- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 627
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Oot the game [Terminé]
Sam 13 Mar 2021 - 5:08
La présence d'Inès aux pieds des marches de l'escalier menant aux dortoirs des Wrights ce soir du 18 février résultait d'une longue spirale descendante qui avait commencé des semaines, voire des mois plus tôt, quoique de manière plus discrète. C'était l'aboutissement logique d'une succession de petites décisions malheureuses, comme celle d'enfiler son manteau pour sortir en boîte un jeudi à 23 heures quand on avait un examen le lendemain, ou celle de se brouiller avec son ami William pour un texto laissé en "vu". Mais tout ça avait réellement commencé un an auparavant, quand Inès avait vu apparaître un petit plus sur un bout de plastique et l'avait subi comme une condamnation à répéter l'histoire des femmes de la lignée Saouli.
Le petit plus avait vite été effacé, peut-être trop vite, et Inès était monté aux barricades à de multiples reprises depuis, pas toujours pour les bonnes raisons, juste pour se donner celle de continuer à avancer en tournant le dos au passé. De fil en aiguille, Inès avait retrouvé le chemin de la maison, du travail, puis de l'école et des salles de classe, avant de retomber dans les mêmes ornières, celles qui menaient vers la joie facile procurée par l'alcool, les amis, la musique, la danse, le sexe. Ça avait bien fonctionné pour un temps, si bien en fait qu'Inès s'était convaincue qu'elle était de nouveau elle-même et bien dans sa peau. Mais la roue avait commencé à dérailler dès décembre.
C'est pourquoi, cette nuit-là, Inès se tenait au pied de l'escalier menant à sa chambre d'étudiante, à 2h du matin. Enfin, se tenait était un bien grand mot. Il aurait été plus juste de dire que la rampe de l'escalier tenait Inès. Les pommettes rouges, le pas chancelant, le manteau ouvert, une seule chaussure aux pieds, l'Écossaise avait visiblement eu une longue soirée. C'était aussi l'avis du chauffeur de taxi qui l'avait déposée au milieu de ce qui semblait nulle part, à la sortie de la ville. Inès avait dû insister, d'une voix un peu pâteuse, qu'elle habitait à proximité et que tout était ok. Un peu plus et la sorcière avait pensé sortir sa baguette pour jeter un oubliette au Moldu, question qu'il la laisse filer. Heureusement, elle n'avait pas ajouté cette bêtise-là aux autres.
Avec lenteur et imprécision, la sorcière montait l'escalier, espérant ne croiser aucun surveillant dans sa ronde. Il lui fallut bien 10 minutes pour atteindre la porte de sa chambre. Elle voulut s'écrouler sur son lit, mais visa à côté et tomba lourdement sur le plancher, avant de se mettre à rire à gros éclats.
Le petit plus avait vite été effacé, peut-être trop vite, et Inès était monté aux barricades à de multiples reprises depuis, pas toujours pour les bonnes raisons, juste pour se donner celle de continuer à avancer en tournant le dos au passé. De fil en aiguille, Inès avait retrouvé le chemin de la maison, du travail, puis de l'école et des salles de classe, avant de retomber dans les mêmes ornières, celles qui menaient vers la joie facile procurée par l'alcool, les amis, la musique, la danse, le sexe. Ça avait bien fonctionné pour un temps, si bien en fait qu'Inès s'était convaincue qu'elle était de nouveau elle-même et bien dans sa peau. Mais la roue avait commencé à dérailler dès décembre.
C'est pourquoi, cette nuit-là, Inès se tenait au pied de l'escalier menant à sa chambre d'étudiante, à 2h du matin. Enfin, se tenait était un bien grand mot. Il aurait été plus juste de dire que la rampe de l'escalier tenait Inès. Les pommettes rouges, le pas chancelant, le manteau ouvert, une seule chaussure aux pieds, l'Écossaise avait visiblement eu une longue soirée. C'était aussi l'avis du chauffeur de taxi qui l'avait déposée au milieu de ce qui semblait nulle part, à la sortie de la ville. Inès avait dû insister, d'une voix un peu pâteuse, qu'elle habitait à proximité et que tout était ok. Un peu plus et la sorcière avait pensé sortir sa baguette pour jeter un oubliette au Moldu, question qu'il la laisse filer. Heureusement, elle n'avait pas ajouté cette bêtise-là aux autres.
