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Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Jeu 12 Nov 2020 - 12:30
20 novembre 2020Pas de tarte cette fois. Il fait nuit dehors, ce n’est pas l’heure du goûter, mais il faut dire qu’il n’est pas tard non plus… Avec l’hiver qui approche, les journées sont plus courtes, et la nuit semble ne jamais vouloir se terminer. Une chose est sûre, tu es une fille du soleil, et tu manques définitivement de cette vitamine qu’il apporte avec ses rayons et sa chaleur. Mais peu importe. Aujourd’hui tu veux bien braver la tempête de vent de dehors pour faire quelques pas dans la rue et te rafraîchir les idées.
Tu es libre.
Pas officiellement… Et pourtant c’est déjà ce que tu ressens. Tu as l’impression de pouvoir respirer plus librement que tu ne l’as fait depuis des mois, depuis presque un an. Tu sais que tes parents ne sont pas encore au courant, à vrai dire très peu de personne le sont. Tu n’as rien dit à Lorcan encore, pas même à Marcus. Tu voulais savourer l’idée, la garder pour toi encore un instant.
Libre.
En fait tu as même du mal à complètement réaliser ce que ça veut dire, et tu essaies de chasser les idées qui disent qu’ils pourraient trouver quelqu’un pour toi dans cette même foulée. Quelqu’un de pire que ton ancien fiancé. Franchement il est clair que tu aurais pu, plus mal tomber, que dans un certain sens tu aurais même pu te réjouir, mais tu n’y étais pas parvenue. Tu as broyé beaucoup de noir, et il a fallu du temps et de la patience pour ça soit un peu moins le cas. Pendant un instant tu pensais tout lâcher, tout laisser tomber, te ranger à leur décision… Tu t’es battue contre tes parents, plus que tu ne l’as jamais fait auparavant. La délivrance n’est pas venue d’eux, mais tu espères qu’au moins ils ont compris que tu ne les laisserais plus faire. Si jamais il leur prenait l’envie de remettre le couvert, tu ne les laisserais pas gagner, tu n'arrêterais pas de vivre ta vie.
Tu resserres ton écharpe, croises les bras sur ta poitrine. Le froid de la nuit est mordant, mais de toute façon tu es bientôt arrivée. Il ne faut que quelques pas de plus pour rejoindre la porte. Tu attends un instant avec de sonner, un sourire s’étend sur tes lèvres, tu ne pourrais pas le réprimer même si il t’en prenait l’envie. Tu espères qu’elle est chez elle. Pourquoi Ada en premier ? A toutes les personnes à qui tu pouvais faire cette annonce, tu l’as choisie, elle.
Finalement tu te décides. Tu attends patiemment, espérant qu’elle soit là. Elle est toujours là, mais qui sait ? Aujourd’hui il y a du changement dans l’air. Ca le rend électrique, ou bien n’y a t’il que toi qui le ressent ? Tu trépignerais presque d’impatience. Tu espères que ça puisse un peu alléger son coeur de voir une lueur d’espoir dans ce tunnel noir.
@Adalia Blackthorn
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Dim 15 Nov 2020 - 10:44
Appartement d’Awa quitté depuis la fin de l’après midi elle avait rejoint son propre foyer, quelque peu ébréché par une annonce, pour quelques jours. Assurée que son frère ne s’y trouvait pas, n’ayant aucune envie de croiser le sorcier elle avait traversé le quartier sorcier de la ville pour rejoindre la bâtisse qui abritait leur appartement. L’ambiance qui y régnait était glaciale et ce n’était pas seulement dû à l’absence du maitre de maison. Rien qu’en pénétrant dans l’appartement, Adalia pouvait ressentir les mauvaises ondes qui s’y baladaient, tensions entre les occupants qui rendaient l’endroit plutôt inaccueillant . Pourtant, elle ne pouvait pas rester éternellement chez Prima, l’idée n’était pas désagréable mais elle savait bien sa soeur dérangée par une présence prolongée, bien trop habituée à son indépendance et à user de son appartement comme d’un défouloir, un endroit où elle pouvait laisser tomber le masque, ce qui n’arrivait jamais lorsqu’Adalia était dans les parages.
Affaires rapidement défaites, quelques vêtements pendus dans le placard de sa chambre et livres d’étude déposé dans la bibliothèque d’un geste de baguette elle avait finit par se décider à prendre un bain, au moins pour se réchauffer, dehors, l’hiver arrivait à grands pas et le vent la glaçait jusqu’aux os. Peut-être était-ce cependant seulement un reflet de la situation actuelle mais si elle croyait de plus en plus aux corrélations entre les évènements extérieurs et son état physique et psychologique, bien forcée de le remarquer en raison des fluctuations plutôt violentes de ces derniers, elle ne souhaitait pas tomber dans des raccourcis sans grand sens. Allongée dans l’eau chaude elle avait fermé les yeux quelques instants, tentant de garder ses démons éloignés, de ne pas penser à tout ce qui la rendait amère.
Sonnerie qui résonne dans l’appartement silencieux, Adalia met quelques instants à s’en rendre compte et finit par sortir de son bain pour aller ouvrir à la personne qui se trouvait derrière la porte. Séchée rapidement elle enfile une robe sombre et détache ses cheveux, apparences qui restaient maitresses, avant de se diriger d’un pas rapide vers l’entrée. Et en ouvrant la porte, elle se retrouve face à Lucrèce, la demoiselle rayonnait encore plus que d’habitude jouait de contraste presque violent avec l’aura lunaire de la Blackthorn. « Luce ? » Elle passe une main sur son visage, faisant disparaitre les marques de fatigue avant de s’écarter pour lui laisser le passage, elle finissait par avoir l’habitude. « Entre tu as l'air gele, qu’est-ce que tu fais là ? » Qu’elle demande d’un ton relativement froid pourtant bien plus surprise que réellement agacée par la présence de la summerbee sur son palier. Pas de repas entre ses mains et un large sourire sur ses lèvres, de quoi attiser la curiosité, bien que discrète, de la lufkin. « Tu connais la maison, installe toi. » Lâche-t’elle en allumant quelques lumières dans la pièce d’un coup de baguette : obscurité qui y régnait jusqu’à présent ne seyant pas particulièrement à une conversation quelconque.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 16 Nov 2020 - 10:19
Tu ne prends jamais la mouche quand tu tombes sur une Ada qui n’est pas forcément encline à recevoir de la visite. Tu la connais depuis suffisamment d'années pour savoir que c’est souvent le cas, bien qu’elle était tout de même plus souriante avant. Maintenant rare sont les fois où tu arrives à lui arracher un franc sourire. Pas faute d’essayer pourtant. Aujourd’hui tu espères pouvoir lui apporter un peu de réconfort avec la nouvelle que tu viens lui porter. Et quelle nouvelle… Tu as du mal à dissimuler sur ton visage le trouble qui t’habite. Tu as besoin d’en parler avec quelqu’un, et il semble tout indiqué que cette personne soit Adalia non ? Tu ne sais pas bien ce qu’elle pourrait faire de cette information. Tu doutes sincèrement qu’elle file droit chez Evandro pour lui sauter au cou. Ca ne serait pas dans son comportement habituel. Mais qui sait ? L’amour peut faire faire des choses surprenantes même aux plus buttés d’entre nous. Elle pourrait avoir un éclair de lucidité sur la marche à suivre, te surprendre à laisser parler son coeur pour une fois. Mais tu ne dois pas prendre tes douces rêveries pour des réalités tu le sais bien.
