- Marius BonnamyNew ㄨ sorcerer's apprentice
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Fiançailles arrangées - Sytry
Mar 4 Mai 2021 - 10:29
@Sytry Muller
Zahra n’était pas une femme particulièrement anxieuse. Elle savait ce qu’elle voulait, et tous connaissaient son caractère plutôt explosif, volcanique, loin de la tranquillité du la Victoria, mais plus proche du rythme endiablé d’une charge de rhinocéros, ou d’une horde de guépards s’élançant à la poursuite de gazelle. Zahra était ce genre de femme. Déterminée. Passionnée. Extravagante. Mordante. Pourtant, la nouvelle qu’elle avait reçu au début du mois de mars l’avait tout de même chamboulé. Elle pensait pouvoir échapper à cela, elle pensait, comme dernière fille de son père, pouvoir échapper à la corvée du mariage arrangé, mais il semblait que ces traditions de sang-pur étaient tenaces, terriblement tenaces. Son père l’avait convoqué un soir, à le suivre après le repas avec le reste de la famille. Les mots de son père avaient été clairs, sans appel. Il lui avait trouvé un fiancé. « Je t’ai trouvé un fiancé Zahra. Je ne veux aucune objection, il fera un bon mari. Il s’agit du deuxième fils d’Alistair Muller, Sytry. Un garçon respectable à ce que l’on dit. ». Apparemment, elle était une bonne monnaie d’échange, surtout pour se lier avec une famille de sang pur britannique, une famille nombreuse, et son père avait réussi à négocier une alliance avec un des fils Muller, notamment le fils de directeur du département des jeux et sports magiques. Il était évident que les intérêts de sa famille seraient nombreux dans cette alliance. Zahra avait protesté. Longuement, mais son père n’avait pas transigé et en retour elle avait tout cassé chez elle en rentrant, de rage, des larmes coulant de ses yeux de gazelle. Comment avait-il pu lui faire ça ? La première de ses réactions était toujours la furie, la colère, l’éruption du volcan qu’était son âme. Elle n’avait pas le choix de choisir son fiancé, mais elle avait encore son indépendance, un minimum, alors elle ne se laisserait pas faire comme un agneau. Elle fit ses recherches sur le jeune homme, des informations difficiles à trouver tant il semblait correspondre à ces sang-pur n’aimant pas les réseaux sociaux. Alors elle l’avait observé dans un premier temps, avant de finalement prendre les cornes du buffle à pleines mains pour l’affronter. Il était au courant également, et semblait tout aussi frustré qu’elle de ce choix. Bien, elle aurait peut-être un allié. Parler dans les couloirs d’Hungcalf n’était pas le plus aidé, alors ils s’étaient donné rendez-vous, ici, à la Moufette enchantée, pour discuter de ces fameuses fiançailles. Et Zahra était sur les nerfs, ce qui ne lui ressemblait pas. Elle se mordillait nerveusement l’ongle, en faisant attention à ne pas le détruire totalement, mais pour sa manucure c’était déjà trop tard. Enervé, elle répara les dégâts juste à temps avant que son « fiancé » n’arrive. Elle s’était placé dans un coin de la pièce et avait repoussé toutes les tentatives des serveurs jusque là. La cloche de la porte tinta et elle vit le Muller s’approcher de sa table. Elle reprit son allure de reine africaine, tête haute, port altier, regard profond, une impression renforcée par ses longues boucles d’oreille. Elle le jaugea dès son arrivée, ne daignant même pas se lever à son approche. Pourtant, elle ne lui était pas hostile. Mais elle ne le connaissait pas, et elle préférait rester méfiante dans un premier temps.
