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Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:26
Je suis un membre de l’université | Scénario de Membre
« Un portrait n’est pas un fait mais une opinion, une occasion plutôt qu’une vérité»
WIZARD CARD INFORMATIONS « On appelle aura cette sorte de tube de néon qui s’allume autour de certains êtres et vient les isoler pendant un bref instant. Il faut faire vite pour l’enregistrer, car il résiste mal au mouvement. » (Robert Doisneau) | :copyright:️ Tumblr ◈ Annabelle Wallis |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
« Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux - peut-être à cause de leur rareté : un centième de seconde par-ci, un centième par-là mis bout à bout, cela ne fait jamais qu’une, deux, trois secondes, chipés à l’éternité. »(Robert Doisneau),
Un brin nerveuse, triturant le revers de la jupe Prada pour laquelle elle avait dépensé la moitié d’une prime pour répondre aux critères du milieu, Aveleen adressa un sourire d’urbanité et serra l’énième main de la soirée. Cela n’était pas son premier vernissage, mais force était de constater qu’elle ne se sentait toujours pas à son aise. Elle n’aurait su dire pourquoi, par ailleurs, puisque les critiques étaient presque unanimes - presque étant d’ailleurs tout l’intérêt d’une critique, et de toute façon, la photographe n’avait d’intérêt attentif que pour les spécialistes qui prenaient plaisir à décortiquer péjorativement son travail. Quelques invités se succédèrent - célébrités en vogue s’essayant toujours à lui extirper une collaboration, peintres internationaux, responsables ministériels en campagne politique et cherchant à bien se faire voir, musiciens à succès - jusqu’à ce qu’apparaisse enfin la première personne que l’Irlandaise était réellement ravie de rencontrer en cette soirée. Un sourire plein de chaleur gagna ses traits, rehaussant celui de circonstance qu’elle arborait jusqu’à lui prêter toute la chaleur d’une sincère félicité.
— Mademoiselle O’Donnell, la salua avec une galanterie outrageuse un grand brun qui s’avançait vers elle.
Objectivement ? Il n’avait fait aucun effort pour s’adapter au standing de l’événement : du jean trop grand qui ne trouvait aucune accroche autour de ses hanches à la chemise en flanelle légèrement entrouverte, laissant échapper une peau longuement halée par un soleil californien. Ava arqua un sourcil alors qu’il s’emparait de sa main pâle, se retenant de lever au ciel des yeux pourtant entièrement rieurs.
— Madame O’Donnell , corrigea-t-elle en faisant claquer sa petite langue, faussement pincée.
— Ah bon ? Tu as enfin décidé de t’offrir au mariage ? s’étonna son plus vieil ami d’enfance, taquinant la partie féministe d’une Aveleen qui prit un air faussement outré.
Subjectivement ? Il était insupportable, tatillon, particulièrement à même de jouer avec toutes les subtilités sensibles de sa personnalité, usant jusqu’à la corde ses défauts comme s’il s’était agis d’amuses bouches.
— Simple consensus sémantique, objecta-t-elle donc tout en retirant sa petite main de la sienne pour venir replacer une mèche blonde derrière son oreille. Le Madame est là pour que l’on arrête de me demander pourquoi je suis encore célibataire, à quel point cela doit m’attrister et de quelle manière on peut remédier à ce que l’horloge biologique féminine viendra bientôt me chuchoter à l’oreille.
— Habile, commenta Arthur, alors que la jeune femme enroulait un bras autour de celui qu’il venait de lui proposer. Il inclina la tête vers elle, cherchant la confidence de ses oreilles. Tu es déjà mariée, de toute façon, métaphora-t-il tout en la guidant vers la pièce maîtresse de son exposition.
Aveleen leva les yeux vers l’imposante toile sur laquelle on avait développé le cliché pour lequel elle était déjà pressentie comme gagnante du Sienna de la photographie. La petite fille aux larmes de sang. Tout était dans le jeu de lumière du soleil se mourant dans un camp de réfugiés non loin des cotes Italiennes : sur la peau basanée, un mélange de sel et de sable, chaloupé par un rayon de soleil orangé, donnait l’impression que ses larmes chatoyaient d’une intense couleur pourpre. Comme toujours lorsqu’elle contemplait l’instant fugace qu’elle n’avait saisi que, selon elle, par une chance inouïe, Aveleen sentie se tordre à l’intérieur de son ventre le serpent de sa culpabilité. La petite fille la fixait de ses immenses yeux verts, dans un mélange de perdition enfantine et de colère un peu trop adulte, et la photographe ne put s’empêcher de songer, une nouvelle fois, qu’elle n’était qu’une opportuniste ayant capturé par inadvertance une souffrance sur laquelle il n’aurait pas dû être permis de faire le moindre profit. Fut-il celui d’un prix international. Et quand bien même l’image avait fait le tour du monde, quand bien même avait-elle été saluée par la critique, Aveleen ne pouvait se dépêtrer de la sensation d’imposteur qui lui collait à la peau. C’était un malentendu, si l’original s’était retrouvée dans le bureau de l’agence qui lui fournissait les fonds pour tous ces voyages. Un malentendu qui avait successivement ému ses collègues, son supérieur, puis la directrice, les agences de presses concurrentes et les démarcheurs des concours photographiques...
Un malentendu fait de millions et millions de pixels, aux dimensions Guerniquéene, devant lequel s’ébahissait à présent le gratin New-Yorkais en sirotant des Manhattans dans des verres de cristal.
Peut-être aurait-elle dû se contenter de photographier des paysages et des animaux, comme elle l’avait toujours fait jusqu'à cette dernière année. Ou presque.
Quelle idée folle l’avait poussée à bifurquer de sa voie de prédilection, déjà ?
Non, correction : quelle idée folle l’avait poussée à réitérer ses premières erreurs ?
L’Irlandaise avait reçu son premier appareil photographique par inadvertance. Une rencontre incongrue au pied du sapin de l’entreprise de son père, qui organisait comme chaque année un réveillon pour les enfants de ses employés. Cette année là, on avait classé par âge les différents présents, mais quelqu’un s’était trompé en inscrivant les noms de sa fratrie. Et alors que Mellan tournait et retournait entre ses doigts la poupée qu’il venait de déballer, sa petite cadette vivait son seul et unique coup de foudre. Entre ses doigts rebondis, un Minox 35 GT qui ne la quitterait plus et un monde entier qui ne demandait plus qu’être redécouvert, bien sagement tapie derrière son objectif.
A partir de là, Aveleen se passionna. Mais pas comme quelqu’un se sentant investie d’un don particulier qui ne demandait qu’à surgir à force de répétition. Non, Aveleen se passionna entièrement. Totalement. Elle se plongea corps et âme dans la photographie, dans le sens le plus large du terme qui puisse être entendu, de l’histoire des appareils jusqu’à la composition de chacune des lentilles qui constituaient l’objectif. Elle voulait comprendre jusqu’au moindre traité d’optique afin de pouvoir au mieux choisir sans se tromper l’ultime procédé capable de bonifier la scène qu’elle voudrait immortaliser. Et elle n’était jamais rassasiée : le cercle chromatographique l’avait accompagnée jusqu’à ce qu’elle soit capable de le visualiser sans se tromper, les traités architecturaux avaient fait son bonheur lorsqu’elle avait compris l’importance des lignes de fuites, la documentation météorologique l’avait dotée d’une mine inépuisable de conseils pour choisir les meilleurs instants...
