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on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Lun 2 Nov 2020 - 13:58
on leur a fait croire,
15 novembre 2020, @Timothy Kaiser
(moodboard styx)
on s'est dépeints, démaquillés, on a mis du fard sous nos joues
on s'est éteints, déracinés, on a mis du soir sur nos jours.
(mood) (tenue) La frontière entre la soirée et le lendemain se fait vague, les derniers clients prêts à engourdir leurs sens ou à perdre quelques gallions au profit de la maison ayant quitté les lieux. La patronne nettoie un dernier verre, prête à filer rejoindre @"Hunter Huntzberger" entre ses draps – s’imposer au danseur sans crier gare (keep him on his toes, bel idiot). « Pride, there’s a guy asking for you », l’appelle le videur, et la ballerine éclopée lève les yeux, attendant plus d’explications. « A Timothy. Quay-sir. Ring a bell? » Bien sûr. Déjà prête à se fouler le globe oculaire face au jeune duelliste qui avait su se glisser dans ses affections, elle fait signe à l’employé. « It’s fine Randall. You can go, too. I’ll lock up ». Face à elle, une silhouette approche, claudiquant visiblement jusqu’à son bar.
« Putain de merde what did you do again?! », siffle-t-elle en avisant la mine du grymm, qui s’affale sur un tabouret face à son comptoir. Mine inquiète savamment camouflée sous l’air pompeusement agacé que revêtent si souvent ses traits, la danseuse observe l’étudiant plus jeune, levant les yeux au ciel. « Il va me tuer. Un jour il va me tuer et je l’aurai cherché, crétin d’andouille », marmonne la Belge entre ses dents, se passant une main dans les cheveux avec l’air d’une grande sœur réprobatrice qui ne sait plus que faire de son idiot de cadet. Elle-même benjamine de deux sœurs ainées qui ne comprennent rien à l’univers magique – le germanophone a su se faufiler dans ses affections rébarbatives à coups de yeux clairs crâneurs, à l’image d’un frère agaçant à couver (et engueuler, surtout). « Sa mère one of those days you’ll lose a limb, imbécile », lui lance la princesse capricieuse, désignant le sang qui macule ses vêtements – espérant qu’une partie de l’hémoglobine appartenait à son adversaire. Ses talents de rafistolage se limitent aux connaissances glanées ici et là auprès de Darcy, au fil de ses études en médicomagie, et si Althea n’a pas le dixième du savoir de l’apprenti d’Asclépios, elle s’y connait en drogues et filtres anti-douleurs, fruit de son propre diagnotic de fibromyalgie et les incendies qui envahissent si souvent les nerfs de ses jambes. your (un)friendly neighbourhood junkie.
Un instant, son ton se fait sérieux, dénudé des aspérités qui s’y glissaient quelques secondes plus tôt. Appuyant ses paumes sur le zinc du comptoir les séparant, la tenancière penche la tête pour croiser son regard, ses propres prunelles de pluie trahissant un mélange fraternel d’agacement et de souci. « T’ if you’re not more careful you’ll get killed someday, and then I’ll kill you to make sure you’re really dead », menace-t-elle, avant de s’éloigner, contournant le bar. Althea hausse la voix, désigne les nombreuses bouteilles ornant l’étagère vitrée art déco : « You can free-pour while I get the stuff. I’ll have a gin and tonic. Mollo sur les glaçons. » et s’éloigne, attrapant quelques fioles dans le salon privé des propriétaires, en arrière-boutique. Ses talons claquent sur le sol de bois vernis, résonnant dans le silence de l’antre des péchés capitaux. L’Orgueil relève la tête, la tempête dormante de ses yeux se promenant sur les draperies feutrées du casino clandestin, vagues de fierté au cœur. Ours. Leur realisation, à Tiki, Darcy et elle, chien à trois têtes gardiennes des vices de la ville.
Plutôt que de se glisser à nouveau derrière le bar, la capricieuse se hisse avec un mouvement gracieux sur le tabouret voisin de celui de Timothy, jettant un regard aux ecchymoses qui commencent déjà à consteller sa peau. « Let me guess. Someone said Austria was the original Germany and much better and you and your sauerkraut nationalism just had to correct them? » Avec précaution, Pride pose quelques filtres concoctés par la maison et certains fournisseurs en qui elle a confiance sur la surface polie. « From euphoria to numbness », désigne-t-elle en indiquant l’échelle de gradation entre les fioles. « Pick your poison and take off your shirt ». La voix qui claque, l’ordre qui n’admet pas de répliques, mais attendant quand même le commentaire goguenard, prête à lever les yeux au ciel d’avance.
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Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Mer 18 Nov 2020 - 10:55
You never make no sense,
screaming at me in French
– Mika.
Il a mal partout, il a du mal à marcher, le sang tâche sa peau et ses vêtements. Timothy est méconnaissable, loin de ressembler à l’impeccable Kaiser qu’il était en temps normal, mais eh, ça lui était égal, bien au contraire, il se sentait bien ainsi. Un sourire douteux sur les lèvres, il se balance stupidement en marchant, on le prendrait pour un saoul, saoul de douleur et d’une adrénaline qui mettait du temps à retomber. Son cœur battait encore aussi fort que durant son dernier combat.
Un combat ? Un massacre oui. Et quel massacre ! Timothy ne s’était pas pris une telle dérouillée depuis un bon moment. Il avait enduré plus qu’il n’avait combattu, et c’était tout aussi bien, parfois c’était exactement de quoi il avait besoin. La souffrance physique avait un attrait addictif, ça lui permettait d’arrêter de réfléchir, de se concentrer sur son corps, sur une douleur qui ne lui minait la vie que pendant un moment, quelques jours au pire. Et peut-être que c’était pour cette raison qu’il s’était attaqué à un bien meilleur boxeur que lui, il n’avait pas cherché la victoire cette nuit, il n’avait pas cherché à écraser son adversaire, non ça c’était réservé à ses bons jours. Timothy avait voulu souffrir aujourd’hui. Il avait donc choisi un combat perdu d’avance et s’était donné à fond, il s’était bien battu, mais la défaite était imminente, écrite presque.
