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la société des potionnistes disparus (octave i)
Sam 24 Avr 2021 - 13:08
la société des potionnistes disparus,
(mood) carpe diem. seize the day, boys.
make your lives extraordinary.
(mood pièce) Derrière le juriste, un gramophone ancien crachait les notes légèrement âpres d’un enregistrement de pièces au piano. La mélodie semblait happée en l’air, entre le velours des fauteuils de lecture émeraude et les lourds drapés qui ornaient d’ordinaire les hautes fenêtres de la pièce, à mi-chemin entre un fumoir traditionnel du tournant du siècle et la bibliothèque d’apparat d’une bonne famille, de ces titres qu’on se devait de montrer à l’entourage pour montrer la patte blanche de l’érudition. Avec ce genre de collection, on affirmait aux visiteurs son appartenance à une certaine classe, et il fallait admettre que tout était calculé, en la matière. Sa maison de jeunesse demeurait résolument traditionnelle, et c’était ainsi que les Bragnam aimaient vivre, leur statut de sang (un peu) mêlé récent et obligatoire à cause des tares consanguines n’étant pas parvenu à supplanter leur mode de vie résolument axé sur les pratiques des grandes familles sorcières britanniques.
Ses propres parents avaient affaire ailleurs, aussi l’héritier Bragnam occupait-il la pièce seul, pour l’instant. Le sorcier attendait l’arrivée de son pire ami – meilleur ennemi? Octave avait le même tempérament que lui, la même recherche d’excellence qui s’attachait à ses pas, et si l’ancien grymm avait cru voir en le Muller plus jeune une proie aisément manipulable lors de son arrivée parmi les serpentards, à Poudlard, sa déception n’en avait pas exactement été une. Calum avait assimilé dès l’adolescence qu’un homme ne vaut jamais davantage que son réseau, qui avait alors intérêt à être constellé de nœuds de soie et non de vulgaire corde à nouer des tabliers de domestiques. Chez le Muller, il avait trouvé davantage qu’une âme plus jeune à manipuler : il avait reconnu une ambition qui ressemblait à la sienne, et surtout, des moyens d’y parvenir.
Si les deux arcanistes avaient presque gâché leur amitié lors du regrettable épisode des fiançailles rompues, en venant même à un incident opposant leurs habiletés respectives de legilimens et d’occlumens, ils avaient recommencé à se fréquenter avec régularité, refaisant le monde entre deux réflexions spirituelles et des commentaires sur l’ordre du monde. Calum était certes capable de se montrer suave et décidément charmant avec n’importe quelle âme qu’il croisait, mais il n’en demeurait pas moins qu’il croyait à l’importance d’une société rangée, et que si on le lui avait demandé, la sécurité valait largement le sacrifice de quelques libertés (idéalement, celles des autres). Derrière lui, la voix chevrotante d’un des elfes de maison de ses parents annonça l’arrivée de son invité. « Monsieur Muller, maître Calum ». Le juriste s’agaçait toujours de se faire appeler par son prénom par l’être servile, mais il fallait se rendre à l’évidence : dans cette maison, il était le fils, l’héritier – pas le maître. La créature disparut dans un son de craquement caractéristique, et il ne restait plus, derrière elle, que les traits altiers du Muller. Un sourire éclaira le visage de Calum, qui serra la main d’Octave d’une franche poignée de main. « Bonsoir, Octave. » Dehors, le soleil tirait quelques derniers rayons, qui perçaient à peine le voile de pluie qui envahissait le ciel depuis la matinée. « De bonnes nouvelles à partager sur nos recherches? »
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
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Re: la société des potionnistes disparus (octave i)
Sam 24 Avr 2021 - 23:31