Le talent était venu après, sans qu’elle ne soit persuadée en être réellement dotée pour autant. A quel point pouvait-on parler de don lorsque l’on avait autant travaillé pour atteindre les sommets ? Mais Aveleen avait tout offert à sa passion, comme s’il s’était agi d’une divinité à qui l’on se devait de faire pléiades d’offrandes : ses premiers émois, ses premières disputes, ses grandes remises en question, ses voyages, ses prises de risque, ses rares relations amoureuses. Et surtout : du temps, celui qui se monnaye en année et ne se rattrape pas et qu’il valait mieux avoir correctement investi.
Étonnamment, aucun appareil photographique sorcier ne lui avait jamais procuré la même sensation instinctive que leurs homologues moldus : ce qu’elle aimait, c’était ce court instant pendant lequel ses mains se mouvaient, son corps se tendait de manière presque animale. Elle l’avait surnommé le temps du photographe : il ne durait pas longtemps, peut-être l’espace d’un seul souffle pendant lequel il fallait redoubler de réactivité pour décider du bon angle, se positionner, cadrer et voler à la spontanéité de l’instant toute la saveur de l’émotion que l’on voulait retranscrire. Parce que c’était du vol : elle s’était toujours sentie comme une criminelle, évoluant sur les sentiers de l’intime et de la pudeur, gravant sur papier glacé ce qui appartenait à l’éphémère. Du casse le plus organisé et travaillé à celui que l’on faisait sur l’instant, elle était une voleuse hors paire, saluée d’ailleurs par ses paires. Elle en était venue à épouser ce pécher de voyeurisme. C’était, d’ailleurs, ce que suggérait Arthur, vers qui elle coula une moue à la fois réprobatrice et résignée.
— C’est vrai que j’y suis totalement dévouée et fidèle, pépia-t-elle avec une malice qui avait pourtant du mal à converger vers ses yeux.
Ses yeux, happés par cette photographie. Et toujours ce même sentiment d’imposteur, tapie tout au fond d’elle, ondulant désagréablement de sa longue échine.
— Tu as fait une infidélité, pourtant, lui fit-il remarquer en désignant la pièce maîtresse d’un geste du menton.
Presque fébrile, la photographe balaya son visage d’une œillade inquiète. Arthur était son meilleur ami, son plus fervent confident, le seul qui était resté et avait supporté ses incessants voyages et sempiternels moments de silences entrecoupés d’intenses réflexions sur son art. Pourtant, lui aussi ignorait qu’il ne s’agissait pas de sa première « infidélité ». S’il avait fallu être précis, il s’agissait en réalité d’un retour aux sources, qui avait la même saveur amer qu’auparavant.
— Et je le regrette déjà, lui confia-t-elle avec nervosité.
Cela eut le don de piquer encore plus la curiosité de son ami.
— Tu as tord c’est... enfin j’ai toujours trouvé ton art parfait. De la gestion des couleurs au mouvement que tu arrives à capturer, tout est incroyablement juste. Immensité est un chef d’œuvre photographique : je me suis senti perdu aux milieux d’espaces démesurés alors même que j’étais sagement avachi dans mon canapé en train de contempler tes clichés d’océans. C’était déjà hypnotisant... mais.... ça, fit-il en pointant du doigts le portrait de l’enfant, ça c’est... chercha-t-il ses mots.
— Du voyeurisme, rétorqua-t-elle.
— Véritable, fit-il au même moment.
— C’est du vol, contra-t-elle, légèrement butée.
— Mais qu’est-ce que c’est beau, nuança-t-il avec douceur.
L’Irlandaise soupira joliment, croisant ses menus bras à la couleur diaphane le long de sa silhouette élancée. Elle avait même froncé son petit nez, piqueté de tache de rousseurs, comme si quelqu’un avait accidentellement saupoudré de la cassonade sur une partie de son visage. Ça lui donnait des airs un peu mutin, un peu espiègle. Mais il fallait s’approcher pour correctement le remarquer, tant ses grands yeux d’un bleu électrique s’octroyaient toute la place. C’était presque ironique, que la nature l’ait dotée d’un regard aussi limpide alors qu’elle passait la plus grande partie de son temps à le dissimuler derrière le boîtier rassurant de son appareil photo.
— Life Magasine m’a proposé un projet, soupira-t-elle, comme s’il ne s’agissait pas d’un des meilleurs magazines de photographie.
Et proposer était un euphémisme : ils l’avaient courtisée à en faire rougir d’embarras des dragueurs invétérés. Ils lui avaient suggéré un contrat à double visibilité, branche sorcière et moldue, puisque c’était là sa spécialité : elle s’était imposée des deux côtés , bien que sa réelle prouesse était de n’avoir jamais utilisé d’appareils de fabrication sorcière. Elle voulait de l’instantanée, du mouvement dans l’immobilisme, et seuls ses Canons de prédilection lui offraient ce privilège.
— Et c’est une bonne nouvelle, non ? Supputa-t-il avec un enthousiasme non feint.
— Pour faire des portraits, précisa-t-elle.
— Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? » hasarda Arthur, de plus en plus perplexe.
Non, avait-elle songé.
En grandissant, elle avait troqué son Minox 35 GT pour un Canon EOS 10, pour lequel elle avait longtemps dû négocier avec ses parents pour en justifier l’utilité. De ses études à Poudlard, on retiendrait une Poufsouffle tout en douceur et tranquillité, un brin timide et démesurément rêveuse, qui était passé à travers les années comme une feuille suivant tranquillement le fil de la rivière dans laquelle elle était tombée. Elle était restée à la surface, sans jamais vraiment s’envoler pour rejoindre ses espérances, ni couler tout au fond. Elle n’était pas particulièrement bonne élève, mais suffisament perspicace pour s’avérer étonnamment maligne - enfin, assez pour surprendre ses professeurs par des notes excellentes venant compenser ses impasses. Au gré de l’urgence, elle savait s’investir pour s’éviter le pire, consciente qu’une moyenne salvatrice dans toutes les matières lui permettrait de poursuivre sa voix sans trop d’obstacles.
Mais ce que l’on retiendrait surtout, c’était ce fameux argentique ornant perpétuellement son cou, tel un bijou précieux. Les cheveux sagement remontés en un chignon pratique, ses doigts toujours à l’affût, Aveleen avait parcouru les couloirs pleins de courant d’airs telle une chasseuse de tempêtes. Et ce qu’elle avait traqué, c’était les ouragans émotifs de ses condisciples, sans jamais s’interroger sur le bien fondé de ses actes. En publique, l’Irlandaise était avenante, douce, pleine d’humour et de délicatesse. Piquante, aussi. Agréable, surtout.
