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Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Lun 13 Juil 2020 - 23:50
Lune de Miel
Feat @Lys Blackthorn
Feat @Lys Blackthorn
Je m'éveillais sur ce quatrième jour depuis notre arrivée ici. Et ma main se posant à coté, étais-je surpris de trouver une fois de plus la place vide ? Ma tête se relevant un peu, comme pour constater l'évidence, je constatais la place vide. Et dans un soupir, je laissais ma tête retomber en arrière, mon autre bras s'allongeant jusqu'à attraper un paquet de cigarette sur la table de nuit proche.
J'avais pourtant tout fait cette nuit, encore. J'étais sur de moi, ou alors la reine simulait très bien. Mais je ne pouvais pas croire ça, autant par orgueil que par fierté, c'était simplement impossible. Et me redressant en position assise, je glissais une clope entre mes lèvres pour craquer une allumette et l'allumer avant d'éteindre la flamme par un mouvement rapide de la main.
Une autre chose me rendait sur de moi : elle était venue d'elle-même hier. Demandeuse d'attention, je n'avais pas tardé à lui céder. Laissant alors la fumée emplir ma gorge, la rejetant ensuite, je continuais cette réflexion qui me rendait presque dingue, un rien perplexe et à la limite de l'énervement. Pourquoi cela se passait-il ainsi ? Pourquoi fuyait-elle la couche le matin ? Rejetant l'allumette dans une poubelle présente dans un coin de la chambre, j'enfilais un bas fais de fin lin clair pour me mettre à la recherche de ma femme. Il fallait tirer ça au clair.
J'étais sur de la trouver là, assise dans l'un des fauteuils de ce qui servait à cette maison que nous avions louée pour plus d'intimité de terasse. Et alors que mes pieds nus foulaient le sol de cette ile, je laissais mes doigts allaient à une légère caresse pour l'une de ses épaules en passant.
-"Déjà debout... Encore ?"
J'avais volontairement laissé une pause. Et bien que mon timbre se voulait neutre un maximum, tendant un peu vers la recherche de la compréhension, il était clair que la situation me laissait perplexe. Je sais qu'on avait défini certaines clauses ensemble concernant notre mariage, et j'étais bien le premier à en profiter, mais je ne comptais pas devoir le faire ici, en devant descendre au premier village pour apprécier une galante compagnie au réveil.
Aucune fille ici ne pouvait rivaliser avec elle après tout.
Continuant, je prenais la cafetière proche pour me servir une tasse et m'asseoir dans l'un des fauteuils.
-"Si tu me disais ce qui te perturbe... Que je puisses régler ça une bonne fois pour toutes et avoir le plaisir de me réveiller à tes cotés."
Évitons de perdre du temps. Je n'étais pas du tout ici pour ça.
FRIMELDA
- Avis aux stalkeurs:
- Et ouais, on a décidé de vous laisser l'ile du Marchand de sable. Nous, on a mieux...
