le souper, les deux complices mettraient le feu au secrétariat et aux bureaux de l'administration, vide à cette heure, et visibles depuis le réfectoire. Pendant la panique provoquée par l'impossibilité d'éteindre le feu enchanté, Rosa se faufilerait jusqu'au portail, récupérerait la robe d'un sorcier du ministère et fuirait le plus vite et discrètement possible.
Et c'est ce qu'elle fit. Le feu fut allumé, la panique déclenchée, et elle trouva son chemin vers la sortie, comme prévu, sans s'apercevoir que Mary était tombée ; le serment inviolable avait été trop usé, et on ne triche pas avec la Mort. Le portail passé, elle jeta la cape, et courut, longtemps, jusqu'à être assez loin pour qu'elle ne voit plus la lisière de la forêt. Elle sortit ensuite sa baguette et lança un appel pour l'équivalent américain du Magicobus, une compagnie dont elle avait fait la découverte grâce à Mary et qui récupèrait les sorciers en détresse sans poser de question et les amènait à bon port contre rémunération. La silhouette du véhicule se dessina rapidement et elle dut dissimuler son air fasciné face à la structure de métal qu'elle voyait pour la première fois. Elle monta et donna sa destination, la voix tremblante. On lui attribua un lit après qu'elle eut payé avec les gallions qu'elle avait récupéré d'une bourse trouvée au même endroit que les capes et dont elle avait vidé le contenu dans sa poche. Un chocolat chaud lui fut apporté avec difficulté à cause des chaos de la route, qui déclenchèrent immédiatement un mal de cœur inconnu. Elle resta les yeux ouverts dans le noir qui se teintait de diverses lumières au fur et à mesure des endroits qu'ils traversaient. Elle réalisait à peine, elle était partie sans rien d'autre que sa baguette, quelques sous, une ou deux lettres parmi ses favorites, une page des registres et une adresse. Elle n'avait pas pu prendre un sac, qui manquait de discrétion, et avait coincé les papiers entre son ventre et ses vêtements. Et dans son esprit, un nom résonnait, celui inscrit sur l'étiquette de la cape enchantée : Jeremy Irvin.
Elle arriva en milieu de matinée dans la grande rue où habitait ceux qui auraient pu être sa famille, descendit, et fut assailli par les bruits inconnus et des stimulations auxquelles elle n'avait jamais été confrontée. Elle tourna quelques temps autour de la maison dont elle avait repéré la porte, s'assit en face de celle-ci et s'accorda quelques minutes pour reprendre ses esprits. Elle était étrangement plus inquiète en cet instant qu'elle ne l'avait été lorsqu'il s'était agit de mettre le feu à un bâtiment. Il n'y avait plus de mouvement derrière les rideaux depuis un bon moment lorsqu'elle se releva et traversa la rue, après avoir regardé avec inquiétude les engins qui y passait à toute allure. Elle prit une grande inspiration et toqua, une fois. Deux fois. Trois fois. Elle fronça les sourcils, après tout, elle savait que quelqu'un était là, elle avait vu une silhouette s'activer plus tôt. Inquiète, elle se saisit de sa baguette et ouvrit la porte, se faufilant à l'intérieur. Le silence en opposition avec le vacarme de la rue la saisit. Le hall était vide, et Rosa dû se retenir pour ne pas s'arrêter devant les cadres photos disposés dans la pièce. Elle se dirigea vers ce qui semblait être la cuisine et la scène qu'elle découvrit fit manquer à son cœur un battement. Assis devant l'îlot central, un corps, prostré, de longs cheveux bruns éparpillé. Devant la jeune femme qu'elle identifia comme sa petite sœur, deux enveloppes posées et à côté d'elle, un verre, vide. Rosa resta figée, le temps comme arrêté jusqu'à ce que la grosse pendule dans le hall sonne midi, la faisant sursauter. L'aîné courut vers sa cadette avant de la faire léviter pour l'allonger sur le carrelage froid. Elle s'agenouilla et prit désespéremment son poul, observant de ses yeux embués le visage inconnu et pourtant tellement semblable au sien. Ses larmes ne s'arrêtait plus de couler et le bruit de ses sanglots couvrit celui de la porte et de la discussion animée qui s'arrêta net. Sa tristesse ne l'empêcha cependant pas d'entendre les bruits de course, et son bras fonctionna plus vite que son esprit, lançant un sortilège de stupéfix sur ses géniteurs.
Essuyant l'eau de son visage rapidement, s'apprêtant à lancer un nouveau sortilège sur ses attaquants, elle découvrit les visages de ceux qui étaient venu hanter ses rêves depuis sa révélation.
La situation dans laquelle elle se trouva l'accabla soudain et le poids de ses actions la fit retomber au sol, la tête entre les mains. Sa sœur était morte, elle avait jeté un sort sur ses parents qui ignoraient tout de son identité à l'exception de sa ressemblance frappante avec Alba et l'avait retrouvé au-dessus de son cadavre avant qu'elle ne les attaque sans aucune hésitation.
