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Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Dim 25 Avr 2021 - 15:31
Il était 14h45 ce samedi après-midi, et chez les Fastenburry, c'était le branle-bas de combat. Dans à peine une quinzaine de minutes, je devais être en ville, mais là, j'étais accroché à mon téléphone comme à une bouée de sauvetage.
J'avais déjà passé pas moins d'une demi heure à trouver les clefs de la voiture, et alors qu'on allé partir, Mary avait dû partir à la librairie, car d'après son collègue, il y avait un problème au niveau de la réserve, et il n'allait pas réussir à gérer ça tout seul. Adieu sa journée de repos. Et moi, je me retrouvais à devoir emmener Emma au goûter d'anniversaire de sa copine de crèche. À cet instant, je me détestais d'avoir insisté pour que comme moi, ma fille aille d'abord à l'école moldue avant de faire son entrée à Poudlard, et je comprenais pourquoi mes parents avaient refusés toutes les invitations.
Si, avec la présence apaisante de ma femme, je me sentais de jouer le parfait père sans le moindre pouvoir, là, tout seul, entouré d'une foule de bambins en furie, je n'étais pas sûr de tenir le coup. Et j'étais encore moins prêt à assumer les conversations avec les autres parents. "Et vous, vous faites quoi dans la vie ?" "Oh, j'arrête des mages noirs, je me bats contre des trolls ou des dragons, je me porte garant de lycanthropes, la routine quoi !". Non, vraiment, j'étais pas prêt pour cette après-midi. J'avais besoin d'un soutien moral, et la première idée qui m'était venu, c'était Ava. Grande amie de ma femme, elle était également la marraine d'Emma. Mary m'a raconté qu'elle avait pris un poste à l'université, alors elle n'allait pas refuser de voir sa filleule préférée et de secourir son père quand même ?
Je t'en pries Ava ... Je ferais ce que tu veux en échanges ! Mary a eu une urgence au boulot et je me sens vraiment pas d'y aller seul. Tu sais très bien comment je suis avec les enfants. Steuplait steuplait steuplait ....
J'avais retrouvé son numéro, et me voilà en train de la supplier au téléphone pour qu'elle vienne m'aider. Oui, ça fait mal à l'ego de demander de l'aide pour supporter une bande de gnomes en couches culottes, mais je connaissais plutôt bien mes limites. Un géant ? Cool ! Une organisation criminelle ? Pas de problème. Une crèche ? Pitié, à l'aide ! Heureusement, l'amie d'Emma avait le bon goût de ne pas être née en décembre. Je craignais plus que tout le jour où j'aurais à fêter un Noël avec les moldus et que j'aurais à faire à ce monstre maléfique qu'est leur père Noël.
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Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Lun 26 Avr 2021 - 23:08
Évidemment, Aveleen avait fini par accepter. Il y avait eu un soupçon de désespoir dans la voie de William qui avait su la faire sourire, même si la créature qui frôlait à peine les un mètre de haut et qui avait entortillé son pouce au pan de sa chemise d’un bleu délavée American Vintage valait bien le déplacement, et la bave parfum dentifrice à la fraise qu’elle était en train d’y laisser. Tandis qu’ils attendaient devant la porte des Hatcher, une peluche de la taille d’un demi Bouvier coincée entre sa taille et son bras - Mary ayant au moins eu l’idée d’anticiper le cadeau, sinon ils auraient dû s’accommoder de la collection douteuses de William concernant ses expéditions d’Auror - la photographe passait ses doigts libres dans les cheveux de sa filleule. Il y avait quelque chose de particulièrement doux dans la sensation avec laquelle ils s’éparpillaient en bouclettes entre ses doigts. Aveleen se souvenait encore du sentiment qui l’avait assaillie lorsqu’on lui avait glissé le nourrisson entre ses bras soudainement exempts de toute adresse. Trois kilogrammes de responsabilité emmaillotés dans un grand lange blanc coincé dans le creux de son coude, elle avait eu un curieux sentiment de vide en cartographiant les traits paisibles du nourrisson. C’était une drôle de vacuité que celle-ci : il y avait tant de fragilité dans la courbure de la bouche en coeur, dans le mouvement rêveur de ses joues alors qu’elle tétait sa langue, tant de besoins à satisfaire et si peu de moyens de communications, tant de tendresse dans les soupires d’expiration de nourrisson repu et satisfait. Évidemment, c’était un simple grasping, purement neurologique : mais la petite Emma avait enroulé ses doigts autour d’elle lorsqu’elle avait approché son pouce, et l’incroyable sensation d’avoir quelqu’un se raccrochant à sa nature si prompt à l’évasion, l’avait doucement émue. La proposition du couple avait achevé de faire larmoyer ses yeux déjà javellisés et elle avait hoché la tête, les mots étonnement gommés par la reconnaissance à l’idée des pages vides qu’il lui faudrait écrire à ses cotés.
Les souvenirs. Il fallait apprendre à devenir des souvenirs dans les yeux des enfants, avait-elle lu un jour. Et cette journée promettait d’être suffisament colorée pour en laisser quelque chose saveur sucre Tagada, aussi Aveleen laissa son doigts glisser le long de la joue rebondie de la petite fille, venant taquiner l’oreille et lui arrachant un petit rire qui s’éparpilla sur le palier alors qu’elle gigotait, sa robe de princesse ondulant autour d’elle. La porte s’ouvrit enfin sur un père de famille débordant d’énergie, un tablier de cuisine à la couleur douteuse cinglant ses hanches, une spatule à la main dégoulinant de sauce barbecue. N’importe quelle publicitaire l’aurait engagé sur le champ pour promouvoir le père du vingt-et-unième siècle.
— Bienvenue chez les Hatcher ! Fit-il avec une voix débordante d’énergie, qui aurait eu de quoi alimenter tout le quartier pavillonnaire en électricité s’il venait à y avoir un court-circuit.
Ce qui ne serait peut-être pas une mauvaise idée, songea la photographe alors qu’ils pénétraient dans le jardin de l’arrière court après quelques civilités d’usage. Des câbles s’entortillaient un peu partout sur la pelouse tandis qu’un ronronnement aérien alimentait en permanence la spectaculaire structure gonflable en forme de château princier qui trônait dans le fond du jardin. Et qui récolta un tel succès qu’Emma se catapulta vers ses amies sans même lancer un seul regard vers son pauvre père, vers qui Aveleen coulait à présent une œillade franchement amusée : on aurait dit un poisson extrait de sa marre et qui agonisait sur la berge. Il n’avait finalement pas tant exagéré que ça, pensait-elle avec tendresse tout en lorgnant vers Maggie Hatcher, déguisée en fée et qui prenait visiblement très à coeur l’anniversaire de sa princesse, louvoyant entre les invités tout en distribuant de quoi égayer un peu les tenues des parents.
— Tout ce que je voudrais tu as dit Will ? minauda-t-elle avec innocence alors que la mère de famille s’approchait d’eux d’un pas décidé.
(Musique)Quelqu’un venait de pousser les basses du jardin, poussant Aurora dans les aiguës tandis que la plupart des petites filles reprenaient la dernière trouvaille de Disney pour venir torturer les oreilles des adultes. « Ah ah ah ah» scandaient un coeur de petites Elsa - contredisant l’idée selon laquelle toute foule finissait par chanter juste — tandis que plusieurs parents grimaçaient quant aux prouesses artistiques de leurs enfants. La Reine des Neige, volume un et deux inclus — pas de jalousie — était une agonie lente, songea Aveleen alors que l’hôte se plantait enfin devant eux avec un sourire reléguant celui de son mari au rang de pâle Ezra.
— Les Fastenburry ! S’exclama-t-elle avec chaleur. Bienvenue à Arendelle, pépia-t-elle, en désignant d’un mouvement du bras la décoration toute faite d’argenté et de bleu dont elle semblait particulièrement fière.
On avait savamment éparpillé du coton sur les tables dans une tentative d’imitation neigeuse et un Olaf dont des bulles savonneuses sortaient par la bouche rencontrait d’ailleurs un franc succès auprès de quelques princesses en devenir qui s’amusaient à les attraper de leurs doigts rebondis.
— Vous prendrez bien un petit déguisement ? Rugit-elle alors qu’un nouveau « Ah ah ah ah » fracassait les oreilles de tout le monde.
Aveleen avait déjà plongé les mains dans le panier sans laisser ne serait-ce que l’opportunité à William de cligner des yeux. Une nano-seconde plus tard, elle couronnait déjà son auror sinistrement désabusé par cette effervescence d’une couronne de plastique d’un rose éclatant, et lui fourrait dans le même élan la baguette magique assortie dans les mains.
— Tu vois William, c’est là qu’on voit toutes tes qualités de policier : tu as une capacité de camouflage étonnante. Je suis à deux doigts de te confondre avec la belle au bois dormant, rigola-t-elle, mordant ses lèvres pour étouffer un éclat de rire.
— Oh Monsieur Fastenburry, vous ferriez un magnifique assistant pour notre magicien qui vient d’arriver, surenchérit Maggie en désignant l’agitation qui était en train de s’organiser autour d’un stand. Venez, venez ! Fit la mère de famille en posant une main sur l’épaule de chasseur de mage noir.
Et en fidèle alliée et insupportable sourire enfantin charmeur, du haut de son château gonflable, la Princesse Emma se fendit d’un éclat de rire reconnaissable entre tous, avant de descendre avec excitation le toboggan en tapotant dans ses petites mains potelées.
Des souvenirs, songeait quant à elle Aveleen avec tendresse. Des souvenirs en éclats de rire et images indélébiles.
