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Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 11:49
Dexter Kanda Jones
Je suis un personnage inventé
« Ecoute le vent, il chante. Ecoute le silence, il parle.
Ecoute ton coeur, il sait. »
Ecoute ton coeur, il sait. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | :copyright:️ Ju’ ◈ Jason Momoa |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
– La lumière puis l’ombre…
Une enfance heureuse, une enfance choyée, bénit des dieux comme on le dit souvent. Oui, Winona, Wyatt, Dakota et moi avons eu tout cela. Nous avons vécu dans la chaleur et l’affection d’un foyer où le malheur semblait avoir fui. Mais toute médaille a son revers, tout conte de fée à son drame. Un bonheur trop grand appelle une souffrance incommensurable : le décès de mon père l’année de mes treize ans. A quoi bon vous dire à quel point j’ai souffert, à quel point découvrir mon père sans vie fut un choc. Je ne savais pas que la peau pouvait être aussi froide, aussi glacée. Je ne savais pas qu’un regard pouvait être aussi vitreux et sans âme. J’ai encore sur le bout de la langue le goût amer de mes larmes versées sur sa chemise en flanelle à motifs navajo. Ma mémoire me blesse, elle se remémore le jour où j’ai enfilé mon masque pour la première fois.
Le ciel était sombre, la pluie se déversait sur les parapluies en un torrent interminable comme si la journée n’était pas déjà assez affreuse. Trop de noir, trop de gris, trop de larmes, trop cris, trop de tout… «Kanda… Kanda… ta maman souhaite te parler ». Dexter ! Je m’appelle Dexter ! Pas Kanda! Non Kanda, n’était que mon prénom amérindien, Dexter mon vrai prénom. Et qui donc souhaitait me parler ? Et pourquoi d’abord. Moi je n’avais envie de parler à personne. Je me dégageais de l’étreinte de l’épaule qui entourait les miennes. Je n’avais que 13 ans mais j’avais déjà pas mal de caractère ce qui était un atout pour survivre à une journée comme celle-là… Tout le monde me regardait avec cet air de circonstance à la fois plein de tristesse, de condescendance et de sollicitude. En y regardant bien, je ne connaissais pas la moitié des personnes présentes je ne savais pas pourquoi elles étaient là, si ce n’est par respect ou par amitié. Un homme passa devant moi en me bousculant, j’allais réagir lorsqu’il se tourna vers moi et rencontrant mon regard il rougit violemment et s’excusa platement. Roh comme cette cravate me serrait, j’avais l’impression que j’allais manquer d’air. On m’avait forcé à mettre un costume noir parce que « ce sont les convenances Dex » mais les convenances qu’est-ce que j’en avais à faire moi ! Tête basse, regard fuyant j’avançais au milieu de l’allée marchant sur les gravillons menant au lieu de la cérémonie. J’apercevais le visage baigné de larmes de ma mère et me dirigeait vers elle sentant tous les regards se tournaient vers moi à l’approche du 1er rang. « Mon petit Dexter viens près de moi, viens avec tes sœurs et ton frère ». Qu’auriez-vous fait à ma place ? Vous l’auriez envoyé balader ? Moi non plus, même si je n’avais qu’une envie, courir le plus loin possible de cet endroit. De guerre lasse, je m’installais à ses côtés, prenant délicatement la main de ma chère maman et serrant de l’autre la main de ma sœur Dakota. Machinalement je pointais mon regard au-delà du rideau de pluie, au-delà du prêtre qui s’avançait lentement vers le cercueil de bois clair. « Nous sommes tous réunis en ce jour pour accompagner vers sa dernière demeure cet être cher : Paul, Elijah, Jones. Il laisse son épouse et ses quatre enfants : Winona, Wyatt, Dakota et Dexter».
Et voilà les mots étaient lâchés comme autant de coup de couteaux dans ma chair. Plus les jours passaient et plus la douleur s’amplifiait car si le jour de sa mort je n’avais pas compris, pas réalisé et bien aujourd’hui je savais. J’entendais la voix du prêtre mais ne comprenais pas ses mots, j’entendais les pleurs de ma mère, de mes grands-parents paternels, de mes sœurs et de mon frère mais je ne pouvais pas esquisser un geste vers eux, je serais les mains et acceptais les mots de condoléances mais la douleur m’anesthésiait. Mon monde venait de s’écrouler, rien ne serait plus comme avant. Comme dans un épais brouillard, je suivais la foule du cortège, je montais en voiture et rentrais dans la maison de mes parents tout cela sans parler, sans pleurer. « Les enfants ne peuvent pas manquer la rentrée à Ilvermorny! C’est bien trop important. Et puis cette rentrée tombe à point ! Je sais bien que tu vas avoir du mal à gérer tes quatre enfants seule mais nous sommes là ! Nous pourrons les prendre en vacances et même plus si tu le souhaites. » De pire en pire, mes grands-parents maternels s’en mêlaient, nous étions comme un paquet de linge qu’on se passe de main en main. Je n’avais aucune envie de retourner en septembre à Ilvermorny. J’allais devoir quitter notre maison, mes repères comme si perdre mon père n’était pas assez difficile. Bien vite pourtant j’ai réalisé que quelqu’un comptait sur moi, qu’en fait je n’étais pas seul. Dakota, ma chère sœur, ma petite fleur, semblait encore plus fragile après ça. Elle avait un an de plus que moi mais elle avait toujours été timide, fragile. A présent je me sentais l’âme d’un guerrier navajo, avec pour seul arme mon humour, ma témérité et une bonne dose de folie ! Bien plus encore que cela, j’avais cette rage chevillée au corps qui me faisait avancer, me faisait tenir debout et me poussait à ne pas rester dans l’ombre de mon cher disparu parce que désormais je devais tenir pour deux : Dakota et moi.
- Le chaud & le froid
Ilvermorny, Dakota et moi nous n’étions pas dans la même maison. Ma sœur était une soigneuse, douce, timide, bienveillante tout ce que la maison des Pukwudgie. De mon côté j’ai été choisi par deux maisons : celle des Wampus, des combattants et celle des Oiseau-Tonnerre, des aventuriers. Pendant 6 années, nous nous sommes épanouis aux contacts des autres mais aussi et surtout en renforçant notre lien fraternel. J’ai développé des goûts et des idées totalement différents de ceux de ma sœur mais elle a toujours été celle vers qui je suis revenu. Enfin la dernière année d’études je me suis retrouvé seul puisque Dakota avait fini ses études l’année précédente. La mort de notre père fut un marqueur dans ma vie à Ilvermorny. Il y avait eu le Dexter d’avant le décès qui était insouciant et joyeux de nature et le Dexter d’après le décès qui portait un masque de type cool, sympa et drôle. En cinquième année j’ai laissé mon cœur s’entrouvrir, j’ai laissé tomber le masque.