Et au milieu du brouillard de son désespoir se profila une solution, une idée folle, une idée risquée. Elle fit couler son regard sur le corps sans vie de sa sœur, qu'elle avait aimé si fort, et qu'elle ne pourrait jamais voir, puis sur les silhouettes figées de ses parents, qu'elle aurait tellement aimé connaître mais qui avait l'air si effrayé. Elle ferma les yeux et revit les heures passées à rêver du monde extérieur, les prières sans queue ni tête, les réprimandes, cette envie de liberté, ce petit bout d'elle-même qu'elle avait à peine eu le temps de découvrir. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, sa décision était prise. Elle pensa clair, repoussant la tristesse, la solitude et la panique et se mit en mouvement. Elle ensorcela le corps de sa sœur, empêchant sa décomposition, et le dissimula dans un placard, dans l'optique de l'enterrer dans le jardin à la nuit tombée et de le cacher sous des sortilèges de protection. Puis elle récupéra les lettres, le verre et tenta de trouver la chambre de sa sœur. Une fois là-haut elle piocha des vêtements dans l'armoire et se changea, se composant un visage calme et naturel. Puis elle redescendit et jeta sur le couple un Oubliette associé à un sortilège de Confusion, leur faisant oublier la dernière heure, et embrouillant leurs souvenirs pour remplacer le visage d'Alba par le sien. Elle s'assit ensuite à la même place, un verre trouvé sur l'évier devant elle. Elle leva le Stupéfix. Ses parents semblèrent perdus tout d'abord, mais se reprirent bien vite et son père vint embrasser le haut de sa tête, son geste suivit d'une remarque sur son odeur de transpiration tandis que sa mère lui demandait d'un ton badin si elle avait mangé. Elle apprit par la suite qu'Alba était censée partir le 1 juillet pour découvrir Inverness, et le campus de l'université prestigieuse où elle avait été acceptée. Elle passa donc les jours suivants enfermée dans 'sa' chambre, à essayer de croiser ses parents le moins possible en attendant de quitter le pays pour la ville qui accueillerait ses études. Elle en profita pour en apprendre plus sur la vie qu'elle était supposée avoir. Sur la vie de sa sœur qu'elle aurait aimé à ses côtés pour lui raconter ses souvenirs, pour l'accompagner dans l'apprentissage, long et compliqué de tout ce qu'elle ignorait mais dont elle avait besoin pour réussir à démanteler la secte.
Elle passait ses jours à découvrir l'environnement dans lequel « elle avait grandi », l'organisation de l'année suivante, et à utiliser les objets moldus qu'elle découvrait chaque jour avec un mélange de peur et de fascination.
Elle passait ses nuit à ruminer, les cernes se dessinant de plus en plus sous ses yeux. Elle relisait en boucle la lettre qu'Alba avait laissée à ses parents, et celle qu'elle avait laissé pour elle, expliquant un mal-être si profond qu'elle n'y trouvait pas de remède, et préfèrait s'ôter la vie pour ne pas être un poids pour ceux qu'elle aimait. Rosa s'en voulait de n'avoir pas compris combien ce qu'Alba ressentait était grave, combien elle allait mal. Elle s'en voulait de ne pas s'être présentée à la porte plus tôt, et d'avoir interrompu l'acte suicidaire, elle s'en voulait de ne pas avoir eu le courage de s'échapper de cette secte plus tôt, et de ne pas être venu en aide à sa petite sœur qu'elle aurait du protéger. Méritait-elle un nouveau départ après ce qu'elle avait fait ? Après avoir failli à son devoir d'aînée, après s'être appropriée la vie, le succès, le mérite d'une autre, après avoir menti à ses parents, après les avoir ensorcelés ? Tous ces remords se battaient sans relâche avec la conviction qu'elle n'avait pas eu le choix. Après tout, lorsque l'on était dans une situation si extrême, n'avait-on pas le droit de faillir ? De jouer à notre avantage ? Ne méritait-elle pas elle aussi des parents aimants, des années d'études insouciantes, une vie normale ? Oui, n'avait-elle pas le droit de vivre parce qu'une secte en avait décidé autrement 18 ans auparavant ?
Mais au milieu de ce débat intérieur constant, une certitude : elle était dans la merde jusqu'au cou, et n'avait pas d'autre choix que d'agir, pour Mary, au moins, et puis pour la justice. Et si ses décisions étaient discutables d'un point de vue moral, elles étaient les meilleures pour lui permettre d'atteindre son objectif. C'était ce qui avait fait taire son hésitation, alors qu'elle mettait en place son tour de passe-passe. Elle savait que dans l'état actuel, elle ne servait à rien, et misait plus gros que ce qu'elle pouvait jouer. Elle savait que pour gagner sa partie d'échec contre une secte vieille de presque 200 ans et implantée au ministère, il lui faudrait plus qu'un nom et quelques larmes. Elle savait qu'elle avait besoin d'éducation, de connaissance, de preuves, d'éloquence, et de crédibilité. Et quel endroit meilleur pour apprendre tout cela que la meilleure université magique, dont la porte d'entrée lui était offerte sur un plateau ?