Un peu comme le combat qui s’annonçait avec sa propre famille. Perdu d’avance.
Mais il ne voulait pas y penser maintenant, il avait besoin de soins. Peut-être avait-il sous-estimé les dégâts que lui infligerait son adversaire. Il avait cours demain mine de rien, Timothy soupire alors qu’il voit enfin le Styx se dessiner au loin, ils fermaient, well, il espérait vraiment qu’Althea serait encore là parce que sinon il devrait se soigner lui-même, et il était bien plus doué pour soigner les animaux que sa propre personne. Le Grymm souffle d’agacement en entendant au loin le videur écorcher son nom de famille, ce n’était ni le premier ni le dernier à mal prononcer Kaiser mais on ne s’habituait jamais à ce genre de bêtises.
Enfin, d’ici deux secondes, il allait avoir d’autres soucis à se faire, celle qu’il allait voir n’était pas unilingue et trouverait sans doutes milles et une alternatives à son nom. La douce voix de la belge raisonne immédiatement dans le bar vide, Tim grimace à peine en claudiquant joyeusement vers le tabouret. Il lève les yeux au ciel alors qu’elle s’insurge comme une mère célibataire dont le fils rebelle vient de rentrer tout sanguinolent, ce qui techniquement…bref on a le bon scénario. Il va me tuer. « Gott, what a dramaqueen… », marmonne-t-il, sans aucune trace de culpabilité, il ne comprend pas vraiment pourquoi elle s’énerve autant. C’était juste des blessures, ça se guérissait, inutile d’en faire un plat. Affalé sur le tabouret, Timothy prend sa tête entre ses deux mains, imbécile. En réponse, il souffle le Grymm, regarde son amie d’enfance, grande sœur d’adoption à travers l’écart entre ses doigts alors qu’elle désigne ses vêtements. «Pi-tié.», se plaint-il sans vraiment oser lever la voix, il sentait que la tirade n’était pas finie. Et interrompre Althea était toujours une mauvaise idée, elle augmentait les décibels et devenait infecte très rapidement. Et Timothy n’était pas en état de lui tenir tête, enfin à peine, parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de faire des grimaces et de répondre à son aînée, c’était devenu un réflexe à ce stade. Il dépose ses mains sur le bar alors que la tête rousse d’Althea force son chemin dans son champ de vision, il supporte son regard sans flancher, et ce même s’il sent une pointe de regret alors qu’il peut lire clairement l’inquiétude dans les prunelles de la tenancière. Il n’aime pas lui causer du souci, vraiment, mais elle s’en faisait pour rien, après tout, il sait ce qu’il fait, il n’était plus un enfant.
La Wright s’éloigne et Timothy soupire, posant sa tête sur ses bras croisés, profitant de la pause qu’elle lui offrait. Il ne réagit même pas à ce qu’elle lui dit, maintenant qu’il s’était assis, il n’avait ni l’envie, ni la force nécessaire pour se relever, et ce même si une bouteille ou deux (toujours dans l’excès) de whisky serait vraiment la bienvenue. L’enfant gâté qu’il était, habitué à se faire servir, ne fait même pas l’effort de bouger. Althea est rapidement de retour, et Timothy se prépare à soupirer d’avantage, ça ne tarde pas vraiment. Il tourne sa tête vers elle et la fusille du regard, mais elle voulait l’énerver en plus ? « Verdammt, ce que t’es chiante ! », Rapidement distrait, le regard clair se pose sur les fioles. Immédiatement, il se sent mal à l’aise, il sait bien qu’elle abuse de ce genre de substance à cause de sa maladie, ce n’était pas quelque chose qu’il encourageait, cependant il se taisait, parce qu’il n’avait pas son mot à dire et que la voir souffrir n’était pas plus aisé.
Cependant, il ne prendrait pas ce chemin. Si ne plus rien ressentir un moment serait une pause appréciée, il n’était pas sûr d’apprécier la chute. Timothy hésite pourtant, mais il connait déjà sa réponse, elle ne plairait sans doute pas à Althea. « Pour que tu puisses m’achever ? »,qu’il lance d’un air moqueur à la jeune femme, son accent quelque peu tranchant sur le dernier mot, c’était plus fort que lui, lorsqu’il était fatigué, son français suivait et les « v » devenaient des « f ». Il obéit pourtant, enlevant le pauvre t-shirt gris qui était dans un état lamentable. Timothy le met de côté, et regarde un instant les dégâts dessinés sur sa peau. Bon nombre d’ecchymoses, il espérait juste ne pas s’être cassé quelque chose de plus grave, bien qu’une ou deux côtes fêlées ne seraient pas surprenant. Pas avec la douleur qu’il ressentait à chaque respiration. Il avait aussi une plaie dans son dos, conséquence d’une chute brutale. Timothy n’avait pas besoin de voir pour savoir que son phœnix avait subi une combustion précoce, la pauvre créature d’encre n’arrivait même plus à terme ces jours-ci, pas avec le caractère explosif du germanophone, trop souvent mit à l’épreuve.
Cadet capricieux, Timothy lève le menton avec dédain face aux fioles d’Althea « Nein. », se prononce-t-il, gigotant sur son tabouret, l’incroyable énergie qui l’habitait n’était pas complétement épuisée apparemment. « « Pain is my drug. », qu’il déclare d’un air dramatique, de plus, ce genre de mélange avait toujours eu un effet étrange sur son don, et la dernière chose qu’il voulait en ce moment était de fausses visions. « I don’t know what you think happens in illegal fights T’, but debating of Germany and Austria isn’t on the programme, really. », c’était fou ce que se chamailler avec la belge pouvait lui rendre des forces, réconfort qu’il prenait dans l’échange familier. «And actually, il a dit que les frites étaient françaises. So I had to fight him obviously, for Belgium.» continua-t-il sur un ton très sérieux, ses prunelles brillantes d’un amusement à peine affaibli par la douleur. Oui ben, ils pouvaient être deux à faire de l’humour merdique sur leurs pays respectifs, la douleur se rappela rapidement à lui, et il grimace à nouveau, s’appuyant sur le bar pour se reposer. Il était vraiment en mauvais état.