Mais l’œil niché derrière son objectif, elle devenait cette voleuse, presque carnassière. Son travail était brut, à vif, empreint de douceur, mais aussi remarquablement intransigeant. Sans pitié. Sans aucune pitié, même. Elle avait capturé l’instant ou Margaret Hendrick lorgnait sur son assiette et la particulière émotion de frayeur nichée au creux de ses prunelles, bien avant d’être en âge de comprendre l’anorexie de cette dernière. Le regard d’adoration - non, de vénération, plutôt - d’Anabelle Simperton se retournant dans la grande salle vers leur professeur de Potion. Et celui de Guillaume Venert, un soir, penché sur la fenêtre d’une salle de cours. Tapie dans le parc, émue par les reflets que la pleine Lune faisait louvoyer sur le château, Aveleen avait eu ce parfait poste d’observation. Qu’est-ce qui l’avait attirée, ce soir là ? Était-ce le bourgeonnement de la cigarette qu’il avait porté à ses lèvres ? Était-ce la façon dont il avait lové sa tête dans le creux de sa pomme, l’angle parfait que son coude avait formé avec la rambarde ?
Le fameux instant, avait soufflé une petite voix tout au creux de son esprit.
Alors, doucement, tout doucement, elle avait levé son appareil photo pour emprisonner l’étudiant dans son monde en deux dimensions. Cela avait été l’une des premières fois qu’elle avait ressenti ce feu, cette drogue corrosive à l’intérieur de ses veines qui l’avait poussée à mitrailler l’étudiant, à se décaler d’un mouvement souple d’un pas vers la gauche pour profiter d’un nuage se disputant le satellite lunaire, à se courber dans un angle impossible pour jouer avec la lumière, accentuer les contrastes. Elle avait changé d’objectif de manière fébrile, zoomé sur son visage tout en sentant sa gorge se serrer à mesure qu’elle cartographiait les traits étudiants, sans jamais pourtant interrompre son geste.
Quelques jours plus tard, on empêchait Guillaume de se défenestrer par cette même embrasure, s’étonnant unanimement de n’avoir pas vu son mal-être. Mais Aveleen savait que c’était faux : dans sa chambre, dans la boite dans laquelle étaient dissimulés ses clichés secrets, elle avait enfermé pour l’éternité ce regard si particulier, chargé de souffrances et de doutes trop longtemps réprimés. Cet océan de solitude, qui se retirait progressivement, menaçant de déferler, tel un Rez-de-marée. Elle avait immortalisé pour l’éternité l’instant ou il s’était noyé de perdition.
Mais elle était resté là, conquise par la beauté de l’évènement, trop occupée à lui voler cette émotion, tapie dans l’ombre. Elle n’avait eu d’yeux que pour la photographie, saisie par cette beauté mélancolique, pressée d’en tirer le meilleur profit.
Rien que ça.
Et rien d’autre.
Et ça l’avait terrifiée.
— Hungcalf m’a proposé un poste dans leur filière artistique. Les médias moldus, se défila Aveleen en détournant la tête de La fille aux larmes de sang avec culpabilité, entraînant l’Américain dans son sillage. Je crois que je vais accepter. J’ai toujours eu envie de me poser, d’avoir un chez moi....
— Aveleen Brennan O’Donnell, aurais-tu perdu la tête ? s’inquiéta brusquement Arthur tout en l’évaluant avec attention, comme s’il guettait une trace de maladie susceptible d’enfermer l’oiseau globe trotteur qu’était son amie entre des murs qu’elles ne supporteraient jamais.
Plusieurs années à parcourir le monde aurait pourtant eu de quoi la rendre nostalgique de sa famille et l’argument lui paraissait d’ailleurs beaucoup plus adapté que ceux qu’elle refusait de voir. Elle savait très bien ce qu’il s’était passé dans ce camps : elle avait entraperçu l’instant parfait du photographe, et cela avait été instinctif et mordant, comme un coup de tonnerre au milieu d’un ciel bleu. Voilà pourquoi elle avait fuit le travail avec ses semblables, préférant les étendues de sable, les forets vierges verdoyantes, les banquises antarctiques, les échappées belles de volatiles en pleine migration, les plages éclaboussées par l’écume...
— Tes parents viennent te voir plusieurs fois par mois, tu leur écris presque tous les jours. Tu les as même convertis à des appels réguliers par visioconférence. Ton père s’est meme mis à l’informatique ! énuméra Arthur avec un scepticisme un peu trop inquisiteur au goût de la jeune femme.
Et c’était la vérité. Aveleen avait grandi dans un cocon solide, dans un cottage surplombant tout la Péninsule de Dingle. Un nid douillé affleurant les falaises escarpées Irlandaises, perpétuellement léchées par les embruns marins d’un mer impétueuse, dont sa mère à elle métaphorait souvent qu’elle avait dû ensorceler sa fille par la mélodie de ses ressacs. Aveleen en avait passé, des heures et des journées, le visage buriné par le sel et le vent, les lèvres asséchées, à attendre que le soleil ne daigne lui offrir la couleur parfaite qu’elle avait imaginé. La photographe avait toujours été solitaire : cadette d’une fratrie de quatre enfants, unique fille, elle était la petite dernière que l’on avait pris l’habitude de protéger, sans jamais l’étouffer pour autant. Une main dans les cheveux en passant près d’elle, un baiser sur le front pour apaiser ses états d’âmes, un plaid que l’on lui amenait sans qu’elle ne le demandent. Cette overdose d’amour était un refuge, qu’elle avait pris progressivement beaucoup de plaisir à quitter de longues périodes durant, puis à rejoindre avec une émotion toute particulière. Avoir un socle aussi solide l’avait rendue particulièrement aventurière et désireuse de solitude : tel l’enfant dans un parc qui s’éloigne et revient à ses parents en cercles concentriques, elle savait qu’elle pouvait quitter les siens durant des mois entiers, et les retrouver là, intacts, prêts à l’accueillir sans défaillir. Progressivement, elle était partie de plus en plus loin, de plus en plus longtemps, trop heureuse de pouvoir déployer ses ailes et voguer tranquillement sur des courants solitaires qui n’appartenaient qu’à elle. C’était son oxygène : rien, à perte de vue. Rien qu’elle et son argentique, prêt à immortaliser la couleur de ses émotions.
— N’est-ce-pas la preuve supplémentaire qu’ils me manquent ? Supposa-t-elle avec justesse.
Cela n’était pas vraiment un mensonge, mais plutôt une omission. Ils lui manquaient. Mais surtout, elle ressentait cette fois le besoin de se lover dans son refuge, le seul qui serait capable de juguler le besoin brûlant qu’elle avait de nouveau ressenti auprès de cette petite fille : celui de recommencer à voler toutes ces émotions pour ensuite les développer à l’abris de sa chambre noire.
Au fond, elle savait que si elle acceptait l’offre de Life Magasine, elle finirait par se plonger corps et âmes dans la réalisation de portrait. Et elle avait trop peur de ce que cela pourrait révéler sur sa personnalité.
— Prend un portoloin, négocia Arthur en plissant ses épais sourcils. Fais des allers-retours.
— J’en prendrai un pour venir te voir, je te le promet, le rassura-t-elle, effleurant de son regard le visage de son plus fidèle allier avant de se percher sur la pointe de ses hauts talons et de déposer un baiser sur sa mâchoire, tandis que la directrice de son agence de presse l’appelait à la rejoindre, sous les applaudissements polis de la foule.