Je reconstituais doucement le puzzle de cette love affair laissant mes souvenirs affluer. « Puisque je te dis que ce livre est totalement incohérent ! Tu es une vraie tête de mule Dex… » Ce qu’elle pouvait être agaçante à parler comme ça et à vouloir se disputer pour un livre. J’entendais au loin son petit discours sur ce que devait être un livre comme si elle était elle-même écrivain. Et pourtant ma jolie Tara… son petit sourire charmant, ses boucles de soie, ses yeux doux. Je crois que je divague là. On se connaissait depuis quoi 1 an environ et depuis ce temps-là je n’avais jamais regretté de l’avoir bousculé à ce match de quidditch. Je me souviens encore de son air furieux lorsque je me suis excusé, lorsque je l’ai aidé à se relever. Il a fallu toute mon assurance et ma bonne humeur pour qu’elle accepte de me donner son prénom. Quand je me suis présenté, elle a tiqué en entendant le mien. «Un peu conventionnel comme prénom. » « Vraiment ? Alors peut-être que Kanda sera plus à ton goût ? » Son regard surpris et son éclat de rire ont fini de me convaincre que c’était une fille qui gagnait à être connu. «Et bien on peut dire que ton père ne manquait pas d’imagination ! Tu le remercieras pour moi » Ouch ! Ca faisait toujours aussi mal d’entendre parler de lui. J’aurais voulu lui présenter ce petit bout de femme dynamique, têtue, hypersensible et pourtant dont on pouvait parfois croire qu’elle était handicapée des sentiments tellement elle cachait le moindre de ses ressentis. Enfin depuis ce fameux soir nous avons tissés des liens d’amitiés. Comme nous étions tous les deux joueurs de quidditch, on se voyait aux matchs, parfois dans le parc, dans la grande salle. De fil en aiguille on s’est trouvé pas mal de points communs, on se laissait des messages pour aller au village, pour sortir le week-end, pendant les vacances, pour aller au concert ou pour comme ce soir-là juste discuter autour de quelques douceurs, de quelques joints et d’un peu d’alcool. «… tu comprends un livre ça ne peut pas toujours ce finir sur un happy-end ! C’est tellement convenu ! Oh mais je suis sûr que comme toujours tu n’es pas d’accord avec moi ! …» Si seulement elle pouvait de temps en temps rester là sans rien dire, sans essayer d’avoir raison. Je sentais mon regard s’attardait sur ses épaules, sur son cou, sur ses mains et sur ses lèvres… «Dexter, tu ne m’écoutes pas ! » Non je ne l’écoutais pas car je savais exactement ce que je voulais, j’avais enfin pris ma décision. Je me sentais dans l’incertitude face à la réaction de cette jeune fille de 15 ans qui était devenue chère à mon cœur. «Tu es vraiment impossible ! Je te parle sérieusement et toi tu fais comme si… » Je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase car déjà je caressais sa joue et j’embrassais ses lèvres aussi douces que je les avais imaginées. Contre toute attente elle me rendit mon baiser comme si elle attendait ce moment autant que moi. Seulement bien vite elle est revenue sous sa carapace habituelle en me repoussant. « Je… Dex tu n’aurais pas dû. » « Dis-moi que tu n’en as pas envie. Dis-le moi.. » Son regard croisa le mien, sa main toucha mon torse alors sans l’ombre d’un doute elle m’embrassa.
Pourtant ma love story se termina brutalement sans que je ne sache vraiment pourquoi. C’est cette même relation qui a déterminé par la suite ma façon de me comporter avec les personnes qui partageaient mon lit. Cependant il y avait quelques femmes qui trouvaient grâce à mes yeux : ma mère, mais surtout ma petite fleur, mon double, ma sœur, ma jolie et insupportable Dakota. Ainsi entre un cœur meurtri et une âme au supplice succombant d'un amour à sens unique j'ai réussi tant bien que mal à survivre aux affres des amours adolescentes et à la vie à l'école de magie. Il faut dire que parmi mes amis j'avais trouvé un modèle, un être particulièrement versatile, sensuel qui me permit de ne pas me morfondre bien au contraire ! Miss Ivy! L’incendiaire brune aux yeux bleus ! Elle me fit découvrir les joies des paradis artificiels, l'intensité d'une vodka hors de prix, la volupté d'une soirée de débauche et le plaisir de briser les interdits ! Je n'avais certes pas l'épanouissement de ceux qui pensaient qu'être en couple était une fin en soi mais j'avais la luxure, l'orgueil, la gourmandise, la colère, la paresse pour compagnes et la drogue pour seule maîtresse attitrée! Quand Ilvermorny nous délivra enfin nos ASPICS mettant ainsi fin à 7 années d’études intensives, je me sentais tellement bien ! J’avais hâte de changer d’univers, de voir de nouveaux visages, de faire de nouvelles expériences.
- Sous ma peau, dans mes veines…
Je me revois encore à mon arrivée à Hung. J’étais si excité, pleins de projets délirants, essayant par tous les moyens d’imaginer ma vie d’étudiant. Bien avant de poser le pied sur le sol Hungcalfien, je m’étais renseigné sur les us et coutumes de cette Université. Par d’anciens élèves d’Ilvermorny, j’avais appris que là-bas je pourrais vivre librement mes addictions, tout du moins si je savais être assez ingénieux pour ne pas me faire prendre ! Ah Ah ! Si pendant mes trois dernières années à Ilvermorny j’avais réussi à faire entrer de la drogue et à me faire planer sans l’ombre d’une inquiétude, il en serait de même à Hung. J’avais déjà pris mes dispositions, arrangées mes affaires avec mon fournisseur pour qu’il me délivre mes commandes à Inverness dans un bar moldu.
En ce qui concernait le cursus universitaire, je m’étais dirigé les yeux fermés vers la botanique et la magizoologie. Depuis tout petit déjà la faune et la flore étaient au centre de ma vie car elles étaient au centre de la vie des Navajos. Au fil du temps je me suis spécialisé en Dragonologie car je rêvais de découvrir les secrets de ces animaux magiques fascinants et j’espérais un jour pouvoir découvrir une nouvelle espèce de dragons. En tout cas Hungcalf ne m’a pas du tout déçu bien au contraire ! Tout ce dont j’avais rêvé en matière d’expériences sensorielles, mentales et, métaphysiques s’était réalisé de manière exponentielle.