La société des potionnistes disparus ft. @Calum BragnamLondres est triste et montre son visage le plus gris, alors que la pluie frappe contre les vitres de son auto. Son attention détournée du vieux livre qu’il a en main, Octave porte son regard sur l’extérieur, détaillant chaque élément naturel ou urbain qui passe devant ses yeux. Il n’apprécie guère les Moldus et leur appropriation de terres pour en construire des immondicités n’arrange pas son ressentiment à leur égard. Fort heureusement, le domaine des Bragnam est assez important pour exiger des hectares de nature protégés des néfastes mundanes et il le voit bientôt s’élever devant lui alors que l’auto parcourt le dernier kilomètre l’y menant. La bâtisse peut paraître impressionnante mais le Muller est un habitué. Sa famille en possède pas moins de trois de ces domaines, qui surpassent en taille celui des Bragnam. Néanmoins, cette famille n’en est pas moins intéressante, si l’on retire cette fâcheuse histoire de sang-mêlé. Octave s’est souvent demandé si cette particularité allait le forcer à se détourner de son ami, héritier du nom, mais les intérêts que peuvent apporter une alliance avec Calum sont encore plus importants. Mais si le Muller fait l’impasse pour le moment, cela ne veut pas dire que ce sera éternel. Il est fort possible qu’un jour, il se réveille et qu’il ne supporte plus d’être en contact avec un sang souillé. L’histoire nous le dira.
L’auto s’arrête aux abords du domaine, face à l’entrée. Le sorcier s’extirpe du véhicule après qu’on lui ait ouvert la portière et il ne se passe que quelques minutes avant qu’il ne soit à l’intérieur de la grande maison, son manteau retiré et confié à l’elfe de maison. Il suit ce dernier jusqu’à la bibliothèque où il a pour habitude de retrouver Calum, ces derniers temps. Depuis la rupture des fiançailles avec sa cousine et les conflits qui en ont découlé, il est hors de question que le jeune homme se présente à la porte des Muller, ce pour un certain temps. Mais cela ne gêne en rien Octave, qui apprécie la structure dans laquelle il évolue actuellement. Décorée avec goût, la demeure des Bragnam n’est pas en reste et dégage une forte impression de grandeur. Annoncé par l’elfe, auquel il n’accorde aucune espèce d’importance, le sorcier entre et vient serrer la main de son confrère, un léger rictus en forme de demi-sourire sur le visage. C’est qu’Octave n’est pas un habitué des sourires - sauf s’ils sont habilement calculés bien sûr.
“Bonsoir, Calum. Je vois que le temps est particulièrement clément.” Se serait-il tenté à une légère petite blague ? Fort possible. Il arrive parfois que le Muller soit surprenant. Ce qu’il ne dira pas, c’est qu’il préfère cette grisaille à un trop grand soleil. Elle est en accord avec son humeur habituelle. Le jeune homme vient s’installer sur l’un des imposants fauteuils en velours qui font toute l’essence de cette pièce à l’atmosphère particulière, mais pourtant si délectable pour le sang-pur. Son regard se perd quelques instants autour de lui, avant qu’il ne revienne sur le visage marqué de son aîné.
“Quelques unes, en effet. J’ai réfléchi à la façon dont on pourrait, naturellement, stimuler la mémoire et je me suis rappelé que la sauge a un bon pouvoir là-dessus. Les Moldus l’utilisent pour traiter leurs maladies liées à la mémoire, mais j’estime que couplée à d’autres plantes, notre résultat pourrait être plus probant. Selon mes préconisations, de l’extrait pur de sauge reste la meilleure option. Bien sûr, des tests devront être conduits et il y aura besoin de déterminer à la fois la quantité et la composition exacte des mélanges. Mais je pense que la sauge peut être notre élément central. De ton côté ?” Le questionne-t-il à son tour tout en passant une jambe par-dessus l’autre. Il a toujours été question d’échange de bon procédé avec Calum, car c’est ainsi qu’ils se tirent tous deux vers le haut. Ce depuis Poudlard, quand il a remarqué l’intérêt du Britannique à son égard. Il aurait pu tout simplement l’ignorer, mais il s’est avéré qu’établir un lien amical avec le jeune homme est bien plus intelligent que simplement le rejeter pour la perdition de son sang. Et quand il y a une réelle opportunité à saisir, l’ambitieux Octave n’est jamais bien loin.