- InvitéInvité
Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Lun 17 Mai 2021 - 12:30
“Le mariage est un contrat signé avec le diable.” & C’était inévitable, le couperet venait de tomber sur le derme hâlé de ma nuque, mon père m’a trouvé une fiancée. Bien sûr, il y avait des bruits de couloirs, des rumeurs m’unissant avec l’une des filles Dalgaard, mais mon père avait trouvé meilleure union : tu épouseras la jeune Hangbé, c’est une jeune femme femme respectable et sa famille est illustre. Nous sommes certains que vous aurez un mariage fructueux. Fructueux, ne dirait-on pas qu’ils parlent d’arbres fruitiers ? Après tout, ce n’est pas une surprise, ça n’a jamais été un mystère, c’est notre rôle et nous nous devons de l’accepter. Je ne connais pas personnellement cette demoiselle, et à vrai dire ça m’importe peu, mais si nous devons passer le reste de notre vie ensemble, je dois apprendre à la connaître un minimum. Ne fusse que pour jauger de sa personnalité, bien que la réputation des Hangbé n’est plus à faire, j’aime connaître mon adversaire, partenaire. Je me suis renseigné sur la demoiselle, j’ai étudié son profil, ses habitudes, et une chose est certaine : je ne vais pas m’ennuyer.
Dans son audace, elle est venue me proposer une entrevue au détour d’un couloir, un courage qui m’a de suite plu, j’aime les gens de caractère, j’y suis habitué depuis ma plus tendre enfance et c’est donc avec un sourire courtois que j’avais pris note du rendez-vous. Un regard sur l’horloge m’informe que je suis légèrement en avance et, pourtant, ma fiancée est déjà installée dans un coin du salon de thé, le regard digne des lionnes qui se préparent pour la chasse. Est-ce que je suis le gibier ? C’est une question qui m’intéresse. Elle ne se lève pas, j’arque un sourcil presque amusé par tant de défiance, ou est-ce de la méfiance ? Je compte bien le découvrir.
- Je vois que nous sommes tous les deux ponctuels, c’est déjà une bonne chose je suppose, dis-je en prenant place face à elle.
Au moins, aucun de nous ne devrait attendre trop longtemps lors des rendez-vous. Je n’aime pas attendre, je n’aime pas perdre mon temps, j’estime avoir toujours mieux à faire. C’est pour cela que je lance la discussion, ou les hostilités, ça dépendra certainement de comment on voit la chose.
- Que dirais-tu d’être honnête l’un envers l’autre ? Je pense que nous pouvons tirer profit de cette situation en travaillant ensemble et en bonne intelligence. Ce n’est pas parce que nous nous retrouvons fiancés que nous devons cesser de vivre notre vie, du moins, c’est ce que j’espère de mon côté. Loin de moi l’idée de te manquer de respect, mais, si je ne souhaite pas porter préjudice à ma famille ou la tienne, je compte tout de même garder une certaine liberté de mouvement. Mon père ne connaît pour ainsi dire rien de ma vie, et ça me convient, j’aimerais que nous puissions tous les deux trouver un accord, un terrain d’entente, pour que cet union soit pérenne et, pourquoi pas, peut-être qu’à terme nous pourrions nous entendre.
Si Zahra doit entrer dans ma vie en tant que future épouse, une très belle future épouse par ailleurs, je tien à ce qu’elle comprenne directement que j’ai une part de mystère dans ma vie que je compte bien conserver. Je suis disposé à lui entre-ouvrir la porte, si j’estime pouvoir lui faire confiance, si je vois en elle une alliée et non pas une potentielle ennemie.
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Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Jeu 24 Juin 2021 - 0:40
La méfiance était un sentiment presque animale, sauvage. Comme elle, elle qui avait grandi dans les plaines d’Afrique sur une terre rouge, sous les rayons ardents du soleil, laissant le rythme de la vie la toucher, la bénir, et la modeler. Elle était sauvage, volcanique, et aucun animal sauvage ne se laisse approcher sans se méfier, surtout si l’animal qui s’approche en face est l’objet de multiples rumeurs. En soi, Sytry n’est pas tant que cela l’objet de rumeurs, mais il vient de loin, il a grandi en Asie, là où la jeune femme a grandi en Afrique. Il est plus âgé qu’elle, et c’est un Muller, et son frère a une sinistre réputation. Celle-ci n’est peut-être pas fondée, mais elle préfère rester sur la défensive. Mais elle n’est pas passive pour autant, c’est pour cela qu’elle l’avait abordé dans un couloir, pour se voir, se parler. Elle n’allait pas attendre un dîner officiel ou pire le mariage pour apprendre à connaître celui que son père lui avait imposé. Zahra l’observe dès son entrée, elle guette chacun de ses gestes, mais aussi son attitude. Est-il plus entreprenant ou timide, agressif ou posé, tout se voyait dans l’attitude. Son esprit vipérin l’avait souvent bien aidé. Il avait sûr de lui. Le sourcil qu’il hausse quand il arrive montre sa surprise. C’est un bon point pour elle, elle n’est pas si facile que cela à appréhender, elle est imprévisible, ou en tout cas elle aime le penser. Peut-être est-il surpris quand elle ne se lève pas ? Mais fichtre, pourquoi le ferait-elle ? Elle ne le connait pas encore assez pour cela, elle reste sur la défensive. Prête à mordre, ou à fuir, si cela tourne mal. Entendez par là : si cela ne se passe pas comme elle l’imagine ou le désire.