Rosa Santiago est née dans une famille de moldus modestes, à San Francisco, à la veille des années 2000. Son père Alian Santiago, un infirmier d'origine cubaine a rencontré sa mère, Amanda Johnson, médecin généraliste alors qu'il émigrait aux Etats-Unis pour intégrer un nouveau service d'urgence. Ils étaient tous deux âgés de 29 ans lors de leurs premiers rendez-vous, puis 33 lorsqu'ils apprirent qu'ils allaient avoir un enfant. Se décidant sur une petite maison dans un quartier classique de la ville où ils avaient fait leurs premiers pas dans la vie d'adulte, ils commencèrent une existence tranquille et douce, et aux trois ans de Rosa, un membre s'ajouta à la joyeuse petite famille, Alba vit le jour le 28 juin 2002 et ses premiers pas se firent dans l'atmosphère paisible qui était celle du foyer Santiago. Au mois de novembre de cette même année, les premiers signes de la magie de Rosa apparurent, encore trop subtiles pour être détectés par le couple moldu et terre-à-terre. Ils ne passèrent pas inaperçus pour tout le monde cependant et c'est dans la nuit du 1 au 2 décembre 2002 que la vie de la fillette prit un tout autre tournant. Au matin, alors qu' Alian allait réveiller sa fille pour l'emmener à l'école, comme toujours, il trouva sa chambre vide, la fenêtre habituellement fermée était grande ouverte et le lit froissé. La police chercha partout pendant des mois, sans aucun résultat et laissa l'affaire ouverte, malgré un manque de pistes et de preuves désarment, qui ne laissait place à aucun doute, Rosa Santiago ne reviendrait jamais, et l'hypothèse la plus probable était qu'elle avait été assassinée suite à son enlèvement. Le même jour, partout à travers le monde, 15 enfants issus de famille moldues, ayant à peine commencé à montrer des signes magiques, disparurent dans leur sommeil, avec un mode opératoire parfaitement similaire à celui non-magique ; et aucun de ces bambins ne fut jamais retrouvés, aucun lien ne fut jamais tracé entre ceux-ci.
Mais contrairement aux conclusions tirées par la police moldue, tous ces enfants étaient encore bien en vie, et réunis en un seul et même endroit, à la lisière de la Forêt nationale de Cherokee, dans l'Etat de Tennessee, dissimulés sous des dizaines de sortilèges puissants et quasiment indétectables. Un village aux règles et aux croyances archaïques, un village caché de tous et inconnu de quiquonque ne fait pas partie de la secte qui y vit, à l'écart du monde : The Alphonsus' Community.
Cette communauté prend racine dans les années 1350 en Angleterre avec les idées du prophète Filgid Alphonsus. Elles n'ont cependant été concrétisées qu'en 1697, avant que la secte soit démantelée une première fois en 1816. Elle est cependant recrée quelques années plus tard par les quelques survivants de la première tentative, en Amérique cette fois-ci, laissant les autorités les oublier, et avec succès. Cette secte possède un système de croyance bien différent de celui que nous connaissons ; fondée par des sorciers nés-moldus obsédés par la pureté de sang, persuadés que les nés-moldus ne sont pas de véritables sorciers, et qu'il est de leur devoir de sauver cette magie gâchée entre les mains 'd'Anomalies', afin de créer de nouvelles lignées de sang-purs, à force d'alliances. Estimant que 10 générations seraient le chiffre idéal pour obtenir des sorciers au sang digne, ils eurent pour but de faire apparaître 5 nouvelles lignées, appelée lignées originelles, une pour chaque élément, ce qui leur prendrait environ 200 ans. A chaque nouvelle génération, tous les 20 ans donc, dans la nuit qui marqua la mort du prophète, ils enlèveraient 15 enfants aux capacités magiques, mais nés de parents moldus, pour rafraîchir le sang de la lignée, et la population du groupuscule. Rosa fit partie de l'avant-dernière génération, et fut oubliettée, malgré son jeune âge, par simple mesure de précaution, puis renommée Morgane. Elle fut ainsi élevée à l'écart de la société, en bon petit soldat, persuadée que les moldus étaient des créatures inférieures et qu'elle faisait partie d'un grand projet, celui de sauver les nés-moldus qui avaient été choisis par la grâce de Merlin. Comme tous ceux présents dans la secte, elle subit un endoctrinement des plus important, les membres les plus âgés ayant eux-mêmes été manipulés depuis leur plus jeune âge. Si on leur apprenait à utiliser une magie puissante, à confectionner des potions complexes et à voler avec agilité, la culture, l'histoire et les valeurs enseignées y étaient obscures, et orientée.
Rosa devint ainsi une bonne sorcière, une excellente peut-être même, mais elle était enfermée dans des schémas, qui s'ils lui semblaient parfois incohérents lorsqu'elle y pensait, étaient les seuls qu'elle connaissait, et auxquels elle se pliait en préférant ne pas trop y réfléchir. Elle grandit donc avec l'idée qu'elle devait donner un héritier à la lignée qui lui avait été assignée, celle des Spirit, et qu'elle se devait de suivre les pratiques et les règles du paradigme dans lequel elle avait eu la chance d'être élevée, grâciée d'un destin autrement funeste par la main de Merlin lui-même.