@William Fastenburry :
Les souvenirs. Il fallait apprendre à devenir des souvenirs dans les yeux des enfants, avait-elle lu un jour. Et cette journée promettait d’être suffisament colorée pour en laisser quelque chose saveur sucre Tagada, aussi Aveleen laissa son doigts glisser le long de la joue rebondie de la petite fille, venant taquiner l’oreille et lui arrachant un petit rire qui s’éparpilla sur le palier alors qu’elle gigotait, sa robe de princesse ondulant autour d’elle. La porte s’ouvrit enfin sur un père de famille débordant d’énergie, un tablier de cuisine à la couleur douteuse cinglant ses hanches, une spatule à la main dégoulinant de sauce barbecue. N’importe quelle publicitaire l’aurait engagé sur le champ pour promouvoir le père du vingt-et-unième siècle.
— Bienvenue chez les Hatcher ! Fit-il avec une voix débordante d’énergie, qui aurait eu de quoi alimenter tout le quartier pavillonnaire en électricité s’il venait à y avoir un court-circuit.
Ce qui ne serait peut-être pas une mauvaise idée, songea la photographe alors qu’ils pénétraient dans le jardin de l’arrière court après quelques civilités d’usage. Des câbles s’entortillaient un peu partout sur la pelouse tandis qu’un ronronnement aérien alimentait en permanence la spectaculaire structure gonflable en forme de château princier qui trônait dans le fond du jardin. Et qui récolta un tel succès qu’Emma se catapulta vers ses amies sans même lancer un seul regard vers son pauvre père, vers qui Aveleen coulait à présent une œillade franchement amusée : on aurait dit un poisson extrait de sa marre et qui agonisait sur la berge. Il n’avait finalement pas tant exagéré que ça, pensait-elle avec tendresse tout en lorgnant vers Maggie Hatcher, déguisée en fée et qui prenait visiblement très à coeur l’anniversaire de sa princesse, louvoyant entre les invités tout en distribuant de quoi égayer un peu les tenues des parents.
— Tout ce que je voudrais tu as dit Will ? minauda-t-elle avec innocence alors que la mère de famille s’approchait d’eux d’un pas décidé.
(Musique)Quelqu’un venait de pousser les basses du jardin, poussant Aurora dans les aiguës tandis que la plupart des petites filles reprenaient la dernière trouvaille de Disney pour venir torturer les oreilles des adultes. « Ah ah ah ah» scandaient un coeur de petites Elsa - contredisant l’idée selon laquelle toute foule finissait par chanter juste — tandis que plusieurs parents grimaçaient quant aux prouesses artistiques de leurs enfants. La Reine des Neige, volume un et deux inclus — pas de jalousie — était une agonie lente, songea Aveleen alors que l’hôte se plantait enfin devant eux avec un sourire reléguant celui de son mari au rang de pâle Ezra.
— Les Fastenburry ! S’exclama-t-elle avec chaleur. Bienvenue à Arendelle, pépia-t-elle, en désignant d’un mouvement du bras la décoration toute faite d’argenté et de bleu dont elle semblait particulièrement fière.
On avait savamment éparpillé du coton sur les tables dans une tentative d’imitation neigeuse et un Olaf dont des bulles savonneuses sortaient par la bouche rencontrait d’ailleurs un franc succès auprès de quelques princesses en devenir qui s’amusaient à les attraper de leurs doigts rebondis.
— Vous prendrez bien un petit déguisement ? Rugit-elle alors qu’un nouveau « Ah ah ah ah » fracassait les oreilles de tout le monde.
Aveleen avait déjà plongé les mains dans le panier sans laisser ne serait-ce que l’opportunité à William de cligner des yeux. Une nano-seconde plus tard, elle couronnait déjà son auror sinistrement désabusé par cette effervescence d’une couronne de plastique d’un rose éclatant, et lui fourrait dans le même élan la baguette magique assortie dans les mains.
— Tu vois William, c’est là qu’on voit toutes tes qualités de policier : tu as une capacité de camouflage étonnante. Je suis à deux doigts de te confondre avec la belle au bois dormant, rigola-t-elle, mordant ses lèvres pour étouffer un éclat de rire.
— Oh Monsieur Fastenburry, vous ferriez un magnifique assistant pour notre magicien qui vient d’arriver, surenchérit Maggie en désignant l’agitation qui était en train de s’organiser autour d’un stand. Venez, venez ! Fit la mère de famille en posant une main sur l’épaule de chasseur de mage noir.
Et en fidèle alliée et insupportable sourire enfantin charmeur, du haut de son château gonflable, la Princesse Emma se fendit d’un éclat de rire reconnaissable entre tous, avant de descendre avec excitation le toboggan en tapotant dans ses petites mains potelées.
Des souvenirs, songeait quant à elle Aveleen avec tendresse. Des souvenirs en éclats de rire et images indélébiles.
@William Fastenburry :
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Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Sam 8 Mai 2021 - 23:08
Elle avait dit oui ! Je pouvais, même à travers l'intermédiaire du téléphone, sentir le ton amusé de sa voix. Pensait-elle que j'en rajoutais une couche ? Que pour moi, cet anniversaire n'allait pas réellement être une épreuve à traverser, et que j'avais besoin d'un soutien si je voulais donner l'illusion du père de famille idéal, et surtout, du père de famille normal ? Elle n'imaginait pas à quel spectacle elle allait avoir droit alors.
Et puis ces temps-ci, j'avais les nerfs plus à fleur de peau qu'à mon habitude. Cela faisait un peu plus d'un mois que mon rythme de travail avait ... changé ? J'ai toujours beaucoup travaillé sur mes enquêtes, mais ce meurtre au sein même du ministère avait changé la donne. J'avais presque dû supplier pour qu'on m'accorde de rentrer pour le week end. Certaines hautes sphères mettaient la pression sur le bureau de aurors pour classer cette affaire vite et bien, mais elle s'avérait en fait assez complexe, et donnait bien de quoi se casser la tête et vider son énergie. Et l'énergie, j'en avais assez peu, vu les nuits catastrophiques que je passais, à faire des cauchemars sur le sort de ma femme parce que j'avais trop réfléchis à une soit disant vision d'un petit con qui s'était bien foutu de ma gueule quelques mois plus tôt.
Voir arriver la douce photographe fut comme une bouffée d'air frais, alors que j'étais encore en train de faire de mon mieux pour que les boucles brunes de mon petit ange démoniaque ne viennent pas se coincer dans le velcro de cette robe de princesse qui avait coûtée bien trop chère en argent moldu pour sa qualité. Je me confondais alors en remerciement envers ma sauveuse du jour, avant d'embarquer tout ce beau monde comme une parfaite petite famille dans la voiture dont j'avais enfin retrouvé les clefs. Direction l'est de la ville, chez les Hatcher ! Enfin, déjà ... comment on démarre ? Bon, je n'ai pas beaucoup callé. 10 fois sur 4 kilomètres, c'est rien, non ? Quand à faire le créneau, j'y suis parvenu, par magie. Littéralement. Pourquoi les voitures ne savent pas se garer seules, ce serait bien plus pratique !
La douceur de cet après-midi du début du mois d'avril avait permis à l'archétype de super papa 2.0 de faire griller de la saucisse dans l'arrière jardin. Jardin que je découvrais ... ma foi ... décoré ? Ma petite princesse me quitta sans le moindre remords afin de se joindre à une tribu d'autres princesses, et quelqu'un eut la merveilleuse idée de donner sa chance à une certaine reine glaciale de pousser sa chansonnette. Quiconque était à l'origine de ça était d'un sadisme sans nom envers tous les parents présents ici, et devait détester le voisinage alentour par la même occasion.
C'est sur cette joyeuse cacophonie qu'une fée qui rendrait pâle d'envie les sirènes que j'avais pu rencontrer au cours de ma longue carrière s'approcha de nous. Alors que j'allais lui signaler que j'étais LE Fastenburry, et qu'Aveleen n'était en rien mon épouse, la marraine de ma fille ne me laissa pas un instant de répit. Tout ce que tu voudras ... Pourquoi est-ce que j'ai dis ça déjà ?
En moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, je me retrouve affublé d'une couronne et d'une baguette magique d'un rose qui sied à merveille à mon temps, entouré de deux femmes gloussant. D'habitude, on glousse pour mon charisme un peu brut, pas pour mes attributs de princesses. Ceci dit, que la reine se pose des questions, j'étais peut-être son enfant perdu, tellement la couronne semblait faite pour moi. Tout cela se voyait bien entendu sur mon visage qui affichait une joie non dissimulée ... Oui, c'est ironique. Non mais sérieusement, j'ai vraiment une tête à être une princesse ? Pourquoi est-ce qu'on avait voulu que notre fille aille à la crèche moldu déjà ? C'est moi qui avait insisté ? Ok, demain je l'inscrit avec les autres enfants de sorciers. Je remet toute ma vie en question à cet instant.
Mais comment garder un air renfrogné quand j'entends l'indescriptible rire de mon enfant, tintinnabulant comme mille clochettes qu'on aurai doucement secoué. Un sourire léger se dessine sur mon visage, bien que mon regard envers la douce Aveleen signifie quelque chose du genre "on va retrouver chacune de tes dents à chaque spot où tu as pu prendre une photo dans ta vie". Il faut dire quelle était en train de m'entraîner avec entrain vers un "magicien".