Mon père m’a toujours appris que la ponctualité faisait le sorcier. Nos familles doivent toutes aimer la discipline je pense.
Elle a du répondant, et tout de suite, elle place les choses. Pour le moment, ils ne sont que les pions de leur famille. A eux de se prouver qu’ils sont davantage que cela. Qu’elle n’est pas qu’une Hangbé. Qu’il n’est pas qu’un Muller. D’où cette « entrevue ». Elle était nécessaire, indispensable même. Mais elle le laisse faire le premier pas. Ne serait-ce que pour ne pas se dévoiler trop rapidement. Elle l’observe, avec ses longs cils. Elle ne cille pas. Elle le fixe. Et elle l’écoute, surtout elle l’écoute, étanche aux conversations alentours, à la cloche de la porte d’entrée qui tinte à chaque nouvel arrivant, aux serveurs trop bruyants pour être polis, elle se concentre sur lui. Son rendez-vous. Son futur époux. Sa proie. Il souhaite l’honnêteté, ça tombe bien c’est ce qu’elle cherche également. Il souhaite garder une liberté de mouvement. Ce qu’il dit intéresse Zahra, qui se penche vers lui, toujours en le fixant. Elle ne répond pas tout de suite. Au contraire, elle hèle une serveuse pour commander, avant de finalement répondre au jeune homme. Il a été franc, à elle d’en faire autant. Elle a toujours été vue dans sa fratrie comme la plus exubérante, la plus folle, la moins conformiste aussi, tout le contraire de son aînée.
Un homme franc, ça me change, et j’aime ça. Je vais tâcher d’être sincère aussi. Je refuserai toujours d’aliéner ma liberté, d’être une femme soumise. Je compte bien continuer ma vie également de mon côté. J’aime quand tu parles de liberté, et j’userai toujours de la mienne, même si en tant qu’épouse, je n’aurai pas de secret pour toi. La confiance est nécessaire si nous voulons que ce mariage ait une chance de marcher. Je te le dis tout de suite. Je suis une femme qui sait ce qu’elle veut. Et je ne recule devant rien pour l’obtenir. J’ai du tempérament, et il faudra t’y faire car je ne changerai pas pour toi, je ne le fais déjà pas pour mon père. Je pense que nous pourrions nous entendre, mais si l’on se respecte tous les deux, que l’on respecte les libertés de l’autre et que l’on se fait confiance. Tu sais ce qu’on dit des femmes trahies, alors imagine si elle a du sang africain.
Stoïque depuis le début, un sourire naît sur ses lèvres, un sourire espiègle, malicieux. Elle est un volcan, à lui d’assumer celle qui sera peut-être sa future épouse.
Après, je peux concevoir que l’on ait chacun un jardin privé, mais, j’ignore ce que tu en penses, il ne faut pas que cela puisse impacter l’autre. Permets-moi une question : ton jardin secret, ce n’est quand même pas que tu es gay ? Tu ne serais pas le premier sorcier à vouloir cacher ce genre de secret par un mariage arrangé, et sache que ça ne me dérangerait absolument pas, ce serait juste plus compliqué pour certaines choses.