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Mar 14 Juil 2020 - 16:15
Ses paupières papillonnent et s'entrouvrent avec paresse tandis qu'elle reprend doucement conscience du monde qui l'entoure. Elle sent la chaleur d'un corps à côté du sien, et son regard se pose sur l'étendue du dos d'Eliott, contre lequel elle s'est blottie pendant la nuit. Les échos des baisers de la nuit passée font encore frissonner sa peau. La lumière est pâle et faible à travers les rideaux ; le soleil est en train de se lever. Elle reste immobile quelques instants, les yeux clos, pressant l'une de ses joues entre les omoplates de son mari, un bras passé autour de sa taille. Elle se se rendormira pas ; déjà son esprit s'active et tourne et retourne la remarque qui la tracasse depuis son arrivée sur l'île. La Réunion, et l'archipel des Mascareignes en règle générale, sont vibrantes de traditions, de mythes et de magie ancienne. Depuis son arrivée, elle a à peine utilisé sa baguette, allant jusqu'à la laisser dans sa chambre le matin en partant visiter l'île ; l'énergie qui flotte dans l'air est presque tangible, et rend la pratique de magie sans baguette très simple. Ce qui la fait tiquer, c'est que ces derniers temps, il lui semble que sa propre magie soit en meilleure forme, plus solide. C'est la première fois depuis longtemps qu'elle se sent aussi bien, et elle ne sait pas quoi en penser. Elle a besoin de réfléchir – et de profiter de cette amélioration miraculeuse pour recharger ses batteries au maximum. Elle dépose un baiser sur l'épaule de son mari avant de extirper des draps, se faisant la plus discrète possible pour ne pas le réveiller ; elle ramasse la chemise d'Eliott et se drape dedans, la refermant à moitié – le vêtement, bien trop grand pour elle, glisse et dénude une épaule et lui arrive mi-cuisse – puis elle quitte la pièce. Passant par la cuisine pour se servir un thé, elle prépare au passage une cafetière pour Eliott, et apporte le tout à l'extérieur, sur une table basse en verre. Elle s'installe dans un des fauteuils, observe la montée du soleil dans le ciel, et elle réfléchit. Peut-être est-ce dû à un type de magie utilisé sur l'île ?
Une caresse sur son épaule dénudée la tire hors de ses pensées ; Lys lève son visage et offre un sourire à son époux. « Déjà debout... encore ? » dit-il, d'un ton qui se voulait neutre mais qui laisse s'échapper une certaine perplexité. Il est vrai que ces derniers temps, elle quitte les draps tôt ; elle a toujours été du genre matinale, les Dalgaard se levant aux premières lueurs de l'aube, mais ses questionnements l'agite, et elle abandonne rapidement le lit et les bras d'Eliott pour se lever et réfléchir, ou se changer les idées. Le jeune homme se sent-il un peu trop seul au réveil ? A-t-elle trop délaissé son époux, ces derniers jours ? « On couvre souvent de louanges les couchés de soleil des îles, mais les levés de soleil sont tout aussi beaux, » dit-elle simplement, l'observant se servir une tasse et s'installer dans un fauteuil. Ce n'est qu'une semi-vérité, et elle devine bien qu'elle n'échappera pas à un petit interrogatoire.
« Si tu me disais ce qui te perturbe... Que je puisses régler ça une bonne fois pour toutes et avoir le plaisir de me réveiller à tes cotés. » Ainsi c'est bien cela ; il est vrai qu'elle pourrait se montrer plus tendre, le matin, et elle sait d'expérience que les matinées paresseuses sous les draps avec lui sont des plus agréables. Elle pose sa tasse sur la table basse et se lève pour se glisser sur les genoux de son époux, enserrant ses hanches entre ses cuisses, lui offrant la présence dont elle l'avait dispensé au réveil. Prenant son visage entre ses mains, elle guide les lèvres du jeune homme jusqu'aux siennes ; elle dépose un baiser lent et profond sur ses lèvres, de quoi lui souhaiter un bon matin comme il se doit. « Je t'ai délaissé. Dois-je me faire pardonner ? » demande-t-elle, malicieuse. Levant ensuite une main, elle claque des doigts, faisant aisément naître une petite flamme entre son pouce et son index. Elle serre le poing, et un courant d'air soudain remonte le long de son bras et éteint la flamme d'un souffle. La magie élémentaire est d'une aisance presque ridicule à pratiquer sur l'île – peu étonnant. Ici, les hommes marchent sur la braise, nagent avec les requins, dansent sous les cyclones et vivent entourés d'arbres luxuriants et de roche volcanique. « Ma magie est plus intense lorsque je l'utilise sans baguette. C'est inhabituel. J'espère qu'elle n'est pas cassée ; il faudra que je fasse vérifier. » après tout, peut-être est-ce un simple souci caché au creux du bois ? Après un court instant de silence, elle ajoute : « Et puis, nos découvertes récentes me tournent dans la tête. Je m'agite, quand je réfléchis ; je ne voulais pas te réveiller. » En faisant le tour des quartiers magiques et des échoppes de l'île, la demoiselle est tombé sur un des rares recueils de potions et de poisons édité sur l'île, cette dernière pratiquant le plus souvent la magie par tradition orale que par écrit.