C'est à force d'être une recrue modèle qu'elle fut nommée assistante secrétaire, au début de l'année de ses 17 ans, pour pouvoir prendre le poste, un an plus tard, à sa majorité, comme tous les jeunes de leur année. Elle apprit pendant cette année le bon fonctionnement du secrétariat et se montra aussi efficace qu'impliquée, gagnant encore plus la confiance des dirigeants du Conseil. C'est quelques semaines après sa promotion, alors qu'elle était désormais la seule aux commandes du secrétariat qu'elle se décida à ouvrir le placard sous-scellé, dans lequel on lui avait dit que rien d'important n'était stocké, mais qu'il était interdit d'ouvrir, bien qu'elle eut la clef en sa possession. C'est que si elle avait toujours été loyale et fidèle aux croyances de la secte, elle n'avait également jamais été confrontée à une forme de secret aussi ostentatoire. Curieuse, et avide d'en connaître plus sur le Conseil de la secte, qu'elle admirait, elle tourna autour du fameux placard pendant quelques semaines, hésitante quant à ignorer un ordre direct.
Un soir, elle craqua et alors qu'il ne restait presque plus personne dans le bâtiment, elle ouvrit le rangement interdit. Ce qu'elle y découvrit la laissa dans un état de choc si puissant qu'elle rangea tous les papiers comme si de rien n'était et se rendit directement à l'infirmerie, prétextant être malade pour quelques jours.
C'est un euphémisme que de prétendre que ces trois jours ne furent pas les pires de son existence. Tout ce qu'elle connaissait, ce en quoi elle croyait, toute sa vie s'écroulait devant ses yeux, ne laissant plus rien que des cendres, et la réalisation qu'on lui avait menti depuis toujours. Parce que ce type d'endoctrinement ne peut exister qu'en l'absence de preuves, et qu'elle comprenait désormais que derrière cette apparence sans faille, l'endroit dans lequel elle vivait, les gens en qui elle avait confiance, tout cela n'était qu'une illusion, de la poudre aux yeux. Durant ces trois jours, elle resta dans un état d'hébétude absolu, et alterna entre un sommeil troublé, fiévreux et une réflexion désorganisée sur tous les documents qu'elle avait lu. Elle avait trouvé des registres, avec des noms, en face de tous ceux qu'elle connaissait, et des familles, et des adresses.
Elle sortit de ces jours d'égarement avec une étrange lucidité, comme si quelqu'un avait ôté le bandeau qui avait été placé sur ses yeux, comme si la simple vision d'un bug dans le système avait réveillé en elle l'esprit critique qu'on avait essayé d'étouffer. A son retour au secrétariat, elle continua d'agir comme elle en avait l'habitude, avec la ferme intention de ne rien laisser paraître et de vérifier qu'elle ne s'était pas emballée pour un rien. Elle comprit en se penchant plus attentivement sur les registres qu'elle n'avait rien imaginé, et que s'ils lui mentaient sur un élément, ils lui mentaient sûrement sur un autre. Les semaines qui suivirent, elle fureta donc, tâchant de n'éveiller aucun soupçon. Rosa commença par comprendre que son groupe et elle n'étaient pas nés entre les murs de la communauté, et sauvés d'un incendie moldu comme on le leur avait raconté, mais qu'ils avaient été arrachés à leur famille la nuit, qu'elle avait une famille, une petite sœur, dont elle ignorait tout. Elle découvrit ensuite que dans le monde extérieur, les sorciers n'avaient pas le pouvoir sur les moldus comme on le lui avait enseigné, et que ce monde-ci prônait une égalité entre eux, puis qu'elle n'avait en réalité été sauvée de rien, mais plutôt enlevée. Elle se décida après avoir collecté des informations sur cet univers qui lui était inconnu à envoyer une lettre à sa sœur, sans lui révéler son identité, par peur, et elles commencèrent une correspondance secrète, qui permit à Rosa de tenir le coup, et d'en apprendre plus sur les différences entre la société qui avait été dépeinte par la communauté et la réalité. Elle découvrit ainsi ce qu'était une véritable amie, car chez les Alphonsiens, l'individualité n'existe pas, et chacun se doit de cacher ses sentiments personnels pour se montrer d'une cordialité égale avec tout le monde. Elle découvrit ainsi un monde riche et coloré qui brillait de diversité et mettait en lumière les mensonges et l'absurdité de ce qui lui avait été inculqué. Cette correspondance dura de Mars 2017 à Avril 2020 et fut riche pour les deux jeunes filles qui apprenaient à se connaître. Si Rosa mentait sur une partie de son existence, elle commençait petit à petit à découvrir la personne qu'elle voulait être. Cependant, les lettre s'espacèrent avec le temps, faisant entrevoir à la sœur aîné un mal être profond chez sa cadette.
Milieu avril, elle ne reçut plus aucunes lettres, et alors qu'elle allait être mariée, comme toute jeune fille âgée de 21 ans, afin de remplir son devoir de procréation, qui, s'il avait fait sa fierté quelques années auparavant, la répugnait désormais, elle se décida à passer à l'action. Elle allait faire ce qui occupait ses pensées depuis qu'elle avait réalisé que sa vie entière était basée sur un mensonge, elle allait s'échapper.