Zahra n’a pas sa langue dans sa poche, et elle vient de le prouver, une fois de plus, de quoi peut-être déstabiliser Sytry. Mais après tout, il voulait de la franchise, et c’est une qualité dont l’africaine ne manque pas.
- InvitéInvité
Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Lun 16 Aoû 2021 - 11:40
“Le mariage est un contrat signé avec le diable.” & Il est évident que j'ai appris mes leçons avant ce rendez-vous, j'ai cherché dans nos registres de sang pour trouver les informations concernant la lignée Hangbé, et une fois que j'y ai trouvé satisfaction, j'ai creusé un peu plus sur la personne qu'est Zahra: fière héritière au caractère volcanique, je peux déjà comprendre par son attitude que le résumé trouvé sur elle ne mentait pas; la demoiselle sait ce qu'elle veut et surement ce qu'elle vaut. Force est de constater que nous semblons déjà sur la même longueur d'onde quant à la bienséance et aux valeurs qui nous ont été inculquées, à mon plus grand plaisir.
Le face a face aurait pu durer si je n'avais pas prit les rênes de la discussion, comme je l'ai déjà dit : je n'aime pas perdre mon temps et même si parfois je préfère observer, nos destins étant liés, je trouvais fort peu judicieux de nous attarder plus que nécessaire sur les mondanités ou les politesses accoutumées. Elle comme moi sommes ici pour la même chose; alors autant être direct dès le départ. Le regard sombre de cette femme pourrait déstabiliser plus d'un, mais j'ai suffisamment d'expérience avec les hyènes de ma propre famille que pour ne pas me laisser intimider aussi aisément, je développe mon argumentaire, fait un résumé de la situation et de ma façon de voir les choses et l'avenir. Je tiens particulièrement à ma liberté de mouvement, mes recherches ou encore mes voyages vers des contrées méconnues du grand publique et pourtant si riche en magie. Après avoir été écouté avec attention et politesse, je me dois de faire de même; ce n'est pas un grand effort à fournir, tant Zahra est agréable à écouter. Il y a une étincelle dans son regard qui reflète sa personnalité, ces mots sont comme un écho aux miens et, si j'en ressentais le besoin, ça me rassure. Je n'aurais pas supporté une épouse collée à moi du soir au matin, une femme qui me suit partout et n'oppose aucune résistance, qui ne fait preuve d'aucun esprit.
Je suis une femme qui sait ce qu'elle veut, voilà une phrase qui résonne encore malgré les secondes écoulées, tant mieux, je ne pouvais pas mieux tomber. Un très léger sourire vient étirer mes lèvres, je ne suis pas de ces gens qui aiment montrer leurs états d'âmes, non seulement je n'ai pas été élevé de la sorte par mes parents, mais mon côté asiatique, allié à l'éducation nippone n'ont fait que me conforter dans l'idée que les démonstrations de sentiments, quels qu'ils soient, n'étaient pas digne de mon rang; c'est pourquoi ce simple rictus est déjà une grande victoire.
- Entre nous, la trahison n'est pas dans mes plans. La famille est quelque chose de sacré chez nous, elle passe avant tout, ce sont nos valeurs les plus profondes et en toute objectivité, tu entreras dans cette famille, avec ce que cela implique, mais aussi ce qui t'assure que je ferais passer tes intérêts avant ceux des autres
Les implications sont nombreuses, mais la plus importante est de ne jamais agir contre les intérêts de la famille, et elle devra se plier à cette norme comme nous tous. Par nature, je suis méfiant, j'aime prévoir les évènements et la direction que prend une discussion, mais je n'avais pas vu venir la question de ma chère fiancée, ce qui, une fois n'est pas coutume, me fait rire.
- Ma discrétion concernant ma vie privée attise la curiosité dans ma famille et c'est amusant que tu sois la première à poser la question aussi platement. Non, je ne suis pas gay, et tant que nous abordons ce sujet, je tien à préciser que nous sommes très à cheval sur la descendance dans la famille, il ne serait pas de bon ton d'être le seul à ne pas fournir d'héritier.