Il fait froid dehors, tu ne dis pas non à t’engouffrer dans la maison de la Blackthorn. Cet endroit est à l’effigie de ceux qui y vivent à bien des égards. Enfin, à la lumière qu’allume la jeune femme, tu retrouves l’endroit famillier bien que peu accueillant. Comment lui annoncer ? A vrai dire tu n’es pas allée jusque là dans ta réflexion. Telle une messie qui aurait reçu une illumination, tu marchais dans les rues du quartier magique, sans doute en espérant qu'une fois face à ton amie, les mots sauraient s’ordonner tout seul. Tu n’as d’abord pas répondu à sa question. Tu réfléchis.
Alors que tu t’assois tu en profites pour quitter l’écharpe superflue et défaire ton manteau. “J’ai une nouvelle à t’annoncer, il fallait que je le fasse en personne.” De la poche de ton manteau tu tires une lettre. Tes yeux tombent dessus, avant de remonter vers Ada. Ils sont légèrement brillant, tu es euphorique, dans un drôle d’état, ce même état qui pourrait tout à fait venir à bout de la patience de la Blackthorn. Ca vaut le coup de s’attirer ces foudres. “Evandro m’a envoyé ceci, je l’ai reçu tout à l’heure… Ca n’a rien d’officiel, mais ça le sera d’ici peu...” Tu parles par bribes de phrases décousues, sans en venir aux faits. “C’est fini Ada.” Tu accroches son regard du tiens. Ce n’est pas bien clair comme explications tu t’en doutes. “Nous sommes libres. ” Nous. Elle, lui, toi. Libre de faire ce que vous voulez, d’être avec qui vous voulez. Tu lui tends la lettre pour qu’elle s’en rende compte par elle-même. La lettre n’est pas très longue, il a promis d’être plus explicite par la suite, de te donner les détails. Mais il voulait que tu saches que le drame qui se jouait depuis presque un an allait prendre fin tout bientôt. Un soulagement pour tout le monde sans doute. Tu ne veux toujours pas imaginer ce que tes parents feront après ça. Est ce qu’il y a un moyen de leur couper l’herbe sous le pied, vous avez encore un peu de temps pour voir venir les futurs problèmes. Il faut pouvoir savourer chaque victoire le temps qu’elles durent.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 16 Nov 2020 - 18:14
Plus qu’étonnée de trouver Luce sur son palier ce soir-là, quasiment certaine qu’elle n’avait répondu à aucun message indiquant sa présence à l’appartement ce jour-là surtout après les quelques jours passés chez Awa pour éviter de croiser Mikhail, Adalia n’avait pour autant pas laissé la demoiselle sur le palier. Elle semblait avoir une grande nouvelle à annoncer et si l’enthousiasme de la Blackthorn était limité, elle se décida à écouter ce que la blonde avait à dire non pas sans démontrer quelques signes d’impatience alors qu’elle se perdait en bavardages introductifs et phrase sans queue ni tête. Cependant, elle reste silencieuse, appuyée contre la table de la salle à manger, tête légèrement penchée sur le côté elle attend que la De Gray lui annonce la nouvelle, calmement. Mais une fois que cela fut fait, c’était le chaos.
« Libre ? Tu te prends pour un elfe de maison, on t’a offert un vêtement ? Tu es sûre que tu n’as pas de fièvre Luce ? » Demande-t’elle d’un ton un peu froid, scrutant les yeux brillants de son amie, tout en récupérant la lettre que lui tendait la jeune femme, ne comprenant par réellement où elle voulait en venir. Le comportement de Luce lui paraissait bien étrange, euphorique pour une raison qu’elle ne comprenait pas encore. Baissant les yeux sur le morceau de parchemin elle reconnaît sans aucun mal l’écriture appliquée du brésilien et les quelques mots parcourus lui font comprendre ce qui rendait la summerbee de si bonne humeur. Elle fronce légèrement les sourcils, rend silencieusement la lettre à la blonde et croise les bras sous sa poitrine, tête bouillonnant de mille questions et coeur se fendant d’une lueur d’espoir qu’elle savait dévastatrice. Elle avait terminé d’espérer il y a longtemps, des mois qu’elle avait tiré une croix sur les sentiments qu’elle portait au brésilien, parce qu’il était promis à une autre, parce qu’elle était promis à un autre mais surtout parce que face à elle, ce soir-là, il n’avait pas répondu. Il avait choisi la fuite, il l’avait choisie elle, pour préserver cette alliance qui aujourd’hui semblait sur le point d’être dissoute. Cela n’avait aucun sens.