Elle avait commencé par réfléchir au moyen de sortir, et en était venu à la conclusion que pour compléter tous ces documents et se rendre au Magenmagot -elle avait découvert quelques mois auparavant que la secte avait des membres au sein même d'une importante institution magique- il fallait qu'ils aient un moyen personnel de sortie. Elle avait fait le guêt durant 1 mois pour enfin trouver l'endroit par où ils traversaient la limite, pour ne pas être vus, comprenant par la même occasion qu'ils utilisaient des capes ensorcelées qui leur donnaient un accès particulier à l'extérieur et étaient conservée dans l'entrepôt derrière le bureau du Conseil. Elle devait donc s'en procurer une, et trouver une diversion digne de ce nom pour que tout le monde soit occupé au centre du camp, lui laissant la possibilité de s'enfuir sans être vue. Par chance, la faille dans les barrière n'était pas surveillée, puisque connue seulement des initiés, et peu de personnes passaient par là. Restait à savoir comment rejoindre le monde civilisé, puis la maison de ses parents, qui était sa première destination, Alba étant sa seule attache avec le monde réel. Début mai, alors qu'elle fouinait dans les bureaux, elle fut surprise par la médecin chef, qui à sa grande surprise ne fit rien pour l'arrêter. Elle lui expliqua qu'elle avait elle-même tenter de s'enfuir lorsqu'elle avait son âge, mais qu'elle avait perdu les eaux cette nuit là, se faisant ainsi repérer. Le Conseil avait passé un serment inviolable avec elle, si elle restait et continuait à leur obéir au doigt et à l'oeil, sans ne jamais dire un mot sur le sujet, à personne, elle pouvait continuer de voir son fils, et occuper son rôle de mère -aussi signifiant soit ce terme dans la communauté- auprès de lui. Elle s'était donc tûe pendant toutes ces années, mais voir Rosa en action avait réveillé en elle ce sentiment d'injustice qu'elle avait tenté d'étouffer par peur de perdre son enfant. « Mon fils n'a plus besoin d'une mère, il a besoin d'être libre, et tu es sa porte de sortie, alors je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. » Voilà ce qui avait été prononcé, un accord tacite passé en entre les deux femmes, Mary, puisque c'était son nom, aidait Rosa, et une fois loin, la jeune fille trouvait un moyen de faire tomber la secte.
Le mois qui suivit elles se retrouvèrent tous les soirs pour organiser l'évasion de la secrétaire, tissant par la même occasion un lien doux et empli de confiance. Mary parlait par énigme et Rosa, trop concentrée sur leur plan ne remarqua pas qu'elle s'affaiblissait.
La date était fixée, le 28, le premier quartier de lune, celui du repas pieu du mois. L'action se déroulerait le soir, durant le souper, les deux complices mettraient le feu au secrétariat et aux bureaux de l'administration, vide à cette heure, et visibles depuis le réfectoire. Pendant la panique provoquée par l'impossibilité d'éteindre le feu enchanté, Rosa se faufilerait jusqu'au portail, récupérerait la robe d'un sorcier du ministère et fuirait le plus vite et discrètement possible.
Et c'est ce qu'elle fit. Le feu fut allumé, la panique déclenchée, et elle trouva son chemin vers la sortie, comme prévu, sans s'apercevoir que Mary était tombée ; le serment inviolable avait été trop usé, et on ne triche pas avec la Mort. Le portail passé, elle jeta la cape, et courut, longtemps, jusqu'à être assez loin pour qu'elle ne voit plus la lisière de la forêt. Elle sortit ensuite sa baguette et lança un appel pour l'équivalent américain du Magicobus, une compagnie dont elle avait fait la découverte grâce à Mary et qui récupèrait les sorciers en détresse sans poser de question et les amènait à bon port contre rémunération. La silhouette du véhicule se dessina rapidement et elle dut dissimuler son air fasciné face à la structure de métal qu'elle voyait pour la première fois. Elle monta et donna sa destination, la voix tremblante. On lui attribua un lit après qu'elle eut payé avec les gallions qu'elle avait récupéré d'une bourse trouvée au même endroit que les capes et dont elle avait vidé le contenu dans sa poche. Un chocolat chaud lui fut apporté avec difficulté à cause des chaos de la route, qui déclenchèrent immédiatement un mal de cœur inconnu. Elle resta les yeux ouverts dans le noir qui se teintait de diverses lumières au fur et à mesure des endroits qu'ils traversaient. Elle réalisait à peine, elle était partie sans rien d'autre que sa baguette, quelques sous, une ou deux lettres parmi ses favorites, une page des registres et une adresse. Elle n'avait pas pu prendre un sac, qui manquait de discrétion, et avait coincé les papiers entre son ventre et ses vêtements. Et dans son esprit, un nom résonnait, celui inscrit sur l'étiquette de la cape enchantée : Jeremy Irvin.