Oh my fucking Merlin !!! Ma peau se rappelle encore et toujours de l’une des plus mémorable partie de jambes en l’air que j’ai vécu depuis mon arrivée à Hung ! Cette fille était une déesse et son copain était beau à se damner. Tous deux m’avaient totalement pris au dépourvu ce qui était rare ! Nous avions partagé, alcool, drogues, fous rires et jeux amoureux. Le problème c’est que je ne me rappelle plus de leurs visages. Leurs voix, intonations envoutantes, leurs peaux, leurs souffles sur moi, tout est resté gravé sauf leurs visages. Oh Merlin sait pourtant à quel point j’ai essayé depuis de m’en rappeler ! Enfin un de ses jours je finirais par retrouver ce couple adepte d’une sexualité débridée. Après tout il me restait encore quelques années à Hungcalf.
En deuxième année, comme pas mal de mes amis me prenaient pour leur fournisseur de « bonheur », je me décidais à mettre sur pied un petit commerce. Il marchait quasiment tout seul ! Je n'avais pas besoin de rechercher des clients car ils venaient à moi ! Il m’avait simplement suffit de tromper les services de sécurité grâce à mes talents en sortilèges et en métamorphoses. Chaque « client » recevait sa commande sans que personne ne puisse réellement se douter du contenu. Ma vie à Hungcalf me satisfaisait grandement : les cours, le Quidditch, les plaisirs de la chair, les paradis artificiels, mon petit commerce, les défis, les coups en douces, tout se rattachait à des personnes qui avaient croisé ma route et qui la jalonnaient encore aujourd’hui. Je me rappelle encore de ma rencontre avec mon meilleur ami ! Il avait cet aura que seuls les hommes d’exceptions ont, ceux qui un jour marqueront l'histoire ! D’ailleurs même encore maintenant il a toujours en lui ce feu intense qui brûle au fond des yeux et vous murmure que le danger est imminent. Raison de plus s’il en fallait une pour avoir envie de le connaître et de découvrir l’être réel qui se cachait derrière le masque. Il n’avait pas fallu longtemps avant que nous devenions amis. Pour moi l’amitié n’était pas un vain mot ! Des potes, des connaissances j’en avais à la pelle mais des amis, de vrais amis sur qui se reposer et pas seulement pour les bons moments, je pouvais les compter sur mes doigts. Lui avait tous les défauts que vous pouviez imaginer, il véhiculait autant de fantasmes que d’aversions pourtant il avait aussi des qualités insoupçonnées qui faisaient de lui un être à part, en qui j’avais assez de confiance pour lui confier ma vie. D’ailleurs c’est à lui que j’avais fait appel lorsque la vie s’était de nouveau acharnée sur ma famille.
Tout mon petit bonheur durement acquis en avait pris un coup en troisième année. Je me rappelle Ouch… mes souvenirs remontaient à la surface. Ils étaient blessants parfois, surtout là quand je repensais à cette journée d'été qui avait tout bouleversé. Ce jour-là ma tête me faisait un mal de chien, le moindre bruit, la moindre parole était une agression sur l’infime membrane de mes tympans. Cela faisait longtemps que je n’avais pris une cuite de cette ampleur et c’est peu de le dire ! Je venais quand même de me réveiller à midi à moitié nu dans le parc de Hung ! Bon j’avoue j’étais en bonne compagnie et le jeune homme semblait aussi désorienté que moi mais Merlin qu’est-ce qu’il embrassait bien !
- Trigger warning - agression sexuelle :
- Le cœur léger je marchais en direction de ma chambre lorsque j’avais eu envie d’aller voir ma douce Dakota. Ma chère sœur allait comme d’habitude me faire la morale puis elle me prendrait dans ses petits bras pour me cajoler. Toc, Toc, Toc. Aucune réponse. «Dakota, ma douce ouvre c’est Dex ! » j’entendais derrière la porte comme un bruit étouffé comme des larmes, aussi je n’avais pas hésité. La porte ouverte, je l’avais vu recroquevillée sur elle-même tel un fœtus, tremblante, apeurée, tétanisée. Que lui était-il arrivé ? Je l’avais vu deux jours plus tôt le sourire aux lèvres et là elle était comme l’ombre d’elle-même… Je m’approchais doucement de son lit, elle m’aperçut poussant un cri d’effroi lorsque ma main voulu toucher son épaule. Son regard de damnée se planta dans mes pupilles glaçant mon cœur car je redoutais l’inimaginable. «Da, mon chat… Que s’est-il passé ? » Pour seule réponse, ses larmes roulèrent déversant un torrent d’eau sur ses joues pâles comme la mort. Elle ressemblait à une noyée, elle s’accrocha à ma peau, à mon torse comme si j’étais le dernier rempart avant de sombrer. Mon âme s’embrasa de colère stigmatisée par l’indicible, par l’idée même que l’on ait pu violer ma sœur.
- La douceur brisée Attention cette partie peut heurter la sensibilité de certains lecteurs. [trigger: agression sexuelle]
Hungcalf ! Maudit soit le jour où j’avais eu envie de venir ici ! Tout était de ma faute ! Comment avais-je pu laisser Dakota seule face à cette débauche inimaginable qu’est Hungcalf ? Mon sang se glaçait à mesure que je pensais à ce monstre qui avait osé poser ses mains sur son doux visage et lui infliger un tel supplice. La douleur s’insinuait dans ma chair, dans mes artères, ma culpabilité nourrissait mon cœur et mon envie de vengeance. Depuis ce jour-là le meurtre, la torture, la douleur voilà tout ce qui me venait à l’esprit. Avec ma mère et mes frères et soeurs nous n’avions pas cessé, lorsqu’elle était rentrée aux Etats-Unis, de l’épauler, de la soutenir, de lui changer les idées mais rien ne suffisait, rien ne semblait pouvoir la sortir de sa torpeur. J’avais décidé d’emmener ma petite fleur en voyage pour qu’elle voit le monde de ses propres yeux cependant une autre affaire m’avait retenue.
A croire que lorsque l’on tombait bien bas, le fossé pouvait encore s’enfoncer sous vos pieds. Depuis quelques mois je recevais des lettres de pseudo menaces concernant mon petit trafic de drogue au sein de Hungcalf, rien qui ne valait la peine de s’énerver:
Dexter Jones, Je sais ce que tu fais à Hungcalf ! Je sais ce que tu caches dans le pendentif attaché à ton cou. Pourquoi autant d’aller et venue entre Hung et Inverness ? Et puis ce bar moldu, c’est ton repère ? Je connais tes clients ! Je sais ce que tu trafiques ! . Ce n’est qu’en rentrant aux Etats-Unis lors des vacances de printemps pour voir ma soeur que les menaces étaient devenues de plus en plus personnelles jusqu’à menacer les miens: Jones, tu as trop longtemps ignoré mes missives. Tu as trop longtemps pensé que je ne te ferais rien. Peut-être que tu t’imagines que je plaisante ! Toi et tes grands airs de prince. Toi et ta clique de droguées, de débauchés comme ta petite dépravée sœur ! Je vais me faire une joie de te montrer à quel point je suis sérieux. Imagine ce que je pourrais faire à nouveau à ta petite Dakota ! Si tu tiens à elle, si tu tiens à tes amis, à ta réputation de gentil garçon riche et propre sur lui, je te conseille de suivre mes instructions. Détruit toutes les lettres, prépare-toi à aller chez Gringotts, ne parle à personne de ça et surtout ne va pas te plaindre à ton père ou à un auror. Réponds à cette missive, la suite des instructions suivra. J’ai hâte d’être en affaire avec toi ! Bien que l'un des êtres que j’aimais le plus au monde avait eu besoin de moi, je n’avais pas eu l’ombre d’un doute concernant la suite des évènements. J’étais allé trouver en personne mon maitre chanteur, je l'avais retrouvé et je lui appris combien il ne fallait pas menacer ceux auxquels je tenais !