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Mar 14 Juil 2020 - 23:01
Lune de Miel
Feat @Lys Blackthorn
Feat @Lys Blackthorn
Je te contemplais, t'interrogeais et écoutais ta réponse. Et tu savais comment t'attirer mes faveurs. Comment me faire facilement oublier le moindre grief à ton égard. C'était définitivement une faiblesse chez moi que tu connaissais, mais je n'allais pas m'en plaindre. Pas maintenant en tout cas, parce qu'ici, tu étais définitivement toi-même. Pas cette pale copie que tu t'amusais à laisser paraitre chez nous. Et cette Reine que tu étais, elle était pour moi bien plus attirante que tout.
Doucement, je me laissais faire, t'acceuillant sur mes genoux alors que tes explications suivaient. La magie était donc le coeur de tes insomnies, autant que tes dessins dont j'ignorais encore les buts. Devais-je m'y intéresser ? Voulais-tu que je sois curieux sur l'intérêt de cet achat que tu avais tenu à faire ?
-"Les baguettes sont une science compliquée. Un spécialiste serait plus indiqué en effet."
Je le savais, ou plutôt je devais le reconnaître depuis que j'en avais acquis une seconde, dont la maîtrise restait compliquée. J'avais du mal avec cette idée que ces bout de bois avait comme une âme, nous choisissait à l'origine.
-"Du reste, ce n'est pas désagréable de savoir que ta maîtrise de la magie sans baguette s'améliore. Peut-être devrions-nous simplement décider de nous installer ici..."
Mon regard trahissait ma pensée. J'aimais réellement celle qu'elle était ici, loin de nos familles respectives. Je voulais, souhaitais, désirais qu'elle s'affranchisse de plus en plus de ces chaines qu'elle s'était jadis évertuée de porter. Et cela sans rien savoir
de ta soit disant maladie. Heureusement d'ailleurs que j'en ignore tout, car il est évident que mon regard changerait à la connaissance de celle-ci.
-"Explique-moi pourquoi ce manuel t'intéresse tant."
Mes mains se nouant dans ton dos après avoir redeposer ma tasse sur un rebord proche, mon regard lui te fixait avec cette intensité dévoilant autant ma curiosité que l'envie de te comprendre, de savoir ce qui t'attirait tant dans ce genre de potions. Y avait-il quelqu'un à qui tu souhaitais nuire, et ce d'une manière aussi indirecte ?
FRIMELDA
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Mer 15 Juil 2020 - 16:31
Confortablement installée sur son époux, la demoiselle lui rend l'affection qu'elle ne lui a pas offerte au réveil, et il se montre presque docile sous les attentions ; Lys a bien conscience qu'il a du mal à lui résister lorsqu'elle se montre joueuse. Elle laisse distraitement ses doigts glisser le long du torse de son époux tandis qu'elle l'écoute, confirmant son idée d'apporter sa baguette auprès d'un spécialiste. Si elle en trouve un en qui elle peut avoir confiance sur l'île, elle le fera pendant le voyage même - sinon, elle devra attendre son retour en Ecosse. Elle hoche la tête, geste presque enfantin qu'elle a gardé comme habitude. Pour le reste, Eliott ne s'inquiète pas de cette puissance nouvellement acquise - il ne connaît pas toute l'histoire, après tout - et suggère de s'installer ici-même, sur l'île. Lys cache son sourire contre le cou d'Eliott, ses bras autour de la nuque du jeune homme, sa poitrine collée à son torse. Elle pourrait presque l'imaginer ; cachés dans l'Océan Indien, dénudés du moindre masque sociétal. « Nous serions libres comme l'air, loin des regards curieux et des obligations. C'est vraiment loin de chez moi, par contre, » murmure-t-elle pensivement contre sa peau, comme si elle considérait l'idée sérieusement. Les Féroés semblent si lointaines, d'ici, de l'autre côté du globe. Seule avec Eliott, elle se coule agréablement dans la peau de celle qu'elle est réellement, tout au fond, celle qui s'enrage d'une colère glaciale, celle qui joue, sans pitié. Avec lui, elle se permet tous les excès, toutes les tempêtes vengeresses, elle se permet de faire l'amour et la guerre.