Elle arriva en milieu de matinée dans la grande rue où habitait ceux qui auraient pu être sa famille, descendit, et fut assailli par les bruits inconnus et des stimulations auxquelles elle n'avait jamais été confrontée. Elle tourna quelques temps autour de la maison dont elle avait repéré la porte, s'assit en face de celle-ci et s'accorda quelques minutes pour reprendre ses esprits. Elle était étrangement plus inquiète en cet instant qu'elle ne l'avait été lorsqu'il s'était agit de mettre le feu à un bâtiment. Il n'y avait plus de mouvement derrière les rideaux depuis un bon moment lorsqu'elle se releva et traversa la rue, après avoir regardé avec inquiétude les engins qui y passait à toute allure. Elle prit une grande inspiration et toqua, une fois. Deux fois. Trois fois. Elle fronça les sourcils, après tout, elle savait que quelqu'un était là, elle avait vu une silhouette s'activer plus tôt. Inquiète, elle se saisit de sa baguette et ouvrit la porte, se faufilant à l'intérieur. Le silence en opposition avec le vacarme de la rue la saisit. Le hall était vide, et Rosa dû se retenir pour ne pas s'arrêter devant les cadres photos disposés dans la pièce. Elle se dirigea vers ce qui semblait être la cuisine et la scène qu'elle découvrit fit manquer à son cœur un battement. Assis devant l'îlot central, un corps, prostré, de longs cheveux bruns éparpillé. Devant la jeune femme qu'elle identifia comme sa petite sœur, deux enveloppes posées et à côté d'elle, un verre, vide. Rosa resta figée, le temps comme arrêté jusqu'à ce que la grosse pendule dans le hall sonne midi, la faisant sursauter. L'aîné courut vers sa cadette avant de la faire léviter pour l'allonger sur le carrelage froid. Elle s'agenouilla et prit désespéremment son poul, observant de ses yeux embués le visage inconnu et pourtant tellement semblable au sien. Ses larmes ne s'arrêtait plus de couler et le bruit de ses sanglots couvrit celui de la porte et de la discussion animée qui s'arrêta net. Sa tristesse ne l'empêcha cependant pas d'entendre les bruits de course, et son bras fonctionna plus vite que son esprit, lançant un sortilège de stupéfix sur ses géniteurs.
Essuyant l'eau de son visage rapidement, s'apprêtant à lancer un nouveau sortilège sur ses attaquants, elle découvrit les visages de ceux qui étaient venu hanter ses rêves depuis sa révélation.
La situation dans laquelle elle se trouva l'accabla soudain et le poids de ses actions la fit retomber au sol, la tête entre les mains. Sa sœur était morte, elle avait jeté un sort sur ses parents qui ignoraient tout de son identité à l'exception de sa ressemblance frappante avec Alba et l'avait retrouvé au-dessus de son cadavre avant qu'elle ne les attaque sans aucune hésitation.
Et au milieu du brouillard de son désespoir se profila une solution, une idée folle, une idée risquée. Elle fit couler son regard sur le corps sans vie de sa sœur, qu'elle avait aimé si fort, et qu'elle ne pourrait jamais voir, puis sur les silhouettes figées de ses parents, qu'elle aurait tellement aimé connaître mais qui avait l'air si effrayé. Elle ferma les yeux et revit les heures passées à rêver du monde extérieur, les prières sans queue ni tête, les réprimandes, cette envie de liberté, ce petit bout d'elle-même qu'elle avait à peine eu le temps de découvrir. Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, sa décision était prise. Elle pensa clair, repoussant la tristesse, la solitude et la panique et se mit en mouvement. Elle ensorcela le corps de sa sœur, empêchant sa décomposition, et le dissimula dans un placard, dans l'optique de l'enterrer dans le jardin à la nuit tombée et de le cacher sous des sortilèges de protection. Puis elle récupéra les lettres, le verre et tenta de trouver la chambre de sa sœur. Une fois là-haut elle piocha des vêtements dans l'armoire et se changea, se composant un visage calme et naturel. Puis elle redescendit et jeta sur le couple un Oubliette associé à un sortilège de Confusion, leur faisant oublier la dernière heure, et embrouillant leurs souvenirs pour remplacer le visage d'Alba par le sien. Elle s'assit ensuite à la même place, un verre trouvé sur l'évier devant elle. Elle leva le Stupéfix. Ses parents semblèrent perdus tout d'abord, mais se reprirent bien vite et son père vint embrasser le haut de sa tête, son geste suivit d'une remarque sur son odeur de transpiration tandis que sa mère lui demandait d'un ton badin si elle avait mangé. Elle apprit par la suite qu'Alba était censée partir le 1 juillet pour découvrir Inverness, et le campus de l'université prestigieuse où elle avait été acceptée. Elle passa donc les jours suivants enfermée dans 'sa' chambre, à essayer de croiser ses parents le moins possible en attendant de quitter le pays pour la ville qui accueillerait ses études. Elle en profita pour en apprendre plus sur la vie qu'elle était supposée avoir. Sur la vie de sa sœur qu'elle aurait aimé à ses côtés pour lui raconter ses souvenirs, pour l'accompagner dans l'apprentissage, long et compliqué de tout ce qu'elle ignorait mais dont elle avait besoin pour réussir à démanteler la secte.
Elle passait ses jours à découvrir l'environnement dans lequel « elle avait grandi », l'organisation de l'année suivante, et à utiliser les objets moldus qu'elle découvrait chaque jour avec un mélange de peur et de fascination.