Avant de partir je m’étais arrangé pour m’assurer que Dakota sorte de sa torpeur, qu’elle reprenne sinon goût à la vie, qu’au moins elle ne reste plus enfermée entre quatre murs. La seule personne digne de confiance en ce bas monde était mon meilleur ami. Lui seul pouvait accepter d’être mon complice, d’être mon œil et mes oreilles auprès de ma soeur. Mon petit discours à son intention me revient encore en mémoire. « Ecoute, je vais devoir partir pendant quelques temps. Une affaire à régler! Bref… Je voudrais que tu prennes soin de Dakota pour moi. Je me suis occupée de tout. J’ai acheté un appartement pour elle, je voudrais que tu sois son coloc. Pas la peine de faire cette tête-là, je sais que vous deux vous êtes comme chien et chat. Je te le demande parce que j’ai confiance en toi. Oh par contre, ne t’avise pas de déconner avec elle. Ce n’est pas une de tes petites oies blanches ! » Une petite lueur de défi s’était allumé dans son œil me faisant comprendre qu’il acceptait ma supplication. Je savais que Dakota arriverait à se faire à l’idée de vivre avec lui, je savais qu'il la prendrait sous son aile que ce soit pour un jour, un mois ou un an. Ma mère ne posa pas de question concernant ce que j’avais prévu pour Dakota, trop contente de voir que je prenais les choses en main.
- Vengeance, vengeance, vengeance… Attention cette partie peut heurter la sensibilité de certains lecteurs. [trigger: violence]
A cet instant seul mon maitre chanteur occupait mes pensées ! Lui, qui se croyait plus fort derrière son identité secrète, lui qui pensait pouvoir m’humilier de la sorte sans représailles, lui qui pensait ma réputation m’importait plus que tout autre chose. S’il avait su à ce moment-là ce que je pouvais m’en foutre. Non là ce que je voulais c’était le trouver, me défouler, lui infliger toute la haine, la rage et la vengeance qui sortaient par les pores de ma peau et que je n’avais pu exprimer devant Dakota pour ne pas la blesser. Ce pauvre idiot allait devenir le jouer de cette vengeance aveugle. Après avoir était trimballé à travers l’Inde, l’Australie et l’Egypte pendant tout l’été, je finis par prendre les devants comprenant son mode de fonctionnement. Mon escroc, visitait des pays à forte résonance magique, nous avions déjà visité trois continents alors je pariais sur le Brésil où l’aura magique et mystique était plus que présente. Comme j’avais bien fait ! Je n’aurais pas pu imaginer que mon ancien correspondant de Castelobruxo et maintenant camarade de Hungcalf, Alvaro Suarez, était derrière tout ça. « Toi ! Alors comme ça tu joues les maitres chanteurs ? Bizarre la dernière fois que je t’ai vu, ce n’est pas toi qui m’a supplié de te faire crédit pour acheter ta dope ! Je ne pensais pas que je me trompais autant sur toi ».
Mes lèvres fines formèrent un petit rictus cruel, je sentais bouillir les fluides qui traversaient mon corps. Ma baguette bougea seule lançant sur lui un sortilège d’entrave puis un sort qui lui infligea de sérieuse blessures sur les membres. «Comme c’est pathétique ! Tu t’es dit quoi ? Allons tondre le petit Jones, il n’en saura rien, il va être un gentil mouton bien sage, il ne cherchera pas à savoir qui est derrière tout ça ! Pauvre imbécile ! Tu as juste oublié une chose. On ne me menace pas, on ne menace pas mes proches et encore moins Dakota ! Cette erreur va te coûter très cher. » Tout à coup j’avais eu la sensation d’être hors de mon corps. Le son de ma propre voix m’arrivait déformé, elle était dure, froide et sadique. Je vis l’une de mes mains empoigner son col de chemise faisant craquer les coutures, je sentais le sang couler sur mes doigts, j’en avais la nausée. Pourtant mon corps semblait déterminer, mes gestes étaient vifs, assurés. L’issue du combat semblait fatale puisque mon adversaire ne pouvait se défendre et que ma soif de vengeance, contre lui mais surtout contre le monstre qui avait touché Dakota, n’était pas étanchée. La suite des évènements se déroula dans un brouillard sans nom. Je me souviens juste avoir laissé Alvaro inconscient sur les marches d’un hôpital moldu lui ayant infligé auparavant le sort d’oubliettes le plus puissant que je n’avais encore jamais appelé.
- Brûler mon âme à la tienne
Après cela j'étais hanté par mes démons, je ne pouvais m'empêcher de regarder derrière moi, de revenir sur mon passé aussi douloureux qu'il pouvait être. En cet instant je revoyais dans mon esprit le sourire de mon père partit bien trop vite et de façon si cruelle. Jamais douleur n’avait été aussi grande que ce jour où Dakota et moi l’avions vu mourir dans nos bras. Est-ce à partir de ce moment-là que j’avais commencé à grandir plus vite que la plupart des adolescents de mon âge ? Est-ce cela qui avait déterminé ma façon de me comporter avec les autres, arborant un masque souriant et enjoué ? Rares étaient les personnes qui me connaissaient sous mon vrai jour. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais su faire totalement confiance aux autres parce que s’attacher à ceux que l’on aime c’est prendre le risque de les perdre. Heureusement pour moi, si je puis dire, j’avais tout de même pris le risque de ressentir de l’amour et de l’amitié pour quelques personnes. Si j’avais eu beaucoup d’aventures sans lendemain, de liaisons plus ou moins dangereuses, mes véritables histoires d’amour se comptaient sur les doigts de la main. J’avais été blessé par certaines d’entre elles mais je gardais en moi la blessure et les souvenirs. L’amour et l’amitié valaient parfois d’avoir mal à en crever, c’est ce que j’avais appris au fil du temps.