« Je ne suis pas sûre de tout bien comprendre. » Souffle-t’elle finalement en passant une main sur son visage, fatiguée et oscillant entre l’impression que c’est une farce de mauvais gout et l’envie d’y croire. Elle n'aimait pas ne pas comprendre Adalia, ça lui laissait un gout amer au fond de la gorge et elle peinait à se montrer compréhensive envers elle même lorsque quelque chose lui échappait. Cependant, elle ne tarde pas à se reprendre et continue d’une voix plus vivante, presque enjouée, le ton des mondanités, le ton aimable et bienveillant de celle qui s’adressait à sa meilleure amie. Et dans son ton, une part de vérité qui se glisse mais cette dernière fait aussi face à l’incertitude, au déni. « Mais c’est une bonne nouvelle, je suis vraiment ravie pour toi, pour vous, i guess. » Elle était certaine que c’était une bonne nouvelle pour Luce, il suffisait de la voir rayonner face à elle, encore plus lumineuse qu’à l’habituelle, presque éblouissante face à Moon. Mais tout ne faisait pas sens, cela n’était pas logique, l’alliance était bénéfique pour les deux familles, les Delgado étaient de fins négociateurs, ils n’auraient pas abandonné l’idée de marier leur fils ainé à la De Gray pour les beaux yeux de cette dernière et de son petit ami. « Tu sais… Comment s’est arrivé ? » Demande-t’elle finalement alors que son regard s’attarde quelques instants sur la lettre que tenait Luce entre ses doigts : Evandro n’exposait aucune raison, mais cela avait de quoi soulever des questions.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Jeu 19 Nov 2020 - 23:55
Un elfe de maison. Un instant tu restes interloquée comprenant pas où elle veut en venir, et enfin ça fait tilt dans ta tête. Voilà ce qu’il se passe quand Adalia Blackthorn fait une blague: on ne s’y attend tellement pas, qu’on ne comprend rien. « As tu avalé un clown au petit déjeuner aujourd’hui ? » Rhétorique, tu n’attends pas la moindre réponse. « Je ne suis pas malade Ada, et pas en train de délirer ! » Mais tu sais que tout ce que tu diras ne pourra rien changer à la façon dont elle te regarde. Franchement, entre vous deux, à cette heure précise, tu sais que tu es plus saine d’esprit qu’elle. Mais ce n’est pas le moment de parler de ces choses là. Ce que tu veux lui dire, tout est résumé dans la lettre que tu finis par lui tendre.
Tu verrais, presque, les émotions passer sur le visage de la Blackthorn, parce que tu la connais bien, c’est sans doute imperceptible de l’extérieur. Tu aimerais lire dans les pensées à cet instant précis pour savoir ce qui se passe derrière les opales de la belle espagnole. Mais elle reste coise, même quand elle te rend la feuille. Il n’y a pas grand chose écrit, tu le sais, rien qui donne des faits tangibles finalement, juste un espoir. Cet espoir dont tu avais besoin et sans doute elle aussi.
Elle finit par reprendre la parole, tu boues intérieurement mais tu essaies de calmer au mieux tes nerfs, sans parvenir à arrêter d’irradier.
Tu as du mal à peser le pour et le contre. Est elle vraiment “ravie” pour toi ? Tu ne sais pas, maintenant tu hésites, elle est si bonne pour dissimuler, mentir, peut-être même manipuler. Tu voudrais qu’elle soit ravie pour toi, comme toi tu es ravie d’avoir la chance de lui redonner espoir. Tu ne lis pas l’espoir sur son visage. En même temps.... Croyais tu vraiment qu’elle allait t’offrir le plus grand sourire que tu n’as jamais vu fendre son visage. « Je sais pas, et franchement je m’en fiche. Il ne m’aurait jamais envoyé cette lettre si c’était faux, ou si il n’était pas certain de ce qu’il avance. » Tu évites de rajouter: tu le sais bien, ou tu le connais assez pour savoir. Tu ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, en plus tu ne sais pas à quel point ce genre d’affirmation est vraie. « Ada… C’est une bonne nouvelle pour toi -pour vous - aussi non ? » Tu voudrais y croire. Qu’il n’est pas trop tard, que tu n’es pas la seule à entrevoir un futur plus radieux qu’aujourd’hui. Tu voudrais qu’elle se rattache à autre chose que les malheurs d’une famille pour laquelle elle ne peut rien, et n’a jamais rien pu faire. Si cette personne que tu peux voir à son bras est Evandro… Que ça soit lui. Tu aurais presque envie de la secouer.
Tu ranges la lettre, prends une grande inspiration. Il faut aussi que l’idée se fasse dans l’esprit d’Ada, s’épanouisse. Tu voudrais pouvoir lui dire de tomber le masque, mais tu as peur que ça ne fasse que provoquer la situation inverse.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Dim 22 Nov 2020 - 16:47
Elle avait beau ne pas vouloir être moqueuse et ne pas se fendre d’une grande malice, la réflexion s’était échappée de ses lèvres avec une facilité déconcertante. Cependant elle ne se fend pas de plus de taquinerie, consciente que cela ne ferait qu’agacer la De Gray. Elle se fait silencieuse pour écouter ce qu’avait à lui dire Luce, non sans s’étonner d’un tel engouement de la part de la sorcière. Mais lorsqu’elle avoua finalement, Adalia comprit sans mal l’état dans lequel elle se trouvait même si elle se voyait incapable de le partager avec autant d’intensité. Immédiatement, les doutes de la Blackthorn se font sentir, elle est la prudence de leur duo, la mesure, parfois un peu trop même mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander les raisons qui avaient poussées à ce revirement de situation.
Luce semble être persuadée de la véracité des propos d’Evandro, elle semble être persuadée que cela ne peut être qu’une formidable nouvelle et une certitude de jours plus joyeux pour elle. Adalia, face à elle, peinait à se fendre d’un tel optimisme. « A ta place je pense que j’aurais tout de même aimé savoir ce qu’il en est. Ce genre de chose, si c’est bien le cas, ne se fait jamais sans contrepartie. Pour l’une ou l’autre des parties impliquées. » L’insouciance de la jeune femme avait le don de la rendre perplexe. Adalia n’avait jamais été la plus naturelle ou enthousiaste au premier abord mais cette nouvelle était, pour sûr, une bonne chose pour Lucrèce qui n’avait jamais caché son désarroi face à cette union. Cependant, il lui semblait des plus normales de vouloir avoir toutes les cartes en main avant de se réjouir mais cet avis ne semblait pas être partagé par la De Gray qui nageait littéralement dans l’euphorie face à elle.