«C’est bon ? T’as fini ? You gonna stop annoying me and actually help ?»,qu’il demande d’un air plaintif, essayant de s’attirer compassion et pitié.cause perdue. Alors, certes il était étrange au point d’apprécier la douleur, mais ils étaient en pleine semaine. Et si par chance il n’avait pas cours avant l’après-midi du lendemain – enfin, du jour-même really -, il aimerait bien être un peu plus rabiboché avant. (et s’éviter le jugement de Rosie Coldridge, première du nom.)
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Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Mar 29 Déc 2020 - 19:01
on leur a fait croire,
15 novembre 2020, @Timothy Kaiser
(moodboard styx)
on s'est dépeints, démaquillés, on a mis du fard sous nos joues
on s'est éteints, déracinés, on a mis du soir sur nos jours.
(mood) (tenue) La tenancière désigne les fioles d’un geste léger, annonçant leur gradation. « Pick your poison and take off your shirt ». L’ordre fend l’air, mais il y a l’inquiétude qui se lace dans le regard, mariée avec l’agacement. Ça lui serre le cœur, de le voir ainsi, mais la capricieuse n’a pas le vice de la mièvrerie : quand elle s’inquiète, elle frappe. « Pour que tu puisses m’achever ? » C’est la mine moqueuse qui lui vaut un regard froid en guise de représailles. Sombre idiot. « Si t’arrêtes pas de débiter tes conneries maybe i’ll think about it yeah », maugrée la sorcière, plissant le nez à la vue du corps tuméfié de Timothy. Ses phalanges blanchissent, les poings serrés de voir une manifestation si visible de la violence qui charme l’esprit du duelliste rebelle. Les dents se serrent, elles aussi, mais laissent passer un chapelet de jurons tous moins élégants les uns que les autres – adressés sensiblement aux organisateurs des duels illégaux, leurs mères et leurs grand-mères aussi, un coup parti.
« Nein. Pain is my drug. » Levant les yeux vers le ciel une énième fois, la danseuse adresse une prière silencieuse aux dieux des fratries pour ne pas l’achever ici, maintenant. « This is why everybody hates theater kids. You turn everything into a joke and justify your idiotic decisions for la scène », siffle-t-elle, l’attrapant sans douceur pour qu’il lui montre ses bras. Sans demander la permission, elle le fait pivoter sur son siège pour qu’il lui fasse face. À défaut de savoir tout à fait comment faire, elle commencera bien par les extrémités. Les bras sont lisses, et ses doigts suivent le fil des os. Ça, elle sait vérifier : Darcy le lui a enseigné alors même qu’il l’apprenait, jadis, le long de ses propres os, à elle. Lui avait appris à reconnaitre d’anciennes fractures, plus floues au toucher, et les nouvelles, délicates mais saillantes. Son toucher froid longe les radius du germanophone, trouvant plus aisé de comparer les textures avec l’os jumeau.
« I don’t know what you think happens in illegal fights T’, but debating of Germany and Austria isn’t on the programme, really. And actually, il a dit que les frites étaient françaises. So I had to fight him obviously, for Belgium. » Un sourire narquois étire un coin de ses lèvres pleines, et elle hoche la tête, presque amadouée par la lueur affectueuse dans les prunelles claires de son cadet de cœur. « An excellent reason to fight », acquiesce la capricieuse, mais elle lui envoie quand même une claque derrière la tête, pour faire bonne mesure – que Tim n’ose s’imaginer qu’elle puisse être d’accord avec ses conneries, pas une seule seconde. Elle connait la chanson, la Belge – celle des aristocrates blasés qui se trouvent une occupation dangereuse pour retrouver des sensations. La ballerine comprend plus que de raison, empathie incarnée dans les murs même du Styx et des courses de voitures moldues exécutées dans d’anciens parcs industriels britanniques. Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Et elle veut autre chose pour Timothy, ne peut s’empêcher de le tancer, l’idiot, de voir qu’il ne fait pas mieux, lui non plus.
Devant sa nouvelle plainte, la Belge claque la langue d’un air agacé, faisant mine de lui enfoncer le pouce dans une blessure pour le faire taire. « Shut up ou jt’enfonce un doigt sur ton ecchymose à l’épaule », menace la capricieuse ballerine en levant une main impatiente pour le contraindre au silence. « I’m checking for fractures, and you moving isn’t helping, idiot » Satisfaite, Althea s’arrête aux coudes, s’y appuie, un peu, ses propres avant-bras appuyés sur ceux de l’Allemand. Rapprochée, elle fouille dans ses prunelles claires, tente d’y lire un brin de jugeotte derrière les déclarations stupides de début vingtaine. Revient bredouille.
« Saying pain is your drug is idiotic », poursuit la danseuse, ses pouces remontant le long des humérus du botaniste, ses yeux se fixant sur les traces mauvâtres qui apparaissent sur son torse. Il y a un début de colère dans sa voix, et ses prunelles-tempête se lèvent pour mieux le regarder. « You know that, right? » Loin de se montrer désagréable comme elle peut parfois (souvent) ((généralement)) l’être avec le Prusse, qui semble tant apprécier d’inviter ce genre de comportement, mais elle est si près de s’énerver qu’elle serait autant à même de le soigner que de le blesser davantage. « You’re perfectly healthy, and you go hurt yourself, and then you say imbecile things like this. I wish I could knock some sense into you but at this point one more blow and you’ll have more bruises than healthy skin. »
Son regard fuit vers une petite cache sous le comptoir de préparation, derrière le zinc du bar. « You sure you want to feel everything, T’? » La question est plus douce que l’air, elle tente d’évaluer le moment auquel l’adrénaline fera défaut au cadet crâneur, qui devra alors serrer les dents bien plus que de raison – et un secret bien gardé pour l’instant, qui pourrait le soulager (un peu). Ou lui exploser en pleine gueule. Either or.