L’une de mes histoires les plus douloureuses fut celle avec Maya Benett. Je l’avais rencontré à mon arrivée à Hungcalf, elle avait trois de plus. Pour moi elle était une sorte d’idéal féminin par sa douceur, sa sensibilité et son sens de l’honneur. J'avais toujours gardé un œil sur elle, j'étais resté dans l'ombre car elle était heureuse avec son Théodore, elle avait même fini par l'épouser. Inconscient et transi comme je l'étais, j'avais poussé le vice jusqu'à assister à leur mariage. Ce jour-là je m'étais une fois de plus plongé un couteau en plein cœur, j'avais ouvert mes plaies, j'y avais mis du sel et du citron pour qu'elles soient encore plus vives et plus douloureuses. Pourtant lorsqu’elle perdit son mari, je n’avais pas ressenti de satisfaction malsaine à me dire que désormais elle pourrait me revenir. Non au contraire, j’avais ressenti sa douleur aussi profondément que celle que j’avais eue lors du décès de mon père. Personne ne devrait avoir à perdre un être cher. Maya n'était plus que l'ombre d'elle-même, elle n'était plus animée par le sourire qui l'illuminait de tout temps. Tout était allé trop vite et de travers entre Maya et moi. Comme si j'avais observé ma vie de l’autre côté du miroir, en sachant que j'allais droit dans le mur sans pouvoir intervenir. Depuis mon retour à Hungcalf, j’avais enchaîné les problèmes… Sans parler de mon trafic, de quelques histoires avec des profs et le directeur, j’étais tombé dans les bras de Maya lorsqu’elle était venue chercher du réconfort. Je ne savais pas ce que ma nuit avec Maya allait faire. Vous pouvez toujours vous voiler la face, vous dire que non vous n’êtes pas totalement chaviré par sa présence, par sa voix, par sa façon de se mouvoir, par la douceur de ses cheveux, par l’odeur de sa peau, de son parfum rien n’y fait. Vous pouvez vous lover dans d’autres bras, rechercher le plaisir avec d’autres mais ce ne serait jamais pareil. Il suffisait qu’elle soit là pour que rien d’autre ne compte.
- Du paradis à l’enfer
Notre relation ne fut pas idyllique, loin de là. Si Maya me donnait sa tendresse, si elle me donnait l'espoir d'un avenir meilleur, de mon côté j'avais accepté de changer de vie pour elle. Je laissais tomber mon lucratif trafic de drogue, je laissais tomber mon goût pour la débauche, mon goût pour la violence, mon goût pour la révolte et l'insubordination. Mais surtout je voulais tenir la promesse que je lui avais faite, je voulais arrêter de me droguer, de me défoncer et enfin devenir digne de l'amour qu'elle avait pour moi. Aussi avec l'aide d'une médicomage de Ste-Mary, je prenais un traitement de substitution qui me permettait de tenir mais qui me contraignait à ne jamais rater un seul jour de médication. Je souffrais de ce sevrage mais je savais que c'était le prix à payer pour garder l'amour de Maya et pour faire partie de sa vie. Notre relation était tumultueuse. Elle faisait des efforts pour ne pas parler de son Théodore tout le temps, pour ne pas me reprocher de ne pas être lui; et je faisais des efforts pour arrêter la drogue mais ce n’était pas si facile. Construire sur des ruines une nouvelle relation était un pari fou et maintenant que j’en parle, je m’en rends compte. J’étais aveugle, j’étais hypnotisé et comme envoûté à l’époque. Au fil du temps je n’avais pas vu, je n’avais pas remarqué que petit à petit Maya changeait. En une année de relation, sans le voir j’étais passé de béquille suite au décès de son époux à petit copain pour être finalement un poids pour elle. Maya avait fini par accepter la mort de son Théodore, elle n’avait plus besoin de moi et visiblement ses valeurs étaient heurtées par l’homme que j’avais été avant de changer pour elle.
Finalement c’est lors d’une dispute parce que je souhaitais sortir avec des amis et qu’elle voulait rester tranquille que tout se fissura. Son sourire, sa tendresse, son amour n’était qu’une façade. Elle me lança que jamais je ne serais comme son défunt mari, que jamais je ne serais à la hauteur. Elle me hurla au visage que je n’étais qu’un drogué, qu’un junkie qui finirait tôt ou tard par retomber dans la débauche. Maya semblait avoir gardé en elle tellement de ressentiment quant à mon mode de vie, mes excès. Pourtant j’avais tout sacrifié, tout arrêté pour elle. J’étais tellement hébété qu’aucun mot ne sortit de ma bouche. Jamais je n’aurais cru qu’elle puisse être aussi cruelle, aussi venimeuse. Elle claqua la porte de mon appartement en me disant qu’elle était heureuse que tout soit fini. Après son départ, ma tête explosa sous la haine et le ressentiment que j’avais non pas à son égard mais au mien. Je m’en voulais, je me reprochais de n’avoir pas su la rendre heureuse, de n’avoir pas été à la hauteur. Et c’est cette nuit-là, que je retombais dans l’héroïne. Après une année d’abstinence, après une année d’effort, je replongeais dans mes démons. Je n’avais pas pu me résigner à ne pas me faire souffrir pour me soulager de mon mal être. Mon fournisseur fut trop content de répondre à ma demande. Il ne lui fallut pas plus de dix minutes pour me faire parvenir cette blanche, pure et mortelle poudre. Après avoir fait un fixe, je laissais mon corps planer, je laissais l’ascension du plaisir se faire en moi. Pourtant je savais que la chute serait plus rude. Je ne me rappellerais jamais de la suite, je ne pourrais pas me souvenir de mon overdose. Ce n’est que mon meilleur ami qui me rappellerait à chaque fois combien j’avais été un con. S’il n’était pas passé à l’improviste je ne serais pas là entrain de raconter mon histoire.
- Toucher le fond…
Après ces évènements ma famille, mes amis défilèrent pour m’engueuler, me soutenir, me dire qu’ils étaient là pour moi. Je ne voulais pas voir la pitié dans leurs yeux. Pourtant il n’y avait qu’à eux que je pouvais tout dire, que je pouvais me confier. Je ne souviens même plus comment j’ai réussi à me lever, à me laver, à m’habiller pour enfin sortir et aller en cours. J’étais comme hors de mon corps, comme si j’étais une marionnette manipulée par un être supérieur dont je ne comprenais pas les motivations. Pendant six mois j’ai vaincu ainsi dans une sorte de cauchemar éveillé. Lorsque l’on me parlait je répondais, lorsque l’on m’invitait à sortir j’évitais le plus souvent prétextant « du boulot ». Ce qui était le plus difficile ce n’était pas de parler ou de côtoyer les inconnus ou les connaissances, non le plus dur c’était de voir, de parler avec mes vrais amis. Je faisais tout pour paraître souriant, enjoué, pour être le Dexter qu’il connaissait mais je ne faisais pas illusion très longtemps, juste assez pour rentrer chez moi et me vautrer dans mon lit ou dans le canapé. A dire vrai le plus souvent je les esquivais prétextant un devoir à rendre, un rendez-vous. Il n’y avait eu qu’une personne jusqu’à présent qui avait essayé de forcer ma barricade : mon meilleur ami.