Elle sent les mains d'Eliott se nouer dans son dos, un poids au creux de ses reins. Elle se redresse, croise son regard - intense, cherchant une réponse dans ses prunelles. Il lui demande - exige, même - une explication sur son intérêt aussi important en l'ouvrage trouvé ; elle ne peut pas lui avouer son plus grand secret, pas maintenant. Elle peut, en revanche, dire une partie de la vérité. Replaçant avec douceur une des boucles rebelles de son mari, elle s'explique : « J'ai un mauvais pressentiment. Dit comme ça, ça a l'air stupide, mais j'ai un bon instinct, et je préfère le suivre. » Elle est sensible à la magie, la demoiselle, habituée à tremper dans son énergie toute entière ; et l'étrange malaise qu'elle ressent, depuis quelques temps, lorsqu'elle serre ses doigts autour de sa baguette, remplit son esprit de doutes et de questionnements. Elle est pourtant certaine de ne rien avoir fait d'inhabituel avec ; elle prend toujours soin de ses affaires... Mais il y a quelque chose qui cloche. Elle semble se rendre compte brutalement d'un déséquilibre dans la prise en main de sa baguette. Déposant un rapide baiser au coin de ses lèvres, elle ajoute : « Je n'ai pas encore de raison concrètes de m'inquiéter, mais je ne doute pas que ce pressentiment sera bientôt justifié. En attendant, je reste, disons... préparée. » La jeune fille a trouvé un nombre impressionnant de remèdes et de poisons divers et variés, et compte bien rapporter avec elle quelques échantillons de plantes endémiques de l'île. Cette fois-ci, c'est elle qui tourne un regard songeur à Eliott, cherchant dans ses pupilles le moindre indice : « Il s'est passé quelque chose, au mariage. » Elle ne demande pas, elle affirme, défie Eliott de lui mentir ; sa main se glisse jusqu'à son cou, sa prise légère, juste assez appuyée pour capturer son attention ; une pression plus érotique que menaçante. « Tu n'as pas à m'en parler si tu veux garder ça pour toi, mais s'il s'agit de quelque chose dont je dois m'inquiéter, ou si tu as besoin de mon aide, je préfère être mise au courant. »
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Jeu 16 Juil 2020 - 14:57
Lune de Miel
Feat @Lys Blackthorn
Feat @Lys Blackthorn
Ils étaient là, nos liens, nos réelles chaines : nos obligations. Tant de monde attendait tant de choses de nous. Et les deux courriers sur la table du salon en était une preuve flagrante. Celui de Kiran, qui m'annonçait son projet, et s'excusait de ne pas attendre mon retour pour le mener à bien, mais m'informait qu'il ne m'aurait jamais demandé d'interrompre ma lune de miel pour sa soirée divination. Il en profitait tout de même pour nous souhaiter le meilleur de ce voyage. Pauvre petit protégé qui ne comprend pas que je n'aurais jamais souhaité y être. Rien contre lui, tout contre celle qu'il souhaitait invoquée : Eléanore. Aucun de la fratrie n'oublieraient donc jamais celle qu'ils idéalisaient.
Et puis Claudia. Elle qui avait gagné sa course au mariage contre Aloysius, me mariant avec l'Indien qui était mon jumeau, elle voulait plus. Toujours plus. Et elle avait su déclarer ses attentes alors qu'elle se faisait insistante jusqu'auprès de toi, t'enhardissant à donner la vie, une vie que je reconnaitrais comme mienne. Le savais-tu qu'alors que tu t'étais permise de tenir tête à cette mère qui m'avait choisi, j'avais souris. T'étais-tu rendue compte que ce matin-là, je m'étais déjà senti fier d'être tien à la manière dont tu es mienne ? Alors que je t'écoutais, pendant que je te dévorais du regard, l'étincelle de cette fierté se dessina au plus profond de mes iris.