Avec lenteur et imprécision, la sorcière montait l'escalier, espérant ne croiser aucun surveillant dans sa ronde. Il lui fallut bien 10 minutes pour atteindre la porte de sa chambre. Elle voulut s'écrouler sur son lit, mais visa à côté et tomba lourdement sur le plancher, avant de se mettre à rire à gros éclats.
- InvitéInvité
Re: Oot the game [Terminé]
Mar 16 Mar 2021 - 21:29
Il était tard ce soir-là. Alba ne dormait pas. Elle dormait peu.
Sa couette au-dessus de sa tête, ses cheveux attachés en un chignon fouilli, sa baguette coincée entre les dents, un léger lumos éclairant le carnet où elle consignait ses mémoires des Alphonsiens.
Depuis le Noël qu'elle avait passé à Inverness pour éviter de rentrer voir ses parents, elle tentait de tenir le coup, et de s'accrocher malgré les innombrables difficultées qu'elle rencontrait. Elle travaillait d'arrache-pied, et si les résultats n'étaient que minime, elle était heureuse. Elle était fière. Elle devenait quelqu'un, vraiment. Et elle se sentait libre, et entourée à la fois. Elle était tellement reconnaissante d'avoir pu trouver si aisement des gens sur qui elle pouvait compter, des amies, de véritables amies.
C'est alors qu'elle ajoutait un détail qu'elle avait oublié qu'elle entendit le bruit d'une serrure que l'on torture. Elle se doutait que c'était Inès, qui rentrait de plus en plus souvent tard ces temps-ci et qui était la seule personne capable d'essayer de s'introduire dans leur chambre. Enfin, normalement. Voilà qu'Alba s'inquiétait maintenant. Elle se leva doucement, enroulée dans sa couverture, avec le pas léger de celle qui ne veut pas réveiller sa camarade. Elle se dirigea vers la porte qu'elle déverouilla pour mettre fin aux efforts désespérés de son amie qui entra dans la chambre sans la voir, il faisait sombre, après tout, avec, elle, le pas de celle qui a trop bu. Alba se retint de jurer, et allait s'approcher de l'algérienne lorsqu'elle celle-ci s'écroula sur le sol, à quelques centimètres de son lit.
La brunette se précipita pour vérifier que tout allait bien, et d'un geste rapide de sa baguette alluma la grande lumière. Elle allait sûrement réveiller Iara, mais elle savait que la jeune femme ne lui en voudrait pas. Alba s'agenouilla près de son amie, et tenta de la faire s'assoir.
- Inès, est-ce que tout va bien ? T'as l'air d'être tombée fort. Et puis qu'est-ce que tu fais à boire à cette heure là ? Tu te rends compte de combien c'est dangereux ? Et puis...
L'américaine s'arrêta en pleine phrase. Dans l'état dans lequel était son amie, cela ne servait à rien de s'énerver. Elle se contenta d'attendre un mot, même un marmonement, un signe de conscience de l'énergumène en face d'elle.
Sa couette au-dessus de sa tête, ses cheveux attachés en un chignon fouilli, sa baguette coincée entre les dents, un léger lumos éclairant le carnet où elle consignait ses mémoires des Alphonsiens.
Depuis le Noël qu'elle avait passé à Inverness pour éviter de rentrer voir ses parents, elle tentait de tenir le coup, et de s'accrocher malgré les innombrables difficultées qu'elle rencontrait. Elle travaillait d'arrache-pied, et si les résultats n'étaient que minime, elle était heureuse. Elle était fière. Elle devenait quelqu'un, vraiment. Et elle se sentait libre, et entourée à la fois. Elle était tellement reconnaissante d'avoir pu trouver si aisement des gens sur qui elle pouvait compter, des amies, de véritables amies.