Mon obsession pour l'héritage familiale n'est pas au point de mon père, je me contenterais d'un enfant, peut-être deux, je ne me visualise pas en tant que père, n'ayant aucune réelle idée de ce que ce rôle implique, j'en déduis que je pourrais étudier la chose, après tout, nous sommes arrivés à l'âge adulte sans encombre, ça ne doit pas être bien difficile.
- Pour répondre à ta question, la plus importante, mon jardin secret tient plus du domaine de la recherche et du constant perfectionnement, j'aime garder ce qui se trouve dans mon bureau à l'abri des regards, tout comme j'aime partir quelques jours sans prévenir, tu devras t'habituer à ce genre de petites choses. En échange, je t'assure la même compréhension à ton égard.
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Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Jeu 7 Oct 2021 - 22:19
Le cobra qui est en elle reste méfiant mais ce jeune homme commence à gagner sa confiance, par un seul fait, sa franchise, une franchise que la jeune femme apprécie, et elle ne se cache pas pour le lui dire, après tout, elle n’a rien à cacher, et si les choses se passent comme elles devraient se passer, alors ils seront bientôt mariés. Autant être honnêtes dès maintenant, ça évitera que ce mariage soit trop malheureux. Elle le fixe, toujours avec la même détermination et la même fierté dans le regard, mais il ne détourne pas les yeux, il a du cran, elle ne s’en doutait pas. Sytry Muller apparaissait aux yeux de beaucoup comme le petit frère du méchant Caliban, celui sur lequel tant de rumeurs circulaient. Un petit frère peureux, ou tout du moins avec moins de hardiesse, mais il semblerait que les rumeurs se trompent. Mais Zahra n’était pas une fille facile à duper, et elle le lui avait annoncé d’emblée : elle savait ce qu’elle voulait, et elle n’était prête à aucune concession. Et étrangement, ces quelques mots font naître un sourire sur les lèvres du jeune homme assis en face d’elle. Comme si ce qu’elle venait de dire était amusant. Le sourire est léger, mais il est là, et elle ne sait pas ce qu’elle doit en penser. La jeune femme a toujours été très volubile, typiquement le genre de fille à rire aux éclats de manière exubérante en soirée mondaine, malgré les regards désapprobateurs de sa grande sœur. Elle était vivante, et elle n’en avait pas honte. Elle l’écoute néanmoins, en essayant de rester sérieuse. Ce qu’il dit est bien dit, mais doit-elle le croire ?
La famille est également une notion très importante pour moi. Nous sommes un clan avant même d’être une famille. Et c’est uniquement pour cela que j’ai accepté que mon père m’impose ce mariage. Quand tu dis que j’entrerai dans cette famille, avec ce que cela implique… Qu’entends-tu par là ? Qu’est-ce que cela implique de devenir une Muller ? Devrais-je savoir des choses avant d’entériner notre union ?
Zahra n’y va pas par quatre chemins, si elle a des questions, elle les pose, même si cela peut paraître terriblement indiscret, mais elle n’a pas la subtilité asiatique ou européenne, elle vient d’Afrique, où l’on ne s’embarrasse pas de faux semblants. Et encore moins elle qu’une autre. Alors elle confronte directement le jeune homme en face d’elle. Il est plus vieux qu’elle, mais elle n’est pas intimidée. Le jour où une Hangbé serait intimidée n’était pas encore arrivé. Sa franchise d’ailleurs semble véritablement amuser le garçon, qui rit une fois de plus. Attention jeune Muller, un rire de plus et la jeune Zahra pourrait mal le prendre, il faut savoir ménager la susceptibilité des jeunes femmes africaines.
Au moins c’est un point qui est clairement tranché. Nous ne devrions pas avoir de mal à avoir de descendance, les femmes de ma famille sont fertiles, je suppose que ton père a dû y réfléchir quand il a pensé à moi pour cette union. Si ton jardin secret c’est ton bureau et tes voyages, je m’en accommoderai sans trop de difficultés. Je n’ai pas particulièrement de jardin secret, ou en tout cas rien d’horrible à cacher sous un tapis. Mais à l’avenir peut-être, qui sait. Tu n’as aucune question toi ?