Oui, son choix était fait, songea-t-elle en s’emparant du micro qu’on lui tendait pour venir remercier ses invités. Demain, elle accepterait l’offre de l’Université, bouclerait ses valises, et rejoindrait le continent Européen.
Un brin nerveuse, triturant le revers de la jupe Prada pour laquelle elle avait dépensé la moitié d’une prime pour répondre aux critères du milieu, Aveleen adressa un sourire d’urbanité et serra l’énième main de la soirée. Cela n’était pas son premier vernissage, mais force était de constater qu’elle ne se sentait toujours pas à son aise. Elle n’aurait su dire pourquoi, par ailleurs, puisque les critiques étaient presque unanimes - presque étant d’ailleurs tout l’intérêt d’une critique, et de toute façon, la photographe n’avait d’intérêt attentif que pour les spécialistes qui prenaient plaisir à décortiquer péjorativement son travail. Quelques invités se succédèrent - célébrités en vogue s’essayant toujours à lui extirper une collaboration, peintres internationaux, responsables ministériels en campagne politique et cherchant à bien se faire voir, musiciens à succès - jusqu’à ce qu’apparaisse enfin la première personne que l’Irlandaise était réellement ravie de rencontrer en cette soirée. Un sourire plein de chaleur gagna ses traits, rehaussant celui de circonstance qu’elle arborait jusqu’à lui prêter toute la chaleur d’une sincère félicité.
— Mademoiselle O’Donnell, la salua avec une galanterie outrageuse un grand brun qui s’avançait vers elle.
Objectivement ? Il n’avait fait aucun effort pour s’adapter au standing de l’événement : du jean trop grand qui ne trouvait aucune accroche autour de ses hanches à la chemise en flanelle légèrement entrouverte, laissant échapper une peau longuement halée par un soleil californien. Ava arqua un sourcil alors qu’il s’emparait de sa main pâle, se retenant de lever au ciel des yeux pourtant entièrement rieurs.
— Madame O’Donnell , corrigea-t-elle en faisant claquer sa petite langue, faussement pincée.
— Ah bon ? Tu as enfin décidé de t’offrir au mariage ? s’étonna son plus vieil ami d’enfance, taquinant la partie féministe d’une Aveleen qui prit un air faussement outré.
Subjectivement ? Il était insupportable, tatillon, particulièrement à même de jouer avec toutes les subtilités sensibles de sa personnalité, usant jusqu’à la corde ses défauts comme s’il s’était agis d’amuses bouches.
— Simple consensus sémantique, objecta-t-elle donc tout en retirant sa petite main de la sienne pour venir replacer une mèche blonde derrière son oreille. Le Madame est là pour que l’on arrête de me demander pourquoi je suis encore célibataire, à quel point cela doit m’attrister et de quelle manière on peut remédier à ce que l’horloge biologique féminine viendra bientôt me chuchoter à l’oreille.
— Habile, commenta Arthur, alors que la jeune femme enroulait un bras autour de celui qu’il venait de lui proposer. Il inclina la tête vers elle, cherchant la confidence de ses oreilles. Tu es déjà mariée, de toute façon, métaphora-t-il tout en la guidant vers la pièce maîtresse de son exposition.
Aveleen leva les yeux vers l’imposante toile sur laquelle on avait développé le cliché pour lequel elle était déjà pressentie comme gagnante du Sienna de la photographie. La petite fille aux larmes de sang. Tout était dans le jeu de lumière du soleil se mourant dans un camp de réfugiés non loin des cotes Italiennes : sur la peau basanée, un mélange de sel et de sable, chaloupé par un rayon de soleil orangé, donnait l’impression que ses larmes chatoyaient d’une intense couleur pourpre. Comme toujours lorsqu’elle contemplait l’instant fugace qu’elle n’avait saisi que, selon elle, par une chance inouïe, Aveleen sentie se tordre à l’intérieur de son ventre le serpent de sa culpabilité. La petite fille la fixait de ses immenses yeux verts, dans un mélange de perdition enfantine et de colère un peu trop adulte, et la photographe ne put s’empêcher de songer, une nouvelle fois, qu’elle n’était qu’une opportuniste ayant capturé par inadvertance une souffrance sur laquelle il n’aurait pas dû être permis de faire le moindre profit. Fut-il celui d’un prix international. Et quand bien même l’image avait fait le tour du monde, quand bien même avait-elle été saluée par la critique, Aveleen ne pouvait se dépêtrer de la sensation d’imposteur qui lui collait à la peau. C’était un malentendu, si l’original s’était retrouvée dans le bureau de l’agence qui lui fournissait les fonds pour tous ces voyages. Un malentendu qui avait successivement ému ses collègues, son supérieur, puis la directrice, les agences de presses concurrentes et les démarcheurs des concours photographiques...
Un malentendu fait de millions et millions de pixels, aux dimensions Guerniquéene, devant lequel s’ébahissait à présent le gratin New-Yorkais en sirotant des Manhattans dans des verres de cristal.
Peut-être aurait-elle dû se contenter de photographier des paysages et des animaux, comme elle l’avait toujours fait jusqu'à cette dernière année. Ou presque.
Quelle idée folle l’avait poussée à bifurquer de sa voie de prédilection, déjà ?
Non, correction : quelle idée folle l’avait poussée à réitérer ses premières erreurs ?
L’Irlandaise avait reçu son premier appareil photographique par inadvertance. Une rencontre incongrue au pied du sapin de l’entreprise de son père, qui organisait comme chaque année un réveillon pour les enfants de ses employés. Cette année là, on avait classé par âge les différents présents, mais quelqu’un s’était trompé en inscrivant les noms de sa fratrie. Et alors que Mellan tournait et retournait entre ses doigts la poupée qu’il venait de déballer, sa petite cadette vivait son seul et unique coup de foudre. Entre ses doigts rebondis, un Minox 35 GT qui ne la quitterait plus et un monde entier qui ne demandait plus qu’être redécouvert, bien sagement tapie derrière son objectif.
A partir de là, Aveleen se passionna. Mais pas comme quelqu’un se sentant investie d’un don particulier qui ne demandait qu’à surgir à force de répétition. Non, Aveleen se passionna entièrement. Totalement. Elle se plongea corps et âme dans la photographie, dans le sens le plus large du terme qui puisse être entendu, de l’histoire des appareils jusqu’à la composition de chacune des lentilles qui constituaient l’objectif. Elle voulait comprendre jusqu’au moindre traité d’optique afin de pouvoir au mieux choisir sans se tromper l’ultime procédé capable de bonifier la scène qu’elle voudrait immortaliser. Et elle n’était jamais rassasiée : le cercle chromatographique l’avait accompagnée jusqu’à ce qu’elle soit capable de le visualiser sans se tromper, les traités architecturaux avaient fait son bonheur lorsqu’elle avait compris l’importance des lignes de fuites, la documentation météorologique l’avait dotée d’une mine inépuisable de conseils pour choisir les meilleurs instants...