Pourtant, elle semblait bien plus intéressée par la réaction que pourrait avoir la lufkin que par ces fiançailles finalement avortées, la libérant de ses chaines. Sa question étonna l’espagnole qui mit quelques instants à répondre, battant quelques fois des cils, interdite : « Nous ? Il n’y a pas de nous Luce. » Elle hausse légèrement les épaules, refrénant des paroles qu’elle aurait pu regretter, évitant de penser trop longuement au Delgado et à leurs dernières rencontres. Finalement elle relève les yeux vers Luce : « Mais c’est une bonne nouvelle pour toi, ça me suffit. » Elle esquisse un petit sourire furtif avant de faire quelques pas dans la pièce, bras croisés sous sa poitrine, perdue dans des pensées auxquelles aurait voulu ne plus jamais faire face. Finalement elle passe une main sur son visage, masque préservé avec application et se tourne à nouveau vers la blonde en demandant : « Tu veux trinquer à cette lettre ou bien vas-tu encore me laisser boire seule ? » Elle montre d’un petit geste une des bouteilles de Champagne qui se trouvait dans le buffet. Non pas qu’elle soit dans une humeur particulièrement festive mais peut être cela ferait-il plaisir à Luce, et puis, elle avait bien besoin de quelques bulles pour compenser son humeur vacillante. « En as-tu déjà parlé à ton Tamaharu ? » Ajoute-t’elle d’un ton distrait, occupée à ouvrir la bouteille d’un geste qui se voulait sûr.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 23 Nov 2020 - 0:21
Bien sûr Ada veut savoir pourquoi, comment, ce qu’il va se passer en réalité. Pour toi ce ne sont que des détails sans importance. Ce que tu as compris, c’est que ce sont les Delgados qui en finissent avec ce mariage arrangé, alors c’est bien à eux de prendre leurs responsabilités. Ce n’est pas de ta faute, alors la seule chose que tu penses devoir craindre maintenant, c’est le retour d’un nouveau fiancé. Ça pourrait arriver, t’imagine bien qu’ils avaient un plan B. Reste plus qu’à croiser les doigts pour que si c’est le cas celui là ne soit plus disponible pour n’importe quelle raison. Sauf peut-être la mort, parce que tu ne souhaiterais ça à personne. Alors tu hausses les épaules. « Je sais qu’il viendra avec les explications. Je n’en doute pas. Si il y avait des choses importantes à savoir je ne doute pas non plus qu’il m’en aurait informé dans cette lettre. » Tu ne veux pas la laisser entamer ton bonheur.
Bien sûr, tu ne peux pas t’empêcher de faire un commentaire sur le couple qu’Evandro et Adalia pourraient former. C’est tabou, tu en as conscience, mais tu ne veux pas t’en arrêter là. Tu veux savoir ce qu’il en est, tu veux pouvoir les encourager. Et ce, même si tu as une robe de mariée dans ton placard, qui était destiné à l’union avec cet homme là. Tu veux son bonheur, à elle. Parce qu’elle a tant souffert… Qu’elle mériterait plus que beaucoup d’être heureuse. Si c’est au bras d’Evandro, alors tu leur souhaites de tout ton coeur. Lui aussi est une bonne personne. Elle te rembarre sans cérémonie. A quoi tu t’attendais en même temps ? « Ada… Tu n’éprouves plus rien pour lui ? » La question est directe. Sans doute la mauvaise façon de s’y prendre. Mais tu es, et resteras sans doute crédule, candide, parfois naïve. Tu as du mal à croire que le fait que toi tu sois heureuse lui suffise. Personne n’est si désintéressé. Pas même sa meilleure amie. Tu ne te rappelle que trop bien de l’instant que tu as surpris au mariage de Lys. Tu te rappelles ses mots, son visage dévasté…
Tu la suis des yeux, te demandant ce qu’elle va chercher avant de comprendre en la voyant saisir une bouteille de champagne. « Je prendrais volontier une coupe. » Tu es tout de même touchée par l’attention de la jeune femme de vouloir célébrer ton bonheur. La première sans doute des bouteilles que tu boiras à la santé de cette nouvelle. Cette liberté retrouvée. Tu veux fêter ça oui… Tu souris malgré toi presque quand elle évoque Ton Tamaharu, il n’y a pas le moindre doute, tu es amoureuse. Avec Ada tu n’as pas besoin de le cacher, elle le sait, bien que tu ne sois pas encore convaincue qu’elle approuve. Tu rougis quelque peu finalement. « Non, j’ai filé ici dès que j’ai lu la lettre. Enfin après la dixième lecture sans doute. » Sourire coupable. « Je ne sais pas comment je vais lui apprendre… J’y ai pas encore réfléchis. » Tu clignes des yeux plusieurs fois. Tu ne sais pas. « Je… Mercredi, ça fera 6 mois qu’on est ensemble, officiellement du moins. » La première fois que tu lui as dit que tu l’aimais, la première fois que vous avez partagé un instant charnel… Le jour de tes 24 ans. « J’avais prévu d’organiser un dîner à la maison… » Tu parles pour toi même plus que pour Ada. Elle ne fait pas toujours preuve du plus grand des enthousiasmes quand tu parles de Lorcan. « Peut être que je pourrais lui dire à ce moment là ? » Tu lui demandes son avis. Parce que ça a toujours été comme ça.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 23 Nov 2020 - 12:44