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Re: la société des potionnistes disparus (octave i)
Ven 21 Mai 2021 - 22:02
la société des potionnistes disparus,
(mood) carpe diem. seize the day, boys.
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(mood pièce) Ses lippes s’ourlèrent à peine d’un sourire, l’amusement léger du juriste se limitant à ses prunelles vert de gris. L’Écossais n’avait jamais été homme à apprécier ce que les Britanniques nommaient small talk, y voyant une faiblesse d’esprit qui tentait de s’habiller de repères pour mieux meubler le silence. L’héritier reconnaissait pourtant au Muller cette qualité de faire usage de ce que d’autres auraient qualifié de paroles vides pour en faire d’habiles bouquets discursifs. Calum se contenta de diriger un regard entendu vers le Grymm avant de le suivre vers les fauteuils. Plutôt que de s’asseoir, l’avocat demeurait debout, les avant-bras appuyés sur le dossier capitonné du meuble faisant face à Octave. « De bonnes nouvelles à partager sur nos recherches? » Si le futur chef de la Bragnam & Brothers avait réalisé un doctorat en double cursus justice magique et sciences occultes, ses véritables talents se situaient au niveau du développement des affaires et des services juridiques de l’entreprise familiale. Ses connaissances larges des arcanes sorcières, spécifiquement sur les questions de mémoire, lui étaient plus qu’utiles, mais en ce qui concernait les potions, l’aîné des Bragnam s’estimait heureux de pouvoir compter sur la collaboration de potionnistes de talent. Il y avait les salarié.es de la B&B, bien sûr, mais rares étaient les âmes aussi roublardes et ingénieuses que celles de son associé plus jeune en la matière. Un homme ne valait que son réseau, et malgré le fâcheux incident des fiançailles rompues, celui de Calum trahissait une ingéniosité qui compensait largement pour son statut de sang.
Le disciple de Thémis fixa les traits de son cadet lorsqu’il établit l’avancement de ses travaux en matière de potions liées à la mémoire. Il s’agissait d’un nouveau chantier de recherches de la Bragnam & Brothers, et l’ex-grymm désormais chef du développement des affaires avait la ferme intention d’offrir cette nouvelle branche en guise d’héritage à l’entreprise centenaire de sa famille. Il y avait l’héritage double – celui du sang dont il faudrait rétablir l’honneur et celui de la corporation. Machinalement, l’Écossais replaça une plume dont la pointe formait désormais un angle parfaitement droit avec l’arête du carnet contre lequel il était posé. « J’ai pu entrer en contact avec un psychomage de Sainte-Mangouste, qui a accepté de nous servir de répondant du côté médicomagique de la recherche ». @Kashmiri Sanahuja lui avait paru être un professionnel au caractère flegmatique et discret, un atout certain – la personnalité du psychomage lui importait relativement peu au demeurant, mais dans ce genre de collaboration les êtres contraires ne s’accordaient pas toujours nécessairement. L’héritier Bragnam avait également eu l’occasion de faire la rencontre de sa stagiaire, la jeune @Juliet Blackthorn – petite dernière d’une bonne famille (si on pouvait un tant soit peu considérer que les mystérieux Blackthorn en soient une, mais quel sang mêlé pouvait réellement juger de ces choses, lui rétorquerait-on volontiers s’il osait seulement en proférer la pensée à voix haute).