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Mer 17 Mar 2021 - 19:53
Elle me dit, t'es trop nul
Sors un peu de ta bulle
Tu fais n'importe quoi
On dirait que t'aimes ça
– Mika.
Timothy reste silencieux, une prudence qu’il sent nécessaire devant l'expression quasi-meurtrière d’Althea. Il aurait pu glisser une blague très mature sur son air constipé mais il était presque certain qu’il risquait de se recevoir une des fioles de la tenancière sur la tête et le but n’était pas d’empirer son état avec une concussion, vraiment pas. Pendant que la wright maugréait mille et une douceurs envers les gentils organisateurs du hobby de Timothy, il promena son regard sur ce qu’elle lui présentait, il était très tenté vraiment. Surtout maintenant qu’il pouvait voir l’état de son torse, la vision des ecchymose et plaies donnait une nouvelle saveur à sa douleur. Si son arrogance (stupidité) ne connaissait aucune limite, il lui arrivait d’être douillet, surtout lorsqu’Althea s’occupait de lui.
Ladite Althea ne se gêna pas pour le secouer et lui tirer sur ses pauvres bras. « Easy woman…I’m frail and sensitive. » , maugréa le cadet d’un air pincé, reniflant avec condescendance face aux « manières de rustre. » de la jeune femme, toute notion de prudence et de silence jetée par la fenêtre. En même temps, un Timothy silencieux est un Timothy inquiétant. Il serre les dents alors qu’elle inspecte le résultat des folies du grymm, il eut envie de lancer un « you should see the other guy », ne serait-ce que pour effacer cet air…euh…inquiet ? énervé ? frustré ? bref ce froncement de sourcils exagéré qui lui vaudra sans doutes des rides en avance. « This is why everybody hates theater kids. You turn everything into a joke and justify your idiotic decisions for la scène. », Timothy écarquille les yeux, ab-so-lu-ment outré. « Why T’, we only see the world for what it is. ‘all the world's a stage, and all the men and women merely players.’ », cite-t-il avec application, un air de martyr malcompris sur le visage alors qu’il secoue la tête en fixant Althea, marmonnant un « hérétique » dans sa barbe inexistante. Sa comédie ne dure que quelques secondes cependant, il a d’autres priorités, comme se tortiller et chouiner le plus possible pour rendre le travail de la jeune femme le plus dur possible. Pourquoi ? Pourquoi pas. N’est pas chiant qui le veut.
Une remarque (presque) pertinente sur les frites et une claque sur la tête plus tard (Aouch T’, I thought you loved me?!), « Shut up ou jt’enfonce un doigt sur ton ecchymose à l’épaule.», Timothy plisse les yeux, tentant de mesurer la véracité de cette ignoble menace, ne se sentant pas d’humeur aventureuse, il garda gentiment ses répliques narquoises pour lui, allant jusqu’à se tenir tranquille un moment. Quand est-ce qu’il était devenu aussi docile ? Ou alors l’adrénaline avait décidé de le laisser à son triste sort, ce qui ne pouvait signifier qu’une chose : douleur et fatigue n’allaient pas tarder à rappliquer ; enfin plus que présentement. La rouquine s’appuie sur ses avant-bras et Timothy hausse les sourcils en penchant la tête face à la technique de la jeune femme. C’est que…il connaissait un sort de diagnostic, certains sorts qu’il avait appris en SACM étaient suffisamment généralisés pour fonctionner aussi sur un être humain. Mais il serait incapable de se l’auto-infliger alors il se contenta de survivre à l’approche rustique de la belge en serrant les dents, n’appréciant pas trop la soudaine proximité de la jeune femme.
Ne vous méprenez pas, Timothy adore le contact physique, et il forçait régulièrement la tenancière à subir embrassades et câlins. Mais là, là elle cherchait quelque chose si la façon dont elle le fixait signifiait quoique ce soit. « Now unless you’re some kind of cheap legilimens who needs super intense eye-contact to get anything done, could you s’il te plait stop crushing me ? », le sarcasme teinte lourdement chaque mot prononcé, alors que ses paupières se plissent, mécontent de la tournure des événements. Il pouvait presque sentir l’ambiance changer, et…et…et…« Da sind wir wieder.», (here we go again), soupira le voyant, alors qu’il subissait à présent et les remontrances et les palpations d’un air résigné, la moue boudeuse. Il ne répond pas à la question de la jeune femme, de tout façon ça devait être rhétorique, elle semblait décidée à lui faire la morale (as if), et il n’avait rien à dire sur ce sujet. Ses relations vis-à-vis de la violence et de la douleur ne remontaient pas à hier. Et puis, il se sentait presque coupable lorsqu’elle lui parlait ainsi, qu’elle lui dise qu’il est en parfaite santé est un amer rappel de l’état de la belge. Et l’ex-serpentard évite soigneusement son regard, se contentant de grimacer lorsqu’elle touche un endroit particulièrement douloureux.