Le talent était venu après, sans qu’elle ne soit persuadée en être réellement dotée pour autant. A quel point pouvait-on parler de don lorsque l’on avait autant travaillé pour atteindre les sommets ? Mais Aveleen avait tout offert à sa passion, comme s’il s’était agi d’une divinité à qui l’on se devait de faire pléiades d’offrandes : ses premiers émois, ses premières disputes, ses grandes remises en question, ses voyages, ses prises de risque, ses rares relations amoureuses. Et surtout : du temps, celui qui se monnaye en année et ne se rattrape pas et qu’il valait mieux avoir correctement investi.
Étonnamment, aucun appareil photographique sorcier ne lui avait jamais procuré la même sensation instinctive que leurs homologues moldus : ce qu’elle aimait, c’était ce court instant pendant lequel ses mains se mouvaient, son corps se tendait de manière presque animale. Elle l’avait surnommé le temps du photographe : il ne durait pas longtemps, peut-être l’espace d’un seul souffle pendant lequel il fallait redoubler de réactivité pour décider du bon angle, se positionner, cadrer et voler à la spontanéité de l’instant toute la saveur de l’émotion que l’on voulait retranscrire. Parce que c’était du vol : elle s’était toujours sentie comme une criminelle, évoluant sur les sentiers de l’intime et de la pudeur, gravant sur papier glacé ce qui appartenait à l’éphémère. Du casse le plus organisé et travaillé à celui que l’on faisait sur l’instant, elle était une voleuse hors paire, saluée d’ailleurs par ses paires. Elle en était venue à épouser ce pécher de voyeurisme. C’était, d’ailleurs, ce que suggérait Arthur, vers qui elle coula une moue à la fois réprobatrice et résignée.
— C’est vrai que j’y suis totalement dévouée et fidèle, pépia-t-elle avec une malice qui avait pourtant du mal à converger vers ses yeux.
Ses yeux, happés par cette photographie. Et toujours ce même sentiment d’imposteur, tapie tout au fond d’elle, ondulant désagréablement de sa longue échine.
— Tu as fait une infidélité, pourtant, lui fit-il remarquer en désignant la pièce maîtresse d’un geste du menton.
Presque fébrile, la photographe balaya son visage d’une œillade inquiète. Arthur était son meilleur ami, son plus fervent confident, le seul qui était resté et avait supporté ses incessants voyages et sempiternels moments de silences entrecoupés d’intenses réflexions sur son art. Pourtant, lui aussi ignorait qu’il ne s’agissait pas de sa première « infidélité ». S’il avait fallu être précis, il s’agissait en réalité d’un retour aux sources, qui avait la même saveur amer qu’auparavant.
— Et je le regrette déjà, lui confia-t-elle avec nervosité.
Cela eut le don de piquer encore plus la curiosité de son ami.
— Tu as tord c’est... enfin j’ai toujours trouvé ton art parfait. De la gestion des couleurs au mouvement que tu arrives à capturer, tout est incroyablement juste. Immensité est un chef d’œuvre photographique : je me suis senti perdu aux milieux d’espaces démesurés alors même que j’étais sagement avachi dans mon canapé en train de contempler tes clichés d’océans. C’était déjà hypnotisant... mais.... ça, fit-il en pointant du doigts le portrait de l’enfant, ça c’est... chercha-t-il ses mots.
— Du voyeurisme, rétorqua-t-elle.
— Véritable, fit-il au même moment.
— C’est du vol, contra-t-elle, légèrement butée.
— Mais qu’est-ce que c’est beau, nuança-t-il avec douceur.
L’Irlandaise soupira joliment, croisant ses menus bras à la couleur diaphane le long de sa silhouette élancée. Elle avait même froncé son petit nez, piqueté de tache de rousseurs, comme si quelqu’un avait accidentellement saupoudré de la cassonade sur une partie de son visage. Ça lui donnait des airs un peu mutin, un peu espiègle. Mais il fallait s’approcher pour correctement le remarquer, tant ses grands yeux d’un bleu électrique s’octroyaient toute la place. C’était presque ironique, que la nature l’ait dotée d’un regard aussi limpide alors qu’elle passait la plus grande partie de son temps à le dissimuler derrière le boîtier rassurant de son appareil photo.
— Life Magasine m’a proposé un projet, soupira-t-elle, comme s’il ne s’agissait pas d’un des meilleurs magazines de photographie.
Et proposer était un euphémisme : ils l’avaient courtisée à en faire rougir d’embarras des dragueurs invétérés. Ils lui avaient suggéré un contrat à double visibilité, branche sorcière et moldue, puisque c’était là sa spécialité : elle s’était imposée des deux côtés , bien que sa réelle prouesse était de n’avoir jamais utilisé d’appareils de fabrication sorcière. Elle voulait de l’instantanée, du mouvement dans l’immobilisme, et seuls ses Canons de prédilection lui offraient ce privilège.
— Et c’est une bonne nouvelle, non ? Supputa-t-il avec un enthousiasme non feint.
— Pour faire des portraits, précisa-t-elle.
— Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? » hasarda Arthur, de plus en plus perplexe.
Non, avait-elle songé.
En grandissant, elle avait troqué son Minox 35 GT pour un Canon EOS 10, pour lequel elle avait longtemps dû négocier avec ses parents pour en justifier l’utilité. De ses études à Poudlard, on retiendrait une Poufsouffle tout en douceur et tranquillité, un brin timide et démesurément rêveuse, qui était passé à travers les années comme une feuille suivant tranquillement le fil de la rivière dans laquelle elle était tombée. Elle était restée à la surface, sans jamais vraiment s’envoler pour rejoindre ses espérances, ni couler tout au fond. Elle n’était pas particulièrement bonne élève, mais suffisament perspicace pour s’avérer étonnamment maligne - enfin, assez pour surprendre ses professeurs par des notes excellentes venant compenser ses impasses. Au gré de l’urgence, elle savait s’investir pour s’éviter le pire, consciente qu’une moyenne salvatrice dans toutes les matières lui permettrait de poursuivre sa voix sans trop d’obstacles.
Mais ce que l’on retiendrait surtout, c’était ce fameux argentique ornant perpétuellement son cou, tel un bijou précieux. Les cheveux sagement remontés en un chignon pratique, ses doigts toujours à l’affût, Aveleen avait parcouru les couloirs pleins de courant d’airs telle une chasseuse de tempêtes. Et ce qu’elle avait traqué, c’était les ouragans émotifs de ses condisciples, sans jamais s’interroger sur le bien fondé de ses actes. En publique, l’Irlandaise était avenante, douce, pleine d’humour et de délicatesse. Piquante, aussi. Agréable, surtout.
Mais l’œil niché derrière son objectif, elle devenait cette voleuse, presque carnassière. Son travail était brut, à vif, empreint de douceur, mais aussi remarquablement intransigeant. Sans pitié. Sans aucune pitié, même. Elle avait capturé l’instant ou Margaret Hendrick lorgnait sur son assiette et la particulière émotion de frayeur nichée au creux de ses prunelles, bien avant d’être en âge de comprendre l’anorexie de cette dernière. Le regard d’adoration - non, de vénération, plutôt - d’Anabelle Simperton se retournant dans la grande salle vers leur professeur de Potion. Et celui de Guillaume Venert, un soir, penché sur la fenêtre d’une salle de cours. Tapie dans le parc, émue par les reflets que la pleine Lune faisait louvoyer sur le château, Aveleen avait eu ce parfait poste d’observation. Qu’est-ce qui l’avait attirée, ce soir là ? Était-ce le bourgeonnement de la cigarette qu’il avait porté à ses lèvres ? Était-ce la façon dont il avait lové sa tête dans le creux de sa pomme, l’angle parfait que son coude avait formé avec la rambarde ?