-"Prépares-toi si tu le souhaites, mais à un moment, il faut savoir qui l'on affronte pour espérer pouvoir le vaincre."
Nous étions différents, pas moins complémentaires. Joueur d'échec et duelliste, je n'étais pas comme toi, à me préparer à l'aveugle. J'aimais savoir qui j'affrontais. Cela m'avait toujours permis de savoir où diriger mes coups, comment les appliquer pour réduire à néant l'adversaire.
« Il s'est passé quelque chose, au mariage. »
Cette phrase rappelle toute mon attention, tranchant l'air autant que l'impression sur mon visage, une moue sérieuse se calquant dessus rapidement.
« Tu n'as pas à m'en parler si tu veux garder ça pour toi, mais s'il s'agit de quelque chose dont je dois m'inquiéter, ou si tu as besoin de mon aide, je préfère être mise au courant. »
Je me ré-adossais doucement, me redressant quelque peu. Beaucoup de choses s'étaient passées, et s'il est vrai que je ne t'avais pas tout dit, ce n'était pas par choix mais bien parce que l'occasion ne s'était pas réellement présenté de partager ce genre d'informations. Mais puisque tu pressentais quelque chose, j'imagine qu'il y avait là simplement une tentative de savoir si la menace venait de là.
« Beaucoup de choses se sont passées au mariage. Mais je ne t'ai pas trahi. »
Quoi que puisse laisser penser les marques qui s'étaient redessiner un instant sur mon poignet.
« Les chaines sont réapparues quand j'ai menacé Elea de ma baguette. A croire qu'une mort aurait gâché le plus beau jour de ta vie. »
Malgré la légère pointe d'ironie, c'était la vraie raison selon moi : je l'aurais humilié si le corps sans vie de ma soeur de sang, dont je lui avais parlé, avait été retrouvé sans vie. J'aurais failli à mon serment, et ce faisant, je serais moi-même passé de vie à trépas. Mais je m'étais arrêté à temps.
« Ca ne serait pas arrivé si je n'avais pas recu le courrier de ma mère » la véritable, « Ce détail là est beaucoup plus problématique. Il va falloir que je m'en occupe sérieusement. »
Parce qu'elle n'avait pas cessé, s'arrêtant à un mot de félicitations pour mon mariage. Elle me suivait, et suivait Lys très probablement. J'en étais persuadé, sans savoir comment ou pourquoi. Car je ne croyais pas à son désir de simplement renouer, faire table rase du passé. Et ma phrase, que je m'en occupe sérieusement était des plus limpides. J'étais persuadé que tu pouvais la comprendre, que tu saurais l’interpréter.
« Et toi ? J'ai remarqué que tu ne quittais plus ceci ? »
Délicatement, ma main était redescendue de ton visage qu'elle était venue caresser, glissant jusqu'à ton cou où mes doigts laissèrent la chaines de ton pendentif rouler sur eux. Un bijou que je ne t'avais pas offert, mais que tu portais tout le temps depuis. Et j'avais entendu parler de ce discours si particulier de ton ami et ex-petit copain fut une époque. Si je n'étais pas jaloux du jeune De Launay, j'étais prêt à parier que le bijou venait de lui cependant. L'instinct, peut-être le même que celui qui te faisait craindre une menace.