C'est alors qu'elle ajoutait un détail qu'elle avait oublié qu'elle entendit le bruit d'une serrure que l'on torture. Elle se doutait que c'était Inès, qui rentrait de plus en plus souvent tard ces temps-ci et qui était la seule personne capable d'essayer de s'introduire dans leur chambre. Enfin, normalement. Voilà qu'Alba s'inquiétait maintenant. Elle se leva doucement, enroulée dans sa couverture, avec le pas léger de celle qui ne veut pas réveiller sa camarade. Elle se dirigea vers la porte qu'elle déverouilla pour mettre fin aux efforts désespérés de son amie qui entra dans la chambre sans la voir, il faisait sombre, après tout, avec, elle, le pas de celle qui a trop bu. Alba se retint de jurer, et allait s'approcher de l'algérienne lorsqu'elle celle-ci s'écroula sur le sol, à quelques centimètres de son lit.
La brunette se précipita pour vérifier que tout allait bien, et d'un geste rapide de sa baguette alluma la grande lumière. Elle allait sûrement réveiller Iara, mais elle savait que la jeune femme ne lui en voudrait pas. Alba s'agenouilla près de son amie, et tenta de la faire s'assoir.
- Inès, est-ce que tout va bien ? T'as l'air d'être tombée fort. Et puis qu'est-ce que tu fais à boire à cette heure là ? Tu te rends compte de combien c'est dangereux ? Et puis...
L'américaine s'arrêta en pleine phrase. Dans l'état dans lequel était son amie, cela ne servait à rien de s'énerver. Elle se contenta d'attendre un mot, même un marmonement, un signe de conscience de l'énergumène en face d'elle.
- Inès SaouliOldieㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 627
» miroir du riséd : Emily Bador
» crédits : Merci Brunelle!
» multinick : Billie Shakespeare, Ambrosius Redgrave
» âge : 22 ans (2001-04-30)
» situation : en couple très ouvert
» profession : Propriétaire du Loch d'Inès, serveuse à temps partiel au VP et présidente de l'AECES
» nature du sang : sang pur
» gallions sous la cape : 1374
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Oot the game [Terminé]
Jeu 22 Avr 2021 - 3:33
Une seconde après avoir commencé à rire aux éclats, Inès ne savait plus pourquoi elle riait. Aussi s'arrêta-t-elle entre deux gloussements. En fait, elle avait un peu mal au coeur. Beaucoup même. La désagréable sensation remontait du plancher, qui s'était soudain mis à tanguer sous une houle invisible depuis qu'elle s'y était écrasée.
Ça, c'était avant qu'une lumière beaucoup trop crue inonde la pièce quand la main inquiète de sa colocataire Alba activa l'interrupteur. Aveuglée par la blancheur d'une ampoule ne dépassant pourtant pas les 100 watts, Inès jura à son tour en levant le bras pour se protéger les mirettes.
« Aye! Gies peace man, wheesht... » parvint à marmonner Inès en guise de protestation, son accent écossais s'épaississant avec son niveau d'alcoolémie. Elle rabaissa juste assez le bras, en clignant des paupières à répétition, pour distinguer Alba dans la lumière. L'inquiétude de sa coloc et amie se fraya lentement un chemin dans les brumes qui enveloppaient son esprit.
« Nah mate, I'm fine. Just... » Sans qu'elle puisse se contrôler, Inès repartit dans ses gloussements. Elle, étalée sur le plancher, était apparemment source d'hilarité. « J'ai trooo-ooop bu ha ha! Y a pas d'exam d'main hein? Faut pas qu'je coule un aut' exam. » Elle voulut tendre la main pour attraper le bras d'Alba afin de se remettre un peu droite et, qui sait, quitter le plancher, mais il semblait que son cerveau n'estimait plus aussi bien les distances et les angles, si bien qu'elle faillit éborgner l'Américaine en lui envoyant un doigt à quelques centimètres de l'oeil. « Oh pardon! » fit Inès en rigolant de plus belle avant de hoqueter. « J'suis fatiguée. L'est qu'le... qu'le... que-elle heure? »
Si elle déglutissait au rythme d'une fois toutes les deux secondes, la vague de nausée restait sous contrôle, remarqua une portion de son cerveau qui, par miracle, semblait continuer à fonctionner à peu près normalement, quoiqu'au ralenti. La main d'Inès, elle, semblait prise d'une vie propre et s'appliquait à flatter l'intérieur du bras d'Alba avec application. Une autre portion du cerveau d'Inès estima qu'il serait pertinent et intéressant d'essayer d'embrasser les lèvres rebondies et rosées qui se trouvaient devant elle. Le visage aviné d'Inès se pencha donc lentement vers l'avant.
