Courir, encore et toujours, entre les deux services auxquels tu es rattaché. Une pratique variée, mêlant les pathologies des sortilèges ainsi que celles se rapportant aux plantes et potions. Des domaines de prédilection avec des enjeux fondamentaux en matière de santé publique sorcière. Tu as une pratique sportive de la psychologie. C’est comme cela que tu aimes décrire ton travail auprès de tes collègues. Tu essaies d’être le plus présent possible auprès des équipes souvent en souffrance et en difficulté face aux troubles psychiques.
Ce jour, tu interviens au sein du secteur fermé. C’est un lieu pour lequel tu voudrais travailler davantage l’ambiance, le rendre moins froid et plus avenant, peut-être plus attractif pour vos futurs collègues. Rendre ce lieu vivant, plus qu’à travers les cris et les comportements étranges. En plein entretien avec une femme dont les phases maniaques ne se sont stabilisés que depuis quelques jours seulement, tu entends au loin la collation en train d’être distribuée. Il est déjà seize heures. La journée passe à une vitesse folle lorsqu’on ne s’ennuie pas.
La séance close, tu prends un temps pour noter tes observations. Il te faudra encore préparer la suite de son traitement médicamenteux. A savoir un philtre calmant qui permettra de conserver chez cette patiente un niveau correct d’anxiété. Sortant de la chambre, tes pas agiles se fraient un chemin entre les chariots de soins, ceux de l’entretien ménager. Tes baskets immaculées frappent le sol dans un bruit caractéristique. Une démarche rapide mais élégante.
Prenant un nouveau couloir, tes sens sont interpellés par des exclamations dont les langues diffèrent les unes des autres. Ce n’est pas un phénomène rare en psychomagie. Au contraire. Tu passes ta tête par l’embrasure de la porte, la scène met en avant Mister Morin, ainsi que Miss Blackthorn. Cette jeune femme est une stagiaire du service. Une jeune étudiante de Hungcalf. C’est également la petite sœur de Kaiden. Et tu as fréquenté ce garçon lors de tes années universitaires.
Il est courant d’être confronté aux violences des bénéficiaires de soins. Tu travailles beaucoup sous l’intuition, tu as cette faculté à ressentir avec facilités les énergies, les émotions, les choses environnantes. C’est un atout majeur dans ton travail. Tu entres, calmement, le contraire induirait encore plus de violence. « Ein Apfel, Mister Morin » reprends-tu en enveloppant sa main de la tienne, précisément celle qui enserre la blouse de la blonde.
Ta propre blouse, saisie alors par la deuxième main de l’homme. L’usage de son verbatim a visiblement attiré son attention sur toi. « Qui se moque de vous de la sorte, Mister ? » Tu marques une pause, il finit après de longues minutes, à lâcher l’étudiante pour attraper ta main libre avec force. Garder son sang-froid. Pour l’instant tu n’as jamais pris de coups. Peut-être parce que tu essaies de prendre les devants, d’être au contact, à proximité. Et c’est ce que tu fais, tu viens t’accroupir pour te mettre à la hauteur de cet homme épris d’une persécution massive.
« Docteur Sanahuja … » commence l’homme qui n’arrête pourtant pas de serrer ta main et ton habit d’une blancheur éclatante. « J’ai besoin de savoir qui vous nargue … ». Tu détournes un moment le regard, celui-ci pouvant être difficile à soutenir pour vos patients. « Ils sont nombreux … Ils sont ici, autour de nous, dans les couloirs … Ils m’ont attaché ». L’homme fait ici référence à la contention physique qu’il a subi à son arrivée, pour pallier au risque de passage à l’acte. Tu détestes ces méthodes bien qu’elles sont souvent indispensables pour prévenir tout risque de violence sur soi et sur autrui. « Il s'agissait de vous protéger, Mister Morin, vous étiez agité, je vous l'ai expliqué … »
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1971
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4248
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How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
La journée était bien entamée et Juliet avait l'impression d'avoir couru partout. Si elle avait une de ces montres mordues qui comptaient les pas alors elle pourrait se faire passer pour une marathonienne, à coup sur. La blondinette portait une blouse blanche qui lui donnait l'air d'une adulte, elle avait attaché ses cheveux bouclés en une haute queue de cheval et elle essuyait régulièrement son front avec sa manche. Il faut dire que les trente degrés passés n'étaient pas commun, surtout dans une ville comme Londres. Le rafraichissement magique de l'hôpital avait parfois des ratés et Juliet ne serait pas surprise si elle finissait par attraper une angine.
Ce stage, Juliet l'avait décroché un peu au culot. Elle avait été voir une conférence sur la psychomagie et avait osé aller voir le conférencier pour discuter de son envie de découvrir cette partie de la médicomagie qui était assez peu enseignée à Hungcalf. La timide Juliet avait du se faire violence pour monter sur l'estrade à la fin de la séance pour discuter avec le Docteur Gilbert, mais elle ne regrettait pas. C'est lui qui lui avait proposé de faire un stage de découverte dans le service de Psychomagie de Sainte Mangouste.