Comme à ma nouvelle habitude depuis maintenant 6 mois j’étais allongé dans le canapé, les cheveux en bataille, les vêtements froissés, des cernes violettes sous les yeux, le visage blême. J’étais l’ombre de moi-même et il m’arrivait parfois en passant devant un miroir de me demander à qui appartenait ce reflet cadavérique. J’étais à nouveau dans une phase d’introspection, la musique à fond, un bon vieux tube de Metallica passait en boucle, quand je perçus le bruit d’une porte que l’on frappe fort. Avec de la peine je me relevais, essayant de me demander qui pouvait bien venir troubler la quiétude de ce tombeau. Arrivé devant la porte d’entrée j’élevais la voix « Qui que vous soyez, rentrez chez vous et laissez-moi ! » « Dex ! Ouvre-moi tout de suite cette porte ! » Je reconnus la voix de mon frère de sang alors je posais la tête sur le battant de la porte… Je ne pouvais pas le voir, je ne pouvais pas ouvrir. « Laisse-moi » «Dex, laisse-moi entrer. J’ai envie de parler, de prendre un café ». Plus il insistait et plus je sentais mes forces m’abandonner. « Insiste pas Bro’. J’ai une gueule de bois carabinée, je suis sorti et je ne suis pas d’humeur pour la parlotte » « Ok, je n’insiste pas pour cette fois mais tu sais que je ne lâcherais pas ! Ne fais pas de connerie Jones, tu n’as pas intérêt! Dex, je ne te laisserais pas tomber, jamais et tu le sais… » Sa voix était calme, apaisante comme s’il savait tout de ce que je ressentais.
- ... et renaître à la vie
A partir de ce jour-là, un changement s’opéra, j’essayais de revenir à la vie, de m’intéresser aux autres, de me socialiser, de refaire surface. Oh je ne dis pas que du jour au lendemain je participais à toutes les soirées mais de temps en temps quand mes amis y participaient aussi alors j’y faisais acte de présence. Je me questionnais surtout sur mon avenir en tant que dragonologue …
J’avais tout laissé tomber y compris mon rêve d’étudier les dragons. Est-ce que la drogue, les histoires de cœur en valait vraiment la peine ? Je voulais ressentir à nouveau l’adrénaline dans mes veines, je voulais me retrouver comme le Dexter de la débauche, des interdits, du sexe. Pourtant cette fois je me mis une limite : pas de drogue, j’avais trop lutté pour y replonger. La défonce je la trouverais autrement mais elle ne passerait pas par mes veines. A présent j’allais être le seul maître de mon âme et de mon destin. Plus aucune personne ne déciderait pour moi de ce qui était bon et de ce qui ne l’était pas. Fini les saintes qui vous demande de changer tout au tout pour un jour s’enfuir comme des voleuses. Fini les concessions en pure perte. Si j’allais être sérieux, responsable, bosseur en cours et devant le corps professoral, il allait en être tout autrement dans la réalité de Hung. La vie pouvait me détruire, me blesser, m’écorcher ou me brûler je revenais toujours.
Je n’avais que 24 ans et pourtant à l’époque j’avais l’impression d’être tellement plus vieux, j’avais l’impression d’avoir déjà vécu des centaines d’années tellement ma vie avait déjà été remplie de drame en tout genre.
Je devais passer mes MAGICS et soyons francs, j’étais loin de pouvoir rivaliser avec mes camarades étant donné mon manque d’assiduité et mon manque d’intérêt pour mes études. Seulement voilà, je venais de me réveiller, je voulais reprendre ma vie en mains et pour cela je pris rendez-vous avec le conseil pédagogique de l’Université afin de demander de l’aide à mes professeurs. Certains furent réticents, d’autres approbateurs en tout cas tous acceptèrent de me donner des cours particuliers et de me laisser leur prouver que j’avais vraiment ma place au sein de Hungcalf. Ma ténacité, mon implication récompensèrent tous ceux qui me donnèrent une deuxième chance car à la fin de l’année j’obtins mes MAGICS avec une moyenne d’Efforts exceptionnels et deux optimals. J’étais vraiment heureux et pour la première fois fier de moi.
Les quatre années de doctorat qui suivirent, furent les plus enrichissantes de ma vie à Hungcalf. La semaine je travaillais d’arrache-pied à mes études, je n’hésitais pas non plus à demander un poste de tuteur en SACM auprès des étudiants de première année et le week-end je m’adonnais à la fête, au sexe et aux sports extrêmes. J’avais besoin d’adrénaline, besoin de me sentir vivant. Lors de la première année, je rencontrais Luis, un étudiant de 1ère année chez les Pokeybee lors de mon tutorat. Il était calme, discret et plein d’humour. Il fut comme une brise dans ma vie. Notre relation amoureuse ne fut pas passionnée, non elle était sereine, douce et pleine de tendresse et pour la première fois je compris que l’amour pouvait aussi être un moment de béatitude, de plénitude et pas seulement source de douleur. Pendant la deuxième année, j’eus la chance de faire un stage au sein du ministère de la Magie britannique au Bureau de la recherche et du contrôle des dragons. Ce fut très enrichissant, je rencontrais quelques dragonologues mais surtout des grattes-papiers et je ne me voyais pas du tout enfermer entre quatre murs pour étudier les dragons. Cette même année fut celle de ma rupture avec Luis. Comme notre relation, notre rupture fut pleine de tendresse et de bienveillance. Nous ne recherchions pas la même chose, nous nous aimions beaucoup mais je ne voulais pas m’engager, pas après mes déboires avec Maya. La troisième année, je fis un stage de 6 mois en Norvège pour étudier les dragons norvégiens à crêtes noires auprès du dragonologue James Wellesley. Pour la deuxième fois de ma vie je tombais amoureux des dragons.. Ce stage avait renforcé mon désir d’étudier les dragons, de les voir évoluer, de les protéger. Cet animal était si puissant, si intelligent et si fascinant.