Il faut savoir qu'il y a des choses qui me terrorise. Les anniversaires d'enfants, les pères noëls, ça, vous l'avez compris. Mais il y a autre chose. La magie. Non mais alors ne soyez pas si choquez. Je ne vous parle pas de sorcellerie, je suis un sorcier, le genre de personne qui à la vaisselle qui se fait toute seule (oui, je sais, les laves vaisselles existent, mais ils ne rangent pas la vaisselle eux même, hehe) et dont la communauté préfère armer leurs forces de frappes de bout de bois plutôt que de flingues. (J'ai tenté une fois de soumettre l'idée avec un petit groupe de né moldus et sang mêlés d'introduire les armes moldus dans notre arsenal. Un peu plus d'eau à mon moulin pour ceux qui s'indignés déjà qu'un sang pur comme moi fréquente ce genre de personnes. Ils nous toujours pas compris que "traitre à son sang" sonne comme un compliment à mes oreilles quand il est prononcé par leurs bouches verruqueuses.) Bref, je parle de la magie moldue. Parce que je ne la comprend pas. Comment diable ce lapin sort du chapeau, comment sait-il qu'elle est ma carte, et encore pire, comment peut-il couper une femme en deux et la réassembler ensuite ?
Pourtant, me voilà projeté à côté du dit magicien qui semble trouver en ma présence comme son assistante du jour un situation des plus cocasse. Et me voilà, devant un parterre d'enfant, à devoir jouer le père idéal avec beaucoup d'autodérision, pour faire bonne figure. Je n'ai qu'une envie, fuir à toute vitesse. Je comprends la biche qui se retrouve prise dans les feux d'une voiture en pleine nuit. Alors je déglutis, et je laisse Pedro le magnifique extirper une pièce de mon oreille, et des foulards de mon nez. Je suis mort à l'intérieur, sachez le. Allez Will, tu fais ça pour Emma. Souris, et agite ta baguette à paillette.
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Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Lun 10 Mai 2021 - 12:36
Emma avait le rire contagieux, qui s’éparpillait un peu partout à mesure qu’elle faisait voleter sa robe pour venir rejoindre le petit groupe de princesse qui s’agglutinait tout proche du magicien et sa Reine désabusée. Aveleen cueillit sa filleule avant que celle-ci ne percute de plein fouet une des tables. Il s’en était fallu de peu pour envoyer dans les airs les bols remplis de nounours en guimauve et de langues de chats acidulées. Les Hatcher n’avaient pas fait le choses à moitié : c’est une orgie sucrée, une avalanche de crocodiles multicolores, de dragées et d’arlequins. C’était une embuscade soignée, promesse d’une trop grande excitation pour les heures à venir, et toutes les bouteilles de jus de fruits et de sodas n’étaient que des complices supplémentaires. La petite main d’Emma se glissa dans la sienne avec l’insistance propre aux enfants de son âge : il fallait suivre, et tout de suite, parce qu’il y avait une aventure quelques part à vivre qui nécessitait un témoin silencieux. Ou en l’occurence : une paire de jambes pour venir s’y lover. L’Irlandaise se laissa donc échouer dans l’herbe, Emma tout contre elle, qu’elle entoura de ses bras avant de lui déposer un baiser chatouilleux dans le cou :
— Qu’est-ce que tu penses de ton père comme ça ? Questionna-t-elle après plusieurs minutes de spectacle, ses yeux rieurs filant tout droit vers William, qui se tenait à coté de l’animateur avec autant d’aisance qu’une poule lâchée en plein milieu de la cage d’un chien.
Emma avait enfoncé son pouce dans sa bouche, comme pour mieux se concentrer, tétant son doigts dans un réflexe qu’Aveleen persistait à trouver encore adorable.
— Il a l’air bête, finit-elle par dire d’une voix mouillée.
Les enfants manquaient de filtre, mais c’était savoureux.
Presque autant que les expressions successives de William, qui tenait sa baguette de plastique comme s’il s’était agis d’un objet particulièrement dangereux. Quand Pedro le lui demandait, le sorcier agitait l’objet pailleté dans un sens ou dans l’autre, tout en lançant des regards d’une particulière noirceur à son bourreau. Et dire que cet homme arrêtait des tueurs en série. La couronne était tellement petite qu’elle ne faisait qu’accentuer le ridicule de la situation, du reste. Les mains de la photographe se glissèrent quand même le long des petites hanches de l’enfant, qu’elle gratouilla avec énergie jusqu’à estimer que la sentence pour s’être moqué de William s’était vu payée par suffisament d’exclamations hilares. A quelques mètres d’eux, le magicien haut en couleur des Hatcher tirait à grand renfort d’encouragements, des rubans mis bout à bout des oreilles de l’auror, avant de se fendre d’une révérence toute en modestie.
— Et maintenant, qui veut un animal magique ? S’écria le sorcier de pacotille, tout en portant à sa bouche un ballon qu’il gonfla d’une très longue expiration.
Tel un ressort, Emma bondit de ses genoux pour venir rejoindre la petite file qui se formait tout près de Merlin et de la Princesse enchantée. Aveleen se redressa, glissa sa main dans la poche de son pantalon pour venir en ressortir son smartphone. Cela ne remplacerait évidemment pas la qualité de son argentique, mais c’était déjà bien suffisant pour emprisonner pour toujours le sourire exaspéré de William. Et il aurait été dommage que son amie d’enfance ne loupe une telle occasion : en parfaite moldue - accomplie à l’occasion de ses nombreux voyages sans aucun contact avec sa propre communauté - la photographe cadra en contre plongée sa filleule, qui même en trouvant son père « bête » semblait particulièrement fière de le voir tenir un des rôles principaux de l’anniversaire. L’enfant le regardait avec juste ce qu’il fallait d’ébahissement et d’amusement et Aveleen déclencha une rafale de prises, faisant bien attention à cadrer sur la même ligne William, qu’elle fini par rejoindre.
— Je crois que j’ai mon nouveau fond d’écran, lui glissa-t-elle en s’approchant, agitant son appareil photo de second choix entre ses doigts. Mary va pouvoir profiter elle aussi de ce grand moment.
A coté d’eux, Pedro le magnifique - c’était du moins ce que disait la banderole - jouait de sa dextérité pour transformer un énième ballon en la figure en un chien, sous les yeux extasiés des enfants.
— Et toi princesse, quel animal veux-tu ? Demanda enfin le magicien à la petite Emma.
— Un Botruc, innova-t-elle en replaçant une mèche qui lui tombait sur le front.
Ses doigts pleins de bonbon laissèrent une trace de sucre dans ses cheveux. En face d’elle, le magicien était tout aussi dubitatif que ce que le mot lui inspirait. Heureusement, les élucubrations d’une enfant de quatre ans pouvaient passer sans soucis pour un monde imaginaire, aussi Aveleen laissa sa petite protégée se dépatouiller de l’ignorance du fameux Pédro.
— Je ne sais pas faire les botruc, esquiva-t-il habilement en exagérant un soupire de déception. Mais je sais faire tous les animaux du zoo ! Tu as déjà été au zoo n’est-ce-pas ? Lui demanda-t-il. Emma hocha la tête vigoureusement. C’est lequel, ton animal préféré là bas ?
— Le dragon noir des Hé, des Hébra, fit-elle en se concentrant. Elle enleva son pouce de sa bouche, preuve que le mot était particulièrement compliqué. Des Hé-bri-des, acheva-t-elle en faisant un effort d’articulation.
— Mais dans quel zoo tu as emmené ta fille ? Rigola à demi voix Aveleen tout en regardant avec compassion Pedro se heurter à un cas particulièrement complexe selon lui de délires enfantins.
L’enfant le fixait avec espoir. Il fini donc par attraper un des ballons noirs, puis dans un bruit de plastique qui faisait presque mal aux oreilles, il plia plusieurs extrémités jusqu’à esquisser la forme grossière d’un volatile à pattes. Il tendit ensuite la bestiole à une Elsa un brin perplexe. C’est à dire que même elle trouvait la comparaison avec l’être fantastique qu’elle avait déjà vu, bien éloignée de la réalité.
— Et voilà ton dragon ma jolie !
Les petits doigts réceptionnèrent l’animal.
— Il crache du feu, au moins ? Soupira-t-elle avec un espoir palpable.
Pedro se pencha vers elle, l’air le plus sérieux du monde.
— Bien sur ! Se défendit le faux magicien. Si tu y penses assez fort !
Il lui adressa un clin d’œil, tandis qu’Aveleen finissait par glisser une main autour des épaules de la petite fille pour libérer le pauvre intermittent.
— Chérie, tu n’as pas un autre paquet d’allumette, ou un briquet ? Questionna Monsieur Hatcher derrière eux, qui peinait visiblement à faire partir les braises de l’appareil dernier cri qui trônait fièrement en plein milieu du jardin.
En Américain probablement refoulé, il semblait avoir choisi le modèle le plus gros - et probablement le plus onéreux - du salon de jardinage local. Et en parfait bureaucrate de la semaine et aventureux du week-end, Monsieur Hatcher semblait à présent amèrement regretter que le dit barbecue ne possède pas une option d’allumage automatique. Le brasier du diable ressemblait cruellement à une plaisanterie : quelques charbons dégageaient à peine une légère fumée blanche, qui s’élevait péniblement dans l’air, dispersée par les mouvements agités du père de famille, qui cherchait par tous les moyens à faire repartir les flammes.
— Vas-y Krokmou ! Entendit subitement Aveleen.
Et tout se passa beaucoup trop vite pour qu’elle n’ait le temps de réagir. Entre les mains d’Emma, la créature sembla soudain s’animer, et une bouche imaginaire fendit le plastique pour venir cracher une gerbe de feu, tout droit en direction de Monsieur Hatcher.
— Qu’est-ce que tu penses de ton père comme ça ? Questionna-t-elle après plusieurs minutes de spectacle, ses yeux rieurs filant tout droit vers William, qui se tenait à coté de l’animateur avec autant d’aisance qu’une poule lâchée en plein milieu de la cage d’un chien.
Emma avait enfoncé son pouce dans sa bouche, comme pour mieux se concentrer, tétant son doigts dans un réflexe qu’Aveleen persistait à trouver encore adorable.
— Il a l’air bête, finit-elle par dire d’une voix mouillée.