« À voir si nos sujets devraient venir de Sainte-Mangouste ou du grand public, il y aurait certainement moins d’approbations éthiques à obtenir si nous faisions appel à l’ensemble de la population, mais les sujets risquent d’être de moins grande qualité. » Surtout, le fils aîné n’était pas encore titulaire des rênes de l’entreprise : son patriarche avait refusé d’allonger l’ensemble des gallions requis pour l’innovation espérée par son héritier. Le partenariat public-privé avec l’hôpital réputé était donc un prérequis non-négociable afin de faire fructifier les nouveaux projets qu’envisageait le juriste. Calum posa un regard tranquille vers les prunelles claires d'@Octave Muller. Avec le Grymm, il valait généralement mieux ne pas avancer trop rapidement - son ami avait la roublardise de leur maison commune et de meilleures dents que la plupart des sauriens qui en habitaient les murs.
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Re: la société des potionnistes disparus (octave i)
Dim 23 Mai 2021 - 13:03
La société des potionnistes disparus ft. @Calum BragnamSe retrouver dans cette bibliothèque est toujours un plaisir que, même si Octave ne démontre pas, il ne boude pas pour autant. L’ambiance studieuse qui y règne laisse place à l’une de ses activités favorites en ce monde : la réflexion. Calum et lui ne tombent pas toujours d’accord, nulle surprise à cela, mais l’entrain de leurs discussions a toujours le caractère du respect et d’une reconnaissance intellectuelle mutuelle. Lorsqu’il s’installe sur ce fauteuil, Octave sait déjà ce qu’il va répondre au sorcier face à lui. Espère-t-il que ces informations lui plairont ? Une part de lui l’aimerait, mais l’autre n’attend pas de reconnaissance spécifique de la part de Calum. Car quand le Muller sait qu’il a raison, aucune autre opinion n’a de valeur à ses yeux. La sauge est l'élément qui composera la potion qu’ils souhaitent voir naître et mettre sur le marché. Il en sera ainsi et pas autrement. Le sang-mêlé a toujours été aux faits de la personnalité du Grymm et il sait parfaitement que discuter sa recherche n’est pas utile. Il ne le fait d’ailleurs pas et Octave ne quitte pas son regard alors qu’il apporte, à son tour, une information supplémentaire pour le succès de leur entreprise. Le Muller écoute attentivement cela, bien que son regard soit régulièrement détourné par la pluie battant contre le verre des fenêtres, chantant une mélodie si douce à ses oreilles. Cette vision est relaxante et lui permet de se concentrer davantage sur les propos de Calum.
Octave n’a jamais été un grand fan de la psychomagie mais il doit bien admettre que dans ce cas précis, avoir recours à l’un de ses spécialistes est nécessaire. Pas de test sans sujet et il leur serait difficile d’aborder la mémoire en mettant de côté tout le charabia médical auquel il n’accorde, d’ordinaire, que peu d’attention. Il n’est pas sans se rappeler d’ailleurs, qu’il connaît une certaine stagiaire dans cette section médicale qu’il pourrait utiliser à sa guise, au besoin. Octave n’a confiance en personne, à part en lui-même, et il ne connaît aucun médicomage pour qui il est susceptible de fermer les yeux sans se poser de question.
“Commençons par Sainte-Mangouste, même si la perspective de cette baisse de qualité ne m’enchante guère. Nous pourrons toujours, plus tard, effectuer nos tests sur une public bien plus large.” Octave aimerait dire qu’il se fout de l’opinion publique. Il le pense, l’accepte comme tel, mais il ne peut pas le dire et en a parfaitement conscience. Il joue d’ailleurs de cela dans la perception que les autres ont de lui. Faire appel à Sainte-Mangouste, c’est s'octroyer un allié de taille et l’ambition de leur projet nécessite des partenaires solides sur lesquels se reposer - surtout en cas de scandale éthique. Il peut être parfois bon de prendre des risques, mais pas trop tôt. Leurs essais n’ont même pas encore commencé, il serait dommage qu’ils se voient annuler pour une raison aussi tendancieuse que l’éthique…
“On parlerait de combien de sujets, exactement ?” Pour ne pas dire cobayes, un mot qu’il a régulièrement envie d’emprunter pour décrire toute personne subissant ses expériences. Et il y en a plus qu’on ne l’imagine. Octave a toujours aimé faire ses petites mixtures dans son coin et les tester sur des sujets ignorants qu’ils en étaient. Mais pour un projet de cette envergure, les choses devront être faites dans les règles et c’est tout aussi appréciable. Le sorcier baisse les yeux sur la manche de sa veste et en retire une petite poussière.