La question de la De Gray arrache une légère grimace à la Blackthorn, la réponse était bien plus difficile qu’un oui ou un non, cependant, elle souhaitait offrir une réponse sans appel, pour se détacher de tout ça, pour couper court à cette curiosité qui la dérangeait plus qu’autre chose. « Ça fait six mois Luce, beaucoup de choses arrivent en six mois. » Se contente-t’elle de répondre en haussant les épaules pour autant sans agressivité au fond de son ton. Elle était juste fatiguée d’y penser, elle avait décidé que la page était tournée, ne souhaitait plus s’accrocher à quoi que ce soit en ce qui concernait le Delgado, et l’idée de s’attarder sur des soit-disant ne lui permettrait certainement pas d’avancer. Et elle veut éloigner l’ombre de cette relation sans espoir au plus vite, pour ne pas se perdre dans des souvenirs douloureux, pour ne pas que son coeur abimé ne se fasse une nouvelle fois des illusions sur le destin de cette histoire. Alors, elle feint l’innocence, elle se fend de malice calculée, tente de compenser ses doutes et ses douleurs pour faire plaisir à Luce. Quoi de mieux que du champagne pour fêter une bonne nouvelle ? « Je préfère. » Répond-elle simplement, du ton de ceux qui ne supportaient aucun refus, en faisant sauter le bouchon de la bouteille d’un geste adroit avant de servir deux coupes et d’en tendre une à la De Gray. « A ta liberté alors ? C’est bien ça que nous fêtons ? » Et les coupes s’entrechoquent dans un tintement clair même si la fête ne se jouait qu’en apparence pour l’espagnole, un peu secouée par ces révélations. D’un geste, elle invite Luce à la rejoindre dans le salon, fauteuil habituel rejoint rapidement afin de ne pas montrer que ses jambes peinaient à la porter elle
Alors que Luce lui évoque ses plans amoureux pour un anniversaire qu’elle préparait visiblement depuis des jours, la Blackthorn manqua de s’étouffer avec sa boisson. Bien loin de partager de telles préoccupations elle ne s’était pas rendue compte que la summerbee pouvait prêter une telle importance à ces rituels et se voyait plutôt dépourvue lorsqu’il s’agissait de lui donner quelconque conseil ou avis éclairé en la matière. « Dear… » Adalia semble soudain lasse, mal à l’aise, main passée sur son visage elle boit quelques longues gorgées de sa coupe avant de se construire un léger sourire, penchant légèrement la tête sur le côté pour détailler Luce d’un regard pourtant bienveillant : « Je doute être la meilleure personne pour te conseiller en terme de romantisme. » Nouvelle gorgée de champagne, la coupe et bien trop vite vidée alors qu’elle noie l’amertume de ses sentiments lancinants dans les bulles pétillantes. Mais elle garde un semblant de bonne humeur au fond de ses pupilles, décidée à être, pour la première fois depuis bien longtemps, depuis l’après midi passée à essayer des robes pour un mariage qui n’aura finalement pas lieu, présente pour accompagner Luce dans ce qui semblait être quelque chose d’important pour elle. Le fait qu’elle n’en comprenne pas réellement la teneur ou l’impact n’était finalement pas le plus important. « Si tu penses que c’est la bonne chose à faire et que tu veux rendre ça spécial, oui j’imagine que c’est une bonne idée. »
Petite pause, elle finit sa coupe en quelques gorgées, et s’étire pour la remplir à nouveau avant de demander non sans avoir scruté le visage joyeux de la De Gray : « Tu l’aimes vraiment alors ? » Parce qu’elle se rendait compte que finalement, elles n’en avaient jamais réellement parlé. Adalia s’était toujours fermement opposée à cette histoire naissante, portant toujours une grande importance aux convenances et au maintien de l’ordre établi. Mais maintenant, il n’y avait plus de fiançailles, du moins c’est ce que semblait lui annoncer Luce, alors, elle pouvait se fendre d’un relatif calme quant à cette question.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 23 Nov 2020 - 14:45
Beaucoup de choses arrivent en 6 mois, elle a tout à fait raison. Mais tu voudrais croire le contraire, croire qu’elle n’a pas oublié Evandro. Pourquoi ? Parce que c’est une lueur d’espoir dans sa vie et qu’elle en a besoin. De ça tu en es intimement persuadée. Tu n’insistes pas, ne voulant pas la braquer. Tu pourras toujours y revenir quand elle aura bu plusieurs coupes de champagne. Les deux verres remplis, elle t’en donne une. Vous trinquez toutes les deux. Ce n’est pas la première fois depuis que vous vous êtes rabibochées, cependant jamais pour un motif aussi joyeux. “A la liberté.” Tu reprends. Mais tu ne dis pas “ta” liberté, tu penses que ça vaut pour Evandro, pour Ada même si elle te dit le contraire, et Lorcan.
Sans t’en rendre compte même, tu commences à débiter tes pensées. Parler de Lorcan, oh, tu sais bien qu’elle n’a jamais approuvé, tu ne lui demandes même pas de le faire. Mais tu as besoin de parler. Il n’y a personne avec qui tu as pu discuter de ta relation avec lui. Tu la vit, c’est sans doute déjà ça. Mais tu ne rentres que rarement dans les détails avec d’autres. Peut être parce que tu n’oses, pas, mais sans doute parce que pour beaucoup il n’est qu’un pitre de foire bruyant, et comme essayer de les convaincre du contraire n’a pas fonctionné, tu as finalement décidé de ne vivre que pour toi.
Il est clair qu’Ada n’est sans doute pas la personne auprès de laquelle tu pourrais demander un avis, un conseil. Mais c’est ton amie non ? Chacune vous entamez vos coupes. L’euphorie ne t’as pas encore quitté, tu es toujours sur ton petit nuage. Les quelques bons d’encouragement de la Lufkins te font malgré tout chaud au cœur. Tu lui offres un sourire en retour de ses bons mots. Elle essaye. Et tu ne peux que lui en être reconnaissante de ne pas tout rejeter en bloc. Sans doute que comparer à ses propres soucis, les tiens doivent lui sembler bien naïfs, limite puérils. Savoir quoi organiser pour tes 6 mois d’amour, ça lui passe sans doute au-dessus de la tête. Et pourtant… Ce sont des questions bien plus de votre âge que de parler des potentiels meurtres commis par des gens assez louches. “J’espère qu’il sera content…” Tu sais que ça sera le cas, mais dans quelle mesure.