Le fameux instant, avait soufflé une petite voix tout au creux de son esprit.
Alors, doucement, tout doucement, elle avait levé son appareil photo pour emprisonner l’étudiant dans son monde en deux dimensions. Cela avait été l’une des premières fois qu’elle avait ressenti ce feu, cette drogue corrosive à l’intérieur de ses veines qui l’avait poussée à mitrailler l’étudiant, à se décaler d’un mouvement souple d’un pas vers la gauche pour profiter d’un nuage se disputant le satellite lunaire, à se courber dans un angle impossible pour jouer avec la lumière, accentuer les contrastes. Elle avait changé d’objectif de manière fébrile, zoomé sur son visage tout en sentant sa gorge se serrer à mesure qu’elle cartographiait les traits étudiants, sans jamais pourtant interrompre son geste.
Quelques jours plus tard, on empêchait Guillaume de se défenestrer par cette même embrasure, s’étonnant unanimement de n’avoir pas vu son mal-être. Mais Aveleen savait que c’était faux : dans sa chambre, dans la boite dans laquelle étaient dissimulés ses clichés secrets, elle avait enfermé pour l’éternité ce regard si particulier, chargé de souffrances et de doutes trop longtemps réprimés. Cet océan de solitude, qui se retirait progressivement, menaçant de déferler, tel un Rez-de-marée. Elle avait immortalisé pour l’éternité l’instant ou il s’était noyé de perdition.
Mais elle était resté là, conquise par la beauté de l’évènement, trop occupée à lui voler cette émotion, tapie dans l’ombre. Elle n’avait eu d’yeux que pour la photographie, saisie par cette beauté mélancolique, pressée d’en tirer le meilleur profit.
Rien que ça.
Et rien d’autre.
Et ça l’avait terrifiée.
— Hungcalf m’a proposé un poste dans leur filière artistique. Les médias moldus, se défila Aveleen en détournant la tête de La fille aux larmes de sang avec culpabilité, entraînant l’Américain dans son sillage. Je crois que je vais accepter. J’ai toujours eu envie de me poser, d’avoir un chez moi....
— Aveleen Brennan O’Donnell, aurais-tu perdu la tête ? s’inquiéta brusquement Arthur tout en l’évaluant avec attention, comme s’il guettait une trace de maladie susceptible d’enfermer l’oiseau globe trotteur qu’était son amie entre des murs qu’elles ne supporteraient jamais.
Plusieurs années à parcourir le monde aurait pourtant eu de quoi la rendre nostalgique de sa famille et l’argument lui paraissait d’ailleurs beaucoup plus adapté que ceux qu’elle refusait de voir. Elle savait très bien ce qu’il s’était passé dans ce camps : elle avait entraperçu l’instant parfait du photographe, et cela avait été instinctif et mordant, comme un coup de tonnerre au milieu d’un ciel bleu. Voilà pourquoi elle avait fuit le travail avec ses semblables, préférant les étendues de sable, les forets vierges verdoyantes, les banquises antarctiques, les échappées belles de volatiles en pleine migration, les plages éclaboussées par l’écume...
— Tes parents viennent te voir plusieurs fois par mois, tu leur écris presque tous les jours. Tu les as même convertis à des appels réguliers par visioconférence. Ton père s’est meme mis à l’informatique ! énuméra Arthur avec un scepticisme un peu trop inquisiteur au goût de la jeune femme.
Et c’était la vérité. Aveleen avait grandi dans un cocon solide, dans un cottage surplombant tout la Péninsule de Dingle. Un nid douillé affleurant les falaises escarpées Irlandaises, perpétuellement léchées par les embruns marins d’un mer impétueuse, dont sa mère à elle métaphorait souvent qu’elle avait dû ensorceler sa fille par la mélodie de ses ressacs. Aveleen en avait passé, des heures et des journées, le visage buriné par le sel et le vent, les lèvres asséchées, à attendre que le soleil ne daigne lui offrir la couleur parfaite qu’elle avait imaginé. La photographe avait toujours été solitaire : cadette d’une fratrie de quatre enfants, unique fille, elle était la petite dernière que l’on avait pris l’habitude de protéger, sans jamais l’étouffer pour autant. Une main dans les cheveux en passant près d’elle, un baiser sur le front pour apaiser ses états d’âmes, un plaid que l’on lui amenait sans qu’elle ne le demandent. Cette overdose d’amour était un refuge, qu’elle avait pris progressivement beaucoup de plaisir à quitter de longues périodes durant, puis à rejoindre avec une émotion toute particulière. Avoir un socle aussi solide l’avait rendue particulièrement aventurière et désireuse de solitude : tel l’enfant dans un parc qui s’éloigne et revient à ses parents en cercles concentriques, elle savait qu’elle pouvait quitter les siens durant des mois entiers, et les retrouver là, intacts, prêts à l’accueillir sans défaillir. Progressivement, elle était partie de plus en plus loin, de plus en plus longtemps, trop heureuse de pouvoir déployer ses ailes et voguer tranquillement sur des courants solitaires qui n’appartenaient qu’à elle. C’était son oxygène : rien, à perte de vue. Rien qu’elle et son argentique, prêt à immortaliser la couleur de ses émotions.
— N’est-ce-pas la preuve supplémentaire qu’ils me manquent ? Supposa-t-elle avec justesse.
Cela n’était pas vraiment un mensonge, mais plutôt une omission. Ils lui manquaient. Mais surtout, elle ressentait cette fois le besoin de se lover dans son refuge, le seul qui serait capable de juguler le besoin brûlant qu’elle avait de nouveau ressenti auprès de cette petite fille : celui de recommencer à voler toutes ces émotions pour ensuite les développer à l’abris de sa chambre noire.
Au fond, elle savait que si elle acceptait l’offre de Life Magasine, elle finirait par se plonger corps et âmes dans la réalisation de portrait. Et elle avait trop peur de ce que cela pourrait révéler sur sa personnalité.
— Prend un portoloin, négocia Arthur en plissant ses épais sourcils. Fais des allers-retours.
— J’en prendrai un pour venir te voir, je te le promet, le rassura-t-elle, effleurant de son regard le visage de son plus fidèle allier avant de se percher sur la pointe de ses hauts talons et de déposer un baiser sur sa mâchoire, tandis que la directrice de son agence de presse l’appelait à la rejoindre, sous les applaudissements polis de la foule.
Oui, son choix était fait, songea-t-elle en s’emparant du micro qu’on lui tendait pour venir remercier ses invités. Demain, elle accepterait l’offre de l’Université, bouclerait ses valises, et rejoindrait le continent Européen.