Ça, c'était avant qu'une lumière beaucoup trop crue inonde la pièce quand la main inquiète de sa colocataire Alba activa l'interrupteur. Aveuglée par la blancheur d'une ampoule ne dépassant pourtant pas les 100 watts, Inès jura à son tour en levant le bras pour se protéger les mirettes.
« Aye! Gies peace man, wheesht... » parvint à marmonner Inès en guise de protestation, son accent écossais s'épaississant avec son niveau d'alcoolémie. Elle rabaissa juste assez le bras, en clignant des paupières à répétition, pour distinguer Alba dans la lumière. L'inquiétude de sa coloc et amie se fraya lentement un chemin dans les brumes qui enveloppaient son esprit.
« Nah mate, I'm fine. Just... » Sans qu'elle puisse se contrôler, Inès repartit dans ses gloussements. Elle, étalée sur le plancher, était apparemment source d'hilarité. « J'ai trooo-ooop bu ha ha! Y a pas d'exam d'main hein? Faut pas qu'je coule un aut' exam. » Elle voulut tendre la main pour attraper le bras d'Alba afin de se remettre un peu droite et, qui sait, quitter le plancher, mais il semblait que son cerveau n'estimait plus aussi bien les distances et les angles, si bien qu'elle faillit éborgner l'Américaine en lui envoyant un doigt à quelques centimètres de l'oeil. « Oh pardon! » fit Inès en rigolant de plus belle avant de hoqueter. « J'suis fatiguée. L'est qu'le... qu'le... que-elle heure? »
Si elle déglutissait au rythme d'une fois toutes les deux secondes, la vague de nausée restait sous contrôle, remarqua une portion de son cerveau qui, par miracle, semblait continuer à fonctionner à peu près normalement, quoiqu'au ralenti. La main d'Inès, elle, semblait prise d'une vie propre et s'appliquait à flatter l'intérieur du bras d'Alba avec application. Une autre portion du cerveau d'Inès estima qu'il serait pertinent et intéressant d'essayer d'embrasser les lèvres rebondies et rosées qui se trouvaient devant elle. Le visage aviné d'Inès se pencha donc lentement vers l'avant.
- InvitéInvité
Re: Oot the game [Terminé]
Mer 8 Sep 2021 - 17:30
Il ne faisait aucun doute qu'Inès était plus qu'un petit peu éméchée. Elle était complètement ronde. Les bras vainement levés près de son visage, tentative de se protéger de la lumière, l'haleine alcoolisée, le visage froissé de celle qui a passé une soirée agité, son amie lui faisait face, le coeur au bord des lèvres. Alors que les mots d'Alba faisaient leur chemin jusqu'à son cerveau imbibé, la jeune femme laissa sortir des mots que sa colocataire ne parvint pas à comprendre, tant l'accent était fort et l'articulation inexistante. Il semblait qu'elle tentait de la rassurer, de ce ton indifférent qu'ont les soûlards tristes.
Ce n'était pas la première fois que la jeune femme rentrait tard et en fanfare après une soirée alcoolisé, mais les cernes sous ses yeux, les mauvaises notes qui s'alignaient et les larmes qui restaient collées sur ses joues à son réveil inquiétaient de plus en plus Alba.
L'Algérienne recommença de nouveau à rire, ou plutôt à glousser, avant de poser des questions sur le lendemain, sur les examens, sur l'heure, dans une grammaire toujours aussi approximative, et avec des gestes qui se faisaient de moins en moins précis. Elle manqua même de planter son doigt dans l'oeil.
Santiago jeta un coup d'oeil à l'horloge au mur et grimaça en voyant qu'elle indiquait 2h21. Demain, vendredi, un examen avec Rosebury. Elle se sentait prête, pour une fois. Elle savait qu'Inès ne le serait pas.
- L'exam est dans l'après-midi, on va te remettre sur pied demain matin, et tu vas faire de ton mieux, d'accord ? Commença-t-elle avec une voix plus douce qu'auparavant.