Et finalement à l’âge de 28ans, lors de ma dernière année à Hungcalf, je présentais ma thèse à un jury composé de mes enseignants et de dragonologues. Ma thèse avait pour sujet : « Le dragon dents de vipère du Pérou un tueur sanguinaire. Mythe ou réalité ? » J’avais choisi ce thème en souvenir de la première fois où j’avais vu un dragon. Je n’avais que 5 ans et c’était en allant au Pérou avec mes parents pour voir mon oncle Nyeto qui était éleveur de dragon dents de vipère. C’est avec fierté que j’obtenais ma thèse et mes DEFIS avec une honorable moyenne d’Optimals !
- Dans le grand bain
Dès ma sortie de Hungcalf, je fus recruté comme Dragonologue par le MACUSA car apparemment mon profil et ma thèse avait fait du bruit outre-Atlantique. Cependant j’avais expliqué au ministre de la Magie que je n’étais pas du tout fait pour être derrière un bureau. Fort heureusement, le directeur du Bureau de recherches et de régulation des dragons du MACUSA cherchait un homme de terrain et surtout quelqu’un qui n’aurait pas peur de se salir les mains. Ma mère fut très fière du parcours que j’avais accompli depuis mon overdose. Elle m’avait rappelé lors de mon 30ème anniversaire combien il était difficile de grandir, de faire des choix, d’accepter de devenir adulte. Comme à chaque étape de la vie d’un Navajo, un rite de passage existait et pour mon 30ème anniversaire, mon grand frère Wyatt m’emmena faire une retraite spirituelle. Ce fut un moment très important pour moi car mon frère et moi n’avions jamais vraiment su nous entendre et pour la première fois nous étions en phase l’un avec l’autre. Ce rite me fit beaucoup de bien, il me libéra de nombreux poids que j’avais sur les épaules dont celui de la mort de notre père. Depuis mes treize ans je ne m’étais jamais libéré de son fantôme, de la culpabilité du survivant et je n’avais pas fait mon deuil. A présent, j’étais en paix avec mon père, en paix avec mon esprit et j’étais prêt à accueillir ce que la vie me donnerait.
Cette même année, je commençais un nouveau périple qui m’emmènerait dans un voyage autour du monde. J’avais décidé de faire mes preuves en tant que dragonologue et pour cela je devais étudier toutes les espèces de dragons répertoriées sur notre planète. Mon voyage dura 4 ans, quatre pendant lesquels je parcourus : l’Asie, l’Océanie, l’Amérique du Sud, l’Europe de l’Est, l’Europe de l’Ouest et l’Afrique. Ce voyage m’apporta beaucoup aussi bien sur le plan scientifique que sur le plan personnel. En rentrant aux Etats-Unis, le MACUSA m’assigna une mission de recherches sur les dragons. Des phénomènes magiques étaient apparus dans le centre et le sud-est des Etats-Unis. J’aimais être sur le terrain et cette mission avait suscité mon intérêt, si bien que l’année suivante je continuais les recherches et que je découvris des traces de vies et de sédentarisation d’un groupe de dragons entre l’Arizona et le Montana. A 36 ans je fis une découverte majeure pour la dragonologie. Une nouvelle race de dragons avait vu le jour, il s’agissait d’un croisement naturel entre un dragon à dent de vipère du Pérou et un dragon norvégien à crêtes noire. Comme cette nouvelle race avait été découverte sur le territoire de la nation Navajo, je décidais de lui donner le nom de Dragon Navajo à crête rouge. Après cette année si riche en rebondissement, je pris une année pour moi, une année pour écrire le livre qui me trottait dans la tête depuis que j’avais entamé son voyage autour du monde six ans plus tôt. Au mois de mai, mon ouvrage fut publié et portait le nom suivant : « Le tour du monde des dragons : Etudes et découvertes des populations de dragons ». Mon livre fut une belle réussite auprès du public des sorciers lambdas mais aussi de la communauté mondiale magique et scientifique qui reconnut l’importance des travaux de recherche je menais depuis sept ans maintenant.
Epilogue: Retour à la maison
Qui aurait pu dire qu’à 39 ans, soit 11 ans après la fin de mes études, je ferais à nouveau mon entrée à Hungcalf. Je pensais que je ne reviendrais plus à Inverness ou alors peut-être pour quelques conférences. Mais non, le Directeur de l’Université Ezéchiel MacArthur m’invita suite à mes recherches à venir enseigner la dragonologie. J’hésitais longtemps car si la proposition était alléchante que ce soit au niveau du salaire, de la position et surtout de la transmission des connaissances, j’étais un peu rebuté à l’idée de devoir rester derrière un bureau. Après de nombreuses discussions à ce sujet, le directeur de Hungcalf et moi avions fini par trouver un accord satisfaisants pour nous deux. J’enseignerais bien à Hungcalf mais je ne le ferais pas derrière un bureau ou alors seulement si c’était de ma propre initiative.
En tant que professeur de Dragonologie, je commençais à prendre mes marques, j’avais même le temps de participer à quelques réunions du Bureau de recherches et de régulation des dragons du Ministère de la Magie Britannique en tant que consultant. C’était plaisant de prendre part à la défense des dragons, à leur préservation et aussi d’éduquer et de sensibiliser les jeunes esprits à la cause des dragons.
Si je fais le bilan à bientôt 40 ans, je me rends compte que ma vie a été surtout tournée vers mon travail, mes recherches, l'écriture de mon livre sur l'Histoire de la dragonologie, la rédaction d'articles pour le nouveau livre de SACM Universitaire. Je ne dis pas que je n’ai pas eu de vie sentimentale ou que je n’ai pas pris du bon temps avec mes amis mais je m’aperçois qu’à bientôt 40 ans j’ai encore tellement de rêves, d’envies et de chose à accomplir. Peut-être serait-il temps d’ouvrir un nouveau chapitre de ma vie.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>jason momoa</b> ━ @"dexter jones"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 12:11
Bienvenue ici !
Ton personnage a l'air très intéressant ! Hâte de le voir évoluer sur le forum ! N'hésite pas si tu as des questions !
Ton personnage a l'air très intéressant ! Hâte de le voir évoluer sur le forum ! N'hésite pas si tu as des questions !
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 14:59
@azazel alighieri Merci J'ai hâte aussi de pouvoir le jouer mon bel amérindien
Je toquerais à la porte si j'ai un soucis !
@amelya delgado Merci chère future collègue
Je toquerais à la porte si j'ai un soucis !
@amelya delgado Merci chère future collègue
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 15:16
Momoa en prof de dragonologie...
Isveig ira en cours avec plus de motivation
Bienvenuuuue.
Isveig ira en cours avec plus de motivation
Bienvenuuuue.