Les enfants manquaient de filtre, mais c’était savoureux.
Presque autant que les expressions successives de William, qui tenait sa baguette de plastique comme s’il s’était agis d’un objet particulièrement dangereux. Quand Pedro le lui demandait, le sorcier agitait l’objet pailleté dans un sens ou dans l’autre, tout en lançant des regards d’une particulière noirceur à son bourreau. Et dire que cet homme arrêtait des tueurs en série. La couronne était tellement petite qu’elle ne faisait qu’accentuer le ridicule de la situation, du reste. Les mains de la photographe se glissèrent quand même le long des petites hanches de l’enfant, qu’elle gratouilla avec énergie jusqu’à estimer que la sentence pour s’être moqué de William s’était vu payée par suffisament d’exclamations hilares. A quelques mètres d’eux, le magicien haut en couleur des Hatcher tirait à grand renfort d’encouragements, des rubans mis bout à bout des oreilles de l’auror, avant de se fendre d’une révérence toute en modestie.
— Et maintenant, qui veut un animal magique ? S’écria le sorcier de pacotille, tout en portant à sa bouche un ballon qu’il gonfla d’une très longue expiration.
Tel un ressort, Emma bondit de ses genoux pour venir rejoindre la petite file qui se formait tout près de Merlin et de la Princesse enchantée. Aveleen se redressa, glissa sa main dans la poche de son pantalon pour venir en ressortir son smartphone. Cela ne remplacerait évidemment pas la qualité de son argentique, mais c’était déjà bien suffisant pour emprisonner pour toujours le sourire exaspéré de William. Et il aurait été dommage que son amie d’enfance ne loupe une telle occasion : en parfaite moldue - accomplie à l’occasion de ses nombreux voyages sans aucun contact avec sa propre communauté - la photographe cadra en contre plongée sa filleule, qui même en trouvant son père « bête » semblait particulièrement fière de le voir tenir un des rôles principaux de l’anniversaire. L’enfant le regardait avec juste ce qu’il fallait d’ébahissement et d’amusement et Aveleen déclencha une rafale de prises, faisant bien attention à cadrer sur la même ligne William, qu’elle fini par rejoindre.
— Je crois que j’ai mon nouveau fond d’écran, lui glissa-t-elle en s’approchant, agitant son appareil photo de second choix entre ses doigts. Mary va pouvoir profiter elle aussi de ce grand moment.
A coté d’eux, Pedro le magnifique - c’était du moins ce que disait la banderole - jouait de sa dextérité pour transformer un énième ballon en la figure en un chien, sous les yeux extasiés des enfants.
— Et toi princesse, quel animal veux-tu ? Demanda enfin le magicien à la petite Emma.
— Un Botruc, innova-t-elle en replaçant une mèche qui lui tombait sur le front.
Ses doigts pleins de bonbon laissèrent une trace de sucre dans ses cheveux. En face d’elle, le magicien était tout aussi dubitatif que ce que le mot lui inspirait. Heureusement, les élucubrations d’une enfant de quatre ans pouvaient passer sans soucis pour un monde imaginaire, aussi Aveleen laissa sa petite protégée se dépatouiller de l’ignorance du fameux Pédro.
— Je ne sais pas faire les botruc, esquiva-t-il habilement en exagérant un soupire de déception. Mais je sais faire tous les animaux du zoo ! Tu as déjà été au zoo n’est-ce-pas ? Lui demanda-t-il. Emma hocha la tête vigoureusement. C’est lequel, ton animal préféré là bas ?
— Le dragon noir des Hé, des Hébra, fit-elle en se concentrant. Elle enleva son pouce de sa bouche, preuve que le mot était particulièrement compliqué. Des Hé-bri-des, acheva-t-elle en faisant un effort d’articulation.
— Mais dans quel zoo tu as emmené ta fille ? Rigola à demi voix Aveleen tout en regardant avec compassion Pedro se heurter à un cas particulièrement complexe selon lui de délires enfantins.
L’enfant le fixait avec espoir. Il fini donc par attraper un des ballons noirs, puis dans un bruit de plastique qui faisait presque mal aux oreilles, il plia plusieurs extrémités jusqu’à esquisser la forme grossière d’un volatile à pattes. Il tendit ensuite la bestiole à une Elsa un brin perplexe. C’est à dire que même elle trouvait la comparaison avec l’être fantastique qu’elle avait déjà vu, bien éloignée de la réalité.
— Et voilà ton dragon ma jolie !
Les petits doigts réceptionnèrent l’animal.
— Il crache du feu, au moins ? Soupira-t-elle avec un espoir palpable.
Pedro se pencha vers elle, l’air le plus sérieux du monde.
— Bien sur ! Se défendit le faux magicien. Si tu y penses assez fort !
Il lui adressa un clin d’œil, tandis qu’Aveleen finissait par glisser une main autour des épaules de la petite fille pour libérer le pauvre intermittent.
— Chérie, tu n’as pas un autre paquet d’allumette, ou un briquet ? Questionna Monsieur Hatcher derrière eux, qui peinait visiblement à faire partir les braises de l’appareil dernier cri qui trônait fièrement en plein milieu du jardin.
En Américain probablement refoulé, il semblait avoir choisi le modèle le plus gros - et probablement le plus onéreux - du salon de jardinage local. Et en parfait bureaucrate de la semaine et aventureux du week-end, Monsieur Hatcher semblait à présent amèrement regretter que le dit barbecue ne possède pas une option d’allumage automatique. Le brasier du diable ressemblait cruellement à une plaisanterie : quelques charbons dégageaient à peine une légère fumée blanche, qui s’élevait péniblement dans l’air, dispersée par les mouvements agités du père de famille, qui cherchait par tous les moyens à faire repartir les flammes.
— Vas-y Krokmou ! Entendit subitement Aveleen.
Et tout se passa beaucoup trop vite pour qu’elle n’ait le temps de réagir. Entre les mains d’Emma, la créature sembla soudain s’animer, et une bouche imaginaire fendit le plastique pour venir cracher une gerbe de feu, tout droit en direction de Monsieur Hatcher.
- InvitéInvité
Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Mar 11 Mai 2021 - 11:09
Il y a des moments dans la vie d'un homme qui mettent à mal sa propre vision de la masculinité. Bien sûr Will que tu restes un homme avec ta couronne en forme de cœur sur la tête. Heureusement que je n'entendais pas les propos de ma fille, car les enfants sont bien cruels, mais comme on dit, la vérité sort de leur bouche. Oui, j'avais l'air bête, et personne dans l'assemblé ne se cachait de me le faire ressentir, pas même ce foutu Pedro.
Pas plus qu'Aveleen d'ailleurs, qui, alors que le magicien du jour produisais à la chaîne des chiens de couleurs criardes, ne se priva pas de venir me narguer avec l'image qu'elle venait de prendre de moi. Elle va crever de jalousie de ne pas avoir pu venir. fis-je, sincère. Quand il s'agissait de se foutre de moi, mon épouse n'était généralement pas la dernière sur la liste !
Mon attention se reporta ensuite sur ma fille, car c'était à son tour de demander un animal à réaliser à l'incroyable - LE MAGNIFIQUE pardon - Pedro. Un sourire attendri apparu sur mon visage lorsqu'elle demanda un Botruc. Bien entendu, elle ne pouvait pas encore saisir que cet homme qui se dit magicien ne voit pas une seule seconde ce que peut être cet animal. Dommage pour lui, il aurait été des plus aisés à réaliser à l'aide d'un de ses ballons. Bien plus simple, en tout cas, que le second choix de ma fille. Que veux tu, c'est Mary qui choisi ses sorties, et le mois dernier, c'était Disneyland. Remarque, si je pouvais, moi aussi je voudrais d'un dragon domestique. Non, pas le moins du monde, et encore moins un de ceux sur lesquels elle avait flashée à la foire internationale magique. Mais je devais jouer le jeu, et m'extasier devant cet amas informe qui venait d'être réalisé, très très loin de l'original.
Le reste se passa si vite que je ne suis pas certain de savoir exactement retracer la chronologie des évènements si on me la demande. Allumette. Krokmou. Boule de feu. Oh par Merlin ... C'est moi qui lui avait montré ce foutu dessin animé.
Par habitude, j'avais gardé ma baguette, la vrai, pas celle à paillettes, tout contre mon bras, cachée par la manche de ma veste. D'un petit mouvement de poignet, je la fit glisser, force de l'habitude, dans ma main droite, et par bonheur, elle était parfaitement dissimulée par son alter ego rose. Ma main gauche fouilla ma poche à la recherche de quelque chose, n'importe quoi. Ah, euh, non, pas ça ... Pourquoi j'avais ça dans ma poche moi ? Et ça ? Un bâton de sucette ? Ne pose pas de questions dont tu ne veux pas connaitre la réponse Will. Bon, ça fera l'affaire. Heureusement, j'étais un expert en sortilèges imprononcés et métamorphoses. Bousculant Pedro, je me jetais sur la boule de feu, tandis que le bâton de sucette se transformait en une fusée de feu d'artifice. Quelques mètres à peine avant le roi du barbecue, je parvins à faire rencontrer le projectile enfantin et ma création, et allumant cette fusée, je déviais sa trajectoire pour la faire monter dans le ciel, où elle explosa dans une bruit sourd et une gerbe d'étincelles. Je faisais confiance à la marraine de ma fille pour avoir entre temps rendu son aspect des plus inoffensif au simulacre de dragon en hélium.