“Tu l’aimes vraiment alors ?” Tu ne t’attendais pas à cette question. Tu regardes Adalia un instant, vous dévisageant l’une l’autre comme deux animaux qui se toisent, sachant si l’une va attaquer l’autre. Et finalement tu t’adoucis. Tu pensais que depuis le temps elle l’aurait compris. A t’elle vraiment cru pendant tout ce temps que ce n’était qu’un caprice passager ? “Vraiment.” Tu baisses un instant les yeux, un léger rose teintant tes joues peu habituée finalement à t’épancher avec elle. Tu as quelque part peur qu’elle te juge, de toute les personnes qui peuvent avoir une influence sur toi, Ada est celle avec l’avis le plus tranché, souvent le plus dur. “Je pensais pas que ça allait prendre autant d'ampleur… Il était là pour m’obliger à aller de l’avant. Il était là pour s’assurer que je n’étais pas entrain de broyée du noir seule, que je pense à nouveau comme une fille de mon âge, que je profite un peu de la vie, voir le bon côté des choses, ne pas se laisser abattre. En échange, il n’a rien demandé, jamais, il m’a acceptée, moi eti le lot de problèmes que ça incluaient, comme de pas pouvoir s’afficher en public, de devoir se cacher, de savoir que ça pouvait finir du jour au lendemain… Que j’étais pas à lui comme il pouvait être à moi." Tu marques une pause, cherchant sur le visage d’Ada une trace d’approbation, de compréhension. “Il n’a pas que des qualités, oui il est impulsif, et oui parfois il devrait apprendre à réfléchir plus avant de parler, mais il n’est pas le parfait idiot qu’il prétend être...” Tu ne le défends même pas, tu es lucide sur ce qu’il est, mais tu ne veux pas encore qu’on te dise qu’il n’est pas fait pour toi. “Je l’aime vraiment, je n’ai jamais aimé personne comme ça, Ada.” Peut être que tu en as dis plus que tu n’aurais dû.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Lun 23 Nov 2020 - 15:46
Elle restait perdue dans ses pensées suite à l’annonce apportée par Lucrèce, cette dernière semblait intimement persuadée que la nouvelle était définitive, et qu’elle ne cachait rien, le naturel d’Adalia la poussait à être plus prudent. Mais surtout, elle se trouvait à repenser à des évènements qu’elle voulait rayer de ses souvenirs. Elle repensait à cette danse qu’ils avaient partagé, l’an passé, douce et complice où elle avait pour la première fois senti son coeur s’emballer face à lui. Elle se souvenait des larmes qui avaient emplis ses yeux, sur la Marina. Elle se souvenait de ses mains sur sa joue, tentant de la réconforter chez les Blackthorn, de leur étreinte, tendre et hors du temps, en Espagne. Elle se souvenait surtout des mots restés sans réponse en mai et du silence qui pesait encore lourdement aujourd’hui : mais pouvait-elle dire qu’elle l’avait oublié ? C’était mentir, se mentir à elle même. Heureusement, elle était la reine pour refuser d’écouter ses émotions. Alors, au lieu de se préoccuper de choses qui étaient plus douloureuses qu’autre chose, elle tentait de rattraper ses manquements des derniers mois, tente d’être une amie pour Luce même si la routine était rouillée. « Il serait bien idiot de ne pas l’être. » Lâche-t’elle dans un souffle, réponse rapide à l’espoir de la summerbee. Le ton n’est pas des plus amicaux, l’avis d’Adalia concernant le jeune homme n’avait pas réellement changé et ce même si désormais il avait le droit, à son sens, de partager la vie de Luce. Elle le trouvait toujours bien trop remuant, bien trop insensé, bien trop imprudent et bruyant, cependant aux mots de la jeune femme, il semblait être tout à fait à même de la rendre heureuse. Et elle était bien mal placée pour supposer le contraire Adalia, n’ayant jamais pris la peine de s’intéresser à ce qu’ils vivaient autrement que pour se porter critique du choix de la jeune femme de ne pas suivre l’aval familial.
Cependant si désormais elle était réellement heureuse que Luce ait trouvé quelqu’un qui lui corresponde, et qu’elle aime, elle se trouvait plutôt mal à l’aise face à ce débordement d’affection qu’elle lui confiait. Elle ne savait ni les intégrer, ni les comprendre et encore moins y répondre si bien qu’elle resta quelques secondes silencieuse sur son fauteuil, jambes repliées sous elle avant de répondre d’une voix égale : « C’est une bonne nouvelle alors j’imagine… » Elle marque une petite pause, mots justes qui lui échappaient tant elle se voyait à mille lieues de comprendre les sentiments qui étreignaient le coeur de la blonde. « Que vous puissiez continuer tout ça, à visage découvert maintenant. » Petite moue, peu à l’aise avec ce discours elle plonge son regard dans l’âtre vide de la cheminée, tentative de se refaire avant de laisser échapper un soupir en reportant son attention sur Luce : « Laisse moi boire à votre santé alors. » Ajoute-t’elle en vidant à nouveau sa coupe d’un trait non sans l’avoir auparavant pointée au ciel dans un toast silencieux au bonheur de son amie. Les verres s’enchaînaient avec plus de régularité qu’il ne le faudrait ces dernières semaines, loin de se perdre dans l’ivresse pour autant, elle y dénichait le soutien dont elle avait besoin pour continuer à encaisser, pour ne pas exploser sous les annonces et les déconvenues. Elle arrivait presque à dormir parfois, lorsque l’alcool l’enivrait suffisamment pour faire taire les voix qui l’assaillaient dès que le silence se posait sur l’appartement. Elle feignait une décontraction face à la boisson qui cachait des tentatives de garder la tête hors de l’eau. Le manque de potions depuis que Mik et elle s’évitaient se compensait par une consommation plus débridée mais au moins, elle parvenait à limiter les crises, à quel prix cependant, elle l’ignorait encore.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Jeu 26 Nov 2020 - 10:57
Tu racontes à Ada. Pas forcément votre quotidien, ni même ce qu’il s’est passé depuis les 6 derniers mois… Plutôt ce que tu ressens, ce qui fait que tu l’aimes. C’est de l’inédit aussi. Vous n’avez jamais parlé de tout ça toutes les deux. Même quand vous étiez plus proches, avant que tout ne parte en vrille, tu ne t’attardais pas sur tes histoires de coeur, aussi futiles qu’elles auraient pu l’être. Parce que Ada, et bien c’est Ada. Qu’elle n’est pas ce genre d'amie là, celle avec laquelle on échange des petits secrets d’amoureux. Jusque là ce n’était pas un problème. Il n’y rien d'assez intéressant à dire non plus. Cependant cette fois ci c’est différent. Tu as besoin de parler, parce que tu n’as pas pu le faire. A qui aurais tu réellement pu te confier ? Ton frère ? Il peut être à l’écoute mais sur ce sujet là… Ce n’est pas comme si tu étais bardée d’amies Luce.