Et puisqu’il est bien trop occupé à regarder le joli mur derrière Althea, il ne voit pas que la jeune femme semble soudainement un peu trop intéressée par son comptoir. Mais alors même qu’elle lui adresse avec douceur une dernière question, Timothy sers les poings, une sensation nauséeuse l’envahit, ça ne dure que quelques secondes, mais il reconnait l’œuvre de son pouvoir. Un avertissement. Comme si le ton doucereux de la Wright n’était pas suffisant pour l’alerter. Il penche la tête sur le côté, pesant le pour et le contre, son regard se pose à nouveau sur les fioles de la jeune femme, puis sur la jeune femme en personne. Il prend une grande inspiration, et d’un air absolument sérieux, les sourcils froncés, le menton relevé, il se prononça sur un ton solennel, « My drops of tears, I’ll turn to sparks of fire, », Timothy bat des cils un bref instant, assez ravi d'avoir réussi à caser deux citations de Shakespeare en moins de dix minutes. Il est rapidement rattrapé par la réalité. Le grymm bascula brusquement en avant sous la douleur, un bras tentant vainement de supporter son torse, il s’était définitivement cassé quelques côtes. Laissant sa tête retomber sur le comptoir alors qu’un assortiment de jurons allemands se fait entendre, Timothy marmonna les dents serrées. « You know what, gimme something…but if I start predicting your impending doom well that’s on you. »
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Sam 3 Avr 2021 - 14:03
on leur a fait croire,
15 novembre 2020, @Timothy Kaiser
(moodboard styx)
on s'est dépeints, démaquillés, on a mis du fard sous nos joues
on s'est éteints, déracinés, on a mis du soir sur nos jours.
(mood) (tenue) Sous le regard de l’Orgueil, le grymm se tortille, les traits enveloppés du sarcasme qui vient teinter ses mots. « Now unless you’re some kind of cheap legilimens who needs super intense eye-contact to get anything done, could you s’il te plait stop crushing me ? » Althea sourit vraiment pour la première fois depuis que la misérable carcasse plaignarde de son frère de coeur est arrive, et tapote doucement l’espace entre les sourcils du Kaiser du bout d’un doigt. « As if I wanted to see what your airhead is thinking. Tes deux dernières neurones en train de valser, maybe? » mais déjà, ses sourcils se froncent, face aux affirmations mélodramatiques du disciple de Thalie. Pain is my drug. N’importe quoi – et la tenancière le sermonne comme une grande sœur, et elle s’en fout, de paraître vieille et rabat-joie, voire hypocrite (et tes filtres que tu ingères plus vite que tu le devrais, c’est juste pour atténuer la douleur, Thea?). Le voyant soupire, lui présente son meilleur air de gamin boudeur – mais elle lui est imperméable depuis longtemps, la Belge, peu impressionnée par ses airs.
Leur présence à sa gauche lui brûle presque le flanc – elle se drape de sollicitude, mais pense tout autant à ses propres maux. « You sure you want to feel everything, T’? », souffle la danseuse éclopée avec douceur, sachant déjà quelle fiole sera la sienne, espérant qu’il l’accompagne pour ne pas avoir à se justifier – pas à elle-même, il y a longtemps que les remords ont été écrasés sous un coup de talon bien placé. Sous ses doigts, elle le sent se crisper, hésiter – la fixer, enfin. Dans ses prunelles claires, tellement claires qu’on s’y déroberait. Qu’est-ce que t’as à me fixer, Tim? Qu’est-ce que t’essaies de trouver? Des regrets? T’en trouveras pas. La capricieuse fixe les airs qu’il se donne avant de déclamer ses vers, fermant les yeux alors qu’une de ses mains quitte l’humérus du comédien pour mieux venir se pincer l’arête du nez, l’air de dire what on Earth did I do to get stuck with you? La posture que prend Timothy la ramène rapidement à la réalité, pourtant, ses traits réguliers se tissant d’un mélange de douceur et d’agacement. « You know what, gimme something…but if I start predicting your impending doom well that’s on you. »
Un sourire. « Like it’ll be the first time. Hey, last time, you told me I was going to hell – think it was an accurate prediction? », demande la Belge avant de designer les alentours. Le Styx, sa maison, là où elle se sent le mieux – dans les entrailles d’Hadès. Palais de luxe et de gloire, où les péchés laissent libre cours à leurs envies sans avoir besoin de se justifier. Ses doigts manucurés de rouge saisissent deux fioles identiques, où le contenu turquoise et mat s’agite légèrement sous son mouvement. Elle en tend une à Timothy. « It doesn’t have a name yet. For now I’m calling it not your mum’s Xanax, mais c’est un peu lourd en bouche, you know? », plaisante-t-elle. « If you have a better idea I might allow it. It’s halfway between a calming draught and a euphoria filter. Santé. », le salue-t-elle avec ironie, parce qu’elle trouve toujours ça aussi comique, comme vœux. Fermant les yeux, la ballerine laisse la potion faire effet – les membres qui se délient, et une impression de doux délices se diffuse dans ses muscles. Ça donne envie de parler, ça donne envie de toucher, de se prélasser, d’oublier ses soucis et ses emmerdes, les auditions du spectacle de fin d’année qui arrivent et auxquelles elle n’a pas envie de penser, même si Tim et elle se rencontrent régulièrement pour que l’acteur soit prêt à décrocher le rôle de Sanchance.
Sa tête bascule vers l’arrière, les yeux toujours fermés, et un sourire paisible vient fendre son visage, les traits qui se dénouent l’un après l’autre. Peace. Après avoir laissé le silence s’écouler avec béatitude, son regard coule vers l’Allemand. « I heard you were looking for me here, last week, and found yourself some better company. » Un sourcil légèrement arqué, la jeune femme lui demande « How’s that going? »
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Dim 8 Aoû 2021 - 22:55
Elle me dit
Qu'est ce que t'as? T'as l'air coincé
T'es défoncé ou t'es gay?
– Mika.