Evidemment, elle n'était pas médecin. Elle avait encore beaucoup d'années d'études avant d'en arriver là. Au début, elle avait passé énormément de temps en observations avec le Docteur Gilbert ou avec ses confrère. Puis depuis quelques jours, elle avait un peu d'autonomie et elle faisait le travail des aides soignantes et des infirmières.
Il était presque seize heures lorsqu'on demanda à Juliet de distribuer les plateaux de gouters dans les chambres du secteur fermé. Loin de rechigner à la tâche, la jeune Blackthorn prépara les aliments avant de passer dans chaque chambre les distribuer. Il ne restait plus qu'un seul plateau à déposer ...
- Bonjour Monsieur Morin, je vous apporte de quoi grignoter.
Aimable, la blondinette entra prudemment dans la chambre du patient ayant développé des troubles schizophréniques. Il était jeune, peut être quelques années de plus qu'elle à peine. Juliet pensait souvent à Kiran en le voyant. Elle déposa le plateau devant le patient qui lui demanda :
- Une pomme ?
Il avait tiqué sur la pomme, aussitôt la jeune femme le rassura :
- C'est bien une pomme, mais si vous préférez un autre fruit je peux voir ce que je peux...
La blondinette n'eut pas le temps de finir sa phrase que le jeune homme se mit à hurler :
- Ein Apfel !!! Ils vont me tuer. Cette pomme ! C'est un messaggio ! Ils se moquent de moi, vous comprenez ! Ils ne narguent. Je vais mourir !!!
Il avait attrapé la blouse de Juliet si soudainement que la jeune Blackthorn n'eut pas le temps de se reculer. Elle se retrouva donc nez à nez avec le patient qui commençait à ventiler sérieusement tout en hurlant. Sa peau était si rouge que c'en était impressionnant. Juliet essaya de garder son calme mais balbutia :
- Monsieur Morin, tout va bien, lâchez moi...
- pride:
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Re: How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
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Re: How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
Juliet se raidit aussitôt. L'homme était jeune et avait la carrure d'un joueur de Quidditch... Il était bien plus grand et bien plus large qu'elle. S'il décidait de s'en prendre à elle physiquement, elle ne pourrait pas faire grand chose si ce n'est sortir sa baguette de sa poche et lui lancer un sortilège. Même si c'était potentiellement nécessaire Juliet se répugnait à faire cela. Le patient ne contrôlait absolument pas son trouble et elle le savait, elle n'avait pas envie de lui lancer un sort...
Juliet essaya de se reculer doucement, mais sa poigne était forte. Elle avait peur mais elle essayait de ne pas le montrer. Elle posa sa main sur sa baguette dans sa poche droite. Il la tenait si proche de son visage qu'elle sentait son haleine contre elle. Imposant à son coeur de ne pas s'emballer, la blondinette jeta un coup d'oeil à la porte de la chambre, toujours fermée, tandis que le patient vociférait dans un mélange d'allemand et d'italien.
- Monsieur Morin, je vous en prie lâchez moi...
Dit elle de nouveau d'une voix douce. Elle était tellement concentrée sur le fait de ne pas céder à la peur qu'elle n'avait pas vu le Docteur Sanahuja entrer dans la pièce. Elle sentit tout d'abord sa main attraper celle du patient autour de sa blouse et elle le regarda parler au patient calmement. Il ne semblait pas avoir peur, pas du tout même. En même temps... vu le gabarit qu'il avait... C'était pas un coup de poing du patient qui allait le mettre K.O. technique lui. Le jeune homme avait alors reporté son attention sur le médecin sénior, attrapant sa blouse et délaissant au passage celle de la stagiaire du recula d'un pas aussitôt libérée.
Un peu sous le choc, la blondinette regarda quelques instant le médecin parler avec le patient sans rien dire. D'ailleurs, elle n'était pas vraiment sur de tout saisir. Elle avait un peu l'impression d'être mise sur pause à cet instant. Elle se sentait comme figée. Et puis finalement, elle réussit à prendre une grande inspiration, à se rendre compte qu'elle ferait mieux de sortir et c'est ce qu'elle fit. Elle prit la porte et la referma derrière elle avant de se poser dos au mur quelques instant, le temps de se remettre de ses émotions. Son coeur battait encore la chamade et elle avait un énorme neuf à la gorge.
- pride:
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Re: How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
L’habitude. Si tant est que l’on puisse se faire à ce genre d’événements. Mister Morin est un homme d’une belle carrure et malgré son jeune âge il impose un respect certain. Tu dois bien être aussi large d’épaules que lui. Tu as bien vite perçu la menace qu’il représenterait pour l’étudiante – tout en gardant en tête qu’elle pourrait tout autant riposter d’un sortilège si cela venait à déraper davantage. Libre de l’étreinte imposée par la violence, Miss Blackthorn eu le réflexe de se retirer d’un pas. Tu n’en attendais pas moins d’elle. Une attitude responsable.