Poussant un soupir de soulagement, je regardais le père Hatcher. Je crois qu'Emma a voulu rendre son dragon plus vrai que nature ... Désolé, elle a dû trouver là où vous aviez caché le clou du spectacle. J'essayais de faire passer sur mon visage un air mi amusé, mi contrits, parce que vous savez, les enfants, c'est mignon mais qu'est-ce que c'est turbulant ... Mais l'absence de réponse de Hatcher me laissa perplexe. Il avait le regard fixé sur ma main. Pas la droite, qui ne tenait bien que la baguette en toc, l'autre ayant rejoint tout aussi vite qu'elle en était sortie l'intérieur de ma manche. Non, la gauche, celle qui avait déviée pour tous une fusée d'artifice, et pour Aveleen et moi, celle qui avait attrapé au vol une balle de feu, me rappelant mes vieilles années de Quidditch à Poudlard. J'ai toujours dit que j'aurais été meilleur attrapeur que poursuiveur, mais on ne m'a jamais cru. 20 ans plus tard, en voilà la preuve.
Néanmoins cet air ahurie en fixant ma main me fait prendre conscience d'une chose. J'ai mal. Très mal même, au point que je retiens mon visage d'esquisser une grimace douloureuse. Et cette subtile odeur de cochon grillé, elle ne venait pas du barbecue. Oh par la barbe de Merlin ...
- InvitéInvité
Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Sam 15 Mai 2021 - 19:10
Hatcher avait des yeux grands comme des soucoupes, la lèvre molle et les jambes tremblantes. Il contempla le ciel avec un mélange de perplexité et d’horreur, fixant de ses yeux ébahis ce que William lui avait présenté comme le coupable d’une pareille explosion, dont quelques gerbes incandescentes continuaient de pleuvoir tout autour de lui. La photographe referma ses bras autour de la silhouette sanglotante de la petite fille qui s’était blottie contre elle, laquelle avait compris sa bêtise avant même de s’en trouver incriminée. D’une caresse, Aveleen gagna sa joue et y imprima de légers mouvements. A leurs pieds gisaient les vestiges du dragon, que l’enseignante avait percé d’un grattement insistant d’ongle : c’était une métamorphose innocente et enfantine, mais absolument pas solide. Cela n’était ni plus ni moins qu’un ballon de baudruche, qu’une pensée magique avait rendu pendant un instant éphémère un réceptacle àmagie.
— Je crois qu'Emma a voulu rendre son dragon plus vrai que nature ... Désolé, elle a dû trouver là où vous aviez caché le clou du spectacle, lui monta de toute pièce l’Auror.
Mais le père de famille n’écoutait pas. Pas plus que l’Irlandaise, qui fixait comme la plupart des gens qui commençaient à s’agglutiner autour d’eux, la main de l’auror. Seuls ses réflexes de sorciers lui avaient permi de bondir aussi rapidement, conjuguant à la fois une particulière dextérité et une analyse complète de la situation. L’urgence pouvait sidérer et paralyser beaucoup. Mais chez William, elle avait simplement activé des voies d’adrénaline rompues à l’exercice : il s’était mis en mouvement d’un seul élan, d’un seul souffle, extrayant la baguette de sa manche et investissant chaque nanoseconde avec une efficacité méthodique. La seule chose à laquelle il n’avait pas réfléchi, c’était qu’il n’était pas en matériel ignifugé. Mais elle avait passé suffisament d’heure à tenter en vain de rassurer Mary comme quoi son époux rentrerait entier pour savoir que cet homme avait la fâcheuse tendance à se croire invincible.
— Shhht, souffla Aveleen en se baissant à hauteur de la petite fille.
De gros sanglots nimbaient ses pommettes rondelettes d’autant de petits sillons témoignant de sa culpabilité. Du doigt, la photographe les essuya jusqu’à venir tarir directement contre ses cils le flot incessant.
— Écoute moi, souffla-t-elle à sa filleule, tout en cherchant à capter son attention. Un instant plus tard, elle l’enfermait dans l’immensité de son regard azuréen. Tu n’as pas fait exprès. Et je sais que tu ne recommenceras pas.
Les yeux de la petite fille feignirent de s’échapper, mais Aveleen lui attrapa les joues, alors que l’agitation ambiante ne lui laissait que peu de temps. Elle ne voulait pas surajouter la culpabilité d’avoir blesser son père, estimant que la peur avait été plus que suffisante pour quelque chose d’aussi incontrôlable qu’une pulsion magique enfantine.
— Tu vas aller jouer avec tes amis, maintenant.
— Mais, sanglota-t-elle en bougeant son petit visage. Papa...
— ... est d’accord avec moi, lui souria-t-elle en essuyant de ses lèvres les derniers traces de larmes, embrassant ses petites paupières humides.
— Tu pourras souffler sur sa main ? Fit-elle avec grand sérieux. Maman elle fait comme ça quand j’ai mal.
Aveleen se retint de grimacer. Elle avait donc vu.
— Promis, lui répondit-elle néanmoins en la poussant vers le château gonflable. File.
Et alors qu’elle se remettait debout, elle se rendit compte du soudain capharnaüm alentour.
—Mais que tu es stupide, Oliver Hatcher ! Éructa Maggie Hatcher en frappant du plat de la main le crâne de son mari. Qu’est-ce qu’on avait dit pour le feu d’artifice ?
— Mais puisque je te dis que cela n’est pas une de mes fusées !
— Donc tu ne nies même pas d’en avoir acheté ! S’indigna t’elle dans un piaillement aigu.
— Vous devriez mettre de l’eau froide dessus, conseillait une mère de famille en s’approchant de William.
— Bien sur que non, froide ! Vous voulez qu’il hurle à la mort ? Non, il faut commencer par du tiède ! Argumenta une autre en s’approchant à son tour.
— J’appelle les pompiers, alla de son avis une troisième en se précipitant vers son sac à main.
— L’hôpital est à cinq minutes à pied, il aura plus vite fait de s’y rendre ! Oliver, rend-toi au moins utile, va chercher tes clés de voiture !
— Si je peux me permettre, quand je faisais des numéros avec du feu...
— Alors vous, vous en avez assez fait, coupa une Maggie Hatcher hors d’elle en fusillant du regard un Pedro qui n’avait plus rien de magnifique, et qui par ailleurs n’y était pour rien. Des dragons ? Vous ne pouviez pas vous contentez de faire des chiens, comme tout le monde ? Qu’est ce que vous avez mis dans la tête de cette petite ?
— Excusez-moi, joua des coudes Aveleen tout en écartant les différents parents pour rejoindre son ami. Ta fille propose que je souffle sur ta blessure, fit-elle en s’approchant enfin de lui.
De près, c’était bien pire, en définitive. L’épiderme semblait grisonnant, comme du parchemin prêt à se rompre, dont il aurait suffit d’en attraper un endroit pour venir en retirer tout un pan comme un gant fait de chairs. L’Irlandaise grimaça sincèrement, tout en lui attrapant le coude de gestes délicats.
— Mais je crois que ça ne suffira pas, termina-t-elle sa phrase en regardant d’un peu plus près les dégâts.
Il ne devait même pas souffrir à un tel degré de brûlure. Ses terminaisons nerveuses ressemblaient probablement elles aussi à des côtelettes grillées. Sa main était déjà en train de gonfler et des taches noirâtres apparaissaient un peu partout. La meilleure option aurait été un transplanage en urgence à Sainte-Mangouste, mais il était complexe voir impossible de refuser une prise en charge moldue en plein milieu de cette avalanche de conseils et de regards préoccupés. William et sa main étaient devenus le centre d’attention de tous les apprentis urgentistes en mal de réaction héroïque. Maggie les exhorta à suivre vers la cuisine dans une explosion de reproches scandalisés envers son mari qui ne savait plus quel ordre suivre - les clés de la voiture, allumer l’eau, trouver un linge propre et s’excuser en même temps. Aveleen maintint fermement le coude de son ami alors qu’une main allumait le mitigeur.
— Attends que l’eau soit tiède, lui ordonna t’elle en glissant ses propres doigts pour vérifier la température. Puis, lentement, elle entreprit de faire couler un peu d’eau recueillie dans sa paume le long de la peau de William, craignant que le débit de l’installation ne soit trop agressif pour ce qu’il restait de son épiderme. Will, souffla-t-elle à voix basse tandis que l’agitation autour leur laissait un vague instant de répit, il te faut des soins sorciers sinon tu vas garder des séqu...
— Oliver va vous emmener à l’hôpital, intervint soudain Maggie tandis que son mari, penaud, agitait les clés devant son nez. Nous gardons votre petite princesse, partez tranquilles !
Elle commençait sincèrement à devenir aussi agaçante que les chansons qui passaient en boucle dans le jardin.
— Non, tenta la photographe. Nous... ne sommes pas suivis ici et puis il a... enfin un... hôpital spécialisé pour les... membres de la police ? Hasarda l’Irlandaise.
— C’est beaucoup plus simple d’aller à coté, insista Maggie. Enfin, vous voyez bien que c’est une urgence votre mari ne peut pas attendre !
— On en a pour quelques minutes en voiture. Moins d’une minute même si je roule vite ! Exhorta Oliver.
— J’ai un ami qui a perdu l’usage de ses doigts en négligeant l’urgence d’une brûlure. Il faut se dépêcher ! Le chirurgien a d’ailleurs dis que cela avait été une question de temps, si la nécrose n’avait pas eu le temps de s’installer ils auraient pu...
— Oliver va démarrer la voiture ! Rugit de nouveau Maggie.
— Je connais un médecin en service de gastro-entérologie je vais l’appeler pour que vous passiez plus vite ! C’est le cousin d’une amie à ma belle-sœur...
— Je viens de récupérer votre sac Madame, tenez ! Fît une autre personne en faisant irruption dans la cuisine ou ils étaient presque une dizaine à s’entasser autour du blessé.
Perdue, faisant toujours couler de l’eau sur la main de William, la photographe lui glissa un regard à mi chemin entre la consternation et la résignation. Ils ne pouvaient pas non plus fuir et que William revienne ensuite à la crèche avec une main dans un parfait état. Ils ne pouvaient pas non plus quitter la fête sans aller au service d’urgence le plus proche. Ils étaient coincés.