FRIMELDA
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Mer 29 Juil 2020 - 17:05
Aussi loin qu'ils se trouvent de leurs familles, leurs devoirs, leurs responsabilités, il est impossible pour Lys d'oublier le monde dans lequel elle vie désormais. Les lettres reçues par Eliott sont bien la preuve que les attentes pèsent toujours lourds sur eux deux ; et Lys elle-même est toujours suivie de près non seulement par sa mère mais aussi par Claudia qui, satisfaite d'un mariage s'étant déroulé sans encombre, presse à présent la jeune femme à se hâter de produire un héritier. Qu'importe ; Lys s'est accommodée de cette vie qui est désormais la sienne, et a toujours eu le talent de transformer une prison dorée en un palace qu'elle peut gouverner à sa guise. On l'a fiancée de force, et elle a fait de cette union quelque chose de plus profond et plus brillant encore ; sa magie s'est affaiblie, et elle a usé de détours et d'énergie sombre pour la renforcer. Elle saura affronter chacun des obstacles se mettant en travers de son chemin. Ces futurs obstacles, Lys les sent arriver mais n'arrive pas encore entièrement à les définir ; elle se contente de hocher doucement la tête à la réflexion d'Eliott. Elle saura trouver son adversaire, qu'importe le temps que cela lui prendra.
Quand elle interroge son mari sur les événements du mariage, ce dernier se redresse contre le dossier, avant de lui affirmer ne pas l'avoir trahi malgré l'apparition momentanée des chaînes lorsqu'il menaçait de tuer cette fameuse Elea, dont il lui avait parlé. Une sœur biologique, jusque là rien de plus qu'une illustre inconnue, qui s'insère à nouveau dans sa vie et menace l'équilibre tranquille qu'Eliott a trouvé. Il explique également devoir s'occuper sérieusement de la situation avec sa mère biologique ; Lys n'a aucun doute sur la signification de ces paroles, et elle ne peut s'empêcher de songer qu'il y a quelques années à peine, l'idée lui aurait glacé le sang ; aujourd'hui, elle comprend l'envie, le besoin d'écarter toute menace de son chemin, et elle en vient parfois même à penser qu'elle serait capable de détruire une vie pour atteindre ses propres objectifs. Fut un temps, elle aurait été effrayée de penser de la sorte ; aujourd'hui, elle semble s'être résignée à être ainsi. L'amertume, la jalousie, l'envie, l'ambition dévorante, toutes ces émotions violentes la consument ; ne reste qu'une apparence innocente et un masque poupin pour dissimuler la laideur qu'elle peut renfermer en elle. « Si je peux faire quoi que ce soit pour toi... tu sais que je serais toujours à tes côtés. »
La main du jeune homme dépose une caresse sur la joue de Lys, avant de se glisser jusqu'à son cou, pour venir jouer du bout des doigts avec le pendentif argenté, faisant remarquer qu'elle ne s'en sépare pas une seule seconde. Le cœur de la jeune fille s'agite tandis qu'elle hésite un instant : elle se redresse, ses mains posées sur le torse de son époux, et pèse le pour et le contre. Elle n'a rien à perdre ; et faire part de ses doutes à Eliott pourraient potentiellement lui être d'une grande utilité. Elle soupire avant d'enfin se décider : « Il y a maintenant deux ans, ma magie est devenue instable, irrégulière. De plus en plus faible. Les médicomages sont restés perplexes ; mon cas est, apparemment, extrêmement rare, presque inconnu. » Elle serre les poings et se laisse envahir par la colère froide qui l'habite depuis le jour de ce diagnostic. « Ils pensent qu'il s'agit de quelque chose de génétique ; j'ai refusé de me faire à l'idée que je perdrais ma magie un jour, et Victor m'a aidé en m'offrant ce pendentif. Il puise de l'énergie autour de moi, et me fournit en magie. » Son expression s'adoucit quelque peu, laissant place, l'espace d'un instant, à de la gratitude envers son ami qui a pris de gros risques pour elle. « Mais je commence à douter qu'il s'agisse d'une simple maladie. Ici, j'ai découvert des pratiques magiques anciennes – des malédictions, ce genre de choses – qui ont des effets étrangement similaires à ma soit-disant maladie. C'est... c'est pour ça que je suis tracassée. » Elle lève les yeux, croise le regard de son époux, attendant avec un peu d'appréhension sa réaction à cette nouvelle qu'elle lui a caché depuis trop longtemps.