- InvitéInvité
Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Ven 8 Oct 2021 - 18:38
“Le mariage est un contrat signé avec le diable.” & Qu'est-ce que cela implique de devenir une Muller ? C'est une très bonne question à laquelle je n'ai probablement qu'une très petite partie de réponse, l'expression de mon visage redevient plus neutre, plus sérieux sans pour autant laisser transparaitre le léger malaise qui m'envahit. Je ne sais pas vraiment ce qu'on demande à une épouse, ou future épouse, de Muller, je sais que ma mère était indépendante, qu'elle observait toujours les règles et prônait les valeurs des sorciers d'élites, nous avons tous été éduqués pour reprendre le flambeau; mais est-ce que Zahra possède les mêmes valeurs ? Est-ce que les Hangbé sont aussi conservateurs que nous pouvons l'être ?
- Bien, je prends une inspiration avant de continuer, tentant de trouver les mots justes pour décrire le carcan dans lequel nous évoluons, comme toute famille de sang-pur qui se respecte, je dirais que l'apparence, la réputation et la discrétion sont des valeurs auxquelles ont tient particulièrement. Tu peux aussi ajouter la loyauté, comme je te le disais, faire partie de la famille signifie obtenir la protection et la loyauté de chacun de ses membres, il est exiger le même "effort" pour nos conjoints. Bien que tu auras toujours un lien avec ta famille, tu devras faire preuve de fidélité et de loyauté à la nôtre.
J'insiste sur le terme loyauté car pour moi c'est peut-être ce qui importe le plus, j'aime l'idée de pouvoir dormir sur mes deux oreilles sans l'angoisse constante que ma tendre moitié tentera de me trahir ou me supprimer. J'ai envie d'avoir une personne qui prendra mon parti, défendra mes positions et mes intérêts et si c'est le cas, j'en ferais de même pour elle. J'ai souvent eu le rôle du discret, l'enfant qu'on n'entend pas, qu'on ne voit pas et pourtant, il faut compter avec moi car je ne suis pas le dernier lorsqu'il est question de faire valoir mes droits et mes intérêts.
Est-ce que je sens mes joues se teinter d'un rose léger lorsqu'elle parle de fertilité ? Peut-être, juste un peu, mais ce n'est pas l'idée de la fertilité qui m'interpelle, mais plutôt l'idée que mon père ait pensé à ce facteur en choisissant ma future épouse.
- Au moins, nos enfants auront de bons gênes
A n'en pas douter, ma génétique est des plus pures, je suis doté d'un physique agréable et d'un esprit rotor, quant a la demoiselle qui me fait face, son élégance, sa beauté physique et son audace sont autant de promesse d'un métissage frôlant la perfection.
- Des questions ? A vrai dire, je pense que tu m'as déjà dit beaucoup de par tes propres questions où les réactions que tu as pu avoir jusqu'à présent. Néanmoins, je me demande, comment as-tu réagit lorsqu'on t'annonça que tu m'étais destinée ?
C'est une curiosité d'égo, rien de plus, je me demande vraiment comment la panthère à réagit a cette nouvelle et si elle s'estime plus chanceuse que l'héritière Blacktorn promise à mon frère.
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Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Mar 23 Nov 2021 - 16:31
Le feu brûle continuellement dans les prunelles de Zahra. Une Reine africaine avec toute sa superbe, et pourtant, malgré son apparente assurance, elle n’en mène pas large, elle a dû composer avec le choix de son père, pour sa vie à elle. Et elle va devoir épouser l’homme qui se tient devant elle. Alors elle montre son tempérament, mais elle ne sait pas encore à quelle sauce elle va être mangée, elle ignore tout des devoirs d’une bonne épouse et ignore comment fonctionne la famille de son fiancé à ce niveau. Les Muller ont une réputation ici en Grande-Bretagne, tout comme les Hangbé ont su cultiver la leur en Afrique et en Amérique. Zahra se doute qu’intégrer une famille a de nombreuses significations, mais elle ne veut pas être la gazelle dans les crocs du lion, la lionne c’est elle, elle en a la fougue. Les mots du garçon résonnent en elle comme une promesse, comme un engagement, ce que doit être un mariage après tout. Elle pour qui la famille est si importante, l’appartenance à un clan si primordiale, elle se demande si elle saura prioriser sa nouvelle famille au dépend de l’ancienne. C’est une question qu’elle se pose, mais elle ignore si elle peut aborder cette question à voix haute. Après tout, elle le connait à peine le garçon en face d’elle.