Hell, uh ? Timothy haussa un sourcil intéressé, il ne se souvenait jamais complétement des visions initiées par des substances douteuses. « I don’t do metaphors. We should start praying for your poor unfortunate soul, » réplique-t-il entre deux grognements de douleurs, juste parce qu’il était incapable de se taire plus de deux minutes. Il savait qu’Althea était extrêmement fière du Styx, avec raison. Il ne le lui avait jamais dit évidemment – ce serait enfreindre le code des petits frères ennuyants - mais il était émerveillé par ce qu’elle avait accompli, et Timothy adorait voir les yeux de la Belge briller lorsqu’elle en parlait. Timothy adorait tout ce qui rendait sa sœur de cœur heureuse, tout ce qui lui permettait d’oublier ses rêves brisés de ballerine. Le grymm se redresse difficilement alors qu’une fiole au contenant turquoise envahissait son champ de vision, il s’en saisit, humant le produit avec précaution. Non pas qu’il ne faisait pas confiance à Althea et son not your mum’s Xanax, mais c’est un peu lourd en bouche, « Charmant, » qu’il commente, tout en écoutant l’explication, soudainement beaucoup plus intéressé. L’euphorie c’était très tentant, plus tentant que des côtes cassées. « Santé, » s’amuse-t-il, appréciant l’ironie des vœux et prend le temps de regarder Althea boire la potion. Elle ferme les yeux, la tenancière, son visage est lisse, détendu, envolés les plis dont il n’avait même pas remarqué l’existence. Avait-il raté la souffrance de la wright, distrait par sa propre douleur ? Etait-ce sa maladie ou d’autres maux qui occupaient son esprit ? Timothy n’était pas la personne la plus empathique qui existait, loin de là. Le grymm était égoïste de nature, et ce trait était exacerbé en présence de la rousse. Aussi longtemps qu’il s’en souvenait, Althea avait assumé le rôle de grande sœur, elle était toujours forte, head-strong, taquine et agressive, mais jamais vulnérable. Pas devant lui en tout cas. Bien que conscient que l’image qu’il avait d’elle était faussé par l’envie de la penser invincible et sa peur de la voir souffrir, il s’y rattache avec désespoir. C’est sans doute la raison pour laquelle il lui avait demandé son aidé pour le spectacle de fin d’année, alors que…alors qu’elle n’était clairement pas prête à affronter à nouveau le monde de la danse. Timothy cherchait à se convaincre qu’Althea allait bien et la jeune femme ne lui avait donné aucune raison de penser autrement jusqu’à présent.
Quelque part au milieu de ses pensées, entre deux respirations douloureuses et un début de culpabilité inquiétant, Timothy avait avalé le contenu de la fiole avec enthousiasme. Ses yeux se ferment à son tour, il sent ses maux physiques s’atténuer, relégués à l’arrière-plan. Il tente de respirer et ne sent pas de douleurs thoraciques. Un sourire étire ses lèvres alors qu’il ouvre ses yeux, juste au bon moment pour attraper le regard de la jeune femme. Ah. Last week. Il fallait bien aborder le sujet, le grymm n’avait pas espéré que l’incident ne soit pas rapporté aux oreilles bien avisées de Pride. Il avait par contre espéré qu’elle laisserait couler, et non pas qu’elle tenterait de lui tirer des confidences après lui avoir embrouillé le cerveau. Dieu merci, il avait l’esprit un peu plus clair que lorsqu’il avait été avec Charles. Sauf qu’il était détendu, dans un état de béatitude qui lui donnait envie de s’épancher sur sa vie. Certainement que si elle avait posé la question quelques instants plus tôt la réponse aurait été un sec « none of your business, where’s that hairy boyfriend of yours anyway. »
Mais là…là.
« Someone slipped something nasty in my drink, my brain got all messed up so I was looking for you cuz…cuz I trust you the most, » babilla l’allemand joyeusement, la tête posé sur ses bras croisés, les pupilles dilatées et le regard clair fixant avec insistance sur la jeune femme. « Then I found Charles and I forgot that we…uh were y’know not friends anymore, but then I remembered but I wasn’t sure why and I told him that his sister will hook up with his last boss cuz I got a vision – really I don’t know why my magic keeps on inventing these weird visions when I’m high - and he got angry and he shoke…no wait shaked ? Oh shook yeah he shook me but he realised he was being stupid cuz it’s not like he doesn’t know that I get fake visions so I suppose he felt bad – you know he was a hufflepuff, they’re yellow and mellow and all nice – and he took care of me and got me a sobering drink and lent me his phone and I didn’t tell him but I actually texted myself with it so I could have his number – and then I erased the text evidemment - and I don’t know why I did that because It’s not like I can call him and invite him for coffee or something like that. »…silence. Timothy cligna des yeux plusieurs fois, reprenant son souffle après l’incroyable tirade. « Ich weiß nie, was ich tun soll, wenn es um ihn geht,** » rajoute-t-il tout bas, l’air un peu désespéré, le regard baissé vers le comptoir les séparant.
** : Je ne sais jamais quoi faire quand il s'agit de lui.
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Jeu 19 Aoû 2021 - 21:30
on leur a fait croire,
15 novembre 2020, @Timothy Kaiser
(moodboard styx)
on s'est dépeints, démaquillés, on a mis du fard sous nos joues
on s'est éteints, déracinés, on a mis du soir sur nos jours.
(mood) (tenue) Les addictions viennent avec peu d’avantages. Un état particulier, qui accorde de nombreux vices – une horloge interne qui ne se régit pas par l’estomac ou la vessie, contrairement au commun des mortels, mais aux subtils signaux de neurotransmetteurs à la réceptivité fine et aguerrie. Faire la différence entre de la douleur, la vraie, et le besoin de sérotonine, la fausse – avaler une dose pas précaution, mais tenter de se donner des périodes de micro-sevrages lui évitant l’hyperbole qui l’attendent sans doute si elle continue. Équilibre précaire entre la souffrance physique avec laquelle elle apprend péniblement à vivre, réalisant qu’on s’y habitue, à avoir la chair calcinée d’un incendie qui ne cessera de brûler qu’au moment de sa mort. Il faut avoir ce genre de maladie pour comprendre l’absence de neutralité de son corps, que les échelles de dix qu’on présente aux urgences ne fonctionnent pas tout à fait pour elle. Que la capricieuse considère qu’il s’agit d’une bonne journée lorsque la douleur est à sept. Ça lui permet de fonctionner sans trop devoir s’appuyer sur l’armada de potions qui constelle son quotidien, comprime ses heures qui ne se mesurent plus en temps mais en besoins – d’anesthésie, de patience, d’oubli. Elle sait ce que ça fait, de devoir s’y accrocher avec une énergie de forçat, et les efforts qu’il faut mettre pour tenter de trouver un équilibre. Quelque part, ça la peine doublement, de voir Tim souffrir par exprès et d’accepter les potions qu’elle lui tend, mais c’est tout ce que la ballerine éclopée connait. Son univers sur des fondations de sable et de stupéfiants.