- InvitéInvité
Re: la société des potionnistes disparus (octave i)
Dim 27 Juin 2021 - 20:56
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(mood pièce) Le siècle aurait pu être précédent qu’on n’y aurait vu aucune tache – deux jeunes hommes discutant de l’avenir du monde ou des leurs, qu’importait. L’essentiel était là : la bibliothèque en guise d’écrin pour leurs costumes fraichement pesés et les réflexions alchimistes des sorciers résonnaient doucement contre les bruits mats de la pluie sur les carreaux vitrés de la demeure des Bragnam. Octave lui avait partagé le fruit de ses propres recherches, avec le ton final de qui n’attendait pas de répliques d’opposition, mais Calum n’avait pas l’intention de lui barrer la route – l’aîné Bragnam connaissait ses propres forces, et s’il était doué en potions, il l’était également assez pour reconnaître le génie chez les autres, et l’utiliser. Il hocha donc la tête, avant de parler de ses propres recherches de sujets vivants en guise de premier tour de leurs essai. « Commençons par Sainte-Mangouste, même si la perspective de cette baisse de qualité ne m’enchante guère. Nous pourrons toujours, plus tard, effectuer nos tests sur une public bien plus large. » Calum acquiesça, lui aussi impatient d’avancer, mais réaliste quant à la faisabilité de la chose en l’état. « Et avec des résultats concrets, il deviendra plus aisé de convaincre mon père d’allouer des sommes du département de l’Innovation à ce projet. » Les sommes, toujours les sommes – mais au sein d’une entreprise comme la leur, les fonds se devaient d’être correctement pesés et balancés, et les fonds de tiroir surprise n’existaient pas.
Lorsque le Muller le questionna au sujet de leurs patients-cobayes, les sourcils de Calum se froncèrent légèrement. C’était trop peu à son sens, mais ils devraient faire usage de patience. « Huit, pour l’instant. Il semblerait que les amnésiques ne constituent pas la majorité de la patientèle de Kashmiri », expliqua le juriste à son cadet. « Ce n’est pas assez pour généraliser, forcément, mais ça pourrait suffire pour débloquer les fonds nécessaires au sein de la Bragnam. » Calum aurait pu faire certains sacrifices et financer ces recherches à plus grande échelle lui-même, étant membre d’une famille argentée – pas à la mesure des grandes familles de sang pur dont les noms semblaient gravés sur les pierres maçonnées du Ministère. Aux Blackthorn, Muller, Hangbé et Wakefield, il laissait les richesses qu’on ne comptait plus. Les Bragnam étaient riches, mais se devaient d’être prudents dans leurs investissements, qui ne reposaient pas sur des rentes centenaires mais bien des placements intelligemment menés dans leur propre entreprise. Calum souhaitait en diversifier lentement le rendement afin de protéger la base de la Bragnam & Brothers en cas de danger financier. Surtout, les entrepreneurs savaient très bien qu’une fois une compagnie lancée, elle devait se suffire à elle-même. Les projets d’expansion ne pouvaient être mesurés qu’à l’aune des capacités pécuniaires de la personne morale, jamais physique – une entreprise servait à remplir les poches de ses propriétaires, pas à les vider. « En attendant que le prochain directeur en prenne les rênes », compléta l’Écossais, avant d’adresser un sourire discret à Octave. « C’est officiel – mon père l’a annoncé aux autres administrateurs. Je prends les rênes de la Bragnam en janvier prochain. » Pour ses trente ans, apposer une nouvelle vision à l’entreprise familiale, la voir croire, elle, et les investissements qui y fleurissaient. Le quasi-trentenaire en piaffait déjà d’impatience.