— Et donc, chéri, tenta-t-elle avec un humour plein de nervosité, on fait quoi maintenant ?
@William Fastenburry
— Je crois qu'Emma a voulu rendre son dragon plus vrai que nature ... Désolé, elle a dû trouver là où vous aviez caché le clou du spectacle, lui monta de toute pièce l’Auror.
Mais le père de famille n’écoutait pas. Pas plus que l’Irlandaise, qui fixait comme la plupart des gens qui commençaient à s’agglutiner autour d’eux, la main de l’auror. Seuls ses réflexes de sorciers lui avaient permi de bondir aussi rapidement, conjuguant à la fois une particulière dextérité et une analyse complète de la situation. L’urgence pouvait sidérer et paralyser beaucoup. Mais chez William, elle avait simplement activé des voies d’adrénaline rompues à l’exercice : il s’était mis en mouvement d’un seul élan, d’un seul souffle, extrayant la baguette de sa manche et investissant chaque nanoseconde avec une efficacité méthodique. La seule chose à laquelle il n’avait pas réfléchi, c’était qu’il n’était pas en matériel ignifugé. Mais elle avait passé suffisament d’heure à tenter en vain de rassurer Mary comme quoi son époux rentrerait entier pour savoir que cet homme avait la fâcheuse tendance à se croire invincible.
— Shhht, souffla Aveleen en se baissant à hauteur de la petite fille.
De gros sanglots nimbaient ses pommettes rondelettes d’autant de petits sillons témoignant de sa culpabilité. Du doigt, la photographe les essuya jusqu’à venir tarir directement contre ses cils le flot incessant.
— Écoute moi, souffla-t-elle à sa filleule, tout en cherchant à capter son attention. Un instant plus tard, elle l’enfermait dans l’immensité de son regard azuréen. Tu n’as pas fait exprès. Et je sais que tu ne recommenceras pas.
Les yeux de la petite fille feignirent de s’échapper, mais Aveleen lui attrapa les joues, alors que l’agitation ambiante ne lui laissait que peu de temps. Elle ne voulait pas surajouter la culpabilité d’avoir blesser son père, estimant que la peur avait été plus que suffisante pour quelque chose d’aussi incontrôlable qu’une pulsion magique enfantine.
— Tu vas aller jouer avec tes amis, maintenant.
— Mais, sanglota-t-elle en bougeant son petit visage. Papa...
— ... est d’accord avec moi, lui souria-t-elle en essuyant de ses lèvres les derniers traces de larmes, embrassant ses petites paupières humides.
— Tu pourras souffler sur sa main ? Fit-elle avec grand sérieux. Maman elle fait comme ça quand j’ai mal.
Aveleen se retint de grimacer. Elle avait donc vu.
— Promis, lui répondit-elle néanmoins en la poussant vers le château gonflable. File.
Et alors qu’elle se remettait debout, elle se rendit compte du soudain capharnaüm alentour.
—Mais que tu es stupide, Oliver Hatcher ! Éructa Maggie Hatcher en frappant du plat de la main le crâne de son mari. Qu’est-ce qu’on avait dit pour le feu d’artifice ?
— Mais puisque je te dis que cela n’est pas une de mes fusées !
— Donc tu ne nies même pas d’en avoir acheté ! S’indigna t’elle dans un piaillement aigu.
— Vous devriez mettre de l’eau froide dessus, conseillait une mère de famille en s’approchant de William.
— Bien sur que non, froide ! Vous voulez qu’il hurle à la mort ? Non, il faut commencer par du tiède ! Argumenta une autre en s’approchant à son tour.
— J’appelle les pompiers, alla de son avis une troisième en se précipitant vers son sac à main.
— L’hôpital est à cinq minutes à pied, il aura plus vite fait de s’y rendre ! Oliver, rend-toi au moins utile, va chercher tes clés de voiture !
— Si je peux me permettre, quand je faisais des numéros avec du feu...
— Alors vous, vous en avez assez fait, coupa une Maggie Hatcher hors d’elle en fusillant du regard un Pedro qui n’avait plus rien de magnifique, et qui par ailleurs n’y était pour rien. Des dragons ? Vous ne pouviez pas vous contentez de faire des chiens, comme tout le monde ? Qu’est ce que vous avez mis dans la tête de cette petite ?
— Excusez-moi, joua des coudes Aveleen tout en écartant les différents parents pour rejoindre son ami. Ta fille propose que je souffle sur ta blessure, fit-elle en s’approchant enfin de lui.
De près, c’était bien pire, en définitive. L’épiderme semblait grisonnant, comme du parchemin prêt à se rompre, dont il aurait suffit d’en attraper un endroit pour venir en retirer tout un pan comme un gant fait de chairs. L’Irlandaise grimaça sincèrement, tout en lui attrapant le coude de gestes délicats.
— Mais je crois que ça ne suffira pas, termina-t-elle sa phrase en regardant d’un peu plus près les dégâts.
Il ne devait même pas souffrir à un tel degré de brûlure. Ses terminaisons nerveuses ressemblaient probablement elles aussi à des côtelettes grillées. Sa main était déjà en train de gonfler et des taches noirâtres apparaissaient un peu partout. La meilleure option aurait été un transplanage en urgence à Sainte-Mangouste, mais il était complexe voir impossible de refuser une prise en charge moldue en plein milieu de cette avalanche de conseils et de regards préoccupés. William et sa main étaient devenus le centre d’attention de tous les apprentis urgentistes en mal de réaction héroïque. Maggie les exhorta à suivre vers la cuisine dans une explosion de reproches scandalisés envers son mari qui ne savait plus quel ordre suivre - les clés de la voiture, allumer l’eau, trouver un linge propre et s’excuser en même temps. Aveleen maintint fermement le coude de son ami alors qu’une main allumait le mitigeur.
— Attends que l’eau soit tiède, lui ordonna t’elle en glissant ses propres doigts pour vérifier la température. Puis, lentement, elle entreprit de faire couler un peu d’eau recueillie dans sa paume le long de la peau de William, craignant que le débit de l’installation ne soit trop agressif pour ce qu’il restait de son épiderme. Will, souffla-t-elle à voix basse tandis que l’agitation autour leur laissait un vague instant de répit, il te faut des soins sorciers sinon tu vas garder des séqu...
— Oliver va vous emmener à l’hôpital, intervint soudain Maggie tandis que son mari, penaud, agitait les clés devant son nez. Nous gardons votre petite princesse, partez tranquilles !
Elle commençait sincèrement à devenir aussi agaçante que les chansons qui passaient en boucle dans le jardin.
— Non, tenta la photographe. Nous... ne sommes pas suivis ici et puis il a... enfin un... hôpital spécialisé pour les... membres de la police ? Hasarda l’Irlandaise.
— C’est beaucoup plus simple d’aller à coté, insista Maggie. Enfin, vous voyez bien que c’est une urgence votre mari ne peut pas attendre !
— On en a pour quelques minutes en voiture. Moins d’une minute même si je roule vite ! Exhorta Oliver.
— J’ai un ami qui a perdu l’usage de ses doigts en négligeant l’urgence d’une brûlure. Il faut se dépêcher ! Le chirurgien a d’ailleurs dis que cela avait été une question de temps, si la nécrose n’avait pas eu le temps de s’installer ils auraient pu...
— Oliver va démarrer la voiture ! Rugit de nouveau Maggie.
— Je connais un médecin en service de gastro-entérologie je vais l’appeler pour que vous passiez plus vite ! C’est le cousin d’une amie à ma belle-sœur...
— Je viens de récupérer votre sac Madame, tenez ! Fît une autre personne en faisant irruption dans la cuisine ou ils étaient presque une dizaine à s’entasser autour du blessé.
Perdue, faisant toujours couler de l’eau sur la main de William, la photographe lui glissa un regard à mi chemin entre la consternation et la résignation. Ils ne pouvaient pas non plus fuir et que William revienne ensuite à la crèche avec une main dans un parfait état. Ils ne pouvaient pas non plus quitter la fête sans aller au service d’urgence le plus proche. Ils étaient coincés.
— Et donc, chéri, tenta-t-elle avec un humour plein de nervosité, on fait quoi maintenant ?
@William Fastenburry
- InvitéInvité
Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Sam 15 Mai 2021 - 21:25
Une pointe de douleur. Quelque chose de fort. Mais de fugace. En l'espace de quelques secondes, je ne sens plus rien. Enfin si, je sens cette odeur caractéristique de la chair brûlée. J'ai déjà eu l'occasion de retrouver des cadavres carbonisés par l'intervention d'un dragon - un vrai, immense et mortel - et l'odeur était sensiblement la même. Mais enfin, une petite boule de flamme ne pouvait pas avoir le même pouvoir destructeur qu'un feu magique brûlant dans les entrailles d'une créature mythique. Finalement, comme tout le monde ici l'a déjà fait avant moi, je porte mon regard sur ma main.