Et ce qu’elle sait, surtout – c’est l’impact de ces potions sur les langues à délier. Car lorsqu’il s’agit de parler de ses émotions, le Kaiser peine à se montrer vulnérable, même devant elle. Il demande égoïstement, en bon petit frère qui ne songe pas aux besoins de la d’Arenberg. Est-ce réellement de sa faute, à lui, si à ses côtés, Althea se montre plus solide qu’elle ne l’est réellement, si sa carapace teinte de dureté sert à l’épargner lui comme elle le peut? Pourrait-on lui reprocher, alors, d’en abuser? Cuz I trust you the most. La tenancière hoche la tête, sourire au visage. Elle sait, mais ça lui fait du bien, de l’entendre. Elle sait, mais elle a besoin qu’il le lui rappelle, parfois. Ses yeux clairs l’observent se poser avec nonchalance dans la coupe de ses bras croisés, et ça le rajeunit presque autant que ses blessures le vieillissent. Les mots coulaient sans filtre, l’esprit du grymm joyeusement délié par la potion alors qu’il babillait sereinement comme s’il ne lui confiait pas un souvenir complexe. « Ich weiß nie, was ich tun soll, wenn es um ihn geht. » Sa posture ne ment pas, au moins, l’évitement inscrit dans ses prunelles polaires aussi clairement que s’il avait parlé en français. Doucement, Althea glisse une main habile dans la criniere rendue désordonnée par les combats de Timothy. « My german isn’t that good, chou. And do you think he only took care of you because he felt bad, or maybe there’s something else? It’s remarkable that thick head of yours actually manages to get good grades in school, tu peux vraiment être un peu lent, tu sais? » Elle lui adresse un sourire doux, un sourire tendre, un sourire qui l’aime. Elle voudrait le protéger, Tim, parce qu’elle le trouve bien petit même s’il aime se donner des airs de grand brave, elle en ferait saigner, pour lui. Lui caresse les cheveux comme à un enfant. « Would it be so terrible, to tell him you miss him? » L’euphorie de sa propre relation balbutiante qui lui monte à la tête, lui met des lunettes roses à la place des yeux, comme si le monde n’est pas tout à fait aussi cruel qu’elle aurait voulu le croire, lorsque sa carrière lui a été arrachée.
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Jeu 16 Déc 2021 - 12:22
Elle me dit danse
– Mika.
Timothy est ailleurs, perdu entre les souvenirs de cette fameuse nuit avec Charles et son imagination qui déraille, alors même qu’il voit clairement toutes les façons dont il aurait pu mieux gérer la situation.
En ne fuyant pas pour commencer.
Pouvait-on vraiment lui reprocher d’être lâche quand la peur d’être abandonné avait pris racine en lui à la manière d’une maladie incurable. Toute sa vie, on lui avait répété qu’il était spécial, par son nom, par son don, par son appartenance à cette famille qui semble si invincible mais qui a connu les défaites les plus amères. Pourtant, il ne semblait jamais être suffisamment spécial pour que ceux qui lui étaient les plus chers. La perte de sa mère était une blessure béante, et tout comme la maladie qui avait emporté Elisa Kaiser, elle avait permis à cette peur d’envahir chaque cellule de son corps, se multipliant et mutant pour devant à chaque fois plus forte, pour mieux l’écraser. On lui répète qu’avec le temps tout ira mieux, mais c’est dur à croire quand tout semble s’empirer. Rosemarie, Charles, son père… Son seul repère, la seule lueur d’espoir dans sa vie se tenait devant lui, celle qui était resté avec lui depuis leur enfance.
Elle ne semblait pas mieux se porter. Althea aussi avait souffert, elle souffrait toujours, probablement à chaque instant. Timothy aimait oublier l’existence de la maladie de la Wright. Il ignorait les signes, la façon dont la jeune femme tremblait parfois, fermait les yeux un instant, serrait sa mâchoire ou ses poings.
Il connaissait la maladie, avait vu l’effet de la douleur chronique, l’avait vu tuer sa mère à petit feu. Althea souffrait d’un mal différent, mais sa douleur était un amer écho de celle qu’il avait perdu trop tôt. Alors il préférait être aveugle à cette souffrance, ainsi il pouvait continuer à lui sourire, à l’enlacer avec force, à la pousser parfois même si elle n’était pas prête. Autrement, il se montrerait trop délicat avec elle, s’inquiéterait tout le temps, et il doutait qu’elle souhaite ce comportement de sa part.
Une caresse le sortit de l’étrange état dans lequel il se trouvait, le fit redescendre sur terre alors que la voix d’Althea stabilisait son esprit voguant au rythme imposé par la potion. Les insultes à peine subtiles de celle qui ne l’avait jamais laissé tomber tirèrent un sourire au Kaiser, retrouvant déjà cet état de béatitude qu’il avait ressenti au début, avant de commencer à se morfondre. Le comportement de Charles était inexplicable à ses yeux. On n’aidait pas une personne qui avait passé deux ans à vous humilier à chaque occasion possible, si ce n’est qu’il avait eu pitié de lui. Il le savait pourtant, que dire que le Sweetlove était eh bien, sweet, ou altruiste n’était pas logique. Il n’avait rien d’un ange le dealer, sinon il ne travaillerait pas pour la maitresse des enfers.