L’apaisement finira par gagner l’esprit de cet homme encore agité des traitements radicaux dont il a été la cible. Et pour cause, son agitation psychomotrice le justifiait amplement. Au risque de se blesser lui-même, mais aussi d’abîmer l’intégrité d’autrui. Alcyonien, tu t’empares de la poignée de la porte de la chambre que tu refermes avec douceur. Tes iris aux reflets châtains se posent sur la blonde dont la fine silhouette est accolée au mur. Tu prends le temps de savourer une inspiration profonde.
« Juliet ? Tu voudras bien me suivre jusqu’à mon bureau ». C’est un ordre, bien plus qu’une proposition. Il n’est pas judicieux de mêler l’ensemble du service à votre échange. Tu n’en dis pas plus, arpentant déjà les couloirs de ton pas déterminé en direction du bureau que tu partages volontiers avec une mangouste dénommée Belby. Tu comptes profiter de son absence en ce jour. Lumineuse, la pièce qui s’offre à toi est parsemée de nombreuses plantes aux feuillages plus étranges les uns que les autres.
Tu t’assieds tranquillement au niveau de la pièce secondaire, celle dédiée aux séances de psychothérapies. Tu attends l’arrivée de la demoiselle, te relevant pour te hisser jusqu’à la fenêtre. Tu finis par te placer sur le rebord, les bras le long du corps, pensif. Vif, tu détournes la tête en direction de la porte aux bruits de pas qui se font entendre. « Est-ce que tu souhaites discuter de ce qu’il s’est passé avec Mister Morin ? » quémandes-tu, conciliant.
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
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Re: How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher d'écouter ce qui se passait derrière la porte qu'elle venait de franchir. Même si le Docteur Sanahuja était un médecin compétent et n'était pas gringalet de carrure, on ne savait jamais ce qui pouvait arriver quand on arrive trop prêt d'un patient qui s'emporte, surtout en psychomagie fermée. Finalement, et plus rapidement que ce qu'aurait pensé Juliet, la chambre redevient calme et son maître de stage en ressort d'un pas assuré.
Juliet sentit de nouveau la boule se resserrer dans sa gorge tandis que son mentor se tenait devant elle et lui demandait de venir dans son bureau. La jeune femme hocha du menton et obtempéra aussitôt en le suivant. Elle était inquiète d'avoir mal réagit face à la crise du patient. Elle repassa dans son esprit mille fois la scène et se remit en question si bien et si fort qu'elle était à deux doigts de faire ses cartons de stagiaire avant même que le psychomage ne lui explique son erreur. Arrivé dans le bureau, il s'installa à la fenetre et Juliet ne sait pas vraiment ou se mettre, dans le sens propre du terme, comme dans le figuré. Elle croise ses bras au niveau de son bas ventre, et répond au Docteur Sanahuja par une autre question :
- Est ce que j'ai mal réagis ?
La question lui trotte dans la tête depuis le début et lui tord l'estomac si bien qu'elle parle du bout des lèvres, mais son regard et franc et fixe son mentor en attendant le couperet.
- pride:
- InvitéInvité
Re: How to treat a schizophrenic crisis pv. Kashmiri (terminé)
Les mains jointes, calme, tu attends patiemment l’arrivée de la jeune femme que tu as choisie comme apprentie. Ton attitude ne laisse présager aucune réprimande, au contraire, tu sembles inviter au partage, à l’échange. D’un naturel franc et direct, toute contrevenance aurait été signée d’une réaction vive de ta part. Sa réponse à ton invitation se retourne sous la forme d’une nouvelle question. Tu soupires, légère esquisse à son égard, la mine rassurante.
« Tu apprendras qu’il n’existe aucune réponse-type. Nous travaillons avec l’humain, par conséquent tous nos comportements et ceux des personnes dont nous nous occupons sont influencés par le contexte ». L’œil vif, tu lui fais signe de s’asseoir sur le fauteuil moelleux qui se trouve juste devant le tien. « Il n’y a pas de mauvaise ou de bonne réaction. Et quand bien même nous puissions commettre une erreur, eh bien nous avons la chance d’être capables de communiquer, et donc de nous excuser ».
Tes prunelles d’une couleur noisette profonde se fondent dans le décor, arpentant les tracés d’une aquarelle réalisée par tes soins. Tu prends le temps de choisir tes mots parce que tu crois en leur impact. « Les étudiants ont souvent peur de faire des erreurs, d’engendrer des pleurs suite à une question, de provoquer une crise chez un patient en unité fermée … » Autrement dit, ce sont des appréhensions saines et tout à fait normales lors d’un apprentissage tel que celui de la psychomagie.
« J’ai tendance à conseiller de ne pas contredire un patient lorsque ses idées délirantes sont trop insistantes. Mais là encore, cela dépend du ressenti du psychomage … Tout est une question d’intuition. Le but étant d’apaiser les conflits, de limiter leur apparition. Mais le conflit est aussi un moteur de changement alors tu constates que nous sommes sans cesse sur un continuum changeant ». Une science et un art subtil, manier les mots, laisser parler ses ressentis.