J'ai déjà était blessé. Gravement. Plus d'une fois. J'ai choisi de ne jamais faire disparaître les cicatrices, comme un rappel à moi même que je n'étais pas immortel. Mais même la blessure purulente que m'avait valu la capture d'un grapcorne qui avait été passé à la frontière par un contrebandier qui l'avait "maladroitement" laissé s'échapper en plein Plymouth, là, tout de suite, me semblait autrement moins grave. Conscient de l'agitation qui s'était formée autour de moi, j'entendais les mots des gens sans vraiment les comprendre. Les voix me parvenaient comme si elles étaient lointaine et que j'avais la tête dans une bulle d'eau, et je ne saisissais pas la nature de ce qui se passait autour de moi. J'étais comme fasciné par l'observation de cette chair mise à vif, de cette peau ressemblant à un très vieux parchemin. Fasciné également par le fait que je ne ressentais plus rien. Ni de douleur, ni rien en réalité. Pourtant un légère brise venait jouer dans mes cheveux, mais n'affectait en rien ma main, si ce n'est en portant cette odeur de grillé un peu plus à mes narines. Cette odeur si forte ... Je ne suis pas d'un naturel impressionnable, mais soudain je senti une nausée monter et mes jambes menacèrent de se dérober. J'attrapais une chaise de jardin, l'une de celles forgées d'un même morceau de plastique blanc, et m'asseyais sans délicatesse sur ce qui était une poupée en tissus à l'effigie d'une jeune princesse aux tresses rousses, dont j'ignorais le prénom. Emma se serait sans doute moquée de moi fasse à cette aveux de mon inculture.
Emma ! Mon regard quitta d'un coup ma main et je me levais d'un bond, cherchant du regard ma fille. Après que quelques mouches noires aient obstruées un instant ma vision, je la retrouvait dans la structure gonflable, jouant avec ses amies, bien que je la surpris à lancer quelques regards dans ma direction. Je lui adressais alors un sourire rassurant, avant que mon attention ne soit prise par la seule voix qui me sembla importante en cet instant. Dis-moi qu'elle ne l'a pas vraiment vu ... Mary va me tuer. L'innocence de l'enfance me fit du bien, mais je ne voulais pas que ma fille aille se coucher ce soir avec l'image de cette affreuse brûlure en tête. Et puis si elle était comme moi, elle allait suffisamment se culpabiliser comme ça, elle n'avait pas besoin de voir à quel point j'avais pu être amoché par sa petite bêtise.
Ava avait visiblement mieux suivi que moi le brouhaha ambiant, et alors que je comprenais vaguement la situation qui été en train de se dessiner, je la suivais docilement jusque dans la cuisine du couple Hatcher, dont madame se montrait particulièrement vociférante. J'avais un peu pitié pour le dénommé Oliver qui ne savait plus où donner de la tête. Je laissais la douce photographe venir humidifier la brûlure. À ce stade, je doutais néanmoins que cela puisse avoir le moindre effet. Nous savions tous les deux ce qu'il me fallait. Je sais Ava ... Mais nous n'avions pas vraiment l'occasion d'exprimer notre opinion. Dans cette cuisine pleine de moldue, il était impensable de refuser des soins alors que très clairement, j'en avais besoin. Impossible également de leur expliquer pourquoi ceux qu'ils me proposaient ne seraient pas adaptés. Même un très bon médecin moldu ne rattraperai pas les dommage d'un feu magique, aussi petit soit-il. Car si ma peau était carbonisée, l'intérieur de ma chair, elle, continuait de se consumer alors même que le feu avait disparu depuis longtemps. Oui, je risquais d'y laisser une partie de la mobilité de ma main si un médicomage ne prenait pas ça en charge à temps. Et mes mains, c'est mon outil de travail. Après la fascination qu'avait occasionnée cette blessure, une nouvelle émotion était en train de naître tout doucement. La peur, insidieuse, de perdre un membre. Maintenant, vous rigolerez moins quand j'évoque ma crainte des jardins d'enfants bien plus que des missions pourtant censément plus dangereuses.
Je me sentais incapable de réagir au "chéri" d'Aveleen. Il était clair que c'était plus simple ainsi que d'expliquer à tout le monde pourquoi j'étais ici avec la marraine de ma fille et non pas sa mère. Aussi dépassé qu'elle, il me semblait néanmoins ne pas avoir le choix. Les moldus ne nous lâcherait pas avant que je sois en face d'un médecin dans l'hôpital voisin. C'était tout à leur honneur, ils ne pouvaient pas se douter de ce dont j'avais réellement besoin. La réaction la plus logique était donc d'obtempérer, car leurs arguments étaient imparables. Monsieur Hatcher, on vous suit. Merci madame Hatcher de vous occuper d'Emma. Rassurez la pour moi, dites lui que papa va bien, il a déjà eu à faire à des dragons plus gros que ça. Ce qui était plus que vrai. J'emboitais alors le pas à Oliver Hatcher qui nous entraîna jusqu'à son véhicule, ou plutôt celui de madame je suppose, car je voyais difficilement le roi du barbecue conduire une petite trois porte au couvre volant à moumoute rose criard. Ceci-dit, cette voiture allait parfaitement avec la couronne qui trônait toujours sur mon crâne, à défaut de la baguette pailletée que j'avais abandonné Merlin sais où.
Il n'avait pas menti, le trajet dura à peine quelques minutes, et il l'avait effectué avec bien plus d'aisance que je ne l'aurai fait, même avec mes deux mains. Je tentais d'insister, le remerciant de nous avoir conduit ici, mais qu'il n'était vraiment pas nécessaire qu'il nous accompagne dans la salle d'attente du service des urgences. Ne vous en faite pas, ma femme va s'occuper de l'administratif, vous pouvez rentrer, nous vous tenons au courant. Plus vite nous étions seuls, plus vite nous pouvions transplanner à Ste Mangouste. J'avais presque un compte fidélité là bas, après 25 ans de bons et loyaux services au bureau des aurors. Mais Oliver Hatcher était pire qu'un étalage entier de colle forte, et c'est donc à ses côtés que nous passions le sas du service, pénétrant bien malgré moi dans un univers des plus particulier.
- InvitéInvité
Re: Elle est quand même vachement grosse votre aiguille ... || Aveleen (terminé)
Sam 19 Juin 2021 - 21:47
Le trajet en voiture avait été rapide, ou du moins Oliver avait roulé comme alimenté par le courroux de sa femme. Il était soit particulièrement inquiet, soit démesurément serviable, ou bien était-ce la joie d’échapper à son insupportable épouse. Néanmoins, en le voyant franchir à leur coté les portes automatiques du centre hospitalier, Aveleen songea qu’il était grand temps que Monsieur Hatcher perde de sa sollicitude. Si la photographe était patiente, l’état de la main de William la préoccupait bien plus que de polir les relations du parc d’enfant de sa filleule. Qui plus est, la chaleur écrasante de l’établissement de santé coula sur eux dès qu’ils en franchirent le seuil et sapa définitivement les réserves de calme d’Aveleen, qui vînt docilement rejoindre la file d’attente devant le guichet d’enregistrement. Ses yeux faisaient la navette entre la brûlure et le voisin de l’année qui continuait de gesticuler et de parler dans un flot ininterrompu d’inepties qui, malgré la cordialité, ne cessaient d’exaspérer l’enseignante.
— Monsieur Hatcher, je pense qu’il faudrait que vous alliez déplacer votre voiture, finit-elle par suggérer en lorgnant sur le véhicule toujours garé en double file devant l’entrée des urgences. Puis, voyant qu’il s’apprêtait à décliner, elle surenchérit d’un air innocent : si un véhicule du Samu arrive sur la passerelle, vous allez gêner les manœuvres.
Puisqu’il était infiniment poli, l’argument paru faire mouche.
— Je vais la mettre au parking. Je reviens, promit-il.
C’est ça, songea-t-elle avec humeur en lui adressant pourtant un sourire charmant, qui se dissipa tout aussi rapidement que le moldu disparaissait de sa vue. Elle adressa une moue irritée à William, certaine qu’il était tout aussi exaspéré qu’elle, avant de reporter son attention vers l’agent administratif de l’accueil qui dardait sur eux un visage profondément ennuyé. Derrière elle, une affiche représentant un petit homme vert et une sorte de samouraï avec un sabre laser était placardée. « IdentitoWars » pouvait-on lire, tandis que le gnome aux grandes oreilles semblait dire « L’identité de tous les patients tu vérifieras, si ne pas faire d’erreur tu veux ! ». Avec ça dans son environnement de travail, Aveleen aussi, n’aurait pas spécialement envie de sourire.
— Papiers d’identité, de sécurité sociale et motif de consultation, leur demanda-t-elle justement avec affabilité sans lever les yeux de son écran, le son de sa voix irritée à moitié étouffée à travers la paroi transparente qui la séparait de la patientèle
On aurait dit qu’elle était enfermée dans un bocal, tournant inlassablement à l’intérieur. Plusieurs point d’impacts un peu partout semblaient néanmoins tristement justifier l’utilisation d’un tel dispositif.
Tandis que William sortait de son porte-feuille de quoi satisfaire l’inscription, Aveleen reprenait :
— Il s’est brulé. Sévèrement, insista-t-elle, tout en doutant sincèrement que les moldus ne puissent faire quoi que ce soit.
Le mieux aurait été qu’ils tournent les talons pour transplaner vers un structure de soin sorcière. Tout ça était particulièrement ridicule : n’avaient-ils pas suffisament donné le change ? La fenêtre d’action était peut-être celle-ci, pendant que Monsieur Hatcher persistait à garer sa voiture dans un des nombreux parking hors de prix de l’institut — le meilleur endroit pour faire payer la moitié d’un salaire n’était-il pas dans le stress des blessures d’un proche, après tout ?
— En effet, nota l’agent d’accueil qui s’était redressée sur son siège pour mieux regarder, coupant les réflexions d’Aveleen. Il y en a pour au moins trois heures d’attente avant de voir un médecin. Une infirmière vous appellera pour une première évaluation, expliqua-t-elle néanmoins en leur glissant un papier nominatif et une planche d’étiquettes. Votre poignet, celui sans la blessure, Monsieur, exigea-t-elle.