La loyauté, cela sonne presque comme un serment de féodalité dans ta bouche. Les Hangbé connaissent le sens du mot loyauté, mais je n’ai jamais été fidèle qu’à mon sang. Je suppose que cela fait partie des sacrifices lors d’un mariage : quitter une famille pour une autre. Je sais que notre mariage est arrangé, mais si je dois devenir ta femme, j’espère être acceptée par ta famille. Je ne m’attends pas à être aimée au premier coup d’œil, mais au moins être acceptée et respectée. Je ne veux pas d’un mariage de défiance. J’aime l’idée qu’un mariage est avant tout une amitié entre deux personnes, entre deux familles, qui s’unissent à profit. Notre mariage ne sera pas d’amour, mais tu pourras compter sur ma loyauté.
Quant à la fidélité, Zahra préfère ne pas mentionner ce point. Elle veut bien être loyale à son mari. Mais lui jurer fidélité est un peu excessif pour le moment. A deux, ils seront plus forts, mais elle ne sera pas prisonnière d’un mariage. Zahra remarque le léger rosissement des joues du garçon quand elle parle de fertilité. Les occidentaux sont-ils donc pudiques ? En Afrique, une femme fertile est une bénédiction, et elle sait qu’on attend d’elle une descendance de qualité. Par respect pour son futur époux, elle n’insiste pas dessus.
Ma réaction … C’est aimable d’y penser. Mon père a eu le droit à l’une de mes colères froides légendaires. Je pensais ne pas être concernée par un mariage arrangée. Mais on ne dit pas non à son père. Surtout chez nous. Mais si je devais mieux en parler … je me suis sentie volée dans mon intimité. Dépossédée. Et je ne souhaite ce sentiment à personne. Et toi ?
- InvitéInvité
Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Dim 28 Nov 2021 - 17:47
“Le mariage est un contrat signé avec le diable.” & Un serment de féodalité, un mince rictus étire le coin de mes lèvres, elle n'est pas si loin de la réalité avec cette image. Parfois, lorsque je prend un peu de distance vis-à-vis de ma famille je me rend compte des exigences qu'elle demande, mais cela ne me dérange pas, j'y suis habitué depuis ma plus tendre enfance; je parie qu'il en va de même pour ma future épouse ici présente.
- Pour être tout a fait honnête avec toi, mon côté de la famille n'est pas le plus apprécié, mes cousins londoniens nous trouvent un brin... comment dire... trop sérieux
Sérieux n'est pas le mot qu'utilise les Muller anglais pour nous définir, nous et notre classe, nous et notre affection pour la perfection, ils nous estiment "étranges" et nos valeurs sont "désuètes", mais venant de fornicateur et de traitre à leur sang, est-ce vraiment si mal ? Un frisson me parcourt alors que je pense à mon cousin @Caël Muller qui s'est reproduit non pas une, mais deux fois avec des sangs-de-bourbes, ou mêlé qu'importe, la honte pèse sur notre famille à cause de lui. Au moins, @Sasha Muller s'acoquine avec des jeunes femmes de bonnes familles. Je détaille
- Mais je suis persuadé que tu sauras t'imposer à eux sans aucune difficulté.
Ce que je ne fais pas. Je ne m'impose pas, je préfère que l'on m'oublie, cela me permet de garder une certaine liberté. J'écoute avec attention les propos de la jeune femme qui me raconte être rentrée dans une colère noire lorsque son père lui annonça la "grande" nouvelle. Si je m'intéresse a son point de vue, je la comprend, la surprise devait être de taille si comme elle le dit, elle ne pensait pas être concernée par ce genre de marchandage.