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Sam 15 Aoû 2020 - 23:09
Lune de Miel
Feat @Lys Blackthorn
Feat @Lys Blackthorn
« Si je peux faire quoi que ce soit pour toi... tu sais que je serais toujours à tes côtés. »
Délicate caresse en réponse à cette affirmation, la vraie interaction se cache dans mon regard, au plus profond de mes iris. Peut-être bien oui, qu'un jour j'aurais besoin d'elle. Peut-être bien qu'il me faudrait avoir recours à ce genre de liens que ceux qu'elle pouvait avoir. Parce que mon avis est déjà clair concernant le sort que je réserve à cette génitrice sortie d'outre-tombe : l'y renvoyer sans préavis.
Mais alors que ma main glisse sur ta peau, puis sur ta nuque, posant une nouvelle question, c'est à cette réponse que je ne m'attends pas. Mon esprit bute en premier sur De Launay, encore lui, autant que sur la cause de ce cadeau. Quel détail doit m'énerver le plus ? Certains de mes traits se raidissent alors que j'apprends, que je comprends cette supercherie.
Je finis par la décaler, pour me lever et aller m'appuyer sur ce qui sert de rembarde.
-"Tu veux dire..." Ma voix s'enrouait presque de rage.
-"Tu veux dire que tu deviens une carcmole !"
J'hurlais presque ces derniers mots, furieux. "Deux ans que tu le sais, et c'est maintenant que tu m'en parles !" Bien après notre mariage, bien après nos voeux, bien après ce serment qui me liait à elle. "LYS DALGAARD, DIS MOI QUE C'EST FAUX !"
Mes mains s'emparaient de mon visage alors que je tentais de réfléchir à toute vitesse. C'était un cauchemar. Un cauchemar éveillé dont j'allais me réveiller. Mais non ! Les secondes défilaient et je devais me rendre à l'évidence, j'étais bien réveillé et c'était bien là la réalité. Me retournant vers elle, je n'avais pas besoin de regarder mon poignet pour me souvenir de ma promesse. Respirant profondément, je reprenais, d'un ton moins expressif de colère :
-"Je vais te dire une chose... Il y a eu une cracmole dans la famille. Ma soeur, Eléanore. Dépourvue de pouvoir."
Mes yeux se détournèrent vers l'horizon un instant. Amusant était le destin, et connard aussi. Il fallait que cette révélation tombe dans la période où mon jumeau s'était mis en tête de rentrer en contact avec ce qui aurait pu rester d'elle.
-"C'est elle qui était enfermée dans la tour. Mais ce n'est pas un elfe qui l'a laché."
Revenant vers elle, approchant mon visage du sien, mes mains s'accrochant aux accoudoirs, je repensais aux pours et aux contres, et il était indéniable que les contres étaient majoritaires à cause de ma bétise à croire ce que l'on me donnait pour acquis, et à me lier. Le regard froid, menacant, j'ajoutais alors :
-"Je l'ai laché. Et ils le savent, Claudia et Aloysius. Ils s'en doutent parce qu'ils sont arrivés les premiers. Mais ça les arrangeait. Ça réglait le problème. Alors quoi qu'il arrive..."
Une seconde, puis une autre, et finalement le couperet tomba :
-"Aucun Blackthorn ne doit jamais savoir pour cette maladie. Parce qu'ils n'accepteront pas le doute. Et que cela signifierait notre mort à tous les deux."
Il était là, le contre principale : je n'allais pas mourir. Et ma main glissant dans sa nuque, je m'emparais de ses lèvres une nouvelle fois, avec frénésie, ne cherchant pas à la convaincre de mes sentiments à mon égard mais cherchant les siens, à me rassurer. Si cela faisait bien deux ans, elle m'avait plu avec cette maladie. Et je m'étais lié à elle de la pire des façons, sans retour arrière possible. Mais tout cela n'effaçait pas la plus grande vérité : Elle était ma Reine. Et depuis nos fiançailles la Blackthorn la plus importante à mes yeux.
Donc, sa maladie ne serait pas inéluctable. C'était juste impossible.