- Joeïa YoonMODO - Modératrice
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Re: la société des potionnistes disparus (octave i)
Mer 7 Juil 2021 - 14:28
La société des potionnistes disparus ft. @Calum Bragnam“C’est ce vers quoi nous tendons” acquiesce-t-il. La question des fonds a toujours été problématique et se démontre encore comme persistante. La somme dont ils disposent présentement ne suffira jamais à entretenir un tel projet et les premiers résultats seront donc décisifs sur l’avenir de leur entreprise. Les Muller ne manquent pourtant pas d’argent et Octave a longuement réfléchi à l’idée d’investir avec la fortune familiale dans ce projet hors du commun. Cependant, le potionniste n’est pas seul détenteur des biens et une approbation de Carlisle est plus que nécessaire pour débloquer de tels fonds. Parfaitement conscient de cela, Octave a décidé qu’il ne ferait appel à son père qu’en dernier recours. S’ils peuvent s’en sortir avec les Bragnam et le succès de leurs tests pour le moment, c’est tout aussi bénéfique. Mais surtout, malgré son appréciation du personnage, le Muller n’a pas entièrement confiance en cette société que, pour rappel, Calum ne dirige nullement. Le risque n’est pas zéro.
“Huit” murmure patiemment Octave en frottant le rebord de sa veste de son index. Non, le chiffre n’est pas satisfaisant mais leurs options sont limitées et, passez-moi l’expression, ils doivent faire avec les moyens du bord. Le risque est grand car si peu de cobayes est susceptible de ne pas convaincre les grands décisionnaires quant au financement du projet. Une bonne trentaine aurait été préférable et il en vient presque à se demander s’il ne pourrait pas y faire quelque chose. Choisir quelques personnes ici et là, les oublietter… et compléter ainsi le groupe de recherche. Lui n’y verrait aucun mal mais il a bien conscience que ce n’est pas le cas de la plupart des sorciers. Calum en faisant peut-être partie. “Si nous n’avons pas le choix.”
Il tourne alors la tête vers son partenaire d’affaires quand ce dernier lui annonce la ‘bonne nouvelle’. Une autre personne se serait réjouie pour les bonnes raisons, aurait pris le sang-mêlé dans ses bras et l’aurait félicité en grandes pompes - car oui, c’est un grand événement. Mais Octave n’a jamais été un grand amateur des effusions sentimentales et se contente d’un simple sourire en coin et d’un regard satisfait. Car oui, cette nouvelle leur sera bénéfique pour le projet. Avec Calum aux commandes, la question de l’investissement ne se posera plus.
“C’est une bonne nouvelle, je te félicite. Je sais à quel point tu attendais une telle opportunité. Nous n’avons plus qu’à tenir le coup jusque là et il sera ensuite bien plus facile de mettre à exécution notre projet.” Le Muller sait qu’il ne connaîtra pas le même destin. Il n’est pas l’aîné et il n’y a aucune raison pour qu’il soit un successeur. De toute manière, bien qu’il soit plus méritant que Caël, il n’est pas certain de le vouloir. Les ambitions de Carlisle ne sont pas les siennes, en voici la preuve concrète. Il ne voit pas son père flirter avec un sang-mêlé pour se frayer un chemin vers le haut d’un autre panier que le sien. Octave, lui, a parfaitement conscience que les Muller ne peuvent pas se contenter d’être seuls au sommet. Il faut des alliés et il s’assure peu à peu les Bragnam à ses côtés, ce malgré les déboires de sa sœur. Mais bon, les femmes… on n’a jamais vraiment pu compter dessus.
“As-tu déjà réfléchi à ta première décision en tant que directeur ? Elle déterminera tout ton succès à venir.”
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