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 15:40
très bon choix d'avatar et de métier aussi
bienvenue sur le fofo
bienvenue sur le fofo
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 17:42
un navajo
bienvenue sur le forum ju ! j'espère que tu t'y sentiras comme chez toi
ta marraine pour cette aventure est @niamh walsh ! n'hésites pas à aller l'embêter, elle est adorable si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésite pas à venir nous voir
bienvenue sur le forum ju ! j'espère que tu t'y sentiras comme chez toi
ta marraine pour cette aventure est @niamh walsh ! n'hésites pas à aller l'embêter, elle est adorable si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésite pas à venir nous voir
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Mar 3 Nov 2020 - 18:17
bienvenue! au départ, j'ai vu "ju'", j'ai pensé à un retour, mais en fait non
je suis sûre que tu te plairas ici! je viendrai vite te voir pour un lien avec ma rousse ou ma brune
je suis sûre que tu te plairas ici! je viendrai vite te voir pour un lien avec ma rousse ou ma brune
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 10:03
Merci à tous pour la bienvenue ma fiche est finie !!!
@"Isveig Dalgaard" Je ne sais pas pourquoi mais Jason fait toujours ce petit effet Je sais au moins qu'il y aura une élève en cours Merci Isvy.
@Yggdrasil Whitmore J'avoue la dragonologie m'a tapé dans l'oeil en regardant les métiers libres.
M. Momoa je l'adore
@"Pina Jakobsdottir" Voui j'adore la culture amérindienne et donc faire un personnage Navajo était une évidence. Merci Pina Je vais tout faire pour tout se passe bien Merci de m'avoir attribuée une marraine. J'irais embêter @niamh walsh en cas de problème. Et encore merci pour l'accueil.
@Isalynn Fraser Désolée pour la fausse joie C'est le problème avec les julie, justine, juliette ect... c'est que notre surnom c'est souvent Ju'
En tout cas je serais ravie d'un lien avec l'un de tes persos
@Lucrece De Gray Merci Lucrèce
@"Isveig Dalgaard" Je ne sais pas pourquoi mais Jason fait toujours ce petit effet Je sais au moins qu'il y aura une élève en cours Merci Isvy.
@Yggdrasil Whitmore J'avoue la dragonologie m'a tapé dans l'oeil en regardant les métiers libres.
M. Momoa je l'adore
@"Pina Jakobsdottir" Voui j'adore la culture amérindienne et donc faire un personnage Navajo était une évidence. Merci Pina Je vais tout faire pour tout se passe bien Merci de m'avoir attribuée une marraine. J'irais embêter @niamh walsh en cas de problème. Et encore merci pour l'accueil.
@Isalynn Fraser Désolée pour la fausse joie C'est le problème avec les julie, justine, juliette ect... c'est que notre surnom c'est souvent Ju'
En tout cas je serais ravie d'un lien avec l'un de tes persos
@Lucrece De Gray Merci Lucrèce
- Maximilien LeroyMODO - french style ♔ sweet golden boy
- » parchemins postés : 8252
» miroir du riséd : francisco lachowski
» crédits : wcstedrose (ava)
» multinick : arty / joe / keir
» âge : vingt-huit ans
» situation : en couple
» année d'études : 10ème année
» options obligatoires & facultatives : ♔ options obligatoires : histoire de la magie, sciences politiques magiques, médias moldus et sorciers. ♔ options facultatives : métamorphose, sortilèges et enchantements.
» profession : chroniqueur à la Chouette Enchaînée
» particularité : animagus
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 8308
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 11:22
Momoa
Bienvenue parmi nous vieille branche
on aura forcément un lien avec mon DC Wyatt, passionné de dragono hâte de voir ça !
Bienvenue parmi nous vieille branche
on aura forcément un lien avec mon DC Wyatt, passionné de dragono hâte de voir ça !
il est libre max
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler
- merci :
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 12:47
Ouuuuuuuuuuh un professeur de Dragonologie, Aura va être très TRES attentive en cours
Bienvenue parmi nous avec ce super choix d'avatar et de personnage
Bienvenue parmi nous avec ce super choix d'avatar et de personnage
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 13:51
Bienvenue par ici quel choix d'avatar !
Bon courage pour finir ta fiche, j'ai hâte de voir ce que ça va donner en RP
Bon courage pour finir ta fiche, j'ai hâte de voir ce que ça va donner en RP
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 15:49
il pourra compter sur elle et ses connaissances sur les dragons je viendrai te voir pour un lienDexter Jones a écrit:@"Isveig Dalgaard" Je ne sais pas pourquoi mais Jason fait toujours ce petit effet Je sais au moins qu'il y aura une élève en cours Merci Isvy.
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Jeu 5 Nov 2020 - 18:39
ta nouvelle et grande famille
★ Le Staff de Hungcalf a l'immense plaisir de te compter parmi ses
★ Lorsque la paperasse sera enfin bouclée, tu pourras enfin commencer tes rps, faire ta fiche de liens, créer tes moyens de communication ou bien développer l'histoire de ton personnage dans ta bibliothèque personnelle.
★ Si le quidditch est ta passion (ou ton passe temps-favori, osef), n'hésite pas à agrandir les rangs de l'équipe de ta maison. Tu souhaites t'investir dans un club ou une association ? Alors viens donc en rejoindre un, c'est de ce côté. Tu peux également faire un tour du côté de notre marché aux liens pour te faire des amis ! *-*
★ Si tu te cherches un copain ou une idée de RP, n'hésite pas à passer ici pour trouver un partenaire ! Et quand tu auras amassé plein de gallions, une boutique avec plein d'objets et d'avantages est à ta disposition ! *--* D'ailleurs, si tu as pris un scénario ou que tu as privilégie un groupe qui manque de membres, viens te recenser ici pour acquérir tes gallions !
★ T'es paumé(e) ? Tu te demandes qui sont les étudiant(e)s qui sont dans la même filière ou la même année que toi ? Tu ne sais pas qui aime les femmes ou les hommes ici ? Tu aimerais savoir si ton voisin est un sang-pur ou un né-moldu ? Bah ne cherche plus ! Pour ça, y'a les : Référentiels de Hungcalf !
Have fun sur Hung !
PS : Bienvenue ici ! En voilà un perso qui a eu une vie mouvementée ! J'ai hâte de le voir évoluer sur le forum et de découvrir ce qu'Hungcalf lui réserve !
- InvitéInvité
Re: Day by Day - Dex Jones
Ven 6 Nov 2020 - 23:19
Message de Mme Référentiels
Dexter, je t'informe que tu es bien référencé(e) ici. Le référentiel de Hungcalf peut être utile pour savoir qui est du même sang que toi, qui fait quel métier, ou encore qui suit tes cours ! Le référentiel amoureux, lui, te permet de savoir qui est de la même orientation que toi, et quels sont les ships du moment Tout cela est rempli manuellement donc n'hésite pas à me contacter en cas d'oubli, d'erreur ou de modification à faire.
Amuse toi bien sur le forum
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