RÉSERVEZ VOTRE AVATAR
- Code:
<bottin><pris>●</pris> <b>annabelle wallis</b> ━ @"Aveleen B. O’Donnell"</bottin>
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:30
Bienvenue ici avec ce super scénario
J'ai hâte d'en savoir plus sur Aveleen
Je n'ai d'ailleurs pas trop compris ce que tu as mis dans "filière & Métier - Matières enseignées : Arts Journalistiques - reportage photographique"
veux-tu dire qu'Aveleen est prof ou qu'elle est photographe ? Les cours dispensés à Hungcalf sont renseignés ici. Si tu veux être prof, le cours correspondant peut être médias moldus et sorciers
Amuse-toi bien sur le forum
J'ai hâte d'en savoir plus sur Aveleen
Je n'ai d'ailleurs pas trop compris ce que tu as mis dans "filière & Métier - Matières enseignées : Arts Journalistiques - reportage photographique"
veux-tu dire qu'Aveleen est prof ou qu'elle est photographe ? Les cours dispensés à Hungcalf sont renseignés ici. Si tu veux être prof, le cours correspondant peut être médias moldus et sorciers
Amuse-toi bien sur le forum
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:41
Bienvenue Aveleen! Une deuxième photographe? Anastasia va avoir de la concurrence, ou une collègue
Je tague notre @Nathaniel Wakefield pour qu'il voit que son petit scénario est tenté (notre juge va être ravis!)
Et puisque tu souhaites être parrainé.e je tague @Niamh Walsh (@Sasha Muller, @Ymkje de Booij) pour venir s'occuper de toi. Tu verras, elle connait bien la maison, elle fait partie des meubles. Elle s'occupera bien de toi.
Par ailleurs, les initiales dans les pseudo ne sont pas autorisées, du coup, un admin passera de l'enlever
Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas à embêter ta marraine, ou un membre du staff, nous sommes à ta disposition
Je tague notre @Nathaniel Wakefield pour qu'il voit que son petit scénario est tenté (notre juge va être ravis!)
Et puisque tu souhaites être parrainé.e je tague @Niamh Walsh (@Sasha Muller, @Ymkje de Booij) pour venir s'occuper de toi. Tu verras, elle connait bien la maison, elle fait partie des meubles. Elle s'occupera bien de toi.
Par ailleurs, les initiales dans les pseudo ne sont pas autorisées, du coup, un admin passera de l'enlever
Si tu as la moindre question, n'hésite surtout pas à embêter ta marraine, ou un membre du staff, nous sommes à ta disposition
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:44
Bienvenue à toi ! Quel bon choix de scéna que tu as pris ! Hâte d'en savoir plus
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:44
C'EST MOI !!!
Bienvenue sur le forum, tu verras, tu vas te plaire parmi nous (on va tout faire pour en tout cas ). Puisque je suis ta marraine, n'hésite pas a venir me trouver si tu as besoin d'informations ou simplement si tu as envie de papoter, je suis dispotrop régulièrement sur le fo et je suis sur discord aussi
Au plaisir de te lire
Bienvenue sur le forum, tu verras, tu vas te plaire parmi nous (on va tout faire pour en tout cas ). Puisque je suis ta marraine, n'hésite pas a venir me trouver si tu as besoin d'informations ou simplement si tu as envie de papoter, je suis dispo
Au plaisir de te lire
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 13:53
Si elle est prof, je vais revoir mes choix de cours moi
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 14:03
Bienvenue !!
Collègue photographe du coup !
Collègue photographe du coup !
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 14:46
Quel accueil, merci
Je suis désolée pour le second prénom, j’ai fais ça par pure habitude d’autres forums ! Décidément, je commence en donnant du boulot aux admins, cela n’était pas le but...
@Murphy Fraser : J’ai corrigé, mais oui plutôt enseignante (pour coller au scénario quand même,déjà que je vais tenter de proposer, en espérant y avoir mis assez du reste pour que cela lui plaise à @Nathaniel Wakefield une photographe et non une ballerine ou une musicienne. J’espère que ce poste est libre ? Sinon, serait-il possible d’en faire une conférencière, intervenant ponctuellement sur un thème précis, si cela est déjà pris ? J’aimerais qu’elle ait un pied dans l’Université, afin d’avoir des possibilités de RP assez vastes...
@Ymkje de Booij : Attention, je vais te prendre au pied de la lettre, voir du MP... je vais essayer de ne pas te harceler, c’est promis
Je ne cite pas tout le monde mais je vous compte tous dans les remerciements, c’est chaleureux dis-donc par ici
Je suis désolée pour le second prénom, j’ai fais ça par pure habitude d’autres forums ! Décidément, je commence en donnant du boulot aux admins, cela n’était pas le but...
@Murphy Fraser : J’ai corrigé, mais oui plutôt enseignante (pour coller au scénario quand même,
@Ymkje de Booij : Attention, je vais te prendre au pied de la lettre, voir du MP... je vais essayer de ne pas te harceler, c’est promis
Je ne cite pas tout le monde mais je vous compte tous dans les remerciements, c’est chaleureux dis-donc par ici
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 14:51
@Aveleen B. O’Donnell tu peux me harceler autant que tu veux, je ne mord pas trop fort
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 15:14
Ne t'inquiètes pas @Aveleen B. O’Donnell , ça arrive régulièrement. Photographe, ça reste le domaine de l'artistique, pour moi, mais j'ai pas créé le scénario
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 15:25
Tu as ici la liste des métiers et des professeurs. Le poste de médias moldus et sorciers est libre
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 15:40
Bienvenue parmi nous J'aime beaucoup ton choix d'avatar. J'espère que tu te plairas sur le forum
- Juliet BlackthornADMIN - Baby sixtine - Little sun
- » parchemins postés : 1978
» miroir du riséd : ester expósito
» crédits : alcaline (ava) ; crackship (code sign) ; chaton (gif sign)
» multinick : miguel pajares & calliope muller & andrew hill
» âge : 24 ans (depuis le 02/09/2023)
» situation : fiancé à son cousin nullus blackthorn.
» année d'études : 6eme année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ Potion (+), Sortilèges (+) et Médicomagie (++)ㅡ options facultatives :▣ Etude des Runes (++).
» profession : interne aux urgences de sainte marie d'inverness
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 4321
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 19:25
Hello et bienvenue à toi Aveleen ! T'as fait un super choix de scéna tu sais tu verras la joueuse de Nate a une plume en or en plus d'être géniale, tu vas t'éclater.
Comme dit plus haut, je me permets de retirer ta petite lettre en trop et je te souhaite bonne chance pour ta fiche. Hésite pas a embêter ta marraine, elle nous embête tout le temps alors c'est le juste retour des choses
Comme dit plus haut, je me permets de retirer ta petite lettre en trop et je te souhaite bonne chance pour ta fiche. Hésite pas a embêter ta marraine, elle nous embête tout le temps alors c'est le juste retour des choses
SUNSHINE
I got you, moonlight, i'm your sunshine. I need you all night, come on, moove with me. I'm levitating.
- pride:
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 20:12
Bienvenue sur le forum !!
Très bon choix de scénario !! Tu vas faire un heureux !!
Bon courage pour ta fiche !!
PS : Ton avatar est de Zuz. Tu as le crédit sur l'image ;)
Très bon choix de scénario !! Tu vas faire un heureux !!
Bon courage pour ta fiche !!