Une bonne nouvelle oui. Pouvoir évoluer dans le monde sans ne plus avoir à se cacher ? Pendant combien de temps aurez vous ce répit là ? Tu sais d’emblée que ça ne fera pas plaisir à tes parents de te voir à nouveau t’afficher officiellement avec Lorcan. Ils t’avaient défendu de le voir, enfin de continuer à le voir. Toi, tu n’as pas écouté. Tu n’en as fait qu’à ta tête avec l’approbation de certains, et le regard accusateur d’autres qui auraient voulu que tu restes dans le chemin tracé pour toi. Tu aurais aussi pu dire à Ada que tu ne comptes plus jamais te laisser faire mais elle ne comprendrait peut être pas à nouveau. Tu n’en peux plus de te battre avec elle, vous avez besoin de vous serrer les coudes, pas de vous envoyer des coups de semonce dès que possible. Tu essaies de puiser dans ses paroles réconfortantes. “La meilleure depuis longtemps si tu veux mon avis.” Franchement avec la décadence de ses mariages arrangés à la chaîne…
Mimant son geste, tu portes toi aussi ton verre dans les airs, et finalement à tes lèvres, le vidant se faisant. Ces derniers temps quand tu viens la voir, elle a toujours un verre d’alcool à la main. Tu ne saurais lui reprocher ce médicament au détriment d’un autre. “Ada ?” Regardant jusque là ton verre, tu repportes ton attention sur le visage de la jeune femme, attendant qu’elle fasse de même. “Tu sais que je suis là si tu as besoin…” Tu soutiens son regard. “I won’t let go. ” Sans doute ne remplaceras tu pas, ses frères, mais tu ne veux pas la laisser tomber. Depuis que vous vous êtes retrouvées, tu as compris que c’était une erreur de la repousser au loin. Peu importe ce qu’elle en dit, elle a besoin de gens pour la soutenir, juste être là, si tu peux faire ça pour elle. Alors tu donneras tout ce que tu peux pour maintenir cette possition.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Dim 29 Nov 2020 - 12:02
Les paroles de Luce sont teintées de ravissement non contenu, et bien qu’elle ne le partage pas particulièrement, ni le comprenne, bien trop habituée à son carcan l’éloignant des émotions trop fortes, trop lumineuses, la Blackthorn ne peut que remarquer que la demoiselle rayonne. « Ce n’est pas le garçon avec qui je t’aurais imaginée t’épanouir » Doux euphémisme, mais elle ne s’y attarde pas. Car elle sait bien que Luce connait ses réticences, car elle les a déjà évoquées, avec plus de fracas, avec plus de rage. Ce soir-là, elle est surtout fatiguée, mais résignée à faire l’effort. « Mais si tu es heureuse avec lui, tant mieux. » Petit sourire, elle sait bien que certains ne seront pas de son avis. Elle sait que même si les fiançailles sont supposément terminées, les parents de la jeune femme ne tarderont pas à lui trouver un nouveau prétendant. Elle-même sait qu’elle finira par être liée à quelqu’un d’autre, même après une vie à se préparer à épouser Quartus. Elle préfère ne pas y penser : elle sait que ça arrivera, c’est tout. Mais Luce ne semblait pas aussi résignée qu’elle, peut-être était-ce les sentiments qu’elle ressentait pour Lorcan qui la poussait à l’imprudence de la désobéissance. Etait-elle finalement à sa place pour juger ? Ce n’était peut-être pas le rôle des amis même si elle se glissait un peu trop souvent dans cette position. Ce jour-là, elle tentait un pas vers Lucrèce, lasse de leurs disputes qui arrivaient bien trop vite dès qu’elles s’attardaient sur leurs idées fixes.
Nouvelle coupe, nouvelle gorgée, nouvelles bulles qui viennent palier son humeur en demie teinte, elle laisse le silence se poser sur la pièce, profite de se répit où elle n’a pas à jouer avec son propre esprit pour paraitre apaisée. Mais le silence ne dure pas, Luce l’interpelle entre deux soupirs discrets : « Hm ? » Elle redresse le nez de son verre, pupilles claires bien que teintées d'un voile de fatigue qui viennent accrocher celle de son amie dans une moue interrogatrice. Et la réassurance de la présence de la De Gray tombe, douce, bienveillante, Adalia peine à l’accepter, elle se barde d’égo et d’orgueil, veut prouver qu’elle va bien, qu’elle est suffisamment solide « Je sais. » Se contente-t’elle de souffler en réponse avant de basculer légèrement la tête en arrière, yeux qui se ferment quelques secondes comme pour remettre ses pensées en place avant que les mains ne viennent instinctivement accrocher les breloques de son bracelet. Un tour pour calmer les souvenirs, un second pour les enfermer, le dernier pour retrouver son masque, elle finit par rouvrir les yeux, regard qui scrute le plafond pendant quelques instants avant de se redresser à nouveau vers l’avant, croisant celui de la summerbee. « Mais je vais bien. » Parce qu’elle était incapable de s’ouvrir réellement. Parce que le répéter suffisamment souvent l’obligeait à jouer son rôle, toujours plus longtemps, toujours plus souvent. Jusqu’à ce que le mensonge répété encore et encore devienne part intégrante d’elle-même : jusqu’à ce qu’il ne soit plus un mensonge.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Dim 29 Nov 2020 - 17:26
En soi, elle n’avait pas besoin de te dire que Lorcan n’est pas le garçon qu’elle s’attendait à voir à ton bras. Ca ne sera pas la dernière. Et tu sais très bien pourquoi… Parce que Ada a oublié de s’amuser, d’être une ado en temps et en heure, de vivre pour elle, il y a des années de ça. Un jour tu es sûre que ça créera la pire qui jamais vue, et qu’elle enverra tout valser. Pour l’heure cependant, et puisque tu ne peux pas prédire le futur, tu te contentes de sourire. Rien n’entachera cette journée. C’est une décision prise au moment même où tu as déchiffré la lettre d’Evandro. Tu ne flancheras pas, pas plus que tu n’essaieras de la convaincre du fondement de tes sentiments encore une fois. Tu sais qu’Ada n’est pas la personne à aller voir quand on a besoin d'épancher son cœur, et pourtant ça ne t’empêche pas de ressentir un profond attachement pour elle.
C’est ce que tu voudrais qu’elle comprenne. Tu sais que ce n’est pas si facile pour la Lufkin d’accepter les autres, que parfois d’ailleurs il vaut mieux privilégier les actions que les promesses. Cependant ça ne t’empêche pas de lui dire que tu ne partiras pas, que tu es là… Un soutien aussi indéfectible que tu peux lui apporter. Peut-être pas dénuée de doutes, mais tu seras là. Dans son comportement tu lis une certaine détresse, celle là même qu’elle tente de dissimuler sous le masque en porcelaine. Mais tu ne t’y tromperas pas. Sans doute que l’outrage est bien plus grand quand elle réitère le fait qu’elle va bien. Ce mensonge éhonté qui n’a de cesse de sortir de sa bouche. Peut être cherche t’elle à se convaincre elle autant que toi.
« Non, tu ne vas pas bien. » C’est pas une question, juste une affirmation. Tu espères qu’elle ne va pas démentir et s’enfoncer davantage, ça serait ridicule de nier l’évidence encore et toujours. Tu as entraperçu il y a plusieurs mois maintenant ce qu’il y avait sous la façade, depuis plus jamais. Cependant rien n’a changé depuis… L’alcool, les médicaments. Tu n’as que de petits indices, mais ils sont quand même là. Tu lui imposes ta présence, et venir souvent te permet d'entrevoir certaines choses. Tu sais que c’est dangereux de la contredire, tu te rappelles l’épisode au début de l’été. « Mais je suis là quand même.» Les mots, du moins leur sens, est le même. Toi aussi, tu répètes, juste pour être sûre qu’elle comprenne pour de vrai, pas qu’elle te dise simplement ce que tu veux entendre. Tu sais qu’elle est la reine dans ce domaine.