- Personnellement, je m'y attends depuis longtemps, mon frère en est déjà a sa deuxième fiancée, et notre père semble apprécier faire les choses dans l'ordre, donc je n'ai pas été très surpris lorsqu'il m'a annoncé dans un courrier m'avoir trouver un "bon parti". J'étais plus surpris du choix, sans offense, notre famille a toujours fait des alliances exotiques, mais jamais encore nous n'étions allés jusqu'en Afrique. Conscient que je pourrais vexer la jeune femme, ce qui ne serait absolument pas dans mon intérêt, j'ajoute, j'en suis ravi, parce que j'aime beaucoup vos cultures, j'ai beaucoup voyagés avec ma mère et le continent africain reste celui où la magie est la plus présente
C'est physique, on la ressent rien qu'en se baladant dans les bons endroits. Nous avons beaucoup à apprendre de nos voisins, alors quitte a épouser une femme que je n'ai pas choisi, autant que soit quelqu'un dont la culture m'intrigue, je pense que nous pouvons tirer profit l'un de l'autre.
- Est-ce que tu as déjà visité le Japon ?
Car oui, je suis un Muller, mais je ne suis pas d'ici, ma culture, mes racines, sont au Pays du soleil levant, c'est ce pays qui coule dans mes veines et si l'occasion se présente, j'espère pouvoir y retourner un jour. Avec mon épouse, évidemment.
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Re: Fiançailles arrangées - Sytry
Mar 11 Jan 2022 - 15:33
Trop sérieux. Zahra tique alors que Sytry lui confie ces quelques mots. Il est vrai que leur branche n’est pas la plus appréciée, tant elle apparaît comme exotique pour certains, mais la jeune femme a toujours pensé que cela tenait à leur froideur et leur teint si clair, leur tempérament si calme par rapport à leurs cousins plus enflammés. Les familles sont si compliquées, et la jeune femme s’aperçoit qu’elle s’apprête à rentrer dans une famille encore plus compliquée qu’elle ne le pensait. Mais trop sérieux, elle se demande à quel propos. Peut-être par rapport aux mœurs de leur famille ? Il est vrai qu’à ce que la jeune femme avait pu entendre, les branches les plus anglosaxonnes ne respectaient plus vraiment les traditions, préférant se rebeller et incarner une génération sorciers perdus. Mais elle n’était pas proche de ces familles, pas suffisamment en tout cas pour avoir un avis objectif à ce sujet, elle avait déjà bien à faire avec sa propre famille. Eux avaient su conserver les traditions, raison pour laquelle Zahra se retrouvait maintenant fiancé à un homme qu’elle ne connaissait pas du tout, mais qu’elle allait bien devoir épouser.
Je ne suis pas le genre de femme à m’écraser, alors sache que le moindre de tes cousins, cousines, frère ou sœur me cherche, il ou elle me trouvera. Je n’ai accepté ce mariage que par devoir familial, pas pour faire le chien docile face à des inconnus.
Elle est comme ça Zahra, parfois très calme, mais volcanique et capable du meilleur comme du pire. Elle n’a pas sa langue dans sa poche, et elle sait ce qu’elle veut, alors elle n’hésite pas à le dire, quitte à ce que cela soit mal pris mais qu’importe. Non, Zahra peut très bien être une jeune femme respectueuse des conventions, mais elle compte bien faire de ce mariage non pas une prison mais une alliance de bon aloi.
Et bien si cela peut un peu bousculer vos convenances, tu m’en vois ravie. Tu connais l’Afrique ? Le continent me manque, on y trouve un sentiment de liberté qu’il n’y a pas ici. Tout est tellement réglementé et soumis à des conventions. Mais il faut avouer que votre architecture est inspirante.
Car Zahra n’est pas qu’une sorcière d’origine africaine, elle est en études d’architecture et compte bien mêler les influences africaines et européennes, notamment britanniques, à l’avenir. C’est un point qu’elle n’a pas encore abordé avec le jeune homme, mais il a l’air assez ouvert d’esprit contrairement à ce qu’elle aurait pu penser.
Jamais, vraiment jamais. Tu y as grandi ? Cela doit être tellement différent d’ici non ?
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