Trop concentrée sur la suite des évènements qu'elle tentait de planifier au plus vite et au mieux, la brunette ne vit pas s'approcher le visage de son amie, qui avait trouvé l'énergie et l'équilibre de se relever un peu. Une main contre la chair de son bras, qui le caressait machinalement depuis quelques secondes, l'autre posée au sol pour se redresser, les lèvres de l'Ecossaise vinrent se poser sur celles de l'Américaine qui se figea. Il fallut quelques secondes pour qu'elle ne se recule, le rouge aux joues. Well... C'était inattendu.
Elle ne prit pas le temps de se pencher sur ce qui venait de se passer, un petit acte ivre insignifiant, qui n'allait rien changer dans leur amitié, ou du moins, elle ne pouvait que l'espérer.
Elle se leva rapidement et alla chercher sa grande tasse qu'elle rinça dans l'évier de la salle de bain, avant de la remplir presque à ras-bord et de la porter à son amie et de lui indiquer de la boire en entier. Elle réitéra la manip deux fois, puis récupéra une bassine qu'elle mit près du lit d'Inès, et l'aida à se lever, pour la transporter dans celui-ci, dans lequel elle l'installa. Lorsqu'elle la recouvrit de sa couverture, l'Algérienne dormait déjà à point fermé.
- N'espère pas t'en sortir comme ça. Elle chuchota en se levant.
Puis, elle alla se rincer le visage, relu le cours pour le lendemain et se coucha, pour s'endormir à son tour, tentant de laisser ses inquiétudes dans les chaussettes roulées en boule près de son lit.
Le réveil allait être difficile.
Ce n'était pas la première fois que la jeune femme rentrait tard et en fanfare après une soirée alcoolisé, mais les cernes sous ses yeux, les mauvaises notes qui s'alignaient et les larmes qui restaient collées sur ses joues à son réveil inquiétaient de plus en plus Alba.
L'Algérienne recommença de nouveau à rire, ou plutôt à glousser, avant de poser des questions sur le lendemain, sur les examens, sur l'heure, dans une grammaire toujours aussi approximative, et avec des gestes qui se faisaient de moins en moins précis. Elle manqua même de planter son doigt dans l'oeil.
Santiago jeta un coup d'oeil à l'horloge au mur et grimaça en voyant qu'elle indiquait 2h21. Demain, vendredi, un examen avec Rosebury. Elle se sentait prête, pour une fois. Elle savait qu'Inès ne le serait pas.
- L'exam est dans l'après-midi, on va te remettre sur pied demain matin, et tu vas faire de ton mieux, d'accord ? Commença-t-elle avec une voix plus douce qu'auparavant.
Trop concentrée sur la suite des évènements qu'elle tentait de planifier au plus vite et au mieux, la brunette ne vit pas s'approcher le visage de son amie, qui avait trouvé l'énergie et l'équilibre de se relever un peu. Une main contre la chair de son bras, qui le caressait machinalement depuis quelques secondes, l'autre posée au sol pour se redresser, les lèvres de l'Ecossaise vinrent se poser sur celles de l'Américaine qui se figea. Il fallut quelques secondes pour qu'elle ne se recule, le rouge aux joues. Well... C'était inattendu.
Elle ne prit pas le temps de se pencher sur ce qui venait de se passer, un petit acte ivre insignifiant, qui n'allait rien changer dans leur amitié, ou du moins, elle ne pouvait que l'espérer.
Elle se leva rapidement et alla chercher sa grande tasse qu'elle rinça dans l'évier de la salle de bain, avant de la remplir presque à ras-bord et de la porter à son amie et de lui indiquer de la boire en entier. Elle réitéra la manip deux fois, puis récupéra une bassine qu'elle mit près du lit d'Inès, et l'aida à se lever, pour la transporter dans celui-ci, dans lequel elle l'installa. Lorsqu'elle la recouvrit de sa couverture, l'Algérienne dormait déjà à point fermé.
- N'espère pas t'en sortir comme ça. Elle chuchota en se levant.
Puis, elle alla se rincer le visage, relu le cours pour le lendemain et se coucha, pour s'endormir à son tour, tentant de laisser ses inquiétudes dans les chaussettes roulées en boule près de son lit.
Le réveil allait être difficile.
|
|