L’allemand lève les yeux vers la tenancière, le sourire d’Althea est tellement tendre qu’il élargit celui de Timothy. Belle, elle était tellement belle ! La plus belle ! Tout en écoutant –distraitement – les tendres remontrances de sa sœur de cœur, le Grymm se relève un peu, gardant son dos vouté afin de ne pas déloger la main affectueuse dans ses cheveux, pas tout de suite.
Que la léthargie est douce, alors qu’il bouge son corps meurtri avec moins de peine qu’à son entrée au Styx. Ses pas semblent toujours lourds, mais la douleur n’est pas au rendez-vous, enterrée sous une dose d'euphorie artificielle et son double en profonde affection. Charles est le dernier de ses soucis alors qu’il tente de grimper sur le bar. La question de la tenancière trouve écho dans ses pensées. Ça semblait simple dit comme ça, d’aller vers l’Ethelred et lui admettre ce manque qu’il ressentait. Et peut-être que ça paraissait simple pour Althea, qui brillait un peu plus depuis qu’Hunter et elle avait officialisé leur relation. Pour l’allemand, à cet instant, cela semblait encore plus dur que réussir à rejoindre le côté d’Althea.
Loin de sa grâce habituelle, il ressemble à un enfant trop grand l’allemand alors qu’il atterrit enfin en déséquilibre face à la rouquine. Une fois stabilisé, le boxeur s’approche d’elle, son vert émeraude étincelant de joie. Pourtant, les mots qu’il prononce n’ont rien d’heureux. « What’s the point, he’s gonna leave.» sa voix neutre ne correspondait pas à l'éclat de son regard. Cependant, son sourire reprend vite place sur ses lèvres, le moment de flottement parti alors qu’il se rappelle le but de sa difficile manœuvre. Avec des gestes enfantins, le petit frère encombrant passe ses bras autours de la taille de la jeune femme et la serre contre lui, courbant le dos pour pouvoir enfouir sa tête dans la nuque de la rouquine, une affection débordante dictant ses gestes.
«I’m sorry T’.» désolé de l’inquiéter, désolé de ne pas la réconforter comme elle savait si bien le faire, désolé de ce qu’il lui avait dit quelques secondes plus tôt, de ce qui pourrait bien être à propos de Charles, ou d’une autre personne.
- InvitéInvité
Re: on leur a fait croire (timothy) (terminé)
Dim 19 Déc 2021 - 16:38
on leur a fait croire,
15 novembre 2020, @Timothy Kaiser
(moodboard styx)
on s'est dépeints, démaquillés, on a mis du fard sous nos joues
on s'est éteints, déracinés, on a mis du soir sur nos jours.
(mood) (tenue) Son euphorie s’entremêle des accents provoqués par la potion, et elle sourit plus largement qu’elle ne le devrait, la tenancière. Profère des bêtises fleur bleue, parce qu’elle peut, parce qu’il y a un Hunter dans sa vie qui lui donne envie de la voir un peu plus rose, et d’apposer un filtre positif à ce dont elle a envie pour le cœur de Timothy. Qu’il se laisse aimer, un peu, approcher davantage, l’enfant chétif qu’elle s’imagine en lui, pas tout à fait réconciliée avec l’idée qu’il ait pu avoir le culot de grandir au même rythme qu’elle (et plus grand encore, l’insupportable personnage). Althea s’esclaffe, de le voir grimper sans grâce sur le bar qu’il aurait aisément pu contourner s’il s’était donné la peine d’en contourner la surface de zinc encastré dans une luxueuse boiserie. « Okay tarzan, calm down », le rabroue-t-elle sans grand sérieux. « What’s the point, he’s gonna leave », répond le Kaiser sans relever sa moquerie, et son visage à elle se fige. Lui adresse un regard attristé, et ouvre tout naturellement les bras sans qu’il ait à le lui réclamer.
Devant l’insurmontable de l’entêtement du Kaiser, elle baisse les bras, pour cette fois – ou plutôt, les referme autour de lui, qui se fait petit, tout petit, les membres en guise de ceinture autour de sa silhouette longiligne. Avec affection, elle se contente de lui passer les mains dans les cheveux, et appuie la joue contre la sienne, lisse comme s’il était encore adolescent. Lentement, imprime un ballant léger à leurs corps, de gauche à droite comme on le ferait d’un enfant aux pieds écrasant copieusement ses orteils. Le laisser danser, évacuer un peu de la tension qu’il accumule, adolescent cruel dissimulant presque trop bien son coeur doré. Précieux, il le garde caché comme un filon qu’on voudrait alors exploiter sans gêne, protéger le myocarde de la cupidité des hommes. Mais un trésor caché, est-ce encore seulement objet de valeur?
Si les pièces s’accumulent dans ses coffres enterrés, ne deviendra-t-il rien d’autre qu’un de ces conquistadors cherchant ce qui brille sans être capable de le dépenser, petit dragon de pacotille qui ne sait que gronder et brûler ceux qui cherchent à lui toucher le cœur? Mais elle connait les incendies, la ballerine, et ce qui fait souffrir la chair – la hargne de son petit frère choisi ne l’impressionne pas, surtout lorsqu’elle est décernée à autrui. « t’inquiète pas, p’tit con », souffle la danseuse. « j’aurai toujours une pelle pour enterrer tes erreurs. » et la tendresse vibre dans sa voix, balançant la silhouette finement musclée du Kaiser au rythme de l’électroswing que diffusait encore la pièce. « and if he leaves, we can use the shovel for a bit of gardening », ajoute-t-elle avant de lui glisser un regard sérieux qui craque instantanément. « c’est bon, fais pas cette tête, on touchera pas à un cheveu sur son joli crâne, de toute façon il fait de bonnes potions » et elle hausse les épaules, la danseuse, caresse la tignasse du Kaiser et lui murmure leurs histoires d’enfants à l’oreille pour le bercer. t’inquiète pas, petit prince, je te lâcherai jamais.rp terminé.
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