PS : Ton avatar est de Zuz. Tu as le crédit sur l'image ;)
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 20:23
bienvenue parmi nous j'ai beaucoup aimé ta plume, j'ai hâte de te voir en jeu parmi nous je viendrai certainement te déranger pour un lien
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Dim 11 Avr 2021 - 20:29
Bienvenue ma toute belle
Encore merci de t'intéresser à mon scénario, c'est un réel plaisir.
Je viens de répondre à ton MP, n'hésite pas à me harceler un peu, je suis à ton service.
Puis, quelle belle écriture, c'est vraiment super agréable de te lire, hâte de pouvoir jouer avec toi!
Encore merci de t'intéresser à mon scénario, c'est un réel plaisir.
Je viens de répondre à ton MP, n'hésite pas à me harceler un peu, je suis à ton service.
Puis, quelle belle écriture, c'est vraiment super agréable de te lire, hâte de pouvoir jouer avec toi!
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 10:21
Rohlala j'adore ce perso ! Ça promet ! Bienvenue ici, au plaisir de croiser ta plume ;)
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 15:20
Encore merci pour tout cet accueil, vraiment
@Juliet Blackthorn : Parfait, merci d’avoir corrigé !Y’a plus qu’à ce que je m’en souvienne lorsque je me connecte, maintenant.
@Azazel Alighieri Mea Culpa pour les crédits, j’ai pris celui du scénario... en plus c’est signé comme avatar, tout en haut. J’ai corrigé
Hâte de tous vous croiser en RP, je termine vite ce qu’il me reste à corriger
@Juliet Blackthorn : Parfait, merci d’avoir corrigé !
@Azazel Alighieri Mea Culpa pour les crédits, j’ai pris celui du scénario... en plus c’est signé comme avatar, tout en haut. J’ai corrigé
Hâte de tous vous croiser en RP, je termine vite ce qu’il me reste à corriger
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 17:12
Dans mon enthousiasme et mon plaisir de lecture, j'avais pas vérifié que l'illustre président du Wizengamot était passé officiellement valider le scénario, @Nathaniel Wakefield on vous attend dans le bureau du proviseur et que ça saute
((je dirai simplement, en guise d'amuse-bouche, que cet extrait (Un brin nerveuse, triturant le revers de la jupe Prada pour laquelle elle avait dépensé la moitié d’une prime pour répondre aux critères du milieu, Aveleen adressa un sourire d’urbanité et serra l’énième main de la soirée. Cela n’était pas son premier vernissage, mais force était de constater qu’elle ne se sentait toujours pas à son aise. Elle n’aurait su dire pourquoi, par ailleurs, puisque les critiques étaient presque unanimes - presque étant d’ailleurs tout l’intérêt d’une critique, et de toute façon, la photographe n’avait d’intérêt attentif que pour les spécialistes qui prenaient plaisir à décortiquer péjorativement son travail.) m'a absolument charmée, j'ai cru voir un début d'essence en sachant qu'il ne s'agissait que d'une entrée pour taquiner mes papilles rpgiques. ))
((je dirai simplement, en guise d'amuse-bouche, que cet extrait (Un brin nerveuse, triturant le revers de la jupe Prada pour laquelle elle avait dépensé la moitié d’une prime pour répondre aux critères du milieu, Aveleen adressa un sourire d’urbanité et serra l’énième main de la soirée. Cela n’était pas son premier vernissage, mais force était de constater qu’elle ne se sentait toujours pas à son aise. Elle n’aurait su dire pourquoi, par ailleurs, puisque les critiques étaient presque unanimes - presque étant d’ailleurs tout l’intérêt d’une critique, et de toute façon, la photographe n’avait d’intérêt attentif que pour les spécialistes qui prenaient plaisir à décortiquer péjorativement son travail.) m'a absolument charmée, j'ai cru voir un début d'essence en sachant qu'il ne s'agissait que d'une entrée pour taquiner mes papilles rpgiques. ))
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 17:39
bienvenue sur le forum belle toi
quel plaisir de voir ce scénario tenté, j'espère que tu te feras vite une petite place parmi nous une copine prof ((+ j't'ai à l'oeil, avec le wakefield ))
quel plaisir de voir ce scénario tenté, j'espère que tu te feras vite une petite place parmi nous une copine prof ((+ j't'ai à l'oeil, avec le wakefield ))
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 17:43
Merci pour tous ces échanges en MP. Tout ça promet de grandes choses.
C'est avec grand plaisir que je te donne ma bénédiction. Ta fiche est parfaite.
(et d'où je me fais convoquer comme un ado, là! )
((remarque, ça marche. ))
C'est avec grand plaisir que je te donne ma bénédiction. Ta fiche est parfaite.
(et d'où je me fais convoquer comme un ado, là! )
((remarque, ça marche. ))
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 21:14
ta nouvelle et grande famille
★ Hey, tu l'as fait ! Ta fiche est terminée et les portes vers les délices du rp s'ouvrent à toi, bravo ! Toute l'équipe du staff te souhaite officiellement la bienvenue et espère que tu t'amuseras bien parmi nous ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous envoyer un mp ou bien crier à l'aide sur la CB, les
★ Afin de te guider au mieux dans cette nouvelle aventure, voici le guide du nouveau joueur ou tu trouveras toutes les informations nécessaires à ton intégration ! Métier, chambre à l'université, quidditch, ou bien refaire un tour dans les annexes... Ne t'inquiètes de rien, tout y est expliqué !
★ Que tu sois professeur.e ou étudiant.e, nous t'invitons également à faire un tour dans le guide du professeur, qui te donnera toutes les informations nécessaires sur le fonctionnement des cours de l'université ! Bon jeu parmi nous et à bientôt, en rp!
Je me suis régalée de ta fiche comme on s'élancerait sur un buffet sans savoir où donner de la tête : en lisant sans prendre le temps de m'arrêter sur chaque mot, avant de recommencer la lecture du début, m'accrochant à chacun d'entre eux.
Incarner un scénario est une tâche souvent difficile, mais ton Ava m'a touchée de par sa rigueur dans l'art. Il est si fréquent de voir des virtuoses incarnés sans qu'on mette l'accent sur le travail, derrière. J'ai particulièrement apprécié le visuel riche dans la description du fameux portrait volé - et, plus encore, le voyeurisme du photographe. Quel beau dilemme, entre la vulnérabilité du portrait et la conquête du paysage.
Bienvenue parmi nous, nous sommes bien heureux de t'avoir.
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Lun 12 Avr 2021 - 21:44
Message de Mme Référentiels
Aveleen, je t'informe que tu es bien référencé(e) ici. Le référentiel de Hungcalf peut être utile pour savoir qui est du même sang que toi, qui fait quel métier, ou encore qui suit tes cours ! Le référentiel amoureux, lui, te permet de savoir qui est de la même orientation que toi, et quels sont les ships du moment Tout cela est rempli manuellement donc n'hésite pas à me contacter en cas d'oubli, d'erreur ou de modification à faire.
Amuse toi bien sur le forum
- InvitéInvité
Re: Aveleen - Derrière l’objectif
Mar 13 Avr 2021 - 15:51
Merci beaucoup pour cette validation, puis pour les jolis commentaires avec
J’ai hâte de RP avec vous !
J’ai hâte de RP avec vous !
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