Elle passait ses nuit à ruminer, les cernes se dessinant de plus en plus sous ses yeux. Elle relisait en boucle la lettre qu'Alba avait laissée à ses parents, et celle qu'elle avait laissé pour elle, expliquant un mal-être si profond qu'elle n'y trouvait pas de remède, et préfèrait s'ôter la vie pour ne pas être un poids pour ceux qu'elle aimait. Rosa s'en voulait de n'avoir pas compris combien ce qu'Alba ressentait était grave, combien elle allait mal. Elle s'en voulait de ne pas s'être présentée à la porte plus tôt, et d'avoir interrompu l'acte suicidaire, elle s'en voulait de ne pas avoir eu le courage de s'échapper de cette secte plus tôt, et de ne pas être venu en aide à sa petite sœur qu'elle aurait du protéger. Méritait-elle un nouveau départ après ce qu'elle avait fait ? Après avoir failli à son devoir d'aînée, après s'être appropriée la vie, le succès, le mérite d'une autre, après avoir menti à ses parents, après les avoir ensorcelés ? Tous ces remords se battaient sans relâche avec la conviction qu'elle n'avait pas eu le choix. Après tout, lorsque l'on était dans une situation si extrême, n'avait-on pas le droit de faillir ? De jouer à notre avantage ? Ne méritait-elle pas elle aussi des parents aimants, des années d'études insouciantes, une vie normale ? Oui, n'avait-elle pas le droit de vivre parce qu'une secte en avait décidé autrement 18 ans auparavant ?
Mais au milieu de ce débat intérieur constant, une certitude : elle était dans la merde jusqu'au cou, et n'avait pas d'autre choix que d'agir, pour Mary, au moins, et puis pour la justice. Et si ses décisions étaient discutables d'un point de vue moral, elles étaient les meilleures pour lui permettre d'atteindre son objectif. C'était ce qui avait fait taire son hésitation, alors qu'elle mettait en place son tour de passe-passe. Elle savait que dans l'état actuel, elle ne servait à rien, et misait plus gros que ce qu'elle pouvait jouer. Elle savait que pour gagner sa partie d'échec contre une secte vieille de presque 200 ans et implantée au ministère, il lui faudrait plus qu'un nom et quelques larmes. Elle savait qu'elle avait besoin d'éducation, de connaissance, de preuves, d'éloquence, et de crédibilité. Et quel endroit meilleur pour apprendre tout cela que la meilleure université magique, dont la porte d'entrée lui était offerte sur un plateau ?
C'est ainsi que le soir du 2 juillet, une nouvelle version d'Alba Santiago fit son entrée dans la ville paisible d'Inverness, apporter avec elle une mission, des rêves et sa culpabilité.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>lauren jauregui</b> ━ @"Alba Santiago"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Jeu 2 Juil 2020 - 23:46
Coucou petite Alba !
Bienvenue sur Hung et bon courage pour ta fiche !
Bienvenue sur Hung et bon courage pour ta fiche !
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Ven 3 Juil 2020 - 9:13
Re-bienvenue ici !
Bon courage pour le reste de ta fiche (si elle n'est pas terminée) et n'hésite pas si tu as des questions !
Bon courage pour le reste de ta fiche (si elle n'est pas terminée) et n'hésite pas si tu as des questions !
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Ven 3 Juil 2020 - 18:46
Re-bienvenue sur le forum et bon courage pour la suite !
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Ven 3 Juil 2020 - 19:14
oh elle est bien jolie cette petite wright
mais son histoire
hâte de te voir en jeu avec ta petite alba!
bon courage pour la suite de ta fichette!
et rebienvenue à la maison avec cette nouvelle tête, mon chat
mais son histoire
hâte de te voir en jeu avec ta petite alba!
bon courage pour la suite de ta fichette!
et rebienvenue à la maison avec cette nouvelle tête, mon chat
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Ven 3 Juil 2020 - 19:46
re-bienvenue chez toi love je ne lirais pas la fiche (merci pour le trigger ) mais je suis sur que c'est un très beau personnage que tu nous à créer là, je sais que tu l'attend depuis longtemps au plaisir de te croiser sous ses traits
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Dim 5 Juil 2020 - 0:22
rebienvenue sur le fofo et bon courage pour le reste de ta fiche
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Dim 5 Juil 2020 - 17:52
Merci les petits chats, ça fait plaisir !
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Lun 6 Juil 2020 - 19:37
@Alba Santiago
Coucou
Alors avant ta validation, il y a deux points sur lesquels il faut revenir
- au niveau de la partie "wizard card", il faudrait être plus clair au niveau de la date de naissance. Car lorsqu'on lit simplement ça, on en vient à se poser des questions sur sa véritable date de naissance
- le passage où elle voit sa soeur morte et qu'elle prenne son identité nous pose problème. Et plus précisément lorsqu'elle arrive, grâce à la magie, à convaincre ses parents que c'est elle Alba. On ne trouve pas cela réaliste qu'elle puisse, à son âge et au vu de son niveau magique, qu'elle puisse utiliser le sortilège d'Oubliette et autre pour se faire passer pour sa soeur. C'est ce point là qui nous pose problème. Pas le fait qu'elle prenne l'identité de sa soeur, mais le fait qu'elle convainc ces parents d'être Alba.
Voilà, si tu as des questions, nous nous tenons à ta disposition
En tout cas, sache que ta fiche a été un réel plaisir à lire j'avais tellement envie de connaître comment tout cela allait se terminer
Coucou
Alors avant ta validation, il y a deux points sur lesquels il faut revenir
- au niveau de la partie "wizard card", il faudrait être plus clair au niveau de la date de naissance. Car lorsqu'on lit simplement ça, on en vient à se poser des questions sur sa véritable date de naissance
- le passage où elle voit sa soeur morte et qu'elle prenne son identité nous pose problème. Et plus précisément lorsqu'elle arrive, grâce à la magie, à convaincre ses parents que c'est elle Alba. On ne trouve pas cela réaliste qu'elle puisse, à son âge et au vu de son niveau magique, qu'elle puisse utiliser le sortilège d'Oubliette et autre pour se faire passer pour sa soeur. C'est ce point là qui nous pose problème. Pas le fait qu'elle prenne l'identité de sa soeur, mais le fait qu'elle convainc ces parents d'être Alba.