FRIMELDA
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Re: Lune de Miel | Ft. la seule et l'unique
Sam 19 Sep 2020 - 18:41
La réaction d'Eliott ne se fait pas attendre, et n'est pas surprenante ; le cœur de Lys bat violemment dans sa poitrine sous la soudaine montée d'adrénaline lorsqu'il se laisse sombrer dans la rage. Elle ne bouge pas, laisse les mains (douces, violentes) de son mari s'emparer de son visage. Elle lui a caché cela depuis tellement longtemps – bien après leurs serments – et il se rend compte, désormais, qu'il ne peut plus faire grand-chose contre cela. Elle ne dit rien ; elle ne peut lui mentir, ne peut reprendre ses paroles, les retirer et faire comme s'il s'agissait d'une blague cruelle. A-t-elle peur des conséquences de cet aveux ? Oui, non. Elle ne craint pas pour sa sécurité : il ne peut pas lui faire de mal, il le lui a juré sur sa vie – sur son âme. Peut-être craint-elle plutôt les conséquences sur le futur de leur union ; osera-t-il seulement lui faire confiance, désormais ?
Eliott semble reprendre ses esprits, et lorsqu'il reprend la parole, sa voix est (faussement) calme. Cela ne fait qu'inquiéter la jeune fille un peu plus. « Je vais te dire une chose... Il y a eu une cracmole dans la famille. Ma soeur, Eleanor. Dépourvue de pouvoir. » Oh, rares sont ceux qui n'ont pas entendu parler de cette fameuse Eleanor, dans le monde sorcier britannique. Lys elle-même se rappelle du fameux jour où les quelques Blackthorn encore à Poudlard ont soudainement quitté l'école et n'y sont revenus qu'une semaine après, la mine sombre, le cœur assailli de deuil. Les quelques Serdaigle qu'elle fréquentait lui ont murmuré que Kiran, celui que son mari considère comme un jumeau, avait fait une véritable crise de nerf quelques heures seulement avant que le décès de la petite fille ne soit annoncé. Curieuse des aveux que son mari a à lui faire, elle reste muette et écoute – et l'horreur grandit un peu plus dans son cœur à chaque mot qu'il prononce. Sa propre sœur, sans le moindre remord... et ses parents le savent, mais ça les arrangeait, après tout, n'est-ce pas ? Se débarrasser d'une cracmole, et passer pour le couple tragique de parents endeuillés. Lorsqu'Eliott marque une pause, elle cesse de respirer, sachant que son destin repose entièrement sur les prochaines paroles qu'il prononcera. « … Aucun Blackthorn ne doit jamais savoir pour cette maladie. Parce qu'ils n'accepteront pas le doute. Et que cela signifierait notre mort à tous les deux. »
La main d'Eliott se glisse contre la nuque de Lys et l'attire dans un baiser emprunt de frénésie, qu'elle lui rend avec passion, ses propres mains s'emparant de son visage pour le maintenir au plus près d'elle. Elle a épousé un monstre, en connaissance de cause, se dit-elle avec détachement. Cet aveux n'en est qu'une preuve de plus parmi tant d'autre ; elle le savait déjà, elle le connaît déjà. Cela fait-il d'elle un monstre également ? Oh, sans aucun doute – mais peut-être (sûrement) l'était-elle déjà bien avant. Elle qui ment, triche, manipule, prétend être quelqu'un qu'elle n'est plus aux yeux de bon nombre de ses proches, elle qui se laisse sombrer dans une magie ancienne et obscure et qui sent les remords se faire bien moins nombreux en son cœur, elle qui parvient à voir les avantages qu'un crime peut lui apporter. La jeune fille glisse ses doigts dans les boucles de son époux, tire pour détacher leurs lèvres mais le maintient là, tout contre elle, le regard plongé dans le sien : « Personne ne saura. Et jamais je ne laisserais ma magie s'éteindre ; je suis prête à tout, » souffle-t-elle contre ses lèvres, une colère d'un froid brûlant vibrant dans sa voix.
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