Elle passa un bracelet en plastique autour du bras de l’auror - l’identité tu vérifieras ! - , avant de les diriger vers la salle d’attente surchargée, dans laquelle ils dégotèrent deux sièges en plastiques bancaux dans un des recoins. C’était, à peu de chose près, le rendez-vous des bricoleurs du dimanche et des sportifs annuels mal échauffés : un florilège de chevilles enflées maladroitement surélevées, d’entailles entourées dans des chiffons à carreaux, ponctué ci et là par des spécimens de stupidité. A leur gauche, une femme d’une quarantaine d’année avait probablement confondu crème solaire et huile à frire et, en face d’elle, un adolescent avec une coupe de cheveux tout aussi improbable que sa situation, enchaînait les poses avec son téléphone portable pour immortaliser la mini-crosse de Hockey coincée dans sa narine gauche.
— Brandon, ça suffit, s’énervait à coté d’elle sa mère, engoncée dans un pantalon tailleur blanc qui la moulait aussi efficacement qu’un lifting des cuisses.
Elle était probablement dépitée de constater que ses gènes avaient abouti à pareille évolution. Mais Brandon avait sûrement dû se transpercer la barrière hémato-encéphalique. Ou bien était-il stupide de naissance — à moins que cela soit de génération ? Aveleen étouffa un sourire, qui disparu à l’instant ou ses yeux captaient avec effroi une silhouette connue en arrière plan.
C’est qu’il est tenace, le roi du barbecue du vingt-et-unième siècle.
— Tu aurais peut-être dû le laisser bruler, ton moldu, vu qu’il tient visiblement à passer la journée à l’hôpital, grinça-t-elle des dents avec cynisme en désignant Hatcher du menton. Je te propose qu’on attendre que l’infirmière t’appelle, planifia-t-elle ensuite rapidement, qu’on y aille tous les deux, puis quand elle nous laisse sortir pour revenir ici, tu t’arranges pour transplaner avant de rejoindre la salle d’attente. Je lui dirai alors que tu passes en service de brûlure et je me débarrasse de lui...
C’était certes un peu bancale, mais cela marcherait probablement.
— Ou alors, tu l’assommes d’un sortilège, il est au bon endroit pour un traumatisme crânien, lui murmura-t-elle tout en souriant avec une insolente hypocrisie au moldu qui venait de les reconnaître et se dirigeait à grand pas vers eux. Je suis certaine que ça te fera du bien.
Et à moi aussi, songea-t-elle.
— Quinze dollars les quatre heures ! C’est du vol ! Se plaignait déjà Oliver en s’asseyant à la gauche de William. Ça va, mon vieux ? Lança-t-il à l’auror comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Les côtelettes c’est mieux quand on les mange que quand on en devient une, hein ?
Pitié, pria silencieusement une Aveleen qui était tout, sauf pieuse, tandis qu’une infirmière se plantait en salle d’attente.
— Brandon Rogers ! Cria la blouse blanche, alors qu’Aveleen songeait sérieusement à arracher elle-même la mini-crosse de la narine afin de leur faire gagner quelque places.
— Mais dans le réniforme ! Cria soudain un brancardier en blouse blanche à quelques pas d’eux, tandis qu’un bruit peu ragoûtant emplissait soudain la salle d’attente. Non mais finissez par terre, maintenant, au point où on en est...
Cela allait être une longue, longue attente, pensa Aveleen en s’enfonçant dans sa chaise, alors que Miss Tronche-en-Friteuse s’éventait de son magasine datant des années 2016, que tripotés de doigts malades avaient manipulé avant elle.
@William Fastenburry
— Monsieur Hatcher, je pense qu’il faudrait que vous alliez déplacer votre voiture, finit-elle par suggérer en lorgnant sur le véhicule toujours garé en double file devant l’entrée des urgences. Puis, voyant qu’il s’apprêtait à décliner, elle surenchérit d’un air innocent : si un véhicule du Samu arrive sur la passerelle, vous allez gêner les manœuvres.
Puisqu’il était infiniment poli, l’argument paru faire mouche.
— Je vais la mettre au parking. Je reviens, promit-il.
C’est ça, songea-t-elle avec humeur en lui adressant pourtant un sourire charmant, qui se dissipa tout aussi rapidement que le moldu disparaissait de sa vue. Elle adressa une moue irritée à William, certaine qu’il était tout aussi exaspéré qu’elle, avant de reporter son attention vers l’agent administratif de l’accueil qui dardait sur eux un visage profondément ennuyé. Derrière elle, une affiche représentant un petit homme vert et une sorte de samouraï avec un sabre laser était placardée. « IdentitoWars » pouvait-on lire, tandis que le gnome aux grandes oreilles semblait dire « L’identité de tous les patients tu vérifieras, si ne pas faire d’erreur tu veux ! ». Avec ça dans son environnement de travail, Aveleen aussi, n’aurait pas spécialement envie de sourire.
— Papiers d’identité, de sécurité sociale et motif de consultation, leur demanda-t-elle justement avec affabilité sans lever les yeux de son écran, le son de sa voix irritée à moitié étouffée à travers la paroi transparente qui la séparait de la patientèle
On aurait dit qu’elle était enfermée dans un bocal, tournant inlassablement à l’intérieur. Plusieurs point d’impacts un peu partout semblaient néanmoins tristement justifier l’utilisation d’un tel dispositif.
Tandis que William sortait de son porte-feuille de quoi satisfaire l’inscription, Aveleen reprenait :
— Il s’est brulé. Sévèrement, insista-t-elle, tout en doutant sincèrement que les moldus ne puissent faire quoi que ce soit.
Le mieux aurait été qu’ils tournent les talons pour transplaner vers un structure de soin sorcière. Tout ça était particulièrement ridicule : n’avaient-ils pas suffisament donné le change ? La fenêtre d’action était peut-être celle-ci, pendant que Monsieur Hatcher persistait à garer sa voiture dans un des nombreux parking hors de prix de l’institut — le meilleur endroit pour faire payer la moitié d’un salaire n’était-il pas dans le stress des blessures d’un proche, après tout ?
— En effet, nota l’agent d’accueil qui s’était redressée sur son siège pour mieux regarder, coupant les réflexions d’Aveleen. Il y en a pour au moins trois heures d’attente avant de voir un médecin. Une infirmière vous appellera pour une première évaluation, expliqua-t-elle néanmoins en leur glissant un papier nominatif et une planche d’étiquettes. Votre poignet, celui sans la blessure, Monsieur, exigea-t-elle.
Elle passa un bracelet en plastique autour du bras de l’auror - l’identité tu vérifieras ! - , avant de les diriger vers la salle d’attente surchargée, dans laquelle ils dégotèrent deux sièges en plastiques bancaux dans un des recoins. C’était, à peu de chose près, le rendez-vous des bricoleurs du dimanche et des sportifs annuels mal échauffés : un florilège de chevilles enflées maladroitement surélevées, d’entailles entourées dans des chiffons à carreaux, ponctué ci et là par des spécimens de stupidité. A leur gauche, une femme d’une quarantaine d’année avait probablement confondu crème solaire et huile à frire et, en face d’elle, un adolescent avec une coupe de cheveux tout aussi improbable que sa situation, enchaînait les poses avec son téléphone portable pour immortaliser la mini-crosse de Hockey coincée dans sa narine gauche.
— Brandon, ça suffit, s’énervait à coté d’elle sa mère, engoncée dans un pantalon tailleur blanc qui la moulait aussi efficacement qu’un lifting des cuisses.
Elle était probablement dépitée de constater que ses gènes avaient abouti à pareille évolution. Mais Brandon avait sûrement dû se transpercer la barrière hémato-encéphalique. Ou bien était-il stupide de naissance — à moins que cela soit de génération ? Aveleen étouffa un sourire, qui disparu à l’instant ou ses yeux captaient avec effroi une silhouette connue en arrière plan.
C’est qu’il est tenace, le roi du barbecue du vingt-et-unième siècle.
— Tu aurais peut-être dû le laisser bruler, ton moldu, vu qu’il tient visiblement à passer la journée à l’hôpital, grinça-t-elle des dents avec cynisme en désignant Hatcher du menton. Je te propose qu’on attendre que l’infirmière t’appelle, planifia-t-elle ensuite rapidement, qu’on y aille tous les deux, puis quand elle nous laisse sortir pour revenir ici, tu t’arranges pour transplaner avant de rejoindre la salle d’attente. Je lui dirai alors que tu passes en service de brûlure et je me débarrasse de lui...
C’était certes un peu bancale, mais cela marcherait probablement.
— Ou alors, tu l’assommes d’un sortilège, il est au bon endroit pour un traumatisme crânien, lui murmura-t-elle tout en souriant avec une insolente hypocrisie au moldu qui venait de les reconnaître et se dirigeait à grand pas vers eux. Je suis certaine que ça te fera du bien.
Et à moi aussi, songea-t-elle.
— Quinze dollars les quatre heures ! C’est du vol ! Se plaignait déjà Oliver en s’asseyant à la gauche de William. Ça va, mon vieux ? Lança-t-il à l’auror comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Les côtelettes c’est mieux quand on les mange que quand on en devient une, hein ?
Pitié, pria silencieusement une Aveleen qui était tout, sauf pieuse, tandis qu’une infirmière se plantait en salle d’attente.
— Brandon Rogers ! Cria la blouse blanche, alors qu’Aveleen songeait sérieusement à arracher elle-même la mini-crosse de la narine afin de leur faire gagner quelque places.
— Mais dans le réniforme ! Cria soudain un brancardier en blouse blanche à quelques pas d’eux, tandis qu’un bruit peu ragoûtant emplissait soudain la salle d’attente. Non mais finissez par terre, maintenant, au point où on en est...
Cela allait être une longue, longue attente, pensa Aveleen en s’enfonçant dans sa chaise, alors que Miss Tronche-en-Friteuse s’éventait de son magasine datant des années 2016, que tripotés de doigts malades avaient manipulé avant elle.
@William Fastenburry
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