Voilà, si tu as des questions, nous nous tenons à ta disposition
En tout cas, sache que ta fiche a été un réel plaisir à lire j'avais tellement envie de connaître comment tout cela allait se terminer
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Lun 6 Juil 2020 - 23:17
oooh, rebienvenue parmi nous euphra! je vois que c'est déjà fini donc pas de bonnes chances je lirais pas non plus mais le reste est super bien écrit comme d'hab', impatient de voir cette petite évoluer au sein du forum.
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Mar 7 Juil 2020 - 12:57
@Lincoln Eisenhower
Merci pour le retour ! Je vais ajouter essayer de rendre ça plus clair, disons que Rosa est née le 10 août mais comme elle se fait passer pour Alba, c'est le 28 juillet.
Pour le sortilège, je tiens à préciser qu'elle a un très bon niveau de magie, c'est tout ce qui entoure le monde (et donc ce qui est nécessaire en justice magique ^^') qu'elle ignore. Elle a 21 ans (donc pas trop jeune) et a l'avantage de ressembler très fort à sa jeune soeur, donc plus facile pour que ça passe auprès de ses parents, surtout qu'ils ont eu un sortilège de Confusion, et qu'ils sont absolument persuadés que seul Alba est en vie (loupé c'est l'inverse ^^').
J'espère que cette explication vous conviendra, je sais que l'âge devait être un peu confus etc... Mais je pense que c'est assez cohérent, je l'espère en tout cas.
Merci pour le compliment
Merci pour le retour ! Je vais ajouter essayer de rendre ça plus clair, disons que Rosa est née le 10 août mais comme elle se fait passer pour Alba, c'est le 28 juillet.
Pour le sortilège, je tiens à préciser qu'elle a un très bon niveau de magie, c'est tout ce qui entoure le monde (et donc ce qui est nécessaire en justice magique ^^') qu'elle ignore. Elle a 21 ans (donc pas trop jeune) et a l'avantage de ressembler très fort à sa jeune soeur, donc plus facile pour que ça passe auprès de ses parents, surtout qu'ils ont eu un sortilège de Confusion, et qu'ils sont absolument persuadés que seul Alba est en vie (loupé c'est l'inverse ^^').
J'espère que cette explication vous conviendra, je sais que l'âge devait être un peu confus etc... Mais je pense que c'est assez cohérent, je l'espère en tout cas.
Merci pour le compliment
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Mer 8 Juil 2020 - 15:31
ta nouvelle et grande famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
★ Lorsque la paperasse sera enfin bouclée, tu pourras enfin commencer tes rps, faire ta fiche de liens, créer tes moyens de communication ou bien développer l'histoire de ton personnage dans ta bibliothèque personnelle.
★ Si le quidditch est ta passion (ou ton passe temps-favori, osef), n'hésite pas à agrandir les rangs de l'équipe de ta maison. Tu souhaites t'investir dans un club ou une association ? Alors viens donc en rejoindre un, c'est de ce côté. Tu peux également faire un tour du côté de notre marché aux liens pour te faire des amis ! *-*
★ Si tu te cherches un copain ou une idée de RP, n'hésite pas à passer ici pour trouver un partenaire ! Et quand tu auras amassé plein de gallions, une boutique avec plein d'objets et d'avantages est à ta disposition ! *--* D'ailleurs, si tu as pris un scénario ou que tu as privilégie un groupe qui manque de membres, viens te recenser ici pour acquérir tes gallions !
★ T'es paumé(e) ? Tu te demandes qui sont les étudiant(e)s qui sont dans la même filière ou la même année que toi ? Tu ne sais pas qui aime les femmes ou les hommes ici ? Tu aimerais savoir si ton voisin est un sang-pur ou un né-moldu ? Bah ne cherche plus ! Pour ça, y'a les : Référentiels de Hungcalf !
Have fun sur Hung !
PS : Je suis fan de ta fiche, sache le Perso j'étais à fond du début jusqu'à la fin et franchement, ça c'est du perso qui va être intéressant à jouer J'ai hâte de la voir inrp
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Mer 8 Juil 2020 - 22:14
Message de Mme Référentiels
Alba, je t'informe que tu es bien référencé(e) ici. Le référentiel de Hungcalf peut être utile pour savoir qui est du même sang que toi, qui vient de quelle école, ou encore qui suit les mêmes cours que toi ! Le référentiel amoureux, lui, te permet de savoir qui est de la même orientation que toi, et quels sont les ships du moment Tout cela est rempli manuellement donc n'hésite pas à me contacter en cas d'oubli, d'erreur ou de modification à faire.
Amuse toi bien sur le forum
surtout, dis-moi si je me suis trompée quelque part (date de naissance, orientation sexuelle, ancienne école)
- InvitéInvité
Re: Alba l'Illusionniste
Mer 8 Juil 2020 - 22:43
Merci, ça me fait très plaisir, love les petits chats
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