« Est ce que tu veux qu’on commande quelque chose à manger ? » C’est vendredi soir, elle ne pourra pas trouver l’excuse de dire que demain il y a classe, ou quoi que se soit du style.
@Adalia Blackthorn
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Dim 29 Nov 2020 - 18:47
Des fiançailles avortées, d’Evandro, le sujet était passé sur Lorcan et au final, Luce avait re-évoqué, à demis mots, ce jour où Adalia s’était laissée emportée par ses démons. Elle aurait voulu l’oublier, elle aurait surtout voulu que la blonde l’oublie : faiblesse de ce moment qui lui faisait honte, qu’elle ne voulait pas ressasser, elle savait pourtant que la De Gray était emplie de bonnes intentions. Léger roulements d’yeux à la réponse sans appel de la blonde, elle prend une nouvelle gorgée de sa coupe : les certitudes de Luce étaient aussi solides que l’orgueil de la Blackthorn. Pour autant, elle ne répondra pas. Elle se tait parce qu’elle sait que Luce ne lâchera pas le morceau, elle sait aussi qu’elle ne veut pas se battre, qu’elle en a fini de se battre contre elle. « Be my guest si tu n'as pas peur de perdre ton temps. » Conclut-elle simplement en secouant doucement la tête : résignée mais toujours piquante. Il y avait des batailles qu’elle se refusait maintenant à mener, ce soir surtout, elle était fatiguée et un pan de ses certitudes était à nouveau entrainé par la tempête. Mikhail, son indéfectible présence, Evandro, l’impossibilité de le côtoyer sans ressentir bien trop, sans souffrir bien trop : s’accrocher à la certitude que Luce serait là, c’était au moins quelque chose de tangible même si elle savait bien que leurs désaccords ne pouvaient disparaitre en un claquement de doigts. Mais c’était un autre problème, un de ceux auquel elle n’était pas encore prête à s’attaquer.
Alors que Luce propose de diner, l’espagnole hésite un moment, l’estomac plus tiraillé par les angoisses et la colère latente depuis l’annonce de son frère que par la faim, pour autant elle sait qu’elle n’a pas d’excuse pour refuser, aucune autre que le désir d’être seule et elle ne savait pas si Luce comprendrait ce choix. Finalement elle redresse la tête : « Sushis ? » Répond-elle simplement, visage à peine souriant mais doux, à moitié caché derrière sa coupe de champagne, à nouveau pleine. Echo à une journée de mai où elles avaient partagé champagne et mets japonais, faussement innocentes, joyeuses en apparences mais pour cacher le désarroi apporté par des fiançailles maudites. Ce jour-là, plus de fiançailles, il paraissait, n’était-ce finalement pas un bon moyen de clore ce chapitre ? « It’s been a while et ça va toujours bien avec du champagne. » Elle hausse légèrement les épaules. « D’ailleurs, si tu restes, il me faut ouvrir une autre bouteille. » Ajoute-t’elle en jaugeant la première déjà bien entamée. Elles fêtaient quelque chose non ? C’était bien une excuse pour dépasser les convenances.
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Re: Once you choose hope, everything is possible (lulia#6)
Jeu 3 Déc 2020 - 23:47
« Si tu n’as pas peur de perdre ton temps… » Si tu es ici c’est bien parce que tu n’as pas l’impression de perdre ton temps en sa compagnie. Ça n'a jamais été le cas, Ada est l’une de tes plus vieilles amies, une de celle que tu tiens en plus haute estime, et de qui l’avis comptait énormément jusque là. C’est encore le cas en réalité, même si vos opinions divergent largement maintenant, plus que jamais. Tu voudrais la rallier à tes opinions, tu sais pourtant que c’est impossible, tu ne veux plus chercher à la convaincre. Tu sais comment ça s’est terminé la dernière fois. Il faut juste accepter pour l’une comme pour l’autre qu’il en est ainsi, avancé avec cette idée en tête. Tout en sachant aussi l’une comme l’autre que vous serez là quoi qu’il arrive pour vous soutenir malgré les choix. Tu ne veux plus la laisser en arrière même si ça a un côté plus facile. Elle a besoin de toi, comme tu as besoin d’elle pour te garder sur terre, c’est le fil du ballon qui t’empêche d’aller te brûler les ailes au soleil. « Perdons notre temps ensemble tu veux ? » Tu souris doucement.
La proposition des sushis te convient parfaitement. L’ironie sans doute de la situation, tu l’a relevé toi aussi. Tu préfères ne plus jamais penser à ce jour où vous avez mangé des sushi tout en buvant des champagnes. Cette robe de mariée qui est dans ton placard cachée, le bijou qu’elle t’a jeté au visage qui a rejoint l’étui de la robe ne pouvant te résoudre à tout jeter. Le pourras-tu un jour ? C’est un drôle de souvenir, c’était une des première fois que tu arrivais un minimum à trouver cette idée de mariage arrangé plaisant. Peut-être un des seuls. Tu avais demandé à Ada d’être ton témoin, de t’aider à surmonter tout ça… Ca n’est clairement pas passé comme prévu. Qui aurait pu prédire les six derniers mois ? Personne sans doute. « Va pour les sushis et le champagne. » Toujours souriante, tu lui accordes ses idées. Tu n’auras sans doute jamais autant bu que dans les occasions où tu viens chez Ada. Ce n’est pas réellement pour te rassurer en réalité. Même si en surface elle semble apaisée, l’alcool que tu la vois prendre… Et les médicaments ? Quoi penser de tout ceci ? Elle est moins fermée qu’avant mais elle ne te dit rien non plus.
Le reste de la soirée n’est que bavardage insignifiant, entre deux coupes de champagne pour adoucir les mœurs, soigner l’esprit, et grignotage de ses mets que vous affectionnez toutes les deux. Tu espères malgré tout que l’annonce que tu lui as faite ce soir puisse lui redonner espoir. Tu veux continuer à croire que tout n’est pas perdu, qu’elle te ment sur ses prétendus sentiments qui auraient disparus. Ca fait longtemps que tu n’as pas vu ton ex fiancé, mais tu pourrais aussi lui demander ce qu’il en est de son côté maintenant que vous n’êtes plus attachés l’un à l’autre. Maintenant que vous avez des possibilités… Lui sans doute plus que toi, mais tu ne te laisseras plus faire.
terminé
@Adalia Blackthorn
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